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feminisme

Les Talibans font fermer une station de radio animée par des femmes

14 Avril 2023, 16:23pm

Publié par hugo

 Les Talibans font fermer une station de radio animée par des femmes
Publié le Lundi 03 Avril 2023
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
Les Talibans font taire une station de radio animée par des femmes9 PHOTOSLANCER LE DIAPORAMA
Les Talibans font taire une station de radio animée par des femmes
Silence radio. En Afghanistan, les Talibans ont mis fin à une station entièrement animée par des femmes, et ce depuis dix années. Le message est clair...
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En Afghanistan, le temps fait l'effet d'un sablier : chaque jour semble représenter un grain de sable en moins au sein de l'étendue des droits - bafoués - des femmes. Ainsi a-t-on appris le 1er avril dernier, par le biais du média américain NPR, la fermeture exigée par les Talibans d'une station de radio uniquement dirigée par des femmes.

Cette station s'intitule "Sadai Banowan". Du temps encore récent de son activité, elle prenait place dans le nord-est de l'Afghanistan. Elle se serait finalement vue contrainte de rendre l'antenne... pour avoir diffusé de la musique pendant le Ramadan. Cela, c'est la raison énoncée par Moezuddin Ahmadi, directeur de l'information et de la culture, le 1er avril dernier : "la station a violé les lois et règlements de l'émirat islamique".

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Une "violation" également annoncée par la Direction du vice et de la vertu, mais que nie cependant ouvertement la cheffe de la station, Najia Sorosh, pour qui cette fermeture n'était "pas nécessaire".

En dari - une variété du persan parlée en Afghanistan - "Sadai Banowan" signifie "La voix des femmes". Une parole qu'on ne souhaite guère faire résonner au sein du pays...

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La fin de dix ans d'émission
Détail accablant parmi d'autres, cela faisait dix ans que "La voix des femmes" se propageait sur les ondes afghanes, résistant coûte au coûte aux diverses formes d'oppressions, ainsi qu'au retour au pouvoir des talibans. Ses huit employées se retrouvent désormais dépourvues de leur média d'expression.

"Les talibans nous ont dit 'vous avez diffusé de la musique'. Nous n'avons diffusé aucun type de musique", affirme encore de son côté Najia Sorosh. Une contradiction que la journaliste espère désormais faire entendre à l'international. Ne serait-ce que pour alerter. Comme le rappelle NPR, au cours de leur précédent règne à la fin des années 1990, les talibans "ont interdit la plupart des télévisions, radios et journaux du pays".

Cependant, précise le média en ligne, Moezuddin Ahmadi aurait soutenu la possibilité pour la station de radio "d'émettre de nouveau" si, et seulement si, elle donnait la garantie "d'accepter la politique de l'Emirat islamique d'Afghanistan et de ne pas répéter cette infraction". Un retour qui pourrait être primordial pour la liberté d'expression, des plus malmenée depuis quasiment deux ans désormais, des citoyennes afghanes.

Depuis leur retour au pouvoir en Afghanistan, les talibans n'ont cessé de restreindre les droits des femmes. Fin 2022 encore, ils ordonnaient aux responsables des parcs et jardins de Kaboul de fermer leurs portes aux Afghanes. Une étape en plus après l'exclusion des jeunes filles de l'école secondaire, l'obligation du port du voile ou encore l'interdiction pour les femmes de voyager seules en dehors de leur ville.

SOCIÉTÉ NEWS ESSENTIELLES AFGHANISTAN DROITS DES FEMMES


https://www.terrafemina.com/article/afghanistan-les-talibans-font-taire-une-station-de-radio-animee-par-des-femmes_a369077/1

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La Réunion : des adolescentes placées en foyer forcées de se prostituer

13 Avril 2023, 21:42pm

Publié par hugo

 
Marie Claire Société Actu société
La Réunion : des adolescentes placées en foyer forcées de se prostituer
Par Juliette Hochberg Publié le 13/04/2023 à 14:16
La Réunion - Saint Pierre
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Au moins quatre mineures pensionnaires d'un foyer situé à Saint-Pierre, à La Réunion, auraient été exploitées sexuellement par une proxénète âgée d'à peine 20 ans. Cette suspecte a été placée en détention provisoire, tandis que huit clients ont été mis en examen. Ce 13 avril 2023, "Le Parisien" révèle cette glaçante affaire.

Elles sont âgées de 14 à 17 ans. Le Parisien a publié, ce lundi 13 avril 2023, l'édifiante enquête de son correspondant à La Réunion, sur un réseau de prostituées mineures, qui vient d'y être démantelé.

Ces adolescentes, "vulnérables et influençables", selon une source judiciaire qui s'est exprimée auprès du quotidien, sont toutes pensionnaires d'un foyer à Saint-Pierre, sur l'île, où elles ont été placées par l'aide sociale à l'enfance ou par mesure de justice.

Une proxénète présumée âgée de 20 ans
Le quotidien révèle qu'elles sont au moins quatre à avoir été sexuellement exploitées durant plusieurs mois, par une jeune cuisinière âgée de 20 ans, qui également se prostituait.

Cette proxénète présumée est actuellement en détention provisoire. Elle risque vingt ans de réclusion et trois millions d'euros d'amende.


Il y a neuf mois, une enquête préliminaire avait d'abord été ouverte par le parquet de Saint-Pierre. S'en était rapidement suivie l'ouverture d'une information judiciaire, pour proxénétisme aggravé sur mineur de 15 ans et sur mineur de 15 à 18 ans.

Au cours de cette longue enquête, qui a débuté en juin 2022 avec le témoignage au commissariat d'une jeune victime du foyer qui fut contrainte à se prostituer et qui expliquait être victime de chantage à la vidéo, les policiers de la STPJ (Service Territorial de Police Judiciaire) ont placé la suspecte sur écoute, et surveillé les parkings et hôtels où ont eu lieu les relations sexuelles tarifées entre ces mineures et des clients, que la femme de 20 ans trouvait sur un site de rencontres. 

Vidéo du jour :

Des clients interpellés
Parmi ces hommes, âgés de 30 à plus de 60 ans, huit ont été interpellés, informe Le Parisien, qui précise qu'ils ont ensuite été mis en examen pour "recours à la prostitution de mineurs", aggravé par le recours à un moyen de communication.

Toujours d'après les sources du correspondant du journal, ces suspects, ont, dans leur majorité, affirmé aux enquêteurs qu'ils ne pensaient pas que ces filles étaient "aussi jeunes".

Remis en liberté contre caution et placés sous contrôle judiciaire strict, ils encourent, chacun, sept ans d'emprisonnement ainsi que 100 000 euros d’amende.

Lire aussi :


 https://www.marieclaire.fr/a-la-reunion-des-adolescentes-placees-en-foyer-d-aide-a-l-enfance-contraintes-a-se-prostituer,1450927.asp

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La pilule abortive menacée d'interdiction aux États-Unis : tout ce qu'il faut comprendre

13 Avril 2023, 20:36pm

Publié par hugo

 


 La pilule abortive menacée d'interdiction aux États-Unis : tout ce qu'il faut comprendre
Par Juliette Hochberg Publié le 13/04/2023 à 15:53
pilule abortive USA


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L'accès à l'une des deux pilules abortives autorisées aux Américaines depuis plus de deux décennies est désormais menacé. Une bataille judiciaire entre un juge fédéral texan proche des mouvements anti-avortement et le gouvernement de Joe Biden se joue depuis quelques jours. Une situation complexe et inquiétante, sur laquelle nous éclaire Marie-Cécile Naves, politologue spécialiste des États-Unis.

Un demi-million. C'est le nombre d'Américaines, qui, chaque année, utilisent la Mifépristone (RU 486), autorisée à la vente par l'Agence américaine des médicaments (FDA) depuis plus de vingt ans. Elle est utilisée, en combinaison avec le Misoprostol, un autre cachet, pour plus de la moitié des avortements aux États-Unis.

Mais depuis le Texas, un juge fédéral ultra-conservateur a remis en cause vendredi 7 avril 2023 son autorisation de mise sur le marché, et ce, sur l'ensemble du territoire américain, donnant aux autorités une semaine pour faire appel. Ce que le gouvernement de Joe Biden a fait, dès lundi 10 avril, auprès d'une cour d'appel de la Nouvelle-Orléans. Composée de trois juges, celle-ci a décidé, mercredi 12 avril, que la pilule abortive demeurerait accessible, mais sous de lourdes conditions, comme sa limitation aux sept premières semaines de grossesse - contre dix jusqu'alors - ou l'obligation de consulter à trois reprises un médecin, relate le New York Times.

Alors que cette décision doit entrer en vigueur dès ce vendredi 14 avril, l'administration Biden a annoncé saisir en urgence et en contestation aux restrictions annoncées par cette cour d'appel, la Cour suprême. Celle-là même qui annulait, il y a moins d'un an, le droit constitutionnel à l'avortement dont bénéficiait depuis 1973 toutes les Américaines.

Éclairage sur la complexe bataille judiciaire en cours outre-Atlantique, et ses potentielles dramatiques conséquences pour les femmes, avec Marie-Cécile Naves, sociologue et politologue spécialiste des États-Unis, aussi autrice de Calmez-vous, Madame, ça va bien se passer (Calmann-Lévy, 2023), Géopolitique des féminismes (Eyrolles, 2023), La démocratie féministe (Calmann-Lévy, 2020), et Trump, la revanche de l’homme blanc (Textuel, 2018).

L'avortement médicamenteux, dans le viseur des ultraconservateurs  
Marie Claire : Qui est Matthew Kacsmaryk, le juge fédéral qui entend suspendre la commercialisation de la Mifépristone ? 

Vidéo du jour :

Marie-Cécile Naves : Il souhaite l'interdire, mais n'a pas le pouvoir de le faire. Contrairement à ce qu'on peut lire dans la presse ces derniers jours, la mise en vente de cette pilule abortive n'est actuellement pas suspendue.

Ce juge - parmi ceux nommés à vie par l'ancien Président Donald Trump - est connu pour ses positions anti-LGBT. Il est aussi proche des milieux militants anti-avortement, de groupes ultra-religieux, fanatiques. C'est dans sa juridiction que la plainte a été déposée, ce qui n'est pas un hasard. Ils répètent que la Mifépristone ne serait pas sûre pour la santé des femmes. On connaît ces arguments par cœur : "les femmes n'ont pas de libre-arbitre", "interdisons-les d'avorter, c'est pour leur bien"...

Un groupe de fanatiques et un juge s'estiment plus compétents que la haute administration du médicament des États-Unis, qui a un mandat, par la loi fédérale, d'autoriser la commercialisation des médicaments sur le territoire américain. 


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Concrètement, quel est son pouvoir ?

C'est assez technique. Il a le pouvoir de demander à cette Agence américaine des médicaments (FDA) de revoir ses procédures d'autorisation de la Mifépristone. Donc, de revoir la manière dont elle a fait des auditions, a rencontré des scientifiques, fait des tests...

Mais le juge Kacsmaryk n'a pas la possibilité de revenir sur l'autorisation en tant que telle, d'interdire la mise sur le marché de cette pilule. Il ne peut pas non plus interdire à l'industrie pharmaceutique de la fabriquer. 

Et puis, lorsqu'il demande à la FDA de revoir ses procédures d'autorisation, elle n'est même pas obligée de l'écouter. Elle peut tout à fait refuser de le faire. S'il l'obligeait à revoir ses procédures, cela constituerait une violation de la loi nationale. Néanmoins, on ne sait pas ce que l'Agence américaine des médicaments fera, même si pour elle, cela serait assez risqué de suivre les recommandations de ce juge. Cela créerait un précédent : n'importe quel médicament pourrait alors être remis en cause par un juge. Ce qui la décrédibiliserait.

Lire aussi :
Ruth Bader Ginsburg, juge regrettée de la Cour suprême américaine et dernier rempart aux anti-IVG
Annulation du droit à l'IVG aux États-Unis : les états qui interdisent l'avortement
L'intention de "créer le doute"


https://www.marieclaire.fr/pilule-abortive-avortement-ivg-etats-unis-usa-marie-cecile-naves,1450935.asp

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États-Unis : la prescription d'une pilule abortive interdite par un juge fédéral dans l'ensemble du pays

12 Avril 2023, 14:26pm

Publié par hugo

 Marie Claire Société Actu société
États-Unis : la prescription d'une pilule abortive interdite par un juge fédéral dans l'ensemble du pays
Par LR Médias pour marieclaire.fr Publié le 08/04/2023 à 08:51
Pilule abortive


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Ce vendredi 7 avril 2023, un juge fédéral du Texas a suspendu l'autorisation de mise sur le marché de la mifépristone, l'une des deux pilules nécessaires à l'IVG médicamenteuse. Une décision qui concerne l'ensemble des États-Unis, et contre laquelle le président américain Joe Biden a promis de se battre.

Un pas en arrière de plus pour le droit à l'avortement aux États-Unis. Ce vendredi 7 avril 2023, le magistrat ultraconservateur texan Matthew Kacsmaryk, a retiré l'autorisation de mise sur le marché de la mifépristone, aussi appelée RU 486, pilule abortive agréée depuis plus de 20 ans et utilisée chaque année par un demi-million d'Américaines dans le cadre d'IVG médicamenteuses. Une décision qui concerne l'ensemble des États-Unis. Cette pilule abortive s'utilise en combinaison avec un autre cachet, le misoprostol.

Une décision encore incertaine
Dix mois après l'arrêt historique de la Cour suprême qui laisse chaque État américain choisir d'autoriser ou non les interruptions volontaires de grossesse sur leur sol, c'est une nouvelle victoire pour les opposants à l'avortement, mais un coup dur pour le droit des personnes à disposer de leur corps. La décision du juge Matthew Kacsmaryk devrait entrer en application dans une semaine, le 14 avril 2023. Mais elle pourrait encore être annulée.

En effet, ce vendredi 7 avril 2023, un juge fédéral de l’État de Washington a jugé que l'autorisation de mise sur le marché de la mifépristone (RU 486) ne pouvait être retirée dans les 17 États démocrates qui l'avaient saisi. La Cour suprême devra donc trancher. Dans un communiqué, le ministre Merrick Garland a en effet affirmé que "le ministère de la Justice est en profond désaccord" avec cette décision, et qu'il compte "faire appel et demander un sursis en attendant".

Lire aussi :
Droit à l'avortement dans la Constitution : "Il est de notre devoir de ne pas attendre qu'il soit menacé pour le protéger"
Vidéo du jour :

Le planning familial dénonce une décision "profondément préjudiciable"
Le président des États-Unis a rapidement réagi à cette décision venue du Texas, connu pour être l'un des états les plus conservateurs et les plus opposés au droit à l'avortement. Joe Biden s'est dit déterminé à "combattre" ce qu'il qualifie de "tentative sans précédent de priver les femmes de libertés fondamentales". Kamala Harris, vice-présidente des Etats-Unis, a quant à elle dénoncé "une décision sans précédent qui menace les droits des femmes dans tous le pays."

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Pour justifier sa décision, le juge Kacsmaryk reprend la plupart des arguments figurant dans la plainte déposée en novembre 2022 par une coalition de médecins et d'organisations hostiles à l'avortement contre l'Agence américaine du médicament (FDA). Il cite notamment des études sur les risques imputés à la RU 486, même si ces derniers sont qualifiés de "négligeables" par la majorité de la communauté scientifique mondiale. Le juge s'en prend également à la FDA, affirmant : "Il y a des preuves indiquant que la FDA a fait face à d'intenses pressions politiques pour renoncer à ses précautions de sécurité afin de promouvoir l'objectif politique d'élargir l'accès à l'avortement."

Dans un communiqué, la présidente de l'organisation de planning familial Planned Parenthood Alexis McGill Johnson affirme : "C'est du jamais-vu et c'est profondément préjudiciable. Nous devrions tous être révoltés qu'un juge puisse unilatéralement rejeter les preuves médicales." Elle souligne par ailleurs que cette décision a des conséquences qui vont "bien au-delà de l'avortement". En effet, aux États-Unis, la mifépristone est également approuvée pour traiter le syndrome de Cushing, une maladie endocrinienne caractérisée par un excès de sécrétion de cortisol par les glandes surrénales. Mais également pour le traitement de la dépression psychotique.

Lire aussi :


https://www.marieclaire.fr/etats-unis-la-prescription-d-une-pilule-abortive-interdite-par-un-juge-federal-dans-l-ensemble-du-pays,1449531.asp

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Violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur : 1 élève sur 2 se sent en insécurité

12 Avril 2023, 14:17pm

Publié par hugo

 Violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur : 1 élève sur 2 se sent en insécurité
Elisa Covo
 12 avril 2023 à 12h37

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTU EN FRANCE
Dans un nouveau Baromètre dévoilé le 11 avril, l’Observatoire Étudiant des Violences Sexuelles et Sexistes alerte sur l’ampleur de la culture sexiste qui persiste au sein des établissements supérieurs et appelle les ministères concernés à prendre les mesures nécessaires.
Mardi 11 avril 2023, l’Observatoire Étudiant des Violences Sexuelles et Sexistes dans l’Enseignement Supérieur a publié son Baromètre 2023. Pour cette enquête, l’organisme a collecté les réponses de plus de 10 000 personnes ayant étudié en 2020-2021 ou en 2021-2022 dans un établissement français de l’enseignement supérieur. Les résultats sont sans appels : « plus d’1 étudiant·e sur 2 ne se sent pas réellement en sécurité dans son établissement au regard des violences sexistes et sexuelles ». Une situation qui concerne particulièrement les femmes et les étudiant·es transgenres.

Des violences systémiques
L’enquête de l’Observatoire montre que ces violences s’inscrivent dans une culture de sexisme systémique, qui ne se cantonne ni à un type d’établissement ni à un profil d’agresseur : « Elles se perpétuent aussi bien lors des événements festifs que durant la vie quotidienne des étudiant·es et elles s’étendent à tout type d’établissement, public comme privé. Elles sont commises par d’autres étudiant·es, mais aussi par des enseignant·es et des membres du personnel. »

Mais si tous les plans de l’enseignement supérieur sont touchés, certains contextes sont particulièrement concernés. Le rapport note ainsi que la moitié des viols ont lieu en première année, particulièrement lors d’événements festifs (comme les semaines d’intégration, pour 16%), et dans les résidences étudiantes. Par ailleurs, les cursus ayant une forte vie en communauté sont en tête de liste : « Plus de 2 étudiant·es sur 3 victimes ou témoins d’au moins l’une des violences citées dans le rapport étudiaient dans une école de commerce (72%), une école paramédicale (72%), une école d’ingénieur·es (70%), un lycée (CPGE ou BTS)(67%), une école vétérinaire (66%), un IEP (65%) ou un grand établissement universitaire (63%) ».

À lire aussi : Contre les violences sexuelles, le ministère de l’Enseignement supérieur renforce son action

Des défaillances dans l’accompagnement des victimes au sein des établissements
« Dans l’ensemble, les établissements échouent à accueillir la parole des victimes et à les accompagner correctement. On dénombre d’ailleurs de multiples établissements sans aucun dispositif de lutte contre les violences », écrit la présidente de l’Observatoire Iris Maréchal, dans un communiqué de presse.


Pourtant, près d’1 étudiant·e sur 10 (9%) déclare avoir été victime de violence sexuelle
depuis son arrivée dans l’enseignement supérieur. Et parmi les victimes et témoins de viol ayant fait remonter les faits à leur établissement, un tiers n’a reçu ni soutien psychologique, ni soutien juridique. Pire, une victime sur quatre ne s’est pas vu proposer le déclenchement d’une procédure disciplinaire, les établissements préférant, pour 44% d’entre eux, conditionner le déclenchement d’une enquête interne à un dépôt de plainte, contrairement à ce que prévoit la loi.

Comment faire confiance, dès lors, à son université ? Pour bon nombre d’étudiant·es, la réponse est simple : c’est impossible. À ce titre, seul 12% des victimes de viols décident d’alerter leur établissement, 14% préfèrent changer de fac ou d’école, et 13% pensent à arrêter leurs études. 

Face à ces chiffres édifiants, l’Observatoire a dénoncé un « manque d’ambition des politiques publiques de lutte contre ces violences » et a appelé les ministères concernés, ainsi que les établissements de l’enseignement supérieur, à « déployer des moyens financiers, humains et politiques à la hauteur des enjeux ». Davantage de prévention, une écoute bienveillante, un accompagnement adapté, des cellules de veille plus efficaces… les pistes d’amélioration proposées par l’Observatoire sont multiples. Reste à savoir si les autorités compétentes prendront la mesure de l’urgence.


https://www.madmoizelle.com/violences-sexistes-et-sexuelles-dans-lenseignement-superieur-1-eleve-sur-2-se-sent-en-insecurite-1517727

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Treize femmes accusent Gérard Depardieu de violences sexuelles dans Médiapart

12 Avril 2023, 14:14pm

Publié par hugo

 gerard-depardieu-viol
SOCIÉTÉ
Treize femmes accusent Gérard Depardieu de violences sexuelles dans Médiapart
Elisa Covo
 11 avril 2023 à 19h11
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTU EN FRANCE
Mardi 11 avril, Médiapart a publié une longue enquête révélant que treize femmes accusent l’acteur Gérard Depardieu de violences sexuelles. Jeux de pouvoir, intimidation et crainte d’être blacklistée… nombreux sont les mécanismes qui permettraient à l’acteur d’agir en toute impunité.
Nouvelle déflagration dans le milieu très verrouillé du septième art. Pendant deux ans, le site d’investigation Médiapart a récolté les témoignages de 13 femmes qui accusent l’acteur français de violences sexuelles. Les faits auraient été commis lors de divers tournages, entre 2004 et 2022.


Trois ans après avoir relayé la parole d’Adèle Haenel – qui accusait le réalisateur Christophe Ruggia d’« attouchements » et de « harcèlement sexuel » lorsqu’elle était âgée de 12 à 15 ans -, le média met cette fois en lumière les puissants mécanismes d’intimidation qui ont mené de nombreuses victimes présumées et témoins à se taire.

Un mode opératoire bien rôdé
Médiapart a interrogé plusieurs personnes ayant côtoyé l’acteur sur les plateaux de cinéma. Les témoignages recueillis décrivent un même mode opératoire :

Le comédien instaurerait d’abord une ambiance sexualisée et malaisante, en tenant de manière permanente des propos sexuels crus, en posant des questions intimes ou sexuelles aux femmes, en faisant des « bruits de porc en rut », des « grognements » et « reniflements », selon de nombreux récits. Avec certaines femmes, il irait plus loin : il leur toucherait les cuisses ou les fesses ou bien mettrait sa main à leur entrejambe ou dans leur culotte. Le plus souvent au vu et au su de tous.

Médiapart, « Violences sexuelles : 13 femmes accusent Gérard Depardieu », 11 avril 2023
Cette dernière partie est clé : les différents récits racontent l’indifférence, voire la complaisance du milieu qui sait mais ne dit mot. Une des actrices interrogées par Mediapart raconte même avoir cherché de l’aide auprès des équipes de tournage, sans succès : « J’avais vraiment l’impression que ce qu’il se passait était un non-problème, que comme c’était Gérard Depardieu, c’était normal ». Indifférence, minimisation des faits, ou même moqueries : toutes celles qui osent parler connaîtraient le même sort.


À lire aussi : Gérard Depardieu et les agressions sexuelles : petite histoire d’un déni français

Une asymétrie de pouvoir
Comment expliquer une telle banalisation des comportements de l’acteur ? En cause, un climat de peur, instauré par la crainte de se griller professionnellement pour celles et ceux qui oseraient parler, comme le révèle Médiapart :  « Un autre élément revient dans les récits : l’asymétrie entre, d’un côté, des femmes souvent jeunes, précaires, débutant leur carrière, et de l’autre, un acteur mondialement connu, dont la seule présence permet parfois de financer le film. »

En résulte le sentiment que Gérard Depardieu serait « intouchable ». Une même impression qui a failli empêcher certaines personnes de se livrer auprès du site d’investigation :

Trois de ces femmes ont apporté leur témoignage à la justice, mais aucune n’a porté plainte. Les unes ont renoncé, les autres n’y ont même pas songé. En cause, le sentiment que leur parole pèserait peu face au monument du cinéma français. Et qu’elle pourrait même signer la fin de leur carrière.

Médiapart, « Violences sexuelles : 13 femmes accusent Gérard Depardieu », 11 avril 2023
L’acteur a, de son côté, refusé de réagir auprès de Médiapart, et dément « formellement l’ensemble des accusations susceptibles de relever de la loi pénale. »


Alors que Gérard Depardieu a été mis en examen pour « viols » en 2020, suite à la plainte de Charlotte Arnould, ces nouvelles révélations pourraient-elles peser dans la balance judiciaire ?


https://www.madmoizelle.com/treize-femmes-accusent-gerard-depardieu-de-violences-sexuelles-dans-mediapart-1517617

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La pilule abortive bientôt interdite aux États-Unis ?

12 Avril 2023, 14:03pm

Publié par hugo

Aux États-Unis, la pilule abortive est menacée de suspension // Source : Manny Becerra / Unsplash
SOCIÉTÉ
La pilule abortive bientôt interdite aux États-Unis ?
Elisa Covo
 11 avril 2023 à 12h18

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTU MONDIALE
Vendredi 7 avril, un juge fédéral texan a prononcé la suspension de la mifépristone, l’un des deux médicaments utilisés dans les IVG médicamenteuse aux États-Unis, pour l’ensemble du pays. L’Agence américaine du médicament et le ministère de la Justice ont annoncé lundi 10 avril faire appel.
Son verdict était attendu depuis février. Vendredi 7 avril, le juge texan Matthew Kacsmaryk a tranché : la mifépristone sera temporairement retirée du marché. Une décision lourde de sens, qui s’ajoute à la longue liste des restrictions en matière de droits reproductifs et sexuels qui s’abattent sur les États-Unis depuis l’abrogation, en juillet dernier, de l’arrêt Roe v. Wade. Ce dernier garantissait jusqu’alors le droit à l’avortement sur le sol américain. Agréée depuis plus de vingt ans, la mifépristone est utilisée chaque année par un demi-million d’Américaines.


La pilule abortive, bête noir des ultra-conservateurs
Les pilules abortives sont dans le viseur des anti-IVG, dès lors qu’elles sont à l’origine de 53 % des avortements aux États-Unis. En novembre dernier, une coalition de médecins et d’organisations hostiles à l’avortement, baptisée l’« Alliance pour la médecine hippocratique » a déposé une plainte contre la Food and Drug Administration, l’accusant d’avoir bâclé la procédure d’approbation de la mifépristone en 2000 pour des raisons purement politiques, au détriment de la sécurité et de la santé des patientes : « Il y a des preuves indiquant que la FDA a fait face à d’intenses pressions politiques pour renoncer à ses précautions de sécurité afin de promouvoir l’objectif politique d’élargir l’accès à l’avortement ». Ce recours avait stratégiquement été déposé à Amarillo, au Texas, où le seul juge fédéral, Matthew Kacsmaryk, est connu pour ses positions ultraconservatrices.

Après plus d’un mois de délibération, ce dernier a donc décidé de leur donner raison, en dépit du consensus scientifique, suspendant la mise en vente de la mifépristone, le temps que l’Agence américaine du médicament revoit toute sa procédure. Ce verdict intervient quelques jours seulement après la décision de l’ État du Wyoming d’interdire la pilule abortive, et vaudrait pour l’ensemble du territoire américain.

L’Agence américaine du médicament et le ministère de la Justice font appel
Mais le gouvernement de Joe Biden n’a pas dit son dernier mot. Lundi 10 avril, il a saisi une cour d’appel fédérale en lui demandant de garantir l’accès à la pilule abortive aux États-Unis, tant que la bataille légale sur son autorisation se poursuit. Dans un communiqué, le gouvernement insiste sur le fait que la mifépristone est « sûre et efficace », rappelant que, contrairement aux dires du juge fédéral, « les effets secondaires graves sont extrêmement rares ».

Comme le relate l’AFP, « une coalition d’États démocrates avaient saisi la justice fin février pour tenter de préserver cette pilule », en anticipation du verdict conservateur de Matthew Kacsmaryk qu’elle sentait venir. Une heure après l’annonce de la suspension, le juge Thomas Rice, siégeant dans l’État de Washington, a interdit à l’agence sanitaire de prendre « toute mesure visant à retirer la mifépristone du marché ou à réduire la disponibilité du médicament » dans les 17 États démocrates qui l’avaient saisi, a précisé le New York Times.

Suite au recours déposé par le gouvernement fédéral, l’affaire doit être examinée par la cour d’appel de la Nouvelle-Orléans, elle aussi connue pour son conservatisme. Dans l’éventualité où la décision retenue serait la même que celle du juge texan, ce sera donc à la Cour suprême de trancher. Or, six des neuf juges qui y siègent ont été nommés par des présidents républicains…

À lire aussi : Comment l’interdiction de l’IVG aux États-Unis pourrait augmenter le taux de naissances prématurées


Face à ce micmac légal, de nombreux états ont commencé à faire des stocks de pilules abortives. Comme le précisent nos confrères du Monde, « l’État de Washington a commandé 30 000 doses de mifépristone, celui de Massachusetts en a acheté 15 000 doses. En Californie, le gouverneur, Gavin Newsom, a annoncé avoir constitué un stock de deux millions de cachets de misoprostol ». Actuellement, ce médicament est utilisé avec la mifépristone pour une plus grande efficacité et moins de douleurs, mais il reste possible de l’utiliser seul, comme certains pays le font déjà. Plusieurs cliniques se prépareraient donc à modifier leurs protocoles, pour administrer uniquement cette substance, dans l’éventualité où la mifépristone venait à être totalement interdite. Les prochaines semaines risquent d’être décisives.

Crédit photo de la une : Manny Becerra / Unsplash


https://www.madmoizelle.com/la-pilule-abortive-bientot-interdite-aux-etats-unis-1517135

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Violences conjugales, une justice à la peine

9 Avril 2023, 18:01pm

Publié par hugo

 Violences conjugales, une justice à la peine

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627 vues  8 avr. 2023
L’an dernier, 147 femmes sont mortes sous les coups de leurs conjoints. Vingt d’entre elles avaient pourtant déposé des plaintes.
Les tribunaux, submergés par ces cas de violences, n’y sont pas forcément préparés, ni organisés pour y faire face.
 👉 Ce reportage de Cécile Sixou suit deux parlementaires, la sénatrice centriste Dominique Vérien et la députée Renaissance Emilie CHANDLER missionnées par le gouvernement pour faire des propositions afin d’aider la justice à mieux lutter contre ces violences.
https://www.youtube.com/watch?v=9uY644GMaJs

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Le biopic sur Simone Veil qui évoque l'IVG et un film sur l'homosexualité censurés dans un lycée catholique

9 Avril 2023, 17:57pm

Publié par hugo

Marie Claire Société Actu société
Le biopic sur Simone Veil qui évoque l'IVG et un film sur l'homosexualité censurés dans un lycée catholique
Par LR Médias pour marieclaire.fr Publié le 07/04/2023 à 11:03
Eleves au lycée


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Le 31 mars 2023, une enquête de "Mediapart" a révélé que l'institution Jean-Paul II de Compiègne était accusé de censure par ses propres enseignants. La direction avait interdit le visionnage de films sur l'IVG et l'homosexualité. Une inspection académique va être menée ce mardi 11 avril 2023.

"Il nous est devenu difficile de nous rendre sereinement dans ce lycée que nous aimons tant." Voilà ce qu'affirment plusieurs enseignants de l'école privée Jean-Paul II de Compiègne, dans une lettre ouverte consultée par le Parisien ce jeudi 6 avril 2023. La direction du lycée privé catholique est accusé d'avoir censuré des films traitants de l'interruption volontaire de grossesse et de l'homosexualité.

Les élèves et les enseignants mobilisés
Ce jeudi 6 avril 2023, une cinquantaine d'élèves de l'établissement ont organisé une mobilisation "pour le respect d'un enseignement pluriel et ouvert". Ils ont reçu le soutien de plusieurs de leurs enseignants, qui affirment : "Nous voulons résister à ce que nous pensons être une dérive grave, inadmissible, dans la manière d’envisager notre mission éducative."

À l'origine de cette mobilisation, des faits dévoilés dans une enquête de Mediapart, le 31 mars 2023 : la direction de cet établissement catholique de 3 200 élèves (du primaire au BTS) a empêché plusieurs classes de visionner des films sur l’IVG et l’homosexualité. Les œuvres en questions ? Simone, le voyage du siècle, consacré à Simone Veil, et Rafiki, qui raconte l'histoire de deux lycéennes lesbiennes dans une société kényane conservatrice." Des enseignants rapportent que la cheffe d'établissement aurait affirmé "que l’on doit tout de même 7 millions d’embryons morts à Simone Veil". Et de préciser : "Nous sommes un établissement qui prône la vie et pas la mort."

Nous voulons résister à ce que nous pensons être une dérive grave, inadmissible, dans la manière d’envisager notre mission éducative.

Lire aussi :
Le Planning familial lance son tchat en ligne contre la désinformation sur l'IVG
Vidéo du jour :

Une inspection académique au programme
En ce qui concerne le film portant sur l'homosexualité, le coordinateur du lycée, Étienne Ancelin, aurait affirmé : "L’homosexualité dans notre société est trop banalisée. Heureusement que les homosexuels sont une minorité car sinon, quid de notre humanité ? L’homosexualité n’est pas l’avenir de l’humanité !" Un discours "sidérant", selon les enseignants présents, qui affirment : "Cette seconde censure ne passe pas."

Face à l'inquiétude des enseignants, qui dénoncent une "banalisation du racisme" et le "poids de plus en plus fort de l'extrême droite" au sein de l'établissement, le rectorat a annoncé une inspection de l'institution Jean-Paul II de Compiègne. Cette dernière aura lieu le 11 avril 2023, menée par cinq inspecteurs pédagogiques régionaux. "La situation a été prise en compte. Il s’agit d’être au clair avec ce qu’il se passe. Nous sommes tout particulièrement attentifs au respect du contrat d’association", confirme l’académie d’Amiens.

Suspendre le ciblage publicitaire Adyoulike

Lire aussi : 


https://www.marieclaire.fr/censure-de-films-sur-l-ivg-et-l-homosexualite-dans-un-lycee-une-inspection-academique-va-etre-menee,1449421.asp

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Marlène Schiappa en Une de "Playboy" : une "énorme publicité" pour un média qui prône "la culture de la femme-objet" ?

9 Avril 2023, 17:54pm

Publié par hugo

 Marlène Schiappa en Une de "Playboy" : une "énorme publicité" pour un média qui prône "la culture de la femme-objet" ?
Par Juliette Hochberg Publié le 06/04/2023 à 19:36
Marlène Schiappa
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En Une du numéro de la revue paru ce jeudi 6 avril 2023, Marlène Schiappa prend la pose. Les photographies et son entretien pour "Playboy" suscitent le débat depuis plusieurs jours. Si lsabelle Rome rappelle que le fondateur de ce média hyper-sexualisait les jeunes filles et fut poursuivi pour agression sexuelle, certains dénoncent l'écran de fumée que constitue ce "buzz", alors que de graves informations viennent d'être révélées sur le fonds Marianne créé par la secrétaire d'État.

Sommaire
Élisabeth Borne et Isabelle Borne ont réagi
Marlène Schiappa revendique sa liberté
Un journal fondé par un homme accusé de viols
Marlène Schiappa, accusée de "faire diversion"
Sur la couverture, le titre de la revue "de charme" est exceptionnellement inscrit en bleu, blanc, rouge. Sur les quatre photos inédites du nouveau numéro de Playboy,en kiosque depuis jeudi 6 avril 2023, Marlène Schiappa arbore elle aussi les couleurs nationales, dans plusieurs robes. En "Une", elle en tient une longue et blanche devant elle.

Ces portraits accompagnent douze pages d'entretien sur le féminisme, les violences sexistes et sexuelles ou l'écologie, tentait de rassurer l'entourage de l'ancienne secrétaire d'État à l'égalité femmes-hommes interrogé par Le Parisien, dans l'article qui a révélé cette parution, le 30 mars dernier.

Élisabeth Borne et Isabelle Borne ont réagi
Au lendemain de la publication de cette information, Marlène Schiappa se serait entretenue avec la Première ministre, qui n'était jusqu'alors pas au courant de cette interview et de ce shooting.

Vidéo du jour :

D'après l'Agence France-Presse (AFP), Élisabeth Borne lui aurait indiqué que cette démarche n'était "pas du tout appropriée, à plus forte raison dans la période actuelle", où de nombreux·se Français·es en colère descendent dans la rue pour proteste contre la réforme des retraites, adoptée par la cheffe du gouvernement via un recourt au 49.3.

Dans une interview accordée au Figaro, et publiée mercredi 5 avril, Isabelle Rome, actuelle secrétaire d'État à l'égalité femmes-hommes, estime, que, "quand on est ministre, on doit avoir le sens des responsabilités". 

"Défendre les droits des femmes dans Playboy reviendrait à lutter contre l’antisémitisme en accordant un entretien à [l'hebdomadaire d'extrême droite] Rivarol", compare la femme politique, qui taxe par cette tournure la revue "de charme" de sexisme.

"Je m’interroge : pourquoi avoir choisi Playboy pour faire avancer le droit des femmes alors que ce magazine est un condensé de tous les stéréotypes sexistes ?", questionne plus directement, celle qui ne souhaite pas "distribuer les bons et les mauvais points". "Nous sommes en plein dans la culture de la femme-objet", déplore-t-elle encore, craignant que cet entretien surprenant et le buzz qu'il a engendré fassent "une énorme publicité" à ce média.

Marlène Schiappa revendique sa liberté
"Prétendre que poser dans Playboy fera avancer la liberté des femmes, j’en doute sérieusement. La sienne, peut-être. Celle des autres, non", assène la collègue de Marlène Schiappa.

Cette dernière, secrétaire d'État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative auprès de la Première ministre depuis juillet 2022, a répondu par un tweet aux critiques formulées par des membres de la majorité, comme de l'opposition, ou encore de l'opinion.

"Défendre le droit des femmes à disposer de leurs corps, c’est partout et tout le temps, écrit-elle sur la plateforme, le 1er avril. En France, les femmes sont libres. N’en déplaise aux rétrogrades et aux hypocrites." 


Marlène Schiappa revendique cette liberté - Playboy a même choisi "une ministre libre" pour titre de cette Une -, son droit d'être photographiée comme elle le souhaite, pour la revue qu'elle le souhaite, et certain·es saluent cette démarche. 

"Si [les femmes] veulent s’habiller en nonnes et ne jamais rencontrer d’hommes c’est leur choix, et il faut les soutenir. Si elles ont envie de poser nues dans un magazine aussi", défend l'interviewée de Playboy, citée par l'AFP.

Un journal fondé par un homme accusé de viols
Auprès du Figaro, Isabelle Rome considère que Playboy ne contribuera "jamais" à la cause des femmes, rappelant aussi que son fondateur, Hugh Hefner, fut poursuivi pour agression sexuelle. Ajoutant : "À un moment donné, il faut choisir ses supports".

Hugh Hefner n'était pas qu'un éditeur de presse, il était aussi un homme d'affaires qui a bâti un empire autour du logo aux deux oreilles. Dont des clubs Playboy, où de très jeunes femmes hypersexualisées, déguisées en lapines (oreilles, queue), servaient les clients.

Dans l'édifiante série-documentaire La face cachée de Playboy, deux anciennes conjointes d'Hugh Hefner témoignent de viols en réunion dans son manoir, avant lesquels, les jeunes victimes étaient parfois droguées à leur insu. Les sédatifs en question étaient même surnommés des "écarteurs de cuisse", comme l'avoue l'ancienne secrétaire et assistante du fondateur de Playboy.


https://www.marieclaire.fr/marlene-schiappa-en-couverture-de-playboy-une-enorme-publicite-pour-un-media-qui-prone-la-culture-de-la-femme-objet,1449314.asp

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