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L-Tour : des visites guidées pour découvrir l’histoire de la communauté LGBTQIA + à Bruxelles

11 Juillet 2022, 23:46pm

Publié par hugo

L-Tour : des visites guidées pour découvrir l’histoire de la communauté LGBTQIA + à Bruxelles

08 juil. 2022 à 07:00

Temps de lecture
4 min
Par Maxime Maillet
Le top des activités
Regions Bruxelles
Bruxelles Matin

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Les Grenades
Actualités locales
Pride sur Tipik
CP1000
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Des visites guidées alternatives continuent de se développer à Bruxelles. Plus militantes, elles nous invitent à déconstruire notre passé et à mettre en avant ceux et celles dont on parle peu dans les livres d’Histoire. On connaît déjà les balades décoloniales ou féministes, mais il existe aussi des visites centrées sur la communauté LGBTQIA+*.

Ces visites sont proposées par Marian Lens et son association L-Tour depuis 2013. Marian est une pionnière du mouvement lesbien belge. Sociologue de formation, cette sexagénaire est activiste dans les associations bruxelloises depuis la fin des années 70 et a fondé Artemys, la première librairie féministe lesbienne de Belgique – voire d’Europe – qu’elle a tenue pendant 18 ans (de 1985 à 2002).

Aujourd’hui, Marian se consacre à des conférences et surtout aux visites qui constituent pour cette militante un véritable devoir de mémoire. Pour ne pas oublier ceux et celles qui se sont battus pour ces droits fondamentaux, mais aussi pour poursuivre la lutte vers l’égalité. " L’objectif, c’est de faire comprendre tout ce qui s’est passé à Bruxelles pour la communauté LGBTQIA +. C’est aussi donner des outils pour changer notre société positivement et maintenant, tout de suite. Nous voulons que chaque personne puisse décider pour elle-même qui elle veut être dans cette société. "

*LGBTQIA+ pour Lesbienne, Gay, Bisexuel, Trans, Queer, Intersexe, Asexuel et + pour ceux et celles qui ne se reconnaissent pas dans les orientations sexuelles et les identités de genre citées précédemment.


Une histoire de discriminations et d’avancées
Années 60
1965
Pride 1998
Années 80
Pride 2000
La Belgique est une terre de libertés pour les LGBTQIA+ : elle a longtemps été en avance par rapport aux autres pays européens en termes de droits des personnes LGBTQIA+ ou de leur représentation dans l’espace public. Notre pays a été par exemple été le deuxième pays dans le monde à légaliser le mariage homosexuel (2003) ou avoir un chef d’Etat ouvertement homosexuel (2011-2014 avec Elio Di Rupo). En 2020, Petra de Sutter est devenue la première femme transgenre à occuper le poste de ministre en Europe.

Si aujourd’hui de nombreux droits semblent acquis et la situation de la communauté LGTQIA + plus sécurisée, cela n’a pas été toujours le cas. Dans les années 70, les personnes LGBTQIA + fuyaient le domicile familial pour se réfugier dans la capitale où elles se retrouvaient dans des lieux secrets. " Un même quartier peut évoluer. Dans les années 30, du côté de la rue des Bouchers et de l’impasse de la Fidélité, on retrouvait des bars et des cafés où on pouvait s’asseoir à la vue de tous. En revanche, dans les années 80, dans les galeries royales délabrées à cette époque, tout était caché : les adresses étaient connues par le bouche-à-oreille. Nous devions donner notre nom et notre adresse en cas de descente de policiers. Nous risquions aussi d’être attaqué.es à la sortie de ces endroits. "

A partir de sa riche expérience personnelle, Marian nous raconte cette histoire : celle des discriminations et des répressions, mais aussi les victoires et l’évolution des droits du XVIIe siècle à nos jours.

D’un côté à l’autre de la Grand-Place

© Tous droits réservés
La visite nous emmène dans le centre de Bruxelles, d’un côté à l’autre de la Grand-Place. Marian nous montre des adresses et nous présente des personnalités méconnues, et pourtant centrales pour les personnes LGBTQIA +. " Par exemple, Suzan Daniel a créé la première association belge LGBT en 1953. Elle n’y est restée que quelques mois : les hommes gays l’ont mise dehors, parce qu’ils ne voulaient pas être dirigés par une femme. C’est une figure symbolique : elle montre que les lesbiennes étaient bien des pionnières. " Elle a d’ailleurs donné son nom au centre belge d’archives et de documentation LGBTQIA +, situé à Gand.

Marian parle aussi de ceux et celles qui sont toujours invisibilisés au sein même de la communauté LGBTQIA + : les lesbiennes, les personnes intersexes ou les personnes issues de l’immigration par exemple.

Les traces du présent
La fresque en hommage à Ihsane Jarfi, victime d'un meurtre à caractère homophobe à Liège en 2012.
Les artistes du Cabaret Mademoiselle
La Grand-Place aux couleurs arc-en-ciel pour la Pride.
Aujourd’hui, les couleurs de l’arc-en-ciel sont particulièrement visibles du côté de la rue du marché au charbon. Si vous levez les yeux, vous apercevrez des drapeaux. Sous vos pieds, les passages piétons arborent les couleurs emblématiques de la communauté.

Là, dans le " Rainbow Village ", Marian nous parle des bars, des cabarets, des associations ou des fresques du présent. " Bruxelles est une des rares capitales à avoir autant de monuments symboliques pour la communauté LGBTQIA +. Nous avons une dizaine de fresques sur des murs, les passages pour piétons, les jeux de lumière sur la Grand-Place pour la Pride. Les autorités ont offert toutes ces représentations pour soutenir ces minorités. Nous avons beaucoup de chance ! "

Marian propose plusieurs parcours historiques en français, anglais ou néerlandais : des visites générales sur la communauté LGBTQIA+ ou centrées sur le mouvement lesbien. Ces visites s’adressent à tous les publics : les seniors, les familles ou les groupes scolaires. Si elles se déroulent à pied dans le centre de Bruxelles, elles peuvent aussi nous emmener dans d’autres communes comme Schaerbeek ou Ixelles.

Pleine d’espoir, Marian se réjouit de voir de plus en plus de monde dans ses visites guidées. " Pendant des années, nous étions honnis, nous ne pouvions pas parler de notre histoire, c’était mal vu. Pour moi de pouvoir le vivre et d’en parler librement aujourd’hui, après des années de lutte, c’est un miracle ! "

Plus d’informations sur le site internet de L-Tour
https://www.rtbf.be/article/l-tour-des-visites-guidees-pour-decouvrir-lhistoire-de-la-communaute-lgbtqia-a-bruxelles-11021184

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L-Tour : des visites guidées pour découvrir l’histoire de la communauté LGBTQIA + à Bruxelles

11 Juillet 2022, 23:46pm

Publié par hugo

L-Tour : des visites guidées pour découvrir l’histoire de la communauté LGBTQIA + à Bruxelles

08 juil. 2022 à 07:00

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Par Maxime Maillet
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Des visites guidées alternatives continuent de se développer à Bruxelles. Plus militantes, elles nous invitent à déconstruire notre passé et à mettre en avant ceux et celles dont on parle peu dans les livres d’Histoire. On connaît déjà les balades décoloniales ou féministes, mais il existe aussi des visites centrées sur la communauté LGBTQIA+*.

Ces visites sont proposées par Marian Lens et son association L-Tour depuis 2013. Marian est une pionnière du mouvement lesbien belge. Sociologue de formation, cette sexagénaire est activiste dans les associations bruxelloises depuis la fin des années 70 et a fondé Artemys, la première librairie féministe lesbienne de Belgique – voire d’Europe – qu’elle a tenue pendant 18 ans (de 1985 à 2002).

Aujourd’hui, Marian se consacre à des conférences et surtout aux visites qui constituent pour cette militante un véritable devoir de mémoire. Pour ne pas oublier ceux et celles qui se sont battus pour ces droits fondamentaux, mais aussi pour poursuivre la lutte vers l’égalité. " L’objectif, c’est de faire comprendre tout ce qui s’est passé à Bruxelles pour la communauté LGBTQIA +. C’est aussi donner des outils pour changer notre société positivement et maintenant, tout de suite. Nous voulons que chaque personne puisse décider pour elle-même qui elle veut être dans cette société. "

*LGBTQIA+ pour Lesbienne, Gay, Bisexuel, Trans, Queer, Intersexe, Asexuel et + pour ceux et celles qui ne se reconnaissent pas dans les orientations sexuelles et les identités de genre citées précédemment.


Une histoire de discriminations et d’avancées
Années 60
1965
Pride 1998
Années 80
Pride 2000
La Belgique est une terre de libertés pour les LGBTQIA+ : elle a longtemps été en avance par rapport aux autres pays européens en termes de droits des personnes LGBTQIA+ ou de leur représentation dans l’espace public. Notre pays a été par exemple été le deuxième pays dans le monde à légaliser le mariage homosexuel (2003) ou avoir un chef d’Etat ouvertement homosexuel (2011-2014 avec Elio Di Rupo). En 2020, Petra de Sutter est devenue la première femme transgenre à occuper le poste de ministre en Europe.

Si aujourd’hui de nombreux droits semblent acquis et la situation de la communauté LGTQIA + plus sécurisée, cela n’a pas été toujours le cas. Dans les années 70, les personnes LGBTQIA + fuyaient le domicile familial pour se réfugier dans la capitale où elles se retrouvaient dans des lieux secrets. " Un même quartier peut évoluer. Dans les années 30, du côté de la rue des Bouchers et de l’impasse de la Fidélité, on retrouvait des bars et des cafés où on pouvait s’asseoir à la vue de tous. En revanche, dans les années 80, dans les galeries royales délabrées à cette époque, tout était caché : les adresses étaient connues par le bouche-à-oreille. Nous devions donner notre nom et notre adresse en cas de descente de policiers. Nous risquions aussi d’être attaqué.es à la sortie de ces endroits. "

A partir de sa riche expérience personnelle, Marian nous raconte cette histoire : celle des discriminations et des répressions, mais aussi les victoires et l’évolution des droits du XVIIe siècle à nos jours.

D’un côté à l’autre de la Grand-Place

© Tous droits réservés
La visite nous emmène dans le centre de Bruxelles, d’un côté à l’autre de la Grand-Place. Marian nous montre des adresses et nous présente des personnalités méconnues, et pourtant centrales pour les personnes LGBTQIA +. " Par exemple, Suzan Daniel a créé la première association belge LGBT en 1953. Elle n’y est restée que quelques mois : les hommes gays l’ont mise dehors, parce qu’ils ne voulaient pas être dirigés par une femme. C’est une figure symbolique : elle montre que les lesbiennes étaient bien des pionnières. " Elle a d’ailleurs donné son nom au centre belge d’archives et de documentation LGBTQIA +, situé à Gand.

Marian parle aussi de ceux et celles qui sont toujours invisibilisés au sein même de la communauté LGBTQIA + : les lesbiennes, les personnes intersexes ou les personnes issues de l’immigration par exemple.

Les traces du présent
La fresque en hommage à Ihsane Jarfi, victime d'un meurtre à caractère homophobe à Liège en 2012.
Les artistes du Cabaret Mademoiselle
La Grand-Place aux couleurs arc-en-ciel pour la Pride.
Aujourd’hui, les couleurs de l’arc-en-ciel sont particulièrement visibles du côté de la rue du marché au charbon. Si vous levez les yeux, vous apercevrez des drapeaux. Sous vos pieds, les passages piétons arborent les couleurs emblématiques de la communauté.

Là, dans le " Rainbow Village ", Marian nous parle des bars, des cabarets, des associations ou des fresques du présent. " Bruxelles est une des rares capitales à avoir autant de monuments symboliques pour la communauté LGBTQIA +. Nous avons une dizaine de fresques sur des murs, les passages pour piétons, les jeux de lumière sur la Grand-Place pour la Pride. Les autorités ont offert toutes ces représentations pour soutenir ces minorités. Nous avons beaucoup de chance ! "

Marian propose plusieurs parcours historiques en français, anglais ou néerlandais : des visites générales sur la communauté LGBTQIA+ ou centrées sur le mouvement lesbien. Ces visites s’adressent à tous les publics : les seniors, les familles ou les groupes scolaires. Si elles se déroulent à pied dans le centre de Bruxelles, elles peuvent aussi nous emmener dans d’autres communes comme Schaerbeek ou Ixelles.

Pleine d’espoir, Marian se réjouit de voir de plus en plus de monde dans ses visites guidées. " Pendant des années, nous étions honnis, nous ne pouvions pas parler de notre histoire, c’était mal vu. Pour moi de pouvoir le vivre et d’en parler librement aujourd’hui, après des années de lutte, c’est un miracle ! "

Plus d’informations sur le site internet de L-Tour
https://www.rtbf.be/article/l-tour-des-visites-guidees-pour-decouvrir-lhistoire-de-la-communaute-lgbtqia-a-bruxelles-11021184

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La loi « Don’t say gay » entre en vigueur en Floride

2 Juillet 2022, 20:56pm

Publié par hugo

 La loi « Don’t say gay » entre en vigueur en Floride
Maya Boukella 01 juil 2022 2

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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTU MONDIALE
La loi « Don’t say gay » est entrée en vigueur en Floride, où il est désormais interdit d’évoquer les différentes identités de genre et orientations sexuelles à l’école.
Le désastre continue aux États-Unis. Promulguée en mars, la loi « Don’t say gay » avait suscité beaucoup de réactions. De nombreux enseignants et parents ont exprimé leur indignation et leur désaccord avec cette loi conservatrice.

Pourtant, elle est entrée en vigueur ce 1er juillet : en Floride, il est désormais interdit d’évoquer des questions d’orientation sexuelle et d’identité de genre à l’école primaire.

Les associations LGBTQ+ mobilisées
« C’est aux parents de parler de ces questions avec leurs enfants » : tels sont les mots du gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis, pour justifier cette interdiction.

Au Conseil d’administration des écoles publiques du comté d’Orange, à Orlando, enseignants, parents et militants LGBTQ+ se sont mobilisés. La mère de Saffy, un.e enfant non binaire, explique : « cette nouvelle loi invite les gens à poursuivre l’école en justice s’ils n’aiment pas ce qui s’y dit », comme le rapporte France Inter.

trump flinckr
© Flickr
Une loi qui menace la sécurité des enfants
Cette situation a poussé Anita Carson à démissionner de son poste d’institutrice le mois dernier. Comme le confirme France Inter, des études ont montré que parler d’orientation sexuelle et de genre à l’école réduit le risque de suicide chez les jeunes personnes LGBTQ+.

« Nous savons que les élèves qui n’ont pas d’adulte de confiance, et qui s’identifient à quelque chose qui les préoccupe et qu’ils essaient de comprendre peuvent adopter des comportements plus risqués. »

Anita Carson
Selon Marie Claire, le groupe Human Rights Campaign qui défend les droits des personnes LGBTQ+ a exprimé le même constat alarmant via son avocate, Cathryn M. Oakley : « La législature de l’État de Floride joue un jeu politique dangereux avec la santé et la sécurité des enfants LGBTQ+. »

« Notre gouverneur a toujours misé sur les idées extrémistes : il essaie de se positionner pour la présidence en séduisant l’électorat de Trump. Plus vous êtes extrême, plus vous obtenez de votes, et il utilise la communauté LGBTQ comme une cible politique. »

Josh Bell, fondateur de l’association LGBTQ+« One Orlando »
À lire aussi : La Cour suprême flingue le droit à l’avortement aux États-Unis

Crédit de l’image à la Une : © Daniel James / Unsplash


https://www.madmoizelle.com/la-loi-dont-say-gay-entre-en-vigueur-en-floride-1406567

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La loi « Don’t say gay » entre en vigueur en Floride

2 Juillet 2022, 20:43pm

Publié par hugo

 La loi « Don’t say gay » entre en vigueur en Floride
Maya Boukella 01 juil 2022 2

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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTU MONDIALE
La loi « Don’t say gay » est entrée en vigueur en Floride, où il est désormais interdit d’évoquer les différentes identités de genre et orientations sexuelles à l’école.
Le désastre continue aux États-Unis. Promulguée en mars, la loi « Don’t say gay » avait suscité beaucoup de réactions. De nombreux enseignants et parents ont exprimé leur indignation et leur désaccord avec cette loi conservatrice.

Pourtant, elle est entrée en vigueur ce 1er juillet : en Floride, il est désormais interdit d’évoquer des questions d’orientation sexuelle et d’identité de genre à l’école primaire.

Les associations LGBTQ+ mobilisées
« C’est aux parents de parler de ces questions avec leurs enfants » : tels sont les mots du gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis, pour justifier cette interdiction.

Au Conseil d’administration des écoles publiques du comté d’Orange, à Orlando, enseignants, parents et militants LGBTQ+ se sont mobilisés. La mère de Saffy, un.e enfant non binaire, explique : « cette nouvelle loi invite les gens à poursuivre l’école en justice s’ils n’aiment pas ce qui s’y dit », comme le rapporte France Inter.

trump flinckr
© Flickr
Une loi qui menace la sécurité des enfants
Cette situation a poussé Anita Carson à démissionner de son poste d’institutrice le mois dernier. Comme le confirme France Inter, des études ont montré que parler d’orientation sexuelle et de genre à l’école réduit le risque de suicide chez les jeunes personnes LGBTQ+.

« Nous savons que les élèves qui n’ont pas d’adulte de confiance, et qui s’identifient à quelque chose qui les préoccupe et qu’ils essaient de comprendre peuvent adopter des comportements plus risqués. »

Anita Carson
Selon Marie Claire, le groupe Human Rights Campaign qui défend les droits des personnes LGBTQ+ a exprimé le même constat alarmant via son avocate, Cathryn M. Oakley : « La législature de l’État de Floride joue un jeu politique dangereux avec la santé et la sécurité des enfants LGBTQ+. »

« Notre gouverneur a toujours misé sur les idées extrémistes : il essaie de se positionner pour la présidence en séduisant l’électorat de Trump. Plus vous êtes extrême, plus vous obtenez de votes, et il utilise la communauté LGBTQ comme une cible politique. »

Josh Bell, fondateur de l’association LGBTQ+« One Orlando »
À lire aussi : La Cour suprême flingue le droit à l’avortement aux États-Unis

Crédit de l’image à la Une : © Daniel James / Unsplash


https://www.madmoizelle.com/la-loi-dont-say-gay-entre-en-vigueur-en-floride-1406567

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La PMA pour les hommes transgenres débattue devant le Conseil constitutionnel

1 Juillet 2022, 02:07am

Publié par hugo

 La PMA pour les hommes transgenres débattue devant le Conseil constitutionnel
Marie Chéreau 29 juin 2022 3

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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTU EN FRANCE
Promulguée en août 2021, la loi de bioéthique a ouvert la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, tout en excluant les personnes transgenres. L’association Giaps, relevant cette discrimination, a obtenu une audience devant le Conseil constitutionnel, le 28 juin 2022.
« La loi de bioéthique oblige les personnes transgenres à choisir entre la procréation et leur changement de mention de sexe à l’état civil, pourquoi ? », interroge Marie Mesnil, membre du Groupe d’information et d’action sur les questions de procréation et sexuelles (Giaps), ce 29 juin 2022, auprès de Madmoizelle.

En effet, la révision de la loi de bioéthique, adoptée en août 2021, a exclu les personnes transgenres de la procréation médicalement assistée (PMA), ainsi que de l’autoconservation des gamètes (ovules ou spermatozoïdes).

Une décision portée volontairement par le gouvernement macroniste, synonyme d’une « atteinte à l’égalité » pour l’association Giaps, composée principalement de juristes, qui a obtenu, le 28 juin 2022, une audience exceptionnelle sur cette question devant le conseil constitutionnel.

PMA-personnes-transgenres-bioéthique-france-conseil-constitutionnel-MaëlleLecorre-sperm-ovocyte-transidentité-
Manifestation du 21 février 2021 – © Maëlle Le Corre
Homme à l’état civil, doté d’un utérus, et interdit de PMA…
Depuis le 28 septembre 2021, jour de la publication du décret fixant les conditions d’organisation et de prise en charge des parcours d’assistance médicale à la procréation (AMP), l’association Giaps a entrepris des actions juridiques pour faire évoluer le droit sur l’accès à la PMA pour les hommes transgenres. Mais quel problème pose-t-il ? Le fameux décret stipule que :

« Les conditions d’âge requises par l’article L. 2141-2 pour bénéficier d’un prélèvement ou recueil de ses gamètes, en vue d’une assistance médicale à la procréation, sont fixées ainsi qu’il suit : 1° le prélèvement d’ovocytes peut être réalisé chez la femme jusqu’à son quarante-troisième anniversaire ; 2° le recueil de spermatozoïdes peut être réalisé chez l’homme jusqu’à son soixantième anniversaire. »

Autrement dit, selon ce décret, il n’est pas prévu la possibilité de recueillir des spermatozoïdes chez des femmes, et des ovocytes chez les hommes. Ce texte ouvre seulement l’AMP aux « couples de femmes et aux femmes non-mariées ». Ici réside tout le débat soulevé : pourquoi les hommes trans, reconnus comme tel à l’état civil mais encore dotés d’un utérus, ne peuvent-ils pas recourir à la PMA ?

Récap’ de l’audience devant le Conseil constitutionnel
Saisi par le Giaps sur cette problématique, et pour éviter qu’un cas individuel d’une personne transgenre soulève cette incohérence devant le tribunal administratif, le Conseil d’État a donc transmis cette question prioritaire de constitutionnalité (QPC) au Conseil constitutionnel, en charge du contrôle de conformité de la loi à la constitution.

C’est donc le 28 juin 2022, que Me Magali Lhotel, avocate de l’association Giaps, a fait face aux Sages, dans une audience retransmise en direct sur le site de l’institution française. Elle a très vite rappelé que depuis 2016, les personnes transgenres n’ont plus besoin de recourir à une stérilisation médicale pour obtenir un changement de sexe à l’état civil. D’après elle, cela signifie que la législation a « admis que des hommes puissent mener une grossesse. ». À noter que cela est concrètement possible sans assistance médicale, dans le cas d’un homme trans en couple avec un homme cisgenre.


Pour Antoine Pavageau, représentant du gouvernement sur cette QPC, il est difficile d’accéder à cette requête du Giaps, d’autant plus que tous les amendements en ce sens avaient été rejetés lors de la discussion parlementaire :

« Cela reviendrait à reconnaître une nouvelle catégorie sexuelle, masculin pour l’état civil et féminin pour l’accès à l’assistance médicale à la procréation. Mais la binarité est nécessaire à l’ordre social et juridique car elle permet d’assurer le maintien des droits des personnes.

Certes, les hommes transgenres ayant fait changer leur état civil sont exclus [de la PMA], mais ce n’est pas une discrimination liée à leur orientation sexuelle ou leur statut de couple. Aucun principe constitutionnel n’impose d’ouvrir la PMA à l’ensemble des personnes. »

Le haut fonctionnaire a également rappelé que les hommes transgenres peuvent tout de même recourir à la PMA s’ils sont en couple avec une femme. Un argument hypocrite et faux, comme l’explique Marie Mesnil :

« C’est une petite malice de la part du gouvernement car on peut comprendre cette phrase de plusieurs manières. Ils jouent sur le fait qu’on puisse penser que l’homme transgenre qui accède à la PMA avec une femme peut bénéficier personnellement des techniques, alors qu’en fait, ce n’est pas vrai. Ce n’est pas l’esprit de la loi et ce n’est pas ce que dit le décret du 28 septembre dans lequel seule la femme a vocation à porter l’enfant. »

L’association Giaps espère tout de même une « petite victoire »
Toutefois, la membre du Giaps garde espoir, et assure que ce serait même une « petite victoire » si le Conseil constitutionnel reconnaissait déjà que « les hommes transgenres en couple avec une femme pourraient accéder à la PMA et en bénéficier dans leur propre corps. » À la suite de cette hypothétique décision, l’association pourrait alors faire valoir qu’il n’y a aucune raison de la limiter aux hommes uniquement en couples hétérosexuels ou aux hommes seuls.

Toujours est-il que le débat sera tranché le 8 juillet prochain. Une première historique pour le Conseil Constitutionnel qui devra se positionner enfin explicitement sur l’exclusion des personnes transgenres. Trois épilogues sont envisageables : qualifier ces dispositions d’inconstitutionnelles, ou bien les annoncer comme conformes à la constitution. Et dans le cas où les Sages n’arrivent pas à trancher, ils pourront également émettre « une réserve d’interprétation ».

Quel qu’en soit le dénouement, pour Marie Mesnil, le plus important restait de mettre en lumière ce combat. Une nouvelle fois, il s’agit de lutter contre la transphobie d’État, et peut-être même un jour de porter cette question jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), telle que l’explique la juriste :

« Pour saisir la Cour européenne des droits de l’homme, il nous faudrait un cas individuel. Cela voudrait dire recommencer un contentieux de zéro. On l’envisage. Malheureusement, ce n’est pas un projet réalisable à court terme. »

À lire aussi : Huit mois après la promulgation de la PMA, les difficultés s’accumulent pour les couples de femmes

Image en Une : Manifestation du 21 février 2021 – © Maëlle Le Corre

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Publié le 29 juin 2022 à 16h35
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https://www.madmoizelle.com/la-pma-pour-les-hommes-transgenres-debattue-devant-le-conseil-constitutionnel-1404477

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Un homme trans enceint dans une pub Calvin Klein fait bondir les réacs

22 Juin 2022, 18:37pm

Publié par hugo

Un homme trans enceint dans une pub Calvin Klein fait bondir les réacs
718Partages    
La campagne Calvin Klein montre Erika Fernandes et Roberto Bete, un homme trans enceint3 PHOTOSLANCER LE DIAPORAMA
La campagne Calvin Klein montre Erika Fernandes et Roberto Bete, un homme trans enceint
Pauline Machado 
Par Pauline Machado
Publié le Mardi 17 Mai 2022
La dernière campagne de la marque américaine Calvin Klein dépeint, à travers des portraits photos touchants, "la réalité des nouvelles familles". Parmi elles, Roberto et Erika, capturé·es pendant la grossesse du premier. Un moment de bonheur entaché de commentaires transphobes.
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La récente campagne de Calvin Klein met en avant la parentalité et sa pluralité. Devant l'objectif du photographe, il y a notamment Roberto et Erika. Erika est allongée sur le ventre, Roberto sur le dos, son ventre rebondi mis en valeur.

"Roberto doit donner naissance à son fils Noah et celui d'Erika d'un jour à l'autre", lit-on sous le post qui met en avant un cliché plein de tendresse du couple brésilien.

Une pub qui a fait réagir une horde d'internautes mécontents, lesquel·les n'ont pas hésité à exprimer leur haine en commentaire. Des encouragements au boycott et autres "les hommes ne peuvent pas tomber enceintes", "les femmes donnent naissance, pas les hommes", qui en disent long sur la transphobie et l'ignorance générale autour de la transidentité qui règnent encore dans notre société.

Une campagne "importante"

Pour le Dr Ojeda, qui oeuvre au Centre National pour l'Egalité des Transgenres, il est d'autant plus essentiel de véhiculer ces valeurs inclusives que le monde dans lequel nous vivons les condamne si fréquemment. "J'applaudis Calvin Klein pour avoir été aussi intentionnel, car ce changement de langage est si important", explique-t-iel à Yahoo. "Cela pourrait améliorer la façon dont nous considérons les gens, en particulier en ce qui concerne l'accès aux soins de santé et au planning familial."

Sur l'aspect biologique de la grossesse, Dr Ojeda précise d'ailleurs : "Nous supposons que parce que vous êtes sous testostérone, vous ne pouvez pas tomber enceint, alors qu'en réalité, il y a de fortes chances que vous le puissiez". Et d'ajouter : "Il y a beaucoup d'hommes trans, de personnes transmasculines, non-binaires qui mettent en fait leurs hormones en pause pour pouvoir tomber enceint".

Des contradictions épinglées

Aux détracteur·rices, Calvin Klein a tenu à défendre sa campagne : "Nous embrassons cette plateforme comme un environnement inclusif et respectueux de l'individualisme et de l'expression de soi. Chez Calvin Klein, nous tolérons tout sauf l'intolérance - tout commentaire intolérant sera supprimé, et tout compte émettant des déclarations haineuses pourra être bloqué."

Un commentaire bienvenu, que certaines personnes ont toutefois nuancé, interpellant directement la marque et rappelant des pratiques problématiques : "Pendant ce temps, vos vêtements et produits sont fabriqués dans des pays où les personnes de la communauté LGBT seraient punies ou tuées par les lois qu'ils défendent", lâche un·e internaute.

A noter que d'après le site Good On You qui a étudié les conditions de travail chez Calvin Klein, celles-ci se seraient récemment améliorées. "Une partie de sa chaîne d'approvisionnement est certifiée par le code de conduite sur le lieu de travail de la FLA, y compris l'ensemble de la phase finale de la production, et elle a obtenu un score de 51 à 60 % dans l'indice de transparence de la mode", décrit la plateforme.

Des progrès qui devraient se poursuivre sur les prochaines années.


https://www.terrafemina.com/article/transphobie-un-homme-enceint-dans-une-pub-calvin-klein-fait-bondir_a364059/1

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Dans l'Ohio, une loi anti-trans veut permettre des contrôles génitaux sur les enfants

9 Juin 2022, 13:38pm

Publié par hugo

 Dans l'Ohio, une loi anti-trans veut permettre des contrôles génitaux sur les enfants
Par Maëlys Peiteado Publié le 09/06/2022 à 10:56
filles sport
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Aux États-Unis, des élus de la chambre des représentants de l'Ohio ont adopté un texte interdisant aux filles transgenres de participer à des sports scolaires dans la catégorie féminine. Le projet de loi prévoit des vérifications génitales sur les enfants, dès 6 ans.
C'est une attaque frontale lancée par l’État de l'Ohio contre la communauté transgenre. Mercredi 1er juin 2022, premier jour hautement symbolique du mois des fiertés, qui met à l'honneur les personnes LGBTQ+, les membres de la Chambre des représentants ont voté une loi visant à interdire aux filles transgenres de participer à des sports dans le cadre scolaire, plus précisément au sein de la catégorie féminine.

"Que ce troisième texte de loi ait été glissé dans un projet sans rapport au dernier moment est une gifle supplémentaire pour toute notre communauté. Je sais que beaucoup de membres LGBTQ+ se demandent 'Qu'est-ce que je leur ai fait'. (...) Mais la réponse est : rien, juste existé.", s'est indignée Maria Bruno, directrice de la politique législative pour l'association Equality Ohio.

Lire aussi :
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Floride : les filles transgenres interdites de compétitions sportives féminines
Des contrôles génitaux dès 6 ans
Ainsi, dès 6 ans, le genre d'une élève pourrait être remis en question par quiconque se sentirait lésé par sa présence dans une équipe ou une compétition sportive. La loi permet d'imposer à la personne mise en cause un contrôle médical de ses organes génitaux

Demander à une élève de choisir entre un acte de santé non nécessaire et le désir de continuer à pratiquer son sport est vicieux.

À la suite de quoi, elle devra fournir "une déclaration signée d'un médecin" basée sur son "anatomie reproductive interne et externe", ses "niveaux de testostérone produits de manière endogène" et "une analyse de [sa] constitution génétique", précise le texte de loi que s'est procuré la chaîne locale News 5 Cleveland.

Vidéo du jour :

Outre l'aspect discriminatoire d'une telle loi, l'examen qui pourrait désormais être imposé à de jeunes adolescentes est problématique. Comme le souligne la chroniqueuse Alyssa Rosenberg dans le Washington Post : "Cela veut dire qu'un docteur doit inspecter les parties génitales de jeunes athlètes. Et un examen pelvien standard implique au praticien d'insérer ses doigts dans le vagin de la patiente (...) Demander à une élève de choisir entre un acte de santé non nécessaire et le désir de continuer à pratiquer son sport est vicieux, moralement, si ce n'est légalement, c'est une sorte de viol médical."

L'argument d'une injustice biologique
Baptisée "Save Women's Sports Act", soit "Loi pour la sauvegarde du sport féminin en français, elle est présentée par les conservateurs républicains comme une législation protégeant les filles athlètes.  En 2020, rappelle TF1, la représentante républicaine d'État Jena Powell avait justifié : "Nous ne pouvons pas permettre que les rêves des filles d'être une athlète médaillée d'or soient anéantis par des hommes biologiques qui volent leur opportunité."

À ce jour, dans l'Ohio, seule une fille transgenre a participé à des compétitions sportives au cours de l'année scolaire 2021-2022, notent Equality Ohio et l'association lycéenne d’athlétisme de l'Ohio (OSHAA).

Le texte doit encore être approuvé par le Sénat, d'ici la fin de l'année 2022. Aux États-Unis, les droits des femmes et des minorités sont plus que jamais en danger, notamment l'accès à l’avortement qui risque fortement d'être banni dans la moitié du pays. La nouvelle constitution des juges de la Cour suprême, à majorité républicaine, encourage les états les plus conservateurs à multiplier les lois discriminantes et restrictives.

Lire aussi :
Laurel Hubbard, première femme transgenre qualifiée pour les Jeux Olympiques
Océan : "Les personnes transgenre n'ont pas de problème, c'est la société qui a un problème avec nous"


https://www.marieclaire.fr/dans-l-ohio-une-loi-anti-trans-veut-permettre-des-controles-genitaux-sur-les-enfants,1429254.asp

MOI  je ne me reconnait pas   dans  le  genre   masculin  car  on doit être muscle  et aimer le sport comme par  exemple  le  foot  les bagnoles et le sport mécaniques etc  , moi je n aimes pas  cela , j aime  la lecture  ,  les cinés  , les  expos , musées , et  la politiques ,j aime  aussi la poésie  je suis  tout le  contraires  d un mec  moutons , un mec  qui ressemble  a  n importe  quel autres  mecs . JE SUIS  EN  TOTAL DESACCORD AVEC ces mecs qui  insultent  les  femmes , qui disent  que les femmes  sont  ceci  cela !!! LA  FEMME  OBJETS  je  trouve cela a  vomir !! JE PARTICIPE AUX MANIFS FEMINISTES . LES  MECS QUI SE COMPORTENT  COMME des porcs je les désapprouvent !!! JE N AIME PAS DU TOUT  les  rapport de forces ou  de  testostérones !!!! je préfère  débattre avec un désaccord avec  respect  de l adversaire ou de la personne qui est  en désaccord avec moi .

JE N AIME PAS  LA VIOLENCES !!! STOP A CELA  !!!  

LA  VIOLENCE  ,  quand je  dis la  violence  c est  se taper  dessus  , moi je  suis   contre ,  la  violences  dans c e cas la  est la  force  des  faibles  !!!!  on ne  résous  rien par la  force par la violences !!! 

PAS  FACILE  D ETRE  UN HOMME  ,   voila  ce que je  voulais dire par  rapport  a  cette  article !!!  JE  VOUS INVITE  A  REFLECHIR C EST  QUOI  ETRE   UNE  FEMME ??  UN HOMME  ?? ,  A  VOUS DE  REFLECHIR SUR  CELA  ???  

 

Pourquoi les hommes ne portent plus de robe (radiofrance.fr)  

 https://www.radiofrance.fr/franceculture/pourquoi-les-hommes-ne-portent-plus-de-robe-1168262

JE  VOUS INVITE  A  REFLECHIR  A CE SUJET et  que il faut  dégenré les  vêtements , 

 

 

 

 

 

 

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La vidéo d'une femme trans et d'un homme gay menacé·es de mort indigne le Royaume-Uni

7 Février 2022, 17:25pm

Publié par hugo

La vidéo d'une femme trans et d'un homme gay menacé·es de mort indigne le Royaume-Uni
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La vidéo d'une femme trans et d'un homme gay menacé·es de mort indigne le Royaume-Uni
La vidéo d'une femme trans et d'un homme gay menacé·es de mort indigne le Royaume-Uni
Louise  Col 
Par Louise Col
Publié le Lundi 07 Février 2022
"Ils nous menaçaient de nous poignarder". Dans un fast-food de Londres, au Royaume-Uni, Naya Martinez et Valentino Kyriakou ont été insulté·es par un groupe de jeunes hommes. La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux.
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La séquence publiée sur TikTok est choquante, mais comme le précise l'une des deux victimes, Naya Martinez, "des choses comme ça à Londres dans la communauté LGBT, ça arrive tous les jours". On y voit un groupe de jeunes hommes agresser verbalement la jeune femme transgenre de 21 ans et son ami Valentino Kyriakou, jeune homme gay de 22 ans, alors qu'iels sont assis·es dans un fast-food dans le quartier de Wembley, à Londres, samedi 29 janvier au soir.

Derrière la caméra, l'un des auteurs de ces actes odieux, que l'on peut entendre rire en entendant les propos homophobes et transphobes de ses camarades. Inquiet·es pour leur sécurité, Naya Martinez et Valentino Kyriakou finissent pas sortir de l'établissement en tentant de calmer le groupe, sans succès.

"Je vais te poignarder"

A la BBC, Naya Martinez raconte : "Je me souviens de ce type qui m'a dit : 'Tu n'es pas d'ici et cela n'est pas fréquent ici'... Et je me disais : 'Pourquoi, je commande ma nourriture ?' et il disait : 'Non, je te supplie de sortir ou je vais te poignarder'."

"Ils nous traitaient de tous les noms et nous menaçaient de nous poignarder dans le fast-food, alors nous avons dû partir sans même avoir pris toute notre nourriture", se rappelle à son tour Valentino Kyriakou. "J'ai littéralement pensé qu'ils étaient sur le point de nous poignarder".

Et de continuer : "Ils devenaient fous - ils sont passés de un à cent. Ils étaient tellement, tellement en colère, je ne sais pas pourquoi. Ils se sentaient littéralement menacés par nous - c'était fou. Et tout ce que nous faisions, c'était de rester là à attendre de récupérer notre nourriture"

Parler pour aider et sensibiliser
Devant le caractère viral de la vidéo, le jeune homme a décidé de prendre la parole. "Je pense que cela aidera d'autres personnes et sensibilisera l'opinion publique, car dans la société actuelle, il y a tellement de choses sur la communauté LGBT qui ne sont pas reconnues", a-t-il déclaré. "Et ceci est un exemple massif, de la transphobie et de l'homophobie à l'état brut."

De son côté, Naya Martinez s'estime "surprise que la vidéo soit devenue aussi virale et qu'elle attire l'attention des gens". Comme Valentino Kyriakou, elle souhaite utiliser la plateforme pour alerter. "Je suis heureuse que cela soit arrivé parce que c'est peut-être l'occasion parfaite pour nous de nous exprimer et de faire savoir aux gens que ces choses se produisent réellement. C'est incroyable".

Depuis l'attaque cependant, la publication a été supprimée. "La haine n'a pas sa place sur TikTok", affirme le réseau social, "et nous ne tolérons aucun contenu ou compte qui attaque, incite à la violence ou déshumanise les gens en raison de leur genre ou de leur sexualité". Et de conclure: "Nous travaillons agressivement pour combattre les comportements haineux en supprimant les comptes et les contenus qui violent nos politiques, comme nous l'avons fait dans ce cas."

La police de Londres a quant à elle précisé que des enquêtes étaient en cours pour identifier les personnes figurant sur les images.

SOCIÉTÉ HOMOPHOBIE TRANSGENRE LGBTI NEWS ESSENTIELLES TIKTOK


https://www.terrafemina.com/article/royaume-uni-une-femme-trans-et-un-homme-gay-menace-es-de-mort-video_a362316/1

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Compétitions sportives et transidentité: quelle place pour les athlètes femmes transgenres? , femmes, feminisme,

2 Juin 2021, 09:42am

Publié par hugo

Compétitions sportives et transidentité: quelle place pour les athlètes femmes transgenres?
Johanna Harper, ex-marathonienne, est chercheuse à l’Université de Loughborough au Royaume-Uni dans le cadre d’un projet utilisant la science et la recherche.
Johanna Harper, ex-marathonienne, est chercheuse à l’Université de Loughborough au Royaume-Uni dans le cadre d’un projet utilisant la science et la recherche.
©https://asso.medecinegayfriendly.fr/
31 MAI 2021
 Mise à jour 31.05.2021 à 11:00 par 
Terriennes
 
avec Le Temps
En France, la Une d'un magazine conservateur choque et suscite la polémique. Alors que les JO de Tokyo se rapprochent, quelle place et quel statut donner aux athlètes transgenres? Si les Jeux Olympiques leurs sont ouverts depuis 2004, la question fait encore débat. Pour Joanna Harper, scientifique et marathonienne américaine installée en Grande-Bretagne, "si des restrictions sont nécessaires, il ne faut pas bannir les femmes transgenres du sport féminin". 

En France, la Une qui ne passe pas
"Le délire transgenre", le titre qui s'affiche en couverture du dernier numéro de l'hebdomadaire conservateur Valeurs actuelles, arborant le drapeau arc-en-ciel de la communauté LGBTQ+, choque. 

Dans un communiqué, les associations Mousse, Stop Homophobie et Adheos, ont annoncé porter plainte contre "" pour "injure à raison de l'identité de genre". L'avocat des associations concernées estime que le terme "délire transgenre" renvoie à "un passé récent où les transidentités étaient qualifiées de maladie mentale".


Plusieurs membres du gouvernement français ont condamné le traitement éditorial du magazine. Interrogé au lendemain de la parution de ce numéro dans lequel il est lui-même interviewé, le porte-parole du gouvernement se dit "heurté". Comme le rapporte Le Figaro, Gabriel Attal estime que ce dossier risque de provoquer des "discriminations supplémentaires" à l'encontre des "personnes trans et LGBT", car il y présente la transidentité comme une "pathologie". Elisabeth Moreno, la ministre en charge de l'égalité et de la diversité, a qualifié cette Une de "méprisable". "S'il faut la chérir, la liberté d'expression n'autorise pas toutes les horreurs", a-t-elle posté sur son compte Twitter. 

Athlètes transgenres : statut et performances 
Joanna Harper a publié en 2015 une étude sur les performances sportives des athlètes transgenres, en se basant notamment sur sa propre expérience. Elle a démontré que son temps de course avait diminué après son traitement pour faire baisser son taux de testostérone. Physicienne médicale dans l’Oregon, elle a commencé sa transition en août 2004. Quatre mois plus tôt, le CIO avait rendu une décision historique: celle d’ouvrir les JO aux athlètes transgenres, à des conditions strictes (notamment un taux de testostérone à ne pas dépasser).

Après la publication de son étude, Joanna Harper a été invitée par le CIO à participer à des réunions en Suisse afin d’édicter de nouveaux règlements pour ces athlètes. En 2019, elle publie le livre Sporting Gender. L’histoire, la science et les histoires des athlètes transgenres et intersexes.
Un entretien de nos partenaires suisses Le Temps. 

Johanna Harper
Johanna Harper
©podchaser.com
Que vous inspire le débat sur l’interdiction des transgenres dans les compétitions sportives féminines aux niveaux scolaire et universitaire? S’agit-il avant tout d’une question politique?

Joanna Harper: Je pense qu’il est parfaitement raisonnable d’imposer des restrictions à la participation des femmes transgenres – comme le font le CIO, World Athletics et la NCAA –, mais pas de les bannir du sport féminin. S’il est vrai que les femmes transgenres ont certains avantages physiques par rapport aux femmes cisgenres, rien n’indique qu’elles sont sur le point de prendre le contrôle du sport féminin. Beaucoup de personnes qui sont en faveur de cette interdiction sont hostiles aux personnes LGBTQI en général, et donc oui, c’est devenu dans une large mesure une question politique.

Mais pourquoi le débat fait-il à ce point rage aux Etats-Unis alors que le nombre de personnes transgenres reste très faible? 

Il y a eu quelques cas très médiatisés de femmes transgenres qui ont réussi dans le sport féminin et c’est l’une des raisons de la fureur actuelle. L’autre est qu’il existe des groupes bien dotés financièrement qui ont dépensé beaucoup de temps et d’argent pour lutter contre le mariage homosexuel. Après avoir perdu cette manche, ils sont partis à la recherche de la prochaine bataille dans leur guerre contre l’égalité LGBTQI.

Une personne transgenre née homme est-elle avantagée du seul fait de sa morphologie et de sa force malgré les traitements hormonaux? 

Oui, mais cela dépend du sport. Elles sont en moyenne plus grandes et plus fortes que les femmes cisgenres. Ce sont des avantages dans de nombreux sports, mais pas dans tous. En raison de la transition hormonale, le taux d’hémoglobine des femmes transgenres passera des valeurs masculines aux valeurs féminines en l’espace de quatre mois et c’est très important pour les sports d’endurance. En outre, peu de sports dépendent uniquement d’un seul facteur pour réussir. Une étude récente (Roberts et al.) a par exemple révélé que les femmes transgenres servant dans l’armée de l’air ont perdu tout avantage dans le test des pompes d’une minute après une thérapie hormonale.


Vous avez décidé de découvrir comment les transitions de genre modifient les performances athlétiques en vous basant sur votre propre expérience. Vos principales conclusions? 

Ex-marathonien, j’étais un bon mais pas un excellent coureur [record personnel à 2h23'55'' au marathon de Philadelphie en 1982]. J’ai entamé ma transition médicale en 2004 et en neuf mois de traitement hormonal j’ai perdu 12% de ma vitesse de course. C’est la différence entre les coureurs de fond masculins et féminins de bon niveau. J’avais donc perdu mon avantage masculin complet en moins d’un an. Mon étude publiée en 2015 fait état de résultats similaires pour huit femmes transgenres coureuses de longue distance.

Beaucoup pensent que les femmes transgenres ont des avantages athlétiques en raison de leur exposition antérieure à des niveaux de testostérone masculins. Mais vous avez démontré le contraire… Comment vos résultats ont-ils été accueillis? 

Je n’ai pas prouvé le contraire. J’ai seulement relevé qu’il est possible que les coureurs de fond transgenres ne conservent pas d’avantages. Ces conclusions ne peuvent pas être extrapolées à d’autres sports. Mon étude a à la fois provoqué des marques de respect et des manifestations de réticences.

Faut-il donc faire une différence entre sports? 

Absolument. Je ferais une différence entre sports en ce qui concerne les règlements pour les femmes transgenres. Je pense que les sports de force pure pourraient être ceux dans lesquels les transgenres ont une marge de performance trop importante par rapport aux femmes cisgenres. Cependant, nous ne disposons à ce stade pas de données suffisantes pour tirer des conclusions définitives.

Notre article Terriennes >Caster Semenya : le procès de l'hyperandrogénie dans le sport

Que pensez-vous du cas de Caster Semenya, qui souffre d’hyperandrogénie? Elle se bat depuis 2009 contre World Athletics, qui lui interdit de courir tant qu’elle ne se plie pas à un traitement pour réduire son taux de testostérone. 

Je pense que les femmes présentant certaines anomalies du développement sexuel devraient être soumises à des restrictions similaires à celles imposées aux femmes transgenres. Bien que l’affaire Semenya ait été difficile, je suis d’avis que le Tribunal arbitral du sport basé à Lausanne et le Tribunal fédéral suisse ont rendu le bon verdict [déboutée, l’athlète a saisi la Cour européenne des droits de l’homme, qui rendra sa décision le 25 mai].
 

Article original à retrouver sur le site de notre partenaire Le Temps

A lire aussi dans Terriennes:
►Belgique : Petra De Sutter, première ministre transgenre en Europe
►Municipales en France : Marie Cau, transgenre et maire
►A quand un #MeToo des femmes transgenres ?
►Pakistan : Marvia Malik, première présentatrice TV transgenre
►Au Canada, X, le sexe neutre officiel sur les passeports pour les transgenres
►Les mannequins transgenres, à la mode ?
Terriennes
 
avec Le Temps
 Mise à jour 31.05.2021 à 11:00
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 https://information.tv5monde.com/terriennes/competitions-sportives-et-transidentite-quelle-place-pour-les-athletes-femmes-transgenres

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LGBTQIA+ : pourquoi le choix des mots est important dans les médias ,

16 Février 2021, 23:49pm

Publié par hugo

LGBTQIA+ : pourquoi le choix des mots est important dans les médias
LGBTQIA+ : pourquoi le choix des mots est important dans les médias
LGBTQIA+ : pourquoi le choix des mots est important dans les médias - © Mixmike - Getty Images
 
Les Grenades
 Publié le vendredi 12 février 2021 à 12h26
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Lesbienne, Gay, Bisexuel·le, Transgenre, Queer, Intersexe, Asexuel·le. Ces termes forment ensemble le sigle LGBTQIA, le + incluant toutes les personnes qui ne se retrouvent pas dans ces définitions. Ces mots sont parfois malmenés et confondus.


Les Grenades se penchent sur leur signification et les raisons pour lesquelles il est essentiel de les différencier. Un lexique vous est également proposé en fin d’article.

"Mal nommer les gens, c’est nier la complexité de la société. Ça équivaut à ne pas reconnaître l’autre comme étant une personne comme soi et qui a, comme soi, droit au respect. Ça contribue à renforcer les mécanismes d’invisibilisation, les mécanismes de stigmatisation", observe Renaud Maes, sociologue, spécialisé dans les sexualités et professeur à l’Université Libre de Bruxelles et à l’Université de Saint-Louis. Cependant, des articles et des émissions journalistiques mélangent encore les notions qui balisent les communautés LGBTQIA+, comme l’identité de genre et l’orientation sexuelle. 

Ces confusions sont vécues comme des violences par les communautés concernées, comme l’explique Tom Devroye, coordinateur·rice à Arc-en-Ciel Wallonie. "En ne nommant pas correctement les personnes LGBTQIA+, il y a d’abord un manque de respect à leur égard, car on ne reconnaît pas leur autodétermination et leur autodéfinition. Mais surtout, on dit que ces personnes n’existent pas ! Et que si elles existent, elles ne sont pas sur le même pied d’égalité. C’est extrêmement violent".

Avoir un vocabulaire approximatif les invisibilise donc, nie leur identité et délégitime également toute une partie de la population. "Si une personne s’identifie comme agenre et aromantique, ça lui appartient. Elle est tout aussi légitime qu’une personne qui ne l’est pas", continue Tom Devroye. 

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Un manque de connaissances
Une des raisons qui expliquent les mauvaises utilisations de vocabulaire est le manque de formation dans les études de journalisme notamment. Peu nombreux·ses sont celles et ceux qui ont eu des cours d’études de genre. "Et c’est particulièrement vrai pour les journalistes plus âgé·es", souligne Renaud Maes.

Mal nommer les gens, c’est nier la complexité de la société

Pour la·e responsable d’Arc-en-Ciel Wallonie, il y a également une question de désintérêt des journalistes : "Dans certains articles, des journalistes parlent encore d’identité sexuelle. Mais ce mot est vide de sens ! Voulait-il ou elle parler d’identité de genre ? D’orientation sexuelle ? D’expression de genre ? Des caractéristiques sexuelles ? Ces quatre termes ont des significations complètement différentes ! On ne peut pas s’attendre à réaliser un article ou une émission de qualité, si la base n’est pas maîtrisée".

La formation aux questions de genre semble aujourd’hui indispensable. "Nous avons des projets de formations pour les professionnel·les, y compris les journalistes. Je suis persuadé·e que si un travail en amont était fait avec une sensibilisation et une formation auprès des journalistes, le traitement médiatique serait cent fois meilleur. Cette question est primordiale à nos yeux", explique la·e responsable d’Arc-en-Ciel Wallonie. 

Un autre problème soulevé est le rythme effréné de la production médiatique qui ne laisse pas le temps aux journalistes d’approfondir la question. Or ces sujets restent complexes et il est nécessaire de se documenter pour en parler de façon pertinente. "Les journalistes doivent arrêter de croire qu’ils et elles peuvent parler de tout, avec tout le monde, sans aucune recherche préalable", dénonce Tom Devroye. " Par pitié, renseignez-vous et contacter les bonnes personnes et associations !"

Les dangers de la notion infondée " d’effet de mode "
Ce que dénoncent certaines associations LGTBQIA+, c’est également le recours récurrent à des psychiatres quand on aborde ces questions. "Ça a une logique historique", contextualise Renaud Maes. "La psychiatrie a été la première à s’intéresser aux questions de genre et d’identité. Mais elle les abordait surtout dans une optique de traitement et de retour à la normale, avec l’héritage de la médecine hygiéniste. On sait aujourd’hui qu’on faisait fausse route. Mais une série de pseudo-experts continuent de déguiser leur avis en expertise, notamment en examinant la question sous l’angle de “l’effet de mode”." On ne "choisit" pas son identité de genre ou son orientation sexuelle comme on choisit de s’habiller le matin.

 On ne peut pas traiter à la légère les questions d’orientations sexuelle et les questions d’identité de genre quand il est encore possible aujourd’hui de forcer un·e jeune à être quelqu’un qui n’est pas 

"Cette idée renvoie à la croyance absolument monstrueuse en psychiatrie que fondamentalement, la norme est l’hétérosexualité. Et que tout ce qui s’en éloigne est un passage dont on peut guérir", développe le sociologue. Cette croyance pourrait nourrir la communication des thérapies de conversion, des camps qui promettent de remettre les jeunes LGBTQIA+ "sur le droit chemin" en utilisant des techniques de tortures physiques et psychologiques. Ces centres ne sont plus autorisés en Belgique, mais d’autres en Europe restent accessibles. 

"Parler d’effet de mode", soutient Renaud Maes, "c’est accréditer le fonctionnement de ces centres. C’est faire une pression énorme sur les jeunes qui viennent de se déclarer.  On ne peut pas traiter à la légère les questions d’orientations sexuelle et les questions d’identité de genre quand il est encore possible aujourd’hui de forcer un·e jeune à être quelqu’un qui n’est pas", souligne le sociologue.

De plus, les rapports entre les personnes LGTBQIA+ et les psychiatres ont toujours été compliqués, ils et elles n’utilisent pas toujours les bonnes définitions et ont parfois une vision biaisée de la réalité des personnes concernées. "Nous, en tant qu’associations de terrain, nous avons un contact direct avec les jeunes. Nous voyons leur réalités au quotidien. Nous les voyons se questionner sur la bisexualité, la pansexualité, l’identité de genre", défend Tom Devroye.

Quelques pistes pour mieux aborder ces questions
Pour éviter ces écueils et la levée de boucliers qui les accompagnent, le mieux est de s’informer auprès des premiers et premières concerné·es. "Les communautés LGBTQIA+ sont encore invisibilisées aujourd’hui. Ce manque de visibilité amène forcément un déficit de connaissances", explique Renaud Maes. Cependant, il ne s’agit pas de trouver la·e premier·ère homosexuel·le ou gender fluide venu·e pour représenter toute la communauté. "Les associations LGBTQIA+ sont là pour aider les journalistes et les guider ", affirme Tom Devroye. " C’est tout à fait logique que les journalistes ne soient pas expert·es en tout, mais il faut qu’ils et elles viennent vers nous".

En France, l’Association des Journalistes LGBT a écrit une charte à l’intention des journalistes contre l’homophobie. Si aucune charte n’existe dans notre pays, la jeune association Media & Diversity in Action entend bien renforcer la représentation et la visibilité des minorités, en ce compris  dans les médias belges.

Mais pour Renaud Maes, une charte non-contraignante n’est pas suffisante. Le sociologue plaide pour l’intégration d’un cadre réglementaire concernant le traitement des questions LGBTQIA+ au sein même des déontologies. "Pour moi, c’est en mettant un cadre contraignant, qu’on favorisera le fait de parler pertinemment des choses". 

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Lexique* 
 

Agenre : une personne ne s’identifiant pas à un genre en particulier ou s’identifiant à aucune identité de genre. Une personne agenre s’identifie ou non comme une personne transgenre. 

Asexuel·le : personne qui ne ressent pas ou peu d’attirance sexuelle pour d’autres personnes. 

 Autodéfinition : façon dont une personne définit son identité de genre ou orientation sexuelle.  

Binarité des genres : catégorisation des identités de genre en deux genres opposés et distincts. 

Biphobie : Rejet, peur et préjugés envers les personnes bisexuelles et la bisexualité. 

Bisexuel.le : personne qui ressent de l’attirance pour les personnes du même genre et du genre opposé. " Quasiment ignorée, la bisexualité est souvent vue dans la presse comme une tendance ou un effet de mode, une sexualité ambivalente et instable alors que c'est une sexualité à part entière. "  

Cisgenre, cis : personne qui s’identifie à l’identité de genre assignée à la naissance, qui n’est pas transgenre. 

Cisnormativité : système de pensée faisant des personnes cisgenres la norme identitaire établie. Elle marginalise les personnes transgenres et les invisibilise.  

Coming out : Révéler (pas avouer !) son identité de genre ou orientation sexuelle. 

Dysphorie de genre : Diagnostique clinique qui confirme une discordance entre le genre assigné à la naissance et l’identité de genre d’une personne. 

Embyphobie : Rejet, peur et préjugés envers les personnes non-binaires. 

Expression de genre : Manière dont une personne exprime son identité de genre. 

Gay : personne du genre masculin attirée par les personnes du même genre. 

Genre : construction socioculturelle qui ne se limite pas au féminin/masculin. 

Genre fluide : personne dont l’identité de genre n’est pas fixe, varie, évolue. 

Genre non-binaire : personne dont l’identité de genre sort da la binarité féminin/masculin. Parfois, ces personnes préfèrent qu’on utilise des pronoms neutres pour les désigner. 

Hétérosexuel·le : Personne attirée sexuellement ou amoureusement par des individus de l'autre genre. 

Hétéronormativité : système de pensée faisant de l’hétérosexualité la norme en termes de sexualité et d’orientation sexuelle. 

Homosexuel·le : personne attirée sexuellement ou amoureusement par des individus du même genre.  

Homophobie : Rejet, peur et préjugés envers les personnes homosexuelles et l’homosexualité. 

Identité de genre : manière dont une personne définit le genre auquel elle s’identifie, il peut être différent du genre assigné à la naissance (transgenres) ou correspondre à celui-ci (cisgenre). L’identité de genre n’a rien à voir avec l’orientation sexuelle. Par exemple, une personne transgenre peut être hétérosexuelle, comme une personne bisexuelle peut être cisgenre. 

Intersexe : personne dont les caractéristiques sexuelles ne correspondent pas aux catégories femelle/mâle. (1 à 2% dans le monde) 

Lesbienne : personne du genre féminin attirée par les personnes du même genre. 

Lesbophobie : Rejet, peur et préjugés envers les lesbiennes. " La lesbophobie est différente de la gayphobie car elle attaque les lesbiennes sur deux fronts : le fait d’être lesbienne et le fait d’être une femme. La lesbophobie est donc une combinaison d’homophobie et de sexisme. " 

Minorité sexuelle : personnes dont l’identité de genre, l’orientation sexuelle ou les caractéristiques sexuelles différent du modèle dominant. 

Orientation sexuelle : Attirance (ou absence) sexuelle, affective ou émotionnelle envers une personne. 

Pansexuel·le : personne attirée sexuellement, physiquement ou affectivement sans préférence au niveau du genre. 

Transgenre  : personne ne s’identifiant pas au genre assigné à la naissance. Les personnes transgenres et cisgenres peuvent être hétérosexuelles, bisexuelles ou homosexuelles. L’identité de genre est différente de l’orientation sexuelle. " Les citoyen.ne.s transgenres peuvent décider d’effectuer différentes formes de transitions, physiques ou pas, pour rejoindre leur point de confort, c’est-à-dire l’expression, la manière de vivre leur identité de genre qui leur correspond le plus. " De nombreux membres de la communauté trans préfèrent  l'utilisation du terme "transgenre" à celui de "transsexuel", qui renvoie à une vision pathologique de cette identité, même si de rares membres choisissent encore de l'utiliser.  

Transphobie : Rejet, peur et préjugés envers les personnes transgenres. 

*Sources : le lexique LGBT sur la diversité sexuelle et de genre en milieu de travail de la Chambre de commerce gaie du Québec ainsi que le glossaire de la Rainbowhouse Bruxelles.

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be.

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_lgbtqia-pourquoi-le-choix-des-mots-est-important-dans-les-medias?id=10696321

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