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feminisme

Thaïlande : pour la Saint-Valentin, faux mariages mais vrais espoirs pour les couples gays et lesbiens

16 Février 2024, 01:46am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Thaïlande : pour la Saint-Valentin, faux mariages mais vrais espoirs pour les couples gays et lesbiens
Publié le 14 février 2024 à 14 h 31 min
Dans un centre commercial de Bangkok, des couples de même sexe ont obtenu mercredi un certificat de mariage sans valeur officielle, à l'issue d'une cérémonie symbolique aux allures de répétition générale avant la légalisation prochaine promise par le gouvernement thaïlandais.
Photo d'illustration : mariage de deux femmes en AsiePhoto d'illustration : mariage de deux femmes en Asie - CandyRetriever / Shutterstock
Dans un centre commercial de Bangkok, des couples de même sexe ont obtenu mercredi un certificat de mariage sans valeur officielle, à l’issue d’une cérémonie symbolique aux allures de répétition générale avant la légalisation prochaine promise par le gouvernement thaïlandais.

« Je pensais que c’était impossible. Nous méritons d’avoir les mêmes droits que les autres », lance Kan Kerdmeemool, venue de Sakhon Nakhon (nord-est), 67 ans.

Face aux journalistes, elle brandit avec fierté, au côté de sa compagne Pakotchakorn Wongsupa, 72 ans, le papier aux couleurs du drapeau arc-en-ciel – symbole de la communauté LGBT -, délivré par les autorités d’un arrondissement central de la capitale.

Pour la Saint-Valentin, les autorités de la métropole de Bangkok ont proposé d’offrir des certificats de mariage sans valeur légale aux couples de même sexe, qui devaient présenter leurs papiers d’identité pour en bénéficier. Dans l’arrondissement de Pathum Wan, une vingtaine d’amoureux se sont dit « oui » dans la matinée, lors d’une cérémonie tenue dans un centre commercial prisé des touristes.

Réputé être une terre de consensus et de tolérance, le royaume pourrait bientôt devenir le premier pays d’Asie du Sud-Est à autoriser le mariage entre personnes du même sexe. Approuvé en décembre par une majorité écrasante de députés, le texte légalisant ces unions doit encore franchir plusieurs étapes, mais une activiste interrogée par l’AFP espère une adoption définitive d’ici mai.

« C’est un moment historique. Bien qu’il subsiste des traces de patriarcat et des manques dans la loi, nous essayons de faire le maximum », a insisté Naiyana Supapong, qui a pris part aux travaux d’élaboration de la loi.

La nouvelle législation doit conférer à ces couples des droits en matière d’adoption et d’héritage.

Protéger les enfants
L’actuel Premier ministre Srettha Thavisin, et son principal opposant, Pita Limjaroenrat, sont tous deux favorables au mariage entre personnes du même sexe.

En Thaïlande, si des milliers de personnes participent chaque année à la marche des fiertés à travers le territoire, la communauté LGBT+ affirme souffrir de discriminations tenaces dans le pays à majorité bouddhiste.

Ce dernier n’accorde pas de reconnaissance aux personnes trans ou non-binaires qui veulent faire modifier leur genre sur leurs papiers d’identité, a pointé Amnesty International.

« Je pense que ça pourrait être la prochaine étape », a déclaré Ariya Milintanapa, femme trans âgée de 40 ans.

En couple depuis vingt ans avec son mari américain, Lee Ronald Battiata, 65 ans, a pris part à la cérémonie avec ses deux garçons – l’un issu de l’adoption, l’autre d’une précédente union de son compagnon.

Obtenir une reconnaissance légale, « cela va avoir un impact pour les enfants. On se bat pour qu’ils aient une bonne vie (…) Ils pourront hériter, avoir les bons documents pour voyager ou aller à l’école », explique M. Battiata.

« Je pense que la société est prête » pour la nouvelle loi, assure-t-il.

En Asie, seuls le Népal et Taïwan ont légalisé le mariage des couples de même sexe.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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https://www.komitid.fr/2024/02/14/thailande-pour-la-saint-valentin-faux-mariages-mais-vrais-espoirs-pour-les-couples-homosexuels/

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Insultes sexistes et homophobes des ultras du PSG : la Mairie saisit la justice

16 Février 2024, 00:52am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Insultes sexistes et homophobes des ultras du PSG : la Mairie saisit la justice
Publié le 13 février 2024 à 13 h 13 min
La Ville de Paris a indiqué mardi avoir saisi la justice après les chants homophobes et les insultes sexistes des ultras du PSG visant la maire, Anne Hidalgo, samedi au Parc des Princes.
mairie de parisL'Hôtel de Ville de Paris - Aleksandr Butsenin / Shutterstock
La Ville de Paris a indiqué mardi avoir saisi la justice après les chants homophobes et les insultes sexistes des ultras du PSG visant la maire, Anne Hidalgo, samedi au Parc des Princes, sur fond de conflit autour de l’avenir du club dans ce stade.

Les faits se sont déroulés lors du match de Ligue 1 contre Lille. « Sans le PSG, le Parc n’a plus de princes », « Hidalgo tue Paris et sa magie » ou « récupéré par les politiques, un stade pour le peuple », était-il écrit sur des banderoles.

Les ultras parisiens ont également chanté à plusieurs reprises « Hidalgo démission » et l’ont insultée, obligeant le speaker du stade à reprendre la parole après l’avoir prise une première fois avant le match à cause de chants homophobes.

« Par l’intermédiaire de son avocat, la Ville (de Paris) a saisi la justice afin que la lumière soit faite sur ces événements et que toutes les responsabilités soient tirées », a annoncé mardi la Ville dans un communiqué.

Anne Hidalgo va, par ailleurs, déposer plainte en son nom pour « injure publique » avec constitution de partie civile et la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) sera également saisie, selon le communiqué.

Jeudi, le président du PSG, Nasser Al-Khelaifi, avait affirmé vouloir quitter le stade face au refus de la mairie de Paris de lui vendre l’enceinte.

Le club parisien, engagé jusqu’à fin 2043 dans un bail emphytéotique de trente ans avec la Ville, propriétaire, considère l’acquisition du stade indispensable pour mener à bien son projet d’agrandissement à 60 000 places, contre environ 48 000 actuellement.

Mais la mairie souhaite garder public ce bâtiment emblématique du patrimoine parisien, qui existe depuis 1897 et a accueilli 54 arrivées du Tour de France, préférant l’option de travaux pour agrandir la capacité d’accueil, comme c’est le cas à Roland-Garros et au Parc des expositions.

Depuis des mois, la situation ne cesse de se tendre devant le blocage persistant du dossier.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

Lire aussi
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https://www.komitid.fr/2024/02/13/insultes-sexistes-et-homophobes-des-ultras-du-psg-la-mairie-saisit-la-justice/

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A six mois des JO « j'allais vers le burn-out », confie la judoka Amandine Buchard

16 Février 2024, 00:17am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

A six mois des JO « j'allais vers le burn-out », confie la judoka Amandine Buchard
Publié le 9 février 2024 à 8 h 00 min
Pour celle qui a perdu son père et dont la mère avait coupé les ponts en raison de son homosexualité, le judo est tout : « Je n'ai que ça, en fait, c'est mon quotidien, mes amis, ma famille. »
Amandine Buchard en 2022Amandine Buchard en 2022 - Victor Velter / Shutterstock
« Si je ne m’arrêtais pas, j’allais vers le burn-out » : la judoka Amandine Buchard, vice-championne olympique à Tokyo en 2021, a fait l’impasse sur le tournoi de Paris pour éviter de se « détruire entièrement » à six mois des Jeux de Paris, confie-t-elle dans un entretien à l’AFP et Ouest-France.

Inscrite initialement au Grand Slam de Paris (2-4 février), Amandine Buchard a finalement renoncé à cette prestigieuse compétition – répétition générale avant les JO -, car la Française de 28 ans avait « besoin de faire une coupure avec le monde du judo ».

Après une année 2023 « très intense », avec ses médailles de bronze aux Mondiaux et d’or au Masters et aux championnats d’Europe dans sa catégorie des -52 kg, explique-t-elle, « je me suis dit qu’il ne fallait pas que j’explose trop près des Jeux ».

« Là, j’ai coupé, je suis partie à l’étranger, et quand je suis revenue en janvier je me suis rendu compte que c’était encore trop tôt pour que je remette un kimono, je n’en avais aucune envie, c’était presque me forcer », explique-t-elle dans un entretien accordé mardi 6 février à l’occasion d’un stage international au Dojo de Paris.

Du fait de son palmarès, Buchard est un grand espoir de médaille cet été : « J’habitue les gens à être une valeur sûre, les gens s’attendent toujours à ce que j’aie une médaille. Il y a beaucoup de sollicitations, beaucoup de pression par rapport aux JO-2024, ça a été un ensemble, il y avait un trop-plein. J’étais en train de plonger dans le burn-out. »

« Entonnoir »
« Vous savez, l’objectif de Paris-2024 a commencé très tôt, dès le retour de Tokyo », retrace-t-elle. « On est allés à l’Elysée, le président nous a remis nos médailles et nous a dit en gros ” C’est bien ce que vous avez fait au Japon mais on en veut plus à Paris ” ».

« Avoir la chance de faire des Jeux à Paris, c’est une chance incroyable, et d’être sélectionnée dans un monde où la concurrence est énorme aussi, mais c’est un entonnoir », image-t-elle.

Pour celle qui a perdu son père et dont la mère avait coupé les ponts en raison de son homosexualité, le judo est tout : « Je n’ai que ça, en fait, c’est mon quotidien, mes amis, ma famille. »

Alors, faire l’impasse sur un le Grand Slam de Paris n’a pas été évident : « C’est osé, mais je pense que c’était nécessaire, dit-elle. Chaque personne gère sa carrière différemment, et moi, je suis performante quand je suis bien dans ma tête. »

« Je peux être diminuée physiquement, mais si dans ma tête je suis blindée, ça peut le faire et je peux battre n’importe qui. Ce que je recherche, c’est d’être psychologiquement une machine de guerre ! », explique Buchard, qui s’entoure notamment d’une psychologue et d’un préparateur mental.

Elle assure que dans le staff des Bleues, « personne n’a été dans l’incompréhension » même si « beaucoup ne s’étaient pas rendu compte » de son état mental. « J’enlève ma carapace quand je rentre chez moi, je ne montrais rien, j’avais gagné le Masters, les championnats d’Europe. Eux se sont dit : ‘Ouais, il y en a plein qui aimeraient être à ta place’, et je leur disais qu’avec une médaille, le bonheur était parfois éphémère. Sur le coup tu es content, mais après cela redevient normal et tu te retrouves face à ton quotidien, tes doutes », avoue-t-elle.

« Les JO à tout prix »
Buchard ne voulait « pas revivre » son expérience de 2016 : « J’ai déjà voulu faire les JO à tout prix et j’y ai laissé ma santé mentale et physique », rappelle-t-elle.

Avant les Jeux de Rio, Buchard évoluait en -48 kg. Une catégorie qui l’obligeait à enchaîner des régimes, une « torture » qui l’a plongée dans la dépression. L’athlète renonce alors aux Jeux et monte en -52 kg.

« Je ne voulais pas arriver à un stade où je n’avais plus envie de mettre un kimono (…) cela aurait été un point de non-retour, ça aurait pu me détruire entièrement », poursuit-elle.

« Donc j’ai pris mes distances. La routine tue. Cela fait des années que je m’entraîne au même endroit, avec les mêmes personnes, la même pression. Là, en changeant mon quotidien, c’était une manière de redonner de la vie à mon sport. »

La native de Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, a repris l’entraînement et espère reprendre le randori, les combats d’entraînement, « d’ici deux semaines » avant sa prochaine compétition prévue début mars à Tashkent, en Ouzbékistan.

Dans cette dernière ligne droite, celle qui pourrait encore retrouver en finale la championne olympique japonaise Uta Abe rassure : « Au fil des années, j’ai toujours été performante, les années passent et je suis toujours là. Cela s’explique en partie grâce à tous ces moments-là, ils ont été nécessaires pour faire l’Amandine d’aujourd’hui. »


https://www.komitid.fr/2024/02/09/a-six-mois-des-jo-jallais-vers-le-burn-out-confie-amandine-buchard/

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20 EME FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE 2024

8 Février 2024, 21:21pm

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20 EME FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE 2024

8 Février 2024, 20:45pm

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19 EME FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE 2024

8 Février 2024, 05:56am

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Tiken Jah Fakoly: Non à l´excision (dt. UT)

8 Février 2024, 05:38am

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 Tiken Jah Fakoly: Non à l´excision (dt. UT)

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Clip

61 868 vues  29 déc. 2016
Tiken Jah Fakoly, der ivorische Superstar, singt mit "Non à l´excision" eindrücklich gegen die Genitalverstümmelung von Mädchen an. Der von der Nichtregierungsorganisation "Respect for Change" produzierte Videoclip schafft starke Bilder und setzt ein deutliches Zeichen für Hoffnung auf Wandel. Wir haben das Video mit Untertiteln versehen, um es auch einem deutschsprachigen Publikum zugänglich zu machen. 


Text:

Elles sont venues les femmes
Avec un grand couteau
Elle a bien cru qu'elle allait
Y laisser sa peau

Et puis ce matin
Il a fallu qu’elles entrent
Pour couper une fleur
Cachée sous son ventre

Non à l'excision ! Non à l'excision !
Ne les touchez plus elles ont assez souffert

Un homme est sur son ventre
Son corps ne répond même pas
Elle voulait bien qu’il entre 
Mais elle ne ne le sent même pas

Il est juste là, juste là
Pour semer sa graine

Mais ce champ qu'il laboure
Est une bien triste plaine

Non à l'excision ! Non à l'excision !
Ne les touchez plus elles ont assez souffert

Non à l'excision ! Non à l'excision !
Ne les touchez plus elles ont assez souffert

On lui a coupé la peau
Peut-être qu’ils la vendent
Comme un morceau de viande
Un si petit morceau

On lui a coupé la peau
Juste un bout de son corps
Ils ont pris dans son île
Le plus beau des trésors

Non à l'excision ! Non à l'excision !
Ne les touchez plus elles ont assez souffert

Non à l'excision ! Non à l'excision !
Ne les touchez plus elles ont assez souffert

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"Maman, pourquoi tu as laissé me faire ça ?" Un témoignage indispensable à l'occasion de la journée contre les mutilations génitales

8 Février 2024, 05:03am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 "Maman, pourquoi tu as laissé me faire ça ?" Un témoignage indispensable à l'occasion de la journée contre les mutilations génitales
Samia et sa fille
© Tous droits réservés

06 févr. 2024 à 06:30 - mise à jour 06 févr. 2024 à 10:25

Temps de lecture5 min
INFO
Par Françoise Wallemacq (avec A.P.)
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Sa peau lisse et dorée dément son âge. A 52 ans, Samia a décidé de lever le lourd secret qui entrave sa vie de femme. Elle parle, pour sa fille, et pour les autres.

Petite fille, à Djibouti, son pays d’origine, elle a été excisée et infibulée, avec ses deux sœurs. La commanditaire de ces mutilations génitales n’était autre que leur propre mère.

" Je me souviens, elle nous a dit qu’il fallait retirer une partie de notre corps qui était sale, pour mieux grandir. Nous nous sommes levées tôt, on a reçu des vêtements neufs et des cadeaux. C’était un jour de fête ! Une vieille femme est entrée dans notre cour. C’était l’exciseuse. Elle a coupé le clitoris, cousu les lèvres, le sang a giclé. La douleur était tellement atroce que je suis restée muette, tétanisée… De toute façon, on m’avait interdit de pleurer, pour ne pas salir l’honneur de la famille, au cas où des voisins entendraient."

(...) Il fallait retirer une partie de notre corps qui était sale, pour mieux grandir. On a reçu des vêtements neufs et des cadeaux. C’était un jour de fête !

Les trois fillettes ont ensuite les jambes ligotées, et pendant 21 jours elles resteront isolées dans une pièce, à ne manger que du liquide, pour éviter de pousser à selle. " Faire pipi nous brûlait, du coup on se retenait" se souvient Samia. Sa mère n’a pas assisté à la " cérémonie ". " Aucune mère ne supporte de voir souffrir son enfant ", soupire Samia.

Ce jour-là, leur père était absent, et son épouse en a profité pour faire exciser ses trois filles. Cet universitaire progressiste aurait refusé qu’on touche à ses filles. Trois, cinq et sept ans. Clap de fin de l’enfance.

" A Djibouti, 95% des petites filles subissent des mutilations génitales. C’est une tradition perpétuée par les mères et les grands-mères. Une fille intacte n’est pas " pure ". Personne ne voudra l’épouser. Et si une jeune fille arrive non-excisée au mariage, sa belle-famille peut exiger une opération avant la cérémonie. La nuit de noces est une épreuve. Dans certaines communautés, on " désinfibule ", c’est-à-dire qu’on réincise les lèvres pour que le jeune marié puisse pénétrer sa femme sans trop de douleur. Mais chez nous les Afars, l’homme se dit suffisamment viril pour forcer l’entrée de sa femme, et s’il le faut, ses amis maintiennent la jeune épousée pendant que son mari la pénètre. Pour moi c’est du viol ", s’indigne Samia. 

Bouche cousue, lèvres cousues
La vie des jeunes filles mutilée est une suite d’épreuves auxquelles leurs mères ne les préparent pas. Leur sort est un tabou. Règles douloureuses, infections urinaires, fistules, sans parler des risques lors de l’accouchement. De nombreuses femmes meurent en couche, parfois le bébé reste coincé dans l’ouverture vaginale trop étroite. Certains manquent d’oxygène et en restent paralysés, d’autres meurent. Beaucoup.

Samia n’a pas pu accoucher par voie basse. Ses deux enfants sont nés par césarienne, en Belgique. Chaque année, quand elle allait visiter sa famille à Djibouti, elle tremblait pour sa fille, qu’elle surveillait comme le lait sur le feu. Finalement, elle a fini par convaincre sa mère de ne plus toucher aux filles. Elle lui a expliqué qu’en Belgique, les mutilations génitales étaient considérées comme de la torture, et poursuivies pénalement. " Elle a eu peur que je me retrouve en prison à mon retour. Elle était triste pour ma fille, mais elle a tenu promesse. Ma fille et mes nièces sont intactes. " 

Elle a eu peur que je me retrouve en prison à mon retour. Elle était triste pour ma fille, mais elle a tenu promesse. Ma fille et mes nièces sont intactes

Reconstruction ?
" Intacte ", le mot sonne comme un diamant dans la bouche de Samia.

Elle aurait pu se faire reconstruire. " Le clitoris est grand comme un pénis à l’intérieur du corps de la femme. On peut donc en retirer une partie à l’extérieur, et bien sûr " découdre " les grandes lèvres. "

En France, le chirurgien et urologue Pierre Foldes a inventé une méthode chirurgicale permettant de réparer les dommages causés par l’excision, autrement dit la " clitoridectomie ". Le clitoris est un organe essentiellement caché sous la peau. En l’étirant, on peut reconstituer l’anatomie et l’innervation, et permettre à la femme de retrouver du plaisir.

Samia n’a pas eu recours à la chirurgie réparatrice. Mais elle a apprivoisé son corps, et réussi à trouver du plaisir grâce à l’écoute de son partenaire.

" De nombreuses femmes viennent me trouver, en me demandant de les aider à redevenir comme les autres femmes " explique le docteur Martin Caillet, du département de gynécologie-obstétrique du CHU St Pierre à Bruxelles. " Elles rêvent de retrouver l’envie de faire l’amour trois fois par jour, et de ressentir à chaque fois un orgasme " sourit-il. "Comme si les femmes normales étaient comme ça !"

Si j’étais normale Docteur, je pourrais satisfaire mon mari, et il ne me battrait plus ? 

Avec l’équipe pluridisciplinaire du centre CéMaVie (Centre Médical d’Aide aux Victimes de l’Excision) fondé il y a 10 ans, l’enthousiaste médecin écoute patiemment ces femmes, et les aide à explorer leur désir et leur image d’elles-mêmes. Ces femmes ont vécu des choses terribles, des viols pendant leur parcours migratoire, des abus, des mariages forcés, du mépris ou de la violence de la part de leur partenaire ou des hommes en général. Elles ont une image terriblement dégradée d’elles-mêmes, se sentent handicapées à la suite de leurs mutilations génitales. " Si j’étais normale Docteur, je pourrais satisfaire mon mari, et il ne me battrait plus ? ". Cette pensée magique touche le médecin, qui patiemment, avec l’équipe de psychologues et de sexologues aide ces femmes à retrouver l’estime d’elles-mêmes et de leur corps. Progressivement, elles comprennent que la reconstruction de leur clitoris est peut-être un miroir aux alouettes. La chirurgie ne va pas transformer leur mari en amant respectueux.

Tout doucement, elles abandonnent ce sentiment de culpabilité diffusé par l’homme, et qu’elles ont intégré sans s’en rendre compte. Grâce à ce dialogue, et cette reprise de confiance, de nombreuses femmes renoncent à la chirurgie. La reconstruction de leur féminité passe par leur tête et leur cœur.

"Ce qui se passe dans la culotte des filles est tabou "
En Belgique, on estime que 23.000 femmes sont excisées. Et plus de 12.000 petites filles sont à risque, si aucun travail de sensibilisation n’est effectué. 

23% des jeunes filles demandeuses d’asile risquent d’en être victimes. Le risque de mutilation génitale est un facteur important dans les motifs de demande de protection. 

Depuis 2001, l’article 409 du Code pénal prévoit une peine de 5 à 7 ans d’emprisonnement pour un auteur ou coauteur d’une mutilation génitale. C’est pour cette raison que de nombreux parents " profitent " du retour au pays pendant les vacances pour opérer leur enfant. On parle de " cutting season ".

Mais à l’adolescence, très peu de jeunes filles osent porter plainte. Contre qui se retourner ? Contre leur propre mère ou grand-mère ?

L’ONE est sensibilisée au risque, et a le droit d’ausculter le bébé avant son départ et après son retour. " Mais beaucoup d’enfants passent au travers des mailles du filet ", regrette Fabienne Richard, directrice du GAMS (Groupe pour l’abolition des mutilations génitales). " Dans les consultations pour enfants, on ausculte les bébés sans enlever les langes. On passe tout en revue : les yeux, les oreilles, le nez, la bouche, les poumons. Et on oublie les parties génitales."

" Ce qui se passe dans la culotte des filles est tabou ", conclut le docteur Martin Caillet.


Journée des mutilations sexuelles : sujet JT du 06/02/2024


https://www.rtbf.be/article/maman-pourquoi-tu-as-laisse-me-faire-ca-un-temoignage-indispensable-a-l-occasion-de-la-journee-contre-les-mutilations-genitales-11323822

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Violences lors d’accouchements : le Sénat adopte un rapport qui souligne l’importance du consentement éclairé des femmes

8 Février 2024, 04:59am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Violences lors d’accouchements : le Sénat adopte un rapport qui souligne l’importance du consentement éclairé des femmes
Photo évoquant les violences obstétricales
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05 févr. 2024 à 15:23

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Par Lucie Hermant et Alain Lechien
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Le rapport d’état des lieux sur les violences gynécologiques et obstétricales a été adopté au Sénat ce vendredi. C’est la conclusion de trois ans de travail, avec une trentaine d’experts et d’expertes de la naissance. Ce texte politique entend surtout faire un état des lieux des violences que subissent certaines femmes lors de leur accouchement, on pense notamment à des césariennes à la chaîne.

La proposition en travail depuis 2021 a été portée par France Masai (Ecolo), Celia Groothedde (Groen), Véronique Durenne (MR) et Nadia El Yousfi (PS) avec l’objectif d’informer et de sensibiliser les politiques sur les violences obstétricales, violences qui sont encore trop méconnues, voire tues. Mais avec aussi l’objectif de formuler une centaine de recommandations à destination des professionnels de la Santé concernés et ainsi promouvoir "une culture de la bienveillance gynécologique et obstétricale".  

Le rapport d’information dénonce une pratique couramment utilisée pour accélérer les accouchements. Il s’agit de motivations contraires à l’éthique médicale mais l’abus de césariennes – sans justification médicale – a existé, et existe encore, selon Hélène Reul, gynécologue obstétrique : "On doit idéalement avoir environ 15 à 20% de taux de césariennes, donc si on a 50% de césariennes, ce n’est pas normal et il faut remettre en question cette pratique. Je pense que chaque médecin doit être au courant de quel est son pourcentage de césariennes pour qu’il puisse s’ajuster, parce que ce sont des chiffres qu’on connaît très bien".

Il est aussi question d’épisiotomies : une incision du périnée qui permet d’accélérer l’arrivée du bébé. Dans 8 à 9 naissances sur 100, c’est nécessaire. Pourtant, certains hôpitaux ont recours à cette pratique lors d’un accouchement sur deux. C’est ce genre d’abus, que le rapport voté ce vendredi dénonce.

La députée Ecolo France Masai fait partie des quatre sénatrices qui ont porté ce rapport au Sénat, elle juge que le vote de ce vendredi est une victoire : "La grande victoire est de redonner toute l’importance des questions de consentement éclairé des femmes, aussi dans les soins gynécologiques".

Pour l’heure, ce rapport n’a pas de répercussion législative. Mais il a le mérite d’informer le monde politique sur des violences qui restaient jusqu’ici un tabou. 

Extrait du journal de 18 heures de la Première du 2/2/2024


https://www.rtbf.be/article/violences-lors-daccouchements-le-senat-adopte-un-rapport-qui-souligne-limportance-du-consentement-eclaire-des-femmes-11323478

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"J’ai péché, péché dans le plaisir" d’Abnousse Shalmani : une ode à la liberté de penser et d’aimer

8 Février 2024, 04:54am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 "J’ai péché, péché dans le plaisir" d’Abnousse Shalmani : une ode à la liberté de penser et d’aimer
Abnousse Shalmani.
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04 févr. 2024 à 13:24

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Par Fanny De Weeze*, une chronique pour Les Grenades
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"J’ai péché, péché dans le plaisir, dans des bras chauds et enflammés. J’ai péché, péché dans des bras brûlants et rancuniers."

De ces vers du poème Le péché de Forough Farrokhzad est tiré le titre du nouveau roman d’Abnousse Shalmani, édité aux Éditions Grasset. Dès les premières phrases, la fougue et le feu se déploient, nous entraînant dans une narration foisonnante d’histoires évoquant à la fois l’Orient et la Belle Époque.

Un mélange surprenant et fascinant qui relie deux mondes opposés et qui sous la plume de l’autrice s’accordent pour offrir deux portraits féminins inoubliables, celui de Forough Farrokhzad et de Marie de Heredia.

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D’une envie d’amour et de liberté
Pour entamer l’exploration de ce roman, il est crucial de débuter en présentant les deux protagonistes majeures, Forough, ayant vécu en Iran, et Marie, qui a résidé en France.

Les personnes qui ont connu Forough ont toutes en elles le même souvenir gravé, celui d’une femme d’une beauté incroyable au talent indiscutable. Trop tôt disparue, Forough a marqué son époque d’une empreinte inaltérable grâce à une poésie qui dépassait les cadres trop rigides de la littérature iranienne des années 50. En abordant des sujets tels que la religion, l’amour et le sexe, elle s’est attiré la foudre des autorités et ses recueils ont été interdits après la révolution islamique de 1979.

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De son côté, Marie de Heredia, née en 1875, pouvait jouir à son échelle, de certains privilèges. Bien que les mariages fussent souvent arrangés, cette jeune femme pouvait profiter des plaisirs offerts par la Belle Epoque, empreint d’une atmosphère de légèreté et d’une certaine propension à la fête.

Mariée à Henri pour éponger les dettes de son père, elle se fait la promesse de ne connaître sa première fois qu’avec l’homme qu’elle aime vraiment, Pierre Louÿs, poète de son état. Familiarisée avec les plaisirs sensuels, Marie se trouve fréquemment plongée dans des célébrations où les normes sociales sont souvent délaissées. Pierre Louÿs aura à cœur de raconter leur histoire d’amour et d’en écrire ses plus beaux poèmes érotiques.

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La rencontre, fictive, de ces deux femmes se passe par l’intermédiaire de Cyrus, le traducteur iranien des poèmes de Louÿs. C’est lui qui fait découvrir Marie à Forough. Grâce aux traductions, la poétesse plonge dans l’univers de Marie et de Pierre et vit par procuration des idylles qu’elle n’ose imaginer vivre en Iran.

Au fur et à mesure de ses rencontres avec Cyrus, devenu son amant, celui-ci lui raconte les dessous de cette histoire d’amour et les parallèles avec sa poésie. Forough, irrémédiablement attirée par Marie, n’aura de cesse de revenir vers Cyrus afin qu’il lui décrive le plus précisément possible cette vie-là comme pour échapper à sa réalité iranienne.

Mais en Iran, à Téhéran ou ailleurs, elle tresse des poèmes pour raconter ce qui aurait pu être, elle enchaîne les vers pour compenser l’absence d’une vie au grand air, d’une vie où coucher avec un homme ne vous condamne pas. Si la poésie de Forough pue tellement la chair, c’est qu’elle est palliative au sexe proscrit.

Il est indéniable, en lisant ce roman, que Marie et Forough possèdent beaucoup plus de points communs que l’on ne pourrait croire. Ces deux femmes éprises de liberté et d’insouciance, ont chacune dû se dépêtrer avec les carcans de leur époque et trouver en elle, un chemin de traverse pour réaliser leurs rêves d’écriture.

Ecrire sur l’Iran
Abnousse Shalmani s’empare des destins de Marie et de Forough avec toute une passion que l’on ressent au fil des pages. L’autrice admire ces deux personnages et nous fait passer de l’une à l’autre en dévoilant mille détails succulents pour que nous construisions une image au plus proche de la réalité. Si la rencontre entre ces deux femmes est rêvée et idéalisée, certains détails de leurs vies sont véridiques.

Qu’Abnoussse Shalmani prenne possession de l’histoire de Forough n’est pas surprenant quand on sait que cette autrice, iranienne, a largement défendu la cause des femmes de son pays. Née en Iran en 1977, elle a fui la révolution islamique et est arrivée en France en 1985 avec ses parents. Dans ses précédents romans, elle avait déjà évoqué cette cause, notamment dans son roman Les exilés meurent aussi d’amour.

Ici, cette quatrième sortie sonne comme un cri d’amour pour cette poétesse qui tient une place importante dans le panthéon personnel de l’autrice. Ce livre peut être rapproché du récent ouvrage de Marjanne Satrapi, Femme, Vie, Liberté, qui mettait également en premier plan des artistes du pays et des personnalités influentes.

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A l’heure où l’Iran s’embrase, où les femmes se révoltent, ce roman est une ode à la liberté de penser et d’aimer, il offre une littérature qui enflamme, qui anime et qui rend vivant.

À travers ces pages, c’est tout le pouvoir de la poésie qui entre en jeu et qui se déploie à travers les destins fascinants de Forough et de Marie.

Pour écouter l’autrice déclamer le texte de Forough Farrokhzad : ici


J’ai péché, péché dans le plaisir, Abnousse Shalmani, Editions Grasset, 198 pages, janvier 2024, 19,5€.

*Fanny De Weeze est une lectrice passionnée qui tient un blog littéraire (Mes Pages Versicolores) depuis 2016 sur lequel elle chronique des romans, des essais et des bandes dessinées.

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Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/jai-peche-peche-dans-le-plaisir-dabnousse-shalmani-une-ode-a-la-liberte-de-penser-et-daimer-11324134

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