Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de hugo,

sexisme

Adidas fait appel à un mannequin qui ne s'épile pas,femmes,sexisme,

1 Octobre 2017, 00:29am

Publié par hugo

  Adidas/laparisienne/beaute/
Adidas fait appel à un mannequin qui ne s'épile pas
Par Aurélia Lebailly, 29 septembre 2017 | 16h29
Adidas a choisi un mannequin qui ne s'épile pas pour représenter sa dernière campagne. Une petite révolution qui fait du bien !
 
Si une femme sur deux a déjà déclaré avoir renoncé à une partie de jambes en l'air car elle n'était pas parfaitement épilée, certaines ont décidé de dire non à la diabolisation des poils en les laissant naturellement pousser. C'est précisément le cas du mannequin et artiste engagé Avida Bystroöm, nouvelle recrue d'Adidas. Elle a pris la ferme décision de ne plus respecter les stéréotypes sexistes imposés par la société qui consistent à affirmer que les femmes doivent à tout prix être adeptes d'une épilation soignée. Elle pose, donc, modèle «Superstar» aux pieds et poils sur les jambes, dans la dernière campagne du géant allemand.
Des commentaires haineux envers l'égérie
Toutefois, le point de vue d'Avida Bystroöm n'a pas fait l'unanimité sur la toile... En effet, nombreux sont les commentaires haineux postés après la publication de la campagne : «Ferme ta gueule, sale féministe imbécile, c’est moche cette merde», «Va te raser.», «Dégueulasse, proprement dégueulasse.». Le mannequin de 25 ans affirme même avoir reçu des menaces de viol sur sa messagerie privée.
«Ma photo pour la campagne Adidas a reçu pas mal de commentaires négatifs la semaine dernière. Je suis blanche, en bonne santé, il n’y a que mes poils qui divergent de la norme… J’ai même reçu des menaces de viol. J’imagine même pas ce que ça fait d’exister dans ce monde sans avoir tous mes privilèges. Plein d’amour, et rappelons-nous que chaque personne est différente. Et merci pour tout le soutien !» a-t-elle déclaré sur son compte Instagram pour remercier les personnes qui ont, pour leur part, fait preuve de tolérance.
«Grande nouvelle, cette femme est un être humain ! Elle a donc des poils qui poussent, comme vous les mecs ! Et je ne pense pas que vous vous rasez les jambes, alors arrêtez de dire qu’elle est dégueulasse !», «Tu es magnifique, bravo !», «Soyez vous-même, et ne vous souciez pas de ce que les autres disent. Vous êtes magnifique à l'intérieur comme à l'extérieur.» peut-on ainsi lire sous son cliché.
Parce que, rappelons-le, chacun est libre de faire ce qu'il veut de son corps, avec ou sans poils

!
laparisienne.com


http://www.leparisien.fr/laparisienne/beaute/bien-etre/adidas-fait-appel-a-un-mannequin-qui-ne-s-epile-pas-29-09-2017-7295046.php

Voir les commentaires

VIDÉO - "On ne va pas se mentir, ça évoque la fellation" : au coeur d'une brigade anti-sexiste dans les rues de Paris,femmes,feminisme,sexisme

1 Octobre 2017, 00:02am

Publié par hugo

VIDÉO - "On ne va pas se mentir, ça évoque la fellation" : au coeur d'une brigade anti-sexiste dans les rues de Paris
 
02:0707:34
 
⦁ /direct/"/"
⦁ ON A TESTÉ - Depuis quelques mois, des brigades anti-sexistes arpentent les rues de paris et des grandes villes de province pour traquer les pubs dégradantes pour les femmes. Nous avons suivi l'équipe parisienne.
⦁ 30 sept 09:00Sibylle LAURENT
"Tout le monde a son bandana rouge ?" - "Ouiiiiiiiii." "Tout le monde a ses autocollants ‘sexiste’ ?" - "Ouiiiiiiiiii." Allez, c’est parti. Et vous voilà, cahin-caha, un mardi soir avec un foulard autour du coup, en rang deux par deux à l’assaut du trottoir, au milieu d’un joyeux melting-pot de chevelures bleues, roses, de pantalons taille haute, de petits sacs à dos, de chaussures vernies ou treillis, de crânes rasés et de longues boucles, bref, de look stylés. Moyenne d’âge : à la louche, une bonne dizaine d’années de moins que vous. A vue d'oeil : une petite trentaine de personnes, beaucoup, beaucoup de filles, - et, tout de même, trois garçons. Petit groupe surmotivé, alors que vous, êtes juste fatiguée de votre journée.
 
Il est 20 h, à peu près, vous êtes à République. Et tenez-vous bien, en immersion au sein de la brigade antisexiste de Paris. Comment vous êtes-vous retrouvés là ? Cette 'brigade', vous l’avez rencontrée au détour de vagabondages sur Facebook. Vous avez voulu savoir ce que c’était. Et paf, vous voilà invitée. Elles sont quatre à gérer ça d’un peu plus près. Quatre filles, qui donnent rendez-vous sur les réseaux sociaux. Elles ne communiquent pas le lieu en public "car on ne veut pas attirer des gens pas trop cool", raconte Léa, frimousse ronde, lunettes rondes sous la frange blonde. L’idée : traquer les publicités sexistes dans l’espace public. Et vient qui veut. "Il y a quelques habitués, mais ça tourne beaucoup", dit Léa. "La brigade est un peu destinée à des gens qui n’ont pas forcément envie de s’investir tout le temps, mais de faire une action un peu concrète de temps en temps." C'est la 19e brigade, ce soir. il y en a une par mois. Et la traque, ou plutôt le trajet, se fait au petit bonheur. "On ne prépare rien, on n’a aucun doute sur le fait qu’on trouvera des publicités sexistes. Il y a toujours du boulot", rigole Elsa, une autre organisatrice." Abribus, vitrines, affichages géants, kiosques, le terrain de chasse est large, le gibier foisonnant. "En une heure et demie, on trouve environ 10 à 15 publicités sexistes."
 
 
20 h 30. En marchant, on révise les bases. Comment reconnaît-on une affiche sexiste ? Léa fait la leçon. "Par exemple, si la femme est davantage utilisée comme un objet que comme une personne humaine. S’il y a démembrement du corps, si on ne voit que le tronc, ou que les jambes", détaille-t-elle. "Les signes de sexualisation, c'est assez évident, comme la bouche ouverte. Il y a aussi les symboles de domination masculine, ou encore les stéréotypes et clichés, comme l'utilisation du rose ou bleu, le ménage..."
Le procédé est simple et bien calé : devant chaque affiche qui pose problème, la brigade s'arrête, débat, et vote. Pour savoir si oui ou non, il faut apposer un autocollant "sexiste". Les autocollants, c’est la signature de cette brigade. Comme ça aussi que beaucoup, dans le groupe, l’ont connu. "Ca laisse une trace dans la rue, ça touche les passants. Il n’y a pas plus grand public", dit Léa. "Bon, on est conscientes que l’autocollant ne va pas réveiller les femmes, mais ça ouvre le débat !"
20 h 35. Anne (prénom changé), une des plus âgée dans le groupe (hormis vous), a bien, à vue d’œil, dépassée la trentaine. Elle est venue par l'entremise d'une collègue, qui a elle-même croisé la brigade un soir dans la rue.Enseignante, elle se définit comme "féministe radicale" – c’est-à-dire explique-t-elle, que pour elle, hormis les organes génitaux, il n’y a aucune différence entre un homme et une femme. Alors oui, "radicale", ça fait un peu peur comme ça, mais elle a l’air très sympa, Anne. Elle a fait des études de genre, est passionnée par le sujet et est venue voir ce que ça donnait. Un peu dubitative, il faut le dire. Il y a aussi Erwan, l’un des trois représentants de la gent masculine, cheveux longs, lunettes carrées d’étudiant en prépa intégrée, ingénieur en devenir. A l’écouter, il est déjà bien sensibilisé au sexisme, milite dans quelques groupes. Lui aussi, a voulu voir. "La pub, c’est quelque chose qu’on voit partout, qu’on ne choisit pas", dit-il. "Je fais une heure de transports tous les matins, je ne me posais pas vraiment la question, je veux écouter ce qu’elles disent." Anne abonde : "La publicité c’est traître : ils essaient de nous faire passer des messages simples, mais derrière il y a toute une machine, ils jouent sur des messages très infusés dans la société."
 
20 h 45. On a tellement papoté qu’on a raté la tête du groupe qui s’est arrêté devant une boutique de lingerie. Lingerie coquine, tendance vulgaire. Cache tétons en cœur, dentelles en nylon, mannequin rouge et noir de satin synthétique. Question du bon goût mise de côté, est-ce sexiste ? Le débat s’engage, un peu mou, la salle n'est pas encore chauffée, sans doute. Est-ce que c’est sexiste ? Dégradant ? Franchement, nous, on ne sait pas trop. "C’est compliqué de coller là-dessus", glisse l’une. Ok, on repart sans trop s’acharner. Visiblement, ma voisine est déçue. "C’était pour des gens qui voulaient voir des femmes nues." Elle aurait voulu coller.
On longe un magasin Naturalia. Sur la vitrine, une affiche avec un slogan "Nos robes n’ont rien à cacher". La photo, est celle d’un homme buvant un verre de vin. Ca passe. "Bon, heureusement que c’est un homme en photo." Ils ont eu chaud, chez Naturalia. On marche.
 
20 h 45. "Aaaaah, là, c’est clair !" Frisson de joie dans le groupe. Première proie en vue. Devant nous, sur un abribus, Nathalie Portman nous regarde. L’œil langoureux, la mèche joliment ondulée. La bouche rouge, pulpeuse, à demi-ouverte. Un doigt dedans. Une pub, a priori, pour du rouge à lèvre. Mais, pour la brigade, le verdict est clair : "Ah bin là, ça évoque la fellation, on ne va pas se mentir !", glisse ma voisine. "C'est pas que ça soit mal la fellation, mais pour vendre un rouge à lèvre..." Pédagogique, Léa demande : "Alors, qu’est-ce qui vous interpelle ?" Il y a les classiques : "La bouche offerte, le doigt dedans, les cheveux ébouriffés...", bref, c'est la pose qui pose problème", théorise une militante. "Et puis elle a un bout d’épaule nu !", remarque une autre. "Ah oui tiens, j’avais pas vu", dit une autre. Alors ce nu, sexiste ou pas ? Pas facile à trancher. Pour certaines, oui, sans un pli. D’autres nuancent : "Cette nudité-là n’est pas grave", grommelle ma voisine. "Elle a une veste et un soutien-gorge !" Bon, la nudité restera en débat. Sur le reste tout le monde est d’accord. Vote. "Sexiste !" Collage d’autocollant. A côté, un ou deux type alcoolisés viennent tenter de parler. Enfin, surtout de rigoler un peu.
 
21 h. C’est sûr, le combat n’est pas toujours facile. Léa, une des organisatrices, se rappelle d’une publicité Intimissimy, marque de sous-vêtements, avant l’été. "Pour moi, c’était une évidence : la manière dont se tenait la femme, la bouche en avant, dégageait quelque chose de très malsain, très 'femme offerte'". La brigade a fait un micro-trottoir. Et là, déception. "Beaucoup de gens ne voyaient pas le problème. Les femmes disaient que ça leur donnait envie d’acheter, les hommes que c’était une belle femme", soupire Léa. "Il y a une éducation à faire. Il faut déconstruire certains clichés qu’on a appris, s’éduquer soi-même." Elle, étudiante en graphisme, a appris à exercer son oeil : "Au début moi-même je ne faisais pas spécialement attention, et maintenant... ça devient presque obsessionnel !"
21 h 05. Nouveau stop. Sur un mur, des pubs sauvages. Du genre qu’on aurait longées sans s’arrêter. Sans trop regarder. Et pourtant, sur ce mur, une femme nous regarde. L’œil (décidément) là encore langoureux, ou fatigué, ou maquillé-barbouillé. La brune est sur un lit, en manteau mais en petite culotte, en train de téléphoner, façon lendemain de soirée. Le décryptage d’image se fait en groupe. Et il n'y a pas photo. "Elle n’a qu’un manteau et des bottes ? C’est réaliste ça ?", "On n’arrive même pas à savoir quel est le produit... ", "La bouche ouverte, les yeux filants, les jambes ouvertes... On voit bien qu'il y a une profondeur qui amène le regard vers l'entrejambe de la fille", "Est-ce que l’imaginaire ne renvoie par un au téléphone rose ?" Ca ne sent pas bon pour elle... Vote ? Sexiste !, approuvé à 150%. Et hop, collage d’autocollant. Par contre juste au-dessus, c’est moins évident. La même marque met en scène une fille en jean un peu large, avec, par contre, un large, profond, rebondi, décolleté. La critique est plutôt accueillante : "Là, ça ne pose pas de problème dans l’attitude", "On va dire que c’est bien Photoshopé mais ils ont gardé ses formes". mais une dernière l'emporte : "Essayez d’imaginer un homme dans la même situation. Est-ce que ce serait ridicule ? Drôle ?" Elle aura droit à son autocollant.
 
21 h 30. La brigade s’arrête devant une pub pour une marque de cachemire. Une femme, en pull et robe, fait du skate. Un slogan au-dessus : "Soft is the new strong". Le débat est timide. Ou plutôt, contrasté, traduisant les différents courants de pensée du groupe. Entre les pour : "Le skateboard, c’est cool non ? Plutôt une attitude masculine. Elle est mise dans une position plutôt valorisante. elle a des baskets, pas de talons." Et les contre, rapport au message, jugé énigmatique : "Ca veut dire quoi ? La femme, c’est le soft et le skate représente le strong ? C’est gênant, non ? La 'douceur est une force', c’est vraiment un slogan faussement émancipateur." D’autres murmurent au procès d’intention. "Est-ce qu’on doit condamner la pub juste parce qu’il y a une femme dessus ? Souvent on reproche aux pubs avec des femmes d’être déséquilibrées, d’avoir l’air fragile. Ce n’est pas le cas." Le vote est clair : c’est non, pas de sexisme en vue.
21 h 36. Petit stop devant un poteau d’affichage. "Hey !, il y a un homme nu ! Un homme nu, c’est cool !" L'homme nu, c’est Manu Payet, un humoriste qui promeut son spectacle. Voilà c’est dit, c’est officiel : Manu Payet est adoubé par la brigade anti-sexiste.
Mais est-ce que tous les messages sexuels sont sexistes ? Anne, dubitative
 
Lire aussi
"Montrer ses seins pour un shot", "minijupe contre verre gratuit"... Pourquoi le sexisme a la vie dure dans le milieu de la nuit
22 h. Et elle apparaît, éclairée de plein feux, trônant, énorme dans la rue. Une grande blonde, en sous-vêtements. Une gigantesque publicité pour un "Etam Live Show". Consensus pour s’arrêter. "C’est tellement grand qu’on ne voit que ça dans la rue, on est happé par ça. Comme si elle était disponible pour les hommes", murmure Sabine, dans le groupe. Anne n’est pas d’accord. "Je trouve qu’elle a le regard affirmé, une pause affirmée, c’est bien non ? Mettre le corps pratiquement nu sur l’affiche, ça peut gêner, OK, avec un corps lisse, hyper normé, OK, mais en quoi ça cherche à mettre les femmes en position d’infériorité ?" Une autre porte le débat un cran plus loin : "C’est aussi une injonction à être sexy en lingerie Les mecs ne sont pas à poil dans la rue pour des petites culottes ! Elle n’a pas le regard affirmé, mais plutôt qui lance un appel dans la rue. Elle a la bouche entrouverte. Elle a l’air dispo à la consommation !" Anne ne lâche pas : "Mais est-ce que tous les messages sexuels sont sexistes ? A quel point on doit censurer le message sexuel ?" Bon, Anne perd la partie. Léa tempère. "Non mais c’est normal de ne pas être d’accord, ce n’est pas une science exacte." Allez, vote. L'affiche gagne même un tag "Corps à consommer".
 
22 h 15. Cette histoire de nudité, n’est pas facile à trancher pour la brigade. Léa nous en a touché un mot en début de soirée. "Sur la lingerie, il faut forcément des personnes nues. A nous de juger la pose, la sexualisation, le message associé..." Parce qu’attention, elles ne militent pas forcément pour tout cacher. "Il n’y a aucune honte à montrer un corps féminin", dit Léa. "Il ne faut juste pas que ce soit dégradant. Des gens nous disent 'mais alors quoi, vous voulez qu’on mette un voile ?' On passe d’un extrême à l’autre, c'est la pornographie ou le voile. Entre les deux, il y a quand même un débat." A côté, Esla soupire. "Mais bon, ne nous leurrons pas, la nudité est souvent utilisée pour évoquer la sexualité." Une publicité, revient souvent, dans les discussions : celle d’Yves Saint-Laurent, en mars dernier, où un mannequin maigrissime posait la croupe offerte, dans des positions clairement évocatrices. "C’était clairement, un appel au viol", se rappelle Léa.
Le débat, en écoutant les deux est, on le découvre, peut-être bien plus large. Au point de poser quasiment des questionnements d’ordre philosohique. "On a du mal avec ce qui est artistique", reconnaît Elsa. "On a souvent des discussions là-dessus, mais on n’a pas encore réglé ce problème, c’est un peu compliqué." "Par exemple, tiens, les les cariatides, ces femmes statues qui portent les fontaines, c'est pas un peu sexiste ça ?", lance Léa.
22 h 30. Le rythme ralentit. Le groupe s’arrête, s’égaille, discute dans les coins. Erwan, l’ingénieur-observateur a l’air plutôt content. "C’est intéressant, vraiment. Je connaissais certaines positions, mais je les découvre de manière bien plus argumentée." Cependant conscient que la brigade prêche à des déjà-convaincus. "Nous on comprend ce que veut dire l’autocollant sexiste, on a les codes. Mais les gens qui passent après dans la rue, je ne sais pas... Peut-être qu’on pourrait plutôt marquer des questions, sur des affiches moins évidentes." Derrière lui, une tête de femme s’affiche, pour une écharpe. Œil torve, bouche colorée. Mais rien à signaler. "C’est pas sexiste, mais c’est moche !", rigole Elsa. Mais ça, c’est un autre combat.
Sibylle LAURENT
Mis à jour : Hier à 09:00
Créé : Hier à 09:00
Email
CONTENUS SPONSORISÉS


 http://www.lci.fr/societe/video-on-ne-va-pas-se-mentir-ca-evoque-la-fellation-au-coeur-d-une-brigade-anti-sexiste-dans-les-rues-de-paris-2065838.html
 

Voir les commentaires

 « Maternité, la face cachée du sexisme », un manifeste pour l’égalité parentale au Québec,femmes,sexisme,conge de maternite

30 Septembre 2017, 00:59am

Publié par hugo

 « Maternité, la face cachée du sexisme », un manifeste pour l’égalité parentale au Québec
 
La sainte trinité - papa, maman, bébé -, une image d'épinal qui ne correspond pas à la réalité vécue des mères
wikicommons
Quand va-t-on installer des tables à langer dans les toilettes des hommes ? C’est l’une des questions que pose la journaliste québécoise Marilyse Hamelin dans son livre « Maternité, la face cachée du sexisme – plaidoyer pour l’égalité parentale ». Un pamphlet de près de 200 pages dans lequel elle affirme qu’il n’y a toujours pas d’égalité des sexes dans la parentalité et que la maternité reste un noyau dur du sexisme.
29 sep 2017
Mise à jour 29.09.2017 à 09:02 par
Catherine François
dans
Accueil
Terriennes
La maternité dans tous ses états
Égalité femmes-hommes
Des employeurs frileux à l’idée d’embaucher des jeunes femmes parce qu’elles sont en âge de procréer et pourraient s’absenter pour un congé maternité ; un candidat préféré à une candidate pour décrocher un emploi parce que Monsieur sera moins souvent absent que Madame si jamais les enfants sont malades ; une jeune mère qui perd son emploi ou qui se fait enlever des responsabilités professionnelles au retour de son congé maternité ; une jeune femme qui ne trouve pas d’emploi parce qu’elle s’est absentée du marché du travail pour prendre soin de son enfant durant les deux premières années de sa vie ; autant d’exemples, autant de cas désolants présentés par la journaliste Marilyse Hamelin, auteure du blogue "La semaine rose" dans son dernier essai "Maternité, la face cachée du sexisme – plaidoyer pour l’égalité parentale ".
Pour elle, aucun doute : « La discrimination professionnelle liée à la maternité s’opère de manière systémique à l’encontre de toutes les femmes, qu’elles soient mères ou non, et ce, peu importe leur âge ». En effet…
 
La journaliste Marilyse Hamelin évoque au micro de Radio-Canada l'inégalité parentale
(c) Radio-Canada / Olivier Lalande
Parent responsable ou par défaut, une autre "charge mentale" des femmes
La journaliste poursuit son raisonnement en expliquant que la femme est également pénalisée dans sa vie professionnelle parce qu’elle est toujours et encore vue comme le « premier » parent responsable ou le « parent par défaut », celui qui va aux rencontres parents/professeurs à l’école, celui qui reste à la maison quand bébé est malade, celui qui quitte le travail en cas d’urgence avec le p’tit dernier, etc. « Tant que la parentalité sera considérée comme une responsabilité naturellement féminine, il n’y aura pas de vraie égalité des chances pour les femmes, toutes les femmes, au travail comme à la maison » déclare Marilyse Hamelin. « Comment peut-on faire en sorte que le fait d’avoir des enfants soit accueilli favorablement, ou à tout le moins considéré comme un passage normal de la vie, plutôt qu’un problème ? » s’interroge la journaliste.
Moi la première, j’ai fait des choix professionnels en très grande partie liés à ma condition de mère : dans ce métier de journaliste aux horaires parfois atypiques, j’ai toujours privilégié des postes qui me permettaient de concilier travail et famille, de rentrer à la maison pas trop tard pour veiller aux devoirs de mes filles, préparer le repas, etc. Si je n’avais pas eu d’enfant, j’aurais profité d’une « liberté » qui m’aurait permis d’emprunter d’autres chemins dans ma carrière. Je n’ai aucun regret bien sûr, car ma priorité a toujours été mes enfants, sans négliger au demeurant ma vie professionnelle, mais ces choix, ce sont effectivement encore beaucoup plus les mères que les pères qui les font. Et pourquoi ? Qu’est-ce qui justifie encore cette situation au 21ème siècle ?
Dans la majorité des unions, c’est la mère qui porte le fardeau mental de la planification familiale
Marilyse Hamelin
Maternité sexiste donc et parentalité inégalitaire. C’est ce que constate avec dépit Marilyse Hamelin : non, il n’y a toujours pas d’égalité entre l’Homme et la Femme dans la parentalité. Une réalité indéniable !
« Dans la majorité des unions, c’est la mère qui porte le fardeau mental de la planification familiale » écrit Marilyse Hamelin, qui va encore plus loin : c’est sur les épaules des femmes que pèsent aussi, en quelque sorte, le poids du bonheur familial.
La journaliste revient également sur les fortes pressions sociales pour être LA mère parfaite où les réseaux sociaux semblent avoir pris le relais des commérages des décennies passées.
Bref, encore aujourd’hui, la femme en a plein les bras et ce, même si l’homme en fait plus à la maison, même s’il y a un meilleur partage des tâches domestiques, même si l’homme assume davantage son rôle de père, même si des progrès notables ont été enregistrés dans ces domaines.
Les fruits du RQAP : le régime québécois d’assurance parentale
 Et ces progrès, au Québec, on les doit notamment au RQAP, le régime d’assurance parentale, un programme mis en place en 2006 unique en Amérique du nord et qui suscite bien des envies dans le reste du Canada et ailleurs. Il s’agit d’une sorte de caisse collective à laquelle cotisent tous les travailleurs québécois via un prélèvement dans leurs salaires afin d’offrir des congés maternité, paternité et parental aux nouveaux parents. Le régime de base prévoit 5 semaines de congé paternité, 18 semaines de congé maternité et un congé parental de 32 semaines qui peut se partager entre le père et la mère. On parle ici de congés payés bien entendu, mais selon une échelle dégressive et pas à 100% du salaire – l’employeur peut verser une compensation financière à son employé pour compléter le revenu – je me souviens, quand j’ai bénéficié de ce programme, que je touchais 55% de mon salaire durant les semaines du congé parental.
Ainsi, 85% des pères prennent le congé paternité qui leur est offert : plus du tiers ne le prennent pas à la naissance de l’enfant mais après, et la majorité le prennent durant l’été ou durant le temps des fêtes – ah ben tiens... Par ailleurs, seulement 35% des pères profitent du congé parental et dans 80% des cas, en parallèle à celui de la mère.
Le congé paternité au Québec, une réalité en demi-teinte
Autrement dit, malgré la possibilité qui leur est offerte, peu de pères se prévalent des semaines de congé parental. Pourquoi ? Parce que, explique la journaliste dans son livre, il existe encore bien des préjugés à combattre, notamment au sein des employeurs, pour le père qui veut passer du temps auprès de son bébé.
Marilyse Hamelin cite des exemples de ce père à qui l’employeur demande s’il peut faire un peu de boulot pendant son congé parental, ou de cet autre à qui on demande de déplacer son congé pour que cela convienne à l’entreprise, etc.
Faire une marche avec bébé dans la poussette, c’est charmant, mais prendre 32 semaines de congé parental, faudrait pas charrier !
Marilyse Hamelin
Un sondage mené auprès de travailleurs par l’Ordre des conseillers en ressources humaines du Québec avait été publié en novembre 2015 : il révèle qu’un travailleur québécois sur trois croit qu’un employeur voit d’un mauvais œil le fait que le père prenne congé à la naissance de son enfant et la moitié des hommes interrogés estiment que cela peut nuire à leur carrière s’ils prennent leur congé paternité.
« La société valorise les hommes qui prennent soin de leur enfant, mais pas trop quand même. Faire une marche avec bébé dans la poussette, c’est charmant, mais prendre 32 semaines de congé parental, faudrait pas charrier ! » ironise Marilyse Hamelin !
Alos comment rendre égalitaire la parentalité ? Marilyse Hamelin est tout d’abord d’avis qu’il faut bonifier le RQAP : ce programme a indéniablement du bon et il a fait avancer les choses positivement au Québec au cours de la dernière décennie mais il est imparfait et on peut l’améliorer. Il est par exemple peu adapté aux travailleurs qui ont des revenus autonomes ou à faibles revenus, ainsi qu’à ceux qui ont des horaires flexibles et qui se retrouvent parfois tributaires des humeurs du boss. Marilyse Hamelin propose donc que les allocations ne soient plus calculées par semaine mais par jour pour rendre le système plus flexible et mieux adapté à cette catégorie de travailleurs.
 
Père et fils au début du 20ème siècle
Wikicommons
Elle suggère également d’allonger le congé paternité ainsi que le congé parental afin que le père en profite davantage sans pour autant empiéter sur celui de la mère. Et elle conseille que le père soit en congé alors que la mère est au travail : ainsi seul à la maison avec son enfant, le père mesure davantage l’ampleur des tâches domestiques et il resserre fortement ses liens avec son enfant.
J’ai vu récemment un de mes contacts Facebook qui vient d’avoir un bébé et qui profite d’un congé parental écrire sur son mur : « Je trouve qu’on devrait changer le terme « congé parental » par « travail parental », ce qui est on ne peut plus vrai !
Marilyse Hamelin rejette haut et fort le mythe selon lequel la femme est mère intuitivement et naturellement, le fameux « instinct maternel ». Tout faux dit-elle, on ne nait pas mère on le devient, pour parodier le célèbre "on ne nait pas femme, on le devient" de Simone de Beauvoir. Elle estime que tant que ce mythe va perdurer, la parentalité égalitaire sera impossible à atteindre. « Un homme peut tout aussi bien prendre soin des enfants qu’une femme, écrit-elle. La seule différence biologique se situe au niveau de la grossesse et de l’allaitement. Pour le reste, il n’y a rien de naturel là-dedans ».
Et elle ajoute : « Un père qui se retrouve seul à la maison avec son enfant voit ses compétences parentales stimulées. Il gagne en assurance. C’est la meilleure façon d’assurer une véritable coparentalité ».
En matière de parentalité, en plus de la résistance au changement, il faut se buter à des stéréotypes puissants et persistants
Marilyse Hamelin a pris soin de donner la parole dans son livre à autant d’hommes que femmes ). « Est-il possible de se redéfinir collectivement ? Peut-être mais il va falloir beaucoup d’efforts et de volonté politique. Et ce ne sera pas le fait d’une seule génération » renchérit-elle.
« Bien que lente, la progression de l’égalité sur le plan intime et familial est néanmoins indéniable. Je crois par ailleurs que la population est toujours légèrement en avance sur les décideurs politiques… Toutefois, en matière de parentalité, en plus de la résistance au changement, il faut se buter à des stéréotypes puissants et persistants. Contrairement aux idées reçues, il reste énormément de chemin à parcourir pour changer les mentalités » constate la jeune femme.
C’est pourquoi elle croit que l’État a un rôle fondamental à jouer pour poursuivre sur ce chemin de la parentalité égalitaire en mettant en place les mesures qui vont la favoriser. « La parentalité égalitaire compte parmi les dossiers centraux, si ce n’est LE principal chantier, où il faut œuvrer pour atteindre l’égalité des chances pour les femmes, toutes les femmes. Et il reste beaucoup à faire » conclut Marilyse Hamelin.
Ouais, y’a du boulot !!!
Catherine François
Mise à jour 29.09.2017 à 09:02
 
Sur le même thème

http://information.tv5monde.com/terriennes/maternite-la-face-cachee-du-sexisme-un-manifeste-pour-l-egalite-parentale-au-quebec

CHERCHE UNE RELATION STABLE  ET DURABLE  AVEC UNE FEMME 

 

Voir les commentaires

Sexisme et agressions sexuelles dans le milieu du vin : trois victimes témoignent,femmes,sexisme,

28 Septembre 2017, 23:02pm

Publié par hugo

 
 
 
Emma Bentley
actualité
Sexisme et agressions sexuelles dans le milieu du vin : trois victimes témoignent
26/09/17 09h43
 
La condamnation d’une figure du vin naturel au mois de juillet a révélé certaines pratiques intolérables dans un milieu historiquement machiste. Nous avons recueilli les témoignages d’Emma Bentley, de Fleur Godart et de Pauline sur cette affaire, après des années de silence. A quand prise de conscience du monde viticole ?
Le vin serait, parait-il, une affaire de vrais mecs. Des décennies de pratiques sexistes - toujours persistantes - en témoignent, que ce soit la fâcheuse tendance qu’ont les serveurs de la plupart des restaurants à tendre la carte des bouteilles aux personnes possédant un pénis, les clichés sur le ''vin féminin'' soi-disant léger, par opposition au gros rouge qui tâche virilement correct, ou encore, la manière dont les femmes vigneronnes, sommelières ou autres doivent se battre pour être reconnues et exister dans un milieu où elles représentent pourtant 40% des professionnels. Lors des entretiens menés pour notre enquête sur les femmes et le vin parue cette semaine (Inrocks n°1138), toutes les interviewées nous ont fait part de soucis liés au machisme, et notamment les agissements d’hommes alcoolisés qui se croient tout permis lors de dégustations, dans un milieu où les limites de la grivoiserie et du harcèlement ne sont pas toujours claires pour tout le monde. Ces pratiques dites culturelles, très problématiques, se doublent parfois de comportements encore plus graves, comme l’a montrée une affaire qui a secoué le milieu du vin ces derniers mois.
Le 6 juillet, l’ancien responsable des Caves Augé (Paris 8e) Marc Sibard était condamné par la 31e chambre du tribunal d’instance de Paris à un an de prison avec sursis, assorti d’une mise à l’épreuve de vingt-quatre mois comprenant une obligation de soins pour alcoolisme, ainsi que des dommages et intérêts et une amende, pour harcèlement moral, sexuel et agression sexuelle, après les plaintes de trois femmes ayant travaillé auprès de lui alors qu'elles débutaient dans le métier. Figure réputée dans le milieu du vin naturel, celui-ci a été décrit comme un ''prédateur sexuel'' notoire par l’anglaise Emma Bentley, l’une des plaignantes. La jeune femme, ainsi qu’une autre des victimes, prénommée Pauline et qui a souhaité conserver l’anonymat, a accepté de témoigner pour les Inrocks. Leur collègue Fleur Godart, également concernée – et témoin lors du procès – nous a aussi rapporté son expérience et son point de vue sur les faits. S’ils ne peuvent être imputés à l’ensemble des métiers du vin, ils dénotent d’une culture de l’autorité patriarcale dangereuse. Sibard n’a pas fait appel de son jugement et a été licencié par son employeur.
Emma Bentley, 29 ans: "Il était malin. On repousse les limites avec ce genre de personnage"
L’Anglaise Emma Bentley a été la première à témoigner à visage découvert. Elle a quitté la France suite à l’affaire. Voici son récit.
''Je suis partie en Italie. Au moins, je ne risquais plus de le croiser dans les dégustations… J’étais entrée aux Caves Augé dont il avait la charge en juillet 2011 pour un stage. J’y ai travaillé cinq semaines avant qu’il ne me transfère dans un autre endroit appartenant aussi au groupe Lavinia - Vins du monde.
Dès mon premier jour il m’a demandé de rester tard pour fermer la boutique et prendre une bière. Alors qu’il était déjà pacsé avec sa femme, il m’a dit : 'Je veux me marier avec toi parce que je veux te garder'... J’ai répondu : 'Tu n’es pas obligé de te marier avec moi, tu peux me donner un travail.' C’est ce qu’il a fait. Il a tout organisé. J’avais vingt-trois ans et j’étais à Paris depuis seulement six mois. Je voulais apprendre le vin français en France et il était le premier à partager une bouteille. On ne fait pas ce métier pour boire seule. Marc pouvait être aussi très généreux. Il avait toujours un comportement un peu déplacé, mais il était très malin. A chaque fois, on repousse les limites avec ce genre de personnage.
Fin août 2011, Sibard m’a proposé d’écrire mon rapport de stage chez lui car le bureau des Caves Augé était trop petit. On allait faire un barbecue dans son jardin… En arrivant, il est monté prendre une douche parce qu’il faisait chaud, avant de redescendre juste vêtu d’une serviette de bain. Il m’a proposé d’y aller moi aussi. J’ai refusé... Je viens faire mon rapport de stage, mon patron à moitié nu me propose de prendre une douche... C’était un comportement étrange sans rien de méchant a priori.''
''Elle est pas belle, ma petite anglaise?"
Emma Bentley a ensuite vécu l’escalade : la pression, le harcèlement quotidien et finalement des agressions sexuelles, à deux reprises.
''Son attitude était toujours axée sur la séduction et il y avait du harcèlement sexuel. Il m’appelait 'Petit mouton' car j’ai les cheveux frisés. Quand je réussissais quelque chose, c’était 'Mouton Rothschild'. Quand je ratais, 'Mouton noir'. Un jour, en revenant de déjeuner, il m’a dit que je marchais vite, que j’avais beaucoup d’énergie, qu’il espérait que j’avais plusieurs amants. Il me touchait les fesses, me demandait des massages. Devant des vignerons, il se vantait : ‘Elle est belle ma petite anglaise, hein’ ?
Ma première agression a eu lieu lors d’un voyage en Champagne. Nous étions trois : une femme de Lavinia, Marc Sibard et moi. Une semaine avant, j’apprends que Marc n’a réservé que deux chambres. Je vivais avec mon copain, un sommelier anglais qui allait aussi en Champagne ce week-end-là. J’avais prévu de le rejoindre le soir. Mais quand nous sommes arrivés, l’hôtelier nous a offert une troisième chambre. On a bu deux bouteilles. En rentrant, Sibard a fait semblant de ne pas se souvenir où était la sienne. Je lui ai montré et j’ai dit bonne nuit.
Deux agressions sexuelles
Quelques minutes plus tard, alors que j’étais dans ma salle de bain en train de ranger mes affaires, il est entré nu dans ma chambre, s’est installé sur le lit et a demandé un massage aux épaules. J’ai réussi à lui dire qu’il faisait n’importe quoi et il est parti. Sur le moment, je n’ai pas considéré ce moment comme une agression, car nous étions deux personnes alcoolisées. Mais j’ai compris plus tard que c’en était une. D’ailleurs, il a été condamné pour cela.
Ma deuxième agression sexuelle a eu lieu après un diner chez lui. Je pensais que sa femme serait présente avec ses filles, comme lors de soirées précédentes. Mais non. Nous avons bu une bouteille de vin à deux et je me suis endormie sur le canapé. Je me suis réveillée quand j’ai senti qu’il frottait sa barbe contre mes cuisses. Je me suis rendue compte qu’il avait dégrafé mon soutien-gorge pendant que je dormais et s’était « amusé » avec mes seins. Il était nu et excité. Il m’a dit : « C’est dommage que tu te réveilles, tu étais tellement tranquille quand tu dormais ». Il était juste fâché que je n’aille pas au lit avec lui. Je suis partie tout de suite, choquée. »
Après cette nuit du 6 aout 2012, Emma Bentley a déposé une main courante, avant d’obtenir deux semaines d’arrêt de travail à cause de troubles du sommeil et de cauchemars. Sa plainte a été déposée à l’automne suivant, quand elle a quitté la société Lavinia. Dans un mail à la direction, elle écrit alors : ‘‘Je ne peux pas être dans la même pièce avec quelqu’un qui a volé ma féminité, qui abusé mon corps et qui m’a laissée sans dignité’’. Une destinataire du mail fait alors comprendre à la jeune femme qu’elle mérite ce qui lui arrive : ‘‘Tu t’habilles comme une pute, tes jeans sont trop serrés.’’ Le chemin vers le procès durera alors cinq ans. Cinq années difficiles pour les plaignantes.
"L'alcool libère certains comportements graves"
''Je pense que Sibard a réussi à avoir beaucoup d’autres femmes qui appréciaient son influence et ne disaient pas non. Pendant les cinq ans avant le procès, il niait et disait qu’on était des connasses qui voulaient le détruire. Maintenant qu’il a été condamné, on nous prend au sérieux. Certaines personnes m’ont appelé pour me féliciter. Une autre m’a insultée.''
Pour l’avenir, Emma Bentley a l’espoir qu’une prise de conscience aura lieu, même si le chemin reste escarpé pour que les victimes d’agression sexuelles et de viols portent plainte. Elle met aussi en garde contre une certaine tendance du milieu du vin.
''J’espère que ceux qui se pensent intouchables changeront leur attitude. Même si une fille s’endort à côté de toi, tu ne peux pas faire ce que tu veux. Ça s’appelle le consentement.''
Ce problème n’est pas spécifique au vin : il touche toute la société. Mais c’est un milieu où évidemment, l’alcool circule et libère certains comportements graves. J’ai rencontré des machos dans le vin conventionnel. Le problème potentiel avec les vins naturels - ceux que défend Sibard et que je défends aussi - c’est qu’à force de ne pas vouloir être comme les autres et de prôner une forme d’hédonisme et d’esprit de fête, on peut déplacer dangereusement certaines barrières. Personne n’a arrêté cet homme avant sa condamnation alors que c’est un prédateur sexuel. Les gens pensaient peut-être que c’était normal. Maintenant, sur ma colline en Italie, je peux souffler. Le vin est un milieu dominé par les hommes, dont certains pensent qu’ils sont plus forts que les femmes, mais je veux y faire ma vie.''
 Fleur Godart
Fleur Godart, 30 ans: "Un jeu de miroirs pour voir sous les jupes"
Agente réputée de vins naturels, à la tête de sa propre entreprise « Vins et volailles », auteure avec l’illustratrice Justine Saint Lo de la bande-dessinée Pur Jus (Marabout, Tome 2 à paraitre en 2018), Fleur Godart a également croisé la route de Marc Sibard à la fin des années 2000. Elle n’a pas pu porter plainte mais a témoigné lors du procès. Son histoire révèle les pratiques systématiques de celui qui fut son employeur.
''Je commençais dans le métier après deux ans dans les vignes et je me suis dit que j’allais travailler pour ce caviste qui avait une place intéressante dans le vin naturel et organisait de super dégustations. Sibard s’est tenu à peu près bien pendant une semaine, mais je me suis vite rendu compte que quelque chose n’allait pas.
Il avait mis en place un jeu de miroirs pour voir sous les jupes de telle ou telle nana quand elle passait sur le trottoir, ou près de la caisse. Sibard avait sa place sur un banc, car la vitre était inclinée d’une certaine manière et lui offrait une vue. J’essayais de trouver ça drôle. J’étais dans cette cave pour apprendre et pas pour faire la révolution. Mais ça a déraillé et il a oublié toute forme de décence. Un soir, il m’a invité à aller au restau quand tout le monde était parti. Je suis allée chercher mon manteau dans l’arrière-boutique et là, il me déballe son matériel. Il me demande si je ne veux pas lui donner un coup de main et je suis coincée dans ce bureau. Je demande à partir, ce qui prend un certain temps. Tu es abasourdie dans ces moments-là, tu te dis que tu as imaginé, qu’on ne peut pas faire un truc aussi grave quand on est ton patron.
"Je lui ai dit de remballer son matériel"
Finalement j’ai éclaté de rire, je lui ai dit de remballer et de passer à la suite. Je regrette vraiment, j’aurais du réagir. J’ai fait comme si ce n’était pas grave du tout. J’avais des questions gênantes à lui poser, je sentais qu’il y avait quelque chose de très bizarre dans son discours par rapport aux anciennes employées. J’avais eu des échos positifs d’une jeune femme qui m’avait précédée, mais il la traitait de connasse, de salope, en expliquant qu’elle était passée sous la table de tous les vignerons.''
Au fil des mois, Fleur Godart réussit à parler de ce qu’elle a subi, avant de revoir son agresseur dans un restaurant. Là, il lui demande indirectement de se taire.
''J’ai finalement commencé à parler de ce que j’avais connu après avoir arrêté de travailler aux Caves Augé. Une fois, j’étais avec un client au déjeuner. J’étais soulagée de lui raconter ce qui se passait quand Sibard est entré dans la salle. Nous avons eu une conversation sur le trottoir et j’ai réalisé qu’il ne comprenait pas que son comportement était anormal. Je lui ai rappelé ce qu’il avait fait et il a prétendu ne pas s’en souvenir, comme si c’était anodin, juste de la grivoiserie. Il n’avait aucune idée qu’il avait commis une agression. Il me dit : ‘Tu sais, on a chacun des interprétations personnelles de ce qui se passe dans nos vies, mais si tu veux devenir quelqu’un dans le milieu du vin à Paris, ça doit rester positif.’ Il employait le ton assez paternaliste du mec qui voulait m’aider !''
"J'aimerais que ça impulse un changement"
Témoin lors du procès, Fleur Godart tente de comprendre comment un homme dont le comportement semblait connu de nombreuses personnes a pu être toléré pendant autant d’années.
''Je pense que c’était une figure importante parce qu’il défendait le vin naturel dans un lieu qui défendait historiquement le vin classique. Certains pouvaient se dire qu’il était un peu spécial mais qu’il faisait un bon boulot. Cela dit, je ne pense pas que son attitude soit propre au vin naturel. Quand elles ont l’opportunité d’accéder au pouvoir, certaines personnes se comportent de manière folle. On est aussi dans une société patriarcale. Nous avons a vécu pendant 2000 ans selon certaines règles d’organisation de la société, maintenant on se réveille et on comprend qu’il y a un problème.
C’est important de faire bouger les lignes autant qu’on peut. Au quotidien, je ne m’attache pas aux dizaines de remarques complètement déplacées des vieux crustacés du milieu, je n’en tiens plus compte. Sinon on ne sort plus de chez soi. Mais il y a des choses très graves qui méritent qu’on les relève et qu’on en parle. Le fait que Marc Sibard ait été condamné et que Lavinia l’ait démis de ses fonctions, c’est important : il n’est pas possible de se comporter comme un goret impunément. L’avantage de la décision de justice, au-delà de nos idées politiques et de nos affects, c'est que chacun doit s'y plier. Ça retrace les limites. J’aimerais que ça impulse un changement.''
Pauline, 30 ans: "Je m'attends à tout avec lui"
Pauline a été également victime des agissements de Marc Sibard. Elle a tenu à témoigner tout en restant anonyme. Encore très choquée par des années de procédure, la jeune femme est parvenue à trouver les mots qui révèlent un long processus d’humiliations, de brimades et d’agressions sexuelles. Elle évoque également un milieu où certaines fêtes lui laissent un goût amer.
''Je préfère que l’on ne révèle pas l’endroit où je travaille, car je m’attends à tout avec lui. Je suis en Bourgogne, c’est tout ce que je peux dire. J’ai travaillé avec Marc Sibard pendant trois ans. Je l’ai d’abord rencontré dans le cadre d’un stage. C’est le genre de personnage qui sait s’y prendre. Il vous dit qu’il vous adore et trouve les moyens de vous appâter. J’ai obtenu un stage chez un viticulteur grâce à lui. Après plusieurs jobs pas très épanouissants, je l’ai recroisé par hasard Boulevard Haussmann à Paris. Il m’a couvert d’éloges et proposé un CDD. Il avait des soucis avec son assistante de direction – j’ai appris plus tard qu’elle avait subi le même traitement que moi.
Quand je suis arrivée aux Caves Augé, j’ai été choquée que les principaux sujets de conversation soient liés au fric et au cul. J’ai découvert à travers Sibard un milieu où certains entrent dans la vie privée des autres sans précaution. On me demandait quelle était ma position préférée… Les soirées allaient très loin, même si j’aimais y aller au début. Certains finissaient à poil, et le lendemain, il était question de qui avait couché avec qui…
On me disait que j’étais trop coincée car ma famille est catholique. J’ai terminé mon CDD et je suis repartie en Bourgogne, mais je voulais revenir à Paris. Je ne savais pas que Sibard harcelait son assistante de direction, il m’a simplement dit qu’elle était nulle et que j’avais le potentiel pour la remplacer. J’ai commencé à travailler avec lui.'
"Sept à huit bouteilles au déjeuner"
Au quotidien, en travaillant dans la cave gérée par Marc Sibard, Pauline se trouve confrontée à de comportements inappropriés qui trouvent notamment leur origine dans une consommation effrénée d’alcool.
''Avec un autre responsable, ils buvaient sept à huit bouteilles pendant l’heure du déjeuner, une ou deux fois par semaine. Ça a commencé avec des ‘Pauline il faut que tu me masses’. Au bout de six mois, c’était ‘Montre-moi tes seins’, ‘Il faut que je t’apprenne à être une vraie femme’, ‘On doit faire un diner chez toi, tu me masses et je t’explique comment se passe la vraie vie.’ J’étais très déstabilisée mais aussi très jeune, peut-être naïve. Il me disait que j’étais sa préférée, qu’il tenait à moi, mais en même temps, il faisait tout pour que je vive dans le stress. Il humiliait ses employés devant les clients, y compris les garçons. Mais ce qui était sexuel était réservé aux filles.
Il a commencé à me harceler, à m’envoyer des textos disant que je lui appartenais, que je devais obéir à ses ordres. Il me forçait à venir dans des dégustations ou des prestations en plus de mon travail. J’étais payé 1350 euros net pour des journées de 9h à 19h sans pause déjeuner, ensuite je me retrouvais toute seule avec lui jusqu’à 21h. C’était soi-disant pour s’occuper de la boutique mais c’était surtout pour me mater et me parler de cul. Il me massait, me pelotait les seins et les fesses, me demandait de monter mon soutien-gorge. Souvent, il exigeait que je m’habille plus sexy, que je coupe mes cheveux de telle manière, que je mettre telle robe. Il me renvoyait chez moi s’il n’était pas content.
"J'étais sous emprise"
J’étais sous emprise. Il m’enfermait à clef dans son bureau et j’avais une trouille pas possible. J’avais tellement mal partout, c’était vraiment horrible. Je n’osais rien dire car c’était trop humiliant pour moi. Ce harcèlement moral, sexuel et ces attouchements ont duré trois ans. Je venais tous les jours au travail avec la boule au ventre. Il me disait que je ne trouverais aucun boulot ailleurs et que je ne savais rien faire. Je finissais par le croire.''
Après ces longues années sous le joug de son agresseur, Pauline parvient à mettre des mots sur sa souffrance et dépose finalement plainte.
''Je m’en suis sortie grâce à mon compagnon de l’époque qui était sous-préfet. Il avait fait l’ENA et l’Ecole de la magistrature. Je lui ai raconté ce que je subissais et il m’a expliqué que c’était au minimum du harcèlement. Un commissaire divisionnaire rencontré en Bourgogne a pris ma déposition. J’ai croisé Emma Bentley, une autre plaignante, à ce moment-là. Quand Marc Sibard a appris que j’avais déposé plainte, il m’a demandé de la retirer en jurant qu’il arrêterait tout. J’ai failli craquer, mais j’ai tenu.
Un burn out, deux hernies discales
Lors de la première confrontation, il a nié que tout cela soit arrivé, en ajoutant que j’étais sa maitresse et que je lui prodiguais des fellations, ce qui était bien sûr faux. En fait, il a essayé de faire croire qu’il était la victime. La direction de Lavinia m’a expliqué que ce n’était pas leur problème et que je devais me débrouiller seule. J’ai signé une rupture conventionnelle. J’ai eu peur pendant plusieurs mois, je n’osais plus passer par le boulevard Haussmann. Chaque fois que je voyais un crâne rasé dans la rue, je croyais que c’était lui. Je ne pouvais plus bosser ni même rien faire. J’ai eu un burn out et deux hernies discales. Sibard niait tout et je recevais les échos des mensonges qu’il racontait. Un soir, alors que je devais aller diner en face des caves Augé, j’ai mis une demi-heure à me décider à sortir de la voiture.''
A ce moment-là, Pauline ne voit pas d’autres solution que de quitter Paris momentanément.
"Où que tu ailles, je te retrouverai et je te bousillerai la vie"
''J’avais 25 ans. Je suis partie seule faire la route de Saint Jacques de Compostelle. En rentrant, j’ai eu envie d’un boulot plus facile, je m’occupais de la cave dans un restaurant et je préparais les commandes. Je me suis dit que finalement, je n’étais pas une cruche et j’ai repris une activité pro satisfaisante, même s’il essayait de me mettre des bâtons dans les roues. ‘Ou que tu ailles, je te retrouverai je te bousillerai ta vie’ : il m’avait dit cela. Il a d’ailleurs appelé un de mes employeurs. J’ai fini par partir en Autriche et en Bourgogne après une rupture.
Avec les autres plaignantes, nous avons attendu cinq ans avant que le procès ait finalement lieu. Les autres ne nous croyaient plus, nous étions abandonnées. Mes parents, qui sont des catholiques versaillais me disaient au début de n’en parler à personne, me demandaient si c’était une bonne idée... J’ai réussi à ne plus avoir de cauchemars après un certain temps.
L’audience du 6 juillet a duré de 14h à 23h30. Il a été condamné et n’a pas fait appel. Il a été licencié et c’est vraiment ce que je voulais. Je voulais le faire tomber comme lui nous avait écrasées. »
Contenus sponsorisés


http://www.lesinrocks.com/2017/09/26/style/food/sexisme-et-agressions-sexuelles-dans-le-milieu-du-vin-trois-victimes-temoignent-11988294/
 

Voir les commentaires

Sexisme dans le milieu du cosplay : les langues se délient,femmes,sexisme

28 Septembre 2017, 22:57pm

Publié par hugo

 
Sexisme dans le milieu du cosplay : les langues se délient
27/09/17 14h32
 Par
Vincent Bilem
Dans le milieu confidentiel du cosplay, toutes le savent mais peu en parlent : les agressions sexuelles sont légion. Nombre d’hommes profitent de leur accoutrement pour harceler et agresser des femmes, souvent très jeunes. Dans une relative impunité. Le 19 septembre dernier, la page Facebook Aly’s Cosplay brise le tabou et se fend d’un coup de gueule. Le sexisme chez les geeks n’a pas fini de faire parler de lui.
Tout commence par un statut sur Facebook. Le témoignage d’une jeune femme qui, excédée par le comportement des hommes en convention, fait le buzz dans le milieu du cosplay. Les témoignages affluent. Le statut sert d’exutoire, les langues se délient. Dans les commentaires, des dizaines de témoignages montrent l'ampleur du phénomène.
Le cosplay, c'est quoi?
Au confluent du geek et du chic, cette subculture décline ses tons multicolores au gré des conventions, rassemblements spécialisés dans la pop-culture (comme Paris Manga ou la Japan Expo). Plus qu'un déguisement, "le cosplay est aussi, parfois, un roleplay", selon Aly, cosplayeuse et auteure du coup de gueule sur Facebook. En clair, il s’agit de jouer celui que l’on incarne. Sauf que le roleplay sert souvent de prétexte à des débordements sexistes.
Le cosplay compte de plus en plus d’adeptes. Difficile d'en délimiter le nombre exact en France, mais on peut s’en faire une idée en regardant la foule qui se presse dans les allées fleuries du festival Harajuku, du nom d’un quartier de la capitale nippone, qui se tient une fois par an, au parc de Bercy (Paris).
Après avoir assisté à une énième agression dans ce genre de convention, Aly décide de tirer la sonnette d’alarme. Dans le café où nous la rencontrons, elle nous dévoile les raisons de son coup de gueule. "Je ne m’attendais pas à ce que ça fasse autant de bruit", concède-t-elle. "Si j’ai fait ce statut, c’était pour rappeler aux jeunes filles, car les salons sont fréquentés de plus en plus par des jeunes, que ces comportements sexistes étaient illégaux. Une de mes amies, mineure, s'est fait agresser. Je ne pouvais pas laisser passer ça".
Des témoignages accablants
«À presque chaque convention je me fais tripoter, dans la file d'attente, avec des gens qui souhaitent faire une photo avec moi. La première fois, j'avais 14 ans et ça m'avait beaucoup choquée. Maintenant que j'ai 18 ans, donc un corps plus développé, c'est encore pire. Beaucoup d'hommes pensent que le cosplay d'une fille est une invitation ou une proposition sexuelle", témoigne Alice, cosplayeuse.
Ce cas, loin d’être isolé, révèle une tendance généralisée. Les agressions ne sont pas tant le fait de "civils" comme on les appelle (les personnes ne pratiquant pas le cosplay), que de roleplayers. Certains personnages en particulier cristallisent les critiques. On y retrouve pêle-mêle Tortue Géniale de Dragon Ball, Deadpool de l’écurie Marvel, le Joker, éternel ennemi de Batman, ou encore le "Patron" de Salut Les Geeks (SLG). Autant de cosplays susceptibles d’annoncer un comportement déplacé.
Où poser la frontière de ce qui relève du jeu et de ce qui n’en relève pas ? Où s’arrête le roleplay et où commence l’agression ? "Il faut partir du principe que la femme n’est pas forcément consentante", affirme résolument Aly. Pour elle, le jeu s’arrête là où la loi commence. "Si on a l’accord verbal de la personne, si ça se fait entre personnes consentantes, alors pourquoi pas", ajoute-t-elle.
Le costume comme alibi
Pour Kendall Walton, un philosophe américain, le personnage de fiction se comprend comme un "ego expérimental". Un "autre moi" en somme, où l’on déverse ses pulsions. Chez les roleplayers-agresseurs, cette pulsion n’est pas satisfaite par le seul cosplay. La fiction déborde-t-elle de son cadre pour venir imposer sa loi dans la réalité? A en croire Aly, le cœur du problème n’est pas là. "Les personnages violents ne sont pas en tort. Le vrai problème, ce sont les gens derrière le masque".
Pourtant, le cosplay ne porte-t-il pas en son sein les germes de sa propre destruction ? N’est-il pas "un exutoire pour exhibitionnistes aux frontières du convenable", comme l’affirme Joëlle Nouhet ? "Comme Halloween, le Kosupure [cosplay] nippon a plusieurs fonctions : celle liée à l’ambiance festive du carnaval et au relâchement temporaire des règles et des statuts sociaux ; le droit de flirter avec les limites de l’acceptable", écrit celle qui est l'auteure d'un article consacré au cosplay.
«Ces conventions sont des rituels moins encadrés que les rituels traditionnels. Les rituels costumés sont des expériences extrêmement violentes pour les femmes, comme par exemple le carnaval. Le nombre de viols et d'agressions explosent dans ce genre de circonstances. Le costume est toujours l'occasion pour ceux qui le portent de se dédouaner, de dire 'c'est pas moi, c'est le personnage'. Il y a un creuset qui fait que la situation ne peut être qu'explosive", décrypte Hélène Marquié, maîtresse de conférence au Centre d'études féminines et d'études de genre de l'Université Paris 8.
Des agressions rarement punies
Comme dans toutes les situations d’agressions sexuelles, bien peu de cas sont portés à la connaissance de la justice. Ni Alice, ni Aly n’ont porté plainte suite à leurs agressions. Jun Lilith, c’est son nom de cosplayeuse, en revanche, n’a pas laissé les choses en rester là. A Paris Manga, grimée en Harley Quinn, Jun se fait aborder par un individu cosplayé en Patron de SLG. "Il est venu vers moi me mettant une main aux fesses. Je lui ai sèchement dit de la retirer rapidement. J'ai ensuite appris en envoyant un message au staff qu'il y avait eu un autre problème avec lui ce même jour. Ils m'ont renvoyé vers le commissariat. Ils avaient pris la plainte d’une autre demoiselle, qui était mineure. J'ai les ai donc appelé pour apporter mon témoignage", raconte-t-elle. Ce genre de cas reste rare. La plupart des agressions sexuelles en conventions et en salons restent impunies. Pourtant, des mesures pourraient être prises. "Il y a certaines têtes connues [de harceleurs] dans les conventions. Je ne comprends pas pourquoi ils ne sont pas blacklistés", s'interroge Aly.
La lente évolution des mentalités
En 2013, le sexisme dans le milieu geek éclate au grand jour. Usul, vidéaste et chroniqueur, était alors intervenu pour dénoncer ce machisme ambiant. "Les milieux geeks ont une longue histoire sexiste, mais ce sont des milieux jeunes, qui se sont beaucoup transformés ces dernières années", analyse-t-il aujourd’hui.
Il faut dire que le milieu a toujours été tiraillé entre deux courants contradictoires. D’un côté, le mouvement progressiste et de l’autre, un mouvement plus réactionnaire. Malgré le sexisme latent, les mentalités changent peu à peu. "Aux Etats-Unis, certains salons ont interdit les booth babes", indique Usul. Les booth babes, comme au Salon de l’auto, servent à appâter le chaland. Hôtesses chargées de représenter une marque, elles portent souvent des tenues affriolantes. Cette véritable réification de la femme trouve de moins en moins sa place dans les salons, et l’on peut s’en féliciter. Au fur et à mesure que les femmes se réapproprient leur corps, le sexisme recule.
"Des femmes utilisent le cosplay comme un outil anti-sexiste, comme moyen de questionner la domination sur le corps, avec le genderswap [le fait de changer le sexe de son personnage], notamment. De plus, ce sont des comportements qui existaient déjà il y a huit ans, mais qui n’étaient pas pointés du doigt. Aujourd’hui les cosplayeuses laissent moins passer ce genre de comportement", confie l'ex-présentateur du 3615 Usul.
Aly, la lanceuse d’alerte, ne tient pas non plus à donner une vision sombre du milieu. "Les gens sont paradoxalement plus tolérants sur certains points. Par exemple, je n’ai jamais vu d’acte homophobe en convention", se réjouit-elle. Une prise de conscience collective, couplée à la prise en compte du harcèlement de rue par le gouvernement : autant de raisons de croire en une évolution des mentalités.
Contenus sponsorisés


http://www.lesinrocks.com/2017/09/27/actualite/sexisme-dans-le-milieu-du-cosplay-les-langues-se-delient-11990148/

Voir les commentaires

Aux Pays-Bas, les femmes dénoncent le sexisme des toilettes publiques,femmes,sexisme

28 Septembre 2017, 01:38am

Publié par hugo

 
Aux Pays-Bas, les femmes dénoncent le sexisme des toilettes publiques
La rédaction avec AFP | Le 25 septembre 2017
 
Partager
Aux Pays-Bas, des dizaines de Néerlandaises ont entrepris depuis samedi d'utiliser des urinoirs pour dénoncer le manque de toilettes publiques adaptées aux femmes.
«Pouvoir au pipi !» C'est sous ce slogan provocateur que des dizaines de Néerlandaises ont entrepris samedi d'utiliser des urinoirs pour dénoncer le manque de toilettes publiques adaptées aux femmes. L'acte est aussi une riposte à l'amende reçue par une femme qui avait uriné dans la rue.
Accroupies, se pinçant le nez ou portant des caleçons d'hommes : des Néerlandaises ont répondu à l'appel du groupe #zeikwijven (littéralement, «les nanas qui pissent») à «se tenir prêtes près des urinoirs pour montrer de manière humoristique qu'il n'est pas possible pour les femmes de faire pipi de manière nette, propre et digne dans un urinoir conçu pour les hommes».
"Émancipipi"
Ce «premier jour national du pipi dans les urinoirs publics», suivi par plus de 9000 personnes sur Facebook, est né après la condamnation lundi de Geerte Piening à une amende de 90 euros pour avoir uriné en 2015 dans une allée à Amsterdam durant la nuit, alors que bars et cafés étaient fermés. Ce débat pour plus d'«émancipipi» pour les femmes a eu d'autant plus d'écho que le juge a fait remarquer que Mme Piening aurait dû utiliser les urinoirs destinés aux hommes. «Ce n'est peut-être pas agréable, mais cela pourrait être possible», a-t-il conseillé, cité par le journal Het Parool.
"Absurdité"
La proposition du juge est une «absurdité», estime Cathelijne Hornstra, l'une des initiatrices du mouvement, car aucune technique ne garantit l'intimité des femmes dans les urinoirs publics, alors qu'Amsterdam compte actuellement 35 urinoirs pour hommes et seulement trois toilettes publiques adaptées aux femmes. «Les autorités locales ne sont pas obligées de mettre (des toilettes publiques) à disposition. Mais si elles le font, c'est seulement pour les hommes», dénonce-t-elle
Les photos publiées samedi sur les réseaux sociaux sous le hashtag #zeikwijf seront transmises à la ministre néerlandaise en charge de l'Émancipation des femmes, Jet Bussemaker, de même qu'une pétition appelant à plus d'«équité du pipi» qui a déjà récolté près de 600 signatures.
En vidéo, un siège de métro aux formes masculines pour dénoncer les frotteurs

http://madame.lefigaro.fr/societe/pays-bas-toilettes-publiques-sexisme-pouvoir-au-pipi-250917-134370

Voir les commentaires

Pour lutter contre le sexisme à l’école, un blog met en ligne des dépliants "d’auto-défense",sexisme,societe

26 Septembre 2017, 00:21am

Publié par hugo

 
Pour lutter contre le sexisme à l’école, un blog met en ligne des dépliants "d’auto-défense"
Le blog connu sous le nom de "Maman rodarde", dont la créatrice se présente comme "le blog des enfants et des parents curieux", cherche à combattre les clichés chez les jeunes dès le plus jeune âge.
http://videos.francetv.fr/video/NI_1082313@Info-web
Vidéo HTML5 pas pris en charge
 
Brut.France Télévisions
Mis à jour le 22/09/2017 | 17:09
publié le 22/09/2017 | 17:09
1 partage
PartagerTwitterPartagerEnvoyer
LA NEWSLETTER ACTUNous la préparons pour vous chaque matin  
Le 17 septembre, le blog jusqu’alors modérément connu de « Maman routarde » publie un article dans lequel est mis à disposition un fichier PDF à imprimer et à distribuer dans les écoles pour combattre le sexisme chez les jeunes. L’article est partagé des milliers de fois sur les réseaux sociaux, provoquant un tonnerre d’encouragements chez de nombreux utilisateurs.
"Les filles peuvent-elles avoir des poils ?"
Les prospectus à proprement parler sont destinés à un public jeune et proposent simplement des contre-exemples à des interrogations sur des clichés que l’enfant peut avoir.
"Les filles peuvent-elles aimer les sciences ?", les "ordinateurs" ou les "jeux vidéos" ? Respectivement, le flyer présente, parmi d’autres, une photo de "Katia Kraftt, volcanologue", "Audrey Tang, hackeuse/ministre", "Kayane, joueuse professionnelle."
Les clichés concernent aussi les garçons : "peuvent-ils pleurer ?", pousse à s’interroger la blogueuse.


 http://www.francetvinfo.fr/decouverte/c-est-la-rentree/pour-lutter-contre-le-sexisme-a-lecole-un-blog-met-en-ligne-des-depliants-dauto-defense_2384425.html
 

Voir les commentaires

Le site commercial «pour le rasage libre» dénonce la censure «sexiste» de Facebook,femmes,sexisme

25 Septembre 2017, 23:32pm

Publié par hugo

Le site commercial «pour le rasage libre» dénonce la censure «sexiste» de Facebook
25 septembre 2017 | 17h38
Le réseau social estime que des internautes peuvaient être choqués par la vue du corps d'une femme nue qui se rase. Mais pour le service d'abonnement Friction Free Shaving, cette décision est «sexiste».
 
Friction Free Shaving, un service d'abonnement britannique qui vend des produits de beauté, a crée une publicité qui se veut humoristique pour montrer la réalité pas toujours très glamour de la bataille contre le poil. La publicité présente une femme nue dans sa salle de bain. Des bandes vertes sont dessinées à l'image pour cacher sa poitrine et son anatomie intime. La comédienne commence à prendre des poses un peu ridicules, que toute femme pourrait avoir expérimentées pour se raser les jambes ou les aisselles.
«Nous avons mis en scène une vraie femme, qui se rase nue, son anatomie intime cachée, dans une salle de bain typique pour réaliser cette opération. Nous voulions nous éloigner des publicités traditionnelles et datées où les femmes se rasent dans un rendu très glamour, sexualisé et irréel» explique le co-fondateur du site Briar Keen. A la fin de la publicité, la jeune femme découvre un paquet avec les produits adéquats et sa séance devient plus facile.
«Nous pensons qu'une femme qui se rase n'a rien de honteux et trouvons sexiste et offensant la censure de Facebook» déclare le co-fondateur du site Briar Keen. Pour riposter, il appelle toutes les femmes à regarder la vidéo en intégralité à l'adresse ffs.co.uk et les encourage à la partager.
Publicité ou pas (pas si drôle que ça au passage), la politique de Facebook reste inchangée. Elle exclut la nudité et les positions suggestives.


http://www.leparisien.fr/laparisienne/actualites/societe/le-site-commercial-pour-le-rasage-libre-denonce-la-censure-sexiste-de-facebook-25-09-2017-7285869.php

http://www.leparisien.fr/laparisienne/actualites/societe/le-site-commercial-pour-le-rasage-libre-denonce-la-censure-sexiste-de-facebook-25-09-2017-7285869.php

Voir les commentaires

Sexisme : les stéréotypes de genre ancrés dès l'âge de 10 ans, selon une étude,femmes,sexisme

23 Septembre 2017, 22:52pm

Publié par hugo

 Sexisme : les stéréotypes de genre ancrés dès l'âge de 10 ans, selon une étude
Selon l'étude américaine publiée mercredi 20 septembre, ces croyances solidement ancrées peuvent déboucher sur des risques de dépression, de suicide ou de violence chez les adolescents.
 Des parents emmènent leurs enfants à l'école le 3 septembre 2013 à Paris (illustration)Crédit : MARTIN BUREAU / AFP
http://www.rtl.fr/auteur/cecile-de-seze http://www.rtl.fr/auteur/cecile-de-sezeCécile De Sèze
⦁ 
et AFP
Partager l'article
⦁ 
publié le 21/09/2017 à 16:10
Les stéréotypes ont la peau dure, et particulièrement concernant le genre. D'après une étude américaine publiée mercredi 20 septembre 2017, ils seraient déjà solidement ancrés dans les esprits des plus jeunes.
Menée dans 15 pays différents, et publiée dans le Journal of Adolescent Health, elle souligne les risques accrus de dépression, suicide ou violence chez les adolescents et critique les efforts faits pour combattre les stéréotypes. Selon les résultats de l'étude, il faudrait concentrer cette action sur des enfants plus jeunes, aujourd'hui principalement menée chez les adolescents. Mais ce serait trop déjà tard.
À lire aussihttp://www.rtl.fr/actu/international/julian-assange-wikileaks-ingenieur-google-sexisme-7789671183 http://www.rtl.fr/actu/international/julian-assange-wikileaks-ingenieur-google-sexisme-7789671183Wikileaks
Julian Assange propose un poste à l'ingénieur de Google viré pour sexisme
⦁ 
"Les risques en matière de santé encourus par les adolescents sont déterminés par des comportements façonnés par les stéréotypes sexuels, qui peuvent être bien ancrés chez les enfants dès l'âge de dix ou onze ans", explique Kristin Mmari, à l'origine de cette étude intitulée Global Early Adolescent Study et réalisée en partenariat avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'université américaine Johns Hopkins.
Une éducation trop tardive
"Des milliards de dollars sont investis dans le monde dans des programmes de santé destinés aux adolescents mais qui ne vont pas les toucher avant 15 ans, ce qui est déjà trop tard pour avoir un vrai impact", souligne ainsi Kristin Mmari.
L'étude porte sur 450 pré-adolescents, accompagnés de l'un des parents ou de leur tuteur. Elle a été menée en Bolivie, en Belgique, au Burkina Faso, en Chine, en République démocratique du Congo, en Équateur, en Égypte, en Inde, au Kenya, au Malawi, au Nigeria, en Écosse, en Afrique du Sud, aux États-Unis et au Vietnam.
Les adolescents affectés
Elle souligne par exemple que les stéréotypes de genre sur une certaine passivité féminine peuvent encourager les abus. Ce type de stéréotypes "fait courir un grand risque aux filles de quitter l'école précocement, de subir des violences physiques ou sexuelles, de se marier ou avoir un enfant précocement, être infectée par le VIH ou d'autres maladies sexuellement transmissibles", selon l'étude.
Les garçons de leur côté sont encouragés par ce type de stéréotypes à passer du temps en dehors de la maison, sans surveillance, afin d'explorer le monde. Ils souffrent aussi des stéréotypes selon lesquels ils sont physiquement forts et indépendants, ce qui peut les pousser à se montrer violents ou à consommer des drogues.
"Nous avons vu des enfants très jeunes, que ce soit dans les sociétés les plus ouvertes ou dans les plus conservatrices, intérioriser très vite ces mythes selon lesquels les filles sont vulnérables et les garçons forts et indépendants", assure Robert Blum, directeur de l'étude. "Et ce message est constamment renforcé de façon quasi systématique par la fratrie, les camarades de classe, les professeurs, parents, tuteurs, proches, entraîneurs ou membres du clergé", conclut le chercheur.
La rédaction vous recommande
⦁ 
http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/sexisme-les-stereotypes-de-genre-ancres-des-l-age-de-10-ans-selon-une-etude-7790179312

Voir les commentaires

Testing dans des Banques. Pas les mêmes prêts selon le sexe ou l’origine ;sexisme,racisme

23 Septembre 2017, 00:26am

Publié par hugo

Testing dans des Banques. Pas les mêmes prêts selon le sexe ou l’origine
Modifié le 21/09/2017 à 17:29 | Publié le 21/09/2017 à 17:29 - 0
Écouter
⦁  A Villeurbanne, selon le sexe ou l'origine du client, la relation commerciale avec un client peut être diféfrente. | Franck Boston
⦁ 1919
⦁ javascript:void(0);
Réagir
Lire le journal numérique
⦁ Pierrick BAUDAIS.
⦁ Des banques sélectionneraient-elles leurs clients en fonction de l’origine ou du sexe ? C’est ce que montre un testing réalisé à Villeurbanne et auquel a été associé le Défenseur des droits, Jacques Toubon.
La ville de Villeurbanne vient de faire réaliser un testing auprès de douze banques différentes (commerciales et mutualistes). De faux clients ont sollicité des prêts immobiliers et des prêts à la création d’entreprise.
Pour le prêt immobilier, les deux testeurs affichaient le même profil : tous les deux étaient locataires d’un logement social et souhaitaient effectuer leur premier achat immobilier. Tous deux de nationalité française vivaient en couple hétérosexuel, disposaient de deux salaires dans leur ménage (un CDI et un CDD) pour un revenu mensuel de 2 600 € et disposaient d’un apport de 3 000 €. Seule différence : l’un était supposé « sans origine migratoire », l’autre « supposé d’origine subsaharienne ».
Idem pour le prêt à la création d’entreprise. Pour ce dernier, la ville de Villeurbanne a fait tester une autre discrimination potentielle : celle liée au sexe. Dans ce cas, l’homme et la femme présentaient le même niveau d’études ; tous deux étaient alors en CDI et souhaitaient emprunter 20 000 € pour lancer leur affaire.
Moins bien reçu
Pour le prêt à la création d’entreprise, les tests ont été effectués auprès de 35 agences. Au téléphone, des rendez-vous ont été obtenus « sans inégalité de traitement », note le cabinet ISM Corum qui a réalisé le testing.
C’est une fois dans l’agence que les différences apparaissent. Le client « supposé d’origine subsaharienne » s’est vu demander deux fois plus souvent ses papiers d’identité : cinq agences lui ont refusé un entretien alors que le client « blanc » « a systématiquement été reçu en entretien, même en l’absence de pièce d’identité ».
Le client « supposé d’origine africaine » a globalement été moins bien reçu que l’autre testeur : par l’exemple, des entretiens ont eu lieu dans un angle de l’accueil, debout, sans confidentialité par rapport aux autres personnes présentes. Le client « sans origine migratoire » a, lui, été reçu souvent plus longtemps.
Une différence de 25 500 €
Enfin, ce dernier a souvent bénéficié d’une offre plus attractive, notamment au niveau des taux d’intérêt. Une agence, par exemple, lui a proposé d’emprunter 165 000 € sur 20 ans au taux de 2,20 %. Au testeur « d’origine subsaharienne », l’offre était d’emprunter la même somme sur 25 ou 28 ans, au taux de 2,80 %. Mais pas sur 20 ans. Conséquence : le coût du crédit pour le testeur « sans origine migratoire » serait de 39 100 € et pour celui « d’origine subsaharienne » de 64 600 €, soit une différence de 25 500 €.
Pour le prêt à la création d’entreprise, 28 agences ont été testées. Les mêmes discriminations ont été observées entre le testeur sans origine migratoire et celui avec des origines migratoires que pour le prêt immobilier.
La cliente moins bien informée
Des discriminations sont également apparues entre le faux et la fausse cliente, principalement en matière d’accès à l’information. « La femme a plus rarement obtenu une simulation de prêt sur papier […] Elle a moins souvent été renseignée sur les éléments chiffrés des propositions de prêts », note le cabinet ISM Corum. En revanche, dans la dizaine d’agences où la créatrice a pu avoir ces informations, « globalement, il n’y a pas eu de sexe favorisé quant au montant empruntable, au taux d’intérêt ou à la durée de remboursement ».
Ce jeudi après-midi, le Défenseur des droits, Jacques Toubon, intervenait sur ce type de discriminations en présence du maire de Villeurbanne, Jean-Paul Bret. Jacques Toubon dénonce « ces pratiques discriminatoires », mais surtout propose de renforcer la formation des personnels bancaires contre de telles pratiques, de demander à toutes les banques de demander un code de déontologie et de mieux sensibiliser les associations de consommateurs et d’accès au crédit sur la loi du 27 mai 2008 relative aux discriminations concernant l’accès au crédit.
 
https://www.ouest-france.fr/economie/banques-finance/testing-dans-des-banques-pas-les-memes-prets-selon-le-sexe-ou-l-origine-5261909?utm_source=filinfo-newssuite&utm_medium=fluxrss&utm_campaign=banquedecontenu

https://www.ouest-france.fr/economie/banques-finance/testing-dans-des-banques-pas-les-memes-prets-selon-le-sexe-ou-l-origine-5261909?utm_source=filinfo-newssuite&utm_medium=fluxrss&utm_campaign=banquedecontenu

 

27 mai 2008 relative aux discriminations concernant l’accès au crédit.

Voir les commentaires