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Livres classés transgenre (173)

14 Décembre 2022, 03:17am

Publié par hugo

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Quels droits en matière de santé pour les personnes trans* ?

11 Décembre 2022, 03:41am

Publié par hugo

 Quels droits en matière de santé pour les personnes trans* ?

© Getty Images

vendredi dernier à 19:50

Temps de lecture
7 min
Par Pauline Huart*, une chronique pour Les Grenades
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Cet article est le résumé d’un mémoire, ce travail de recherche universitaire est publié en partenariat avec le master Genre.

Le gouvernement fédéral déclarait en novembre 2021 son intention de supprimer l’inscription de la mention du sexe (symbole "M" ou "F") sur la carte d’identité. Cette déclaration d’intention intervient à la suite d’un arrêt rendu par la Cour constitutionnelle en juin 2019.

Cet arrêt considère, en substance, qu’il est nécessaire de prendre en compte les personnes se définissant comme non-binaire et/ou au genre fluide, au sein de la loi du 25 juin 2017 relative aux personnes transgenres.

Cette loi a été largement saluée pour sa mise en conformité avec les droits humains. En effet, une personne souhaitant changer de mention de sexe à l’état civil ne doit plus faire état d’un diagnostic médical attestant de sa condition de personne trans* (on utilise l'étoile * à la suite du mot pour signifier qu'on parle de toute la communauté sans exception), ni prouver avoir subi une opération de stérilisation préalable.

En cela, la reconnaissance légale de l’identité de genre en Belgique est uniquement basée sur l’autodétermination personnelle (droit de chacun.e de poser librement ses propres choix le/la concernant) et est totalement affranchi de toute considération médicale.

Nos ‘visions des autres’, leurs définitions, leurs ‘catégorisations’, forgent non seulement les représentations de ce qu’il faut faire, mais également nos actions, en matière de santé et de prise en charge notamment. (Arnaud Alessandrin, Comprendre les transidentités)

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Un droit plus inclusif et ouvert à la diversité des identités de genre ?
Cependant, malgré les bonnes intentions du législateur en 2017, cette loi a été partiellement annulée par la Cour constitutionnelle en 2019. Par son raisonnement, la Cour invite à envisager l’impact du sexe civil sur l’ensemble des individus mais également à voir au-delà de la binarité du sexe/genre (mâle/femelle ; féminin/masculin).

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

En effet, un individu, à la naissance, peut se voir reconnaitre un sexe civil correspondant à son identité de genre ou non, avoir envie de changer sa mention à l’état civil en respectant ou non une conception binaire du genre et ce, sans que cette mention soit figée dans le temps. La Cour signale que "pour remédier à [l’inconstitutionnalité constatée], plusieurs possibilités, parmi lesquelles la création d’une ou de plusieurs catégories supplémentaires permettant de tenir compte, tant à la naissance qu’après, pour toutes les personnes, du sexe et de l’identité de genre, mais également la possibilité de supprimer l’enregistrement du sexe ou de l’identité de genre comme élément de l’état civil d’une personne", peuvent être envisagées.

Le droit, devant s’adapter à cette réalité, se trouve face à de nouvelles préoccupations entourant l’avenir de la mention du sexe à l’état civil : faut-il créer de nouvelles catégories permettant l’expression d’un genre non-binaire, supprimer l’enregistrement du sexe/genre à l’état civil ou encore envisager d’autres possibilités ?

Il est néanmoins certain que la déclaration d’intention du gouvernement fédéral n’apporte pas une réponse satisfaisante aux développements de la Cour constitutionnelle et donc aux individus concernés. En effet, la suppression de la mention du sexe sur la carte d’identité ne modifie en rien son inscription toujours obligatoire dans les registres de l’état civil et l’impact que cette mention peut avoir sur le parcours médical des personnes trans*.

De plus, si l’effacement de la mention sur la carte d’identité peut être salvateur pour certaines personnes, elle apparait comme l’invisibilisation d’une étape clé du parcours d’autres personnes dans la reconnaissance légale de leur identité de genre. On perd de vue la nécessité de considérer la société dans son ensemble.

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La prise en charge médicale des personnes trans*
Le droit à l’autodétermination trouve également son expression au sein de la législation belge en matière de santé. Le droit à des prestations de qualité répondant aux besoins du patient dans le respect de son autonomie, de sa dignité et de son consentement libre et éclairé, constitue le fondement de la pratique médicale des soins de santé.

Ce droit est renforcé par les principes généraux d’égalité, de non-discrimination et de respect de la dignité humaine inscrits au sein de nos instruments nationaux et supranationaux portant sur les libertés fondamentales des individus.

C’est déjà le point de départ de la transition, quand on dit qu’il faut aller voir un psy, je ne suis pas d’accord. C’est là que l’autodétermination intervient réellement. Au niveau légal, oui bien sûr mais au niveau médical, on est nulle part pour cela. (Extrait de l’entretien de L., 72 ans, autodétermination : femme)

Les enjeux majeurs du droit à la santé des personnes trans* passent par une démédicalisation de la condition de ‘personne trans*’ ainsi que par une prise en compte toujours plus grande de la multiplicité des identités de genre. Comme la reconnaissance à l’état civil de l’identité de genre choisie n’est plus conditionnée par des exigences préalables de diagnostic et/ou de thérapie de conversion, certains pensent que les médecins et le corps hospitalier agissent comme sorte de ‘gatekeeper’, dernier rempart savant des représentations du corps, des identités et de la société.

Cependant, les personnes trans* sont souvent confrontées à toute une série de discriminations que ce soit dans l’accès ou l’offre de soins. De ce fait, certain·es iront même jusqu’à renoncer purement et simplement à leur droit au plus haut niveau de santé possible.

Et souvent on a peur d’aller voir un nouveau médecin. On se dit : ‘Oula, il va réagir comment ? Qu’est-ce que je vais encore me prendre dans les dents ?’. Et on a toujours un peu une boule au ventre dès qu’on doit aller voir un nouveau médecin. (Extrait de l’entretien de O.G., 31 ans, autodétermination : femme)

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Soins de santé inclusifs
Afin de lutter contre ces discriminations, il est tout d’abord, primordial d’accroître la formation des professionnel·les de la santé. Pour ce faire, il est nécessaire de développer des soins de santé trans-inclusifs ainsi que d’identifier et d’adresser les besoins spécifiques des personnes trans* dans l’accès et l’offre de soins de santé. De plus, l’accent doit être mis sur le respect de la dignité et de l’autonomie des personnes trans* en collaboration avec les prestataires de soins de santé.

Ensuite, il semble indispensable que le numéro de registre national soit dégenré afin de garantir, pour les personnes trans*, le remboursement de leurs soins de santés trans-spécifiques ainsi que la prise en charge financière de leur santé à long terme. Le numéro de registre national est composé en partie d’un numéro d’ordre genré qui est pair pour les personnes de sexe civil féminin et impair pour les personnes de sexe civil masculin.

Au sein de la nomenclature de l’INAMI, il n’existe aucune nomenclature réservée aux soins dits trans-spécifiques. La nomenclature générale est, en principe, neutre en termes de genre. Il y a cependant des références implicites ou explicites à un sexe biologique à l’exclusion de l’autre (par exemple, une mastectomie ou hystérectomie est en principe uniquement remboursée lorsqu’elle est pratiquée sur une personne de sexe civil féminin).

Même si ces références ne constituent pas en tant que tel un motif de refus systématique et automatique d'intervention des organismes de remboursement des soins de santé, elles sont de nature à porter préjudice aux personnes trans* dans la prise en charge financière de leurs soins de santé et donc dans leur droit d’accès au plus haut niveau de santé possible.

Ce que je sais en tous cas, c’est que quand j’ai commencé à économiser pour mon opération, j’ai décidé de prendre rendez-vous avec ma mutuelle, pour savoir s’ils faisaient quelque chose en particulier des remboursements, etc. Et grosso modo, on m’a répondu que ça dépendait du médecin choisi et que si lui faisait appliquer des remboursements, alors ça se mettait mais sinon, qu’il n’y avait rien en particulier pour les personnes trans* en tous cas. (Extrait de l’entretien de C., 26 ans, autodétermination : homme transgenre)

Ouvrir notre regard
À l’heure où la manière d’envisager l’inscription de la mention du sexe à l’état civil est en pleine réévaluation, il est important d’ouvrir notre regard sur la diversité des identités de genre.

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Au sein des témoignages récoltés (six au total) dans le cadre de la rédaction du mémoire, il était demandé aux personnes trans* interrogées de préciser leur auto-identification. Il est intéressant de constater que les hommes se revendiquaient "homme trans*" alors que les femmes insistaient sur le fait d’être "femme".

L’échantillon interrogé ne permet certainement pas de pouvoir tirer des généralités mais invite à nous questionner sur la manière dont la société perçoit l’égalité homme-femme, les luttes féministes et la diversité des identités de genre.

Quelle visibilité pour les personnes LGBTQIA + – Les Grenades, série d’été

Les Grenades - Série d'Eté
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*Diplômée en droit de l’UCLouvain en septembre 2018, Pauline Huart a réalisé son mémoire sur le statut juridique des personnes trans*. Elle est également titulaire d’un Master complémentaire en Études de genre obtenu avec grande distinction en septembre 2020, pour lequel elle a effectué un mémoire-stage portant sur le droit à la santé des personnes trans* dont est issu cet article. Depuis septembre 2020, elle est également avocate au Barreau du Brabant wallon.


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Colombie : l’ampleur des violences policières subies par les manifestantes en 2021, révélée dans un rapport accablant

8 Décembre 2022, 03:07am

Publié par hugo

 Colombie : l’ampleur des violences policières subies par les manifestantes en 2021, révélée dans un rapport accablant

© AFP

02 déc. 2022 à 19:51

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6 min
Par Camille Wernaers pour Les Grenades
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Des femmes et des personnes LGBTQIA+, des journalistes et des défenseures des droits humains ont subi des violences sexuelles et d’autres formes de violence liée au genre infligées par la police nationale et l’unité anti-émeutes de la police (ESMAD) en 2021.

Dans son dernier rapport, intitulé The police do not protect me : Sexual violence and other gender-based violence during the 2021 National Strike publié ce 1er décembre, Amnesty International indique que ces violences ont eu lieu en Colombie, lors des manifestations organisées pour la grève nationale.

Contexte dans le pays
Composé d’étudiant·es, d’associations indigènes et sociales, le Comité national de grève avait mobilisé dès fin avril 2021 dans le pays. Plusieurs centaines de manifestations, connues sous le nom de grève nationale, ont eu lieu en Colombie l’année dernière.

Des centaines de milliers de protestataires exigeaient plus de justice sociale de la part du gouvernement conservateur du président sortant Ivan Duque (2018-2022) et un État solidaire face aux dégâts sociaux causés par la pandémie. 42% des 50 millions de Colombien·nes vivent en effet dans la pauvreté. Les demandes ont par la suite évolué vers une réforme de la police, accusée de réprimer brutalement les manifestations.

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La police nationale est intervenue pour contrôler les mobilisations et les protestations et "a fait un usage excessif et disproportionné de la force", ce qui a été documenté et critiqué par diverses organisations de la société civile colombienne et par la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH).

En conséquence, des milliers de personnes ont subi de graves blessures causées par l’utilisation inappropriée ou illégale de la force et d’armes létales, et des dizaines de personnes ont perdu la vie aux mains des forces de sécurité.

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Que se passe-t-il vraiment en Colombie ? "J’ai peur pour ma vie, pour la vie de ma famille et celle de mes amis"

Des violences fondées sur le genre
Le rapport d’Amnesty présente des informations sur plusieurs dizaines de cas de violences fondées sur le genre subies par des femmes ou des personnes LGBTQIA+ dans sept villes, lors de ces manifestations. Le rapport expose un large éventail de comportements violents de la part d’agents de l’État, en particulier de membres de la police nationale, allant du recours à un langage sexiste, misogyne et insultant jusqu’à la violence sexuelle, "qui peut constituer une forme de torture", souligne l’organisation.

En 2021, les femmes ont joué un rôle majeur dans les manifestations en Colombie. Elles étaient des porte-paroles du mouvement, des observatrices sur le terrain, des médiatrices avec les autorités policières, elles ont organisé des "cuisines communautaires" ("ollas comunitarias") pour s’assurer que les manifestant·es aient de la nourriture et ont parfois formé une "ligne de front" pour protéger l’intégrité physique des manifestant·es.

C’est l’une des raisons expliquant la stigmatisation, la violence et les menaces qu’elles ont subies. Car les manifestantes ont été largement prises pour cible selon Amnesty, et notamment les femmes d’ascendance africaine, indigènes, défenseures des droits humains, journalistes, membres des brigades de santé et aussi des mères.

On va te tuer ! Va leur faire passer ce message : la même chose peut arriver à n’importe laquelle d’entre elles

"Les violences liées au genre, en particulier les violences sexuelles, ont douloureusement marqué l’histoire de la Colombie dans le contexte du conflit armé interne, et les autorités n’ont pas encore surmonté ce passé douloureux. Nous avons reçu des centaines de signalements de cas de violences fondées sur le genre durant la grève nationale de 2021, notamment de violences psychologiques, de discrimination, de menaces, d’attouchements, de harcèlement sexuel, de nudité forcée, de torture et de violences sexuelles. Les informations détaillées que nous avons rassemblées sur 28 de ces cas montrent clairement que la violence fondée sur le genre a été un instrument de répression utilisé par la police nationale pour punir les personnes qui osaient faire entendre leur voix et manifester, déclare Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.


© AFP
Un des cas documentés par Amnesty concerne l’agression sexuelle subie par Sofia (le prénom a été modifié), le 30 avril 2021. Alors qu’elle marchait en chantant des slogans pour réclamer des réformes dans le pays, des grenades assourdissantes ont été lancées sur le groupe de manifestant·es dans lequel elle se trouvait.

Tout le monde s’est enfui et Sofia s’est retrouvée isolée, seule, près d’un mur. À ce moment-là, un employé d’ESMAD, la police anti-émeutes, s’est approché d’elle et, sans dire un mot, a mis sa main dans son pantalon. Sofia explique qu’elle était en état de choc et ne pouvait pas respirer correctement. Elle se souvient : "Ils m’ont insultée en me disant que si je ne voulais pas que ces choses m'arrivent, je devais rester à la maison, ils m’ont poussée en me disant de partir".

Rosaria et sa fille Natalia (les prénoms ont été modifiés) ont été agressées sexuellement par des policiers nationaux. Rosaria a déclaré à Amnesty : "Ma fille et moi avons été touchées par des projectiles à impact cinétique ; ma fille dans le dos, et moi à la tête. Pendant qu’un soldat de l’ESMAD s’est emparé de ma fille pour tenter de la noyer dans un puits d’eau qui se trouvait dans la zone, j’ai été frappée à l’aide d’instruments contondants, frappée à coups de pied et traînée jusqu’au canal, où un agent de l’ESMAD a pris mon sac, soulevé mon haut et ouvert mon pantalon pour toucher mes parties génitales."

Après cela, les policiers leur ont dit que cela enverrait un message à toutes les femmes présentes à la manifestation : "Salope, on va te tuer, va leur faire passer ce message : la même chose peut arriver à n’importe laquelle d’entre elles". Elles ont décidé de ne pas porter plainte par crainte de répercussions négatives sur leur vie.

La violence fondée sur le genre a été un instrument de répression utilisé par la police nationale pour punir les personnes qui osaient faire entendre leur voix et manifester

Une réponse inadéquate du système judiciaire

Amnesty International a d’autre part reçu des informations faisant état d’une absence de réponse, ou d’une réponse inadéquate, de la part du système judiciaire, en particulier de la part de la Fiscalía General de la Nación (organe de l’État qui déclenche la procédure pénale, mène l’enquête et prononce l’inculpation), face aux plaintes de personnes ayant subi des violences fondées sur le genre.

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Plusieurs autres victimes ont en outre dit qu’elles avaient décidé de ne pas porter plainte auprès de la Fiscalía General parce qu’elles avaient peur ou parce qu’elles n’avaient pas confiance

"En tant que chef suprême de la police nationale, le président Gustavo Petro doit prendre un décret condamnant toutes les formes de violence sexuelle et fondée sur le genre, et exiger qu’il soit mis fin à ces pratiques. Chacune des plaintes concernant la grève nationale de 2021 doit faire l’objet d’une enquête et les responsables doivent être amenés à rendre des comptes. Les autorités colombiennes doivent également remédier aux causes profondes de cette violence et travailler avec les femmes et les personnes LGBTQIA+ pour élaborer et adopter des mesures efficaces garantissant une vie libre de toute discrimination institutionnelle et de toute violence liée au genre. Il s’agit là d’un minimum qui permettra de préparer le terrain pour que justice soit rendue et pour que l’obligation de rendre des comptes soit respectée", a déclaré Agnès Callamard.

À lire aussi
Colombie : manifestations contre un projet de réforme fiscale

Plusieurs rapports concernant la Colombie et les manifestations de 2021 ont récemment été publiés par Amnesty International qui mettent en lumière d’autres graves violations des droits humains, notamment des restrictions disproportionnées des manifestations pacifiques, le paramilitarisme en milieu urbain, des détentions arbitraires, des actes de torture et d’autres mauvais traitements infligés à des manifestant·es pacifiques, ainsi que des lésions oculaires provoquées par des membres de l’ESMAD ayant utilisé de façon illégale des armes à létalité réduite.

Colombie : Répression disproportionnée des manifestations – Archives JT 05/05/2021

Colombie : Répression disproportionnée des manifestations
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Ce livre de contes a fait un scandale en Hongrie, et il est enfin disponible en France

7 Décembre 2022, 02:47am

Publié par hugo

 SOCIÉTÉ
Ce livre de contes a fait un scandale en Hongrie, et il est enfin disponible en France
Maëlle Le Corre 02 déc 2022 2

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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Passé à la déchiqueteuse par une parlementaire conservatrice, ce livre de contes inclusifs hongrois est aujourd’hui disponible en France sous le nom de Brune-feuille le prince se marie et autres contes inclusifs, et publié aux éditions Talents Hauts. Voilà son extraordinaire histoire.
A priori, rien ne distingue Brune-feuille le prince se marie et autres contes inclusifs de beaucoup d’autres livres d’histoires pour enfants que vous trouverez en librairie. Mais son histoire est loin d’être habituelle. Publié chez Talents Hauts et sorti le 20 octobre 2022, ce recueil n’a pas seulement piqué notre intérêt pour sa relecture des contes de fées et sa volonté d’aborder les questions de genre.

La sortie de cet ouvrage collectif publié en Hongrie en 2020, Meseország Mindenkié, soit « Un conte de fées pour tous » en français, aurait pu rester tout à fait confidentielle. C’est Labrysz, une association lesbienne hongroise qui a coordonné les 17 contes écrits par des auteurs et autrices de différents horizons, confirmés ou émergents, et illustrés par Lilla Bölecz.

Ils abordent les discriminations, les différences, les injustices et l’exclusion à hauteur d’enfants, en reprenant les codes des contes et en les réinterprétant, dont certains sont bien connus, comme Blanche Neige ou Cendrillon. Au départ, Meseország Mindenkié est principalement dédié à être diffusé dans les écoles et à servir de support pédagogique aux enseignants. À son premier tirage, il atteint les 1 500 copies.

« Notre but était de rendre la littérature pour enfants plus diverse en Hongrie et de montrer aux enfants à quel point la vie est colorée et merveilleuse. On voulait des histoires qui reflètent les vies de tous les jeunes » a confié au TIME Boldizsar Nagy, coordinatrice du livre, avec Dorottya Redai.

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Extrait de Brune-feuille le prince se marie et autres contes inclusifs
Un livre de contes passée à la déchiqueteuse par une femme politique
L’histoire aurait pu en rester là si l’extrême-droite n’avait pas pris pour cible ce livre de contes, où deux princes tombent amoureux l’un de l’autre, où une héroïne est tsigane et où une princesse a la peau mate (ça nous rappellerait presque une polémique pas si ancienne…).

Peu de temps après sa sortie, Dóra Dúró, députée du parti nationaliste et conservateur Mouvement Notre patrie, s’est même mise en scène en train de passer le livre à la broyeuse, page après page, lors d’une conférence de presse.


Effet Streisand garanti : la parlementaire n’avait sûrement pas prévu que son petit coup de com’ homophobe donne une telle visibilité au livre, au point de faire grimper le nombre de ventes, mais surtout de lui offrir une soudaine visibilité bien au-delà des frontières.

Dans la foulée, c’est le Premier ministre Viktor Orban lui-même qui s’en est mêlé, exhortant les éditrices du livre à « laisser les enfants tranquilles » : « La Hongrie a des lois sur l’homosexualité qui sont basées sur une approche exceptionnellement tolérante et patiente. Mais il y a une limite à ne pas franchir. » Une menace à peine voilée à l’égard des associations LGBTQI+ mobilisées pour défendre la liberté d’expression. Le livre est alors devenu un emblème de résistance face à la politique de Viktor Orban.

Un an plus tard, en 2021, la militante Dorottya Redai, une des coordinatrices du livre, a fait partie de la prestigieuse liste des 100 personnes les plus influentes au monde du TIME.

Depuis, Meseország Mindenkié a été traduit dans une dizaine de langues.

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Extrait de Brune-feuille le prince se marie et autres contes inclusifs
Le soutien de Talents Hauts, une maison d’éditions engagée
En toute logique, c’est Talents Hauts qui édite en France Brune-feuille le prince se marie et autres contes inclusifs. Il s’agit d’abord d’éditer en français un très beau recueil de contes, mais aussi pour la maison d’éditions indépendante de continuer à montrer son engagement sur ce type de projet. « Ça fait 18 ans qu’on essaie d’apporter une réponse sous des formes très variées au sexisme, au racisme et à toutes les discriminations », nous explique Laurence Faron, directrice de la maison d’éditions bien connue pour ses choix de livres qui abordent les stéréotypes.

« C’est aussi une question de solidarité, voire de sororité avec cette maison d’édition hongroise qui a été discriminée. Une censure d’État, ce n’est pas à prendre à la légère quand on en est victime, même si ça a fait le succès du livre. Notre soutien, même symbolique, leur est précieux. »

En août 2021, le gouvernement conservateur de Viktor Orban a fait passer une mesure obligeant les livres pour enfants qui abordent les thématiques LGBTQI+ à être vendus sous emballage, et interdisant leur vente à moins de 200 mètres d’un établissement scolaire ou d’une église. Depuis, d’autres lois sont encore passées, restreignant encore un peu plus les droits des femmes et des personnes LGBTQI.

On n’est donc loin d’un happy end parfait. Mais l’histoire de ce recueil de contes inclusifs hongrois a montré qu’il était possible de défier le conservatisme ambiant rien qu’avec des histoires pour enfants…

Brune-Feuille le prince se marie et autre contes inclusifs, chez Talents Hauts
À lire aussi : Reportage : l’IVG en Hongrie, un droit menacé par la politique d’Orban et un tabou persistant

Publié le 02 décembre 2022 à 07h34


https://www.madmoizelle.com/ce-livre-de-contes-a-fait-un-scandale-en-hongrie-et-il-est-enfin-disponible-en-france-1467739
 

WO WIR BÜCHER VERBRENNEN, BEENDEN WIR BRENNEN MÄNNER

HEINRICH HEINE

WO WIR BÜCHER VERBRENNEN, ENDEN WIR AUCH BEI BRENNENDEN MÄNNERN

WO WIR BÜCHER VERBRENNEN, VERBRENNEN WIR SCHLIESSLICH MÄNNER

 

HEINRICH HEINE

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Le cheminement des familles de jeunes transgenres, de la sidération au « non-sujet »

7 Décembre 2022, 02:14am

Publié par hugo

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Droits des LGBT et identités de genre : nouveau clivage (géo)politique

1 Décembre 2022, 16:27pm

Publié par hugo

Droits des LGBT et identités de genre : nouveau clivage (géo)politique
Mercredi 30 novembre 2022

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Marche des fiertés à Wellington, le 9 juillet 2022 ©Getty - Mark Kerrison
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Les Matins
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A l'heure où la Russie élargit sa loi contre la propagande LGBT, où la pénalisation de l'homosexualité au Qatar s'invite dans la Coupe du Monde, interrogation sur la place des réflexions sur le genre et sur l'identité au sein des sociétés.
Avec
Eric Marty Ecrivain, essayiste et professeur de littérature française à l’Université Paris Diderot-Paris 7
Guillaume Erner reçoit Eric Marty, essayiste, éditeur des Œuvres complètes de Roland Barthes (Seuil), et auteur de Le Sexe des Modernes. Pensée du neutre et théorie du genre (Seuil, 2021).
La notion du « Neutre » pour répondre à une vision binaire et stéréotypée de la sexualité
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Eric Marty revient dans son livre sur la période des années 1960, « pendant laquelle la question sexuelle devient une question collective et sociale : les magazines ne cessent de parler de sexualité, masculine ou féminine. Les « modernes » - Jacques Lacan et Roland Barthes pour ne citer qu’eux - ont affaire à une société où le sexe est partout. Michel Foucault appelle cela « le dispositif de sexualité », au sein duquel le sexe est discuté par tous. Ces penseurs ont été confrontés à cette massification de la sexualité, à travers laquelle il est question de performance sexuelle, d’épanouissement individuel, et de relations entre hommes et femmes » uniquement.
Jacques Lacan, Roland Barthes, mais aussi Jacques Derrida ou Gilles Deleuze introduisent dans cette conception « massive et grégaire » de la sexualité la notion du « Neutre », « une pensée du dissensus, de la différence » qui fait directement référence au terme de « genre » utilisé depuis les années 1990.
Judith Butler, une auteure américaine qui reprend les thèses de Jacques Lacan
Dans le but de « relativiser la place de la sexualité » selon Eric Marty, ces penseurs ont contribué à l’articulation de la question LGBT, reprise depuis par la professeure de rhétorique et de littérature à l'université de Berkeley Judith Butler. « Elle n’invente pas le concept de genre mais le popularise, lui donne une assise politique, philosophique et culturelle très puissante. Il devient un point hégémonique de questionnement de la sexualité » précise l’écrivain.
« Le Genre », le premier livre de Judith Butler, reprend ainsi une thèse du psychiatre et psychanalyste Jacques Lacan, « fondamentale vis-à-vis de la question LGBT : le phallus n’est pas le pénis, c’est une fonction pas forcément liée au biologique, au corps, au sexe génital. Le phallus devient un objet symbolique » explique Eric Marty.
L’« identité » Trans, à distinguer des « orientations sexuelles » LGB
Judith Butler pense la notion de genre comme une notion « universelle » selon Eric Marty. Toutefois, « elle n’est pas en mesure de l’associer à l’identité trans. Elle parle de « transsexualisme », et jamais de « transgenre ». Le mot trans est toujours associé au sexe et non au genre. Ce qui est frappant, poursuit l’auteur, c’est que les trois premières lettres LGB concernent des pratiques sexuelles. On est gai.e – lesbien.ne – bisexuel.le. Le « T » de « trans » ne définit pas une sexualité, elle définit une identité de sexe. Cette lettre T n’est pas cohérente avec les autres, elle fait exception » plaide Eric Marty.
Devenir trans, un moyen de vivre son homosexualité dans les régimes homophobes et patriarcaux selon Eric Marty
« Ce n’est pas seulement ça, mais c’est aussi ça » pour l’auteur : « le transsexualisme est aussi une manière de refouler l’homosexualité. Dans certains pays très patriarcaux, explique-t-il*, il faut se faire opérer et devenir trans pour vivre son homosexualité. On arrive à des paradoxes invraisemblables : plus le pouvoir est patriarcal plus le ''phénomène'' trans serait ‘’protégé’’.* L’auteur poursuit en affirmant que, dans la mesure où un homme refoule son homosexualité au sein d’un régime particulièrement patriarcal et homophobe, « il accepterait d’avoir un rapport sexuel avec un garçon que si ce dernier est trans » car c'est tout simplement mieux accepté par la société. « On voit qu’il n’y a pas d’harmonie » entre être LGB et être trans dans cette situation spécifique, insiste-t-il.

Info
Société
Identités – Genres
LGBTQIA+
Roland Barthes
Judith Butler
Qatar
Discriminations - Racisme


https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-invite-e-des-matins/droits-des-lgbt-et-identites-de-genre-nouveau-clivage-geo-politique-7866378?at_medium=newsletter&at_campaign=culture_quoti_edito&at_chaine=france_culture&at_date=2022-11-30&at_position=1

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Vu d’Allemagne. L’affaire des brassards “One Love” illustre la propension de la Fifa à “ruser, tromper, duper”

29 Novembre 2022, 02:00am

Publié par hugo

 Vu d’Allemagne. L’affaire des brassards “One Love” illustre la propension de la Fifa à “ruser, tromper, duper”
Les menaces de sanctions sportives brandies par la Fifa à l’encontre de footballeurs souhaitant arborer un brassard de soutien aux LGBT ne sont pas surprenantes, écrit la “Süddeutsche Zeitung”. Mais, ajoute le journal de gauche, la sélection allemande n’aurait pas dû céder.

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Courrier international
Publié le 23 novembre 2022 à 18h12 Lecture 1 min.
L’équipe nationale de football allemande, avant son match contre le Japon, le 23 novembre 2022, à Doha, au Qatar. L’équipe nationale de football allemande, avant son match contre le Japon, le 23 novembre 2022, à Doha, au Qatar. PHOTO ANNEGRET HILSE/REUTERS
Une main sur la bouche en signe de protestation. C’est le geste fait, ce mercredi 23 novembre, par les footballeurs de la Mannschaft avant leur premier match lors de cette Coupe du monde au Qatar, contre le Japon. Ils ont ainsi critiqué l’interdiction faite à sept capitaines d’équipe européenne de porter un brassard “One Love” dans le cadre d’une campagne de soutien aux droits des LGBTQI.

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En Allemagne, la position de la Fédération internationale de football (Fifa) – qui a menacé les joueurs arborant le brassard arc-en-ciel de cartons jaunes – a fait l’objet de nombreux reproches. Pourtant, un tel scandale était à prévoir, analyse la Süddeutsche Zeitung. Pour le journal de gauche, il était même “naïf” de penser qu’une institution aussi problématique que la Fifa agirait autrement.

Des sélections qui ont “cédé au chantage”
“Ruser, tromper, duper, tels sont les principaux instruments de la Fifa”, écrit le titre allemand, qui fustige ceux qui croient encore que “la fédération est une organisation sérieuse qui s’efforce de régler correctement les questions problématiques”. Il donne l’exemple de ses déclarations sur la consommation d’alcool des supporteurs sur place. “Pendant des années elle a promis qu’elle serait autorisée [autour des stades qataris] – pour revenir là-dessus la veille du coup d’envoi.”

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Mais le journal dénonce également l’attitude de “la Mannschaft et des autres équipes qui ont cédé au chantage” de la Fifa et du Qatar, un pays où l’homosexualité est considérée comme illégale. Si les capitaines de chaque sélection avaient choisi de porter leur brassard “One Love” malgré les menaces de sanctions sportives, ils auraient peut-être changé l’issue de la compétition.

“Un tel scandale aurait non seulement provoqué des réactions à grande échelle dans le football européen, mais il aurait dépassé tous ceux qui ont fait date dans les annales de la Fifa, du but de Wembley [de l’Angleterre contre l’Allemagne en 1966, un des plus contestés de l’histoire du football] à la ‘main de Dieu’ de Maradona [en 1986].”
Les joueurs allemands ont opté pour une autre méthode de protestation en se couvrant la bouche. L’article de la Süddeutsche Zeitung, écrit avant le match Allemagne-Japon de ce 23 novembre, ne commente pas le geste. Il regrette toutefois que “dans le football, et surtout chez les cadres, la tête ne serve pas à penser mais à frapper le ballon”. En témoigne “cette farce à propos d’un petit brassard à connotation politique”.


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Droits LGBTQI+ : des avancées significatives en passe d’être votées en Allemagne et en Belgique

23 Novembre 2022, 20:44pm

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 Droits LGBTQI+ : des avancées significatives en passe d’être votées en Allemagne et en Belgique
Camille Lamblaut 22 nov 2022

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En Allemagne et en Belgique, des projets de loi contenant des mesures majeures pour les droits de la communauté LGBTQI+ pourraient bientôt être votés. Des avancées historiques, qui redonnent de l’espoir face aux politiques hostiles de certains autres pays européens.
C’est « un jour historique », a déclaré le mandataire du gouvernement Sven Lehmann. Selon l’AFP, le gouvernement allemand a adopté, vendredi 18 novembre, un plan d’action en faveur des droits des personnes LGBTQI+. Parmi ces mesures, la plus forte vise à inscrire l’interdiction de toute discrimination à l’encontre d’une personne LGBTQI+ dans la Constitution. Pour cela, il reste à obtenir la majorité des deux tiers du Parlement. Un point sur lequel l’opposition conservatrice, composées des parties du CDU (L’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne) et du CSU (l’Union chrétienne-sociale), pourrait encore faire barrage. 

Droits des familles et procédure d’autodétermination
Le plan du gouvernement prévoit également d’enregistrer séparément les délits subis par les personnes LGBTQI+. Cela en raison de la forte proportion d’agressions qu’elles subissent, estimées à 3 à 4 par jour selon les statistiques officielles. Les droits administratifs des familles « Arc-en-ciel », et l’aboutissement de la réforme de la « loi sur l’autodétermination », pour les personnes souhaitant changer de genre, font aussi partie des sujets amenés à être légiférés. 

Les thérapies de conversion bientôt interdites en Belgique ?
En Belgique aussi, les droits des personnes LGBTQI+ bougent. Selon le média belge RTBF, le conseil des ministres a approuvé, le 28 octobre, un avant-projet de loi visant l’interdiction des pratiques de conversion. Porté par la Secrétaire d’État chargée de l’Égalité des chances Sarah Schlitz, il doit maintenant être soumis au vote de la Chambre.

Des mesures sous forme de signes positifs, alors que des politiques hostiles aux personnes LGBTQI+ continuent de se propager dans d’autres pays européens, comme en Hongrie notamment. En France, l’interdiction des thérapies de conversion fêtera son premier anniversaire le 25 janvier prochain.

À lire aussi : Reportage : l’IVG en Hongrie, un droit menacé par la politique d’Orban et un tabou persistant

Visuel de Une : Unsplash / Raphael Renter


https://www.madmoizelle.com/droits-lgbtqi-des-avancees-significatives-en-passe-detre-votees-en-allemagne-et-en-belgique-1464111

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Lgbtphobie : une fusillade fait au moins cinq morts dans une boîte LGBT+ du Colorado

23 Novembre 2022, 17:19pm

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SOCIÉTÉ ET POLITIQUE
Lgbtphobie : une fusillade fait au moins cinq morts dans une boîte LGBT+ du Colorado
Etats-Unis
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Écrit par Louise Leboyer
|
Le 21.11.2022 à 11h45
Modifié le 21.11.2022 à 11h52
Samedi 19 novembre, un jeune homme a ouvert le feu dans une boîte LGBT dans l’État du Colorado aux États-Unis. Cinq personnes sont décédées, et vingt-cinq autres ont été blessées.

Les circonstances de cette tuerie sont encore troubles. Le 19 novembre à 23h57, les forces de l’ordre de Colorado Springs reçoivent un premier appel donnant l’alerte pour une fusillade en cours. Les coups de feu ont eu lieu dans l’enceinte d’une boîte de nuit de la deuxième plus grande ville du Colorado, aux États-Unis. Point de rencontre LGBT de la ville, le Club Q organise ce soir-là un drag show suivi d’un DJ set. La soirée a été interrompue par l’irruption d’Anderson Lee Aldrich, un homme âgé de 22 ans, qui a “immédiatement commencé à tirer sur les gens, tout en continuant d’avancer”, a expliqué Adrian Vasquez, chef de la police de Colorado Springs, cité par The Gazette.

"Au moins deux personnes héroïques se sont opposées au suspect et se sont battues avec lui pour l'empêcher de continuer à tuer et à nuire à d'autres personnes", précise également le représentant des forces de l’ordre. Le maire de Colorado Springs, John Suthers, a de son côté déclaré que l’un·e des client·es aurait arraché l'arme du tireur et l'aurait frappé avec. Malgré l’intervention rapide des personnes présentes, puis des secours, au moins cinq personnes ont perdu la vie et vingt-cinq autres ont été blessées, selon The Gazette. D’après les informations du New York Times, deux victimes étaient toujours dans un état critique au lendemain de l’attaque, laissant redouter un bilan plus lourd. Transporté à l’hôpital pour être soigné, le suspect a quant à lui été placé en détention provisoire.

"Une attaque insensée contre notre communauté"
Sur son site et sa page Facebook, le Club Q a tenu à publier un premier communiqué au lendemain de la fusillade. "Le Club Q est dévasté par cette attaque insensée contre notre communauté. Nos prières et nos pensées vont à toutes les victimes, leurs familles et leurs ami·es. Nous remercions les réactions rapides des client·es héroïques qui ont maîtrisé le tireur et mis fin à cette attaque haineuse", peut-on lire sur leur page Facebook. Le motif du suspect et la qualification de l’acte comme “crime de haine” sont au cœur de l’enquête, mais la police n’a pas souhaité faire de commentaires pour le moment, indique The Washington Post.

"Nous devons protéger les vies LGBTQ de cette haine", a réagi John Hickenlooper, ancien gouverneur du Colorado, au sujet de cette attaque qui n’est pas sans rappeler celle qui s'était déroulée il y a quelques années dans une boîte LGBT à Orlando, en Floride. En juin 2016, le Pulse avait en effet été visé par une attaque terroriste revendiquée par Daech. 49 personnes avaient été tuées par l’assaillant, faisant de cette attaque l’un des crimes homophobes les plus graves de l’histoire des États-Unis.

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https://www.neonmag.fr/lgbtphobie-une-fusillade-fait-au-moins-cinq-morts-dans-une-boite-lgbt-du-colorado-559728.html

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Qatar : des gays contraints à traquer d’autres personnes LGBT+ pour éviter la torture

23 Novembre 2022, 17:14pm

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 SOCIÉTÉ ET POLITIQUE
Qatar : des gays contraints à traquer d’autres personnes LGBT+ pour éviter la torture
LGBT
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Écrit par Léa François
|
Le 17.11.2022 à 12h22
Modifié le 17.11.2022 à 12h22
À 3 jours du lancement de la Coupe du monde au Qatar, de nouveaux éléments concernant la persécution des personnes LGBT+ relancent les inquiétudes de la communauté internationale.

Alors que se profile le lancement de la Coupe du monde, le Qatar n’a jamais été autant acculé par les attaques concernant ses manquements aux droits humains. Fin octobre, l’ONG Humans Rights Watch publiait un rapport glaçant au sujet des discriminations et violences commises envers la communauté LGBT+. De nouveaux éléments viennent alimenter l’inquiétude concernant le traitement de ces minorités au Qatar : selon le Guardian, les autorités qataries ne se contenteraient pas d’arrêter et violenter les personnes LGBT+, mais elles auraient mis en place un système sordide visant à les instrumentaliser.

D’après un médecin qatari expatrié aux États-Unis, également militant des droits homosexuels, avec lequel s’est entretenu le média britannique, la police aurait consenti à ne pas torturer des personnes gays en échange d’une collaboration dans la traque de la communauté LGBT+ : "Certaines personnes sont arrêtées, torturées puis recrutées comme agents des forces de police. Il y a des individus de la communauté gay à qui on a promis d’être protégés contre la torture physique en échange de travailler pour le département de sécurité préventive et de les aider à trouver des groupes de personnes LGBTQ+” déclare-t-il à leur micro. Il affirme ainsi que certains réseaux homosexuels tenus secrets ont été compromis suite à des arrestations préventives.

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Un système oppressif qui nie ses responsabilités
Confronté au rapport de l’ONG de protection des droits Humans Rights Watch, le gouvernement qatari a nié les accusations dont il faisait l’objet, rapporte Terrafemina, et affirmait ne tolérer “aucun discrimination à l’égard de qui que ce soit”.

Dans un climat de tensions croissantes et à l’approche du lancement du Mondial de foot, les autorités affichent un discours de tolérance, affirmant ouvrir leurs portes aux supporters LGBT+ du monde entier. S’il semble que ces derniers seront à l’abri des persécutions réservées aux résidents qataris queer, nombreux sont les ressortissants peu enclins à se déplacer dans un pays dont les lois s’opposent à la liberté de genre et d’orientation sexuelle. Rappelons qu’au Qatar, l’homosexualité reste illégale, la Constitution se fondant sur la loi islamique : ainsi, l’article 285 du code pénal qatari condamne les relations sexuelles entre personnes de même sexe à une peine pouvant aller jusqu’à 7 ans de prison.

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Qatar : des gays contraints à traquer d’autres personnes LGBT+ pour éviter la torture - neonmag.fr

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