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Le journal des Outre-mers. À La Réunion, les transports publics se mobilisent contre le harcèlement sexiste,femmes,sexisme,violences,

4 Mars 2019, 04:52am

Publié par hugo

Le journal des Outre-mers. À La Réunion, les transports publics se mobilisent contre le harcèlement sexiste
La prévention se met en place contre le harcèlement sexiste dans les transports en commun de l’Île de La Réunion. 

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-03'55
 
franceinfo
Jean-Marie Chazeau
Radio France
Mis à jour le 03/03/2019 | 11:47
publié le 03/03/2019 | 10:55
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De nombreuses femmes sont harcelées dans les bus à La Réunion. Le syndicat mixte des transports de l'île (SMTR) vient de lancer une campagne de lutte contre le harcèlement sexiste.  (ANNABELLE BOYER / LA 1RE)
Un sifflement, une drague lourde, des gestes déplacés : les cas de harcèlement sexiste sont en forte hausse dans les bus de La Réunion, fréquentés à 60% par des femmes. Une campagne d’information a été lancée, et des contrôleurs et médiateurs déployés sur le réseau. À St Denis, le reportage de Priscilla Ethève, Réunion la 1ère.
Bientôt des légumes réunionnais dans les cantines d’île de France
C'est ce que prévoit le partenariat signé cette semaine à La Réunion par Valérie Pécresse avec son homologue, président du conseil régional de l’île, Didier Robert. De jeunes sportifs, des start-up et des artistes seront également accueillis en région parisienne.
Au même moment, la maire de Paris, Anne Hidalgo, se trouvait aux Antilles pour des accords de coopérations, notamment sur la protection de la ressource en eau. Elle a conseillé aux collectivités locales de saisir la justice pour la pollution provoquée par le chlordécone, l’ancien pesticide des bananeraies.  
Il n’y a pas de pétrole au large de la Guyane !
En tous cas, pas là où Total vient d’effectuer un forage à 100 millions d’euros pendant deux mois. Un résultat négatif qui met fin à toutes recherches, en application de la loi Hulot sur l’exploration pétrolière en France. Les défenseurs de l’environnement applaudissent, mais pas le président de l’exécutif guyanais, Rodolphe Alexandre.
Terre-de-Haut aux Antilles, commune sélectionnée pour le concours du village préféré des Français
Et puis aux Antilles, dans l’archipel guadeloupéen des Saintes, Terre-de-Haut, fait partie des 14 communes sélectionnées jeudi pour devenir peut-être "Le village préféré des Français" 2019. Nadine Fadel s’y est rendue pour Guadeloupe la 1ère. Les votes sont ouverts jusqu’au 21 mars, le résultat sera dévoilé par Stéphane Bern sur France 3 en juin prochain.   
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-journal-des-outre-mers/le-journal-des-outre-mers-a-la-reunion-les-transports-publics-se-mobilisent-contre-le-harcelement-sexiste_3193743.html
 
 

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« Je suis le mari de Michelle » : Barack Obama tacle brillamment les rappeurs sexistes,femmes,sexisme

24 Février 2019, 11:35am

Publié par hugo

 
 Elle>Société>Actu société
« Je suis le mari de Michelle » : Barack Obama tacle brillamment les rappeurs sexistes
Publié le 22 février 2019 à 11h38
Barack Obama en novembre 2018 © Abaca
Barack Obama a souvent la petite phrase qui fait mouche. Lors d’un meeting en Californie, il s’est présenté d’une manière inattendue... mais très efficace. Il a ensuite passé un message aux hommes, et notamment à certains rappeurs. On adore.
« Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis le mari de Michelle, Barack. » C’est ainsi que Barack Obama a pris la parole mardi. L’ex-Président américain était à Oakland, en Californie, pour célébrer le cinquième anniversaire de « My Brother's Keeper ». C’est en 2014 qu’il a créé ce programme à destination des jeunes noirs américains. L’idée ? Favoriser leur accès au monde professionnel et prévenir la violence. Sur scène, Barack Obama était accompagné du basketteur Steph Curry. Il l’a à son tour présenté au public comme « le mari d'Ayesha ». On ne peut que saluer cette manière de se présenter. En effet, pourquoi les femmes seraient-elles toujours cantonnées au rôle de « femme de » ? Michelle Obama et Ayesha Curry ont chacune leur propre parcours. L’ex-first Lady donne des conférences inspirantes dans le monde entier, appelant les femmes à croire en elles et « Becoming », ses mémoires, est un véritable succès de librairies. Quant à la cheffe Ayesha Curry, devenue star du petit écran, elle enchaîne les livres de recettes. Barack Obama aurait-il emprunté cette formule à George Clooney ? En octobre 2018, lors de la soirée Variety's Power of Women, l’acteur américain avait débuté son discours par ces mots : « Bonsoir, je suis George, le mari d'Amal Clooney », rendant ainsi hommage à l’avocate.
« Être un homme, c’est avant tout être une bonne personne. »
« Être un homme, c’est avant tout être une bonne personne. Et ça veut dire être responsable, être fiable, travailler dur, être gentil, respectueux, faire preuve de compassion », a rappelé Barack Obama lors de cet échange. L’ancien chef d’Etat a ensuite abordé le sujet de la masculinité toxique, dégommant au passage le concept. « La notion selon laquelle se sentir homme dépend de si on est capable d'humilier quelqu'un... de dominer... ce n'est plus d'actualité ! Si vous avez confiance en votre force, vous n'avez pas besoin de me le montrer en humiliant quelqu'un d'autre », a-t-il scandé. Il a aussi pris un exemple parlant, taclant avec l’humour qu’on lui connaît l’imagerie sexiste véhiculée par les rappeurs : « Si vous n’avez rien à prouver concernant votre sexualité, vous n’avez pas besoin de huit femmes autour de vous qui twerkent ! Si vous n’avez vraiment rien à prouver en ce qui concerne votre situation financière, vous ne porteriez sans doute pas une chaîne qui pèse trois kilos autour du cou ».
 
Pour conclure son intervention, Barack Obama a adressé un message aux femmes qui « ont également besoin de beaucoup de soutien », notamment lorsqu’elles portent un « double fardeau », faisant ainsi directement référence au racisme et au sexisme. Un discours (une fois de plus) très remarqué.

http://www.elle.fr/Societe/News/Je-suis-le-mari-de-Michelle-Barack-Obama-tacle-brillamment-les-rappeurs-sexistes-3774047
 
 

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«Ligue du LOL»: 900 journalistes dénoncent une profession rongée par un «sexisme systémique»,femmes,sexisme

15 Février 2019, 03:29am

Publié par hugo

 «Ligue du LOL»: 900 journalistes dénoncent une profession rongée par un «sexisme systémique»
MEDIAS Les signataires appellent les rédactions à lutter contre les discriminations vécues par les femmes
20 Minutes avec AFP
Publié le 14/02/19 à 20h56 — Mis à jour le 14/02/19 à 21h44
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Illustration d'une femme journaliste. — Pixabay
L’union fait la force. Plus de 900 journalistes ont signé une tribune dans Le Monde ce jeudi pour dénoncer le « sexisme systémique qui ronge la profession » et appeler les rédactions à « prendre la mesure de la gravité du cyberharcèlement dont sont victimes les femmes journalistes », dans le sillage de l’affaire de la « ligue du LOL ».
« Aujourd’hui, les cibles de la "ligue du LOL" ne se taisent plus, et nous saluons leur courage. Elles sont devenues les porte-parole d’une profession rongée par un sexisme systémique », affirme cette tribune écrite par Prenons la une, association qui milite pour l’égalité professionnelle dans les rédactions, et l’Association des journalistes lesbiennes, gays, bi et trans (AJL).
Les étudiants se mobilisent
« Car la "ligue du LOLl n’a rien d’une exception. Elle ne concerne pas seulement le petit milieu journalistique parisien mais l’ensemble de la société. Elle illustre la réalité d’une domination masculine fondée sur la cooptation et l’entre-soi entre hommes, blancs et hétérosexuels », poursuit la tribune. Les signataires appellent les directions des rédactions à une « prise de conscience » et demandent à ce que « la cooptation et l’entre-soi, au bénéfice quasiment exclusif d’une seule partie de la population » ne soient plus « les mécanismes d’embauche obligés des journalistes ».
Pour sensibiliser les journalistes et étudiants en journalisme à ces problématiques, les associations rappellent qu’elles proposent des formations sur le traitement médiatique des questions de genre et des minorités sexuelles. Une mesure qu’appellent également de leurs souhaits près de 600 étudiants en journalisme issus de 16 formations, dans une tribune publiée dans Libération.
Un appel des rédactions à lutter contre les discriminations
« La reproduction au sein même des rédactions de mécanismes de domination et d’humiliation régulièrement dénoncés par notre profession nous est insupportable », écrivent ces étudiants, appelant les rédactions et les écoles « à renforcer les dispositifs de lutte contre les discriminations de toutes sortes ».
Ils suggèrent notamment d’instaurer la parité​ dans le corps enseignant des écoles de journalisme et une meilleure représentation des femmes et des groupes minoritaires dans les instances dirigeantes des médias.
Des journalistes mis en retrait par leurs rédactions
L’affaire de la « ligue du LOL » concerne un groupe d’une trentaine de journalistes et communicants accusés d’avoir cyberharcelé d’autres internautes, notamment des femmes, autour des années 2010, des faits révélés ce week-end après une enquête de Libération. Une petite dizaine d’entre eux, dont des rédacteurs en chef web à Libération et aux Inrockuptibles, ont été suspendus ou se sont mis en retrait de leurs activités.
Selon des témoignages publiés par Numerama, certaines victimes ont également été harcelées sexuellement, des membres du groupe rendant publiques des photos d’elles nues sans leur consentement, photos parfois piratées. Dans la foulée de cette affaire, plusieurs femmes journalistes dans le jeu vidéo ont publié des témoignages de harcèlement (et d’agression sexuelle pour l’une d’elle) dans ce milieu régulièrement critiqué pour son machisme.

SociétéFemmeMédiasT'as vu ?InternetHarcelementJournalisteSexisme
https://www.20minutes.fr/societe/2451615-20190214-ligue-lol-900-journalistes-denoncent-profession-rongee-sexisme-systemique
 

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VIDEO. En plein conseil municipal, l'élue marseillaise Lydia Frentzel a été victime de propos sexistes,femmes,ses,sexisme

10 Février 2019, 12:39pm

Publié par hugo

 IDEO. En plein conseil municipal, l'élue marseillaise Lydia Frentzel a été victime de propos sexistes
Ce lundi 4 février, le conseil municipal de Marseille a été le théâtre d'échanges houleux après les propos déplacés de l’élu Stéphane Ravier.
 
 

BRUT
Brut.
France Télévisions
Mis à jour le 06/02/2019 | 17:51
publié le 06/02/2019 | 17:45
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"Ce bonhomme est un scandale ! Un odieux personnage !", tonne Lydia Frentzel en plein hémicycle. La conseillère municipale a dû faire face aux propos injurieux et sexistes de Stéphane Ravier, membre du Rassemblement national.
"Monsieur Ravier, on se reverra dans le 13/14 (ndlr arrondissements)", s'est écriée Lydia Frentzel à l'élu RN avant que celui-ci ne rétorque : "Toujours au même hôtel, à la même heure ?" À cette scène, certains rires se sont mêlés aux cris d'indignation. Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, n'a pas semblé offusqué par les propos tenus et a préféré ironiser : "En tout cas, ce n'est pas dans mon bureau."
Une indignation partagée
Heureusement, la conseillère marseillaise n'est pas la seule à être scandalisée de ces injures. Certains élus ont fait part de leur colère : "Le rappel à l'ordre, compte tenu de l'agressivité verbale de Monsieur Ravier envers elle, me paraît justifié", a clamé Yves Moraine, élu LR.
"On n'a pas le droit de parler aux femmes de cette manière-là", a condamné Lydia Frentzel. La conseillère municipale craint que ces réactions sexistes puissent "exister partout." Pour lutter contre ce phénomène, elle a décidé de porter plainte. L'injure sexiste publique est passible d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/politique/front-national/video-en-plein-conseil-municipal-l-elue-marseillaise-lydia-frentzel-a-ete-victime-de-propos-sexistes_3178007.html

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Un an après #Metoo, le monde du travail demeure-t-il une « zone de non droit » en matière de violences sexistes ?,femmes,sexismes

28 Janvier 2019, 08:00am

Publié par hugo

droit (...)
Egalité ?
Un an après #Metoo, le monde du travail demeure-t-il une « zone de non droit » en matière de violences sexistes ?
par Nolwenn Weiler 14 janvier 2019
 
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La lutte contre les violences sexistes et sexuelles semble avoir bien du mal à s’étendre au monde du travail. Avec une femme sur cinq victime de harcèlement sexuel au travail, les entreprises vont-elles rester une « zone de non droit » ? Si les confédérations syndicales se sont emparées du sujet et formulent de nombreuses propositions, les employeurs ne semblent pas pressés de combattre ces violences, d’autant qu’ils sont peu sanctionnés lorsqu’ils les couvrent. Les ordonnances travail prises en 2017 risquent même de favoriser certaines régressions. Dans cette lutte, des acteurs de la société civile invitent désormais à faire du travail un espace à investir et transformer en priorité.
Les vagues #Balancetonporc et #Metoo, qui ont permis aux femmes victimes de violences d’être entendues, ont-elles atteint le monde du travail ? « Non », répondent associations et syndicalistes engagés depuis longtemps auprès des victimes. « La libération de la parole des femmes n’est pas une réalité dans les entreprises », affirme Christophe Dague, référent CFDT sur les violences sexistes et sexuelles au travail, à l’origine dès 2009 d’un programme de lutte contre les violences au sein de la CFDT Paris [1]. « Les raisons pour lesquelles les victimes ne parlent pas sont toujours les mêmes : elles ont peur de dénoncer un collègue ou un supérieur, elles ont peur qu’on ne les croit pas, elles ont peur que ce soit pire », ajoute Christophe Dague. « La plupart des femmes qui nous saisissent ont déjà quitté leur entreprise, appuie Marilyn Baldeck de l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT). Quand elles n’ont pas été licenciées ou qu’elles n’ont pas démissionné, elles sont en arrêt maladie. »
Le harcèlement sexuel au travail concerne une femme sur cinq, selon le Défenseur des droits, soit 2,5 millions d’entre-elles. On dénombre en France près de 10 viols ou tentatives de viols chaque jour sur un lieu de travail. Une enquête menée par la CGT en mars dernier, et qui a réunit plus de 2500 témoignages révèle que les trois quarts des victimes ne disent rien à leurs supérieurs hiérarchiques. 95% des cas ne sont jamais portés devant la justice. « Mais on ne peut pas donner tort aux femmes victimes de violences qui n’osent pas parler, avertit Christophe Dague, car la plupart du temps c’est très compliqué à gérer pour elles. »
Licenciements et blocages de carrières pour celles qui parlent
Et pour cause : toujours selon le Défenseur des droits, 40 % des femmes ayant parlé, dans leur entreprise, des violences subies estiment que cela leur a été préjudiciable professionnellement, avec des blocages de carrière, des non renouvellements de contrat, des démissions à la demande de l’employeur, des mutations ou des refus d’embauche [2]. Pour contrer les violences et faire face aux attaques subies suite aux dénonciations, les syndicats devraient être des « interlocuteurs incontournables », estime Raphaëlle Manière, de la CGT, engagée de longue date dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, notamment au sein de la commission femmes-mixité du syndicat. On est pourtant loin du compte. Sur les 30% de femmes victimes de harcèlement sexuel qui en ont parlé au sein de leur entreprise, 2% seulement se sont adressées à un ou une syndicaliste.
Face à ce constat sévère, et poussées en interne par celles et ceux qui veulent en finir avec ces violences, les confédérations syndicales ont été obligées de se positionner. « Il y a une montée de l’intransigeance vis à vis des violences à l’intérieur des syndicats », déclare Raphaëlle Manière en citant comme exemple un communiqué commun signé par la CFDT, la CGT, FO et la CFTC qui liste une série de propositions au moment des concertations gouvernementales du printemps 2018 sur la question de l’égalité professionnelle. Les organisations syndicales y demandaient notamment des référents « violence » dans toutes les entreprises de plus de 10 salariés, la protection de l’emploi et de la carrière des victimes, et la sanction des employeurs ne disposant pas de plan de prévention [3].
Malgré des évolutions syndicales, la situation reste rude sur le terrain
Au sein de certaines confédérations, il existe des structures ad hoc. La CGT a ainsi créé une cellule de veille contre les violences sexistes et sexuelles commises au sein du syndicat. L’union syndicale Solidaires a mis en place des commissions femmes-antisexistes-féministes pour « agir et s’entraider ». S’appuyant sur le partage d’expérience, de connaissance et d’idées, « ces commissions sont un point de départ vers la prise en charge collective de ces questions des violences », explique l’organisation syndicale, qui vient d’éditer un guide sur le sujet.
Si la question commence à faire consensus au niveau confédéral, sur le terrain la lutte reste rude. Dans les couloirs des bureaux, les ateliers des usines, les salles de classe ou les chantiers, les violences sexistes et sexuelles sont encore souvent considérées comme une affaire privée, qui ne regarde pas les syndicats. La lutte quotidienne contre le sexisme, et contre les violences, est souvent épuisante. « Juste après "#Metoo", j’ai eu l’impression qu’on pouvait parler plus facilement du sujet, rapporte Florence, salariée dans le secteur informatique et élue CFDT dans son comité d’entreprise. Les blagues sexistes se sont calmées. Les collègues osaient moins la ramener. Et puis six mois après, je m’en suis pris plein la figure. "Les femmes sont des menteuses", "un vrai viol c’est comme ci", "on va devenir comme aux États-Unis, on ne pourra plus draguer personne ", etc. »
« Les victimes ne peuvent venir nous voir que si nous sommes exemplaires »
Victime de harcèlement sexuel de la part d’un collègue, Florence n’en a jamais parlé à sa hiérarchie, et encore moins à la justice. Elle a en revanche évoqué le sujet au sein de sa section syndicale, parce qu’elle savait qu’elle serait entendue, notamment par un collègue qu’elle savait très sensible au féminisme : « J’étais sûre qu’il ne se moquerait pas, ni ne mettrait ma parole en doute », raconte Florence. « Les victimes ne peuvent venir nous voir que si nous sommes exemplaires », glisse Christophe Dague. Entendre les victimes, se désolidariser des agresseurs, cela, pourtant, ne va pas toujours de soi au sein des syndicats... dont les demandes de formations ne cessent d’augmenter.
Le témoignage de Florence a débouché sur une formation syndicale, qu’elle s’applique désormais à transmettre à ses collègues lors de courts modules de sensibilisation. « Mettre les bons mots sur les comportements et les situations, c’est important, et cela donne de la légitimité, commente Florence. Connaître la stratégie de l’agresseur aide à détecter les situations risquées. Et cela donne de la force pour continuer, par exemple, à réagir à chaque blague sexiste, en répétant - à chaque fois - que c’est intolérable. »
« Du côté des formations, il y a un petit basculement, observe Christophe Dague. Avant, il fallait qu’on s’impose dans les sections. Là, ce sont les sections qui nous sollicitent. » « La demande de formation augmente, relève aussi Marilyn Baldeck de l’AVFT, mais cette augmentation a précédé #Metoo. Depuis 2015, nous multiplions par deux, chaque année, nos volumes de formations. En 2018, la croissance a été un peu moindre, mais importante malgré tout. » Le plus gros des demandes vient des employeurs de la fonction publique. Arrivent ensuite les syndicats, puis très loin derrière les employeurs privés. « Parmi les employeurs privés, les associations font largement plus que les entreprises à but lucratif. »
82% des employeurs n’ont mis en place aucune mesure de prévention
« Nous savons qu’en section, c’est difficile », reprend Raphaëlle Manière. Elle insiste sur le fait qu’il faut « aller plus loin » et faire de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles un sujet revendicatif. « On ne peut pas aller au travail pour subir des violences. Ça ne doit pas être possible », dit-elle, rappelant que la protection des salariés est du ressort de l’employeur. « C’est à lui de tout faire pour qu’il n’y ait pas de victimes, complète Christrophe Dague. Nous, syndicats, pouvons lui donner des idées. » Le fait d’afficher clairement que les comportements sexistes ne seront en aucun cas acceptés est extrêmement efficace, assure le syndicaliste. « Les agresseurs calculent leurs risques, explique-t-il. Si à la première blague ou comportement sexiste, un responsable d’équipe prend le gars entre quatre yeux et lui dit que s’il recommence, il engagera contre lui des sanctions, le gars va se calmer très rapidement. »
Pour le moment, les employeurs ne sont pas pressés de prévenir le harcèlement sexuel. 82% d’entre eux n’ont mis en place aucune mesure de prévention. Le gouvernement, qui communique beaucoup sur son engagement en faveur de l’égalité femmes-hommes, n’est pas prompt à leur imposer quoi que ce soit. « Lors des concertations lancées par Muriel Pénicaud en mars 2018 à propos de l’égalité professionnelle, on souhaitait rendre la thématique des violences obligatoires lors des négociations sur l’égalité professionnelle. Le patronat était arc-bouté contre cette proposition, et le gouvernement a reculé », rappelle Raphaëlle Manière.
Les ordonnances travail, un désastre pour les victimes de violences sexuelles
« En même temps que #Metoo, il y a eu toute une vague législative et d’ordonnances pour rassurer le patronat, et qui ne sont pas du tout favorables aux victimes », souligne Maude Beckers, avocate spécialisée en droit du travail. La suppression des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) dessert clairement les victimes. Les CHSCT pouvaient, par exemple être très utiles pour mener des enquêtes impartiales et crédibiliser la parole des victimes. Autre décision gouvernementale : le plafonnement des indemnités prud’homales. Ce plafonnement n’est pas censé concerner un salarié victime d’un préjudice grave, comme un harcèlement sexuel ou moral. Mais les juges prud’homaux risquent de percevoir cette accusation de la part d’une salariée licenciée comme un moyen d’obtenir des indemnités plus importantes que ce que prévoient les plafonds et non comme un préjudice réellement subi. « Il va y avoir, à chaque fois, une suspicion d’intérêt financier qu’il va falloir contrer », craint ainsi Marilyn Baldeck.
Par ailleurs, les juges se permettront-ils d’accorder des indemnités égales à plusieurs années de salaires à des femmes victimes de harcèlement sexuel quand, dans la même journée, ils n’auront pu accorder que des indemnités plafonnées à d’autres salariés ? Il n’est pas exclu qu’ils s’en tiennent au minimum requis par la loi, à savoir six mois de salaires. « Six mois de salaire pour une femme de ménage c’est 8000 euros. Ce n’est pas du tout à la hauteur du préjudice subi », reprend Maude Beckers. « Une indemnisation significative n’est pas un luxe, mais une nécessité », ajoute Marilyn Baldeck, citant les conséquences pour les victimes qui ont subi ou dénoncé du harcèlement sexuel : état de santé durablement affecté, rupture de carrière, éloignement parfois définitif du monde du travail, ou encore précarisation.
« En l’absence de sanctions financières dissuasives, les employeurs ne font rien »
« Faire porter aux employeurs qui ont négligé leurs obligations légales, voire pris le parti de l’agresseur, le coût du préjudice des victimes – outre le fait que cela n’est que justice – a un autre intérêt : les obliger à respecter leurs obligations légales de prévention », souligne Marilyn Baldeck. « En l’absence de sanctions financières dissuasives, les employeurs ne font rien », appuie Maude Beckers [4]. Il reste, pour le moment, infiniment plus coûteux de former des salariés en prévention, que d’indemniser les victimes qui osent parler et aller en justice.
Avocates, syndicats et associations aimeraient aussi qu’il soit possible pour les victimes de produire des enregistrements clandestins. Ce n’est pour le moment pas possible devant les Prud’hommes, qui ne cessent pourtant de réclamer des preuves matérielles aux victimes. « On sait que, par définition, ces violences se produisent loin des regards, décrit Maude Beckers. Si les agresseurs savaient que les femmes ont le droit de les enregistrer, ce serait un outil de prévention miraculeux. Car ils savent que ce qu’ils font est interdit. » Côté législatif, cette modification ne semble pas trop compliquée. Il suffirait de prévoir le fait que sur ces dossiers, devant les juridictions civiles, la preuve est libre. Le Défenseur des droits est déjà intervenu pour faire part de son soutien à cette liberté de la preuve. Sans réponse, pour le moment, du côté du gouvernement.
Faire du travail un lieu d’innovation sociale et de libération des femmes
Côté pénal, face à un nombre de plaintes qui a beaucoup augmenté, « il n’y a eu aucun accompagnement de l’institution judiciaire par l’État, ni en matière de formation, ni concernant les moyens financiers », déplore Marilyn Baldeck. Pour nous, depuis #Metoo, cela se passe exactement comme d’habitude. » Les procédures continuent à traîner en longueur, et les victimes à être maltraitées en audience. La mise en place de l’outrage sexiste, dont la ministre aux droits des femmes Marlène Schiappa s’est beaucoup vantée, a même desservi les victimes, puisqu’il permet de déqualifier des délits d’agression sexuelle – punis jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende – en infraction d’outrage sexiste (seulement punie d’une contravention allant jusqu’à 1500 euros). « Avant #Metoo, ce genre de plainte aurait peut être été classée, suppose Marilyn Baldeck. Désormais ils décident de poursuivre, mais en déqualifiant, c’est à dire en minimisant les faits. L’argument, c’est que "au moins, l’agresseur est jugé". Mais ce n’est pas du tout à la hauteur du préjudice subi. Les magistrats sont obligés de bricoler, dans le cadre d’un système qui est aux abois. »
Face à ce faible engagement du pouvoir politique, la société civile peut opposer sa détermination et son dynamisme. « Le fait que la société civile parle des violences a un véritable effet sur les magistrats », estime Maude Beckers, citant par exemple les femmes de ménage de l’entreprise H.Rénier, sous-traitante de la SNCF, qui ont chacune été indemnisées à hauteur de 20 000 euros pour le harcèlement sexuel qu’elles ont subi. Le dossier avait été très médiatisé. L’avocate observe par ailleurs un meilleur accueil de la part des juges prudhommaux depuis la vague #Metoo. « Le travail est un lieu où de grandes innovations sociales peuvent s’expérimenter, et se diffuser ensuite dans le reste de la société, voire dans le droit, conclut Raphaëlle Manière. Nous devons y être exemplaires, puisque tant qu’il y aura des violences contre les femmes, il n’y aura pas d’égalité. »
Nolwenn Weiler
Photo : Manifestation contre les violences faites aux femmes, à Paris, le 25 novembre 2017 / © Serge d’Ignazio
Notes
[1]
Le programme de la CFDT Paris, « Respectées », subventionné par le Conseil régional d’Ile-de-France et la CFDT Ile-de-France a permis de sensibiliser et former plus de 1700 militant.e.s CFDT d’Ile-de-France, de développer la préventions des violences faites aux femmes au travail, ou encore l’accueil dans les structures du syndicat des femmes victimes de violences au travail.
[2]
Source : enquête du Défenseur des droits, 2014.
[3]
Six mois plus tôt, en novembre 2017, la CFDT, la CGT, FO et la CFTC avaient déjà signé un texte commun sur la question des violences sexistes et sexuelles au travail. Adressé à Édouard Philippe, le courrier s’inquiétait des positions du gouvernement français concernant des négociations en cours à l’OIT sur la violence et le harcèlement contre les femmes et les hommes dans le monde du travail. Lire ici.
[4]
La directive européenne qui définit et interdit le harcèlement sexuel dispose que les sanctions « doivent être effectives, proportionnées et dissuasives ».
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Tags Conditions de travail Discriminations Droits fondamentaux Féminisme Syndicalisme

https://www.bastamag.net/Un-an-apres-Metoo-le-monde-du-travail-demeure-t-il-une-zone-de-non-droit-en
 

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Japon. Un manga pour dire adieu aux clichés sexistes,femmes,sexisme

27 Janvier 2019, 08:49am

Publié par hugo

 Japon. Un manga pour dire adieu aux clichés sexistes
Asie
Culture
Réveil
Japon
Mainichi Shimbun - Tokyo
Publié le 23/01/2019 - 05:58
L’héroïne du manga qui cherche à déconstruire les stéréotypes de genre Capture d'écran YouTube
En écho aux mouvements pour les droits des femmes au Japon et à l’étranger, une saga qui déconstruit les stéréotypes de genre remporte un franc succès dans l’archipel.
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Un manga peut-il briser le cliché de la femme japonaise mignonne et docile ? Adieu minijupe ! d’Aoi Makino (non traduit en français) raconte la vie d’une lycéenne qui ne porte plus la jupe obligatoire de l’uniforme scolaire. Cette série, publiée de façon mensuelle depuis août 2018, remporte un grand succès non seulement auprès des jeunes adolescentes mais aussi des femmes adultes.
Le manga raconte l’histoire de Nina, une lycéenne peu ordinaire qui est également une idole de la chanson. Physiquement blessée par un fan, elle met fin à sa carrière et décide de ne plus porter que des pantalons. Une façon de venir à bout des clichés liés à la femme japonaise. Le récit s’inspire de faits réels pour évoquer le harcèlement sexuel subi par les jeunes filles. Souvent, les victimes se taisent sous la pression sociale qui leur impose d’être vues comme mignonnes et dociles.
“Ce manga ne nie pas totalement la féminité”, il encourage surtout les filles à être elles-mêmes et à faire ce qu’elles veulent, écrit le Mainichi Shimbun. Pour Thoko Tanaka, professeure spécialiste de la pop culture et des questions de genre, “le succès de cette œuvre est tout à fait compréhensible”, car il fait écho au mouvement #Metoo et au rejet croissant du sexisme dans la société japonaise.
Source
Mainichi ShimbunTokyomainichi.jp/
Fondé en 1872 sous le nom de Tokyo Nichi Nichi Shimbun, le Mainichi Shimbun est le plus ancien quotidien japonais. Il a pris la dénomination actuelle en 1943 lors d’une fusion avec l’Osaka Mainichi Shimbun. Centriste, le “Journal de tous[...]Lire la suite

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Journée nationale contre le sexisme : guide de survie pour répondre au quotidien,femmes,sexisme

26 Janvier 2019, 09:47am

Publié par hugo

 Journée nationale contre le sexisme : guide de survie pour répondre au quotidien
À l'occasion de la deuxième journée nationale "Ensemble contre le sexisme", ce jeudi 24 janvier, voici un guide pour répondre aux remarques déplacées sorties de la bouche d'inconnus, de vos collègues ou de vos proches.
Comment répondre au sexisme ordinaire ?
Crédit : iStock / Getty Images Plus
 
Manon Bricard 
et Arièle Bonte
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publié le 24/01/2019 à 12:34
Ce jeudi 24 janvier, 34 associations et réseaux s'unissent pour agir à l'occasion d'une journée nationale "Ensemble contre le sexisme". L'objectif de cette journée est multiple : il s'agit de sensibiliser le grand public, faire réagir la société civile et collecter les initiatives positives de lutte contre le sexisme et leur publication en vue de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars prochain, détaille le centre Hubertine-Auclert sur son site.
Cette année, la deuxième édition de la journée est placée sous le signe de la "liberté" dans trois domaines : le numérique, l'espace public et, enfin, l'éducation et la parentalité, énumère encore le centre Hubertine-Auclerc. Le sexisme est partout, il s'invite dans nos fils d'actualité, à l'arrêt de bus ou au restaurant et c'est pourquoi, à l'occasion de cette journée nationale, nous vous proposons un guide de survie pour faire face au sexisme ordinaire.
Car sous le choc ou la surprise de la remarque, on soupire, on lance un regard réprobateur ou on se mure dans le silence. Souvent parce qu'on ne sait tout simplement pas comment répondre : "Il faut d'abord analyser la situation" explique à RTL Girls Brigitte Grésy, spécialiste des questions de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, "puis, il faut regarder le contexte et se demander si on est en capacité de répondre, ça dépend également de la personnalité de chacun", ajoute-t-elle.
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En général, pour répondre aux remarques sexistes, l'experte préconise l'usage du "je" qui "permet de casser l'agressivité", plutôt que d'attaquer son interlocuteur. Ce dernier ne se rend souvent même pas compte de la portée sexiste de son intervention. Un simple "je suis mal à l'aise avec cette remarque et voici pourquoi" peut faire l'affaire. Pour vous exercer, voici plusieurs mises en situations et les solutions de l'experte.

En famille ou entre amis
Les (trop nombreuses) blagues sexistes. "Comment rendre une femme heureuse", "Où se trouve le point G chez une femme"… Vous savez que quand une blague commence comme ça, ça va mal se finir : les femmes sont associées au shopping, les hommes à la bière et aux matchs de football.
La réponse : Un simple "Je n’ai pas compris la blague" permet de désamorcer sans agressivité cet humour inapproprié, votre interlocuteur pouvant se rendre compte de la portée de sa "blague", si ce n'était pas déjà fait.

"C’est un truc de femme". Combien d'hommes, qui osent commander un cocktail sucré ou jouer de certains instruments de musique par exemple, ont pu entendre cette remarque ? Il est définitivement temps de mettre fin à ces réflexions, qui perpétuent les clichés de genre.
La réponse : "Qu'est-ce que c'est, une qualité féminine ?" et retourner la chose en faisant remarquer que lui/elle aussi, suit certains standards dits "féminins". Cela permet d'amorcer le débat de manière posée, et qui sait, de faire réfléchir.
"T’as tes règles ou quoi ?" On ne peut plus être de mauvaise humeur sans que ça soit mis sur le compte des sautes d’humeur mensuelles et menstruelles. Un moyen sournois d’être renvoyée une nouvelle fois à sa condition de femme et d’être totalement rabaissée.
La réponse : "Te servir de mes hormones pour couper la conversation ne va pas arranger les choses, bien au contraire" avant de retourner à votre sujet d’agacement principal. Ou lui répondre avec humour : "Et toi, l'andropause, c'est pour quand" ?

Au travail
Il est beaucoup plus difficile de réagir au sexisme dans le cadre du travail. Pourtant, les réflexions sexistes sont légion dans le milieu professionnel : que ça soit de la part de collègues qui ne vous écoutent pas ou décident de s'adresser uniquement à vos collègues masculins, en passant par les réflexions sur la tenue ou les tentatives de séduction inappropriées. Alors stagiaire, Clotilde* en a fait plusieurs fois les frais : du "je pourrais te coacher moi tu sais" inapproprié au "les stagiaires, ce n'est bon qu'à passer sous le bureau".

Brigitte Grésy en cite également dans son ouvrage, Petit traité contre le sexisme ordinaire. Pourtant, elle note qu'il faut faire preuve de finesse et bien garder en tête le contexte, surtout si la réflexion vient d'un supérieur hiérarchique.
"Le coût de la dénonciation du sexisme au travail est souvent plus lourd que celui du silence". La spécialiste conseille ainsi d'attendre une nuit afin de bien formaliser ce qui s'est passé, de parler à des personnes de confiance, puis "ne pas laisser passer". Une fois que tout est clair dans son esprit, il faut ensuite exposer clairement son mécontentement, toujours avec le "je", face à la personne qui s'est laissée aller à la réflexion. "Il faut essayer de retourner les choses mais ne pas faire en sorte que ça se retourne contre nous", ajoute-t-elle.
Au restaurant
Galanterie déplacée et idées préconçues du service obligent, le restaurant peut être un lieu où se complaît le sexisme ordinaire. L'addition est généralement tendue à la gent masculine, suggérant qu’il est tout naturel que Monsieur paie pour la femme qui l’accompagne.
La réponse : si vous êtes l’homme dans la situation, un petit "pourquoi madame ne pourrait pas payer ?" peut être suffisant. Si au contraire vous êtes la femme dans l’histoire, vous pouvez répondre : "On est en 2017, je travaille et j’ai un compte en banque, je peux payer mon repas." Le tout avec un petit sourire entendu.

Idem au moment de servir les plats : Marie s'offusque lorsque, machinalement, on tend le pastis commandé à son camarade masculin. Une mauvaise habitude qu'a également remarquée Léon* : on va naturellement lui servir le plat avec la viande, et les légumes à sa partenaire. De même, bien souvent, on tendra la carte des vins aux hommes.
La réponse : Un échange de plats avec un gros soupir peut être très efficace, on peut également répondre de manière forte et assumée que le serveur s'est trompé. "Il faut jouer avec la voix et la posture contre le sexisme", détaille Brigitte Grésy.
Dans les lieux publics
"Laissez-moi porter votre sac" : les personnes ayant l’habitude de porter des choses lourdes l’ont entendu à de (trop) nombreuses reprises. Cette réflexion, qui pourrait passer pour du civisme, devient particulièrement inconvenante lorsqu'elle devient un prétexte pour séduire.
La réponse : "M’auriez-vous fait la même proposition si j'avais été un homme ?" Simple, mais efficace. Généralement, le "si j'avais été un homme" est votre sauveur. Vous pouvez également répondre "J'ai pris un sac à la hauteur de mes muscles, merci". Si vous jugez cependant que la situation est trop dangereuse pour vous, mieux vaut tracer son chemin.
"Le chanceux, il est bien entouré." Léon* a l’habitude de sortir avec plus de filles que de garçons. Des inconnus lui font régulièrement des réflexions sur sa compagnie, rappelant sans cesse que ses amies sont toutes pour lui, les réduisant à des conquêtes.
La réponse : "Non, ce ne sont pas des objets".

* Les prénoms ont été modifiés.
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VIDEO. Pour dénoncer toute forme de sexisme, Jayna Zweiman lance les "pussy hats",femmes,sexisme

25 Janvier 2019, 08:50am

Publié par hugo

 VIDEO. Pour dénoncer toute forme de sexisme, Jayna Zweiman lance les "pussy hats"
Aux États-Unis, des milliers de militants coiffés d'un bonnet rose ont manifesté contre les discriminations faites aux femmes. Brut a rencontré Jayna Zweiman, la conceptrice de ces "pussy hats".
 
 

BRUT
Brut.
France Télévisions
Mis à jour le 24/01/2019 | 17:45
publié le 24/01/2019 | 17:45
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Nous la préparons pour vous chaque matin
"Aujourd'hui, nous devons être un mouvement uni pour le droit des femmes", clame une militante munie d'un "pussy hat". Ces bonnets roses ornés de petites oreilles de chat ont été conçus par Jayna Zweiman.
Victime d'un accident, l'Américaine n'a pu se rendre à la première "Women's March" mais elle a trouvé un moyen de militer à sa façon contre le sexisme : tricoter des bonnets. Faciles à se procurer, ils forment une "vague rose" qui symbolise dorénavant la lutte contre les inégalités femmes/hommes. "On peut marcher dans la rue, reconnaître le bonnet et savoir que cette personne soutient le droit des femmes", explique Jayna Zweiman.
Un mouvement qui a pris de l'ampleur
De cette initiative est né le Pussy Hat Project, un collectif chargé de concevoir ces bonnets afin de les distribuer massivement. N'importe qui, s'il est muni de laine et d'une aiguille, peut participer à leur conception. Les adhérents peuvent également joindre au bonnet un message "important pour eux dans la défense des droits des femmes."
"Je pense qu'être ensemble, dans un collectif, et raviver notre enthousiasme et notre engagement pour l'égalité (…) aide à préparer le terrain pour l'année à venir", déclare Jayna Zweiman.

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Schiappa chez Hanouna : les internautes scandalisés par l'attaque sexiste d'Estrosi,femmes,sexisme

23 Janvier 2019, 19:07pm

Publié par hugo


Schiappa chez Hanouna : les internautes scandalisés par l'attaque sexiste d'Estrosi
Le maire de Nice a critiqué la participation de Marlène Schiappa à une émission sur le grand débat national. "Si le journal du hard existait encore, peut-être que Marlène Schiappa irait", a dit le maire de Nice.
Schiappa chez Hanouna : les internautes scandalisés par l'attaque sexiste d'Estrosi
Crédit Image : Valery HACHE / AFP | Crédit Média : M6 | Date : 23/01/2019
Marie-Pierre Haddad 
Journaliste RTL
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publié le 23/01/2019 à 12:37 mis à jour le 23/01/2019 à 14:58
Une "gadgétisation de la vie politique". Christian Estrosi n'est pas convaincu de la participation de Marlène Schiappa à l'émission Balance ton post, sur le grand débat national, co-animée avec Cyril Hanouna, vendredi 25 janvier à 22h30.
Invité de Sud Radio ce mercredi 23 janvier, le maire Les Républicains de Nice a tenu des propos qui ont déclenché une polémique sur les réseaux sociaux. "J'ai de la sympathie pour les émissions de divertissement, je les regarde même. J'ai du respect, elles sont là pour nous amusez. Si le journal du hard existait encore, peut-être que Marlène Schiappa irait", a-t-il déclaré.
Depuis plusieurs jours, Marlène Schiappa, la secrétaire d'État en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes, est victime d'attaques sexistes, auxquelles Christian Estrosi est venu ajouter une triste contribution.
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Le maire de Nice a fini par présenter ses excuses à la secrétaire d'État en charge de l'égalité femmes-hommes, quelques heures plus tard. "Marlène Schiappa si vous avez été choquée par mon interrogation je tiens à m’en excuser mais votre participation à une émission de divertissement contribue à décrédibiliser la vie publique", a-t-il tweeté.
 
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https://www.rtl.fr/girls/identites/schiappa-chez-hanouna-les-internautes-scandalises-par-l-attaque-sexiste-d-estrosi-7796314191

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Le Haut Conseil à l'Égalité dénonce la banalisation de l'humour sexiste,femmes,sexisme

23 Janvier 2019, 05:17am

Publié par hugo


Le Haut Conseil à l'Égalité dénonce la banalisation de l'humour sexiste
Par Anne-Marie Kraus Publié le 17/01/2019 à 15:51
 

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Dans son premier état des lieux du sexisme en France, le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes publie des chiffres sans appel et a choisi de se focaliser sur une manifestation précise du sexisme : l'humour.
Le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes a publié jeudi 17 janvier son premier rapport sur l’état du sexisme en France. Au-delà des chiffres (4 femmes sur 10 indiquent avoir dernièrement été victimes d’une injustice ou d’une humiliation du fait d’être une femme) et du constat sévère dressé concernant les violences genrées, le HCE s’est penché sur un sujet encore peu étudié : l’humour.
Le rire, un élément fédérateur ?
Le HCE a passé au crible, en novembre et décembre 2017, l’humour dans les chroniques radiophoniques de France Inter, RTL Matin et Europe 1, les vidéos YouTube de Cyprien et Norman et le site internet blague.info. Résultat ? 71% des billets humoristiques à la radio utilisent au moins un ressort comique reposant sur le sexisme, ainsi que 5 des 6 vidéos YouTube analysées, et un tiers des "blagues du jour" du site humoristique.
Des blagues sexistes omniprésentes
Comme l’explique le HCE, “le repérage du sexisme dans l’humour est difficile, l’usage de l’humour complexifie l’identification du sexisme et donc sa dénonciation”. Dans son enquête déclarative, près de 40% des sondés ont entendu au moins une blague jugée sexiste, au cours de l’année 2017.
L’excuse du rire, souvent invoquée, vide le sexisme de son caractère grave et le banalise.
Mais le cœur du problème se trouve dans la réception de ces blagues. 31% des hommes interrogés et 15% des femmes disent les trouver drôles. Le sexisme étant devenu un ressort comique extrêmement récurrent, il banalise ainsi la violence verbale genrée. Il semblerait donc que mes Français développent une certaine tolérance envers les propos et injures sexistes.

https://www.marieclaire.fr/haut-conseil-a-l-egalite-rapport-sexisme,1292295.asp

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