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Catherine Coutelle : « Une fois dans les sommets, les hautes sphères du pouvoir, on se trouve dans un monde qui reste majoritairement masculin. » 1/2,,sexisme,femmes,

9 Janvier 2017, 23:32pm

Publié par hugo

5 JANVIER 2017
France
Catherine Coutelle : « Une fois dans les sommets, les hautes sphères du pouvoir, on se trouve dans un monde qui reste majoritairement masculin. » 1/2
La délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes a été créée en 1999 dans les deux chambres, l’Assemblée Nationale et le Sénat. Catherine Coutelle préside la délégation de l’Assemblée Nationale depuis juillet 2012. Son engagement sans faille a permis à cette instance composée de 36 membres de remplir ses fonctions qui sont d’évaluer les conséquences sur l’égalité des politiques gouvernementales et d’en informer le Parlement, de suivre l’application des lois, et enfin après demande du Bureau ou de commissions, d’établir des recommandations.  Elle nous a confié ses réflexions.

Pouvez-vous nous faire un bilan de la délégation et nous dresser les points les plus importants ?

Chaque année, nous sortons un rapport d’activité. En février, sortira un bilan d’activités avec 4-5 entrées principales pour examiner les sujets sur lesquels nous avons avancé et les perspectives pour continuer un travail loin d’être achevé. Je retiendrai plusieurs points essentiels.

Tout d’abord la parité, en politique et pas seulement, mais également dans tous les lieux de décision y compris la haute fonction publique, avec donc les hautes autorités, les chambres de commerce, les chambres de métiers qui doivent désormais avoir des listes paritaires… toutes sortes de choses qu’on ne voit pas forcément mais qu’on a introduit dans la loi.

La parité est à présent exigée dans les conseils départementaux, avec le doublement de la pénalité pour les partis ne présentant pas autant de femmes que d’hommes aux élections législatives de 2017 qui a été instauré. Les EPCI (Établissement Public de Coopération Intercommunale) sont les seules structures pour lesquelles nous n’avons pas réussi à trouver de système adéquat car ce sont des collectivités de 2ème degré, c’est-à-dire du vote indirect, des désignations à l’intérieur des collectivités, et il y a encore un déséquilibre très fort au niveau des effectifs. L’autre déséquilibre sur lequel il faut continuer à travailler porte sur les exécutifs : même s’il y a de la parité, les têtes de département et de région sont majoritairement masculines.

Les têtes de liste sont encore souvent des hommes. On voit se profiler des primaires, à droite comme à gauche, avec très peu de candidates. Une fois dans les sommets, les hautes sphères du pouvoir, on se trouve dans un monde qui reste majoritairement masculin.

Qu’en est-il de la parité dans les entreprises ? 

Elle a augmenté dans les CA et les grandes entreprises du CAC40. Cela dit, au sein des petites et moyennes entreprises, la loi a plus du mal à peser réellement. Par contre, il y a eu des mesures de prise concernant l’entrepreneuriat, pour aider les femmes à s’installer, entreprendre au féminin… On constate toujours des freins à l’installation et à la création d’entreprises pour les femmes, par ex. on leur prête moins qu’aux hommes. Un second facteur est que l’on reste toujours sur une articulation vie personnelle/vie professionnelle plus compliquée à gérer pour elles que pour leurs homologues masculins. Travailler sur ces freins reste essentiel.

Le soutien prend différentes formes. D’une part, ce qui peut se faire (et ce que moi j’avais fait localement) pour qu’il y ait des femmes en politique, c’est accompagner ces femmes dans la prise de responsabilité, car spontanément une femme a plus de mal à parler en public. C’est peut-être un stéréotype mais on laisse moins les petites filles parler que les garçons, c’est une réalité et cela nécessite donc un apprentissage pour parvenir à s’imposer, réclamer des postes… Il y a de très bonnes formations à la prise de parole en public, qui peuvent être utiles aux garçons aussi bien sûr mais eux les demandent moins. Certaines collectivités font désormais attention à l’heure des réunions, à la mairie par exemple. Quand dans certaines mairies, toutes les réunions des élu-e-s sont de 18 à 20 h, on sait déjà que ce sera beaucoup plus compliqué pour une mère célibataire ou ayant la seule charge de la famille. Toutes ces attentions comptent.

Et quel est votre bilan concernant l’égalité professionnelle? 

L’autre volet de la parité est effectivement l’égalité professionnelle, qui est un énorme sujet, et pour moi le plus important en termes d’égalité. On a 40 ans de loi sur l’égalité pro donc il faut vraiment que les choses avancent plus vite aujourd’hui.

Ce qui a bien avancé en 2012, c’est que les entreprises de plus de 50 salarié-e-s doivent désormais envoyer un rapport de situations comparées, et que des sanctions ont été instaurées le cas échéant. Cela fonctionne à peu près pour les grandes entreprises, même si malheureusement la plupart des salarié-e-s travaille dans des petites, dans ce cas-là, on compte plutôt sur une diffusion des bonnes pratiques. On constate toujours des différences de salaires qui ne sont pas admissibles. Je trouve que des mouvements comme ce qu’ont fait les Glorieuses, via internet, avec un appel à l’arrêt du travail à partir du 7 novembre puisque les femmes ne sont plus payées à partir de cette date, sont des bonnes formules de sensibilisation. J’apprécie cette arrivée de jeunes féministes avec de nouvelles méthodes. Ce sont des initiatives comme celles-ci qui, espérons-le, obligeront après les partenaires sociaux à négocier, et pousseront les femmes à demander des salaires plus importants dès l’embauche, moment où elles se disqualifient en demandant d’emblée moins qu’un homme. C’est ensuite très difficile à rattraper, demander des promotions au moment où on va être mère de famille n’est pas facile, et au moment du retour dans l’entreprise, la promotion ou le poste a été donné-e, etc. On connaît les freins. Mais il faut que ceux-ci soient levés à la fois par les entreprises et par celles/ceux qui négocient pour les salarié-e-s. Je pense qu’il ne faut jamais relâcher l’effort, car c’est loin d’être acquis.

On voit dans les programmes politiques une bataille contre la fonction publique où les femmes sont majoritaires, qu’en pensez-vous ?

Oui, et même dans la fonction publique il y a jusqu’à 15% de différentiel de salaire ! Alors que tout repose sur des conventions collectives absolument égalitaires ! Vous êtes embauchée à un certain niveau pour un poste, vous avez le même salaire qu’un homme, ce qui se déroule différemment c’est que les femmes vont moins dans des postes techniques (je parle des collectivités locales par exemple) où il y a des primes plus importantes, au contraire des métiers du social, du scolaire où il y a moins de prime. Et pareillement, on voit qu’à qualité égale les femmes avancent moins vite car les différents congés maternité empêchent certaines promotions. Là aussi on a bien avancé, avec la loi Sauvadet (1) votée en 2012 juste avant la fin de la précédente mandature pour la nomination dans la haute fonction publique.

Un grand pas en avant a été fait, plusieurs colloques sur la féminisation de la haute fonction publique ont été tenus, Marisol Touraine a nommé un certain nombre de femmes à la tête d’hôpitaux alors qu’elles en étaient exclues. Quand elle a cherché des raisons à cette absence, elle s’est entendue dire qu’il n’y avait « pas de vivier », qu’aucune femme ne demandait à être directrice d’hôpital, mais à force de se voir refuser les postes, on ne s’y présente plus. Elle a dit une chose toute simple valable aussi dans n’importe quel secteur : « quand vous me proposez quelqu’un pour un poste, je veux 3 noms, et que l’un d’entre eux soit une femme. » A partir du moment où des femmes ont commencé à être nommées, il y a eu bien plus de candidatures. Elle a donc nommé des femmes et là il y a eu spontanément une émergence de candidatures.

Aujourd’hui, il y a autant de rectrices que de recteurs, c’est un mouvement silencieux, mais qui s’est fait. Du côté des ambassades, on note une réelle avancée également. A l’inverse, le domaine de la culture résiste énormément, Audrey Azoulay est d’ailleurs en train de préparer un certain nombre d’annonces pour faire bouger les choses. La progression se fait par diffusion.

Les femmes, nouveauté dans la fonction publique, se mettent désormais en réseau : femmes de l’intérieur, femmes de la justice, femmes des affaires étrangères, femmes de la défense… Elles se rendent compte qu’en se mettant en réseau elles se confortent, partagent leurs préoccupations, se soutiennent. C’est un phénomène émergent, en progression constante. C’est essentiel, d’autant que les hommes sont eux, en réseau depuis bien longtemps !

Avez-vous d’autres points sur le bilan de la délégation des femmes ? 

Le principe de la délégation, c’est d’examiner les textes de loi qui paraissent et voir où il peut y avoir des questions qui accroissent les inégalités ou permettent au contraire de faire avancer l’égalité. Nous avons travaillé sur la santé, la loi numérique, les métiers du numériques.

Les femmes et le numérique, c’est un grand sujet… Dans la Silicon Valley, 80% des salarié-e-s sont des hommes. Les filles vont non seulement moins sur le numérique, de plus, en 20 ans, leur nombre dans ce domaine (ingénieur-e-s numériques, responsables des entreprises numériques) a diminué de moitié ! C’est un phénomène étonnant, que je n’avais pas constaté avant de l’étudier. Dans les années 90, quand on commençait à avoir des machines informatiques, les femmes étaient dans l’office et les hommes dans le « back-office », c’est-à-dire avec les grosses machines qui dataient des années 70. Quand est arrivée la micro technologie, les filles ont cessé d’aller dans l’informatique, et on est passés à 10% au lieu de 20. Il y a de l’orientation à faire, hors orientation sexuée, montrer qu’il y a de la place et que c’est bien payé, et à peu près à égalité. Le deuxième volet du numérique qui m’a beaucoup intéressé et préoccupé concerne l’automatisation : dans les banques, les CAF, les préfectures, à la SNCF, la multiplicatiion des machines et robots font qu’on ne va plus au guichet. Or, les femmes étaient celles qui s’y trouvaient. Des métiers occupés par des femmes vont donc majoritairement disparaître.

Une étude venant des USA démontre qu’entre 600 et 800 000 postes seraient en voie de disparition et il ne faut pas s’imaginer que ces personnes retrouveront le même travail ailleurs : il faut travailler sur la formation, pour que ces métiers de la médiation occupés par des femmes se transforment en autre chose. Il y a un enjeu de réorientation, de formation professionnelle. Enfin, le 3e volet de la loi numérique, la République numérique, portait sur les cyberviolences, et la question des différentes formes de violences. De plus, il faut des humains pour accompagner les robots. On le voit bien à la poste par exemple. Si vous n’avez plus que des robots, les gens sont perdus, il faut de l’accueil, de l’humanisation.

Si vous jetez un œil à notre rapport sur le numérique, très complet, vous verrez qu’on n’a trouvé qu’une seule étude en France sur les caissières. Pourtant ce métier de caissière est en train de complètement changer dans les grandes surfaces. On assiste à une mutation, d’hôtesses de caisses individuelles à une caissière debout pour 4 caisses automatiques. Pour elles c’est vraiment un changement de métier, de posture, de fonction : elles doivent à présent surveiller la fraude, proposer une assistance quand les clients en ont besoin… Ce changement est plutôt mal vécu pour l’instant car elles sont dans un autre rôle, un rôle de contrôle, qui supprime le contact humain sur lequel elles se reposaient parfois. Même si une personne physique est gardée au milieu de ces robots, on voit donc que son rôle change nécessairement.

Quel a été votre travail sur les violences ?

En ce qui concerne les violences, sujet récurrent de la domination, la loi de 2014 de lutte contre les violences intra-familiales a été renforcée par l’ordonnance de protection, le téléphone grand danger, la sortie du domicile du conjoint violent. J’ai reçu cette semaine comme tous les ans la commandante, une femme de gendarmerie de ma conscription, et j’ai pu apprendre que ces violences intra-conjugales représentent une de leurs sorties majoritaires les soirs et week-ends. Elle note des appels plus nombreux, peut-être une augmentation mais il est difficile d’en être sûr : ce qui est sûr par contre, c’est que les femmes savent mieux faire appel, grâce au lever du tabou, aux lois, aux différents témoignages, qui est une bonne chose. Les gendarmes ont eu le sentiment que l’affaire Jacqueline Sauvage avait fait prendre conscience à des femmes que ce qu’elles vivaient n’était pas normal, et les a aidées à sortir de l’isolement.

L’enquête Virage, la nouvelle grande enquête sur les violences, est actuellement en cours. La 1ère, ENVEFF, (Enquête nationale sur les violences envers les femmes), sortie en 2000, avait provoqué un choc terrible car la France avait découvert qu’une femme mourrait tous les 3 jours sous les coups de son conjoint. Depuis, il n’y a pas eu d’autre enquête générale, seulement des enquêtes parcellaires. Cette nouvelle enquête nationale, conduite par l’INED, est donc une enquête lourde et longue, avec 30 000 interrogés dont 2 500 hommes, un panel élargi (20-69 ans, car on se rend compte qu’il y a de la violence y compris après la retraite), et une portée jusqu’aux DOM-TOM (malgré les difficultés de financement) car les violences y sont là-bas redoublées. Il y a un début de sortie de statistiques, mais le gros de l’enquête sortira en 2018.

Propos recueillis par Brigitte Marti et Copélia Mainardi 50-50 magazine

1 La loi Sauvadet du 12 mars 2012 est relative à l’accès à l’emploi titulaire et à l’amélioration des conditions d’emploi des agent-e-s contractuel-le-s. Elle touche aussi à la lutte contre les discriminations, et porte diverses dispositions relatives à la fonction publique.

http://www.50-50magazine.fr/2017/01/05/catherine-coutelle-une-fois-dans-les-sommets-les-hautes-spheres-du-pouvoir-on-se-trouve-dans-un-monde-qui-reste-majoritairement-masculin-12/

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En Afghanistan, les tests de virginité invasifs ont toujours lieu,,femmes,sexisme,sexes,

9 Janvier 2017, 22:58pm

Publié par hugo

En Afghanistan, les tests de virginité invasifs ont toujours lieu
Par Mylène Bertaux | Le 09 janvier 2017
 
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Ces «tests de virginité», théoriquement bannis depuis février 2016 par le président afghan, continuent d'envoyer filles et femmes coupables de «crimes moraux» en prison.

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Madame Figaro lance sa collection de tote bags, mugs et tabliers de cuisine
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En Afghanistan, des «tests de virginité» continuent d'être utilisés comme preuves dans des procès avec pour finalité d'emprisonner des femmes accusées de «crimes moraux», alerte le New York Times. Le président afghan, Ashraf Ghani, s'était pourtant engagé à bannir cette pratique en février 2016.

Agressions sexuelles

Ces examens génitaux sont exécutés par des représentants du gouvernement (police et procureurs) afin de vérifier qu'une femme est encore vierge et qu'elle n'a pas enfreint la «zina», cette loi islamique interdisant le sexe avant et hors mariage. La World Health Organisation rappelle que ces tests ne reposent sur aucun fondement scientifique mais sur la croyance que la virginité peut être déterminée par l'état de l'hymen, supposé intact si la jeune n'a jamais eu de relations sexuelles. Or, certaines femmes naissent sans cette membrane, d'autres le déchirent en faisant du sport ou le gardent intact en dépit de leurs activités sexuelles. D'autres encore se font opérer pour en recréer un par peur des représailles.

Pour Heather Barr, chercheuse spécialiste des droits de l'Homme pour l'ONG Human Rights Watch, interrogée par le New York Times, «ces soi-disant tests de virginité ne sont pas seulement avilissants. Ils constituent des agressions sexuelles... L'usage continu de ces examens dégradants et non-scientifiques de la part du gouvernement afghan appartient à la tendance plus générale d'abus à cause desquels femmes et filles sont jetées en prison sous les accusations non justifiées de "crimes moraux". »

"Almond Garden", portrait de femmes en prison en Afghanistan :

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Tags : virginité, guerre, droits des femmes

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"Paye ton journal" : témoignages de sexisme ordinaire chez les journalistes,femmes,sexisme,

9 Janvier 2017, 14:59pm

Publié par hugo


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"Paye ton journal" : témoignages de sexisme ordinaire chez les journalistes
Par Mylène Bertaux | Le 04 janvier 2017
 
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«Paye ton journal» dénonce les paroles sexistes contre les femmes journalistes au quotidien. En 2 jours, la page a déjà récolté plus de 2 300 likes sur Facebook.

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Décoration scandinave : comment réaliser une lettrine en métal
Le ras-le-bol des femmes contre le sexisme n'en finit plus. Après «Paye ta shnek» pour dénoncer «les tentatives de séduction en milieu urbain», une page Facebook vient de voir le jour : «Paye ton Journal». Anaïs, sa créatrice, est une jeune journaliste de 22 ans. «J'attendais un espace consacré uniquement au milieu du journalisme depuis un moment et comme je n'en voyais pas venir, je me suis dit que je n'avais qu'à le faire moi-même !» Ni une ni deux, le 2 janvier 2017, après à peine un an dans le milieu, Anaïs lance sa page. Le succès est immédiat : 2000 likes en moins de 48 heures.

"Elle veut un cornichon avec son pâté?"

«Je ne voulais pas qu'il n'y ait que ma parole car je savais que je n'étais pas la seule à vivre ce genre de situation, explique la créatrice. Depuis 2 jours, j'ai reçu plus d'une vingtaine de témoignages. Dont celui d'un homme qui dénonçait le sexisme d'un de ses collègues.» Et au programme, blagues graveleuses, humour potache et grosse gêne :

 

 

Paye ta robe, ton sport, ton taf

Ce n'est pas la première fois que des femmes dénoncent le sexisme dans les médias. En 2014, le collectif «Prenons la Une» avait lancé une pétition qu'Audrey Pulvar et Mélissa Theuriau avaient signée. Par ailleurs, depuis le retentissent succès de "Paye ta shnek" en , la création de supports de ce genre s'est multipliée. Ainsi "Paye ta Robe" avait vu le jour, pour les avocates, Paye ta Blouse, dans le milieu hospitalier, "Paye ton Sport", et "Paye ton Taf, Chair collaboratrice" dans le milieu politique.

Les parrains de la campagne"Le sexisme, c'est pas notre genre" :

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Tags : sexisme, Journalisme, discrimination

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"Apprivoiser une femme": une définition du Robert fait bondir les féministes,femmes,feministes,sexisme,

7 Janvier 2017, 16:30pm

Publié par hugo

"Apprivoiser une femme": une définition du Robert fait bondir les féministes
 06/01/2017 à 19h37
Une page de dictionnaire (photo d'illustration) 
Une page de dictionnaire (photo d'illustration) - Eric Feferberg-AFP
Céline Hussonnois-Alaya
Céline
Hussonnois-Alaya

Journaliste
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La définition du verbe "apprivoiser" dans le dictionnaire Le Robert ne plaît pas à tout le monde. Parmi les exemples choisis, la définition évoque le fait "d'apprivoiser une femme" et de "venir à bout de ses résistances". L'association Osez le féminisme dénonce un usage sexiste qui entretient les discriminations envers les femmes.

"Apprivoiser une femme: venir à bout de ses résistances". Voici ce que propose la version en ligne payante du dictionnaire Le Robert à titre d'exemple pour l'utilisation du verbe "apprivoiser". C'est une journaliste du site web Les Jours qui a relevé cet exemple sur Twitter, rapporte L'Express.
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 Lucile Sourdès @lucilesc
"Apprivoiser une femme : venir à bout de ses résistances". Le Robert, édition 2016
3:33 PM - 5 Jan 2017
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Une illustration qui se retrouve également dans d'autres dictionnaires en ligne, comme l'encyclopédie universelle, ou encore le Littré.

"Des mots et expressions sortis de l'usage"

Le Robert, qui précise que l'expression est familière, mentionne également une citation de Jean de La Fontaine pour illustrer une autre définition du mot, au sens de séduire: "Tout doucement il vous l'apprivoisa (la fille); Lui prit d'abord son joli bras d'ivoire; Puis s'approcha, puis en vint au baiser".

Le Robert a répondu à la journaliste, assurant qu'un "dictionnaire historique couvre toute l'histoire du français" et contient ainsi "des mots et expressions sortis de l'usage".

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 Le Robert ✔ @LeRobert_com
@lucilesc Un dictionnaire historique couvre toute l'histoire du français et contient donc des mots et expressions sortis de l'usage.
6:24 PM - 5 Jan 2017
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Des modifications à venir

Edouard Trouillez, lexicographe pour Le Robert, indique à BFMTV.com que des modifications seront apportées. "On va revoir cet exemple cité dans l'article et revoir la définition, c'est une image désuète et violente des relations entre les hommes et les femmes". Le dictionnaire est "plutôt progressiste et tient à le rester", assure-t-il.

Le linguiste précise qu'une marque comme "vieillie" pourrait être ajoutée, ou "une remarque pour mettre en garde le lecteur sur la connotation sexiste d'un emploi". Mais que l'expression ne sera pas supprimée.

"On la trouve dans la littérature classique. Si elle est déplaisante, elle fait néanmoins partie de la langue et doit être évoquée, tout en apportant une précision."
"Ce type d'expression n'est pas 'vieillie', c'est sexiste"

Un argument non recevable, estime Osez le féminisme. "Il y a de grands auteurs qui ont écrit des choses abominables qu'on ne peut plus citer aujourd'hui", remarque pour BFMTV.com Raphaëlle Rémy-Leleu, porte-parole de l'association. La militante considère que le dictionnaire ne devrait pas être un miroir d'une société discriminante mais aider à faire évoluer les mentalités.

"Encore une fois, les discriminations contre les femmes ne sont pas traitées à la même enseigne. Il y a tout un vocabulaire qui atténue les violences faites aux femmes et malheureusement le dictionnaire reproduit et propage ces clichés. Si l'on prend la lettre A, rien qu'à la première page, il y a un certain nombre d'occurrences et d'illustrations qui véhiculent tout un imaginaire stéréotypé. Ce type d'expression n'est pas 'vieilli', c'est sexiste."
"Sourd et aveugle" aux avancées féministes

Un point de vue que partage Davy Borde, auteur du livre Tirons la langue: plaidoyer contre le sexisme dans la langue française, joint par BFMTV.com. Selon lui, si un dictionnaire se veut impartial, les termes choisis ne sont jamais neutres. "Prendre un tel exemple est une résistance, inconsciente ou non, aux évolutions de la société", estime-t-il.

"Après toutes ces années de combats féministes et d'avancées, il paraît étonnant d'être toujours aussi sourd et aveugle. J'imagine que cela a été écrit par un homme, qui est peut-être amoureux de la langue, mais fermé à tout ce qu'elle implique dans notre société. Car la langue est toujours porteuse d'une idéologie, de symboliques. Être à ce point déconnecté, c'est un choix politique."
Le Robert se défend en assurant que les "90.000 articles du dictionnaire" ne peuvent pas être corrigés chaque année, indique Edouard Trouillez. Et qu'il y a trois ans, tous ceux contenant le terme "homme" ont été revus et corrigés, afin de faire la distinction avec "être humain" et de ne pas discriminer les femmes.


À lire : Viol: stéréotypes, mythes et idées fausses ont la vie dure
Céline Hussonnois-Alaya
Céline Hussonnois-Alaya

http://www.bfmtv.com/societe/apprivoiser-une-femme-une-definition-du-robert-fait-bondir-les-feministes-1078431.html

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Taxe rose : chez Tesco les rasoirs seront au même prix pour les hommes et les femmes,femmes,hommes,egalite,parite,

7 Janvier 2017, 16:27pm

Publié par hugo


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Taxe rose : chez Tesco les rasoirs seront au même prix pour les hommes et les femmes
Par Stéphanie O'Brien | Le 03 janvier 2017
 
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Pointé dans une enquête sur les prix de produits de grande consommation, le géant britannique de la distribution Tesco ajuste ses tarifs.

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Une nouvelle expérience de shopping
À produit équivalent, les femmes paient jusqu’à deux fois plus cher que les hommes. Dans son enquête parue en janvier 2016, le Times révélait que l’écart de prix le plus important concernait les rasoirs féminins, dont la seule différence avec les masculins se limite souvent à la couleur. Parmi les distributeurs ciblés par cette étude menée en Grande-Bretagne, le groupe de magasins Tesco a décidé de s’attaquer au problème en commençant par ajuster le tarif de ses rasoirs féminins sur celui des modèles masculins. Cette décision commerciale divise par deux le prix du sachet de 5 rasoirs double lames de la marque Tesco, désormais vendu à 50 pences au lieu d'une livre sterling.

Une victoire pour les féministes

Cette nouvelle victoire contre ce que l’on appelle la «taxe rose» ou «woman tax», est l’œuvre de la députée travailliste, Paula Scheriff. Engagée contre les discriminations économiques entre les hommes et les femmes, elle réclame depuis 2015 la suppression pure et simple de la TVA sur les tampons et serviettes hygiéniques. En France, la polémique de la taxe tampon a permis de faire pression sur les députés qui ont fini par voter une TVA à 5,5% sur les serviettes hygièniques et tampons, contre 20% auparavant. Cette baisse de 14, 5% est appliquée depuis le 1er janvier 2016.

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Le petit garçon qui voulait une poupée, le marketing genré et le danger des stéréotypes,enfants,sexisme,genré,

5 Janvier 2017, 20:30pm

Publié par hugo

Accueil » Société » Le petit garçon qui voulait une poupée, le marketing genré et le danger des stéréotypes


Le petit garçon qui voulait une poupée, le marketing genré et le danger des stéréotypes


14 DÉCEMBRE 2016 PAR ESTHER 30 COMMENTAIRES


C'est l'histoire d'un petit garçon qui, parce que les poupées apparaissent dans les pages roses des magazines de jouets, n'osait pas en mettre sur sa liste au Père Noël. Une belle leçon à retenir pour le marketing genré.

Le petit garçon qui voulait une poupée, le marketing genré et le danger des stéréotypes
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Il y a quelques jours, Guillaume Champeau a raconté une « anecdote » à propos de son petit garçon de quatre ans, très révélatrice de la société dans laquelle nous vivons.

Il tweete cette histoire, très simplement :

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 Guillaume Champeau ✔ @gchampeau
Mon fils (4 ans) voulait une poupée mais n'osait pas demander parce que c'est sur les pages « roses » du catalogue de Noël. #stereotypes
19:09 - 11 Déc 2016
  3 070 3 070 Retweets   2 923 2 923 j'aime
Il l’a plus tard détaillée dans un post sur Medium, où il explique le contexte et les détails : son fils a toujours eu les jouets qu’il voulait sans distinction de genre, pêle-mêle des voitures, des figurines Spider-Man, des poupées, des épées, une dînette…

« Cette année, il a 4 ans, c’est la première fois qu’il a vraiment fait sa liste de Noël, avec les catalogues. Je l’ai faite avec lui. Quand on est arrivés sur les pages en rose avec les poupées et autres jouets réputés « pour fille », il m’a demandé si c’était pour les filles puisque c’était en rose.

Moi, j’ai répondu sans trop réfléchir « c’est plutôt pour les filles, mais tu peux très bien avoir ça si tu veux, c’est aussi pour les garçons ». Et il a tourné la page et on est passés à autre chose.

Quelques jours plus tard, le soir après l’école, on était à table, et avec une petite voix il nous demande « les poupées c’est pour les filles ? ». Là, j’ai compris qu’il voulait une poupée mais qu’il avait l’impression de pas avoir droit, à cause de son sexe.

Donc avec ma femme on lui a dit que non, c’était pour tout le monde, et que s’il en voulait une, il suffisait de demander au Père Noël. « Laquelle tu voudrais ? ». Sur son visage, sourire de soulagement, yeux pétillants, et il commence à parler de la poupée Reine des Neiges, ou de la Barbie Arc-en-ciel. Il avait gardé ça en lui. »

Les stéréotypes de genre ont de vraies conséquences

Les stéréotypes de genre ont un impact sur les enfants dès le plus jeune âge.
Donc, dès quatre ans, un petit garçon comprend implicitement que la société lui dicte de ne pas s’amuser avec des jouets « pour fille »… et donc que s’occuper des enfants ou cuisiner, ce n’est pas pour les « vrais bonhommes » ? Qu’à terme, s’il veut être viril, ce n’est pas quelque chose qu’il devrait s’autoriser à faire, et tant pis s’il en a envie ?
À lire aussi : Comment j’ai compris que le jeu vidéo n’était pas que « pour les mecs »

C’est un exemple concret qui permet de constater les effets que les stéréotypes peuvent avoir sur tout un chacun, dès le plus jeune âge.

Et la preuve qu’ils sont encore très prégnants dans la société, c’est bien la déferlante d’insultes homophobes et sexistes qui ont suivi dans le fil Twitter de ce papa, dont je ne mets ici qu’un exemple parce que c’est suffisamment nul pour ne pas s’en infliger davantage :

Ton fils (4 ans) est déjà un petit pd à son age? Vraiment incurable cette maladie… https://t.co/FT1rleFCma

— 10bala (@Le_20etUn) December 13, 2016

La responsabilité des vendeurs de jouets

Les garçons ont trois fois plus de chance de recevoir des jouets en rapport avec les sciences que les filles.
À la période de Noël, les catalogues de jouets genrés ont une responsabilité dans la perpétuation de ces stéréotypes. Car s’ils ne sont pas déconstruits par les parents, ils s’imprègnent très vite dans la tête des enfants.
Dans la tête des enfants en général, pas seulement des filles, pas seulement des garçons. Une récente étude produite par l’Institution of engineering and technology montre leur impact sur les filles et leur orientation professionnelle.

Après avoir analysé les sites de vente de jouets et les résultats des moteurs de recherche lorsque l’on tape « boy toys » ou « girl toys », les scientifiques sont arrivés à plusieurs conclusions :

« De tous les jouets STEM [NDLR : en lien avec les sciences, technologies, ingénierie, mathématiques] offerts, 31% étaient listés comme étant des jouets pour garçons, contre seulement 11% pour les filles. »

Les conclusions des chercheurs vont même plus loin :

« Les garçons ont trois fois plus de chance de recevoir des jouets « STEM » que les filles. »

big-marketing-genre

Les catalogues de jouets, un bon point de départ pour déconstruire les stéréotypes

C’est un vrai souci à plus grande échelle car ces stéréotypes se répercutent plus tard dans la vie des jeunes femmes et jeunes hommes, comme l’explique Mamta Singhal, conceptrice de jouets :

« Les recherches montrent que les filles ont clairement un intérêt pour les sciences, la technologie et l’ingénierie à l’école, donc nous devons trouver un moyen pour que cela se traduise par une plus grande proportion de femmes devenant ingénieures.

Le marketing des jouets pour les filles serait un bon point de départ pour changer les perceptions des opportunités dans l’ingénierie. Les jouets pour les filles devraient dépasser l’idée des poupées et des vêtements de façon à ce que l’on cultive leur enthousiasme et que cela les inspire pour devenir ingénieures. »

À lire aussi : Communiquez sans stéréotypes genrés grâce au guide du Haut Conseil pour l’Égalité !

L’impact des stéréotypes touche tout le monde, garçons et filles

Les stéréotypes de genre nuisent à la fois aux garçons et aux filles.
Nous avons donc une histoire anodine particulière et une étude, qui nous prouvent toutes les deux, encore une fois, l’impact du marketing genré des jouets sur les enfants, et sur les personnes qu’ils deviennent plus tard.
Un impact qui se fait sentir à la fois chez les petits garçons qui ne se sentent pas autorisés à jouer avec des poupées et chez les petites filles qui ne sont pas incitées à s’intéresser aux sciences, pour ne citer que ces deux exemples.

Le sexisme, ce n’est pas nouveau, fait des victimes chez les hommes et chez les femmes. C’est donc dans notre intérêt à tou•tes de lutter contre lui, et de rappeler que non, messieurs, l’égalité hommes-femmes ne se fera pas sans vous.

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"Réalisez vos rêves, devenez auxiliaire de ménage", la pub sexiste qui ne passe pas du tout,femmes,sexisme,

5 Janvier 2017, 14:15pm

Publié par hugo

éalisez vos rêves, devenez auxiliaire de ménage", la pub sexiste qui ne passe pas du tout
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Laure Gautherin Publié par Laure Gautherin 
le 4 janvier 2017

 

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Le service public de l'emploi et de la formation en Wallonie vient de s'attirer les foudres des internautes à cause d'une affiche navrante annonçant une formation qualifiante de femme de ménage et mettant en scène une fillette.

Ahlala... Ce n'est décidément pas en 2017 que nous assisterons à la mort du sexisme ! Bien que l'année 2016 ait été pleine de bonnes nouvelles pour les droits des femmes, il reste beaucoup à faire, et le Forem est heureusement là pour nous le rappeler. En effet, aujourd'hui, une affiche annonçant la mise en place d'une formation qualifiante d'auxiliaire de ménage a fait bondir la Toile et nous avec. On peut y voir une petite fille, vêtue d'un tablier en vichy rouge, deux bigoudis dans les cheveux, tenant dans ses mains protégées par des gants à vaisselle un spray nettoyant et un chiffon et assise sur ce qui ressemble à un aspirateur. ALERTE ! Et le slogan d'en remettre une couche et nous achever : "Osez réaliser vos rêves... Devenez auxiliaire de ménage". Au secours...

 La pub sexiste du Forem qui passe mal © DR
On se demande bien ce qui est passé par la tête des personnes derrière cette réclame d'un autre temps (ah, non, on est en 2017) et comment, au XXIème siècle, elles se sont dit que c'était une bonne idée de nourrir le cliché du ménage associé aux femmes, alors que, rappelons-le, des hommes font aussi ce métier, et d'utiliser le thème du jeu d'enfants que l'on sait encore très sexiste, les jouets liés aux tâches domestiques s'adressant dans les catalogues et dans les magasins aux petites filles, et réduisant ce travail à une sorte de divertissement.

Cette affiche du Forem n'est en tout cas pas passée inaperçue et les internautes ont très vite fait part de leur colère face à un tel message rétrograde.

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 Frédéric Janssens @FredJanssens79
Quand le service public de l'emploi de #Wallonie tombe dans le #sexisme le plus crasse #WTF #stereotype http://www.lesoir.be/1407377/article/actualite/belgique/2017-01-04/osez-realiser-vos-reves-forem-derape-dans-sa-publicite … pic.twitter.com/nG2zIbQMhS
11:28 - 4 Janv 2017
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 Femmes Prévoyantes @Fem_prevoyantes
La machine à remonter le temps publicitaire : la nouvelle invention du @LeForem ! Lire notre réaction ici :https://www.facebook.com/notes/fps-femmes-pr%C3%A9voyantes-socialistes/la-machine-%C3%A0-remonter-le-temps-publicitaire-la-nouvelle-invention-du-forem/911500718986189 … pic.twitter.com/ks8DSzhJh7
11:26 - 4 Janv 2017
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 Séverine Provost @severineprovost
Martine remercie @LeForem #forem #sexiste #pubforem
13:11 - 4 Janv 2017 · Brussels, Belgium
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"Ce matin, c’est un mauvais goût, un humour douteux et des stéréotypes exécrables qui nous sont jetés en pleine figure. Preuve qu’après toutes ces années de combats féministes, il est encore utile de rester vigilant-e-s, car nos vieux démons peuvent venir nous hanter même plus de 50 ans… démons qui peuvent prendre des formes aussi innocentes que celle d’une petite fille avec des bigoudis ridicules sur la tête", s'indigne le collectif pour l'égalité Femmes Prévoyantes.
"Cette publicité du Forem est clairement sexiste et n'est pas favorable à l'émancipation des femmes", a déploré de son côté Isabelle Simonis (PS), ministre en charge des Droits des femmes et de l’Égalité des chances en Fédération Wallonie-Bruxelles.

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L’annonce Auxiliaire de ménage est inappropriée. Nous nous en excusons. Elle fait partie d’une campagne décalée pour les métiers techniques.
12:01 - 4 Janv 2017
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Face à ce bad buzz qui a dépassé les frontières belges, le Forem a dû s'exprimer. Sa directrice Marie-Kristine Van Bockestael a regretté ce cliché, dans le double sens du terme, et expliqué au Soir qu'il était passé "entre les mailles du filet". Sur Twitter, le service a présenté ses excuses, justifiant une campagne décalée... décalée d'un siècle peut-être !

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L’annonce Auxiliaire de ménage est inappropriée. Nous nous en excusons. Elle fait partie d’une campagne décalée pour les métiers techniques.
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A lire aussi : Menacée de mort et de viol sur Twitter, elle porte plainte et... RIEN !

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Dress code sexiste : La gronde des lycéens américains,femmes,feminisme,sexisme,

3 Janvier 2017, 00:00am

Publié par hugo

Dress code sexiste : La gronde des lycéens américains Publié le 28 décembre 2016 à 12h30

Dress code sexiste : La gronde des lycéens américains


Grace et Patrice DiChristina, le 26 novembre dernier. © Getty
Ils se battent contre les restrictions vestimentaires de leurs établissements, qu'ils jugent sexistes. Reportage.
C'est dans leur maison de Greenwich, dans le Connecticut, que nous rencontrons Grace et Patrice DiChristina. À 19 et 20 ans, les deux sœurs détonnent dans la petite ville bourgeoise et conservatrice, berceau de leur enfance. Pop et décomplexées, elles ont cette désinvolture des filles bien dans leurs pompes et dans leur époque. Si le mouvement qui dénonce les dress code répressifs des lycées se fait de plus en plus entendre, elles ont été parmi les premières à l'ouvrir ! À Greenwich High School, un jour de mai 2013, alors qu'elles portent le même T-shirt, seule Patrice, plus pulpeuse que sa sœur, est sanctionnée pour sa tenue jugée « indécente » et « provocante » pour la gent masculine. « Ni son T-shirt ni le mien n'étaient inappropriés, c'est mon corps qui l'était », commente Patrice. « Nous étions des ados complexées, ajoute Grace, face à des adultes qui nous confortaient dans ce malaise. » Immédiatement, elles organisent une manifestation au sein de leur école, flanquées de T-shirts sur lesquels on peut lire : « My body, my rules ».

« SI DES PROFS SEXUALISENT DES FILLES DE 13 ANS À CAUSE DE CE QU'ELLES PORTENT, QU'ILS SE FASSENT SOIGNER »
La presse locale s'enflamme, les langues se délient, le dress code des écoles, taxé d'être sexiste, discriminant et de promouvoir la culture du viol devient le cheval de bataille des lycéens. « Si des profs sexualisent des filles de 13 ans à cause de ce qu'elles portent, qu'ils se fassent soigner », lance Lily Kirshner, 16 ans, encore étonnée de l'ampleur de sa campagne #IAmMoreThanADistraction. Et la partie est loin d'être gagnée. Il y a quelques semaines, un groupe de lycéennes a révélé sur Channel 13 l'humiliation dont elles ont été victimes dans leur école de Colorado Springs : « Nous avons été alignées comme du bétail devant sept professeures chargées d'évaluer si nos pantalons étaient trop moulants en pinçant le tissu ».

Au-delà du bodyshaming, c'est également le caractère genré des dress code qui est dans le collimateur des jeunes activistes : 90 % des étudiants* disent ne pas avoir droit aux vêtements qui ne correspondent pas au sexe de leur état civil. En Californie, à Buchanan High School, en janvier, des garçons ont porté des robes le temps d'une journée pour dénoncer l'étroitesse d'esprit vestimentaire. « Cela montre qu'il faut s'attaquer au problème de façon transversale, commente Laura Bates, auteure, activiste et fondatrice de la campagne The Everyday Sexism Project. L'école n'est pas là pour imposer aux jeunes des stéréotypes rigides et des normes sociales biaisées. » À l'heure où, en France, certains relancent le débat sur l'uniforme à l'école, on a hâte de connaître la réaction de nos lycéens...

* selon le Glsen (Gay, lesbian and straight education network).

5 DATES CLÉS

Mai 2014. La campagne #YesAllWomen est reprise par les étudiants de tout le pays pour dénoncer la misogynie des dress code. 

Mai 2015. Des lycéennes de Pennsylvanie, du Connecticut et du New Jersey protestent sur la Toile contre les injonctions à « couvrir leurs bourrelets » pour leurs bals de promo.

Juin 2015. Le documentaire « Shame : A Documentary on School Dress Code » est visionné plus de 400 000 fois sur YouTube.

Octobre 2015. En Caroline du Sud, l'opération « Lettre écarlate » dénonce la discrimination hommesfemmes en matière de dress code.

Janvier 2016. Dans l'Ohio, des lycéens lancent la campagne #BowsforBoys pour soutenir un des leurs, sanctionné pour avoir porté un noeud dans ses cheveux.

Cet article a été publié dans le magazine ELLE du 23 décembre 2016. Abonnez-vous ici.


Écrit par...
Revol Marine
Revol Marine

 
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Peut-on être féministe et regarder l'élection de Miss France ?
« La solidarité féminine est un pouvoir » : le discours inspirant de Madonna contre le sexisme
Violences faites aux femmes : le rassemblement parisien en dix clichés
« Hé ! T’es bonne ! » : quand la Ville de Paris se mobilise contre le harcèlement de rue
Sexisme au travail : comment (enfin) ne plus se sentir démunie


http://www.elle.fr/Societe/News/Dress-code-sexiste-La-gronde-des-lyceens-americains-3403562

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6 (très) bonnes raisons pour les femmes de fuir le FN,femmes,extreme droite,sexisme,

30 Décembre 2016, 23:22pm

Publié par hugo

 LES BLOGS
6 (très) bonnes raisons pour les femmes de fuir le FN
 10/12/2015 07:05 CET | Actualisé 05/10/2016 16:39 CEST

Adèle Bréau Responsable du pôle Web sur Terrafemina.com
 
POLITIQUE - Elles ont été nombreuses, forcément, au vu des résultats du scrutin du 6 novembre, à glisser dans l'urne un bulletin du Front National. Et pourtant, si le parti fondé par Jean-Marie Le Pen est certes incarné, aujourd'hui, par deux femmes, cette égérisation tout en marketing trompeur cache une forêt bien obscure pour la gente féminine. Faisons bref et simple : femmes, faites barrage à ce Front qui ne vous veut pas du bien : la preuve par 6.

1. On les veut au foyer

Les femmes au foyer pour libérer des emplois ? C'est la proposition faite par Dominique Martin, eurodéputé FN, au Parlement européen en mars dernier. L'égalité des hommes et des femmes face à l'emploi ? Le charmant monsieur a balayé d'un revers de la main ces préoccupations accessoires pour prôner, au contraire, le retour des femmes à la maison pour régler à la fois le problème du chômage mais aussi de... la sécurité. Ben oui, "ça aurait l'avantage de donner une meilleure éducation à nos enfants, ça aurait l'avantage de sécuriser nos rues parce qu'ils ne traîneraient pas dans nos rues et ne seraient pas soumis à la drogue", a ainsi argumenté l'éminent économiste et sociologue, pas peu fier de sa trouvaille, avant de conclure, fort d'une solide base culturelle : "Je voudrais rappeler que les femmes viennent de Vénus et que les hommes viennent de Mars"... Opposé à la parité, le FN affirme par ailleurs dans son programme, disponible sur Internet, qu'elle est "une idéologie différentialiste et multiculturelle, qui n'est qu'une forme de racisme inversé [dont] les premières victimes (...) sont les hommes blancs hétérosexuels". Snif.

2. On les soupçonne d'avorter comme on va chez le coiffeur

"Je considère qu'aujourd'hui, ce sont des associations politisées qui véhiculent une banalisation de l'avortement." Pour Marion Marechal-Le Pen, c'est bien simple, les plannings familiaux sont des facilitateurs d'IVG destinés à des femmes aujourd'hui habituées à aller se faire avorter aux frais de la princesse comme on va se faire faire un balayage. Du coup, couic, elle a décidé de couper les subventions ! Les jeunes filles en difficulté, les contraceptifs délivrés aux plus précaires, fragiles, isolées, l'écoute de femmes souvent victimes de violences, de discriminations dans leur accès à la santé ? Hop, au panier, dépensières ! Si elle a feint de prendre ses distances quant à cette décision toute personnelle, n'oublions pas que tata Marine est l'auteur, en 2012, de la célèbre notion d' "avortement de confort". Quant au parti lui-même, il parlait il y a quelques années en évoquant l'avortement de... "génocide anti-français".


3. On les utilise

Radicalement contre le port du voile, le FN ferait-il montre d'un combat pour la libération des femmes, dont il ne supporterait pas qu'on les contraigne de la sorte ? Non. En revanche, utiliser cet argument pour stigmatiser et rejeter une partie d'entre elles semble avoir de longue date séduit les membres du parti, qui utilise même ces arguments délirants pour menacer les électeurs des pires sanctions divines s'ils reculaient devant les urnes. "Si nous perdons, le voile sera imposé à toutes les femmes, la charia remplacera notre constitution, la barbarie s'installera", a récemment tweeté Marine Le Pen. Oui, et des licornes maléfiques tomberont du ciel, des sorcières brûleront les ongles de pied des enfants et transformeront les résistants en statues de pâte à sel. Brrr.

4. On veut les punir comme des enfants

Histoire d'appâter le chaland, le FN propose plein de petits trucs sympas pour la famille, et notamment pour les mamans. Abaissement de l'âge de la retraite pour les courageuses qui auront eu trois enfants, aide à la garde (laquelle ? mystère), fameux salaire parental pour celles et ceux qui souhaiteraient rester au foyer (mis "dès que les finances le permettront" précise toutefois le texte)... Mais ATTENTION, avertit le Projet, gare à celles qui sortiraient du droit chemin, car "si une telle politique crée des droits, elle implique aussi des devoirs. Les facilités qu'elle procure supposent que les parents assument leurs responsabilités vis-à-vis de leurs enfants. En cas de manquement, ils devraient en être partiellement ou même totalement privés, sur décision de justice." Bim. Quant à savoir quels sont ces fameux "manquements" à ses responsabilités de parents, on n'en sait guère davantage...

5. Les mères célibataires clouées au pilori

Si elles sont brossées dans le sens du poil, Marine Le Pen ne manquant jamais une occasion de rappeler qu'elle est elle-même une mère de trois enfants divorcée, les mères seules sont cependant accusées de bien des maux qui les dépassent. Abordant le suicide des enfants, dont les chiffres sont alarmants, le parti tente d'analyser ce mal-être juvénile bien français : "cet état dépressif et cette grave détresse des jeunes et des enfants sont le résultat de la destruction de la cellule familiale, ayant perdu ses repères, sa valeur d'exemple, d'absences de limites clairement définies (autorité, respect mérite), de la situation économique précaire particulièrement des mères seules pour élever leurs enfants, de l'isolement moral et psychique créé par internet, face book et autres jeux vidéo sans surveillance", mettant dans un même sac un peu foutraque face book, donc (en deux mots), la diabolique Toile et les mères seules manifestement incapables d'autorité sans expliquer par ailleurs le rôle du fameux papa hétérosexuel blanc parti on ne sait où...

6.La régression du droit des femmes

Systématiquement, les deux députés FN siégeant à l'Assemblée nationale, à commencer par la chouchoute et benjamine du parti Marion Maréchal-Le Pen, votent "non" à l'avancée du droit des femmes. Loi pour l'abolition du système prostitutionnel ? Contre. Loi pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes ? Contre ! Loi sur le harcèlement sexuel ? Contre encore.

Alors à moins que vous ne souffriez d'un syndrome de Stockholm qu'il serait bon de rapidement soigner, vous l'aurez compris, chères détentrices de cette précieuse carte d'électeur/trice que nombre de femmes opprimées nous envient, ne vous y trompez pas. Pour faire valoir ces droits si chèrement acquis par nos mères et grand-mères pour nous offrir une vie plus belle, libre et juste, faites le bon choix.

Lire aussi :
• Marine Le Pen ou Xavier Bertrand? Cherchez la différence dans leurs programmes

• Échange tendu juste avant le débat entre Maréchal-Le Pen et Estrosi

• Mélenchon refuse de choisir entre droite et FN dans le Nord et en Paca

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Libérer la parole des femmes pour lutter contre le sexisme en politique,femmes,sexisme,

27 Décembre 2016, 02:10am

Publié par hugo

Libérer la parole des femmes pour lutter contre le sexisme en politique
par Charline Fornari
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Lancé par une dizaine de collaboratrices parlementaires, le site Chaircollaboratrice.com dénonce l’ambiance sexiste qui règne au sein des hémicycles de nos institutions. Une initiative, imaginée suite à « l’affaire Baupin », pour libérer la parole de ces femmes, victimes de remarques et de regards, qui travaillent dans un milieu professionnel où la parité n’existe pas. Entretien avec Charlotte Soulary, collaboratrice parlementaire et porte-parole du collectif Chaire Collaboratrice.

Respect Mag : Quel état des lieux peut-on faire aujourd’hui du sexisme au sein de la sphère politique française ?

Charlotte Soulary : Globalement, il y a du sexisme dans ce milieu professionnel comme dans d’autres milieux professionnels, où il y a une majorité d’hommes. Que ce soit l’Assemblée Nationale, le Sénat ou généralement le monde politique en France, les élus hommes sont plus nombreux que les femmes. On est bien loin de la parité. Et il y a une banalisation, un côté assez exacerbé du sexisme, qui ne choque pas grand monde. Le révélateur pour nous a été « l’affaire Baupin ». Juste après, on s’est mise à plus en parler entre nous, ça a créé une certaine parole. Mais en même temps, on s’est rendu compte que ça ne choquait finalement pas tant que ça le monde politique. Et avec les autres affaires, on a eu un sentiment d’impunité totale des hommes politiques sexistes.

Une société sexiste n’est pas une société qui fonctionne très bien.
chair-3
Le site est illustré par les dessins d’Emma (crédit : chaircollaboratrice)
Qu’est-ce que ça révèle sur notre société ?

Une société sexiste n’est pas une société qui fonctionne très bien. C’est triste en fait. Mais j’ai envie d’être optimiste, on essaie avec cette initiative de libérer la parole parce qu’on se rend bien compte que, dans le milieu politique, il y a un gros tabou. Mais la parole elle se libère partout, notamment avec le harcèlement de rue ou récemment avec le sexisme au travail. Je pense à la campagne de la CGT, qui s’appelle « Vie de mère ». On s’inscrit dans un certain nombre d’initiatives qui ont émergé. On souhaite avoir un outil de plus pour continuer à libérer la parole. Pour moi, une société qui commence à mettre les mots sur les problèmes est une société qui évolue. C’est en ça que je reste optimiste. Si on est capable, nous de dire et eux d’entendre et de se remettre en question, on est sur le bon chemin.

Le sujet est-il véritablement un tabou en France ?

Oui, c’est clairement un tabou. C’est difficile d’en parler librement, d’arrêter de banaliser, d’arrêter de se dire que, de toute façon, c’est comme ça que ça fonctionne et que ça ne changera pas. Il y a à la fois le « c’est normal » et le « c’est pas grave ». On a aussi entendu « c’est gentil » ou « c’est de l’humour ». Il y en a aussi qui disent que ce sont des compliments : « vous devriez être contentes qu’on vous appelle ma jolie ». Il y a une incompréhension… C’est pour ça qu’on s’est appelé « chair » collaboratrice. On en a marre d’être juste ramenées à un corps, à un objet.

Pour moi, une société qui commence à mettre les mots sur les problèmes est une société qui évolue.
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Le site reçoit de plus en plus de témoignages de collaboratrices parlementaires victimes de sexisme.
C’est étonnant, pourquoi les politiques ne se rendent pas compte que c’est inapproprié ?

Idéalement, on aimerait qu’ils comprennent par eux-mêmes que c’est blessant, humiliant et dévalorisant. Mais bon… Il n’y a pas suffisamment d’indignation dans la société sur le sexisme pour qu’ils se disent « politiquement, ce n’est pas bon de parler comme ça ». Mais il y a eu plein d’affaires qui, à chaque fois, rajoutent un niveau d’indignation de la part de la société. Il y a peu d’autres solutions que la sensibilisation et de conscientisation de la société sur le sexisme. Ça ne peut changer que si on s’y on met tous et toutes, ça ne changera pas tout seul, quelles que soient les lois qu’on met en place.

Afficher le sexisme ordinaire en politique est une solution efficace ?

Notre objectif, c’est d’avoir un outil pour libérer la parole parce qu’on s’est rendue compte que ce n’est pas si facile d’en parler, de commencer à mettre les mots sur certaines de ces humiliations quotidiennes. L’impact qu’on espère, c’est aussi que ça fasse réagir les gens et en premier lieu les élus, qu’ils comprennent que c’est un problème. Je crois beaucoup dans le fait de donner des exemples. Les témoignages sont une accumulation d’exemples de sexisme ordinaire et de harcèlement en politique. En politique, le fait qu’il y ait plus de femmes élues nous aide, les collaboratrices, car elles prennnent la parole. On l’a beaucoup vu à l’Assemblée Nationale ces dernières années, les députés et les ministres femmes dérangent. Je pense par exemple à Cécile Duflot qui s’était faite siffler par des députés parce qu’elle était venue en robe. Ou Véronique Massonneau, députée EELV, lorsqu’un député avait caqueté pendant sa prise de parole. On avait appelé ça « l’affaire de la poule ».

Les députés et les ministres femmes dérangent.
Le collectif est-il composé de militantes féministes ?

Je suis militante féministe depuis plusieurs années mais ce n’est pas le cas de tout le collectif. Mais, le constat, on le fait toutes. La question est de se mettre à en parler, à le dénoncer, à le remettre en question et que ça se fasse de manière collective. Ce n’est pas être féministe que de remarquer qu’il y a du sexisme, ça nous dérange qu’on soit féministe ou pas. Moi, je l’analyse comme un des éléments qui contribue à toujours dévaloriser les femmes et donc à maintenir cette relation de pouvoir inégal qui fait l’inégalité Femme – Homme. Mais il n’y a même pas besoin de l’analyser comme ça pour le remettre en question.

http://www.respectmag.com/24449-liberer-la-parole-des-femmes-pour-lutter-contre-le-sexisme-en-politique

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