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"1h30 de calvaire" : Morgane raconte son agression sur Instagram,femmes,violences,

28 Janvier 2020, 03:54am

Publié par hugo

"1h30 de calvaire" : Morgane raconte son agression sur Instagram
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"1h30 de calvaire" : le témoignage édifiant de Morgane.
 
Par Clément Arbrun
Publié le Vendredi 24 Janvier 2020

"J'ai vu ma vie défiler". Sur Instagram, Morgane a raconté le calvaire que lui a fait subir un homme avec qui elle avait rendez-vous : menaces de mort, tentatives d'agression sexuelle, nombreux coups portés au corps... Un témoignage édifiant, amplement relayé.
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"Visiblement c'est ainsi qu'on se fait 'entendre' en France donc je vais m'y mettre". Sur Instagram, Morgane a décidé ce 23 janvier de témoigner du cauchemar que lui aurait fait subir un homme. Un récit qui horrifie et résume, comme elle l'indique, "1h30 de calvaire".
Les faits se seraient déroulés dans la soirée du 11 janvier dernier. Ce jour-là, Morgane sort au restaurant avec un homme. Cela fait plus d'un mois qu'ils échangent via Instagram, tous les jours : la jeune Parisienne de 26 ans est donc confiante. "Jusqu'ici tout va bien", écrit-elle. Mais au moment de la reconduire chez elle, l'attitude du jeune homme change du tout au tout. "Il me demande en roulant : 'Tu penses que l'on va se revoir ?' et à ce moment-là, j'ai répondu : 'Je ne sais pas, on verra bien'. De là, il m'a dit : 'Comment ça, on verra bien ? Attends, attends on va parler !'".

Son conducteur se dirige alors vers le parking d'une zone industrielle très peu éclairée et coupe le moteur. Inquiète, Morgane dit "de laisser tomber", qu'elle va rentrer chez elle en Uber. Elle quitte donc la voiture mais est rapidement rattrapée. Tout va alors très vite. Sur Instagram, elle raconte : "Cet individu est descendu en courant de son véhicule en me disant : 'Tu vas où !?'. Il m'a porté un coup à la tête et je suis tombée en avant, j'ai ensuite été rouée de coups au sol, plus fort les uns que les autres. A ce moment-là, j'ai vu ma vie défiler...". C'est ainsi que débute le "calvaire".
"Tu vas me sucer la bite et on va baiser"
 

Après lui avoir porté de nombreux coups, l'homme lui aurait ordonné de remonter dans le véhicule. Il précise qu'il est armé et aurait menacé de "[la] buter". "Je n'avais aucune autre issue, j'étais en talons, la route la plus proche était à 600m. Si j'avais couru, il m'aurait rattrapée, et je ne voulais pas de nouveau subir les coups. Je suis donc remontée", détaille-t-elle au fil de ses stories.
Dans sa voiture, l'homme la roue de nouveau de coups de poing et aurait poursuivi ses menaces : "Tu crois que tu vas rentrer chez toi comme ça ?!", "Tu vas me sucer la bite et on va baiser", "Tu sais où je taffe, c'est la fin pour toi, je vais devoir te tuer". Morgane s'efforce alors de fuir son agresseur une nouvelle fois. Elle parvient à se débarrasser de son manteau lorsque celui-ci lui aurait attrapé le bras, et quitte la voiture en courant, en direction de la route la plus proche. A ce moment-là, son agresseur la poursuit encore.
Suite à cette course, elle finit par rejoindre la route, et se dirige vers un feu de signalisation. Elle est accueillie par un couple d'automobilistes, qui la rassurent et la conduisent immédiatement au commissariat le plus proche. Son agresseur, quant à lui, aurait cessé de courir en apercevant les véhicules alentours. Morgane finit donc sa soirée à l'hôpital.
Aujourd'hui, par-delà son témoignage, la jeune femme a pour elle plusieurs preuves, comme les images captées par les caméras de vidéosurveillance de la zone industrielle et les nombreuses traces de coups et blessures visibles sur son corps (et "constatés par un médecin de la Police Judiciaire", dit-elle sur son compte Instagram). Selon Morgane, son agresseur n'aurait d'ailleurs pas nié les faits. Celui-ci a d'ailleurs publié une vidéo sur son compte Instagram dans laquelle il déclare : "C'est pas bien comment j'ai réagi" tout en martelant qu'il "n'est pas un violeur".
 
Le témoignage édifiant de Morgane, 26 ans.
Et pourtant, Morgane est loin d'être optimiste quant au suivi de cette affaire. "Sachez qu'au commissariat, on m'a complètement démotivée en m'indiquant que mon agresseur prendrait du sursis, et encore... que même lorsqu'il y a des fins tragiques, les choses ne bougent pas. Aujourd'hui encore, aucune action n'a été réalisée à son encontre. Je vous épargne les frais d'avocat engagés dont je n'ai même pas la certitude de les récupérer après coup", déplore-t-elle au gré de ses stories. Lasse, la jeune femme de 26 ans se dit désormais "outrée, désemparée".
"Il faut arrêter avec toutes les campagnes contre les violences faites aux femmes quand celles-ci ne sont même pas entendues et que la justice ne bouge pas le petit doigt pour remédier à cela", poursuit-elle en ce sens. Et c'est justement pour être "entendue" que Morgane a écrit cette publication. Celle-ci a suscité en moins de 24 heures des milliers de partages et de commentaires, interpellant aussi bien la police nationale que Marlène Schiappa. Des réactions anonymes, mais pas seulement : des voix très médiatisées comme celles du député européen Raphaël Glucksmann sont elles aussi venues relayer ce témoignage.
 
 
Le témoignage de Morgane, 26 ans.
"Cette violence est un fait social et non un simple fait divers. Voilà pourquoi nous devons entendre, relayer, partager les mots de Morgane. Pour lutter contre les violences sexistes, il est crucial de faire du bruit, de donner un maximum d'échos aux paroles des victimes, de briser le silence qui conforte les agresseurs", écrit l'essayiste et eurodéputé sur son compte Instagram. Selon Raphaël Glucksmann, "la médiatisation systématique de ces violences est efficace" et c'est pour cela qu'il est primordial de "mettre collectivement en lumière les violences comme celles que Morgane a subies, ne plus jamais laisser les mots des victimes se perdre dans un océan de silences gênés, pour que la peur et la honte changent de camp".
Morgane semble elle aussi de cet avis. A travers une autre story Instagram, elle l'explique d'ailleurs : "Je ne suis absolument pas à la recherche de buzz, je ne veux juste pas que le calvaire se reproduise sur quelqu'un d'autre et qu'il en vienne à tuer une femme, car toutes n'ont pas ma chance". Quelques lignes plus loin, réagissant aux centaines de commentaires qu'elle reçoit, la jeune femme de 26 ans l'assure : "J'ai une situation stable et elle le sera également quand cette histoire sera réglée. Je me ferai oublier des réseaux et je reprendrai ma vie normalement".
Société News essentielles Violences réseaux sociaux france Instagram

https://www.terrafemina.com/article/violences-faites-aux-femmes-morgane-raconte-son-agression-sur-instagram_a352186/1

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Limiter l'entrée des femmes enceintes aux Etats-Unis : la nouvelle idée malaisante de Trump,femmes,sexisme

27 Janvier 2020, 05:57am

Publié par hugo

 Limiter l'entrée des femmes enceintes aux Etats-Unis : la nouvelle idée malaisante de Trump
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Donald Trump au Forum économique mondial de Davos le 21 janvier 2020
Dans cette photo : Donald Trump
 
Par Clément Arbrun
Publié le Vendredi 24 Janvier 2020

En 2020, Donald Trump ne compte pas nous laisser une seule minute de répit. La nouvelle mesure de son administration est effectivement fidèle à son programme, tant en terme de politique migratoire que de considération pour les femmes.
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C'est une idée bien malaisante mais qui, au fond, ne surprend pas tant que cela venant de Donald Trump. Le 45e président des Etats-Unis souhaite restreindre les conditions d'obtention de visa de visite temporaire pour les demandeurs étrangers. Mais pas n'importe comment : en refusant notamment ce visa aux femmes enceintes. Une manière d'étouffer ce phénomène que l'on appelle le "tourisme de naissance", désignant le fait d'accoucher aux Etats-Unis afin que son enfant obtienne la citoyenneté américaine. Un "droit du sol" qui n'a absolument rien d'illégal mais qui est très loin de ravir le président.
Et pourtant, il est matriciel, puisque cette obtention naturelle de citoyenneté est dictée par la Constitution américaine - et plus précisément par le quatorzième amendement, comme nous le rappelle le Guardian. Cette exigence de l'administration Trump est d'ailleurs d'autant plus absurde que, jusqu'ici, le fait de se rendre aux États-Unis afin d'y accoucher était "fondamentalement légal", assure encore le journal britannique.

Une nouvelle forme de discrimination
 
La politique anti-migratoire de Donald Trump.
Dans cette photo : Donald Trump
Oui, mais à compter de ce 24 janvier 2020, ce n'est plus le cas : le département d'Etat ne délivrera plus de visas aux étrangères dont la situation correspond à ce fameux tourisme de naissance, aussi appelé "tourisme de maternité". L'air de rien, cette "actualisation" des procédures entourant l'obtention du visa en dit long sur la vision de Donald Trump - celle, étroite, d'une Amérique fermée, cloisonnée. Si le président américain souhaite rendre cette obtention plus difficile, le "tourisme de naissance" correspondait pourtant jusqu'ici à un suivi administratif très clair : les demandeuses en question n'hésitaient pas à exprimer clairement leurs intentions sans détour aux autorités, documents médicaux à l'appui. Mais désormais, indique le New York Times, il suffira que les agents consulaires aient "une raison de croire" en de telles intentions pour que ce visa leur soit refusé.
Du côté de l'administration Trump, le message est clair. Un communiqué officiel de la Maison Blanche dépeint ce tourisme de maternité comme une problématique majeure "en matière d'immigration". Voire carrément, une source "de risques pour la sécurité nationale". Tel que le développe en ce sens le texte, il s'agit là de protéger "l'intégrité de la citoyenneté américaine" et de lutter contre un phénomène croissant qui "menace de surcharger les précieuses ressources hospitalières" de la nation. De quoi attiser encore un peu plus la haine et le rejet des étrangers, à grands coups de politique excluante et d'éléments de langage alarmistes.
 
Outre-atlantique, nombreux sont les médias (comme le USA Today) à voir là "une discrimination contre les femmes". Et par-delà les commentaires des journalistes, des voix politisées n'hésitent pas à exprimer leur réticence. Ainsi, précise le magazine The Hill, le sénateur républicain Chuck Grassley n'est pas certain qu'un décret suffise à rendre effective cette modification majeure : "Il me semble qu'il faudrait un amendement constitutionnel pour changer cela", a-t-il déclaré.
Constitution ou pas, cette remise en cause du droit du sol exclusif nous renvoie au cheval de bataille de Donald Trump : sa politique anti-migratoire. Ou plutôt, comme l'appelle Laura Bush, la femme de l'e- président George W. Bush, "une politique de la tolérance zéro".
Société News essentielles Etats-Unis femmes grossesse immigration loi discrimination droits des femmes Politique

https://www.terrafemina.com/article/donald-trump-le-president-veut-limiter-l-entree-aux-etats-unis-des-femmes-enceintes_a352192/1

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Des photos d'amour magnifiques pour contrer les haineux de la Manif pour tous,ARTICLES FEMMES,respect

27 Janvier 2020, 04:28am

Publié par hugo

 Des photos d'amour magnifiques pour contrer les haineux de la Manif pour tous
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La photo de Tay Calenda pour contrer les homophobes
 
Par Clément Arbrun
Publié le Jeudi 23 Janvier 2020

Alors que le dernier rassemblement de la Manif pour tous a suscité l'indignation le week-end dernier, c'est sur Instagram que s'est déployée la riposte : une répartie emplie d'amour, de solidarité et de féminisme. On like sans hésiter.
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Vous n'avez pas pu échapper à ces images qui fichent le bourdon. Au sein d'un rassemblement organisé le 19 janvier par le collectif Marchons Enfants (dont fait partie la Manif pour Tous, qui s'oppose au mariage des couples de personnes de même sexe en France et à "la PMA sans père") pour protester contre le projet de loi de la PMA pour toutes (qui a été voté ce mercredi 22 janvier au Sénat) s'est exprimé un jeune garçon. Pancarte à la main, il clame : "Je ne veux pas que ma mère s'appelle Robert !". Une scène nauséeuse. Et qui rappelle, soit dit en passant, que les jeunes garçons et jeunes filles abondent dans ces marches où leurs parents les emmènent.
Tout cela, Clara Dalmasso en est consciente. Et c'est par la photo qu'a choisi de réagir cette activiste féministe.

Plus précisément, c'est du côté de son compte Instagram que la militante a opté pour la meilleure des réparties : le poids de l'image, face à celui des mots violents et haineux. Le panorama qu'elle nous propose met en avant la beauté d'un amour universel, magnifié par l'écrin classieux du noir et blanc. On s'y plonge non sans émotion(s).
"A tous les enfants"
 

Des femmes lesbiennes qui s'embrassent à pleine bouche, s'enlacent ou se tiennent la main, tout sourire, le regard tourné vers l'avenir. D'autres encore qui portent le bras en l'air, triomphantes, comme un signe de victoire face aux rassemblements homophobes. Les clichés qui abondent sur le mur de Clara Dalmasso se passent volontiers de discours. Ils disent la vérité d'une relation que certains - comme les marcheurs de la Manif pour tous - jugent intolérable, "contre-nature", inadmissible. La photographe célèbre en relayant ces instantanés de vie la lutte de toutes celles qui, bien souvent, souffrent de l'intolérance d'autrui, simplement parce qu'elles existent.
"Il y a des personnes qui s'insurgent et manifestent contre cela, contre l'amour. Que voulez-vous que je fasse, mis à part sentir de la peine pour elleux?", déplore la militante féministe Irenevrose. Celle-ci a partagé cette série de photos fortes, quelques mots-clés bien sentis en bandoulière : #PMA, #PMApourtoustes, #feministe. Les clichés de Clara Dalmasso ont quant à eux récolté des milliers de like et de très nombreuses réactions sororales.
Parmi elles, ce coup de gueule d'une "future maman", qui salue le geste et s'indigne : "C'est incroyable en 2020 de voir des gens user de leur énergie pour enlever des droits... on s'est tant battu pour en avoir qu'on finit par se battre pour ne plus en avoir !".
 
Ces images, il faudrait désormais les montrer aux jeunes filles et jeunes garçons qui, à chaque marche contre la PMA pour toutes et l'union homoparentale, accompagnent leurs parents. Cela, Irenevrose en est convaincue. Le temps d'une émouvante story relayée par le site Têtu, l'activiste aux plus de 43 000 abonné·e·s leur tend un discours, énoncé avec fracas et sans le moindre filtre.
"A tous les enfants que leurs parents obligent à porter des drapeaux de la manif pour tous, tout en leur apprenant des chants abominables : un jour vous grandirez, et même si vous devenez des cons comme vos parents, sachez que le jour où vous aurez besoin de vous faire avorter, les féministes seront là pour vous tenir la main", écrit-elle.
 
Dans sa story, l'internaute développe encore, sur le même ton : "Le jour où vous penserez être malades car vous serez attiré.e.s par quelqu'un du même sexe, une féministe ou une personne LGBTQI+ sera là pour vous rassurer. Le jour où vous voudrez quitter un mari violent et élever vos gosses seule, une féministe sera là pour vous aider. Même si vous devenez comme vos parents, nous serons là pour vous assurer les droits contre lesquels votre famille se bat". Une ode à la solidarité, oui, mais aussi aux grandes luttes féministes, qui nous (et "les") concernent toutes et tous.
Un discours puissant donc, auquel s'ajoute celui de Clara Dalmasso. Non contente de nous proposer ses photographies aussi douces qu'inspirantes, la militante féministe prend à parti la Manif pour tous et ses "valeurs" rétrogrades. Sur Instagram, elle l'affirme avec éloquence : "Votre haine est une provocation, pas notre amour". C'est dit.
Société News essentielles PMA PMA pour toutes Homophobie Homoparentalité homosexualite france Instagram réseaux sociaux feminisme lesbienne photo LGBTI

https://www.terrafemina.com/article/manif-pour-tous-des-photos-d-amour-magnifiques-pour-contrer-l-homophobie_a352168/1

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"Des stéréotypes archaïques" : KFC fait un tollé avec une pub sexiste en Australie,femmes,sexisme

27 Janvier 2020, 04:22am

Publié par hugo

 "Des stéréotypes archaïques" : KFC fait un tollé avec une pub sexiste en Australie
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KFC crée un tollé avec sa nouvelle pub sexiste
 
Par Pauline Machado
Publié le Vendredi 24 Janvier 2020

La branche australienne de la compagnie de fast-food KFC a dû présenter ses excuses après la diffusion d'une pub qui utilise des clichés sexistes "fatigués et archaïques".
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Une femme en combi-short et décolleté plongeant se regarde dans la vitre teintée d'une voiture, la pensant vide, donne un coup d'oeil à ses fesses et ajuste son haut. La vitre se baisse pour dévoiler deux garçons la bouche grande ouverte devant la scène, ainsi que celle qu'on imagine être la mère de l'un d'entre eux, au volant, qui adresse un regard désapprobateur à la protagoniste. Cette dernière tente une diversion pour s'extirper de la situation : "Quelqu'un a dit KFC ?", lance-t-elle.
Et une seconde plus tard, on la retrouve un menu préparé par le fast-food américain à la main, au milieu d'une foule qui danse au son de la chanson I Don't Care, I Love It, de Icona Pop et Charlie XCX.
 
KFC crée un tollé avec sa nouvelle pub sexiste
Le scénario semble tiré du fantasme rétrograde d'un boys club macho (doux euphémisme) ? On est d'accord. Et c'est justement ce que le Collective Shout, un collectif australien qui campagne contre l'objectification des femmes, reproche fermement au spot de 15 secondes signé KFC. Sa porte-parole, Melinda Liszewski, assure qu'il s'agit d'une "régression vers des stéréotypes fatigués et archaïques où les jeunes femmes sont sexuellement objectivées pour le plaisir masculin". Et cela continue d'alimenter des clichés destructeurs.
"Des publicités comme celle-ci renforcent l'idée fausse que nous ne pouvons pas attendre mieux des garçons. C'est une autre manifestation du principe 'les garçons seront des garçons', qui nous empêche de remettre en question les idées sexistes qui contribuent à des comportements nuisibles envers les femmes et les filles", poursuit-elle, citée par le Guardian. "Les recherches le prouvent : les attitudes façonnent le comportement. Un nombre croissant de rapports montrent comment le renforcement des stéréotypes sexistes - y compris dans la publicité - contribue à une vision moindre des femmes, ce qui entraîne leur maltraitance".
 
En Australie, une femme sur six victime de violences conjugales
En mars 2019, David Coleman, le ministre australien de l'Immigration avait annoncé que le pays n'accorderait plus de visa aux étrangers condamnés pour violences conjugales, expliquait 20 Minutes. Il affirmait dans un communiqué : "L'Australie ne tolère pas les auteurs de violences domestiques". Chris Brown, entre autres, s'était ainsi vu refuser l'entrée suite à sa condamnation pour violences sur Rihanna, son ex-compagne. A domicile cependant, le bilan reste dramatique. Une étude du gouvernement rapporte d'ailleurs qu'une femme sur six a déjà été victime de violences de la part d'un conjoint ou ex.
Face aux accusations qui ont suivi la diffusion de sa vidéo, KFC a présenté des excuses : "Nous nous excusons si quelqu'un a été offensé par notre dernière publicité", annonce l'entreprise. "Notre intention n'était pas de stéréotyper les femmes et les jeunes garçons de façon négative". Une déclaration qui ne promet en aucun cas le retrait de la publicité des plateformes de visionnage, ni à la télé. Et qui, en 2020, prouve que le chemin est encore long.
Société sexisme publicité Australie News essentielles marketing scandale

https://www.terrafemina.com/article/sexisme-kfc-fait-un-tolle-avec-sa-nouvelle-pub-en-australie_a352183/1

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Le "meilleur patron du monde" est une femme, mais...,femmes,emplois,

27 Janvier 2020, 04:08am

Publié par hugo

 Le "meilleur patron du monde" est une femme, mais...
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Marillyn Hewson, la patronne la plus puissante du monde.
 
Par Clément Arbrun
Publié le Jeudi 23 Janvier 2020

Le meilleur leader du monde est une leadeuse. Dit comme ça, le classement annuel de la marque Brand Finance présenté à l'occasion du forum de Davos 2020 pourrait être révolutionnaire. S'il n'était pas aussi peu paritaire...
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Retenez-bien son nom : Marillyn Hewson (avec deux "l"). On dit d'elle qu'elle est la femme la plus puissante de la planète. C'est tout du moins ce que nous assure le magazine Fortune, la bible du business. Et aujourd'hui, c'est au World Economic Forum de Davos édition 2020 (le forum mondial qui réunit dirigeants d'entreprises et leaders politiques pour débattre des grands enjeux planétaires) que cette femme de pouvoir s'est vue sacrée "meilleure patronne du monde" par la société de conseil Brand Finance, emboîtant ainsi le pas à ses très nombreux compères masculins. Ce n'est pas rien.
Il faut dire que Marillyn Hewson, 66 ans, est une figure d'envergure. Elle est la big boss de l'entreprise d'armement Lockheed Martin, c'est-à-dire le fournisseur numéro un de la défense et de la sécurité aux Etats-Unis. Pas très peace & love donc, mais suffisamment impactant pour la voir décrocher cette couronne. D'autant plus, comme le souligne le site spécialisé World Trademark Review, que la cheffe d'entreprise a fait grimper de 14 % la valeur de Lockheed Martin depuis son arrivée à ce poste, il y a sept ans de cela.
 
En grimpant en haut du podium, Hewson prend la relève de Jeff Bezos, le patron d'Amazon, et coiffe au poteau Bernard Arnault, le président-directeur général du groupe de luxe LVMH et première fortune du monde.
Armement mis à part, le fait de voir s'ériger une femme en "patron de l'année" a de quoi rendre optimiste. Et pourtant...
 
Un cruel manque de diversité
 
Le classement établi par Brand Finance à l'occasion du forum de Davos est (très) loin de l'exemplarité. Il est même édifiant de non-parité : seulement quatre entrepreneures s'y retrouvent. Sur un total... de cent noms. 4% de leadership au féminin, sur un échelon mondial, inutile de vous faire un dessin : l'égalité femmes-hommes est aux abonnés absents. Et si les chiffres des entreprises grimpent, cette disparité de représentation, elle, stagne.
Dans ce Top 100, prenant autant en compte l'image marketing de l'entreprise concernée que ses chiffres d'affaire, on trouve donc Ginni Rometty, la directrice générale du groupe IBM, Mary Barra, à la tête de General Motors, mais aussi Gail K Boudreaux, la PDG d'Anthem, l'entreprise américaine d'assurance maladie. Des femmes d'affaire ambitieuses et exigeantes, mais bien seules au sein d'un classement à dominance masculine. D'autant plus que Ginni Rometty et Mary Barra étaient déjà présentes dans le classement de l'année 2019. Les patronnes méritant cette visibilité seraient-elles donc si rares ?
Loin de là, bien évidemment. Fin 2019 par exemple, le Top 100 du magazine Forbes, autre sommité du monde des affaires, sacrait - entre autres choses - les femmes d'affaires les plus influentes. Et les noms ne manquent pas. Julie Sweet, patronne de la société de conseil Accenture, Isabelle Kocher, PDG du fournisseur d'énergie Engie France, Gina Rinehart, à la tête de l'empire minier Hancock Prospecting... 100 personnalités, aux quatre coins du globe, occupant chacune des postes à grande responsabilité au sein de secteurs différents. L'an dernier encore, le magazine Fortune ne s'est pas privé de consacrer cinquante businesswomen d'exception le temps d'un classement éclectique, où s'entrecroisent Abigail Johnson (la présidente de la multinationale Fidelity Investments), la PDG de la société de fabrication d'avions militaires General Dynamics Phebe Novakovic ou encore Safra Catz, qui tient les rênes de l'entreprise d'informatique Oracle Corporation.
Difficile alors d'expliquer cette inquiétante inégalité. Le big boss de la société Brand Finance, David Haigh, n'a d'ailleurs pas grand-chose à répondre à cela, insistant avant tout sur le fait que "les grandes marques ont besoin de grands leaders, qui définissent et dirigent l'objectif de la marque, équilibrent les rendements financiers à court et à long terme, dépassent la spécialisation technique pour diriger et inspirer toute l'équipe". David Haigh précise au passage que ce classement est "une formidable initiative", tel que le relate encore World Trademark Review.
Il le serait d'autant plus en s'intéressant aux grandes leadeuses...
Société News essentielles entreprise Monde sexisme égalité hommes-femmes inégalités professionnelles economie travail Work

https://www.terrafemina.com/article/economie-le-meilleur-patron-du-monde-est-une-femme-mais_a352165/1

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Ekaterini Sakellaropoulou devient la première présidente de la Grèce,femmes,politiques,

27 Janvier 2020, 03:57am

Publié par hugo

 Ekaterini Sakellaropoulou devient la première présidente de la Grèce
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Ekaterini Sakellaropoulou devient la première présidente de la République grecque
 
Par Pauline Machado
Publié le Jeudi 23 Janvier 2020

Ekaterini Sakellaropoulou, la magistrate nommée à la présidence du Conseil d'Etat en 2018, vient d'être élue avec une forte majorité comme présidente de la République grecque. Un événement qui sonne comme une petite révolution au sein du pays européen le plus en retard sur l'égalité femmes-hommes.
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261 contre 300 : c'est le nombre de voix qu'a remportées Ekaterini Sakellaropoulou, 63 ans, ce mercredi 22 janvier, lors de son élection au poste de présidente de la République grecque par les député·es. Celle qui a fait ses armes dans le droit public à Panthéon-Assas, entre autres, avait été nommée présidente du Conseil d'Etat en octobre 2018 par l'ancien Premier ministre de gauche, Alexis Tsipras. Il dira notamment d'elle qu'elle a "toujours vigoureusement servi la justice, la protection des droits individuels et la neutralité religieuse de l'Etat (...) Son élection récompensera les valeurs progressistes qu'elle a défendues en tant que juge", rappelle Le Monde.
Aujourd'hui, c'est Kyriakos Mitsotakis, Premier ministre conservateur en fonction, qui a proposé sa candidature. "Le moment est venu pour la Grèce de s'ouvrir sur l'avenir", déclarait-il. "Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, la société grecque est encore marquée par la discrimination contre les femmes." Un progrès de taille, quand on sait que le dirigeant n'a nommé que deux femmes au sein de son gouvernement.

Féministe, progressiste et défenseuse de l'environnement
Plus qu'un symbole, son élection incarne une nouvelle ère au coeur d'un pays qui se remet encore de la crise fracassante de 2008. La cheffe de l'Etat et des forces armées (dont les décisions restent tout de même sous la supervision du Premier ministre) est connue pour ses positions franches en termes d'égalité femmes-hommes, d'immigration et de protection de l'environnement. Lors d'une conférence à l'Université de Panteion, elle a ainsi évoqué "le long combat des femmes vers l'égalité", insistant sur le fait que "malgré les pas importants réalisés, les problèmes n'ont pas disparu".
Durant sa carrière, la magistrate a également pris position contre un barrage hydraulique qui aurait asséché une rivière en Thessalie, soutenu la suppression de la mention de religion sur les cartes d'identité grecques, et répondu aux associations parents qui se plaignaient du nombre d'enfants réfugiés dans les écoles que leur insertion était "légale et nécessaire".
 
La Grèce, cancre de l'égalité femmes-hommes
Si l'arrivée d'Ekaterini Sakellaropoulou annonce aussi celle de changements cruciaux, la Grèce a cependant un réel retard à rattraper. D'après le rapport 2019 de l'Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes, le pays est même en dernière place du classement en matière d'égalité femmes-hommes, avec un indice de 51,2 sur 100, quand la moyenne des 28 pays de l'Union européenne est de 67,4 (74,6 pour la France, située en troisième position, 83,6 pour la Suède qui écope de la première marche du podium).
Le calcul, basé sur le travail, l'argent, le savoir, le pouvoir, le temps et la santé selon des données relevées en 2017, inclut aussi les violences faites aux femmes et les inégalités intersectionnelles. Des conclusions alarmantes que la présidente ne peut qu'améliorer.
Société Femmes engagées égalité hommes-femmes Politique News essentielles femmes
À

https://www.terrafemina.com/article/grece-ekaterini-sakellaropoulou-devient-la-premiere-presidente-de-la-republique_a352162/1

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Comment devenir une femme au foyer parfaite ? Le boom du mouvement réac #Tradwife,femmes,sexisme

27 Janvier 2020, 03:42am

Publié par hugo

 Comment devenir une femme au foyer parfaite ? Le boom du mouvement réac #Tradwife
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"The Truman Show" et sa femme au foyer en toc.
 
Par Clément Arbrun
Publié le Mardi 21 Janvier 2020

En réaction au féminisme, le mouvement #TradWife prône les vertus des mères au foyer parfaites. Comprendre, ces femmes du "bon vieux temps", plus préoccupées par les besoins de leur mari que par leur charge mentale.
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L'heure est à la "Tradwife". A savoir : la femme traditionnelle. Ou plutôt, l'épouse. Sur les réseaux sociaux, ce mouvement vante les mérites des femmes au foyer parfaites - celles des années cinquante - en s'en prenant aux préceptes féministes actuels. Et ce à grands coups de "c'était mieux avant" bien rance. Vous reprendrez bien un peu de pensée réac ?
"Me soumettre à mon mari comme en 1959". C'est le mot d'ordre très sérieux - et presque provoc' - des "tradwives", ces femmes qui, à l'heure des grandes révolutions pour l'égalité des sexes, souhaitent en revenir aux assignations de genre les plus désuètes, pour ne pas dire rétrogrades. Et ce à force de slogans qui laissent rêveur comme "la place d'une femme est à la maison" ou encore "Essayer d'être un homme est un perte de temps pour une femme", tel que l'énonce la BBC. Difficile de ne pas grincer des dents.

Le boom du "c'était mieux avant"
 
Et si cela ne vous rend pas jouasse, la suite risque de vous déplaire aussi : "Votre mari doit toujours primer sur le reste", "La bonne manière féminine de faire face aux éternuements et aux reniflements", "comment être élégante le matin"... Ça, ce sont certaines des réflexions fétiches de la Vlogueuse et mère au foyer britannique Alena Kate Pettitt, à qui la BBC a tendu le micro lors de son reportage sur les "mères traditionnelles". Alena Kate Pettitt fait effectivement partie du mouvement des TradWives. Et ce pour une bonne raison : "J'ai toujours eu l'impression d'être née pour être mère et épouse", déclare-t-elle à la chaîne. Et c'est donc ce qu'elle devint.
 
A l'origine de ce désir, un besoin d'aller à contre-courant des valeurs "empouvoirantes" louées durant sa jeunesse (l'émancipation des working girls, la libération sexuelle) et qui lui étaient totalement étrangères. Car Alena Kate Pettitt ne croit pas trop à l'empowerment. Quand elle a rencontré son mari, celui-ci lui a dit : "Je sais que tu souhaites qu'un homme s'occupe de toi et te rassure". Et à l'entendre, c'était totalement vrai.
Elle l'avoue volontiers, Alena Kate Pettitt embrasse à bras ouvert le taf des mères "tradis", de celles qui semblent tout droit échappées des années cinquante et dont l'unique raison d'être serait de soigner leur ménage, leur apparence et leur mari. Pour Alena Kate Pettitt, la vie de femme au foyer est "un conte de fées" - stéréotypes sexistes inclus, pourrait-on lui rétorquer. Voire-même, une "rébellion", face aux insurrections modernes des mouvements féministes. Et la vlogueuse n'hésite pas à le répéter au gré des vidéos de "Darling Academy", sa chaîne YouTube : elle n'a aucun souci à ce que son mari délaisse la cuisine et les tâches ménagères. Après tout, quoi de plus normal après une harassante journée de boulot ?
Mais ce n'est pas tout. Comme elle l'indique au Daily Mirror, c'est une époque entière que regrette Alena Kate Pettitt. Celle, largement mystifiée, "où vous pouviez laisser votre porte ouverte et savoir que vous étiez en sécurité, où vous connaissiez tous vos voisins", dit-elle. Tout cela, ajoute-t-elle, représente "le meilleur de ce qu'était la Grande Bretagne à cette période". Bref, sous la "rebelle" se faufile une pensée bien réac'.
 
Et c'est d'ailleurs cette philosophie de vie irréelle que célèbre le mouvement en ligne #TradWives dans son ensemble. Tel que le relate cette longue enquête de Stylist, cela fait plusieurs années déjà que croît cette communauté, et pas seulement au Royaume-Uni, mais également en Allemagne, au Brésil et au Japon. Elle se décline sur la Toile en une multitude de mots-clés (comme #tradfem et #vintagehousewife) et se voit incarnée par quelques blogueuses à succès, de The Transformed Wife à Wife With A Purpose ("une femme avec un but"). Des créatrices certes "tradis", mais omniprésentes sur Twitter, Intagram, Facebook...
La majorité de ces femmes, décrypte Stylist, ont été déçues par leur expériences professionnelles. Du jour au lendemain, elles ont donc décidé de se consacrer corps et âme à leur foyer. Tout en sacralisant plus que de raison des icônes vintage (comme l'actrice et chanteuse Doris Day) et des bouquins pratiques de la même époque - de ceux qui célèbrent la cuisine de la femme au foyer parfaite - ces internautes dénoncent les effets néfastes des nouvelles technologies et s'échangent des astuces pour satisfaire leurs époux.
Pour les adeptes du #tradwife, la recette du bonheur se trouve dans les pages d'une véritable Bible : The Fascinating Girl, un opus de 1963 écrit par une mère au foyer mormone, Helen Andelin. La (pas si) desperate housewive y évoque les secrets de la "féminité idéale" et du mariage heureux, à destination des épouses attentives et des jeunes célibataires aimantes. Spoiler, il tient en un concept : la soumission domestique.
Ce qu'il y a plus dérangeant derrière ce mouvement, c'est la tension qu'il instaure entre des représentations aussi datées que sexistes et la réalité qu'il suggère - à savoir, l'absence de visibilité et de considération des femmes au foyer, voire le dédain qu'elles peuvent susciter. C'est d'ailleurs ce que semble fustiger (à raison) Alena Kate Pettitt, en expliquant à la BBC que les femmes au foyer ont l'habitude d'être perçues comme "des femmes pas très intelligentes, faibles, sans valeur", ce qui l'attriste. On ne peut que le déplorer à l'unisson. De plus, l'instigatrice de Darling Academy explique également aux médias britanniques que ce mouvement n'a rien d'anti-féministe. Au contraire, est féministe le fait de respecter le choix des femmes, qu'elles décident d'être femmes au foyer, ou non. Là encore, difficile de le nier.
Mais au lieu de mettre en avant ces "femmes de l'ombre" trop méprisées, cette communauté croissante semble privilégier une pensée plus régressive qu'autre chose. Ses porte-paroles tressent les lauriers d'un passé largement fantasmé, une philosophie du "c'était mieux avant" qui minimise dangereusement l'importance des luttes féministes, et ce au profit d'une nostalgie un peu rance que ne déplairait pas à Donald Trump. Aucun hasard, l'un des groupes Facebook de ce mouvement s'intitule d'ailleurs Make Traditional Housewives Great Again (rendre aux femmes au foyer traditionnelles leur grandeur), un clin d'oeil énamouré au slogan du président des Etats-Unis. Loin d'être anodin, tout cela est pour l'autrice Dixie Andelin Forsyth la preuve alarmante que certaines femmes "en ont assez du féminisme au Royaume-Uni et ailleurs", dit-elle à Stylist.
D'autres voient là encore une façon dérangeante de passer sous silence ce que subissent les femmes au quotidien. Et pas simplement cette charge mentale (considérable chez les mères au foyer), que les épouses "vintage" semblent au passage joyeusement éluder. Comme le déplore Rachel Elizabeth Reader, musicienne et militante des droits des femmes, "ce serait génial d'avoir un mari qui vous aime, ne vous domine pas ou ne vous contrôle pas, mais la réalité est qu'une femme sur quatre est victime de violences conjugales, et nous devons nous en souvenir". Ce que les jolis mots des vlogueuses semblent masquer, ce sont effectivement ces "abus de pouvoir" qui, trop souvent, s'immiscent au sein d'un couple.
Car derrière l'ode à l'amour domestique que prône les "trad-fems" se cache une autre réalité, loin, bien loin de l'écrin rose bonbon d'une nostalgie faussement naïve. Et celle-ci mérite peut-être davantage que l'on en parle, vous ne pensez pas ? Cette hypothèse est d'ailleurs habilement résumée par un internaute féministe sur Twitter : "Je suis désolé de le dire, mais le mouvement #tradwife est une insulte à l'avancée des droits des femmes et n'est PAS quelque chose que nous devrions promouvoir en tant que modèle de société. Il y a une raison pour laquelle l'année 1959 fait partie du passé !". CQFD.
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https://www.terrafemina.com/article/-tradwife-le-mouvement-reac-des-femmes-au-foyer-parfaites_a352141/1

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"Sex Education" : 3 raisons de télécharger (et lire) le manuel d'éducation sexuelle de la série,articles femmes hommes,,respect

27 Janvier 2020, 02:50am

Publié par hugo

 "Sex Education" : 3 raisons de télécharger (et lire) le manuel d'éducation sexuelle de la série
Après une rupture de stock rapide, l'autrice du "Petit Manuel de Sex Education" Charlotte Abramow a annoncé qu'il était disponible en version numérique à télécharger gratuitement.
Le manuel Sex Education est disponible en téléchargement sur le site de la série.
Crédit : Capture/sexeducation.fr
 
Marie Zafimehy 
publié le 25/01/2020 à 14:08
"Le sexe, c'est cool !" À l'occasion de la saison 2 de "Sex Education", en ligne sur Netflix depuis le 13 janvier, la plateforme de streaming s'est associée à l'autrice féministe Charlotte Abramow pour proposer un manuel d'éducation sexuelle inspirée de la série*. Bonus : il est entièrement gratuit.
Victime de son succès, les exemplaires papiers du guide intitulé Le Petit manuel de Sex Education sont déjà en rupture de stock, et ce, quelques jours seulement après sa publication. Pour autant, ne paniquez pas : depuis mardi 21 janvier, une version numérique est disponible en ligne sur Sexeducation.fr.
À l'image de la série qui narre l'histoire d'Otis (Asa Butterfield), un adolescent qui s'improvise thérapeute sexuel pour ses camarades de lycée épaulé par son amie Maeve (Emma Mackey), le manuel aborde des sujets aussi divers que les règles, le consentement, ou la masturbation. Après les bonnes raisons de regarder la saison 2, voici celles de vous plonger dans la lecture de ce manuel indispensable.
1. Prolonger les plaisirs de la série
Artiste engagée, Charlotte Abramow, a notamment réalisé le clip de l'hymne féministe "Balance ton quoi" interprétée par la chanteuse belge Angèle. Pour écrire Le Petit manuel de Sex Education, elle s'est entourée de divers artistes - illustrateurs, maquilleurs, décorateurs - reproduire l'ambiance pop et moderne de la série. Costumes et mises en scène colorées illustrent les 12 chapitres du manuel qui s'étalent sur une vingtaine de pages.
 
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Interprète du personnage emblématique de la série Maeve Wiley, l'actrice Emma Mackey accompagne la réflexion du guide en posant en couverture, mais aussi à côté d'une reproduction de clitoris ou en tailleur dans sa chambre entourée de reproductions de vulves et de vagins. À ses côtés, on retrouve également l'acteur George Robinson qui incarne le rôle d'Isaac, voisin de Maeve dans la saison 2 de la série.
2. Un ouvrage inclusif sous toutes les formes
Les illustrations du Petit Manuel de Sex Education sont bien plus détaillées (et plus jolies) que la plupart de celles présentes dans les manuels scolaires. Bien que les schémas soient binaires, les textes descriptifs mentionnent - c'est assez rare pour être souligné - les cas des personnes intersexes, qui présentent à la fois des caractéristiques biologiques féminines et masculines.
Les dessins sont par ailleurs divers : en tournant les pages, on s'aperçoit qu'il n'y a pas de représentation "type" des organes génitaux. Lèvres épaisses ou fines, verges longues ou courtes, peaux aux multiples nuances... toutes les morphologies et anatomies sont dépeintes remettant en cause l'idée d'un corps "normal". Sans compter qu'une pleine page est consacrée au clitoris, organe féminin longtemps oublié des manuels scolaires.
 
"Agenre", "transgenre", "asexuelle" : le manuel aborde aussi la question de la fluidité du genre et de la sexualité. Plus largement, le livre déconstruit les stéréotypes qu'ils soient autour des personnes de la communauté LGBTQ+, des personnes racisées ou handicapées.
3. S'informer sans complexes
Le ton humoristique du manuel dédramatise les sujets abordés, qui peuvent être parfois lourds et/ou embarrassants. "Couilles", "baiser", "branler" : le langage n'hésite pas à être familier. Une bonne chose lorsque l'on sait que les sujets liés à la sexualité sont souvent considérés comme tabous.
Avec Le Petit manuel de Sex Education rien n'est trop gênant. On parle sans complexes de techniques de masturbation, de règles et sécrétions vaginales, de lubrifiant et de pénétration. Sans oublier le volet prévention à travers des encadrés explicatifs sur les maladies et infections sexuellement transmissibles et sur la contraception. Et surtout : le consentement : "Non, c'est non" martèle le manuel.
Charlotte Abramow termine le livre en proposant une série de comptes Instagram à suivre. Parmi eux, le célèbre Jouissance Club, administré par l'illustratrice Jüne Plä, dont le propre manuel d'éducation sexuelle est sorti en début d'année*.
* Le Petit manuel de Sex Education, Charlotte Abramow, disponible gratuitement en ligne
** Jouissance Club, Jüne Plä, éditions Marabout, 16,90 euros
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https://sexeducation.fr/assets/data/le_petit_manuel_sex_education.pdf

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Choc toxique : quelles alternatives aux tampons et aux coupes menstruelles ?,femmes,sante

27 Janvier 2020, 02:43am

Publié par hugo

 Choc toxique : quelles sont les alternatives aux tampons et aux coupes menstruelles ?
ÉCLAIRAGE - Lundi 20 janvier l'Anses a publié un rapport dans lequel elle appelle les fabricants de protections hygiéniques internes (tampons, coupes menstruelles) a fournir une information plus claire sur les risques de choc toxique. Quelles alternatives existent ?
Les tampons, en bloquant le flux menstruel, peut favoriser le syndrome du choc toxique
 
Marie Zafimehy 
et Arièle Bonte
 
 

publié le 22/01/2020 à 06:31 mis à jour le 22/01/2020 à 07:02
Il n'y a pas que les tampons dans la vie. C'est vrai que ces derniers sont, il faut le dire, bien pratiques : discrets, passe-partout, une fois logés dans votre intimité, vos règles sont (quasi) inexistantes. Mais avec la recrudescence du syndrome du choc toxique, on pourrait réfléchir à deux fois avant d'utiliser cet outil comme protection les jours de "menstrues".
Les coupes menstruelles ne sont pas non plus exemptes de risques. Comme le rappelle l'Anses dans un rapport publié lundi 20 janvier, aucune étude n'a établi de lien entre la composition de ces produits et le choc toxique. Par conséquent, explique l'agence, toutes les protections hygiéniques internes sont considérées comme susceptibles d'entraîner une infection si elles ne sont pas utilisées correctement.
Pour éviter toute complication, il est toujours possible de les remplacer par des serviettes hygiéniques jetables. Néanmoins, celles-ci sont moins confortables et agréables. Heureusement, des alternatives à ces protections traditionnelles existent : les serviettes lavables, les culottes de règles, ou la technique du flux instinctif. Avec parfois, en bonus, un impact positif sur l'environnement et votre porte-monnaie.
Les serviettes hygiéniques réutilisables
C'est quoi ? Vous connaissiez les serviettes hygiéniques lambda, découvrez les serviettes hygiéniques lavables donc réutilisables. Le principe reste le même que pour leurs consœurs jetables. Il suffit de les ranger dans une pochette après utilisation et de les laver chez soi à la main.
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Où s'en procurer et à quel(s) prix ? Dans ma culotte, Plim, Lulu Nature et Imse Vimse pour des serviettes option "jour "ou "nuit" entre 17 et 22 euros.
 
Les culottes de règles
C'est quoi ? Les culottes de règles sont basées sur le même principe que les serviettes réutilisables : il s'agit de les laver après les avoir portées (jusqu'à 12 heures !). Leur fond est composé de plusieurs couches de textiles pour absorber le flux sans qu'une sensation ou qu'une odeur désagréables ne s'installent. Le plus : la plupart sont fabriquées en matières naturelles et restent de jolis sous-vêtements.
Où s'en procurer et à quel(s) prix ? Jolybio, Réjeanne, Fempo, entre 34 et 40 euros l'unité, ou par lots de trois entre 30 et 100 euros.
 
Le flux instinctif
C'est quoi ? Et si vous n'aviez besoin de rien pour gérer vos "menstrues" ? C'est ce que certaines femmes appellent le "free flow" ou le "flux instinctif" en français. Cette technique consiste à maîtriser le flux menstruel en musclant son périnée (on vous explique ici comment) et en étant à l'écoute de son corps.
Résultat de cette méthode dite "miraculeuse", écologique et économique : le sang menstruel ne s'écoulerait plus que lors de nos passages aux toilettes, rendant les produits hygiéniques inutiles.
Roseline, une adepte de cette technique, contactée par RTL.fr en juin 2015, conseille aux filles tentées par l'expérience de persévérer, et de ne pas céder à l'appel de la protection hygiénique, car il faut ensuite reprendre l'apprentissage à zéro. Cette méthode est, selon elle, plus saine et lui permet de ne plus stresser de ne pas avoir de protections hygiéniques sur soi.
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Hélène Bidard : “Dans les cours “Oasis” sont construits des jeux mixtes : marelles, escargot, à la place des terrains de foot ” 2/2,femmes,egalite

27 Janvier 2020, 02:37am

Publié par hugo

 
DÉBATS
Matrimoine
23 janvier 2020
Île de France \ Politique
Hélène Bidard : “Dans les cours “Oasis” sont construits des jeux mixtes : marelles, escargot, à la place des terrains de foot ” 2/2
 
Hélène Bidard est adjointe auprès d’Anne Hidalgo, chargée de toutes les questions relatives à l’égalité femmes/hommes, la lutte contre les discriminations et des Droits Humains. A quelques semaines des élections municipales, il était nécessaire de faire le point avec elle sur ce qu’a construit la Mairie de Paris sur les questions des violences faites aux femmes, de la lutte contre la prostitution, des femmes SDF, de l’égalité filles/garçons au collège etc.
Parlez nous de la cité de l’égalité.
Il existe plusieurs projets autour de la Cité de l’égalité. Entre 2001 et 2008, on parlait d’une cité des femmes, c’est Anne Hidalgo, alors adjointe à l’égalité femmes/hommes qui en parlait. Elle voulait que cela soit un lieu dédié au féminisme, à la culture et aux droits des femmes. Et puis en 2014, Anne Hidalgo nous reparle de ce projet qui n’avait pas pu aboutir à cause du problème de gestion de ce site. Il n’y avait pas, à ce moment là, d’associations qui avait été identifiées pour pouvoir gérer une cité des femmes sur le biais culturel.
Nous avons donc relancé le projet en faisant une concertation auprès des associations, notamment sur l’idée de ce que serait aujourd’hui une cité du féminisme, des droits des femmes ? Quel serait l’intérêt ?
Nous avions deux objectifs. Évidement l’angle culturel mais porté par et pour les associations, le co-working mais aussi le travail en réseaux. Et pour cela, nous avons trouvé la Fondation des Femmes susceptible de gérer un tel lieu parce que la Fondation des femmes était alors justement en train d’organiser ‘Les Voisines’ (1). Nous leur avons donc proposé de recréer “les Voisines” mais en XXL.
Il y avait aussi pour nous l’idée d’avoir un lieu qui soit un accueil unique pour les femmes victimes de violences.
Mon idée était de tout rassembler en un seul lieu mais c’est compliqué de trouver plusieurs milliers de mètres carrés à Paris. Et nous avons eu l’énorme chance de trouver une école rue de Vaugirard dans le 6éme qui n’allait plus être une école. Le bâtiment est toujours en travaux et devrait ouvrir en mars 2020. Cet endroit sera un lieu où l’on fera vivre le féminisme avec une présence importante et une mise en réseaux des associations. Il y aura une possibilité d’accueil des femmes victimes de violences par des permanences tenues par des associations. Ce n’est pas la vocation première de ce lieu mais il est important de pouvoir le faire. Nous voulons par ailleurs que l’Etat crée un lieu unique d’accueil des femmes victimes de violences à Paris. Sur cette question, nous avons besoin de l’Etat parce qu’il faut qu’il y ait les unités médico-judicaires, la possibilité de déposer plainte etc. Ce sont des services qui relèvent de l’Etat.
Ce lieu unique devra proposer l’hébergement en même temps ?
Non, l’objectif est de pouvoir déposer plainte, rencontrer les services sociaux, rencontrer les associations. Tous ces services seront au même endroit afin de ne pas demander aux femmes de se déplacer. Bien entendu, il faudra penser un lien étroit avec les lieux d’hébergement et les services du logement, pour les orienter au mieux.
Mais nous ne pouvons pas du tout construire cela sans l’Etat. Pour déposer plainte, il faut que la Préfecture de Police soit impliquée. Les unités médico-judiciaires sont vraiment une prérogative  de la justice et de la santé.
Ou en est l’égalité professionnelle à la ville de Paris ?
La ville de Paris a autour de 60 000 agent.es. En interne de la ville de Paris, nous avons surtout travaillé à obtenir le label ‘AFNOR égalité femmes/hommes’ et l’autre label ‘diversité’. Je le prends comme un début de travail. La ville est labellisée par l‘AFNOR’ depuis juillet 2019.
Et puis ce 8 mars, nous organisons le 2ème forum féministe parisien sur l’égalité professionnelle en posant la question de l’égalité salariale, de la mixité des métiers, de l’orientation, en posant toutes les problématiques qui font qu’aujourd’hui il n’y a pas d’égalité professionnelle. Et nous ferons le lien avec l’actualité, en particulier avec la question des retraites des femmes qui sont très inférieures à celles des hommes. Nous recenserons les bonnes idées pour obtenir l’égalité professionnelle réelle, car aujourd’hui, les 13 lois qui existent en France ne sont pas effectives.
Nous travaillons également sur l’insertion professionnelle depuis plusieurs années en finançant un grand nombre d’associations qui œuvrent à lever les freins à l’emploi pour les femmes, qui travaillent sur l’accès aux droits des femmes précaires dans l’emploi ou qui soutiennent entrepreneuriat féminin solidaire. Je pense à Femme égalité que nous avons beaucoup soutenu et qui travaille particulièrement avec les femmes de ménage, les femmes précaires. Ce sont des femmes qui sont dans l’emploi, qui ont un salaire et qui restent extrêmement précaires avec des horaires décalés, avec une pénibilité qui n’est pas reconnue. Il y a encore un gros travail à faire à Paris sur ce problème.
Qu’en est-il de vos luttes contre les discriminations ?
Par définition dans le référentiel lutte contre les discriminations, tous les critères (25 à ce jour) concernent les femmes. Que ce soit le genre, l’état ou la présomption de grossesse (et les suites, exemple: la non reprise du poste après le congé maternité), l’orientation sexuelle ou l’identité de genre. Et puis, il y a d’autres phénomènes de discrimination, qui tendent à être invisibilisés alors mêmes qu’ils sont tout aussi illégaux que les autres, tel celui de l’apparence physique.  Je pense notamment à la grossophobie, une forme spécifique de rejet, de mépris, d’hostilité visant les personnes de forte corpulence ou socialement perçues comme telles. La grossophobie ne concerne pas que les femmes, mais on remarque que dans les cas concrets, ce sont les femmes qui sont le plus touchées par cela.
On peut être victime de grossophobie à l’école, dans l’espace public et au travail voire dans l’accès au travail. On peut voir sa candidature à un poste non retenue du fait de sa corpulence. D’ailleurs, le Défenseur des droits et l’Organisation internationale du travail ont démontré que les femmes obèses étaient huit fois, et les hommes obèses trois fois plus discriminé.es à l’embauche à cause de leur apparence physique que celles et ceux ayant un indice de masse corporelle (IMC) dit “dans la norme”. C’est une vraie discrimination qui crée de la souffrance, qui touche 1/6 de la population (concernée par le surpoids), 1/4 des personnes au RSA. Donc ce sont les personnes précaires qui cumulent les discriminations. Gabrielle Deydier (2) disait que ‘la carte du chômage est la carte du surpoids’. Pour nous il y avait un enjeu à faire vivre et à connaître cette discrimination spécifique, à la rendre visible. Parce que c’est une discrimination de plus qui se cumule avec toutes les discriminations que subissent les femmes.
Et de même avec la transphobie et la lesbophobie, qui sont des causes qui me tiennent à cœur, parce que l’homophobie en général est liée au patriarcat et nous la combattons. Mais il faut à l’intérieur du combat contre l’homophobie, rendre visible la lesbophobie et la transphobie, qui sont d’autant plus violentes que justement, elles se cumulent avec le sexisme. Les études sur la lesbophobie montrent que les personnes concernées ne s’affichent pas avec leur compagne pour ne pas subir de violences en anticipation de ce qui pourrait leur arriver. Et c’est d’autant plus fort chez les personnes lesbiennes et trans, plus fort que chez les personnes gays. Par exemple, les gays vont oser se tenir la main dans le quartier du Marais mais pas forcément les lesbiennes, qui ne vont le faire nulle part sauf dans deux bars à Paris.
Quand on lutte contre le sexisme et le patriarcat, on lutte forcément contre les LGBT-phobies. Pour moi, ce combat est intrinsèque au combat féministe. Tout comme lorsque l’on est féministe, on lutte contre le racisme. Aujourd’hui, on voit bien que l’extrême droite s’approprie ces thématiques là alors qu’en réalité, ils vont à contrario des droits des femmes. Tout le monde peut se déclarer féministe mais il y a une réalité qui les rattrape: il faut de la cohérence entre les paroles et les actes.
Pour développer une politique publique d’égalité efficace je trouve pertinent de coupler, au sein de ma délégation, les questions relatives à la lutte contre les discriminations, avec celles relatives à la lutte pour l’égalité femmes/hommes parce qu’il y a des convergences importantes à organiser entre ces deux domaines de luttes.
Où en est votre travail dans les crèches, au Collège ?
Nous avons commencé à travailler avec 10 crèches volontaires. Nous avons formé des professionnel.les à l’éducation sans discrimination. Qu’elles/ils aient une approche égalitaire avec les petites filles et les petits garçons. Elles/ils ont donc travaillé sur les catalogues des jouets, sur l’organisation même des crèches.
Aujourd’hui, ce travail s’élargit avec la formation de plus de professionnel.les. Nous avons fait un 8 mars sur la question de l’éducation à l’égalité et là aussi nous avons travaillé avec des professionnel.les des centres de loisir, avec les référent.es éducatives/éducatifs de la Ville. Ce sont elles/eux qui prennent le relais après les temps scolaires. Et nous les formons aussi à l’égalité.
Nous avons aussi mis en place des cours de récréation qu’on appelle, les cours “Oasis”. L’idée est de travailler sur le partage de l’espace entre les filles et les garçons. Et cela concerne uniquement les grandes villes, où les municipalités organisent et entretiennent les bâtiments. Et ainsi par exemple, au lieu de construire un terrain de foot en goudron, qui prend 80 % de l’espace de la cour d’école, avec uniquement des garçons qui jouent dedans et des filles qui sont derrière des arbres, on remanie ces espaces.
Nous cherchons à allier les objectifs du développement durable, lutter contre le réchauffement climatique et les objectifs d’égalité filles/garçons.
Dans ces cours “Oasis” sont construits des jeux mixtes : marelles, escargot, à la place des terrains de foot. On dé-impermabilise le sol, c’est à dire qu’on retire le goudron, pour enlever les îlots de chaleur et on le remplace par des espaces verts, des jardins afin de pouvoir faire des plantations avec les enfants, une activité mixte ! Avoir des animations qui vont dans le sens de l’égalité est une chose qui me paraît importante. Cela concerne les maternelles et les écoles élémentaires. Nous avons construit 30 cours Oasis et nous voulons continuer, à chaque rénovation de cour d’école.
Et en ce qui concerne les collège, nous avons le projet ‘Collèges pour l’égalité’. Ces dernières années le budget a été augmenté. Depuis que je suis arrivée, nous sommes passé.es de 120 000€ à 200 000€ pour soutenir financièrement des associations qui vont intervenir dans les collèges pour de la sensibilisation auprès des jeunes. Cela peut être sur la question de l’éducation à l’égalité, par exemple sur la question du tabou des règles qu’on a beaucoup mis en avant en 2019. Cela peut être aussi en lien avec la lutte contre le racisme, la lutte contre les LGBT-phobies. Ce sont des ateliers contre toutes les discriminations et pour l’égalité filles/garçons. Et on essaie d’avoir des associations qui font le lien entre ces trois questions lors de leurs interventions.
Nous avons aussi crée le violentomètre, en partenariat avec l’observatoire de Seine Saint Denis et avec ‘En avant toutes’ dans le but d’aller discuter avec les collégien.nes qui expérimentent les premiers amours vers la 4ème, 3ème avec l’idée de travailler sur le consentement et le rapport à l’autre. Parce nous sommes conscient.es d’un manque cruel d’éducation à l’égalité et d’éducation sexuelle, notamment au collège mais aussi au lycée. Il y aussi le problème de la pornographie à laquelle les ados ont accès de plus en plus jeune. Il y a donc vraiment un enjeu à renforcer l’éducation à l’égalité, au consentement et au rapport amoureux.
Propos recueillis par Caroline Flepp 50 – 50 Magazine
1 Les Voisines : premier espace de travail partagé pour les associations droits des femmes
2 Autrice de On ne naît pas grosse, fondatrice du webzine Ginette le mag.
 
 
https://www.50-50magazine.fr/2020/01/23/helene-bidard-dans-les-cours-oasis-sont-construits-des-jeux-mixtes-marelles-escargot-a-la-place-des-terrains-de-foot-2-2/

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