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sexisme

Google Translate s'attaque au sexisme de son intelligence artificielle,femmes,sexisme

10 Décembre 2018, 08:20am

Publié par hugo


Google Translate s'attaque au sexisme de son intelligence artificielle
L'intelligence artificielle est souvent misogyne et le site de traduction de Google "Google Translate" veut y mettre le holà en proposant désormais systématiquement le choix entre le masculin et le féminin pour une demi-douzaine de langues.
Le logo de Google sur un smartphone
Crédit : LOIC VENANCE / AFP
 
Arièle Bonte 
et AFP
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publié le 07/12/2018 à 11:40
Souvent taclé de misogyne, l'intelligence artificielle, par le biais de Google, évolue enfin vers une meilleure représentation du genre féminin dans différentes langues qui, à la différence de l'anglais, n'ont pas de genre neutre, telles que le français, l'italien, le portugais ou l'espagnol par exemple.
Dans un premier temps, Google a annoncé dans un billet publié sur un blog de l'entreprise, le choix systématique entre le masculin et le féminin pour une traduction de l'anglais vers une demi-douzaine de langues. Ce choix sera aussi disponible pour le turc vers l'anglais.
"Historiquement, Google Translate n'offrait qu'une traduction pour chaque demande, même si la traduction pouvait être aussi bien au masculin qu'au féminin", reconnaît le blog. "Par conséquent, il reproduisait par inadvertance le sexisme ambiant", note Google.
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Au congrès des gynécologues de France, une phrase sexiste fait polémique
 
 
Par exemple, l'intelligence artificielle préférait le masculin pour les mots comme "fort" ou "docteur" et le féminin pour d'autres mots, choisissant "infirmière" ou "belle" plutôt que le masculin.
Google promet d'ajouter davantage de langues et de plateformes mais aussi de voir comment il serait possible de rendre sa saisie semi-automatique (qui propose de compléter la recherche pendant que l'on tape les mots) plus équitable. L'entreprise compte dans un second temps s'attaquer au sujet du genre non-binaire. Un vaste programme dont l'Académie française pourrait s'inspirer ?
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https://www.rtl.fr/girls/identites/google-translate-s-attaque-au-sexisme-de-l-intelligence-artificielle-7795839834

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"Les femmes, c'est comme les juments" : la diapo d'un congrès de gynécologie scandalise,femmes,sexisme

10 Décembre 2018, 08:09am

Publié par hugo

 "Les femmes, c'est comme les juments" : la diapo d'un congrès de gynécologie scandalise
 
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Une diapositive diffusée lors d'un colloc de gynécologie à Lille fait polémique
 
Par Léa Drouelle
Publié le Vendredi 07 Décembre 2018

Polémique au Collège national des Gynécologues. Au cours d'un congrès organisé à Strasbourg, une citation très sexiste a fait réagir de nombreux internautes sur Twitter.

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"Les femmes c'est comme les juments, celles qui ont de grosses hanches ne sont pas les plus agréables à monter, mais c'est celles qui mettent bas le plus facilement." Cette phrase outrageusement sexiste est tirée de l'ouvrage Le Seigneur de Châlus, écrit par Yves Aubard en 2012 et dont l'intrigue se déroule à la fin du 10e siècle.
Ces propos misogynes ont récemment fait l'objet d'une polémique. Le Collège national des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) a en effet diffusé cette citation sur une diapositive lors des 42e journées du CNGOF, organisées du 5 du 7 décembre à Strasbourg. En découvrant la phrase, des personnes présentes au congrès ont photographié la diapositive pour la diffuser sur Twitter.
 
"Vous n'avez pas honte ? Extrêmement choquée de ces propos méprisants. Je comprends mieux le mépris et l'irrespect de certains de vos collègues dans le suivi de grossesse, vu que vous comparez certaines patientes à des juments! Des excuses sont demandées !", s'insurge l'utilisatrice Catiminie11.
 
 
 
"Je ne suis pas une jument"
Les réactions indignées tombent en cascade sur le réseau social à l'oiseau bleu, au point de donner naissance au hashtag #Jenesuispasunejument. Les excuses réclamées par les très nombreux internautes ont finalement été prononcées par le président du CNGOF Israël Nisrand vendredi 7 décembre en début d'après-midi.
"Sortie de son contexte, la phrase peut faire croire que celui qui l'a présentée en valide le sens, ce qui n'est pas le cas (...) Je prie donc tous ceux qui ont pu être choqués par l'affichage inapproprié de cette phrase moyenâgeuse d'accepter les excuses du CNGOF qui, bien sûr, regrette cet acte déplacé."
 
Cette polémique est dévoilée le lendemain de la publication de la nouvelle tribune du collectif #NousToutes, à l'origine de la marche du 24 novembre contre les violences faites aux femmes. Publiée dans Libération ce jeudi 6 décembre, la tribune appelle à une "médecine non-sexiste respectueuse de nos corps, de nos droits et de nos choix."
"Brisons ensemble le déni qui entoure ces violences ! Nous refusons d'être infantilisées et maltraitées. Nous exigeons le respect de notre corps, de notre dignité, de notre intégrité physique et mentale", écrivent les autrices de la tribune.
Une référence aux actes sexistes et aux violences gynécologiques et obstétricales, qui restent encore trop courants en France, comme l'a démontré un rapport du Haut Conseil à l'égalité publié en juin dernier.
Société sexisme Santé Violences Gynécologie News essentielles

https://www.terrafemina.com/article/sexisme-la-diapo-d-un-congres-de-gynecologie-scandalise-fait-scandale_a347092/1

SI  LES  FEMMES   SONT  DES JUMENTS  ALORS  LES HOMMES   SONT  QUOI  DES   CHEVAUX  ??????

COMPLETEMENT     DEBILES   COMEM  FACON DE PENSER   DES GNES  QUI  ONT FAIT  DES  ETUDES   MEDICALE  ONT  DES  IDEES  AUSSI  ………………………...

INIMAGINABLE  

 

POUR  FAIRE   UNE POINTE  D HUMOUR  , pardon  d avance  aux  femmes  c est grâce a  elle s et je leur  en remercie  que je suis ne  et que les enfants  naissent garcon et filles  ou filles  et garcons   sans les femmes   je en vois  pas comment on pourrait  naitre  ?????

SI  UNE FEMME  LE PREND  MAL   dite le moi 

UN  OVULE  +  UN SPERMATOZIODE  DONNE  UN BB  

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Paye Ta Shnek : rencontre avec sa créatrice, Anaïs Bourdet,femmes,feminisme

8 Décembre 2018, 12:26pm

Publié par hugo

 
4 décembre 2018
France
Paye Ta Shnek : rencontre avec sa créatrice, Anaïs Bourdet
 
En 2012 naissait Paye Ta Shnek, une plate forme recueillant des témoignages du sexisme ordinaire, du harcèlement et de la violence sexuelle. Six ans, des dizaines de déclinaisons et un livre plus tard, nous avons rencontré Anaïs Bourdet, sa jeune fondatrice, pour une discussion sur les origines du tumblr, ses évolutions et sa postérité après MeToo
A l’origine de Paye Ta Shnek, il y a l’envie d’Anaïs Bourdet de parler du harcèlement, qui doit beaucoup à la vidéo  de Sophie Peeters. Très vite, elle est choquée par le racisme qui émane des commentaires de cette vidéo. «On entendait partout que le harcèlement de rue, c’était un truc d’immigrés, de musulmans ou de pauvres» explique-t-elle. Un cliché qu’elle souhaite changer. Un second élément sert de déclencheur : juste après avoir vu la vidéo, elle est poursuivie par un homme en voiture. Un «énième épisode de harcèlement», mais dont cette fois, elle ose parler. «J’en ai enfin parlé à mes copines et la discussion a révélé qu’on avait toutes des histoires à raconter sur le sujet.»
Convaincue qu’il existe bien d’autres histoires semblables, Anaïs Bourdet lance un appel public. Elle incite les gens à prendre des initiatives dans leurs domaines respectifs. Le succès est au delà de ses espérances et les déclinaisons se multiplient. «Je ne pensais pas qu’il y en aurait autant. J’ai été la première surprise» confie-t-elle. Aujourd’hui, il existe une quarantaine de projets, tous construits sur le même modèle : une succession de très courts témoignages relatant une situation ou un comportement sexiste. Chaque domaine ou presque à sa propre interface : Paye Ta Robe dénonce le sexisme dans le milieu des avocats, Paye ta blouse, celui du milieu hospitalier, Paye ta fac, celui des bancs de l’université, Paye ton taf, celui du monde du travail …
Une libération de la parole ?
Lorsqu’on lui parle de l’impact de Paye Ta Shnek et de ses petites sœurs, Anaïs Bourdet reste modérée : «je suis toujours un peu mal à l’aise quand on parle à propos de Paye Ta Shnek de libération de la parole, alors que cela fait des années que les femmes témoignent, parlent, sous différentes formes. Internet a donné de nouveaux outils de prise de parole mais la parole, elle, n’est pas nouvelle.»
Et lorsque l’on parle de libération de la parole, impossible de ne pas évoquer le mouvement #MeToo, dont l’effet est sans cesse souligné par les médias. Pour la créatrice de Paye Ta Shnek, «il a relancé les envies de témoignages» et a créé un regain des contributions sur les tumblr comme le sien. «Les témoignages #MeToo et #BalanceTonPorc se faisaient publiquement, par le biais d’un compte Twitter ou Facebook ; sur Paye Ta Shnek, j’ai récupéré les personnes  qui voulaient témoigner anonymement, sans donner leur identité» explique Anaïs Bourdet.
Elle souligne l’importance de ces mobilisations : «je pense que cela a généré plus de prises de conscience chez les femmes, à propos des choses que nous  vivions  et que nous jugions  « normales ».  Maintenant, nous savons qu’elles sont inacceptables.» Cela a aussi permis un élan de solidarité, de sororité? « nous nous sommes senties faire partie d’une équipe», confirme-t-elle. Pour elle, la lutte ne fait que commencer, elle prévoit et espère un essor toujours plus grand de la mobilisation des femmes. « La première vague sur le harcèlement et le sexisme était en 2012 et la vague #MeToo était beaucoup plus grande, donc je pense que la colère ne va aller qu’en grandissant. Il faut s’attendre à ce qu’un épisode encore plus grand que #MeToo intervienne dans quelques années. »
L’immobilisme de la société, un obstacle aux avancées                         
Si elle reconnait une avancée dans la prise de conscience, Anaïs Bourdet déplore l’absence  d’effets visibles. «La prise de parole seule ne suffit pas. Le fait que les femmes parlent, c’est génial pour la prise de conscience, mais il faut des vraies solutions concrètes derrière.» Or, déplore t’elle, «personne ne s’est vraiment emparé du sujet. Il n’y a pas la remise en question qu’il y aurait dû avoir après tous ces témoignages.»  Pour elle, «la société toute entière est à reconstruire.»  Le chantier est « gigantesque », et les politiques ne s’y attellent pas sérieusement.
Les disfonctionnements judiciaires sont pour elle un autre obstacle au changement. «Les violeurs continuent à violer et les agresseurs à agresser, car ils ne sont absolument pas inquiétés. Il y a des instances qui sont intouchables, et tant que nous ne les toucherons pas, rien ne pourra avancer.»
Elle explique que «pour l’instant, les seules qui portent vraiment une volonté de changement, ce sont les associations.» Mais ces structures «sont trop peu nombreuses, trop peu financées, trop peu aidées, pour endosser un chantier de cette taille là. Elles se limitent donc à l’échelle locale, alors qu’il faut se lancer aux échelles nationales et internationales».
D’autant plus que gérer une page de témoignages est éprouvant. «Je publie à un autre rythme, parce qu’au bout de six ans, cela devient éprouvant pour ma propre santé mentale. Je fais des pauses, parce que je sens que sinon, au bout d’un moment, je craque» confie la jeune femme. L’expérience est difficile pour chacune des gestionnaires des tumblr qui sont nés de Paye Ta Shnek. «Nous avons toutes nos propres histoires, nos propres trauma, qui font écho aux témoignages que l’on recueille» souligne Anaïs Bourdet. «Nous nous soutenons, nous nous entraidons et nous faisons face ensemble. Malgré tout, ce n’est pas un travail que l’on peut faire à trop long terme.»
Une volonté persistante de changement
Pourtant, la volonté d’Anaïs Bourdet de faire bouger les choses est intacte. Pour continuer à mobiliser sur les violences et le harcèlement sexistes, elle a créé avec Elsa Miské, consultante en marketing, et Margaïd Quioc, journaliste, Yesss, un podcast qui informe sur les moyens de défense possibles face aux violences. «A mon échelle, je ne peux pas changer le fonctionnement de la société, en revanche, je peux transmettre un maximum d’informations aux femmes, pour qu’elles sachent comment se défendre. Ce que nous pouvons faire, c’est nous former entre nous, nous donner des conseils, des stratégies, pour que nous puissions nous sortir nous-mêmes, en tant que femmes, de situations dangereuses ou inconfortables.»
L’objectif du podcast est également de donner de la visibilité à des femmes inspirantes, qui ont combattu leurs agresseurs. «Le but est de mettre en avant les témoignages des « warriors », ces femmes qui ont résisté à leur agresseur, et de se donner par leur exemple de la force» explique Anaïs Bourdet. L’émission a pour vocation de « permettre l’empowerment entre femmes.» Elle porte aussi la volonté de ses créatrices de «développer une pensée et un esprit de communauté, d’entraide, de solidarité.» Créer une véritable sororité qui permettra de faire, enfin, bouger les lignes.
 
Pauline Larrochette 50-50 magazine
 
Photo © Chloé Kaufmann
Lire nos articles sur les actions de lutte contre les violences faites aux femmes par le CIDFF, la Fédération Nationale Solidarité Femmes ou Nous Toutes

 


http://www.50-50magazine.fr/2018/12/04/anais-bourdet-paye-ta-shneck/

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Une activiste indienne arrêtée pour avoir montré un bout de cuisse sur les réseaux sociaux,femmes,

6 Décembre 2018, 08:17am

Publié par hugo

 Une activiste indienne arrêtée pour avoir montré un bout de cuisse sur les réseaux sociaux
 
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Une jeune activiste indienne arrêtée pour avoir montré une cuisse sur les réseaux sociaux
 
Par Léa Drouelle
Publié le Lundi 03 Décembre 2018

L'activiste indienne Rehama Fathima a été arrêtée et placée en détention provisoire pour avoir publié une photo d'elle sur Facebook qui révélait une partie de sa cuisse nue. Le cliché a été jugé "offensant" pour les fidèles hindouistes.

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Rehana Fathima, 32 ans, est bien décidée à faire tomber le patriarcat qui dicte la culture de son pays. Originaire d'Inde, cette technicienne en télécommunications a par exemple récemment pénétré dans le temple de Sabarimala, lieu de culte situé dans le Kerala et interdit aux femmes en âge d'avoir leurs règles.
L'hindouisme considère les femmes qui ont leurs règles comme impures et les empêche de participer à des rituels religieux. En septembre dernier, la Cour suprême indienne a toutefois brisée cette tradition sexiste en autorisant l'accès au temple "aux femmes de tous les âges".
 
Une photo jugée "sexuellement explicite"
Mais la levée de l'interdiction n'a pas plu aux fidèles masculins, qui ont boycotté l'arrivée de Rehana Fathima et de son amie journaliste qui l'accompagnait. Les deux femmes ont réussi tant bien que mal à pousser les portes du lieu de culte.
Peu de temps après, l'Indienne a posté une photo d'elle sur son profil Facebook. On la voit en accoutrement de pèlerine en train de prendre la pose associée à Ayyappa- la divinité vénérée au sanctuaire de Sabarimala- et laissant entrevoir une partie de sa cuisse dénudée.
 
 
Le selfie posté par Rehana Fathima sur Facebook
Rien de choquant du point de vue de nos cultures occidentales. Mais le gouvernement indien n'a pas vu le cliché du même oeil. Rehana Fathima a été arrêtée et placée en détention provisoire mardi 27 novembre à cause de cette photo, l'accusant d'être "sexuellement explicite" et de "blesser les sentiments religieux des fidèles du Seigneur Ayyappa".
 
"Un pays où l'on vénère les saints nus"
Rehana Fathima a écopé d'une peine de 14 jours de détention et a été suspendue temporairement de ses fonctions au sein de l'entreprise de télécommunications qui l'emploie. La photo publiée sur Facebook lui aura donc coûté très cher.
"Pourquoi les hommes peuvent-ils aller dans les temples torses nus et montrer leurs cuisses ? En quoi cela n'est-il pas choquant ?", s'insurge Arathy, l'amie journaliste de Rehana Fathiman, interrogée par la BBC.
"Nous ne comprenons pas comment la photo d'une femme montrant son genou serait antireligieuse dans un pays où les saints nus sont vénérés", renchérit le mari de Rehana Fatima, dans un entretien accordé au Times of India.
La famille de Rehana Fathima a demandé une libération sous caution. Son plaidoyer sera entendu ce vendredi, note la BBC.

https://www.terrafemina.com/article/inde-cette-activiste-a-ete-arretee-a-cause-d-une-photo-publiee-sur-facebook_a346972/1

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Sexisme : stop aux clichés dans les rayons jouets !,femmes,sexisme

2 Décembre 2018, 06:02am

Publié par hugo

 Sexisme : stop aux clichés dans les rayons jouets !
>Société|Marie Persidat| 30 novembre 2018, 19h23 |17
L’association le Jeu pour Tous, dirigée par Cécile Marouzé, lance la campagne « Stop aux clichés dans les jouets ». LP/Marie Persidat

Après l’opération l’Egalité commence avec les jouets l’an dernier, l’association Jeu pour tous remonte au créneau en diffusant un nouveau kit pédagogique.
On peut être une petite fille et aimer le bricolage. Ou préférer la dînette quand on est un garçon… Une réalité pas si évidente lorsque l’on feuillette les catalogues de jouets qui inondent nos boîtes aux lettres.
Et si, en préparant leur lettre au Père Noël, les enfants en profitaient pour s’adresser aussi aux fabricants ? C’est ce que propose le Jeu pour tous afin de lutter contre les stéréotypes. L’an dernier, l’association avait déjà été à l’origine d’une opération intitulée l’Egalité commence avec les jouets.
Cette fois, elle met à disposition de la communauté éducative un kit pédagogique permettant d’ouvrir le débat avec les plus jeunes. « C’est le prolongement de notre première campagne », explique Cécile Marouzé, qui dirige la structure.
Dans le rayon des jouets d’imitation, c’est chacun à sa place. Les établis et les perceuses sont immanquablement utilisés par des garçons, sur les emballages. Dans les catalogues, les jeux de marchande sont bien incarnés par les deux sexes. « Mais le petit garçon est toujours le client, tandis que la fille fait la caissière », souligne Cécile Marouzé.
Sans surprise, les poupées continuent de véhiculer les idées reçues. Cette année, les nouveaux métiers de Barbie sont au choix pâtissière, pédiatre, maîtresse d’école ou toiletteuse pour chiens. Et c’est encore pire avec les déguisements : « Les filles sont des princesses, il faut qu’elles soient belles et douces », épingle l’association.
Travailler aussi sur le respect de toutes les différences
« Il y a tout de même quelques avancées, nuance Cécile Marouzé. On a vu apparaître des superhéroïnes avec les Indestructibles et le retour de Wonder Woman, par exemple. D’autres phénomènes se sont au contraire renforcés. Tout ce qui est lié à la nursery est de plus en plus rose, par exemple. Et, d’une manière générale, les garçons sont présentés comme de plus en plus musclés. »
Même les coffrets créatifs ou de jeux n’échappent pas à la dictature du sexisme. « Les filles sont orientées vers la fabrication de parfums, de cosmétiques, à la rigueur de bonbons, tandis que chez les garçons, on développe l’esprit scientifique. »
Cette ancienne institutrice a mis au point, avec l’équipe du Jeu pour tous, un ensemble de documents pédagogiques permettant d’aborder ce sujet délicat avec les enfants à partir de 6 ans et jusqu’à la 6e.
Le kit est distribué gratuitement sur demande dans les écoles, les collèges, les ludothèques et les centres sociaux. « C’est une petite graine que l’on plante », souligne humblement la directrice. « Réfléchir aux stéréotypes filles garçons, c’est aussi faire un travail sur le respect de toutes les différences, de la couleur de peau aux coupes de cheveux. »

SociétésexismeNoëljouetsstéréotypeJeu pour tous

http://www.leparisien.fr/societe/sexisme-stop-aux-cliches-dans-les-rayons-jouets-30-11-2018-7958229.php

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Mobilisation #Noustoutes : pour Laurence Rossignol: "Le féminisme, c'est une valeur progressiste pour toute une société",femmes,societe,

24 Novembre 2018, 03:32am

Publié par hugo

 Mobilisation #Noustoutes : pour Laurence Rossignol: "Le féminisme, c'est une valeur progressiste pour toute une société"

"Pour faire reculer les violences sexuelles et sexistes, il faut à la fois un engagement des pouvoirs publics plus fort [...] et une mobilisation de la société" estime Laurence Rossignol.
Laurence Rossignol à Paris,lors d\'un discours pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes le 8 mars 2017. 
Laurence Rossignol à Paris,lors d'un discours pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes le 8 mars 2017.  (POOL/ZIHNIOGLU KAMIL/MAXPPP / MAXPPP)
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Mis à jour le 23/11/2018 | 23:54
publié le 23/11/2018 | 23:53
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"On travaille à l'aveugle" : le désarroi des forces de l'ordre face aux actions des "gilets jaunes"

A la veille de la mobilisation #Noustoutes contre les violences faites aux femmes, l'enjeu de la mobilisation est de "montrer que la société est mobilisée pour changer elle-même", a affirmé vendredi soir sur franceinfo Laurence Rossignol. Pour la sénatrice PS de l'Oise, ancienne ministre des Famille, de l'Enfance et des Droits des femmes, il s'agit aussi "d'exiger des pouvoirs publics des moyens supplémentaires […] pour que les violences faites aux femmes reculent". Plusieurs manifestations sont prévues à Paris ainsi que dans une cinquantaine de villes.

franceinfo : Les mobilisations contre les violences faites aux femmes augmentent, notamment chez les plus jeunes. C'est encourageant ?

Laurence Rossignol : C'est très encourageant d'entendre les jeunes générations qui se mobilisent. Pour faire reculer les violences sexuelles et sexistes, il faut à la fois un engagement des pouvoirs publics plus fort que celui qui est à l'œuvre en ce moment, et il faut une mobilisation de la société. C'est l'enjeu de la manifestation demain à Opéra. Il faut montrer que la société est mobilisée pour changer elle-même, pour se transformer. Qu'elle est aussi mobilisée pour exiger des pouvoirs publics des moyens supplémentaires. Dans mon département, il est probable qu'un tribunal puisse être supprimé. Cela veut dire moins d'instruction par le procureur, moins de justice rendue aux femmes victimes de violences, moins de plaintes poursuivies. La justice de proximité, la police de proximité, les services publics de proximité, c'est ce qui est nécessaire pour que les violences faites aux femmes reculent.

La cause contre les violences faites aux femmes est pourtant "Grande cause nationale" ?

C'est surtout "grand bavardage national récurrent". Ce qui s'est passé au cours de la dernière année - le mouvement MeToo - a déclenché chez les femmes le besoin de porter plainte. Et donc les plaintes augmentent, mais les moyens de la justice ne suivent pas, les moyens de la police ne suivent pas. C'est la limite de la Grande cause nationale, s'il n'y a pas les grands moyens nationaux, on peut toujours attendre. Aujourd'hui la situation a changé, l'attente a changé, la parole des femmes s'est libérée, encore faut-il qu'elle soit entendue à tous les échelons des services publics.

Le combat féministe est toujours un combat qu'il faut mener encore plus fort ?

En matière de violence faites aux femmes, ce qu'il faut connaître, ce sont les chiffres. 120 femmes meurent par an sous les coups de leur compagnon ou de leur ex-compagnon. Ce chiffre-là est d'une cruauté constante. Il ne baisse pas. Cela prouve que les combats féministes ont permis de lever le tabou sur les violences faites aux femmes, mais ils n'ont pas fait réduire ces violences. Le combat est encore là. Il faut regarder ce qui se passe autour de nous. J'observe que tous les populistes, réactionnaires, nationalistes - Bolsonaro, Salvini, Orban - tous ces populistes ont tous en commun d'être racistes, homophobes et sexistes. Ce n'est pas un hasard. Le féminisme, c'est aussi une valeur progressiste pour toute une société. Ceux qui affrontent le progrès, qui veulent nous ramener dans des sociétés refermées, hiérarchisées, s'en prennent aussi au droit des femmes.
A lire aussi


https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/mobilisation-noustoutes-pour-laurence-rossignol-le-feminisme-c-est-une-valeur-progressiste-pour-toute-une-societe_3048913.html

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VIDEO. "L’après #Metoo doit apporter un principe d’actions" : Elle dénonce le femwashing dans la publicité,femmes,sexisme

16 Novembre 2018, 08:59am

Publié par hugo

 VIDEO. "L’après #Metoo doit apporter un principe d’actions" : Elle dénonce le femwashing dans la publicité
Apparu après le mouvement #Metoo, le "femwashing" est une technique marketing prétendument féministe. Celle-ci conserverait, en effet, de nombreux messages sexistes.
BRUT
avatar Brut.France Télévisions
Mis à jour le 12/11/2018 | 13:19
publié le 12/11/2018 | 13:19
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Si les femmes sont plus présentes dans les publicités depuis le mouvement #Metoo, elles restent souvent cantonnées à des rôles stéréotypés. C’est en tout cas ce que dénonce Christelle Delarure, fondatrice de l’agence de publicité Mad & Woman, pour qui les marques et les publicitaires surfent sur le "femwashing", une technique marketing consistant à montrer davantage de femmes dans les publicités mais qui conserve des stéréotypes sexistes. "Les hommes sont placés en experts dans les publicités en France", estime-t-elle, "Et les femmes sont six fois plus à poil." Pour défendre son propos, Christelle Delarue évoque une campagne de la marque Renault mettant en avant un vernis ayant la possibilité de réparer "les rayures que les femmes font quand elles conduisent, parce qu’on sait évidemment que les femmes conduisent moins bien que les hommes." La publicitaire considère que la marque tient ici un discours néfaste et réducteur sur l’image de la femme, notamment chez les plus jeunes. Autre exemple, une campagne de pub lancée par la marque Habitat, dont les assiettes portent le nom de femmes. "Là malheureusement, c’est de la publicité sexiste, qui objective totalement les femmes et pire que cela, ça crée vraiment une représentation de l’homme dans sa toute puissance et les femmes qui attendraient la validation du regard masculin."
    Si #Metoo a apporté une libération de la parole, l’après #Metoo doit apporter un principe d’actions
    Christelle Delarue
Pour Christelle, les choses doivent évoluer. "On s’emballe, il y a énormément de messages qui célèbrent le féminisme, il y a énormément de campagnes où on a l’impression que ça va mieux", explique-t-elle. "Or c’est mieux qu’elles soient représentées, en effet, maintenant la deuxième étape c’est le passage à l’action." La publicitaire appelle les entreprises à représenter les femmes avec "des corps différents, des couleurs de peaux différentes, des métiers différents" considérant qu’elles auraient tout à gagner. Selon elle, les femmes représentent, en effet, le pouvoir économique. "85 % des biens et des services du monde sont influencés par des femmes", conclut-elle.
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-professionnelle/emploi-des-femmes/video-lapres-metoo-doit-apporter-un-principe-dactions-elle-denonce-le-femwashing-dans-la-publicite_3030447.html

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79% des Français considèrent qu'on représente trop souvent les femmes comme soucieuses de leur apparence,femmes,societe

16 Novembre 2018, 08:19am

Publié par hugo

79% des Français considèrent qu'on représente trop souvent les femmes comme soucieuses de leur apparence
Par Cécile Andrzejewski Publié le 15/11/2018 à 08:00
 

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C'est le résultat de notre étude exclusive menée auprès de 1038 personnes, du 30 octobre au 2 novembre, par Harris Interactive. Elle a été réalisée dans le cadre du Think tank Marie Claire "agir pour l'égalité", organisé avec le Connecting Leaders Club.
A l'occasion de la deuxième session du Think Tank “Agir pour l'égalité” dédié à l'égalité des chances, nous avons cherché à sonder les Françaises et les Français dans une étude, réalisée par l'institut de sondage Harris Interactive. Dévoilée ici en exclusivité, elle s'intéresse à la diffusion de stéréotypes.
Des femmes séductrices et émotives
Bon à savoir : hommes et femmes partagent le même constat quant à la diffusion des préjugés sur ces dames, même si les jeunes et les plus diplômés s’y montrent plus sensibles et les repèrent plus aisément. Selon les Françaises et les Français donc, les femmes seraient présentées comme soucieuses de leur apparence pour 79% des personnes interrogées ; cherchant à séduire, pour 75% de ces mêmes personnes ; ou comme étant émotives, pour 67% du panel.
S'il n'y a évidemment rien de mal à vouloir plaire ou à être sensible, le problème se trouve dans la représentation systématique des femmes sous ces attraits. En termes de représentation d'ailleurs, 67% des Françaises et les Français considèrent que les femmes sont montrées comme plus adaptées à un rôle de responsables du foyer. Là encore, rien de négatif en soi, mais la diffusion de cette image contribue certainement à l'accroissement de notre charge mentale.
Les fictions et la pub, diffuseurs de stéréotypes pour environ trois quarts des personnes interrogées
Mais qui propage ces clichés ? Les fictions, qu'elles soient des films ou des séries télévisées, arrivent en tête des coupables selon 74% des personnes interrogées. Juste derrière, la publicité conserve aussi sa part de responsabilité dans la persistance des stéréotypes de genre, d'après 73% des sondés, tout comme les médias pour 69% d'entre eux. Viennent ensuite les clips musicaux, à hauteur de 55%, entretenant notamment l'image de séductrice, et les jeux vidéos pour 40%.
Pour une personne sur deux, ces supports participent aussi à diffuser le cliché des femmes faibles physiquement et les deux tiers du panel estiment que ces dames tiennent rarement le premier rôle, que ce soit dans les médias ou dans les fictions.
Des pistes d'amélioration dans la fiction et les médias
Non contentes de pointer les stéréotypes et leurs diffuseurs, les personnes interrogées débordent d'idées pour les contrer. Dans les fictions d'abord, qu'elles jugent premières responsables de la propagation des clichés, et qui pourraient présenter les personnages féminins sous un autre jour, à des postes de pouvoir par exemple – même si pour le moment, 63% du panel considère que ces personnages féminins de pouvoir s'y révèlent dures. Ces modèles imaginaires pourraient à la fois susciter des vocations, selon les trois quart des sondés et appuyer la légitimité des femmes actuellement à des postes à responsabilité, pour 73% des Françaises et des Français.
Bémol : près de la moitié du panel juge malgré tout cette démarche "artificielle", car bien loin de la réalité actuelle. Cela dit, la situation pourrait évoluer assez vite car 67% des personnes interrogées déclarent se montrer indifférentes au genre de leur manager, tout comme 69% à propos du genre du dirigeant ou de la dirigeante de leur entreprise. À voir si, dans les faits, les comportements suivront.
Les médias aussi ont leur rôle à jouer dans la perception de la gent féminine. Ainsi, les trois quarts des personnes interrogées considèrent qu'ils devraient donner la parole à plus de femmes expertes. Et ce notamment dans la science (62%), l’économie (58%), le numérique (57%) ou encore la défense (57%). Des solutions qu'il ne serait finalement pas si compliqué d'appliquer et qui changeraient réellement l'image des femmes dans la société.
La première étude Marie Claire x Harris Interactive, publiée en septembre et axée sur le monde du travail, est disponible ici en intégralité.

https://www.marieclaire.fr/79-des-francais-considerent-qu-on-represente-trop-souvent-les-femmes-comme-soucieuses-de-leur-apparence,1287566.asp

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Les jeunes espagnoles manifestent pour éliminer le machisme des salles de classe

16 Novembre 2018, 08:09am

Publié par hugo

 Les jeunes espagnoles manifestent pour éliminer le machisme des salles de classe
Par Anne-Marie Kraus Publié le 15/11/2018 à 12:25
 

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Ce mercredi 14 novembre, des milliers d’étudiantes ont manifesté contre le sexisme dans les lycées et universités.
« Un jour en classe, le prof d’histoire nous a dit que les filles étaient très mignonnes sur les photos de classe, mais que celles qui étaient en pantalon ou en salopette étaient moins mignonnes parce qu’on ne voyait rien. Il disait que c’était mieux de venir en robe ou en jupe et qu’elles soient courtes. » raconte Patricia, étudiante, à France Inter.
Plus de 50 rassemblements
Ce 14 novembre, le mot d’ordre était féministe : « Le machisme en dehors des salles de classe ». Dans plusieurs grandes villes d’Espagne, des milliers de jeunes femmes, lycéennes ou étudiantes se sont rendues dans la rue pour protester contre le sexisme dans l’enseignement, répondant à l’appel du Syndicat des étudiants. 
La secrétaire générale du Syndicat, Ana García appelle à la suppression des « pratiques répressives concernant les tenues vestimentaires, qui ne s’appliquent qu’aux filles » et exige l'expulsion des enseignants qui encouragent ou participent aux violences à l'égard des femmes.
Education sexuelle non sexiste
Toutefois, leur revendication principale porte sur la mise en place de cours d’éducation sexuelle égalitaires dans le primaire, secondaire et dans l’enseignement supérieur, s’adressant à tous les élèves dans leur diversité et donc n’étant ni machistes ni homophobes.
« Non seulement l’enseignement actuel est mauvais, mais en plus il est à peu près inexistant. Il n’y a qu’une heure d’éducation sexuelle pendant toute l’année, ce n’est pas assez. Comme on est adolescents, c’est un sujet tabou. On demande que l’on puisse parler davantage du sujet. » explique Elena, 16 ans, toujours au micro de France Inter.
Ana García dénonce le poids de la religion dans le domaine éducatif, comme le rapporte le quotidien La Vanguardia : « Nous critiquons les ressources dont dispose l'Eglise catholique pour propager des idées homophobes et sexistes, alors qu'elles devraient être consacrées à un sujet d'éducation sexuelle. »
Lire aussi : Marlène Schiappa confirme la mise en place de trois séances d’éducation sexuelle dès la rentrée prochaine
Révolution féministe ?
Ce mouvement rappelle la grève générale de leurs aînées à l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes. L’ampleur inattendue de cet évènement, qui avait mobilisé plus de 5 millions d’espagnoles à travers le pays indique un réel éveil des consciences à propos des inégalités de genre.
Le monde hispanophone vit une vraie émulation féministe ces derniers mois. Les manifestations d’hier font également écho au mouvement estudiantin chilien au printemps dernier : de nombreuses universités ont été bloquées à l’initiative d’étudiantes qui dénonçaient le harcèlement sexuel et le sexisme dans l’enseignement supérieur.

https://www.marieclaire.fr/les-jeunes-espagnoles-manifestent-pour-eliminer-le-machisme-des-salles-de-classe,1287611.asp

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Ce que les cours de récré nous disent des relations filles-garçons,articles femmes hommes,egalite,societe

8 Novembre 2018, 08:19am

Publié par hugo

 Ce que les cours de récré nous disent des relations filles-garçons
Par Cécile Andrzejewski Publié le 07/11/2018 à 09:00
 

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Depuis dix ans, la docteure en géographie Edith Maruéjouls étudie les cours de récréation. Rien d'anodin là-dedans puisque leur aménagement révèle un rapport de force sur le partage de l'espace, dont les petites filles ressortent rarement gagnantes.
Ah, la cour de récré  ! Ses ragots, ses goûters, ses secrets et... ses garçons qui squattent toute la place pour jouer au foot. Cliché ? Pas vraiment non, puisqu'il s'agit bel et bien du schéma le plus répandu dans les écoles françaises. Voilà dix ans qu'Edith Maruéjouls, docteure en géographie, étudie les cours de récréation, une décennie où elle a pu constater et vérifier la place centrale du terrain de football, majoritairement occupé par les garçons, reléguant à la marge et dans les coins les filles, les minots en surpoids, ceux trop proches des fillettes...
« Quand je demande aux enfants de me dessiner la cour de récré, les filles n'existent pas. L'espace des garçons qui jouent au foot, on sait où il est, il fait valeur. Le nœud de l'égalité filles-garçons se joue dans les relations. Or, la norme reste de ne pas se mélanger, on se rend vite compte qu'il y a une absence de mixité dans la cour mais aussi à la cantine. C'est inconscient, mais les relations sont biaisées dès le départ », décrit la géographe.
Lire aussi : A l'école, les stéréotypes sexistes ont la vie dure
Trouver des solutions avec les enfants
Alors, quand elle arrive dans un établissement, la fondatrice du bureau d’études L’ARObE (Atelier recherche observatoire égalité) passe du temps avec chacune des classes pour discuter avec les enfants. Cette grande conversation, en confiance, permet à tous de s'interroger sur le partage de l'espace à l'école. «  Qui peut me dire à quoi il joue à la récré  ? Tu fais ce que tu veux ? », demande à chaque fois la géographe. Et, sur plus de 1000 entretiens, il y a toujours une fillette pour répondre : « Nous, madame, on n'a pas le droit de jouer au foot. »
Dans la cour de récré, les filles n'existent pas.
« Dès le départ, il y a une inégalité en droit. Quand une fille dit ça, on s'arrête et on explique que si, elle a le droit et que là, elle ne peut pas jouer au foot car des choses l'en empêchent. » Parfois, c'est aussi un petit garçon qui meurt d'envie de faire de la corde à sauter, mais qu'il s'y refuse, par peur d'être « traité de fille », vu que leurs jeux sont dévalorisés. Et c'est à l'unisson, en se parlant, que les enfants élaborent des solutions et changent les règles. « Ils se positionnent par rapport à leurs propres valeurs, parce que ça compte beaucoup pour eux de jouer tous ensemble. »
Ainsi, cette classe de CM1 qui s'est choisi un binôme mixte, responsable de la balle. Les deux écoliers décident chaque jour de ce à quoi servira le ballon. À la fin de la semaine, la fille désigne le garçon qui lui succèdera et vice-versa. Ce sont les enfants eux-mêmes qui ont établi ce fonctionnement. Ailleurs, à l'école élémentaire du Peyrouat de Mont-de-Marsan dans les Landes, où a beaucoup travaillé Edith Maruéjouls, le jeudi est devenu un jour sans foot. Ce qui occasionne cette sortie, assez drôle d'un petit garçon : «  Le lundi, le mardi, le mercredi, le vendredi je joue au foot et le jeudi je m'amuse. » « Lors de ces récrés sans ballon, les enseignants vont proposer des jeux collectifs, pour les gamins c'est énorme de jouer avec le maître ou la maîtresse, ça permet aussi aux plus timides de se sentir protégés. Il y a parfois des raquettes, des bowlings en mousse. »
Lire aussi : Elève-t-on vraiment nos filles comme nos fils ?
La cour de récré, mini-société
De plus en plus sollicitée, que ce soit en milieu urbain ou rural, en école populaire ou bourgeoise, la géographe travaille également sur les ambiances et la création de coins où les enfants peuvent lire, s'allonger, écouter de la musique, jouer au ballon contre un mur... La demande vient de partout  : enseignants, élus, mais aussi parents d'élèves. Car si le sujet peut sembler anodin, il révèle des inégalités solidement installées, ne demandant qu'à se creuser. De fait, la cour est une petite société.
« Cette différence d'occupation de l'espace entraîne aussi une inégalité durable de la parole citoyenne, qui reste rentrée chez les filles. Reléguées dans la cour de récré, elles mésapprennent. Parce que prendre sa place au centre signifie aussi se montrer, se rendre visible. Quand vous intégrez que votre place est en retrait, vous n'apprenez pas à négocier, à dire "non, je ne suis pas d'accord". À l'inverse, les garçons n'apprennent pas à accepter le refus. » De même, lorsqu'elles arpentent la cour, les gamines doivent prendre garde à ne pas traverser le terrain de foot, ou à éviter le ballon, alors que les joueurs au milieu n'y font guère attention. En somme, elles anticipent le danger avant de parcourir un lieu, ce qui rappelle furieusement les habitudes de leurs aînées. Alors, quitte à prendre des plis, autant prendre les bons. Et penser, dès la cour de récré, à partager l'espace équitablement.

https://www.marieclaire.fr/ce-que-les-cours-de-recre-nous-disent-des-relations-filles-garcons,1286429.asp

LE  TRUC   EST  QUE POUR  JOUER  AU  FOOT  ON A BESOIN D ESPACE DONC SOIT ON CONTINUE  DE  LAISSER JOUER   AU  FOOT  LES GARCONS,  soit les filles  et les garcons jouent  au  foot  

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