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Le Sénat américain, à majorité démocrate, devrait finalement voter une loi protégeant le mariage homosexuel

23 Novembre 2022, 17:07pm

Publié par hugo

 
SOCIÉTÉ ET POLITIQUE
Le Sénat américain, à majorité démocrate, devrait finalement voter une loi protégeant le mariage homosexuel
Politique
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Écrit par Louise Leboyer
|
Le 15.11.2022 à 05h02
Modifié le 15.11.2022 à 17h17
Depuis les mesures anti-avortement prises par certains États américains, les lois dites "progressistes" semblaient en sursis. Pour ce qui est du mariage homosexuel, il pourrait bientôt être protégé.

Sécuriser les droits. Le 16 novembre prochain, le Sénat américain, à majorité démocrate après les Midterms, sera soumis à un premier vote de procédure concernant la loi nommée “Respect for Marriage Act”, destinée à protéger le mariage homosexuel. Menée par un groupe bipartisan, composé de sénateurs démocrates et républicains, cette nouvelle loi assurerait à tout couple marié la reconnaissance de cette union à partir du moment où elle a été célébrée dans un État où elle est considérée comme valide, rapporte le Washington Post. Le projet de loi a également pour objectif d’abroger la loi de 1996 définissant le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme, pourtant déclarée inconstitutionnelle par l’arrêt Obergefell v.s Hodges.

“Aucun·e américain·e ne devrait être discriminé·e à cause de la personne qu’il ou elle aime”, a assuré dans un communiqué Chuck Schumer, chef de la majorité du Sénat, repris par CNN. Dans un communiqué commun, les sénateurs du groupe bipartisan ont estimé cette loi nécessaire pour donner aux “couples qui s’aiment” la certitude qu’ils continueront à “bénéficier des libertés, des droits et des responsabilités accordés à tous les autres mariages”.

La menace de la Cour suprême américaine
Si le Sénat s’apprête à prendre de nouvelles dispositions pour protéger le mariage homosexuel, c’est parce que les lois dites "progressistes" semblent particulièrement menacées depuis quelques mois. Le 24 juin dernier, la Cour suprême américaine annonçait la révocation de l’arrêt Roe vs. Wade, laissant ainsi aux États la possibilité d’établir leur propre politique vis-à-vis de l’interruption volontaire de grossesse.

À la suite de cette décision qui a permis à plusieurs États d’interdire l’IVG ou de rendre plus difficiles les conditions d’accès à l'avortement, Clarence Thomas, l’un des juges de la Cour, avait annoncé qu’il souhaitait aller plus loin. Parmi les jurisprudences qu’il souhaitait remettre en question : l’arrêt Griswold vs. Connecticut sur le droit à la contraception ; l’arrêt Lawrence vs. Texas sur la dépénalisation des relations sexuelles entre personnes de même sexe et l’arrêt Obergefell vs. Hodges sur le mariage entre les personnes de même sexe.

À lire aussi ⋙ États-Unis : en Arizona, le droit à l’avortement bientôt encadré par une loi datant du 19e siècle
⋙ États-Unis : le Montana empêche les personnes transgenres de faire modifier leur certificat de naissance


https://www.neonmag.fr/le-senat-americain-a-majorite-democrate-devrait-finalement-voter-une-loi-protegeant-le-mariage-homosexuel-559703.html

Le Sénat américain, à majorité démocrate, devrait finalement voter une loi protégeant le mariage homosexuel - neonmag.fr

 https://www.neonmag.fr/le-senat-americain-a-majorite-democrate-devrait-finalement-voter-une-loi-protegeant-le-mariage-homosexuel-559703.html

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Le gouvernement interpellé sur les droits LGBT et la présence de la police française au Qatar

23 Novembre 2022, 03:44am

Publié par hugo

Le gouvernement interpellé sur les droits LGBT et la présence de la police française au Qatar
Envoyé au Qatar pour représenter la France lors de la cérémonie d’ouverture, le ministre de l’Intérieur a été interpellé par Sandrine Rousseau sur le rôle des forces policières françaises présentes dans le pays.

Xavier Martinage
22/11/2022 à 17:44, Mis à jour le 22/11/2022 à 18:00
Sandrine Rousseau à l'Assemblée nationale ce mardi, interpellant Gérald Darmanin.
Sandrine Rousseau à l'Assemblée nationale ce mardi, interpellant Gérald Darmanin. © Jacques Witt/SIPA
En dehors de l’aspect sportif, la Coupe du monde au Qatar est un sujet de tensions pour la communauté internationale : écologie, respect des droits de l’Homme, morts sur les chantiers ou encore traitement réservé à la communauté LGBT… Et c’est précisément sur ce point que la députée Nupes-EELV de Paris Sandrine Rousseau a interpellé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, à l’Assemblée nationale mardi après-midi, relaie BFMTV . L’élue s’est interrogée sur la présence de 300 gendarmes, policiers et militaires français, affectés à la sécurité de la Coupe du monde, dans le cadre d’un accord avec la Fifa. Vont-ils permettre aux personnes LGBTQIA+ de vivre sur place en sécurité ?

Au cours d’une longue série de questions adressées au ministre, Sandrine Rousseau a demandé si cette communauté allait pouvoir « brandir un drapeau aux couleurs LGBT », mais également s’embrasser dans la rue « sous la protection des forces françaises » ? « Pourront-ils demander l’intervention des forces de l’ordre en cas de discrimination dans l’accès aux chambres d’hôtel ? », s’est-elle emportée encore. L’homosexualité est illégale au Qatar et qu’elle peut conduire à des peines de prison, voire la peine de mort pour les personnes de confession musulmane.

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Lire aussi - Pour le Qatar, la Coupe du monde de football n’est qu’une étape d’un ambitieux plan d’investissement

Plusieurs missions dédiées
Sandrine Rousseau a même rappelé, en s’appuyant sur le quotidien britannique The Guardian, que les autorités qataries avaient « mis en place un système sordide visant à les obliger à dénoncer d’autres personnes pour échapper aux tortures ».

Face à elle, Gérald Darmanin a d’abord rappelé que 225 personnes rattachées au ministère avaient été envoyées au Qatar « pour s’occuper de nos ressortissants », à savoir 20 000 Français. Le ministre de l’Intérieur a ensuite énuméré les trois raisons principales de leur présence, à savoir : accompagner les autorités consulaires, retrouver des documents d’identité, accompagner les ressortissants vers les aéroports si besoin ou encore déposer plainte en cas de difficulté dans le pays.

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Lire aussi - Alexis Corbière sur l'organisation de la Coupe du monde au Qatar : « Rester silencieux, c’est être coupable »

Les gendarmes français s’occupent aussi de la politique anti-drone de la Coupe du monde, a-t-il souligné, afin de protéger les sites aériens de stades du Qatar. Enfin, les forces policières françaises sont chargées de la « formation des motocyclistes qui ont accompagné les délégations », et le GIGN est chargé de « protéger l’Équipe de France de football », selon Gérald Darmanin. « En aucun les policiers et gendarmes français font du maintien de l’ordre, au contact de la police qatarie, pour appliquer les lois du Qatar », a martelé le ministre de l’Intérieur.

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https://www.lejdd.fr/Politique/le-gouvernement-interpelle-sur-les-droits-lgbt-et-la-presence-de-la-police-francaise-au-qatar-4149488

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Entre défense des personnes LGBT et respect du Qatar, Hugo Lloris semble avoir tranché

17 Novembre 2022, 18:10pm

Publié par hugo

 Entre défense des personnes LGBT et respect du Qatar, Hugo Lloris semble avoir tranché
Publié le Mardi 15 Novembre 2022
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Maïlis Rey-Bethbeder
Par Maïlis Rey-Bethbeder Rédactrice
Maïlis Rey-Bethbeder aime écrire, le café, traîner sur les réseaux sociaux et écouter de la musique. Sa mission : mettre en lumière les profils, les engagements et les débats qui agitent notre société.

Entre défense des personnes LGBT et respect du Qatar, Hugo Lloris semble avoir tranché
Le capitaine des Bleus Hugo Lloris a annoncé en conférence de presse qu'il ne porterait pas de brassard arc-en-ciel pendant la Coupe du monde de foot au Qatar, alors que l'émirat est régulièrement accusé de bafouer les droits des personnes LGBT+.
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La Coupe du monde 2022 débutera ce dimanche 20 novembre au Qatar. Alors que le coup d'envoi de l'événement controversé approche, le capitaine des Bleus Hugo Lloris a annoncé en conférence de presse, ce 14 novembre, qu'il ne comptait pas porter de brassard aux couleurs arc-en-ciel.

Le dispositif baptisé "One Love" avait été annoncé fin septembre à l'initiative d'un groupe de travail de l'UEFA (l'Union européenne des associations de football). Il encourage les capitaines des sélections européennes à arborer un brassard orné d'un coeur rempli de six bandes multicolores, mais qui diffère de celui du drapeau LGBT, en faveur de l'inclusion et contre les discriminations. Les capitaines des équipes de France, d'Angleterre, d'Allemagne, des Pays-Bas, du pays de Galles, de Belgique, du Danemark et de la Suisse devaient initialement porter ce brassard. Sauf que le capitaine des Bleus a opéré un étonnant revirement.

"Avant d'entreprendre des choses, il faut l'accord de la FIFA et de la Fédération. Sur ce dossier, j'ai mon opinion personnelle et ça rejoint un peu celle du président [de la FFF Noël Le Graët]", a ainsi déclaré le gardien des Bleus à l'Institut national du football de Clairefontaine. "Lorsqu'on accueille des étrangers en France, on a souvent l'envie qu'ils se prêtent à nos règles et respectent notre culture. J'en ferai de même lorsque j'irai au Qatar. Je peux être d'accord ou pas d'accord avec leurs idées mais je dois montrer du respect par rapport à cela", a-t-il poursuivi.


Un pays qui méprise les droits LGBT
Le Qatar s'était déjà opposé à la présence de drapeaux LGBT pendant la Coupe du monde. Le général Abdulaziz Abdullah Al Ansari, responsable de haut rang du ministère qatari de l'Intérieur chargé de la sécurité lors du tournoi de football, avait en effet annoncé en avril qu'ils pourraient être confisqués pour "protéger" les supporters et les supportrices.

Par cette déclaration, Hugo Lloris veut donc "montrer du respect" à un pays qui ne respecte pas les droits humains. En effet, au Qatar, les relations sexuelles entre personnes du même sexe sont passibles d'une peine de prison allant jusqu'à sept ans. Les personnes issues de la communauté LGBT+ sont encore victimes d'arrestations arbitraires basées uniquement sur leur apparence et/ou leur orientation sexuelle supposée. L'ONG Human Rights Watch dénonçait dans un récent rapport l'arrestation de six personnes LGBT+, qui auraient été violentées, et, pour certaines, "battues jusqu'au sang" pendant leur captivité par les autorités qataries.

En revanche, l'équipe de football des Etats-Unis a de son côté annoncé qu'elle porterait un brassard aux couleurs LGBT et a remanié son logo en ce sens. L'équipe des USA affichera aussi les couleurs arc-en-ciel au sein de son centre d'entraînement, à l'Al-Gharafa Stadium d'Ar-Rayyan.


Les Bleus en mode "damage control"
"On ne peut pas rester insensible à ces questions. Quelque chose sera fait dans quelques heures, quelques jours. Je ne peux pas vous répondre maintenant, mais quelque chose va être mis en place et vous serez tenus au courant. Maintenant, on en demande de plus en plus aux joueurs, chacun est libre de s'exprimer et de défendre ses opinions, mais je crois qu'il faut garder le focus sur le jeu", a déclaré Hugo Lloris.

Suite à cette prise de parole polémique, les Bleus ont en effet annoncé ce mardi 15 novembre dans un communiqué très "damage control" leur intention "de soutenir les ONG qui oeuvrent pour la protection des droits humains, au travers du fonds de dotation Génération 2018 auquel tous les joueurs de la sélection 2022 et les membres du staff sont associés".

"Nous sommes aussi conscients que le football a une responsabilité à assumer pour veiller aux respects des droits humains comme de notre environnement, et que chacun de nous doit prendre sa part", peut-on également lire. Une prise de risque fort limitée qui ne saurait effacer le refus de porter le brassard arc-en-ciel si symbolique.


https://www.terrafemina.com/article/coupe-du-monde-2022-hugo-lloris-ne-portera-pas-de-brassard-arc-enc-ciel-pendant-le-mondial_a366953/1

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La députée Aurore Bergé veut exclure les hommes trans de la protection du droit à l’IVG

11 Novembre 2022, 01:27am

Publié par hugo

 ACTU EN FRANCE
La députée Aurore Bergé veut exclure les hommes trans de la protection du droit à l’IVG
Maëlle Le Corre 10 nov 2022 8

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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTU EN FRANCE
Un amendement déposé par la députée Renaissance Aurore Bergé dans le cadre de l’inscription de l’IVG dans la Constitution choque les associations LGBTQI+. Il viserait à restreindre la protection du droit à l’avortement en en excluant les hommes trans.
Garantir le droit à l’IVG en l’inscrivant enfin dans la Constitution, l’idée est sur toutes les lèvres depuis la révocation de Roe v Wade aux États-Unis en juin 2022. Depuis, c’est la sénatrice écologiste Mélanie Vogel qui s’est par exemple emparée du sujet en présentant une proposition de loi constitutionnelle le 19 octobre dernier, proposition qui a finalement été rejetée.

Ce mercredi 9 novembre, un amendement porté par la députée et présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale Aurore Bergé a finalement été adopté en commission des lois et devra être examiné la semaine du 28 novembre à l’Assemblée nationale.


On était à deux doigts de se dire « une bonne chose de faite »… mais c’était avant de voir le contenu du dit-texte.

Un amendement qui exclut les hommes trans de la protection du droit à l’IVG
C’est Sébastien Tuller, responsable des questions LGBTQI+ pour l’ONG Amnesty Intertnational France, qui a signalé son adoption et son contenu. Il dénonce qu’à travers une avancée significative et nécessaire pour protéger l’accès à l’IVG, certains politiques en profitent pour bafouer les droits sexuels et reproductifs d’autres personnes :

tweet IVG sebastien tuller aurore berge
Remplacer « Nul ne peut être privé du droit à l’interruption volontaire de grossesse » par la formulation « nulle femme ne peut être privée du droit à l’interruption volontaire de grossesse » permettrait selon la députée d’empêcher qu’une personne extérieure de s’opposer à ce qu’une autre avorte. C’est en tout cas la ligne de défense qu’elle a tenu, après avoir été interpellée sur les réseaux sociaux, celle de « garantir que des tiers ne puissent en aucune manière interférer dans le choix libre d’une IVG ».

Mais les associations et les activistes LGBTQI+ ne sont pas dupes face à cet amendement : l’Inter-LGBT a aussitôt dénoncé le « caractère foncièrement transphobe » de son adoption. Le député Renaissance Raphaël Gérard, qui est donc dans le camp politique d’Aurore Bergé, a lui aussi rappelé que « la meilleure prise en compte des droits des personnes trans ne menace EN RIEN les droits des femmes. »

C’est un fait : les hommes trans peuvent tomber enceints, et à ce titre doivent pouvoir bénéficier d’un suivi de grossesse, mais aussi avoir accès à l’avortement. Or, la formulation choisie dans cet amendement exclut de fait un homme trans qui aurait son changement d’état civil et souhaiterait avoir recours à une IVG.

Le résultat de l’offensive transphobe contre le Planning familial ?
Durant l’été, alors que le Planning familial était violemment attaqué pour avoir présenté une affiche sur l’inclusion des hommes trans dans ses structures, Aurore Bergé avait reçu Dora Moutot et Marguerite Stern, et donc témoigné de son soutien à deux activistes transphobes et à leur combat « contre l’invisibilisation des femmes ». Une séquence médiatique que nous avions justement analysée sur Twitch avec Maud Royer et Alice Ackermann :


Doit-on voir dans cet amendement le résultat de la poussée transphobe de ces militantes qui se présentent comme « femellistes » ?

Inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution apparaît nécessaire pour protéger la liberté de disposer de son corps et prévenir un possible retour en arrière, comme cela a pu être le cas dans d’autres pays en Europe, notamment la Hongrie. Pour autant, cette inscription dans la Constitution ne devrait pas s’accompagner d’une instrumentalisation visant à faire reculer davantage les droits des personnes trans.

Des précédents existent : lors de l’extension de la procréation médicalement assistée votée en 2021 aux couples de femmes et aux femmes célibataires dans le cadre de la révision de la loi de bioéthique, les hommes trans ont été sciemment exclus. Ils n’ont pas été oubliés, ils ont été mis de côté pendant l’examen du texte, comme si leurs droits sexuels et reproductifs ne méritaient pas aussi d’être reconnus et protégés.

À lire aussi : Les violences médicales transphobes, en France, « ça commence dès la salle d’attente »

Crédit photo : Capture

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Publié le 10 novembre 2022 à 12h13


https://www.madmoizelle.com/la-deputee-aurore-berge-veut-exclure-les-hommes-trans-de-la-protection-du-droit-a-livg-1459677

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Alison Bechdel, icone LGBT et ambassadrice du roman graphique

11 Novembre 2022, 00:51am

Publié par hugo

 TERRIENNES
Auteure, autrice, écrire au fémininDessinatrices de presse ou de BD, elles sont traits libresLe genre en question
Alison Bechdel, icone LGBT et ambassadrice du roman graphique
Détail de la couverture de <em>Le Secret de la force surhumaine, </em>édité par Denoël Graphic. 
Détail de la couverture de Le Secret de la force surhumaine, édité par Denoël Graphic. 
05 NOV 2022
 Mise à jour 05.11.2022 à 07:56 par 
TerriennesLiliane Charrier
 
avec AFP
Après vingt ans passés à développer une œuvre lucide sur sa famille et sur la communauté lesbienne, Alison Bechdel est devenue une star mondiale du neuvième art. Son dernier ouvrage, Le secret de la force surhumaine, est le premier roman graphique jamais remarqué pour un grand prix littéraire français.
La dessinatrice américaine Alison Bechdel, qui avait fait sensation avec un premier ouvrage intitulé Fun Home, ou l'histoire de son père homosexuel refoulé, fait encore plus fort avec son nouveau livre, Le secret de la force surhumaine. Remarqué par un prestigieux jury littéraire en France, le roman graphique de cette autrice culte figurait parmi les 12 titres de la première sélection pour le prix Médicis du roman étranger. C'est inédit, et une forme de consécration pour le roman graphique dans son ensemble.


Le Secret de la force surhumaine n'a finalement pas été retenu par le jury qui, le 11 octobre 2022, a réduit à huit titres sa liste de romans étrangers. 


Une star internationale
Alison Bechdel est une star mondiale du neuvième art. Le Secret de la force surhumaine aborde avec humour sa relation particulière avec le sport, obsession qui l'a poursuivie au tout au long de sa vie. "Je me sens contrainte, ça m'oblige à m'exercer contre quelque chose, explique-t-elle à l'AFP lors de son passage à Paris. Ça doit être mon côté masochiste, dit-elle en riant. Mais ça me plaît. C'est ma manière de me reposer", ajoute-t-elle.

Cela faisait neuf ans que Bechdel n'avait pas mis les pieds en France. Pourtant, sa popularité n'a jamais cessé d'y croître. Près de 600 personnes se sont rassemblées début septembre dans un cinéma parisien pour la présentation de son nouveau titre.


Le secret du père
Alison Bechdel travaille lentement à partir d'un script. "J'aimerais que ça soit plus équilibré entre le texte et le dessin. Mais les mots viennent en premier. Et une fois que je les ai écrits, le dessin arrive", explique-t-elle. Il lui a fallu huit ans pour terminer Le secret de la force surhumaine, son premier ouvrage entièrement en couleur. J'ai passé beaucoup de temps à simplement écrire et à être très occupée dans ma vie. Ma mère est morte, Fun Home a été adapté en comédie musicale à Broadway..."

L'autodérision dans ce volume sur l'exercice physique est une excuse pour jeter un regard en arrière, sur sa vie, ses amours et ses démons familiaux. "Je suis née dans une maison extrêmement décorée et nous devions faire très attention aux objets autour de nous. Je ne pouvais pas arranger ma chambre comme je le voulais. C'était mon père qui l'avait disposée comme un musée", raconte-t-elle.

Tel que je le vois aujourd'hui, c'est quelqu'un qui est né au mauvais moment.

Alison Bechdel, au sujet de son père

Ce père, Bruce, était professeur et gérait les pompes funèbres dans son village de Pennsylvanie, aux États-Unis, un héritage familial. Il s'est marié et a eu trois enfants, tout en maintenant en parallèle des liaisons secrètes avec d'autres hommes, jusqu'à être menacé de prison après avoir approché un mineur. Quand sa femme demande le divorce, il meurt dans un accident qui, pour sa fille, a l'air d'un suicide.

"Tel que je le vois aujourd'hui, c'est quelqu'un qui est né au mauvais moment", explique Alison Bechdel. Une des manières de se rebeller contre cette ambiance familiale a été de faire du sport de manière obsessionnelle : course à pied, alpinisme, yoga, cyclisme...

Le secret de la force surhumaine (Denoël Graphic)
Le secret de la force surhumaine (Denoël Graphic)
Dessinatrice d'abord
Là où son père n'a pas eu le courage de faire son coming-out, Alison Bechdel a mis sa plume et sa popularité au service de la communauté LGBT et de la cause féminine. Elle a créé par exemple le "Test de Bechdel", une forme simple pour évaluer si un film est féministe.


"Quand j'étais jeune et que je débutais, c'était important pour moi d'être considérée comme une dessinatrice lesbienne. Aujourd'hui, à mesure que je vieillis, je me rends compte que ça me limite. C'est un piège. J'aimerais être reconnue comme simple dessinatrice de bande dessinée", lance-t-elle avec le sourire.

Dans le sport, le débat autour de l'orientation sexuelle et des personnes transgenres a pris une tournure très polémique. Certains adolescents qui se déclarent transgenres peuvent concourir avec des filles de leur âge. Cette ouverture a été très critiquée, pas seulement par les sportives touchées, mais aussi par certaines féministes. "Je ne sais pas quoi en penser. Je suis partagée, reconnaît l'autrice. On devrait avoir le droit d'exprimer son genre de la manière que l'on veut. Mais d'un autre côté, il semble qu'il y ait des inégalités".

Alison Bechdel à Montpelier, aux Etats-Unis, où elle a été nommée lauréate de la caricature du Vermont, le 6 avril 2017. Elle a également reçu la bourse MacArthur Genius Grant en 2014, qui récompense une "créativité exceptionnelle" dans son travail.
Alison Bechdel à Montpelier, aux Etats-Unis, où elle a été nommée lauréate de la caricature du Vermont, le 6 avril 2017. Elle a également reçu la bourse MacArthur Genius Grant en 2014, qui récompense une "créativité exceptionnelle" dans son travail.
©AP Photo/Wilson Ring
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►"M'Explique Pas La Vie, Mec !" : une BD pour reprendre le pouvoir face au "mansplaining"

TerriennesLiliane Charrier
 
avec AFP
 Mise à jour 05.11.2022 à 07:56
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https://information.tv5monde.com/terriennes/alison-bechdel-icone-lgbt-et-ambassadrice-du-roman-graphique-471414

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Avenir incertain pour l’emblématique L-Festival, le festival belge des fiertés lesbiennes, bi et trans

11 Novembre 2022, 00:27am

Publié par hugo

 Avenir incertain pour l’emblématique L-Festival, le festival belge des fiertés lesbiennes, bi et trans

mercredi dernier à 19:31

Temps de lecture
5 min
Par Camille Wernaers pour Les Grenades
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LESBIENNE
L-FESTIVAL
RAINBOWHOUSE
LGBTQIA+
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Ce 20 octobre, la RainbowHouse annonçait sur Facebook la fin du L-Festival, un événement lancé il y a 10 ans et consacré aux femmes lesbiennes, bisexuelles et transgenres (LBT).

La RainbowHouse, qui rassemble de nombreuses associations francophones et néerlandophones LGBTQIA +, explique dans son post que son rôle de coupole vise "à organiser la synergie et à représenter toutes les identités, et pas une en particulier. De plus, nous pensons que les identités lesbiennes méritent d’être représentées tout au long de l’année, et pas juste pendant quelques jours."

Le texte continue : "La maison/fédération avait endossé ce rôle parce qu’il n’existait pas, alors, d’association dédiée aux publics lesbiens qui puisse ou veuille organiser ce festival. Il existe maintenant plusieurs associations qui s’adressent à ce public. La fédération souhaite se retirer de ce projet et redéployer ses ressources vers d’autres missions." La RainbowHouse lance un appel pour que des associations de terrain reprennent le festival afin d’assurer sa survie.

Nous sommes prêts à apporter tout notre soutien pendant plusieurs années s’il le faut pour que le festival perdure. C’est une main tendue

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"Je suis bouche bée"
Plusieurs personnes ne semblent pas adhérer à ces explications et ont réagi sous la publication. "C’est l’événement qu’une myriade de personnes attend toute l’année… je suis bouche bée", peut-on lire. "Sous-financer les lesbiennes, c’est appauvrir des personnes qui vivent déjà une double discrimination. Les effacer du secteur culturel, c’est augmenter leur isolement social et psychologique ", écrit une autre. "Pourriez-vous nous dire quelles associations organisent des événements semblables ? Il n’en existe pas", questionne encore une autre personne.

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Des personnes qui collaborent avec la RainbowHouse regrettent également cette décision. "Il y a besoin d’un espace dédié aux femmes au sein de la RainbowHouse et c’est tout à fait le rôle d’une coupole de l’organiser, précise l’une d’entre elles. Car le L-Festival rassemble justement un public très différent, celui de différentes associations-membres. Elles ont des âges différents, des classes sociales différentes. On vient au festival pour débattre, assister à conférences et aussi pour faire la fête après. C’est très diversifié. Aucune association ne pourra porter seule un tel événement de 10 jours. C’est incompréhensible !"

Une collaboratrice insiste : "Il y a beaucoup moins de lieux de sociabilité pour les femmes lesbiennes, bisexuelles et transgenres que pour les hommes homosexuels qui disposent de nombreux bars. A Bruxelles, nous n’en avons qu’un seul, le Crazy Circle ! Ce sont des lieux qui ont moins de moyens, qui ont du mal à survivre. D’où l’importance du L-Festival pour cette communauté."

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"La communauté lesbienne est invisibilisée et précarisée"
Anne-Sophie Sonnet a créé l’association Pullet Rocks, qui fait partie de la RainbowHouse et qui soutient le travail des musiciennes depuis sa création en 2013. "Nous avons très vite collaboré avec le L-Festival et c’était très important pour nous, en termes de visibilité. Le festival brasse un public bien plus large que nos événements, les artistes qui s’y produisent sont correctement rémunérées. Cela participe, selon moi, au soutien qu’une association-coupole peut apporter à ses membres. Le festival prenait justement de plus en plus d’ampleur ! Je suis déçue et dégoûtée !", explique-t-elle aux Grenades.

Elle a été "choquée" par certains arguments avancés par la RainbowHouse : "Dire qu’une autre association doit reprendre le flambeau, c’est du foutage de gueule ! Nous n’avons pas de moyens, ni financiers, ni matériels pour nous en occuper.  Il est évident que la communauté lesbienne est invisibilisée et précarisée. C’est un public fragile qui a besoin de visibilisation."

Sous-financer les lesbiennes, c’est appauvrir des personnes qui vivent déjà une double discrimination

"Cela ne m’étonne pas tellement qu’il soit supprimé au vu de la situation en interne. En tant qu’association-membre, nous sommes présentes aux assemblées générales et on peut constater une certaine déstructuration de l’équipe, qui pose question surtout à certaines associations féministes qui font partie de la RainbowHouse. Le L-Festival aurait pu redorer le blason de la maison, ils se sont tiré une balle dans le pied", observe-t-elle.

Une autre personne se questionne : "Ils ont décidé de chercher à tout prix la rentabilité, au détriment du bien-être des travailleuses et travailleurs. Est-ce que l’important maintenant, ce sera les moyens, et non l’humain ?"

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"Nous ne souhaitons pas la fin du L-Festival"
De son côté, Marie-Louise Chenois, co-présidente du conseil d’administration de la RainbowHouse, soutient que plusieurs raisons justifient l’arrêt de l’organisation du festival. "D’abord, il y a la question de la santé de l’équipe, qui est surmenée. Il y a des burn out et des situations de stress. Un tel festival se programme pendant des mois. Nous avions aussi pris ce rôle car aucune autre association ne pouvait le faire. Nous ne souhaitons pas la fin du L-Festival, c’est pour cela que nous avons lancé un appel pour qu’il puisse être relancé par une ou plusieurs associations et nous sommes prêts à apporter tout notre soutien pendant plusieurs années s’il le faut pour que le festival perdure. C’est une main tendue."

Elle s’étonne des réactions exprimées à la suite du communiqué posté sur Facebook. "Je vois surtout beaucoup d’attaques personnelles. Cette décision a pourtant été actée en AG au mois de septembre, les associations étaient présentes et auraient pu réagir à ce moment-là. Ces réactions s’expriment parce que nous avons souhaité être transparents et communiquer, justement."

Quant à l’invisibilisation des lesbiennes : "C’est assez paradoxal de nous reprocher ce genre de choses, puisque je suis moi-même lesbienne, c’est également le cas de l’autre présidente, Hilde De Greef", répond Marie-Louise Chenois. Par rapport à la méfiance de certaines associations féministes, la co-présidente dit "comprendre" et estime qu’"un maximum de choses ont été faites en interne à ce sujet."

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"Nous souhaitons travailler sur les violences institutionnelles, et donc réorienter nos activités vers cette problématique. J’en ai moi-même vécues, ce sont des violences très pernicieuses. Nous voulons créer des formations, notamment à destination des entreprises. Il faut se libérer du temps pour le faire", explique Marie-Louise Chenois. "Et je tiens à dire qu’il est plus facile de critiquer de l’extérieur. Si des personnes veulent amener de nouvelles réflexions, changer les équilibres dans la RainbowHouse, la porte du CA leur est ouverte. Nous avons beaucoup de mal à trouver des gens pour entrer dans le CA de l’association. Par ailleurs, nous ne coupons pas la communication, il est possible de nous contacter de différentes façons en cas de questions."

Une nouvelle publication a été postée le 8 novembre par la RainbowHouse sur la page du L-Festival, dénonçant la "désinformation" qui circule autour de l’annulation de l’événement. Une pétition a depuis été lancée pour sauver le L-Festival.

Quelle visibilité pour les personnes LGBTQIA + – Les Grenades, série d’été

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Une candidature LGBT dans chaque Etat ? Une grande première pour les élections américaines

5 Novembre 2022, 02:10am

Publié par hugo

 Une candidature LGBT dans chaque Etat ? Une grande première pour les élections américaines
Publié le Jeudi 03 Novembre 2022
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Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
Maura Healey, candidate lesbienne aux mid-termes dans le Massachusetts, pourrait devenir gouverneure10 PHOTOSLANCER LE DIAPORAMA
Maura Healey, candidate lesbienne aux mid-termes dans le Massachusetts, pourrait devenir gouverneure
C'est une première aux Etats-Unis : au cours de ces élections "midterms", autrement dit de mi-mandat, des candidat·e·s LGBTQ sont présent·e·s... dans chacun des cinquante Etats.
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La nouvelle est historique et prête à l'optimisme, d'autant plus après des années de trumpisme. Les élections de mi-mandat, qui auront lieu le 8 novembre prochain aux États-Unis, présenteront pour la toute première fois un large panel de candidat·e·s LGBTQ. Des voix queer qui manquent encore bien trop au sein de la scène politique, et notamment au sein de la Chambre des représentants et du Sénat. Bientôt, le changement ?

Chacun des cinquante Etats concernés aura son ou sa candidate LGBTQ, pour un total de 678 candidat·e·s LGBTQ. Et, sans grande surprise, la majorité (90%) de ces postulant·e·s à la Chambre des représentants et au Sénat sont démocrates. Preuve en est qu'il reste compliqué de faire émerger des paroles divergentes au sein du camp républicain.

678 candidat·e·s LGBTQ, cela représente tout de même, comme l'observe Ouest France, une augmentation de 18,1 % par rapport aux élections de mi-mandat de l'année 2020, ce qui est considérable.

Un acte militant et politique
La nouvelle n'est pas simplement positive en terme de représentation cependant. Elle peut également s'envisager comme une réponse directe à certaines propositions de loi émises dans le pays, visant à restreindre les droits des personnes transgenres ou à limiter l'enseignement des questions liées à l'homosexualité à l'école. Parmi ces propositions, une loi ouvertement homophobe surnommée "Don't Say Gay", et interdisant tout simplement d'enseigner des sujets liés à l'orientation sexuelle à l'école primaire.

Ainsi Annise Parker, autrefois maire de la ville de Houston et à la tête du LGBTQ Victory Fund, voit là une réaction évidente et mobilisatrice "aux attaques sans relâche visant la communauté LGBT cette année", comme le rapporte le magazine Têtu. Parmi ces très nombreuses candidatures, les démocrates Tina Kotek et Maura Healey, représentant respectivement l'Oregon et le Massachusetts, pourraient devenir les premières gouverneures lesbiennes de leur Etat.

Une mobilisation qui n'empêche pas l'inquiétude, loin de là. Comme le souligne La Presse, les candidat·e·s se "préparent au pire", se sachant cibles des Républicains - notamment les personnes transgenres. Catherine Archibald, professeure spécialiste des questions légales LGBTQ+, déplore ainsi dans ce contexte très tendu "une façon politique de jouer sur les peurs des gens, aux dépens de la communauté LGBT".

Comme le note l'AFP, un électeur américain sur 10 est une personne LGBTQ actuellement, mais ce chiffre devrait passer à un sur sept d'ici 2030.


https://www.terrafemina.com/article/elections-americaines-2022-une-candidature-lgbt-dans-chaque-etat-c-est-historique_a366770/1

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Où en est-on dans la représentation télévisée de l’intersectionnalité ?

25 Octobre 2022, 00:30am

Publié par hugo

 Où en est-on dans la représentation télévisée de l’intersectionnalité ?

21 oct. 2022 à 17:57

Temps de lecture
5 min
Par Lysiane Colin*, une chronique pour Les Grenades
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Cet article est le résumé d’un mémoire, ce travail de recherche universitaire est publié en partenariat avec le master Genre.

Après onze ans d’absence, les personnages de Sex and the City (SATC) sont enfin de retour depuis 2021 sur nos petits écrans avec la série And Just Like That…

Cette dernière était extrêmement attendue par les fans de SATC, le programme original étant connu pour son portrait novateur de l’amitié féminine, introduisant la notion de sororité, ainsi que ses discussions sur la sexualité des femmes. La popularité de Carrie, Charlotte, Samantha et Miranda va d’ailleurs au-delà de la sphère médiatique, la série étant étudiée dans nombre de recherches académiques.


En 2017, une nouvelle série diffusée sur la chaîne américaine Freeform (précédemment connue sous le nom d’ABC Family) est présentée comme le nouveau Sex And The City : The Bold Type. Le programme est créé par Sarah Watson et se base sur l’ancienne rédactrice en chef du magazine Cosmopolitan, Joanna Coles. Tout comme SATC, The Bold Type ancre sa narration dans la ville cosmopolite de New York et raconte l’histoire de (trois) jeunes femmes évoluant ensemble dans leur vie professionnelle et privée.

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La série dépeint la sororité féminine au centre de sa narration, sans oublier ses thématiques sur la sexualité féminine, le girl power et son parti-pris féministe. Toutefois, un élément démarque The Bold Type de son prédécesseur : le portrait central de l’intersectionnalité.


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The Bold Type : diversité et émancipation des personnages féminins
La série s’inscrit dans le contexte post-féministe actuel, ainsi que dans la quatrième vague de féminisme. The Bold Type représente une diversité de personnages féminins dans une optique intersectionnelle (intégrant l’ethnicité, l’âge, l’orientation sexuelle, la classe, etc. à ses portraits féminins) et donne voix à plusieurs perspectives féminines concernant les combats genrés actuels (notamment le mouvement #MeToo, le harcèlement sexuel, le body positivity, etc.)

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Un des éléments centraux de la série concerne la représentation de la sororité et de l’entraide féminine à plusieurs niveaux, renversant les stéréotypes traditionnels apposés aux amitiés entre femmes. Que ce soit la rédactrice en chef, Jacqueline, qui pousse ses jeunes autrices à suivre leur passion et qui promeut le féminisme au travers de tous ces articles dans le magazine Scarlet ou le soutien mutuel que les trois personnages principaux s’accordent entre elles.

Cette sororité transperce aussi dans les thématiques, notamment par la mise en évidence du harcèlement sexuel, physique et moral des femmes sur le lieu de travail, ces lignes narratives montrant le pouvoir que l’entraide féminine a sur la visibilité de ces thèmes.

Enfin, The Bold Type est une série engagée qui aborde nombre de thématiques féministes liées aux genres, à la sexualité et aux femmes. Au travers de ses cinq saisons, la série couvre la fluidité sexuelle, le plaisir sexuel des femmes, le port du voile, le cancer du sein et son impact sur la "féminité", l’impact moral du harcèlement sexuel, l’émancipation des femmes, etc.

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Kat Edison : nouvelle représentation de l’intersectionnalité
Toutefois, ce qui démarque réellement The Bold Type d’autres séries comme SATC ou Girls, c’est son portrait novateur d’un personnage intersectionnel dans un rôle principal sur une chaine TV publique aux États-Unis. L’intersectionnalité, qui tire ses principes du Black Feminism (un mouvement aux États-Unis datant des années 1970 qui critique le manque de prise en compte des femmes de couleur dans les mouvements féministes), est définit comme la prise en compte de toutes les caractéristiques sociales d’une personne afin de comprendre les discriminations qui la concernent. Il s’agit donc de voir une personne à l’intersection de son genre, son orientation sexuelle, son ethnicité, sa classe, etc.

Kat Edison est l’un des trois personnages principaux de The Bold Type. C’est une jeune femme biraciale et queer. Plusieurs éléments rendent sa ligne narrative novatrice : sa relation amoureuse avec une féministe lesbienne musulmane (Adina), sa place au sein d’un collectif féminin fort et la construction de son personnage au fil des saisons, complexifiant celui-ci dans ses caractéristiques intersectionnelles.


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Kat est une jeune femme qui va se découvrir, autant sur les questions d’ethnicité que d’orientation sexuelle, et qui va utiliser son expérience afin d’aider d’autres femmes intersectionnelles dans leurs combats, premièrement par les réseaux sociaux puis par la politisation de son combat au sein d’une campagne politique.

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L’actrice jouant Kat, Aisha Dee, dit de son personnage : "[Kat] n’est pas juste la ‘meilleure amie’ du personnage blanc. Elle est émancipée et confiante […] Kat Edison : sans remord, franche, courageuse, la femme que j’ai toujours voulu être. […] Elle prend position et défend sa propre personne et toute autre voix marginalisée afin d’avoir un impact sur les changements [sociétaux]". Son personnage se définit donc comme une jeune femme qui ne demande qu’à être entendue, au-delà de son image et des préjugés que les autres ont sur elle.

En décembre 2021, au moment de la première diffusion de And Just Like That…, nous perdions l’écrivaine et militante afro-américaine bell hooks. Ses contributions concernant le Black Feminism et l’intersectionnalité ont dépassé les frontières des États-Unis et son héritage est présent au sein même de la pop culture.

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L’intersectionnalité est plus que jamais d’actualité : elle a enfin percé à la télévision et offre une multitude de portraits tous plus complexes les uns que les autres (par exemple celui de Rue dans Euphoria, Mia dans Little Fires Everywhere ou Elena dans One Day At a Time).

Ces personnages ont besoin de visibilité à la télévision et dans les autres médias, afin que plus de personnes puissent se retrouver dans la culture populaire actuelle.

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*Lysiane Colin est diplômée en Information et Communication, en Cinéma et en Études de genre. Elle est très intéressée par tout ce qui touche au féminisme, à l’intersectionnalité, aux droits des femmes et des personnes LGBTQ+. Son domaine de compétence concerne les représentations des femmes, de la sexualité et de l’intersectionnalité dans les médias de la pop culture.


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Vivre fluide : Quand les femmes s'émancipent de l'hétérosexualité

20 Octobre 2022, 00:09am

Publié par hugo

Vivre fluide : Quand les femmes s'émancipent de l'hétérosexualité
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Vivre fluide : Quand les femmes s'émancipent de l'hétérosexualité par Ramadier
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Mathilde Ramadier
EAN : 9782493594037
300 pages
FAUBOURG (08/09/2022)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Vivre fluide, c’est explorer tout le potentiel de son désir. Vivre fluide, c’est aimer plus d’un genre, se jouer des étiquettes et des codes. Vivre fluide, c’est assumer le versant anarchiste de la sexualité.
Une lettre est singulièrement ignorée au sein de la galaxie LGBTQ+ : le B de la bisexualité. Pourtant, selon de récentes études, plus de la moitié des femmes ont déjà éprouvé du désir pour d’autres femmes. Et si se dessinait là un nouvel horizon pour le féminisme ?
Dans cette enquête intime où sa voix se mêle à celles d’une cinquantaine de femmes, Mathilde Ramadier nous fait voyager de l’Antiquité à la pop culture, sur le vaste continent de la bisexualité féminine.


https://www.babelio.com/livres/Ramadier-Vivre-fluide--Quand-les-femmes-semancipent-de-l/1431693

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Vivre fluide - Quand les femmes s'émancipent de l'hétérosexualité - Grand Format

20 Octobre 2022, 00:04am

Publié par hugo

 Livres › Arts, société & sciences humaines › Philosophie, sociologie & ethnologie › Sociologie › Sociologie du genre
Vivre fluide - Quand les femmes s'émancipent de l'hétérosexualité - Grand Format
Mathilde Ramadier
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Vivre fluide. Quand les femmes s'émancipent de l'hétérosexualité
 
Extrait
Mathilde Ramadier - Vivre fluide - Quand les femmes s'émancipent de l'hétérosexualité.Feuilleter
De plus en plus de femmes assument d'être attirées par d'autres femmes. Pour des raisons ancestrales, qui concernent aussi le genre masculin. Mais aussi... Lire la suite
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Résumé
De plus en plus de femmes assument d'être attirées par d'autres femmes. Pour des raisons ancestrales, qui concernent aussi le genre masculin. Mais aussi pour des raisons nouvelles, parce que l'émancipation du patriarcat passe aussi par là. La (re)découverte du clitoris et l'affirmation grandissante d'un droit à jouir pour toutes permet d'ouvrir de nouvelles conquêtes. Et si la bisexualité était une réponse à la crise du couple hétéro ? Tout n'est pas si simple, car être bi c'est assumer de ne pas se situer, de quitter les chapelles à l'heure où le genre est en train d'exploser sous l'effet des jeunes générations.


https://www.decitre.fr/livres/vivre-fluide-9782493594037.html

Vivre Fluide - Quand les femmes s'émancipent de l'hétérosexu - broché - Mathilde Ramadier, Livre tous les livres à la Fnac

Vivre fluide : Quand les femmes s'émancipent de l'hétérosexualité - Babelio

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