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"C'est inacceptable !" : En France, on s'inquiète sérieusement des pénuries de pilules abortives

19 Avril 2023, 01:55am

Publié par hugo

 "C'est inacceptable !" : En France, on s'inquiète sérieusement des pénuries de pilules abortives
Publié le Mardi 18 Avril 2023
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

"C'est inacceptable !" : En France, on s'inquiète sérieusement des pénuries de pilules abortives
Cela fait quelques semaines déjà que l'Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament s'inquiète sérieusement des pénuries de pillules abortives en France, et notamment en Ile de France. Alors, faut-il vraiment s'alarmer ?
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Une pénurie de pilules abortives ? La nouvelle est inquiétante à souhait pour qui se préoccupe des droits les plus fondamentaux des femmes. Et l'accès à l'avortement est l'un des plus précieux, d'autant plus qu'il se voit largement menacé même dans les sociétés dites "exemplaires" et influentes...

Cela fait effectivement quelques semaines déjà que l'Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament, l'OTMeds pour les intimes, alerte sur des pénuries concernant la pilule abortive. Et plus précisément, le misoprostol, qui comme le rappelle franceinfo est couramment utilisé pour les avortements médicamenteux. Dans les faits, il intervient carrément dans 76% des IVG...

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Un manque qui va jusqu'à gagner les centres de santé et de planification, en Ile de France notamment.

"ALERTE. De nombreux témoignages nous remontent depuis 48h en particulier : le misoprostol utilisé pour les IVG médicamenteuses est porté disparu dans la totalité des pharmacies à Lille et à différents endroits en région parisienne. A ce stade, il ne s'agit plus de tensions mais bien de pénurie !", avance l'OTMeds.


Préoccupant, pour un enjeu qui nous concerne toustes.

"Il faut une réponse immédiate !"
Une situation si inquiétante d'ailleurs que l'OTMeds a décidé de tirer la sonnette d'alarme : "Il y a bien des pénuries de pilules abortives par endroits et par séquences, qui plongent dans l'angoisse les personnes qui ont besoin d'un accès rapide. Il est inacceptable qu'un médicament aussi important soit indisponible, ne serait-ce qu'une semaine".


Etat des lieux au sujet duquel l'Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament n'est pas le seul à s'alarmer d'ailleurs, loin de là. Présidente du Planning familial, Sarah Durocher exige sur les ondes de France Inter "une réponse immédiate de la part du gouvernement !". Le message est lancé.

Cofondatrice de l'OTMeds, Pauline Londeix ne dit pas mieux d'ailleurs du côté de la radio de service public : "C'est gravissime que la sécurité sanitaire ne soit pas garantie par l'État. À chaque pénurie de médicament, c'est toujours la même chose. Il y a une minimisation de la part du gouvernement. Et pour le moment, la difficulté d'accès à ce produit empêche concrètement l'accès à l'avortement à de nombreuses femmes".

Parole des plus critiques, et qui résonne particulièrement à l'heure où la pilule abortive, et surtout sa disponibilité, cristallise les inquiétudes de bien des femmes à travers le monde, anxieuses pour leur santé et leur intégrité. Pour leurs libertés également, que d'aucunes diraient constitutionnelles. Aux Etats-Unis, c'est un vrai feuilleton, inquiétant et dramatique, qui se joue depuis des semaines à ce sujet.

Le 15 mars dernier un juge fédéral ultra-conservateur examinait une demande de suspension de l'autorisation de ladite pilule aux Etats-Unis, suite à la déposition de nombreux recours (par des opposants à l'IVG) jugeant celle-ci "dangereuse" pour la santé des femmes. A l'horizon, une peur palpable : celle de voir la pilule abortive être interdite sur l'ensemble du territoire.

Once d'espoir cependant : le 15 avril dernier, la Cour suprême américaine maintenait "temporairement" l'accès à celle-ci...

SOCIÉTÉ NEWS ESSENTIELLES IVG SANTÉ DROITS DES FEMMES MEDECINE


https://www.terrafemina.com/article/avortement-en-france-on-s-inquiete-serieusement-des-penuries-de-pilules-abortives_a369200/1

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La bataille pour le droit à l'avortement aux Etats-Unis : "avorter m'a sauvée la vie"

18 Avril 2023, 15:37pm

Publié par hugo

 La bataille pour le droit à l'avortement aux Etats-Unis : "avorter m'a sauvée la vie"
Samedi 15 avril, devant la Cour suprême des Etats-Unis à Washington, des défenseur.e.s du droit à l'avortement se rassemblent pour protester contre les menaces pesant sur l'accès à la pilule abortive et sur l'interdiction de l'IVG. 
Samedi 15 avril, devant la Cour suprême des Etats-Unis à Washington, des défenseur.e.s du droit à l'avortement se rassemblent pour protester contre les menaces pesant sur l'accès à la pilule abortive et sur l'interdiction de l'IVG. 
©AP Photo/Nathan Howard
18 AVR 2023
 Mise à jour 18.04.2023 à 13:07 par 
Terriennes
 
avec afp
Des femmes, et des hommes, continuent de se mobiliser aux Etats-Unis pour défendre le droit à l'avortement, désormais interdit dans une quinzaine d'Etats. Un combat devenu d'autant plus rude à l'aune des dernières restrictions imposées à la vente de la pilule abortive, en voie d'interdiction, elle aussi.
"Les juges ne sont pas médecins", "l'avortement doit rester légal !": plusieurs rassemblements ont eu lieu durant le week-end à Washington, Los Angeles et à New York pour le droit à l'avortement, encore une fois remis en cause cette semaine aux Etats-Unis.

Le pays se retrouve plongé dans une complexe bataille judiciaire autour de la pilule abortive. Le temple du droit américain, à majorité conservatrice, avait été saisi en urgence par le gouvernement Biden, qui lui demandait d'agir avant que des restrictions sur l'accès à cette pilule, ordonnées par une cour d'appel, ne prennent effet. Son accès a finalement été temporairement maintenu par la Cour suprême mais reste menacé. En combinaison avec un autre médicament, cette pilule est utilisée pour plus de la moitié des interruptions volontaires de grossesse aux Etats-Unis. Plus de cinq millions d'Américaines l'ont déjà prise depuis son autorisation par l'Agence américaine des médicaments (FDA), il y a plus de 20 ans.

La même semaine, le parlement de Floride, l'un des Etats américains les plus peuplés, a adopté une loi interdisant les avortements au-delà de six semaines de grossesse, soit avant que la plupart des femmes ne sachent être enceintes.

"L'avortement est un soin de santé", "Pas d'interdit à nos corps", lit-on sur les pancartes brandies par des manifestantes lors d'un rassemblement pour la planification familiale en faveur de l'accès à l'avortement devant la Cour suprême le samedi 15 avril 2023, à Washington.
"L'avortement est un soin de santé", "Pas d'interdit à nos corps", lit-on sur les pancartes brandies par des manifestantes lors d'un rassemblement pour la planification familiale en faveur de l'accès à l'avortement devant la Cour suprême le samedi 15 avril 2023, à Washington.
©AP Photo/Nathan Howard
Droit à l'IVG, droit à la liberté
"Quand est-ce que ça s'arrête?", se lamente Carol Bouchard, devant le bâtiment de marbre blanc qui abrite le temple américain du droit. Pancarte à la main, cette ancienne avocate de 61 ans se dit "très en colère" de voir l'accès à ce cachet menacé près d'un an après que la Cour suprême a annulé la protection constitutionnelle à avorter dans le pays. Cette décision avait conduit à l'interdiction de l'IVG dans une quinzaine d'Etats.

Je suis vraiment persuadée que les femmes doivent avoir le droit de prendre cette décision elle-même.

Barbara Kraft, manifestante pro-IVG
Brittany House, une résidente de Washington, monte à la tribune et évoque l'avortement auquel elle a eu recours en 2012, alors qu'elle sortait à peine de l'université. "Avorter m'a rendue libre", confie la jeune femme, assurant qu'à 21 ans, elle "n'aurait pas été en mesure de s'occuper de cet enfant".

Devant la Cour suprême marchent également de nombreuses septuagénaires, outrées de voir les restrictions s'enchaîner dans le pays, cinquante ans après s'être battues pour le droit à avorter. L'IVG "m'a sauvé la vie", confie Barbara Kraft, qui a avorté à la fin des années 70 après de fortes complications durant sa grossesse. "Je suis vraiment persuadée que les femmes doivent avoir le droit de prendre cette décision elle-même."

Illustration des tensions qui traversent la société américaine, le rassemblement a été brièvement interrompu par un petit groupe de manifestantes anti-IVG proclamant, à l'aide d'un mégaphone, que "les avortements sont des meurtres".

Pilule abortive : faire du stock 
Plusieurs Etats démocrates américains, dont la Californie, ont annoncé constituer des stocks de pilules abortives, après la remise en question par un juge fédéral de l'autorisation de mise sur le marché de la mifépristone, agréée depuis plus de 20 ans.

L'avortement médicamenteux reste légal en Californie.

Gavin Newsom, gouverneur de Californie
Le gouverneur de Californie Gavin Newsom a expliqué que son Etat était en train de faire un stock d'urgence de deux millions de pilules de misoprostol, l'autre pilule utilisée pour les avortements médicamenteux. "Nous ne céderons pas aux extrémistes qui tentent d'interdire ces services d'avortement essentiels", a martelé dans un communiqué le dirigeant californien, en expliquant que son Etat avait déjà reçu 250.000 de ces pilules, qui peuvent être utilisées seules comme alternative à la mifépristone. "L'avortement médicamenteux reste légal en Californie", a-t-il insisté.

La gouverneure démocrate Maura Healey, à l'avant droite, fait face aux journalistes aux côtés de la procureure générale du Massachusetts, Andrea Campbell, à gauche, le lundi 10 avril 2023, lors d'une conférence de presse devant le Statehouse, à Boston. Le Massachusetts stocke suffisamment de doses de mifépristone pour durer plus d'un an.
La gouverneure démocrate Maura Healey, à l'avant droite, fait face aux journalistes aux côtés de la procureure générale du Massachusetts, Andrea Campbell, à gauche, le lundi 10 avril 2023, lors d'une conférence de presse devant le Statehouse, à Boston. Le Massachusetts stocke suffisamment de doses de mifépristone pour durer plus d'un an.
©AP Photo/Steven Senne
Même combat du côté du Massachusetts qui annonce avoir acheté plus de 15.000 pilules de mifépristone, soit l'équivalent d'un an de stock habituellement utilisé par cet Etat. Il va également débloquer un million de dollars pour permettre aux professionnels de santé de faire des stocks de cette pilule, avant que la justice se prononce définitivement sur son devenir. "Nous n'allons pas laisser un juge extrémiste du Texas revenir en arrière sur ce médicament qui a fait ses preuves et restreindre l'accès aux soins dans notre État", a expliqué devant la presse la gouverneure démocrate Maura Healey.

La semaine dernière, l'Etat de Washington a annoncé l'achat de 30.000 pilules de mifépristone, soit trois ans de stock, pour se préparer à toute éventualité.

Un coup fatal pour le droit à l'avortement ?
Dans une quinzaine d'Etats américains ayant récemment interdit l'avortement, la pilule abortive n'est déjà plus disponible officiellement, même si des voies détournées se sont développées. L'impact de restrictions ou d'une interdiction de cette pilule concernerait donc en premier lieu les Etats où l'avortement reste légal -pour beaucoup démocrates.

Bouteilles de pilules abortives mifépristone, à gauche, et misoprostol, à droite. Une cour d'appel fédérale a préservé l'accès à ce médicament abortif pour l'instant, mais en vertu de règles plus strictes qui autoriseraient le médicament uniquement pour être distribué jusqu'à sept semaines, pas 10, et non par la poste.
Bouteilles de pilules abortives mifépristone, à gauche, et misoprostol, à droite. Une cour d'appel fédérale a préservé l'accès à ce médicament abortif pour l'instant, mais en vertu de règles plus strictes qui autoriseraient le médicament uniquement pour être distribué jusqu'à sept semaines, pas 10, et non par la poste.
©AP Photo/Charlie Neibergall
Là où l'avortement reste légal, si l'accès à la mifépristone est restreint, les femmes auraient encore l'option d'un avortement par aspiration, une procédure plus lourde, nécessitant de se rendre dans une clinique.

Certains médecins envisagent ainsi de continuer à proposer des avortements médicamenteux en utilisant seulement le deuxième cachet, le misoprostol. Mais ce protocole est un peu moins efficace et a davantage d'effets secondaires (fortes crampes...) que celui combinant misoprostol et mifépristone. 
 

À lire aussi dans Terriennes :
►Droit à l'avortement aux Etats-Unis : la pilule abortive, l'ultime bataille
►États-Unis : la Caroline du Sud sanctuarise le droit à l'avortement
►"Mon corps, mon choix" : colère et mobilisation pour défendre le droit à l'avortement aux Etats-Unis
►Droit à l'avortement aux Etats-Unis : "se préparer au pire"
►La Cour suprême contre "Roe vs Wade" : un coup fatal au droit à l'avortement aux Etats-Unis
Terriennes
 
avec afp
 Mise à jour 18.04.2023 à 13:07
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/terriennes/la-bataille-pour-le-droit-l-avortement-aux-etats-unis-avorter-m-sauvee-la-vie-495542

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Pilule abortive, mode d'emploi

18 Avril 2023, 15:36pm

Publié par hugo

 Pilule abortive, mode d'emploi
La pilule abortive est une méthode qui permet d'interrompre médicalement une grossesse en cours, elle est au coeur aujourd'hui d'une nouvelle attaque lancée par les anti-avortement aux Etats-Unis. 
La pilule abortive est une méthode qui permet d'interrompre médicalement une grossesse en cours, elle est au coeur aujourd'hui d'une nouvelle attaque lancée par les anti-avortement aux Etats-Unis. 
©AP Photo/Charlie Riedel
17 AVR 2023
 Mise à jour 17.04.2023 à 11:44 par 
TerriennesIsabelle Mourgere
 
avec AFP
Elle est devenue le nouveau terrain de bataille entre défenseurs et opposants au droit à l'avortement, ces derniers tentant d'obtenir son interdiction aux Etats-Unis : la pilule abortive, en cinq questions. 
Comment fonctionne la pilule abortive ?
La pilule abortive est différente de la "pilule du lendemain". Alors que la pilule du lendemain est prise après un rapport à risque pour éviter de tomber enceinte, la pilule abortive est prise une fois qu'une grossesse est confirmée, dans le but d'avorter. La  contraception d'urgence elle a vocation à bloquer l'ovulation ainsi qu'à modifier la glaire cervicale pour freiner le passage des spermatozoïdes. Sa prise, jusqu'à 72h après le rapport sexuel à risque, vise à prévenir la grossesse (pas d'ovulation, pas de grossesse).

Ce qu'on désigne comme la pilule abortive est en fait une méthode qui combine deux médicaments. Le premier est la mifépristone (ou RU 486), qui permet de stopper le développement de la grossesse en agissant sur une hormone appelée progestérone. Cette pilule bloque l’action de l'hormone progestérone. Sans la progestérone, la paroi de l’utérus se désagrège et la grossesse est interrompue. Le deuxième, le misoprostol, est pris entre un et deux jours plus tard, et déclenche les contractions et saignements.

Les comprimés de misoprostol sont soit ingérés par voie orale soit placés dans le vagin immédiatement après la prise du premier comprimé ou un autre jour. Il est possible de placer soi-même les comprimés ou ils peuvent être placés par un professionnel de la santé. Au moment de l'avortement, les femmes sont chez elles ou dans le lieu de leur choix, et non dans un établissement médicalisé.

En cas de rhésus négatif, le médecin pourra recommander un traitement à base d'immunogloblines anti-D pour éviter toute incompatibilité rhésus. Cette injection (en intra-veineuse ou intramusculaire) doit se faire dans les 72h suivant l'IVG médicamenteuse.

La prise de pilule abortive s'intègre dans un protocole de suivi en plusieurs étapes. La patiente doit avoir une première consultation avec un professionnel de santé (sage-femme ou gynécologue, suivie d'une deuxième consultation pour obtenir le consentement écrit. En France, il n'y a plus de délais de réflexion légal entre ces deux consultations depuis la loi de modernisation du système de santé en janvier 2016.


Quelle efficacité et quels risques ? 
Les avortements utilisant mifépristone et misoprostol dans le délai autorisé sont très sûrs et efficaces, martèlent tous les experts.

Les grossesses sont effectivement arrêtées dans plus de 95% des cas, ont montré des études. Les complications (flux de sang trop important, fièvre, infection, réaction allergique) nécessitant de consulter sont rares.

Les comprimés de misoprostol provoqueront des crampes et d’importants saignements (métrorragies, ndlr). Ils débutent généralement environ 2 heures après l'utilisation du misoprostol mais ils peuvent également débuter plus tôt. Les saignements et les crampes durent généralement quelques heures et il est souvent nécessaire à ce stade, de prendre des médicaments pour soulager la douleur. Parfois impressionnantes, ces pertes de sang sont normales. Les douleurs abdomino-pelviennes sont similaires à des douleurs de règles, parfois plus fortes. Selon la Haute autorité de santé française, "La fréquence des complications de l'IVG à domicile (hémorragies sévères) est comparable à celle des IVG réalisées en milieu hospitalier".

Si la prise de la pilule abortive intervient pendant l'allaitement, la mifépristone passera dans le lait maternel. Les études menées jusqu’à présent ne montrent aucune incidence sur le développement de l’enfant. Cela peut provoquer, dans de rares cas, des diarrhées chez le bébé. Par précaution, on peut préférer interrompre l'allaitement les 2 jours qui suivent la prise du médicament.

Point important: les pilules ne fonctionnent pas en cas de grossesse ectopique (en-dehors de l'utérus, 2% des grossesses). Une grossesse ectopique peut être détectée grâce à une échographie et doit être traitée, puisqu'elle entraîne un risque mortel pour la femme concernée.

 "La pilule abortive n'est pas efficace à 100% puisqu'il y a 2 à 5% d'échec or la femme ne se dit pas que ça peut échouer. Il faut entendre cet échec car en cas d'échec, ça rallonge le délai de la finalité de l'avortement puisque la grossesse continue d'évoluer.", précise Marie-Laure Brival, gynécologue, sur le site du Journal des femmes. 

En France, la prescription de la RU 486 est possible jusqu'à neuf semaines d'aménorrhée, soit 9 semaines après les le début des dernières règles, ou 7 semaines de grossesse. 
En France, la prescription de la RU 486 est possible jusqu'à neuf semaines d'aménorrhée, soit 9 semaines après les le début des dernières règles, ou 7 semaines de grossesse. 
©HAS
Depuis quand existe-t-elle ?
C'est le professeur français Etienne-Emile Baulieu qui a mis au point la pilule abortive en 1982. Il conçoit une anti-hormone, qui permet de s'opposer à l'action de la progestérone, essentielle à l'implantation de l’œuf dans l'utérus. Médecin, biochimiste, endocrinologue mondialement connu, il est à l'origine de la découverte de l'hormone anti-âge DHEA dans les années 1990 et de la protéine FKBP52 capable de bloquer la protéine Tau, active dans la maladie d'Alzheimer et dans d'autres pathologies neurodégénératives.

La molécule RU-846, mise au point en 1982 avec le laboratoire Roussel-Uclaf avec qui il s'est associé, est une alternative médicamenteuse à l'avortement chirurgical, sûre et peu onéreuse. Mais déjà à l'époque, la bataille pour sa commercialisation va être rude, les puissantes ligues américaines anti-avortement l'accusant notamment d'avoir inventé une "pilule de la mort".


(Re)lire ►​Interdiction de la pilule abortive : "un scandale" selon son inventeur Etienne-Emile Baulieu

Dans quelle proportion la pilule abortive est-elle utilisée ? 
Dans certains pays européens, comme la France, où cette méthode est autorisée depuis 1988 et où les avortements médicamenteux représentaient environ 70% des interruptions volontaires de grossesse (IVG) en 2020.

C'est plus qu'aux Etats-Unis, où plus de la moitié des avortements (53%) étaient médicamenteux, selon l'institut Guttmacher. ​Un certain nombre d'entre eux ont pu se faire suite à une consultation à distance. Après un échange en visio, il était possible de se faire envoyer les médicaments nécessaires à son domicile, sous pli confidentiel. Mais depuis l'annulation de l'arrêt Roe Vs. Wade en juin 2022, certains États ont instauré l'obligation d'une consultation en présentiel. Exemple au Texas, où la téléconsultation est d'ores et déjà prohibée si elle traite de ce sujet.

Mais, comme le raconte le documentaire Plan C de Tracy Droz Tragos, les Américaines s'organisent en réseau et parviennent à faire livrer la pilule abortive chez une personne de confiance habitant dans un État autorisant l'avortement. Celle-ci n'a alors plus qu'à réexpédier le médicament à celle qui le demande. Il est aussi possible de se la faire livrer dans un point relais situé juste de l'autre côté de la frontière la plus proche –si l'État voisin ne fait pas partie de ceux interdisant l'IVG. De nombreuses commandes sont également passées à l'étranger, même si cette pratique est illégale.


Quel cadre aux Etats-Unis ?
Aux Etats-Unis, la méthode utilisant mifépristone et misoprostol est autorisée par l'Agence américaine des médicaments (FDA) depuis 2000. Elle l'était au départ jusqu'à sept semaines de grossesse, ce qui a été étendu à 10 semaines après les dernières règles. Au-delà, les femmes voulant avorter doivent avoir recours à un avortement par aspiration.

Depuis l'été 2022, une dizaine d'Etats américains ont rendu l'avortement illégal, après une décision de la Cour suprême les autorisant à légiférer eux-mêmes sur le sujet. Dans ces Etats, les avortements médicamenteux sont donc également interdits. Des groupes anti-avortement cherchent à suspendre l'autorisation de la mifépristone par la FDA sur tout le territoire, y compris les Etats où l'avortement est resté légal. Cette bataille judiciaire est en cours, et il s'agit peut-être de l'ultime bataille pour que les femmes puissent conserver un "minimum" de droit à l'avortement dans ce pays. 

Lire la vidéo
À lire aussi dans Terriennes :
►Droit à l'avortement aux Etats-Unis : la pilule abortive, l'ultime bataille
►De plus en plus d'entreprises américaines s'engagent pour défendre le droit à l'avortement, un choix à double tranchant
►Au Canada, la pilule abortive finalement autorisée
►Faut-il se méfier de la pilule du lendemain ? [à vrai dire]
►La pilule contraceptive, symbole de la libération des femmes, rejetée par les plus jeunes
►50 ans après, la France rend hommage à "Mr Pilule", Lucien Neuwirth
►États-Unis : la Caroline du Sud sanctuarise le droit à l'avortement
►Avortement : un droit fondamental bientôt inscrit dans la Charte de l'Union européenne ?
TerriennesIsabelle Mourgere
 
avec AFP
 Mise à jour 17.04.2023 à 11:44
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/terriennes/pilule-abortive-mode-d-emploi-495543

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Pilule abortive : des pénuries font craindre une limitation de l’accès à l’avortement en France

18 Avril 2023, 15:26pm

Publié par hugo

DROITS DES FEMMES
Pilule abortive : des pénuries font craindre une limitation de l’accès à l’avortement en France
Par Victor Dhollande
Publié le mardi 18 avril 2023 à 06h07

2 min

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La France connaît actuellement des pénuries de misoprostolLa France connaît actuellement des pénuries de misoprostol © AFP - ANNA MONEYMAKER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA
Depuis plusieurs semaines, la France connaît des pénuries de misoprostol, une molécule utilisée pour les avortements médicamenteux. Ce médicament intervient dans 76% des IVG, selon les derniers chiffres de la Drees. Ces pénuries font craindre une limitation de l’accès à l’avortement.
Le Gymiso et le MisoOne, des médicaments à base de misoprostol, manquent à l’appel dans les pharmacies lilloises et dans certaines officines parisiennes. "Si j’essaie de m’en procurer auprès de mon grossiste répartiteur, il n’y en a pas", déplore Christine Bihr, pharmacienne dans le XIIIe arrondissement de la capitale.
L’alerte a été donnée par l'Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament (OTMeds) il y a déjà plusieurs semaines. Le misoprostol est une pilule abortive qui permet de provoquer l'expulsion de l'embryon. Elle doit être prise 36 à 48 heures après une autre pilule, qui, elle, interrompt la grossesse. "C’est gravissime que la sécurité sanitaire ne soit pas garantie par l’État", estime Pauline Londeix, cofondatrice de l’OTMeds.
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POUR UN HOMME DE CARON

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Un accès à l’avortement empêché ?
"À chaque pénurie de médicament, c’est toujours la même chose", poursuit-elle. "Il y a une minimisation de la part du gouvernement, de la part de François Braun qui est très imprécis sur les dates de remise à disposition. Et pour le moment, la difficulté d’accès à ce produit empêche concrètement l’accès à l’avortement à de nombreuses femmes."
Selon les informations renseignées par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), les "tensions d’approvisionnement" sur le misoprostol datent du début de l’année. Si les grossistes répartiteurs (les fournisseurs des pharmacies) et les hôpitaux peuvent puiser dans des stocks de précaution de quatre mois, la situation demeure tendue.
"Il faut protéger ce droit à l’avortement"
"Le fait que la production de ces médicaments soit concentrée entre très peu de laboratoires pharmaceutiques fait que, dès qu’il y a un grain de sable dans la production, toute la chaîne d’approvisionnement est touchée", explique Pauline Londeix qui réclame des actions concrètes de la part des pouvoirs publics pour en finir avec ces pénuries de médicaments. "Il doit y avoir une réponse immédiate de la part du gouvernement", abonde Sarah Durocher, présidente du Planning familial. "Il faut absolument protéger ce droit à l’avortement. Les femmes qui sont en demande d’avortement ne doivent pas attendre pour trouver ces médicaments".
Contacté par France Inter, le ministère de la Santé assure que ces tensions sont suivies de très près par l’Agence nationale de sécurité du médicament. Cette dernière promet d’ailleurs un retour à la normale d’ici la fin du mois d’avril.
Vous trouvez cet article intéressant ?

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Références

Société
Santé
Égalité femmes-hommes
Droits des femmes
Avortement – IVG


https://www.radiofrance.fr/franceinter/pilule-abortive-des-penuries-font-craindre-une-limitation-de-l-acces-a-l-avortement-en-france-3714028

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MATHILDE · A la gloire des femmes en deuil

18 Avril 2023, 03:25am

Publié par hugo

 


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MATHILDE · A la gloire des femmes en deuil

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244 commentaires
HUGO PARIS
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HUGO PARIS
HUGO PARIS
il y a 1 mois
A la gloire des femmes en deuil
Mathilde
Je chante aujourd'hui
À la gloire des femmes en deuil
Je chante leur courage
Du don de vie jusqu'aux cercueils
Je chante aujourd'hui
À la gloire des femmes dignes
À la gloire des femmes sorores
Unies jusque devant la mort
Je chante aujourd'hui
À la gloire des femmes tristes
Je chante leur douleur
Qu'elle perdent mère ou perdent fils
Je chante aujourd'hui
À la gloire des femmes vaillantes
À la gloire des femmes en or
Unies jusque devant la mort
Je chante aujourd'hui
À la gloire des femmes piliers
Je chante leur bravoure
Elles qui portent sans jamais plier
Je chante aujourd'hui
À la gloire des femmes coriaces
À la gloire des femmes trésor
Unies jusque devant la mort
Je chante aujourd'hui
À la gloire des femmes fragiles
Je chante la peine
De ces colosses aux pieds d'argile
Je chante aujourd'hui
À la gloire des femmes en pleurs
À la gloire des femmes que j'honore
Et ce jusque devant la mort
Je chante aujourd'hui
À la gloire des femmes en deuil
Je chante leur courage
Du don de vie jusqu'aux cercueils
Je chante aujourd'hui
À la gloire des femmes dignes
À la gloire des femmes sorores
Unies jusque devant la mort
Je chante aujourd'hui
À la gloire des femmes dignes
À la gloire des femmes sorores
Unies jusque devant la mort


https://www.youtube.com/watch?v=H7oc4uS0C7Y&list=PLtPcbom9EcYLi1GVKk0vZ8_nVK_Ke-A82&index=1

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L’hymne des femmes Sur l’air du Chant des marais

18 Avril 2023, 03:07am

Publié par hugo

 L’hymne des femmes
Sur l’air du Chant des marais
Nous qui sommes sans passé, les femmes,
Nous qui n’avons pas d’histoire [1],
Depuis la nuit des temps, les femmes,
Nous sommes le continent noir [2].
 
Refrain :
Levons-nous femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout, debout, debout !
 
Asservies, humiliées, les femmes,
Achetées, vendues, violées,
Dans toutes les maisons, les femmes,
Hors du monde reléguées.
 
Refrain
 
Seules dans notre malheur, les femmes,
L’une de l’autre ignorée,
Ils nous ont divisées, les femmes,
Et de nos sœurs séparées.
 
Refrain
 
Le temps de la colère, les femmes,
Notre temps, est arrivé,
Connaissons notre force, les femmes,
Découvrons-nous des milliers !
 
Refrain
 
Reconnaissons-nous, les femmes,
Parlons-nous, regardons-nous,
Ensemble, on nous opprime, les femmes,
Ensemble, Révoltons-nous !
 
Refrain

L’hymne des femmes chanté par la Compagnie Jolie Môme, 2012
L’Hymne des femmes est une chanson créée collectivement en mars 1971 par des militantes féministes à Paris. Elle est devenue un emblème du Mouvement de libération des femmes (MLF) et plus généralement des luttes féministes francophones. Les paroles sont interprétées sur l’air du Chant des marais. Écoutez aussi cette interprétation, par les Choraleuses, en 2010.

Pour en savoir plus :

Hymne du MLF (Dictionnaire personnel du féminisme), Biscuits de fortune.
« Debout les femmes ! » L’hymne féministe va devenir un tube. On parie ?, L’Obs, 2017.
[1] Invisibilisées, les femmes sont les grandes oubliées de l’Histoire. C’est au début des années 70, dans la foulée des mouvements de libération des femmes, qui chantent cet hymne, que naît la recherche en Histoire des femmes.

[2] Au sens figuré « continent noir » désigne ici cette portion inapparente ou inconnue de l’humanité que constituent les femmes. C’est en effet par cette expression que Freud désigne « la vie sexuée de la femme adulte », que la psychanalyse ne parvient pas à comprendre.


http://8mars.info/hymne-des-femmes

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Victime de violences conjugales, j’ai marché 4 jours pour aider d’autres femmes dans la même situation

18 Avril 2023, 00:20am

Publié par hugo

 Victime de violences conjugales, j’ai marché 4 jours pour aider d’autres femmes dans la même situation
Charlotte Arce
 17 avril 2023 à 20h21

MADMOIZELLE  TÉMOIGNAGES
Ancienne victime de violences conjugales, Valérie fait partie du collectif « Plus fortes ensembles ». Du 29 mars au 1er avril, ce groupe de soutien isérois a organisé une grande marche locale pour venir en aide à d’autres femmes victimes de violences et sensibiliser le grand public à ce fléau.
J’ai vécu 18 ans avec le père de mes enfants et les 10 dernières années à ses côtés ont été marquées par les violences. Mais lorsque je vivais avec lui, je n’avais pas du tout conscience que j’étais victime de violences conjugales. Les agresseurs nous culpabilisent, nous font croire que ce sont nous, les victimes, qui n’allons pas bien, que ce sont nous qui les poussons à agir ainsi. 


Des années de violences conjugales
J’ai vécu des années dans la peur. Il me menaçait de mort, mais je ne savais pas où aller. Je suis donc restée avec lui pendant toutes ces  années. C’est en 2015 que j’ai fini par trouver la force de le quitter, car je n’étais plus dépendante financièrement. Le déclic est venu de mes enfants. Un jour, mon fils m’a dit : « Maman, tu ne me protèges pas ». Ma fille m’a aussi dit : « Papa te parle mal ». Il fallait que je fasse quelque chose, que je protège les enfants, car il s’en prenait aussi à mon fils. Il m’a un jour frappée alors que je l’avais dans les bras. Il avait 3 ans. Eux aussi ont tout vu, eux aussi ont subi ce climat de violence et d’insécurité. 

Épaulée par ma sœur, j’ai fini par porter plainte. Au total, j’ai réalisé 4 dépôts de plainte, et ma fille en a également fait un après qu’il m’a menacée  de mort, il m’a dit : je vais te donner des coups de hache devant les enfants. Suite à cela, il a été jugé en correctionnel, et a été condamné à 4 mois de prison avec sursis et à 1 000 € d’amende. Ce qui me semble bien faible par rapport à la gravité de ses actes, et aux traumatismes gravés à vie.

De mon côté, j’ai obtenu de l’aide de la part d’Olympe, le centre de santé sexuelle de La Tour-du-Pin (Isère), où j’ai rencontré Nathalie Gallien, aujourd’hui fondatrice du collectif « Plus fortes ensemble ». C’est elle qui m’a fait prendre conscience que j’étais une victime et que c’était mon ex-compagnon qui était le coupable. Avec son aide, j’ai pu obtenir un Téléphone Grave Danger et une ordonnance de protection. Il ne pouvait plus nous contacter, ni moi ni les enfants. Aujourd’hui, nous sommes tranquilles mais pas sereins. 


« Avec cette marche, nous voulions voir jusqu’où nous pourrions aller »
Aujourd’hui, en tant que victime de violences conjugales, je fais partie du collectif « Plus fortes ensemble », qui a été créé en 2019 par Judith Bruckner du Centre social de Morestel (Isère) et Nathalie Gallien d’Olympe. Le collectif vise à aider, soutenir et accompagner les femmes victimes de violences dans leurs démarches, mais aussi à sensibiliser le grand public à ces problématiques.

Un groupe de parole et de soutien se tient un mardi toutes les deux semaines. Ensemble, nous échangeons sur nos histoires personnelles, qui résonnent entre elles. Chaque vécu est différent, mais on retrouve à chaque fois les mêmes ressorts utilisés par les hommes violents pour nous culpabiliser, pour nous museler et nous empêcher de partir. Finalement, ce genre de personnes procède toujours de la même manière. Grâce au collectif, qui organise aussi des cours de self défense et des consultations de psychologie, nous nous soutenons les unes les autres, et nous obtenons une aide concrète, par exemple dans les procédures de justice.

Il y a quelque temps, nous avons eu l’idée de réaliser d’autres actions. Parmi elles, une marche à Compostelle a été évoquée par les fondatrices du collectif, il n’a pas été retenu car l’impact n’aurait pas été aussi fort que cette marche locale. En réfléchissant, on s’est dit que réaliser cette marche ici, en Isère, aurait plus de poids pour faire connaître le collectif et ses actions. 


La marche du collectif "Plus fortes ensemble"
Avec cette marche contre les violences conjugales, nous voulions voir jusqu’où nous pourrions aller, pour nous dépasser, tant physiquement que mentalement. J’ai, par exemple, été interviewée à la télévision lors de la marche, et je me suis rendu compte que ça me faisait beaucoup de bien. Pour la première fois, j’étais en droit de me dire tout haut victime de violences conjugales. Les personnes qui me connaissent, et qui connaissent mon ex-compagnon  me reconnaîtront comme telle. Car en société, il avait une autre personnalité : il était gentil, aimable, serviable. Ce genre de personnage montre un double visage et cache bien sa véritable personnalité, c’est d’ailleurs pour cela qu’il est tant difficile d’être entendue et crue. Personne ne le connaît réellement. En passant à la télévision, j’ai gagné mon combat : on allait enfin le voir tel qu’il était. 

« Notre mobilisation fait bouger les choses »
La marche a eu lieu du 29 mars au 1er avril, en Isère. Lorsque nous sommes parties de La Tour-du-Pin, nous étions 37. Le nombre variait chaque jour, en fonction des disponibilités de chacune, mais nous avons gardé un noyau dur d’une dizaine de personnes présentes sur les étapes. Parfois, on était beaucoup plus nombreuses, jusqu’à 40 marcheuses.  


Nous avons marché en tout une cinquantaine de kilomètres, de La Tour-du-Pin à Morestel. Tout au long de notre parcours, nous avons été soutenues, encouragées. À l’arrivée de chaque étape, nous étions accueillies par des applaudissements, des chants mexicains, un goûter… On avait l’impression d’avoir gagné un combat ! Ça nous a toutes fait énormément de bien. Parmi les personnes qui nous ont rejointes, certaines sont aussi victimes de violences, se sont confiées à nous. 

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Cette marche a été une victoire pour nous toutes, et un très beau succès. Aujourd’hui, avec le collectif « Plus fortes ensemble », nous aimerions, à l’image de la marche, continuer notre combat en réalisant chaque année une action. Notre mobilisation fait bouger les choses, il ne faut pas s’arrêter maintenant, encore tant de femmes auraient besoin de soutien. Je fais aussi partie du conseil d’administration du Centre social de Morestel, qui souhaite soutenir  le collectif dans ses futures actions pour aider, conseiller les victimes. Nous aimerions également remercier les différents sponsors qui ont collaboré à mener ce projet à bout. 


Pour que la honte change de camp et que les violences cessent enfin.

Violences conjugales : les ressources
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :

Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
Crédit photo de la une : Unsplash / Miguel Bruna


https://www.madmoizelle.com/victime-de-violences-conjugales-jai-marche-4-jours-pour-aider-dautres-femmes-dans-la-meme-situation-1518695

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L’IVG médicamenteuse est-elle menacée en France ?

18 Avril 2023, 00:18am

Publié par hugo

 La pilule abortive interdite dans le Wyoming // Source : Unsplash
SOCIÉTÉ
L’IVG médicamenteuse est-elle menacée en France ?
Elisa Covo
 17 avril 2023 à 18h58
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTU EN FRANCE
Les stocks de misoprostol, la composante à l’origine de 76% des avortements médicamenteux en France, sont sous tension dans les régions lilloise et parisienne. Faut-il s’inquiéter d’une pénurie ?
Vous l’ignoriez peut-être : les États-Unis sont le seul producteur de pilule abortive au monde. Alors que la mifépristone, l’autre composante utilisée pour les avortements chimiques aux US, est en passe d’être suspendue, les stocks de misoprostol sont plus que jamais cruciaux. Pourtant, vendredi, l’association de veille pharmaceutique @OTMeds alertait sur l’épuisement du médicament dans certaines régions françaises. L’accès à l’IVG dans l’hexagone pourrait-il être compromis ?

Une filière fragile
Peu de temps après, la situation à Lille était rétablie. Mais, ce ne serait pas la première fois que la pilule se fait rare. En cause, des délais d’acheminement de plus en plus long, qui mettraient les stocks sous tensions. Au point que le Planning Familial a interpelé le ministre de la Santé sur Twitter, craignant que l’accès à l’avortement ne soit directement affecté par une pénurie potentielle :


Le 9 mars dernier, l’Agence nationale de sécurité du médicament soulignait déjà cette situation, indiquant que celle-ci serait récurrente depuis début janvier. Comme le relaient nos confrères de L’Express, l’unique fabricant de la molécule, Nordic Pharma, reconnaît de son côté des « difficultés au niveau des sites de fabrication des produits finis ». Si un retour à la normale est prévu pour fin avril 2023, la filière reste particulièrement fragile.


En 2020, le Haut Conseil à l’égalité tirait déjà la sonnette d’alarme : « La production des médicaments utilisés pour les IVG médicamenteuses est dans les mains d’un seul producteur, le groupe Nordic Pharma, avec des risques de rupture de production et d’approvisionnement et de pression sur les prix ».

De plus, les États-Unis étant le seul producteur, il ne serait pas impossible que la misoprostol se retrouve, elle aussi, au cœur d’une bataille légale sous la pression des militants anti-IVG, comme la mifépristone. En découleraient des ralentissements certains qui pourraient mettre en péril ce droit fondamental pour le reste du monde, dont la France.

Crédit photo de la une : Unsplash


https://www.madmoizelle.com/france-livg-medicamenteuse-est-elle-menacee-1519717

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Harcèlement et agressions à la salle de sport : elles racontent ce qu'elles subissent | Speech

17 Avril 2023, 21:48pm

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Harcèlement et agressions à la salle de sport : elles racontent ce qu'elles subissent | Speech

Konbini
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14 256 vues  17 avr. 2023
"Quand on fait notre séance de sport, on n'a pas envie d'être dérangées"

Mansplaining, propos, gestes et regards déplacés : trois jeunes femmes racontent le harcèlement et les agressions qu’elles subissent à la salle de sport.

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34 EME FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE 2023

16 Avril 2023, 22:13pm

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