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Résultat pour “ CNR”

Les femmes chez les gilets jaunes: une visibilisation historique?,femmes,politiques,

11 Décembre 2018, 08:50am

Publié par hugo

 Les femmes chez les gilets jaunes: une visibilisation historique?
Publié le 10 décembre 2018 à 17:00
On a lu pour vous cet article de TV5 Monde, dans lequel la journaliste Isabelle Mourgere s’intéresse à la place des femmes dans les manifestations des gilets jaunes. 
 
 
Capture d'écran de la vidéo “Gilets jaunes - le Mans - rond point des Glonnières” de “la Sarthe Insoumise”
“‘C’est assez inédit de voir les femmes aussi présentes sur des lieux, types barrages routiers et blocages, qui jusqu’à présent, dans d’autres mouvements sociaux étaient des types d’actions masculins. D’ailleurs, elles y apportent leur propre touche et leur propre style, on en a vu certaines danser et faire danser dans les ronds-points, le madison ou la country, je ne crois pas avoir vu cela auparavant!’, nous explique Magali Della Sudda, chargée de recherches au CNRS et à Sciences-Po Bordeaux.” […]
“‘Il n’y a pas plus de femmes que d’hommes, les hommes semblent même être un peu plus nombreux, mais c’est presque moitié-moitié. La différence, c’est qu’on voit plus les femmes cette fois-ci. Il y a sans doute un effet réseaux sociaux, qui n’existait pas lors des précédents mouvements de contestation, cela nous rend plus attentif à leur présence. Et puis il y a eu des visages féminins qui se sont démarqués aussi au tout début du mouvement, comme Jacline Mouraud ou encore Priscillia Ludosky’, ajoute la chercheuse, spécialiste en questions de genre.”
Dans cet article de la rubrique Terriennes de TV5 Monde, publié vendredi 7 décembre et intitulé Pourquoi autant de femmes en gilets jaunes?, la journaliste Isabelle Mourgere s’intéresse à la place des femmes dans les récentes manifestations. L’étonnement que suscite leur nombre laisse entendre qu’elles participent pour la première fois à une mobilisation de cette ampleur.
Jeudi 29 novembre, Jean-Luc Mélenchon, invité sur le plateau de France 2, a rappelé le rôle des femmes dans l’histoire. “Il y a un signal historique dans la contestation des gilets jaunes, a-t-il déclaré. Ce mouvement est en bonne partie animé par des femmes. Ce sont les femmes qui ont commencé la révolution de 1917, ce sont elles qui ont radicalisé la révolution de 1789 et ce sont elles qui ont fait la révolution en Tunisie il y a peu.” Isabelle Mourgere évoque aussi la concordance entre le mouvement jaune et le mouvement violet, en référence à la marche féministe du 24 novembre, “la cause de certaines trouvant écho dans celle des autres”.
À lire absolument sur le site de TV5 Monde.

http://cheekmagazine.fr/societe/femmes-terriennes-tv5-monde-gilets-jaunes/

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Harcèlement et humiliations: bienvenue dans les coulisses de l'Opéra de Paris,femmes,violences,

14 Août 2018, 08:10am

Publié par hugo

Le cheek point
Harcèlement et humiliations: bienvenue dans les coulisses de l'Opéra de Paris
Publié le 8 août 2018 à 12:38
On a lu pour vous cette enquête publiée par France Info sur le harcèlement des danseur·se·s à l’Opéra de Paris et on vous la conseille fortement. 
 
 
Photo issue du documentaire ”La Danse, le ballet de l'Opéra de Paris” de Frederick Wiseman (2009) © Sophie Dulac Distribution
“‘C’est important que le grand public connaisse l’envers du décor.’ Marie* a fait toute sa carrière en tant que danseuse dans le ballet de l’Opéra de Paris. Un milieu très prestigieux mais entaché, début avril, par la divulgation dans la presse des résultats d’un sondage interne sur la frustration des danseurs. ‘Réflexions difficiles’, ‘absence criante d’accompagnement’, ‘refus d’écouter les aspirations de beaucoup de danseurs’: de nombreux membres du corps de ballet y décrivent des situations très douloureuses. ‘On parle de harcèlement, c’est très grave! Terrifiant. Ça fait beaucoup trop longtemps qu’il y a des choses qui se passent en interne qui ne devraient pas exister’, défend Marie. […]
Des remarques sur les performances des artistes, mais aussi parfois sur leur physique. Pour son livre Entrer dans la danse. L’envers du Ballet de l’Opéra de Paris (2017, éditions CNRS), le sociologue Joël Laillier a recueilli pendant plusieurs années les témoignages de danseurs. ‘Une fois, il y a une répétitrice qui est venue me voir, elle m’a pris le bras et m’a dit: ‘Dis donc, on mange bien, hein?’ On est trop grosse!’, raconte Claire, 36 ans, dans l’ouvrage. Ça, c’est un truc qui toute la vie nous tourne dans la tête.’”
Dans son enquête publiée sur le site de France Info, la journaliste Camille Adaoust s’est glissée dans les coulisses de l’Opéra de Paris et lève le voile sur un tabou: le harcèlement moral des danseur·se·s. Les témoignages de plusieurs danseur·se·s resté·e·s anonymes dépeignent une institution dominée par des rapports d’autorité sortis d’un autre temps. Entre humiliations, pression et manque de reconnaissance, les danseur·se·s révèlent un épuisement moral qui joue aussi sur leur santé physique. Ils regrettent également le manque de professionnalisme de la directrice Aurélie Dupont, qui refuse tout entretien avec les danseurs. Une enquête passionnante qui dévoile l’envers du décor d’une institution encore trop fermée sur elle-même.
À lire le plus rapidement possible sur le site de France Info.

http://cheekmagazine.fr/culture/harcelement-et-humiliations-coulisses-opera-de-paris/

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VIDEO. "Au rythme actuel, dans 200 ans, il n'y a plus rien" : le cri d'alarme d'un astrophysicien pour le climat,societe,ecologie,

25 Septembre 2018, 08:19am

Publié par hugo

VIDEO. "Au rythme actuel, dans 200 ans, il n'y a plus rien" : le cri d'alarme d'un astrophysicien pour le climat
Cet universitaire spécialiste des trous noirs est devenu le porte-étendard de la lutte contre le réchauffement climatique.
 
 

Benoît Zagdoun
France Télévisions
Mis à jour le 24/09/2018 | 15:50
publié le 24/09/2018 | 15:47
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LA NEWSLETTER ACTU
Nous la préparons pour vous chaque matin
Sa prise de parole à la tribune du festival Climax 2018, début septembre à Bordeaux, l'a transformé en porte-étendard de la lutte contre le réchauffement climatique. Aurélien Barrau n'est pourtant pas climatologue, mais astrophysicien. Et ses phrases chocs font mouche à chaque fois. "Nous sommes en train de mettre en œuvre le crash du système planète Terre, assène-t-il. Nous sommes en train de décider de léguer à nos enfants un monde en guerre."
Ce spécialiste des trous noirs est professeur à l’université Grenoble-Alpes et chercheur au sein du laboratoire de physique subatomique et de cosmologie du CNRS. Il a lancé un appel aux responsables politiques afin qu'ils agissent d'urgence en faveur de l'environnement, explique Le Monde. Un appel qu'il a renouvelé sur le plateau de l'émission "C Politique", dimanche 23 septembre sur France 5.
"On parle de la fin du monde"
Le scientifique, âgé de 45 ans, le martèle : "C'est la vie qui est en train de mourir sur Terre." "C'est tout l'écosystème mondial qui est en train de mourir." "Au rythme actuel, dans 200 ans, il n'y a plus rien." "On ne peut pas ne pas considérer, aujourd'hui, cette question comme étant la plus importante de l'histoire de l'humanité." "On parle de la fin du monde." Et le scientifique d'égrener les exemples d'une "vérité factuelle" : "En quelques décennies à l'échelle mondiale, on a perdu 60% des vertébrés. A l'échelle européenne, on a perdu 400 millions d'oiseaux. Et à l'échelle d'un pays, par exemple l'Allemagne, on a perdu 80% des insectes."
L'universitaire est à l'origine d'une retentissante tribune signée par 200 personnalités dans Le Monde, afin de pousser les dirigeants à agir "pour sauver la Terre". "Quand ça ne va plus, il faut des lois. Il faut que le politique intervienne pour nous limiter", martèle-t-il à la télévision. "Aujourd'hui, un président, un Premier ministre qui ne joue pas ce rôle ne sert à rien." "Il devrait être exclusivement orienté vers cette obsession : comment sauver le monde. Et ce n'est pas du tout ce qui se passe."
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/video-au-rythme-actuel-dans-200-ans-il-n-y-a-plus-rien-le-cri-d-alarme-d-un-astrophysicien-pour-le-climat_2954871.html

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Pierre Laroque,histoire,histoire de france,securite social,CNR,

30 Septembre 2015, 16:29pm

Publié par hugo

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Pierre Laroque
Pierre Laroque
Defaut 2.svg
Naissance
1907 +
Paris +
Décès
1997 +
Paris +
Nationalité
française +
Distinction
grand-croix de la Légion d'honneur‎ +
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Pierre Laroque, né le 2 novembre 1907 à Paris (16e arrdt) et mort le 21 janvier 1997 également à Paris, est un haut fonctionnaire français connu comme le « père » de la sécurité sociale de 1945. Ensemble avec Ambroise Croizat, député et ministre communiste, il était le fondateur de la sécurité sociale contemporaine en France.


Sommaire [masquer]
1 Biographie
2 Hommage
3 Pensée
3.1 Voir aussi
4 Sources
5 Notes et références
6 Liens externes
Biographie[modifier | modifier le code]
Admis au Conseil d'État en 1929, Pierre Laroque doit à son entrée en 1931 au cabinet d'Adolphe Landry, ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, de devenir un spécialiste des assurances sociales.


En mars 1938, il rédige un rapport intitulé les « Nord-Africains en France », qui critique notamment le Service de surveillance et de protection des Nord-Africains, dépendant de la préfecture de police de Paris1. Il préconise dans le rapport la dissociation des activités de protection sociale et des activités répressives concernant les immigrés d'origine nord-africaine, mais ces réformes ne sont pas mises en œuvres par le Front populaire, faute de temps1.


Révoqué en octobre 1940 pour des origines juives comtadines (du Comtat Venaissin), il entre dans le secteur privé, participe à Lyon à l'organisation de résistance « Combat » et rejoint Londres en avril 1943.


Rentré en France en juin 1944 avec le Général de Gaulle, il est nommé Directeur Général de la Sécurité sociale le 5 octobre 1944. Il prend alors une part considérable dans la rédaction des ordonnances fondant et organisant la Sécurité sociale.


Remplacé par Jacques Doublet, il retourne au Conseil d'État en octobre 1951. Il est nommé en 1953 Président d'une sous-section de la Section du Contentieux, puis Président adjoint en 1959, ce qui lui vaudra en 1962 d'affronter le Général de Gaulle à propos de l'exercice des pouvoirs spéciaux au titre de l'article 16 de la Constitution (arrêt Canal). Président de la Caisse nationale de Sécurité sociale, il constitue et préside la « Commission d'Étude des problèmes de la Vieillesse » qui aboutit en janvier 1962 au célèbre « Rapport Laroque ». En août 1964, il est enfin nommé Président de la Section Sociale du Conseil d'État, fonction qu'il exerce jusqu'à sa retraite en 1980.


Longtemps titulaire de la chaire de Droit social à l'Institut d'études politiques de Paris, il a formé des générations de fonctionnaires et de syndicalistes et a publié des mémoires : Au service de l'Homme et du Droit. Souvenirs et réflexions2.


Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur par le décret du 13 juillet 19843.


Il était le grand-oncle de la comédienne et humoriste Michèle Laroque.


Hommage[modifier | modifier le code]
En 2006, la place Pierre-Laroque dans le 7e arrondissement de Paris prend son nom en hommage.


Pensée[modifier | modifier le code]
Pour Pierre Laroque, « chaque classe forme un groupe relativement clos ; le passage de l'une à l'autre, sans être impossible, est difficile »4. La distinction des classes a une base « très largement économique », découlant des rapports de travail. La structure sociale tend à être dominée par une différenciation entre « une classe capitaliste, propriétaire des moyens de production », et « une classe de salariés ou prolétaires »5. Les « conflits de classes » se situent soit dans le cadre « de la structure sociale existante », soit remettent « en cause cette organisation sociale ». Mais « la difficulté rencontrée par une classe à obtenir ce qu'elle recherche dans le cadre de la structure existante peut la conduire progressivement à remettre en cause cette structure. »6


Voir aussi[modifier | modifier le code]
Sources[modifier | modifier le code]
Les papiers personnels de Pierre Laroque sont conservés aux Archives nationales sous la cote 701AP7.
Notes et références[modifier | modifier le code]
↑ a et b Blanchard, Emmanuel (2004), La dissolution des Brigades nord-africaines de la Préfecture de police : la fin d’une police d’exception pour les Algériens de Paris (1944-1953) ? [archive], in Bulletin de l'IHTP, no 83, juin 2004, dossier « Répression, contrôle et encadrement dans le monde colonial au xxe siècle ».
↑ Association pour l'Étude de l'Histoire de la Sécurité sociale, Paris
↑ Décret du 13 juillet 1984 portant élévation à la dignité de grand-croix et de grand officier et promotion dans l'ordre de la Légion d'honneur [archive]
↑ Pierre Laroque, Les Classes sociales, Que sais-je ? no 341, 1977, p. 3.
↑ Pierre Laroque, Les Classes sociales, Que sais-je ? no 341, 1977, p. 21.
↑ Pierre Laroque, Les Classes sociales, Que sais-je ? no 341, 1977, p. 37 et 38.
↑ Archives nationales [archive]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Biographie de Pierre Laroque sur le site de la sécurité sociale (pdf)
Archives de l'Humanité - Décès d’un fondateur de Sécu, Pierre Laroque
Rapport Laroque sur le vieillissement
Portail des politiques sociales Portail des politiques sociales Portail de la Résistance française Portail de la Résistance française
Catégories : Haut fonctionnaire françaisJuriste françaisGrand-croix de la Légion d'honneurNaissance en novembre 1907Naissance dans le 16e arrondissement de ParisDécès en janvier 1997Enseignant à l'Institut d'études politiques de ParisMembre du Conseil d'État françaisDécès à ParisDécès à 89 ansRésistant françaisRésistant du mouvement Combat | [+]
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L’appauvrissement des mères après une séparation n’est pas simulé !,economie,salaire,

26 Juin 2015, 15:08pm

Publié par hugo

L’appauvrissement des mères après une séparation n’est pas simulé !
Le Monde.fr | 25.06.2015 à 12h11


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image: http://s2.lemde.fr/image/2015/06/25/534x0/4661767_6_cc77_2015-04-27-34c2634-ill-3441955-bbd3-colo_b38a78daf303917708d9a2f8787c5ce1.jpg


« En France, les femmes en couple gagnent aujourd’hui 42 % de moins en moyenne que leur conjoint (INSEE)... , en grande partie parce qu'elles consentent d’importants sacrifices professionnels pour s’occuper des enfants », selon les membres du Collectif Onze
Collectif


Suite à une séparation, les parents qui n’ont pas la garde de leurs enfants s’appauvriraient-ils davantage que les parents gardiens ? C’est ce que montrerait une étude réalisée par Pierre-Yves Cusset et Mahdi Ben Jelloul, publiée le 18 juin, et dont de nombreux médias ont repris les conclusions sans en interroger la validité. Or, ce constat pour le moins surprenant va à l’encontre de tous les résultats statistiques sur l’évolution des ressources des parents suite à une séparation : sans exception, ils montrent un appauvrissement bien plus fort des parents gardiens (qui sont la plupart du temps les mères). Le contraire serait étonnant pour celles et ceux qui ont en tête les données sur la pauvreté des familles monoparentales, composées à 85 % d’une mère et de ses enfants. En revanche, il réjouit les associations de pères, qui se sentent légitimées dans leur croisade contre une justice qui servirait avant tout l’intérêt des « bonnes femmes ».


Malgré ses atours de scientificité (à grand renfort de chiffres) et son apparence de sérieux (elle provient du Commissariat général à la stratégie et à la prospective - France stratégie -, organisme rattaché au Premier ministre qui fait des recommandations au gouvernement), le constat présenté à partir de cette étude est donc faux. Il ne repose en effet sur aucune enquête empirique, sur aucun recueil de données réelles. À partir de situations fictives, il propose une simple simulation fiscale (comme on peut estimer le niveau de ses impôts sur internet).


Le « coût » d’un enfant


« Il a fallu émettre un certain nombre d’hypothèses, nécessairement discutables », reconnaissent d’ailleurs les auteurs de l’étude. Effectivement, la simulation suppose que les juges respectent le barème des pensions alimentaires défini par le ministère de la Justice, alors qu’en réalité, concèdent les auteurs, « le montant fixé par le juge est en moyenne légèrement inférieur à celui qui découlerait du barème ». Il part également du principe que les pensions alimentaires sont effectivement versées. Cela est pourtant loin d’être toujours le cas : selon une étude publiée en février 2015 par l’Institut national de la statistique et des études (INSEE) et l’Institut national d’études démographiques (INED), aucune pension n’est déclarée à l’issue d’un divorce sur deux, laissant entrevoir un taux de non-paiement significatif - considérant que la Justice fixe une pension alimentaire dans deux divorces sur trois, d’après les chiffres publiés par ce ministère en janvier 2015.


En outre, les auteurs choisissent d’ignorer plusieurs impôts et sources de revenu (du capital notamment). Mais surtout, la simulation est centrée autour d’une hypothèse totalement arbitraire sur ce que serait le « coût » d’un enfant pour le parent gardien et le parent non-gardien : les auteurs reconnaissent l’emprunter à une étude portant sur… les séparations en Australie au début des années 2000. Changez un dixième, ou même un centième des coefficients utilisés dans leur modèle sur la foi de cette étude, et le modèle vous dit tout autre chose…


Que nous montrent les statistiques réelles sur les vrais couples qui se séparent effectivement dans la France contemporaine ? D’abord que les femmes s’appauvrissent nettement plus que les hommes après une séparation. L’étude déjà évoquée de l’INSEE et de l’INED montre que le niveau de vie des femmes ayant divorcé en 2009 a baissé en moyenne de 20 % un an après la séparation, contre 3 % pour les hommes (et 35 % d’entre eux se sont mêmes enrichis !). Ces données-là ne sont pas simulées mais bien réelles : ce sont celles récoltées par le fisc (déclaration sur les revenus et taxe d’habitation).


Sacrifices de la femme


Les enquêtes statistiques montrent également que l’appauvrissement relatif des femmes à cause de la prise en charge des enfants est un phénomène qui commence avant la séparation… En France, les femmes en couple gagnent aujourd’hui 42 % de moins en moyenne que leur conjoint (INSEE). Pourquoi ? En grande partie parce que les femmes, pendant leur vie conjugale et après, consentent d’importants sacrifices professionnels pour s’occuper des enfants : temps partiel, impossibilité de faire des heures supplémentaires, interruptions d’activité, « choix » de carrières et de postes moins chronophage, etc.


Ces sacrifices continuent après la séparation lorsque les mères ont la garde des enfants. C’est pourquoi la notion restrictive de « coût de l’enfant » mobilisée par Cusset et Ben Jelloul a fait l’objet de critiques qu’ils ne prennent pourtant pas en compte. Citant la même étude australienne, l’économiste Alain Jacquot remarque ainsi que « si on prenait aussi en compte le manque à gagner pour le parent gardien contraint de réduire son activité professionnelle pour assurer la garde, la pension alimentaire ''équitable'' deviendrait plus élevée ».


Et l’appauvrissement des mères serait sans doute plus marqué encore s’il était mesuré plusieurs années après la séparation, quand se soldent les comptes de l’ensemble de la carrière et des droits à la retraite. Mais ce coût d’opportunité de la prise en charge du travail parental n’est jamais comptabilisé, ni avant, ni après la rupture. Et si France Stratégie tentait plutôt de mesurer ce phénomène, pour l’intégrer dans le calcul des pensions alimentaires et des prestations compensatoires ?


Signataires :
Céline Bessière est maîtresse de conférences, Université Paris-Dauphine, Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales (IRISSO)
Benoit Coquard, doctorant, Université de Poitiers, GRESCO
Sibylle Gollac est chargée de recherches, Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Cultures et sociétés urbaines (CSU), Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (CRESPPA)
Aurélie Fillod-Chabaud est attachée d’enseignement et de recherche, Université de Bourgogne, Institut de recherche sur l’éducation (IREDU)
Wilfried Lignier est chargé de recherche, CNRS, Centre de sociologie européenne (CSE)
Muriel Mille est postdoctorante, CNRS, Centre Maurice Halbwachs (CMH)
Julie Minoc est doctorante, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ), Printemps
Sabrina Nouiri-Mangold est doctorante, Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), CMH
Hélène Steinmetz est maîtresse de conférences, Université du Havre, Identité et différenciation des espaces, de l’environnement et des sociétés (IDEES)


Tous membres du Collectif Onze, qui rassemble des sociologues travaillant depuis 2008 sur le traitement judiciaire des séparations conjugales. Ce collectif a publié l’ouvrage Au tribunal des couples. Enquête sur des affaires familiales, Odile Jacob, novembre 2013.


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En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/06/25/l-appauvrissement-des-meres-apres-une-separation-n-est-pas-simule_4661769_3232.html#DOSi8yGVOfEBOeKX.99

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Repenser la protection sociale solidaire,CNR,histoire securite sociale,

4 Mars 2014, 03:24am

Publié par hugo

Repenser la protection sociale solidaire

11 octobre 2011 by bernardteper in Actualités, Protection sociale | Commentaires fermés
Après le programme révolutionnaire du CNR en matière de protection sociale et la déconstruction méthodique réalisée par le turbocapitalisme depuis près de trente ans, il convient de penser pour sortir de la crise actuelle un nouveau modèle politique incluant un nouveau développement de la protection sociale solidaire.


Rappelons les deux principes républicains et révolutionnaires du CNR : 1. La Sécurité sociale (ordonnances du 4 et 19 octobre 1945) est l’application du principe républicain de solidarité « à chacun selon ses besoins, chacun doit y contribuer selon ses moyens » ; 2. La Sécurité sociale est trop importante pour être gérée soit par le privé, soit par l’Etat. Elle sera gérée par les représentants des assurés sociaux élus lors des élections propres à la Sécu.


Les ordonnances de 1967 démarrent le processus d’étatisation de la Sécu en augmentant les pouvoirs du directeur et en diminuant ceux des représentants des assurés sociaux. Ce processus d’étatisation continuera via les contre-réformes régressives de 1995 (Juppé) et de 2009 (Bachelot). Le deuxième principe est donc largement détruit par l’entrée en lice du paritarisme2 alors que jusqu’ici les représentants des salariés étaient largement majoritaires.




Il faut bien comprendre que le processus de marchandisation, de privatisation des profits et de socialisation des pertes, n’a été possible que grâce à cette étatisation. C’est bien par un double mouvement d’étatisation et de marchandisation et de privatisation que la protection sociale solidaire est devenue de moins en moins solidaire. Sans l’un, l’autre n’aurait pas pu avoir lieu. Nous sommes bien là aujourd’hui dans un pilotage césaro-bonapartiste du néolibéralisme. Par exemple, aujourd’hui, c’est le président de la République qui nomme le Comité de pilotage des Agences régionales de santé (ARS), qui nomme les directeurs des ARS, qui nomment à leur tour les directeurs des hôpitaux, ce dernier, seul maître à bord, alors que le corps médical n’a plus de pouvoirs sur l’organisation de l’hôpital. Et quand un directeur nommé n’applique pas la directive du sommet, il est limogé. Dans ce processus, pas de démocratie, ni politique (la représentation nationale est hors course ), ni sanitaire ou sociale.


La protection sociale attaquée


Pourquoi la cible principale des néolibéraux est-elle la protection sociale ? Parce que les dirigeants du monde3 ont compris que le gros de la crise du turbocapitalisme est à venir4. Que les crises de 2000 (éclatement de la bulle internet) et de la crise 2007-2008 (éclatement de la bulle immobilière étasunienne suivi du krach bancaire et financier) ne sont rien par rapport à ce qui va nous arriver. Alors, il convient de leur point de vue d’organiser la croissance du profit capitaliste dans les secteurs ou les salariés, les citoyens et leurs familles se « saigneront aux quatre veines » pour eux-mêmes et pour leurs familles principalement la protection sociale et l’école, secteurs restant encore majoritairement publics et socialisés. Si les militants politiques n’ont pas encore mis ce dossier dans leurs priorités5 contrairement aux cadres syndicaux, les dirigeants néolibéraux, eux, ne se dispersent pas. Par exemple, les quatre frères Sarkozy, sont positionnés principalement dans le secteur de la protection sociale pour bénéficier de la privatisation de cette nouvelle phase qu’ils ont anticipé.


Comment est organisé le démantèlement de la protection sociale ? Comme pour l’école, la stratégie turbocapitaliste consiste à ne pas proposer d’en faire trop à chaque contre-réforme régressive. Par exemple, le passage scélérat de 37,5 ans à 40 ans pour la durée de cotisation pour les fonctionnaires et les salariés des régimes spéciaux proposé par Juppé en 1995 a échoué. Fillon, lui, a réussi en attaquant séparément les fonctionnaires en 2003 et les salariés des régimes spéciaux en 2008. Leur stratégie est de ne jamais proposer un plan d’ensemble de leur projet scélérat mais d’organiser une succession ininterrompue (un patchwork plus incompréhensible) de contre-réformes régressives dont les salariés ont quelquefois du mal à en comprendre le sens et la logique.


Pourtant, Denis Kessler, a très bien expliqué cela dans un article mémorable paru le 4 octobre 2007 dans la revue Challenges6. Par exemple, pour les retraites, nous avons vécu une succession ininterrompue de petites réformes de 19877 à nos jours. Et ce n’est pas fini. Pour l’assurance-maladie, cela se succède depuis 1967 à nos jours8. Pour l’assurance-maladie, cela s’accélère, c’est tous les ans depuis le début du siècle que les coups de boutoir sont donnés. Pour les retraites, sitôt votée la loi Sarkozy-Fillon-Woerth en novembre 2010 que s’engage la contre-réforme régressive sur les retraites complémentaires AGIR-ARRCO.


Le marché de la dépendance, dans les griffes des prédateurs


Dans cette accélération de la priorité, se déclenche plusieurs dossiers en même temps. Le dossier de la dépendance démarre dès la promulgation de la loi scélérate sur les retraites. L’enjeu est d’importance. Mme Rosso-Debord, députée UMP chargée par le président de la République, de faire un rapport dans ce dossier a purement et simplement proposé la suppression de l’Allocation personnalisée d’autonomie (l’APA) délivrée par les conseils généraux pour la « donner » au secteur des assurances (on s’assurerait pour la dépendance comme on s’assure pour une voiture : pour eux un être humain et une voiture c’est la même chose !). Tout cela pour le plus grand bien des actionnaires des sociétés d’assurance et au détriment du plus grand nombre d’assurés sociaux. Pourquoi ? Parce que la privatisation du financement augmente considérablement les inégalités sociales de santé car dans ce cas, les assurés sociaux s’assurent pour le plus grand nombre en fonction de leurs moyens financiers. Et ce n’est pas la charité pour les plus pauvres qui peut remplacer la solidarité de tous pour tous.


Cerise sur le gâteau assurantiel, Mme Rosso-Debord propose de ne plus aider les GIR 4 (représentant 50 % des personnes touchant l’APA)9. Dernièrement et ce n’est pas le moindre problème, il y a un grand débat sur la nature de la prestation et donc le type de lieu qui assurerait cette aide. Il y a au moins 5 positions de ce point de vue :
- la position de Mme Rosso-Debord qui vise à la suppression de toute solidarité par la privatisation totale de ce secteur, avec bien sûr la charité pour les plus pauvres par l’Etat,
- la position du statu quo avec l’APA distribuée par les conseils généraux ce qui bien sûr la demande, pour assurer le principe d’égalité sur tout le territoire, d’une péréquation inter-départements mais aussi d’augmenter les impôts locaux pour mieux répondre aux besoins sociaux,
- le développement d’une caisse nationale hors Sécu de type CNSA dont il faudrait assurer un financement pérenne,
- le développement d’une cinquième branche dans la Sécu dont il faudra assurer un financement pérenne. Le président de la République a évoqué cette possibilité,
- l’incorporation de la dépendance dans la Caisse nationale de l’Assurance-maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) dont il faudra assurer un nouveau financement pérenne.


L’auteur de ces lignes a une préférence pour la dernière proposition, d’abord parce qu’elle est la plus « éloignée » du principe de la privatisation des profits et de la socialisation des pertes du secteur. Mais plus fondamentalement encore parce que cette solution serait cohérente avec la définition de la santé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 1946. Alors que de plus en plus, la CNAMTS est sommée de se replier sur ses fondamentaux néolibéraux, à savoir devenir un assureur comme un autre et de ne rembourser (de plus en plus mal !) que les actes curatifs, l’OMS a défini la santé comme un état de bien-être physique, mental et social qui ne se réduit pas à une absence de maladie ou d’invalidité. L’application de la définition de l’OMS de 1946 impose d’y inclure toutes les formes de prévention (primaire et secondaire, diminution des facteurs de risques, éducation à la santé, dépistage approprié), toutes les aides à la perte d’autonomie et tous les déterminants de la santé(logement, santé environementale, etc.). L’enjeu philosophique et citoyen et donc politique de ce qu’est la santé est bien sûr là capital.


Enfin, l’auteur de ces lignes défend cette dernière idée car dans le projet global qu’il défend, il souhaite revenir aux propositions du CNR, et donc à une gestion de la Sécu où l’argent socialisé qui n’irait qu’aux services publics serait géré non par l’Etat mais par délégation de l’Etat, par les représentants des assurés sociaux élus sur des élections propres à la sécurité sociale. Cette proposition est donc cohérente avec ce projet global.


La justification d’un débat ponctué d’une élection spécifique s’appuie sur trois arguments. Le premier est que le budget de la protection sociale solidaire10 correspondant aux besoins est près du double du budget de l’Etat, tous ministères confondus. Cela mérite donc un débat public spécifique qui n’est pas possible si ce premier budget humain est noyé dans l’ensemble des dossiers. Le deuxième est que cela est cohérent avec un financement principalement assis par la cotisation sociale qui est un prélèvement à la source de la création de richesse, contrairement à l’impôt qui finance le budget de l’Etat même si l’impôt peut être également, suivant le type de prélèvement11, un élément de redistribution des salaires et des revenus notamment vis-à vis des services publics, de l’école, etc. Le troisième est qu’un prélèvement dès la création de richesse permet d’éviter le transfert de la valeur ajoutée vers des contrées sans imposition, « gymnastique » qui peut se faire facilement dans les firmes multinationales dans un monde où le commerce intra-firmes est le premier poste du commerce mondial en constante augmentation.


Stratégie à front large et globalisation des combats


La politique alternative proposée12 est antagonique avec la logique suivie depuis une trentaine d’années. Elle demande donc que le peuple des salariés et citoyens mobilisés fasse le choix d’une rupture sociale indispensable13 à l’émergence de ce projet alternatif. C’est pour cela que la stratégie à front large est nécessaire pour assurer cette transition par une révolution démocratique et républicaine. L’alliance doit d’abord inclure les couches populaires (ouvriers, employés, qui représentent plus de 50 % des assurés sociaux en France)14, puis les couches moyennes inférieures et moyennes, le lumpenprolétariat (les marginaux, les sans, les précaires, les désocialisés, etc.), les artisans, les petits commerçants, les professions intellectuelles et culturelles et les PME de sous-traitance.


L’auteur pense qu’il n’y a pas de domaine surplombant sur les autres mais que le fait d’ « oublier » ou de minimiser un secteur nuit à la crédibilité de l’ensemble. C’est pourquoi il faut lier l’ensemble des combats laïques, sociaux (sans oublier la protection sociale), démocratiques, féministes, écologiques dans le cadre d’un modèle de République sociale, inventé par Jean Jaurès, mais qu’il faut aujourd’hui repenser pour le XXIe siècle.


Lier les fronts de résistance avec les initiatives d’éducation populaire tournées vers l’action


La déferlante néolibérale est d’une telle brutalité que l’idée qu’il faudra rompre avec ces politiques se développe. Pour l’aider à se développer, il faut marcher sur ses deux jambes et éviter de ne rester que sur une jambe car dans ce cas, on avance moins vite. La première jambe est de renforcer les fronts de résistance comme dernièrement le mouvement social des retraites autour de l’Intersyndicale unie, la deuxième jambe est constituée par l’ensemble des initiatives d’éducation populaire tournées vers l’action à savoir les stages de formation, les réunions publiques, les cycles d’université populaire autour des questions que se posent les citoyens éclairés et les militants et plus généralement les salariés et retraités de notre pays.


Dans la première jambe, il convient bien sûr de renforcer le sentiment d’unité du salariat qui seule peut permettre la victoire. Pour la deuxième jambe, il convient au contraire d’aller le plus loin possible et de façon la plus cohérente possible dans l’analyse et les propositions alternatives pour les soumettre au débat du mouvement social. Rien ne serait pire que de renvoyer ces choix à des experts auto-proclamés sans la délibération populaire.


Notes


La protection sociale comporte actuellement 4 branches de la Sécu (Assurance maladie, Retraites, Famille, Accidents du travail et Maladies professionnelles) et 3 branches hors Sécu ( Assurance-chômage, Personnes âgées et dépendance et Handicap). L’ensemble est le premier budget humain (soit 31,3% de la richesse produite mesurée par le PIB) qui est proche du double du budget de l’Etat, tous ministères confondus. [↩]
Le paritarisme (50% syndicats-50% syndicats de salariés) est pour l’auteur un système où le patronat prend le pouvoir en « achetant » un syndicat contre la majorité des salariés. [↩]
La nouvelle gouvernance du monde comporte le patronat multinational, les associations multilatérales (Organisation mondiale du commerce OMC, Banque mondiale BM, Fonds monétaire international FMI), régionales (Union européenne UE, l’ASEAN asiatique, l’ALENA nord-américaine entre autres) et managériales (G7, G8, G20) et l’administration politico-militaire étasunienne. [↩]
La bourgeoisie bureaucratique internationale qui dirige le monde via la nouvelle gouvernance mondiale est une adepte de la propagande schizophrène hypocrite. Toute son argumentation s’appuie sur des dogmes qui ne correspondent à aucune réalité matérielle. Elle est donc obligée de construire une idéologie de toutes pièces pour tenter subjectivement de tromper les salariés, les citoyens et leurs familles (par exemple, le « trou de la sécu », la nécessité de la régression des retraites à cause de la démographie, etc. Et comme il est relativement facile de démonter les dogmes néolibéraux, ils sont obligés à côté d’une forme limitée de démocratie politique d’organiser une dictature médiatique : ne sont autorisées à « causer » dans les grands médias aux ordres que les « belles âmes » dont le logiciel de pensée n’est pas antagonique à celui de la gouvernance mondiale. C’est pourquoi l’éducation populaire tournée vers l’action (stages de formation des militants et cadres politiques, réunions publiques et cycles d’université populaire pour les citoyens éclairés) est aujourd’hui indispensable pour contourner cette stratégie turbocapitaliste. [↩]
Le propos de l’auteur n’est pas de dire qu’il n’y a pas de discours des partis politiques sur ce dossier mais quand discours il y a, il est souvent conjoncturel et se trouve noyé dans l’océan de l’ensemble des dossiers sans que soit décrété son aspect prioritaire dans la période surtout pour les couches populaires (ouvriers et employés, majoritaires dans le pays). Beaucoup d’indicateurs peuvent être étudiés. Nous en proposons un : celui de regarder le temps consacré dans les universités d’été de l’année 2010 des partis politiques et même aujourd’hui d’une organisation comme ATTAC sur les 7 domaines de la protection sociale. Rappelons qu’il s’agit de 31,3% du PIB soit près de 9 fois le budget de l’éducation nationale. De nombreux autres critères peuvent être étudiés (place dans la presse politique, dans la formation des militants, nombre de responsables des partis politiques dans les réunions publiques organisées par le mouvement social dans les 7 domaines de la protection sociale ! [↩]
Denis Kessler, alors numéro 2 du MEDEF, président de la Fédération française des sociétés d’assurance (membre du MEDEF) et aujourd’hui président de la SCOR, premier réassureur européen, est un des penseurs et organisateurs de la phase actuelle de privatisation des profits et de la socialisation des pertes dans le domaine de la protection sociale en général. Il a commis un article le 4 octobre 2007 dans la revue Challenges intitulé « Adieu 1945… » qui est à lire absolument, http://www.challenges.fr/magazine/analyse/0094.005304/?xtmc=1945_kessler&xtcr=1. [↩]
Lire http://www.ufal.org/category/positions/protection-sociale-positions/retraites [↩]
Lire http://www.ufal.org/category/positions/protection-sociale-positions/sante-assurance-maladie [↩]
L’APA est distribuée en fonction du degré de dépendance allant du GIR 1 (le plus dépendant) au GIR 6 (sans dépendance). Jusqu’ici l’allocation est servie jusqu’au GIR 4. [↩]
L’auteur souhaite une intégration progressive des secteurs hors Sécu de la protection sociale dans la Sécu. [↩]
La tendance turbocapitaliste de développer l’injustice par les impôts : TVA , TVA sociale, impôts locaux actuels, au détriment des impôts qui peuvent devenir plus justes si la progressivité de l’impôt est augmentée (impôts directs, droits de succession, taxes foncières sur le bâti et le non bâti, impôts locaux de solidarité républicaine) est une tendance à combattre si on veut un projet global émancipateur partout et pour tous. [↩]
Voir également la proposition des Etats généraux de la santé et de l’assurance-maladie (EGSAM, octobre 2006, http://www.ufal.org/manifeste-des-egsam ) et celle sur les retraites http://www.ufal.org/retraites-il-ne-peut-y-avoir-de-revolution-que-la-ou-il-y-a-conscience. L’auteur adhère à ces deux propositions cohérentes entre elles. [↩]
L’auteur estime que cette rupture sociale devrait s’accompagner de trois autres ruptures pour vivre dans une cohérence globale. Il s’agit de réitérer la rupture démocratique mis à mal récemment (voir par exemple, l’imposition à la France du traité de Lisbonne refusé par les Français le 29 mai 2005 ou encore celui des retraites en 2010), la rupture laïque mis à mal depuis l’alliance des néolibéraux et des communautarismes et intégrismes ethniques et religieux, et l’indispensable rupture écologique pour rompre avec le productivisme tout en refusant les idéologies de la croissance et de la décroissance pour lui préférer un développement écologique, laïque et social. [↩]
Il faut insister sur le « d’abord les couches populaires » car l’ensemble des partis, y compris les partis de gauche et d’extrême gauche, les ont jusqu’ici négligées bien qu’elles soient majoritaires ! Il suffit de voir par exemple, les dernières élections régionales de 2009 où les couches populaires ont boudé les partis de gauche et d’extrême gauche en assurant leur vote majoritaire pour le refus d’aller voter ! Le lien politique entre les partis de gauche et d’extrême gauche et les couches populaires est donc largement rompu. L’auteur de l’article pense que sans un processus visant à supprimer ce fossé, il ne peut y avoir de transformation sociale et politique. Cette position est bien sûr le contraire de la préconisation de Terra Nova :http://www.gaucherepublicaine.org/respublica/qu%E2%80%99est-ce-qui-est-le-plus-important-pour-2012-les-principes-le-programme-le-modele-politique-les-couches-sociales-qui-soutiennent-le-proje-ou-le-candidat/3240. [↩]

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La routine : la clef du bonheur ?

4 Mai 2013, 17:35pm

Publié par hugo

La routine : la clef du bonheur ?

Quand on vous dit « routine », vous pensez certainement : ennui, monotonie ou train-train… La « routine » évoque, en général, une vie étroite, morose et tristement répétitive. Mais, elle peut prendre aussi un tout autre visage : celui du lien social qui permet de se construire. Ces petites choses du quotidien sont essentielles à la vie et sont la base du bonheur. C’est ce qu’une étude*, réalisée en mars 2013, révèle sur l’influence de l’habitude en France.

Quel est donc le pouvoir de l’habitude et du quotidien dans nos existences ? Jean-Claude Kaufmann, sociologue et directeur de recherche au CNRS, a décrypté les résultats de l’enquête « EveryDay Effect »**.

Le quotidien se définit par sa diversité

La mémoire « implicite » permet de répéter des actions similaires, tous les jours. Cette mémoire non-consciente enregistre des millions de repères et de schémas d’action permettant que tout puisse « rouler » dans notre vie et que les gestes du quotidien s’enchaînent avec fluidité. Une femme repassera certains jours de la semaine, par exemple. Une autre n’aura pas cette habitude et choisira de s’en remettre à un pressing. Dans les familles, c’est idem. Aucune famille ne reproduit les mêmes gestes qu’une autre mais chacune a sa « petite routine ».

Une transmission inconsciente, mais importante au quotidien

76% des personnes interrogées disent que ce sont ces petites choses vécues dans l’enfance, plutôt que les grandes, qui ont eu des répercussions dans leur vie. Et 60% veulent qu’il en soit de même pour leurs enfants. Les habitudes sont liées à l’enfance (le cérémonial du coucher, la préparation du goûter, la lecture….) et font partie de la mémoire familiale. Même si la transmission devient plus difficile à la période de l’adolescence, inculquer de « bonnes habitudes » demeure un leitmotiv fiable pour le couple que forment les parents.

Le changement de rythmes dans la routine

91% des Français estiment qu’il est très important d’avoir suffisamment de temps pour s’occuper d’eux (se lever, se laver, s’habiller…). Tout va trop vite pour les personnes interrogées. A peine réveillé(e) qu’il faut déjà se préparer pour partir, être au bureau,travailler…. Bref, il faut stresser. « Tout commence le matin, très vite, trop vite. On essaie de prendre son temps sous la douche, on aimerait que cet enveloppement soit encore plus doux et plus long avant l’agitation qui va suivre. Hélas l’horloge tourne, et tout s’accélère soudain, dans une course folle voire une ambiance stressante, d’autant que les enfants ont parfois la fâcheuse envie de vouloir trainer eux aussi. Le soir au contraire, au retour à la maison, tant d’agitation et de stress dans la journée provoquent l’irrésistible envie de reprendre son souffle, de se laisser aller sur un mode presque régressif, en regardant d’un œil un feuilleton médiocre à la télévision. », analyse Jean-Claude Kaufmann.

Pour résumer, la routine c’est…

Les petites choses du quotidien qui sont essentielles à la vie et en font la base.

Un schéma de structuration de nos actions remontant à l’enfance qui servira à l’âge adulte.

Une manière d’aménager du temps de qualité pour se ressourcer seul(e) ou en compagnie de ses proches, de prendre du bon temps, soin de soi, de cultiver son bien-être et saconfiance en soi.

Un état d’esprit qui permet d’apprécier la tranquillité, la douceur de vivre et de profiter de son chez-soi.

La routine permet par son caractère ordinaire de nous faire vivre un bonheur extraordinaire qui passe souvent inaperçu et dont peu prennent conscience.

* L’influence de l’habitude en France – étude réalisée par le SIRC (Social Issues Research Centre) à la demande du groupe P&G sur un panel de 12 364 citoyens représentatif de 12 pays européens (Allemagne, Autriche, Danemark, Finlande, Grèce, Italie, Norvège, Portugal, Suède et Suisse) et la France. – P&G – Mars 2013.

**L’enquête est intitulée « Everyday Effect » (NDLR : les effets du quotidien)

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Le ronron du chat, un câlin qui guérit

19 Janvier 2013, 20:36pm

Publié par hugo

 

11/01/2013 à 12:57

Le ronron du chat, un câlin qui guérit

Le stress, l'insomnie ou l'anxiété peuvent aussi se soigner ponctuellement sans médicament grâce au ronronnement du chat, aux vertus thérapeutiques vantées par leurs maîtres et les professionnels animaliers.

Photographe : Patrick Hertzog :: Un chat sur le ventre de sa maîtressephoto : Patrick Hertzog, AFP

Jean-Yves Gauchet, vétérinaire à Toulouse, qui revendique la paternité en France de la "ronron thérapie", assure que le ronronnement "apaise" et agit comme "un médicament sans effet secondaire".

"Quand l'organisme lutte contre des situations pénibles, comme le stress, le ronronnement du chat émet des vibrations sonores apaisantes et bienfaisantes, un peu comme la musique", explique-t-il.

Le chat est alors comme un violoncelle dont la musique s'amplifie en fonction de la taille de sa cage thoracique, qui fait office de caisse de résonance. Le ronron vient du larynx et ses vibrations sont un signe d'apaisement entre chats.

"C'est le premier signal que la mère envoie à son petit, un appel de reconnaissance et d'apaisement qui fonctionne aussi avec l'homme", affirme le vétérinaire.

L'homme perçoit le ronron par son tympan mais pas seulement.

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"C'est par le tympan mais aussi les corpuscules de Pacini, des terminaisons nerveuses situées au ras de la peau, que nous percevons le ronron qui émet des fréquences basses, entre 20 et 50 hertz. Des pensées positives et de bien-être sont alors transmises à notre cerveau", explique-t-il.

Et les vertus des chats, qui sont près de 11 millions dans les foyers français, ne se limitent pas au ronronnement.

"Le chat est un éternel bébé qui aime se faire cajoler et ne demande qu'à jouer et dans certains cas il comble un manque affectif pour ceux qui n'ont pas d'enfant", déclare-t-il.

Bars à chat au Japon

Victoria Houssay, 22 ans, est "rassurée et détendue" par la présence de Memphis, son troisième chat.

"Quand il ronronne sur mon ventre, je suis calme et détendue", confie la jeune femme. "Il vient de lui-même quand je suis triste, fatiguée ou malade et ça me fait du bien".

Dans les maisons de retraite acceptant les animaux, les chats réconfortent les résidents, confient les encadrants.

"Une de nos clientes souffre d'un trouble du comportement et seule la présence de son chat l'apaise, il l'aide à l'endormissement", témoigne Bruno Hardy, cadre de santé à la maison de retraite "Richard" à Conflans-Saint-Honorine (Yvelines).

Journaliste santé, Véronique Aiache a consacré un ouvrage à "La ronron thérapie", aux éditions Guy Trédaniel.

"C'est un puissant anti-stress, régulateur de la tension artérielle, boosteur des défenses immunitaires et un soutien psycho-moteur" note-t-elle rapportant les résultats d'une étude menée dans les années 1950 par le corps médical américain.

"A fracture égale, le chat se rétablit trois fois plus vite que tout autre animal. Les vibrations émises par le ronronnement ont d'ailleurs été reproduites par des kinésithérapeutes pour accélérer la cicatrisation osseuse", raconte-t-elle à l'AFP.

Au Japon, il existe même des "bars à chats", où les clients viennent se détendre après le travail, en buvant un thé tout en caressant les animaux.

La complicité entre le chat et l'homme trouve ses racines dans l'agriculture lorsqu'il faisait fuir les nuisibles il y a plusieurs millénaires.

Jean-Denis Vigne, chercheur au CNRS et archéologue, dit avoir découvert lors de fouilles à Chypre en 2005 les traces les plus anciennes d'une association entre l'homme et le chat "au sens affectif".

"Une sépulture d'un homme associée à un squelette de chat datant de 8.500 ans avant notre ère tend à prouver leur association dans la vie et dans l'au-delà", estime-t-il.

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Le papa nouveau arrive… bientôt !

25 Février 2012, 02:42am

Publié par hugo

Le papa nouveau arrive… bientôt !

Tout le monde l’annonce depuis le milieu des 1990, le nouveau père est soi-disant là ! Plus présent, plus attentionné, il est pour la parité dans les tâches parentales. Mais ce mâle idéal existe-t-il vraiment ou n’est-il qu’une invention des médias ? Car la maman semble bien rester le coeur de la famille. Découvrez la vérité sur les super papas…

Les nouveaux pères sont parmi nous ! Ils s’investissent tellement dans l’éducation de leur bambin qu’il a fallu leur allonger le congé paternité (lire à ce propos notre article Le congé paternité nouveau est arrivé). Pourtant, vous n’avez pas l’impression de les croiser à tous les coins de squares. Alors mythe ou réalité ?

Les mentalités ont évolué

Nouveaux pèresApparemment, les pères sont effectivement plus présents dans le couple. C’est ce que souligne par exemple un sondage1 mené par l’institut Ipsos. Selon la majorité des couples, les pères d’aujourd’hui sont plus affectueux et moins autoritaires que ceux de la génération précédente. Autre avancée, ces nouveaux pères sont beaucoup plus disponibles, et n’hésitent pas à s’investir dans les tâches ménagères. A noter toutefois : il semble y avoir un décalage entre les dires de ces Messieurs et le ressenti de leurs compagnes. Si celles-ci confirment la tendance, elles sont tout de même beaucoup moins affirmatives quant à ce renouveau. Alors légère évolution ou petite révolution ?

Dans les faits, rien ne change…

Si les perceptions, surtout paternelles, plaident pour une véritable évolution des rôles, dans les faits, cela semble beaucoup moins vrai ! C’est du moins ce que constate une étude2 menée par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Les chercheurs ont mesuré le temps passé par chaque parent auprès des enfants. Résultat : les femmes sont deux fois plus présentes que les hommes : 12 h 40 par semaine pour les papas, contre 25 h 37 pour les mamans. Dans le détail, les tâches restent réparties de manière différente selon les sexes : la toilette et les repas restent par exemple l’apanage des mères, alors que les pères s’investissent dans les sorties au parc, au musée, et dans les "activités de socialisation" en général. Au final, les hommes consacrent moins d’un quart de leur temps à leur vie de parents…

Un équilibre à trouver

Il est également important de distinguer les type de familles. Ainsi, on se rend compte que lorsque la femme ne travaille pas, les maris ont tendance à délaisser les tâches parentales ou domestiques3. Dans les couples où les deux travaillent, un plus "juste" équilibre se met en place : l’homme s’occupe de 30 % des charges domestiques et de 40 % des charges parentales. A noter : l’arrivée des 35 heures n’a malheureusement pas changé la donne, les femmes ayant transformé une partie du temps gagné en travail domestique… La répartition reste donc sensiblement la même.

Tout n’est pas si noir, et l’homme nouveau est bien là, même s’il n’est pas encore devenu le père idéal. En clair, il y a donc une évolution des mentalités, les couples accordent de plus en plus d’importance à la famille. L’épanouissement ne passe plus uniquement par la carrière. Néanmoins, il faut un peu de temps pour l’évolution des mentalités masculines se traduisent en actes… L’homme d’aujourd’hui possède en lui le père idéal, mais il a du mal à lui faire voir le jour.

Alain Sousa

1 - Sondage Ipsos/Enfants magazine juin 2004
2 - Temps de travail, temps parental - La charge parentale : un travail à mi-temps, Marie-Agnès Barrère-Maurisson, Sabine Rivier Olivier Marchand,. (2000), Premières Synthèses, DARES, n° 20.1
Le rapport complet est disponible dans l’ouvrage Le partage des tâches et des temps dans les ménages, La Documentation Française, Cahier Travail et Emploi.
3 - Le partage du temps pour les hommes et les femmes, Marie-Agnès Barrère-Maurisson, Sabine Rivier. (2001), Premières Synthèses, DARES, n° 11.1.

Forum Nouveaux pères ou futurs papas, venez échanger vos expériences, vos inquiétudes et vos conseils sur nos forums...

Voir aussi nos dossiers : Etre père
Le papa nouveau est arrivé !

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Journée des femmes: la véritable histoire du 8 mars,femmes,feminisme,

10 Mars 2014, 03:16am

Publié par hugo

SOCIÉTÉS
HISTOIRE
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Journée des femmes: la véritable histoire du 8 mars


07.03.2014, par Stéphanie Arc
Manifestation de femmes ouvrières en 1917, Petrograd Les manifestations de femmes ouvrières qui se déroulent à Petrograd en 1917 amorcent la révolution russe.
BETTMANN/CORBIS
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La manifestation new-yorkaise censée être à l’origine de la Journée internationale des femmes n’a... jamais eu lieu ! Retour sur ce mythe démasqué par l’historienne Françoise Picq.
La Journée internationale des femmes fête ses 104 ans ! Ses origines reposent en réalité sur un mythe. Françoise Picq, historienne, l’a « démasqué » dès la fin des années 1970 : « À l’époque, toute la presse militante, du PCF et de la CGT, comme celle des “groupes femmes” 1 du Mouvement de libération des femmes, relayée par les quotidiens nationaux, écrivait que la Journée des femmes commémorait le 8 mars 1857, jour de manifestation des couturières à New York. » Or cet événement n’a jamais eu lieu ! « Les journaux américains de 1857, par exemple, n’en ont jamais fait mention », indique Françoise Picq. Et il n’est même pas évoqué par celles qui ont pris l’initiative de la Journée internationale des femmes : les dirigeantes du mouvement féminin socialiste international.


Une itiniative du mouvement socialiste


Car c’est un fait, « c’est en août 1910, à la IIe conférence internationale des femmes socialistes, à Copenhague, à l’initiative de Clara Zetkin, militante allemande, qu’a été prise la décision de la célébrer », ajoute l’historienne. La date du 8 mars n’est pas avancée, mais le principe est admis : mobiliser les femmes « en accord avec les organisations politiques et syndicales du prolétariat dotées de la conscience de classe ». La Journée des femmes est donc l’initiative du mouvement socialiste et non du mouvement féministe pourtant très actif à l’époque. « C’est justement pour contrecarrer l’influence des groupes féministes sur les femmes du peuple que Clara Zetkin propose cette journée, précise Françoise Picq. Elle rejetait en effet l’alliance avec les “féministes de la bourgeoisie”. »



Clara Zetkin, enseignante, journaliste et femme politique allemande C’est Clara Zetkin, une enseignante, journaliste et femme politique allemande, qui est la réelle instigatrice de la Journée internationale des femmes.
AKG-IMAGES
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Quelques années plus tard, la tradition socialiste de la Journée internationale des femmes subit le contrecoup du schisme ouvrier lié à la IIIe Internationale. C’est en Russie que la Journée des femmes connaît son regain : en 1913 et en 1914, la Journée internationale des ouvrières y est célébrée, puis le 8 mars 1917 ont lieu, à Petrograd (aujourd’hui Saint-Pétersbourg), des manifestations d’ouvrières que les bolcheviques désignent comme le premier jour de la révolution russe. Une nouvelle tradition est instaurée : le 8 Mars sera dès lors l’occasion pour les partis communistes de mobiliser les femmes. Après 1945, la Journée des femmes est officiellement célébrée dans tous les pays socialistes (où elle s’apparente à la fête des mères !).


Les couturières new-yorkaises, un mythe né en 1955


Mais alors comment est né le mythe des couturières new-yorkaises ? « C’est en 1955, dans le journal L’Humanité, que la manifestation du 8 mars 1857 est citée pour la première fois », explique Françoise Picq. Et l’origine légendaire, relayée chaque année dans la presse, prend le pas sur la réalité. Pourquoi détacher le 8 Mars de son histoire soviétique ? « Selon l’une de mes hypothèses, poursuit-elle, Madeleine Colin, qui dirige alors la CGT, veut l’affranchir de la prédominance de l’UFF2 et du parti communiste pour qu’elle suive ses propres mots d’ordre lors du 8 Mars. La célébration communiste de la Journée des femmes était devenue trop traditionnelle et réactionnaire à son goût… » Et c’est pourquoi, en se référant aux ouvrières américaines, elle la présente sous un nouveau jour : celui de la lutte des femmes travailleuses…


Sur le même sujet : « Le long chemin vers l’égalité », supplément n° 242 (mars 2010) du Journal du CNRS dans lequel la version initiale de cet article a été publiée.





Notes
1. Ces groupes constituèrent la tendance « lutte des classes » du MLF.
2. Organisation féminine dirigée par des communistes.

https://lejournal.cnrs.fr/articles/journee-des-femmes-la-veritable-histoire-du-8-mars

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