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Nouvelles accusations contre Gabriel Matzneff, Miss Univers, Sandrine Josso,… : le récap’ info de la semaine

27 Novembre 2023, 04:49am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Nouvelles accusations contre Gabriel Matzneff, Miss Univers, Sandrine Josso,… : le récap’ info de la semaine
Sandrine Josso. 
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24 nov. 2023 à 14:24

Temps de lecture4 min
Par Sarah Duchêne pour Les Grenades
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Chaque semaine, Les Grenades vous proposent un tour d’horizon de l’actualité sur le genre à ne pas manquer.

 

Le féminicide de Giulia Cecchettin, 105e de l’année, provoque une vague de colère en Italie
Giulia Cecchettin, 22 ans, a été tuée de 26 coups de couteau, infligés par son ex-compagnon du même âge qu’elle. Ce féminicide a ébranlé toute l’Italie, symbolisant la "culture patriarcale" de la société italienne, imprégnée aussi chez les jeunes générations.

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La sœur de la victime a déclaré qu’il n’était pas un "monstre", mais "l’enfant sain d’une société patriarcale imprégnée de la culture du viol".

 


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"Pour Giulia, brûlez tout" : le féminicide d’une étudiante mobilise la jeunesse italienne

Le nombre de femmes assassinées dans le monde a atteint un niveau record depuis 20 ans, alerte l’ONU
L’année 2022 a été la plus meurtrière pour les femmes depuis 20 ans, selon un décompte des Nations Unies.

Environ 89.000 femmes et filles ont été tuées, et environ 55% de ces meurtres ont été commis par des membres de la famille ou des partenaires.


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Plusieurs célébrités américaines accusées d’agressions sexuelles avant la fin de la loi provisoire permettant aux victimes de violences sexuelles de déposer plainte pour des faits prescrits
Le rappeur américain P.Diddy, l’acteur Jamie Foxx ou le rockeur Axl Rose : tous ont été visés ces derniers jours pas des plaintes pour agressions sexuelles. En novembre 2022, une loi de l’État de New York permettait pendant un an aux victimes de violences sexuelles de porter plainte au civil pour des faits prescrits.

C’est notamment pour cette raison que Trump avait été déclaré coupable d’agressions sexuelles sur E. Jean Carroll en 1996.


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Sandrine Josso, qui accuse le député Joël Guerriau de l’avoir droguée, alerte sur la soumission chimique : "On peut tous subir ce que j’ai subi"
La députée Sandrine Josso a témoigné après avoir porté plainte contre le sénateur Joël Guerriau, qu’elle accuse de l’avoir droguée afin de l’agresser sexuellement. Elle explique être allée chez le sénateur, qu’elle connait depuis 10 ans, afin de fêter sa réélection.

Après avoir bu dans la coupe de champagne qu’il lui a servie, elle a ressenti les effets de la drogue. L’élue parle d’un comportement étrange de Joël Guerriau, qui l’incitait à boire. Sandrine Josso explique souffrir de stress post-traumatique, et souhaite désormais sensibiliser sur le fléau de la soumission chimique. "On ne peut plus détourner le regard", explique-t-elle. De son côté, Joël Guerriau nie les accusations.


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L’écrivain Gabriel Matzneff visé par de nouvelles accusations de viols
La fille adoptive d’un ami de Gabriel Matzneff l’accuse de l’avoir violée lorsqu’elle était enfant, entre 1977 et 1987, de ses 4 ans à ses 13 ans. La victime, qui souhaite rester anonyme, a expliqué par la voix de ses avocats que le film Le Consentement, qui raconte l’histoire de Vanessa Springora, l’a motivée à parler.

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De leurs côtés, les avocats de Gabriel Matzneff n’ont pas souhaité réagir, alors qu’une enquête est toujours en cours.


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"Le Consentement" : pourquoi peut-on se réjouir du succès du film sur TikTok ?

Le parti d’extrême droite islamophobe de Geert Wilders largement vainqueur des élections aux Pays-Bas
La victoire écrasante du Parti de la liberté aux législatives plonge les Pays-Bas, et l’Union européenne, dans l’incertitude. Son programme est marqué par un rejet absolu de l’Islam, avec l’interdiction des mosquées, des écoles musulmanes et du Coran.

Geert Wilders a d’ores et déjà été félicité par Viktor Orban, Marine Le Pen et, en Belgique, par Tom Van Grieken. Cette victoire fait craindre une montée de l’extrême droite dans l’ensemble de l’Europe.


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En Italie, la victoire de Giorgia Meloni fait craindre un recul des droits des femmes et des minorités

La maman de Nahel réagit à la libération du policier qui a tiré sur son fils : "Je me retrouve sans rien du tout"
"Mon fils me manque", exprime la maman de Nahel, tué par un policier lors d’un contrôle routier en juin dernier. Elle a appelé à un rassemblement de soutien après la libération de l’auteur du tir.

Plusieurs centaines de personnes se sont réunies ce dimanche. Elle dénonce l’injustice de sa remise en liberté. "Il a enlevé 2 vies, il m’a tuée en même temps".


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Nouvel outil pour lutter contre les violences faites aux femmes en Belgique : l’alarme anti-rapprochement
À l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes ce 25 novembre, la secrétaire d’État à l’Égalité des genres, Marie-Colline Leroy, présente un nouveau dispositif "très concret" pour permettre aux victimes de violences d’alerter rapidement et discrètement les forces de l’ordre.

La phase de test de cette alarme, téléchargeable via une appli sur le téléphone a porté ses fruits : "Sur les 120 alarmes délivrées à des victimes, 40 appels ont été comptabilisés et ils ont mené à 10 arrestations".


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Inauguration de plusieurs cellules EVA à Bruxelles : "Offrir un accueil correct aux femmes qui franchissent la porte des commissariats"

Les actrices Susan Sarandon et Melissa Barrera sanctionnées pour leur soutien à la Palestine
Melissa Barrera, star principale de la saga Scream, a été évincée du prochain film par la société de production Spyglass en raison d’"incitation à la haine". Depuis plusieurs semaines, l’actrice dénonce sur ses réseaux sociaux la situation à Gaza, la désignant de "nettoyage ethnique et de génocide".

Même scénario pour Susan Sarandon, lauréate d’un Oscar en 1996 et connue pour son rôle dans Thelma et Louise. L’actrice a été exclue de son agence artistique, en raison d’une prise de parole lors d’un rassemblement en soutien à la Palestine à New York. "Gardez la Palestine dans vos cœurs, priez pour le peuple de Palestine, leur amour et leur résilience sont incroyables", avait déclaré la comédienne.


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Miss Univers : pour la première fois, une candidate grande taille, parmi les 84 concurrentes, a participé au concours
Jane Dipika Garrett, représentante du Népal, concourait pour le titre de Miss Univers. Elle est la première miss grande taille de l’Histoire du concours. "Je veux montrer qu’il n’existe pas qu’un seul type de beauté", avait-elle déclaré.

Si sa participation a été saluée à travers le monde, les concours de beauté restent très critiqués pour leur caractère sexiste, et aussi les règlements discriminants qui peinent à évoluer.

Il aura fallu par exemple attendre 2018 pour qu’une candidate transgenre concoure, et 2023 pour que les femmes mariées et les mères soient autorisées à participer. Et malgré une candidate grande taille, le culte de la minceur reste majoritaire.


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L’injonction au "summer body", c’est enfin fini ?

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https://www.rtbf.be/article/nouvelles-accusations-contre-gabriel-matzneff-miss-univers-sandrine-josso-le-recap-info-de-la-semaine-11291558

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Afrique du Sud: Oscar Pistorius, condamné pour le féminicide de sa compagne, obtient la liberté conditionnelle

27 Novembre 2023, 04:47am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Afrique du Sud: Oscar Pistorius, condamné pour le féminicide de sa compagne, obtient la liberté conditionnelle

Afrique du Sud: Oscar Pistorius sortira de prison début janvier (24/11/23)
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24 nov. 2023 à 12:38

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INFO
Par la rédaction avec AFP
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L’ex champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius, 37 ans, a obtenu une libération conditionnelle, effective à compter du 5 janvier, dix ans après le meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp.

"Le département des services correctionnels confirme le placement en liberté conditionnelle de M. Oscar Leonard Carl Pistorius, à compter du 5 janvier 2024", a déclaré administration pénitentiaire, à l’issue des délibérations d’une commission ad hoc dans une prison proche de Pretoria où l’athlète est détenu.

Il devra aussi suivre "une thérapie pour ses colères, effectuer des travaux d'intérêt général et suivre une thérapie sur les violences faites aux femmes", a déclaré le porte-parole de la famille Steenkamp.  

Une commission ad hoc s'était rassemblée dans la matinée. Elle était chargée de déterminer si le condamné est "apte ou non à une réinsertion sociale".

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"Pour Giulia, brûlez tout" : le féminicide d’une étudiante mobilise la jeunesse italienne

Pistorius "ne s'est pas réhabilité" en prison, a estimé la mère de la victime, dans une déclaration soumise à la commission. La famille ne s'est pas formellement opposée à la demande de libération anticipée.

En mars, une première demande avait été rejetée. Les services pénitentiaires avaient estimé que Pistorius, condamné à 13 ans et 5 mois de prison en appel, n'avait pas purgé la période de détention minimale requise. 

En Afrique du Sud, les prisonniers peuvent bénéficier d'une libération anticipée après la moitié de leur peine écoulée. Pistorius ayant été condamné en première instance, puis plusieurs fois en appel, il avait été calculé que, selon un décompte commençant à la date de sa dernière condamnation, il n'avait pas purgé le temps minimum.

Mais la Cour constitutionnelle a contredit ce calcul, estimant que le décompte devait commencer à la date de son premier placement en détention.


https://www.rtbf.be/article/afrique-du-sud-oscar-pistorius-condamne-pour-le-feminicide-de-sa-compagne-obtient-la-liberte-conditionnelle-11291470

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"Pour Giulia, brûlez tout" : le féminicide d’une étudiante mobilise la jeunesse italienne

27 Novembre 2023, 04:33am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 "Pour Giulia, brûlez tout" : le féminicide d’une étudiante mobilise la jeunesse italienne

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24 nov. 2023 à 12:27

Temps de lecture5 min
Par Caroline Bordecq, correspondante en Italie pour Les Grenades
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Depuis le féminicide de Giulia Cecchettin, tuée à 22 ans par son ex-petit ami, des étudiant·es se mobilisent partout en Italie pour dénoncer la culture patriarcale. Et face à cette effervescence, le gouvernement de Giorgia Meloni répond par un programme "d’éducation aux relations".

"Si demain c’est moi maman, si demain je ne rentre pas, détruis tout. Si demain c’est mon tour, je veux être la dernière". Devant l’Université de Milan, la voix enrouée, une militante récite au micro ce poème de l’activiste péruvienne Cristina Torres-Cáceres dénonçant le fléau des féminicides.

Face à elle, mercredi 22 novembre, des centaines d’étudiant·es sont venu·es rendre hommage à Giulia Cecchettin, 22 ans, retrouvée morte quatre jours plus tôt, tuée par son ex-petit ami Filippo Turetta. Ce dernier, du même âge, a été arrêté dimanche en Allemagne, après une semaine de cavale.

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© AFP
Alors que la jeune femme pose le micro, les premières notes de la Valse d’Amélie résonnent. Les jeunes se mettent à agiter leurs trousseaux de clés, à tambouriner sur des casseroles et à hurler. Partout en Italie, des étudiant·es universitaires et du secondaire ont organisé des "minutes bruyantes", répondant à l’appel de la sœur de Giulia, Elena Cecchettin.

Si demain c’est mon tour, je veux être la dernière

"Pour Giulia ne faites pas une minute de silence, pour Giulia brûlez tout", a-t-elle écrit dans une tribune publiée sur le quotidien Corriere della Sera. "Le féminicide est un meurtre d’Etat car l’Etat ne nous protège pas", continue la jeune femme de 24 ans après avoir insisté : Filippo "n’est pas un monstre", il est "un fils sain du patriarcat".


© AFP
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106 femmes tuées
En Italie, 106 femmes ont été tuées en 2023, dont 87 dans un contexte familial ou affectif, selon le ministère de l’Intérieur. Contrairement à la Belgique, le pays n’a pas de loi sur les féminicides et les statistiques changent en fonction de la définition utilisée. Par exemple, "les chiffres officiels ne prennent pas en compte les prostituées assassinées", précise Rossella Benedetti, avocate au sein du centre antiviolence Differenza Donna.

"Chaque fois qu’on hurle pour un féminicide, on hurle pour tous les autres", clame Alice, 23 ans, l’une des organisatrices de la manifestation étudiante à Milan.

"Je suis là car je suis en colère contre le patriarcat et contre cette société qui ne nous permet pas d’être libres. Et parce que j’ai aussi été victime d’une agression", confie Giulia Barbadori, une étudiante de 22 ans. Dans la foule, qui s’est lancée dans un cortège improvisé, d’autres filles partagent des bribes de récits de violences subies. "J’avais 16 ans et lui 34. Je n’ai jamais eu justice et je ne l’aurai jamais. Cette situation est insupportable, on doit se faire entendre. Si on ne crie pas nous, qui le fera ?", affirme Greta, 22 ans, armée d’une casserole et d’une cuillère en bois.

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"Chaque femme tuée parce qu’elle est 'coupable' d’être libre est une aberration qui ne peut être tolérée et qui me pousse à poursuivre le chemin entrepris pour arrêter cette barbarie", a réagi la Première ministre Giorgia Meloni. Mais face à la réalité des faits, cette promesse laisse un goût amer.

Depuis son entrée au pouvoir, en octobre 2022, le gouvernement a réduit de 70% les fonds consacrés à la prévention aux violences, révèle l’ONG ActionAid.

Et en mai 2023, les députés européens des partis d’extrême droite Frères d’Italie, de Giorgia Meloni, et la Ligue, de Matteo Salvini, se sont abstenus de voter en faveur de la ratification de la Convention d’Istanbul par l’Union européenne.

Ce traité international fixe des normes juridiquement contraignantes pour prévenir et lutter contre les violences envers les femmes et les violences domestiques.

Mercredi 22 novembre, le parlement a toutefois approuvé à la majorité une loi visant à lutter contre la violence des hommes à l’égard des femmes. Son but : étendre les mesures de protection et accélérer les procédures judiciaires. Des engagements qui risquent néanmoins de rester sur le papier, observe Rossella Benedetti. "Depuis 2013, les gouvernements introduisent des normes pour accélérer les mesures de protection ou durcir les peines mais sans donner des moyens pour engager du personnel. Donc, dans la pratique, elles n’ont pas l’effet voulu", explique l’avocate.

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Débat sur l’éducation sexuelle
Le féminicide de Giulia a également relancé le débat sur l’éducation sexuelle à l’école, qui n’est pas obligatoire en Italie. En Belgique, l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle l’est depuis 2012, et ce dès la maternelle. Mais sur le terrain, seulement 20% des élèves en bénéficieraient.

"Cela fait des années qu’on demande que les heures de stages au lycée soient transformées en heures pour l’éducation sexuelle et au consentement obligatoire", souffle Alice.

Chaque fois qu’on hurle pour un féminicide, on hurle pour tous les autres

Les partis de l’opposition plaident quant à eux pour une éducation sexuelle dès l’école élémentaire. Mais pour la droite, la parole "sexuelle" est taboue. Le député de La Ligue Rossano Sasso refuse d’exposer les enfants à "cette cochonnerie".

A la place, le ministre de l’Éducation Giuseppe Valditara (La Ligue) a présenté un projet "d’éducation aux relations". Soit la possibilité pour les écoles secondaires d’organiser des groupes de discussions – pendant quelques heures en dehors des cours – encadrés par des professeurs, formés selon un programme préparé par l’exécutif et dont le contenu n’est pas encore connu.

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L’urgence d’un changement
En plus d’un goût de trop peu, Alice y voit un projet de "façade qui devient un instrument du pouvoir pour maintenir l’ordre. Ils vont continuer leur lavage de cerveau en faisant entrer des fascistes ou des machistes dans les écoles. Nous, nous voulons une éducation sexuelle libre et déconstruite", défend-elle.

Pour Rossella Benedetti, pour lutter efficacement contre les violences faites aux femmes, il faut "changer tout le regard sur la société. Et je ne crois pas que ce gouvernement conservateur sera prêt à faire un tel pas en avant", observe-t-elle.

Pourtant, c’est bien l’urgence d’un changement qui résonne dans les universités et les écoles italiennes. "Et on doit être à la hauteur de cette impulsion d’émancipation", conclut l’avocate.

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Les femmes restent sous-représentées dans les métiers les mieux payés

27 Novembre 2023, 04:09am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 EMPLOI

Les femmes restent sous-représentées dans les métiers les mieux payés
Les femmes restent sous-représentées dans les métiers les mieux payés.
© Hyejin Kang

24 nov. 2023 à 10:30

Temps de lecture2 min
Par RTBF avec ETX
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Année après année, le constat reste le même : bien que plus diplômées que les hommes, les femmes accèdent moins à des postes à responsabilité hiérarchique. Et donc à ceux les mieux rémunérés, comme le révèle un nouveau rapport américain.

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Dans les faits, les Américaines ne constituent que 35% des actifs qui exercent l’une des dix professions les mieux payées des États-Unis. Si ce chiffre peut paraître peu élevé, il l’est beaucoup plus que celui enregistré en 1980 (13%). Cela montre que les femmes ont davantage accès aux positions les mieux rémunérées qu’auparavant, quel que soit leur secteur d’activité. Mais elles restent minoritaires dans neuf des dix emplois avec les meilleurs salaires, à l’exception du métier de pharmacien.

Le "plafond de verre" résiste encore
Les Américaines représentent 61% de la masse salariale des pharmaciens, rémunérés en moyenne à hauteur de 117.000 dollars par an (environ 107.000 euros). "Cela pourrait s'expliquer par le fait que ce secteur offre des horaires de travail flexibles, un environnement propice à la collaboration et des politiques axées sur la famille", expliquent les auteurs de l'étude du Pew Research Center.

Ces dernières décennies, les instances de gouvernance ont mis l’accent sur la nécessité de féminiser les entreprises pour favoriser la diversité dans le secteur professionnel. Mais il reste encore du chemin à parcourir pour atteindre l’égalité hommes-femmes dans les corps de métier offrant les plus hauts salaires.

Ainsi, la proportion de femmes dentistes a considérablement augmenté depuis 1980, date à laquelle elles constituaient 7% des salariés du secteur. Aujourd’hui, elles représentent un tiers. De la même façon, la proportion de femmes médecins a approximativement triplé en quatre décennies, passant de 13% à 38%. 

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Une évolution à géométrie variable
Toutefois, l’ampleur de l’écart entre femmes et hommes pour l’accès aux positions les mieux rémunérées ne se réduit pas à la même vitesse dans tous les domaines d’activité. La part d’ingénieures dans les industries du pétrole, des mines et de la géologie n’est passée que de 5 à 8% depuis 1980. Or cette profession offre une rémunération annuelle de 112.000 dollars (environ 103.000 euros), ce qui en fait le dixième métier le mieux payé aux États-Unis.

On observe la même évolution chez les ingénieurs commerciaux et les physiciens/astronomes. Les femmes ne composent respectivement que 7% et 24% de la masse salariale de ces deux emplois, qui rapportent, en moyenne, 120.000 dollars (environ 110.000 euros) par an. Elles sont encore moins nombreuses dans les rangs des pilotes d’avion (7%).

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L'université, clé de la parité
Si plusieurs facteurs expliquent la rareté des femmes à des postes très bien rémunérés, les auteurs du rapport soulignent le rôle primordial que joue l’enseignement supérieur dans ce phénomène.

La grande majorité des métiers les mieux payés aux États-Unis nécessitent des titres universitaires.

Une condition sine qua non qui n’a pas échappé aux femmes. Elles sont de plus en plus nombreuses à être titulaires d’un diplôme permettant d’accéder à des postes plus rémunérateurs, sauf dans les mathématiques et les statistiques. Elles ne représentent que 42% des diplômés dans ces deux domaines, soit autant qu’en 1980.


https://www.rtbf.be/article/les-femmes-restent-sous-representees-dans-les-metiers-les-mieux-payes-11290868

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Affaire Cauet : la victime témoigne, "Je me suis empêchée de vivre réellement ma vie"

27 Novembre 2023, 03:44am

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 Affaire Cauet : la victime témoigne, "Je me suis empêchée de vivre réellement ma vie"

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23 nov. 2023 à 15:44

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Par Sarah Duchêne pour Les Grenades
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Attention, cet article parle de violences sexuelles.

La victime, nommée Julie, qui accuse l’animateur radio Sébastien Cauet de deux viols, dont un lorsqu’elle était mineure, a témoigné anonymement sur BFMTV.


La jeune femme de 25 ans avait déjà dévoilé fin octobre sur X (ex-Twitter) des captures d’écran d’une conversation WhatsApp entre elle et Sébastien Cauet.

L’animateur de NRJ lui envoie une dizaine de messages d’affilée à caractère sexuel et très explicites. "J’arrête là. Je ne veux pas que d’autres soient victimes de tes pulsions", écrit-elle, précisant qu’elle était mineure au moment des messages.

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Ces tweets ont été vus plus de 3 millions de fois. Sous sa publication, de nombreux témoignages similaires visant le comportement de Cauet sont apparus. La victime affirme aussi en avoir reçu par la suite plusieurs en privé.

Une plainte déposée
Ce samedi 18 novembre, Julie a déposé plainte pour deux viols, dont un en 2014, lorsqu’elle était mineure, et l’autre en 2022. Aujourd’hui âgée de 25 ans, la victime a livré un témoignage poignant sur BFMTV.

Elle explique avoir 16 ans et lui 42 lorsqu’elle rencontre Cauet pour la première fois, afin de lui faire écouter sa maquette radio. "Je le considérais presque comme mon idole". Accompagnée de sa sœur et de son beau-frère, Julie raconte que l’animateur s’est arrangé pour l’emmener seule dans sa chambre d’hôtel, pour écouter ses essais radios.

Arrivé dans la chambre, il s’est installé à côté d’elle, sur un canapé, et a baissé son pantalon. "C’est à ce moment-là qu’il m’a dit : c’est comme ça qu’on réussit dans la radio, il faut que tu le fasses", poursuit la victime. "Je l’ai regardé droit dans les yeux et je lui ai dit ‘je ne peux pas’". Seulement, après insistance de Cauet, Julie explique s’être "exécutée", rappelant qu’elle n’avait que 16 ans. L’animateur s’est ensuite arrêté, voyant les nombreux appels téléphoniques de la sœur de la victime. "C’est ce qui m’a sauvée", dit-elle.

Elle raconte avoir encore de lourdes séquelles, et avoir tenté de mettre fin à ses jours. Toujours sous antidépresseurs, près de 10 ans après, Julie "veut juste que justice soit faite", regrettant s’être "empêchée de vivre réellement" sa vie depuis tout ce temps. "Je crois que c’est le plus terrible", dit-elle.

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Julie émet toutefois des réserves, étant donné la notoriété de Cauet. "Je n’espère pas grand-chose, parce que face à ce genre de personnage, on ne peut pas espérer énormément. J’espère juste être reconnue comme victime."

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D’autres témoignages
Le magazine L’Obs a recueilli six autres témoignages révélant des comportements inappropriés, des agressions et du harcèlement sexuels au sein de l’équipe de Cauet. Les récits témoignent d’une véritable "ambiance hypersexualisée", relate l’hebdomadaire.

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Depuis le début des accusations à l’encontre de Cauet, de nombreuses autres affaires ou séquences de ses émissions radios ont en effet ressurgi sur les réseaux sociaux. En 2007 notamment, l’animateur reçoit la chanteuse Yelle dans son studio. En 2022, elle avait confié qu’il lui avait tendu la joue pour qu’elle lui fasse une bise, mais qu’il avait brusquement tourné la tête et l’avait embrassée.

Cauet écarté de NRJ
"Profondément choqué", Sébastien Cauet a dénoncé des allégations "totalement fausses et montées de toutes pièces". Il a notamment déposé deux plaintes pour "harcèlement". Par la voix de son avocat, il a annoncé poursuivre "systématiquement les médias qui publieraient des propos diffamatoires à son encontre."

Ce mercredi 22 novembre, NRJ a annoncé le "retrait provisoire de ses antennes" de Cauet. De son côté, l’animateur nie toujours les accusations, et assure avoir "les preuves de son innocence."

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DANS LA MEME  LIGNE IL YA  DEPARDIEU ABAD  DAR.................... CAUET  moi je les  crois victimes 

 

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Le nombre de femmes assassinées dans le monde à un niveau record depuis 20 ans, annonce l'ONU

27 Novembre 2023, 03:42am

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 Le nombre de femmes assassinées dans le monde à un niveau record depuis 20 ans, annonce l'ONU
Des manifestants participent à une manifestation à la lueur des bougies contre les violences sexuelles à l'encontre des femmes et pour la paix dans le cadre des violences ethniques en cours dans l'État indien du Manipur, au nord-est du pays, à Guwahati, l
© AFP

23 nov. 2023 à 07:40

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Par La rédaction Info avec Belga
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Le nombre de femmes et de filles assassinées dans le monde a atteint en 2022 son plus haut niveau depuis 20 ans, selon un décompte des Nations unies.

Environ 89.000 femmes et filles ont été délibérément tuées l'année dernière, ont annoncé mercredi Onu Femmes, l'entité des Nations unies consacrée à l'égalité des sexes et à l'autonomisation des femmes, et l'ONUDC, l'organisation des Nations unies chargée des drogues et de la criminalité.

Plus de la moitié de ces meurtres, soit environ 55%, ont été commis par des membres de la famille ou des partenaires, ont-elles ajouté. La plupart des meurtres de femmes et de filles (20.000 cas) ont eu lieu en Afrique, suivie de l'Asie.

"Le nombre alarmant de féminicides nous rappelle à quel point l'humanité est toujours aux prises avec des inégalités et des violences profondément enracinées à l'encontre des femmes et des filles", a commenté Ghada Waly, directrice exécutive de l'ONUDC, dans un communiqué. "Chaque vie perdue est un appel à l'action, un appel à s'attaquer d'urgence aux inégalités structurelles, à améliorer les réponses de la justice pénale, afin qu'aucune femme ou fille ne craigne pour sa vie en raison de son sexe."

Féminicide : sujet JT du 21/11/2023


https://www.rtbf.be/article/le-nombre-de-femmes-assassinees-dans-le-monde-a-un-niveau-record-depuis-20-ans-annonce-l-onu-11290847

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La Louvière : la lutte contre les violences faites aux femmes s’empare de la rue

27 Novembre 2023, 03:32am

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 La Louvière : la lutte contre les violences faites aux femmes s’empare de la rue

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22 nov. 2023 à 17:41

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Par Clément Glesner
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Une trentaine de femmes se sont rassemblées au cœur de La Louvière pour chanter, faire du bruit et investir l’espace public. L’événement, organisé par le Conseil consultatif Louviérois pour l’Egalité entre Femmes et Hommes, voulait sensibiliser contre les violences faites aux femmes.

Les tonalités de "Frangines", chanson d’Anne Sylvestre, résonne sur la place Mansart. Un pas de danse, pour montrer leur force, leur solidarité. Un moment pour se prendre dans les bras, et pour certaines femmes l’occasion de se sentir toujours vivantes après avoir connu le pire. "Je me sens humaine. Cela me donne de la force", confie Roberts. Durant dix ans, elle a connu un véritable calvaire. Son mari l’insulte, la bat, la dénigre… "Puis un jour il m’a tenue au sol. Je me sentais partir. J’ai dû rassembler mes dernières forces pour lui demander de me lâcher. Pour lui dire que je ne parvenais plus à respirer."

Se voir partir pour toujours, Corine l’a aussi vécu. "Mon compagnon me renfermait à la maison. Il m’a frappée au visage, m’a tapée la tête au mur. J’ai cru que c’était la dernière fois."

Aujourd’hui, Corine et Roberts se reconstruisent. Elles ont tout quitté pour rejoindre le foyer de femmes victimes de violences conjugales de La Louvière. "J’y ai trouvé de l’écoute. J’ai compris que je n’étais pas seule", poursuit Corine.

Grâce à ce genre de rassemblement symbolique, ces femmes meurtries retrouvent de la force, de la solidarité, de la "sororité", comme elles le scandent.

La journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes se teindra ce 25 novembre. Mais toute l’année, un numéro gratuit permet à des centaines de victimes de trouver une issue à cet enfer. Le numéro 0800.30.030 offre une écoute attentive assurée par des professionnels à toutes les victimes de violence conjugale.


https://www.rtbf.be/article/la-louviere-la-lutte-contre-les-violences-faites-aux-femmes-sempare-de-la-rue-11290666

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"Je vous parle ici de ce qui n’existe pas" : les femmes asio-descendantes, maîtresses de leur propre histoire

27 Novembre 2023, 03:24am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 "Je vous parle ici de ce qui n’existe pas" : les femmes asio-descendantes, maîtresses de leur propre histoire

© Acia Yang

22 nov. 2023 à 15:19

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Par Sarra El Massaoudi pour Les Grenades
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"En fait, t’as pas d’emprise sur ton histoire." En quelques mots, Hoang Anh définit le nœud du problème : ne pas avoir de prise sur sa propre histoire. Une histoire constituée à la fois de vécus personnels et d’expériences collectives, celles de personnes asio-descendantes en Belgique. Une histoire très peu racontée et, lorsqu’elle l’est, uniquement sous le prisme occidental.

Conséquences : les personnes concernées sont privées de leur voix au chapitre et enfermées dans une case, celle de la minorité modèle. Modèle car silencieuse. Ou plutôt silenciée.

Briser le silence
C’est pour briser ce silence imposé que Mélanie Cao a récolté des témoignages, celui de Hoang Anh et d’une quinzaine d’autres personnes asio-descendantes, principalement des femmes et des minorités de genre. Elles ont toutes un point commun, celui d’avoir grandi dans la solitude, c’est-à-dire sans modèle qui leur ressemble, sans personne pour mettre des mots sur leurs réalités, sans espace où se retrouver. Bref, sans représentation.

"On a l’impression d’être seule quand on grandit comme Asiatiques en Occident mais quand on creuse, on s’aperçoit qu’il y a toujours eu des militantes, chercheuses et artistes d’origine asiatique qui ont parlé de racisme, de sexisme et de classisme, souligne Mélanie Cao. Elles ont été invisibilisées, sans doute parce qu’elles ne correspondent pas au concept de minorité modèle qui vise à faire taire nos revendications politiques et à hiérarchiser les populations minorisées entre elles.”

Forte de ce constat, son objectif est clair : créer des archives, des endroits où consigner ces récits. Elle se lance d’abord dans la réalisation d’une cartographie sonore des vécus de femmes asio-descendantes. Le projet, Asiofeminism Now !, lui permet de récolter une première série de témoignages et de donner des conférences pédagogiques sur les spécificités du racisme anti-asiatique.

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"Il y a une vraie demande"
Un racisme encore peu reconnu. "J’ai entendu tellement de fois des gens dire que le racisme anti-asiatique n’existe pas." Début 2023, elle décide de réaliser un podcast pour rendre les témoignages accessibles à toustes, y compris en dehors de ses conférences. Et son titre est tout trouvé : "Je vous parle ici de ce qui n’existe pas."

Cette série documentaire, toujours en cours de réalisation, se veut plus poétique et sensible. Elle aborde plusieurs thématiques, de l’intime à la nourriture, en passant par les masculinités subalternes et le monde culturel et artistique. "Les témoignages n’ont pas vocation à être des réactions aux agressions que les personnes ont pu vivre. Le but est de sortir du regard blanc et orientaliste, d’aller vers les personnes concernées et de créer nos propres récits."

Une démarche qui vaut aussi pour l’identité sonore et visuelle du projet : Mélanie Cao a fait appel à Lee Lebens pour l’habillage musical et à Acia Yang pour la création visuelle.


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Le podcast a rencontré un premier succès au moment des enregistrements. "Il y a une vraie demande de parler, par exemple sur les masculinités asiatiques. Beaucoup de personnes ont répondu à mon appel à témoignages, à tel point que je n’ai pas pu donner suite à toutes les demandes."

Des demandes qui l’ont menée à poser son micro à la fois en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles. "J’ai aussi dû aller en France car il y a un manque flagrant d’études sur ces questions en Belgique."

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La réalisatrice confie avoir parfois été étonnée par les témoignages récoltés : "L’épisode sur l’intime était pour moi l’occasion de parler d’amour, de notre manière de relationner en amour et en amitié. J’ai été surprise de voir à quel point c’est finalement la question de la santé mentale qui est revenue dans les discussions."

Il y a une vraie demande de parler, par exemple sur les masculinités asiatiques

Autre besoin régulièrement évoqué : celui d’espaces où se retrouver entre personnes concernées. Ces dernières années, des collectives pour personnes asio-descendantes – et parfois uniquement pour femmes et minorités de genre asio-descendantes – se sont développées chez nous. "Ça m’a rappelé l’importance de la mixité choisie. Ce sont de véritables lieux d’intimité politique qui permettent de se (re) trouver et de réfléchir ensemble, de matérialiser la sensation de communauté. Ce sont aussi avant tout des espaces joyeux."

Et c’est peut-être là toute la puissance du documentaire "Je vous parle ici de ce qui n’existe pas" : remettre, là où il y avait de la solitude, du soin et de la joie.

Le podcast est disponible sur toutes les plateformes d’écoute.


Mon nom n’est pas "Ni Hao"

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/je-vous-parle-ici-de-ce-qui-nexiste-pas-les-femmes-asio-descendantes-maitresses-de-leur-propre-histoire-11290542

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Violences faites aux femmes : Marie-Colline Leroy présente un nouvel outil de protection des victimes

27 Novembre 2023, 03:20am

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 Violences faites aux femmes : Marie-Colline Leroy présente un nouvel outil de protection des victimes

L'invité de Matin Première
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21 nov. 2023 à 09:28

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Par Eva Seker d'après une interview de Thomas Gadisseux via

La Première
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La lutte contre les féminicides a été une priorité du gouvernement. Notamment avec le vote en juin de la Loi Féminicide, un vote historique en Belgique et en Europe. À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes ce 25 novembre, Marie-Colline Leroy, secrétaire d’Etat à l’Égalité des genres et de la Diversité, présente un nouvel outil qui permet aux victimes de violences d’alerter les forces de l’ordre en cas de situation de danger.

Ce dispositif, c’est en fait une alarme antirapprochement, téléchargeable via une application sur le téléphone. "C’est très concret, c’est un bouton sur le téléphone, qu’on peut activer dès qu’une victime se sent en insécurité, se sent en danger parce que son ex-partenaire, violent, est à proximité", explique Marie-Colline Leroy. Lorsque l’alarme est activée, la zone de police est alertée, le risque est considéré comme imminent et les forces de l’ordre peuvent intervenir rapidement. C’est en tout cas la volonté de la secrétaire d’État à l’Égalité des genres.

Alarme antirapprochement, un projet pilote qui s’est montré efficace
Pour Marie-Colline Leroy, ce dispositif d’alarme est une solution efficace contre les personnes qui ne respectent pas les mesures d’éloignement demandées par le parquet à leur encontre. "Sur les 120 alarmes délivrées à des victimes, pendant la phase test, 40 appels ont été comptabilisés et ils ont mené à dix arrestations. En termes de proportions, on voit que ce système fonctionne et que la police peut réagir très vite", explique-t-elle.

Depuis le début de l’année, 24 féminicides ont été commis. Le gouvernement désire faire baisser ce chiffre. Pour cela, tout un dispositif a été mis en place. "L’objectif c’est de travailler sur trois points : détecter le problème, protéger de potentielles victimes et puis réparer toute victime qui aurait subi des violences physiques, psychologiques ou sexuelles", poursuit la secrétaire d’État à l’Égalité des genres.

Avec la Loi Féminicide, le but est de former les différents acteurs de terrain (police, magistrats…) à la prise en charge de ces types de violences mais aussi de développer des outils qui permettent d’analyser les mécanismes de la violence. "Ce sont des outils très concrets qui vont être proposés aujourd’hui pour pouvoir analyser ce qu’une victime va venir dire dans un commissariat pour pouvoir dire là il y a un risque, il faut agir au plus vite pour la protéger". Ces outils, dont l’alarme, seront dévoilés aujourd’hui lors d’un colloque organisé par la secrétaire d’État à l’Égalité des genres. D’autres organismes, dont l’Institut national de criminologie, vont analyser chaque situation de violence ou féminicide, pour comprendre ce qui n’a pas fonctionné dans le processus de protection des victimes.

La secrétaire d’État à l’Égalité des genres souligne aussi le travail sans relâche du secteur associatif et la collaboration entre les différents acteurs. "Tout le monde travaille dans le même sens. Aujourd’hui, c’est une réalité, plus personne ne trouve ça anodin. On ne parle pas de faits divers. Les violences faites aux femmes, c’est un phénomène de société et tout le monde doit s’en emparer".

Une campagne nationale pour informer sur l’existence des centres de prise en charge des violences sexuelles
L’accueil des victimes de violences sexuelles a aussi été une priorité du gouvernement. De nombreux centres d’accueil ont ouvert un peu partout dans le pays. Et ce qui ressort des premiers chiffres, c’est l’âge des personnes qui s’y rendent. Ce sont essentiellement des jeunes femmes qui arrivent dans ces centres. "La moyenne d’âge est entre 18 et 23 ans. […] Pour nous, c’est important d’avoir ces dispositifs un peu partout pour chaque parquet en Belgique", poursuit Marie-Colline Leroy. Elle ajoute que bientôt il y aura au total treize centres de prise en charge des victimes de violences sexuelles dans tout le pays.

Une grande campagne nationale a d’ailleurs été lancée pour informer sur ces centres. "C’est très important que les jeunes sachent que s’il y a le moindre problème, il y a un endroit où aller. Un centre où on sera prise en charge, où on sera accueillie, où on sera crue et où la victime sera au centre du dispositif psychologique, médical et policier", ajoute-t-elle.

Une autre priorité, veiller à la cohésion de la société
L’autre matière à la charge de Marie-Colline Leroy, c’est la diversité. Le conflit actuel entre Israël et Gaza divise énormément au sein de la société. Des tensions et débats intenses qui questionnent aussi la secrétaire d’État à la Diversité. Plusieurs leviers ont été activés, comme le mécanisme de lutte contre l’antisémitisme mais aussi l’organisation d’une table ronde avec différents experts pour comprendre et expliquer le contexte géopolitique de cette guerre mais aussi mettre en place des perspectives de dialogue et d’échange à ce sujet afin d’éviter le repli sur soi et l’instrumentalisation du conflit.

La secrétaire d’État à l’Égalité des genres et à la Diversité s’est aussi exprimée au sujet de la démission de Conner Rousseau à la tête de Vooruit, le parti socialiste flamand, partenaire d’Ecolo à la Chambre. Selon elle, "des propos racistes doivent être assumés", se rattachant à l’avis de Caroline Gennez, ministre Vooruit de la Coopération au Développement.


https://www.rtbf.be/article/violences-faites-aux-femmes-marie-colline-leroy-presente-un-nouvel-outil-de-protection-des-victimes-11289752

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"We are coming : chronique d’une révolution féministe", un regard intime sur une décennie d’évolution

27 Novembre 2023, 03:04am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

"We are coming : chronique d’une révolution féministe", un regard intime sur une décennie d’évolution

© Les films les deux rives

20 nov. 2023 à 08:00

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Par Clara Hoyos Mora-Cuevas via

La Trois
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Découvrez "We are coming : chronique d’une révolution féministe" de Nina Faure et Yelena Perret, un documentaire filmé en cinéma direct qui décrypte depuis l’intérieur l’évolution du mouvement sur dix ans, ce samedi 25 novembre à 23h30.

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Le long-métrage documentaire s’ouvre sur la voix de Nina Faure avec en toile de fond elle et ses anciennes colocataires, dont Yelena Perret, à Toulouse vers 2010. Une première vidéo qui rendait déjà compte du début de leur "révolution féministe"…

Après avoir découvert une vidéo en ligne sur l’anatomie du clitoris, l’idée d’un film sur le plaisir féminin a commencé à germer dans l’esprit de Nina Faure jusqu’à devenir le film "We are coming : chronique d’une révolution féministe". Les réalisatrices, Nina Faure et Yelena Perret, ont donc entrepris ce documentaire pour dévoiler la réalité vécue par les femmes, loin des représentations traditionnelles souvent idéalisées. Après de nombreuses discussions entre elles et en groupes de parole, elles ont observé que la sexualité ne correspond pas à l’image toute rose que ces représentations suggèrent.

Il manquait cette parole qu’on n’entendait nulle part. Et puis on a trouvé des archives du cinéma féministe des années 1970. Je suis tombée des nues en voyant à quel point les prises de position de certaines militantes étaient actuelles : elles avaient déjà discuté de ces mêmes problèmes et réfléchi à tout ça. Et pourtant, elles ont été complètement invisibilisées.

 

Où sont les hommes dans le documentaire ?
Les deux réalisatrices ont tenté d’engager des hommes dans cette conversation, mais aucun d’entre eux n’a accepté de participer. Les seules interactions possibles ont eu lieu par téléphone, les hommes refusant de montrer leur visage par crainte de s’exprimer sur le sujet ou estimant qu’ils ne devraient pas le faire.

La valeur essentielle des groupes de parole
Les groupes de parole ont tenu une place d’importance dans l’écriture et la réalisation du documentaire. Le partage d’expériences similaires au sein de ces groupes favorise la verbalisation et la prise de conscience pour déconstruire la domination masculine dans leurs vies sexuelles. Ces interactions cruciales entre de nombreuses personnes toutes différentes ont mis en lumière la puissance du soutien collectif. Lors d’une interview avec la journaliste Mathilde Blézat, Nina Faure s’est exprimée au sujet de ces groupes : "assumer publiquement leurs histoires pour qu’elles sortent du silence et que d’autres puissent les reconnaître. Pour ne pas avoir à tout reprendre à zéro à chaque génération." Ainsi, le long-métrage explore sur une décennie l’itinéraire des femmes dans la société avec comme quête une émancipation collective et l’abolition du patriarcat.

Suivez ces dix années avec Nina Faure et Yelena Perret dans "We are coming : chronique d’une révolution féministe", ce samedi 25 novembre à 23h30. 

 
https://www.rtbf.be/article/we-are-coming-chronique-dune-revolution-feministe-un-regard-intime-sur-une-decennie-devolution-11288092

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