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"La loi des pères", le livre-enquête de Patric Jean dénonce le déni face à l'inceste et à la pédophilie,LIVRES,enfants,

31 Janvier 2020, 03:29am

Publié par hugo

 "La loi des pères", le livre-enquête de Patric Jean dénonce le déni face à l'inceste et à la pédophilie
 
 

" La loi des pères ", le livre-enquête de Patric Jean dénonce le déni face à l'inceste et à la pédophilie - © Tous droits réservés
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Isabelle Palmitessa
 Publié le dimanche 26 janvier 2020 à 08h39

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Croyez-vous que la justice favorise davantage les mères dans les dossiers de garde d’enfants ? Pensez-vous que de nombreuses femmes inventent des abus sexuels pour éloigner leur ex de leurs enfants ? Croyez-vous que les hommes incestueux et les pédophiles sont uniquement des monstres issus de milieux marginaux ? Si oui, " La loi de Pères " est une lecture nécessaire.
L’auteur, Patric Jean, est aussi cinéaste. Il a signé de nombreux films documentaires dont "Les enfants du Borinage – Lettre à Henri Storck" et "La domination masculine". Cette fois, il écrit. Non pas une histoire sortie de son imagination mais le récit d’une enquête minutieuse sur un sujet des plus douloureux : l’exposition des enfants à l’inceste et à la pédophilie. Et surtout l’aveuglement de la société face à l’ampleur de ces violences loin d’être marginales.
A la lecture du livre de Patric Jean, on prend conscience que des faits très médiatisés - comme l’affaire Matzneff ou les scandales de pédophilie au sein de l’Eglise - ne sont que les sommets visibles d’un gigantesque iceberg. 
Et l’auteur de rappeler cette glaçante statistique : selon une étude française menée en 2015 par l’Institut national des études démographiques, entre 3 et 6% des personnes interrogées disent avoir été abusées sexuellement avant la fin de l’adolescence, essentiellement dans le cadre familial. Les plaintes en justice ont augmenté et pourtant, le nombre de condamnations en France pour viols et agressions sexuelles a diminué de 44% en douze ans. L’enquête est française mais, comme l’explique l’auteur, le phénomène semble être du même ordre dans la plupart des pays européens.
Mais d’où vient ce refus de regarder la réalité en face ?  C’est tout l’objet de l’enquête de Patric Jean. Il nous démontre avec force références historiques et sociologiques que c’est le fonctionnement patriarcal de la société qui empêche la vérité de sortir de la bouche des enfants. "La remise en question du "pater familias" risque de bouleverser tout l’ordre social".
►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe
En infiltrant les groupes masculinistes
C’est lors du tournage de "La domination masculine" que Patric Jean a pris conscience de la situation.  Pour les besoins de son tournage, il a infiltré des groupes masculinistes québécois. Ces hommes défendent les privilèges masculins historiques. Ils considèrent la révolution féministe comme une agression dont ils doivent se protéger. Une des références de ces militants est Richard A. Gardner, un psychiatre et psychanalyste américain inventeur du "syndrome d’aliénation parentale". "D’après lui – écrit Patric Jean – 90% des enfants qui dénoncent une agression sexuelle masculine souffrent du SAP de leur mère. Les allégations seraient le produit du désir de vengeance de mères manipulatrices et perverses". Les théories de Gardner n’ont jamais été publiées dans aucune revue scientifique et pourtant, elles ont fait leur chemin atteignant certains magistrats d’Amérique du Nord mais influençant aussi certaines décisions de justice en France et ailleurs.
Les récits
Pour illustrer le ravage provoqué par ce recours au "syndrome d’aliénation parentale", Patric Jean nous livre sept récits rythmant son enquête. Des histoires insupportables mais dont il garantit la véracité. Des histoires différentes et tragiquement identiques. Des enfants (des filles surtout) chez qui des enseignants, médecins, psys ont détecté des signes d’abus sexuels, parfois des séquelles physiques. Et pourtant, leur témoignage a été nié. Plus grave, les mères plaignantes ont vu la justice se retourner contre elles et leur enlever la garde de leurs enfants confiés au père abuseur.
►►► Pour recevoir les informations des Grenades via notre newsletter, n'hésitez pas à vous inscrire ici
Déni et légitimation
Mas comment est-ce possible ?  La question taraude le lecteur. Tout au long de son enquête l’auteur répond par deux mots : le déni et la légitimation. Le déni, symbolisé par ce recours au "syndrome d’aliénation parentale" bien pratique pour décrédibiliser la parole de l’enfant. La légitimation, attitude très en vogue dans les années 70 et tristement répandue par Matzneff et ses amis affirmant un consentement de l’enfant ou du jeune adolescent.
De l’aveu de l’auteur lui-même, l’écriture de ce livre l’a confronté à une situation qu’il aurait préféré ne pas avoir à décrire : "La plongée dans l’horreur qu’a engendrée l’écriture de ce livre m’a souvent fait espérer que je me trompais et que j’allais un jour découvrir que ce phénomène n’existait pas ou seulement de façon marginale (…). On vit mieux en ne sachant pas..".  Mais regarder la réalité en face est une absolue nécessité si on veut que les enfants soient protégés des abus et des violences. 
Si vous souhaitez contacter l'équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à grenades@rtbf.be

 https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_la-loi-des-peres-le-livre-enquete-de-patric-jean-denonce-le-deni-face-a-l-inceste-et-a-la-pedophilie?id=10415229

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Accouchement : respecter les femmes ferait économiser 50 millions d'euros par an à la sécurité sociale,femmes,bebe

31 Janvier 2020, 03:27am

Publié par hugo

Accouchement : respecter les femmes ferait économiser 50 millions d'euros par an à la sécurité sociale
 
 

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 Publié le dimanche 26 janvier 2020 à 08h49

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Une chronique de Marie-Hélène Lahaye
Le KCE a annoncé que 17 petites maternités pouvaient être fermées, soit une maternité sur cinq. Son objectif est de faire des économies d’échelle, et de réaffecter des soignants dans d’autres service. Les sages-femmes en surplus se reconvertiraient en infirmières et travailleraient auprès de malades. La Ministre de la Santé Maggie de Block y a immédiatement vudes pistes pour mieux gérer le personnel et les maternités. 
Puisque notre Ministre de la Santé ne raisonne qu’en terme d’économies budgétaires, la Plateforme citoyenne pour une Naissance respectée a fait l’exercice de calculer l’impact financier d’une politique de la naissance qui respecte les femmes.
Florence Guiot, présidente de cette Plateforme, rappelle qu’en Belgique, le taux de césarienne est de 20%. L’OMS affirme qu’il n’y a pas de bénéfices périnataux au-delà de 10% de césariennes. Une césarienne sur deux est donc inutile. Les césariennes sont pourtant nettement plus chères que les accouchements par voie vaginale.
►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe
Dans leur étude de 2012, les Mutualités Libres montraient qu’une césarienne coûtait 4013,31 € à l’assurance obligatoire tandis qu’un accouchement par voie vaginale en milieu hospitalier coûtait 2909,13 €. Soit 1000 € de moins.
Sur les 120 000 naissances annuelles en Belgique, diviser le nombre de césariennes par deux représente, à lui seul, une économie de 12 millions d’euros par an pour la sécurité sociale.
Les accouchements en dehors de l’hôpital sont encore bien moins chers. La même étude relève qu’un accouchement voie vaginale avec sortie le jour même (en maison de naissance par exemple) ne coûte que 884 €. Un accouchement à domicile est encore moins cher puisqu’il ne coûte plus que 592  €. C’est 3000 € de moins qu’à l’hôpital.
Aujourd’hui, moins d’1 % des femmes accouchent à domicile ou en maison de naissance alors que cette possibilité est aussi sûre qu’à l’hôpital pour les accouchements à bas risque. Ce taux est de 13 % aux Pays-Bas. Pourtant, de plus en plus de femmes en Belgique souhaitent un accouchement non médicalisé pour se réapproprier cet événement et n’y ont pas accès à défaut d’offre suffisante. Si les maisons de naissance et l’accouchement à domicile étaient soutenus par les pouvoirs publics, un taux de 10% de tels accouchements ferait par exemple économiser 36 millions d’euros supplémentaires à la sécu.
 
Et si, plutôt que de s’enfoncer dans un modèle qui génère des violences sur les femmes en se limitant à retailler à la marge toute dépense non optimale, les pouvoirs publics repensaient de fond en comble la politique de la naissance dans l’intérêt des femmes et des bébés ?
 
Les coûts de la médicalisation inutile et des violences obstétricales n’ont jamais été évalués
En outre, les coûts indirects liés à la médicalisation inutile et au non-respect des femmes lors de leur accouchement n’ont jamais été évalués.
Entre 5% et 20% des femmes font une dépression post-partum et entre 1% et 6% développent des syndromes de stress post-traumatiques suite à leur accouchement. Un accouchement qui se passe mal, notamment en raison de violences obstétricales, en est souvent la cause. Florence Guiot demande : " Quel est le coût pour la sécurité sociale de la prise en charge psychiatrique de ces milliers de femmes ? De la difficulté de mise en place des liens affectifs avec leur enfant qui nécessite un suivi sur le long terme ? De l’impossibilité pour ces milliers de mères de reprendre leur travail après leur congé de maternité et de rester à charge de l’assurance maladie ? "
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Les actes médicaux eux-mêmes peuvent générer des coûts indirects. L’épisiotomie (incision du vagin et du périnée) n’a pas fait la preuve de sa prétendue utilité pour préserver les femmes de la déchirure du périnée ni de l’incontinence ni de la descente d’organe. Elle est pourtant encore pratiquée massivement dans nos hôpitaux : 20 % à Bruxelles, 25 % en Wallonie et 42 % en Flandre alors que l’OMS recommande un maximum de 10 % d’épisiotomies. De nombreuses femmes souffrent des séquelles de cette mutilation : augmentation de la douleur et de la durée de cicatrisation, risque plus grand d’infection, abcès, apparition d’un granulome inflammatoire ou d’une endométriose au niveau de la cicatrice, douleurs lors de relations sexuelles, perte d’estime de soi… "Quel est le coût pour la sécurité sociale des soins et de la rééducation pour ces femmes sur des mois, voire sur des années ?", continue Florence Guiot.
Elle poursuit : "Quels sont les coûts indirects liés aux hémorragies consécutives à l’administration d’oxytocine ? Les soins de l’incontinence suite à l’utilisation de forceps ? La réparation des lésions internes produites par des expressions abdominales ? Etc."
Il est regrettable que le KCE ne se soit jamais penché sur l’ensemble de ces coûts. En ne se focalisant que sur des économies d’échelle basée sur des nombres de lits et d’accouchements par maternité, il passe à côté d’une évaluation réelle des coûts et des marges budgétaires disponibles. Pour la présidente de la Plateforme pour une Naissance respectée, "le KCE a regardé uniquement la paille et oublié la poutre".
Il est temps de repenser la politique de l’accouchement
Il y a quelques années, la Ministre de Block avait suscité beaucoup de réactions en décidant de raccourcir d’un jour le séjour en maternité sans mettre un place un réel soutien aux jeunes mères dans la période si sensible du post-partum. Cette mesure n’a jamais fait l’objet d’une évaluation, tant budgétaire qu’en terme de santé publique. Des témoignages nous apprennent que des femmes en travail se présentant en soirée à l’hôpital se sont vue sommées de revenir après minuit pour des questions de comptabilité de jours d’hospitalisation.  D’autres ont été réhospitalisées avec leur bébé en pédiatrie dès le lendemain d’une sortie de la maternité mal préparée.
Aujourd’hui, il est à craindre que cette étude du KCE proposant de fermer une maternité sur cinq soit adoptée telle quelle avec une illusion d’économies dans les soins de santé. Elle renforcera encore plus le modèle industriel de la naissance où les femmes sont standardisées dans une logique d’optimisation fordiste des salles d’accouchement. Les perdantes seront une fois de plus les femmes.
Et si, plutôt que s’enfoncer dans ce modèle qui génère des violences sur les femmes en se limitant à retailler à la marge toute dépense non optimale, les pouvoirs publics repensaient de fond en comble la politique de la naissance dans l’intérêt des femmes et des bébés ?  Bien plus que l’optimisation des salles d’accouchement, respecter le choix des femmes et leur intégrité physique et psychique lorsqu’elles accouchent permet aussi de faire des économies.
Marie-Hélène Lahaye est une féministe, juriste, blogueuse et lanceuse d'alerte belge. Depuis 2013, elle tient le blog Marie accouche-là qui a pour but "l'exploration féministe et politique autour de la naissance". 
Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à grenades@rtbf.be
 
https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_accouchement-respecter-les-femmes-ferait-economiser-50-millions-d-euros-par-an-a-la-securite-sociale?id=10415642

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Atout Majeur, une association en grand danger,femmes,feminisme,

29 Janvier 2020, 20:12pm

Publié par hugo

 29 janvier 2020
Île de France \ Économie
Atout Majeur, une association en grand danger
 
Créé en 2004 par Zoubida Belkebir, Atout Majeur est un centre d’accompagnement spécialisé dans l’insertion sociale et professionnelle de femmes très éloignées de l’emploi, ayant pour la plupart vécues des violences conjugales, économiques ou d’ordre humanitaire (réfugiées). Il a pour objectif de lutter pour faire reculer l’exclusion, le chômage, l’illettrisme, l’analphabétisme, les discriminations et promouvoir l’égalité des chances entre les femmes et les hommes. Aujourd’hui, chaque jour, le centre accueille plus de 200 femmes, issues de 57 nationalités différentes. Fort du travail accompli depuis plus de 15 ans, Atout Majeur jouit d’une grande reconnaissance auprès des pouvoirs publics.  Pour autant, si rien n’est fait, Atout Majeur va disparaître car il ne reçoit plus les fonds européens octroyés depuis de nombreuses années. Sans compter d’autres subventions promises qu’il n’a toujours pas perçu. Nous republions l’interview de Zoubida Belkebir qui expliquait le sens de son travail.
Quels sont les objectifs d’Atout Majeur ? Quels ateliers proposez-vous aux femmes immigrées ?
Atout majeur propose plusieurs formations selon les besoins des femmes. Les horaires des cours sont calées sur celles des écoles.
Nous proposons des ateliers de linguistiques au féminin. Autrefois, nous avions 3 ateliers avec des niveaux différents : un pour les analphabètes qui sont non lectrices, non scripteuses, et qui ne savent même pas tenir un stylo, un pour les illettrées, et un pour les plus avancées. Mais le problème est qu’aujourd’hui l’apprentissage de la langue n’est plus subventionné par l’Etat, bien que ce soit toujours une priorité nationale. Nous nous sommes battues par le passé pour que la non maîtrise de la langue française soit inscrite dans le cadre des 27 critères de discriminations.
Atout Majeur a dû fermer deux groupes d’apprentissage de la langue. Cette année, nous avons refusé l’inscription à 300 femmes. Nous avons fait le choix de garder le groupe alphabétisation, car si ces femmes n’ont pas l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, elles sont totalement exclues de la société. Paradoxalement, les missions locales et Pôle emploi nous appellent régulièrement pour nous envoyer des femmes à former. Nous sommes contraintes de les refuser car l’apprentissage de la langue française des immigrées n’est plus du tout financé.
Nous proposons une autre action « femmes autonomes » sur l’autonomie dans la vie quotidienne. Il s’agit d’apprendre à suivre la scolarité de son enfant, prendre un rendez vous chez le médecin, savoir remplir les documents administratifs, savoir prendre les transports en commun etc. Nous inscrivons les femmes dans un parcours d’accompagnement global. Nous levons tous les freins sociaux à l’emploi, à l’intégration, et à l’insertion.
La troisième action est « femmes actives » avec pour objectif le retour l’emploi, l’entrée dans une formation qualifiante ou la création d’entreprise. Parmi ces femmes immigrés, il y a des ingénieures, des analystes financières, des mathématiciennes, des professeures d’université, des pilotes de lignes etc. Elles n’ont pas d’équivalence en France. Il n’y a en France qu’un organisme qui permet  de délivrer une équivalence. L’année dernière une avocate algérienne a contacté cet organisme qui lui a donné une équivalence pour être aide soignante dans un hôpital ! Quel rapport ?! Même les Européennes n’ont pas leur équivalence alors qu’il y a une uniformisation des formations au niveau européen. Nous ne voulons pas que les femmes sur-diplômées dans leur pays d’origine fassent le ménage alors qu’elles ont fait 6 ans d’études supérieures !
Nous avons également des ateliers sociaux linguistiques, développés pour l’autonomie et le réemploi. Ils accueillent des femmes autonomes dans la vie quotidienne mais qui ne connaissent pas la culture d’entreprise, le droit du travail, les structures d’emploi et d’insertion. Ces femmes sont trop autonomes pour entrer dans le groupe « femmes autonomes » et pas assez pour participer à « femmes actives ». Nous leur faisons découvrir toutes les structures et les aidons dans leurs démarches administratives.
Qu’est ce que les ateliers transversaux ?
Nous proposons également des ateliers transversaux qui permettent aux femmes de compléter leurs compétences et de lever tous les freins sociaux. On a des ateliers d’accès aux droits, d’accès aux soins et à la santé, sur la citoyenneté et les valeurs de la République, sur les nouvelles technologies et la fracture numérique. Les institutions publiques commencent à tout dématérialiser ; alors qu’elles sont déjà exclues de la formation, de l’emploi, ces femmes vont être de plus exclues du numérique. Dans le cadre de la fracture numérique, nous n’arrivons pas à avoir des subventions alors que c’est également un priorité. Nous avons eu la chance de faire un partenariat avec une école d’informatique IN’TECH à Ivry : 12 ingénieur.e.s forment les femmes à l’utilisation d’internet, des réseaux sociaux, du pack office, à créer une boite email etc.
Nous avons un autre atelier « lutte contre les discriminations et égalité femmes/hommes ». L’association leur apprend ce qu’est une discrimination selon la loi, ce qu’est le Défenseur des Droits. Nous analysons également avec elles, si ces droits sont acquis dans leur pays ou non. Parfois nous avons des surprises. Par exemple, au Sri Lanka, les maris portent le nom de famille de leur femme. Il y a donc des confusions dans les préfectures françaises qui mettent sur leurs papiers d’identité le nom de leur mari. Pour elles, la France est le pays des droits humains, mais lorsque l’on fait avec elles l’historique des droits acquis par les femmes, elles sont très choquées.
Quels sont vos autres outils d’insertion ?
Depuis 12 ans, nous faisons du théâtre avec le théâtre Aleph. « Femmes autonomes » va partir 3 semaines tous les après-midi monter une pièce de théâtre sur la santé et l’inégalité face à l’accès aux soins. Le théâtre est un outil d’insertion formidable pour reprendre confiance en soi. Les thématiques peuvent être dures et violentes? mais il y a toujours un message d’espoir. Une deuxième pièce s’articulera autour des violences faites aux femmes.
Nous avons un partenariat important avec le Comité départemental de l’aviron et de la voile, commencé l’année dernière, lors de notre action « insertion par le sport » pendant lequel nous avons fait de l’aviron et de la voile sur le lac Choisy/Créteil. Nous allons aller encore plus loin en installant une salle indoor grâce à des ergomètres qui reproduisent les gestes de l’aviron, pour que les femmes qui sont malades, qui sont handicapées ou qui ne savent pas nager, puissent participer à cet atelier sans aller sur l’eau. L’année prochaine, nous souhaitons développer un atelier « sport et santé » : le sport permet l’insertion des femmes, la création de liens sociaux, l’apprentissage du dépassement de soi, et la protection de la santé. Par exemple, la pratique de l’aviron réduit de 30% le risque de rechute chez les femmes ayant eu un cancer du sein.
L’année prochaine nous allons construire un partenariat avec des médecins qui souhaitent donner bénévolement 2h/mois de leur temps pour former les femmes sur la santé. Il y a aura des neurologues, des diabétologues, des cancérologues, des gynécologues, des pédiatres, des anesthésistes, des infirmières. Nous allons monter un comité de pilotage pour diagnostiquer les besoins des femmes.
Nous avons un autre atelier « citoyenneté, valeurs de la République et laïcité ». Nous avons fait des formations avec l’Adric, sur la façon de parler de la laïcité à des femmes qui ne maitrisent pas la langue et qui ne savent pas du tout ce que c’est. Nous les formons à la politique. Par exemple, nous avons des Françaises d’origine asiatique qui assimilent le PC français à Mao Zedong ou Ho Chi Minh. Nous nous sommes également rendues compte qu’il y avait des Françaises qui ne savaient pas lire. Elles avaient voté Jean-Marie Le Pen aux présidentielles de 2007 parce qu’il souriait sur ses affiches de campagnes et avait l’air sympathique. Dans les bureaux de vote, elles n’avaient pris qu’un seul bulletin avant d’aller dans l’isoloir.
Nous avons organisé une votation citoyenne en 2012 qui simulait les deux tours des élections. Un imprimeur nous a donné les cartes d’électrices/électeurs, les bulletins de vote et les affiches et nous leur avons appris les règles des élections. Nous les avons formé à tenir des bureaux de vote, à aider au dépouillement. C’est important qu’elles aient un engagement citoyen. En 2017, nous avons parlé de l’actualité politique, des affaires de François Fillon etc. Ce qui est amusant c’est qu’elles sont 100 fois plus européanistes que nous et elles ne comprennent pas pourquoi nous ne valorisons pas plus l’UE. Elles trouvent qu’en France nous ne nous rendons pas compte de la chance que nous avons.
Quel type de pédagogie proposez-vous ?
Nous faisons de la pédagogie interactive, active et de classe renversée et pas sur les anciens schémas. Nous ne prenons pas de prérequis. Nous mettons les femmes dans les groupes par rapport à leurs besoins. Elles apprennent « autrement ». Les femmes qui entrent chez Atout Majeur en janvier, savent s’exprimer correctement et se faire comprendre en décembre et ont atteint l’objectif de l’atelier.
Parfois les femmes arrivent dans une formation en nous disant qu’elles ne savent rien faire. Je leur réponds que cela n’existe pas une femme qui ne sait rien faire ! Elles savent gérer un budget, payer un loyer, inscrire leurs enfants à des activités. C’est comme si elles géraient une petite entreprise. Ce sont des compétences ! Donc nous essayons aussi de les valoriser et de leur montrer qu’elles savent faire des choses bien qu’elles n’aient pas la maitrise de la langue française. Ce qui me met hors de moi c’est qu’elles ne parlent pas français mais que certaines parlent 5 langues ! Celles qui ont fait des études supérieures dans leur pays d’origine ont déjà la compétence d’apprendre à apprendre.
Propos recueillis par Mailys Ardit  50-50 Magazine
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https://www.50-50magazine.fr/2020/01/29/zoubida-belkebir-lapprentissage-de-la-langue-francaise-des-immigre-e-s-nest-plus-du-tout-finance/

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Ile-de-France: le droit à l’oubli c’est aujourd’hui !,femmes,cancer,

29 Janvier 2020, 20:06pm

Publié par hugo

Ile-de-France: le droit à l’oubli c’est aujourd’hui !
La région Ile-de-France réserve 3,7 millions d'euros du budget 2020 à la prise en charge des surprimes d'assurances de prêt imposées aux ex-malades. La Région, avec laquelle notre association travaille depuis des mois, ouvre aux franciliens touchés par le cancer un véritable droit à l'oubli sans aucun délai, dès la fin des traitements.
27 novembre 2019
     
Ce matin, Valérie Pécresse a présenté le budget 2020 de le région Ile-de-France. La présidente de la région la plus peuplée de France (12,21 millions de personnes) a annoncé une mesure phare : la prise en charge par la région des surprimes d’assurances de prêt pour les ex-malades de cancer via un fonds de garantie. Une mesure chiffrée à 3,7 millions d’euros.
Le « droit-à-l’oubli », comment ça marche ?
Lorsque vous voulez emprunter de l’argent, vous devez assurer votre prêt. Vous remplissez donc auprès de l’assureur un dossier médical. Si vous avez eu dans le passé un cancer, vous présentez un « risque aggravé de santé » et dépendez alors d’une convention spécifique, la convention AERAS (Assurer un Emprunt avec un Risque de Santé Aggravé). En 2015, notre association a obtenu grâce au vote de la loi sur le droit à l’oubli, la limitation de l’obligation de déclaration de votre cancer (quel que soit le cancer) à 10 ans après la fin des traitements (versus 20 ans avant la loi…) et 5 ans pour les enfants et adolescents. En dessous de cette période de 10 ans, vous dépendez encore de la convention AERAS.
Tout comprendre sur le droit à l’oubli dans cette vidéo:
Dans le cadre des négociations d’AERAS, les assureurs, les pouvoirs publics et les associations (dont Rose Up, en pointe dans ce combat) définissent chaque année une « grille de référence » (télécharger la dernière grille) où, cancer par cancer, sont précisés les délais à partir desquels les surprimes assurantielles n’ont plus lieu d’être. Par exemple, pour les cancers du sein in situ, carcinome lobulaire ou canalaire non micro-infiltrant, un an après la fin des traitements vous pouvez emprunter sans surprime. Avant ce délai, de un, trois, six ou sept ans, selon les pathologies, la grille précise également à combien sont plafonnés les montants des surprimes (Découvrez l’ensemble de notre dossier et de nos actions pour le droit à l’oubli)
La présidente de la Région Ile-de-France, Valérie Pécresse, et Stéphane Salini, Vice-président chargé des Finances et de l’Evaluation des politiques publiques, présentent le budget 2020 de la région.
L’engagement de la Région Ile-de-France
Nous avons été sollicitées il y a un an par la Région Ile-de-France – qui est un des soutiens majeurs de notre Maison Rose de Paris – pour réfléchir à l’aide qu’elle pouvait apporter aux anciens malades de cancer qui dépendent de la convention AERAS.
Chaque année, près de 1 000 franciliens contractent des prêts et sont soumis à des surprimes, suite à un cancer ou à une autre maladie. La Région désormais s’engage à prendre en charge le montant de ces surprimes assurantielles, y compris pour les cancers qui ne sont pas encore renseignés dans la grille (et dont le montant des surprimes est « écrêté » à 100%). Selon l’exemple présenté, une femme (madame Y), qui souhaiterait emprunter 200 000 euros sur une période de 20 ans, devrait payer – en se référant à la convention AERAS – une surprime d’assurance de 100% pour une somme globale sur 20 ans de 41.906 euros d’assurance de prêt. Ce qui représente 27 244 euros de plus qu’un assuré qui n’aurait jamais été malade. La région Ile-de-France prend donc à sa charge  ces 27 244 euros et permet à « Madame Y » d’emprunter sans surprime.
Diapositive issue de la présentation du budget 2020 de la région Ile-de-France
Ce dispositif s’adresse aux primos-accédants particuliers et professionnels pour un achat sur le territoire francilien dans la limite d’un montant assurable à 320 000 euros. C’est la région qui apportera sa garantie et ce durant toute la durée de l’emprunt.
« À titre personnel, je suis pour l’extension du droit à l’oubli rapide pour tous »
Une prise de position forte de la Région que revendique Valérie Pécresse: « À une période où les taux d’intérêt sont au plus bas et où l’achat en Ile-de-France est une assurance sur l’avenir, la situation des surprimes est totalement injuste. Je trouve que le dispositif AERAS ne va pas suffisamment loin, d’autant plus que, dans la réalité, il y a très peu de défaillances qui justifieraient ces montants élevés de surprimes. En fait, les surprimes assurantielles sont plus liées au regard que la société porte sur la maladie que sur le risque réel de rechute ou de décès. À titre personnel, je milite pour l’extension du droit à l’oubli très rapide et la disparition pure et simple d’AERAS ».
La mise en place du dispositif
Dès janvier, la Région Ile-de-France lancera un appel à manifestation d’intérêt auprès des réseaux bancaires pour choisir des opérateurs. Toute personne qui entrera dans les réseaux de banque et banque/assurance concernés recevra un document de proposition de garantie de la région en cas de risque aggravé de santé. Un dispositif d’information essentiel car, selon Valérie Pécresse « le dispositif AERAS est mal connu et complexe. Toucher les franciliens dés le début de leur recherche de prêt permettra de garantir un bon accès à la mesure ». Sur la question du montant maximum de la somme assurée (320 000 euros), la présidente de la Région est pragmatique: « Le prêt moyen en Ile-de-France est plus proche de 420 000 euros. Dès l’an prochain, nous réfléchirons à étendre notre garantie à cette somme ».
Ne pas déresponsabiliser le secteur de l’assurance
Un motif de satisfaction pour notre association, comme en témoigne Isabelle Huet-Dusollier, directrice adjointe de RoseUp: « Il s’agit d’une grande avancée pour tous les franciliens touchés par le cancer. Cette mesure permettra également d’avoir les chiffres réels de la tarification des assureurs ainsi que les chiffres réels des défaillances de paiement pour les ex-malades de cancer. C’est important car nous pensons que le niveau actuel des surprimes n’est absolument pas corrélé avec le risque médical réel… Attention toutefois de ne pas déresponsabiliser le monde de l’assurance : nous estimons que le secteur – dont les marges sont importantes – pourrait parfaitement « absorber » les demandes des ex-malades de cancer sans imposer de surprimes ».
Emilie Groyer et Céline Lis-Raoux

https://www.rose-up.fr/magazine/cancer-droit-oubli-region-ile-de-france/

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Les Mexicaines révoltées après l'assassinat de l'artiste féministe Isabel Cabanillas,femmes,feminisme

28 Janvier 2020, 04:39am

Publié par hugo

 Les Mexicaines révoltées après l'assassinat de l'artiste féministe Isabel Cabanillas
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L'autrice et activiste féministe Isabel Cabanillas, "une de plus".
 
Par Clément Arbrun
Publié le Lundi 27 Janvier 2020

L'assassinat de l'artiste féministe mexicaine Isabel Cabanillas a bousculé Juarez. Et a engendré de grandes manifestations, où l'on s'indigne haut et fort contre l'inacceptable. Une tragédie de plus dans "la ville qui tue les femmes"...
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Elle s'appelait Isabel Cabanillas. C'était une artiste et une militante féministe. Elle a été assassinée. Mère d'un petit garçon, elle n'avait que 26 ans. Et ce sont des centaines de femmes qui, aujourd'hui, réclament justice. Le 25 janvier dernier, les citoyennes de Juarez (au nord du Mexique) sont même descendues dans la rue pour s'en indigner auprès des autorités.
Isabel Cabanillas de la Torre a été tuée le 18 janvier. On ignore encore le motif de sa mort. Tout ce que l'on sait, c'est qu'elle a reçu plusieurs balles en pleine tête, après avoir quitté un bar qu'elle fréquentait avec quelques amis. Le crime a lieu en plein centre-ville de Juarez. S'il fait aujourd'hui l'objet d'une enquête à part entière, ce drame en dit long sur une situation plus globale, et très alarmante : la condition des femmes au Mexique, et plus particulièrement à Juarez, où les féminicides n'en finissent pas.
 
"La ville qui tue les femmes"
 
"Justice pour Isabel Cabanillas", "Pas une de plus"... C'est ce que scandent les nombreuses manifestantes venues rendre hommage à la peintre engagée, pancartes à l'appui. Des mots puissants qui nous renvoient aux slogans des marches les plus emblématiques comme celle du collectif Nous Toutes, visant à sensibiliser l'opinion publique quant aux violences sexistes et sexuelles. C'est également le nombre grandissant de féminicides que dénoncent les femmes mexicaines. Un phénomène si prégnant qu'il en est presque banalisé.
 
La preuve ? Quelques jours après le meurtre de l'artiste et activiste, une habitante d'un quartier de la ville a été interrogée, comme le relève le journal NPR. Amère et attristée, la citoyenne déclare : "J'ai entendu les coups de feu suivis de cris. Je savais tout de suite que quelqu'un avait été tué, car c'est ce qui se passe ici". Éloquent.
 
Car comme le détaille le média américain, on dénombre déjà pas moins de 64 homicides commis à Juarez depuis le début de l'année 2020. Une bonne soixantaine, en une vingtaine de jours seulement. L'an dernier, ce compteur morbide affichait pas moins de 1 500 meurtres. Mais par-delà ces crimes, il faut prendre en compte le nombre considérable de violences faites aux femmes. Et force est de constater qu'elles sont aussi systémiques que croissantes. Il y a un mois à peine, quatre serveuses étaient abattues dans un bar, en plein coeur de Juarez. De janvier à septembre 2019, ce sont au moins 726 femmes qui ont été assassinées au Mexique. Parmi ces féminicides, de nombreux cas de règlements de comptes associés au milieu du crime organisé et des narcotrafiquants, relève 20 Minutes.
Et cela ne date pas d'hier. Du début des années 90 à la fin des années 2000, les féminicides représentaient déjà 20% de tous les crimes commis à Juarez. A savoir, entre 380 et 700 meurtres de femmes observés en une petite dizaine d'années seulement, développe la revue interdisciplinaire Rita.
"Si Ciudad Juárez est désormais connue bien au-delà des frontières mexicaines, c'est que la ville est directement associée à la mort. Ciudad Juárez est devenue, en effet, depuis le début des années 1990, la ville qui tue les femmes", déplore le magazine. C'est dire si, des "une de plus" avant l'assassinat de la peintre, il y en a eu beaucoup, beaucoup trop. En mars 2018 déjà, les citoyennes criaient haut et fort leur colère et leur désespoir au coeur de la ville. En à peine trois mois, plus de trente femmes avaient été assassinées. Et c'est sans compter le nombre de femmes portées disparues...
 
Un bilan auquel vient donc s'ajouter le nom d'Isabel Cabanillas. Aujourd'hui, les ONG du monde entier expriment leur solidarité et exigent la justice pour l'artiste, comme l'énonce l'organisme Human Rights Oaxaca, qui défend le respect des droits des hommes et des femmes au Mexique. "Artiste et militante, Isabel Cabanillas a été retrouvée gisant dans la rue. Ce n'était pas un homicide, c'était un féminicide. Justice pour Isabel. Nous serons ta voix, ma soeur", a décoché l'illustratrice féministe Sofia Wedner. Au Mexique, nombreuses sont les femmes à parler pour toutes celles qui ne le peuvent plus.
Tel que le rappelle TV5 Monde, Isabel Cabanillas est la quatrième femme tuée à Juarez ce mois-ci. Administratrice du groupe féministe Hijas de su Maquilera Madre, Lydia Graco s'est fendue d'un bel hommage à son égard, relaté par le média francophone : "Je te pleure, Isa. Tu étais si pure, tu étais si pleine de vie. Je ne t'ai pas protégée, nous ne t'avons pas protégée. Je ne cesserai jamais d'exiger la justice et de crier ton nom. J'ai perdu une fille. Je n'ai que colère et souffrance". Un sentiment partagé par bien des voix à travers le pays.
Société News essentielles féminicide femmes international Monde manifestation feminisme amerique latine

https://www.terrafemina.com/article/feminicides-les-mexicaines-revoltees-apres-l-assassinat-de-l-artiste-feministe-isabel-cabanillas_a352216/1

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Chilla - #Balancetonporc (Clip Officiel),femmes,feminisme,

28 Janvier 2020, 04:37am

Publié par hugo

 Chilla - #Balancetonporc (Clip Officiel)
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VUE D'EN HAUT : BASIQUE (parodie Orelsan),femmes,feminisme,

28 Janvier 2020, 04:32am

Publié par hugo

 VUE D'EN HAUT : BASIQUE (parodie Orelsan)
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Le Meufisme
 
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Vue d'en haut  : Le Mashup Actu/Pop du Meufisme. On prend un sujet d'actu, on prend un tube, on en fait un clip.
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CREDITS :
D'APRÈS BASIQUE DE ORELSAN
Adaptation et Paroles : Julie Bargeton // Compositeur : Labam Editions // Enregistrement : AK STUDIO
REMERCIEMENTS :
Clément Briend : "We are projectors" // ORELSAN // Gérard Jourd'hui // Wiliam Flamenpin // Oumeya el Ouadi // Eric Ducher // Cédric Colman // Isabelle Sillard // Lorenzo Benedetti // Eloi Nourry // Gaëlle Girre // Camille Ghanassia
UNE CO-PRODUCTION :
ROSE MÉCANIQUE PRODUCTIONS // JM&G PRODUCTIONS // STUDIO BAGEL
AVEC :
Julie Bargeton et Sophie Garric
Réalisé par Sophie Garric
Scénario : Julie Bargeton et Sophie Garric
Producteurs : Lorenzo Benedetti, Camille Ghanassia et Gaëlle Girre
Production Exécutive : Camille Ghanassia
1er assistant : Alexandre Berthier
Chef OPV : Noémie Gillot
Assistant OPV : Adrien Manant
Montage : Julie Quintard
Electricien : Bruno Raquillet
Son : Olivier Claude
Mixage : Pierre-Yves Hossepied
Décoratrice Accessoiriste : Candice Gallaire
Maquilleuse : Marie Koleda
Assistante de production : Déborah Capo
Chef de projet Studio Bagel : Eloi Nourry
Régisseur Général : Yoann Cespedes
Animation : Léa Parker
FOURNISSEURS :
RVZ // MECAMAGIQUE // STATIC & DYNAMIQUE // STUDIO KREMLIN
A toutes la fan base du Meufisme qui a lu jusqu'ici... Merci de nous avoir
attendus et de continuer à nous suivre. Chantilly powa dans vos bouilles.

https://www.youtube.com/watch?v=9SaxUV1KHAc

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Harvey Weinstein tenait une "liste rouge" de femmes susceptibles de le dénoncer,femmes,feminisme,

28 Janvier 2020, 04:21am

Publié par hugo

 Harvey Weinstein tenait une "liste rouge" de femmes susceptibles de le dénoncer
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Harvey Weinstein, "l'intouchable" d'Hollywood ?
Dans cette photo : Harvey Weinstein
 
Par Clément Arbrun
Publié le Lundi 27 Janvier 2020

On trouve bien des choses dans les "dossiers" de l'affaire Harvey Weinstein, dont le procès s'est ouvert le 6 janvier dernier. Comme cette liste énumérant de potentielles accusatrices...
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On connaissait déjà le fameux dossier "La bonne manière d'aborder l'affaire Weinstein", un document Excel de 57 pages censé démontrer l'innocence de l'un des hommes les plus puissants d'Hollywood. L'équipe de Harvey Weinstein avait jugé bon de le transmettre aux journalistes, quelques jours à peine après l'ouverture de son procès historique, le 6 janvier dernier. Mais aujourd'hui, c'est d'un autre document plutôt déconcertant dont il est question : une certaine "liste rouge" rédigée par l'accusé himself.
Sur cette liste rouge, révélée par le détective privé Sam Anson lors du troisième jour du procès, on trouve de nombreux noms. Des noms de femmes, bien entendu. Et pas n'importe lesquelles. Les noms de toutes celles, actrices ou anciennes employées, qui seraient susceptibles de révéler des faits compromettants sur l'homme d'affaires, comme l'énonce l'AFP. En somme, de le "dénoncer". Sam Anson aurait reçu un email de la main-même d'Harvey Weinstein, l'invitant à enquêter sur ces potentielles futures accusatrices tout en détaillant certaines démarches à effectuer.

Chose étonnante, le courriel en question a été envoyé à la mi-août, soit deux mois avant la publication des édifiantes enquêtes du New York Times et du New Yorker, c'est-à-dire en amont de "l'affaire Weinstein".
Une liste très éloquente
 
Harvey Weinstein, à l'ouverture de son procès.
Dans cette photo : Harvey Weinstein
"Harvey Weinstein a dit qu'il était préoccupé par la publication à venir d'articles détaillant de manière négative son "comportement" sexuel", a déclaré Sam Anson au tribunal de Manhattan, où il était appelé la semaine dernière en tant que témoin. Le détective privé aurait même reçu un appel téléphonique du producteur déchu. Lors de cette conversation très animée, a-t-il détaillé au procureur adjoint de Manhattan, le magnat avait l'air "agité, stressé, contrarié" - comme une annonce des révélations fracassantes qui allaient suivre. Les e-mails compromettants envoyés par Harvey Weinstein ont été dévoilés au jury ces derniers jours. Cette enquête que lui proposait le businessman, Sam Anson l'a refusé. Mais demeure aujourd'hui cette question : quelles étaient donc ces énigmatiques "femmes à suivre" ?
 
Elles sont nombreuses, comme le révèle le magazine Variety. Sur cette "liste rouge" se trouve le nom de l'actrice Annabella Sciorra, qui a accusé Harvey Weinstein de viol. Mais également celui, plus médiatisé, de Rose McGowan, l'une des figures de proue du mouvement #MeToo. L'actrice accuse également "l'intouchable" d'Hollywood de viol.
Ses demandes pressantes d'enquête seraient-elles la preuve d'une culpabilité certaine ? Pas le moins du monde, proteste Arthur Aidala (l'un des avocats du producteur), qui l'a affirmé aux jurés : son client désirait une enquête car il était persuadé que ces femmes "comptaient lui extorquer de l'argent", et c'est tout. Et que, bien sûr, les accusations d'Annabella Sciorra, qui a témoigné face au jury le 23 janvier dernier, n'étaient que calomnies.
Et comme toujours depuis l'ouverture du procès, les contre-interrogatoires de Donna Rotunno (l'avocate d'Harvey Weinstein) visant à démontrer la teneur "calomnieuse" de ces témoignages portent sur la question du consentement. Pour Rotunno, ces accusations ne tiennent pas debout car elles sont exprimées bien des années après les faits, mais aussi parce que l'accusatrice a continué d'échanger avec son potentiel agresseur. Des idées démontées par la psychiatre Barbara Ziv. Réagissant aux arguments de Rotunno le 24 janvier dernier, l'experte l'a déploré : "des personnes évaluent des violences sexuelles avec des idées préconçues souvent fausses. C'est ce que l'on appelle les mythes sur les viols. La plupart des gens croient à ces mythes, mais les études nous montrent qu'ils sont faux".
"Souvenez-vous que dans 85% des cas, [l'agresseur] est quelqu'un [que les victimes] connaissent. Parfois, elles ne veulent pas croire que cela leur est arrivé ; elles restent donc en lien avec l'agresseur", a appuyé la psychiatre, rappelant au passage que "le viol est le crime le moins signalé aux autorités aux Etats-Unis". De quoi déboulonner une certaine culture du viol, encombrant de toutes parts la défense d'Harvey Weinstein.
Société News essentielles Agression sexuelle proces justice Etats-Unis #MeToo

https://www.terrafemina.com/article/harvey-weinstein-sa-liste-rouge-des-femmes-susceptibles-de-le-denoncer_a352207/1

FAIRE  UNE  LISTE  DES  FEMMES  QUI POURRAIT  LE  DENONCER cela  ressemble  a la    FACON  CIA  FBI  ET  LA  DROITE , cela  ressemble  a  une certaines  periode  de l histoire de  France  d envoyer les gnes en taules  ou  de les faires  disparaitre ,  VOIR   LE  TRIANGLE  ROUGE  !!!! QUE  PETAINA  ENVOYER A  DACHAU  OU  AILLEUR  

comme le  type  qui a  ete  noyer  dans  30  CM   D   EAU  

https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Robert_Boulin  

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HK et Les Saltimbanks - Toute mon vie,EMPLOI,

28 Janvier 2020, 04:18am

Publié par hugo

 Paroles de la chanson Toute mon vie par HK & Les Saltimbanks
"Information: chanson avec l'accent créol réunionais, d'ou les "mon", "moin", "mi", "zot", et z en début de mots"
Tout' mon vie j'ai travaillé
Ca vie que ça moin l'a gagné (a confirmer)
Tout' mon vie j'ai travaillé
Demain peut etre mi va aller
Toutes ces années moin l'a travail l'usine
Equipe de nuit mon santé lé en ruine
Les 3/8, lé dur d'voir son zenfants
Tiens pas d'bout mé ou compte plus le temps
Malgré lé dur dans mon malheur mi lé la

Zamé en r'tard, même dans mon tracas
Mon peine demande moin mi cachette (?)
Demain mi va d'voir paye mon dette
Tout' mon vie j'ai travaillé
Ca vie que ça moin l'a gagné
Tout' mon vie j'ai travaillé
Demain peut etre mi va aller
Mon patron l'a largue a moin là mem'
Sans dire au r'voir, pour li n'a point d'problème
Sans dire merci, sans faire un désordre
Les cochons y commandent pas la corde
Quoi ça mi ça va faire maint'nant?
Moin lé trop vieux, moin lé trop lent
Plus assez rentab', a c't'heure m'imagine
Mi vaut pas plus qu'un machine
 
Tout' mon vie j'ai travaillé
Ca vie que ça moin l'a gagné
Tout' mon vie j'ai travaillé
Demain peut etre mi va aller
Nou pourré bien, allé passe le temps
Bagarer la haut avec not' zenfants
Mais la r'traite c'est pas pour nous maintenant,
Moin l'a pas cotize assez longtemps
Toute mon vie, j'ai retroussé les manches,
Le même refrain du lundi au dimanche
D'mande la charité, mi connait pas l'avoir,
Moin l'est trop vieux pour etre un cagnard
Tout' mon vie j'ai travaillé
Ca vie que ça moin l'a gagné
Tout' mon vie j'ai travaillé

Demain peut etre mi va aller
 
Paroles.net dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la Société des Editeurs et Auteurs de Musique (SEAM)
Sélection des chansons du moment

https://www.paroles.net/hk-les-saltimbanks/paroles-toute-mon-vie

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L’hymne des femmes,femmes,feminisme

28 Janvier 2020, 04:05am

Publié par hugo

 L’hymne des femmes
Sur l’air du Chant des marais
Nous qui sommes sans passé, les femmes,
Nous qui n’avons pas d’histoire [1],
Depuis la nuit des temps, les femmes,
Nous sommes le continent noir [2].
 
Refrain :
Levons-nous femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout, debout, debout !
 
Asservies, humiliées, les femmes,
Achetées, vendues, violées,
Dans toutes les maisons, les femmes,
Hors du monde reléguées.
 
Refrain
 
Seules dans notre malheur, les femmes,
L’une de l’autre ignorée,
Ils nous ont divisées, les femmes,
Et de nos sœurs séparées.
 
Refrain
 
Le temps de la colère, les femmes,
Notre temps, est arrivé,
Connaissons notre force, les femmes,
Découvrons-nous des milliers !
 
Refrain
 
Reconnaissons-nous, les femmes,
Parlons-nous, regardons-nous,
Ensemble, on nous opprime, les femmes,
Ensemble, Révoltons-nous !
 
Refrain

 
L’hymne des femmes chanté par la Compagnie Jolie Môme, 2012
L’Hymne des femmes est une chanson créée collectivement en mars 1971 par des militantes féministes à Paris. Elle est devenue un emblème du Mouvement de libération des femmes (MLF) et plus généralement des luttes féministes francophones. Les paroles sont interprétées sur l’air du Chant des marais. Écoutez aussi cette interprétation, par les Choraleuses, en 2010.
Pour en savoir plus :
Hymne du MLF (Dictionnaire personnel du féminisme), Biscuits de fortune.
« Debout les femmes ! » L’hymne féministe va devenir un tube. On parie ?, L’Obs, 2017.
[1] Invisibilisées, les femmes sont les grandes oubliées de l’Histoire. C’est au début des années 70, dans la foulée des mouvements de libération des femmes, qui chantent cet hymne, que naît la recherche en Histoire des femmes.
[2] Au sens figuré « continent noir » désigne ici cette portion inapparente ou inconnue de l’humanité que constituent les femmes. C’est en effet par cette expression que Freud désigne « la vie sexuée de la femme adulte », que la psychanalyse ne parvient pas à comprendre.

http://8mars.info/hymne-des-femmes

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