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La virologue belge Lise Thiry, célèbre pour ses recherches sur le sida et son engagement politique, est décédée à l’âge de 102 ans

31 Janvier 2024, 23:42pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 La virologue belge Lise Thiry, célèbre pour ses recherches sur le sida et son engagement politique, est décédée à l’âge de 102 ans

Le décès de Lise Thiry : figure scientifique et politique
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20 janv. 2024 à 16:00 - mise à jour 20 janv. 2024 à 17:30

Temps de lecture1 min
INFO
Par Marine Lambrecht
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La virologue belge Lise Thiry est décédée le 16 janvier dernier à l’âge de 102 ans, a appris la RTBF ce samedi. Née en 1921 à Liège, elle s’est notamment distinguée pour ses recherches sur le sida au sein de l’institut Pasteur. En 1985, Lise Thiry identifie le virus du VIH dans des échantillons de lait maternel provenant de Kigali, expliquant ainsi la transmission mère-enfant du Sida.

Figure scientifique et politique belge, elle s’est engagée sur différentes listes électorales de gauche. Dans les années quatre-vingt, elle siège au Sénat, comme sénatrice cooptée. C’est dans ce cadre qu’elle contribue à la rédaction de la Loi relative à l’interruption volontaire de grossesse. Tout au long de sa vie, Lise Thiry défend les plus démunis, prônant la médecine sociale et militant pour les droits des personnes en situation irrégulière. En 2019, l’Université Libre de Bruxelles donne son nom à un bâtiment de son Campus Erasme.


https://www.rtbf.be/article/la-virologue-belge-lise-thiry-celebre-pour-ses-recherches-sur-le-sida-et-son-engagement-politique-est-decedee-a-lage-de-102-ans-11316202

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In Pamela Morinière We Trust, redonner espoir après une séparation

31 Janvier 2024, 23:40pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 In Pamela Morinière We Trust, redonner espoir après une séparation

© Tous droits réservés

20 janv. 2024 à 12:34

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Par Jehanne Bergé pour Les Grenades
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Dans la série In… We Trust (en français : "Nous croyons en"), Les Grenades vont à la rencontre de femmes arrivées là où personne ne les attendait. Aujourd’hui, nous brossons le portrait de Pamela Morinière, juriste et hôte du podcast Quelque chose à vous dire dédié aux questions de parentalité et de rupture.

Nous retrouvons Pamela Morinière, 48 ans, dans un café de Boisfort. Entre lutte contre les inégalités hommes-femmes, et connaissance de soi, pour Les Grenades, elle revient sur son parcours et les éléments qui l’ont menée à créer un podcast consacré aux parents séparés.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Pour une meilleure représentation des femmes dans les médias
Après ses études de droit entre la France et l’Irlande et une spécialisation en droit d’auteur, cette Bretonne d’origine arrive à Bruxelles pour effectuer un stage à la Commission. "Après cette expérience, j’ai vu passer une offre d’emploi à la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) pour gérer les droits d’auteur des journalistes, et je me suis dit ‘c’est pour moi’."

En 2002, elle entre au sein de cette organisation qui représente 600.000 professionnel·les des médias à travers le monde. Très vite elle se retrouve notamment en charge des questions de genre. "J’ai par exemple coordonné le projet Portraying in politics qui se concentrait sur l’image des politiciennes dans les médias. Cette initiative était assez novatrice à l’époque, et pour moi ça a été une grande prise de conscience des inégalités hommes-femmes."

Les années passent, sa fonction au sein de la FIJ évolue, et Pamela Morinière ne cesse de défendre la place des femmes dans l’information. "C’est vraiment très important pour moi ! Il faut continuer de sensibiliser les journalistes, mais aussi changer les mentalités au sein des rédactions. Il est clair que les pratiques s’améliorent en matière de représentations, mais oui, parfois, il faut lancer un coup de pied dans la botte de foin !"

À lire aussi
Les inégalités de genre persistent dans les médias audiovisuels

L’effondrement et le retour à soi
À côté de son travail, en 2022, elle lance sa série de podcasts Quelque chose à vous dire né de son histoire intime… "En 2020, après 13 ans de relation, je me suis séparée du père de mes deux enfants. Je n’avais pas d’exemple de familles séparées autour de moi, je dirais même que c’était un peu tabou dans mon entourage. Je me suis retrouvée assez démunie."

Elle poursuit : "Notre séparation ne s’est pas du tout déroulée dans la violence, mais se quitter c’est toujours douloureux, il faut tirer un trait sur une espèce d’idéal. Au début, tout s’écroule, il y a de nombreux ajustements à réaliser."

Après cette période cataclysmique suit alors pour elle un retour à la sérénité, du fait de se retrouver elle-même. "Si tu te sépares, souvent, c’est que tu ne te sens plus épanoui·e dans ta relation alors ça peut faire beaucoup de bien aussi."

La séparation appauvrit, et elle appauvrit d’autant plus les femmes

Des propos qui font écho à l’essai Rupture(s) de la philosophe Claire Marin qui y parle de la séparation comme d’une possible révélation à soi-même, un moyen de reconstruire son identité, de se réapproprier son existence…

À lire aussi
"Fragments, rassembler les cœurs brisés" d’Anaïs Schenké : illustrer les différentes étapes d’une rupture amoureuse

Une nouvelle vie à inventer
Pour mieux se saisir de ce nouveau quotidien de mère célibataire, Pamela Morinière ressent à ce moment-là le besoin d’entendre des histoires auxquelles s’identifier. "Malgré le fait que je sois très entourée, je me sentais vraiment seule face à tout ça. Je pense que les personnes qui ne se sont pas séparées ne peuvent pas comprendre le gouffre qu’il faut affronter. J’avais besoin d’entendre d’autres parents, d’être rassurée."

Notre séparation ne s’est pas du tout déroulée dans la violence, mais se quitter c’est toujours douloureux, il faut tirer un trait sur une espèce d’idéal

Amatrice de podcasts, c’est vers ce format qu’elle se tourne pour trouver des récits. À sa grande surprise, alors que plus de quatre parents sur dix à Bruxelles et en Wallonie sont séparés, elle ne trouve pas de programme audio spécialisé sur ces questions. "Faute d’avoir accès à un programme qui correspondait à mes attentes, j’ai décidé de créer mon propre média !"


© Tous droits réservés
Donner la parole pour faire résonner l’espoir
En octobre 2022, elle lance son projet Quelque chose à vous dire, ainsi que des pages dédiées sur les réseaux sociaux. Depuis un an et demi maintenant, toutes les deux semaines, elle tend le micro à des invité·es qui partagent avec les auditeur·rices des conseils liés à leur vécu.

La juriste-journalsite interroge aussi des expert·es qui apportent des éclairages professionnels. Les thématiques abordées sont multiples : la charge mentale, les aspects juridiques, le bien-être des enfants, les vacances solo, mais aussi les violences conjugales. "Mon moteur, c’est vraiment de porter ces questions publiquement pour tenter d’aider d’autres personnes, j’ai envie de diffuser un message positif en soulignant qu’il y a des clés pour s’en sortir, et ce, même dans les situations très compliquées."

Voir cette publication sur Instagram
Une publication partagée par Quelque chose à vous dire (@quelquechoseavousdirepodcast)

Ruptures et inégalités de genre
Si en Belgique depuis 2006, la loi encourage la garde alternée des enfants pour une durée égale chez les deux parents, il demeure de grandes inégalités. Dans les couples hétéros, ce sont les mères qui réduisent davantage leur temps de travail, car ce sont elles qui restent majoritairement en charge des tâches liées au ménage et aux soins. "La séparation appauvrit, et elle appauvrit d’autant plus les femmes en raison notamment des écarts salariaux", souligne notre interlocutrice.

►►► Pour recevoir les informations des Grenades via notre newsletter, n’hésitez pas à vous inscrire ici

Aussi, comme l’indique le Baromètre des parents de la Ligue des familles, à la tête des familles monoparentales, on retrouve 69% de femmes et 31% d’hommes. Et, toujours selon ce baromètre, 25% des familles monoparentales ont des revenus mensuels inférieurs à 1500 euros.

Ces différences peuvent créer de grosses inégalités économiques au moment de la rupture en défaveur des femmes, qui sont dès lors plus exposées à des risques de précarité. "Ces aspects font partie de ma grille de lecture, et si besoin pendant mes interviews, je recadre les discussions dans ce sens."

À lire aussi
Violences économiques : quand l’argent est utilisé comme un moyen de contrôle

Repenser les modèles
Outre son envie de libérer la parole sur les séparations, Pamela Morinière pointe la nécessité de repenser les modèles.

"Je crois que c’est important de diffuser d’autres représentations. Les femmes sont encore soumises à beaucoup trop de pression. Nous ne sommes pas obligées d’être en couple ou d’avoir des enfants pour être accomplies. J’observe justement de plus en plus de journalistes qui se prononcent sur ces questions, mais en fait ça ne devrait même pas être un sujet. Il est temps de remettre en cause cette espèce d’idéal de la famille nucléaire et de pouvoir revendiquer ses choix sans être jugée", conclut-elle.

Dans le reste de la série In We Trust
In Audrey Adam We Trust, la défense des journalistes contre le cyberharcèlement
In Marie-Claire Desmette We Trust, les récits pour affirmer sa place
In Lola Clavreul We Trust, les vécus intimes comme moteurs de lutte
In Anne Francotte We Trust, briser les tabous autour des problèmes de grossesse
In Selma Benkhelifa We Trust, défendre les droits des opprimé·es
Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/in-pamela-moriniere-we-trust-redonner-espoir-apres-une-separation-11315888

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In Pamela Morinière We Trust, redonner espoir après une séparation

21 Janvier 2024, 06:55am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 In Pamela Morinière We Trust, redonner espoir après une séparation

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Par Jehanne Bergé pour Les Grenades
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Dans la série In… We Trust (en français : "Nous croyons en"), Les Grenades vont à la rencontre de femmes arrivées là où personne ne les attendait. Aujourd’hui, nous brossons le portrait de Pamela Morinière, juriste et hôte du podcast Quelque chose à vous dire dédié aux questions de parentalité et de rupture.

Nous retrouvons Pamela Morinière, 48 ans, dans un café de Boisfort. Entre lutte contre les inégalités hommes-femmes, et connaissance de soi, pour Les Grenades, elle revient sur son parcours et les éléments qui l’ont menée à créer un podcast consacré aux parents séparés.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Pour une meilleure représentation des femmes dans les médias
Après ses études de droit entre la France et l’Irlande et une spécialisation en droit d’auteur, cette Bretonne d’origine arrive à Bruxelles pour effectuer un stage à la Commission. "Après cette expérience, j’ai vu passer une offre d’emploi à la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) pour gérer les droits d’auteur des journalistes, et je me suis dit ‘c’est pour moi’."

En 2002, elle entre au sein de cette organisation qui représente 600.000 professionnel·les des médias à travers le monde. Très vite elle se retrouve notamment en charge des questions de genre. "J’ai par exemple coordonné le projet Portraying in politics qui se concentrait sur l’image des politiciennes dans les médias. Cette initiative était assez novatrice à l’époque, et pour moi ça a été une grande prise de conscience des inégalités hommes-femmes."

Les années passent, sa fonction au sein de la FIJ évolue, et Pamela Morinière ne cesse de défendre la place des femmes dans l’information. "C’est vraiment très important pour moi ! Il faut continuer de sensibiliser les journalistes, mais aussi changer les mentalités au sein des rédactions. Il est clair que les pratiques s’améliorent en matière de représentations, mais oui, parfois, il faut lancer un coup de pied dans la botte de foin !"

À lire aussi
Les inégalités de genre persistent dans les médias audiovisuels

L’effondrement et le retour à soi
À côté de son travail, en 2022, elle lance sa série de podcasts Quelque chose à vous dire né de son histoire intime… "En 2020, après 13 ans de relation, je me suis séparée du père de mes deux enfants. Je n’avais pas d’exemple de familles séparées autour de moi, je dirais même que c’était un peu tabou dans mon entourage. Je me suis retrouvée assez démunie."

Elle poursuit : "Notre séparation ne s’est pas du tout déroulée dans la violence, mais se quitter c’est toujours douloureux, il faut tirer un trait sur une espèce d’idéal. Au début, tout s’écroule, il y a de nombreux ajustements à réaliser."

Après cette période cataclysmique suit alors pour elle un retour à la sérénité, du fait de se retrouver elle-même. "Si tu te sépares, souvent, c’est que tu ne te sens plus épanoui·e dans ta relation alors ça peut faire beaucoup de bien aussi."

La séparation appauvrit, et elle appauvrit d’autant plus les femmes

Des propos qui font écho à l’essai Rupture(s) de la philosophe Claire Marin qui y parle de la séparation comme d’une possible révélation à soi-même, un moyen de reconstruire son identité, de se réapproprier son existence…

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"Fragments, rassembler les cœurs brisés" d’Anaïs Schenké : illustrer les différentes étapes d’une rupture amoureuse

Une nouvelle vie à inventer
Pour mieux se saisir de ce nouveau quotidien de mère célibataire, Pamela Morinière ressent à ce moment-là le besoin d’entendre des histoires auxquelles s’identifier. "Malgré le fait que je sois très entourée, je me sentais vraiment seule face à tout ça. Je pense que les personnes qui ne se sont pas séparées ne peuvent pas comprendre le gouffre qu’il faut affronter. J’avais besoin d’entendre d’autres parents, d’être rassurée."

Notre séparation ne s’est pas du tout déroulée dans la violence, mais se quitter c’est toujours douloureux, il faut tirer un trait sur une espèce d’idéal

Amatrice de podcasts, c’est vers ce format qu’elle se tourne pour trouver des récits. À sa grande surprise, alors que plus de quatre parents sur dix à Bruxelles et en Wallonie sont séparés, elle ne trouve pas de programme audio spécialisé sur ces questions. "Faute d’avoir accès à un programme qui correspondait à mes attentes, j’ai décidé de créer mon propre média !"


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Donner la parole pour faire résonner l’espoir
En octobre 2022, elle lance son projet Quelque chose à vous dire, ainsi que des pages dédiées sur les réseaux sociaux. Depuis un an et demi maintenant, toutes les deux semaines, elle tend le micro à des invité·es qui partagent avec les auditeur·rices des conseils liés à leur vécu.

La juriste-journalsite interroge aussi des expert·es qui apportent des éclairages professionnels. Les thématiques abordées sont multiples : la charge mentale, les aspects juridiques, le bien-être des enfants, les vacances solo, mais aussi les violences conjugales. "Mon moteur, c’est vraiment de porter ces questions publiquement pour tenter d’aider d’autres personnes, j’ai envie de diffuser un message positif en soulignant qu’il y a des clés pour s’en sortir, et ce, même dans les situations très compliquées."

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Ruptures et inégalités de genre
Si en Belgique depuis 2006, la loi encourage la garde alternée des enfants pour une durée égale chez les deux parents, il demeure de grandes inégalités. Dans les couples hétéros, ce sont les mères qui réduisent davantage leur temps de travail, car ce sont elles qui restent majoritairement en charge des tâches liées au ménage et aux soins. "La séparation appauvrit, et elle appauvrit d’autant plus les femmes en raison notamment des écarts salariaux", souligne notre interlocutrice.

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Aussi, comme l’indique le Baromètre des parents de la Ligue des familles, à la tête des familles monoparentales, on retrouve 69% de femmes et 31% d’hommes. Et, toujours selon ce baromètre, 25% des familles monoparentales ont des revenus mensuels inférieurs à 1500 euros.

Ces différences peuvent créer de grosses inégalités économiques au moment de la rupture en défaveur des femmes, qui sont dès lors plus exposées à des risques de précarité. "Ces aspects font partie de ma grille de lecture, et si besoin pendant mes interviews, je recadre les discussions dans ce sens."

À lire aussi
Violences économiques : quand l’argent est utilisé comme un moyen de contrôle

Repenser les modèles
Outre son envie de libérer la parole sur les séparations, Pamela Morinière pointe la nécessité de repenser les modèles.

"Je crois que c’est important de diffuser d’autres représentations. Les femmes sont encore soumises à beaucoup trop de pression. Nous ne sommes pas obligées d’être en couple ou d’avoir des enfants pour être accomplies. J’observe justement de plus en plus de journalistes qui se prononcent sur ces questions, mais en fait ça ne devrait même pas être un sujet. Il est temps de remettre en cause cette espèce d’idéal de la famille nucléaire et de pouvoir revendiquer ses choix sans être jugée", conclut-elle.

Dans le reste de la série In We Trust
In Audrey Adam We Trust, la défense des journalistes contre le cyberharcèlement
In Marie-Claire Desmette We Trust, les récits pour affirmer sa place
In Lola Clavreul We Trust, les vécus intimes comme moteurs de lutte
In Anne Francotte We Trust, briser les tabous autour des problèmes de grossesse
In Selma Benkhelifa We Trust, défendre les droits des opprimé·es
Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


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Syndrome méditerranéen, transphobie, RuPaul,…: le récap’ info de la semaine des Grenades

21 Janvier 2024, 06:53am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Syndrome méditerranéen, transphobie, RuPaul,…: le récap’ info de la semaine des Grenades

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19 janv. 2024 à 17:26

Temps de lecture3 min
Par Sarah Duchêne pour Les Grenades
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Chaque semaine, Les Grenades vous proposent un tour d’horizon de l’actualité sur le genre à ne pas manquer.

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) statue que les femmes victimes de violences de genre peuvent bénéficier du statut de réfugié
Ce mardi, la CJUE a statué que les femmes exposées à "des violences physiques ou mentales, y compris des violences sexuelles et domestiques" dans leur pays d’origine peuvent prétendre au statut de réfugié.

La Cour avait été saisie par la justice bulgare à la suite d’une demande de protection en Bulgarie d’une ressortissante turque mariée de force par sa famille et victime de violences par son époux.


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Féminicides : la maison, "lieu de tous les dangers" pour les femmes, alerte l’ONU

Syndrome méditerranéen : un homme blanc est mieux pris en charge qu’une femme noire aux urgences, selon une étude
Une étude publiée dans l’European Journal of Emergency auprès du personnel médical urgentiste en Belgique, en France, en Suisse et à Monaco révèle qu’il vaut mieux être un homme qu’une femme, et une personne blanche plutôt que racisée pour être pris en charge aux urgences.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

À symptômes identiques, le personnel médical doute davantage de ceux d’une femme noire. Le cas d’une femme noire est jugé grave dans 40% des cas ; celui d’un homme blanc dans 60% des cas. Ces préjugés sont les mêmes selon le genre du personnel soignant.


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Naomi Musenge et le syndrome méditerranéen

« Vraiment ? » : Michel Drucker demande à Marie Portolano, réalisatrice d’un documentaire sur le sexisme en journalisme sportif, si elle a « vraiment » souffert
Sur le plateau de Quelle époque (France 2), la journaliste Marie Portolano a présenté son documentaire Je ne suis pas une salope, je suis journaliste, dans lequel 18 femmes témoignent du sexisme dans le journalisme sportif. Michel Drucker, aussi présent sur le plateau, a demandé à Marie Portolano si elle avait "vraiment" subi du sexisme. "On est 18 à témoigner dans ce documentaire", lui a répondu la journaliste.


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Le « réarmement démographique » de Macron a suscité de nombreuses réactions sur Twitter (parfois très drôles !)
Mardi soir, Emmanuel Macron a annoncé vouloir mettre en place un "réarmement démographique" et lutter contre la baisse de natalité en France.

Une annonce qui a fait énormément réagir, notamment sur Twitter (X), où les internautes ont ironisé.


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"Pleine et douce" de Camille Froidevaux-Metterie : douze héroïnes pour explorer la condition féminine

Transphobie à l’ULB : Victoriae, étudiante, interpelle l’université après une agression transphobe dans les toilettes du campus
Sur ses réseaux sociaux, Victoriae a dénoncé une agression transphobe subie jeudi dernier dans les toilettes du campus Solbosch (ULB). Une personne lui a demandé si elle était "un mec ou une meuf", lui faisant comprendre qu’elle n’avait pas sa place dans les toilettes pour femmes. L’étudiante réclame des toilettes non genrées, "une prise de position politique" plus qu’un miracle, affirme-t-elle.

L’ULB a réagi via un communiqué, invitant Victoriae à rencontrer les autorités de l’institution. Mais pour l’étudiante, il existe une déconnexion entre l’engagement revendiqué par la direction et la réalité vécue par les étudiantes et étudiants.


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Victoria utilise Instagram pour sensibiliser sur la transidentité

Valeurs actuelles condamné pour injure raciste envers la députée Danielle Obono
Ce mardi, la Cour de cassation a confirmé le caractère raciste d’un article publié en 2020 par Valeurs actuelles. Le journal avait publié un récit fictionnel dans lequel la députée Danielle Obono était une esclave au XVIIIe siècle en Afrique, accompagné de dessins la caricaturant.


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En Espagne, Mar Galceran est la première députée porteuse de la trisomie 21 en Europe
C’est une première historique : le Parlement de la région de Valence a élu Mar Galceran, une femme politique porteuse de la trisomie 21, députée. "La société commence à comprendre que les personnes porteuses de trisomie 21 ont beaucoup à apporter. Mais la route est très longue", a-t-elle témoigné dans The Guardian.

►►► Pour recevoir les informations des Grenades via notre newsletter, n’hésitez pas à vous inscrire ici

Elle souhaite toutefois ne pas être considérée uniquement comme une personne avec un handicap, mais une personne à part entière.


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Santé : les inégalités de prise en charge entre les femmes et les hommes coûtent 1000 milliards de dollars par an au niveau mondial
Un rapport du Forum économique mondial atteste que les inégalités genrées dans le milieu de la santé coûtent une somme astronomique chaque année au niveau mondial.

Améliorer les soins liés à l’endométriose et la ménopause pourrait rapporter 130 milliards de dollars au PIB mondial d’ici à 2040.


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Loena Hendrickx et Lotte Kopecky font briller la Belgique aux championnats européens
Les sportives belges ont brillé le weekend dernier. La patineuse belge Loena Hendrickx a remporté le titre de championne d’Europe de patinage. Une victoire historique pour la Belgique, d’autant plus qu’une autre belge figure sur le podium en 3ème place : Nina Pinzarrone, à seulement 17 ans.

De son côté, Lotte Kopecky, a remporté 2 médailles d’or aux championnats d’Europe de cyclisme sur piste. Elle est devenue la sportive belge, hommes et femmes, la plus médaillée dans les disciplines olympiques avec 20 médailles en sa possession.


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Aux Emmy Awards, RuPaul livre un discours sur les évènements queer destinés aux enfants menacés aux Etats-Unis
Lors des Emmy Awards 2024, l’émission RuPaul’s Drag Race a remporté le prix du meilleur programme de compétition de téléréalité. Lors de son discours, le présentateur RuPaul en a profité pour défendre les événements queer à destination des enfants, menacés par l’extrême droite aux Etats-Unis.

"Si une drag-queen veut vous lire une histoire dans une bibliothèque, écoutez-la parce que la connaissance, c’est le pouvoir et si quelqu’un essaie de restreindre votre accès au pouvoir, il essaie de vous faire peur". RuPaul est devenu, avec cet 11e Emmy, l’artiste noir le plus récompensé de la cérémonie.


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Brussels Airlines fait évoluer son uniforme : désormais, les femmes ne sont plus obligées de se maquiller

21 Janvier 2024, 06:47am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Brussels Airlines fait évoluer son uniforme : désormais, les femmes ne sont plus obligées de se maquiller

Brussels Airlines : Uniformes new look et changement de style
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18 janv. 2024 à 20:56

Temps de lecture2 min
INFO
Par Françoise Berlaimont avec Alisson Delpierre
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Bleu marine, détails couleur champagne et références subtiles aux symboles belges : Brussels Airlines vient de présenter les tout nouveaux uniformes de son personnel. La compagnie, qui appartient désormais au groupe Lufthansa, a voulu marquer sa belgitude en choisissant Gabrielle Szwarcenberg, une jeune créatrice de l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers. Mais surtout, les nouveaux uniformes s’inscrivent dans une démarche beaucoup plus inclusive qu’auparavant.

Années 60 et belgitude
"La nouvelle palette de couleurs et les nouveaux imprimés ont été conçus pour s’aligner parfaitement à la nouvelle image de Brussels Airlines, introduite en novembre 2021", déclare la compagnie. La collection s’inspire des uniformes des années 60 et a été conçue pour être confortable, convenir à toutes les morphologies, et aux personnes de tous âges.

"Je voulais que le design soit élégant et sophistiqué, tout en donnant la priorité à la performance et au confort du personnel. C’est la raison pour laquelle nous introduisons des articles tels que des cols roulés ou des baskets, pour que chacun soit à l’aise", explique la styliste Gabrielle Szwarcenberg. "Vous trouverez également des références subtiles aux icônes belges, comme l’Atomium sur les foulards et sur la doublure intérieure des blazers".

Coiffure et maquillage unisexes

© Alisson Delpierre
L’objectif de Brussels Airlines est que "chacun se sente comme chez lui, et cela inclut bien sûr les employés. Les nouvelles lignes directrices devraient contribuer à améliorer le bien-être au travail en permettant de se sentir à l’aise en portant l’uniforme". Les directives en matière de coiffure, de maquillage et de bijoux sont désormais les mêmes pour les hommes et les femmes.

Le maquillage est devenu facultatif pour tous. Il n’est donc plus obligatoire pour les femmes et devient autorisé pour les hommes, tout comme le vernis à ongles. En ce qui concerne la coiffure : "Dès que les cheveux touchent les épaules, ils doivent être attachés ou portés en chignon, ce qui est une consigne de sécurité". Enfin, les tatouages peuvent désormais être montrés "à condition de respecter certaines règles, telles que la position, la taille et ce qu’ils représentent".

Ces changements représentent une petite révolution pour le secteur. Car si on se replonge dans le passé, les uniformes des hôtesses de l’air ont longtemps symbolisé une vision de ce que doit être le corps féminin idéal. Elles sont longtemps considérées comme des icônes du style, avec des uniformes créés par de grands créateurs. A l’époque, les injonctions sont fortes. Les hôtesses de l’air sont obligées d’être célibataires, sans enfant, jeunes, avec une taille et un poids déterminé. Des images d’archives permettent d’en témoigner. "Bien sûr l’uniforme ne fait pas l’hôtesse. Mais après tout c’est cela que nous sommes : la représentation féminine de la société", synthétisait dans les années soixante une hôtesse de l’air.

Des matériaux durables
"Chaque fournisseur impliqué dans ce projet a mis tout en œuvre pour réduire l’impact environnemental de la production du nouvel uniforme et de ses accessoires", assure Brussels Airlines. On y trouve donc dans la production du coton certifié BCI, de la laine venant d’élevages respectueux du bien-être des animaux et des matériaux innovants tels que le cuir de cactus et de raisin. Les chaussures sont en cuir végétalien.

Les uniformes ont été conçus en partenariat avec le personnel, ils seront visibles à partir du 1er mars et seront portés par plus de 2600 employés en cabine, dans le cockpit et dans les aéroports. Les anciens uniformes seront collectés et recyclés.


https://www.rtbf.be/article/brussels-airlines-fait-evoluer-son-uniforme-desormais-les-femmes-ne-sont-plus-obligees-de-se-maquiller-11315156

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À l’ULB, quelle sanction pour les professeurs accusés de harcèlement sexuel ?

21 Janvier 2024, 06:39am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 À l’ULB, quelle sanction pour les professeurs accusés de harcèlement sexuel ?

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18 janv. 2024 à 12:39

Temps de lecture10 min
Par Camille Wernaers pour Les Grenades
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Les Grenades avaient publié en 2020 et 2022 le témoignage de plusieurs étudiant·es envers un professeur de la haute école de traduction ISTI, qui a depuis été rattachée à la Faculté de Lettres, Traduction et Communication de l’Université Libre de Bruxelles (ULB).

Ces témoignages comprennent des accusations de harcèlement moral et sexuel envers des étudiantes. "[Il] m’a demandé mon numéro de téléphone privé. J’ai trouvé cela étrange. […] Ce professeur cherchait à ce qu’on le séduise, c’était ce qui était attendu de nous", expliquait Sophie (prénom d’emprunt) dans l’article.

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A la suite de notre article, une enquête a été menée par l’ULB sur des faits concernant une ancienne étudiante en particulier. Trois conseils académiques extraordinaires ont finalement été organisés en septembre 2023 afin de prendre une décision sur le maintien ou non de ce professeur (à ce moment-là suspendu) à ses fonctions.

A ces réunions étaient invité·es huit doyens, deux représentant·es du corps académique (c’est-à-dire des professeur·es), quatre étudiant·es, un membre du personnel de l’ULB et un membre du corps scientifique.

Les Grenades ont pu parler avec plusieurs personnes impliquées de près ou de loin dans ces réunions confidentielles.

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"Pas une réelle sanction"
Les personnes présentes ont pu entendre les faits qui étaient reprochés au professeur, ainsi que sa défense. Le dossier complet de l’enquête a également été mis à disposition, "mais très peu de personnes du conseil académique se sont déplacées pour en prendre connaissance dans son entièreté", nous dit-on.

Si même nous, en tant qu’institution, ne pouvons pas prendre des sanctions sévères, qui le peut ?

Selon nos informations, la rectrice de l’ULB, Annemie Schaus, a demandé la démission disciplinaire du professeur lors de ces réunions, c’est-à-dire la sanction prévue par le décret qui s’applique au personnel académique employé par la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Un premier vote a eu lieu sur cette démission. Elle a été refusée à 10 voix contre (qui seraient celles des professeur·es et des doyens de l’ULB) et six voix pour (celles des représentant·es des étudiant·es, du personnel administratif de l'ULB et du personnel scientifique).

Un deuxième vote a alors eu lieu sur la sanction qui devait être prise envers ce professeur. La décision finale a été la perte d’un cinquième du salaire du professeur pendant trois mois. "Ce n’est pas une réelle sanction", réagissent de la même manière plusieurs sources. "C’est ridicule !", s’insurge même l’une d’entre elles.

Rapports de pouvoir au sein des universités
Selon certaines personnes présentes lors de ces réunions, cette situation est due à "une mauvaise compréhension des rapports de pouvoir qui existent entre un professeur et ses étudiant·es. On a pu entendre lors des conseils académiques extraordinaires sur cette affaire que rien n’interdisait d’envoyer des SMS à une étudiante à 22h… que ce n’était pas une raison suffisante pour briser la carrière de quelqu’un. Si même nous, en tant qu’institution, ne pouvons pas prendre des sanctions sévères, qui le peut ? J’ai senti que certaines personnes étaient pressées d’en finir, qu’elles avaient d’autres choses à faire… est-ce qu’elles ont bien compris l’enjeu de cette sanction ? On parle de protéger nos étudiantes ! Ce sont des violences qui peuvent impacter leur parcours académique, l’étudiante en question a d’ailleurs arrêté ses études, voire leur carrière par la suite."

Et il n’y a pas que du harcèlement sexuel, qui se produit souvent de manière subtile et discrète, il y a aussi des cas de harcèlement moral qui se font en public, des étudiantes traitées d’idiotes devant tout le monde

Les personnes auxquelles nous avons pu parler se disent toutes "écœurées" et "choquées" par ce qu’elles ont découvert en prenant connaissance des faits et de l’enquête menée par l’ULB.

"Ce n’est pas un professeur qui se comporte mal une fois, et une seule personne qui le dénonce. C’est toute une ambiance qui est instaurée dans ses classes par cet enseignant. Et ce qui m’inquiète vraiment, c’est que le professeur n’a pas du tout eu l’air de comprendre de quoi il était accusé. Pour lui, il s’agit d’une relation tout à fait consentie. Aujourd’hui, il peut officiellement à nouveau donner cours, c’est-à-dire se retrouver dans une position d’autorité sur des étudiantes", explique une personne présente aux réunions en question.

Diabolisation de la victime
Pour certaines de nos sources, la demande de démission disciplinaire formulée par la rectrice de l’ULB "n’était pas du tout disproportionnée, surtout quand on a lu l’enquête qui a été menée. Il y a des dizaines de témoignages concordants et des éléments de preuve dans ce dossier de plusieurs centaines de pages, dont des captures d’écran."

On entend toujours les mêmes arguments face aux dénonciations des victimes : elle l’a voulu, elle est majeure, elle est consentante, elle se venge, etc.

Pour autant, "la défense du professeur a surtout visé à charger l’étudiante, en la décrivant comme une femme séductrice qui veut se venger. C’est toujours le même discours de diabolisation de la victime qui revient. Les personnes qui font partie du conseil académique ne sont pas formé·es sur ces sujets et ne peuvent donc pas reconnaître le problème. Personnellement, je n’ai pas été convaincu par les explications du professeur. La sanction qui a été prise est une énorme déception pour moi, une désillusion même. Des sanctions intermédiaires auraient pu être envisagées, par exemple le maintien de la suspension de ce professeur", observe encore un membre du conseil académique.

Une procédure différente
Dans cette affaire, la procédure est particulière car il ne s’agit pas directement d’un professeur employé par l’ULB mais par une haute école liée à l’ULB : il est donc employé par la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Si le professeur avait fait partie du personnel de l’ULB, c’est une commission disciplinaire, principalement composée de juristes, qui aurait statué sur la sanction appropriée, et non des conseils académiques extraordinaires. Les sanctions que peut prendre cette commission sont de deux ordres : la sanction mineure d’un côté, qui consiste en un rappel à l’ordre, et les sanctions majeures de l’autre, dans lesquelles on trouve la réduction de salaire, la suspension de l’exercice des fonctions (avec ou sans salaire), la démission d’office, et la révocation.

Néanmoins, ce qui ressort de cette affaire pour différent·es actrices et acteurs du dossier, "c’est la faiblesse du cadre légal qui interdit des relations entre professeur·es et étudiant·es au sein des universités. Une simple charte interne, avec des éléments très flous, ne suffit pas."

La question d’une interdiction plus claire de certains comportements des professeurs envers les étudiant·es est également arrivée sur la table des autorités académiques (et a d’ailleurs fait l’objet de recommandations d’Unia en 2021) : "On n’arrivera jamais à anticiper tous les comportements problématiques, et à les lister : ceux qui voudront commettre des violences pourront toujours contourner ces règlements. Dans le règlement actuel de l’ULB, rien n’interdit en effet clairement d’envoyer des SMS la nuit à des étudiant·es, mais les professeurs sont tenus à une déontologie qui n’admet pas ce type de comportements. Je préférerais travailler sur cette déontologie plutôt qu’essayer de tout lister dans un règlement. Mais si cela ne fonctionne pas, on le fera", admet la rectrice de l’ULB, Annemie Schaus, interrogée par Les Grenades.

"Un choc entre deux mondes"
Michel Verstraeten, vice-recteur à la politique académique en charge de la politique de diversité et de genre, précise : "A chaque signalement, c’est un choc entre deux mondes : le monde des victimes, dans ce qu’elles ont vécu de terrible, dans leur déstabilisation, et le monde du droit, de la preuve, du droit à la défense, qui est tout à fait normal. On constate que ce sont deux mondes qui ne se parlent pas bien, et encore moins dans le cadre d’une instruction disciplinaire."

Une forme d’emprise se met en place, liée à la figure d’autorité que représente un professeur. Quel·le étudiant·e dirait non à un professeur qui lui propose de discuter de son intervention brillante ?

Annemie Schaus abonde : "Je suis avocate et juriste, les règles juridiques sont importantes pour moi. Cependant, face à la jeunesse et aux nombreux abus de pouvoir qui se produisent, nous sommes aujourd’hui démuni·es… mais pas découragé·es. Dans cette affaire-ci, nous ne pouvons rien faire de plus", indique-t-elle en précisant que le contenu des conseils académiques est confidentiel. "Ce n’est pas la seule affaire que nous avons dû traiter. Et il n’y a pas que du harcèlement sexuel, qui se produit souvent de manière subtile et discrète, il y a aussi des cas de harcèlement moral qui se font en public, des étudiantes traitées d’idiotes devant tout le monde, etc. C’est une minorité de professeurs mais il est vrai que nous y sommes confronté·es et que nous devons prendre nos responsabilités", poursuit-elle.

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Entre 2021 et 2022, le nombre de signalements auprès de la cellule Cash-e, le Centre d’accompagnement et de soutien dans les risques de harcèlement envers les étudiant·es (créé au sein de l’ULB en 2020), s’élève à 159, pour des cas de violences sexuelles et de violences morales. Les victimes sont majoritairement des femmes. 26% des signalements de harcèlement moral se sont produits lors des cours, lors de travaux pratiques ou lors d’examens. 6% des signalements de violences sexuelles se sont produits durant les cours. La majorité des signalements de violences sexuelles (76%) se produisent dans le milieu festif estudiantin.

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Face à ces différentes situations, une procédure spécifique pourrait être créée, notamment pour les cas de harcèlement sexuel et de violences sexuelles. "On y réfléchit, pour le personnel de l’ULB, pour le personnel des hautes écoles rattachées à l’ULB et aussi pour les cas de violences entre étudiant·es, qui sont nombreuses et pour lesquelles la procédure actuelle n’est pas toujours adaptée", souligne Annemie Schaus.

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Sensibiliser aux mécanismes qui permettent les violences
Pour Michel Vertraeten, qui a mené l’enquête sur le professeur de l’ISTI (comme le prévoit la procédure), il est également "important de sensibiliser les étudiantes aux mécanismes qui permettent ces abus de pouvoir et ces violences, et qui sont encore méconnus du grand public. Cela se passe toujours de la même façon : un professeur va valoriser une étudiante, la mettre sur un piédestal, lui dire que son intervention était brillante. Puis, cela va plus loin, par petits pas, une fois qu’un pied a été mis dans la porte et qu’une première ligne de défense a été dépassée. Le professeur propose d’aller boire un verre ou d’aller marcher dehors. Les signaux d’alerte ne sont pas toujours clairs et la victime ne se rend pas compte de ce qu’il se passe. C’est comme cela qu’une forme d’emprise se met en place, liée à la figure d’autorité que représente un professeur. Quel·le étudiant·e dirait non à un professeur qui lui propose de discuter de son intervention brillante ?"

"On entend toujours les mêmes arguments face aux dénonciations des victimes : elle l’a voulu, elle est majeure, elle est consentante, elle se venge, etc.", confirme Annemie Schaus.

Selon les autorités de l’ULB, des campagnes et des vidéos de sensibilisation sont déjà créées pour cibler les étudiant·es sur la question des violences et du harcèlement. Elles sont notamment prévues dans le Plan de diversité adopté par l’université. Pour les professeur·es, des vidéos seront également diffusées à leur attention et une formation de sensibilisation est prévue pour la rentrée prochaine. Il n’a pas encore été décidé si cette formation devait être obligatoire ou non, "ce qui est contraire à l’ADN de l’ULB", souligne la rectrice.

Plusieurs professeurs interrogé·es nous expliquent en effet que l’obligation de suivre une formation est une question importante car cela pourrait créer des réactions de rejet envers la formation, qui serait contreproductive.

Les étudiant·es victimes de violences peuvent s’adresser à Cash-e par ici.

La réaction du professeur
L'avocat du professeur, Me Antoine Chomé, a tenu à réagir. 

"Mon mandant a fait l’objet d’une instruction disciplinaire pour des faits supposés de harcèlement vis-à-vis d’une étudiante. Ce dernier a entretenu une relation amoureuse d’une dizaine de mois qui a débuté alors que l’étudiante avait quitté l’université depuis de nombreux mois, qu’elle était alors âgée de 26 ans et occupait un emploi stable.

Ce n’est que 10 mois après la fin de cette relation amoureuse que l’ex-compagne de mon client a décidé de déposer plainte pour des faits supposés de harcèlement survenus lorsqu’elle était encore étudiante.

A l’issue d’une enquête fouillée impliquant l’audition de vingtaines de témoins (professeurs et étudiants), les faits de harcèlement se sont révélés infondés.

Il a également été constaté que l’étudiante concernée avait varié à de nombreuses reprises dans ses explications et était revenue sur un témoignage initial dans lequel elle louait les qualités professionnelles de son ancien professeur et contestait toute forme de harcèlement.

Deux instances indépendantes et paritaires (composées de membres du personnel, du corps professoral, d’une dizaine d’étudiants) ont considéré que ce dernier n’avait commis aucun acte qualifiable de harcèlement.

Ces deux instances (composées d’une trentaine de personnes au total) ont estimé que l’enseignant avait toujours sa place en qualité de professeur au sein de l’ULB. Le seul reproche émis par les instances disciplinaires concerne le mode de communication à savoir l’utilisation de la messagerie Whatsapp entre le Professeur et les étudiants.

Il nous appartient, à tous, de respecter ces décisions prises à l’issue d’un débat contradictoire et par des organes indépendants et élus démocratiquement en ce qui concerne le Conseil académique de l’ULB.

Il est, par ailleurs, inacceptable que l’ULB ne respecte pas les décisions prises par ses propres instances et se refuse de réintégrer l’enseignant concerné.

Cette attitude me semble peu compatible avec les valeurs de respect, de dignité et de délicatesse que l’on est en droit d’attendre d’une université."

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be.

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/a-lulb-quelle-sanction-pour-les-professeurs-accuses-de-harcelement-sexuel-11314506

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Les femmes victimes de violences peuvent prétendre au statut de réfugié

21 Janvier 2024, 06:36am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Les femmes victimes de violences peuvent prétendre au statut de réfugié

© Getty Images

17 janv. 2024 à 17:25

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Par la rédaction avec AFP
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Les femmes victimes de violences conjugales peuvent bénéficier du statut de réfugié ou d'autres formes de protection internationale, a statué mardi la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE).

"Les femmes, dans leur ensemble, peuvent être regardées comme appartenant à un groupe social" et prétendre ainsi au statut de réfugié si "dans leur pays d'origine elles sont exposées, en raison de leur sexe, à des violences physiques ou mentales, y compris des violences sexuelles et domestiques", selon un arrêt rendu public à Luxembourg, où l'instance siège.

Dans le cas où les conditions d'octroi ne seraient pas remplies, elles peuvent se réclamer d'un "statut de protection subsidiaire", notamment si elles courent un risque réel d'être tuées ou de subir des violences "en raison de la transgression supposée des normes culturelles, religieuses ou traditionnelles", ajoute la CJUE.

La Cour avait été saisie par la justice bulgare
La Cour avait été saisie par la justice bulgare à la suite de la requête d'une ressortissante turque d'origine kurde. Affirmant avoir été mariée de force par sa famille, battue et menacée par son époux, elle a introduit une demande de protection internationale en Bulgarie, par peur de rentrer en Turquie. 

L'instance s'appuie sur la convention d'Istanbul à laquelle l'UE a adhéré l'an dernier, une étape surtout symbolique permettant d'appliquer certaines dispositions dans les Etats membres qui ne l'ont pas ratifiée comme la Bulgarie.

La Convention d'Istanbul est un traité international du Conseil de l'Europe fixant des normes juridiquement contraignantes pour prévenir et lutter contre les violences envers les femmes. La Turquie s'en est retirée en 2021.


https://www.rtbf.be/article/les-femmes-victimes-de-violences-peuvent-pretendre-au-statut-de-refugie-11314567

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Le regard de Jodie Foster sur l’évolution des femmes réalisatrices à Hollywood

21 Janvier 2024, 06:30am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Le regard de Jodie Foster sur l’évolution des femmes réalisatrices à Hollywood
Jodie Foster
© Getty images

17 janv. 2024 à 16:52

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Par FG via

Tipik
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Actrice, réalisatrice et productrice, Jodie Foster a aujourd’hui la soixantaine. En interview avec Time magazine pour la promo de la quatrième saison de la série True Detective, elle porte aujourd’hui un regard positif sur la considération portée au métier de réalisatrice, contrairement aux années 90.

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La journaliste du Time est revenue sur une couverture du magazine avec une Jodie Foster âgée d’à peine 29 ans et qui réalisait alors son premier long métrage, Little Man Tate. À l’époque, elle avait déjà clairement un avis sur ce métier de réalisatrice dans lequel elle venait de mettre le pied à l’étrier : " Ce n’est pas une entreprise qui est gentille avec les femmes " lâchait-elle. Son propos, qu’elle considère toujours comme "une très bonne réponse" dans le contexte de l’époque, a aujourd’hui évolué, plus de 30 ans après :

"Quand j’étais jeune, il n’y avait vraiment aucune réalisatrice américaine, peut-être quelques-unes. Je ne pensais pas que j’avais le droit d’être réalisatrice. Et ce n’est plus vrai. Je ne pourrais pas être plus fière d’avoir regardé Greta Gerwig cette année avec Barbie. Non seulement cette merveilleuse réalisatrice a été reconnue, mais c’est parce qu’il y avait des gens derrière elle qui disaient : 'Vous ne représentez pas un risque'. Je n’aurais jamais pensé que cela allait arriver. Il y a donc juste un grand sourire sur mon visage." Barbie, le film le plus rentable de 2023, le plus rentable de la Warner Bros, et on le doit bel et bien à une femme.

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Jodie Foster s’en prend à la génération Z : "Ils sont vraiment agaçants"

Alors que Jodie Foster a clairement ouvert la voie à une nouvelle génération de détectives à l’écran avec son rôle de Clarice Starling dans Le Silence des agneaux, - rôles jusque-là réservés aux hommes -, l’actrice américaine produit cette nouvelle saison de la série d'anthologie et revient aussi dans ce rôle de détective et de résolution d’enquêtes criminelles et y injecte évidemment de la féminité :

"La première saison [de True Detective] était extraordinaire. Mais quand vous y repensez, vous vous dites : 'Wow, ça fait beaucoup de masculinité'. Il y avait beaucoup de questions sur l’identité masculine et la souffrance masculine. C’est une histoire précieuse à raconter. Mais nous souhaitions raconter une histoire sur le monde féminin. C’est donc un chemin différent. Nous regardons la misogynie avec des yeux différents, plutôt qu’à travers les yeux du misogyne."

L'actrice multi-récompensée vient également de jouer dans Insubmersible, un biopic sur l’incroyable épopée de la nageuse de fond historique Diana Nyad (Annette Bening) et dans lequel elle incarne sa coach et meilleure amie.


https://www.rtbf.be/article/le-regard-de-jodie-foster-sur-levolution-des-femmes-realisatrices-a-hollywood-11314485

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Lisette Ma Neza est élue première poétesse urbaine de Bruxelles

21 Janvier 2024, 06:28am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Lisette Ma Neza est élue première poétesse urbaine de Bruxelles

© AURELIEN GOUBAU

15 janv. 2024 à 16:24

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Par Belga
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Lisette Ma Neza est devenue ce lundi la première poétesse urbaine de Bruxelles. Une désignation qui s’est faite dans le cadre du projet "Public Poet Brussels" lancé par l’ASBL "Molenbeek for Brussels 2030". Le premier poème inaugural sera présenté à l’occasion de la Journée mondiale de la Poésie le 21 mars 2024 à Molenbeek-Saint-Jean.

32 candidatures étaient initialement parvenues au jury, qui a finalement sélectionné les cinq candidats. Entre le 8 et le 31 décembre dernier, le public a pu voter pour son candidat préféré. Au total, 2978 votes uniques ont été comptabilisés. Ces votes ont compté pour 50% dans l’évaluation. Le jury a ensuite délibéré le 12 janvier et a pris en compte les qualités artistiques des participants, leur lien avec la réalité bruxelloise et le contenu des dossiers présentés. "Lisette Ma Neza incarne la jeunesse bruxelloise du futur : alternant naturellement et avec virtuosité entre les langues, les registres, les formes et les disciplines", soulignent Jan Goossens et Fatima Zibouh, co-chargés de mission Molenbeek for Brussels 2030, initiative qui s’inscrit dans le cadre de la candidature de Bruxelles comme capitale européenne de la Culture en 2030.

Le mandat de Lisette Ma Neza se terminera le 20 mars 2026. Au cours de cette période, la poétesse créera 19 poèmes reflétant la réalité vibrante de Bruxelles.


https://www.rtbf.be/article/lisette-ma-neza-est-elue-premiere-poetesse-urbaine-de-bruxelles-11313249

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CYCLISME Deux médailles d’or en 30 minutes pour Lotte Kopecky aux championnats d’Europe de cyclisme sur piste

21 Janvier 2024, 06:25am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Deux médailles d’or en 30 minutes pour Lotte Kopecky aux championnats d’Europe de cyclisme sur piste

Cyclisme sur Piste - Championnat d'Europe 2024
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13 janv. 2024 à 19:59 - mise à jour 13 janv. 2024 à 20:51

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Par Jâd El Nakadi
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Septième de l’omnium vendredi, Lotte Kopecky a remis les pendules à l’heure aux championnats d’Europe de cyclisme sur piste à Apeldoorn, aux Pays-Bas. La Belge a remporté la médaille d’or de la course aux points ce samedi. Championne du monde en titre, Kopecky (24 points) s’est imposée devant la Norvégienne Anita Yvonne Stenberg (19 points) et la Tchèque Jarmila Machacova (18 points). C’est la deuxième fois que la coureuse de 28 ans est sacrée championne d’Europe de cette discipline après son titre conquis à Munich en 2022.

Une trentaine de minutes plus tard, Kopecky a fait coup double en décrochant la médaille d’or de la course à élimination, sa discipline favorite.

Avec désormais 20 médailles en sa possession dans les différentes compétitions internationales auxquelles elle a pris part, Lotte Kopecky est devenue la sportive belge (hommes et femmes) la plus médaillée dans les disciplines olympiques. Elle compte une médaille de plus que le sprinteur Kévin Borlée.


https://www.rtbf.be/article/deux-medailles-dor-en-30-minutes-pour-lotte-kopecky-aux-championnats-deurope-de-cyclisme-sur-piste-11312435

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