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Plaignantes, procès, "intimidation" : Où en est "l'affaire PPDA" aujourd'hui ?

22 Avril 2023, 21:29pm

Publié par hugo

Plaignantes, procès, "intimidation" : Où en est "l'affaire PPDA" aujourd'hui ?
Publié le Vendredi 21 Avril 2023
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

Plaignantes, procès, "intimidation" : Où en est "l'affaire PPDA" aujourd'hui ?
Trois nouveaux témoignages devraient être entendus par la justice, à l'encontre de l'ancien présentateur de JT, accusé d'agressions sexuelles et de viols. Des paroles qui s'ajoutent à un dossier déjà très pesant. Mais ce n'est pas tout.
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C'est un "dossier" qui s'alourdit de plus en plus : trois nouvelles plaignantes se sont manifestées auprès de la justice et devraient prochainement être entendues par les enquêteurs dans le cadre de "l'affaire PPDA".

Pour rappel, l'ex-vedette du JT de TF1 est accusé d'agressions sexuelles, de viols et de harcèlement. Les victimes présumées sont nombreuses. Une émission de "Mediapart" diffusée le 10 mai 2022 réunissait à titre d'exemple pas moins de vingt femmes témoignant pour viol et violences contre PPDA.


Et aujourd'hui, ce sont encore trois nouveaux témoignages qui devraient donc être pris en compte par le parquet de Nanterre. L'enquête préliminaire dont il est question a été ouverte en décembre 2021. Parmi les 19 femmes qui y ont été entendues, 10 ont porté plainte. Mais ce n'est pas tout...

Plainte, #MeToo et "procédure-baillon"
Patrick Poivre d'Arvor, 75 ans, visé par une information judiciaire à Nanterre, a déjà été interrogé trois fois par les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), rappelle France Inter. Il conteste fermement les faits. L'ancien animateur de journal télévisé a même déposé plainte "pour dénonciation calomnieuse" contre une dizaine de plaignantes.

Or, il y a également du "nouveau" de ce côté-là. Effectivement, PPDA a annoncé avoir retiré sa plainte pour diffamation contre "Le Parisien", le journal au sein duquel la journaliste Florence Porcel avait accusé l'ancienne star du JT de viols, en février 2021, engendrant l'ouverture d'une première enquête préliminaire, finalement classée sans suite, avant qu'un dépôt de plainte n'engendre l'ouverture d'une nouvelle enquête.

Parmi les victimes, certaines voient dans le retrait de cette plainte un aveu d'échec. Des militantes féministes, comme la vidéaste Marine Périn, perçoivent ici une stratégie normalisée par les présumés coupables : "Ça, les enfants, c'est ce qu'on appelle une procédure bâillon : on porte plainte en diffamation pour faire bien dans le plan de com de crise, puis on abandonne les poursuites en scred quand plus personne regarde".

Même réflexion du côté de la journaliste Marine Turchi, autrice de l'enquête Faute de preuves : enquête sur la justice face aux révélations #MeToo. Celle qui recueille depuis des années de très nombreuses paroles de victimes pour le site d'investigation "Médiapart" observe là toute une mécanique : "La stratégie #PPDA: porter plainte, puis se désister l'année suivante".

"Nous intimider est impossible"
"PPDA est surtout confronté à une réalité qui est la sienne : le nombre de victime est tellement important - trois nouvelles victimes sont allées voir les autorités - que ça devient difficile d'avoir une position de défense dans ce dossier", avance de son côté auprès du Huffington Post Muriel Reus, l'une des seize plaignantes pour viols, agressions sexuelles et harcèlement contre PPDA.


"Un procès pour diffamation aurait une manière de faire la lumière sur l'ensemble des faits. Mais s'il n'y va pas, c'est qu'il n'a pas les arguments pour y aller. C'est un aveu d'impuissance ! Si une plainte pour diffamation est une tentative de nous faire peur et de nous décourager, ça ne fonctionne absolument pas sur nous. Nous intimider est impossible", poursuit Muriel Reus. Elle n'est pas la seule à adopter cette détermination d'ailleurs.

Une autre plaignante, la journaliste indépendante Emmanuelle Dancourt, insiste : "PPDA se désiste de sa plainte en diffamation contre 'Le Parisien' mais maintient sa plainte contre moi et 15 de mes soeurs de plainte. Tant mieux ! J'attends ce procès de pied ferme. Les yeux dans les yeux Patrick", témoigne cette dernière sur Twitter.

A l'instar du témoignage puissant d'Adèle Haenel en 2019, ou des récentes prises de parole à l'encontre de Gérard Depardieu (autant de témoignages énoncés auprès de Médiapart), "L'affaire PPDA" est historique : elle constitue véritablement un cas majeur dans l'évolution du mouvement #MeToo en France.

SOCIÉTÉ NEWS ESSENTIELLES #METOO MÉDIAS TELEVISION AGRESSION SEXUELLE


https://www.terrafemina.com/article/ppda-de-nouveaux-temoignages-accablants-contre-la-star-du-jt_a369209/1

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Lâchée par la Banque Populaire après sa grossesse, Clarisse Crémer a un nouveau sponsor

22 Avril 2023, 05:03am

Publié par hugo

 Lâchée par la Banque Populaire après sa grossesse, Clarisse Crémer a un nouveau sponsor
Elisa Covo
 20 avril 2023 à 17h49

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
La navigatrice, abandonnée en février dernier par son sponsor Banque Populaire suite à sa grossesse, a annoncé le 19 avril avoir trouvé une nouvelle équipe et un bateau pour concourir sous les couleurs de L’Occitane en Provence lors du Vendée Globe 2024.
Elle sera finalement de la partie. Clarisse Crémer, qui avait annoncé en février dernier être lâchée par son sponsor Banque Populaire après avoir accouché de son premier enfant quelques mois plus tôt, participera bien aux sélections pour le Vendée Globe 2024, grâce au soutien de L’Occitane en Provence.


Garder la tête hors de l’eau
La nouvelle était tombée tel un couperet. À l’approche des qualifications pour le Vendée Globe, la Banque Populaire avait laissé tomber la navigatrice, qui, suite à son accouchement, avait dû se mettre en pause temporairement, accumulant de fait un retard jugé trop risqué par le géant bancaire. Pourtant détentrice du meilleur temps féminin autour du monde, Clarisse Crémer s’était donc retrouvée sans bateau, équipe, ni sponsor.

Voilà chose révolue : dans un communiqué publié mercredi 19 avril, l’athlète a annoncé rejoindre le navigateur Alex Thomson, récent acquéreur de l’ex-Apivia que Banque populaire destinait à Clarisse Crémer initialement. Suite à la polémique, le groupe bancaire avait renoncé à lui trouver un•e remplaçant•e, et avait cédé son bateau au skipper britannique, habitué du Vendée Globe.

Nouvelle dont la navigatrice s’est réjouie à travers un post publié sur son compte Instagram, dans lequel elle se dit « heureuse et fière » de cette nouvelle aventure.


Défendre un sport plus équitable
L’occitane en Provence s’est alors joint au projet afin de « promouvoir le leadership féminin dans la voile, univers compétitif qui reste encore trop largement masculin », a expliqué son directeur général dans le communiqué » peut-on lire dans le communiqué.


La ligne de départ du Vendée Globe est encore loin, les défis à relever encore nombreux mais je mets toute mon énergie à la réussite de ce projet pour prouver qu’avec de l’envie, de la détermination et les bons partenaires, on peut rendre la société, les entreprises et le sport plus équitables.

Clarisse Crémer, communiqué « Clarisse Crémer s’associe à L’OCCITANE en Provence pour le Vendée Globe 2024 », 20 avril 2023
Le message a le mérite d’être clair.

Crédit photo de la une : Jean-Pierre Bazard Jpbazard — Travail personnel, CC BY 4.0,


https://www.madmoizelle.com/lachee-par-la-banque-populaire-apres-sa-grossesse-clarisse-cremer-a-un-nouveau-sponsor-1520991

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Twitter faciliterait le harcèlement des personnes transgenres, selon une association

22 Avril 2023, 05:00am

Publié par hugo

 Twitter faciliterait le harcèlement des personnes transgenres, selon une association
Christelle Murhula
 20 avril 2023 à 12h12

MADMOIZELLE  POP CULTURE  TECH
Le 8 avril 2023, Twitter a supprimé de ses conditions d’utilisation l’interdiction de plusieurs attaques spécifiques à l’encontre des personnes transgenres.
Depuis qu’Elon Musk a racheté Twitter, les conditions d’utilisation rendent le réseau social toujours moins bienveillant. Fervent défenseur d’une certaine idée de la liberté d’expression, les prises de décision du milliardaire controversé risquent d’avoir des conséquences graves sur les utilisateurs issus des minorités, notamment transgenres.


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Car selon la GLAAD, association qui dénonce les attaques et discriminations envers les personnes LGBTQI+, les personnes transgenres y sont désormais plus facilement harcelées, comme l’a repéré BFM Tech.

À lire aussi : Pourquoi Jameela Jamil quitte Twitter après le rachat par Elon Musk

Les personnes transgenres, encore plus exposées au cyberharcèlement sur Twitter
En cause, une évolution des conditions d’utilisation du réseau social. Depuis le 8 avril dernier, dans une section dédiée à la lutte contre les discriminations et la haine, une mention spécifiant l’interdiction de mégenrer et citer le deadname des personnes transgenres a été supprimée, a relaté le média tech The Verge.

Ces mentions avaient été ajoutées en 2018, afin de mieux encadrer les risques de harcèlement envers les personnes trans. Twitter était le seul réseau social, avec TikTok, à intégrer dans ses conditions d’utilisation l’interdiction de mégenrer et de mentionner le deadname, selon BFM. Ce qui le démarquait d’autres plateformes.

À lire aussi : Tal Madesta, auteur de La fin des monstres : « La transphobie, c’est la véritable monstruosité »

Une évolution des conditions d’utilisation du réseau social risque de rendre son utilisation compliquée pour les personnes transgenres, déjà sujettes à du harcèlement. Elon Musk, qui prône une « liberté d’expression totale », a déjà tenu de nombreux propos transphobes sur le réseau social. En juin 2022, sa fille avait effectué son coming-out trans, et avait pour l’occasion publiquement renié son père.


https://www.madmoizelle.com/twitter-faciliterait-le-harcelement-des-personnes-transgenres-selon-une-association-1520645

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Affaire PPDA : déjà visé par 10 plaintes, trois nouvelles femmes ont saisi la justice

22 Avril 2023, 04:39am

Publié par hugo

 Affaire PPDA : déjà visé par 10 plaintes, trois nouvelles femmes ont saisi la justice
Christelle Murhula
 20 avril 2023 à 11h12

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTU EN FRANCE
L’enquête concernant les plaintes pour viols et agressions sexuelles à l’encontre de PPDA a été relancée mercredi 19 avril.
L’affaire PPDA est clairement loin d’être terminée. Selon l’Agence France Presse, trois nouvelles femmes ont saisi la justice, a annoncé le parquet de Nanterre mercredi 19 avril. L’enquête pour viols et agressions sexuelles qui vise Patrick Poivre d’Arvor a donc été relancée, plus de trois ans après son ouverture, en décembre 2021.

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Ainsi, 19 femmes ont déjà été entendues, et 10 ont porté plainte. En février 2021, une première enquête préliminaire avait été ouverte, après la plainte de l’autrice Florence Porcel, qui accuse PPDA de l’avoir forcée à un rapport sexuel en 2004 et à une fellation en 2009. Par la suite, 23 autres femmes avaient ensuite témoigné pour viols, agressions sexuelles, ou harcèlement sexuel.

À lire aussi : Affaire PPDA  : les plaintes pour violences sexuelles s’accumulent, mais l’impunité persiste

La procédure a été classée sans suite, car les faits énoncés étaient prescrits. L’autrice avait à nouveau porté plainte, cette fois-ci en se constituant partie civile. En mai 2022, 20 victimes présumées du présentateur, avaient témoigné à visage découvert dans une émission de Médiapart. Des récits glaçants, où plusieurs d’entre elles évoquaient pour la toute première fois ce que PPDA leur aurait fait subir.

De son côté, l’ancien présentateur du 20H de TF1, qui avait porté plainte pour diffamation contre Le Parisien, après que le journal a publié le témoignage de la journaliste et autrice Florence Porcel, s’est désisté, a annoncé son avocat Philippe Naepels à franceinfo. Une « stratégie » selon la journaliste Hélène Devynck, victime présumée de PPDA. « La stratégie des violeurs : faire peur pour faire taire… et puis se débiner pour ne pas affronter nos témoignages« , a-t-elle tweeté.


Néanmoins, 16 procédures judiciaires pour dénonciation calomnieuse à l’encontre de plaignantes et une pour diffamation contre le journal Libération sont toujours en cours, rappelle la journaliste.


https://www.madmoizelle.com/affaire-ppda-deja-vise-par-10-plaintes-trois-nouvelles-femmes-ont-saisi-la-justice-1520631

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Une pétition contre les violences gynécologiques récoltent près de 140.000 signatures

22 Avril 2023, 04:34am

Publié par hugo

 Une pétition contre les violences gynécologiques récoltent près de 140.000 signatures
Jeudi 20 avril 2023

ÉCOUTER (3 MIN)


Sonia Bisch, fondatrice du collectif contre les violences obstétricales et gynécologiques en 2021. ©AFP - Sophie Libermann / Hans Lucas
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Depuis plusieurs années, des patientes accusent certains soignants de violences gynécologiques et obstétricales. Un collectif se mobilise pour faire bouger les choses et les professionnels affirment vouloir renouer la confiance avec les femmes.
"Je ne savais même pas que je pouvais avoir aussi mal quelque part. C'était une douleur atroce", confie Sophie*, qui prend la parole sur la violence gynécologique qu'elle a subit "pour faire changer les choses". A 20 ans, son gynécologue, qu'elle consulte depuis plusieurs années et en qui elle a confiance, lui pose un stérilet sans lui proposer d'anesthésie. Quand elle essaye de lui dire combien elle a eu mal, il lui répond : "Pourtant vous avez bien crié, des cris proches de la jouissance". Sidérée, elle quitte le cabinet où elle ne remettra plus jamais les pieds.
Pour Ana, 24 ans, il s'agissait plutôt d'une "violence psychologique". A 16 ans, sa gynécologue lui impose de mettre un implant contraceptif car elle supporte mal la pillule. "Elle m'a dit que de toute façon j'allais perdre mon mec si je décidais de rester avec le preservatif". L'adolescente n'a pas le temps de réfléchir, l'implant est posé dans la foulée. "Deux jours plus tard je me suis évanouie parce que c'était beaucoup trop fort pour mon corps. Et quand j'y suis retournée pour le faire enlever, j'avais vraiment l'impression de la déranger", affirme-t-elle.
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Des violences toujours taboues
Il faudra des années et beaucoup de discussions avec des amies pour que les jeunes femmes se rendent compte que ces violences n'étaient ni normales, ni de leurs faits. C'est justement pour cela que Sonia Bisch a fondé le collectif "Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques" en 2017, après son accouchement. Elle est aussi à l'initiaive d'une pétition pour que ces violences soient reconnues par le droit européen, qui a déjà récolté près de 140.000 signatures. "Il y a besoin que les gouvernements s'emparent de la question, agissent et que les médecins se remettent en cause !", lance-t-elle. Inscrire ces violences dans la Convention européenne d'Istanbul, qui protègent les femmes, forceraient les pays membres à changer leurs legislations sur le sujet.

Chaque mois, le collectif reçoit 200 témoignages : remarques grossophobes ou racistes des praticiens, actes intrusifs sans consentement et même dans certains cas refus de soin. Par conséquent, nombreuses sont celles qui ne consultent plus. "On les comprend parce que quand on est violentées, on a plus envie derrière", se désole Sonia Bisch. Pourtant, le suivi gynécologique est primordial, notamment pour éviter les cancers du sein ou de l'uterus.
Rétablir la confiance avec les patientes
Pour la docteure Joëlle Belaisch Allart, la présidente du collège national des gynécologues et obstétriciens français, il faut tout faire pour rétablir la confiance entre patientes et soignants. Des recommandations et une charte ont été publiées, qui insistent sur les principes de bienveillance et surtout de consentement. "Il faut désormais des consentements explicites des patientes. Il faut qu'elles aient lu la charte et qu'on leur demande si on peut les examiner. Je pense si on arrive à ce genre de climat, beaucoup de choses seront résolues", affirme-t-elle. Aucun examen clinique, c'est-à-dire un toucher vaginal, rectal ou une palpation mammaire, n'est obligatoire lors d'une consultation. Si vous estimez être victime de violences gynécologiques, vous pouvez porter plainte auprès de l'ordre des médecins ou témoigner en envoyant un message sur les réseaux sociaux du collectif Stop VOG.
*Le prenom a été changé


https://www.radiofrance.fr/mouv/podcasts/reporterter/une-petition-contre-les-violences-gynecologiques-recoltent-pres-de-140-000-signatures-6947237

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Nina Simone disparaissait il y a 20 ans : retour sur la carrière d'une artiste entre colère et lumière

22 Avril 2023, 04:25am

Publié par hugo

 L'ACTU DU JAZZ

Nina Simone disparaissait il y a 20 ans : retour sur la carrière d'une artiste entre colère et lumière

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28 oct. 2022 à 06:00 - mise à jour hier à 10:32

Temps de lecture3 min
Par Arnaud Quittelier - Jonathan Remy
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Le 21 avril 2003, Eunice Kathleen Waymon, plus connue sous le nom de Nina Simone, perd son long combat contre le cancer du sein. Le monde du jazz pleure alors la disparition de l'une de ses plus grandes chanteuses. Retour sur un parcours prophétique mais semé d'embûches.

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Née le 21 février 1933 en Caroline du Nord, Nina Simone a marqué considérablement l'histoire de la musique. De la musique classique aux droits civiques, elle chantera pour aider les siens.

 

Des États-Unis jusqu’au Sud de la France, en passant par Londres, l’Afrique et les Pays-Bas, l'écrivaine Mathilde Hirsch et sa maman Florence Noiville, sont parties sur les traces de la pianiste, chanteuse, compositrice Nina Simone. Au bout du voyage, une biographie intitulée Nina Simone : Love me or Leave me qui nous offre le portrait inédit d’une artiste magistrale en quête d’absolu et de liberté. Mathilde Hirsch soulignait les grands chapitres de sa vie dans Un Jour dans l'Histoire.

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Nina Simone, une voix puissante, chaude et politique, en quête d’absolu et de liberté

De l'or au bout des doigts
Imaginez un peu cette petite fille de 5, 6 ans, assise sur son tabouret de paille, toute petite devant le clavier de l'orgue. Imaginez ses minuscules doigts qui pressent les touches. Et cette foule qui entre en transe derrière elle parce que la petite fille a déjà tout compris aux pouvoirs de la musique. À cette époque, Nina Simone n'est pas encore Nina Simone mais Eunice Waymon, une petite fille noire d'un village un peu perdu de Caroline du Nord, en pleine ségrégation. Une petite fille avec du talent plein les doigts et des rêves plein la tête.

Elle ambitionne de devenir pianiste classique et travaille sans relâche avec sa professeure, Muriel Massinovitch, alias Miss Mazzy. Celle-ci l'encourage à accomplir un rêve : devenir la première concertiste classique noire en Amérique. Elle passe l'examen d'entrée de l'institut de musique Curtis de Philadelphie mais n'est pas reçue. Cela restera le plus grand drame de sa vie. Mais suite à ce traumatisme, elle se révèlera dans d'autres genres musicaux qui ont fait sa renommée...


Un Jour dans l'Histoire
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La métamorphose à Atlantic City
Eunice Waymon a 21 ans lorsqu'elle débarque à Atlantic City, ville de fête, de vacanciers et de bars de bord de mer. Elle n'a jamais bu d'alcool, n'a jamais vraiment chanté mais a besoin d'argent pour poursuivre ses rêves. Des bars enfumés d'Atlantic City à la mythique salle du Carnegie Hall le 12 avril 1963, Eunice Waymon va se dédoubler, se doter d'une voix et devenir Nina Simone. En révolutionnant au passage la musique.


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La voix de la lutte contre la ségrégation raciale
En 1964, Nina Simone est au sommet. Sa musique s'écoute partout, les salles sont pleines, les critiques sont dithyrambiques. Mais une détresse profonde la ronge. Ce n'est pas ce qu'elle souhaitait. Elle pense en finir... Mais à cette même époque, la lutte pour les droits civiques s'intensifie. Nina Simone, qui s'est construit une conscience politique aux côtés de James Baldwin, Lorraine Handsberry et Langston Hughes, trouve dans cette lutte l'énergie de continuer. Bientôt, elle transforme ses morceaux en gun songs et ses concerts en arènes politiques.


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L'adieu à sa patrie
En septembre 1970, épuisée, esseulée, Nina Simone fuit les United Snakes of America pour la Barbade. Commence alors une longue errance à travers le monde et à travers sa folie, une errance en montagnes russes qu'elle terminera presque seule à l'aube des années 2000 dans le sud de la France... Elle laisse derrière elle une fille, l'actrice et chanteuse Lisa Celeste.


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Un air 2 familles : quand Nina Simone reprend "Feeling Good"

Nina Simone
Nina Simone © Tous droits réservés
Le premier concert enregistré
Replongez dans deux albums enregistrés en public par Nina Simone. Le premier s’enregistre le 15 septembre 1959 dans la salle The Town Hall de New York. Il s’agit de son troisième album et son premier en live. Nina n’avait joué que dans des clubs avant cette représentation.


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Moment suspendu à Montreux
Dans le cadre de ses concerts proposés tous les dimanches à 21h, la web radio thématique "Musiq3 Jazz" vous proposait de revivre le célèbre concert donné par Nina Simone au non moins célèbre Festival de jazz de Montreux. Nous sommes en 1976, de retour du Libéria, Nina vient de s'installer en Suisse, sa voix est fatiguée, sa tête basse. Entre douceur et nervosité, Nina Simone est imprévisible devant son piano... 


https://www.rtbf.be/article/nina-simone-disparaissait-il-y-a-20-ans-retour-sur-la-carriere-d-une-artiste-entre-colere-et-lumiere-10421414

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Leslie De Bels crée des vêtements adaptés au handicap de sa fille

22 Avril 2023, 04:20am

Publié par hugo

 Leslie De Bels crée des vêtements adaptés au handicap de sa fille

© Sofia Cotsoglou

jeudi dernier à 20:00

Temps de lecture3 min
Par Sofia Cotsoglou
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"Ce n’est parce que ma fille est polyhandicapée qu’elle n’a pas le droit d’être stylée", lance Leslie De Bels. Cette super maman, éducatrice de formation, vient de lancer sa propre gamme de vêtements baptisée 100 différences. Des vêtements qui, comme leur nom l’indique, sont adaptés à tous les enfants, quelles que soient leurs différences. A ce stade, elle propose uniquement des bodys pour les enfants de 6 à 14 ans mais l’ambition est de confectionner des pyjamas, des hauts et pourquoi pas également des pantalons en jeans.

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Mes bodys sont confortables, stylés, colorés et handicap friendly

Les vêtements vendus dans le commerce ne conviennent pas aux besoins très spécifiques de sa fille Inès âgée de 8 ans. "Les enfants porteurs de handicap ont une morphologie différente des autres enfants ", explique la maman. "Inès a des épaules moins développées car elle ne marche pas. Dans son fauteuil roulant, sa chemisette remonte dès qu’elle fait un mouvement et forme des plis douloureux sur sa peau. Ses bras et ses jambes sont très raides et lui enfiler un pull, un jeans ou même une culotte peut s’avérer très laborieux."

Il existe des vêtements adaptés mais ils ne sont pas suffisamment coquets aux yeux de la maman qui en a marre " des vêtements basiques blancs et bleu ciel qui rappellent le milieu hospitalier."

Des bodys colorés et stylés handicap friendly 
Des bodys colorés et stylés handicap friendly © Sofia Cotsoglou
Des bodys compatibles avec une sonde gastrique
La maman d'Ashley est conquise par ces bodys inclusifs qui cachent la sonde gastrique de sa fille
En raison d’une malformation cérébrale que ses parents ont découverte quand elle avait deux mois, Ashley ne sait pas déglutir. La fillette âgée de trois ans est donc nourrie par sonde. "Elle ne peut rien avaler par la bouche car tout va directement dans ses poumons", précise sa maman.

"Avant, quand on sortait se balader ou qu’on allait au restaurant, c’était hyper contraignant", se souvient-elle. "Les bodys classiques n’ont pas d’ouverture au niveau du ventre. Donc quand on voulait lui donner à boire ou lui administrer des médicaments, on devait complètement la déshabiller et elle restait le petit ventre à l’air", déplore Romina Demitri.

"La marque 100 différences a changé ma vie : Je lève son pull, j’ouvre les pressions de son body, je branche sa sonde gastrique et je referme le body, ni vu ni connu."

Un confort aussi pour les parents
Ashley, 3 ans, est nourrie uniquement par sonde gastrique
Tous les matins, les parents d’Ashley perdaient une demi-heure pour habiller leur fille qu’ils étaient contraints de manipuler de façon peu délicate. Passer la tête de l’enfant dans un col, aller chercher sa main dans le haut de sa manche pour la faire redescendre, faire remonter son pantalon jusqu’à sa taille, tous ces gestes qui peuvent paraitre anodins prennent un temps fou avec un enfant en situation de handicap. "Désormais, habiller Ashley est un jeu d’enfant", s’enthousiasment Romina et son mari.

L’encolure est large et élastique, le tissu est extensible et anti transpirant, la culotte bien ample recouvre tout le lange de l’enfant, c’est désormais facile d’habiller notre fille! 

Prix pour un body : 28,50 euros
Ces bodys inclusifs aux motifs joyeux et colorés coûtent 28,50 euros. Ils sont vendus sur le site internet de la marque de la taille 6 ans à la taille 14 ans. Si certaines langues malveillantes accusent Leslie De Bels d’utiliser le handicap de sa fille pour "faire du business", elle précise que le but de son ASBL n’est pas de faire du profit mais d’offrir des vêtements jolis, confortables et adaptés aux besoins de tous les enfants.

Un projet 100% made in Belgium et même made in Charleroi!

Les vêtements 100 différences sont confectionnés par des personnes en situation de handicap à l'atelier Jean Regniers à Lobbes. 
Les vêtements 100 différences sont confectionnés par des personnes en situation de handicap à l'atelier Jean Regniers à Lobbes. © Sofia Cotsoglou
Un projet plein de sens et 100% made in Belgium (et même made in Charleroi!) qui a pu voir le jour grâce à l’accompagnement gratuit de Charleroi entreprendre. "Ils m’ont aidé à boucler mon plan financier et à créer mon premier prototype", explique Leslie De Bels.  L’organisme public qui accompagne les projets entrepreneuriaux de la région de Charleroi a aussi fourni à cette travailleuse du CPAS d’Ham-sur-Heure-Nalinnes un précieux carnet d’adresses qui lui a ouvert les portes d’un monde qui lui était complètement inconnu.

Et pour donner encore plus de sens à son projet, les vêtements inclusifs de Leslie De Bels sont confectionnés par des personnes en situation de handicap au sein de l’atelier Jean Regniers, situé à Lobbes, à peine 11 km de chez elle.  

Je rêve que les gens se retournent sur ma fille non pas pour son handicap mais pour ses vêtements stylés!


https://www.rtbf.be/article/leslie-de-bels-cree-des-vetements-adaptes-au-handicap-de-sa-fille-11186198

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La photo de cette Ukrainienne, décédée avec son bébé lors du bombardement de la maternité de Marioupol, élue "photo de l’année"

22 Avril 2023, 04:18am

Publié par hugo

 La photo de cette Ukrainienne, décédée avec son bébé lors du bombardement de la maternité de Marioupol, élue "photo de l’année"
Iryna Kalinina (32 ans), une femme enceinte blessée, est transportée hors d’une maternité qui a été endommagée lors d’une frappe aérienne russe à Mariupol, en Ukraine, le 9 mars 2022. Son bébé, nommé Miron (d’après le mot qui signifie "paix") est mort-né,
© World Press Photo / Evgeniy Maloletka, Associated Press

20 avr. 2023 à 12:58

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Par Anthony Roberfroid
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Guerre en Ukraine
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Elle avait fait le tour du monde, elle a été élue photo de l’année par World Press Photo. L’organisation indépendante, reconnue pour son concours annuel de photographie de presse, a récompensé cette année le photojournaliste de guerre ukrainien Evgeniy Maloletka pour son cliché d’une femme enceinte, blessée lors d’une frappe russe sur une maternité de Marioupol.

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Dans l’objectif du photographe, Iryna Kalinina. Cette Ukrainienne de 32 ans était à la maternité de Marioupol le 9 mars 2022 lorsqu’une frappe russe a touché l’hôpital. Son évacuation sur une civière, tenue par cinq hommes, a été figée dans le temps grâce à ce cliché. Bassin écrasé, hanche détachée, la femme a été emmenée dans un autre hôpital pour accoucher par césarienne. Malgré les efforts des médecins, son bébé, nommé Miron (d’après le mot "paix") est mort-né. Une demi-heure plus tard, Iryna décède à son tour.

Iryna Kalinina (32 ans), une femme enceinte blessée, est transportée hors d’une maternité qui a été endommagée lors d’une frappe aérienne russe à Mariupol, en Ukraine, le 9 mars 2022. Son bébé, nommé Miron (d’après le mot qui signifie "paix") est mort-né,
Iryna Kalinina (32 ans), une femme enceinte blessée, est transportée hors d’une maternité qui a été endommagée lors d’une frappe aérienne russe à Mariupol, en Ukraine, le 9 mars 2022. Son bébé, nommé Miron (d’après le mot qui signifie "paix") est mort-né, © World Press Photo / Evgeniy Maloletka, Associated Press
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"La terrible photo du siège de Marioupol a été désignée à l’unanimité comme gagnante du prix World Press Photo de l’année. Le jury a souligné le pouvoir de l’image et de l’histoire lié à cette photo, ainsi qu’aux atrocités qu’elle montre. La mort de la femme enceinte et de son bébé résume une grande partie de cette guerre, ainsi que les potentielles intentions de la Russie", a déclaré Brent Lewis, président du jury et rédacteur en chef au New York Times.

"Maloletka était l’un des rares photographes à documenter les événements à Mariupol à l’époque", a indiqué le jury, qui "a estimé que son reportage témoignait de l’horreur de la guerre pour les civils ; il a salué la résilience du photographe qui a travaillé sous une pression immense et une menace imminente."

Un rapport de l’OSCE a conclu que l’hôpital avait été délibérément pris pour cible par la Russie, faisant trois morts et quelque 17 blessés.


https://www.rtbf.be/article/la-photo-de-cette-ukrainienne-decedee-avec-son-bebe-lors-du-bombardement-de-la-maternite-de-marioupol-elue-photo-de-lannee-11185904

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Vers un an de congé de paternité et de maternité ? C’est la proposition que fait la Mutualité chrétienne

22 Avril 2023, 04:15am

Publié par hugo

 Vers un an de congé de paternité et de maternité ? C’est la proposition que fait la Mutualité chrétienne

Elisabeth Degryse : la MC veut aller jusqu'à un an de congé de maternité et de paternité
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20 avr. 2023 à 12:08

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Par Maud Wilquin
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C’est une exclusivité "QR le débat", la vice-présidente de la Mutualité chrétienne Elisabeth Degryse a annoncé hier sur le plateau vouloir mettre en place un congé de coparentalité d’un an. "L’augmentation du congé de paternité d’une à deux semaines a permis une amélioration de la santé des femmes, c’est une étude de Dulbea qui le démontre", affirme-t-elle. "Nous voulons aller plus loin : jusqu’à un an de congé de paternité et de maternité à répartir sur les deux parents ou coparents peu importe leur sexe pour accompagner un enfant. La littérature montre que plus un enfant est accompagné par ses proches dans les 1000 premiers jours de sa vie, moins ils auront de problème de santé mentale et de santé physique plus tard."

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"Si on veut renforcer la présence des femmes sur le marché du travail et en même temps pouvoir garantir un accompagnement correct des enfants dans leur première année de vie, il faut qu’on puisse être innovants."

Et cette proposition a-t-elle des chances d’être suivie ? S’il est encore trop tôt pour le dire, la vice-présidente est optimiste : "En 2019, nous avions inscrit dans notre mémorandum qu’il fallait supprimer les certificats médicaux de deux à trois jours. La suppression de 3x1 jour de certificat est passée fin de l’année dernière et Ecolo va maintenant sur une suppression de 3x3jours. Nous générons de l’inspiration. Notre proposition ne se réalisera sans doute pas du jour au lendemain, mais elle suscitera un débat, permettra des propositions qui iront dans le sens de celles du PS de faire un congé de paternité équivalent au congé de maternité."

Alexia Bertrand (Open Vld), la secrétaire d’État au Budget, se montre par contre plus prudente. "Le gouvernement vient de doubler le congé de paternité de 10 à 20 jours. En tant que femme, je suis demanderesse d’aller vers plus d’égalité, mais avec ma casquette de secrétaire d’État au budget, je répondrais qu’il faut d’abord analyser les coûts des dernières politiques publiques."


https://www.rtbf.be/article/vers-un-an-de-conge-de-paternite-et-de-maternite-cest-la-proposition-que-fait-la-mutualite-chretienne-11185890

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"La charge du travail domestique non rémunéré reste une source d’oppression des femmes"

22 Avril 2023, 04:12am

Publié par hugo

 "La charge du travail domestique non rémunéré reste une source d’oppression des femmes"

Tendances Première: Le Dossier
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20 avr. 2023 à 09:10

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Par Nadine Wergifosse
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Quel est l’impact des normes de genre sur le rôle économique des femmes ? La Directive européenne sur le devoir de vigilance peut-elle améliorer les conditions de travail des femmes ? Aurélie Leroy, chargée d’Etudes au CETRI, autrice du livre Le Commerce international au défi des inégalités de genre, Sanna Abdesalem, coordinatrice d’Achact et Natalia Hirtz, sociologue, chercheuse au GRESEA et coordinatrice du GRACOS (Groupe d’analyse des conflits sociaux) ont apporté des réponses dans Tendances Première.

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Il y a presque dix ans, le 24 avril 2013, l’immeuble Rana Plaza s’effondrait à Savar au Bangladesh avec un bilan de près de 1200 morts. Cet immeuble abritait des ateliers de confection travaillant pour des marques internationales de vêtement. Beaucoup de ces victimes étaient des enfants et des femmes.

Des ONG comme Achact militent pour l’adoption de la Directive européenne sur le Devoir de Vigilance des Entreprises, afin d’éviter à l’avenir de tels drames et que la santé et la sécurité des travailleurs soient garanties. Sanna Abdesalem, coordinatrice d’Achact : "Cet évènement a permis de mettre l’accent sur le manque d’outils législatifs contraignants pour que les entreprises soient tenues responsables. L’objectif de cette directive européenne sur le Devoir de Vigilance est encore en train d’être débattue. C’est un texte qui a le mérite d’exister et qui contient aussi des limites notamment sur la question genrée qui n’est pas explicitement prise en compte. Nous, les organisations de la société civile, nous voulons que soient tenues en compte l’entreprise et la sous-traitance, et enfin que la recevabilité des plaintes et accès à la justice pour les victimes. Pour ce dernier point, concrètement, il s’agit de renverser la charge de la preuve et que ce ne soit pas aux victimes de devoir prouver qu’elles le sont. Et enfin, pour qu’il y ait un terrain de jeu commun et que toutes les sociétés dans le monde soient engagées".

La force de travail dans le secteur textile est représentée à 80% par des femmes
Bien que jouant un rôle prépondérant dans le commerce international, les femmes sont victimes d’inégalités sur le marché du travail, notre économie ayant toujours une vision sexuée du travail. Sanna Abdesalem précise : "Dans l’industrie textile, la délocalisation est de mise dans des régions à faible coût de production et de protection sociale. Les femmes sont présentes à 80% dans ce secteur avec des salaires très bas, une cadence intenable, la vétusté et l’insalubrité des bâtiments. Une violence économique doublée d’une violence de type harcèlement, agressions sexuelles où les postes de pouvoir sont tenus par des hommes".

Pour les femmes, une intensité double pendant la journée
Aurélie Leroy, chargée d’Etudes au CETRI, autrice du livre Le Commerce international au défi des inégalités de genre a posé plusieurs questions dans son étude :

Quels sont les effets de la libéralisation commerciale sur l’émancipation économique des femmes et leurs rôles en tant que travailleuses ?
Quelles stratégies sont mises en place par les entreprises qui utilisent les inégalités et discriminations de genre entre autres pour compresser les coûts et optimaliser les bénéfices ?
"La division des genres dans le marché du travail se traduit d’un côté en marchand productif et rémunéré, et de l’autre, reproductif de la vie et non rémunéré. Si les femmes travaillent, elles ont souvent en plus la charge des enfants, du ménage… Cette combinaison avec laquelle les femmes doivent composer se fait au prix de double ou de triple journée. Ce schéma est présent sur tous les continents avec un degré d’intensité variable".


© Getty Images
L'importance des pouvoirs publics reste d'actualité
Les stéréotypes persistent et la discrimination sexuée du travail reste un sujet sur lequel il faut travailler. Les rôles restent assignés entre hommes et femmes.

À travers le monde, l’image et le rôle que l’on donne à la femme n’ont toujours pas évolué globalement. Bien entendu il y a des avancées dans nos pays et dans quelques autres aussi. Au-delà du constat qui est partagé par toute une série d’études et qui montre que certains secteurs évoluent lentement, comment faire pour que cela change ? Aurélie Leroy avance : "Celles qui vont le plus faire bouger les lignes, ce sont les femmes elles-mêmes. Si une situation devient insoutenable, c’est la base qui va exiger des changements. Me too, Ni Una Menos, leurs mobilisations partout dans le monde posent des demandes. Mais il faut aussi des relais et des alliances et que des politiques publiques s’en emparent et que des normes et des règles soient établies au sein même du fonctionnement de l’économie".

Bien que les discours politiques mettent l’égalité homme femme en avant, le cantonnement des femmes dans des métiers moins rémunérés reste un fait. A l’échelle mondiale, les femmes gagnent 20% de moins que les hommes. En Belgique, c’est 22%.

Natalia Hirtz, sociologue, chercheuse au GRESEA et coordinatrice du GRACOS : "Le problème de ces politiques est qu’elles visent toujours les mêmes secteurs masculins plutôt que de tenir compte du rôle reproducteur de la vie qu’ont les femmes. Le capitalisme, le patriarcat et le racisme sont des formes d’oppression qui sont imbriquées. Le confinement et le covid ont eu des conséquences psychosociales. La demande dans le domaine des soins est de plus en plus importante. La crise du logement et économique, la crise des réfugiés, la fermeture des guichets administratifs accentuent ces problématiques. La charge du travail domestique non rémunéré reste une source d’oppression des femmes".

Comment réaliser une société économique plus féministe ?
Mais surtout la question est : quel travail pour vivre dignement ? Sanna Abdesalem répond : "Nous travaillons en réseau avec des organisations syndicales qui revendiquent que les conditions de travail soient dignes et que les entreprises soient tenues de respecter les lois : rémunération digne, des conditions de sécurité dignes, une protection sociale, une liberté d’organisation et d’association et que les enjeux de genre soient pris en compte".


https://www.rtbf.be/article/la-charge-du-travail-domestique-non-remunere-reste-une-source-doppression-des-femmes-11184595

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