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Les bienfaits de la "ronron thérapie"

18 Janvier 2013, 23:20pm

Publié par hugo

News Doctissimo>Psycho> Les bienfaits de la "ronron thérapie"

Les News Psycho


 Les bienfaits de la "ronron thérapie"

mardi 15 janvier 2013

 

Le stress, l'insomnie ou l'anxiété peuvent aussi se soigner ponctuellement sans médicament grâce au ronronnement du chat, dont les vertus thérapeutiques sont vantées par leurs maîtres et les professionnels animaliers.

chat

Le ronron du chat aiderait à se détendre.

Jean-Yves Gauchet, vétérinaire à Toulouse, qui revendique la paternité en France de la "ronron thérapie", assure que le ronronnement "apaise" et agit comme "un médicament sans effet secondaire".

Des vibrations apaisantes

"Quand l'organisme lutte contre des situations pénibles, comme le stress, le ronronnement du chat émet des vibrations sonores apaisantes et bienfaisantes, un peu comme la musique", explique-t-il. Le chat est alors comme un violoncelle dont la musique s'amplifie en fonction de la taille de sa cage thoracique, qui fait office de caisse de résonance. Le ronron vient du larynx et ses vibrations sont un signe d'apaisement entre chats.
"C'est le premier signal que la mère envoie à son petit, un appel de reconnaissance et d'apaisement qui fonctionne aussi avec l'homme", affirme le vétérinaire.

L'homme, lui, perçoit le ronron par son tympan mais pas seulement. "C'est par le tympan mais aussi les corpuscules de Pacini, des terminaisons nerveuses situées au ras de la peau, que nous percevons le ronron qui émet des fréquences basses, entre 20 et 50 hertz. Des pensées positives et de bien-être sont alors transmises à notre cerveau", explique-t-il.

Les chats, plus que jamais dans l’air du temps

Et les vertus des chats, qui sont près de 11 millions dans les foyers français, ne se limitent pas au ronronnement. "Le chat est un éternel bébé qui aime se faire cajoler et ne demande qu'à jouer et dans certains cas il comble un manque affectif pour ceux qui n'ont pas d'enfant", déclare-t-il. Pour preuve, l’omniprésence des chats sur la toile : entre lolcats, diaporamas de chats mignons et même le premier festival du film de chat qui s’est tenu cet été à Minneapolis, les chats sont partout !

Victoria Houssay, 22 ans, est "rassurée et détendue" par la présence de Memphis, son troisième chat. "Quand il ronronne sur mon ventre, je suis calme et détendue", confie la jeune femme. "Il vient de lui-même quand je suis triste, fatiguée ou malade et ça me fait du bien".

Dans les maisons de retraite acceptant les animaux, les chats réconfortent les résidents, confient les encadrants. "Une de nos clientes souffre d'un trouble du comportement et seule la présence de son chat l'apaise, il l'aide à l'endormissement", témoigne Bruno Hardy, cadre de santé à la maison de retraite "Richard" à Conflans-Saint-Honorine (Yvelines).

Au Japon, des bars à chat

Selon, Véronique Aïache, journaliste santé et auteur de "La ronron thérapie" (éditions Guy Trédaniel), "c'est un puissant anti-stress, régulateur de la tension artérielle, boosteur des défenses immunitaires et un soutien psycho-moteur". La journaliste se base sur les résultats d'une étude menée dans les années 1950 par le corps médical américain. "A fracture égale, le chat se rétablit trois fois plus vite que tout autre animal. Les vibrations émises par le ronronnement ont d'ailleurs été reproduites par des kinésithérapeutes pour accélérer la cicatrisation osseuse", raconte-t-elle à l'AFP.

Au Japon, il existe même des "bars à chats", où les clients viennent se détendre après le travail, en buvant un thé tout en caressant les animaux. La complicité entre le chat et l'homme trouve ses racines dans l'agriculture lorsqu'il faisait fuir les nuisibles il y a plusieurs millénaires.  Jean-Denis Vigne, chercheur au CNRS et archéologue, dit avoir découvert lors de fouilles à Chypre en 2005 les traces les plus anciennes d'une association entre l'homme et le chat "au sens affectif". "Une sépulture d'un homme associée à un squelette de chat datant de 8.500 ans avant notre ère tend à prouver leur association dans la vie et dans l'au-delà", estime-t-il.

Plus que jamais, les chats sont tendance ! Hélas, les nombreuses personnes qui y sontallergiques ne peuvent profiter de tous leurs bienfaits…

PARIS-AFP/Relaxnews avec Yamina Saïdj



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Pourquoi les femmes sont-elles plus au chômage que les hommes

23 Janvier 2013, 21:09pm

Publié par hugo

Pourquoi les femmes sont-elles plus au chômage que les hommes ?

Si l’écart a tendance à se resserrer, voilà plusieurs décennies que les femmessont plus au chômage que les hommes. Pour comprendre ces disparités et les moyens d’y remédier, nous avons interviewé la sociologue* Margaret Maruani.

 

  • Sur l’année 2011, le taux de chômage des femmes est supérieur d’environ un point à celui des hommes (9,8% vs 8,8%). Cela pourrait sembler peu significatif…

Mais ça ne l’est pas ! Cet écart est incompréhensible : nous vivons dans un pays où les jeunes femmes sont plus diplômées que les hommes, il n’y a donc aucune raison qu’elles aient plus de mal à trouver du travail. Or, c’est le cas. C’est de la discrimination pure et dure ! Et puis il faut bien comprendre que le surchômage féminin est une tendance de fond depuis trente ans. On parle du chômage des jeunes, des séniors, des cadres, des non-qualifiés… mais beaucoup plus rarement de celui des femmes ! En gros, on aborde cette question le 8 mars et après c’est le black-out.

  • Vous écrivez que « le surchômage féminin n’a jamais été considéré comme un problème social ». Pourquoi, selon vous ?

Je crois qu’il y a une sorte de tolérance sociale du chômage des femmes. Ce n’est jamais vraiment exprimé comme ça mais c’est l’idée que c’est moins grave pour une femme que pour un homme de ne pas travailler. Le cliché « Monsieur gagne pain et Madame gagne petit » est encore bien présent dans les esprits.

  • En 2009, les courbes se sontinversées et le taux dechômage des hommes a dépassé celui des femmes…

C’était une minuscule parenthèse, qui n’a duré que quelques mois. Ce qui est très étonnant, c’est que cet épiphénomène a été beaucoup relayé alors même que cela faisait des décennies qu’on ne parlait pas du surchômage des femmes ! La tendance s’est d’ailleurs renversée très vite.

  • Est-ce que la maternité peut expliquer la surreprésentation des femmes dans le chômage ?

Je crois qu’il ne faut pas tout imputer à la famille. Le surchômage touche aussi des femmes qui n’ont pas d’enfants, des jeunes notamment. Ce qui est vrai c’est que les femmes sont plus diplômées mais que dans la tête des employeurs, ces diplômes n’ont pas la même valeur, suivant qu’ils ont été obtenus par un homme ou par une femme. On n’embauche pas les femmes au même niveau de poste et leur déroulé de carrière n’est ensuite pas le même.

©Katarina Sundelin/AltoPress/Maxppp

  • Quels autres critères peuvent expliquer le surchômage féminin ?

 Il y en a beaucoup, rien n’est simple. Parmi ceux-là, on compte la très forte ségrégation des emplois. Je m’explique : les femmes se concentrent sur des métiers et des secteurs très féminisés, très peu mixtes. Du coup, elles se retrouvent en concurrence les unes avec les autres, avec un éventail réduit de possibilités.

  • Vous faites un lien entre le chômage féminin et les emplois à temps partiel occupés à 80% par des femmes, pourquoi ?

Vous savez, entre emplois précaires et chômage, les frontières sont très ouvertes. C’est en général les mêmes femmes qui naviguent entre petits boulots à temps partiel, CDD, chômage… Des millions de femmes se retrouvent à temps partiel en France, non pas parce qu’elles l’ont choisi, mais parce que le marché du travail leur a laissé le choix entre cette forme d’emploi et le chômage. Parmi elles, nombreuses sont celles qui voudraient travailler à temps plein, pour gagner leur vie normalement. C’est un vrai scandale.

  • Le chômage des femmes est-il révélateur d’une fracture entre les plus précaires d’entre elles et les autres ?

Oui. L’écart s’est creusé entre les femmes diplômées qui réussissent, ont une profession reconnue, un bon salaire… et celles qui sont dans le salariat d’exécution et ne s’en sortent pas. Les écarts de taux de chômage entre les deux est très important. Le taux de chômage le plus important en France, depuis très longtemps, est celui des ouvrières(ndlr : 17,7% en 2009 contre 12,2% pour les hommes ouvriers).

  • Vous avez aussi beaucoup travaillé sur les femmes qui ne sont pas comptabilisées dans les chiffres du chômage et qui forme le « halo du chômage »…

 Oui. Cela est dû au fait que les définitions du chômage admises sur le plan international imposent un certain nombre de critères : montrer que l’on cherche un emploi, faire les démarches pour s’inscrire, être disponible dans les quinze jours… Or, par exemple, c’est assez compliqué pour une femme avec un enfant à charge de satisfaire ce dernier critère… Il faut trouver des solutions de garde, s’organiser, elles ne peuvent pas tout lâcher dans le mois qui suit.

*directrice de recherche au CNRS et auteure de Travail et emploi des femmes (Ed. La découverte) et Les mescomptes du chômage (Ed. Bayard)

Ce contenu a été publié le Ca progresse, ça régresse par Clémence Leveau, et marqué avec emplois précairességrégation des emplois. Mettez-le en favori avec son permalien.

3 RÉFLEXIONS AU SUJET DE « POURQUOI LES FEMMES SONT-ELLES PLUS AU CHÔMAGE QUE LES HOMMES ? »

  1. Ping : Les femmes actives de plus en plus nombreuses ! | ELLE active

  2. Ping : « Démonter les légendes qui entourent le travail des femmes » | ELLE active

    http://elleactive.elle.fr/blog/2012/04/pourquoi-les-femmes-sont-elles-plus-au-chomage-que-les-hommes/#comment-108558

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Santé VIDEO. Qualité des eaux en bouteille: le syndicat des eaux minérales contre-attaque

26 Mars 2013, 01:33am

Publié par hugo

Santé

VIDEO. Qualité des eaux en bouteille: le syndicat des eaux minérales contre-attaque
 
Des traces de pesticides et de médicaments ont été décelés dans environ 10% des eaux en bouteille, sans toutefois remettre en cause leur potabilité, révèle lundi une étude de 60 millions de consommateurs et de la Fondation France Libertés. ( AFP/DENIS CHARLET )

25.03.2013, 08h11 | Mise à jour : 19h34

 
Les eaux minérales naturelles ne contiennent «aucun résidu de médicaments». C'est ce qu'affirme la Chambre syndicale des eaux minérales, contredisant ainsi l'étude de 60 millions de consommateurs et France Libertés publiée ce lundi. Le syndicat précise que les eaux minérales sont même «parfaitement conformes aux normes en vigueur en France, et vont au-delà de ce qu'exige la réglementation». 

 

Or l'étude de 60 millions de consommateurs et France Libertés décèle des traces de pesticides et de médicaments, dont un pour traiter le cancer du sein, dans environ une bouteille d'eau sur cinq. Sur 47 bouteilles analysées, eau minérale et eau de source, cinq présenteraient des résidus de tamoxifène, une hormone de synthèse utilisée dans le traitement de ce cancer. 

Le syndicat des eaux minérales s'étonne. Après avoir pris connaissance de ces résultats, il a fait réaliser une contre-expertise par un laboratoire indépendant du CNRS, à l'université de Bordeaux (Gironde). «Les conclusions confirment l'absence de résidus médicamenteux dans les eaux minérales» affirme la chambre syndicale. «Les traces de pesticides trouvées sont à des niveaux infinitésimaux de l'ordre du milliardième et donc parfaitement conformes à la réglementation» assure encore le syndicat.

«Ces eaux sont parfaitement buvables»


L'analyse de 60 millions de consommateurs et France Libertés a porté sur 47 bouteilles d'eau, trois bonbonnes d'eau, et une dizaine d'échantillons d'eau du robinet prélevés dans trois départements. Sur les bouteilles d'eau étudiées -portant sur l'ensemble du marché-, 37 ne présentaient aucune trace des 85 molécules recherchées. Dix en revanche contenaient des résidus de médicaments et pesticides.

«A court terme, il n'y a absolument aucun problème de qualité. Ces eaux sont parfaitement buvables», insiste le rédacteur en chef de 60 millions de consommateurs, Thomas Laurenceau. «On est dans l'ordre de l'ultra-trace, du millième de micron, c'est vraiment minuscule», confirme-t-il précisé.

L'enquête «ne met absolument pas en cause l'honnêteté des embouteilleurs», mais interroge la contamination de l'environnement par les pratiques humaines, ajoute-t-il. «Il y a inquiétude sur la qualité de la ressource globale», résume M. Laurenceau, qui appelle, avec France Libertés, à «la remise à plat des normes de qualité» prenant en compte les nouveaux polluants. «Sur l'ensemble des marques, il y a un problème, poursuit M. Laurenceau. «Les embouteilleurs sont extrêmement prudents mais ça interpelle de voir qu'il peut y avoir (des micropolluants), même si c'est infinitésimal, qui ne devraient pas être là».

Hormones de synthèse et vasodilatateurs

«La grande surprise», écrit 60 millions de consommateurs, est la présence de tamoxifène, hormone de synthèse utilisée dans le traitement du cancer du sein, dans les eaux Mont-Roucous, Saint-Yorre, Salvetat, Saint-Amand (Du Clos de l'abbaye) et Carrefour Discount (Céline Cristaline). «La teneur est infime», mais c'est «suffisant pour qu'on s'interroge sur la pureté originelle imposée par la règlementation des eaux minérales», souligne le magazine, qui précise avoir procédé deux fois à l'analyse des échantillons après contestation de la part des embouteilleurs des premiers résultats et de la méthodologie employée accusée de produire de «faux positifs». «La seconde analyse a confirmé cette présence, sans que nous soyons en mesure d'en expliquer l'origine», écrit 60 millions de consommateurs. «L'affaire est suffisamment sérieuse pour qu'on lance des analyses à plus grande échelle», estime M. Laurenceau.

VIDEO. Des traces de médicaments et pesticides dans l'eau en bouteille



Du Buflomédil et du Naftidrofuryl, des vasodilitateurs, ont été également détectés dans l'Hepar, pour le premier, et dans la Saint Armand pour le second. Par ailleurs, des traces d'Atrazine et d'Hydroxyatrazine, des désherbants pourtant interdits en 2001 mais très persistants, ont été trouvées dans la Vittel (Grande source), la Volvic (Clairvic), la Cora (Saint-Pierre), et la Cristaline (Louise). 

L'eau du robinet également concernée

Et l'eau du robinet ? Sur 10 prélèvements, huit contiennent une à quatre molécules sur les 85 recherchées, principalement des pesticides mais aussi des résidus de médicaments dont, à nouveau, du tamoxifène décelé notamment en milieu urbain (Rennes et Limoges). Enfin, sur les trois bonbonnes, des traces de Diéthylphtalate ont été trouvés dans l'Obio, et de Bisphénol A, d'Atrazine et de retardateur de flamme dans la Culligan Val-de-Marne. «Si tous les micropolluants sont ici présents en très faibles teneurs, leur variété interroge sur les potentiels effets cocktail», souligne 60 millions de consommateurs.

Le magazine et France Libertés, qui ont lancé en 2011 l'Opération transparence sur l'eau, ont publié en mars une carte de la qualité de l'eau potable en France, montrant que les seuils limites en polluants étaient dépassés dans près de 420 communes grâce à des dérogations, sans risque sanitaire immédiat.

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Que pensent les travailleur.ses du sexe de la pénalisation des clients ?,femmes,emplois,

15 Avril 2018, 02:11am

Publié par hugo


Que pensent les travailleur.ses du sexe de la pénalisation des clients ?
 
Manifstation de travailleur.ses du contre le projet de loi de pénalisation des clients, 29 novembre 2013, Paris.
 
Par Léa Drouelle
Publié le Vendredi 13 Avril 2018

La loi visant à pénaliser les clients des prostituées appliquée il y a deux ans jour pour jour est loin de faire l'unanimité parmi les travailleur.ses du sexe : 88% y sont opposés. Voici le résultat d'une vaste enquête réalisée par deux chercheurs avec l'aide de 11 associations, qui réunit près de 600 témoignages de travailleur.ses du sexe.
Le 13 avril 2016, la loi de pénalisation des clients des prostituées a été votée et appliquée en France. Cette loi implique notamment une amende pouvant aller de 1500 à 3750 euros (en cas de récidive) en vue de protéger les travailleur.ses du sexe. Où en est-on deux ans après ? C'est la question que s'est posée Hélène Le Bail et Calogero Giametta, tous deux chercheurs au CNRS qui ont réalisé une enquête nationale, avec le soutien de 11 associations- dont le Syndicat du Travail sexuel (STRASS), le Planning Familial et Médecins du Monde. Dévoilée ce jeudi, cette enquête de terrain réunit près de 600 témoignages de travailleur.ses du sexe français. L'étude vise à mesurer les impacts de cette nouvelle législation sur la santé, les droits et les conditions de vie des travailleur.se.s du sexe en France.
Parmi les nombreux témoignages recueillis au cours de 70 longs entretiens, un critère majeur ressort : les travailleur.ses du sexe se sentent moins en sécurité qu'auparavant. Du fait qu'ils risquent une verbalisation, les clients se sentent plus légitimes pour négocier, et certains exigent par exemple de faire l'impasse sur le préservatif, comme l'ont rapporté 38% des personnes interrogées ."Nous sommes partis sur des hypothèses d'impacts négatifs de la loi sur la santé et la sécurité des personnes, rapporte Hélène Le Bail, elle-même bénévole à Médecins du monde. "Ces hypothèses se sont malheureusement confirmées. La réalité va même au-delà", regrette-elle. "Comme nous l'avions prévu, la pénalisation des clients augmente la précarisation, les violences, et les risques sanitaires. Il est urgent de revenir sur cette loi dangereuse pour nos vies", renchérit le STRASS.
 
"Bilan catastrophique"
D'après l'enquête, 88% des travailleur.ses du sexe sont opposée.e.s à la pénalisation de leurs clients. Une statistique écrasante, justifiée par le fait que 63% estiment connaître une détérioration de leurs conditions de vie depuis l'application de la loi, qui les poussent à exercer dans des lieux plus isolés ou sur internet et les oblige à travailler plus longtemps pour maintenir leur niveau de vie. Par ailleurs, 78% des travailleur.ses du sexe sont confrontés à une baisse de leurs revenus.
La loi promettait également de protéger les travailleur.ses du sexe contre les violences subies de la part des clients. Or, c'est l'inverse qu'il se passe, puisque 42% se disent plus exposé.e.s aux violences depuis l'adoption de la loi. "Les travailleur.se.s du sexe se retrouvent contraintes d'accepter des clients qu'elles/ils n'auraient pas acceptés autrefois quitte à risquer une plus forte exposition aux violences", expliquent les auteurs de l'enquête.
"On ne peut plus rien faire, même pas marcher. Il n'y a que des sales mecs dans la rue, les tarifs sont bas ; les flics sont partout, on est encore plus en danger, on a du mal, on ne gagne pas d'argent et on ne peut pas rentrer en Chine (son amie pleure) ; tous les jours ils viennent à partir de 15h, on ne peut rien faire. Ils nous menacent de nous faire partir d'ici 20 jours... Sans papiers, on n'a pas de défense", raconte l'une d'entre elles (citation extraite du recueil de témoignages, Lotus Bus, Médecins du Monde, 1er juin 2015).
Sentiment de culpabilité
La majorité des travailleur.se.s du sexe interrogé.e.s considèrent également que la pénalisation des clients s'avère plus préjudiciable pour elles et eux que l'ancienne mesure de pénalisation du racolage public. Les personnes sondées ont en effet souvent décrit combien elles se sentent responsables, voire coupables lorsqu'un client est arrêté :"Moi quand je vois ça, je suis triste pour lui, je n'ai pas dormi de la nuit après ça. Quand j'ai vu le client partir, je me suis dit que sa femme allait être au courant, que sa famille allait être au courant, ses collègues aussi, je me suis sentie si coupable, je n'ai pas dormi pendant deux jours !", témoigne Jili, travailleuse du sexe originaire de Chine.
L'enquête s'est également penchée sur le "parcours de sortie de prostitution", dispositif de la loi 2016 qui prévoit de verser une indemnité et un titre de séjour temporaire aux personnes qui décident de stopper leur activité. Mais le pourcentage de travailleurs.ses du sexe connaissant ce dispositif s'avère très faible : seules 39% en ont entendu parler, et seuls 29% en font la demande.
"Le 'parcours de sortie' ne fonctionne pas car il a été conçu comme un dispositif hors du droit commun, avec un intérêt très réduit pour les travailleur.ses du sexe car, sans moyens réels, avec des préfectures qui refusent de délivrer des titres de séjour, une allocation deux fois moindre que le RSA. Ce n'est pas une aide mais un enfumage pour faire croire qu'on nous aide, et avec des critères de sélection tels que très peu de personnes en bénéficient au final, environ 0,1% de l'ensemble de notre population qui, en revanche, subit de plein fouet les effets catastrophiques du volet répressif de la loi, n'ayant lui pas eu besoin d'attendre deux ans pour être appliqué", déplore ?, du STRASS.
Société justice Politique Prostitution loi News essentielles

http://www.terrafemina.com/article/prostitution-la-penalisation-du-client-est-elle-vraiment-une-bonne-idee_a341349/1

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Avec Joséphine Baker, six femmes au Panthéon ,femmes, feminisme,

27 Août 2021, 10:46am

Publié par hugo

 Avec Joséphine Baker, six femmes au Panthéon
Portraits de Simone Veil et son mari Antoine Veil lors de leur entrée au Panthéon le 1er juillet 2018
Portraits de Simone Veil et son mari Antoine Veil lors de leur entrée au Panthéon le 1er juillet 2018
afp.com - Christophe Petit-Tesson
22 AOÛ 2021
 Mise à jour 23.08.2021 à 08:02 AFP 
© 2021 AFP
L'artiste franco-américaine Joséphine Baker deviendra le 30 novembre la sixième femme à entrer au Panthéon, après Sophie Berthelot, la physicienne Marie Curie, les résistantes Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz, ainsi que Simone Veil, figure de la vie politique.

Sophie Berthelot, première à y reposer, au côté de son mari, le scientifique Marcellin Berthelot qu'elle avait assisté dans ses recherches, avait été distinguée "en hommage à sa vertu conjugale".

- Sophie Berthelot -

Marcellin Berthelot (1827-1907) était chimiste, biologiste et homme politique. De nombreuses rues, places, écoles ou lycées portent le nom de celui qui déposa plus de 1.000 brevets scientifiques et fut ministre des Affaires étrangères et de l'Instruction publique.

Quand sa femme, Sophie (née Niaudet), qui l'assistait dans ses recherches, tomba malade, il dit à ses enfants (le couple en avait six) qu'il ne pourrait pas lui "survivre". Il décéda quelques instants après elle. Les causes de sa mort n'ont pas été clairement élucidées.

La famille a accepté de le "panthéoniser" à la condition que Sophie soit enterrée avec lui. Le ministre Aristide Briand dit, dans son éloge, en 1907: "Elle avait toutes les qualités rares qui permettent à une femme belle, gracieuse, douce, aimable et cultivée d'être associée aux préoccupations, aux rêves et aux travaux d'un homme de génie".

- Marie Curie -

Née à Varsovie en 1867, Marya Salomea Sklodowska vient à Paris étudier physique et mathématiques. Elle épouse le physicien Pierre Curie en 1895. Ils trouvent deux nouveaux atomes, radioactifs, baptisés polonium et radium, et obtiennent le Nobel de Physique en 1903, avec Henri Becquerel.

En 1906, Pierre Curie meurt, écrasé par un camion. Veuve, Marie Curie a une liaison avec le physicien Paul Langevin, qui lui aussi repose au Panthéon. Mais l'épouse trompée porte plainte contre elle et le scandale éclate en 1911, mettant fin à leur romance. Cette même année, elle reçoit le Nobel de Chimie. Seule femme au monde deux fois nobellisée, elle meurt en 1934.

En 1995, ses cendres sont transférées au Panthéon avec celles de son mari, en présence du président polonais Lech Walesa. Une décision du président François Mitterrand prise sur la suggestion de Simone Veil et d'autres personnalités.

- Geneviève de Gaulle-Anthonioz -

Première femme décorée de la Grand-croix de la Légion d'honneur, Geneviève de Gaulle-Anthonioz (1920-2002) était la nièce du général de Gaulle. Étudiante en histoire, elle rejoint le célèbre Réseau de résistance du Musée de l'Homme, un des premiers créés à Paris. Dénoncée et arrêtée en 1943, elle est déportée en janvier 1944 à Ravensbrück où elle côtoie Germaine Tillion.

Revenue de l'enfer, elle travaille un temps au ministère de la Culture auprès d'André Malraux avec son mari Bernard Anthonioz. Mais, fin 1958, elle rencontre le père Joseph Wresinski, créateur du mouvement "Aide à toute détresse", qui deviendra ATD Quart-Monde. En 1964, elle prend la tête de l'association. En 1996, elle plaide devant les députés en faveur d'un projet de loi de cohésion sociale finalement adopté en 1998.

- Germaine Tillion -

Ethnologue, Germaine Tillion (1907-2008) a été une inlassable combattante des droits de l'homme. Élève du sociologue Marcel Mauss, elle part en 1934 enquêter dans les Aurès sur la population berbère. Mi-historienne, mi-reporter, elle y effectue quatre missions.

Pendant la guerre, elle participe à la création du Réseau du Musée de l'Homme. Elle aussi est déportée à Ravensbrück, en même temps que sa mère Émilie qui n'en reviendra pas. Titulaire de nombreuses décorations pour ses actes héroïques durant la Guerre, elle est la deuxième femme à devenir Grand-croix de la Légion d'Honneur.

A son retour des camps, elle travaille au CNRS et à l'École pratique des Hautes études, rédigeant plusieurs livres sur Ravensbrück, l'Algérie ou son métier.

Son cercueil et celui de Geneviève de Gaulle-Anthonioz ont été installés au Panthéon en 2015, sans leurs dépouilles, à la demande de leurs familles qui ont souhaité les garder dans les cimetières où elles sont inhumées.

- Simone Veil -

Simone Veil, rescapée d'Auschwitz, ministre de la Santé (1974-1978) et présidente du Parlement européen (1979-1982), était l'une des personnalités préférées de l'Hexagone.

Également académicienne, elle a été présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah (2001-2007).

Sa notoriété et sa popularité doivent beaucoup à sa lutte pour faire adopter en 1975 la loi sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG), malgré l'opposition alors d'une grande partie de la droite.

Elle a été panthéonisée en 2018, un an après son décès. Son mari Antoine, décédé en 2013, repose à ses côtés.

AFP
© 2021 AFP
 Mise à jour 23.08.2021 à 08:02
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https://information.tv5monde.com/terriennes/avec-josephine-baker-six-femmes-au-pantheon-421485

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"Sexe, genre et sexualités" d’Elsa Dorlin : bousculer nos certitudes

18 Mai 2023, 00:57am

Publié par hugo

 "Sexe, genre et sexualités" d’Elsa Dorlin : bousculer nos certitudes
Elsa Dorlin présente son livre "Se défendre – Philosophie de la violence" à l’UPOP Marseille en février 2020.
© Tous droits réservés

14 mai 2023 à 12:29

Temps de lecture3 min
Par Fanny De Weeze*, une chronique pour Les Grenades
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Elsa Dorlin
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Quand on pense avoir tout lu ou presque sur le féminisme, il est des livres comme celui d’Elsa Dorlin qui viennent bousculer nos certitudes et qui amènent son lot de connaissances nouvelles et de questionnements sur un sujet définitivement intarissable.

Une philosophie féministe

Elsa Dorlin est une philosophe française connue et reconnue pour ses essais autour de la question du genre. En 2009, elle a d’ailleurs été récompensée de la médaille de bronze du CNRS pour l’ensemble de ses travaux et recherches.

Avec Sexe, genre et sexualités, dont c’est ici la seconde version, elle ouvre un champ de recherches et de réflexions autour d’une introduction à la philosophie féministe. Lors de la première édition, sortie en 2008, elle mettait en avant la théorie féministe sans employer le mot "philosophie" en sous-titre.

Dix ans après, ce terme apparait, un changement qu’elle explique par ces mots : "Le corpus des philosophies féministes est indissociablement lié à l’histoire des mouvements féministes. Il se caractérise en propre par le fait que ces philosophies problématisent, […] le rapport que tout savoir entretient avec une position de pouvoir toujours matériellement située, instituée et intéressée ; qu’il la renforce, la renverse ou la modifie en retour."

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Elsa Dorlin creuse l’entièreté de ce que représentent les trois mots Sexe, genre et sexualités. Les parties qui composent l’essai sont tout autant diversifiées qu’imbriquées l’une dans l’autre. On ne peut en lire une sans passer par le premier chapitre dans lequel est énoncée la pensée de l’autrice.

Si cet essai peut paraitre ardu (et il l’est assurément), c’est qu’il impose d’avoir a minima certains acquis de connaissances sur le sujet afin de le lire de manière parfaitement éclairée. Si cela n’est pas le cas, il est conseillé de prendre le temps entre chaque partie pour assimiler et s’approprier les concepts décrits.

Aucun sujet n’est laissé au hasard et c’est peu dire qu’on sort de cette lecture différentež de ce qu’on était avant de la commencer

Elsa Dorlin ne se contente pas d’exposer ses recherches et celles d’autres allant dans son sens. À maintes reprises, elle compare ses pensées à celles qui lui sont opposées et poussent à la réflexion et à la critique. Elle analyse également certaines pensées philosophiques surannées et démontre leur côté tronqué par la vision patriarcale.

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La diversité des thèmes
En se basant sur ces trois notions, Elsa Dorlin brasse large et donne à cet essai un côté novateur. En six chapitres, elle arrive à nous projeter dans des systèmes de pensées qui égratignent les préceptes connus et qui proposent de mettre en lumière des faits peu connus, comme lorsqu’elle évoque les premiers cas d’intersexualité.

De ce fait, elle retrace avec précision l’histoire du genre et ses avancées, tout en montrant que le féminisme est un sujet politique. Elle estime d’ailleurs qu’il doit être présent dans toutes les sphères de la société. Dans cet essai, le genre est introduit à travers tout ce qu’il représente, au sein de l’intersexualité, des drags, du lesbianisme mais aussi de la pornographie. Aucun sujet n’est laissé au hasard et c’est peu dire qu’on sort de cette lecture différentež de ce qu’on était avant de la commencer.

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Intelligibilité et accessibilité
Bien que ce livre soit complexe, il ne peut rester confiné dans des sphères de niche par crainte de ne pas avoir assez de bagages philosophiques ou psychologiques pour l’aborder.

Prenez donc cet essai à bras-le-corps, emparez-vous de ces nouveaux "savoirs", pour non seulement vous les approprier mais également pour que vous puissiez, à votre tour, les transmettre.

Sexe, genre et sexualité, introduction à la philosophie féministe – 2e édition, Elsa Dorlin, Editions PUF, collection Philosophie.

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*Fanny De Weeze est une lectrice passionnée qui tient un blog littéraire (Mes Pages Versicolores) depuis 2016 sur lequel elle chronique des romans, des essais et des bandes dessinées.

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https://www.rtbf.be/article/sexe-genre-et-sexualites-delsa-dorlin-bousculer-nos-certitudes-11197466

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Épisode 9 : Laurence Gourret : "Ali Bhutto a très vite compris que Benazir était la plus douée, qu'elle lui succèderait"

2 Avril 2022, 15:14pm

Publié par hugo

Épisode 9 : Laurence Gourret : "Ali Bhutto a très vite compris que Benazir était la plus douée, qu'elle lui succèderait"
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Dans "Une Vie, une œuvre" en 2012, Françoise Estèbe proposait un portrait de la femme politique pakistanaise Benazir Bhutto, qui retraçait toute la complexité de cette personnalité au courage immense mais dont l’image fut entachée par de nombreuses affaires de corruption et d’abus de pouvoir.

Benazir Bhutto, lors d'une conférence de presse à l'Hôtel Carlton à Cannes, le 7 novembre 1985
Benazir Bhutto, lors d'une conférence de presse à l'Hôtel Carlton à Cannes, le 7 novembre 1985• Crédits : Christophe Simon - AFP
Fille du fondateur du Parti du Peuple Pakistanais, Ali Bhutto, qui avait dirigé le pays de 1971 à 1977, Benazir Bhutto devenait à trente-cinq ans Premier Ministre du Pakistan en 1988 et, du même coup, la première femme à avoir été élue démocratiquement à la tête d'un pays musulman. Destituée après moins de deux ans, elle reviendra au pouvoir en 1993, avant d'en être chassée à nouveau en 1996.

En 2007, après un long exil, elle était de retour au Pakistan pour une reconquête du pouvoir quand elle fut assassinée dans des circonstances qui n’ont jamais été totalement éclaircies. En 2012, France Culture consacrait un numéro de Une Vie, une œuvre à celle qui avait incarné un rêve de modernité et de démocratie pour beaucoup de Pakistanais, retraçant l’ensemble de son parcours. Au micro de Françoise Estèbe, Laurence Gourret évoquait l’éducation de Benazir Bhutto, très probablement désignée par son père dès son plus jeune âge pour lui succéder.

Elle a eu la chance de pouvoir faire des études et d’avoir cette ouverture à l’international. En général les jeunes femmes Bhutto étaient peu éduquées, portaient la burqa, vivaient recluses dans leur propriété et n’avaient guère de chance d’avoir une vie occidentale. Ali Bhutto a très vite compris que Benazir était la plus douée de la fratrie, qu’elle serait son successeur.

Un rêve de modernité et de démocratie qui, comme le rappelait cette émission, ne résista pas à la complexe et violente réalité de la vie sociale et politique du Pakistan. Un rêve à la hauteur duquel n'aura d'ailleurs peut-être jamais été Benazir Bhutto, issue d’une famille extrêmement riche et plutôt conservatrice, comme l’évoquait Christophe Jaffrelot.

On dit qu’il n’y a qu’une famille qui a plus de terres que les Bhutto dans le Sind. Ce sont des milliers d’hectares avec des paysans par légion, très peu payés. Le Sind reste l’une des provinces les plus en retard de ce point de vue-là. Dans le Sind on est encore avec une aristocratie d’un autre âge, et Ali Bhutto en est parfaitement le représentant. Une fois au pouvoir, il ne fera pas la réforme qu’il a promise, il sera d’un grand conservatisme social.

Maladresse politique, népotisme, corruption et même intelligence avec une puissance étrangère… en regard de l'icône séduisante et rassurante que les occidentaux adorèrent adorer, sans minimiser son courage, l'adversité qu'elle dut affronter et les douleurs qu'on lui infligea, le portrait qui était proposé de Benazir Bhutto paraîtra moins rose, comme le résumait Laurence Gourret au cours de cette émission.

Elle a eu des moments d’une extrême cruauté, d’une grande autorité, elle a fait peu de choses pour les femmes qui espéraient tant, les gens étaient très durs avec elle et la traitaient de dictateur.

Malgré les nombreuses accusations à son égard, en matière de corruption et de détournement de fonds notamment, Christophe Jaffrelot saluait le courage de cette femme qui, durant toute sa vie, dut se confronter à une opposition particulièrement violente, incarnée entre autres par le Président du pays qui bénéficiait du soutien de l’armée.

On peut tout lui reprocher, qu’elle a été corrompue, manipulatrice, etc. Mais elle a eu un courage immense, celui de batailles électorales et de relèves face à un opposant qui n’était pas seulement un opposant dans les urnes. C’est un opposant qui a tué les vôtres. Vous devez en permanence être capable d’affronter des séries d’attentats, des manifestations violentes, des cocktails Molotov, et que sais-je encore. Vous savez déjà que des gens ont fini assassinés près de vous et que vous avez de bonnes chances de finir assassinée dans un attentat.

Ce portrait rendait sans doute compte honnêtement d'une existence qu'elle-même présentait ainsi dans la préface de la dernière version de Fille de l'Orient, son autobiographie : "Je n'ai pas choisi cette vie, c'est elle qui m'a choisie. Née au Pakistan, ma vie est le reflet des turbulences, des tragédies et des triomphes du pays".

Par Françoise Estèbe
Avec Laurence Gourret, Christophe Jaffrelot, Sophie Bastide-Foltz, Gilles Cohen-Solal et Emmanuel Pierrat
Avec en archives, la voix de Benazir Bhutto
Réalisation : Anne Secheret
Une vie, une œuvre – Benazir Bhutto (1ère diffusion : 27/10/2012, France Culture)
Indexation web : Etienne Rouch, Documentation sonore de Radio France
Archive Ina-Radio France
Voir tous les épisodes
DANS LA MÊME SÉRIE
INTERVENANTS
Christophe Jaffrelot
Chercheur au CERI-Sciences Po/CNRS
Emmanuel Pierrat
avocat au Barreau de Paris.
Benazir Bhutto
femme politique pakistanaise


https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/une-vie-une-oeuvre-benazir-bhutto-1ere-diffusion-27-10-2012

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Un "coach en séduction" a tué son ex à coups de couteau : oui, le masculinisme tue

8 Février 2023, 23:01pm

Publié par hugo

 
Un "coach en séduction" a tué son ex à coups de couteau : oui, le masculinisme tue
Publié le Mardi 07 Février 2023
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

Un "coach en séduction" a tué son ex à coups de couteau : oui, le masculinisme tue
La condamnation à la réclusion à perpétuité du youtubeur autoproclamé "virtuose de la séduction" Mickaël Philétas, pour l'assassinat de son ex-compagne Mélanie G. et une double tentative de meurtre, nous rappelle que le masculinisme tue. Glaçant.
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Le youtubeur Mickaël Philétas, 41 ans, a été condamné à la réclusion à perpétuité avec peine de sûreté de 18 ans par la cour d'assises des Yvelines le 25 janvier dernier. Le quadragénaire a été condamné pour l'assassinat de son ex-compagne Mélanie G., 34 ans. Mais également, pour double tentative de meurtre envers le nouveau compagnon de la victime et sa petite soeur, âgée de 20 ans, ainsi que d'atteinte sexuelle sous la menace d'une arme à l'encontre de cette dernière.

Ce procès a créé l'émoi notamment par l'horreur des actes : la victime a reçu près de 80 coups de couteau. Mais également par le profil du coupable : un YouTubeur et professeur de zumba autoproclamé "expert en séduction" et en "masculinité", s'adressant sur la plateforme de vidéos à une audience masculine.


Mickaël Philétas est considéré comme un adepte du masculinisme, cette idéologie et mouvement misogyne qui prône la haine des femmes, désignées comme des individus manipulateurs et inférieurs. Un mouvement auxquels sont notamment associés les Incels, célibataires "involontaires" déversant leur haine des femmes, selon eux responsables de leur frustration sexuelle car elles n'ont pas voulu d'eux.

Le YouTubeur se désignait comme un "virtuose de la séduction". Au gré de ses vidéos, il expliquait aux hommes comment mener à la baguette leurs conquêtes féminines, considérées comme des proies.


Ce procès est une nouvelle preuve que le masculinisme tue.

Une misogynie meurtrière
Mickaël Philétas avait assassiné son ex à coups de couteau au domicile de cette dernière la nuit, en janvier 2020, en étant "obsédé par l'idée de savoir si elle fréquentait un autre homme", comme le souligne 20 Minutes.

La cour d'assises des Yvelines a insisté sur le "rapport aux femmes inquiétant" entretenu par le vidéaste et "coach", et sa relation entretenue avec "une idéologie masculiniste", le mouvement américain MGTOW ("Men going their own way", qui rassemble "des hommes jugeant néfastes toute relation avec les femmes", comme le détaille Franceinfo. Dans ses vidéos, Philétas assurait notamment que les femmes "castraient" les hommes.

"Il est clair que Mickaël Philétas ne tolère pas qu'une femme lui tienne tête", a affirmé en ce sens l'avocate générale dans son réquisitoire. Et cette idéologie est assassine : le "masculinisme" a notamment inspiré des auteurs d'attentats comme Elliot Rodger, qui a tué sept personnes et blessé 14 autres en 2014 et Alek Minassian, qui a fait 10 morts et 16 blessés dans une attaque à la voiture bélier à Toronto en 2018.

"Le masculinisme prône le rétablissement d'une société imaginaire qui reposerait sur une dominance totale des valeurs masculines. La masculinité y est considérée comme constamment menacée", explique auprès de TV5 Monde la chercheuse au CNRS Mélanie Gourarier, qui lie les masculinistes, dont font partie les coachs en séduction, à "une société dont les valeurs se masculinisent de plus en plus à travers d'autres pendants politiques : le populisme, la montée des extrêmes droites, une politique raciste, sexiste, homophobe".

Mickaël Philétas a fait appel de sa condamnation. "Je déplore cet appel qui ne manquera pas d'infliger à une famille digne et courageuse une nouvelle épreuve difficile", a déclaré à l'AFP l'avocat des parents et des soeurs de Mélanie G., Me Frédéric Rousses.


https://www.terrafemina.com/article/masculinisme-le-coach-en-seduction-mickael-philetas-a-tue-son-ex-a-coups-de-couteaux_a368264/1

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Grève des femmes en Suisse : un salaire pour les femmes au foyer ?,femmes,

3 Juin 2019, 00:18am

Publié par hugo

  23 % : salaires et plafond de verre - les inégalités au travail
Grève des femmes en Suisse : un salaire pour les femmes au foyer ?
 
© pixabay
28 mai 2019
Mise à jour 28.05.2019 à 08:03 par
Terriennes
Avec nos partenaires suisses Le Temps (Marion Police)
Se consacrer entièrement à ses enfants et à son foyer reste une activité invisible, si l'on s'en tient à la définition traditionnelle du travail. Régulièrement soulevée, l’idée d’un revenu inconditionnel implique de multiples enjeux. Les grévistes du 14 juin en Suisse s'en emparent.
 
 
"On ne nous casse pas du sucre sur le dos mais on n’est nulle part. Les gens pensent qu’on est en vacances à la maison. J’ai du mal à dire que je suis femme au foyer quand je me présente, j’en ai marre de faire face à des stéréotypes", réagit Audrey Calame-Rosset, 35 ans, qui participera à la grève des femmes, le 14 juin prochain.
Un ras-le-bol d'autant plus compréhensible au vu des statistiques en Suisse, qui révèlent que les mères au foyer représentent 32,5% des "femmes sans activité professionnelle", au même titre que celles en formation ou les rentières. La proportion d’hommes au foyer parmi ceux qui se déclarent "sans activité professionnelle" reste, elle, minime : 2,9 %.
L'insoutenable non-valorisation de la femme au foyer
"Je n’aurais raté ça pour rien au monde, mais c’est un travail à part entière. Il faut toujours se réajuster, négocier. On peut faire du 7h-22h. J'ai des copines qui me disent : "Je vais bosser, c’est moins fatigant", raconte Isaline Rihs, mère de quatre bambins, "au foyer" depuis douze ans. A l’aube de ses 40 printemps, l’ex-créatrice florale ne regrette pas un choix qu’elle avait fait avant même de devenir maman, mais elle déplore sa non-valorisation.
Lire aussi dans Terriennes
►  Octobre 1975, le jour où les Islandaises se mirent en grève
►  Le monde selon les femmes : elles ont marqué 2014, en Suisse et ailleurs
​► Négligé par le féminisme : le travail invisible des femmes
Un manque de reconnaissance qui peut entraîner des souffrances, comme en témoigne Monique Muzzin, qui a élevé ses fils durant dix ans. "Quand on me demandait ce que je faisais et que je répondais mère au foyer, en face, on éludait et on passait à mon mari. C’était une négation de ce que j’étais en tant qu’individu."
Une rétribution encore taboue
Reconnaître ce travail pensé comme un pendant logique de la "nature féminine" reste donc compliqué, et sa rétribution encore taboue. Mais nous avons la mémoire courte. Les luttes féministes des années 1970 avaient vu émerger le "mouvement pour le salaire au travail ménager", qui a d’ailleurs fait l’objet d’un livre publié en 2014 par la politologue québécoise Louise Toupin.
Penser salaire veut dire penser temps de travail, délimiter des tâches donc se mettre d’accord sur une convention collective, avoir des droits sociaux.
Maud Simonet, sociologue et chercheuse​
"Pour les défenseuses de ce salaire, ce n’était pas une histoire d’argent mais de rapport politique. Penser salaire veut dire penser temps de travail, délimiter des tâches donc se mettre d’accord sur une convention collective, avoir des droits sociaux, etc.", commente à ce sujet Maud Simonet, sociologue et chercheuse au CNRS, spécialiste du travail gratuit.
Précarité et invisibilité
Reste que le statut de mère au foyer expose à la précarité : pas de cotisations, la dépendance au conjoint est totale. Dans ce cas, une forme de revenu universel ne constituerait-il pas une solution ? "On a beaucoup parlé de l’allocation universelle mais elle pose différents problèmes : comment la financer ? A quelle hauteur ? Est-ce qu’elle va ouvrir la porte aux droits à la retraite ? Et aussi, on observe que les femmes sont les championnes des temps partiels, que le pourcentage des hommes à mi-temps baisse quand ils deviennent pères. Vous courez le risque que les femmes utilisent plus largement cette allocation», pointe Maribel Rodriguez, cheffe du Bureau vaudois de l’égalité.
Pour Maud Simonet, le revenu universel n’est pas une solution idéale car il renforce l’individualisme et ne remet pas en cause l’assignation des femmes aux "tâches reproductives". Et surtout, il alloue du confort mais pas une réelle reconnaissance. Elle propose de réfléchir à une "socialisation du salaire", qui se traduirait par des formes de rémunération des individus en tant que producteurs, indépendamment de leurs tâches. "Et surtout, une réflexion collective sur ce à quoi on a envie d’accorder de la valeur dans notre société", ajoute-t-elle. Ne s’agirait-il pas, au fond, de repenser notre définition du "travail" et l’importance de ce dernier au cœur de nos existences ?
Article original à retrouver sur le site de nos partenaires du Temps
Et aussi, nos articles Terriennes :
>Tâches ménagères : une campagne de pub met les Marocains à l'épreuve
>Journée de l'égalité salariale : 59 jours de travail en plus pour les Françaises
>Négligé par le féminisme : le travail invisible des femme
>Irlande: la mention "femme au foyer" pourrait disparaître de la Constitution
>Au Guatemala, Fidelia Castellanos porte la voix des travailleuses domestiques
>Femmes au travail, hommes à la maison : en Egypte, les réfugiées renversent les schémas traditionnels
Terriennes
Avec nos partenaires suisses Le Temps (Marion Police)
Mise à jour 28.05.2019 à 08:03

https://information.tv5monde.com/terriennes/greve-des-femmes-en-suisse-un-salaire-pour-les-femmes-au-foyer-301806

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Madeleine Barot,protestant, histoire,histoire de france,

20 Novembre 2015, 03:19am

Publié par hugo

Madeleine Barot
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Barot.
Madeleine Barot (4 juillet 1909, Châteauroux - 28 décembre 1995, Paris) était une militante française, engagée dans le protestantisme, l'œcuménisme et la défense des Droits de l'homme.


Sommaire [masquer]
1 Biographie
2 Publications
3 Notes et références
4 Annexes
4.1 Bibliographie
4.2 Articles connexes
4.3 Liens externes
Biographie[modifier | modifier le code]
Madeleine Barot est la fille d'Alexandre Auguste Barot, normalien, professeur de lettres classiques à Clermont-Ferrand, et de Madeleine Kuss1. De 1927 à 1934, elle poursuit des études universitaires à la Sorbonne, passe une licence d'histoire, un diplôme d’études supérieures d’histoire, puis un diplôme d'archiviste-bibliothécaire. Elle fut en 1934 stagiaire à la Bibliothèque nationale, puis bibliothécaire à l’École française de Rome de 1935 à juin 19402.


Elle milite au sein des associations de jeunesses protestantes, la Fédération française des associations chrétiennes d'étudiants (fondée en 1895)3. En juillet-août 1939, elle préside l’une des commissions de la Conférence mondiale de la jeunesse chrétienne d’Amsterdam, organisé par Willem Visser 't Hooft, (réunissant, au niveau mondial, l’ensemble des mouvements de jeunesse d’obédience protestante) participant ainsi au brassage d’idée d’avant-guerre et à la construction d’un esprit de résistance, inspiré par les travaux du pasteur suisse Karl Barth.


Proche du pasteur Marc Boegner, elle est nommée le 15 août 1940 secrétaire générale de la Cimade, au cours d’une réunion des responsables des mouvements protestants de jeunesse. Elle succède à Georgette Siegrist à ce poste, qu'elle occupe jusqu’en 1956.


Madeleine Barot qui fut l’initiatrice de l’entrée de la Cimade dans les camps, était une chrétienne engagée dans l’Histoire pleine d’une « indomptable énergie », et aussi une personne qui « avait le sens des réseaux » et de l’international.


En 1953, Madeleine Barot se trouve chargée du département «L'homme et la femme dans l'Église et la société» au sein du Conseil œcuménique des Églises. Elle réalise un travail important pour la reconnaissance de la place de la femme dans l'Église. Elle occupe des postes importants :


à la commission de «participation des Églises au développement»;
à la Fédération protestante de France;
à l'ACAT (Action des chrétiens pour l'abolition de la torture);
à la Conférence des religions pour la paix
sans jamais délaisser son action à la Cimade.


En 1988, le Mémorial de Yad Vashem lui décerne le statut de «Juste parmi les nations», créé pour honorer les personnes, connues et moins connues, qui ont participé pendant le Troisième Reich, un peu partout en Europe, parfois sans en avoir pleinement conscience, à la protection des juifs.


Publications[modifier | modifier le code]
Coopération entre hommes et femmes dans l'Église, la famille, la société, Conseil œcuménique des Églises, Genève, 1964
(sous la direction de), Itinéraires socialistes chrétiens : jalons sur le christianisme social hier et aujourd’hui : 1882-1982, Genève, Labor et Fides, 1983
Notes et références[modifier | modifier le code]
↑ Mayeur, Encrevé, [1993], p. 58.
↑ Barrot [1983], p. 117.
↑ André Encrevé, «Les protestants français au milieu du xxe siècle», in Dzovinar Kévonian et al, [2013], p. 41-63.
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Pierre Bolle et Patrick Cabanel, « Madeleine Barot », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 166-168 (ISBN 978-2846211901)
André Jacques, Madeleine Barot. Une indomptable énergie, Genève, éditions du Cerf et Labor et Fides, 1989
Kévonian (Dzovinar), Dreyfus-Armand (Geneviève), Blanc-Chaléard (Marie-Claude), Amar (Marianne) dir., La Cimade et l'accueil des réfugiés. Identités, répertoires d'actions et politiques de l'asile, 1939-1994, Paris, Presses universitaires de Paris-Ouest, 2013, 265 p.
Madeleine Barot, 1909-1995 : protestantisme, persécutions, œcuménisme : actes du colloque de Châteauroux du 2 octobre 2010, Centre de réflexions, d'études et de documentation de l'Indre (CREDI), Châteauroux, 2011, 62 p. (ISBN 978-2-9531650-2-9)
Jean-Marie Mayeur et André Encrevé, Les Protestants, dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, Beauchesne / CNRS, 1993, 534 pages, (ISBN 2701012619), p. 58.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Cimade
Conseil œcuménique des Églises
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • WorldCat

https://fr.wikipedia.org/wiki/Madeleine_Barot

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