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sexisme

La France insoumise salue le mouvement #MeTooPolitique et réitère son engagement contre les violences sexistes et sexuelles

30 Novembre 2021, 20:14pm

Publié par hugo

 La France insoumise salue le mouvement #MeTooPolitique et réitère son engagement contre les violences sexistes et sexuelles
 
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Communiqué de la France insoumise.

La France insoumise porte de longue date un combat contre les violences sexistes et sexuelles aux côtés des associations féministes et défilera avec ces dernières ce samedi 20 novembre. A travers son programme l’Avenir en Commun porté par Jean-Luc Mélenchon, elle soutient notamment leur revendication d’un milliard d’euros à consacrer à cette cause, que ce soit pour la formation des policier·es recueillant les plaintes, la formation des personnels de santé, pour la prévention et l’éducation contre les stéréotypes sexistes, pour la justice et pour tout le tissu associatif qui accompagne les victimes, pour des dispositifs pour loger les femmes victimes de violences conjugales, etc.

Ces violences ne s’arrêtent pas aux portes du monde politique et militant. Bien au contraire, elles peuvent se voir confortées et renforcées dans ce domaine où l’entre-soi masculin fut très longtemps la norme, et où la domination masculine se superpose aux jeux de pouvoir. C’est ce que montrent les nombreux témoignages, courageux et salutaires, du mouvement #MeTooPolitique. Nous apportons notre soutien aux voix qui s’élèvent pour demander que le monde politique dans son ensemble s’empare de ce combat.

Pour la France insoumise, l’engagement contre les violences sexistes et sexuelles, et plus largement contre toutes les formes de domination, ne s’arrête pas aux portes du mouvement. C’est pourquoi elle s’est dotée d’un comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles, doublé d’un partenariat avec le Collectif Féministe contre le Viol. Ce dispositif interne permet d’accueillir la parole des victimes de violences, de les accompagner et orienter dans leurs démarches, y compris psychologiquement et judiciairement. Il a aussi pour rôle de transmettre d’éventuels signalements à l’instance en charge du respect des principes, qui, sans se substituer au travail de la justice, peut décider sur la base d’une enquête interne de mesures préventives dédiées à protéger les militantes et l’ensemble du mouvement de potentiels agresseurs. Les candidat·es aux législatives devront signer une charte d’engagement sur la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, prenant acte de la possibilité qu’une candidature qui aurait fait l’objet d’un signalement traité par ces instances puisse être suspendue.

En juillet dernier, le comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles a initié une campagne dans le mouvement, en mettant à disposition des ressources, en proposant des formations, et en envoyant un questionnaire à l’ensemble des insoumis·es afin d’inviter chacun·e à s’interroger sur les violences observées ou subies et de permettre un état des lieux de la situation dans le mouvement en facilitant la libération de la parole. Enfin, l’extension de la place des femmes dans le champ politique est à la fois une fin et un moyen de la lutte contre le sexisme et les violences sexuelles : c’est pourquoi la France insoumise applique le principe de parité à tous les niveaux (animation de groupes locaux ou de groupes thématiques, comité électoral, coordination nationale, assemblées représentatives, conventions), ainsi que dans la composition des débats et conférences qu’elle initie (notamment lors de ces Amfis).

Ainsi, consciente de l’ampleur du chemin à parcourir pour l’ensemble de la société en général et pour la vie politique en particulier, La France insoumise fait pleinement sienne la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, se reconnait dans les exigences formulées par le mouvement #MetooPolitique et s’affirme comme un mouvement résolument féministe.


https://lafranceinsoumise.fr/2021/11/18/lfi-salue-mouvement-metoopolitique-engagement-contre-violences-sexistes-et-sexuelles/

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Metoo politique : sexisme et violences sexuelles, les candidats à la présidentielle face au miroir

25 Novembre 2021, 02:57am

Publié par hugo

 Metoo politique : sexisme et violences sexuelles, les candidats à la présidentielle face au miroir
Que peut-on attendre du mouvement Metoopolitique à 5 mois de la présidentielle en France ? Les militantes féministes attendent des partis politiques et de leurs candidats qu'ils s'engagent à signer des chartes de bonne conduite et surtout à les appliquer. 
Que peut-on attendre du mouvement Metoopolitique à 5 mois de la présidentielle en France ? Les militantes féministes attendent des partis politiques et de leurs candidats qu'ils s'engagent à signer des chartes de bonne conduite et surtout à les appliquer. 
©IM
24 NOV 2021
 Mise à jour 24.11.2021 à 12:27 par 
TerriennesIsabelle Mourgere
Main aux fesses, "frotteur" d'ascenseur, remarques sexistes jusqu'au harcèlement ou abus sexuels et viol... Le mouvement #MeToopolitique met en lumière une évidence : il règne dans le monde politique un climat toxique, voire dangereux, pour les femmes. Ce qui ne surprend guère... Alors pourquoi la parole se libère-t-elle maintenant ? Quel résultat peut-on attendre et quel impact sur la campagne présidentielle ? Entretien croisé avec Elodie Tuaillon-Hibon, avocate, et Marlène Coulomb-Gully, experte de la représentation des femmes en politique.
A cinq mois de l'élection présidentielle, le climat se durcit en France, et le poids électoral des femmes, plus de la moitié, ne peut évidemment être négligé. La lutte contre les violences faites aux femmes a été proclamée cause du quinquennat du président Emmanuel Macron, un Grenelle a été organisé, des mesures décidées. Mais à l'heure où les candidat-e-s à l'Elysée commencent à s'aligner sur la ligne de départ et que le débat médiatique rugit, voilà donc le moment pour le monde politique lui-même de se retrouver face au miroir, sous le prisme d'un sexisme et de violences sexuelles systémiques. Une introspection nécessaire en ces temps où il est de bon ton de se revendiquer féministe. 
 
Notre article ► #Metoopolitique : harcèlement, agressions sexuelles, la parole se libère
Affaires DSK ou Baupin : impact à retardement ?
Il aura fallu attendre six ans après l'affaire DSK (en 2011) pour que déferle le tsunami #Metoo sur Hollywood, entraînant ensuite dans son sillage bien d'autres vagues de par le monde. Aujourd'hui, d'autres têtes d'affiche risquent de vaciller à l'aune des multiples témoignages postés sur les réseaux sociaux et d'une parole qui se "libère". Mais l'écoute va-t-elle aussi se libérer ? A l'origine de ce Metoopolitique, une tribune. Publiée dans le quotidien Le Monde, 285 femmes travaillant de près ou de loin dans le milieu politique y interpellent médias, partis politiques et électeurs-trices. Leur manifeste est sans équivoque : pas question qu'un homme potentiellement harceleur ou agresseur sexuel puisse d'une manière ou d'une autre participer à la campagne en cours.
 
Entretien avec Elodie Tuaillon-Hibon et Marlène Coulomb-Gully
 
Metoo politique : Maitre Elodie Tuaillon-Hibon, spécialisée dans les affaires de violences sexuelles
©LesExpertes.fr
Elodie Tuaillon-Hibon, avocate au barreau de Paris depuis 2002, a elle-même posté son témoignage sur les réseaux sociaux, rapportant une tentative d'abus sexuels remontant à plus de vingt ans.

Cette militante féministe s'est spécialisée dans les violences sexuelles et les féminicides après avoir travaillé dans le droit des affaires. Elle est l'une des avocates de l'AVFT, l'Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail. Son nom apparaît dans de nombreux dossiers ayant défrayé la chronique ces dernières années : les dossiers Tron, Darmanin, Depardieu...

 
Metoo politique : Marlène Coulomb-Gully analyse la place des femmes politiques
©expertes.fr
Marlène Coulomb-Gully est professeure de communication à l'université de Toulouse, elle est l'autrice de Femmes en politique, en finir avec les seconds rôles (Edition Belin-2016). A paraître en janvier 2022 : Sexisme sur la voix publique - Femmes, éloquence et politique - (Editions de l’Aube).

On la retrouvera lors d'une rencontre organisée à l'AFP, le 19 janvier 2022 à 14h30 à Paris, sur  "SEXISME DANS LES MEDIAS - Rester ou partir, faut-il choisir ?"
 
Elodie Tuaillon-Hibon et Marlène Coulomb-Gully ont livré à Terriennes leur analyse sur ce nouveau MeToo.

Terriennes : Doit-on être surpris par l'arrivée de ce #metoopolitique ? Ce monde politique n'est-il pas depuis toujours fait par les hommes, pour les hommes ?

Marlène Coulomb-Gully : Il faut tout d'abord remettre en mémoire que cette dénonciation de l'homosocialité qui caractérise notre monde politique est ancienne. Par exemple, il y a eu la tribune parue en 2015 dans Libération "Nous femmes journalistes politiques". Les journalistes dénonçaient en particulier le comportement des hommes politiques, qui était toujours "borderline", pour rester modérée... Il existe le site Chair.collaboratrice.fr qui rappelle les conditions extrêmement difficiles dans lesquelles travaillent non seulement les femmes politiques, mais toutes les personnes qui travaillent dans le milieu politique, dominé par cet entre-soi masculin. Cette nouvelle tribune s'inscrit dans une lignée qui est beaucoup plus large.
 
Cela fait dix ans que j'attend ce Metoo. Pour moi, c'est tellement récurrent. Qu'il s'agisse de petits barons locaux ou de grands pontes de partis, on peut dire que c'est systémique.

Elodie Tuaillon-Hibon, avocate au barreau de Paris
Elodie Tuaillon-Hibon : Les politiques sont ceux qui votent et font les lois. Et donc ce sont eux qui font et défont les instruments juridiques qui permettent plus de progressisme et plus d'émancipation et de protection des minorités ou des personnes en situation de vulnérabilité. Ils sont donc responsables directement de voter les lois qui bénéficient aux femmes, puisque ce sont essentiellement les femmes qui sont victimes et les hommes qui sont auteurs. C'est à la fois très troublant et signifiant.

Dans ce metoo politique, il y a une double dimension qu'on ne trouve pas ailleurs. C'est à la fois le sexisme entre personnel politique, mais c'est aussi le sexisme et les violences sexuelles à l'encontre des administré-e-s, du personnel etc. Cela fait bientôt dix ans que je traite le sujet des violences sexuelles, et j'ai même commencé par les violences sexuelles commises par des hommes politiques sur le plan local. Et donc ça fait dix ans que j'attend ce Metoo. Pour moi, c'est tellement récurrent. Qu'il s'agisse de petits barons locaux ou de grands pontes de partis, on peut dire que c'est systémique. A ce niveau-là, ça ne va pas du tout.
 


Peut-on dire que les dysfonctionnements rapportés aujourd'hui relèvent du "troussage de soubrette", autrement dit de la culture patriarcale ? 

Marlène Coulomb-Gully : Ce qui m'apparait surtout, c'est que ces lieux que sont le Sénat, l'Assemblée nationale, ou à des niveaux plus locaux, les conseils départementaux, régionaux, municipalités, ont été longtemps occupés uniquement par des hommes. Il y a cette pesanteur de l'histoire et l'imaginaire qui nous habite et qui les habite, eux, les hommes, qui sont là chez eux. Il faut quant même rappeler qu'on n'a jamais eu de présidente de la république, ni du Sénat, ni de l'Assemblée nationale, et une seule femme Premier ministre... Ca dit quelque chose.
 
Il y a cette pesanteur de l'histoire et l'imaginaire qui nous habite et qui les habite, eux, les hommes, qui sont là chez eux.

Marlène Coulomb-Gully, professeure à l'université de Toulouse
Ce que les sociologues appellent cette ségrégation verticale, autrement dit le plafond de verre qui fait que les femmes n'arrivent pas au sommet de la hiérarchie politique nous dit quelque chose sur l'imaginaire qui continue d'habiter les esprits, en particulier des politiques. Lors d'une conférence, dernièrement, un homme m'interpelle en me disant que pas mal de femmes étaient candidates dans cette présidentielle. Mais oui, comme d'habitude ! Vous allez voir, nous ferons le bilan dans quelques semaines, combien de femmes resteront en lice au final ? Une seule, Marine Lepen, est certaine d'en faire partie. Mais c'est tout de même une ironie du sort de constater que la seule femme qui restera en lice n'est pas vraiment connue pour ses positions féministes... 

Elodie Tuaillon-Hibon : Il est évident que le patriarcat pèse de tout son poids dans les champs de pouvoir immédiat, le pouvoir politique, c'est celui qui est sans doute le plus visible, mais il y a aussi celui du pouvoir de l'argent. Il y a donc le poids du patriarcat, le poids du pouvoir, mais également la culture du viol. Cela peut paraître une expression galvaudée ou excessive, mais c'est une manière de dire qu'on banalise les faits, que l'on jette toujours un peu le doute et l'opprobe sur la femme qui est victime et qui se plaint. On est toujours dans une espèce de mystification ou de complotisme. Pour ma part, je n'ai pas traité un seul dossier où la défense de l'agresseur ne commençait pas par dire que c'était une plainte politique. C'est du délire !

Quand vous avez par exemple une lingère du département qui travaille pour un tout petit salaire, qui n'a aucun pouvoir ni engagement politique connu, qui porte plainte pour agression sexuelle, en faire une affaire politique, c'est débile ! Il y a de quoi se mettre en colère et cela tous les jours ! (rires)

Pourquoi seulement maintenant ? L'affaire DSK, c'était il y a dix ans, le metoo aurait pu arriver à ce moment-là... 

Marlène Coulomb-Gully : On ne peut pas dire que rien n'ait changé depuis ces événements, que ce soit l'affaire DSK ou #Metoo. Il y a près de 40 % de femmes à l'Assemblée nationale - une augmentation de présence féminine qui a permis de faire bouger les choses. Dans les conseils régionaux, départementaux, municipaux, dans les villes de plus de 1000 habitants, les femmes et les hommes sont à parité. Tout cela a pu laisser croire que les choses allaient naturellement se mettre en place. Mais vous savez, les féministes écrivent "nature-elle-ment", car il ne se passe rien naturellement. Cette parité s'est faite par la loi, et on se rend compte que l'inertie ou les intérêts bien compris d'un certain nombre d'individus bloquent par rapport à ce genre de comportements.
 
Le traitement de l'affaire DSK dans le champ politique ou dans les médias a montré que la société n'était pas du tout prête.

Elodie Tuaillon-Hibon
Elodie Tuaillon-Hibon : Je ne crois pas qu'il était possible que ce metoo arrive à ce moment-là. Tout d'abord parce que le traitement de l'affaire DSK dans le champ politique ou dans les médias a montré que la société n'était pas du tout prête, en tout cas une partie, et que le personnel politique n'était pas encore prêt. Je pense qu'il a fallu aussi attendre qu'il y ait plus de femmes en politique, et pour cela on peut dire merci à la loi sur la parité, car mine de rien, ça travaille la société.

Ce n'est pas du tout un hasard qu'au moment de l'affaire DSK, il y ait eu finalement un gros couvercle. Et puis les journalistes femmes ont aussi beaucoup changé leur approche. Elles se sont emparées de cette énorme vague pour faire aussi de l'information autrement, c'est extrêmement visible et clair. Les journalistes femmes aujourd'hui s'autocensurent beaucoup moins. Même si je sais bien qu'encore beaucoup de choses restent à faire au sein même des rédactions... 
 
Je trouve très important qu'une telle tribune paraisse et que les partis s'engagent. J'espère qu'il y aura une sorte de cercle vertueux sur cette question.

Marlène Coulomb-Gully
Après le buzz, que peut-on attendre concrètement de ce metoo ? Le parti écologiste-Les Verts s'est engagé suite à cette tribune tout comme le parti socialiste... 

Marlène Coulomb-Gully : Bien sûr, j'espère que cela va bouger ! Les partis ont signé, tout de même... C'est un engagement, un acte qui reste. Je trouve très important qu'une telle tribune paraisse et que les partis s'engagent. J'espère qu'il y aura une sorte de cercle vertueux sur cette question. Si les partis de gauche commencent à s'engager, j'ose espérer qu'un parti comme Les Républicains ne pourra pas rester en marge ou alors sera repéré comme tel.

Les revendications d'égalité, de parité sont toujours venues de la gauche, ce qui ne veut pas dire non plus qu'elle est irréprochable - DSK n'était pas à droite- mais collectivement, il est vrai que l'égalité a toujours été portée par les partis de gauche ; c'est un repère malgré tout. C'est un signe encourageant, rendez-vous évidemment dans quelques mois pour voir ce qu'il en est. Ce sera aux électrices et électeurs de faire leur choix. 

Elodie Tuaillon-Hibon : Je trouve que les choses changent quand même depuis la vague metoo. Bon, on ne va pas défaire le patriarcat en 24 heures. C'est tous les jours, à chacune et chacun de le faire à sa modeste échelle. Le droit, il faut s'en emparer, le faire vivre, le mettre en oeuvre et le revendiquer. Ces questions qui sont totalement essentielles et fondamentales, il faut que les gens s'en emparent, y compris dans les partis politiques. C'est bien gentil de signer des engagements et des tribunes, mais bon, voilà... C'est important de dire ce qu'on fait et surtout de faire ce qu'on dit. D'avoir une exigence vertueuse en acte, de rendre compte. Je pense que les femmes recommenceront à voter pour des partis qui seront irréprochables, ou en tout cas qui afficheront un objectif réel et sincère d'irréprochabilité, y compris en leur sein.

Cela veut dire que lorsqu'une femme dénonce les actes d'un homme politique, il faut que le parti en question ouvre une enquête interne, même s'il n'y a pas de plainte pénale à l'encontre du mis en cause. C'est absolument nécessaire, ce qui n'est pas du tout le cas aujourd'hui. On exige encore qu'une plainte soit déposée au pénal, voire on exige même qu'il y ait des poursuites au pénal, et la plupart du temps, l'enquête interne se résume à deux ou trois entretiens sur un coin de table, ce qui est totalement scandaleux. Il faut changer ça. Ce qu'on exige des entreprises privées, les partis politiques doivent le mettre aussi en oeuvre. 

Elodie Tuaillon-Hibon, vous rapportez votre propre et douloureuse expérience. Le fait d'en parler vingt-six ans après, c'est libérateur pour vous ? Si cela se passait aujourd'hui, ce serait différent ? 

Elodie Tuaillon-Hibon : À l'époque, j'ai ressenti de la culpabilité à l'égard de ce qui m'était arrivé. Forcément, quand on est jeune, on se dit : qu'est-ce que j'ai fait ? C'est de ma faute... Aujourd'hui, si ça arrivait, est-ce que j'en parlerai ? Je n'en sais rien. Je voudrais croire que oui. Mais aurais-je le recul ? A l'époque j'avais vingt ans. Moi, c'est la découverte et la rencontre avec un féminisme radical qui m'a transformée. 
 
C'est complètement délirant qu'on daigne accorder aux femmes le droit à la parole sur ce qu'elles vivent presque quotidiennement, pour certaines d'entre elles.

Elodie Tuaillon-Hibon
Que répondez-vous à ceux qui dénoncent une "présomption de culpabilité" lorsque des noms sont lâchés, alors que les affaires sont soit en cours, soit classées... 

Elodie Tuaillon-Hibon : C'est n'importe quoi ! Ce n'est pas une présomption de culpabilité, c'est un droit absolument vital à l'information. Dénoncer quelqu'un, cela reste malgré tout extrêmement rare. Il ne faut pas non plus voir les choses sous un miroir grossissant. C'est totalement nécessaire. Les violences sexistes et sexuelles n'ont pas à être cantonnées dans le champ du juridique. C'est un phénomène de société et il n'y a pas que le droit qui doive s'en emparer. Les femmes sont quand même les premières victimes, et donc les premières victimes ont le droit de parler, en fait. Pour  moi, c'est complètement délirant qu'on daigne accorder aux femmes le droit à la parole sur ce qu'elles vivent presque quotidiennement, pour certaines d'entre elles. Il y a des personnalités, politiques, présumées innocentes, qui sont sous le coup de nombreuses plaintes, parfois par dix femmes, alors la "présomption de culpabilité", il faut tout de même arrêter de rigoler !

Et j'invite tous les Français et Françaises à s'interroger sur la rédaction de la loi qui postule une présomption de consentement sexuel et de disponibilité sexuelle permanente. Cela doit cesser. Le consentement, ce n'est pas le pouvoir de dire "non" quand on a l'espace de le faire. Le consentement, c'est la liberté sexuelle, la liberté de dire "oui, moi je veux". Pour l'heure, en 2021, en France, ce n'est pas ça. Et ça, c'est un problème énorme. 

Quel va être le poids électoral des femmes dans ce scrutin ? Est-ce que ce metoopolitique peut influencer leur choix de vote ? 

Marlène Coulomb-Gully : J'aimerais pouvoir vous croire ! Dans une enquête réalisée par ELLE, fin octobre, sur les femmes et le vote, on constate la montée des conservatismes, un glissement des intentions de vote vers la droite. Pendant longtemps, les femmes étaient moins favorables que les hommes à l'extrême-droite et à Marine Le Pen, mais  ce sondage montre l'inverse. Je ne veux pas dire que voter pour un-e candidate d'extrême-droite vaut caution d'agissements sexistes, mais ça nous dit quand même quelque chose... Etre une femme ne suffit pas et ne garantit pas le vote pour des candidat-es féministes, ou en tout cas irréprochables sur ce plan-là. 
 
A lire aussi dans Terriennes : 

►#Metoopolitique : harcèlement, agressions sexuelles, la parole se libère
►Elections au Québec : la politique municipale se féminise
►Inconduites sexuelles : au Québec #MeToo #MoiAussi, les femmes politiques témoignent
►Etat des lieux du sexisme en France : agir en entreprise, dans les médias et en politique
►Vidéo - Présidentielle française, femmes et sexisme politique
►Présidentielle française : une femme au second tour, bonne ou mauvaise nouvelle pour les femmes ?
►"Just because I am a Woman" : Les visages tuméfiés de femmes politiques placardés dans les rues de Milan
►#ellessimposent : femmes politiques roumaines, au delà du complexe Elena Ceaucescu
►Theresa May ou la revanche des femmes politiques britanniques ?
►Le populisme au féminin : quand les Européennes prennent les rênes de formations politiques peu enclines à la défense du “deuxième sexe“
►Violences sexuelles : « les hommes politiques ont un sentiment d’impunité »
 
TerriennesIsabelle Mourgere
 Mise à jour 24.11.2021 à 12:27
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https://information.tv5monde.com/terriennes/metoo-politique-sexisme-et-violences-sexuelles-les-candidats-la-presidentielle-face-au

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"Si elle s'est fait violer, c'est qu'elle l'a voulu" : la directrice de Miss Sénégal indigne

23 Novembre 2021, 01:53am

Publié par hugo

 "Si elle s'est fait violer, c'est qu'elle l'a voulu" : la directrice de Miss Sénégal indigne
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"Si elle s'est fait violer, c'est qu'elle l'a voulu" : la directrice de Miss Sénégal crée un tollé
"Si elle s'est fait violer, c'est qu'elle l'a voulu" : la directrice de Miss Sénégal crée un tollé
Pauline Machado 
Par Pauline Machado
Publié le Lundi 22 Novembre 2021
Les propos d'Aminata Badiane, présidente du comité d'organisation Miss Sénégal, ont déclenché une polémique dans tout le pays. En cause, la façon dont, lors d'une interview télévisée, celle-ci s'est vautrée dans une culture du viol crasse.
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C'était le 18 novembre. Interrogée par le site internet Dakarbuzz, la directrice du comité d'organisation de Miss Sénégal revenait, en vidéo, sur les déclarations de Ndèye Fatima Dione, lauréate de l'édition 2020. Dans la presse, cette dernière dénonçait les violences subies lors de son règne, et sa mère révélait qu'elle était tombée enceinte après avoir été violée lors d'un voyage organisé par le comité.

"Un viol, c'est entre deux personnes, n'est-ce pas ? Ça ne concerne pas seulement une personne. Elle doit porter plainte si elle s'est faite violer", lâche alors la directrice Aminata Badiane. Et d'ajouter : "Personne n'a le droit de rentrer, pas même des amis. Elles reçoivent une éducation très sévère". Et puis, elle ose, en wolof : "Kougnou violer, yaw la nekh". Ce que Jeune Afrique traduit par : "Si elle s'est fait violer, c'est qu'elle l'a voulu." Pire encore, elle rit et conclut : "Après tout, elle est majeure."

Des propos qui n'ont pas tardé à faire bondir les internautes.

"Apologie du viol !"

Rapidement, les réactions condamnent l'intervention de la responsable. Un hashtag #JusticePourFatima embrase les réseaux sociaux. La plateforme de discussion et d'entraide Ladies Club Sénégal réclame, dans une pétition, la dissolution du comité, l'accusant d'"Apologie du viol !".

"Nous avons été horrifiées d'entendre la réaction de la présidente du comité qui organise cette élection miss qui réunit parfois des jeunes filles à peine sorties de l'adolescence", déclare auprès de RFI Oumy Regina Sambou, chargée de communication du site. "Tenir ce genre de propos, banaliser cette histoire de viol, pour nous, c'est trop. Il faut que la gestion du comité soit retirée à cette femme, pour que ce genre de situation ne puisse plus se reproduire."

Devant les pressions en ligne, et l'interpellation des sponsors du concours de beauté par les internautes, le groupe automobile CFAO s'est désolidarisé de l'événement, affirmant dans un communiqué que les propos allaient "à l'encontre de [leurs] valeurs".

"Il reste beaucoup à faire"
Pour Jaly Badiane, journaliste sénégalaise et militante pour les droits des femmes, "il reste beaucoup à faire dans la sensibilisation, cette perception que beaucoup de Sénégalais ont sur le viol et les victimes de viol", constate-t-elle auprès du média. Et ce, même si la loi criminalisant le viol a été votée début 2020.

"Textuellement, ce qu'[Aminata Badiane] a dit en wolof, c'est qu'une personne qui se fait violer l'a bien cherché, l'a bien voulu. En 2021 et après tous les combats menés pour criminaliser le viol, quand une femme de surcroît se permet de tenir des discours pareils, c'est choquant."

Au 22 novembre, la pétition avait été signée par plus de 60 000 personnes. Une indignation révélatrice d'une réelle prise de conscience, affirme en tout cas Jerry Azilinon, administrateur du mouvement Doyna luttant contre les violences faites aux femmes, auprès de Jeune Afrique.

SOCIÉTÉ VIOL TELEVISION AFRIQUE NEWS ESSENTIELLES SEXISME


https://www.terrafemina.com/article/miss-senegal-sa-directrice-se-vautre-dans-la-culture-du-viol_a361014/1

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Montpellier : 1.200 personnes pour dénoncer les violences sexuelles et sexistes

23 Novembre 2021, 01:30am

Publié par hugo

 ACCUEILSOCIÉTÉ
Montpellier : 1.200 personnes pour dénoncer les violences sexuelles et sexistes
FEMINICIDES Le cortège a dénoncé les féminicides en France, mais également l’insécurité permanente dont sont victimes les femmes et le traitement de leurs plaintes

Jérôme Diesnis
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Publié le 22/11/21 à 08h13 — Mis à jour le 22/11/21 à 08h13
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Environ 1.200 personnes ont participé à la manifestation à l'appel du collectif Nous toutes 34, à Montpellier.
Environ 1.200 personnes ont participé à la manifestation à l'appel du collectif Nous toutes 34, à Montpellier. — J. Diesnis / Agence Maxele Presse
A Montpellier, environ 1.200 personnes ont dénoncé dimanche les violences sexuelles et sexistes dont elles sont victimes au quotidien.
Elles ont transporté des pancartes en formes de pierres tombales au nom des 101 victimes de féminicides depuis le début de l’année en France.
Parmi les nombreuses revendications, être entendues et reconnues comme des victimes lorsqu’elles déposent plainte. C’est à Montpellier qu’est né le mouvement #doublepeine.
Environ 1.200 personnes, selon les chiffres de la préfecture, ont défilé dans les rues de Montpellier, dimanche, à l’initiative de Nous Toutes 34. Les manifestants, en majorité des femmes, ont dénoncé les violences sexuelles et sexistes dont elles sont victimes. 101 pierres tombales en carton noir avaient été confectionnées, représentant les 101 féminicides depuis le début de l’année en France, avec le prénom des victimes et la façon dont elles sont mortes : « Sandra, 31 ans, poignardée », « Paula, 50 ans, violée et poignardée », « Gabrielle, 24 ans, le corps lestée de pierre »…


Sur les pancartes, des slogans sans équivoque pour dénoncer le climat d’insécurité permanent : « Marre d’être des proies », « Insister, c’est abuser », « Je veux sortir sans frémir », « Je veux être bourrée sans me faire emmerder », « Je veux être libre, pas courageuse ». Des revendications qui font écho au mouvement #balancetonbar, qui épingle le personnel de plusieurs établissements en France et notamment à Montpellier.

«Prenenez nos plaintes»
La façon dont son traitées les victimes fait également l’objet de revendications très claires. « Je te crois », « Tu n’y es pour rien », « Ce n’est pas ta faute », « Prenez nos plaintes », sont autant de slogans lus ou entendus. Ils ont d’autant plus de poids à Montpellier où est né le mouvement #doublepeine qui a pointé les conditions d’accueil des femmes venant porter plainte pour viol au commissariat de Montpellier.

« Construire l’égalité, c’est prévenir les violences », pouvait-on lire dans le cortège. Le collectif Nous toutes 34 réclame « un milliard pour financer la formation des fonctionnaires de police, des magistrats mais aussi des professionnels de santé et de l’éducation. Un milliard pour mettre en place des campagnes nationales de prévention et de sensibilisation antisexistes et sur le consentement dans les institutions et dans les écoles et ce dès le plus jeune âge, pour déconstruire et lutter contre la culture du viol. Un milliard pour financer la prise en charge intégrale des soins nécessaires aux victimes. Un milliard pour une vraie prise en charge des auteurs de violences sexistes et sexuelles pour éviter les récidives ».

SOCIÉTÉ
Montpellier : Des « capotes de verre » distribuées aux étudiants pour lutter contre le GHB
SOCIÉTÉ
Montpellier : La police mise en cause dans sa prise en charge des victimes de viols
SociétéManifestationLanguedoc-roussillonMontpellierFéminicideViol


https://www.20minutes.fr/societe/3178307-20211122-montpellier-1200-personnes-denoncer-violences-sexuelles-sexistes

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Contre les violences sexistes et sexuelles, des dizaines de milliers de personnes dans la rue en France

21 Novembre 2021, 02:00am

Publié par hugo

 Contre les violences sexistes et sexuelles, des dizaines de milliers de personnes dans la rue en France
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Entre la place de la République et la place de la Nation, à Paris, le samedi 20 novembre 2021.
20 NOV 2021
 Mise à jour 20.11.2021 à 21:18 par 
Terriennes
 
avec AFP
Importante mobilisation ce 20 novembre à Paris et dans toute la France à l'appel du collectif féministe pour protester contre toutes les violences faites aux femmes. Des dizaines de milliers de personnes ont défilé en scandant et brandissant des slogans contre le viol, le féminicide, les atteintes au droit à l'avortement, les violences verbales... Elles étaient jusqu'à 50 000 à Paris, selon les organisateurs. 

"Les violences ne sont pas une fatalité" : les défenseurs des droits des femmes se sont mobilisés samedi, en particulier lors d'une manifestation à Paris, pour dire "stop" aux violences sexistes et sexuelles et "exiger des politiques publiques à la hauteur" contre ce fléau.


Plusieurs jours de manifestations partout en France
A Paris, le flot des manifestant-e-s parti de la place de la République vers 14h15 en direction de la place de la Nation derrière une banderole #NousToutes proclamant "stop aux violences sexistes et sexuelles" ne s'est pas dispersé avant 17 heures. La manifestation a rassemblé 50 000 personnes selon les organisateurs, 18 000 selon la préfecture de police, soit moitié moins qu'il y a deux ans (100 000 selon les organisateurs, 35 000 selon la police). 

D'autres rassemblements étaient programmés partout en France entre samedi et le 25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes. A Rouen, une centaine de personnes ont ainsi défilé samedi, selon la presse régionale, en attendant une marche nocturne jeudi sur le thème "reprenons la rue, la nuit !"


Tous les combats de NousToutes
Deux ans après le "Grenelle" contre les violences conjugales, "l'impunité doit cesser. L'éducation à l'égalité doit devenir une priorité", martelait l'appel à manifester, porté par le collectif féministe #NousToutes et une soixantaine d'associations, syndicats et partis politiques. De nombreuses pancartes sur fond violet, la couleur de cette mobilisation, délivraient des messages comme "ras le viol", ou "65% des victimes de féminicides avaient pris contact avec la police".


"Ce n'est pas normal que l'endroit où l'on se sente le plus en danger, ce soit chez soi", estime Karine Branger, artiste plasticienne qui a organisé un carré dans le cortège au sein duquel une centaine de femmes marchait vêtues d'une combinaison blanche et portant des masques blancs et rouges, pour symboliser le nombre de victimes de féminicides depuis le début de l'année.


La société soutient les femmes
Fabien Eiglier, 34 ans, manifestait en portant sa fille Raphaëlle, 4 ans, sur ses épaules. "Je suis là pour soutenir la cause des femmes. J'en connais plusieurs dans mon entourage qui ont subi des agressions physiques au travail ou au niveau personnel. Je suis là aussi pour montrer à ma fille que ces choses existent", dit-il.


"Les violences ne sont pas une fatalité, elles peuvent cesser, a assuré devant les journalistes Marylie Breuil, du collectif #NousToutes, pour qui il existe un décalage immense entre la mobilisation de la société et l'engagement des politiques".


Des progrès...
"Quand on augmente de 60% le nombre de places d'hébergement, quand on vote quatre lois pour accompagner non seulement les victimes, mais aussi leurs enfants, quand on fait en sorte que les auteurs soient pris en charge pour éviter la récidive, ce sont des actes factuels", a plaidé samedi la ministre déléguée à l'Égalité femmes-hommes Elisabeth Moreno sur Europe 1, évoquant également la formation de policiers et gendarmes, la mise en place de bracelets anti-rapprochement et de téléphones grave danger. "Chaque féminicide est un féminicide de trop mais on peut voir que toutes ces actions commencent à porter leurs fruits", a-t-elle affirmé.


... Mais pas assez
Mais pour Sandrine Bouchait, présidente de l'Union nationale des familles de féminicides présente à la manifestation, "il y a eu quasiment 600 femmes assassinées pendant le quinquennat, c'était censé être une grande cause nationale mais les chiffres sont quasiment les mêmes que ceux du quinquennat précédent, c'est une rigolade".

En France, quelque 220 000 femmes sont victimes de violences et 94 000 sont violées chaque année, relève #NousToutes. Depuis le 1er janvier, 101 femmes ont été tuées par leur conjoint, selon le décompte du collectif "Féminicides par compagnon ou ex". Pour l'ensemble de l'année 2020, le chiffre avait atteint 102 féminicides et 146 en 2019, selon le ministère de l'Intérieur.


"Ce n'est plus possible de tolérer cette violence sur la moitié de l'humanité", a déclaré le candidat vert à la présidentielle Yannick Jadot, présent dans le cortège parisien et pour qui "il faut des formations, des moyens pour les hébergements d'urgence". 

Un budget à multiplier par trois ?
Les organisations féministes estiment que l'Etat devrait consacrer un milliard d'euros par an à cette lutte, au lieu de 360 millions aujourd'hui. "Nous sommes à quelques centimes près au milliard (d'euros) qu'elles réclament", a assuré Elisabeth Moreno. Elles demandent également des mesures de "prévention", comme apprendre aux plus jeunes ce qu'est le consentement, et réclament un effort supplémentaire pour créer davantage de places d'hébergement pour les femmes qui fuient leur conjoint violent. Dans une telle situation, environ 40% des victimes ne se voient proposer aucune solution d'hébergement, et seules 12% obtiennent une place adaptée, selon un rapport publié jeudi par la Fondation des femmes. 


Quand les victimes sont les enfants
La manifestation était également l'occasion de dénoncer l'inceste, les violences pédocriminelles ou subies par les enfants dans le cadre conjugal. Pour la première fois, un "cortège chrétien", porté par des "organisations chrétiennes féministes et LGBTQIA", a pris part au cortège parisien, "autour des victimes de violences sexistes et sexuelles dans nos Églises". "C'est important de montrer qu'il y a plusieurs façons d'être catholique", a témoigné une participante, Alix Bayle, disant pousser "pour une réforme dans l'Eglise".


A lire aussi dans Terriennes : 

► Contre les violences sexistes et sexuelles, mobilisation partout en France
►#NousToutes : marée violette en France contre les violences faites aux femmes
►​Féminicide, une femme immolée par son mari, récidiviste : les failles d'un système
► Gwenola Joly-Coz : haute magistrate féministe à l'origine du bracelet anti-rapprochement
►​Un mémorial parisien pour rendre hommage aux victimes de féminicides
► La violence "vicariante" : faire souffrir les enfants pour atteindre les mères
►​Qu'est-ce qu'un féminicide : définition et origines
►​Diana Russell, la sociologue qui introduisit le terme "féminicide", est décédée
►​Les résolutions de Gérald Darmanin pour lutter contre les féminicides
►​Lutter contre les viols et féminicides : des Sud-Africaines passent aux armes
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Terriennes
 
avec AFP
 Mise à jour 20.11.2021 à 21:18
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#NousToutes : les jeunes, voire très jeunes, mobilisés contre les violences sexistes

21 Novembre 2021, 01:45am

Publié par hugo

 #NousToutes : les jeunes, voire très jeunes, mobilisés contre les violences sexistes
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A l'appel des associations féministes, 50.000 personnes ont manifesté à Paris ce samedi 20 novembre selon les organisateurs, 18.000 selon la police. Dans le cortège, beaucoup d'adolescents.

Une adolescente lors de la manifestation contre les violences sexistes et sexuelles à Paris, ce 20 novembre.
Une adolescente lors de la manifestation contre les violences sexistes et sexuelles à Paris, ce 20 novembre.• Crédits : Claire Leys - Radio France
C'est une marée violette dans les rues de France, de la couleur des luttes féministes : à l'appel du collectif #NousToutes, une soixantaine de rassemblements ont eu lieu pour dénoncer les violences sexistes que subissent encore trop de femmes aujourd'hui. Au moins 101 femmes ont été tuées par leur compagnon ou leur ex conjoint, et une femme sur deux a été victime au moins une fois de violences sexuelles dans sa vie. Notre reporter, Claire Leys, a rencontré parmi les manifestants beaucoup d'adolescents, mobilisés dès l'âge de 13 ans.


Les autres titres de ce journal 
Gérald Darmanin et le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, tiennent ce samedi soir une cellule de crise concernant les violences en Guadeloupe. Tirs à balles réelles sur un véhicule de police, voitures et commerces incendiés, etc. : depuis plusieurs jours, l'île est secouée par des actes de vandalisme  en marge de la mobilisation contre le pass sanitaire. L'accès au CHU est devenu particulièrement difficile. Farida Nouar est sur place pour Radio France.

En Autriche, ce samedi, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Vienne pour protester contre les dernières mesures annoncées par le gouvernement : reconfinement de toute la population, pour trois semaines, dès ce lundi, et vaccination obligatoire à partir de février. Des mesures radicales pour faire face à la flambée de l'épidémie et un taux de vaccination jugé trop bas : seulement 66% des Autrichiens ont reçu leurs deux doses de vaccins. 

En Géorgie, l'ancien président, Mikheil Saakachvili a mis un terme à sa grève de la faim. Il a été transféré vers un hôpital militaire, dans un état critique vendredi soir, après avoir perdu connaissance jeudi. L'ancien chef d'Etat avait arrêté de se nourrir, depuis le 1er octobre, pour protester contre son incarcération. 


https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-18h/journal-de-18h00-diane-berger-du-samedi-20-novembre-2021

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#NousToutes : une forte mobilisation attendue partout en France ce samedi contre les violences sexistes, femmes,

20 Novembre 2021, 11:36am

Publié par hugo

 #NousToutes : une forte mobilisation attendue partout en France ce samedi contre les violences sexistes
D’importants cortèges devraient se former dans l’après-midi à Paris, Rennes, Lille, Lyon, Bordeaux, Toulouse et dans plus d’une cinquantaine de villes pour dire « non » aux violences sexistes et sexuelles et demander davantage d’actions politiques.
En 2018, la marche #NousToutes contre les violences sexuelles et sexistes avait réuni plus de 100 000 personnes à Paris. LP/Aymeric Renou
En 2018, la marche #NousToutes contre les violences sexuelles et sexistes avait réuni plus de 100 000 personnes à Paris. LP/Aymeric Renou
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Par Le Parisien avec AFP 
Le 20 novembre 2021 à 11h16
Déterminé à « secouer le pays », le collectif féministe #NousToutes devrait pouvoir compter sur des dizaines de milliers de personnes à ses côtés ce samedi, à Paris et dans de nombreuses autres villes de France, pour dire « non » aux violences sexistes et sexuelles. À la faveur de cette journée de mobilisation, les organisateurs ambitionnent d’« exiger des politiques publiques à la hauteur » de ce fléau.

Les cortèges seront l’occasion de « crier notre colère » et « dénoncer le décalage » entre les « discours (des pouvoirs publics) et la réalité », espère Marylie Breuil, du collectif féministe #NousToutes. À Paris, où la manifestation avait attiré 100 000 personnes il y a deux ans d’après les manifestants (35 000 selon la police), le cortège qui reliera République à Nation pourrait de nouveau mobiliser en nombre.

101 femmes tuées depuis le début de l’année
Les moyens déployés contre les violences faites aux femmes et les féminicides sont « dérisoires », malgré les progrès enregistrés depuis le « Grenelle » qui s’est tenu il y a deux ans, déplore Marylie Breuil. Quelque 220 000 femmes sont victimes de violences chaque année, 94 000 sont violées et 101 ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint depuis le début de l’année, relève #NousToutes.

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Violences faites aux femmes : voici «la première chose à faire» selon celles et ceux qui luttent au quotidien
Interrogée à ce sujet ce samedi matin sur France Info, la ministre Elisabeth Moreno, en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes, estime que « ce chiffre ne baisse pas » du fait d’une existence trop ancienne dans la société. « On vient de tellement loin sur les questions des violences faites aux femmes. (…) On se rend compte que (malgré) les 46 mesures du Grenelle qui ont été décidées - que ce soit le bracelet contre le rapprochement, les téléphones grave danger (TGD), l’accompagnement des victimes avec le 3919 - le sujet reste encore extrêmement prégnant. »

La ministre se permet tout de même une note d’optimisme face à des chiffres vertigineux. « Même si un féminicide est toujours un féminicide de trop, depuis 2006 les chiffres baissent, dit-elle. Est-ce que les choses évoluent aussi vite que nous le voudrions ? Non. »


Pour que les lignes bougent pour de bon, les organisations féministes estiment que l’État devrait consacrer un milliard d’euros par an à cette lutte, au lieu de 360 millions aujourd’hui. Elles demandent également des mesures de « prévention », qui consistent notamment à « apprendre aux plus jeunes ce qu’est le consentement » et faire passer « un brevet d’éducation à la non-violence, sur le même modèle que la sécurité routière » aux collégiens ou lycéens.

Un cortège chrétien pour la première fois dans la marche
Les manifestations, organisées en amont de la journée internationale contre les violences faites aux femmes le 25 novembre, seront l’occasion de « demander aux candidats et candidates à la présidentielle de mettre cette question au cœur de leurs priorités », a expliqué Marylie Breuil.


Les associations féministes demandent également un effort supplémentaire pour créer davantage de places d’hébergement pour les femmes qui fuient leur conjoint violent. Dans une telle situation, environ 40 % des victimes ne se voient proposer aucune solution d’hébergement, et seules 12 % obtiennent une place adaptée, avec un accompagnement juridique et psychologique, selon un rapport publié jeudi par la Fondation des femmes.


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Pour la première fois, un « cortège chrétien », porté par des « organisations chrétiennes féministes et LGBTQIA », a annoncé qu’il se joindrait à la manifestation parisienne « autour des victimes de violences sexistes et sexuelles dans nos Églises ». « Les institutions chrétiennes sont nombreuses à mener de violents combats pour imposer des stéréotypes discriminants » et une « hiérarchisation des sexualités », pointe ce collectif.

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Hélène Goutany et Fiona Texeire, réalisatrices du podcast "Y a pas mort d'homme" : "Le #Metoo politique n'est pas encore advenu"

15 Novembre 2021, 10:12am

Publié par hugo

Hélène Goutany et Fiona Texeire, réalisatrices du podcast "Y a pas mort d'homme" : "Le #Metoo politique n'est pas encore advenu"
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Info médias
Célyne Baÿt-Darcourt
Du lundi au vendredi à 9h51 et 15h51

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La journaliste indépendante et la collaboratrice d'élus sont les autrices du podcast "Y a pas mort d'homme" diffusé par la plateforme Binge Audio, et qui veut documenter le sujet des violences sexistes et sexuelles.

Article rédigé par

Matteu Maestracci
Radio France
Publié le 12/11/2021 12:10
Mis à jour le 12/11/2021 12:11
 Temps de lecture : 5 min.
Hélène Goutany , journaliste co-autrice du podcast "Y a pas mort d'homme". (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)
Hélène Goutany , journaliste co-autrice du podcast "Y a pas mort d'homme". (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)
La lutte contre les violences faites aux femmes, au-delà d'ailleurs du simple domaine politique, censée être une "grande cause" du quinquennat, devient ainsi un enjeu important à cinq mois de la prochaine élection présidentielle. C'est une des raisons qui ont poussé Fiona Texeire et Hélène Goutany à travailler ensemble, comme nous l'explique Hélène Goutany : "J'ai rencontré Fiona entre les deux confinements, on a beaucoup discuté, on avait des thèmes de prédilection en commun comme le féminisme et le sexisme et on est très vite arrivées au sujet qui fâche : les violences sexistes et sexuelles. Fiona m'a beaucoup expliqué ce qu'elle avait vécu en tant que collaboratrice parlementaire, des violences sexistes et sexuelles qu'elle avait essuyées pendant ses différentes collaborations et j'étais assez effarée par leur ampleur. C'est comme ça que l'idée d'un podcast est née : en pleine année présidentielle, on va choisir un candidat ou une candidate, on va ensuite choisir des députés qui seront des employeurs de collaborateurs et collaboratrices, et on avait à cœur toutes les deux de parler de ce sujet parce que la lutte contre les violences faites aux femmes était la grande cause du quinquennat et la question c'est comment est-ce qu'on peut lutter contre les violences faites aux femmes quand certains, investis du pouvoir démocratique, en sont les auteurs ?" 

Pour le premier épisode déjà en ligne, Edith Cresson témoigne. S'il y a quelqu'un qui peut parler du sexisme en politique, c'est bien celle qui reste à ce jour la seule femme à avoir occupé le poste de Première ministre dans l'histoire du pays. "Elle était à Matignon il y a 30 ans, elle a eu un des mandats les plus courts, elle a fait face à la violence des médias, de sa classe politique, du parlement et de ses collègues ministres. On avait à cœur d'avoir son témoignage, elle n'a pas sa langue dans sa poche et c'est revigorant. Mais surtout, 30 ans après, ces normes masculinistes sont toujours à l'œuvre", constate Hélène Goutany.

Pour Fiona Texeire, les choses ne se sont pas forcément améliorées depuis :  "Je suis collaboratrice d'élu-e-s, ça fait treize ans que je fais ce métier, j'ai travaillé en mairie, au Sénat, en cabinet ministériel, à Matignon. Et depuis treize ans je suis témoin et parfois victime de ces violence sexistes et sexuelles, témoigne-t-elle. L'occasion de ce podcast c'était de parler de ces violences qui sont une norme en politique et qui n'ont pas beaucoup évolué. Malgré la parité et quelques avancées, les femmes ne font toujours pas jeu égal avec les hommes dans ce domaine."

"Quand vous arrivez à 22, 25 ans en tant que collaboratrice parlementaire au Sénat et que vous voyez tout ce faste, ce poids de l'histoire, le trône de Napoléon, les sabres des huissiers. On se dit que si tel sénateur m'a fait une blague graveleuse, si machin m'a touché la cuisse, si untel raconte que j'ai couché pour en arriver là, le réflexe n'est pas de se dire 'je vais aller saisir'. D'abord saisir qui ? Vous êtes employée par le sénateur. Le premier réflexe c'est de se dire 'tu as de la chance d'être là, tais-toi, regarde comme c'est bien, respecte le lieu et l'institution et tais-toi'", poursuit-elle.

Des hommes de pouvoir
On aurait pu tout de même imaginer que dans la foulée du mouvement #MeToo en 2017, les langues auraient pu se délier et les comportements sexistes en politique être enfin dénoncés, rendus publics. Fiona Texeire nous répond : "#Metoo a permis de mettre enfin ces questions-là au cœur du débat public, avant on s'en parlait entre femmes mais l'écoute n'était pas libérée. Il y a beaucoup plus de femmes à l'Assemblée que pendant la précédente législature, avant les partis préféraient payer des amendes plutôt que d'investir des femmes, c'est quand même monté à 27 millions d'euros entre 2012 et 2017. Mais prenons un exemple : il y a quinze jours, un député, Julien Aubert pour ne pas le nommer, refuse d'appeler la ministre 'madame la ministre', il refuse la féminisation du titre, ça veut dire refuser la féminisation du pouvoir. Quand on voit la façon dont se comportent les députés aujourd'hui : certains sont des conjoints violents, certains harcèlent leurs collaboratrices... On ne peut pas dire que le sujet soit réglé au niveau de l'Assemblée nationale." Hélène Goutany abonde en ce sens : "Le #Metoo politique n'est pas advenu. On a encore, dans notre Assemblée, des hommes qui sont auteurs de violences sexistes et sexuelles, ces hommes font exactement ce que le gouvernement entend éradiquer de notre société, il tolère en son sein ce qu'il ne tolère pas du Français moyen. Ce qui est effarant c'est que c'est toujours le même scénario : des femmes très jeunes qui commencent en politique et elles vident leur sac. Nous ce qu'on veut c'est les écouter, on veut qu'il y ait de la place pour les écouter."

"Il faut insister là-dessus : c'est d'autant plus difficile quand l'auteur des violences à votre encontre est un homme de pouvoir, ces comportements-là sont corroborés par des études. Le collectif 'Chère collaboratrice' et le conseil de l’Europe en 2018 ont quantifié ces violences : une collaboratrice sur deux est victime de blagues sexistes, une collaboratrice sur trois est victime d'injures sexistes ou de comportements gênants et au niveau européen c'est une collaboratrice sur deux qui est victime de remarques sexistes. Ces femmes sont encore peu nombreuses à vouloir aller en justice parce que c'est difficile de s'attaquer à des hommes puissants", souligne Hélène Goutany.

"Y a pas mort d'homme", un podcast Binge Audio. Le premier épisode est en ligne, le deuxième arrive vendredi 19 novembre.


https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/info-medias/helene-goutany-et-fiona-texeire-realisatrices-du-podcast-y-a-pas-mort-d-homme-le-metoo-politique-n-est-pas-encore-advenu_4825167.html

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Harcèlement de rue : nouveau délit pour outrage sexiste ,

13 Novembre 2021, 02:01am

Publié par hugo

 Harcèlement de rue : nouveau délit pour outrage sexiste
Publié le 25/11/2017 22:07
ARTICLE MIS A JOUR  LE 9 / 11 / 2021  
Mis à jour le 09/11/2021 15:14
 Durée de la vidéo : 2 min.
Harcèlement de rue : nouveau délit pour outrage sexiste
Article rédigé par

France 3
France Télévisions

19/20
Édition du samedi 25 novembre 2017
Il existe déjà les délits de harcèlement et de violence sexuelle. Le délit d'outrage sexiste annoncé par Emmanuel Macron ce samedi 25 novembre est une grande première. L'objectif est de lutter contre le harcèlement de rue.

Le harcèlement de rue, c'est sur la toile que les femmes en parlent le mieux, quand elles imitent les hommes. Les parodies se multiplient : elles ont libéré la parole. Des exemples qui font rire, mais que les femmes connaissent trop bien. "La plupart du temps, on baisse la tête et on continue", témoigne une femme. La rue est un territoire parfois hostile. Emmanuel Macron espère le pacifier avec un nouveau délit pour outrage sexiste. Un délit qui devra être constaté par un policier et immédiatement sanctionné par une amende dissuasive.

Pour que la parole dans la rue s'apaise
"Ça va être dur à identifier si jamais les forces de l'ordre ne sont par formées à cette identification du harcèlement. Il va aussi y avoir un travail de définition à faire qui est très important", explique Clara G., co-initiatrice de #SoyezauRDV contre les violences faites aux femmes. Pour que ce travail aboutisse, les associations féministes réclament davantage de moyens pour que la parole dans la rue s'apaise pour les femmes comme pour les hommes.


https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/harcelement-de-rue-nouveau-delit-pour-outrage-sexiste_2485449.html

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Chilla - #Balancetonporc (Clip Officiel)

12 Novembre 2021, 01:30am

Publié par hugo

 Paroles.netParoles ChillaParoles #Balancetonporc

PAROLES DE LA CHANSON #BALANCETONPORC PAR CHILLA
Paroles de Mareva RANARIVELO
Musique de Mareva RANARIVELO, Mohamed ZEGHOUDI
© SUTHER KANE FILMS, STUDIO INM PUBLISHING - 2018

Écoutez "#Balancetonporc"
sur Amazon Music Unlimited (ad)
Chanson manquante pour "Chilla" ? Proposer les paroles
Proposer une correction des paroles de "#Balancetonporc"
Paroles de la chanson #Balancetonporc par Chilla
Bah ouais, c'est encore Chilla
Ils ne voient pas mon art
J'résume ma musique à mon sexe
Y'a trop de machos, des sans-couilles, des porcs, des prétextes
Chaque attaque sexiste, commentaire misogyne, me rendent plus forte
Ma sœur, lève-toi et n'reste pas témoin docile devant la porte

J'déverse mon amertume
Combien de larmes ? Ma rage écume
Combien de fois ? Combien de femmes ? Combien ont succombé aux frappes du mal et son culte ? Ouais
Toi innocente et pure, loin de leurs rêves obscurs
T'as du talent, c'est sûr
Donc ferme-là et suce
T'aimerais juste une promotion ? Suce
Avoir un rôle dans un film ? Suce
Dans la misère, dans le luxe, suce
Pute, arrête de jouer la victime, suce

Y'a trop d'faux culs qui ont capitulé à la Tarantino
Les michtos baisent pour du Valentino, tu t'doutes bien qu'c'est pas l'amour qui garantit l'eau (fraîche)
Nouvelle start-up pour payer tes études, appelle l'homme mûr
Pour régler tes factures, caresse l'homme mûr
Tu seras pas comme sa fille mais son plan-cul sugar daddy papy occultes
J'les entends déjà dire "elles sont pénibles" mais de jour en jour, les langues se délient
Change ta gestuelle, chantage sexuel, au boulot t'as intérêt d’être manuelle
J'ai parfois chanté du R. Kelly, j'ai vite déchanté d'un air débile
À treize ans, je jouais Le Pianiste, la pauvre Samantha, elle rencontrait Polanski

J'ai grandi avec du Noir Désir, puis tout est parti à la dérive
De nulle part l'aigle noir surgit sur la vie, dans les foyers, dans les caves en collectif
Et j'les regarde en rire, té-ma les lyrics, y'a trop de litiges, y'a plus de limites, han
Te déshabilles pas, il te violera, pour lui t'es comme une timp en vitrine

Balance ton porc
Ouais, ma reuss, balance ton porc
Balance ouais, balance ton porc, ouais
Ma reuss, balance ton porc
Balance ton porc
Ouais, ma reuss, balance ton porc
Balance ouais, balance ton porc, ouais
Ma reuss, balance ton porc

Non, pas d'chasse aux sorcières, élève ta voix si t'as l'choix, c'est très grave c'qu'il s'passe
Derrière un mort, un cortège, tous les assassinats, les stigmates, les jugements, mitraillent
Nier les tabous, en effacer les traces
Le gourou se cagoule et n'a pas de race
On te tabasse quand tu laboures, on prend ton âme
On te sabote, même l'amour t'as brisé en quatre
"J'suis pas féministe, le vrai terme c'est humaniste"
Pas d'hiérarchies dans la souffrance, c'est pour chacune de tes peines que j'culpabilise
J'ai pas l'temps pour les machistes, j'pense à toutes celles qui n'ont pu rien dire
À Hollywood, le silence est d'argent, ta réputation dépend de ton garant

Y'a de moins en moins d’amour, de plus en plus de rejets
Quand le diable vient faire la cour, malheur au jardin des secrets
Si seulement l'harcèlement n'était qu'une légende, si seulement l'harceleur n'était qu'une erreur
On croit à la folie, tombés dans la démence, paranos dans la rue dans tous les secteurs
La vie aussi rose que l'peignoir de Strauss-Kahn
Ma fille, t'es en sécurité partout
Aucun relou, tu ne crains rien, je le jure sur la queue d'Harvey Weinstein

Balance ton porc
Ouais, ma reuss, balance ton porc
Balance ouais, balance ton porc, ouais
Ma reuss, balance ton porc

Balance ton porc
Ouais, ma reuss, balance ton porc
Balance ouais, balance ton porc, ouais
Ma reuss, balance ton porc

Quand ta routine est une symphonie de coups qui résonnent comme de l’esclavage moderne
La justice fait semblant d’être à l’écoute avec l'audition de Beethoven
L'État continue d'ignorer, laisse une fois de plus nos racines en rade
Les homosexuels déportés pendant qu'la Libye ré-amarre l'Amistad
Gros t'es pénible, range ton pénis
Pour un penny, toi tu t'exhibes
Leggings sexy, des films sexistes, les gosses t'excitent, Kevin Spacey
J'répète : Kevin Spacey (j'répète : Kevin Spacey)

Ouais, Kevin Spacey (j'répète : Kevin Spacey)


https://www.paroles.net/chilla/paroles-balance-ton-porc

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