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sexisme

En Suisse, les femmes mariées ont intérêt à garder leur nom de célibataire au travail,femmes,emplois,suisse,societe,discrimination,

21 Février 2017, 02:52am

Publié par hugo

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travail féminindiscriminationsSuisse
En Suisse, les femmes mariées ont intérêt à garder leur nom de célibataire au travail
Une rencontre de femmes entrepreneures des nouvelles technologies aux Etats-Unis
Une rencontre de femmes entrepreneures des nouvelles technologies aux Etats-Unis
Dell's Official Flick
Les Suissesses qui abandonnent leur nom de célibataire pour adopter celui de leur conjoint peinent à reconstruire une identité professionnelle. Décryptage
15 FÉV 2017
 Mise à jour 15.02.2017 à 08:50 par    
Amanda Castillo, de notre partenaire Le Temps
dansAccueilTerriennesFemmes au travailFemmes en lutte pour leur travail
Il y a encore quelques décennies, la question du nom ne se posait pas. En se mariant, les femmes étaient tenues d’abandonner leur identité de naissance pour adopter celle de leur conjoint. «Le paysage juridique suisse a connu plusieurs évolutions, dont la dernière est entrée en vigueur le 1er janvier 2013, note Magda Kulik, avocate spécialisée en droit du divorce. Avant cette révision, de plus en plus d’épouses choisissaient de conserver leur nom de célibataire et de le faire figurer avant le nom de leur mari. Le nouveau droit ne prévoit plus cette possibilité et introduit le principe selon lequel le mariage n’a plus d’effet sur le nom des époux sauf si ceux-ci décident de prendre le nom de l’homme ou de la femme.»

Suite à l’abandon de la possibilité pour les époux de porter un double nom, environ 90% des couples mariés optent désormais pour le nom de l’homme comme nom de famille commun. Les motifs qui poussent les femmes à changer de patronyme sont multiples. Pour nombre d’entre elles, ce changement a une grande portée psychologique: tout se passe comme si la réduction de deux noms à un seul parachevait l’union des êtres. D’autres souhaitent rester fidèles à la tradition. D’autres encore souhaitent porter le même nom que leurs futurs enfants. Enfin, pour certaines, l’abandon du nom de naissance signifie la sortie du célibat, état particulièrement dévalorisé quand il est féminin.
L'effacement identitaire des femmes

Quelles incidences cet effacement identitaire a-t-il sur la carrière professionnelle des femmes? Il est des situations où porter le nom du mari est vécu par une femme comme valorisant. Ainsi, dans le monde professionnel, lorsque le niveau de qualification est peu élevé, ce changement de statut donne une assise et une considération plus importante, indique Danièle Weiss dans Les noms d’une femme. «Le «moi conjugal» décrit par le sociologue François de Singly est un drôle de je (u), permettant de faire l’économie de soi. Le sujet s’efface dans la dyade aux yeux du monde, oublie ses conflits, pour montrer un front uni contre l’adversité externe.»

A l’inverse, lorsque le niveau de qualification d’une femme est élevé, renoncer à son nom de célibataire comporte plusieurs désavantages. Dans les professions libérales en particulier, il est plus difficile, pour la femme qui abandonne la forme sous laquelle elle est connue et reconnue socialement, de se construire une nouvelle identité. «Il paraît cohérent que les femmes qui appartiennent aux professions libérales et qui sont cadres se montrent plus réticentes au changement, analyse la sociologue Marie-France Valetas. Leur nom fait partie de leur vie professionnelle et elles ne souhaitent pas refaire cette vie comme elles refont leur vie personnelle».

Sur le marché du travail, le produit à vendre, c’est vous

Bruce Heller, coach
Lois Frankel, qui a signé l'ouvrage «Ces filles sympas qui sabotent leur carrière», rappelle par ailleurs l’importance de créer son image de marque. «Si je vous demande de penser à une marque très connue, quels noms vous viennent immédiatement à l’esprit? Comme tout un chacun, vous allez probablement citer Kleenex, Coca-Cola et Xerox. Non seulement ces appellations vous sont familières mais elles symbolisent aussi pour vous le produit auquel elles se rattachent.» Il en va de même du patronyme. Bruce Heller, spécialisé dans le coaching des cadres et des dirigeants, conseille à ses clientes d’imaginer qu’elles sont une marque à commercialiser. «Vous devez considérer le monde du travail comme un marché. Et sur ce marché, le produit à vendre, c’est vous.» En définitive, chaque femme devrait faire sienne la maxime du docteur Heller: «hors de ma vue, hors de mon esprit, hors circuit».

Fanny Karst l’a bien compris. Pour cette styliste française créatrice d’une griffe qui porte son nom, son mariage en juillet prochain ne sera pas l’occasion d’embrasser une nouvelle identité professionnelle. «Je vais garder Fanny Karst pour le travail. J’aime mon nom et j’y suis habituée. De plus, on m’a souvent dit que ce nom sonnait très bien comme nom de marque, et même comme marque de cigarettes.»

D’autres ont fait le choix inverse. Suite à son mariage, Amal Alamuddin est devenue Amal Clooney. Sa décision a été vivement critiquée par les mouvements féministes qui y ont vu un acte de soumission à un ordre patriarcal. Certaines ont ajouté qu’un tel geste, vis-à-vis des enfants, renforcerait l’idée selon laquelle les femmes sont inférieures aux hommes.

Le nom après le divorce

A noter qu’en cas de divorce, les femmes qui ont fait carrière sous le nom de leurs maris se retrouvent parfois dans des situations cocasses, comme le montre l’exemple d’Adriana Karembeu, remariée à l’homme d’affaires Aram Ohanian. «Tout le monde me connaît sous le nom Karembeu, mais je n’ai plus le même lien avec mon ex-mari. Ce n’est pas logique», a déclaré le top slovaque. Celle-ci a cependant estimé que changer de nom pouvait la desservir et conduire à un recul professionnel, raison pour laquelle elle continue de se faire appeler Karembeu. Le patronyme de son ex-mari a même été déposé comme marque pour sa franchise de SPAS et les produits cosmétiques estampillés Adriana Karembeu qui y sont vendus.

Le cas Tina Turner

Quant à Anna Mae Bullock, alias Tina Turner, la chanteuse s’est battue pendant des années pour conserver le droit de porter son nom de mariée devenu son nom de scène et a même été jusqu’à renoncer à tous les biens communs du couple. A cet égard, il est intéressant de noter qu’en Suisse, «il est possible d’ajouter un nom d’artiste sur les documents d’identité, même s’il n’a pas un caractère officiel», relève Magda Kulik.

Quid des hommes? Bien que le droit suisse offre la possibilité aux époux de prendre le nom de leurs épouses, la seule mention de cette possibilité suscite encore l’indignation et les moqueries de nombreux hommes qui y voient une perte de virilité. Ainsi, lorsque l’Italien Marco Perego a adopté le nom de l’actrice américaine Zoé Saldana, celle-ci a tenté avec insistance de l’en dissuader: «Je lui ai dit: «Si tu utilises mon nom, tu seras émasculé par ta communauté d’artistes, par les hommes de la communauté latine et par le monde en général». Il m’a regardé et m’a alors répondu: «Zoe, je n’en ai vraiment rien à faire.» Déterminé, Marco Perego est devenu Marco Perego-Saldana. Une initiative qui a fait dire à certains commentateurs qu’en définitive, c’était peut-être ça, aussi, la sacro-sainte virilité.

Hillary Clinton, le contre exemple, celle qui a gardé le nom de son mari William dit Bill, pour devenir présidente des Etats-Unis
Hillary Clinton, le contre exemple, celle qui a gardé le nom de son mari William dit Bill, pour devenir présidente des Etats-Unis
AP Photo/Jim Cole
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Amanda Castillo, de notre partenaire Le Temps
Mise à jour 15.02.2017 à 08:50
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http://information.tv5monde.com/terriennes/en-suisse-les-femmes-mariees-ont-interet-garder-leur-nom-de-celibataire-au-travail-114232

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En Israël, Ikea fait disparaître les femmes de son catalogue,femmes,israel,

19 Février 2017, 14:51pm

Publié par hugo

En Israël, Ikea fait disparaître les femmes de son catalogue
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 En Israël, Ikea gomme les femmes de son catalogue pour contenter les ultra-orthodoxes
En Israël, Ikea gomme les femmes de son catalogue pour contenter les ultra-orthodoxes
Charlotte Arce 
Par Charlotte Arce
Publié le Vendredi 17 Février 2017
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Spécialiste du meuble en kit, Ikea est aussi passé maître de l'autocensure. Pour éviter de choquer la communauté ultra-orthodoxe israélienne, le géant suédois de l'ameublement a tout simplement fait disparaître les femmes de son catalogue.
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Pas la peine de chercher les femmes dans le nouveau catalogue Ikea destiné à la communauté haredim israélienne : vous n'en trouverez pas. Repéré mercredi 15 février par le site Yedioth Ahronoth, ce catalogue du géant suédois de l'ameublement destiné à la communauté ultra-orthodoxe d'Israël est plutôt particulier. Pour faire la publicité de ses bibliothèques Billy et autres meubles en kit, Ikea a décidé d'effacer la trace de toute présence féminine. Ni maman, ni adolescente, ni petite fille. Page après page, les familles représentées sont exclusivement composées de petits garçons en train de jouer sur un tapis angora (modèle GÅSER) ou de pères en train de servir du jus d'orange à une table (référence BJURSTA).
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La raison ? Les produits présents dans le catalogue sont destinés à plaire à la communauté haredim, ces juifs ultra-orthodoxes plutôt pointilleux quand il s'agit de montrer des représentations de la gent féminine. Minoritaires dans l'État hébreux (10% de la population israélienne, soit 8,5 millions d'habitants selon Libération), les ultra-orthodoxes constituent une clientèle de choix pour acheter tables extensibles pour recevoir à Shabbat et grandes bibliothèques destinées à contenir des livres de prières.
Un précédent en Arabie saoudite
Problème : quand Ikea appelle ses clients à "profiter du plaisir d'être ensemble en famille", il sous-entend visiblement que la famille peut se passer sans problème de ses membres du sexe féminin. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'Ikea pratique l'autocensure pour faire plaisir à une communauté religieuse. Les Nouvelles News rappelle en effet qu'en 2012, la firme suédoise avait cette fois-ci fait disparaître les figures féminines de son catalogue destiné à l'Arabie saoudite.

Une "maladresse" qui avait créé un tollé et avait contraint Ikea à présenter ses excuses. L'entreprise n'a visiblement pas retenu la leçon puisque cette fois encore, son catalogue 100% masculin a soulevé de nombreuses réactions indignées sur les réseaux sociaux. "Où est la mère sur cette photo ?", s'interroge un internaute, tandis qu'un autre relève avec sarcasme qu'il "ne savait pas qu'il y avait des familles monoparentales dans la communauté haredim."

Pour enrayer le bad buzz, Ikea Israël a fini par publier un communiqué relayé par l'agence Religion News Service (RNS) pour se justifier. "À la lumière des résultats de nos questionnaires que nous avons reçues, nous avons décidé de lancer un magazine unique qui permet également aux Haredim et à la population religieuse de profiter des produits et des solutions qu'Ikea propose en fonction de leur mode de vie [...] Nous comprenons que des personnes ont été choquées et que cette publication n'est pas en accord avec les valeurs d'Ikea, et nous nous en excusons. Nous nous assurerons que nos futures publications reflètent ce qu'Ikea défend, et dans le même temps respectent la communauté haredim."

Ikea n'est pas le premier à refléter dans ses pages un monde sans femmes. En janvier 2015, au lendemain de la Marche républicaine qui rassemblé à Paris autour de François Hollande des chefs d'État et de gouvernement, l'hebdomadaire israélien Hamevasser avait retouché la photo officielle du cortège et effacé au passage Angela Merkel et Anne Hidalgo. Rebelote en mai 2015 lorsque le site ultra-orthodoxe israélien B'Hadrei Haredim a flouté les femmes ministres sur la traditionnelle photographie de cabinet du nouveau gouvernement au prétexte que "la représentation des femmes est indécente".
MONDE SOCIÉTÉ RELIGION SEXISME DROITS DES FEMMES NEWS ESSENTIELLES
 
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http://www.terrafemina.com/article/en-israel-ikea-fait-disparaitre-les-femmes-de-son-catalogue_a327739/1

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En Israël, un catalogue IKEA uniquement dédié aux hommes,femmes,sexisme,articles femmes hommes

19 Février 2017, 03:08am

Publié par hugo

En Israël, un catalogue IKEA uniquement dédié aux hommes
par Mounir Belhidaoui
Crédits : Wikimedia commonsCrédits : Wikimedia commons
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La marque d’ameublement suédoise s’est une nouvelle illustrée en dédiant un catalogue à destination d’une communauté ultra-orthodoxe en Israël. Un fait qui en rappelle un autre. 

Souvenez-vous : en 2012, les magasins IKEA avaient supprimé les images représentant des femmes dans le catalogue destiné à l’Arabie Saoudite, dans une scène où une mère et son fils étaient dans une salle de bain. C’est la version suédoise du journal Metro qui avait révélée l’affaire dans sa une datée du 1er octobre de cette année. L’édition avait en effet mis en lumière une page d’un même catalogue IKEA, où on a vu que la femme était absente dans sa version saoudienne. Un procédé qui avait provoqué un véritable tollé, en Europe mais aussi aux Etats-Unis. Le géant suédois avait, à cet effet, avancé l’argument de l’adaptation de son marché aux contextes locaux, avec la culture qu’elles induisent. Une affaire qui, avec les années, fut noyée dans le flot des actualités.

Chassez le naturel

L'édition suédoise de Métro avait, dans une une, déclenché une polémique. 
L’édition suédoise de Métro avait, dans une une, déclenché une polémique.
Mais, mercredi 15 février, le site de news israélien Yedioth Ahronoth a révélé qu’IKEA avait, pour conquérir l’ultra-orthodoxe communauté israélienne haredi, élaboré un catalogue ne représentant aucune femme. Le média, qui a publié une photo de ce catalogue où n’étaient alors représentés que des hommes, a critiqué « un monde imaginaire où des garçons sont élevés dans une société uniquement masculine ».

Ce catalogue papier « spécial haredi », communauté représentant 10 % de la communauté israélienne, ne concernait néanmoins pas le catalogue israélien qui est le même qu’en Europe.

http://www.respectmag.com/25893-israel-catalogue-ikea-uniquement-dedie-aux-hommes#&utm_source=ExtensionFactory.com&utm_medium=extension&utm_content=newtab&utm_campaign=extension

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Russie: un mufti russe plaisante sur l'excision, tollé sur les réseaux sociaux,femmes,violences,sexisme,

13 Février 2017, 01:57am

Publié par hugo

Russie: un mufti russe plaisante sur l'excision, tollé sur les réseaux sociaux
Par RFI Publié le 22-08-2016 Modifié le 22-08-2016 à 11:06
media
Un mufti russe é déclaré qu'il voulait exciser toutes les femmes au Daguestan, avant de dire qu'il s'agissait d'une plaisanterie.
(Photo by Alexander Petrosyan/Kommersant Photo via Getty Images)
L’excision est un problème qui ne touche pas seulement l’Afrique. En Russie, dans le Caucase, des milliers de petites filles subissent cette mutilation génitale. La pratique est répandue dans les communautés des montagnes au Daguestan, selon un rapport de l’organisation « Initiative pour la justice », publié le 15 août. Un dignitaire musulman du Caucase a réagi à ce rapport en souhaitant l'excision pour toutes les femmes. Les réseaux sociaux ont vivement réagi.

De notre correspondante à Moscou, Jeanne Cavelier

Une polémique a éclaté sur les réseaux sociaux en Russie après l’intervention d’un leader religieux, le président du Centre de coordination des musulmans du Caucase du Nord sur la pratique de l'excision. Ismaïl Berdiev s’est exprimé le jour de la sortie du rapport sur les ondes de Govorit Moskva. 

Eliminer la « débauche sur terre »

Pour le mufti, rien dans l’islam ne condamne l’excision : 
- « Dites-moi, à quoi cela sert au juste ? »
- « De ce que j’en sais, c’est pour calmer un peu l’ardeur des femmes, seulement pour ça. Et cela ne nuit absolument pas à la santé ».

Deux jours plus tard, le mufti explique qu’il « faudrait exciser toutes les femmes », un moyen selon lui d’éliminer la « débauche sur terre ». Sur Internet, les commentaires fusent. Outrés, parfois sarcastiques ou violents: « Il faudrait couper les parties du mufti et lui fourrer dans la bouche », s’emporte Evguenia. « Ce serait peut-être plus simple de le castrer », poste Ilya sur Vkontakte, le Facebook russe. Pour Tatiana, sur Twitter, c’est une « barbarie médiévale ». « Un cas d’obscurantisme isolé », pour Maga Rso.

L'excision au Daguestan

Devant le tollé, et les critiques des autres responsables musulmans en Russie, Ismaïl Berdiev se rétracte : on l’a mal compris, « c’était une plaisanterie ». Quel était alors le sens de ses propos ? Eh bien, simplement, qu’il faut trouver une solution au problème de la sexualité soi-disant débridée de la femme. Parce que, selon lui, Dieu l’a créée pour donner naissance à des enfants et pour les élever. Sur ce point, il reçoit un soutien inattendu sur Facebook : un prêtre orthodoxe controversé, Vsevolod Chapline, appelle à « respecter les traditions des peuples voisins » et à revenir d’ailleurs à la morale du 19e siècle. Le féminisme du XXe siècle est un mensonge, écrit-il sur le réseau social.

Appel au dialogue avec les autorités religieuses

Finalement, la polémique a donné un écho inattendu au rapport dénonçant la pratique de l’excision. « Le Conseil présidentiel pour les droits de l’homme a montré un intérêt. J’espère vraiment qu’ils nous aideront par la suite à travailler sur des initiatives », explique l’une des auteurs, Youlia Antonova, au micro de Govorit Moskva. Le président de ce conseil, Alexandre Brod, s’est dit prêt à discuter du problème avec les représentants religieux et politiques du Daguestan.

CHRONOLOGIE ET CHIFFRES CLÉS

http://www.rfi.fr/europe/20160822-russie-excision-mufti-caucase-daguestan-internet-reseaux-sociaux-polemique

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VIDEO. Une développeuse informatique dénonce le sexisme du milieu "geek",femmes,sexisme,

12 Février 2017, 04:53am

Publié par hugo

VIDEO. Une développeuse informatique dénonce le sexisme du milieu "geek"
Ecœurée par le machisme du milieu "geek" qu'elle subissait au quotidien dans son travail, Nathalie, informaticienne passionnée, a fini par renoncer. Elle témoigne pour "Complément d'enquête". Extrait.


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France 2
France Télévisions
Mis à jour le 10/02/2017 | 16:58
publié le 10/02/2017 | 10:35

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"Complément d'enquête" donnait la parole, le 9 février, à celles ou ceux qui rejettent la mixité. Qui sont ces femmes qui ne supportent plus les hommes ? Nathalie a longtemps travaillé dans un milieu très masculin : l'informatique, un secteur qui compte une femme pour douze hommes. Aujourd'hui, elle ne veut plus en entendre parler. Extrait.

Bac S, choix d'un métier technique, Nathalie ne s'est pas censurée lors de son orientation. Elle "adore coder". Mais à 35 ans, elle a finalement dû renoncer. Même si la réputation de sexisme du milieu "geek" n'est plus à faire, voici un témoignage de plus à verser au dossier.

Remarques déplacées et sensation de ne pas exister

En quinze ans de missions dans la pub et la communication, elle en a entendu, des blagues déplacées. Des réflexions répétées sur ses "petits seins", le "gros cul" d'une autre ou, lors des manipulations d'images sur Photoshop, les instructions comme "tu bouges cette pute à gauche"… Plus douloureuse que les mots, la sensation de ne pas exister, de n'être vue que par son corps. "Un nouveau arrivé depuis six mois était plus écouté que moi", confie Nathalie, à bout de nerfs. Il y a trois semaines, elle a fini par signer une rupture conventionnelle de contrat de travail. Elle veut changer de métier. 

Sur Twitter, les réactions à ce témoignage sont partagées :

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 Nicolasbdf @Nicolasbdf
Déchirant témoignage dans #Cdenquete de la femme qui a abandonné son métier, sa passion, car harcelée, victime d'inégalités pro. et sexisme
00:02 - 10 Févr 2017
  1 Retweet   2 2 j'aime
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 Natissa @Natissa972
#cdenquete mais si tu ne t'affirme pas toi aussi ... Je suis dev et je n'ai pas ces problèmes.
23:59 - 9 Févr 2017
  1 Retweet   3 3 j'aime
 Suivre
 Sylvette @spagart
#Cdenquete je suis une femme, bosse dans un milieu d'hommes, défends des valeurs féministes, Mais fuir la mixité?! Non!!
00:11 - 10 Févr 2017 · Boulogne-Billancourt, France
  4 4 Retweets   14 14 j'aime
Extrait de "La vie dans les hommes", un reportage diffusé dans "Complément d'enquête" le 9 février 2017.

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SUJETS ASSOCIÉS

Complément d'enquêt
http://www.francetvinfo.fr/societe/video-une-codeuse-informatique-denonce-le-sexisme-du-milieu-geek_2055673.html#xtor=AL-67-[article]

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Gastronomie : un trophée pour les «femmes de chef» taxé de misogynie,femmes,sexisme

7 Février 2017, 10:18am

Publié par hugo

Gastronomie : un trophée pour les «femmes de chef» taxé de misogynie
>Société|06 février 2017, 19h41|1
 La première édition du prix «Véronique Abadie» qui récompense la «meilleure» femme de chef gastronomique de l'année, doit se tenir le 8 mars, à l'occasion de la journée internationale des droits de la femme. Capture d'écran "femmesdechef.org"
SociétégastronomiesexismeMisogynieChef de l'annéeCuisine

A l'occasion de la journée internationale des Droits des femmes le 8 mars prochain, une association gastronomique a décidé de lancer un prix pour distinguer, non pas les femmes chefs, mais... les épouses de chef. Une initiative controversée. 

Le prestigieux prix gastronomique du «Chef de l'année», créé en 1987, a été décerné pour la première fois à une femme en 2007. Le milieu de la grande cuisine, réputé pour son machisme, s'ouvre peu à peu aux femmes.
 
Mais à quel niveau ? Le lancement, le 8 mars prochain, d'un prix dédié aux épouses de grands chefs cuisiniers pour le soutien qu'elles apportent à leur mari, fait grincer des dents. Plusieurs figures du milieu gastronomique, dont l'association de femmes spécialistes du vin «Women do Wine», accusent les créateurs de cette récompense de misogynie. 
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Le prix baptisé «Véronique Abadie» - du nom de l'épouse décédée du chef breton Jean-Paul Abadie - est dédié aux compagnes des chefs. L'initiative émane du chef Laurent Trochain, président de l'association «Générations cuisines et cultures», «qui s’est entouré d’épouses de cuisiniers pour désigner les cinq candidates de cette première édition», peut-on lire sur le site dédié à l'événement. Seront mises à l'honneur les femmes qui «oeuvrent auprès de leurs maris, dans leur maison avec discrétion et sérénité.»


 

 
«Des faire-valoir récompensés pour s'effacer derrière leur mari»

 
Une idée «sexiste» et «carrément insultante» pour les membres de Women Do Wine, qui ont réagi dans un long post Facebook publié le 3 février. «“Femme de” n’est pas un métier : directrice, sommelière, cheffe de rang, et même, cela vous surprendra peut-être, cheffe tout court, sont des métiers» écrivent-elles. Puis, s'adressant directement aux organisateurs : «Vous ne souhaitez pas récompenser ces femmes, mais leurs qualités de compagnes. D'épouses. De mères. Et, vous le dites vous-même, leur “sérénité et discrétion”. Ce ne sont pas des individus que vous avez en tête, mais des faire-valoir récompensés pour s’effacer derrière “leur chef” de mari.»
 

 
 
D'autres figures féminines de la cuisine ont réagi, notamment sur Twitter :
 
1 Févr
 Marine @pullmarine
Je découvre via @HeleneWorldWine l'élection de "la femme de chef" de l'année. Consternant ! http://ow.ly/cTeG308ztln  #sexisme #petitesmains
 Suivre
 InTheMoodForFood @TheMood4Food
@pullmarine @HeleneWorldWine heureusement qu'il y a des prix aussi pour récompenser ces dames :) http://bruitcotecuisine.canalblog.com/archives/2017/02/01/34879810.html … #LaCuilleredOr pic.twitter.com/e2rBeHp70x
20:19 - 1 Févr 2017
Voir l'image sur Twitter
  5 5 Retweets   19 19 j'aime
 
 Suivre
 Maïlys Ray @Mailys_Ray
Parce que ces femmes méritent d'être récompensées pour elles-mêmes & pour leur compétences. Pas pour leur statut marital de "femme de chef" https://twitter.com/womendowine/status/827458032451751936 …
12:13 - 3 Févr 2017
  1 1 Retweet   1 1 j'aime
 
  laparisienne.com
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- Machisme : ces lieux interdits aux femmes
- Affaire Baupin : une chronique «sexiste» dans Libé suscite la polémique
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http://www.leparisien.fr/laparisienne/societe/gastronomie-un-trophee-pour-les-femmes-de-chef-taxe-de-misogynie-06-02-2017-6660417.php#xtor=AD-32280603-[newtab]&utm_content=newtab&utm_campaign=extension&utm_medium=extension&utm_source=ExtensionFactory.com

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#DressLikeAWoman : des femmes répondent aux opinions sexistes de Trump,femmes,politiques,usa,sexisme,

7 Février 2017, 09:52am

Publié par hugo

#DressLikeAWoman : des femmes répondent aux opinions sexistes de Trump
>Société|Camille Romano|06 février 2017, 15h28|1


 Le mot-clé Dress Like A Woman a déferlé sur les réseaux sociaux depuis la publication de l'article d'Axios le 2 févrierInstagram
Camille Romano
SociétéDonald TrumpEtats-UnismodeDressLikeAWomanRuth Bader Ginsburg

Donald Trump préfère les femmes qui «s'habillent comme des femmes». La Twittosphère lui répond.

Donald Trump a un avis tranché sur de nombreux sujets, y compris sur la façon dont ses collaboratrices doivent se vêtir. Selon un proche cité par le pure-player Axios, le 45e président des Etats-Unis veut que les femmes qui gravitent autour de lui «s'habillent comme des femmes». 
 
Pour Trump, s'habiller «comme une femme» signifie notamment que «même quand vous portez des jeans, vous devez avoir l'air propre, ordonnée». Selon la source de l'article, les femmes de son entourage se sentent obligées de porter des robes en la présence de leur patron, pour mieux l'impressionner. 
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Grâce à l’absence de pilier central et ses portes arrières coulissantes, le Ford B-MAX est unique en son genre.
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Des centaines de milliers de femmes ont manifesté contre Donald Trump au lendemain de son investiture, pour protester contre ses remarques sexistes. Cette fois, la réponse des femmes, Américaines ou non, s'est faite sur les réseaux sociaux : plusieurs ont commencé à poster des photos d'elles-mêmes, en tenue de travail, sous le mot-clé #DressLikeAWoman. Soldats, pompiers, médecins, femmes politiques ou Madame-Toutlemonde, le message est clair : s'habiller comme une femme, c'est être une femme et porter des vêtements. Cela ne prend pas plus de temps qu'à un homme, et ne requiert aucun vêtement particulier. Des personnalités, comme Brie Larson, Oscar de la meilleure actrice, ont pris part à la protestation en ligne. 


 
Les internautes se sont également saisies de l'occasion pour mettre en avant de grandes figures féminines, et célébrer leur diversité et leurs combats. Une image qui circule beaucoup met en effet côte à côte Ruth Bader Ginsburg, qui siège à la Cour Suprême des Etats-Unis, Malala Yousufzai, qui a reçu le prix Nobel de la Paix, ou encore Mae Jemison, première femme afro-américaine à se rendre dans l'espace. 
 
A noter toutefois que l'exigence de Donald Trump, relative à une apparence irréprochable, vaut aussi bien pour les hommes. «Si vous le représentez, parce que vous êtes son avocat ou lors de réunions, vous devez avoir un certain look. Vous devez être parfaitement habillé. En portant de préférence des couleurs solides. Vous devez avoir une bonne condition physique, une belle stature, des cheveux bien peignés», note le collaborateur cité par Axios. Et une belle cravate, «avec des noeuds larges». 
 

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 Susi Petherick @SusiPetherick
Love this response to Donald Trump's advice to dress like a woman! @wearewildfang
23:06 - 3 Févr 2017 · Kensington, London
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 Rebecca Alleyne, MD @BeckyAlleyneMD
That's me on the left wearing my favorite outfit #DressLikeAWoman
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 Alex Berg ✔ @AlexfromPhilly
Two women. Two different ways of embracing womanhood.

What it really means to #DressLikeAWoman? 

No rules except being yourself.
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 Charie D. La Marr @PersiHellecat
Senator Tammy Duckworth knows how to #DRESSLIKEAWOMAN
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Bring your baby. Teach her to vote. Teach her to govern. Dress like Licia Ronzulli in European Parliment. #DressLikeAWoman
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 Linda Springer @springer1linda
Got the memo @realDonaldTrump 
This is how to #DressLikeAWoman
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L'article d'Axios mentionne également le soin que Donald Trump attache à la tenue de ses collaborateurs masculins : il aurait par exemple émis de vives critiques sur la tenue de son porte-parole Sean Spicer lors de son premier briefing avec la presse, qu'il aurait jugé trop négligée. 
 
 leparisien.fr
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http://www.leparisien.fr/laparisienne/societe/dresslikeawoman-des-femmes-repondent-aux-opinions-sexistes-de-trump-06-02-2017-6659499.php#xtor=AD-32280603-[newtab]&utm_content=newtab&utm_campaign=extension&utm_medium=extension&utm_source=ExtensionFactory.com

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Donald Trump demande à ce que les femmes de son équipe soient habillées "comme des femmes",usa,politiques,femmes,sexisme,societe,

6 Février 2017, 22:02pm

Publié par hugo

Donald Trump demande à ce que les femmes de son équipe soient habillées "comme des femmes"
Par Katia Fache  Publié le 03/02/2017 à 10:29
donald trump 
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Donald Trump accorde une importance toute particulière à l'apparence de ses employés. Une nouvelle qui ne nous étonne pas en vue de son attrait connu pour l'image.
Or son obsession pour l'or et le marbre, en atteste son incroyable appartement dans la Trump Tower à New-York, Donald Trump est aussi obsédé par les femmes, les réduisant à leur statut et leur apparence physique.

Un rapport d'Axios a récemment noté que le 45ème président des États-Unis s'intéressait à la manière dont ses employés féminines s'habillaient. Donald Trump aurait déclaré qu'il souhaitait que les femmes de son équipe "s'habillent comme des femmes".

Même si vous êtes en jean, vous avez besoin d'être soignées.
Une source qui a travaillé dans la campagne du président affirme que les femmes qui travaillaient dans ses bureaux ont senti une certaine pression sur le port de la robe ou de la jupe. Mais une fois n'est pas coutume, Donald Trump fait attention à la parité, et focaliser sur les apparences l'amène aussi à veiller à celle des hommes :

Si vous êtes une personne publique, vous devez avoir un certain regard.
Et d'ajouter : "Au niveau de la tenue, préférez des couleurs fortes. Vous devez avoir une bonne stature physique et être bien peignés."

Le président Républicain exigerait aussi la cravate. Un seul membre de son équipe semble contourner le "protocole" : son conseiller Steve Bannon. Ce dernier se serait déjà présenté plusieurs fois dans le bureau Ovale sans cravate.

La Maison-Blanche n'a pas fini de voir de nouvelles "lois" s'installer en ses murs depuis l'investiture de Donald Trump. On comprend mieux pourquoi le clan Trump, y compris sa femme Melania, veille toujours à être tiré à quatre épingles, sûrement pour ne pas l'agacer. Une obsession de style et de glamour qui va loin...

http://www.marieclaire.fr/,donald-trump-demande-a-ce-que-les-femmes-de-son-equipe-soient-habillees-comme-des-femmes,842221.asp

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SEXISTE, LA CULTURE FOODIE?,femmes,homme,sexisme,

6 Février 2017, 20:35pm

Publié par hugo

3 février 2017

SEXISTE, LA CULTURE FOODIE?

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par Ouvrir la description de l'auteur    Annelyne Roussel

SOCIÉTÉ  TRAVAIL
La culture foodie est omniprésente. On élève certains chefs au rang de rock stars et les émissions culinaires se multiplient. La cuisine domestique imite celle des restaurants branchés. Hommes et femmes partagent cet engouement pour la bonne bouffe. Mais en creusant un peu, on s’aperçoit que le « foodisme » est profondément genré.

Si vous peaufinez votre technique de crème brûlée, connaissez les étoiles montantes de la gastronomie ou aimez flâner au marché en quête de produits locaux, vous êtes probablement foodie. Une passion qui constitue un privilège social, puisqu’elle engloutit temps et argent. Mais le « foodisme » cacherait-il également un privilège de genre? Selon une étude dont nous parlerons plus loin, aux fourneaux, les hommes personnifient souvent les virtuoses, tandis qu’on associe encore les femmes à la cuisine ménagère. Et en amenant les deux sexes à jouer des partitions différentes, les médias relaient ces stéréotypes.

Le pain de viande, métaphore des inégalités

La division des rôles ne date pas d’hier, comme l’illustre le pain de viande d’autrefois. Afin d’étirer une petite quantité de porc ou de bœuf, les mères astucieuses y intégraient une panoplie d’ingrédients « secrets » : de la chapelure, un reste de patates pilées, ou encore un fond de céréales ayant traîné trop longtemps dans le garde-manger. Comment donner du panache à ce classique du quotidien? En le nappant de ketchup ou de crème de champignons. Toujours fait avec amour, le pain de viande était nourrissant, peu onéreux et facile à préparer.

Photographie de Kate Caims. 
« Un travail invisible incombe majoritairement aux femmes : la planification des repas. Et celle-ci tient compte des besoins nutritionnels et des préférences de chaque membre de la famille. »
— Kate Cairns, professeure à l’Université Rutgers au New Jersey et co-auteure d’une étude portant sur les rôles de genre dans la culture foodie
Pour son essai Is Meatloaf for Men?, publié en 2001, l’historienne américaine Jessamyn Neuhaus a analysé des ouvrages culinaires des années 1920 à 1960. Elle a constaté qu’un fossé abyssal séparait les cuisines féminine et masculine. Comme la préparation des repas était habituellement l’affaire des épouses, peu de recettes de pain de viande s’adressaient aux maris. Or, les quelques exceptions à la règle traitaient ce mets avec plus d’audace, voire de considération. Par exemple, l’auteure cite une recette proposant de cuire la préparation sur feu de bois, une autre suggérant de la farcir et de la badigeonner de vin. Ce pain de viande « en tenue de soirée » était réservé aux occasions spéciales, quand papa désirait briller en cuisine.

De nos jours, la frontière entre les sexes est beaucoup moins nette. Toutefois, malgré d’importantes avancées, des inégalités persistent. Kate Cairns, de l’Université Rutgers au New Jersey, a réalisé avec Josée Johnston et Shyon Baumann, de l’Université de Toronto, une étude portant sur les rôles de genre dans la culture foodie. Pour ce faire, les trois professeurs ont interviewé plusieurs passionnés de nourriture. En entrevue, Cairns affirme que « les foodies, de différentes manières, incarnent les idéaux de la féminité et de la masculinité traditionnelles ».

La femme planificatrice

Avant d’être foodie, on est parfois conjointe ou mère. Ce rôle peut influencer grandement nos projets culinaires. Dans leurs discours entourant la nourriture, poursuit la professeure, « les femmes foodies soulignent l’importance du soin aux autres ». Même chez les couples hétérosexuels où les deux partenaires font la cuisine et les achats, Kate Cairns remarque qu’« un travail invisible incombe majoritairement aux femmes : la planification des repas. Et celle-ci tient compte des besoins nutritionnels et des préférences de chaque membre de la famille ». Ainsi, au sein du foyer, les femmes s’attribuent volontiers la fonction de gardiennes de la santé. Sur des listes d’épicerie détaillées, que leurs compagnons suivront à la lettre, « elles inscrivent les marques des produits à acheter, le nombre de grammes de sucre à ne pas dépasser dans les céréales… » raconte la chercheuse, amusée.

La nutritionniste Geneviève O’Gleman et la journaliste Alexandra Diaz campent ce rôle à merveille dans l’émission Cuisine futée, parents pressés, diffusée à Télé-Québec. Chaque semaine, les deux mères réalisent un véritable tour de force : concocter rapidement des plats nutritifs, économiques et appréciés des enfants… en camouflant les légumes s’il le faut! Cette cuisine domestique, observe Cairns, « est perçue comme l’expression naturelle de l’amour d’une femme envers ses êtres chers. Considérée comme sacrée, on la tient tout de même pour acquise ».

La cuisine maternelle, Ricardo Larrivée l’apprête à la sauce foodie. Fréquenté en majorité par des femmes, le site Internet du cuisinier vedette offre d’ailleurs cinq variations sur le pain de viande! C’est en terrain traditionnellement féminin que la star a acquis sa renommée.

L’homme explorateur

À l’inverse, lorsqu’on parle de haute gastronomie, la présence des femmes se raréfie. La cuisine professionnelle est une tradition masculine, et la figure du chef audacieux et créatif nourrit l’imaginaire des hommes foodies. Selon l’étude, ces derniers sont aussi plus enclins que les femmes à comparer la cuisine à un art. Encore aujourd’hui, admet Kate Cairns, « on confère aux talents culinaires de l’homme – blanc en particulier – une légitimité dont ne jouit pas la cuisinière domestique ». Ainsi, à la télévision, c’est la gent masculine qui, le plus souvent, représente la virtuosité, l’expertise, le génie. Dans les médias québécois, les hommes chefs sont sept fois plus nombreux que leurs homologues féminins, d’après une analyse d’Influence Communication. Il aura notamment fallu cinq ans avant que l’émission de téléréalité Les chefs! nomme sa première femme juge.

Plus que les femmes, les hommes semblent accorder une grande importance à la prise de risques. « Nous avons rencontré des hommes qui mangeaient des parties méconnues des bêtes, comme les testicules. Ils sont intrépides, surtout quand il s’agit de viande », déclare celle qui a interviewé plusieurs dizaines de gourmets. Elle ajoute : « Nous associons la cuisine de loisirs et la cuisine professionnelle à la masculinité. » Par conséquent, il n’est guère surprenant que les hommes foodies privilégient l’exploration de nouveaux territoires et l’acquisition de savoirs pointus.

De quoi en faire un plat

Malgré le poids des traditions, des couples foodies hétérosexuels prennent acte de ces stéréotypes et cherchent à les remettre en question. Passionnée de grillades, une participante à l’étude raconte s’être procuré un barbecue. Mais lorsque ses invités admiraient le nouvel appareil, relate-t-elle, ils croyaient que son conjoint en était l’utilisateur principal. Un autre participant admet éprouver un malaise lorsqu’on le félicite d’avoir préparé « lui-même » un plat. Pendant ce temps, les prouesses culinaires de sa partenaire passent inaperçues. À travers cette célébration de la nourriture, c’est parfois de manière involontaire que nous entretenons de tels clichés.

Une enquête de Santé Canada datant de 2015 le confirme : les hommes sont trois fois moins susceptibles que les femmes de préparer la plupart des repas dans le ménage. Quand la cuisine et la planification qui l’entoure sont des responsabilités quotidiennes, il reste peu de temps, de flexibilité et d’énergie pour en faire un loisir et améliorer ses techniques. C’est particulièrement vrai pour celles qui sont moins favorisées financièrement.

Évidemment, l’éradication du sexisme dans la culture foodie n’est pas la cause la plus urgente à porter pour les féministes. Cependant, ce « problème de riches » camoufle des inégalités pernicieuses contre lesquelles nous luttons depuis longtemps. Aussi moderne soit-elle, notre société tarde à les effacer.

https://www.gazettedesfemmes.ca/13612/sexiste-la-culture-foodie/

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Devrait-on s'habiller comme les hommes pour aller travailler ?,femmes,sexisme,societe,

3 Février 2017, 22:52pm

Publié par hugo

Devrait-on s'habiller comme les hommes pour aller travailler ?
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 Devrait-on s'habiller comme les hommes pour aller travailler ?
Devrait-on s'habiller comme les hommes pour aller travailler ?
Charlotte Arce 
Par Charlotte Arce
Publié le Mercredi 01 Février 2017
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Pendant une semaine, la journaliste et auteure britannique Lucy Rycroft-Smith s'est habillée comme un homme pour aller travailler. Elle décrit son expérience sur le site "F World".
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Pour être respectées par nos confrères masculins et avoir davantage confiance en nous, devrions-nous, nous aussi, porter un costume-cravate pour aller au boulot ?
C'est la question que s'est posée Lucy Rycroft-Smith. Inspirée par "l'Octieber challenge", qui incitait les femmes à porter une cravate pendant un mois, cette auteure et journaliste pour le Guardian a décidé de pousser l'expérience un peu plus loin. Pendant un mois, elle a laissé jupes et talons hauts au vestiaire et enfilé chaque matin une tenue de travail 100% masculine. Son expérience, relatée sur le site The F World, est aussi instructive que déconcertante, du moins lors des premiers jours où elle porte un costume.

Pour la première fois, raconte-t-elle, elle expérimente la sensation d'être habillée de manière formelle tout en se sentant à l'aise dans ses vêtements. Pas de talons hauts qui font mal aux pieds, de décolleté qui embarrasse, ni de collants qui descendent pendant qu'elle marche. "Avoir l'air formelle, pour une femme, implique généralement le fait de montrer plus de chair, de porter des vêtements plus serrés et plus près du corps, des chaussures à talons, des collants, une culotte gainante, des bijoux et une coiffure compliquée. C'est une liste de choses qui me font me sentir physiquement mal à l'aise et sapent ma confiance en moi. Chaque fois que j'ai quitté la maison pour faire quelque chose de vaguement important, j'ai été mal à l'aise et plus la chose que j'avais à faire était formelle, plus je l'étais", explique Lucy Rycroft-Smith.
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 Lucy @honeypisquared
#ootd: smooth blue, pastel stripes and biplanes #biwinning
12:06 - 30 Janv 2017
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De l'importance fondamentale des poches
Au contraire, affirme la journaliste, le costume masculin est taillé pour apporter aux hommes qui les portent de la confiance en eux et en leurs capacités. Dès qu'elle enfile son costume trois-pièces classique, Lucy Rycroft-Smith affirme se sentir immédiatement à l'aise. "Il nous rend intelligent et élégant, mais ne serre pas, ne colle pas, ne me fait pas froncer les sourcils à l'idée qu'il pourrait être un peu plus souple, un peu plus long, un peu mieux coupé. Il est ce qu'il est."
Surtout, elle explique avoir découvert à quel point les poches sont pratiques et primordiales pour avoir confiance en soi. Alors que les tenues féminines un peu élégantes en sont quasiment toutes dépourvues (ah, ces fameuses poches en trompe-l'oeil sur les manteaux), les costumes masculins, eux, en comptent au moins quatre ou cinq. "Le duel 'sac vs poches' est un énorme démolisseur de confiance, mais aussi terriblement efficace pour tirer les femmes vers le bas. Je me souviens m'être accroupie, cherchant furieusement dans mon sac à main une carte de visite pendant que mon collègue masculin la sortait avec décontraction de sa poitrine virile comme s'il les produisait sur demande." 

À présent, se réjouit Lucy Rycroft-Smith, elle peut marcher dans la rue "sans marcher de guingois à cause du poids de mon sac. Je peux en toute confiance localiser mon argent, mes clés et mon porte-monnaie car ils sont tous affectés et compartimentés dans les poches et à portée de main".

En réalité, note Lucy Rycroft-Smith, les avantages à s'habiller comme un homme pour aller travailler son innombrables : plus la peine de se décarcasser à chercher des accessoires cools et variés pour twister sa tenue. Changer de noeud de cravate suffit à "ajouter une touche et de la profondeur à mes tenues sans dépenser trop de temps ou faire trop d'effort". Plus la peine non plus de passer un temps fou à faire matcher le haut avec le bas, mais aussi avec le manteau, le sac et les chaussures.
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 Lucy @honeypisquared
http://bit.ly/2jhcDoC  "Could it be the suit and tie? Have other peoples’ perceptions changed, or have I?"
10:06 - 10 Janv 2017
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À quand des vêtements unisexes ?
Mais le plus gros changement estime Lucy Rycroft-Smith est la façon dont les autres la regardent. Hormis un épisode déplaisant où un homme l'a harcelée dans la rue, elle dit avoir été agréablement surprise par tous les retours positifs que lui a apportés son expérience, notamment sur les réseaux sociaux où elle a raconté son aventure. "Je n'ai jamais porté de vêtements qui m'ont fait me sentir aussi à l'aise, dans lesquels il était si facile de réguler ma température et qui étaient aussi flatteurs, jamais."

Enthousiasmée par ce mois passé à porter un costume masculin – elle a même en cours de route arrêté de porter un soutien-gorge – Lucy Rycroft-Smith milite désormais pour que femmes et hommes partagent le même vestiaire. Le problème, souligne-t-elle, c'est qu'il est extrêmement difficile aujourd'hui en Grande-Bretagne de trouver des marques proposant des costumes unisexes. Heureusement, certaines griffes américaines – comme Kipper Clothiers – se sont fait les chantres du costume "gender-free" qui sied aussi bien aux femmes qu'aux hommes.

Parce que les femmes (et leur carrière) gagneraient tout à renoncer aux vêtements hyper-"féminins" mais inconfortables, Lucy Rycroft-Smith a décidé de lancer en novembre prochain le défi #NoGenderNovember. Le challenge : opter pour un look unisexe pendant un mois entier. "Nous avons le choix, hommes et femmes. Adopter des vêtements genrés est ridicule, inutile et totalement dommageable. Je refuse d'être complice de ça", conclut la journaliste.

Elle n'est d'ailleurs pas la seule à s'être interrogée sur la pertinence de porter jupes et robes au bureau. En avril 2015, la directrice artistique Matilda Kahl avait mené une expérience similaire en portant pendant une année entière le même uniforme, composé d'un pantalon noir et d'un chemisier blanc. Débarrassée de la crainte de ne pas être assez habillée ou au contraire d'être trop lookée, la jeune femme affirmait elle aussi avoir gagné en tranquillité d'esprit. "Aujourd'hui, ce n'est pas seulement que je me sens bien dans mes vêtements, c'est que je n'y pense plus du tout."

http://www.terrafemina.com/article/devrait-on-s-habiller-comme-les-hommes-pour-aller-travailler_a326962/1

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