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Ce que mon handicap physique a changé à mon rapport au corps et à la sexualité

25 Novembre 2023, 05:50am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

Source : Marcus Aurelius / Pexels
VIE QUOTIDIENNE
Ce que mon handicap physique a changé à mon rapport au corps et à la sexualité
Charlotte Arce
 Publié le 20 novembre 2023 à 17h38
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MADMOIZELLE  LIFESTYLE  BIEN-ÊTRE  VIE QUOTIDIENNE
En 2017, Alice Delapéhaimère a été victime d’un accident de la route qui l’a laissée hémiplégique partielle. Pour Madmoizelle, elle revient sur ce que cet événement a chamboulé dans son rapport à son propre corps, à sa sexualité, mais aussi comment il a modifié le regard que les autres lui portent.
Je m’appelle Alice, j’ai 31 ans et le 31 août 2017, j’ai eu un AVP (Accident de la Voie Publique). 


Je rentrais de mon travail d’été. Ce jour-là, il s’est mis à pleuvoir très fort. J’ai donc fait le choix (dommage) de passer par une route qui me semblait plus sécurisée. Cependant, à un endroit, la route devenait une voie rapide. Je me suis insérée dans une voie d’accélération. Malheureusement, j’ai aquaplané dans la voie d’accélération pour regagner la voie rapide. Et pile à ce moment-là, est arrivé un camion. Ma voiture a perdu le duel. Elle a été complètement écrasée.

J’ai perdu immédiatement connaissance. D’après ce que l’on m’a raconté, j’ai été héliportée à l’hôpital. Je suis restée dans le coma un mois, puis j’ai été en état neurovégétatif pendant cinq mois. Je n’ai aucun souvenir du coma, ni après. Je n’ai pas vécu de réveil brutal. J’ai donc eu le temps d’assimiler mon état. J’ai un syndrome cérébelleux grave qui me prive d’équilibre – donc je me déplace en fauteuil roulant – et une hémiplégie partielle à droite.

« C’est le regard des autres sur moi qui a changé »
Avant l’accident, j’étais pleine de complexes. L’accident ne les a pas gommés. Je me trouve toujours trop grande (1,82 m) et trop mince (61 kg dans les meilleurs jours). Mais maintenant, le fauteuil roulant fait diversion. On ne fait plus vraiment attention à ma personne. Le fauteuil prend toute la place.

J’ai décidé de ne pas voir mon handicap. Ce n’est pas ma vision de moi qui a changé, c’est celle des autres. Le handicap est tellement visible au premier coup d’œil que j’ai l’impression que rien d’autre n’est retenu après une rapide analyse de mon physique.


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Mais je ne fais rien pour que le regard des autres change et honnêtement, je me fiche de ce qu’ils pensent. Déjà, j’aimerais me plaire à moi-même.

Je n’ai jamais été amoureuse de moi. L’accident a fait que maintenant, c’est encore pire.

J’ai quelque chose d’autre, de plus, à détester. Mais je me tolère. Et j’essaye d’être un peu plus souple, tendre, douce envers moi-même. 

Je dois travailler mon corps quotidiennement. Le fait de réaliser un réel travail sur lui fait que j’arrive à mieux le tolérer. Mais je ne suis pas encore au point de laisser la porte ouverte à une tierce personne.

Après l’accident, j’ai dû réapprendre à tout faire. Même les choses les plus basiques comme respirer et déglutir. Ce fut donc un très long travail pour ce qui est de prendre simplement soin de moi. J’ai dû réapprendre à me laver le corps, les cheveux et les dents seule.

Une fois que ça a été acquis, j’ai aussi pris l’habitude de me rendre chez la pédicure, l’esthéticienne, chez le coiffeur, à l’onglerie… Cela reste une manière de « prendre soin de moi » très personnelle.

Ne plus avoir de sexualité, un choix personnel
En revanche, depuis l’accident, j’ai décidé de ne plus avoir de sexualité. J’imagine que les autres doivent être dégoûtés. De plus, ça me fatigue de devoir réapprendre ça avec un handicap.

II est donc impossible pour moi d’avoir des relations sexuelles. Mais ça ne me manque pas plus que ça. Comme c’est un choix personnel, je ne peux pas m’en plaindre. C’était plus difficile à supporter la première année. Maintenant, je suis endurcie et convaincue.

Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Il y a quelques mois, j’ai quand même acheté des jouets intimes « au cas où ». Si jamais je suis tentée (ce qui n’est pas encore arrivé), j’ai un plan pour assouvir mes envies seule. Il est, en effet, impossible pour moi de déléguer cela à une personne tierce. Je suis dans une optique de célibat sans date de fin.

En étant en situation de handicap, on doit sans cesse lutter pour son autonomie et moi, j’aimerais être indépendante le plus possible.

Même si je ne suis plus sexuellement active, je constate que la sexualité des personnes en situation de handicap est clairement un tabou. 

J’ai moi-même érigé des barrières. J’ai maintenant la sexualité en horreur ; je n’ai plus envie et je considère que les personnes valides n’ont pas forcément de désir pour une personne en fauteuil roulant.

Représenter le handicap dans sa pluralité
Mais c’est justement pour lever ce tabou – que je m’impose aussi à moi-même – que j’ai envie d’en parler. J’aimerais contribuer à normaliser la sexualité d’une personne en situation de handicap. Si c’est collectivement accepté, je pourrais, peut-être, tolérer d’avoir moi-même une sexualité. J’ai conscience que je suis sûrement trop centrée sur l’approbation des autres, mais je ne sais pas comment me défaire de cela.

Alors c’est vrai, les personnes en situation de handicap sont de plus en plus représentées dans les médias. Mais je constate que les personnes médiatisées restent « sélectionnées ». Handicapées, mais pas trop. Juste le fauteuil roulant, mais pas plus.

Cependant il y a encore un frein quant aux représentations de la sexualité des personnes en situation de handicap. Je déplore notamment que les différents handicaps ne soient pas vraiment tous représentés. Cela donne l’impression qu’une personne en situation de handicap est forcément en fauteuil et que son handicap n’est que physique. Or, il existe une très grande variété de handicaps, visibles ou non, physiques ou pas. 

C’est pour cette raison que j’avais envie de témoigner. Pour tenter de faire bouger les choses. J’imagine bien que la tâche est immense. Mais je vois déjà que, petit à petit, les mentalités évoluent.

Vous pouvez suivre Alice Delapéhaimère sur son blog et sur sa chaîne YouTube.

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https://www.madmoizelle.com/ce-que-mon-handicap-physique-a-change-a-mon-rapport-au-corps-et-a-la-sexualite-1597411

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MA PENSEE SUR TWITTER et le handicap

26 Octobre 2023, 01:49am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

EN  CE MOMENT  SI TU VEUX PARLER  D AUTRES CHOSE , si tu veux faire un space  sur le handicap , sur les  fauteuil  roulant  sur paris   tu es un égoïstes ,  je  trouve  que ces gens  qui te disent  cela   sont ;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;

en  general  ce sont  des gens  qui ont peu de connaissances  sur  ce  conflit ,  j ai  l impression d entrendre  3000   FOIS LE MEME  DISCOURS ,  comme ci  je  mettais UNE CHAINE D INFO  DE  5 H  DU MATIN A  23 H  DU  SOIR ,   je   voulais parler des  handicapé(e)s  sur paris  et on me dit  que je suis  égoïstes 😭😭😭😭😭 ,  cest  bien   connu  que je suis  egoistes ,  il ya  12 %  DE TRAVAILLEUR HANDICAPEES   AU CHOMAGE et les  entreprises  ne  respectent  pas les  6 % D HANDICAPEES   EN  ENTREPRISES !!!  mais  bien sur  je suis  egoistes je suis  MDR ,  LOL  

Emploi et chômage des personnes handicapées - Tableau de bord national 2022 (agefiph.fr)

Publication du tableau de bord national emploi et chômage 2022 de l’Agefiph | Agefiph

LES  ENTREPRISES  NE  RESPECTENT PAS LES  6 %  D HANDICAP   EN ENTREPRISES !!! 

 

MA PENSEE    SUR  TWITTER et  le  handicap
MA PENSEE    SUR  TWITTER et  le  handicap

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Ces femmes autistes qui s’ignorent

5 Octobre 2023, 15:27pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Ces femmes autistes qui s’ignorent

Autisme/ Les filles moins bien diagnostiquées
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18 sept. 2023 à 06:30 - mise à jour 30 sept. 2023 à 11:53

4 min
Par Barbara Schaal
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Elles ont des difficultés relationnelles, sont souvent plus sensibles au bruit et à la lumière. Voilà quelques-unes des manifestations de l’autisme chez les femmes et les petites filles. Quand on parle d’enfant autiste, c’est souvent l’image d’un petit garçon qui nous vient en tête. C’est moins connu, mais les petites filles et les femmes peuvent elles aussi présenter un trouble du spectre autistique. Aujourd’hui encore, elles restent sous-diagnostiquées.

Philaé a six ans, un goût certain pour le rose et l’énergie de bien des petites filles de son âge. A première vue, rien ne la distingue des autres enfants. Pourtant, récemment, Philaé a été diagnostiquée autiste, tout comme son grand frère. Mais chez elle, cela se manifeste différemment.

"Elle va être plus sociable", estime Méla, sa maman. "Là où son frère va plus respecter son besoin d’être seul, elle va beaucoup se poser de questions sur comment fonctionnent les autres enfants, comment se faire des amis. Elle met beaucoup d’énergie à ça".

Méla, diagnostiquée à 33 ans : "ça aurait été un soulagement de le savoir plus tôt"
Ici, l’autisme est une affaire de famille. Comme ses deux enfants, Méla a été diagnostiquée autiste il y a quelques années, à l’âge de 33 ans. "Ça aurait été un soulagement de le savoir plus tôt", estime la trentenaire. "Il y a une différence très positive depuis que le diagnostic est posé puisque je peux mettre des choses en place pour que ma vie soit adaptée. Par exemple, j’ai des hypersensibilités sensorielles, surtout visuelles et auditives mais je n’en savais rien. Mon corps ne m’envoie pas l’information 'J’ai mal aux oreilles' ou 'j’ai mal aux yeux', mais il m’envoie l’information 'je suis triste' et j’avais des sautes d’humeur très fréquentes. Le fait aujourd’hui de porter des bouchons d’oreilles ou des lunettes de soleil fait que je ne suis plus en surcharge tout le temps et que je peux gérer les choses plus posément."

Aujourd’hui, c’est un soulagement pour Méla de pouvoir accompagner ses enfants dans leurs spécificités. "C’est super bien qu’on soit concernés tous les trois. Ça permet de chercher des témoignages et de s’écouter en sachant quelles sont nos particularités. Quand ils ont des soucis avec des copains copines, je peux les accompagner en sachant qu’il y a potentiellement des choses implicites qu’ils ne sont pas en mesure de comprendre."

Discrétion, mimétisme et camouflage pour les petites filles autistes
C’est au CRAL, au Centre de Ressources Autisme de Liège que Philaé et sa famille ont été diagnostiqués. Mais longtemps, les petites filles autistes étaient sous diagnostiquées. "Souvent dans l’enfance, le diagnostic est plus facilement posé chez les garçons, surtout lorsqu’ils ont un retard de développement", confirme Annick Jadot, pédopsychiatre au CRAL. "Les petites filles, qui ont de bonnes compétences intellectuelles vont beaucoup mieux arriver à masquer leurs difficultés, à les camoufler et donc à suivre un chemin beaucoup plus classique et en passant beaucoup plus inaperçues."

Ces petites filles ont aussi tendance à mieux se conformer à ce que la société attend d’elles. "Alors qu’un petit garçon peut passer des heures à s’amuser avec une roue ou avec des lettres, une petite fille va plutôt avoir tendance à jouer à la poupée, ce qui peut sembler tout à fait normal", illustre Christophe Barrea, neuropédiatre au CRAL. "Mais il faut observer l’aspect qualitatif du jeu. Typiquement, une petite fille autiste peut passer des heures à brosser les cheveux de sa poupée, mais on va moins être dans le jeu imaginatif ou élaboré."

"Beaucoup de femmes autistes ne se rendaient pas compte de leurs particularités"
Une discrétion et une aptitude à se fondre dans la masse qui explique que longtemps, les petites filles ont été sous diagnostiquées. Aujourd’hui, il n’est pas rare que des femmes adultes se découvrent autistes, parfois après qu’un de leurs enfants a été diagnostiqué. En effet, les connaissances scientifiques et l’information sur le sujet progressent. "On peut dire que l’intérêt pour les particularités de l’autisme chez les femmes est beaucoup plus marqué ces dernières années", estime le docteur Jadot. "Il y a beaucoup de femmes qui ne se rendaient pas compte que leurs particularités de fonctionnement étaient des particularités. Elles pensaient que c’était une certaine normalité et que tout le monde vivait les choses comme ça."

Seul un autiste diagnostiqué sur cinq est une femme
Seul un autiste diagnostiqué sur cinq est une femme © Getty
Camille, 30 ans, a compris qu’elle était autiste il y a quelques années. "J’ai toujours été considérée comme la fille bizarre du groupe. J’ai commencé à chercher par moi-même, à la fin de mes études. Le diagnostic a finalement été posé quand j’avais 27 ans." La jeune femme est aujourd’hui à la recherche d’un emploi salarié. L’entrée dans la vie active est d’ailleurs un moment délicat pour bien des femmes autistes qui n’ont jamais été accompagnées. "J’ai travaillé dans l’animation et en tant que prof. Mais cela implique beaucoup d’humain, de bruit et d’informations, ce qui me prend beaucoup plus d’énergie à gérer que des personnes qui ne sont pas autistes. Dans un travail, on nous demande de faire des journées complètes et d’être fonctionnel tout le temps. C’est un degré d’intensité qui est assez difficile à gérer pour moi."

"Ma vie est toujours compliquée mais mon quotidien est moins infernal."
Après des années d’errance diagnostique, Camille a donc enfin pu mettre un mot sur son mal-être. "Savoir c’est une chose. Mais j’ai aussi eu un accompagnement. Pendant des années j’ai vu un psychologue et une psychiatre pour m’aider à mettre des choses en place dans des situations concrètes. Ma vie est toujours compliquée mais j’ai quand même fait des gros progrès et mon quotidien est moins infernal."

Bien des femmes autistes s’ignorent encore. On compte quatre hommes diagnostiqués autistes, pour seulement une femme. Les listes d’attente pour obtenir ce précieux diagnostique sont très longues : les délais se comptent en année.


https://www.rtbf.be/article/ces-femmes-autistes-qui-signorent-11255423

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Beyoncé aide un fan handicapé à assister à son concert : une vraie lady

4 Octobre 2023, 13:14pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 
Beyoncé aide un fan handicapé à assister à son concert : une vraie lady
Publié le Mardi 26 Septembre 2023
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La rédaction
Par La rédaction .

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En tournée mondiale avec son "Renaissance World Tour", Beyoncé est une star au grand coeur. Elle a récemment volé au secours d'un de ses fans handicapés, l'aidant à réaliser son rêve : venir la voir sur scène.
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Comme le rapporte le New York Times, tout a commencé sur le réseau social TikTok. Un certain Jon Hetherington, fan de Beyoncé, publie une vidéo la semaine du 11 septembre 2023 dans laquelle il raconte ne pas avoir pu embarquer dans l'avion qui le menait à Seattle pour assister au concert de son idole Beyoncé. La raison : son fauteuil roulant électrique n'a pas été admis à bord, et le prochain vol proposé par la compagnie aérienne, capable de le prendre en charge, était trop tard. Un rêve brisé pour le jeune homme qui espérait pouvoir applaudir Queen B à Seattle, le 14 septembre dernier.


Tout est bien qui finit bien
"Je suis handicapé depuis ma naissance, le validisme fait partie de ma vie, j'y suis habitué [...] Je ne peux même pas faire ce qui est 'normal', c'est-à-dire organiser des concerts et vivre cette expérience. Tout le monde peut le faire. C'est ce qui est frustrant", explique-t-il dans cette vidéo devenue virale. Alertés par sa communauté de fans plus connue sous le nom de BeyHide, les équipes de Beyoncé et organisateurs de la tournée ont décidé de tout faire pour l'aider à réaliser son rêve. Finalement, tout est bien qui finit bien : Jon Hethrington a pu assister gratuitement au concert de Beyoncé à Arlington au Texas, le 21 septembre dernier, et ses billets ont également pris en charge. Cerise sur le gâteau : il a même pu rencontrer la mère de Beyoncé : Tina Knowles.

Selfie pour preuve :


Un beau geste de la part de Queen B et de ses équipes, rendu possible grâce à sa communauté de fans plus soudés que jamais.

https://www.terrafemina.com/article/beyonce-aide-un-fan-handicape-a-assister-a-son-concert-une-vraie-lady_a369859/1

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Depuis le 1er octobre, l’AAH est (enfin) déconjugalisée : voici ce qui change

3 Octobre 2023, 04:41am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Source : Unsplash / Matt Artz
SOCIÉTÉ
Depuis le 1er octobre, l’AAH est (enfin) déconjugalisée : voici ce qui change
Christelle Murhula
 Publié le 02 octobre 2023 à 14h16

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Après une longue bataille de la part de personnes en situation de handicap, la déconjugalisation de l’allocation aux adultes handicapés a été votée en août 2022. Entrée en vigueur le 1er octobre, elle pourra être accordée à 80 000 nouveaux allocataires.
C’était une réforme attendue depuis très longtemps par les personnes en situation de handicap. Votée en août 2022, après un long bras de fer avec le gouvernement, ainsi qu’une longue campagne de sensibilisation menée par militants et associations, ce dimanche 1er octobre, la déconjugalisation de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) est entrée en vigueur.


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Désormais, les revenus des conjoints des personnes en situation de handicap ne seront plus pris en compte dans le calcul de cette allocation versée chaque mois. Cela pouvait amener à ce que ce montant baisse, voire soit supprimé, selon le salaire du conjoint, et donc, contribuait à créer une sorte de dépendance financière.

80 000 bénéficiaires en plus
Grâce à cette réforme, ce sont 40 000 personnes qui devraient voir leur allocation augmenter. Tandis que 80 000 personnes en plus peuvent désormais en bénéficier. Elles toucheront environ 370 euros par mois en moyenne, selon les chiffres du gouvernement.

Autre mesure réclamée par les personnes en situation de handicap : aucun bénéficiaire actuel, qu’il soit en couple ou célibataire, ne verra son allocation baisser : « Soit son allocation reste inchangée, soit elle augmente », a assuré le ministère chargé des Personnes handicapées auprès de l’Agence France Presse.

À lire aussi : Déconjugalisation de l’AAH : « Le gouvernement préfère regarder ailleurs et s’enfoncer dans ses mensonges »

Néanmoins, cette déconjugalisation de l’AHH pourrait entraîner une baisse de revenus pour environ 30 000 personnes. Mais le ministère prévoit pour celles-ci un le maintien d’un calcul conjugalisé, assure le ministère chargé des Personnes handicapées : « tant que celui-ci est favorable ».

La plupart des nouveaux calculs aura un effet sur les versements à partir de novembre. Aucune démarche n’est à effectuer par les bénéficiaires.

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Crédit photo de la une : Unsplash / Matt Artz


https://www.madmoizelle.com/depuis-le-1er-octobre-laah-est-enfin-deconjugalisee-voici-ce-qui-change-1579813

IL  POURRAIT  AUSSI  AUGMENTER  LAAH RSA ET  RETRAITE   A  1500   EU PAR MOIS  CAR ON FAIT  FONCTIONNER LE PAYS  EN  ACHETANT c ets la  theorie de   KEYNES  !!! 

SI  ONT  AUGMENTE  LE  SALAIRE LES  GENS  , les gens DEPENSE DONC  SIL  DEPENSE   LES  ENTREPRISES EMBAUCHENT ,   

il  faut  indexe  les  salaires  sur la monte des prix ce qu il font  en belgique !!!  

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Rentrée : selon une étude, des milliers d’enfants handicapés n’auront pas accès à une scolarité adaptée

30 Août 2023, 00:20am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

Rentrée : selon une étude, des milliers d’enfants handicapés n’auront pas accès à une scolarité adaptée
Christelle Murhula
 29 août 2023 à 11h39
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MADMOIZELLE  DARONNE
Àune semaine de la rentrée, l’association Unapei déplore un manque d’accompagnement pour les enfants en situation de handicap mental en milieu scolaire.
Des « droits à l’éducation bafoués ». C’est ainsi que Luc Gateau, le président de l’Unapei, réseau d’associations de défense de personnes en situation de handicap mental, décrit dans un communiqué l’accueil des enfants concernés en milieu scolaire.


Selon l’organisme, à une semaine de la rentrée des classes, des milliers d’enfants n’auront pas accès à une scolarisation adaptée. Par conséquent, ils ne pourront pas effectuer leur reprise des cours, voire, en seront privés pour certains.

À lire aussi : 4 astuces pour baisser les frais des fournitures scolaires de la rentrée

23% des enfants handicapés mentaux ne sont pas scolarisés
Pour évaluer l’ampleur du problème, l’Unapei a mené une large étude auprès de 2 103 enfants accompagnés par ses antennes locales, situées dans six régions en France. Et les chiffres sont désolants : 23 % d’entre eux n’ont « aucune heure de scolarisation » par semaine. Tandis que 28 % ont entre 0 et 6 heures, 22 % entre 6 et 12 heures et 27 % bénéficient de plus de 12 heures d’enseignement hebdomadaire, rapporte l’Agence France Presse, qui a pu consulter ce rapport.

Mais très souvent, les enfants se retrouvent dans une classe « non adaptée » à leurs besoins, regrette l’Unapei. 

À lire aussi : Mon fils est autiste, mais ce n’est pas ce qui le définit

Sur un site dédié, l’Unapei a récolté 880 témoignages de familles qui rencontrent des difficultés pour la rentrée à venir. Parmi eux, figure l’exemple de Noah, huit ans, atteint de troubles autistiques. Alors que sa famille a attendu durant quatre ans une place en classe Ulis, soit spécialisée dans l’accueil d’élèves handicapés, la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) l’a finalement orienté vers un Institut médico-éducatif (IME). Mais faute de place, il effectuera sa rentrée dans une classe ordinaire, non adaptée à son handicap et sans accompagnant spécifique.


Un problème qui ne cesse d’empirer, puisque ces dernières années, le nombre d’enfants handicapés accueillis à l’école a progressé : ils sont plus de 430 000 en cette rentrée 2023, soit 34 % de plus qu’en 2017, selon le ministère des Personnes handicapées. Le nombre d’accompagnants d’élèves en situation de handicap a également augmenté de 42 % depuis 2017, et sera ainsi environ 136 000 à la rentrée. Mais les places en centres spécialisés, elles, n’augmentent pas.

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https://www.madmoizelle.com/rentree-selon-une-etude-des-milliers-denfants-handicapes-nauront-pas-acces-a-une-scolarite-adaptee-1565851

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La Fédération Internationale de Tennis décerne à Justine Henin son prix le plus prestigieux

11 Août 2023, 03:19am

Publié par hugo

 La Fédération Internationale de Tennis décerne à Justine Henin son prix le plus prestigieux

© Tous droits réservés

08 juil. 2023 à 11:00

Temps de lecture1 min
Par Christine Hanquet
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Justine Henin est la lauréate 2023 du "Prix Philippe Chatrier". Il s’agit de la plus haute récompense décernée par la Fédération Internationale de Tennis. Elle est remise chaque année à une personnalité, ou une organisation, "qui a apporté une contribution significative au tennis, sur le court et en dehors du court". Martina Navratilova, Stan Smith, Gabriela Sabatini, et le All England Lawn Tennis Club (qui organise le tournoi de Wimbledon) figurent parmi les anciens lauréats.

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L’ITF, la Fédération Internationale, rappelle que Justine Henin a gagné sept tournois du Grand Chelem, une médaille d’or olympique, la Fed Cup (désormais Billie Jean King Cup), et que "depuis la fin de son illustre carrière, elle a créé une académie, et une fondation qui offre des opportunités sportives à des enfants malades et handicapés".

À lire aussi
Wimbledon 3e tour - David Goffin résiste bien avant de s’incliner face à Andrey Rublev : "Un match positif"

David Haggerty, le président de l’ITF, s’est exprimé dans un communiqué. "Sur le terrain, elle était l’une des meilleures joueuses de sa génération. Et depuis sa retraite, elle a apporté une contribution importante à notre sport, à tous les niveaux. Elle mérite largement ce prix."

L’ancienne championne a accueilli la nouvelle avec fierté. "C’est un honneur important, et recevoir ce prix signifie beaucoup de choses pour moi. J’ai toujours donné le meilleur de moi-même, tout au long de ma carrière, et j’ai obtenu pas mal de succès. Je continuerai à travailler pour rendre à ce sport, que j’aime, tout ce qu’il m’a donné. Le tennis a des bienfaits pour la santé physique et mentale des gens. Je suis passionnée par le fait qu’il offre l’opportunité de jouer à des personnes de tous horizons, tant au niveau des professionnels qu’au niveau local."

Justine Henin recevra sa récompense ce samedi, à Londres, lors d’une soirée qui mettra également à l’honneur tous les champions du monde 2022. Dont Rafael Nadal et Iga Swiatek. Mais aussi un autre Belge, Gilles-Arnaud Bailly, qui avait terminé la saison dernière numéro un mondial chez les juniors.

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https://www.rtbf.be/article/la-federation-internationale-de-tennis-decerne-a-justine-henin-son-prix-le-plus-prestigieux-11224970
 

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Leslie De Bels crée des vêtements adaptés au handicap de sa fille

22 Avril 2023, 04:20am

Publié par hugo

 Leslie De Bels crée des vêtements adaptés au handicap de sa fille

© Sofia Cotsoglou

jeudi dernier à 20:00

Temps de lecture3 min
Par Sofia Cotsoglou
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"Ce n’est parce que ma fille est polyhandicapée qu’elle n’a pas le droit d’être stylée", lance Leslie De Bels. Cette super maman, éducatrice de formation, vient de lancer sa propre gamme de vêtements baptisée 100 différences. Des vêtements qui, comme leur nom l’indique, sont adaptés à tous les enfants, quelles que soient leurs différences. A ce stade, elle propose uniquement des bodys pour les enfants de 6 à 14 ans mais l’ambition est de confectionner des pyjamas, des hauts et pourquoi pas également des pantalons en jeans.

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Mes bodys sont confortables, stylés, colorés et handicap friendly

Les vêtements vendus dans le commerce ne conviennent pas aux besoins très spécifiques de sa fille Inès âgée de 8 ans. "Les enfants porteurs de handicap ont une morphologie différente des autres enfants ", explique la maman. "Inès a des épaules moins développées car elle ne marche pas. Dans son fauteuil roulant, sa chemisette remonte dès qu’elle fait un mouvement et forme des plis douloureux sur sa peau. Ses bras et ses jambes sont très raides et lui enfiler un pull, un jeans ou même une culotte peut s’avérer très laborieux."

Il existe des vêtements adaptés mais ils ne sont pas suffisamment coquets aux yeux de la maman qui en a marre " des vêtements basiques blancs et bleu ciel qui rappellent le milieu hospitalier."

Des bodys colorés et stylés handicap friendly 
Des bodys colorés et stylés handicap friendly © Sofia Cotsoglou
Des bodys compatibles avec une sonde gastrique
La maman d'Ashley est conquise par ces bodys inclusifs qui cachent la sonde gastrique de sa fille
En raison d’une malformation cérébrale que ses parents ont découverte quand elle avait deux mois, Ashley ne sait pas déglutir. La fillette âgée de trois ans est donc nourrie par sonde. "Elle ne peut rien avaler par la bouche car tout va directement dans ses poumons", précise sa maman.

"Avant, quand on sortait se balader ou qu’on allait au restaurant, c’était hyper contraignant", se souvient-elle. "Les bodys classiques n’ont pas d’ouverture au niveau du ventre. Donc quand on voulait lui donner à boire ou lui administrer des médicaments, on devait complètement la déshabiller et elle restait le petit ventre à l’air", déplore Romina Demitri.

"La marque 100 différences a changé ma vie : Je lève son pull, j’ouvre les pressions de son body, je branche sa sonde gastrique et je referme le body, ni vu ni connu."

Un confort aussi pour les parents
Ashley, 3 ans, est nourrie uniquement par sonde gastrique
Tous les matins, les parents d’Ashley perdaient une demi-heure pour habiller leur fille qu’ils étaient contraints de manipuler de façon peu délicate. Passer la tête de l’enfant dans un col, aller chercher sa main dans le haut de sa manche pour la faire redescendre, faire remonter son pantalon jusqu’à sa taille, tous ces gestes qui peuvent paraitre anodins prennent un temps fou avec un enfant en situation de handicap. "Désormais, habiller Ashley est un jeu d’enfant", s’enthousiasment Romina et son mari.

L’encolure est large et élastique, le tissu est extensible et anti transpirant, la culotte bien ample recouvre tout le lange de l’enfant, c’est désormais facile d’habiller notre fille! 

Prix pour un body : 28,50 euros
Ces bodys inclusifs aux motifs joyeux et colorés coûtent 28,50 euros. Ils sont vendus sur le site internet de la marque de la taille 6 ans à la taille 14 ans. Si certaines langues malveillantes accusent Leslie De Bels d’utiliser le handicap de sa fille pour "faire du business", elle précise que le but de son ASBL n’est pas de faire du profit mais d’offrir des vêtements jolis, confortables et adaptés aux besoins de tous les enfants.

Un projet 100% made in Belgium et même made in Charleroi!

Les vêtements 100 différences sont confectionnés par des personnes en situation de handicap à l'atelier Jean Regniers à Lobbes. 
Les vêtements 100 différences sont confectionnés par des personnes en situation de handicap à l'atelier Jean Regniers à Lobbes. © Sofia Cotsoglou
Un projet plein de sens et 100% made in Belgium (et même made in Charleroi!) qui a pu voir le jour grâce à l’accompagnement gratuit de Charleroi entreprendre. "Ils m’ont aidé à boucler mon plan financier et à créer mon premier prototype", explique Leslie De Bels.  L’organisme public qui accompagne les projets entrepreneuriaux de la région de Charleroi a aussi fourni à cette travailleuse du CPAS d’Ham-sur-Heure-Nalinnes un précieux carnet d’adresses qui lui a ouvert les portes d’un monde qui lui était complètement inconnu.

Et pour donner encore plus de sens à son projet, les vêtements inclusifs de Leslie De Bels sont confectionnés par des personnes en situation de handicap au sein de l’atelier Jean Regniers, situé à Lobbes, à peine 11 km de chez elle.  

Je rêve que les gens se retournent sur ma fille non pas pour son handicap mais pour ses vêtements stylés!


https://www.rtbf.be/article/leslie-de-bels-cree-des-vetements-adaptes-au-handicap-de-sa-fille-11186198

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ESAT OU LE REJET DES HANDICAPEES DE CETTE SOCIETE FACHISTES NAZI =LA REM,LR ,

18 Décembre 2022, 17:20pm

Publié par hugo

JE  RAPPELLE  QUE LES ENTREPRISES   DOIVENT  EMBAUCHER  6 % D HANDICAPE EN ENTREPRISES  ET QUE ILS  NE LE FONT PAS  CAR  CES ENTREPRISES SONT  DES ENTREPRISES  FACHISTES !!! 

Emploi des travailleurs handicapés : quelles sont vos obligations ? | economie.gouv.fr


L'obligation d'emploi de travailleurs handicapés : quelles sanctions en cas de manquement ?
En cas de non respect de l'OETH, les entreprises s'exposent au versement d'une contribution financière annuelle à l'Agefiph (le paiement se fait auprès de l'Urssaf ou de la Caisse générale de sécurité sociale). Le montant de cette contribution est calculé en fonction du nombre de travailleurs handicapés que l'entreprise aurait dû théoriquement employer.

Un simulateur de l'Agefiph permet d'estimer le montant de la contribution financière selon les nouvelles modalités de calcul.


À savoir
Dans certains cas, les entreprises n'ayant pas respecté leur OETH sont soumises à une contribution annuelle majorée. C'est le cas par exemple si cette obligation n'a pas été respectée pendant une période supérieure à 3 ans.

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Secteur privé : qu'est-ce que l'obligation d'emploi de travailleurs handicapés ? sur le site de service-public.fr
Thématiques : Ressources humaines

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Que se passe-t-il si une collectivité ne respecte pas le seuil de 6 % de handicapés parmi ses agents ? (courrierdesmaires.fr)

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En France, 16 % des femmes en situation de handicap ont déjà été victimes de viol, selon une étude

23 Novembre 2022, 16:38pm

Publié par hugo

SOCIÉTÉ ET POLITIQUE
En France, 16 % des femmes en situation de handicap ont déjà été victimes de viol, selon une étude
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Écrit par Joséphine de Rubercy
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Le 17.11.2022 à 11h51
Modifié le 17.11.2022 à 12h53
Selon une étude glaçante de l’association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées, les femmes en situation de handicap sont victimes de nombreuses inégalités chez elles et au travail. Mais à côté de cela, elles sont aussi surexposées aux violences sexistes et sexuelles.

Àl’occasion de la 26e édition de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, l’association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (LADAPT), en collaboration avec l’IFOP, a publié une étude sur le vécu et le quotidien des femmes en situation de handicap, mercredi 9 novembre. Et, comme le rapporte Madmoizelle, les résultats sont glaçants : en grande majorité, ces femmes sont ou ont déjà été victimes de violences sexistes et sexuelles. Pour arriver à ce constat, les chercheurs ont mené une double enquête : l’une auprès de 2002 personnes handicapées, l’autre auprès de 2001 personnes représentatives de la population française dans son ensemble. À chaque fois, les femmes et les hommes ont été étudié·es séparément.

À la fin de l’étude, LADAPT et l’IFOP ont indiqué que 16 % des femmes handicapées interrogées (soit près d’une sur cinq) ont déjà été violées. Un proportion presque deux fois supérieure à celle observée chez l’ensemble des femmes (9 %) mais aussi chez les hommes handicapés (9 %), sans parler de l'écart colossal avec l’ensemble des hommes (3 %). L’enquête a également dévoilé que près d’un quart des femmes handicapées (23 %) ont déjà été victimes de violences conjugales, contre 15 % de l’ensemble de la population féminine. Des chiffres qui diminuent chez les hommes handicapés (13 %) et, encore plus significativement, chez l’ensemble des hommes (4 %). En conclusion : les femmes en situation de handicap, en comparaison avec les trois autres publics, sont systématiquement davantage concernées par les violences sexuelles.

Les femmes en situation de handicap victimes d'une double peine
Malheureusement, les femmes en situation de handicap ne sont pas non plus épargnées dans les autres domaines. En ce qui concerne le milieu professionnel, d’importants écarts sont également notables puisque 52 % des femmes en situation de handicap estiment que les choses sont plus difficiles pour elles, contre 36 % des hommes handicapés. Elles subissent aussi de plein fouet la charge mentale : près de la moitié d’entre elles assurent avoir des troubles du sommeil et penser à leur travail pendant le week-end, contre, respectivement, 42 % et 44 % des hommes handicapés.

Enfin, malgré la situation de handicap, les femmes s’occupent davantage des tâches domestiques que les hommes, d’après l’étude. En moyenne, le temps passé à la réalisation des tâches ménagères par semaine est de 8,7 heures pour les femmes en situation de handicap, 8,5 heures pour l’ensemble des femmes, 7 heures pour les hommes handicapés et 6,5 heures pour l’ensemble des hommes. Ainsi, "le handicap n’a que peu d’impact sur la répartition des tâches domestiques au sein du couple", ont conclu les chercheurs. 

Cette étude met donc en lumière un constat alarmant : les femmes handicapées subissent au quotidien une double peine. Elles doivent effectivement faire face à d’importantes inégalités liées à leur handicap, auxquelles s’ajoutent des inégalités de genre. De quoi nous rappeler, plus généralement, que les femmes peuvent régulièrement être victimes de plusieurs discriminations à la fois.

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https://www.neonmag.fr/en-france-16-des-femmes-en-situation-de-handicap-ont-deja-ete-victimes-de-viol-selon-une-etude-559714.html

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