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Éduquer au consentement, une histoire de vivre ensemble

16 Février 2023, 01:20am

Publié par hugo

 Éduquer au consentement, une histoire de vivre ensemble

© Getty Images

10 févr. 2023 à 13:42

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6 min
Par Sarra El Massaoudi pour Les Grenades
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L’éducation au consentement est aussi importante que l’apprentissage du français, des maths et des sciences. C’est en tout cas l’avis unanime des ministres de l’Education en Australie.
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Résultat : depuis janvier 2023, le consentement y fait partie intégrante des programmes scolaires, à travers les cours d’éducation physique et de la santé. Chez nous, l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (Evras) est obligatoire dès la maternelle depuis 2012. L’objectif : éveiller les enfants, adolescent.es et jeunes adultes à des thématiques telles que les émotions, les changements corporels, les sexualités, la contraception et le harcèlement. "C’est très important parce que ces sujets ne sont pas abordés dans toutes les familles. Certains enfants ont par conséquent des difficultés à reconnaître des situations qui peuvent être qualifiées de violentes", pointe Coraline Piessens, chargée de mission à la Fédération laïque des centres de planning familial.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Près de dix ans plus tard, l’accès à ces animations reste cependant très inégal. "A Bruxelles, sur l’année scolaire 2018-19, on estime à 10% le nombre de jeunes qui ont bénéficié d’ateliers animés par des centres de planning familial. D’autres acteurs comme les centres PMS et les organisations de jeunesse font aussi de l’Evras mais le nombre d’élèves touché.es reste peu élevé." Les années suivantes, les confinements successifs ont encore réduit ces chiffres. Et depuis la reprise, une partie du public visé continue à passer entre les mailles du filet. "On prône une sensibilisation dès 5 ans. Dans les faits, on commence souvent à la fin du primaire et c’est en secondaire que les animations sont le plus souvent données. Certaines écoles sont difficiles à atteindre, peu importe le niveau."

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L’EVRAS, l’éducation aux relations affectives et sexuelles : des animations encore trop inégales

Le consentement sexuel, mais pas que
Dans le discours public, l’éducation au consentement est régulièrement abordée sous le prisme du consentement sexuel. Son champ d’action est pourtant bien plus large. "On a tendance à le réduire à la sexualité car c’est à ce niveau-là que les choses bougent, explique Anne-Sophie Marq, chargée de projets chez Univers Santé. Mais en fait, on consent déjà à plein de choses sans nous en rendre compte : au code de la route, au fait d’arriver à 9h au travail, etc."

La chercheuse (UCL) note que nombre d’enjeux se jouent dès la maternelle. "Dans la cour de récré, j’ai un goûter et un élève me le pique, je n’ai pas consenti. Se pose aussi la question des toilettes : est-ce que l’enfant est d’accord pour que l’institutrice y vienne avec lui ou est-ce que ça le gène ?"

C’est très important parce que ces sujets ne sont pas abordés dans toutes les familles

Pour Arnaud Arys, directeur de l’Institut des Soeurs de Notre-Dame à Anderlecht, il s’agit avant tout de vivre ensemble. "A mon sens, la question centrale est ‘quelle place j’accorde à l’autre, à sa parole, sans l’envahir ?’ Le consentement peut être abordé sur un axe lié à la sexualité chez les rhétos mais pas en première secondaire. Chez les plus jeunes, ça peut tout simplement être ‘j’ai pas envie que tu prennes mon ballon’ et d’amener les élèves à respecter cela."

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Laura Nsafou : "Mes livres jeunesse sont des réponses pour les enfants et les parents"

Certains établissements s’emparent de la question et développent leurs propres outils de sensibilisation. C’est par exemple le cas d’une école bruxelloise qui a affublé ses murs d’affiches aux slogans adaptés à des tranches d’âge spécifiques. "J’ai été très touché par cette campagne. J’aimerais faire un travail similaire dans mon école parce que ça répond à une difficulté qu’on a chez nous", commente Arnaud Arys. C’est qu’après deux ans de crise sanitaire et de cours à distance ou tout bonnement annulés, certain.es élèves n’étaient plus habitué.es à la vie en communauté. “Quand on les a récupéré.es, iels n’avaient plus les codes. Des enfants dominant.es imposent leur vision aux autres, ce qui crée des disputes de partout. Sensibiliser au consentement est une bonne réponse à cette réalité : si les élèves laissaient plus de place à la parole de l’autre, on éviterait bien des conflits."

En matière de sexualité, la validité du consentement fait parfois l’objet de désaccords : "Il ou elle m’a dit ‘non’ mais je sais que ça voulait dire ‘oui’", "ce n’est pas un viol car elle n’a pas crié", etc. Ces interprétations, pressions, hésitations autour de ce qui constitue une relation consentie sont communément appelées la zone grise. Une zone de flou qui pose question : comment éduquer au consentement dès lors que la règle n’est pas claire ? Pour Anne-Sophie Marq, la réponse est simple : "Il faut sortir de cette zone grise parce qu’elle amène de l’incertitude. Quand on dit que ‘non’, c’est peut-être ‘oui’, ça ne permet pas d’avancer. Donc quand c’est ‘non’, c’est ‘non’. Et quand c’est ‘oui’, c’est ‘oui’." Le plan Sacha (Safe attitude contre le harcèlement et les agressions), créé en 2018 pendant le festival Esperanzah !, s’inscrit par exemple dans cette philosophie.

Un postulat simple qui bouleverse les représentations dominantes des relations sexuelles et interpersonnelles. "Certains se demandent comment on va séduire désormais, ils pensent que cela n’a plus rien de naturel. Mais la séduction, c’est culturel, ça évolue avec le temps ! On va réinventer notre façon de séduire, poursuit la sexologue clinicienne. En couple, il est important d’oser communiquer dès le départ, de ne pas subir. On a le droit de dire ce qui ne nous plaît pas, de changer d’avis. J’aurais beaucoup moins de patient.es si cette vision du consentement était plus largement partagée."

“C’est du temps qu’on choisit de trouver”
En pratique, les ateliers Evras sont animés par des professionnel.le.s extérieur.es aux écoles, les enseignant.es n’étant pas formé.es pour donner ce type de modules. Ce dispositif permet également aux élèves de partager plus facilement leurs vécus et réflexions avant de débriefer de la séance avec leur professeur.e "Et puis, si un.e enfant a un flash-back et se souvient d’un épisode violent, il faut pouvoir correctement le prendre en charge dans l’urgence."

Mais un tel partenariat avec des professionnel.les de la santé a un coût. "Cela demande un investissement de la part des politiques et des écoles. Même si je ne pense pas que les écoles soient prêtes à subvenir à ce type de besoin", admet Anne-Sophie Marq. Et Coraline Piessens d’ajouter : "Dans le secteur des violences, le manque de moyens est net et les situations auxquelles sont confronté.es les travailleurs et travailleuses sont compliquées. Il y a donc beaucoup de burn-out."

Il faut sortir de cette zone grise parce qu’elle amène de l’incertitude. […] quand c’est ‘non’, c’est ‘non’.

Du côté des établissements scolaires, il s’agit aussi de trouver l’espace pour inclure l’éducation au consentement dans un programme déjà très chargé. "C’est du temps qu’on choisit de trouver. A un moment, on estime que le dispositif Evras est important et doit écraser tout le reste pendant une semaine ou à intervalle régulier", juge Arnaud Arys. Le directeur compte sur une mise en application la plus horizontale possible. "On ne doit pas venir avec notre discours d’école en disant ‘tu dois faire ceci ou cela’. Il faut laisser les jeunes s’exprimer, permettre aux plus grand.es de l’école de réfléchir et de créer des outils."

À lire aussi
"Sa tenue me gênait en tant qu’homme" : quatre heures de retenue à Liège pour une tenue jugée inappropriée

L’éducation au consentement sème par ailleurs les graines de changements sociétaux. Elle se pense donc sur le long terme. "Un médecin doit par exemple demander le consentement pour chaque acte qu’iel pose, estime Coraline Piessens. Pour que ce consentement soit libre et éclairé, le ou la patiente doit être au courant des implications de chaque acte médical et cela prend du temps. C’est pareil pour d’autres domaines, comme le fait de porter plainte."

►►► Pour recevoir les informations des Grenades via notre newsletter, n’hésitez pas à vous inscrire ici

Pour ces professionnelles de la santé, démocratiser l’éducation au consentement répond ainsi à un besoin essentiel : réduire les inégalités d’accès à l’information. "Généraliser les apprentissages changera les mentalités de manière plus efficace que de s’adresser aux générations plus anciennes. Parmi les 18-25 ans, je vois un intérêt, une remise en question sur ces enjeux", précise Anne-Sophie Marq.

Cet intérêt croissant s’accompagne aujourd’hui de la création d’outils et de formations sur le sujet. Quant aux stratégies concertées en Evras, elles permettent d’homogénéiser ces contenus. "Cela fait bouger les choses dans certaines sphères mais pas assez dans l’ensemble de la population. D’où l’intérêt d’une éducation obligatoire pour tous et toutes."

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/eduquer-au-consentement-une-histoire-de-vivre-ensemble-11150683

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"Stealthing" : le Canada considère le retrait non consenti d'un préservatif comme une agression sexuelle

4 Août 2022, 03:41am

Publié par hugo

 "Stealthing" : le Canada considère le retrait non consenti d'un préservatif comme une agression sexuelle
Par Garance Fragne Publié le 02/08/2022 à 12:03
Cour suprême Canada
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Vendredi 29 juillet 2022, la Cour suprême canadienne a tranché : l’absence ou le retrait du préservatif sans le consentement de l’autre partenaire durant une relation sexuelle est désormais un crime sexuel dans le pays.
"Dans aucune autre juridiction au monde, il est aussi clair que lorsqu'une personne a accepté d'avoir des relations sexuelles avec un préservatif et l'a retiré sans son consentement, cela constitue une agression sexuelle ou un viol", a déclaré Lise Gotell, professeure d'études sur les femmes et le genre à l'université de l'Alberta et spécialiste du consentement sexuel et du droit canadien au New-York Times. 

Cet acte de malveillance, nommée aussi stealthing est de plus en plus évoqué dans les médias et milieux féministes mais reste très impuni par la loi. Mais vendredi 29 juillet 2022, dans une décision historique de 187 pages, rapportée par la plus haute instance juridique du Canada, il a été décidé qu’une personne qui retire ou refuse de porter un préservatif pendant une relation sexuelle pourra être reconnue coupable d’agression sexuelle. 

Une première jeune femme reconnue victime d'agression sexuelle
Cette décision fait suite à une affaire survenue en Colombie-Britanique, datée de novembre 2021. Une jeune femme avait porté plainte contre un homme pour agression sexuelle après que ce dernier ait fait semblant de mettre un préservatif. Plus précisément, lors de leur première relation sexuelle, l’homme aurait mis un préservatif mais durant le deuxième, il se serait simplement penché sur sa table chevet, lui faisant croire qu’il en mettait un. 

"Sous le choc et paniquée", la jeune femme n s’est aperçue du subterfuge qu’à la fin du rapport. Quand elle lui en parlé, son partenaire lui aurait rétorqué qu’elle pourrait "simplement se faire avorter" si elle tombait enceinte et que "les gens pouvaient maintenant vivre avec des infections comme le VIH, la chlamydia et la gonorrhée".

Vidéo du jour :

Plutôt que de s'excuser, l'homme lui aurait proposé de "se faire sauter" par un groupe d’amis et lui aurait envoyé une vidéo pornographique intitulée "Oh, mon Dieu, papa est venu en moi".

En première instance, le juge a rejeté l’accusation d’agression sexuelle, défendant le consentement lors du premier rapport. Mais la cour d’appel de la Colombie-Britannique a ordonné un nouveau procès et la Cour suprême locale s’est déclarée en faveur de la victime. Phil Cote, avocat de la défense à Surrey, en Colombie-Britannique, a conclu : "S'il y a une morale à en tirer pour tout le monde, mais particulièrement pour les hommes, c'est qu'il faut s'assurer qu'il y a un consentement actif et engagé. Et si vous n'êtes pas sûr, vous devriez demander."

Lire aussi :
Californie : le retrait non consenti du préservatif pendant un rapport sexuel reconnu comme une agression sexuelle
Manon Garcia : “Verbaliser son consentement, c’est simplement parler de son désir avec l’autre”
Un Français condamné en 2017
Sheilah L.Martin, juge à la Cour suprême canadienne, a estimé que lorsque le port du préservatif est une condition au rapport sexuel, qu'il fait partie de l’activité sexuelle.

En 2017, rappelle Le Monde, l’avocate Alexandra Brodsky écrivait dans un article publié par le Columbia Journal of Gender and Law, que cette méthode est "une grave violation de la dignité et de l’autonomie".

En janvier de la même année, note le journal national, un français à qui il était reproché cette pratique avait été condamné par un tribunal de Lausanne (Suisse) pour viol à douze mois de prison avec sursis. La peine a été confirmée en appel, mais requalifiée "d'acte d’ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance".

Lire aussi :


https://www.marieclaire.fr/stealthing-le-canada-considere-le-retrait-non-consenti-d-un-preservatif-comme-une-agression-sexuelle,1431652.asp

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L-Tour : des visites guidées pour découvrir l’histoire de la communauté LGBTQIA + à Bruxelles

11 Juillet 2022, 23:46pm

Publié par hugo

L-Tour : des visites guidées pour découvrir l’histoire de la communauté LGBTQIA + à Bruxelles

08 juil. 2022 à 07:00

Temps de lecture
4 min
Par Maxime Maillet
Le top des activités
Regions Bruxelles
Bruxelles Matin

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Actualités locales
Pride sur Tipik
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Des visites guidées alternatives continuent de se développer à Bruxelles. Plus militantes, elles nous invitent à déconstruire notre passé et à mettre en avant ceux et celles dont on parle peu dans les livres d’Histoire. On connaît déjà les balades décoloniales ou féministes, mais il existe aussi des visites centrées sur la communauté LGBTQIA+*.

Ces visites sont proposées par Marian Lens et son association L-Tour depuis 2013. Marian est une pionnière du mouvement lesbien belge. Sociologue de formation, cette sexagénaire est activiste dans les associations bruxelloises depuis la fin des années 70 et a fondé Artemys, la première librairie féministe lesbienne de Belgique – voire d’Europe – qu’elle a tenue pendant 18 ans (de 1985 à 2002).

Aujourd’hui, Marian se consacre à des conférences et surtout aux visites qui constituent pour cette militante un véritable devoir de mémoire. Pour ne pas oublier ceux et celles qui se sont battus pour ces droits fondamentaux, mais aussi pour poursuivre la lutte vers l’égalité. " L’objectif, c’est de faire comprendre tout ce qui s’est passé à Bruxelles pour la communauté LGBTQIA +. C’est aussi donner des outils pour changer notre société positivement et maintenant, tout de suite. Nous voulons que chaque personne puisse décider pour elle-même qui elle veut être dans cette société. "

*LGBTQIA+ pour Lesbienne, Gay, Bisexuel, Trans, Queer, Intersexe, Asexuel et + pour ceux et celles qui ne se reconnaissent pas dans les orientations sexuelles et les identités de genre citées précédemment.


Une histoire de discriminations et d’avancées
Années 60
1965
Pride 1998
Années 80
Pride 2000
La Belgique est une terre de libertés pour les LGBTQIA+ : elle a longtemps été en avance par rapport aux autres pays européens en termes de droits des personnes LGBTQIA+ ou de leur représentation dans l’espace public. Notre pays a été par exemple été le deuxième pays dans le monde à légaliser le mariage homosexuel (2003) ou avoir un chef d’Etat ouvertement homosexuel (2011-2014 avec Elio Di Rupo). En 2020, Petra de Sutter est devenue la première femme transgenre à occuper le poste de ministre en Europe.

Si aujourd’hui de nombreux droits semblent acquis et la situation de la communauté LGTQIA + plus sécurisée, cela n’a pas été toujours le cas. Dans les années 70, les personnes LGBTQIA + fuyaient le domicile familial pour se réfugier dans la capitale où elles se retrouvaient dans des lieux secrets. " Un même quartier peut évoluer. Dans les années 30, du côté de la rue des Bouchers et de l’impasse de la Fidélité, on retrouvait des bars et des cafés où on pouvait s’asseoir à la vue de tous. En revanche, dans les années 80, dans les galeries royales délabrées à cette époque, tout était caché : les adresses étaient connues par le bouche-à-oreille. Nous devions donner notre nom et notre adresse en cas de descente de policiers. Nous risquions aussi d’être attaqué.es à la sortie de ces endroits. "

A partir de sa riche expérience personnelle, Marian nous raconte cette histoire : celle des discriminations et des répressions, mais aussi les victoires et l’évolution des droits du XVIIe siècle à nos jours.

D’un côté à l’autre de la Grand-Place

© Tous droits réservés
La visite nous emmène dans le centre de Bruxelles, d’un côté à l’autre de la Grand-Place. Marian nous montre des adresses et nous présente des personnalités méconnues, et pourtant centrales pour les personnes LGBTQIA +. " Par exemple, Suzan Daniel a créé la première association belge LGBT en 1953. Elle n’y est restée que quelques mois : les hommes gays l’ont mise dehors, parce qu’ils ne voulaient pas être dirigés par une femme. C’est une figure symbolique : elle montre que les lesbiennes étaient bien des pionnières. " Elle a d’ailleurs donné son nom au centre belge d’archives et de documentation LGBTQIA +, situé à Gand.

Marian parle aussi de ceux et celles qui sont toujours invisibilisés au sein même de la communauté LGBTQIA + : les lesbiennes, les personnes intersexes ou les personnes issues de l’immigration par exemple.

Les traces du présent
La fresque en hommage à Ihsane Jarfi, victime d'un meurtre à caractère homophobe à Liège en 2012.
Les artistes du Cabaret Mademoiselle
La Grand-Place aux couleurs arc-en-ciel pour la Pride.
Aujourd’hui, les couleurs de l’arc-en-ciel sont particulièrement visibles du côté de la rue du marché au charbon. Si vous levez les yeux, vous apercevrez des drapeaux. Sous vos pieds, les passages piétons arborent les couleurs emblématiques de la communauté.

Là, dans le " Rainbow Village ", Marian nous parle des bars, des cabarets, des associations ou des fresques du présent. " Bruxelles est une des rares capitales à avoir autant de monuments symboliques pour la communauté LGBTQIA +. Nous avons une dizaine de fresques sur des murs, les passages pour piétons, les jeux de lumière sur la Grand-Place pour la Pride. Les autorités ont offert toutes ces représentations pour soutenir ces minorités. Nous avons beaucoup de chance ! "

Marian propose plusieurs parcours historiques en français, anglais ou néerlandais : des visites générales sur la communauté LGBTQIA+ ou centrées sur le mouvement lesbien. Ces visites s’adressent à tous les publics : les seniors, les familles ou les groupes scolaires. Si elles se déroulent à pied dans le centre de Bruxelles, elles peuvent aussi nous emmener dans d’autres communes comme Schaerbeek ou Ixelles.

Pleine d’espoir, Marian se réjouit de voir de plus en plus de monde dans ses visites guidées. " Pendant des années, nous étions honnis, nous ne pouvions pas parler de notre histoire, c’était mal vu. Pour moi de pouvoir le vivre et d’en parler librement aujourd’hui, après des années de lutte, c’est un miracle ! "

Plus d’informations sur le site internet de L-Tour
https://www.rtbf.be/article/l-tour-des-visites-guidees-pour-decouvrir-lhistoire-de-la-communaute-lgbtqia-a-bruxelles-11021184

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L-Tour : des visites guidées pour découvrir l’histoire de la communauté LGBTQIA + à Bruxelles

11 Juillet 2022, 23:46pm

Publié par hugo

L-Tour : des visites guidées pour découvrir l’histoire de la communauté LGBTQIA + à Bruxelles

08 juil. 2022 à 07:00

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Par Maxime Maillet
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Des visites guidées alternatives continuent de se développer à Bruxelles. Plus militantes, elles nous invitent à déconstruire notre passé et à mettre en avant ceux et celles dont on parle peu dans les livres d’Histoire. On connaît déjà les balades décoloniales ou féministes, mais il existe aussi des visites centrées sur la communauté LGBTQIA+*.

Ces visites sont proposées par Marian Lens et son association L-Tour depuis 2013. Marian est une pionnière du mouvement lesbien belge. Sociologue de formation, cette sexagénaire est activiste dans les associations bruxelloises depuis la fin des années 70 et a fondé Artemys, la première librairie féministe lesbienne de Belgique – voire d’Europe – qu’elle a tenue pendant 18 ans (de 1985 à 2002).

Aujourd’hui, Marian se consacre à des conférences et surtout aux visites qui constituent pour cette militante un véritable devoir de mémoire. Pour ne pas oublier ceux et celles qui se sont battus pour ces droits fondamentaux, mais aussi pour poursuivre la lutte vers l’égalité. " L’objectif, c’est de faire comprendre tout ce qui s’est passé à Bruxelles pour la communauté LGBTQIA +. C’est aussi donner des outils pour changer notre société positivement et maintenant, tout de suite. Nous voulons que chaque personne puisse décider pour elle-même qui elle veut être dans cette société. "

*LGBTQIA+ pour Lesbienne, Gay, Bisexuel, Trans, Queer, Intersexe, Asexuel et + pour ceux et celles qui ne se reconnaissent pas dans les orientations sexuelles et les identités de genre citées précédemment.


Une histoire de discriminations et d’avancées
Années 60
1965
Pride 1998
Années 80
Pride 2000
La Belgique est une terre de libertés pour les LGBTQIA+ : elle a longtemps été en avance par rapport aux autres pays européens en termes de droits des personnes LGBTQIA+ ou de leur représentation dans l’espace public. Notre pays a été par exemple été le deuxième pays dans le monde à légaliser le mariage homosexuel (2003) ou avoir un chef d’Etat ouvertement homosexuel (2011-2014 avec Elio Di Rupo). En 2020, Petra de Sutter est devenue la première femme transgenre à occuper le poste de ministre en Europe.

Si aujourd’hui de nombreux droits semblent acquis et la situation de la communauté LGTQIA + plus sécurisée, cela n’a pas été toujours le cas. Dans les années 70, les personnes LGBTQIA + fuyaient le domicile familial pour se réfugier dans la capitale où elles se retrouvaient dans des lieux secrets. " Un même quartier peut évoluer. Dans les années 30, du côté de la rue des Bouchers et de l’impasse de la Fidélité, on retrouvait des bars et des cafés où on pouvait s’asseoir à la vue de tous. En revanche, dans les années 80, dans les galeries royales délabrées à cette époque, tout était caché : les adresses étaient connues par le bouche-à-oreille. Nous devions donner notre nom et notre adresse en cas de descente de policiers. Nous risquions aussi d’être attaqué.es à la sortie de ces endroits. "

A partir de sa riche expérience personnelle, Marian nous raconte cette histoire : celle des discriminations et des répressions, mais aussi les victoires et l’évolution des droits du XVIIe siècle à nos jours.

D’un côté à l’autre de la Grand-Place

© Tous droits réservés
La visite nous emmène dans le centre de Bruxelles, d’un côté à l’autre de la Grand-Place. Marian nous montre des adresses et nous présente des personnalités méconnues, et pourtant centrales pour les personnes LGBTQIA +. " Par exemple, Suzan Daniel a créé la première association belge LGBT en 1953. Elle n’y est restée que quelques mois : les hommes gays l’ont mise dehors, parce qu’ils ne voulaient pas être dirigés par une femme. C’est une figure symbolique : elle montre que les lesbiennes étaient bien des pionnières. " Elle a d’ailleurs donné son nom au centre belge d’archives et de documentation LGBTQIA +, situé à Gand.

Marian parle aussi de ceux et celles qui sont toujours invisibilisés au sein même de la communauté LGBTQIA + : les lesbiennes, les personnes intersexes ou les personnes issues de l’immigration par exemple.

Les traces du présent
La fresque en hommage à Ihsane Jarfi, victime d'un meurtre à caractère homophobe à Liège en 2012.
Les artistes du Cabaret Mademoiselle
La Grand-Place aux couleurs arc-en-ciel pour la Pride.
Aujourd’hui, les couleurs de l’arc-en-ciel sont particulièrement visibles du côté de la rue du marché au charbon. Si vous levez les yeux, vous apercevrez des drapeaux. Sous vos pieds, les passages piétons arborent les couleurs emblématiques de la communauté.

Là, dans le " Rainbow Village ", Marian nous parle des bars, des cabarets, des associations ou des fresques du présent. " Bruxelles est une des rares capitales à avoir autant de monuments symboliques pour la communauté LGBTQIA +. Nous avons une dizaine de fresques sur des murs, les passages pour piétons, les jeux de lumière sur la Grand-Place pour la Pride. Les autorités ont offert toutes ces représentations pour soutenir ces minorités. Nous avons beaucoup de chance ! "

Marian propose plusieurs parcours historiques en français, anglais ou néerlandais : des visites générales sur la communauté LGBTQIA+ ou centrées sur le mouvement lesbien. Ces visites s’adressent à tous les publics : les seniors, les familles ou les groupes scolaires. Si elles se déroulent à pied dans le centre de Bruxelles, elles peuvent aussi nous emmener dans d’autres communes comme Schaerbeek ou Ixelles.

Pleine d’espoir, Marian se réjouit de voir de plus en plus de monde dans ses visites guidées. " Pendant des années, nous étions honnis, nous ne pouvions pas parler de notre histoire, c’était mal vu. Pour moi de pouvoir le vivre et d’en parler librement aujourd’hui, après des années de lutte, c’est un miracle ! "

Plus d’informations sur le site internet de L-Tour
https://www.rtbf.be/article/l-tour-des-visites-guidees-pour-decouvrir-lhistoire-de-la-communaute-lgbtqia-a-bruxelles-11021184

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Comment s'assurer du consentement de l'autre ? , articles femmes hommes, respect

28 Mai 2021, 23:24pm

Publié par hugo

 Comment s'assurer du consentement de l'autre ?
Aucune vue•28 mai 2021

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Brut
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"Le consentement, c'est pour éviter des choses qui vont avoir des conséquences hyper fortes pour les victimes." Comment être certain du consentement de l'autre ? Louise Delavier donne des pistes pour s'en assurer.

👉 Le consentement, c'est l'un des sujets de la série Adult Material, à voir sur BrutX (7 jours offerts, puis 4,99€/mois sans engagement) : https://brutx.link/2RR4P3G


https://www.youtube.com/watch?v=jOaukW_T_LQ

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Martin Provost : “Le regard que je pose sur mes actrices n’est pas celui du fantasme masculin” , femmes, feminisme, respect

11 Novembre 2020, 15:45pm

Publié par hugo

 10 NOVEMBRE 2020
DOSSIERS
Martin Provost : “Le regard que je pose sur mes actrices n’est pas celui du fantasme masculin”

Martin Provost, est un cinéaste engagé pour l’égalité femmes/hommes. Tous ses films parlent des femmes, les réhabilitent et les mettent en lumière. Ils disent tous combien il a été choqué en réalisant l’injustice qui leur était faite. Cela a commencé par sa mère qui, bien que très douée et ayant été reçue première au concours d’art-déco a du tout arrêter pour se marier à l’âge de 19 ans ! Son dernier film La bonne épouse  est une comédie qui rend accessible à tou·tes les notions de féminisme et montre le formatage des jeunes filles en esclaves domestiques.

Quelles sont les thématiques de vos films ?

J’ai tourné avant tout des films qui concernent les femmes, je continue à creuser ce sillon.

Les films les plus récents sont : Séraphine, qui raconte la vie d’une peintre oubliée, avec Yolande Moreau, Violette, la vie de l’écrivaine Violette Leduc, avec Emmanuelle Devos dans le rôle de Violette et Sandrine Kiberlain dans le rôle de Simone de Beauvoir, et enfin le dernier en date La bonne épouse qui raconte la vie d’une école ménagère dans les années 68. Ce film dénonce le formatage des femmes comme esclaves domestiques à l’époque. Ce n’est pas si loin.

Qu’est-ce qui a déclenché vos sympathies féministes ?

Ma vie familiale : mon père était un patriarche. Officier de Marine, il a fait deux guerres, l’Indochine, l’Algérie, le type même du héros à l’ancienne. Autoritaire, comme François Berléand dans La Bonne Epouse, le mari de Paulette, incarnée par Juliette Binoche. Très sûr de son bon droit patriarcal. J’ai toujours trouvé l’attitude de mon père vis à vis de ma mère, choquante et injuste. Elle préparait les repas, nous les enfants, mettions le couvert et lui ne faisait rien. Il venait s’asseoir et se servait le premier, et le plus. Je me suis toujours heurté à lui, je l’ai haï sans doute à cause de l’héritage spirituel de ma mère. D’une certaine façon j’ai repris son destin en main en faisant ce qu’elle n’a pas pu faire. C’était une femme très douée. Elle a été reçue première au concours des Arts Déco à Paris à 18 ans, mariée à 19. Pour elle tout s’est arrêté là. La liberté économique pour une femme, c’était surtout le mariage. C’est pourquoi mes films disent avant tout mon intérêt pour les femmes et combien j’ai été choqué par le sort qui leur a été réservé dans la société.

Plus tard j’ai appris à mieux connaître mon père et je me suis réconcilié avec lui. Il avait aussi de bons côtés. Mais ce que je suis aujourd’hui s’est mis en place durant ma toute jeunesse, dans cette opposition farouche à lui.

Comment vous décririez un stéréotype dans votre métier ?

Les stéréotypes ont changé.

Je me rends compte que oui, le monde du cinéma est formaté et que souvent les attentes des producteurs aussi. Les années 80 ont fait changer un peu les choses. Mais il y a eu un retour en arrière après le SIDA, après 1985. J’essaie personnellement d’éviter les stéréotypes, mais je dois parfois faire attention pour y échapper.

Encore récemment, les personnages masculins devaient être machos et fiers de l’être. Il y avait peu de prises de conscience. Les hommes qu’on admirait étaient les héritiers de James Bond, incarné par Sean Connery. A présent, on n’en veut plus, on doit toujours trouver des circonstances atténuantes aux personnages. Pourtant le monde est toujours rempli de caractères excessifs. Chez Racine par exemple, les personnages les plus intéressants sont les méchants, Agrippine, Néron. Ce sont eux qui nous permettent de voir notre part d’ombre. J’ai peur d’un trop grand lissage des scripts alors que le propre même d’un film c’est de pouvoir tout dire, tout montrer.

Je crois que j’ai un regard très féminin. Peut-être parce que j’ai toujours privilégié l’exploration intérieure. Nous sommes tou·tes intérieurement un homme et une femme. C’est important pour un·e artiste d’explorer cela. Quant j’ai tourné Où va la nuit ? qui racontait l’histoire d’une femme battue, personne n’en a parlé, personne n’a souligné qu’un homme osait s’attaquer à ce problème. L’ère de #metoo n’avait pas commencé.

C’est difficile d’échapper aux clichés et aux stéréotypes mais forcément, on les retrouve beaucoup dans notre métier.

Avez-vous entendu parler du male gaze*? Il est absent dans votre traitement des personnages féminins, vous faites figure d’exception.  Comment l’expliquez vous ?

Le travail de fond, c’est l’exploration de soi. Je pense que l’origine de la création est androgyne. Je vois les femmes comme des êtres humains au même titre que les hommes, pas comme des objets de désir.

C’est sans doute pour cela que mes personnages féminins ne sont pas stéréotypés : Yolande Moreau en est l’antithèse, Noémie Lvovsky également. Le regard que je pose sur mes actrices n’est pas celui du fantasme masculin. Mes personnages suivent leur destinée, elles ne sont jamais les faire-valoir des hommes.

Après #metoo, il y a eu deux réactions principales  et une troisième ultra minoritaire: des hommes sur la défensive, des hommes qui s’étonnent de l’étendue des violences, et un très petit nombre qui s’oppose à la domination masculine. Vous faites manifestement partie de la dernière catégorie. Comment expliquer que beaucoup d’hommes pensent que le féminisme c’est une histoire de femmes et non de droits humains pour tou·tes ?

Il y a un problème d’éducation. Il faut revenir à la base, à l’éducation. Les mères ont leur part de responsabilité, car elles ont été nombreuses dans le passé à considérer qu’être mère d’un garçon, était plus valorisant que mère d’une fille. Et l’éducation des garçons a été aussi catastrophique que celle des filles, aussi caricaturale. On n’en parle pas assez.

J’espère que mes films participent au chemin que font les féministes.

L’œuvre de Séraphine c’est sa revanche. La preuve, à la sortie de film, le grand public à eu accès à sa peinture. Elles/ils étaient des milliers à faire la queue au Musée Maillol pour voir l’exposition qui lui était consacrée. La vie de Violette, est un constat de toutes les difficultés qu’une femme pouvait rencontrer au siècle dernier pour s’exprimer. Elle est la première à avoir pratiqué l’auto fiction, soutenue par Simone de Beauvoir. Et enfin, La bonne épouse est l’affirmation joyeuse de la nécessité absolue de l’action féministe : le formatage des filles en esclaves domestiques nous paraît inconcevable aujourd’hui, et pourtant c’était hier.

Le mode de la comédie pour en parler était un choix délibéré. L’humour est nécessaire pour faire passer certains messages au plus grand nombre.

Quels sont vos rapports avec vos proches et les hommes de votre entourage professionnel ?

Comme dirigeant, je suis respecté, mais j’ai des équipes de tournage très féminines. Je fais toujours attention à cela. Pour qu’il y ait un équilibre. J’aime être entouré de femmes, parce que c’est plus fluide en ce qui me concerne. Avec certains hommes c’est plus compliqué. Certains chefs opérateurs par exemple sont insupportables. Ils sont dans la rivalité. Je déteste cela.

Vous est-il arrivé d’avoir des conflits à cause de vos opinions féministes ou pro-féministes ?

A la sortie de mon film Où va la nuit, j’ai été surpris par certaines réactions venant le plus souvent des hommes. Le film raconte l’histoire d’une femme battue qui un jour se rebelle, et écrase son mari avec sa voiture. Mais elle a un fils et ce fils se retrouve pris entre deux feux. Il me semble que le film posait une vraie question. Au premier degré, tout le monde est du côté de la mère, on comprend qu’elle tue son mari qui est un monstre. Mais qu’en est-il du fils, qui est aussi en conflit avec son père ? Et pourquoi n’est-elle pas tout simplement partie?

Tuer son mari, soit, mais c’est aussi le père de son fils, cela entraîne d’autres dommages collatéraux. Doit-il obligatoirement prendre le parti de sa mère? Ne l’empêche-t-elle pas d’une certaine façon, de régler ses propres comptes avec son père? En éliminant le père, Rose, le personnage, réalise petit à petit qu’elle a peut-être commis une erreur. Ma façon d’être féministe ici prenait en compte le point de vue du fils, que je peux comprendre. Je trouvais cela vraiment intéressant. Mais j’ai eu droit à des réactions très primaires, alors que j’essayais d’ouvrir le débat. 

Lorsque vous avez écrit le film la bonne épouse était-ce pour ouvrir les yeux des gens sur les bienfaits du féminisme, ou pour faire rire d’abord ou les deux ? Quelles ont été les réactions à votre film ?

En fait, c’était surtout pour montrer le chemin parcouru en 50 ans, et d’où nous venons. La création du MLF s’est faite en 1970, c’était une époque très active, et aussi plus joyeuse que la nôtre. Je voulais rendre compte de cela. Le film a été très bien accueilli, autant par le public que par la presse.

Au quotidien, quelles sont les actions positives à faire pour un monde plus équilibré entre femmes et hommes ?

La base me semble-t-il est l’exploration de soi, d’explorer sa part d’homme et sa part de femme. Nous portons tous, le monde en nous : faire la paix avec ces deux parties, me semble fondamental. C’est le changement en soi qui peut faire changer les choses, éviter les règlements de compte. Trouver l’amour, maître-mot pour un rapport équilibré et juste entre femmes et hommes.

Comment réagissez-vous à une blague sexiste ?

Je suis partagé. Il y avait dans les années 70 des gens comme Reiser, Audiard, Bedos, les blagues sexistes pleuvaient. Et on riait. On trouvait ça normal. Je me rends compte aujourd’hui à quel point nous étions formatés, et comme certaines femmes ont dû en souffrir. Car il n’y avait pas en face tant de femmes pour se moquer des hommes. C’est surprenant. Maintenant elles sont plus nombreuses, heureusement.

Quels messages à faire passer aux hommes en général ?

Aller voir en soi. C’est le seul chemin.

Roselyne Segalen

*  Le male gaze (littéralement regard masculin) est un concept développé récemment par l’américaine Laura Mulvey. Il consiste à faire voir les films ou les média en général, à travers un regard d’homme hétérosexuel, c’est à dire en objectivant les femmes et ou en les mettant en scène de façon stéréotypée comme objet de désir ou faire-valoir ou assistante des hommes… La plupart des films montrent les femmes ainsi.

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https://www.50-50magazine.fr/2020/11/10/martin-provost-jai-toujours-ete-choque-par-le-sort-qui-etait-reserve-aux-femmes-et-combien-il-etait-injuste/
 

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Divorce : un père explique pourquoi il prend soin de son ex-femme,femmes,feminisme,respect,meres,maman,

22 Février 2017, 23:59pm

Publié par hugo

Divorce : un père explique pourquoi il prend soin de son ex-femme
Par Mylène Bertaux | Le 21 février 2017
 
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Un Américain, divorcé, a expliqué sur Facebook comment il prenait soin de son ex-épouse, et pourquoi. Son témoignage a ému des milliers d'Internautes.
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Nombre de femmes rêveraient d'avoir un ex-mari comme Billy Flynn Gadbois. Vous avez dit ex-mari ? Oui, vous avez bien lu. Cet Américain a touché le cœur de plus de 700.000 internautes via la page Love What Matters sur Facebook en expliquant pourquoi il chouchoutait son ex-femme.

Celui qui se décrit comme «père, avocat, modèle» sur son profil a expliqué le programme pour l'anniversaire de la mère de ses enfants. «Je me suis levé tôt et je lui ai acheté des fleurs, écrit des cartes et acheté un cadeau supplémentaire pour que les enfants puissent le lui offrir, et je les ai aidés à lui préparer son petit-déjeuner», rapporte le père de deux garçons.


Mais pourquoi est-il aussi... gentil ?

Devant tant de prévenance et d'attention, les internautes se sont questionnés. Pourquoi diable un ex-mari s'ennuierait-il à être aussi gentil si ce n'était pour reconquérir son ex-femme ? Agacé, l'homme a répondu à ses interrogations dans une interview au journal Independent, le 12 février 2017. « L'exemple que je donne [à mes enfants], la manière dont je traite leur mère, aura une influence significative sur la manière dont ils verront et traiteront eux-mêmes les femmes, et aura des conséquences sur leur perception des relations humaines.»

Pour lui, ce principe est d'autant plus vrai pour des parents divorcés car, dit-il, il n'y a qu'un moyen d'élever «de bons hommes» et «des femmes fortes», c'est de «prendre de la hauteur et d'[être] un exemple». «C'est une question qui dépasse votre petite personne», conclut-il.

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Tags : Relaxation, divorce, Égalité

http://madame.lefigaro.fr/societe/ce-beau-explique-pourquoi-il-traite-son-ex-femme-avec-respect-210217-129956

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VIDEO. "Manterrupting" : quand les hommes ne peuvent s'empêcher d'interrompre les femmes,femmes,respect

20 Octobre 2016, 09:04am

Publié par hugo

VIDEO. "Manterrupting" : quand les hommes ne peuvent s'empêcher d'interrompre les femmes
Un chercheur américain a remarqué la tendance qu'ont les hommes à couper la parole aux femmes. Ce phénomène est caractérisé par les concepts de "manterrupting" et "mansplaining".


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Mis à jour le 18/10/2016 | 15:56
publié le 18/10/2016 | 14:53

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Le sexisme ne se traduit pas seulement par un patron qui reluque de haut en bas son employée, ou par ces hommes pas très fins qui sifflent les femmes dans la rue. Il peut se manifester sous de nombreuses autres formes. L'une d'entre elles : cette tendance qu'auraient plusieurs hommes à couper systématiquement la parole aux femmes lors de réunions publiques ou débats. Les féministes américaines se sont penchées sur le phénomène et lui ont donné un nom : le "manterrupting", une contraction des mots man et interrupting.

De l'"hommeterruption" à la "mecsplication"

Dans le milieu du cinéma, en entreprise comme en politique, nombreuses sont les femmes restant silencieuses, agacées de se voir couper la parole. Parfois, certains hommes vont jusqu'à se réapproprier les propos de leur interlocutrice, ou essayer de leur expliquer ce qu'elle pense. Un phénomène nommé "mansplaining", ou "mecsplication" en français.

Pour lutter contre ces discriminations, des chefs d'entreprise n'hésitent pas à interdire purement et simplement l'interruption. Les conseillères de Barack Obama ont remarqué que leurs collègues masculins les interrompaient tout le temps. Et surtout, ils en profitaient au passage pour reprendre leurs idées. Du coup, elles ont inventé une stratégie qu’elles ont appelée "l’amplification" : dès qu’une femme propose une idée, une autre femme répète la même idée quelques minutes plus tard… Et, à chaque fois, elle rappelle le nom de sa collègue qui l’a proposée en premier. D’après les conseillères d’Obama, la technique fonctionne : elles ne sont plus interrompues.

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http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-professionnelle/emploi-des-femmes/video-ces-hommes-qui-interrompent-les-femmes_1877937.html#xtor=CS1-746

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"Ne l'humiliez pas parce qu'elle porte un short. Il fait chaud",femmes,respect,egalite,

19 Juin 2014, 19:23pm

Publié par hugo

IVILISATION > Civilisation >
"Ne l'humiliez pas parce qu'elle porte un short. Il fait chaud"


Mis en ligne le 19/06/14 I Rédaction par la rédaction

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DistractionAttention, les lycéennes trop court vêtues « distraient » les garçons. Avec les températures estivales, plusieurs établissements aux États-Unis et au Canada font passer ce message. Un message culpabilisant que des jeunes filles entendent combattre.





Avec les beaux jours fleurissent les tenues légères et, outre-Atlantique, le mot « distracting ». Plusieurs lycées refusent aux jeunes filles de laisser visible une bretelle de soutien-gorge ou un bout de cuisse nue, au motif que cela risque de « distraire » les hommes – qu'ils soient étudiants ou professeurs.


C'est le cas aux États-Unis, mais aussi au Canada, comme le rapportait le site Think Progress le 2 juin. En relevant que les cas d'adolescentes canadiennes ayant subi les foudres de leurs établissements scolaires pour tenue inconvenante se sont multipliés ces dernières semaines, avec l'arrivée des températures estivales. Mais certaines se rebellent. Comme Lindsay Stocker, 15 ans, convoquée pour avoir porté un short trop court : elle a collé dans son lycée des affiches avec ces mots : « Ne l'humiliez pas parce qu'elle porte un short. Il fait chaud. Plutôt que de mettre en cause le corps des filles, apprenez aux garçons que les filles ne sont pas des objets sexuels ».


Mêmes causes et mêmes effets aux États-Unis. Déjà, en avril, l'interdiction des leggins dans un collège – pour cause de « distraction », déjà - avait fait débat. Et ces derniers jours la presse a relevé plusieurs plusieurs cas d'adolescentes jugées trop court vêtues par leurs lycées.


« Une forme de misogynie subtile, institutionnalisée »


Face à cette forme de contrôle, un groupe de lycéennes du New Jersey a lancé début juin la campagne #IAmMoreThanADistraction (« Je suis bien plus qu'une distraction ») après une énième interdiction : pas de bikini pour la « piscine party » de fin d'année. Dans une lettre ouverte, leurs parents écrivent : « Face aux avertissements répétés adressés à une seule moitié des élèves, nos filles s'interrogent sur ce concept de 'distraction'. En fait, elles en viennent à se demander s'il n'y avait pas là une forme de misogynie subtile, institutionnalisée ».


L'une des jeunes filles à l'origine de ce mouvement, Sofia Petros, 16 ans, raconte que l'infirmière du lycée a mesuré la longueur de sa jupe, pour vérifier qu'elle ne montrait pas trop de chair inconvenante. « Je me souviens d'un incroyable sentiment de honte. C'était la première fois que j'ai vraiment eu l'impression que mon corps était un objet », témoigne-t-elle. Et de décrypter le message que fait passer cette attitude : « Fille = mal. Doit se couvrir. Garçon = tempérament animal. Ne peut pas se contrôler ».





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