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cancer

La pollution de l’air augmente les risques de cancer du sein

17 Octobre 2023, 21:28pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 La pollution de l’air augmente les risques de cancer du sein
Anthony Vincent
 Mis à jour le 13 octobre 2023 à 08h08

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  SANTÉ
Le projet XENAIR du centre de recherche Léon-Bérard à Lyon prouve l’existence d’un risque accru pour les femmes exposées durablement à la pollution de l’air. Celle au dioxyde d’azote (issue du trafic routier) augmente par exemple de 9% les risques de cancer du sein.
La pollution, c’est mauvais pour la santé, évidemment, mais concrètement, comment cela peut-il se manifester ? Une nouvelle étude souligne une corrélation entre pollution de l’air et cancer du sein. Le centre de lutte contre le cancer Léon-Bérard de Lyon et Rhône-Alpes, avec le soutien de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer, a suivi 10 000 femmes, malades et non malades, de 1990 à 2011. Un webinaire s’est tenu le 3 octobre 2022 pour en présenter les résultats. La conclusion de cette étude, baptisée XENAIR, s’avère on ne peut plus explicite, comme le rapporte Libération :


« Des études épidémiologiques et expérimentales ont suggéré que l’exposition à des polluants environnementaux, en particulier ceux à effet perturbateur endocrinien, pourrait avoir un rôle dans le développement du cancer du sein. »

L’étude XENAIR met en cause 5 polluants de l’air dans la survenue de cancer du sein
Les facteurs environnementaux, particulièrement ceux à effet perturbateur endocrinien, peuvent donc être suspectés d’avoir une incidence sur le développement du cancer féminin le plus fréquent dans le monde. Le programme XENAIR a permis d’étudier cette hypothèse en se concentrant sur l’exposition chronique à 8 polluants atmosphériques en particulier. Cinq d’entre eux ressortent fortement, résume le centre Léon-Bérard :

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Capture d’écran du site Léon-Bérard.
Le dioxyde d’azote (principalement émis par le trafic routier) augmenterait le risque de cancer du sein d’environ 9 %. Rayon particules, les PM10 (issues du chauffage au bois), ajouteraient 8 %, tandis que les PM2.5 résultant de carburants routiers, de chantiers et de l’industrie manufacturière augmenteraient de 13% les risques. Côté fumées, la combustion de goudron de houille qui propage du benzo[a]pyrène (BaP), celle de bois et de végétaux, celle de la cigarette, et celles de pots d’échappement et de viandes grillés augmentent de 15 % les risques. Le cinquième polluant détient la palme de +19 % de risques de cancer : le polychlorobiphényles (PCB153), qui émane de combustions industrielles.


Difficile de ne pas imaginer l’effet cocktail de tout cela, surtout sur une longue période d’exposition. Le projet XENAIR a également relevé une incidence accrue en période de transition ménopausique.

Prévenir les cancers du sein passe par des politiques écologiques
Lutter contre la pollution de l’air pourrait donc contribuer à réduire les risques de développement de cancer du sein. En France, en 2020, on relevait 58 500 nouveaux cas. On sait par ailleurs que cette pollution atmosphérique tue plus de 48 000 personnes dans l’Hexagone, d’après Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses), et près de 7 millions dans le monde, selon l’OMS.

Capture d’écran 2022-10-04 à 10.23.08
Capture d’écran centreleonberard.fr
Certes, de petits gestes individuels peuvent aider à réduire la pollution de son intérieur, comme le rappelle le centre de lutte contre le cancer Léon-Bérard sur son site, mais ce sont surtout des politiques écologiques d’ampleur qui pourraient vraiment changer la donne.


À lire aussi : Jane Fonda rend public son cancer afin de sensibiliser à la lutte pour le climat

Crédit photo de Une : Thirdman de la part de Pexels via Canva.

Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Crédit photo de la une : Thirdman de la part de Pexels via Canva


https://www.madmoizelle.com/la-pollution-de-lair-augmente-les-risques-de-cancer-du-sein-chiffre-une-nouvelle-etude-lyonnaise-1446293

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Cancer du sein : un cancer pas si rose

25 Février 2022, 10:18am

Publié par hugo

Cancer du sein : un cancer pas si rose
Chaque année, 12 000 femmes décèdent d'un cancer du sein en France. Tout au long de leur parcours thérapeuthique, les femmes atteintes de cette maladie subissent injonctions et parfois agressions oncologiques, comme le dénonce le livre de Mounia El Kotni et Maëlle Sigonneau. Ici lors du cortège du 25 novembre 2021 à Paris. 
Chaque année, 12 000 femmes décèdent d'un cancer du sein en France. Tout au long de leur parcours thérapeuthique, les femmes atteintes de cette maladie subissent injonctions et parfois agressions oncologiques, comme le dénonce le livre de Mounia El Kotni et Maëlle Sigonneau. Ici lors du cortège du 25 novembre 2021 à Paris. 
©DR
22 FÉV 2022
 Mise à jour 23.02.2022 à 11:52 par 
TerriennesIsabelle Mourgere
Entretien. C'est un témoignage choc et nécessaire que nous livre Mounia El Kotni, anthropologue, dans Im/patiente. On y suit le parcours de Maëlle Sigonneau, décédée du cancer du sein. Au fil de son traitement, la jeune femme va découvrir et subir nombre d'injonctions mais aussi d'agressions. Ce livre entend dénoncer la manière dont sont traitées les femmes qui traversent cette épreuve mais aussi le business entourant cette maladie . 
Parce que les chiffres, comme on a l'habitude de le dire, parlent d'eux-même. Pour montrer que non, le cancer du sein n'est pas "juste un cancer qui se soigne" et dont on guérit "facilement".

En 2020, on a recensé 2,3 millions de femmes atteintes du cancer du sein et 685 000 décès dans le monde.

Selon une étude de février 2021 du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le cancer du sein touche désormais plus de patients dans le monde et dépasse même celui du poumon, comme première cause de cancer à l’échelle mondiale. En termes de mortalité, le cancer du sein occupe la 5ème place. Le cancer du sein est la première ou la deuxième cause de décès du cancer chez les femmes, dans la plupart des pays de l'Afrique subsaharienne.

En France, une femme sur 8 est touchée par le cancer du sein qui reste la première cause de mortalité chez les femmes. 12 000 femmes en meurent chaque année. En 2020, la pandémie de Covid-19 a eu un impact à la fois sur les diagnostics initiaux de cancer du sein et sur le suivi thérapeutique des patientes déjà diagnostiquées. Une étude du réseau Unicancer réalisée sur les sept premiers mois de 2020 estime que la pandémie pourrait causer entre 1 000 et 6 000 décès supplémentaires. 


"Au moins avec la chimio, tu n’auras plus à t’épiler"
À l'âge de 30 ans, Maëlle Sigonneau apprend qu'elle est atteinte d'un cancer du sein métastatique, réputé incurable. En traitement continu jusqu'à son décès trois ans et demi plus tard, elle fait petit à petit l'expérience inattendue des injonctions à la féminité dans son parcours de soin. Mais pas seulement. A travers son expérience, et celles d'autres patientes, c'est un véritable combat que les femmes atteintes de cancer du sein se doivent de mener, et à plusieurs niveaux. Tout d'abord avec elles-même, contre la maladie, mais aussi avec les autres, qu'il s'agisse du monde médical, professionnel ou de leur entourage. Elles doivent affronter des violences souvent invisibles, méconnues, taboues : des violences oncologiques, sociétales, et économiques.
 
Je suis devenue, quasiment du jour au lendemain, marginale. (...) Marginale par rapport aux patientes jeunes atteintes d’un cancer du sein, parce que le mien est métastatique. Et là, j’atteins la marge de la marge, celle que personne ne veut regarder en face, celle qui vient déranger le stéréotype du gentil petit cancer du sein dont on guérit si facilement maintenant.

Maëlle Sigonneau
Le cancer du sein n'est pas qu'une maladie, c'est un sujet politique, qui mérite d'être traité comme tel. Car derrière les images de campagne médiatique et sous le vernis "rose bonbon" d'Octobre rose se cachent bien d'autres réalités. Il y a la question de la prise en charge des dépenses, car oui, avoir un cancer du sein coûte cher et peut mener à une grande précarité. Se pose aussi la question des fonds et des financements de la recherche. Question à laquelle sont loin de répondre les partenariats des grandes marques cosmétiques et la vente des petits rubans...
 
Maëlle Sigonneau et Mounia El Kotni, en mode militantes, dans le cortège de la manifestation contre les violences faites aux femmes à Paris.
Maëlle Sigonneau et Mounia El Kotni, en mode militantes, dans le cortège de la manifestation contre les violences faites aux femmes à Paris.
©Nina Faure
A gauche, Maëlle Sigonneau, la voix du podcast Impatiente. Atteinte d’un cancer du sein métastatique, elle utilise son expérience personnelle pour enquêter sur les injonctions à la féminité dans la prise en charge du cancer du sein, et la nécessité de faire émerger des voix de patientes militantes. Elle est décédée le 19 août 2019.

Mounia El Kotni est chercheuse en anthropologie de la santé. Ses thématiques de recherche incluent la santé des femmes, la santé environnementale et les inégalités de genre. Militante féministe, elle est membre du collectif Notre Corps, Nous-Mêmes, qui réédite l’ouvrage du même nom (ed. Hors d’Atteinte).
Terriennes : "En oncologie aussi, les femmes s’entendent dire qu’elles exagèrent lorsqu’elles parlent de leur douleur ou des effets secondaires des traitements, là aussi elles subissent des maltraitances". Vous qui avez travaillé longuement sur les violences faites aux femmes, cela ne vous a donc guère surpris... 
 

©mounia el kotni
Mounia El Kotni : Jusque-là j'avais travaillé sur des questions de santé reproductive et les violences qui peuvent arriver dans ces moments-là, les violences obstétricales et gynécologiques. Mon premier réflexe a été de me dire, moi, le cancer du sein, ce n'est pas mon domaine d'expertise, je ne connais pas. Et très vite en discutant avec Maëlle, je me suis rendue compte que mon travail de chercheuse sur les relations de la médecine avec les femmes, et sur le sexisme médical  a fait sens avec son témoignage. Je me suis dit qu'il s'agissait de quelque chose de systémique. 

La deuxième parallèle que j'ai effectuée entre la période grossesse-accouchement et le parcours du cancer du sein, c'est que ces questions touchent à l'intimité du corps, à des zones du corps sexuées. Ce n'est pas le bras, ce n'est pas le pied ! Ce sont des caractéristiques sexuées, et il y a cette nudité face aux professionnels de santé qui accentuent la vulnérabilité des femmes. Il y a l'effet "blouse blanche", la différence de pouvoir entre les soignants et les femmes et dans les deux cas, et c'est accentué dans le cancer du sein, il y a la question de la mort, qui existe aussi dans l'accouchement. Dans le cancer du sein, c'est évident, c'est la mort qui guette, et encore une fois, ça accentue le pouvoir. Les femmes s'en remettent aux soignants, en ayant du mal à remettre en question l'autorité, sur le moment ou même après coup, avec cette impression qu'on leur a sauvé la vie, ça accentue cette "redevabilité" qu'elles ont par rapport aux soignants. 

A (re)lire,  nos articles sur les violences obstétricales et gynécologiques :
►"Tu enfanteras dans la douleur", le film qui brise le tabou des violences gynécologiques et obstétricales en France
►Violences gynécologiques et obstétricales : entre libération de la parole et prise de conscience
La faute à qui, au monde médical qui rime encore avec patriarcat?

Oui, tout à fait ! Le patriarcat, c'est un système d'oppression des femmes, construit en lien avec d'autres systèmes, tels que le capitalisme et l'hétéro-normativite. Et la médecine n'existe pas en dehors de la société. Les personnes qui nous soignent, qui sont censées prendre soin de nous, sont formées et élevées dans une société où les femmes sont dévalorisées. Elles font des études de médecine où on leur enseigne une histoire de la médecine qui s'est construite sans le consentement des personnes. C'est à l'origine de nombreux scandales. Notamment dans le domaine de la gynécologie, ces études se sont faites sur des esclaves noires aux Etats-Unis qui ont subi des opérations. Tout cela marque l'histoire de la discipline. Ma discipline aussi, l'anthropologie est marquée par le colonialisme et donc on peut questionner cette histoire-là. Mais on ne l'apprend pas, c'est très rare. Quand les médecins sont formés eux-mêmes et elles-mêmes et prises dans ces rapports de pouvoir, ça leur laisse très peu de marge de manoeuvre. C'est comme ça que se reproduisent les oppressions sur les corps des femmes dans le domaine médical.

Si on est une femme, à l'extérieur, on sera une femme dans le système médical. Si on est grosse, noire, musulmane, en fait ces choses-là on les porte avec nous et le regard des médecins, il est façonné par la société dans laquelle ils ont grandi. 

C'est de l'ordre du sexisme bienveillant. Le cancer fait peur. C'est un mot qui fait peur. On cache encore la cause de la mort de certaines personnes, de proches. On ne dit pas le mot cancer. Quand on a une proche qui est atteinte d'un cancer du sein, on ne sait pas comment réagir.

Mounia El Kotni
"Au moins avec la chimio, tu n'auras plus à t'épiler", cette phrase choque, et pourtant elle est souvent entendue par les femmes atteintes d'un cancer du sein ? 

Entre sexisme bienveillant et agressions médicales, le parcours des patientes atteintes d'un cancer du sein est un long et douloureux parcours de combattante. <br />
Manifestation du 25 novembre 2021 à Paris. 
Entre sexisme bienveillant et agressions médicales, le parcours des patientes atteintes d'un cancer du sein est un long et douloureux parcours de combattante. 
Manifestation du 25 novembre 2021 à Paris. 
©DR
C'est de l'ordre du sexisme bienveillant. Le cancer fait peur. C'est un mot qui fait peur. On cache encore la cause de la mort de certaines personnes, de proches. On ne dit pas le mot cancer. Quand on a une proche qui est atteinte d'un cancer du sein, on ne sait pas comment réagir. Parmi les tabous de notre société, la mort en est un très fort. On va faire des phrases maladroites, essayer d'éviter le sujet, de trouver des choses positives ou de faire de l'humour. Et donc cette phrase, Maëlle l'a entendu de nombreuses fois, de la part de collègues, de personnes plus ou moins éloignées.

Il y a différentes formes de chimiothérapie, mais la majorité fait perdre les cheveux, les poils, et provoque donc une alopécie. Là on retrouve l'injonction faite aux femmes qui les oblige à s'épiler ! C'est très très maladroit, ça enferme encore une fois et ça en dit long sur les injonctions qu'on fait aux femmes et auxquelles les patientes ne doivent pas se soustraire. Dans le livre, on a un grand questionnement sur la féminité. Avec le cancer du sein, on voit vraiment les constructions sociales à l'oeuvre. On voit comment ces injonctions à la féminité sont des catégories construites et artificielles. A quoi ça se résume la féminité, se questionne Maëlle. C'est mes cheveux ? Mes poils ? Je dois avoir des cheveux sur la tête mais pas de poils sur les jambes ?

C'est la citation du début du livre : "A force de cacher la maladie, c'est toute la société qui met la tête dans le sable". Masquer la maladie, qu'est-ce que cela dit de manière non pas individuelle mais collective ? On a bien évidemment le droit de ne pas vouloir que les autres sachent que l'on a un cancer et que l'on perd ses cheveux. Mais à l'échelle collective, quand on voit que ce n'est pas une proposition mais la seule voie proposée, on est obligé de s'interroger. Que se passerait-il si toutes les patientes ne cachaient pas les signes des effets secondaires ? Le cancer du sein c'est une femme sur 8 et donc ces femmes on les verrait. On serait obligé de s'y confronter, de le nommer et de le prendre en compte dans l'espace professionnel, intime médical... 

En fait, ce qui revient en fond, c'est qu'on n'écoute pas les femmes. On assiste à la banalisation de la maladie.

Mounia El Kotni
C'est ce que vous qualifiez de "banalisation de la maladie" ?

En fait, ce qui revient en fond, c'est qu'on n'écoute pas les femmes. On assiste à la banalisation de la maladie. On enlève le mot de cancer à cancer du sein en disant "ça se guérit bien", ça touche beaucoup de monde, on a plus de personnes diagnostiquées donc plus de femmes qui en guérissent, et heureusement. Mais tous ces effets là font qu'on ne se posent pas la question de pourquoi il y a de plus en plus de cancers du sein. Face à ça, on dit aux patientes "ça va bien se passer", et en même temps on leur demande de devenir les propres expertes de leur maladie et on ne les écoute pas. Dans les diagnostics, il y a ces fausses croyances comme celle qui dit que le cancer du sein ne fait pas mal. C'est un péjugé faux, qui continue d'être dit. 

L'OMS a classé des maladies comme le diabète ou le cancer du sein comme des épidémies, non transmissibles, mais la proportion est telle que dans certains endroits, géographiquement où il y a une prévalence dans une certaine population, c'est classé comme une épidémie. Aujourd'hui on sait que pour répondre à une pandémie, il faut une volonté politique, comme on l'a vu pour la Covid.

Or pour le cancer du sein, ce n'est pas le cas, la recherche manque de moyens, la prévention continue d'être axée sur des comportements individuels. Alors que l'élément qui n'est pas nommé c'est l'environnement. Il y a un enchevêtrement de facteurs : la pollution de l'air, les déodorants, les perturbateurs endocriniens. Nos corps sont en permanence exposés à des pollutions. Tout cela devrait alerter et nous faire creuser cette piste de la prévalence du cancer du sein, de l'incidence qui augmente.

Cette affiche prônant le dépistage durant la campagne d'Octobre rose contre le cancer du sein avait fait polémique, jugée sexiste, elle avait été retirée.
Cette affiche prônant le dépistage durant la campagne d'Octobre rose contre le cancer du sein avait fait polémique, jugée sexiste, elle avait été retirée.
©DR
Vous êtes sévère avec la campagne annuelle d'Octobre rose. Pourquoi ?

Au départ, c'était Charlotte Haley qui avait pour démarche d'alerter de trouver des financements. Au final, cela a été dévoyé. L'intention je la comprend, une marque de cosmétique comme Estée Lauder se dit qu'il s'agit d'une maladie touchant des femmes, et qu'elle-même étant une marque qui s'adresse aux femmes, elle peut faire quelque chose. Charlotte Haley a refusé car elle a senti "le loup" ! Une entreprise a besoin de faire de l'argent et voilà. Ce qui aurait pu être un argument de marketing est devenu un argument mou. C'est devenu un peu n'importe quoi, comme "la foire" d'Octobre rose. 

Et j’ai subi une biopsie, de force, presque, parce que je ne m’y attendais pas. On ne m’a rien expliqué, on ne m’a pas demandé mon avis. Personne n’a essayé de me calmer alors qu’on m’a enfoncé une aiguille longue comme ça dans la poitrine.

Maëlle Sigonneau, extrait du livre "Im/patiente"
Le livre commence avec l'annonce de la maladie puis par un épisode traumatisant, celui d'une biopsie imposée. 

Lors de la manifestation du 25 novembre 2021 à Paris, contre les violences faites aux femmes. 
Lors de la manifestation du 25 novembre 2021 à Paris, contre les violences faites aux femmes. 
©DR
Il se trouve que Maëlle a vécu des violences tout au long de son parcours et même une agression de la part d'un médecin. Le but est d'ouvrir la parole sur ce sujet. Maëlle a dû faire une biopsie, elle a refusé, quand l'acte a commencé, elle a eu très mal, elle a dit non plusieurs fois, le médecin a continué et l'a blessée, il y avait une flaque de sang sur la table. C'est une agression caractérisée. C'est amplifié par le fait qu'elle est seule, qu'elle a peur, qu'elle est une femme et qu'elle se trouve face à une personne seule avec elle dans une pièce et qui n'a pas l'habitude de voir son autorité remise en question.

L'idée est de réfléchir à cette question du consentement aux actes et aussi de faire un partenariat entre le médecin et la patiente. Car l'objectif est de guérir et ce n'est pas en taisant ces violences qu'on va avancer et faire une meilleure médecine. Il y a vraiment quelque chose de systémique, quand on commence à interroger des femmes, elles vont nous raconter, à différentes échelles, de l'ignorance, de la micro-agression à la maltraitance, à l'agression physique, leurs histoires. C'est en les écoutant qu'on pourra faire avancer ces questions-là. 


Retrouvez notre rencontre avec la dessinatrice Lili Sohn ►Dans "Mamas", Lili Sohn redessine les contours de l'instinct maternel
Avoir un cancer du sein, ça coûte cher, ce qui accroît le risque de précarité, et ce n'est pas tout... C'est votre chapitre "double, triple et quadruple peine". 

Il y a une précarité qui s'installe. Un cancer du sein, ça prend jusqu'à 10 ans de la vie d'une personne, entre les premiers examens, les traitements, l'opération, l'hormonothérapie ... Pendant cette période là les femmes sont confrontées à une certaine forme de précarité et à des dépenses supplémentaires. Au travail, il y a des demandes d'aménagement du temps de travail pour les traitements et leurs conséquences, les nausées, une extrême fatigue. Cela entraîne une diminution des revenus, compensée par des indemnités de l'assurance maladie, mais qui ne sont pas à 100%, et qui sont limitées dans le temps.

Et de l'autre côté, il y a une augmentation des dépenses. A la fois, parce qu'on va acheter plus de produits d'hydratation de la peau, des cosmétiques en plus grande quantité, parce que la radiothérapie, ou la chimio assèchent la peau. On a aussi besoin de produits spécifiques, comme les vernis à ongles qui sont indispensables pour les chimiothérapies. Et ça, ce n'est pas remboursé. Par exemple les perruques, il y a un plafond de remboursement. Car on a le droit de ne pas montrer sa maladie, mais si on veut des produits de qualité et pas les premiers prix sur le marché, ça coûte beaucoup plus cher, et ce n'est pas remboursé. Pareil pour les soutien-gorge spécifiques à porter pendant la radiothérapie, ou après l'opération quand on met une prothèse. Donc on a à la fois moins de revenus et des dépenses qui augmentent. A ces dépenses s'ajoutent aussi les soins de support, qui ont démontré leur importance, comme la sophrologie, la réflexologie, osthéopathie ou acupuncture.  

Il y a aussi des conséquences sociales et intimes. Tous ces soins, ces charges, il leur faut les caser dans leur planning, et elles ne vont pas diminuer. La question que je ne cesse de poser, c'est "Qui prend soin des femmes ?" Selon des études menées, il y a 6 fois plus de femmes qui sont quittées par leur conjoint que d'hommes pendant la maladie. 
C'est pour ça qu'on parle de double, triple, quadruple peine. Jusqu'à quel niveau sont-elles précarisées ? Ces femmes ne trouvent pas de soutien si ce n'est d'autres femmes lorsqu'elles sont frappées par la maladie. 


La société culpabilise les femmes qui sont frappées par un cancer du sein, comme si c'était de leur faute ? 

Le discours autour du cancer du sein est individualiste. Je parle du parcours de la combattante dans ce livre pour se faire entendre, se faire reconnaitre. Il y a une extrapolation de cette combativité, c'est le discours dominant selon lequel les femmes doivent se battre. En fait, le traitement fonctionne ou ne fonctionne pas. Elles ont le droit d'être fatiguées. Ce discours-là s'il se veut aussi porteur, admiratif, il fait retomber sur les épaules des patientes des attentes de la société, des causes qui n'ont rien à voir avec elles, des échecs thérapeuthiques par exemple mais aussi le fait de s'être faite diagnostiquer trop tard, alors que lorsqu'elles le font, elles ne sont pas toujours forcément entendues, comme on l'a vu avec le cas de Maëlle. Elle-même le dit "Coupable, toujours coupable".

Si on va chez le médecin et qu'il n'y a rien de visible, c'est de notre faute. Si on y va trop tard, c'est de notre faute aussi. Il y a beaucoup de témoignages terribles. Encore récemment, une femme me raconte qu'un médecin lui a dit que la guérision, c'était 50% la thérapie, 50% le mental... En fait, non ! C'est un discours individualiste et culpabilisant qui sépare les femmes. Une sorte de culpabilisation en boucle qui empêche de rassembler les femmes. Cela empêche aussi les autres personnes de l'entourage non malades de prendre leur rôle. Comme si c'était à elles de se battre et aux autres de les applaudir ! 
 

A lire aussi dans Terriennes : 

 https://information.tv5monde.com/terriennes/cancer-du-sein-banalisation-culpabilisation-agressions-le-parcours-de-combattante-des
 

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Cancer du sein : "Ne laissons pas les femmes dans l'attente longue et angoissante d'un diagnostic"

25 Février 2022, 01:55am

Publié par hugo

 Cancer du sein : "Ne laissons pas les femmes dans l'attente longue et angoissante d'un diagnostic"
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Raccourcir les délais pour le diagnotic du cancer du sein
Raccourcir les délais pour le diagnotic du cancer du sein
Par Contribution -
Publié le Jeudi 24 Février 2022
Et si on accélérait enfin les délais pour diagnostiquer le cancer du sein ? C'est l'appel que lance le professeur Mahasti Sagatchian, chef du service de cancérologie de l'Hôpital américain de Paris. Car accompagner les femmes malades passe aussi par la diminution du stress de l'attente et une prise en charge rapide. Voici sa tribune.
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Le cancer du sein n'a jamais été aussi bien "connu" du grand public. Les mobilisations et actions de prévention - l'instauration d'Octobre rose notamment - y sont pour beaucoup, notamment en matière de prévention et de dépistage. Un dépistage, encore insuffisant, mais qui permet en France de diagnostiquer un cancer du sein à près de 59 000 femmes chaque année. Diagnostiquer pour agir ! Et la science a fait d'immenses progrès : rappelons que 76 % des femmes survivent à un cancer du sein à 10 ans du diagnostic. La lutte est pour autant loin d'être terminée, avec peut-être encore un angle mort : un diagnostic souvent trop long à obtenir pour les patientes.

Masses dans le sein, écoulements, inflammations : ces symptômes ne sont pas toujours ceux d'un cancer du sein. Mais pourtant, constatés par les patientes, leurs médecins ou leurs radiologues, ils devraient toujours être investigués très rapidement. Car qui dit long diagnostic, signifie aussi des délais de prise en charge allongés, et parfois une perte de chance.

Face à ces grands espoirs et progrès, difficile pourtant en tant que médecin de ne pas se poser plusieurs questions lorsqu'on sait que chaque année 12 000 femmes meurent d'un cancer du sein.

Combien de femmes ont dû faire face à un long temps d'attente avant de voir un spécialiste et de réaliser les examens nécessaires au diagnostic après des symptômes suspects ? Comment gérer cette attente du diagnostic final ? Comment ne pas assimiler ces délais à des éventuelles pertes de chances ? Et si après la mobilisation des femmes en faveur du dépistage, l'enjeu n'était pas aujourd'hui celui de la rapidité du diagnostic dès lors qu'il y a un doute ? Quid de la place majeure de l'annonce des résultats ? Et comment ne pas évoquer le besoin d'accès le plus rapidement possible aux spécialistes de cette maladie complexe ?

Diagnostiquer le cancer du sein
Diagnostiquer le cancer du sein
Certaines patientes nous témoignent tous les jours de l'immense solitude, de la peur qui les assaillent dans l'attente des rendez-vous et des délais pour obtenir les résultats finaux et un diagnostic. Comment réagir également face à un diagnostic difficile, éprouvant, quand l'attente elle-même a été longue, angoissante ? En découle du stress, de l'inquiétude qui ne mettent pas dans des dispositions idéales pour lutter contre la maladie. Les conséquences et les conditions d'annonce d'un diagnostic du cancer sont tout sauf anodines. En tant que professionnels de santé, il est de notre devoir, tant que possible, de pouvoir y répondre, d'écourter au maximum ce délai insoutenable, de mettre nos patientes dans les meilleures conditions pour se battre.

Il est largement démontré que le retard dans le diagnostic et le traitement d'un cancer du sein peut avoir un impact majeur sur la survie. Le traitement d'un cancer du sein diagnostiqué à un stade plus avancé est également associé à une prise en charge plus lourde, en raison d'approches plus agressives en terme de chirurgie ou de chimiothérapie. Ainsi, la réduction de ce délai est une priorité pour assurer la meilleure prise en charge possible.

C'est pourquoi ce moment d'avant diagnostic est essentiel. Il doit être court, le plus court possible, nous devons y remédier pour ne pas laisser les patientes dans l'angoisse et leur proposer le traitement nécessaire rapidement. Car attendre des jours, des semaines, voire des mois, peut avoir un effet délétère sur leur moral et sur leur santé future. Et ce, qu'elles soient malades ou non.

Par Pr Mahasti Sagatchian, chef du service de cancérologie de l'Hôpital américain de Paris.

SANTÉ CANCER DU SEIN CANCER MALADIES NEWS ESSENTIELLES


https://www.terrafemina.com/article/cancer-du-sein-l-appel-d-un-oncologue-pour-raccourcir-les-delais-de-diagnostic_a362682/1

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Assurance emprunteur : Le Sénat adopte deux amendements essentiels initiés par RoseUp !

6 Février 2022, 08:23am

Publié par hugo

 Assurance emprunteur : Le Sénat adopte deux amendements essentiels initiés par RoseUp !
Hier, le Sénat a adopté 2 propositions initiées par RoseUp : le droit à l'oubli à 5 ans et la suppression des questionnaires médicaux. Mais rien n'est encore gagné. Nous avons besoin de vous : mobilisez vos Députés avant le vote du texte le 3 février !

27 JANVIER 2022
Les sénateurs ont voté les amendements initiés par RoseUp sur l'accès facilité à l'emprunt pour les personnes ayant été touchées par un cancer - roseupassociation - rosemagazine
Chère amie, adhérente RoseUp,

Comme vous le savez, RoseUp, votre association, est très mobilisée sur la défense des droits des personnes touchées par un cancer, notamment sur l’accès à l’emprunt.

Nous militons et agissons depuis la création de RoseUp il y a 10 ans pour faire avancer les choses. Il nous paraît plus que jamais indispensable que les pouvoirs publics interviennent pour assurer l’équité entre les Français et permettre ainsi à toutes les personnes ayant ou ayant eu un problème de santé, comme nous tous malades de cancer, de reprendre le cours de leur vie.

Rien n’est encore gagné
Une première étape a été franchie en 2016 avec l’adoption du droit à l’oubli qui permet à une personne guérie d’un cancer de ne plus déclarer son cancer passé 10 ans après la fin des traitements pour les adultes et 5 ans pour les plus jeunes.

Depuis plusieurs mois maintenant, nous militons et agissons d’une part pour un droit à l’oubli à 5 ans pour tous et pour la suppression des questionnaires médicaux.

Hier, le Sénat nous a entendus. C’est une première étape mais rien n’est encore gagné. Reste maintenant à convaincre les Députés dans la perspective de l’examen du texte en commission mixte paritaire jeudi 3 février.

Nous avons besoin de vous
Nous vous sollicitons donc à nouveau pour demander à votre député – le vôtre seulement – de maintenir le texte voté hier au Sénat afin que ces avancées historiques soient définitivement votées par le Parlement avant fin février.

Comment ? De deux façons :

En lui adressant dès à présent un mail reprenant le texte ci-dessous.
En allant à sa rencontre sur les marchés ce week-end, campagne électorale oblige, afin de le solliciter directement. N’hésitez pas, s’il est d’accord, à poster une petite vidéo sur vos réseaux.
Si vous ne connaissez pas le nom de votre député, les renseignements se trouvent ici : Trouver le nom de son Député.

L’adresse mail du député se trouve sur chaque fiche biographique ci-dessus. Le modèle est toujours le même : prénom+nom@assemblee-nationale.fr.
Ex. pour Jeanne Dupont : jeanne.dupont@assemblee-nationale.fr

Et surtout, merci de bien indiquer dans votre mail vos coordonnées postales.

N’hésitez pas à demander à vos amis et vos proches d’en faire de même.

Un grand merci pour votre mobilisation à nos côtés.

Bien fidèlement,

Isabelle Huet, Directrice de RoseUp

Modèle de mail
OBJET DU MAIL : URGENT – Titre 2 de la PPL Lemoine sur l’assurance-emprunteur

TEXTE DU MAIL :

Vos prénom et nom
Votre adresse postale (C’est très important ! il faut que le député se sente lié par son électorat)

 

Madame la, Monsieur le Député,

Je me permets d’attirer votre attention sur les dispositions relatives au droit à l’oubli et à la suppression de la sélection médicale votées au Sénat dans le cadre de la proposition de loi relative à l’assurance-emprunteur déposée par P. Lemoine et O Becht.

Faute d’avancées significatives obtenues dans le cadre conventionnel AERAS depuis 5 ans, il est indispensable que le législateur intervienne pour réguler un marché de l’assurance à la dérive et mettre fin à la double peine subie par les anciens malades de cancer qui se voient imposer refus, exclusions de garanties et très lourdes surprimes de longues années après la fin de leurs traitements. Il s’agit de nous permettre de conserver toute notre place dans la société. Ce sont près de 4 millions de personnes qui sont concernées et qui comptent sur vous.

Je souhaiterais donc vous demander de maintenir les dispositions issues du Sénat aux articles 7 (droit à l’oubli à 5 an pour les personnes atteintes de cancer et de maladies chroniques) et suppression de la sélection médicale (article 7bis).

Vous remerciant par avance pour votre bienveillante attention, je vous prie d’agréer, Monsieur/madame le Député, l’expression de mes salutations respectueuses,

Votre signature


https://www.rose-up.fr/magazine/cancer-assurance-emprunteur-senat-adopte-amendements-essentiels-inities-par-roseup/#1

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Le cancer révèlerait les inégalités entre les femmes et les hommes

5 Février 2022, 04:03am

Publié par hugo

 Le cancer révèlerait les inégalités entre les femmes et les hommes
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Le cancer révèle d'autant plus l'inégalité des sexes
Le cancer révèle d'autant plus l'inégalité des sexes
Clément Arbrun 
Par Clément Arbrun
Publié le Vendredi 04 Février 2022
Le cancer serait-il un révélateur flagrant des inégalités entre les sexes ? C'est ce que révèle un rapport de l'Institut Curie en cette Journée mondiale contre le cancer, le 4 février.
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"Précarité, retour à l'emploi, charge mentale, organisation du foyer... Pendant et après les traitements, la survenue d'un cancer chez une femme est une rupture renforcée et l'impact social de la maladie est plus lourd pour elles". Voilà ce qu'affirme Steven Le Gouill, le directeur de l'Ensemble Hospitalier de l'Institut Curie.

Selon la nouvelle étude du centre de recherche et du traitement du cancer français, l'expérience du cancer mettrait d'autant plus en évidence les inégalités de genre. Et ce, en exacerbant considérablement les responsabilités des femmes au sein de leur vie professionnelle, intime et familiale.

Ainsi, l'enquête a questionné les Françaises et les Français sur leur perception des inégalités face au cancer. Et la charge mentale, l'organisation familiale, le maintien de la vie professionnelle, le retour à l'emploi ou encore la précarité reviennent régulièrement "et très nettement en défaveur des femmes", note l'Institut Curie.

Ainsi, "une femme sur deux estime qu'il existe des inégalités par rapport aux hommes en matière de charge mentale et d'organisation familiale face aux cancers", rapporte cette enquête.

Des inégalités renforcées
Sur les 1 500 personnes sondées dans le cadre de cette étude de l'Institut Curie, 8 % estiment que la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle fait partie des principales difficultés pour le retour à l'emploi des femmes "alors que cet aspect n'est pas mentionné pour les hommes", note l'enquête. "Plus de la moitié des Françaises pense que les femmes atteintes de cancer ne peuvent pas retrouver la même vie professionnelle qu'avant la maladie, un facteur aggravant les situations de précarité des femmes."

Par ailleurs, 45 % des personnes interrogées qui estiment que les inégalités entre Français sur les cancers sont d'abord liées aux revenus (salaires, aides sociales...).

De même, la vie sexuelle ne "reviendrait pas à la normale" pour une femme interrogée sur deux.

Au coeur de la première saison du podcast Impatientes, Maëlle Sigonneau, décédée d'un cancer du sein métastatique en 2019, nous expliquait en ce sens que "l'expérience de la maladie est une expérience de société". "L'on parle d'une maladie qui tue 12 000 femmes par an en France. Ma révolte vient du fait que je vis dans un monde qui a totalement perverti notre rapport à la maladie, rajoute des souffrances à ton vécu : ne pas montrer que l'on est malade, conserver sa "féminité"... Face à tout cela, on a besoin de révolte", affirmait-elle.

Une lutte contre des inégalités de genre que la maladie ne fait que renforcer.

SOCIÉTÉ NEWS ESSENTIELLES SANTÉ MALADIES CANCER HOMMES / FEMMES INÉGALITÉS


https://www.terrafemina.com/article/journee-contre-le-cancer-le-cancer-revele-aussi-les-inegalites-femmes-hommes_a362304/1

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Octobre rose : « Par peur du cancer du sein », elles ont abandonné les déodorants contenant des sels d’aluminium

27 Octobre 2021, 00:38am

Publié par hugo

 ACCUEILSANTÉ
Octobre rose : « Par peur du cancer du sein », elles ont abandonné les déodorants contenant des sels d’aluminium
COSMETIQUES SAINS Une étude récente pointe les risques de cancer du sein associés aux sels d’aluminium contenus dans certains déodorants


Anissa Boumediene
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Publié le 23/10/21 à 10h15 — Mis à jour le 23/10/21 à 10h15
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Alors qu'une nouvelle étude scientifique pointe les risques de cancer du sein associés aux sels d'aluminium contenus dans certains antitranspirants, de plus en plus de femmes font le choix, pour leur santé, d'arrêter d'en utiliser.
Alors qu'une nouvelle étude scientifique pointe les risques de cancer du sein associés aux sels d'aluminium contenus dans certains antitranspirants, de plus en plus de femmes font le choix, pour leur santé, d'arrêter d'en utiliser. — JAUBERT/SIPA
Depuis plusieurs années, les sels d’aluminium contenus dans certains déodorants sont mis en cause par une partie de la communauté scientifique.
Une étude récente pointe à nouveau les risques de cancer du sein associés à cette substance aux propriétés antitranspirantes.
De plus en plus de femmes font donc le choix d’éviter les déodorants contenant des sels d’aluminium, et 20 Minutes leur donne la parole.
Chaque matin, c’est le geste réflexe après la douche : mettre du déodorant. En spray, à bille, en stick ou en crème : à chacun sa préférence, pourvu qu’il assure des aisselles fraîches, dépourvues d’odeur désagréable de transpiration, et nous évite des auréoles disgracieuses. Mais un ingrédient remet en question ce rituel : les sels d’aluminium. Utilisés pour leurs propriétés antitranspirantes, ils sont depuis plusieurs années pointés par une partie de la communauté scientifique. Une nouvelle étude menée par des chercheurs suisses, et publiée dans la revue International Journal of Molecular Sciences, alerte à nouveau sur les risques de cancer du sein associés à cette substance.

Alors, beaucoup de femmes ont fait le choix d’écarter du jour au lendemain les sels d’aluminium. Et si certaines ont opté pour des déodorants faits maison, il est aussi possible de trouver son bonheur au supermarché, entre les nouvelles marques qui promeuvent des cosmétiques sains et celles de la grande distribution qui ont revu leur copie.

« J’ai arrêté par peur du cancer du sein »
Grossesse, antécédents familiaux de cancer du sein et quête de naturel sont autant de motivations qui ont poussé nombre de lectrices de 20 Minutes à abandonner les déodorants contenant des sels d’aluminium (SA). A l’instar de Béatrice, qui a « arrêté il y a deux mois par peur du cancer du sein. J’en ai trouvé un très bien en supermarché ». Marion, elle, a opté il y a deux ans pour un déo en crème d’une marque hollandaise, mis en lumière par nombre d’influenceuses sur Instagram. « Il suffit d’en mettre tous les trois jours, c’est efficace et je sais ce qu’il y a dedans. Et si je suis à court avant d’avoir reçu ma commande, je me sers des applis Yuka et QuelCosmetic pour en prendre un autre en dépannage ».

C’est après « un cancer du sein soigné en 2020, mais avec un fort taux de possible récidive », qu’Hélène, 44 ans, s’est posé des questions. « Quand j’ai lu que les SA augmentaient les risques, j’ai regardé la composition de mon déodorant et découvert qu’il en contenait. Je l’ai jeté illico ! J’ai aussi vu que les perturbateurs endocriniens pouvaient augmenter les risques de cancer hormono-dépendant comme le mien. Alors, pour ma santé et celle de ma famille, j’ai téléchargé l’application INCI et scanné tous les produits de ma salle de bains. Et j’ai presque tout jeté ! »

De plus en plus, « les patients s’inquiètent de la composition de leurs cosmétiques, confirme le Dr Isabelle Rousseaux, dermatologue. En particulier les femmes, qui me posent fréquemment des questions sur les déodorants. Au nom du principe de précaution, je leur conseille d’éviter ceux contenant des SA : le déodorant, on en met tous les jours, sur une peau fine et sensible, qui peut être fragilisée par l’épilation ou le rasage, et laisser passer certaines substances ». Dans une précédente étude menée par les mêmes chercheurs suisses, et qui portait déjà sur l’implication des SA dans la formation de cancer du sein, le Pr André-Pascal Sappino, oncologue, et le Dr Stefano Mandriota, biologiste, relevaient que 80 % des tumeurs apparaissent au niveau du creux de l’aisselle, « là où l’épiderme est extrêmement perméable et où se trouve le réseau lymphatique qui draine la glande mammaire », soulignaient-ils.


« Je suis passée au déo fait maison »
Pour être sûre de l’innocuité de leur déo, certaines ont opté pour du fait maison. Emma a ainsi « abandonné depuis deux ans les antitranspirants du commerce. Mais je trouvais les déodorants classiques inefficaces. Je suis passée au bicarbonate de soude alimentaire, appliqué avec les doigts légèrement mouillés après la douche, et le résultat est bluffant : aucune odeur de transpiration ! Toutefois, il arrive qu’au bout d’un certain temps, mes aisselles soient rouges, alors je fais une pause le week-end ».

Sandra, elle, a arrêté les antitranspirants « en 2013, après la détection d’un cancer du sein chez ma mère ». Comme Emma, elle ne trouve pas d’alternative efficace en supermarché. « Une amie m’a conseillé d’appliquer un mélange à base d’huile de coco biologique et de bicarbonate de soude. Magique ! Il faut juste ne pas en mettre après l’épilation pour éviter démangeaisons et irritations ».

« Je n’ai rien contre les recettes maison, mais certains ingrédients, surtout s’ils sont mal dosés, peuvent être irritants pour la zone axillaire, particulièrement fine et sujette aux frottements et irritations », souligne le Dr Rousseaux. Pour se lancer, « mieux vaut chercher des recettes simples et tester le mélange sur une zone moins sensible avant de l’appliquer sur les aisselles. Pour ce produit du quotidien, je conseillerais plutôt un déodorant bio bien noté sur les applis qui évaluent les cosmétiques, d’autant que de plus en plus de marques font la démarche d’élaborer des formules saines ».

« J’ai voulu créer un déodorant sain et efficace, sans ingrédient controversé »
Parmi ces marques, il y a Respire, née d’une envie de créer le déodorant qui mettrait tout le monde d’accord. « Il y a quatre ans, j’ai senti une boule dans ma poitrine, sous l’aisselle droite, se souvient Justine Hutteau, 27 ans, cofondatrice de la marque. Les examens ont révélé une tumeur bénigne ». Pour cette jeune femme passionnée de marathon et d’ultra-trail, c’est le déclic. « Je me suis interrogée sur la composition de mes cosmétiques et leur effet sur mon corps. J’ai appris la différence entre déodorant et antitranspirant, et pris conscience que j’utilisais depuis des années un antitranspirant avec SA. La docteure qui avait fait mon échographie mammaire m’a recommandé de les éviter ».

Comme beaucoup, Justine cherche alors « un déo bien noté sur les applis. Mais je n’étais jamais convaincue par les parfums, les textures, ni par l’efficacité. Alors j’ai voulu créer un déo sain : sans ingrédient controversé, avec une formule naturelle, certifiée bio, made in France, vegan, et surtout qui soit agréable à utiliser et efficace ». C’est ainsi que Respire voit le jour après une campagne de crowdfunding, lancée par une vidéo qui sera vue plus de 3 millions de fois. « On a prévendu 21.000 déodorants en un mois dans le cadre de cette campagne », confie Justine Hutteau, qui fait alors appel à des laboratoires français et des pharmaciens pour trouver la formule parfaite.

Et ça marche. « Depuis, on a écoulé plus de 2 millions de déodorants », se réjouit l’entrepreneuse. Deux ans et demi plus tard, la marque a élargi sa gamme et trouvé son public. « On a misé sur la transparence et associé notre communauté à la prise de décisions, pour mieux répondre à ses attentes, indique la jeune femme présente sur les réseaux sociaux. On a planché sur des packagings écoresponsables et lancé un nouveau déodorant solide, à l’efficacité prouvée par un laboratoire indépendant. Je veux montrer, à travers notre marque, que l’industrie cosmétique est capable de développer des produits sains et accessibles ».


https://www.20minutes.fr/sante/3153099-20211023-octobre-rose-peur-cancer-sein-elles-abandonne-deodorants-contenant-sels-aluminium

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Octobre rose : « C’est un enjeu féministe d’informer les femmes de tous les effets de la mammographie »,femmes,

26 Octobre 2021, 23:57pm

Publié par hugo

 Octobre rose : « C’est un enjeu féministe d’informer les femmes de tous les effets de la mammographie »
INTERVIEW Dans son ouvrage « Mammo ou pas mammo », la Dre Cécile Bour, radiologue spécialiste du cancer du sein, répond à toutes les questions que se posent les femmes sur la mammographie


Propos recueillis par Anissa Boumediene
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Publié le 12/10/21 à 10h35 — Mis à jour le 12/10/21 à 10h35
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Dans son ouvrage «Mammo ou pas mammo», la Dre Cécile Bour, radiologue spécialiste du cancer du sein, répond à toutes les questions que se posent les femmes sur la mammographie. 
Dans son ouvrage «Mammo ou pas mammo», la Dre Cécile Bour, radiologue spécialiste du cancer du sein, répond à toutes les questions que se posent les femmes sur la mammographie. — SERGE POUZET/SIPA
En France, le dépistage régulier du cancer du sein par mammographie est organisé pour les femmes de 50 à 74 ans.
Pris en charge par l’Assurance maladie, il prévoit une mammographie à passer tous les deux ans.
Précieux outil de dépistage, la mammographie est toutefois source de beaucoup de questions pour les patientes, auxquelles répond la Dr Cécile Bour dans Mammo ou pas mammo, un ouvrage « pour donner aux femmes toutes les informations nécessaires sur cet examen », explique la radiologue à 20 Minutes.
« Dois-je passer une mammographie avant 50 ans ? ». « Passer une mammo augmente-t-il les risques de cancer du sein ? ». « Qu’est-ce que le surdiagnostic ? ». Si en France, le système de santé prévoit un parcours de dépistage régulier du cancer du sein pour les femmes de 50 à 74 ans, pour beaucoup, il n’est pas toujours évident d’obtenir une réponse claire sur le sujet.

Dans Mammo ou pas mammo? * (éd. Thierry Souccar), la Dre Cécile Bour, radiologue spécialiste du cancer du sein, répond à ces questions que se posent les femmes sur la mammographie. Et à l’occasion d’ Octobre rose, elle livre à 20 Minutes tout ce qu’il faut savoir sur les bénéfices et les risques éventuels associés à cet examen de dépistage.

Dans cet ouvrage, vous rassemblez les questions de vos patientes, et beaucoup s’interrogent sur les chiffres du cancer : y en a-t-il plus ou le dépiste-t-on mieux ?
On en détecte davantage parce qu’on le dépiste mieux. Mathématiquement, plus on cherche, plus on trouve. La médecine est capable de détecter des cancers de plus en plus petits, ce qui augmente l’incidence. Mais ce que peu de gens savent, c’est que nous fabriquons tous les jours des cellules cancéreuses. La plupart du temps, notre immunité vient à bout de ces cellules, qui ne vont pas avoir le temps de se fixer sur un organe, et ne vont donc pas évoluer en cancer. Mais, plus rarement, il y a échappement de la cellule cancéreuse qui va muter, croître et donner un cancer.

La vraie question est celle de l’utilité de ces découvertes, puisque ces taux de détection plus élevés ne se traduisent malheureusement pas par moins de cancers du sein avancés ou par moins de décès associés.

On parle de plus en plus du cancer du sein triple négatif chez des femmes jeunes. Face à ces cancers agressifs, faudrait-il dépister avant 50 ans ?
Ce sont des cancers particuliers, qui sont d’emblée agressifs et véloces : ils grossissent très vite dans le sein. Le dépistage les rate parce qu’intrinsèquement, ce sont des cancers à fort potentiel de croissance. Environ 15 % des cancers du sein sont de type triple négatif, et les femmes jeunes de moins de 40 ans ont plus de risques d’en souffrir.

On pourrait décider de dépister tous les six mois les femmes jeunes, mais cela ne résoudrait pas cette problématique parce qu’il s’agit précisément de cancers qui échappent à l’anticipation. C’est là que la recherche fondamentale peut jouer un rôle important pour identifier les facteurs favorisants ces cancers : mode de vie, pollution ou perturbateurs endocriniens sont des pistes à explorer.

Le dépistage du cancer du sein est organisé, on l’a dit, pour les femmes de 50 à 74 ans. Une mammographie tous les deux ans, est-ce la bonne approche ?
C’est ce qui est prévu dans de nombreux pays. Cette tranche d’âge a été déterminée parce que statistiquement, le cancer du sein présente un pic de fréquence après la ménopause. Ensuite, on ne dépiste plus chez la femme âgée, pour éviter une prise en charge qui pourrait être plus délétère que la maladie elle-même.

Quant à la fréquence du dépistage, si elle est trop rapprochée, on risque d’augmenter le panel des « petits cancers » qui mettent peu – voire pas – en danger la vie des femmes. Sans pour autant améliorer la détection des cancers rapides graves, qui se développent parfois en quelques semaines.

Justement, quels risques peut-il y avoir à passer une mammographie concernant les rayons reçus ?
La mammographie, ce sont des rayons X. Plus on multiplie ce type d’examens, plus les effets de l’irradiation vont se cumuler. Quand vous faites un cliché radio – les radiobiologistes l’expliquent –, vous altérez l’ADN des cellules. La plupart du temps, elles se réparent, mais certaines personnes sont « radiosusceptibles », ce qui fait que leur ADN ne se répare pas bien.

Ces cassures d’ADN se cumulent avec celles provoquées par les autres examens radiograhiques que l’on peut passer. A la longue, cela peut induire une mutation dans une cellule qui peut donner un cancer. Evidemment, le cancer radio induit est rare : il serait responsable de 1 à̀ 10 décès pour 100.000 femmes ayant une mammographie tous les deux ans à̀ partir de 50 ans avec une irradiation standard. Mais au-delà des statistiques, un cancer provoqué par un excès d’examens radio est un cancer de trop !

NOTRE DOSSIER SUR OCTOBRE ROSE
Vous alertez également sur les risques de surdiagnostic. De quoi s’agit-il et quelles sont les conséquences ?
Le dépistage a vocation à réduire le réservoir des cancers agressifs. Mais au passage, il « prend dans ses filets » beaucoup de « petits cancers » de bas grade, qui ne mettraient pas en danger la vie ni la santé des femmes. C’est ça, le surdiagnostic.

Or, dès lors que le diagnostic est posé, il faut traiter : le surdiagnostic entraîne donc un surtraitement (mastectomies et radiothérapies) inutile, qui peut avoir des conséquences sur la santé. Par exemple, la radiothérapie peut induire des lésions cellulaires, des effets toxiques sur le cœur, voire des cancers secondaires. Lorsqu’on prend en compte le surdiagnostic dans la balance bénéfices/risques du dépistage, celle-ci n’apparaît plus aussi positive.

N’avez-vous pas peur de passer pour une « anti-mammo » ? Quel message souhaitez-vous véhiculer à travers votre ouvrage ?
Il s’agit de proposer des outils d’aide à la décision. Les femmes font preuve de beaucoup de vigilance pour protéger leur santé, elles posent beaucoup de questions sur la mammographie et comprennent les réponses quand on veut bien leur en donner ! Et aujourd’hui, beaucoup passent les mammographies pour lesquelles elles reçoivent une invitation de l’Assurance maladie. Mais elles sont beaucoup également à ne pas s’y rendre car ce n’est pas obligatoire.


Cela fait de nombreuses années que le programme de dépistage du cancer du sein fait l’objet de critiques au sein de la communauté scientifique et médicale. Je souhaite, et c’est la moindre des choses, que les femmes soient informées pour qu’elles puissent, en fonction des données dont elles disposent, mais aussi de leur vécu et de leurs angoisses et convictions, décider de manière éclairée de passer ou non une mammographie.

J’y vois un enjeu féministe : c’est une forme de violence de maintenir les femmes dans ce manque d’information, quand il s’agit de s’engager dans un dépistage dont le bénéfice sera finalement très faible en cas de surdiagnostic, avec un surtraitement lourd qui peut causer une ménopause précoce, voire le retrait d’un sein. Quand vous prenez n’importe quel médicament, par exemple du paracétamol en vente libre, vous avez une notice sur les potentiels effets indésirables, même ceux qui surviennent dans un cas sur 100.000. Pourquoi n’est-ce pas le cas pour la mammographie ?

* Mammo ou pas mammo. Dois-je me faire dépister ?, de la Dre Cécile Bour, Editions Thierry Souccar, en librairie depuis le 26 août, 14,90 euros.


https://www.20minutes.fr/sante/3143835-20211012-octobre-rose-enjeu-feministe-informer-femmes-tous-effets-mammographie

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Octobre rose : Comment la lingerie a opéré une révolution sur les collections post-mastectomie

26 Octobre 2021, 23:52pm

Publié par hugo

 ACCUEILSANTÉ
Octobre rose : Comment la lingerie a opéré une révolution sur les collections post-mastectomie
AU SEIN DE LA RECONSTRUCTION (4/4) A l’occasion d’Octobre rose, « 20 Minutes » propose une série d’articles sur la reconstruction mammaire post-mastectomie, après un cancer ou de façon préventive


Oihana Gabriel
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Publié le 22/10/21 à 10h25 — Mis à jour le 22/10/21 à 10h25
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Photo de la collection de lingerie des Monocyclettes, modulable pour les femmes après une mastectomie. 
Photo de la collection de lingerie des Monocyclettes, modulable pour les femmes après une mastectomie. — Les Monocyclettes
A l’occasion d’Octobre rose, le mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein, 20 Minutes s’intéresse à la reconstruction mammaire à travers une série d’articles.
Dans ce quatrième épisode, on se penche sur la lingerie post-mastectomie.
Alors que pendant des décennies, trouver une lingerie adaptée après une mastectomie et/ou une reconstruction mammaire relevait du défi, depuis quelques années, de nombreuses marques se sont positionnées sur ce créneau.
« Quand j’ai demandé il y a onze ans, après ma mastectomie, où je pouvais trouver un maillot de bain adapté, on m’a regardé comme si j’avais dit un gros mot, se rappelle Céline Lis-Raoux, directrice de l’association RoseUp. Les femmes atteintes d’un cancer devaient se cacher… ou en tout cas éviter la plage. C’est intéressant de voir comment la lingerie est passée de la négation de la maladie à une offre pléthorique. »

Les choses ont en effet bien changé en quelques années. Car aujourd’hui, de nombreuses marques, grand public ou confidentielles, onéreuses et sexy, ont élargi l’offre pour des femmes après une mastectomie, avec ou sans reconstruction mammaire.


Une multitude de contraintes
Il faut dire que ce vêtement devient vite votre ennemi quand on arrive à peine à lever ses bras à cause de la douleur… Pour Nasrine Callet, gynécologue à l’ Institut Curie, « c’est important de penser à l’après, de se sentir bien dans son corps. Heureusement que les marques ont été sensibilisées. » Pour que les femmes, après la maladie ou une mastectomie préventive, trouvent des vêtements confortables et esthétiques, en fonction de leur tour de poitrine, de leurs goûts, de l’opération (tumorectomie, mastectomie sur un sein ou sur les deux, reconstruction ou non…) et des stades de la guérison.

Pendant la radiothérapie, « il vaut mieux mettre une brassière en coton que rien du tout, car souvent, le sein a gonflé. Or être soutenu permet une meilleure circulation sanguine. » Et une fois les traitements et opérations terminés ? « La première exigence, c’est de trouver un soutien-gorge avec une poche pour la prothèse, de sorte qu’elle ne bouge pas et qu’il n’y ait pas d’asymétrie entre les seins, et donc pas de déséquilibre pour le dos, reprend la gynéco. On peut mettre un soutien-gorge avec armature métallique, mais je déconseille de le porter tout le temps. Quand les seins ont été traités, la peau est plus fragile, donc le frottement peut créer des boules. Cet épaississement cutané, pas dangereux, peut inquiéter la patiente. »

L’option d’une lingerie sans armature - ou alors une armature non métallique - sont à privilégier. « Et qui se ferme sur le devant, ce qui limite le mouvement des épaules », complète Céline Lis-Raoux. C’est mieux aussi si la fermeture se fait sur trois niveaux, ce qui permet d’être très serrée ou de libérer un peu au fur et à mesure de la cicatrisation. Quant à la matière, « c’est du coton qu’on veut, renchérit Angélique Lecomte, qui a eu un cancer et une mastectomie il y a cinq ans. Après, il faut trouver un consensus : du maintien, mais pas trop, pour que ça ne serre pas trop. »

Cette to-do list exigeante n’a pas freiné certaines marques, et les collections se sont adaptées. « Avant, c’était surtout la marque Amoena, très chère et souvent vendue en pharmacie, confirme Céline Lis-Raoux. Mais petit à petit, on a vu arriver des projets de femmes, qui avaient traversé un cancer. » Cécile Pasquineli monte Garance en 2012, une marque de maillots de bain et de lingerie. Puis Angélique de Rocquigny conçoit Coeur de Lys, avec des modèles 100 % made in France, respectueux des peaux sensibilisées, colorées et féminines.

Quand les grandes marques se positionnent
Mais le vrai boom est plus récent. Depuis environ deux ans, de grandes marques s’invitent sur ce créneau. Et beaucoup de besoins sont couverts : les brassières post-opératoires de Kiabi et Etam pour les petits budgets, celles de Décathlon pour les sportives, Coeur de Lys est en vente sur le catalogue Blancheporte… « Cette floraison du côté de la lingerie, c’est bien la preuve que le cancer n’est plus tabou », s’enthousiasme Céline Lis-Raoux, également directrice de Rose Magazine.

Pour coller au plus près des besoins, les grandes marques se sont souvent associées à des patientes. Notamment Princesse tam-tam, interpellée par l’une de ses consommatrices il y a trois ans. Gaëlle, atteinte d’un cancer à 39 ans, s’est plainte sur le site de sa marque préférée de ne pas trouver son bonheur. Alors la marque a monté sa collection avec elle. De même, quand Carrefour s’est intéressée à la question, l’association Rose Up lui a donné un coup de main.

Face à cette offre plus variée niveau style et niveau budget, les patientes applaudissent. Mais « il ne faut pas être naïf, reprend Céline Lis-Raoux. Les grandes marques ont bien vu que le nombre de cancer explose, qu’il touche plus de femmes jeunes, qu’il y a un marché. Les pionnières, d’anciennes patientes, ont créé le désir en montrant qu’on peut faire de jolies choses ! »

NOTRE DOSSIER SUR OCTOBRE ROSE
Une lingerie modulable
Depuis un an, une nouvelle venue enrichit le catalogue : les Monocyclettes. A la barre : Angélique Lecomte. Cette ex-infirmière, qui a subi une mastectomie sur un sein il y a cinq ans, a choisi de ne pas se faire reconstruire et de ne pas porter de prothèse. « Je passais devant les vitrines de magasins où j’achetais avant ma lingerie et j’avais envie de pleurer, avoue-t-elle. Avant, c’était un plaisir. Là, ça devenait uniquement utilitaire. Déjà que moralement, c’est difficile… »

Voilà pourquoi son credo, c’est de laisser les femmes libres de décider ce qu’elles veulent porter, en leur proposant de construire leur soutien-gorge modulable. En tout, 8.000 combinaisons sont possibles, entre les modèles pour un sein profonds, plats, en coton, en dentelle, avec poche ou sans poche, et chacun en 17 coloris.

Histoire de s’adapter aux goûts de chacune, mais aussi aux stades des opérations… « Que ça fait du bien quand on a mal après une séance de radiothérapie de ne mettre qu’un seul côté du soutien-gorge !, assure Angélique. Quand on est en cours de reconstruction et que la poitrine est asymétrique, on va pouvoir acheter deux bonnets de tailles différentes. » Ou encore un côté noir en coton plat pour la cicatrice et un côté violet en dentelle côté sein.

« J’ai même une cliente qui a fait du nudisme sur une plage avec un soutien-gorge mono bonnet avec poche couleur chair. Elle n’avait pas envie de montrer sa cicatrice, ni de l’exposer au soleil. Cela permet une liberté absolue et c’est ce que je voulais. » Son ambition est aussi de changer le regard sur le corps des femmes : « Seulement 30 % des femmes font une reconstruction mammaire. Ce n’est pas parce qu’on n’a plus qu’un sein qu’on n’est plus une femme, qu’on n’a plus le droit à la sexualité ! »


https://www.20minutes.fr/sante/3150971-20211022-octobre-rose-comment-lingerie-opere-revolution-collections-post-mastectomie

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Alice Detollenaere et Camille Lacourt: "assumer au grand jour" le cancer du sein, un long cheminement ,femmes,

26 Octobre 2021, 10:11am

Publié par hugo

Alice Detollenaere et Camille Lacourt: "assumer au grand jour" le cancer du sein, un long cheminement
Après des moments de silence, Alice Detollaenere a finalement trouvé le courage de parler de son cancer à ses proches puis publiquement. Elle raconte dans son livre "Guérie par ton amour".
Par 
Sandra Lorenzo
18/10/2021 18:17 CEST
CANCER DU SEIN - Au début, leur histoire ressemble à toutes les histoires d’amour. Une alchimie, quelques malentendus et puis un emménagement ensemble. Un bonheur sans nuage pour le couple jusqu’à ce qu’en se touchant machinalement la poitrine, Alice Detollenaere découvre une “boule dure” dans l’un de ses seins.

Au fil des examens médicaux, la jeune femme découvre qu’elle a un cancer du sein. Dans son livre, Guérie par ton amour, publié en octobre aux éditions Leduc, elle dévoile son parcours, son couple, son combat contre cette maladie, mais aussi ce qui l’a poussée à prendre la parole, à assumer cette maladie, d’abord auprès de ses proches puis du grand public. Un cheminement partagé par de nombreuses personnes lorsqu’ils apprennent souffrir d’une maladie.

Le dire ou ne pas le dire?
Avant d’en faire elle-même l’expérience, Alice Detollenaere avait déjà connu le cancer. Elle a perdu sa tante maternelle puis son père de cette maladie. Deux deuils qui marquent durablement sa famille et notamment la mère d’Alice Detollenaere. La question du silence sur la maladie se pose déjà. “Quand ma tante Ghislaine avait succombé à un cancer du sein, écrit-elle, une chape de plomb s’était abattue sur la famille. Nous n’en parlions jamais de crainte de la déranger dans sa quiétude, voire de bafouer sa mémoire.”

Après le décès de son père, victime d’un cancer généralisé, elle impulse une autre dynamique. “Je ne voulais pas que ce déni collectif se reproduise. Alors, nous n’avons jamais cessé de parler de notre père.” Quand la maladie la touche à son tour, la question de parler de la maladie se pose autrement. Il s’agit désormais non pas seulement de digérer la nouvelle mais aussi de l’annoncer autour d’elle. En règle générale, les malades ont besoin de temps pour ce faire.

Alice Detollenaere raconte au fil des pages combien elle a eu elle aussi du mal à accepter cette maladie. Au départ, elle s’est même entêtée à poursuivre sa vie, à honorer ses engagements professionnels coûte que coûte. Une équation difficile quand, pour une personne comme elle qui est mannequin, le corps est le principal outil de travail.


Il ne s’agissait pas seulement de garder le silence dans sa vie professionnelle, mais aussi familiale. “Je me suis enfermée dans le silence”, écrit-elle pour parler de sa volonté de ne pas en parler à ses proches. “Il m’a fallu des semaines pour avouer à ma famille ce qui était en train de m’arriver.”

Un “coming out”
Mais, à propos de ce silence, elle précise encore: “mon mutisme n’avait rien d’héroïque, ce n’était pas un acte de bienveillance. C’était un choix égoïste. J’ai fait de mon cancer un tabou pour me préserver moi-même. Je ne suis pas une exception: tant de familles choisissent de se taire”. Finalement, elle en parle d’abord à l’une de ses sœurs, puis édulcore un peu les choses pour sa mère avant d’en parler plus largement.

Se l’avouer, en parler à ses proches, c’est une chose. L’assumer publiquement en est une autre. Alice Detollenaere est mannequin, elle partage aussi la vie d’un homme célèbre, le nageur Camille Lacourt. Sa voix a de la portée et la jeune femme en est consciente.

Une de ses amies, qui a elle aussi vécu un cancer, la pousse à parler. C’est la dernière étape, assumer son cancer sur les réseaux sociaux. “Si je ne parle pas de ma situation publiquement, c’est parce que je ne veux pas être stigmatisée. Moi je suis le cliché de la pin-up en maillot de bain, pas celui de la femme à qui on a retiré un sein. Naïvement j’ai pensé qu’en taisant ce chapitre de mon existence je pourrais revenir à ma vie d’avant comme si de rien n’était. C’est un leurre. Rien ne sera plus comme avant. Et à y réfléchir, ce serait même un déni de le croire”.

Ainsi, le lendemain de son opération, la jeune femme prend la décision de partager un message sur les réseaux sociaux. Un “coming out”, selon ses termes, qui est aussi celui de son compagnon. “En me libérant, je le libère”, assure-t-elle.

“Je me mets à pleurer”

De son propre aveu, l’ancien nageur s’inquiétait que “les retombées provoquées par cette annonce ne la dépassent”, écrit-il en commentaire dans le livre de sa compagne. “Quand je découvre son post sur mon téléphone, je me mets à pleurer. Je n’étais pas au courant, Alice ne m’a rien dit. Elle assume désormais sa maladie et n’a plus le moindre doute sur ma présence à ses côtés”.

La photo représente leurs mains, le texte rend largement hommage à la présence de Camille Lacourt à ses côtés. Depuis, elle a régulièrement pris la parole sur Instagram et via son site “Notaboobs” sur lequel elle donne des informations autour de l’autopalpation et retrace tout son parcours médical de l’annonce jusqu’à la mastectomie totale.

À voir également sur Le HuffPost: Octobre Rose: Cette survivante du cancer du sein va vous convaincre d’apprendre l’auto-palpation


LIRE AUSSI


https://www.huffingtonpost.fr/entry/alice-detollenaere-et-camille-lacourt-assumer-au-grand-jour-le-cancer-du-sein-un-long-cheminement_fr_616846a8e4b0d3f507c8b0ff

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Alice Detollenaere raconte son long cheminement pour "assumer" son cancer du sein , femmes,

25 Octobre 2021, 13:33pm

Publié par hugo

 Alice Detollenaere raconte son long cheminement pour "assumer" son cancer du sein
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Alice Detollenaere et Camille Lacourt
Alice Detollenaere et Camille Lacourt
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Par Le HuffPost
Publié le Vendredi 22 Octobre 2021
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Après des moments de silence, la mannequin Alice Detollenaere, compagne du nageur Camille Lacourt, a finalement trouvé le courage de parler de son cancer à ses proches, puis publiquement. Elle raconte son cheminement dans son livre confession, "Guérie par ton amour".
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Au fil des examens médicaux, la jeune femme découvre qu'elle a un cancer du sein. Dans son livre, Guérie par ton amour, publié en octobre aux éditions Leduc, elle dévoile son parcours, son couple, son combat contre cette maladie, mais aussi ce qui l'a poussée à prendre la parole, à assumer cette maladie, d'abord auprès de ses proches puis du grand public. Un cheminement partagé par de nombreuses personnes lorsqu'ils apprennent souffrir d'une maladie.

Le dire ou ne pas le dire ?
Avant d'en faire elle-même l'expérience, Alice Detollenaere avait déjà connu le cancer. Elle a perdu sa tante maternelle, puis son père de cette maladie. Deux deuils qui marquent durablement sa famille et notamment la mère d'Alice Detollenaere. La question du silence sur la maladie se pose déjà. "Quand ma tante Ghislaine avait succombé à un cancer du sein, écrit-elle, une chape de plomb s'était abattue sur la famille. Nous n'en parlions jamais de crainte de la déranger dans sa quiétude, voire de bafouer sa mémoire."

Après le décès de son père, victime d'un cancer généralisé, elle impulse une autre dynamique. "Je ne voulais pas que ce déni collectif se reproduise. Alors, nous n'avons jamais cessé de parler de notre père." Quand la maladie la touche à son tour, la question de parler de la maladie se pose autrement. Il s'agit désormais non pas seulement de digérer la nouvelle mais aussi de l'annoncer autour d'elle. En règle générale, les malades ont besoin de temps pour ce faire.

Alice Detollenaere raconte au fil des pages combien elle a eu elle aussi du mal à accepter cette maladie. Au départ, elle s'est même entêtée à poursuivre sa vie, à honorer ses engagements professionnels coûte que coûte. Une équation difficile quand, pour une personne comme elle qui est mannequin, le corps est le principal outil de travail.


Il ne s'agissait pas seulement de garder le silence dans sa vie professionnelle, mais aussi familiale. "Je me suis enfermée dans le silence", écrit-elle pour parler de sa volonté de ne pas en parler à ses proches. "Il m'a fallu des semaines pour avouer à ma famille ce qui était en train de m'arriver."

Un "coming out"
Mais, à propos de ce silence, elle précise encore : "Mon mutisme n'avait rien d'héroïque, ce n'était pas un acte de bienveillance. C'était un choix égoïste. J'ai fait de mon cancer un tabou pour me préserver moi-même. Je ne suis pas une exception: tant de familles choisissent de se taire." Finalement, elle en parle d'abord à l'une de ses soeurs, puis édulcore un peu les choses pour sa mère avant d'en parler plus largement.

Se l'avouer, en parler à ses proches, c'est une chose. L'assumer publiquement en est une autre. Alice Detollenaere est mannequin, elle partage aussi la vie d'un homme célèbre, le nageur Camille Lacourt. Sa voix a de la portée et la jeune femme en est consciente.

Une de ses amies, qui a elle aussi vécu un cancer, la pousse à parler. C'est la dernière étape, assumer son cancer sur les réseaux sociaux. "Si je ne parle pas de ma situation publiquement, c'est parce que je ne veux pas être stigmatisée. Moi je suis le cliché de la pin-up en maillot de bain, pas celui de la femme à qui on a retiré un sein. Naïvement j'ai pensé qu'en taisant ce chapitre de mon existence je pourrais revenir à ma vie d'avant comme si de rien n'était. C'est un leurre. Rien ne sera plus comme avant. Et à y réfléchir, ce serait même un déni de le croire."

Ainsi, le lendemain de son opération, la jeune femme prend la décision de partager un message sur les réseaux sociaux. Un "coming out", selon ses termes, qui est aussi celui de son compagnon. "En me libérant, je le libère", assure-t-elle.

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https://www.terrafemina.com/article/alice-detollenaere-et-camille-lacourt-le-long-cheminement-pour-assumer-le-cancer-du-sein_a360510/1?fbclid=IwAR2bXk231lO36gLo6LFRrczd7ItfX2xTgtldtrzEVfPTLBivIsN3M0G4s3E

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