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Pub : « Les femmes ont toujours une fonction d’illustration érotique »,femmes,sexisme,articles femmes hommes,

22 Mai 2014, 00:06am

Publié par hugo

Les Journées de l'égalité


Événement 16 mai 2014 17 articles Laure Menanteau
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Pub : « Les femmes ont toujours une fonction d’illustration érotique »


À l’occasion des Journées de l’égalité, la Région organise, le 23 mai de 9h30 à 11h30, une table ronde sur les stéréotypes dans la communication et la publicité.
La table ronde sur les stéréotypes sexistes dans la communication et la publicité aura lieu le 23 mai, de 9h30 à 11h30, à l’hémicycle régional, au 57, rue de Babylone, à Paris 7e.


Dans un premier temps, les professionnels de la communication et de la publicité (représentants de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité, du Conseil paritaire de la publicité, de l’Association des agences conseil en communication ou encore de l’Union des annonceurs) s’exprimeront.


Puis, dans un second temps, associations, chercheurs et étudiants en communication présenteront leurs réflexions et actions et lanceront le débat.


Stéphanie Kunert © DR




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19 mai 2014
Natacha CZERWINSKI
Photo : Visuel de la publicité Dove © DR


Fini l’époque où Moulinex se vantait de « libérer » la femme ? Pas sûr… Les campagnes de publicité actuelles, loin de plaider en faveur de l’égalité hommes-femmes, ne sont pas avares de clichés sexistes. Même s’ils s’affichent de façon plus subtile… A l’occasion des Journées de l’égalité, la Région organise le 23 mai (9h30-11h30) une table ronde sur les stéréotypes dans la communication et la publicité. Le point avec Stéphanie Kunert, enseignante-chercheure en sciences de l’information et de la communication, auteure de l’ouvrage Publicité, genre et stéréotypes (éditions Lussaud, collection « L’impensé contemporain »).


Quel état des lieux feriez-vous aujourd’hui sur la place des stéréotypes sexistes dans la publicité et la communication ?


Stéphanie Kunert : La façon dont ceux-ci se manifestent a évolué depuis les années 1970, époque où le mouvement des femmes et les associations féministes naissantes ont adressé de façon intensive des critiques à la sphère publicitaire. De nos jours, il est plus difficile pour un annonceur de lancer des slogans du type « Vous avez la voiture, vous aurez la femme » (comme dans cette publicité Audi datant du début des années 1990, ndlr). Mais il n’empêche que les femmes ont toujours globalement une fonction d’illustration érotique dans les messages à destination des hommes (pour des produits aussi divers que l’automobile, les produits de rasage, le café, etc.). La représentation des femmes dans les publicités – que celles-ci s’adressent aux hommes ou aux femmes – se fait aussi principalement à travers la séduction ou le soin à autrui (les enfants). Certes, la valeur de performance est de plus en plus présente dans les annonces à destination des femmes (comme dans les publicités pour déodorants), mais cette valeur est alors généralement associée au produit. Le but est que la femme puisse continuer à être impeccablement séduisante…


Récemment, quelles publicités vous ont particulièrement choquée ?


S.K. : Je suis à titre personnel assez gênée par la façon dont les publicités automobiles montrent les femmes au volant. Lorsqu’elles sont la cible, celles-ci sont montrées comme ayant trois principaux soucis : soit posséder une voiture assez petite pour pouvoir se garer facilement en ville pour faire du shopping, soit assortie à la couleur de leurs vêtements (le véhicule se fait accessoire de beauté), soit assez pratique pour aller chercher les enfants à l’école… Si les femmes sont de plus en plus la cible d’annonces pour des produits auparavant « destinés » principalement aux hommes, leurs préoccupations sont dépeintes comme relevant exclusivement du futile (shopping) ou du domestique (enfants).


Pourquoi la pub joue-t-elle sur ces clichés-là ?


S.K. : La publicité commerciale n’a jamais eu pour vocation de représenter la société de façon diverse, progressiste ou même simplement nuancée. Elle a avant tout des objectifs d’impact et ses formats rhétoriques sont courts (annonces de 30 secondes, affiches, encarts presse), car l’espace publicitaire est onéreux. De plus, les messages ont pour vocation d’être diffusés de façon répétitive et le plus souvent dans les médias de grande audience. Tout cela favorise la stéréotypie, car le stéréotype se forme à travers la réduction et la répétition. La publicité est donc, par ses formats mêmes, amenée à produire et reproduire des représentations caricaturales du monde social. Cela dit, il est sans doute important de sensibiliser les annonceurs et les agences à la violence symbolique du stéréotype. Les professionnels de la communication ont une responsabilité sociale, ils contribuent à élaborer et diffuser des messages qui participent des imaginaires collectifs.


Comment les publics perçoivent-ils ces messages caricaturaux ?


S.K. : Ils ne sont pas passifs et de plus en plus critiques, car ils sont habitués aux formats et contenus publicitaires. Depuis les années 1970, des initiatives contre le sexisme dans la publicité et les médias se sont mises en place. Aujourd’hui, il y a les actions du CCP (Collectif contre le publisexisme) ou celles de La Meute des Chiennes de garde (qui décerne ainsi le prix Femino des annonces les moins sexistes). Ces discours critiques et militants sont un symptôme du fait que les publics et les consommateurs ont une posture plus distanciée vis-à-vis des imaginaires sociaux véhiculés dans les médias. D’ailleurs, un grand nombre de campagnes ont vu des groupes antipub, antisexistes ou de « simples passants » réagir en taggant ou arrachant des affiches. Sur les réseaux sociaux, on observe également des détournements, parodies créatives et critiques d’annonces.


Comment lutter contre la propagation des stéréotypes sexistes ?


S.K. : Certaines agences de conseil en communication se sont spécialisées ces dernières années dans la lutte contre les discriminations et les marques intègrent de plus en plus la question des discriminations et de l’inégalité entre les sexes à leur communication commerciale. On se souvient de Dove qui a ainsi fait campagne sur le thème de la « diversité des beautés » et des normes imposées aux femmes par l’industrie cosmétique. Ces campagnes permettent aux entreprises d’endosser publiquement des valeurs perçues comme positives et progressistes. Mais les sociétés qui communiquent sur ces sujets doivent appliquer concrètement les principes et outils de la lutte contre les discriminations dans leurs pratiques de recrutement et de management, sinon cette incohérence est tout de suite pointée par les publics. Les pratiques doivent évoluer en même temps que les discours.


Tags Égalité femmes-hommes Lutte contre les discriminations

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Les inégalités hommes / femmes, il est temps que ça change !,parite,egalite,sexisme,articles femmes hommes,

15 Mai 2014, 02:20am

Publié par hugo

Tout comprendre
Les inégalités hommes / femmes, il est temps que ça change !
LE MERCREDI 14 MAI 2014 À 14:20
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On voit un enfant habillé en rose et on sait, même de très loin, que c'est une fille ... Un enfant en train de jouer avec un camion, c'est forcément un garçon ... Simplification à outrance, mensonge parfois, force est de constater que les stéréotypes ont la vie dure.







Les inégalités professionnelles existent toujours entre les hommes et les femmes © ©Andres Rodriguez/Fotolia.com - Radio France
Interview de Brigitte Grézy, Secrétaire Générale du Conseil Supérieur de l'Egalité Professionnelle. Auteure de nombreux rapports sur l'égalité dans les entreprises et dans les médias et de La vie en rose - Pour en découdre avec les stéréotypes (Editions Albin Michel).


Dès le plus jeune âge, le binaire homme/femme et les stéréotypes associés sont là. Rémunérations plus faibles, postes de direction au compte goutte : dans le monde de l'entreprise les inégalités persistent toujours. Quelles sont les pistes pour changer ?


A lire également : Petit traité contre le sexisme ordinaire de Brigitte Grézy (Editions Albin Michel)




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Partage des tâches : les conseils express de Jean Epstein,parite,egalite,articles femmes hommes,

11 Mai 2014, 23:06pm

Publié par hugo

Dossier : Devenir papa, qu'est-ce que ça change ?


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partage des tahe papa bébé noir et blanc
Partage des tâches : les conseils express de Jean Epstein Éducation des enfants, ménage, vie familiale... Dans un couple, le partage des tâches est de plus en plus courant. Pourtant, il reste encore des progrès à faire. Explications de Jean Epstein, psychosociologue.
Dans un couple, partager les tâches ménagères et familiales est devenu plus courant qu'auparavant. Pourtant, il reste encore du chemin à faire. Le point avec Jean Epstein, psychosociologue et auteur de Nous sommes des parents formidables (Editions Flammarion).
• On ne progresse pas vite dans le partage des tâches. A quand le changement ?


Rassurez-vous, le nouveau papa est « en cours de travaux »… et il n’est pas mal du tout ! On voit arriver une nouvelle génération de pères qui vont chercher les enfants à la crèche, les emmènent au square, etc.
Le premier chantier auquel ils se sont attaqués, c’est le champ éducatif. Ils ont pris conscience de leur rôle de père et ils s’impliquent avec plaisir auprès de leurs enfants. Pour le partage des tâches ménagères, ça va prendre plus de temps. Le ménage, ce n’est pas leur job. Ils trouvent encore normal que leur compagne s’en occupe.
• Les représentations traditionnelles ont-elles la vie dure ?


Oui, mais elles évoluent. Aujourd’hui, on est face à deux questions. Quelle place les hommes sont-ils prêts à prendre ? Et quelle place les femmes sont-elles prêtes à leur donner ? En effet, elles ont parfois tendance à défendre leur territoire et à se sentir plus « qualifiées » que les hommes.
A cet égard, l’exemple des papas solos est très éclairant. Aux yeux des femmes, un père qui élève seul ses enfants est un héros. Elles l’admirent… mais il y en a toujours une pour vérifier du coin de l’oeil qu’il a bien boutonné le manteau du petit !
• Comment faire avancer les choses ?


Le partage équitable des tâches passe par le dialogue. Il faut tenir compte des rythmes de vie de chacun et redéfinir les rôles. Sans une véritable discussion dans le couple, la femme va continuer à en faire un maximum.
Autre levier de changement : l’éducation. A nous d’élever nos enfants dans l’idée que les tâches familiales, c’est l’affaire de tous, hommes et femmes.


Et vous, parvenez-vous à partager les tâches de manière équitable dans votre couple ?

Pour aller plus loin...
> Lire notre dossier Couple : les clés pour s'organiser à la maison.
> Vous souhaitez témoigner ? Parlez-en sur le forum papa.

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Égalité hommes-femmes : "vous êtes là parce qu'on cherchait une femme",femmes,feministe,parite,egalite,

7 Mai 2014, 01:08am

Publié par hugo

Égalité hommes-femmes : "vous êtes là parce qu'on cherchait une femme"
Publié le 03-05-2014 à 14h34 - Modifié à 23h38
10 réactions | 3547 lu
Temps de lecture Temps de lecture : 2 minutes
Avatar de Juliette Méadel
Par Juliette Méadel
Secrétaire nationale du PS
LE PLUS. Si les lois sont là pour l'égalité hommes-femmes, l'état d'esprit, en particulier en politique, a du mal à changer. C'est ce qu'explique Juliette Méadel, secrétaire nationale du PS, qui s'est heurtée à des remarques pour le moins désobligeantes. Tribune initialement publiée dans "100 ans de combats pour la liberté des femmes" (éditions Flammarion).
Édité par Rémy Demichelis Auteur parrainé par Frédérique Agnès
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80 % des tâches à la maison sont faites par les femmes (Dan4th/FLICKR).

Nous devons toujours nous maintenir en alerte. Si nous ne sommes pas vigilants, tout le terrain gagné sera perdu. Rien n’est définitif, rien n’est acquis.

Certes, notre société est moins inégalitaire qu’il y a trente ans, mais les progrès sont lents dans les mentalités, tant sur le plan politique qu’économique.

J’ai pris conscience que les femmes étaient ramenées à des objets subalternes lorsque je suis entrée dans un cabinet d’avocats. J’avais fait Sciences-Po, j’étais diplômée de droit des affaires, je parlais trois langues, j’avais entamé un DEA de philosophie et je préparais ma thèse sur les marchés financiers. Je n’étais donc pas moins compétente qu’un autre, mais en réunion, c’est à moi qu’on demandait d’aller chercher les cafés !

L'état d'esprit n'a pas changé

Dans les milieux politiques, l’inégalité est pernicieuse. La parité a permis d’ouvrir les listes. Mais, en réalité, on n’est jamais à l’abri d’une remarque comme : "Vous êtes là parce qu’on cherchait une femme…"

Vilain effet pervers, souvent, ce sont des femmes qui relaient cette remarque.

Ce qui montre que la loi est utile, il faut occuper le terrain, mais l’état d’esprit, lui, n’a pas changé. L’égalité n’est pas acquise, c’est la parité qui la justifie. 80 % des femmes sont mères de famille, 80 % des tâches à la maison sont faites par les femmes. Si elles sont représentées au Parlement, les questions de conciliation vie personnelle/vie professionnelle bénéficieront d’une écoute plus importante.

Quand on discute de la nécessité d’investir dans la petite enfance, en trois secondes, une femme est convaincue, un homme, non… Pourtant, l’éducation n’est pas un sujet féminin, c’est le sujet de tous, il concerne l’avenir de notre pays, l’avenir du monde.

Optimiste, mais je garde les yeux ouverts

Qui seront les adultes de 2025 ? Comment auront-ils été formés ? Quel monde préparons-nous pour demain ?

Je suis passionnée, optimiste aussi, sinon je ne ferais pas de politique, mais il faut garder les yeux très ouverts. En période de crise, des questions qu’on pensait passées d’époque ressurgissent. Les débats sur le mariage pour tous l’ont malheureusement illustré.

Au-delà de la parité du gouvernement, il y a urgence pour la vraie parité. Non à la parité cosmétique !






Tribune initialement publiée dans "100 ans de combats pour la liberté des femmes", de Frédérique Agnès et Isabelle Lefort, 2014, éditions Flammarion.

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«L’égalité au programme»,egalite,parite,femmes,europe,politiques,

30 Avril 2014, 17:43pm

Publié par hugo

«L’égalité au programme»


européennes
Gérald Rossi
Mercredi, 30 Avril, 2014
Photo Pierre Pytkowicz
Marie-Christine Vergiat, candidate du Front de gauche dans le Sud-Est, a lancé sa campagne.
«L’Europe de la finance ça suffit, place au peuple », lance Marie-Christine Vergiat, députée européenne et tête de liste Front de gauche dans la circonscription Sud-Est au scrutin du 25 mai. Après le démarrage de sa campagne à Avignon et avant une conférence à Marseille, le 5 mai, elle était hier matin à Lyon. « Il faut rompre avec la philosophie des traités actuels, proposer des alternatives et en finir avec les politiques austéritaires votées par la droite mais aussi par les socialistes et les Verts, dénonce-t-elle. La tentative de taxation des transactions financières votée en 2010 par le Parlement européen est un exemple éclairant : elle devait rapporter 200 milliards d’euros, puis, de votes en négociations, le projet n’est plus que de 1 milliard. Les politiques au service des intérêts financiers n’ont que trop duré. »


Le « regard sur l’autre » est le fil conducteur que déroule Marie-Christine Vergiat, notamment dans son livre Pour une Europe de l’égalité et de la citoyenneté qu’elle vient de publier chez Arcane 17 (114 pages, 9 euros). « Depuis 1958, l’égalité salariale entre les hommes et les femmes est indiquée dans les traités, mais nous constatons toujours des écarts importants, et la France se situe au milieu du peloton, s’emporte-t-elle. Que ce soit dans le domaine social ou dans la lutte contre les discriminations, nous devons au minimum obtenir des clauses de non-régression des droits et, mieux, tendre à rejoindre les statuts les plus positifs. »


Sur ces questions, comme sur celles des droits des migrants, « on sera le meilleur rempart aux idées nauséabondes de l’extrême droite en étant à l’offensive. La question n’est pas de craindre ce que pourrait penser un électorat, mais d’avoir du courage politique ».


- See more at: http://www.humanite.fr/legalite-au-programme-523848#sthash.t2xa52D7.dpuf

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LA CARTE DES INÉGALITÉS DE REVENUS FEMMES-HOMMES EN FRANCE Analyse des facteurs qui expliquent les écarts, qui vont de 8% en Guyane à 33% dans les Yvelines.,femmes,hommes,articles femmes hommes,,

12 Avril 2014, 02:59am

Publié par hugo

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LA CARTE DES INÉGALITÉS DE REVENUS FEMMES-HOMMES EN FRANCE
Analyse des facteurs qui expliquent les écarts, qui vont de 8% en Guyane à 33% dans les Yvelines.
Par Camille Jourdan | publié le 07/04/2014 à 18h00 , mis à jour le 07/04/2014 à 18h43
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Insee
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La journée de l’égalité salariale entre hommes et femmes, qui a lieu en France ce lundi 7 avril, est l’occasion d’observer, grâce à la carte ci-dessus, dans quels départements les différences de salaires entre hommes et femmes sont les plus importantes, selon les chiffres publiés l'an dernier pour l'année 2010 par l'Insee.


Le résultat n’est pas glorieux. En moyenne, en France, les hommes gagnent 23,6% de plus que les femmes. C’est dans les départements d’outre-mer, et en particulier en Guyane (8,3%), que les différences sont les plus faibles. Au contraire, dans les Yvelines, le niveau de rémunération des femmes est de 32,8% inférieur à celui des hommes. Les écarts sont également élevés en Loire-Atlantique, dans les Hauts-de-Seine, en Moselle, en Isère et dans le Territoire de Belfort.


Trois grandes explications


Quelques exemples frappants: une femme qui travaille dans la Creuse gagne en moyenne, à 70 euros près, le même salaire qu'une femme qui travaille dans le Haut-Rhin, à savoir autour de 16.600 euros annuels. La première est cependant mieux traitée que la seconde en comparaison des travailleurs hommes, qui touchent respectivement 19.240 et 22.687 euros en moyenne.


De la même manière, les salariées du Territoire de Belfort et de Corse du Sud gagnent un peu moins de 17.000 euros par an. Leurs homologues masculins, eux, gagnent respectivement 25.000 et 21.000 euros environ.


Pourquoi ces inégalités? Trois grandes explications ressortent. D’une part, les femmes ont souvent un temps de travail plus court que celui des hommes, davantage de femmes travaillant à temps partiel. D’autre part, elles occupent des emplois généralement moins qualifiés que les hommes, et par là même moins bien rémunérés.


Mais un troisième facteur entre en jeu: même à «emploi comparable», les femmes demeurent moins bien payées que les hommes. L’Insee résume:


«Si les temps de travail des femmes sont moins importants, la majeure partie de cet écart tient à la différence de salaire horaire. Celle-ci s'explique par deux effets: les femmes n'occupent pas les mêmes emplois que les hommes, et à emploi comparable, elles restent moins bien payées...»


Les inégalités augmentent avec le salaire


Autre constat de l’Insee: les inégalités salariales augmentent avec le niveau du salaire. Ainsi, les femmes cadres et professions supérieures sont davantage discriminées dans leur salaire que les employées et professions intermédiaires.


En Isère, où les hommes gagnent 27,7% de plus que les femmes, l'écart peut s’expliquer par le fait que ce département fait partie de ceux où le salaire moyen est le plus élevé. Il en est d'ailleurs de même pour les Yvelines ou encore les Hauts-de-Seine.


À l'inverse, à la Réunion, où les salaires des hommes ne sont «que» supérieurs de 10,8% à ceux des femmes, le grand nombre d’ouvriers comparé au nombre d’ouvrières est cité comme l’une des raisons:


«Les hommes, largement plus nombreux chez les ouvriers, catégorie la moins rémunératrice, voient leurs salaires tirés vers le bas et ce malgré la proportion plus importante d’hommes cadres. Les femmes, beaucoup moins présentes parmi ces catégories, sont en revanche plus nombreuses au sein de celle des employés, seule catégorie socioprofessionnelle qui propose un salaire horaire féminin plus important. Cette combinaison fait que les salaires horaires moyens masculin et féminin sont très proches.»


En Lorraine, et plus particulièrement en Moselle, l’écart élevé (28%) de salaires entre hommes et femmes est notamment dû à une grande féminisation du secteur de l’économie sociale dans la région. Or, qui dit secteur féminisé dit conditions de travail différentes: par exemple, «près de 6 postes sur 10» des femmes sont à temps partiel. Conséquence: des salaires plus faibles.


De multiples facteurs rentrent donc en jeu quand il s’agit d'analyser les inégalités salariales hommes-femmes. Un écart très élevé dans un département ne signifie pas nécessairement une forte discrimination envers les femmes dans les entreprises de cette zone particulière. Il peut aussi être révélateur de la répartition des catégories socio-professionnelles sur le territoire et de la féminisation des différents secteurs


Camille Jourdan


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Vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes – Chiffres-clés – Edition 2014,parites,egalites,articles femmes hommes,

4 Avril 2014, 02:53am

Publié par hugo

Vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes – Chiffres-clés – Edition 2014


Avant-propos de Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, porte-parole du gouvernement.


24 % d’écarts de salaires, 42 % d’écarts de pensions, 26,9 % de femmes députées. Voilà quelques-unes des inégalités rappelées dans cette édition 2014 des Chiffres-clés de l’égalité entre les femmes et les hommes, élaboré par le Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes du ministère des Droits des femmes, en lien avec ses partenaires ministériels.


Cette nouvelle édition se veut un outil pratique, disponible en ligne et participant au mouvement d’ouverture des données publiques en ligne.


Elle donne à voir de manière synthétique les inégalités persistantes dans notre société et constitue pour les professionnels un outil pédagogique pour aborder les enjeux majeurs de l’action publique pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes : lutte contre les stéréotypes dès le plus jeune âge et dans tous les domaines de la vie sociale, amélioration de la situation des femmes sur le marché du travail et réduction des inégalités professionnelles, lutte contre le plafond de verre et concrétisation du principe constitutionnel de parité, amélioration de la santé des femmes, lutte contre les violences faites aux femmes.


Avoir en tête ces données simples, c’est avoir conscience qu’aucun secteur ne peut être ignoré pour construire une égalité réelle entre les femmes et les hommes. C’est aussi prendre la mesure des év lutions en cours, des changements à opérer et de l’implication nécessaire de toutes et tous, citoyens, associations, entreprises, organisations syndicales, collectivités et opérateurs publics.


Bonne lecture à toutes et à tous !


Téléchargez la nouvelle formule 2014 :


Le dépliant « L’essentiel des chiffres-clés » en 10 infographies
Une chemise comprenant 6 dépliants thématiques, avec chacun plusieurs infographies accompagnées d’une analyse et une rapide présentation de l’action publique engagée en la matière
Thème 1 : Éducation, médias, culture et sport
Thème 2 : Emploi et précarité
Thème 3 : Inégalités professionnelles
Thème 4 : La parité… en marche
Thème 5 : Santé des femmes
Thème 6 : Violences faites aux femmes
Le kit complet (avant propos/remerciements, l’Essentiel et les 6 fiches thématiques)
Accéder aux fichiers sources : (format .xls) de l’ensemble des données présentées sélectionnées cette année (prochainement)


Votre avis nous intéresse ! Faites nous part de vos remarques et suggestions sur cette nouvelle formule en écrivant à : dgcs-sdfe-b1@social.gouv.fr


6 mars 2014

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Le harcèlement en hausse,articles femmes hommes,femmes,sexisme,feminisme,sexes,egalite,parites,

30 Mars 2014, 04:34am

Publié par hugo

Le harcèlement en hausse
Jeudi 27 Mars 2014 à 13:36 | Lu 12680 fois I 39 commentaire(s)


PERRINE CHERCHÈVE


S'ABONNER+ Imprimer IMPRIMER Augmenter le texte AUGMENTER LE TEXTE Diminuer le texte DIMINUER LE TEXTE
Insinuations obscènes, «blagues» déplacées, mains baladeuses, ou pis encore... Selon une étude de l'Ifop le harcèlement sexuel reste un fléau dans les entreprises.


Illustration - MARJA AIRIO/LEHTIKUVA OY/SIPA
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Une femme active sur cinq dit en avoir été victime, les plus exposées étant les jeunes célibataires précaires travaillant dans un univers masculin, comme l'univers militaire - les récentes révélations de deux journalistes sur les violences sexuelles constatées au sein de l'armée française (la Guerre invisible, éd. Les Arènes et Causette) ont même obligé le ministre de la Défense à diligenter une enquête.


Quant à l'agresseur type, il n'est pas forcément le patron ou le supérieur hiérarchique, mais bien souvent le «simple» collègue. Une épreuve que les victimes doivent souvent gérer seules (deux tiers des femmes affirment n'avoir pu compter que sur elles-mêmes pour se défendre).


Et l'on ne voit pas comment les choses pourraient s'améliorer vu que, toujours selon l'Ifop, 82 % des entreprises n'ont aucune politique de prévention en la matière.











TAGS : ENTREPRISES, ETUDE, FEMMES, HARCELEMENT, IFOP
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Najat Vallaud-Belkacem : "Il faut accélérer la marche vers l'égalité",egalite,parite,articles femmes hommes,

28 Mars 2014, 19:53pm

Publié par hugo



CIVILISATION > Civilisation >
Najat Vallaud-Belkacem : "Il faut accélérer la marche vers l'égalité"


Mis en ligne le 10/03/14 I Rédaction par la rédaction

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NVB2Le sexisme, les inégalités hommes/femmes, et comment les combattre : la ministre des Droits des femmes débat avec des lectrices et lecteurs des Nouvelles NEWS. Compte-rendu de la rencontre du 25 février 2014. (Avec vidéos)


Elles et il étaient dix abonné-es aux Nouvelles NEWS à débattre pendant près de deux heures avec Najat Vallaud-Belkacem, le 25 février au ministère des Droits de femmes. Une thématique générale pour un dialogue à bâtons rompus, sans langue de bois : quelles sont les possibilités d'agir concrètement pour faire reculer les inégalités entre femmes et hommes ? Le débat s'ouvre sur la question du sexisme dans les médias.


« Si c'est la ministre des Droits des femmes qui passe pour la censeure en chef, on va avoir très vite le retour de bâton »


« Même si la configuration de la société a évolué ces dernières décennies, des stéréotypes persistent dans les médias », reconnaît la ministre des Droits des femmes. Comment les faire reculer ? Najat Vallaud-Belkacem met en avant le rôle du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), dont le projet de loi égalité femmes/hommes renforce les compétences (Voir : Femmes dans les médias : trois leviers dans la loi)


La ministre revient sur la polémique autour des commentaires sexistes aux JO de Sotchi – une question dont le CSA s'est saisi. Ce n'est pas mon rôle de condamner de tels propos, souligne Najat Vallaud-Belkacem : « Si c'est la ministre des Droits des femmes qui passe pour la censeure en chef, on va avoir très vite le retour de bâton (…) Ce à quoi je veille, c'est donner au CSA les compétences nécessaires pour qu'ensuite il puisse évaluer la situation et prendre des décisions ».







La conversation se poursuit sur la façon dont les médias parlent des violences faites aux femmes, et la fronde d'écoles de journalisme (« Pas toutes », relève Najat Vallaud-Belkacem) contre l'article 16 bis du projet de loi égalité qui prévoit d'introduire des formations obligatoires à l'égalité dans ces écoles.


La ministre s'interroge sur la pertinence du vecteur législatif. « Mais sur le principe, il y a un avantage à donner des formations, de la même façon qu'on forme les professionnels qui sont en contact avec des victimes de violences. »









Lutter contre les violences, « ça ne peut pas être se contenter de créer des abris pour femmes battues »


La ministre revient sur les critiques adressées à sa politique, notamment celle de vouloir faire imposer une « rééducation » des mentalités. Mais « vouloir vraiment avancer sur ces sujets, ça ne peut pas être se contenter de créer des abris pour femmes battues ». C'est aussi « éduquer à l'égalité dès le plus jeune âge pour éviter ces violences » et responsabiliser les auteurs, insiste Najat Vallaud-Belkacem.


Elle tacle également les critiques qui accompagnent les ABCD de l'égalité à l'école, « où on nous reproche de vouloir l'indifférenciation des femmes et des hommes ». Et la ministre de dresser cette comparaison : « C'est comme si en apprenant aux enfants à lutter contre le racisme on laissait croire aux blancs qu'ils sont noirs et aux noirs qu'ils sont blancs. Ça n'a rien à voir, au contraire, on leur demande de valoriser leurs différences et de croire en eux-mêmes, tels qu'ils sont ! »


(Voir aussi plus loin : Les ABCD de l'égalité, « cela fait partie des choses les plus importantes qu'on laissera »)









Ne vaudrait-il pas mieux axer les campagnes de communication, pour mieux impliquer les hommes... et les jeunes femmes ?, s'interroge Anne Doizy, directrice de l'agence de communication JWT. Autre écueil, observe Maxime Ruszniewski, conseiller de la ministre : la plupart des campagnes actuelles ne concernent que des CSP+. « Depuis qu'on est là, j'ai le sentiment de les avoir beaucoup associés, les hommes. Ce n'est peut-être pas passé suffisamment dans les médias », commente Najat Vallaud-Belkacem. « Il faut peut-être passer un cran au-dessus ».









Les réseaux de femmes en entreprise peuvent aussi s'ouvrir aux hommes, fait remarquer à ce sujet Sabine Lochmann, directrice générale de BPI Group. « Il ne faut pas créer des logiques d'opposition, mais des logiques d'inclusion ». Ce qui permet aussi de rejoindre les préoccupations des plus jeunes femmes qui ne voient pas toujours le plafond de verre.


Par ailleurs, il reste un gros travail à faire pour que les hommes changent leur regard sur le travail féminin et la question des horaires. Quand un homme dit à sa femme : « Tu dois rentrer à 17h », c'est une forme de violence dans le couple, souligne Sabine Lochmann.









C'est Najat Vallaud-Belkacem qui lance la question : comment mieux répartir les tâches domestiques ? (Voir à ce propos sur Les Nouvelles NEWS : Partage des tâches : où est le "normal" ?)


Patrice Duchampt évoque une future campagne de ZéroMacho : installer des tables à repasser dans des lieux publics et des panneaux porteurs d'un message à destination des hommes : « Ne te froisse pas, repasse ».


Lucie Larrey insiste sur le temps perdu – temps pour soi et professionnel - par les femmes en raison de leur participation aux tâches ménagères. En raison, aussi, des critères de beauté.


Elle évoque des expériences en Finlande et en Suède, où les garçons comme les filles ont des cours de tâches ménagères au lycée. L'occasion de se souvenir de l'époque où en France les filles apprenaient la couture et les garçons le bricolage...









« Parce que l'ancien monde est mort et que le suivant tarde à apparaître », il faut « accélérer la marche vers l'égalité »


Najat Vallaud-Belkacem pointe du doigt le malaise actuel de nombreuses femmes. A ses yeux, le problème est « qu'on a expliqué aux femmes que l'égalité est à portée de main ». Mais elles y voient « un marché de dupes », car « en réalité, elles ne sont plus sécurisées sur le plan du foyer, et dans le monde du travail elles ne sont pas à égalité avec les hommes ». Elles sont « en suspens », et « c'est parce que l'ancien monde est mort et que le suivant tarde à apparaître que c'est si inconfortable ».


Pour la ministre, la meilleure des façons de répondre à cette situation, « c'est d'accélérer la marche vers l'égalité ».









Élue municipale, Rachel Adil raconte comment dans les conseils municipaux les femmes ne prennent pas la parole : elles sont aussi nombreuses que les hommes à siéger, mais n'utilisent que 15% du temps de parole. C'est sans doute encore une question d'éducation, avance Najat Vallaud-Belkacem : on apprend aux filles « à n'ouvrir la bouche que quand il y a quelque chose d'intéressant, pertinent, à ajouter »









Les ABCD de l'égalité, « cela fait partie des choses les plus importantes qu'on laissera »


A propos de la prise de parole, retour à l'éducation et aux ABCD de l'égalité. Maud Carlus évoque des études montrant que les professeurs à l'école interagissent davantage avec les garçons qu'avec les filles. « C'est justement en partant de ce type d'études qu'on a monté les ABCD de l'égalité », souligne Najat Vallaud-Belkacem.


Et de s'en prendre à la « polémique stérile de ces derniers temps » (Voir : Les dérangés du genre à l'assaut des écoles ou encore "Tous à poil", tous paranos). Là où les ABCD sont expérimentés, ils sont plébiscités par les enseignants, par les enfants et par les parents, insiste Najat Vallaud-Belkacem. « Dans les chantiers que l'on a lancés au ministère, cela fait partie des choses les plus importantes qu'on laissera ».









« Je n'arriverais pas à travailler si j'étais enfermée dans mon seul ministère »


A propos de ministères, est-ce que vos collègues se sentent concernés ?, interroge Maud Carlus.


« Avec le recul, je me rends compte à quel point il était important de poser des bases dans les premières semaines », note Najat Vallaud-Belkacem qui se réjouit d'avoir pu rapidement nommer un haut fonctionnaire à l'égalité dans chaque ministère, ou encore mettre en place des études d'impact en amont des projets de loi (Voir : L'égalité s'enracine dans les ministères).


D'autant que le ministère des Droits des femmes en lui-même dispose de peu de moyens. Le financement de mesures, comme le plan contre les violences faites aux femmes, ne peut se faire « que parce qu'on va chercher de l'argent dans les autres ministères ». De fait, « je n'arriverais pas à travailler si j'étais enfermée dans mon seul ministère », souligne Najat Vallaud-Belkacem.









Roselyne Segalen revient sur le projet de loi « antisexiste » d'Yvette Roudy. Ce texte, proposé en 1983 mais vite enterré, « nous a inspirés », note Najat Vallaud-Belkacem. Le projet de loi actuel « suit la même logique » : c'est un texte « dans lequel on parle à la fois d'égalité professionnelle, de sexisme, des médias, de la précarité, des violences (…) pour faire système, parce que les inégalités font système ».


Depuis l'époque où Yvette Roudy proposait cette loi, certaines choses se sont arrangées, ajoute Najat Vallaud-Belkacem. Elle avait à l'époque affronté la résistance des publicitaires ; désormais, l'agence de régulation de la publicité, l'ARPP, peut agir. Avec efficacité ? Autour de la table, les avis divergent.


La ministre s'étonne aussi des résistances à l'article 17 de son projet de loi qui renforce les responsabilités des hébergeurs et fournisseurs d'accès à internet face aux propos sexistes (Voir Sexisme sur internet : hébergeurs et FAI au rapport).











Les lectrices et lecteur ayant participé à cette rencontre :


Rachel Adil, formatrice en insertion, conseillère municipale
Rachel Adil Estelle Eulriet Estelle Eulriet, informaticienne ;
Maud Carlus, journaliste ; Maud Carlus Lucie Larrey Lucie Larrey, mi-étudiante, mi-salariée, en apprentissage dans la finance ;
Michelle Colmard-Drouault, cadre social retraitée, ancienne syndicaliste ; Michelle Colmard-Drouault Sabine Lochmann Sabine Lochmann, directrice générale de BPI Group ;
Anne Doizy, directrice JWT Paris ; Anne Doisy Ariane Mansouri Ariane Mansouri, consultante ;
Patrice Duchampt, archiviste, membre de Zeromacho ; Patrice Duchampt roselyne segalen Roselyne Segalen, agent d'artistes, féministe engagée.
PHOTOS : BEATRICE LAGARDE



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RE: Najat Vallaud-Belkace m : "Il faut accélérer la marche vers l'égalité"
— carolepeon 14-03-2014 09:42
Super intéressant. Merci d'avoir filmé!


Carole Péon
Fédération Française de triathlon
en charge du plan de "mixité/féminis ation"

Voir les commentaires

"Le testicule engendre l'audace" : les 15 pires phrases sexistes,femmes, feministes,egalites, parites,articles femmes hommes,

16 Mars 2014, 02:23am

Publié par hugo

"Le testicule engendre l'audace" : les 15 pires phrases sexistes
Arnaud GonzaguePar Arnaud Gonzague
Voir tous ses articles
Publié le 08-03-2014 à 08h30
A+A-
Incapables de travailler, inaptes à la politique, dénuées de tout sens artistique... De tout temps, il y a eu une pseudo-science pour lister ce que les femmes ne savent pas faire.
"Femmes - Hommes, les vraies différences", dossier à lire dans "le Nouvel Observateur" du 6 mars. (Sipa) "Femmes - Hommes, les vraies différences", dossier à lire dans "le Nouvel Observateur" du 6 mars. (Sipa)


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"Quand on veut tuer son chien, on l'accuse de la rage", dit l'adage. Quand on veut assigner la femme au foyer, on l'accuse d'être incapable d'en sortir. Et l'on fait de Dame Nature la caution qui en aurait décidé ainsi une fois pour toutes.


Egale de l'homme en dignité, mais remplissant dans la famille et dans la nation des fonctions [...] différentes, conformes à sa nature et nullement inférieures, la femme moderne redeviendra la gardienne du foyer", s'enthousiasme ainsi l'écrivain Jean Giraudoux, sous le régime de Vichy.


"Des fonctions conformes à sa nature et nullement inférieures", voilà une formule révélatrice... Car, évidemment, les machos ont toujours nié attribuer aux femmes un rang inférieur : il serait simplement différent. Aristote pensait ainsi que, dès la reproduction, "le corps est fourni par la femelle, et l'âme par le mâle". Les médecins partageront, peu ou prou, cette vision jusqu'au XVIIIe siècle. L'âge des Lumières surgit alors... mais toujours pas celui des femmes.


Au contraire, la théorie de la complémentarité naturelle fige plus encore les deux sexes dans les préjugés : la femme est impassible, pudique, superficielle, douée pour les choses concrètes, alors que l'homme est énergique, belliqueux et voué aux abstractions.


Les éminences médicales de l'époque trouvent aux femmes un "excès de sang", un cerveau moins bien organisé, des "nerfs plus irritables"...


Tout à la fin du XIXe siècle encore, l'un des plus illustres praticiens de la phrénologie - cette fausse science qui déterminait le tempérament humain selon la forme du crâne -, Cesare Lombroso jure que les femmes ont un cervelet plus petit :


Les occupations intellectuelles trop assidues, trop abstraites produisent des aménorrhées [absence de règles, NDLR], de l'hystérisme, du nervosisme." N'oublions pas que l'adjectif "hystérique" vient d'"utérus"...


A chaque fois, les différences physiques objectives visent à démontrer l'inaptitude des dames aux activités masculines. La chose politique, par exemple, qui exige une audace dont leur métabolisme les rend incapables.


Eminemment discontinues, elles se plieront difficilement au métier de l'homme politique; ni elles ne tiendront à l'exercer", estime le sociologue de la IIIe République Maurice Hauriou.


Alors que Jean- Jacques Rousseau tranchait déjà, dans son "Emile" (1762) :


La timidité des femmes est encore un instinct de la nature contre le double risque qu'elles courent durant leur grossesse."


Et l'on voudrait qu'elles montent sur les estrades pour haranguer les foules ? En 1935, le prix Nobel de médecine Alexis Carrel a la formule qui tue :


Le testicule engendre l'audace."


Evidemment, il est risqué d'accorder le droit de vote à des créatures aussi influençables, qui obéissent à ce que les prêtres leur ordonnent de faire.


La femme, déjà faible par sa nature, est encore affaiblie par la superstition qu'on lui enseigne dans sa jeunesse", résume Bestetti, le délégué des cordonniers à Paris à la fin du XIXe siècle.


On l'a oublié, mais l'ordonnance de 1944 qui donne le droit de vote aux Françaises a été l'occasion de débats féroces : et les femmes dont les maris étaient encore prisonniers, allaient-elles voter sans "leurs éducateurs naturels" ?


Exclues du champ politique, les femmes le sont également du travail, hormis ce que le XIXe siècle nommait "métiers de femmes", notamment la filature et les travaux domestiques.


Elles ne créent pas, mais elles reproduisent à merveille", pense le républicain Jules Simon, quand l'économiste Paul Leroy-Beaulieu les voit bien dans l'instruction des petits, car "les femmes ont d'instinct la connaissance de l'enfance" !


En revanche, leur métabolisme n'est "pas fait" pour la machine et l'usine. "La femme devenue ouvrière n'est plus une femme", assure Jules Simon, suivi par les syndicats ouvriers de son temps.


Si nous disons à l'homme, qui a la santé, la force musculaire : à l'atelier; nous disons à la femme, qui a la faiblesse, la beauté, la douceur et l'amour : au foyer domestique", énonce Bernard, anarchiste.


D'autant que l'Académie de Médecine a tranché en 1866 : la machine à coudre des ateliers provoque, par ses vibrations, "une excitation génitale assez vive pour mettre [les ouvrières] dans la nécessité de cesser momentanément tout travail [...] et d'avoir recours à des lotions d'eau froide" !


Et quid des femmes dans la création artistique ? Mauvaises écrivaines, sculptrices médiocres, elles sont aussi des musiciennes exécrables.


Déjà la vue du corps féminin nous apprend que la femme n'est pas faite pour les grands travaux ni intellectuels ni physiques" car "elles sont partout ancrées dans le subjectif", pense le philosophe du XIXe siècle Arthur Schopenhauer.


En 1928 encore, un critique écrit à propos de la compositrice Germaine Tailleferre :


Une femme qui compose est semblable à un chien qui marche sur les pattes de derrière. Ce qu'il fait n'est pas bien fait, mais vous êtes surpris de le voir faire."


Et quand, par exception, on trouve qu'une oeuvre créée par une femme a quelques qualités, on écrit que son travail "est absolument viril" (à propos de la compositrice du XIXe siècle Augusta Holmès).


Pour Flaubert, George Sand est même "un grand homme" du siècle !


Décidément, la seule chose qui leur convient naturellement, c'est bien la maternité.


Les femmes qui n'ont pas d'enfants sont moins équilibrées, plus nerveuses que les autres", martèle le docteur Carrel dans les années 1930.


Il reprend ainsi la célèbre formule de son aîné, le professeur Adolphe Pinard, inventeur de la puériculture au début du XXe siècle :


Il faut à une femme quatre grossesses pour avoir une santé normale."


> Lire le dossier "Femmes-Hommes : les vraies différences", dans "le Nouvel Observateur", en kiosque et en ligne le 6 mars.

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