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Quand Sapin "claque" la culotte d'une journaliste - L'Autre JT

26 Mars 2017, 03:03am

Publié par hugo

Quand Sapin "claque" la culotte d'une journaliste - L'Autre JT

 
https://www.youtube.com/watch?v=GETXFxKd_ZI

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Sexisme, harcèlement de rue, mixité : les femmes à la reconquête de l’espace public,femmes,sexisme,

19 Mars 2017, 17:22pm

Publié par hugo

Sexisme, harcèlement de rue, mixité : les femmes à la reconquête de l’espace public
Depuis peu, géographes, urbanistes et élus locaux s’intéressent à la question de la place des femmes dans l’espace public.

LE MONDE | 21.01.2017 à 07h48 • Mis à jour le 07.03.2017 à 16h47 |
Par Feriel Alouti
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Souvent, le soir, certaines préfèrent éviter les rues sombres, ne s’arrêtent pas à une station de métro jugée trop risquée. Beaucoup optent pour un pantalon plutôt qu’une jupe, privilégient le vélo ou la voiture, et, si elles sont à pied, veillent à ne pas croiser le regard d’un inconnu. Dans toutes les villes, pour répondre à un sentiment d’insécurité, des femmes développent des stratégies d’évitement. Des gestes, devenus des réflexes.

« Dès l’âge de onze ans, les parents apprennent aux filles que l’espace public est dangereux, explique Marylène Lieber, sociologue et auteure, en 2008, d’un ouvrage sur les violences faites aux femmes dans l’espace public. Et tout au long de leur vie, on leur rappelle le risque de se retrouver dans une situation délicate. » Car, dans l’imaginaire collectif, poursuit-elle, « une femme seule, le soir, dans la rue est [encore] une femme disponible ».

Depuis quelques années, après avoir longtemps intériorisé cet état de fait, des femmes ont choisi de dénoncer ces violences sexistes qui font partie de leur quotidien. Leur parole se libère. De plus en plus de témoignages fleurissent sur les réseaux sociaux, sur lesquels sont rapportées les paroles salaces, les mains aux fesses et autres agressions verbales ou physiques. Des vidéos – délibérément choquantes –, tournées dans des rames de métro ou dans les rues des grandes villes, et des reportages sensibilisent également l’opinion publique.


Mais, c’est une étude du haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, instance consultative placée auprès du premier ministre, qui a éveillé les consciences. Publié le 16 avril 2015, le rapport dévoile que cent pour cent des utilisatrices des transports en commun interrogées disent avoir subi, au moins une fois dans leur vie, des violences sexistes et sexuelles. Le même jour, le collectif Stop harcèlement de rue, créé un an plus tôt, lance une nouvelle campagne de sensibilisation. Sur l’affiche, qui a pour décor une rame de métro, un crocodile au regard menaçant oppresse une usagère. Le message qui l’accompagne vise au plus simple : « Dans les bus, les rames et les wagons, les agressions sexuelles, c’est cinq ans de prison. Restons civils sur toute la ligne. »

Trois mois plus tard, le gouvernement lance un plan de lutte contre le harcèlement dans les transports en commun. Des collectivités locales s’y mettent. Depuis juin 2015, une poignée de policiers ont ainsi pour mission d’enquêter exclusivement sur les affaires d’agressions sexuelles commises dans les transports en commun d’Ile-de-France.

 
Esthétisme, fonctionnalité et sécurité

Non seulement ces violences sont donc désormais prises au sérieux, mais, surtout, elles sont traitées comme un élément d’un tableau plus global qui ne se limite pas à la relation entre l’agresseur et l’agressée. Aujourd’hui, des géographes, des urbanistes et des responsables municipaux se mobilisent pour travailler sur l’environnement et rendre les espaces publics plus accueillants et plus égalitaires.

Les femmes n’ont généralement pas la même utilisation de ces endroits que les hommes ; elles s’y activent, y font des courses, accompagnent leurs enfants... « Il est exceptionnel que dans l’espace public elles soient dans une position de flânerie, et cela, quel que soit le quartier », observe Chris Blache, ethno-sociologue et fondatrice de l’association Genre et Ville. A Paris, la chercheuse a arpenté différents quartiers pour faire, à chaque fois, le même constat : « Le mobilier urbain n’est occupé que par des hommes. »

Pendant longtemps, les urbanistes ont avant tout pensé la ville en termes d’esthétisme et de fonctionnalité. Après les problèmes d’hygiène, pris en compte à la fin du XIXe, la préoccupation sécuritaire est apparue à partir des années 2000. S’est alors posée la question de prévenir les risques d’émeute dans les villes, mais sans aborder la question de la mixité des espaces publics. Et, « depuis deux ans, il y a une prise de conscience des municipalités », se réjouit Chris Blache, selon qui les « marches exploratoires » y sont « pour beaucoup ».

Cette initiative a, en effet, un peu changé la donne. Ces dernières années, des femmes se regroupent et marchent, de jour comme de nuit, dans le seul but de repérer et prévenir, grâce à l’aménagement urbain, les risques d’agression afin d’aider la population féminine à se réapproprier la ville. Expérimentées au début des années 2000 en France, ces marches ont essaimé, depuis trois ans, dans une dizaine de villes.

Audrey Noeltner, urbaniste et fondatrice de l’association Womenability, a, elle, déambulé dans vingt-cinq villes à travers le monde. Pendant sept mois, elle a observé la manière dont les femmes utilisent, dans d’autres pays, les espaces publics et a relevé les « bonnes pratiques » à importer en France.

« Notre génération ne s’est ni battue pour le droit de vote, ni pour le droit à l’avortement. Nos deux combats, c’est l’égalité salariale et le droit à la ville.  »
Lire aussi :   Les femmes et leur place en ville, de Baltimore à Bombay

Plus de bancs et de toilettes publiques

Mais concrètement, comment donner envie aux femmes de s’approprier pleinement l’espace public ? « Pour créer davantage de mixité, il faut moins de fonctionnalité et susciter l’envie de s’arrêter », estime Chris Blache. Si ceux qui façonnent la ville de demain ne changeront pas les habitudes des femmes, ils peuvent, en revanche, faire en sorte de réunir tous les ingrédients pour leur donner envie de s’attarder dans des espaces accueillants.

Comment ? « En travaillant sur les volumes, les matières des sols, la lumière » , avance Chris Blache. Multiplier les bancs, que les municipalités ont tendance à supprimer pour décourager les SDF d’y squatter. Installer également davantage de toilettes publiques. Pour faire passer le message, Genre et Ville sensibilise depuis deux ans, à travers des formations, élus et urbanistes.

Pour Edith Maruéjouls, géographe du genre et auteure d’une thèse sur les loisirs des jeunes, la mixité doit être pensée dès le plus jeune âge. « Dès que les filles et les garçons mettent le pied en dehors de l’école, ils ne sont plus ensemble. Que ce soit dans les quartiers populaires ou bourgeois. » Partout, a-t-elle constaté, les équipements sportifs publics sont « en grande majorité » utilisés par des garçons.

En France, quelques villes tentent d’être précurseures. Paris, Villiers-le-Bel (Val-d’Oise), Rennes (Ille-et-Vilaine) font ainsi figurent de bonne élève. Depuis septembre 2015, la capitale de la Bretagne a mis sur pied un comité consultatif d’égalité entre hommes et femmes. A l’occasion de l’édition 2015 de la journée internationale des droits des femmes, la ville est même arrivée en tête du palmarès, publié par le site Les Nouvelles News, des grandes villes les plus engagées en matière d’égalité hommes-femmes, à l’exception de Paris.

Dans la capitale aussi, les esprits changent. L’arrivée de la maire Anne Hidalgo, chargée de cette question sous la première mandature de Bertrand Delanoë, y est pour beaucoup. Cet automne, la Ville a ainsi publié le guide « Genre et Espace public ». Près de quatre-vingts pages de conseils destinés aux urbanistes pour penser la ville de demain et faire en sorte qu’elle soit autant accueillante pour les femmes que pour les hommes. La mairie a également inscrit le critère du genre dans son plan de rénovation de sept places emblématiques de la capitale. Genre et Ville vient de remporter l’appel d’offres pour travailler sur les places de La Madeleine et du Panthéon.

Extrait du guide « genre et ville » édité par la mairie de Paris en octobre 2016. A gauche, les « sept questions à se poser », à droite un exemple d’aménagement urbain accueillant pour les hommes et les femmes.
Un rapport chiffré annuel

La cause dépasse le cercle parisien. Depuis 2009, le quartier de la Cerisaie à Villiers-le-Bel est en pleine rénovation urbaine. On y pense mixité sociale, développement durable, emploi. C’est aussi l’occasion pour les décideurs d’y mener une expérimentation. Dans ce « laboratoire », la question du genre est, pour la première fois en France, au centre des préoccupations des urbanistes.

Dès lors, dans les couloirs de ces mairies, un nouveau vocabulaire apparaît. On parle désormais de « gender budgeting » et de « gender mainstreaming ». Derrière ce jargon abstrait, se cache une réalité : prendre systématiquement en compte l’égalité de genre à tous les niveaux de décision et observer les budgets pour analyser l’impact de la distribution des ressources publiques sur l’égalité entre les hommes et les femmes.

Une nouveauté qui pourrait bien, d’ici peu, devenir un réflexe pour les communes. Depuis janvier 2016, les villes et les établissements publics de coopération intercommunale de plus de 20 000 habitants doivent, en effet, rendre chaque année un rapport chiffré sur la situation en matière d’égalité entre les hommes et les femmes. Une manière d’obliger les villes à prendre enfin en compte la présence des femmes dans l’espace public.

Le 8 mars sur Le Monde

Pour mieux comprendre les problèmes anciens et récents de l’égalité femmes-hommes, Le Monde.fr vous propose d’échanger, au cours de la journée du 8 mars, avec des expertes :

10 h 30 : « Harcèlement, violences : les droits des femmes sont-ils respectés en France ? » Retrouvez le compte-rendu de la discussion en direct avec Isabelle Steyer, avocate au barreau de Paris, spécialiste du droit des victimes et des violences conjugales :
Violences faites aux femmes :   « le problème majeur est la formation de tous les intervenants »

Midi : « Quelles sont les raisons de l’écart des salaires entre hommes et femmes ? » Retrouvez un résumé vidéo de l’échange avec Séverine Lemière, économiste, professeure à l’université Paris-Descartes, spécialiste de l’égalité salariale :

14 heures : « Dans l’espace public, filles et garçons sont-ils à égalité ? » Retrouvez le compte-rendu de la discussion avec Edith Maruéjouls, docteure en géographie, spécialiste de l’égalité dans la cour d’école, les loisirs des jeunes et l’espace public :
Lire :   « La question du partage de l’espace public, c’est celle de l’égale valeur entre les filles et les garçons »

Nos journalistes à Paris et nos correspondants dans le monde suivront les mobilisations. A Paris, un rassemblement organisé par des associations, des ONG et des syndicats est prévu place de la République à partir de 14 heures. Il sera suivi d’une marche jusqu’à l’opéra Garnier, à 17h30.

Vous pourrez également retrouver tous nos articles, cartes, tribunes et analyses sur des problématiques aussi diverses que l’éducation, la parité en politique ou le harcèlement sexuel au travail dans notre direct consacré à cette journée et à la « une » du Monde.fr.

Feriel Alouti 
Journaliste au Monde

http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/01/21/sexisme-harcelement-de-rue-mixite-les-femmes-a-la-reconquete-de-l-espace-public_5066521_3224.html

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Toujours trop de stéréotypes garçon/fille à l'école,,sexisme,articles femmes hommes,filles,garcon

19 Mars 2017, 05:37am

Publié par hugo


ACCUEILSOCIÉTÉ
Toujours trop de stéréotypes garçon/fille à l'école
 08h22, le 22 février 2017, modifié à 08h42, le 22 février 2017
AA
Toujours trop de stéréotypes garçon/fille à l'école
Il y a encore trop de stéréotypes fille/garçon à l'école, selon une étude du Haut conseil de l'égalité entre les femmes et les hommes.@ AFP
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Selon une étude du Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, il y a encore trop de stéréotypes filles/garçons à l'école.

Bien que la mixité filles-garçons soit obligatoire dans les écoles publiques depuis 1975, les stéréotypes sexistes persistent encore trop souvent. C'est la conclusion d'un rapport publié mercredi. Celui-ci déplore que des professeurs soient insuffisamment formés et que dans les manuels les femmes soient abonnées aux tâches ménagères.

Selon l'étude, la mixité n'a pas amené l'égalité entre les sexes. L'école "joue un rôle central pour construire une culture et une société de l'égalité filles-garçons", note l'étude du Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE). La mixité a pu laisser croire qu'elle allait amener l'égalité entre les sexes. A tort, selon le HCE, créé en 2013 pour succéder à l'Observatoire pour la parité.

Le sujet reste sensible, comme l'a montré le retrait des "ABCD de l'égalité". Ce programme, destiné à promouvoir l'égalité filles-garçons à l'école, avait été abandonné à l'été 2014 après quelques mois d'expérimentation, à la suite de virulentes critiques venues notamment de l'extrême droite et d'opposants au mariage des homosexuels, dénonçant l'introduction d'une prétendue "théorie du genre" qui nierait les différences sexuelles.

Les stéréotypes ont une influence sur les manuels et les notes. Selon le rapport du HCE, les recherches, en France comme dans d'autres pays, indiquent que "les stéréotypes de sexe influencent les pratiques pédagogiques, les évaluations scolaires, les contenus des programmes et des manuels, les interactions avec les enseignants, les sanctions, les orientations des filles et des garçons, etc.".

Ainsi de l'indiscipline des garçons, qui représentent quelque 80% des collégiens punis. Mais ils interprètent "le système punitif comme un moyen d'affirmer leur virilité", des "normes sociales qui impactent le taux d'échec scolaire chez les garçons, surtout les moins familiers" avec l'école, relèvent des sociologues cités dans le rapport.

Les filles "font des efforts", les garçons ne sont pas au maximum. À notes égales, les bulletins scolaires tendent à évoquer "les efforts" ou "le travail" d'une fille, mais estiment que le garçon "est en-dessous de ses capacités", notamment en maths et sciences.

Les enseignants ont plus d'interactions avec les garçons qu'avec les filles, notamment dans les matières scientifiques. Les bonnes élèves sont interrogées pour rappeler des notions déjà vues tandis que les garçons sont sollicités, à l'oral, lors de l'apprentissage de nouveaux savoirs. Les femmes continuent en outre d'être sous-représentées dans les manuels et les programmes, et elles restent encore cantonnées dans des rôles traditionnels.

95% des textes étudiés au secondaire émanent d'auteurs masculins. Ainsi, une étude du Centre Hubertine Auclert notait en 2011 que 95% des textes littéraires étudiées en seconde avaient des auteurs masculins. Dans les manuels de lecture de CP, 67% des personnages pratiquant un sport sont des hommes et 70% de ceux occupés à la cuisine ou au ménage sont des femmes.

L'égalité des sexes est désormais une thématique intégrée dans les nouveaux programmes (2016) de l'enseignement moral et civique. Les programmes d'histoire précisent que chaque moment historique doit être abordé en prenant en compte les conditions et l'action des hommes et des femmes, se félicite le HCE.

Des déséquilibres selon les filières. L'organisme note qu'en matière d'orientation, "aucune série n'affiche une mixité équilibrée mais certaines sont particulièrement désertées" par les filles (par exemple "sciences et technologies industrielles") ou les garçons (séries littéraires ou "sciences et technologies de la santé et du social").

Dans les formations professionnelles, CAP ou bacs pro, les filières de production (mécanique, auto, cuisine, bâtiment, etc.) comptent en moyenne 84% de garçons tandis que les services (soins aux personnes, coiffure, comptabilité-gestion, etc.) accueillent 68% de filles.

Les futurs profs peu conscients de la persistance des inégalités. Enfin, le HCE relève plusieurs freins dans la formation des futurs professeurs, au sein des Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE). Parmi ces obstacles : le manque de conscience chez les étudiants de la persistance des inégalités, le nombre insuffisant de formateurs à cette thématique et une formation très inégale selon les ESPE.

Mais aussi la priorité donnée à la laïcité et à la lutte contre les discriminations raciales, qui relègue selon lui au second plan le combat contre les inégalités hommes-femmes.

SUR LE MÊME SUJET :
Égalité femmes-hommes : 97 entreprises sanctionnées depuis fin 2012
L'égalité femmes-hommes, loin d'être une priorité financière pour l'Etat

Par Rédaction Europe1.fr

http://www.europe1.fr/societe/toujours-trop-de-stereotypes-garconfille-a-lecole-2984690

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Comment lutter contre les stéréotypes sexistes à l'école ?,societe,sexisme,filles

19 Mars 2017, 05:18am

Publié par hugo

Comment lutter contre les stéréotypes sexistes à l'école ?
 18h12, le 22 février 2017, modifié à 11h45, le 23 février 2017
AA
Comment lutter contre les stéréotypes sexistes à l'école ?
Selon un récent rapport du HCE, les stéréotypes sexistes se nichent jusque dans les manuels scolaires (photo d'illustration). @ JEAN-PIERRE MULLER / AFP
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Selon un rapport publié mercredi, les clichés liés au genre influent encore largement sur les pratiques pédagogiques, les évaluations et le contenu des programmes scolaires.

Des petits garçons indisciplinés mais doués pour les matières scientifiques, un peu fainéants mais "chouchous" des professeurs, et des fillettes sérieuses, discrètes et passionnées par les matières littéraires. Profondément ancrés dans le système scolaire français, ces clichés persistent encore trop souvent selon un rapport publié mercredi par le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE). "Les stéréotypes de sexe influencent les pratiques pédagogiques, les évaluations scolaires, les contenus des programmes et des manuels, les interactions avec les enseignants, les sanctions, les orientations des filles et des garçons, etc.", écrit le HCE. Le Haut conseil a notamment relevé qu'à notes égales, les bulletins scolaires tendent à évoquer les "efforts" ou le"travail" d'une fille, mais estiment que le garçon est simplement "en-dessous de ses capacités", notamment en mathématiques.

Ce sont les petits gestes qui feront la différence
Le constat n'étonne nullement Delphine Martinot, professeure de psychologie sociale et spécialiste des inégalités de genre dans le système éducatif, pour qui "on ne fait pas évoluer une société hiérarchisée depuis des siècles d'un seul coup". Pour évoquer le sujet, la chercheuse, interrogée par Europe1.fr, file une métaphore étonnante. "C'est comme la grippe. Pour éviter qu'elle ne se propage, on peut mettre en place toutes les politiques publiques que l'on veut, ce sont les petits gestes, comme le fait de se laver les mains, qui feront la différence." Certains de ces "petits gestes", applicables à tous, ont déjà fait leurs preuves.

Prendre conscience du problème
"Les stéréotypes de genre, c'est une imprégnation culturelle très puissante, qui se fait très tôt, dès l'âge de trois ans. On peut considérer que c'est le premier cliché intériorisé par les enfants", diagnostique Delphine Martinot. Les enfants sont influencés par les premiers acteurs de leur socialisation : leurs enseignants, mais aussi leurs parents. "Or, bien souvent, ceux-ci n'ont pas conscience de l'impact de leurs mots", souligne la chercheuse. "Beaucoup de parents expliqueront volontiers que leur fille réussit parce qu'elle est travailleuse, et que leur garçon pourrait mieux faire s'il n'était pas si fainéant. Jamais l'inverse." Mais la chercheuse reconnaît qu'une intervention auprès de toutes les familles relève "du rêve". "On peut organiser des réunions de sensibilisation, mais ne viendront que ceux que ça intéresse…"

Les enseignants appellent davantage les filles en tant qu'auxilliaires
Les tout-petits doivent alors être accueillis dans des écoles véhiculant le moins de clichés possible. "Le tout, c'est de faire prendre conscience aux enseignants que des pratiques qu'ils considèrent comme normales favorisent les stéréotypes", détaille Delphine Martinot. Selon le rapport du HCE, les enseignants ont en moyenne 56% de leurs interactions avec les petits garçons, et 44% avec les filles. Ils "appellent davantage les filles en tant qu'auxilliaires (pour aider les autres élèves), ou pour calmer les garçons, lesquels sont davantage sollicités pour faire des démonstrations en cours d'éducation physique et sportive", relève encore le document.

Selon le HCE, une diffusion toujours plus large des discours de prévention pourrait permettre d'accélérer cette prise de conscience, et inciter les enseignants à être vigilants. Faire attention à ne pas dire "c'est l'heure des mamans" mais "c'est l'heure des mamans et des nounous", ou imaginer des énoncés de problèmes autres que "maman fait les courses" ou "papa répare le vélo" font partie des pistes envisagées. Le haut conseil reprend également une partie des propositions de la professeure Nicole Mosconi, comme le fait d'interroger en alternance un garçon et une fille, ou d'organiser des ateliers pour apprendre à repérer les stéréotypes sexistes.

Valoriser les exemples balayant les clichés
Parmi les pratiques testées au sein des écoles, l'une a particulièrement bien fonctionné selon Delphine Martinot. "Il s'agit de l'utilisation de modèles de comportements en matière scolaire." La chercheuse a mené des expériences de lecture, dans les salles de classes, de portraits d'élèves plus âgés ayant réussi. "On prend cinq minutes en CM2, pour lire quelques phrases retraçant le parcours d'une fille de sixième, qui excelle en mathématiques, par exemple." Menée juste avant un exercice d'évaluation, l'expérience a permis d'observer "des résultats positifs sur les deux sexes", selon la chercheuse.

Il faut expliquer qu'il y a des difficultés inhérentes aux apprentissages
Rappeler qu'il n'existe pas de différence de capacité
Une autre mesure prônée par Delphine Martinot peut, au premier abord, sembler sans rapport avec les stéréotypes. "Il faut expliquer aux élèves qu'il y a des difficultés inhérentes aux apprentissages, que c'est normal de peiner, d'avoir du mal avant d'y arriver", explique-t-elle. Le but ? Changer la façon de voir les tâches à accomplir et éviter le découragement. "Pour expliquer un échec, les enfants n'auront pas recours à des explications liées à de supposés 'dons' ou 'lacunes' en fonction de leur sexe."

Revoir les manuels scolaires
C'est l'un des gros points noirs soulevés par le rapport du HCE. Si la thématique de l'égalité homme-femme est intégrée aux programmes d'enseignement moral et civique depuis la rentrée 2016, les manuels scolaires portent, eux, encore les stigmates des clichés sexistes. Dans les images d'illustration de ces livres pédagogiques, "les femmes sont sous-représentées numériquement et leur rôle est minimisé dans la production artistique et dans l'Histoire", diagnostique le Haut conseil. Sur les photos ou dessins, seuls 33% des personnages pratiquant une activité sportive sont des femmes. Ce ratio atteint 70% pour les personnages faisant la cuisine, ou le ménage.

"On sait que tout ce qui véhicule des images stéréotypées renforce les stéréotypes", déplore Delphine Martinot. "Il faut arrêter d'attribuer le premier rôle aux garçons, que pour la même histoire on ait à la fois une illustration avec une fille, et une autre avec un garçon", préconise la chercheuse, opposée aux "contre-stéréotypes" - consistant à choisir un homme pour illustrer une tâche que les clichés attribuent aux femmes -, dont les effets "ne sont pas clairs."

Et le HCE de citer l'exemple du Québec, où les manuels sont soumis au contrôle d'une instance dédiée, le Bureau d'approbation du matériel didactique (BAMD), créé en 1980. Ce dernier recense les différents personnages et ce n'est qu'après son approbation que le manuel est transmis au ministère. Le BAMD publie également des notices et guides pour éviter le sexisme, à destination de tous les acteurs de l'éducation, dont les professeurs. Dès octobre 2014, dans un rapport similaire à celui rendu mercredi, le Haut conseil français recommandait l'installation d'une instance de contrôle homologue indépendante en France.

SUR LE MÊME SUJET :
Procédure disciplinaire contre un enseignant accusé de sexisme
À chaque métier son sexisme : des sites internet libèrent la parole des femmes
Près d'une salariée non cadre sur deux confrontée au sexisme au travail
Europe1
Par Margaux Lannuzel

http://www.europe1.fr/societe/comment-lutter-contre-les-stereotypes-sexistes-a-lecole-2985233

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Deux collègues échangent leur prénom et mettent à jour le sexisme ordinaire,femmes,sexisme,

19 Mars 2017, 04:53am

Publié par hugo

Deux collègues échangent leur prénom et mettent à jour le sexisme ordinaire
En échangeant, pendant deux semaines, leur prénom, l'homme a pu découvrir la réalité du sexisme ordinaire. Leur histoire a été relayée plus de 10.000 fois sur les réseaux sociaux.

Le sexisme dans la rue, au travail, sur les bancs de l'université.
Le sexisme dans la rue, au travail, sur les bancs de l'université.
Crédit : iStock
Ceciledeseze75 
Cécile De Sèze 
Journaliste RTL
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PUBLIÉ LE 14/03/2017 À 10:29
Il suffit d'un prénom de femme pour vivre une semaine bien différente de celle de ses collègues en entreprise. L'histoire commence par ce tweet : "Voici une petite histoire de la fois où Nicole Knacks m'a appris qu'il était impossible pour une femme, professionnelle, de se faire respecter".

La personne qui a posté ce message n'est autre qu'un collègue de cette Nicole Knacks, Martin R. Schneider. Son histoire, qui date de 2014, il l'a racontée sur Twitter. Elle a été relayée et aimée plus de 10.000 fois.

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Martin raconte qu'un jour il échangeait des e-mails avec un client qui lui répondait de manière "malpolie, dédaigneuse, ignorant [ses] questions". "Il me disait que je ne comprenais rien aux termes qu'il employait (alors que si). Je commençais à en avoir marre de cette merde quand j'ai remarqué un détail. Grâce à notre boîte mail partagée, je signais tous mes emails en tant que Nicole. Ce n'était pas envers moi qu'il était malpoli, mais envers Nicole", explique l'employé sur Twitter. 

Martin R. Schneider poursuit son récit. Il raconte qu'il a prévenu son interlocuteur qu'il était bien Martin et pas Nicole. À la suite de quoi, il note une "AMÉLIORATION IMMÉDIATE". "Note : ma technique et mes conseils n'ont jamais changé. La seule différence, c'était que j'avais un nom d'homme désormais", analyse-t-il. 

9 Mars
 Martin R. Schneider @SchneidRemarks
It was Nicole he was being rude to, not me. So out of curiosity I said "Hey this is Martin, I'm taking over this project for Nicole."
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 Martin R. Schneider @SchneidRemarks
IMMEDIATE IMPROVEMENT. Positive reception, thanking me for suggestions, responds promptly, saying "great questions!" Became a model client.
20:00 - 9 Mars 2017
  645 645 Retweets   2 228 2 228 j'aime
Deux semaines d'enfer pour lui, les plus "productives" pour elle

Cette expérience d'une fois leur a donné l'idée, à Nicole et Martin, d'échanger leurs emails pendant deux semaines. "Les gens. C'était vraiment la merde. J'étais en enfer. Tout ce que je demandais ou suggérais était mis en doute. Un de mes clients m'a demandé si j'étais célibataire". 

Les gens. C'était vraiment la merde. J'étais en enfer
Martin R. Schneider Partager la citation 
À l'inverse, sa collègue Nicole a eu la "semaine la plus productive de toute sa carrière. Je me suis rendu compte que la raison pour laquelle elle mettait plus de temps, c'est parce qu'elle passait son temps à devoir convaincre les clients."

Martin R. Schneider a donc vécu le sexisme ordinaire en entreprise de plein fouet. Il s'est également rendu compte que, "ce qui est vraiment n'importe quoi, c'est que pour moi, c'était choquant. Alors qu'elle était habituée. Elle pensait que ça faisait juste partie du job". Même s'il précise qu'elle savait bien qu'elle était traitée différemment du fait d'être une femme.

9 Mars
 Martin R. Schneider @SchneidRemarks
He conceded that battle, but found ways to hound us both on time in other manners, but again, that's a different story.
 Suivre
 Martin R. Schneider @SchneidRemarks
Here's the real fucked-up thing: For me, this was shocking. For her, she was USED to it. She just figured it was part of her job.
20:16 - 9 Mars 2017
  1 021 1 021 Retweets   4 769 4 769 j'aime
De son côté, Nicole avait alors tenté de convaincre son supérieur de cette différence de traitement. Ce à quoi il ne l'a pas crue et pensait que cela pouvait venir de n'importe quel autre critère que le genre. Nicole a donc démissionné. Le 9 mars dernier, elle a même publié une tribune sur son blog intitulée "Travailler quand on est femme" (en anglais).

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La polémique autour de la campagne publicitaire Saint Laurent en quatre actes,femmes,sexisme,

18 Mars 2017, 23:19pm

Publié par hugo

 La polémique autour de la campagne publicitaire Saint Laurent en quatre actes

La campagne de publicité de la maison de haute couture Saint Laurent, accusée de sexisme, a finalement été retirée. Retour sur la polémique.
 
Une des affiches Yves Saint Laurent prise pour cible, à Paris, le 8 mars 2017.
Une des affiches Yves Saint Laurent prise pour cible, à Paris, le 8 mars 2017. (VSPRESS/SIPA / )
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franceinfo avec AFP et Reuters
France Télévisions
Mis à jour le 10/03/2017 | 21:00
publié le 10/03/2017 | 20:56
 
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il y a 2 heures
Ce que l'on sait de l'attaque à l'aéroport d'Orly
 
"Dégradantes" et "choquantes". La campagne de publicité de l'entreprise de mode Saint Laurent, accusée de sexisme, a finalement été retirée des panneaux publicitaires parisiens, dans la nuit de mercredi à jeudi 8 mars.
 
Franceinfo revient sur cette polémique en quatre actes.
 
1La campagne de publicité est diffusée
 
 
Une publicité de la marque Yves Saint Laurent, le 6 mars 2017, sur les Champs-Elysées, à Paris.
Une publicité de la marque Yves Saint Laurent, le 6 mars 2017, sur les Champs-Elysées, à Paris. (ERIC FEFERBERG / AFP)
Deux affiches de la nouvelle campagne publicitaire Saint Laurent ont été diffusées à l'occasion de la semaine de la mode, du 28 février au 7 mars. Mais à deux jours de la Journée internationale des droits des femmes, les affiches ont provoqué un tollé. Si la campagne comportait au total 250 panneaux et quatre visuels, deux affiches en particulier ont créé la polémique. Sur l'une d'elles, une femme apparaît jambes écartées, en talons et collants résilles. Sur l'autre, une jeune femme très amaigrie, sur talons aiguilles et patins à roulettes, est penchée sur un tabouret dans une position explicite.
 
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#YvesSaintLaurent, so chic, so glam, so french ! So...rdide.
14:03 - 6 Mars 2017
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2Des plaintes sont déposées
 
Mardi, l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) a reçu "120 plaintes pour de multiples motifs", selon son directeur général, Stéphane Martin. "Images dégradantes", "femmes-objets", "valorisation de l'anorexie" et "même incitation au viol, avec la notion des jambes écartées", a-t-il énuméré.
 
Chargée d'appliquer les règles d'éthique de la profession, l'institution avait de son côté jugé "dégradantes" ces affiches, puis avait sommé mardi Saint Laurent de les retirer au plus vite.
 
3Plusieurs collectifs féministes demandent son retrait
 
De nombreuses voix se sont élevées contre cette campagne de publicité. Pour Eva Darlan, féministe engagée et à l'origine du comité de soutien à Jacqueline Sauvage, il s'agit d'une "incitation à l’anorexie, voire une invitation au viol". "Il faut absolument que ces affiches soient retirées, a-t-elle ajoutée à franceinfo. S’il le faut, on ira les dégrader avec des bombes de peintures."
 
Ces affiches-là peuvent créer des Jacqueline Sauvage.
 
Eva Darlan
à franceinfo
 
Mardi, un groupe de féministes issu du collectif Les effronté-e-s s'est rendu dans une boutique du groupe Yves Saint Laurent, place Saint-Sulpice, afin de manifester leur opposition au "sexisme décomplexé" de la campagne de publicité.
 
Des activistes manifestent devant un magasin Yves Saint-Laurent à Paris le 7 mars 2017.
Des activistes manifestent devant un magasin Yves Saint-Laurent à Paris le 7 mars 2017. (JACQUES DEMARTHON / AFP)
Le collectif a réclamé le retrait des affiches et l'établissement d'une "loi contre le sexisme". De nombreux collectifs féministes comme Les effronté-e-s, Stop Harcèlement de rue, Les chiennes de garde ou encore les Femen étaient signataires du tract distribué lors de l'action, soutenus aussi par le Parti communiste français et Europe Ecologie-Les Verts.
 
A la veille du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, la campagne a également été épinglée sur Twitter à travers le mot-clef #YSLRetireTaPubDégradante.
 
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 Guillaume Rovère @GuillaumeRovere
#YSLdegradelafemme Quand @ysl se vautre par manque de "créativité" #RetireTaPubDegradante #YSL déconnecté du monde d'aujourd'hui #BadBuzz 👺
13:42 - 5 Mars 2017 · Aubervilliers, France
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De son côté, la ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, a demandé le "retrait" de la campagne publicitaire. "Je pense que cette publicité, elle a tous les défauts, tous, c'est-à-dire qu'elle met la femme dans une position humiliante, (...) elle montre une femme quasi anorexique", a-t-elle déploré jeudi sur France 2.
 
4La campagne est retirée
 
Les affiches ont finalement été retirées dans la nuit de mercredi à jeudi, a précisé à Stéphane Martin. En tout, 200 plaintes ont été déposées à l'ARPP.
 
Saint Laurent, propriété du groupe Kering qui détient également les marques Gucci ou Bottega Veneta, s'est refusé à tout commentaire.
 
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Accusées d'être dégradantes pour les femmes, les affiches de la campagne Saint Laurent ont été retirées,femmes,sexisme,

18 Mars 2017, 23:16pm

Publié par hugo

Accusées d'être dégradantes pour les femmes, les affiches de la campagne Saint Laurent ont été retirées
Après plusieurs plaintes, l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité avait demandé à la marque de luxe française de mettre un terme à cette campagne publicitaire. Elles ont été retirées dans la nuit de mercredi à jeudi. 

L\'une des affiches de la dernière campagne de la marque Yves Saint Laurent, à Paris (France), le 8 mars 2017.
L'une des affiches de la dernière campagne de la marque Yves Saint Laurent, à Paris (France), le 8 mars 2017. (MAXPPP)
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Mis à jour le 10/03/2017 | 20:18
publié le 10/03/2017 | 19:02

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Elles ne seront restées que quelques jours sur les panneaux publicitaires. Les quatre affiches de la dernière campagne de publicité de la marque de luxe française Yves Saint Laurent ont été retirées dans la nuit de mercredi à jeudi, annonce l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP).

Diffusées à l'occasion de la Fashion Week de Paris (du 28 février au 7 mars), elles étaient accusées de véhiculer une image dégradante et choquante de la femme. Sur les quatre, deux photographies ont particulièrement choqué. La première représentait une jeune femme, jambes écartées, en talons et collants résille. La deuxième représentait une mannequin en talons aiguilles et sur des patins à roulettes, avachie sur un tabouret, le postérieur en l’air.

200 plaintes déposées

En tout, 200 plaintes ont été déposées auprès de l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité. Elles avaient pour motifs : "images dégradantes", "femmes-objets", "valorisation de l'anorexie" ou encore "incitation au viol". 

Sur Twitter, le hashtag #YSLRetireTaPubDegradante a été créé pour demander à Yves Saint Laurent de retirer les affiches.

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La nouvelle campagne #YvesSaintLaurent.
On va nous faire croire que c'est une façon de vanter la beauté de la femme.
19:44 - 4 Mars 2017
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"Une position humiliante"

La ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, avait, elle aussi, demandé le "retrait" de la campagne. "Je pense que cette publicité, elle a tous les défauts, tous, c'est-à-dire qu'elle met la femme dans une position humiliante, (...) elle montre une femme quasi anorexique."

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http://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/accusees-d-etre-degradantes-pour-les-femmes-les-affiches-de-la-campagne-saint-laurent-ont-ete-retirees_2090881.html

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ELLE ACTIVE ACADEMIE "Imagine : No More Clichés" : la websérie qui tourne en dérision le sexisme dans la pub,femmes,sexisme,

17 Mars 2017, 23:01pm

Publié par hugo

"Imagine : No More Clichés" : la websérie qui tourne en dérision le sexisme dans la pub Publié le 17 mars 2017 à 12h00 "Imagine : No More Clichés" : la websérie qui tourne en dérision le sexisme dans la pub
© Capture d'écran de la vidéo "Imagine : No More Clichés"
Moins de sexisme dans les pubs ? C'est le pari que se sont fixé le réseau "Toutes femmes, toutes communicantes" (TFTC) et le ministère des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes. Ensemble, ils lancent un kit pour une communication non sexiste, à l'attention des professionnels du secteur.
82 % des Françaises se disent complexées par la publicité, selon une enquête CSA.* Partant de ce constat, l’association TFTC contre-attaque avec son kit à destination des communicants. A l’intérieur, on y trouve une check-list, pour jauger le taux de sexisme de sa communication : les femmes sont-elles davantage assignées à leur rôle parental que les hommes ? Une marque de petits pots pour bébés cible-t-elle en priorité les mères, tandis que les pères sont présentés comme incompétents ? Dans une scène au supermarché,  qui achète la lessive : les femmes ou les hommes ? Autant de questions que le kit invite les professionnels à se poser. Autre outil disponible, une recommandation pour se familiariser avec une écriture égalitaire. Ainsi, plus de raison d'écrire "Madame le chef de projets" mais bien "Madame la cheffe de projets", puisque cela existe. "Il s'agit plutôt d'encourager les bonnes pratiques et d'emmener petit pas par petit pas les communicants comme les entreprises dans cette lutte contre le sexisme", explique Laurence Beldowski, à la tête du réseau TFTC.

"UNE DÉMARCHE OPTIMISTE PLUS QUE DE SHAMING"

Pour illustrer cette campagne, le réseau TFTC, a créé une websérie, intitulée "Imagine : No More Clichés". Le premier épisode nous plonge au cœur de la réflexion d'Aude et Jérôme, chargés d'imaginer le spot publicitaire d’un nouveau parfum :
« Imagine une nana assise à une cérémonie. Elle écoute un discours, il y a des gens autour d'elle...
–      Ah ouais, je vois genre la nana hyper jolie, hyper sapée !
–      Euh ok, pourquoi ?
–      Bah pour un parfum de luxe. »

Une mise scène cocasse qui révèle les travers sexistes des scénarii de publicité. Mais "Imagine : No More Clichés" ne cherche pas à dézinguer les marques. Au contraire, "on est plus dans une démarche optimiste que de shaming (NDLR, rabaisser ou culpabiliser une entreprise à cause de ses actions), ajoute Laurence Beldowski. Et pour cause, la websérie copie en fait la pub loufoque de Kenzo, diffusée depuis septembre 2016. Un spot à prendre en exemple !


* Enquête CSA, "Perceptions de l'égalité entre les femmes et les hommes en France", Septembre 2016

 

Écrit par...
Ségolène Forgar
Ségolène Forgar
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http://www.elle.fr/Societe/Le-travail/Faire-bouger-les-choses/Imagine-No-More-Cliches-la-webserie-qui-tourne-en-derision-le-sexisme-dans-la-pub-3455753

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Il se fait passer pour une femme dans ses mails et découvre le sexisme au travail,femmes,sexisme,

17 Mars 2017, 22:08pm

Publié par hugo

Il se fait passer pour une femme dans ses mails et découvre le sexisme au travail
Par Katia Fache  Publié le 17/03/2017 à 11:33
sexisme au travail 
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Après une erreur de signature, un homme a découvert le sexisme ordinaire au travail dont on parle trop peu, et que beaucoup subissent.
Ancien agent dans une entreprise de recherche d'emploi, Martin R. Schneider a découvert à ses dépens le sexisme ordinaire au travail. En effet, surpris de voir l'un de ses clients se comporter étrangement avec lui, jusqu'à lui manquer de respect, il s'est rendu compte après plusieurs échanges que tous ses mails étaient accidentellement signés au nom de sa collègue Nicole Hallberg.

Suite à cette découverte, Martin décide, avec sa collègue, de se prêter à une petite expérience : durant deux semaines, Nicole et Martin échangent leur identité pour observer les réactions de leurs clients. Le résultat est étonnant pour lui, évident pour elle : Nicole a vécu deux semaines plutôt agréables et faciles, où les clients ont été polis, alors que Martin a rencontré plusieurs difficultés, notamment une grande : son travail était perpétuellement remis en cause. Sans parler du rapport de force établi et d'un sentiment d'être sous-estimé.


L'histoire racontée et relayée sur le Huffington Post américain est celle-ci :

" Voilà une petite histoire de la fois où on m'a appris à quel point il était difficile pour les femmes au travail d'obtenir le respect qu'elles méritent. Nicole et moi, nous travaillions pour une petite agence, notre patro lui faisait souvent le même reproche : elle mettait trop de temps à répondre aux clients. Pour moi, la seule raison pour laquelle je faisais les choses plus vite était que j'avais plus d'expérience qu'elle, je n'y voyais pas de problème majeur.
Mais je me suis retrouvé dans l'obligation à devoir contrôler son temps de travail et à lui mettre la pression pour contenter notre patron. On détestait cela tous les deux, et je voyais qu'elle se démenait pour parvenir à travailler plus vite, tout en continuant à bien travailler, comme à son habitude.
Seulement, un jour, j'échange par mail avec un client que l'on a en commun, et cette fois, je l'ai trouvé changé, malpoli, dédaigneux, il ignorait mes requêtes. Il me maintient avec insistance que ses méthodes correspondent aux codes de l'industrie et que c'était moi, qui n'étais pas à la hauteur. Jusqu'à ce que je me rende compte qu'à cause d'une boîte mail partagée, j'avais signé tous mes mails en tant que «Nicole».

L'homme pensait s'adresser à une femme, et non à un homme. J'ai alors repris la conversation, commençant par : « Bonjour, je m'appelle Martin, je vais prendre le relais sur Nicole pour gérer votre dossier. » Amélioration immédiate ! Son comportement a de suite changé, il me remerciait de mon travail et de mes propositions, répondait rapidement, et finissait même par me complimenter. Une métamorphose complète. Rien n'avait changé dans mes mails. Seul le prénom à la fin du mail avait changé. 

J'en ai fait part à Nicole, qui m'a dit que cela était récurrent, qu'il s'agissait du sexisme ordinaire qu'elle subissait très régulièrement. Nous avons alors fait une expérience. Pendant deux semaines, on a échangé nos noms. J'ai signé tous mes mails aux clients en tant que Nicole. Elle signait en tant que moi. Et là... C'était vraiment horrible. J'ai passé deux semaines d'enfer. Toutes les choses que je suggérais, toutes les questions que je posais étaient systématiquement remises en cause, elle n'avaient pas le même poids. Certains clients « faciles » étaient tout d'un coup condescendants avec moi. L'un d'eux m'a même demandé si j'étais célibataire...

Nicole, de son côté, a eu la semaine la plus productive de toute sa carrière. J'ai ainsi réalisé que la raison pour laquelle elle était plus lente que moi, c'est parce qu'elle perdait son temps à convaincre nos clients de son expérience et du respect qu'ils devaient avoir pour elle. Je bénéficiais simplement d'un avantage visible : j'étais un homme. 

Je suis allé en parler à notre patron, je lui ai montré les mails, et il ne m'a pas cru. Je lui ai dit que pour ma part je ne reprocherais plus jamais à Nicole sa productivité. Mais il a toujours trouvé le moyen de s'acharner sur nous à propos de la productivité. 

La conclusion ? Dans toute cette histoire, pour moi, c'était choquant. pour elle, c'était une HABITUDE. Elle s'était simplement dit que cela faisait partie de son boulot ! "

Lire aussi

http://www.marieclaire.fr/,il-se-fait-passer-pour-une-femme-dans-ses-mails-et-decouvre-le-sexisme-au-travail,848492.asp

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Sexisme : une employée anglaise veut faire interdire les talons aiguilles,femmes,sexisme,

17 Mars 2017, 04:59am

Publié par hugo

Sexisme : une employée anglaise veut faire interdire les talons aiguilles
par La Rédaction
Talons aiguilles femmes sexismeCrédits : Pixabay
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Une salariée anglaise a déclenché un débat pour le moins agité en Angleterre. Le point de départ ? Son licenciement pour avoir refusé de porter des talons aiguilles. 

C’est l’histoire de Nicola Thorp, une comédienne anglaise de 28 ans qui, pour gagner sa vie, travaille comme réceptionniste pour un prestigieux cabinet d’audit de la City, le quartier d’affaires basé à Londres. En 2015, la jeune femme s’est vue être limogée… car elle a refusé d’échanger ses ballerines contre des talons aiguilles ! C’est Portico, l’agence de recrutement d’hôtes(ses) pour le compte de grands groupes, qui l’avait sommée de porter des talons mesurant de 5 à 10cm.

Ne comptant pas laisser passer un tel affront, Nicola Thorp a décidé de lancer, sur le site du Parlement anglais, une pétition pour « « rendre illégale l’exigence des talons hauts pour les femmes au travail ». L’initiative a immédiatement été relayée sur les réseaux sociaux. Notamment par des salariées qui ont posté des photos de talons plats.

Les talons bientôt interdits ?

Ce qui a mené à une enquête d’une commission parlementaire sur le sujet. Résultat : plus de 700 témoignages de femmes s’estimant victimes de sexisme sur leur lieu de travail. Entre le maquillage qu’il fallait constamment réajuster, des jupes « plus courtes » à porter, une exigence de talons hauts, les motifs d’indignation sont légion.

Le Parlement de Westminster a débattu d’une disposition interdisant le port obligatoire des talons hauts sur le lieu de travail. Le sujet fait toujours débat dans l’institution anglaise… mais il aura fait avancer les mentalités sur la question du sexisme Outre-Manche.

http://www.respectmag.com/26724-employee-anglaise-interdire-talons-aiguilles

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