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Harcèlement de rue : 97% des femmes de moins de 34 ans ont déjà été harcelées dans la rue

30 Décembre 2023, 09:15am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

Harcèlement de rue : 97% des femmes de moins de 34 ans ont déjà été harcelées dans la rue

Harcèlement de rue : des chiffres interpellants
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23 déc. 2023 à 13:44 - mise à jour 23 déc. 2023 à 14:59

Temps de lecture9 min
INFO
Par la rédaction avec Belga via

La Première
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Dans les rues belges, 95% des femmes indiquent se sentir parfois en danger, selon une enquête publiée vendredi et réalisée auprès de 1000 femmes par l’initiative internationale Stand Up Against Street Harassment, menée par Right to Be et L’Oréal Paris, en collaboration avec l’organisation belge Touche Pas À Ma Pote, qui lutte contre le harcèlement de rue à l’encontre des femmes.

Elles sont 15% à se sentir rarement ou jamais en sécurité dans l’espace public en Belgique. En Wallonie, ce chiffre monte à 23%. Les femmes interrogées sont 83% à dire avoir déjà été harcelées dans les rues du plat pays et 80% à avoir été témoins de ces faits. Une sur trois déclare y recevoir régulièrement des remarques ou des commentaires insultants sur son apparence.


L'invitée dans l'actu: Béa ERCOLINI, porte-parole de Touche Pas à Ma Pote
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En Wallonie, la violence verbale et le harcèlement touchent près d’une femme sur quatre. En Flandre, c’est un peu plus d’une femme sur dix. Une femme sur cinq a déjà été suivie dans la rue en Belgique et une sur trois à Bruxelles. Si les femmes de moins de 34 ans sont les plus confrontées à ces situations, les chiffres restent problématiques pour les groupes d’âge plus élevés. Pour tenter d’échapper au harcèlement de rue, 90% des femmes changent leurs comportements.

Pour les moins de 34 ans, ce chiffre atteint 97%. "Les précautions les plus courantes consistent à éviter des lieux et des heures spécifiques, à prendre d’autres moyens de transport, à adapter leur style vestimentaire, à parler à quelqu’un au téléphone ou à marcher plus vite", pointe l’enquête. Certaines portent des objets en guise d’armes, comme des sprays au poivre, des couteaux ou encore des poings américains déguisés en porte-clés ou en produit de beauté. Aussi, 42% des Bruxelloises et 32% des femmes belges gardent leurs clés en main pour se protéger.


https://www.rtbf.be/article/harcelement-de-rue-97-des-femmes-de-moins-de-34-ans-ont-deja-ete-harcelees-dans-la-rue-11304696

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2023, l'année où les chanteuses prennent leur revanche

22 Décembre 2023, 08:06am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

2023, l'année où les chanteuses prennent leur revanche
Les chanteuses Britney Spears, Miley Cyrus, Madonna et Shakira, combatives sur les plans personnel et professionnel.
© Getty Images – montage Tipik

hier à 09:29

Temps de lecture3 min
Par Maya Cham via

Tipik
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L’année 2023 a débuté avec les revenge songs de Shakira et Miley Cyrus, elle s’est poursuivie avec les mémoires libérateurs de Britney Spears et la tournée glorieuse d’une Madonna précédemment moquée. Enfin elle s’achève avec un album de plus réenregistré par Taylor Swift (personnalité de l’année du Time magazine) déterminée à récupérer l’entièreté de ses droits musicaux. C’est sûr, en 2023, les chanteuses ont pris leur revanche, sur les plans perso et pro !

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Shakira : la vengeance est un plat qui se mange caliente
"Tu as troqué une Ferrari contre une Twingo/Une Rolex contre une Casio." On se souvient de cette tirade envoyée par Shakira à la face de son ex, Gerard Piqué, et de sa nouvelle petite amie. Trompée, la star libano-colombienne lave son linge sale en public et en chanson mais ne s’attend pas à un tel écho. Sa revenge song réalisée avec le DJ argentin Bizzarap "BZRP music session #53" sortie le 11 janvier 2023 bat plusieurs records notamment celui de la chanson latine la plus regardée sur YouTube en 24 heures (82 millions de vues).

Le joueur de foot tente bien de renvoyer la balle en s’associant avec humour aux marques raillées mais malgré la frappe, Shakira sort victorieuse de ce match non amical.


Miley Cyrus : Flower Power
Le 12 janvier 2023 une autre chanson de vengeance vient réconforter les cœurs brisés du monde entier : "Flowers" de Miley Cyrus. En mode célibattante, l’Américaine déclame qu’elle n’a besoin de personne pour s’accomplir. Personne = son ex-mari Liam Hemsworth. Paru le jour de son anniversaire, le single foisonne de piques à son encontre. "Flowers" est une réponse à "When I Was Your Man" de Bruno Mars que Liam Hemsworth aurait dédiée à Miley Cyrus lors de leur mariage. "I hope he buys you flowers (J’espère qu’il t’achète des fleurs)" chante Bruno Mars, "I can buy myself flowers (Je peux m’acheter des fleurs)" rétorque Miley Cyrus. Le ping-pong entre les deux morceaux continue tout au long du refrain. Le clip comporterait aussi des allusions aux infidélités du mari. Message et mélodie efficaces, pas étonnant que "Flowers" batte également des records : c’est la chanson la plus streamée en une semaine sur Spotify avec plus de 100 millions d’écoutes.

Là encore, tête haute et tête des charts pour la femme quittée et trompée.


Madonna : épreuves gloire et tournée
2023 a mal démarré pour Madonna. La reine de la pop s’en est pris plein la figure lors de son apparition en février aux Grammy Awards. Son visage visiblement refait avait suscité beaucoup de moqueries. La star avait d’ailleurs partagé sa colère sur les réseaux sociaux dénonçant l’âgisme et la misogynie derrière ces réactions. En juin, Madonna était hospitalisée en urgence pour une grave infection qui a failli lui être fatale. Loin de renoncer, la chanteuse s’est relevée. Elle a enfilé son mythique soutien-gorge conique et, du haut de ses 65 ans, s’est lancée, dès octobre, dans une tournée gigantesque célébrant ses 40 ans de carrière. Ce "Celebration Tour" donne l’occasion à Madonna d’aligner ses tubes mais aussi de revenir sur certains épisodes douloureux : ses débuts difficiles, ses récents soucis de santé, la perte de sa mère et de ses amis morts du sida. Gloire et drame se côtoient dans cette rétrospective live auréolée de succès.


Britney Spears : la parole libérée
Revenir sur ses épreuves, partager sa vérité c’est exactement la démarche de Britney Spears avec la parution de ses mémoires, phénomène people et littéraire d’octobre 2023. Dans "The Woman In Me" Britney Spears reprend les rênes de son récit. Un récit dont elle avait été dépossédée par sa famille - et surtout son père durant les 13 années passées sous tutelle, par ses managers et par les médias commentant ses moindres faits et gestes. Cette autobiographie au succès colossal (sans doute l’autobiographie d’une célébrité la plus vendue de l’histoire) est avant tout un livre ancré dans son temps où une femme à qui l’on avait confisqué la parole, décide de faire entendre sa voix.

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Taylor Swift : ma musique, ma bataille
"1989 (Taylor’s Version)" est sorti fin octobre 2023. C’est le 4e disque que Taylor Swift réenregistre pour récupérer l’intégralité de ses droits musicaux. Une démarche entreprise en 2019 lorsque le boss de son ancien label a vendu ses enregistrements originaux à un producteur qui lui-même en a cédé les droits à une société d’investissement. Le tout, sans demander l’accord de la chanteuse. Depuis lors, Taylor Swift a décidé de réenregistrer ses six premiers albums sous le nom "Taylor’s Version". Elle reprend le contrôle sur leurs droits et profite de rentrées considérables puisque ces nouvelles versions égalent ou dépassent le succès des originales.

C’est une raison parmi tant d’autres qui font de Taylor Swift une figure  incontournable, désignée personnalité de 2023 du Time Magazine.

Enfin, de Taylor Swift à la BO de Barbie, d’Olivia Rodrigo à SZA, les femmes font le plein de nominations lors des prochains Grammy Awards, prêtes à prendre leur revanche sur l’industrie musicale et la société.


https://www.rtbf.be/article/2023-l-annee-ou-les-chanteuses-prennent-leur-revanche-11297573 

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Yuko Harami, coordinatrice musicale pour le film "Robot Dreams" : "C’est tout un univers qu’il a fallu recréer"

22 Décembre 2023, 08:01am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Yuko Harami, coordinatrice musicale pour le film "Robot Dreams" : "C’est tout un univers qu’il a fallu recréer"

© Tous droits réservés

20 déc. 2023 à 12:08

Temps de lecture5 min
Par Kévin Giraud pour Les Grenades
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Robot Dreams, ou Mon ami Robot en français, sortira dans les salles belges ce 27 décembre. Une ode à la nostalgie, aux amitiés et aux amours qui se tissent et se détricotent au gré du temps. Un film d’animation magnifique et transgénérationnel qui doit énormément à ses rythmes enivrants et ses sonorités captivantes.

Cette œuvre sans dialogue, dernier film du réalisateur espagnol Pablo Berger, n’aurait pu voir le jour sans le travail d’orfèvre de Yuko Harami, coordinatrice sonore et musicale de ces rêves de robots.

Par un après-midi gantois pluvieux, nous avons pu échanger avec elle sur ce travail peu connu en Europe, mais essentiel dans cette production unique en son genre.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Les Grenades : Le rôle de music editor [coordinatrice musicale, NDLR] est peu mis en avant en Europe, pouvez-vous nous en dire plus sur ce poste ? Quelles ont été vos missions sur ce projet ?

Yuko Harami : En tant que music editor, je m’occupe de réaliser les concepts avant la composition, et je procure de la musique temporaire (ou temp track) aux équipes. Cette musique sera utilisée comme référence pour le travail des animateurs et, plus tard, du compositeur.

Pour ce film, nous avons également utilisé beaucoup de chansons pop. Certaines que nous avons finalement dû écarter, faute de budget, mais d’autres que l’on a pu garder. Au-delà de ce travail de recherche musicale, j’ai également fait énormément de recherches sur l’environnement sonore de ce qu’allait devenir Robot Dreams.

Le récit se déroule dans la New York des années 1980, une ville où Pablo [Berger] et moi avons vécu pendant plusieurs années, mais qui a beaucoup changé de décennie en décennie. Retrouver les sons, mais aussi les images de cette New York du passé était un travail gigantesque, mais qui nous a beaucoup aidé·es dans la réalisation visuelle et sonore du film.


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C’est d’autant plus important qu’en animation, vous partez de rien.

Une page blanche, tout à fait. C’est tout un univers qu’il a fallu recréer, avec des sons caractéristiques. Les sirènes de police, les sonnettes, les publicités, tout ceci a disparu aujourd’hui, et c’est grâce à ces recherches que nous avons pu les reproduire dans le film. J’ai pris beaucoup de plaisir à élaborer ce film.

Avec Pablo, nous travaillons depuis plusieurs années avec le compositeur Alfonso Vilallonga. Il a composé pour Blancanieves et Abracadabra, mais ce film-ci était différent. Nous avons dû déterminer quel serait le "son" de New York. Une dose de nostalgie, des 80’s, tout en étant différent.

Et avec un récit où les protagonistes sont aussi humbles, la musique devait s’intégrer de manière très subtile. C’est finalement vers le jazz que nous nous sommes tourné·es, un jazz new yorkais qui rappelle Snoopy, mais pas un jazz à la Miles Davis. Nous voulions que la musique rappelle l’époque et le lieu avec une certaine légèreté. Les mélodies de piano jazz, mais aussi les rythmes des quartets des années 60, 70 et 80 nous ont beaucoup inspirés et ont parfois servi de temp tracks avant qu’Alfonso passe à la composition.

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Yuko Harami et le réalisateur Pablo Berger à Cannes en mai 2023.
Yuko Harami et le réalisateur Pablo Berger à Cannes en mai 2023. © Corbis via Getty Images – Stephane Cardinale – Corbis
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Comment en êtes-vous venu à faire ce métier ?

Au départ, c’est venu d’une nécessité. Avec Pablo, nous avons collaboré pour la première fois sur Torremolinos 73 en 2003, son premier long métrage, puis sur Blancanieves, un film muet. Je joue moi-même du piano, et pour ce second film, la musique devait être omniprésente. Mais en Europe, il est difficile de monter un tel projet. Nous avons pu compter, pour cette production, sur la collaboration d’Alfonso Vilallonga. Il créait, nous envoyait des compositions, et de mon côté j’éditais et j’arrangeais celles-ci, ou les recyclais pour d’autres passages du film. Et c’est comme cela que j’ai commencé.

Avec Robot Dreams, qui est un film sans dialogues mais pas un film muet, le travail a pris une dimension tout autre. Il n’y avait pas de son de plateau, pas de bruitages, tout devait être créé. J’ai beaucoup de respect pour les sound designers, intégrer du son à un film d’animation, c’est incroyablement complexe. Si vous ne faites rien, c’est le silence. Et donc, il faut tout créer. C’était fou.

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Vous n’avez pas utilisé de sons préexistants, ou d’enregistrements ?

Je dirais que 90-95% des sons ont dû être recréés. Pablo et moi avons validé l’ensemble, étant donné que nous avions vécu sur place, nous étions les mieux placés pour le faire. Nous avons tout de même pu envoyer notre sound designer à New York pour qu’elle enregistre quelques sons. Des sons modernes, mais qui ont pu être utilisés dans le film. Mais la majorité du travail a été basée sur nos recherches, et sur une masse gigantesque de documentation.

Combien de temps met-on pour réaliser un film comme celui-ci ?

Nous avons bouclé la dernière version sonore trois ou quatre jours à peine avant la projection à Cannes. Au total, le film a mis cinq ans à voir le jour.

Sans spoiler, le film utilise une certaine chanson de manière récurrente pour accompagner ses deux personnages. Est-ce qu’elle était présente dès le début ?

Oui. September de Earth, Wind and Fire a été choisie par Pablo et a donc pu être intégrée très tôt dans notre réflexion musicale. C’est une vraie chance de pouvoir mettre en images un morceau aussi connu.

Cerise sur le gâteau, nous avons pu l’utiliser également dans la bande-annonce, ce qui est excellent pour le film. On ne se lasse pas de cette mélodie, elle reste en tête, et vous accompagnera tout comme le film.

Comment le public a-t-il réagi au film jusqu’ici ?

Avec beaucoup d’enthousiasme. Robot Dreams met en scène des animaux animés, ce qui amène souvent à penser que c’est un film pour enfants. Bien sûr, cela peut l’être, et nous avons eu des retours géniaux d’enfants qui ont adoré le film. Mais si vous avez déjà vécu des expériences difficiles, une amitié ou une rupture compliquée, c’est une œuvre qui vous touchera beaucoup.

À Annecy ou à Sitges, les publics que nous avons rencontrés étaient majoritairement constitués d’adultes. Et nous avons reçu des applaudissements, des larmes, des félicitations. Mais aussi des critiques élogieuses et des prix. C’est un film qui parlera à plusieurs générations.

Robot Dreams sort le 27 décembre dans les salles belges.

Interview réalisée au Festival du Film de Gand le 9 octobre 2023.

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be.

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/yuko-harami-coordinatrice-musicale-pour-le-film-robot-dreams-cest-tout-un-univers-quil-a-fallu-recreer-11301640

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JO 2024 : Oshin Derieuw, la thérapie par la boxe

22 Décembre 2023, 08:01am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 JO 2024 : Oshin Derieuw, la thérapie par la boxe

Oshin Derieuw, la boxe comme thérapie
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19 déc. 2023 à 11:28 - mise à jour 20 déc. 2023 à 10:36

Temps de lecture3 min
Par David Bertrand
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C'est l'histoire d'un parcours atypique. Celui d'une jeune femme qui découvre la boxe à l'âge de 20 ans. Une révélation. Très vite, le sport se transforme en thérapie. Le ring et les gants, une véritable école de la vie.

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"La boxe, ça a été un véritable coup de foudre" explique celle qui a aujourd'hui 36 ans et qui figure parmi les doyen.ne.s du Team Belgium présent récemment à Belek en Turquie pour le traditionnel stage multidisciplinaire organisé par le COIB, le Comité Olympique et Interfédéral Belge. "Ça m'a permis de canaliser mon énergie et toutes mes émotions. Parce que mon premier combat, ce n’était pas sur un ring. Dans ma jeunesse, j’ai vécu certaines choses qu’il a fallu accepter. La boxe a vraiment changé ma vie.


© BELGA - ERIC LALMAND
Seize ans de travail acharné comme sportive amateure à enchaîner les petits boulots, de jour comme de nuit. Des années de galère malgré les titres et les médailles.
Mais Oshin s'accroche. A la clef, plusieurs titres de championne de Belgique et des ceintures mondiales. Aujourd'hui, la boxeuse belge est enfin reconnue comme sportive professionnelle. "La boxe, c’est comme la vie. Il faut contrôler les choses. Sur un ring, je ne pense jamais à détruire mon adversaire ou à lui faire mal. La boxe, c’est un jeu dans lequel le respect a une place importante. Tout comme la détermination. Je n’ai jamais rêvé des JO. J’ai commencé la boxe à 20 ans. Et puis petit à petit, on a commencé à m’en parler et j’ai compris que c’était possible. Une petite flamme s’est allumée en moi. Maintenant, grâce à l’amour de mon sport et à la passion, je suis arrivée là où je suis."

Finaliste des derniers jeux européens, battue en finale par la double du monde et championne olympique, Oshin Derieuw sera une vraie chance de médaille pour la Belgique à Paris l'été prochain. "C'est une énorme fierté pour moi de représenter la Belgique aux JO et d'être la première belge à y parvenir. A Paris, je viserai minimum une médaille. Pour la couleur, on verra ça plus tard. Tout dépendra du tirage au sort. Mais le but, c'est de ne pas revenir les mains vides.


https://www.rtbf.be/article/jo-2024-oshin-derieuw-la-therapie-par-la-boxe-11303154

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Guerre Israël – Gaza : les femmes en première ligne, comment réagissent les féministes en Belgique ?

20 Décembre 2023, 03:51am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Guerre Israël – Gaza : les femmes en première ligne, comment réagissent les féministes en Belgique ?
Manifestation à Bruxelles le 17 décembre pour un cessez-le-feu immédiat et permanent. 
© Belga

18 déc. 2023 à 10:29

Temps de lecture11 min
Par Camille Wernaers pour Les Grenades
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Attention, cet article parle de violences sexuelles et de féminicides.

Il y a deux mois, le 7 octobre, le groupe islamiste Hamas entrait sur le territoire israélien pour commettre une attaque terroriste. Selon les chiffres du gouvernement israélien, 1200 personnes, en majorité des civil·es, ont été tué·es ce jour-là et 247 personnes ont été enlevées, dont des bébés, des enfants, des femmes et des personnes âgées.

110 d’entre elles sont toujours détenues par le Hamas, après plusieurs libérations qui ont eu lieu à la faveur d’une trêve fin novembre.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Violences sexuelles et féminicides
Récemment, le gouvernement israélien a révélé de nombreux témoignages indirects indiquant que des crimes sexuels auraient été utilisés comme arme de guerre de manière systématique et organisée par le Hamas le 7 octobre dernier.

Esther (prénom d’emprunt), qui participait au festival Tribe of Nova, a raconté ce qu’elle a subi au Parisien : "C’était si douloureux que j’ai perdu connaissance, ils ont arrêté lorsqu’ils m’ont crue morte", explique-t-elle. Elle souffre aujourd’hui d’une paralysie "qui pourrait ne jamais disparaître".

"Plusieurs personnes ayant participé à la collecte et à l’identification des corps des personnes tuées lors de l’attaque nous ont dit avoir vu de nombreux signes d’agression sexuelle, notamment des bassins brisés, des ecchymoses, des coupures […] Les vidéos de femmes nues et ensanglantées filmées par le Hamas le jour de l’attaque, ainsi que les photographies de corps prises sur les sites après l’attaque, suggèrent que les femmes ont été la cible sexuelle de leurs agresseurs. Peu de victimes auraient survécu pour raconter leur histoire", écrit la BBC qui a enquêté sur le sujet.

A BFMTV, Haim Otmazgin, l’un de premiers secouristes à être intervenu sur les lieux des attaques du Hamas, explique qu’il dispose de 3000 photographies documentant des viols et féminicides : "J’étais là, j’ai vu ça avec mes yeux, j’ai récupéré ces corps avec mes mains, j’ai pris ces photos avec mon téléphone".

Nous analysons les guerres sous l’angle du genre : ce sont des violences patriarcales, menées par des hommes

Une pétition a par ailleurs été publiée par The Women’s Voices le 8 novembre pour demander une reconnaissance "des féminicides commis par le Hamas". "De nombreux civils sont morts, mais les femmes n’ont pas été tuées de la même façon que les autres", peut-on lire dans ce texte.

L’ONU a affirmé prendre ces accusations très au sérieux et a demandé à pouvoir enquêter, sans recevoir de réponse du gouvernement israélien. Le Hamas a quant à lui qualifié ces accusations de "mensonges infondés".

Bombardements intensifs
En réaction à l’attaque du 7 octobre, les autorités israéliennes ont déclaré la guerre au Hamas et ont mené une offensive intensive avec de nombreux raids aériens sur la bande de Gaza, où 85% des 2,4 millions d’habitant·es ont été déplacé·es et des quartiers entiers détruits par les bombardements. Les Palestinien·nes vivent "l’enfer sur terre", s’est insurgé le directeur de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.

Cette offensive à Gaza a coûté la vie à plus de 18.800 personnes, à 70% des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas. Après avoir fui leurs maisons les bombardements, des dizaines de milliers de Palestinien·nes s’abritent désormais plus au sud, dans un gigantesque camp avec des centaines de tentes bricolées à l’aide de bouts de bois ou encore de draps, où la situation humanitaire et sanitaire est catastrophique.

"Deux mères tuées toutes les heures"
Le 22 novembre dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU examinait l’impact disproportionné du conflit sur les femmes et les enfants de Gaza. "Cela fait deux mères tuées toutes les heures et sept femmes toutes les deux heures", a précisé Sima Sami Bahous, directrice exécutive d’ONU-Femmes. Chaque jour, 180 femmes accouchent à Gaza sans eau, sans analgésiques, sans anesthésie pour les césariennes, sans électricité pour les incubateurs et sans fournitures médicales, a-t-elle également rapporté.

Cette surreprésentation des femmes parmi les victimes du conflit n’étonne pas les féministes auxquelles nous avons pu parler. "En tant que féministes, nous analysons les guerres sous l’angle du genre : ce sont des violences patriarcales, menées par des hommes", explique aux Grenades Sarah Swaydan, coordinatrice au sein de l’association Arab Women’s Solidarity Association (AWSA).

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"C’est un massacre de la population civile"
"Nous suivons la situation sur place depuis des années, la première activité que l’association a menée, avant même d’être enregistrée en tant qu’asbl, a consisté en une soirée de soutien avec les femmes palestiniennes, en 2003. Ce conflit est historique, il ne date pas du 7 octobre, il date de 75 ans. Il s’agit de la colonisation d’un État sur un autre et d’une situation d’apartheid, avec une ségrégation des Palestinien·nes qui sont par exemple limité·es dans leurs déplacements au quotidien", continue-t-elle.

Sarah Swaydan tient à souligner : "Je n’ai pas de mots pour décrire l’attaque du Hamas le 7 octobre. C’est vraiment criminel et odieux. Il n’est pas question de nier les atrocités qui se sont produites ce jour-là, ni le fait que des femmes et des enfants ont été pris·es en otage et utilisé·es comme des trophées par le Hamas, notamment dans les négociations autour d'un cessez-le-feu. Néanmoins, la rhétorique du droit à se défendre est affreuse face au massacre de la population civile. Il faut prendre en compte le rapport de force, qui n’est pas le même, avec une puissance colonisatrice soutenue par les États-Unis. On ne peut pas se défendre sans respecter le droit international, en bombardant à tout va, en privant des civil·es d’eau et d’électricité et en tuant des journalistes." Le Committee to Protect Journalists a décompté 81 journalistes tué·es cette année dans le monde, dont 60 rien qu’en Palestine.

"Il faut visibiliser les féministes qui luttent à Gaza et tentent d’y survivre, comme Zainab El Ghonaimi, directrice du Centre for Research, Legal Consultation and Protection for Women in Gaza (CWLRC)", indique Sarah Swaydan.

Des féministes gazaouies qui ont critiqué le Hamas dans le passé. Un article du site Feminist Dissent, publié en 2021, posait cette question : "Que faire lorsque la libération de votre patrie est entre les mains d’un groupe qui s’oppose à la libération des femmes ?"

On y apprend que le CWLRC gère le seul refuge pour les femmes fuyant les violences domestiques indépendant de celui ouvert par le Hamas qui, selon Zainab El Ghonaimi, est géré comme une prison avec des policiers à l’entrée qui contrôlent les mouvements des femmes. "Les jeunes filles qui fuient un mariage forcé sont susceptibles de voir leur mariage arrangé par des responsables du Hamas", dénonçait-elle dans l’article.

Il faut prendre en compte le rapport de force, qui n’est pas le même, avec une puissance colonisatrice soutenue par les États-Unis

De son côté, Ninon Berman se décrit comme "une militante féministe juive qui s’intéresse à la convergence des luttes et veut y inclure l’antiracisme." Pour elle, le 7 octobre a été "une désillusion, comme pour beaucoup de féministes juives à travers le monde. Il y a un antisémitisme qui reste présent à gauche et que j’ai pu rencontrer ici dans un collectif féministe que j’ai depuis quitté. Au sein du milieu militant, on dit qu’il faut écouter les personnes concernées mais quand tu es juive, il est très difficile d’être entendue. C’est historique : il y a eu une association entre personnes juives et le capital, porté par le socialisme au 19e siècle. Ce n’est pas encore une partie de l’histoire que nous avons pu regarder en face en Belgique, et pas non plus dans le milieu militant."

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"#MeToo, ce n’est pas pour les femmes juives"
Elle poursuit : "On dirait que le mouvement #MeToo, c’est pour toutes les femmes, sauf pour les femmes juives ou israéliennes. Le 25 novembre, en France, le collectif Nous vivrons, formé après le 7 octobre pour porter la voix des victimes israéliennes, a été tenu à l’écart de la manifestation contre les violences faites aux femmes. On a refusé à des femmes de manifester, un 25 novembre. C’est comme dans les cas des violences masculines, il y a une inversion entre la personne qui est la victime et celle qui est le bourreau. Les femmes juives ne sont pas responsables de la situation. Je précise également que de nombreuses militantes féministes israéliennes étaient dans la rue des mois avant le 7 octobre pour dénoncer le gouvernement et la politique de Netanyahu. Il y a eu des violences policières pour réprimer ces manifestations. Toute la population israélienne n’est pas d’accord avec ce qu’il se passe. Parler des viols et des féminicides commis sur les femmes israéliennes, les dénoncer, ce n’est pas nier ce que subissent les femmes palestiniennes bombardées."

Elle lance dans un souffle : "Je ne comprends d’ailleurs pas comment le gouvernement israélien peut commettre ces violences après ce qu’a vécu par la communauté juive." Une manifestation rassemblant des centaines d’Israélien·nes a eu lieu à Tel Aviv mi-novembre "contre la guerre dans la bande de Gaza". Après la mort de trois otages tués par l’armée israélienne, les voix continuent de se faire entendre pour réclamer la fin des combats.

Être féministe, c’est être solidaire de ce qu’il se passe en Palestine, parce qu’il s’agit d’une situation d’oppression

En Belgique, lors de la manifestation du 26 novembre contre les violences faites aux femmes, organisée par la plateforme Mirabal, c’est le bloc de solidarité avec la Palestine a été accusé de "se mélanger" au cortège.

Dans une carte blanche publiée le 4 décembre, la plateforme, composée d’une centaine d’associations féministes et des droits humains, réagit : "Il est aussi nécessaire de réaffirmer que les combats féministes s’étendent au-delà des frontières et que notre solidarité se doit d’inclure les femmes du monde entier. En temps de conflit armé, les violences patriarcales, notamment les violences sexuelles, sont des armes de guerre. Nous exprimons notre soutien aux femmes victimes de violences, indifféremment de leur religion ou origine. Ainsi, la présence de militant·e·s en soutien de la Palestine, au côté des militant·e·s féministes, n’est ni un 'incident' ni une 'intrusion' dans la marche de dimanche mais l’incarnation d’une véritable convergence dans nos luttes. Le combat pour l’émancipation des femmes n’est entier que dans la lutte pour l’émancipation de tous les peuples opprimés."

"Si je vais porter plainte, je peux subir de l’antisémitisme"
Selon Ninon Berman, "Il y a une concurrence victimaire assez malsaine en ce moment dans le milieu féministe, c’est à qui subira le plus de pression, à qui subira le plus de violences. Il est difficile de faire comprendre que même si je suis blanche, et donc privilégiée, ce que je reconnais, si je me fais violer et que je vais porter plainte, je peux subir de l’antisémitisme, qui est un racisme. Ce n’est pas ma couleur de peau qui me protègera."

L’antisémitisme est en augmentation en Belgique et dans le monde. Depuis le 7 octobre, Unia, le service public indépendant de lutte contre la discrimination, a enregistré 76 signalements en lien avec le conflit israélo-palestinien. La majorité des signalements concernent des discours et propos de haine. Six dossiers concernent un crime de haine (faits de violence, graffitis, dégradations…). A titre de comparaison, Unia a reçu, en 2022, 4 à 5 signalements par mois relevant de l’antisémitisme. Unia traite également un dossier de discrimination à l’encontre d’une personne d’origine maghrébine qui a été refusée pour un emploi "compte tenu du contexte actuel ".

C’est comme dans les cas des violences masculines, il y a une inversion entre la personne qui est la victime et celle qui est le bourreau. Les femmes juives ne sont pas responsables de la situation

Ninon Berman affirme ne pas se reconnaitre "dans les manifestations pro-palestiniennes où je peux entendre des slogans antisémites, mais je ne me reconnais pas non plus dans les manifestations en solidarité avec Israël car des personnalités d’extrême droite sont présentes, sans que les organisateurs ne les excluent. Pour l’instant, l’extrême droite vise surtout la population musulmane, mais ils n’hésiteront pas à cibler à nouveau les personnes juives, il ne faut pas l’oublier."

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"Il faut créer du lien entre nous"
Face à cette situation, un nouveau collectif a été créé : le collectif de Solidarité Judéo-Arabe. "Si nous voulons nous en sortir, nous devons arrêter de nous déshumaniser. Il faut créer du lien entre nous, nous devons nous parler, être dans le soin, pour aider le monde à aller un peu mieux. Ce n’est malheureusement pas très audible comme discours : on nous critique, on nous demande des comptes. Un collectif féministe nous a même dit que ce n’était pas le moment !", précise Ninon Berman.

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Une démarche qui se rapproche de celle du mouvement féministe français Les Guerrières de la Paix, fondé en mars 2022 sous l’impulsion de la réalisatrice et militante Hanna Assouline autour de femmes musulmanes et juives. Elles se sont rassemblées en réaction aux fortes tensions intercommunautaires liées aux répercussions du conflit israélo-palestinien.

"Nous avons choisi de nous unir pour porter une autre voi(e)x, celle du refus commun de l’assignation identitaire et celle du courage et de l’acceptation de l’Autre. Notre mouvement rassemble aujourd’hui des femmes de toutes cultures, croyances, origines pour faire front commun face à toutes les haines qui circulent dans notre société, notamment le sexisme, le racisme, l’antisémitisme, la haine des musulmans, la haine anti-LGBT et tous les ostracismes. À une époque où les luttes antiracistes sont divisées, opposées, mises en concurrence, où les entre-soi confortent la solitude haineuse et empêchent la connaissance et la compréhension de l’Autre, les Guerrières de la Paix affirment ensemble que tous ces combats sont les leurs", écrivent-elles dans leur manifeste. Le 18 octobre, elles publiaient une tribune dans Le Monde, appelant à soutenir les militant·es israélien·nes et palestinien·nes qui luttent pour trouver une issue pacifique au conflit.

C’est aussi la position d’AWSA. "Être féministe, c’est être solidaire de ce qu’il se passe en Palestine, parce qu’il s’agit d’une situation d’oppression, mais tous les crimes contre des êtres humains sont inacceptables et nous condamnons tous les actes racistes, dont les actes antisémites. Nous nous sentons parfois seules, surtout en tant qu’association rassemblant des femmes migrantes, avec un focus sur les femmes du monde arabe, même si de nombreuses associations féministes ont réagi et appelé à un cessez-le-feu, notamment Vie Féminine et Soralia. En tant que citoyen·nes, nous avons le pouvoir de faire pression en Belgique pour l’arrêt des bombardements", souligne Sarah Swaydan.

Une manifestation pour exiger un cessez-le-feu immédiat et permanent a été organisée à Bruxelles ce dimanche 17 décembre, rassemblant 27.000 personnes.

Israël fait face à une pression croissante de ses alliés dans sa guerre contre le Hamas. Le président américain Joe Biden a dénoncé des "bombardements aveugles" dans la bande de Gaza.

L’Assemblée générale de l’ONU a réclamé le 12 décembre "un cessez-le-feu humanitaire immédiat" à Gaza, dans une résolution adoptée par 153 voix pour, 10 contre, et 23 abstentions. Une majorité écrasante qui a même dépassé celles qu’avaient rassemblées les résolutions condamnant l’invasion russe de l’Ukraine.

Ce 18 décembre, le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer sur un nouveau texte appelant à une "cessation urgente et durable des hostilités" à Gaza. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé le 16 décembre qu’il fallait y maintenir "la pression militaire".

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"La typologie post-binaire" : comment créer une langue qui inclurait tout le monde

18 Décembre 2023, 06:12am

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 "La typologie post-binaire" : comment créer une langue qui inclurait tout le monde

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hier à 10:32

Temps de lecture4 min
Par Fanny De Weeze*, une chronique pour Les Grenades
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La typologie post-binaire, au-delà de l’écriture inclusive, sous ce titre intrigant se trouve un merveilleux essai défenseur d'une langue qui inclurait tout le monde. Au-delà de cet idéalisme langagier, Camille Circlude explore de manière approfondie et captivante le domaine de la typographie.

Son livre édité aux Editions B42 est un formidable argumentaire mais également une proposition de typographies révolutionnaires.

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Bref historique de la typographie
L'histoire de la typographie remonte au 14e siècle où l'essor de l'imprimerie est à son apogée. Les hommes, riches, détiennent le savoir et les femmes sont exclues du monde de la peinture, de la gravure, de la sculpture ou tout autre métier regroupé sous une corporation.

Dans ce cadre, il est considéré comme normal que les signes typographiques se fixent sur les règles en rigueur et exigées par la majorité qui est au pouvoir.
Mais au fil des années, une volonté d’inclusion gronde dans les rangs des personnes invisibilisées par la société et qui exige que l'écriture soit enfin le juste reflet de la société.

Ce qu'on entend par inclusif est la capacité de l'écriture à englober tout le monde mais la question centrale que se pose Camille Circlude tout au long de cet essai est de savoir si l'écriture inclusive telle qu'on la connaît aujourd'hui est réellement inclusive.

Car outre le fait qu'elle enveloppe hommes et femmes qui se reconnaissent en tant que tel, est-ce que les personnes non binaires arrivent à s’identifier dans la typographie proposée. Se met alors en place des organisations qui œuvrent à mettre en lumière des travaux de recherche sur le sujet. N'y aurait-il pas un pan à apporter au niveau des singularités de chacun·e ?

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Un étudiant reçoit un prix pour sa police d'écriture inclusive

À la recherche d’autres propositions
Comme l’indique l’auteurice, l’objet de cet essai est de "ne pas s'attarder sur [l]es mécanismes d'invisibilisation déjà étudiés préalablement par d'autres précitées., bien qu'ils ne soient jamais assez connu, mais plutôt de rendre visibles d'autres pratiques dont je suis en mesure de vous partager la messy history (…) La messy history cherche à découvrir, étudier et inclure la variété des approches et activités alternatives, qui font souvent partie de la vie professionnelle des femmes designers."

Une ambition qui se ressent dans la recherche de cet essai d’être le plus pédagogique possible pour amener un savoir et une ouverture d’esprit à une situation de discrimination qui n’est pas anecdotique.

Si les outils du maître ne démantèleront jamais la maison du maitre, les nouvelles formes typographiques inclusives, non-binaires, post-binaires permettent a minima d’ouvrir les imaginaires pour devenir des outils de résistance, une technologie émancipatrice face à la masculinisation du français qui prédomine depuis le XVIIe siècle et prône le masculin comme neutre et universel

En effet, le langage doit évoluer car il "apporte une ressource symbolique pour permettre aux personnes genderfluid, intersexes, non-binaires, agenres, genderfuck, d’accéder à un espace de représentation dans celui de la langue et des récits." Les existences comptent, toutes les existences et le langage doit pouvoir représenter ces identités avec toutes leurs individualités.

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Inclusives et calmes

On pourrait penser que la langue française est bien assez inclusive, mais il suffit d’entendre des personnalités haut placées pour se rendre compte qu’il y a encore énormément de chemin à parcourir pour que cette écriture soit utilisée et entre enfin dans les mœurs.

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Ce que propose Camille Circlude ainsi que d’autres designers ce sont des nouvelles fontes de caractère, comprenez des "représentations visuelles de caractères, d’une même police d’écriture, de même style, corps et graisse."

Pour cela, en fin d’ouvrage, un panel de fontes intitulé Inventaire des pratiques est proposé avec des explications sur les diverses volontés des créateurs et créatrices.

On découvre alors les fontes originales dont certains noms se révèlent à elles-seules, comme par exemple "Gendercool", "Adelphe", "Subersifve".


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Au-delà de la notion d’inclusion, Camille Circlude n’élude pas les problématiques soulevées par l’écriture inclusive et les nouvelles formes qu’elles pourraient revêtir.

Si la proposition de nouvelles typographies peut être alléchante, force est de constater que certaines semblent pourtant illisibles. Cette critique, beaucoup l’ont évoquée pour dédouaner l’utilisation même de signes comme le point médian qui devient de plus en plus habituel.

Il s’agit alors de trouver et d’expérimenter des fontes qui engloberaient sans pour autant perturber l’écriture. Mais comme cela est énoncé justement dans le livre, aucune étude scientifique n’a prouvé que cette écriture brouillait la lecture.

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C’est avec énormément de curiosité qu’on parcourt ce livre qui offre une véritable incursion dans le monde infini de la recherche typographique afin d’offrir à toute personne une identité et une réalité graphique.

LA TYPOGRAPHIE POST-BINAIRE, AU-DELÀ DE L’ÉCRITURE INCLUSIVE, Camille Circlude, Editions B42, 24€.

*Fanny De Weeze est une lectrice passionnée qui tient un blog littéraire (Mes Pages Versicolores) depuis 2016 sur lequel elle chronique des romans, des essais et des bandes dessinées.

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In Célia Torrens We Trust : "Il faut arrêter de faire croire aux femmes qu’elles sont des petites choses fragiles"

18 Décembre 2023, 06:07am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 In Célia Torrens We Trust : "Il faut arrêter de faire croire aux femmes qu’elles sont des petites choses fragiles"

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16 déc. 2023 à 11:56

Temps de lecture5 min
Par Jehanne Bergé pour Les Grenades
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Dans la série In… We Trust (en français : "Nous croyons en"), Les Grenades vont à la rencontre de femmes arrivées là où personne ne les attendait. Aujourd’hui, nous nous entretenons avec Célia Torrens. À travers la pratique des arts martiaux, cette comédienne et professeure de Kung Fu invite les femmes à déployer leur puissance et leur force.

Un lundi soir d’automne, Bruxelles. Derrière la porte des Jardins d’Emergences, Célia Torrens se prépare pour son cours d’autopuissance en non-mixité.

Quelques heures avant l’arrivée des participantes, elle nous reçoit au calme le temps d’un retour sur son parcours qui allie mouvements et connaissance de soi.

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De la scène à la salle d’arts martiaux
Née en 1973 dans une famille franco-espagnole, c’est en Suisse que Célia Torrens passe la majeure partie de son enfance et de son adolescence. Attirée par le monde de la scène depuis toujours, elle débarque à Bruxelles à l’aube de sa vingtaine pour étudier le théâtre.

"Après mes années à l'Insas, je suis restée ici. J’ai commencé à travailler comme comédienne, mais rapidement j’ai senti que quelque chose me manquait. Je ressentais une forme de mal être ; j’avais besoin de plus de sens, de quelque chose de plus profond."

Un ami lui conseille alors un cours d’arts martiaux à la croisée du Kung Fu, du Tai Chi et du Qi Gong. Dès le lendemain, elle s’y essaye. "J’ai eu un coup de foudre pour la technique. À travers ces mouvements, j’ai découvert des forces insoupçonnées. Petit à petit, ça m’a permis de comprendre mes peurs, d’aller plus loin, de me dépasser, me transformer."

Une femme dans un monde d’hommes
Le temps passe, son intérêt pour les arts martiaux ne fléchit pas, que du contraire. En collaboration avec son instructeur, Franck Baal, et guidée par son Maître vietnamien, Célia Torrens commence à prendre en charge certains cours.

Elle est alors l’une des rares femmes à enseigner les sports de combat. "Dans l’histoire des arts martiaux, ce n’est que depuis peu que les femmes ont le droit de pratiquer cette discipline. Je me suis d’ailleurs retrouvée à des réunions du milieu où j’étais la seule femme, mais je m’en fichais, je n’avais rien à prouver, je me sentais à ma place."

Il faut cet endroit de sécurité, c’est nécessaire pour que les femmes puissent s’entrainer en toute liberté et sans se sentir jugées

Motivée par l’approche du soin de l’esprit par le corps, Célia Torrens attire depuis ses débuts des personnes ancrées dans une démarche similaire. "Les virilistes dérangés par le fait que je sois une femme sont toujours partis d’eux-mêmes, donc ça n’a jamais été un problème."

Au fil des années, parallèlement à sa pratique des arts martiaux, Célia Torrens continue sa carrière de comédienne, surtout au sein des studios de doublage. "J’ai aussi fait partie du groupe Les vedettes. On a pas mal tourné au milieu des années 2000. Nous jouions les majorettes un peu décalées en détournant les clichés sexistes. C’était bien avant qu’on parle de féminisme dans les médias ; je me souviens, les journalistes en nous voyant arriver nous demandaient systématiquement ‘si on se tirait dans les pattes’. Alors que pas du tout... ça nous donnait de la force d’être nombreuses, mais les stéréotypes de genre étaient alors hyper enracinés !"

Des cours en non-mixité pour réveiller sa force
Des stéréotypes, Célia Torrens en a aussi relevé de nombreux autour de sa pratique des arts martiaux. "Les gens étaient (et continuent d’être) surpris quand je leur parlais de Kung Fu. Je me suis également rendu compte que beaucoup de femmes répétaient ‘les arts martiaux, ce n’est pas pour moi’ avant même d’essayer."

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Depuis longtemps, en plus des cours mixtes, Célia Torrens nourrissait l'envie de créer des cours dédiés aux femmes, et puis l'occasion est arrivée.... La militante Caroline Lesire lui a proposé de donner des ateliers en non-mixité au sein de l’association Emergences. L’idée de départ : des cours d’autodéfense, une pratique ancrée dans la tradition féministe de lutte contre les violences faites aux femmes.

Il faut en finir avec cette injonction faite aux femmes de rester polie, gentille, calme

"Le Kung Fu, pour moi, c’est vraiment un art qui révèle la force. Comme l’autodéfense n’était pas ma spécialité, je lui ai suggéré un cours d’autopuissance." Depuis plus d'un an, plusieurs fois par mois, des femmes se rassemblent ici pour déployer leur force ensemble. Par ailleurs, Célia Torrens insiste sur l’intérêt de créer des espaces en non-mixité. "Il faut cet endroit de sécurité, c’est nécessaire pour que les femmes puissent s’entrainer en toute liberté et sans se sentir jugées. Les cours sont ouverts à chacune, peu importe l’âge et la condition physique."


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Se libérer des violences inscrites dans nos corps
Concrètement, durant les séances d’environ 90 minutes, les participantes travaillent leur ancrage, leur agilité, leur rapidité, leur audace et leur force. "On s’entraine beaucoup à deux, par exemple, à travers des exercices où il faut rentrer dans l’espace de l’autre ; rien que ça, c’est très fort. Il y a des femmes pour qui c’est très difficile émotionnellement. Et c’est tout à fait normal, vu toutes les violences physiques que nos corps ont accumulées. Voilà pourquoi c’est également important de se retrouver entre femmes dans un endroit protégé : nos vécus diffèrent totalement de ceux des hommes. Toutes les femmes ont été victimes d’agressions d’une manière ou d’une autre. Pour nous, quelqu’un qui entre dans notre espace, ça signifie danger."

Lors des séances, les participantes sont invitées à crier, frapper dans des sacs, à travailler leur coup de pied. "Il faut en finir avec cette injonction faite aux femmes de rester polie, gentille, calme. Je n’en peux plus d’entendre que nous sommes de petites choses fragiles. Au contraire, sentir et sortir notre puissance se révèle extrêmement libérateur."

En plus de ces cours, Célia Torrens coorganise des retraites empouvoirantes autour de l’art martial et du développement personnel : "Women Power". "À travers cette activité-là, mon but reste le même : rendre aux femmes la certitude qu’elles ont de la force", conclut-elle. Il est vingt heures, les participantes de l’atelier sont arrivées. 

Dans le reste de la série In… We Trust (Nous croyons en)
In Léa Bayekula We trust, un mental d’acier pour accéder au top
In Maroua Sebahi We Trust, le foot pour décloisonner
In Sara Rezki We Trust, "la boxe m’a sauvé la vie"
In Chantal-Iris Mukeshimana We Trust, la cyclodanse comme renaissance
In Angélique de Lannoy We Trust, soulager les nœuds du corps
In Manon Collette We Trust, "mon rêve, c’était de voler et j’y suis arrivée !"
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https://www.rtbf.be/article/in-celia-torrens-we-trust-il-faut-arreter-de-faire-croire-aux-femmes-quelles-sont-des-petites-choses-fragiles-11301621

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Emmanuelle Debever, COP28, Agnès Varda,… : le récap’ info de la semaine

18 Décembre 2023, 05:52am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 LES GRENADES

Emmanuelle Debever, COP28, Agnès Varda,… : le récap’ info de la semaine
Licypriya Kangujam à une manifestation en 2020. 
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15 déc. 2023 à 17:18

Temps de lecture3 min
Par Sarah Duchêne pour Les Grenades
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Chaque semaine, Les Grenades vous proposent un tour d’horizon de l’actualité sur le genre à ne pas manquer.

Emmanuelle Debever, qui avait accusé Gérard Depardieu de violences sexuelles, s’est suicidée
La comédienne Emmanuelle Debever a mis fin à ses jours en se jetant dans la Seine, le 6 décembre dernier. Elle avait interprété l’épouse du personnage joué par Gérard Depardieu dans le film Danton. La mort de l’actrice a attiré l’attention sur un message qu’elle avait posté sur Facebook en 2019 : "Le monstre sacré s’était permis bien des choses durant ce tournage […] glissant sa grosse patte sous mes jupons, pour soi-disant mieux me sentir".

Le parquet de Paris a décidé d’ouvrir une enquête pour déterminer les circonstances qui auraient pu conduire à ce décès.

"Tout est faux" : Cauet est invité sur BFMTV, et saisit ensuite l’Arcom pour non-respect de la présomption d’innocence
L’animateur Cauet, qui fait l’objet de 3 plaintes pour viols et agressions sexuelles, a été interviewé par Benjamin Duhamel le dimanche 10 décembre. Aux questions du journaliste, Cauet n’avait qu’une réponse : "Tout est faux, tout est mensonger". Et lorsque la chaîne diffuse les captures d’écran partagées par la plaignante, Cauet rétorque : "Vous osez diffuser ça ?", assurant qu’il s’agit de montages.

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Ses avocats ont annoncé avoir saisi l’Arcom, et de son côté, la Société des Journalistes a dénoncé une campagne d’intimidation à l’encontre du journaliste Benjamin Duhamel.


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3. La journaliste Barbara Olivier-Zandronis écartée après son interview de Jordan Bardella jugée trop agressive
La journaliste Barbara Olivier-Zandronis a reçu le président du Rassemblement National, Jordan Bardella, dans le journal de 13 heures de RCI (radio guadeloupéenne) le 8 décembre dernier.

Si l’entretien a été tendu, la journaliste estime avoir posé des "questions factuelles". Pourtant, son directeur l’a suspendue immédiatement après du journal de 13 heures et a dénoncé une "interview militante".

De son côté, la journaliste trouve sa suspension disproportionnée et demande si cette attaque aurait été la même si elle avait été un homme.


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France : une station de métro baptisée Serge Gainsbourg créé la polémique : une pétition dénonce un hommage qui crache à la figure des victimes
La pétition, qui a récolté déjà plus de 4000 signatures, rappelle les "tendances pédocriminelles voire incestueuses" du chanteur Serge Gainsbourg.

L’autrice de la pétition cite notamment le clip Lemon incest, dans lequel Charlotte Gainsbourg, encore adolescente, apparait en chemise de nuit dans un lit à côté de son père torse nu.


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Manuel Alduy, directeur du cinéma sur France Télévisions annonce ne plus vouloir "célébrer Gérard Depardieu" : les plans de diffusion du diffuseur vont être revus
À la suite de la déclaration de Manuel Alduy, de nombreuses publications sur les réseaux sociaux ont affirmé que France Télévisions suspendrait complètement les rediffusions des films dans lesquels Gérard Depardieu apparaît.

Manuel Alduy a précisé au journal Libération ne pas vouloir rentrer dans un "mouvement de censure collective", mais que France Télévisions faisait une pause dans la diffusion "quand on est au plus haut de la polémique".

Des films dans lesquels Depardieu joue seront donc encore diffusés à "des moments plus opportuns".

La RTBF a également pris la décision de retirer les films qui mettent Gérard Depardieu en avant en lui consacrant un rôle principal.


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Belgique : La Ville de Namur adopte le plan Mix’cité pour lutter contre les discriminations envers LGBTQIA +
Le plan Mix’cité, qui s’étale de 2023 à 2026, comprend une liste de 64 actions telles que le soutien d’initiatives locales, la création de "safe places" ou l’écoute des demandes des personnes affectées par la violence et la discrimination.

Pour la 1re fois, l’administration communale a contribué à la mise en place du plan.

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Sexualité, religion et ethnicité : les LGBTQIA+ d’origine maghrébine en Belgique

Licypriya Kangujam, une activiste de 12 ans, interrompt la COP28 en demandant de sauver la planète et notre futur
La jeune militante indienne Licypriya Kangujam, qui rappelle Greta Thunberg, a interrompu une séance plénière de la COP28 en réclamant la sortie des énergies fossiles. Elle a par la suite expliqué via son compte Twitter qu’elle avait été retenue plus de 30 minutes après son intervention et expulsée de la COP28.


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COP28 : "Pas d’action climatique sans droits des filles"

Triste Tigre de Neige Sinno remporte le Goncourt de la Belgique
Après avoir remporté le prix Femina, le Goncourt belge a élu Triste tigre comme meilleur livre de la rentrée littéraire, bien que Neige Sinno n’ait pas remporté le Goncourt français.


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"Triste Tigre" de Neige Sinno : un livre marquant pour dire les conséquences de l'inceste

9. L’image de la semaine : Google a rendu hommage à la réalisatrice bruxelloise Agnès Varda
Agnès Varda a été mise à l’honneur le 13 décembre sur Google. Le moteur de recherche a affiché un dessin représentant la réalisatrice.

La réalisatrice est née à Ixelles en mai 1928 avant d’aller vivre en France à l’âge de 12 ans avec sa famille. Elle a réalisé de nombreux films, dont La Pointe courte et Cléo de 5 à 7.


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Rebecca Welch, première femme à arbitrer un match de Premier League

18 Décembre 2023, 05:49am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 PREMIER LEAGUE

Rebecca Welch, première femme à arbitrer un match de Premier League
Rebecca Welch à la Coupe du monde.
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15 déc. 2023 à 16:34

Temps de lecture1 min
Par AFP (édité par Jâd El Nakadi)
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Rebecca Welch deviendra le 23 décembre prochain la première femme à arbitrer un match de Premier League, le championnat d’Angleterre de football de première division.

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Elle a été désignée jeudi pour diriger la rencontre entre Fulham et Burnley comptant pour la 18e journée du championnat.

Arbitre depuis 2010, parallèlement à un emploi au National Health Service, le service britannique de santé publique, Rebecca Welch cumule les premières. En 2021, elle a été la première femme à arbitrer une rencontre de la Ligue de football, un match de quatrième division entre Harrogate et Port Vale, avant d’officier en Championship (deuxième division) et en Coupe d’Angleterre.

Elle arbitre régulièrement des compétitions féminines, dont la Coupe du monde féminine l’été dernier.


https://www.rtbf.be/article/rebecca-welch-premiere-femme-a-arbitrer-un-match-de-premier-league-11301209

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Ariane Estenne, présidente du MOC : "Nous avons besoin d’actions collectives"

18 Décembre 2023, 05:38am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Ariane Estenne, présidente du MOC : "Nous avons besoin d’actions collectives"

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14 déc. 2023 à 19:31

Temps de lecture5 min
Par Jehanne Bergé pour Les Grenades
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Ce mardi 12 décembre, Ariane Estenne a été réélue à la présidence du MOC, le Mouvement Ouvrier Chrétien, et ce pour un second mandat de quatre ans. À cette occasion, Les Grenades l’ont rencontrée pour un entretien autour des questions de féminisme, d’engagement social et de lutte contre la fragilisation des solidarités.

Le MOC forme la coupole politique des organisations qui trouvent leur origine dans l’histoire ouvrière rattachée au pilier chrétien : la CSC, les équipes populaires, les Jeunes Organisés et Combatifs, les mutualités chrétiennes et Vie Féminine.

"Nous avons hérité de ces valeurs de gauche qui ont permis de remporter des combats pour les droits sociaux. Nous nous ancrons dans cette histoire, et depuis de nombreuses années, le MOC s’est distancié de l’église", introduit Ariane Estenne. En plus de 100 ans d’existence, elle est seulement la deuxième femme à la tête du Mouvement.

À travers cette position, aux côtés de ses collègues, elle a pour mission de porter les luttes contre les inégalités et de défendre l’action collective. D’hier à aujourd’hui, Les Grenades remontent le fil de son militantisme.


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Passer de blessures individuelles à une pensée collective
C’est avec le besoin de lutter contre les injustices qu’Ariane Estenne commence à s’investir dès le plus jeune âge. "Ma première source d’indignation vient des inégalités entre filles et garçons. Je me sentais très entravée dans ma liberté du fait d’être une fille." Mue par la volonté de comprendre les rouages de l’action politique, elle se dirige vers des études de Sciences Politiques.

Toutes les interactions sociales sont traversées si ce n’est pas par du sexisme, au moins par des rapports de domination ; je n’ai aucune illusion là-dessus

Au début des années 2000, c’est sur les bancs de l’ULB qu’elle découvre les penseuses féministes. "Ça a été transformateur. Pour moi le féminisme s’est révélé une maison. Passer de blessures individuelles à une pensée collective qui inscrit les inégalités dans un système de domination s’est révélé un processus réparateur." Au fil des années, elle approfondit ses connaissances des questions de genre.

Par ailleurs, elle s’investit dans des mouvements étudiants et participe à de nombreuses mobilisations, notamment de défense des sans-papiers ou d’alerte contre les dérives d’une société sous surveillance. "Ces mouvements, ça a été mon école d’action collective et de mon point de vue la puissance d’action se révèle par définition collective !"

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Partir du vécu des femmes
Une fois diplômée, Ariane Estenne est engagée chez Vie Féminine au sein du bureau d’études. "Je pouvais continuer à lire et réfléchir aux questions féministes sans toutes les questions de ‘neutralité de la recherche universitaire’. Produire de la connaissance à partir des réalités des femmes, c’est situé et engagé, et pour moi ça avait énormément de sens !"

Après 4 ans au sein du bureau d’études, elle se lance dans la coordination d’un projet d’ampleur : la caravelle des droits des femmes. "Pendant un an, nous avons mis en place un dispositif itinérant pour nous rendre dans toutes les fédérations régionales de Vie Féminine. Nous allions dans l’espace public pour informer les femmes sur leurs droits. Ce projet s’est révélé très mobilisateur."

L’année suivante, elle devient Secrétaire générale adjointe de Vie Féminine et se concentre sur les questions de mobilisation pour faire remonter les vécus des femmes à travers l’éducation permanente féministe.

"Mon féminisme me colle à la peau et me protège"
En 2016, Alda Greoli (Les Engagés) alors ministre de la Culture lui propose de rejoindre son cabinet comme conseillère en éducation permanente. Après cette mission de deux ans, le nom d’Ariane Estenne est mis en avant pour candidater à la présidence du Mouvement Ouvrier Chrétien et remplacer Christian Kunsch.

"Moi je venais d’un monde très militant, très féministe… Présider une telle institution n’avait jamais été quelque chose auquel j’aspirais, mais quand on m’a invitée à me présenter, j’y ai vu une belle opportunité politique, car le MOC est un outil de convergence des luttes entre les plus grandes organisations sociales du pays." Elle est élue et commence son mandat en 2019. Depuis ses plus de 100 années d’histoire, Ariane Estenne est seulement la deuxième femme à la tête du mouvement, Jeanine Wynants a été la première à assurer ce mandat de 1979 à 1985.

Aujourd’hui, observer cette jeunesse se réapproprier les pensées féministes me procure une joie inouïe. La relève est là ! Les filles et les femmes qui arrivent sont beaucoup plus outillées

"C’est sûr qu’il y a encore des logiques patriarcales au sein de l’institution, mais mon féminisme me colle à la peau et me protège. De mon point de vue, toutes les interactions sociales sont traversées si ce n’est pas par du sexisme, au moins par des rapports de domination ; je n’ai aucune illusion là-dessus. Alors oui j’ai dû et je dois affronter un certain sexisme et paternalisme, mais ça n’a pas été une surprise. Pour nous préserver et ne pas laisser passer les violences, avec mes collègues, nous mettons en place toute une série de stratégies collectives."


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Mener une action conjointe
À travers sa fonction, Ariane Estenne coordonne l’action conjointe entre les cinq organisations autonomes du MOC : la CSC, les équipes populaires, les JOC, les mutualités chrétiennes et Vie Féminine. "On avance sur de grandes thématiques : la sécurité sociale, la réduction collective du temps de travail, les questions de migration, de démocratie et d’écologie. Nous essayons de porter une parole conjointe ; mon travail est de piloter les processus internes de décision."

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Par ailleurs, la militante mène aussi une mission de représentation et de plaidoyer. "Chaque jour l’actualité nous montre que le socle de ce qui fait notre démocratie est menacé. Il y a urgence. Comment prendre soin de notre démocratie ? Comment la faire vivre ? Au niveau électoral, mais aussi au niveau de l’organisation du travail ou de la défense des droits ? Comment organiser des débats ?"

Elle continue : "Il faut prendre soin de nos espaces de délibération, se demander comment décider ensemble. Plus que jamais, nous avons besoin de la démocratie culturelle, et ce en renforçant le monde associatif qui permet d’offrir des boussoles pour comprendre les enjeux auxquels nous faisons face, et permet à chacun·e de reprendre prise sur son existence."


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Une génération radicale pour assurer la relève
"Le mouvement #metoo, ça a vraiment été décoiffant. Au début des années 2000, le mot féministe était connoté négativement et associé à une image rébarbative. Aujourd’hui, observer cette jeunesse se réapproprier les pensées féministes me procure une joie inouïe. La relève est là ! Les filles et les femmes qui arrivent sont beaucoup plus outillées, beaucoup plus radicales. Ma génération est sans doute en train de faire évoluer le monde institutionnel, mais j’ai tout à fait confiance dans les nouvelles générations pour aller encore plus loin !", conclut-elle.

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Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


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