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Le blog de hugo,

MARSEILLE - ILS RÉNOVENT EUX-MÊMES UNE ÉCOLE (ft. J.-L. Mélenchon)

30 Juillet 2018, 08:30am

Publié par hugo

 MARSEILLE - ILS RÉNOVENT EUX-MÊMES UNE ÉCOLE (ft. J.-L. Mélenchon)
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La France insoumise
Ajoutée le 26 juil. 2018
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Les 20 et 21 juillet 2018 à Marseille, les parents d'élèves d'une école maternelle délabrée ont rénové eux-mêmes le bâtiment avec l'appui de le France insoumise. Après avoir récolté plus de 5 000 euros sur une cagnotte solidaire, ils ont acheté du matériel et ont réalisé eux-mêmes les travaux, face à l'inaction des pouvoirs publics. Le soir, Jean-Luc Mélenchon est venu visiter le chantier. Voici un reportage sur cette action citoyenne hors du commun.
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Actualités et politique
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https://www.youtube.com/watch?v=7NICgF8gW4g

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#BDR32 : SANOFI BENALLA MÊME COMBAT,politiques,lois,

30 Juillet 2018, 08:00am

Publié par hugo

 #BDR32 : SANOFI BENALLA MÊME COMBAT
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François Ruffin
Ajoutée le 26 juil. 2018
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Retrouvez mon 32e bulletin de député ! Au menu : je vous livre les liens entre la réforme constitutionnelle et l'affaire Benalla, la séparation des pouvoirs (toujours) ainsi que des nouvelles du Dolder !
Bon visionnage et je vous souhaite de bonnes vacances ! N'hésitez pas à mettre un petit commentaire, un pouce bleu et surtout à partager !
 
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Plus de 207 personnes tuées en 2017 pour avoir défendu l’environnement,politques

30 Juillet 2018, 07:59am

Publié par hugo

 Plus de 207 personnes tuées en 2017 pour avoir défendu l’environnement
2017 marque une année particulièrement meurtrière pour ceux qui se sont mobilisés contre la destruction de l’environnement.
Elise Morty
mercredi 25 juillet

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Photo : Banderole en hommage à Berta Cáceres, militante écologique hondurienne, qui a reçu en avril 2015 le prix Goldman pour l’environnement. Le 3 mars 2016, elle est assassinée alors qu’elle rentre chez elle. Huit personnes sont arrêtées, dont les responsables environnement et sécurité de l’entreprise DESA (qui construisait un barrage hydroélectrique sur le territoire d’une communauté indigène) et trois membres des services de renseignement de l’armée.
Selon l’ONG Global Whitness, plus de 200 personnes dans le monde ont été tuées pour s’être opposé à des projets miniers, forestiers, ou agro industriels néfastes pour l’environnement. Un bilan très lourd et bien en deçà de la réalité selon l’ONG britannique. La plupart de ces homicides ont lieu en Amérique du Sud, où l’agriculture intensive et le braconnage font des ravages.
Les étagères de nos supermarchés sont remplies de produits issus de ce carnage sobrement nommé « A quel prix » ( « At what cost » ndlr). Le rapport de Global Whitness répertorie les assassinats des activistes dans 22 pays en 2017. 60 % des ces homicides ont lieu sur le contient sud-américain. La nature et les acteurs de ces tueries sont différents d’un pays à l’autre, répondant à un contexte social et économique propre à chaque état. En 2017 au brésil, pays le plus touché par ces violences, des fermiers prennent d’assaut les indiens de la tribu Gamela, et leur coupent les mains et les pieds à l’aide de machettes. En Colombie, le militant écologiste et pour les droits de l’homme Hernan Bedoya trouve la mort alors qu’il rentrait chez lui, abattu de 14 balles par un groupe paramilitaire. Le brésil et la Colombie ont ainsi respectivement été le théâtre de 57 et 24 meurtres de militants écologistes. Proportionnellement à sa population, le Nicaragua est le pays le plus touché par ces violences avec 4 homicides. On peut voir la prépondérance de ces violences en Amérique latine, où l’agriculture de masse entraîne de nombreuses catastrophes écologiques et humaines. Parmi elles, la déforestation entraînant la destruction de la faune et de la flore, ainsi que le délogement forcée de communautés autochtones. Le continent africain n’est pas en reste, avec 19 meurtres liés à des activités minières ainsi que du braconnage illégale.
Pour Ben Leather, ces tueries ont directement pour cause le capitalisme et nos modes de consommation « Les étagères de nos supermarchés sont remplies de produits issus de ce carnage ».
En effet une part importante des produits importés et consommés (tel que l’huile de palme, le cacao, le soja mais aussi les viandes tel que le bœuf) contribue à la destruction de l’environnement dans les pays foyers de l’industrie agroalimentaire de masse, entraînant son lot de catastrophes environnementales et humaines.
Les opposants politiques cibles de tueries et de multiples violences
Herman Bedoya était un activiste connu pour son engagement contre la culture de l’huile de palme et de la banane sur les terres de sa communauté. Même schéma aux Philippines où sept paysans ont trouvé la mort après s’être dressé contre l’extension d’une plantation de café. Pour Ben Leather, les responsables sont les états et les entreprises travaillant de concert afin de générer toujours plus de profit au mépris de l’environnement, et qui engendre ces massacres.
"Des activistes locaux sont assassinés tandis que des gouvernements et des entreprises privilégient les profits rapides par rapport à la vie humaine", déplore dans un communiqué Ben Leather, pour Global Withness.
Indiens indigènes, paysans philippins ou militants écologistes, tous sont pris pour cible par les gouvernements et entreprises exploitant terres et ressources et qui ne voient en eux qu’un obstacle à leur profit. En plus d’être particulièrement exposés aux assassinats, le rapport révèle des violences récurrentes exercées à l’encontre des opposants à l’expansion agricole. Ainsi, interpellations, poursuites, cyberattaques ou violences sexuelles font partie de l’arsenal mis en place pour faire taire l’opposition. En ce sens, Le père de Hernan Bedoya, Ramon Hernan Bedoya, témoigne que son fils « était constamment menacé d’être tué ou d’être expulsé des terres, car il était un leader » avant de se faire assassiner. Ainsi, jamais personne n’a pour le moment été traduit en justice, signe d’une véritable impunité face à ces actes d’une violence inouïe au profit du système capitaliste. La déforestation et l’industrie agroalimentaire de masse engendrent une catastrophe écologique qui s’accompagne de drames sociaux et humains terribles, allant jusqu’aux meurtres de ceux qui ont osé se dresser face aux gouvernements et aux firmes transnationales, chantres du capitalisme.

http://www.revolutionpermanente.fr/Plus-de-207-personnes-tuees-en-2017-pour-avoir-defendu-l-environnement

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Produits contaminés : après le lait, maintenant les légumes !,sante,societe

30 Juillet 2018, 07:55am

Publié par hugo

 Produits contaminés : après le lait, maintenant les légumes !
Nous avons déjà eu l’affaire de l’eau et du lait en poudre contaminé de Nestlé, du scandale du lait infantile contaminé de Lactalis, aujourd’hui c’est au tour du groupe belge Greenyard d’être sous les projecteurs.
Leïla Baurie
jeudi 19 juillet

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Greenyard, est un groupe Belge qui détient une usine à Baja, en Hongrie et qui fournit 80 pays d’Europe ainsi que d’Outre-Mer en légumes et plats surgelés. En France plusieurs magasins tels que Auchan, Intermarché, Lidl, Carrefour, ou encore Leader Price ont rappelés leurs produits livrés entre le 13 août 2016 et le 20 juin 2018 pour Risque de Listériose. Cette maladie est une infection grave. Elle se déclare par des troubles digestifs (tels que des nausées, de la diarrhée, ou encore des vomissements).
La DGCCRF (la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a publié une liste de produits concernés, en France le 11 juillet et à effectuer une mise à jour ce mercredi. Elle a aussi fait une mise en garde sur un risque de contamination de cette bactérie dans les pays concernés.
En effet ce groupe a été épinglé par les autorités Hongroise chargée de la sécurité alimentaire, et à l’obligation de rappeler ces produits dans son usine en Hongrie après avoir déceler pas moins de 47 cas de contaminations dans 5 pays Européens en 3 ans, dont 9 personnes qui sont décédées suites à cette maladie.
Cette histoire rappelle l’affaire du lait infantile de Lactalis qui pendant 12 ans a commercialisé des produits contaminés par la samonelle. Le PDG avait nié en bloc cette contamination, et avait préférer le mettre sur le dos du laboratoire d’analyse de la boîte. [http://www.revolutionpermanente.fr/Le-PDG-de-Lactalis-avoue-que-des-bebes-ont-pu-etre-contamines-entre-2005-et-2017].
Dans cette affaire, comme dans les affaires de Nestlé, et de Lactalis, le PDG du groupe Greenyard, préfère continuer à commercialiser des produits contaminés en rendant des personnes malades, pour gagner toujours plus d’argent. Et peu importe, en définitive, que la santé des consommateurs soit en jeu...
Crédits photos : FOTOLIA

http://www.revolutionpermanente.fr/Produits-contamines-apres-le-lait-maintenant-les-legumes

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Pop culture: nos héroïnes ont-elles le droit d’être grosses?,femmes,

30 Juillet 2018, 07:50am

Publié par hugo

 Dossier “Le corps” / En partenariat avec le CFPJ
Pop culture: nos héroïnes ont-elles le droit d’être grosses?
Publié le 30 juillet 2018 à 3:00
Peut-on être grosse et héroïne d’un film, d’un livre ou d’une série qui ne parle pas de problèmes de poids ou qui n’a pas vocation à faire rire? En théorie, rien ne l’empêche. Dans les faits, c’est très rare. Cependant, les choses pourraient être en train de changer. 
 
 
© Bliss Comics
Connaissez-vous Faith? Elle est blonde, journaliste, dotée de pouvoirs télékinésiques et ses aventures solo sont éditées en France par Bliss Comics depuis 2017. Mais le plus incroyable chez ce personnage féminin, ce n’est pas qu’elle puisse voler et déplacer des objets par la pensée ou que sa bande dessinée soit prochainement adaptée par Sony au cinéma. Le plus marquant chez cette héroïne, c’est qu’elle est grosse et que, une fois n’est pas coutume, son poids n’est jamais une question dans ses aventures.
Est-ce une petite révolution? On a beau réfléchir, on peine à trouver une femme forte personnage principal d’un film, d’un livre ou d’une série qui n’est pas, soit très drôle, soit confrontée à des problématiques liées à ses kilos en trop. Que ce soit Rebel Wilson dans Pitch Perfect ou encore Melissa McCarthy dans Ghostbusters 3, toutes font rire leur public, notamment en plaisantant sur leur silhouette. Pour Daria Marx, cofondatrice du collectif contre la grossophobie Gras Politique et autrice du manifeste Gros n’est pas un gros mot, plaisanter sur ses formes est une manière de se réapproprier l’image délivrée par les médias. “La société nous réduit à notre poids tout le temps, accuse-t-elle. Prendre la parole est en quelque sorte une prise de pouvoir. Au lieu de subir notre image, nous en plaisantons et ainsi, nous nous la réapproprions.”
 
“We need a fat princess”
Michelle Elman et Amy Wooldridge, deux blogueuses qui prônent le body positive, ont, elles aussi, fait la une des tabloïds avec leur slogan “We need a fat princess”. En décembre 2017, les deux Anglaises déguisées en Blanche-Neige et Raiponce, partagent leur shooting sur les réseaux sociaux et réclament à Disney une héroïne plus size. “En grandissant avec Disney, mon cœur était de plus en plus meurtri, témoigne Michelle Elman sur son Instagram. À 7 ans […] j’étais déjà plus grosse que mes amies. Les princesses de Disney sont considérées comme l’image même de la beauté et, même en tant que jeune fille, j’ai vite compris que cela signifiait que je n’étais pas belle. […] Comme cela serait incroyable si les enfants pouvaient grandir en ne se disant pas ‘je veux lui ressembler’ mais ‘wow, elle me ressemble!’. Comme ce serait génial si l’image de la beauté n’était pas synonyme de minceur dès le plus jeune âge.”
 
 
 
La femme idéalisée par les scénaristes
Ce culte de la minceur dans la pop culture ne date pas d’hier. Au cinéma, Judy Garland, acclamée pour sa prestation dans Le Magicien d’Oz de Victor Fleming en 1939, a dû arrêter sa carrière à cause de sa dépendance aux médicaments qu’elle prenait pour ne pas grossir. “Ce challenge de ne pas prendre un gramme, imposé par l’industrie du cinéma, lui a été fatal. Elle n’y arrivait pas”, témoigne la journaliste Véronique Le Bris. Fondatrice du webmagazine dédié à l’actualité du cinéma féminin Cine-Woman, elle décrypte cette obsession de la taille 0 sur nos écrans: “Effectivement, il n’y a pas de grosses au cinéma, comme il y a peu de nain·e·s, de personnes de couleur ou d’handicapé·e·s. C’est le cas pour toutes les minorités. Les scénaristes écrivent autour d’un standard qui est celui d’une fille mince et élancée entre 15 et 35 ans. Ils ne représentent pas la vraie vie mais ce qu’ils ont envie de voir. Ainsi, si un scénariste veut une actrice principale forte, il va falloir qu’il le justifie s’il veut obtenir des financements.” Faut-il donc toujours avoir une bonne raison de montrer une femme qui sort des stéréotypes classiques? Les exceptions restent très rares. “Je suis tombée sur un article de Slate illustré par le portrait d’un couple dont la femme était grosse, se rappelle Daria Marx. Par habitude, j’ai tout de suite cherché dans le papier où l’on parlait des gros avant de m’apercevoir avec plaisir qu’il ne traitait que de la vie de couple.”
“Faith est intéressante au-delà de son physique, elle ne parle même pas de ses formes, ce n’est pas le but.”
Le personnage de Faith pourrait-il être un premier pas vers une fin des stéréotypes au cinéma? “Si Sony pense que faire un film sur cette super-héroïne est porteur, alors ça l’est. Il faut se servir de toutes les armes que l’on a pour diffuser une meilleure image de la femme dans la culture populaire, estime Florent Degletagne, cofondateur de Bliss Comics. Bien sûr, il y aura toujours les mauvaises langues qui vont dire ‘Ah ils ont créé un personnage plus size pour qu’on parle d’eux.’ Mais ce n’est pas du tout notre but. Faith a été créée en 1992 et faisait partie des Harbinger, un groupe de jeunes dotés de pouvoirs fantastiques. La diversité de tous les membres permettait d’aborder beaucoup de thèmes sociétaux. Faith est intéressante au-delà de son physique, elle ne parle même pas de ses formes, ce n’est pas le but.” Aller au cinéma pour voir des gros, ce n’est pas non plus l’objectif de Daria Marx: “Je n’aime pas les films de super-héros, s’exclame-t-elle. Et ce n’est pas parce qu’une grosse est à l’affiche que j’irai le voir.”
 
“Hollywood reste une usine à fantasmes des hommes”
Pour qu’une véritable révolution ait lieu, encore faut-il que le casting suive. Tamara, film français réalisé en 2016, a fait l’objet d’une grosse polémique lors de sa sortie en salles. Loin de ressembler à l’héroïne très en formes de la bande dessinée, Héloïse Martin, la jeune actrice de 22 ans choisie pour l’interpréter, avait dû prendre 12 kilos pour avoir le rôle, la rendant ainsi pulpeuse, mais pas ronde, comme il en est question dans l’œuvre originale. Après le tournage du volume 2 de Tamara, la comédienne a un objectif : perdre du poids. Dans une interview donnée au Parisien, elle se dit “fière d’interpréter une héroïne différente qui ressemble plus aux filles que l’on voit dans la rue et moins aux actrices”, mais souhaite “ne pas être définie seulement par [son] poids”.
 
Tamara tome 1, Dupuis / Affiche du film Tamara © Allociné
D’après Véronique Le Bris, la situation n’est pas près de s’améliorer. “Ce serait étonnant que ça change rapidement et pour quelle raison? Hollywood reste une machine de guerre contre la beauté naturelle des femmes… une usine à fantasmes des hommes.” L’éditeur de Faith voit, lui, dans les comédies avec Rebel Wilson, un petit pas vers la diversité des héroïnes: “Je prends le progrès comme un cheval de Troie. On est obligés de passer par là pour une première représentation, même si les personnages plus size se cantonnent pour le moment aux rôles de personnes maladroites ou rigolotes.”  Cette première étape s’inscrit dans un chantier qui s’annonce colossal: c’est toute une vision de la société qu’il faut transformer. “La bonne nouvelle, tempère l’experte du cinéma féminin, c’est qu’il y a pleins de choses à changer et on peut voir germer ici et là déjà beaucoup de prises de conscience.”
Melissa Carles

http://cheekmagazine.fr/societe/pop-culture-heroines-grosses/

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De la banlieue parisienne à New-York, une professeure fait vivre le rêve américain à ses élèves,societe,racisme,

30 Juillet 2018, 07:45am

Publié par hugo

 De la banlieue parisienne à New-York, une professeure fait vivre le rêve américain à ses élèves
 
Wiam Berhouma, dans sa classe au collège Jacques Prévert à Noisy-le-sec (93)
(capture d'écran)
Une enseignante d'anglais de Noisy-le-Sec (Seine St Denis) a eu l'idée folle d'emmener ses élèves à New-York. Un défi relevé grâce à un véritable élan de solidarité. Terriennes a rencontré cette jeune professeure.
28 juil 2018
Mise à jour 29.07.2018 à 00:35 par
Nadia Bouchenni
dansAccueilTerriennesCulture numériqueFemmes au travail
Wiam Berhouma, c'est son nom, est une jeune enseignante de 28 ans. Elle enseigne l'anglais au collège Jacques Prévert de Noisy-Le-Sec, en Seine St Denis (93). Il y a quelques mois son appel à la générosité pour faire partir ses élèves a fait le buzz sur les réseaux sociaux, notamment Twitter.  Pas question pour autant de se payer des vacances sur le dos des internautes. L'objectif était de poursuivre les réflexions entamées en cours avec sa classe de 3ème, sur les notions d’immigration et de citoyenneté, chères à cette jeune enseignante.
 
"Je voulais enseigner auprès de ces jeunes, qui sont délaissés, qui n’ont pas de moyens, qui ont des professeurs débutants et non préparés."
Wiam Berhouma
© Nadia Bouchenni
Le 93, un "département impénétrable" ?
Wiam Berhouma enseigne dans ce collège depuis 3 ans. Comme beaucoup de d'enseignants débutants, elle est envoyée dans l’académie de Créteil (qui comprend le département du 93), « là où les gens ne veulent pas aller en général », nous explique-t-elle. Néanmoins, pour elle, c'est une bonne nouvelle. « C’est un vrai choix. Pour moi, ça allait de soi. Je viens de cette région. En réalité, j’enseigne même dans l’établissement où j’ai été moi-même élève. Je voulais enseigner auprès de ces jeunes, qui sont délaissés, qui n’ont pas de moyens, qui ont des professeurs débutants et non préparés. »
Un choix qui n’a pas toujours été compris autour d’elle. « Les gens me disaient  des choses horribles. Le 93 est sujet à beaucoup de préjugés racistes, où l'on s'imagine que les élèves seraient plus violents qu'ailleurs. Pour beaucoup, c'est un département impénétrable. On pensait que j'allais tenir deux mois à peine. Ou alors j’avais droit à des remarques sexistes du genre : “Tu es une jeune femme, jolie. Ils vont tomber amoureux, ça va passer”. »
Je veux plutôt avoir un visage humain, dans ma manière d'enseigner.
Wiam Berhouma, professeur d'Anglais à Noisy-le-sec
Le collège Jacques Prévert (et son annexe) a vu passer Wiam Berhouma en tant qu'élève, puis en tant qu'enseignante.
(capture d'écran)
La jeune enseignante ne se laisse pas démonter par ces propos et essaye de trouver la bonne recette pour ses élèves. « Je me suis beaucoup appuyée sur mon enfance à moi. J’ai adapté ma pratique à ce que j’ai connu, plus jeune, et à ce que sont mes élèves. Ma manière d’enseigner est très différente de certains de mes collègues. Beaucoup de professeurs sont dans une froideur, une distance. C’est même souvent préconisé. Je veux trouver un juste milieu. Je ne veux pas être leur amie. Et en réalité les élèves ne le veulent pas non plus. Je veux plutôt avoir un visage humain. On y gagne. Les élèves nous le rendent au centuple. Je suis stricte mais je reste humaine. C’est en ça que je dis que je m’inspire de mon enfance. Mais c’est à chacun de s’ajuster. »
 
Ce visage humain, c’est surtout, pour la jeune enseignante, un moyen de se rapprocher de ses élèves, de les intéresser à sa matière. Ouvrages scolaires classiques mais aussi vidéos virales (Vine, Snapchat, et Youtube), et applications mobiles sont les supports qu’elle utilise avec ses classes. « On a une génération différente en face, il faut aussi s’adapter pour les motiver. Bien sûr, il faut améliorer la culture générale des élèves, mais je veux sortir d’une vision “civilisatrice”. L’enseignant n’a pas à avoir cette mission, comme un héritage de la colonisation. Au contraire je veux que les élèves apprennent en s’amusant, à travers leurs repères. »
Les smartphones sont également utilisés comme outils de travail : « Ils ont tout le temps leurs téléphones à la main, du coup, ça ne s’apparente presque plus à du travail. Ils peuvent tout simplement utiliser l’enregistreur pour se réécouter après ».
 
Ces outils permettent à l’enseignante d’aborder des sujets d’actualité en rapport avec son programme.
Wiam Berhouma a par exemple abordé le féminisme. Elle raconte : « Avec ma classe de 5ème, on a travaillé rapidement sur le mouvement #MeToo. Ce n’était pas vraiment en rapport avec le programme. Le 8 mars dernier, les élèves en ont parlé en cours, alors je leur ai projeté un document sur #MeToo, et on a parlé de ce mouvement, de l’affaire Weinstein. Ils comprenaient très bien ce que ça représentait. » L’enseignante en a alors profité pour aborder les questions de domination hommes - femmes : « Ils ont parlé tout de suite des différences de salaires, puis de ce que représentait vraiment la journée du 8 mars. Ils ont bien saisi l’ironie dans le fait d’offrir une rose aux femmes, alors qu’on est censé parler des droits des femmes. Les filles disaient “Nous, on s’en fout des roses, on veut le même salaire”. J’ai fait réagir la classe : “C’est normal, il faut combattre ces inégalités”. »
Avec ses 3ème, elle également parlé des violences policières, dans le cadre d’une séquence sur le mouvement des droits civiques aux États-Unis. « Ça m’a confortée dans mon idée de voyage à New-York. Les élèves eux mêmes ont fait le lien avec les violences policières qui ont lieu en France. On a travaillé aussi sur le clip de Childish Gambino, This is America. Ils ont été très pertinents et ont trouvé tous seuls les différents symboles du clip en faisant des recherches : Jim Crow, la tuerie de Charleston, et j'en passe. »
Un voyage plus que nécessaire
Elle suit certains élèves depuis au moins deux ans. D'autres sujets liés au racisme et à l'immigration, comme le mouvement Black Lives Matter, la problématique des blackfaces ont pu être abordés.  Au détour d’une discussion entre élèves sur les origines dépréciées de certains, Wiam Berhouma décide d’évoquer aussi la notion de citoyenneté. Puis lors d’un cours autour de la « pseudo-découverte de l’Amérique par Christophe Colomb », comme elle le raconte, les élèves ont soulevé plusieurs questions sur l’immigration en Amérique : « Quand ils ont découvert l’histoire de ceux qu’on appelle injustement les Amérindiens, ils en ont été choqués et ont réalisé que finalement ceux qui peuplent aujourd’hui les Etats-Unis étaient les véritables immigrés. L’immigration y était d’abord européenne, ce qui était surprenant pour eux. Ce voyage devenait plus que nécessaire. »
J'ai voulu faire tout mon possible pour ces élèves qui ont moins de chances de réussir que des élèves parisiens, car moins de moyens.
Wiam Berhouma
Ces débats ont validé l'envie qu'elle avait d'organiser ce séjour pédagogique et culturel à New-York. Dans ce collège où il n’y avait pas eu de voyage dans un pays anglophone depuis au moins 5 ans, ce n’était pas une mince affaire. La professeure d’anglais tient tout de même à préciser : « Le peu de voyages organisé ici n’est pas dû forcément à un manque d’envie de la part des professeurs. Mais c’est plutôt dû à la difficulté de tout mettre en place, tout seul. Ce genre d’organisation repose uniquement sur le professeur en charge du projet. »
 
Après avoir soumis en début d’année le projet au conseil d’administration de l’établissement et avoir obtenu une bourse privée de 20 000 euros, sans trop y croire, Wiam Berhouma se retrouve au pied du mur.  Il faut organiser le voyage de A à Z, et surtout trouver le reste du financement nécessaire.  « Autour de moi, on me disait “ C’est trop d’efforts pour rien, laisse tomber, c’est trop compliqué.” J’alternais entre motivation et désespoir surtout pour mes élèves. Quand je leur disais “On abandonne, on n’y arrivera pas”, ils étaient déçus mais en même temps ont fait preuve de grande maturité. Ils me répondaient “Ce n'est pas grave madame, merci, vous avez essayé au moins”.  C’était touchant. Ils ont conscience d'avoir moins de moyens que d'autres élèves. J’ai voulu faire tout mon possible pour ces élèves qui ont moins de chances de réussir que des élèves parisiens, car moins de moyens. »
 
 
La classe de 3ème a fait une vidéo pour annoncer leur cagnotte en ligne.
© Wiam Berhouma
En accord avec ses élèves, ils lancent une cagnotte en ligne et réalisent une vidéo à l’aide du frère de l’enseignante. Les réactions ont été très diverses :  « Le plus rageant c’étaient ceux qui nous disaient : “Pourquoi aller à New-York ? Allez à Londres c’est pareil” Donc, on nous reproche de viser trop haut ? Être ambitieux, c’est un problème quand on vient de Seine-Saint-Denis ? On n’a pas le droit d’en sortir, ou alors il faut aller le plus près possible ? Un projet à Londres n’a rien à voir d’un point de vue culturel et pédagogique. Parler anglais ici ou ailleurs pour ces gens, c’est pareil. Ils n’ont pas vu le caractère citoyen du projet, et ce qu’il implique en terme de construction pour les élèves. »
 
Très vite, l’engouement sur la toile prend. Quasiment un tiers de la somme des 12 000 euros nécessaires est récolté en trois jours. La classe n’en revient pas. Puis, les dons stagnent. Les tweets sont relayés, mais sans plus. Et les critiques arrivent.  « C’est vrai qu’il y a eu un vrai engouement autour de cette initiative. Mais on a eu aussi beaucoup de réactions négatives du genre “Nous on n’est jamais partis à New-York, pourquoi eux y vont ?” C’est très parlant. Ce sont souvent des gens qui se sont reconnus dans mes élèves, qui ont dû grandir dans le même genre d’endroit. Mais on a aussi eu des encouragements. On a même eu des stars qui ont relayé la cagnotte, voire donné de l’argent. Ça a été une grosse surprise. » L’objectif est finalement atteint à la dernière minute, au bout d’un mois.
 
Wiam Berhouma note que cet élan de solidarité, exprimé aussi via les commerçants de la ville, ont mis du baume au cœur de ses élèves : « Il s’est passé un truc en eux. Ils ont réalisé que des gens acceptaient de les aider. Cette solidarité cette entraide les a éblouis. C’était beau de voir ça. »
Un lien unique entre élèves et professeurs
La jeune femme n’est pas seule pour partir avec ces 22 élèves. Elles sont trois enseignantes à encadrer ce voyage. Trois femmes. La professeure d’histoire qui avait travaillé le sujet de l’immigration en Europe avec les élèves en 4ème, et la professeure principale de la classe, qui a pour matière l’EPS. Les trois enseignantes avaient à cœur de faire découvrir ces sujets à leurs élèves, et de mener à bien le projet : « Il y avait un sentiment collectif fort entre nous trois. », nous explique Wiam Berhouma. Cependant, les réactions sexistes n’ont pas manqué, notamment sur Twitter. L’enseignante cite de mémoire : « Quelle idée de partir qu’entre femmes ? Il vous faut un homme pour mener ce projet, et gérer les problèmes, notamment des garçons. » Les clichés sur les femmes naturellement maternelles et les hommes plus autoritaires refont surface.  « Certains ont même parlé de discrimination car il n’y avait pas d’hommes. La domination masculine s’est vraiment exprimée à ce moment. On en est encore là », regrette Wiam Berhouma.
 
Les élèves de Wiam Berhouma à la découverte de Time Square.
© Wiam Berhouma
Les cinq jours du voyage ont été intenses, pour les élèves comme pour les accompagnatrices :  « On avait discuté des endroits qu’ils visiteraient, mais ils ont eu le programme définitif le jour du départ uniquement. Ils savaient que ça serait éprouvant. Ils ont parcouru de nombreux kilomètres, mais sont restés concentrés sur l’objectif. » L’enseignante a tout de même tenu à équilibrer les étapes entre centres d’intérêt des élèves et projet pédagogique. « Ça leur a aussi permis de s’approprier ce projet. Un jour, ils ont vu un autocollant sur une poubelle qui disait “Quand les droits des migrants sont niés, les droits des citoyens sont en péril”. Ils ont crié “Regardez Madame, c’est exactement notre thème”. J’étais fière, ils se sont emparés du projet et l’ont complètement compris. » Au programme, l'université de Columbia pour discuter avec un sociologue américain « d'immigration, libéralisme, vision de la citoyenneté, laïcité, quartiers et musique. Les élèves étaient passionnés ». Au menu également, le site de Ground Zero en hommage aux victimes du 11 Septembre, le monument national African Burial Ground, qui abrite un mémorial des victimes de l'esclavage, appelé La porte du retour (en référence à la porte du non retour, sur l'île de Gorée), la statue de la Liberté... En signe de remerciement, chaque donateur de la cagnotte a reçu une carte postale.
 
 
Le voyage à New-York des 3ème du collège Jacques Prévert en quelques images
© Wiam Berhouma
Ces enfants ont adoré cette belle expérience et ont compris que la réussite n'était pas une question de mérite.
Wiam Berhouma
Le bilan de ce séjour est plus que positif pour Wiam Berhouma: « Ces enfants ont adoré cette belle expérience et ont compris que la réussite n'était pas une question de mérite. » Malgré la fatigue, elle ne regrette absolument rien. « Un tel voyage te fait voir les élèves différemment, on sort du cadre professeur / élèves classique. Ça crée un lien unique entre nous. Et ça les fait grandir surtout. », raconte-elle, le regard empli de fierté.
 
De retour au collège, une exposition de leurs photos est organisée, avec la projection d’une vidéo. « On a surtout eu des retours impressionnés », nous dit Wiam Berhouma. Certes, ils ont fait des envieux,  mais les retours étaient globalement positifs : « Ça a donné des idées à d’autres ». Elle espère pouvoir repartir prochainement vers une nouvelle destination avec une autre classe : « Peut-être pas dès l'an prochain, parce que c'est épuisant à mettre en place. Mais clairement, je ne pourrais pas ne pas retenter le coup !  »
Et les élèves, alors  ?
Junie : « Pour nous, un voyage a New York c'était presque impossible car on ne s'imaginait pas du tout, nous, de simples collégiens du 93 aller à Times Square ou Central Park. À vrai dire certains d'entre nous n'y croyaient pas du tout avant la cagnotte ! C'est une expérience inoubliable et extraordinaire pour nous! »
Wesley : « Ce voyage représentait beaucoup de choses pour nous, pour certains c’était un rêve car il n’y retourneront peut-être pas, pour d’autres, c'était un voyage scolaire qui nous permettra de développer nos connaissances sur ces sujets. »
Maëlysse : « Il y a trois endroits qui m'ont marquée. Tout d’abord la Statue de la Liberté, la voir en vrai était un rêve depuis toute petite. C'était impressionnant et chaque détail de cette statue à une signification. Ensuite, je dirais Ellis island car c’est à cet endroit que l’histoire de l’immigration américaine débute. Ce qu'ont subi les différents immigrés à leur arrivée, était parfois vraiment étonnant et triste. Pour finir, l’endroit que j’ai vraiment préféré à New york a été le mémorial du 11 septembre, c’est un endroit tellement symbolique mais aussi rempli de tristesse. [...] Avant ce voyage, pour moi la citoyenneté dépendait vraiment de si on avait les papiers ou non. Mais après ce voyage je pense que cela dépend de comment on se sent dans son pays. »
Nadia Bouchenni
Mise à jour 29.07.2018 à 00:35
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Rencontre avec Marie Vampouille, l’une des témoins de « C’est quoi cette question ? » sur TF1,handicap,

30 Juillet 2018, 07:39am

Publié par hugo


 
L'association EN VAN SIMONES, dont Marie Vampouille est la fondatrice, organise à Paris, le 29 septembre, une rencontre autour du handivoyage. © Capture d'écran TF1
Rencontre avec Marie Vampouille, l’une des témoins de « C’est quoi cette question ? » sur TF1
Claudine Colozzi il y a 3 jours J'ai regardé pour vous Laisser un commentaire 210 Vues
Pendant tout l’été, TF1 diffuse C’est quoi cette question ?, un programme court visant à combattre les préjugés à l’égard des personnes en situation de handicap moteur, des jeunes de banlieue, des homosexuels et des personnes trisomiques. Adaptées d’un programme australien, ces pastilles d’une minute mettent en avant des questions tous azimut et osent aborder certains sujets tabous. Parmi les témoins choisis pour porter la voix des personnes à mobilité réduite, Marie Vampouille, 38 ans, fondatrice de l’association EN VAN SIMONES.
Faire-face.fr : Qu’est-ce qui vous a poussée à accepter de participer à ce programme ?
Marie Vampouille : J’avais déjà été sollicitée pour un documentaire produit par CAPA. Je savais qu’il ferait du travail sérieux, sans sensationnalisme. J’ai vu aussi la version australienne dont l’équipe s’est inspirée. J’ai bien aimé l’idée de répondre à des questions sur le vif.
F-f.fr : Avez-vous été choquée par certaines questions ?
M.V : Non, toutes les questions sont légitimes. Tout le monde peut s’y retrouver. Ce qui me gêne davantage, ce sont les personnes qui m’abordent dans la rue pour m’interroger sur des choses que l’on n’aurait pas la bienséance de demander à une personne valide. « Combien coûte votre fauteuil ? », « Comment marche-t-il ? ». Cela me ramène à ma position de personne en situation de handicap.
Les mêmes projets et envies qu’une personne valide
F-f.fr : Que voulez que les gens se disent en vous voyant ?
M.V : Cette fille est comme tout le monde. Elle n’appartient pas à une catégorie à part, elle me ressemble. Elle a les mêmes projets et envies que moi. C’est possible de voyager avec un fauteuil électrique.
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F-f.fr : Vous avez fondé une association EN VAN SIMONES axée sur le handivoyage car vous êtes une grande voyageuse. Quels sont vos projets ?
M.V : Le samedi 29 septembre, nous organisons à Paris Yes we van, une rencontre autour du handivoyage. C’est gratuit, ouvert à tous ceux voulant des conseils. Différents blogueurs et blogueuses en situation de handicap viendront partager leur expériences pour donner des envies de destinations.
Découvrez l’une des escapades de Marie
Les diffusions de C’est quoi cette question ? sur TF1
Ce programme est à l’antenne jusqu’au 24 août : les week-ends à 11h55 jusqu’au 19 août, les week-ends à 20h30 du 4 au 26 août et en semaine du lundi au vendredi à 13h30 du 6 au 24 août. L’intégralité des épisodes en version longue est également disponible sur le site de TF1.

https://www.faire-face.fr/2018/07/27/marie-vampouille-cest-quoi-cette-question-tf1/

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« Israël se déclare effectivement comme un état d’apartheid » ,racisme

30 Juillet 2018, 07:33am

Publié par hugo

 Home»GENERAL»Analyses»« Israël se déclare effectivement comme un état d’apartheid »
Analyses/Comité National Palestinien (BNC)
« Israël se déclare effectivement comme un état d’apartheid »
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Une famille palestinienne devant les ruines de leur maison à Umm al-Hiran, une communauté palestinienne que le gouvernement israélien détruit afin de pouvoir construire à sa place une ville réservée aux Juifs israéliens. Les résidents de Umm al-Hiran sont citoyens israéliens.
19 juillet 2018
/ Par Palestinian Boycott, Sanctions and Divestment National Committee (BNC), Adalah, Najwan Berekdar, Omar Barghouti /
La société civile palestinienne réagit à la loi « Israël comme Etat-nation juif » « qui définit sans ambiguïté Israël comme un état appartenant exclusivement au peuple juif ». Ceci en dépit du fait qu’un citoyen d’Israël sur cinq est un Palestinien autochtone, non juif.
CONTACT: media@bdsmovement.net
19 juillet 2018 — Les législateurs israéliens ont donné aujourd’hui leur approbation définitive au projet de loi « Loi fondamentale : Israël comme Etat-nation du peuple juif » qui définit sans ambiguïté Israël comme un état appartenant exclusivement au « peuple juif ». Ceci en dépit du fait qu’un citoyen d’Israël sur cinq est un Palestinien autochtone, non juif. Les membres palestiniens de la Knesset israélienne ont condamné la loi, qui jouit d’un pouvoir constitutionnel, en tant que « loi d’apartheid ».
Adalah, une importante organisation pour les droits humains palestiniens en Israël, décrit  comment la loi « établit le principe d’apartheid en matière de logement, de terres et de citoyenneté ». Elle conclut que « cette loi entérine constitutionnellement la discrimination institutionalisée ». Najwan Berekdar, un citoyen palestinien d’Israël, a réagi ainsi : « En tant que citoyen palestinien de cet état, cette loi entérine pour moi une citoyenneté de troisième ordre dans un pays où ma famille a vécu depuis des générations, bien avant même que l’état d’Israël n’existe.
La majorité juive-israélienne nous rappelle bruyamment que nous citoyens palestiniens autochtones d’Israël ne sommes pas les bienvenus dans la propre patrie de nos ancêtres. Mon peuple a toujours souffert du racisme légalisé de l’état d’Israël et de ses institutions, mais cette loi fait de la réalité de notre apartheid une loi de ce pays, comme jamais auparavant.
En tant que « non juifs », nous n’avons déjà pas le droit d’acheter ou de louer des terres sur 93% du territoire contrôlé par l’Etat d’Israël, et beaucoup de nos communautés sont déclarées « non reconnues » et détruites au bulldozer par l’armée israélienne. J’ai reçu une éducation racialement ségréguée et inférieure dans un système scolaire qui privilégie visiblement les Israéliens juifs.
Israël nous dépouille maintenant de tout semblant de droits égaux, sur la seule base de notre identité ethno-religieuse.
Il rétrograde même notre langue qui était jusqu’alors l’une des deux langues officielles de l’état. »
Omar Barghouti du Comité national palestinien BDS a commenté :
« Une famille palestinienne devant les ruines de leur maison à Umm al-Hiran, une communauté palestinienne que le gouvernement israélien détruit afin de pouvoir construire à sa place une ville réservée aux Juifs israéliens. Les résidents de Umm al-Hiran sont citoyens israéliens.Israël a des dizaines de lois racistes, y compris quelques-unes qui correspondent de manière frappante à la définition de l’apartheid par les Nations Unies. Mais avec le pouvoir constitutionnel de cette Loi fondamentale, Israël se déclare effectivement comme un état d’apartheid et laisse tomber son masque délabré de démocratie.
A partir de maintenant, il ne sera pas seulement légal d’exercer une discrimination raciale contre les citoyens palestiniens autochtones de l’état. Ce sera rendu constitutionnellement obligatoire et requis. Cela devrait provoquer les gens, les institutions et les gouvernements à faire rendre des comptes à Israël. »
Omar Barghouti conclut :
« S’il y a jamais eu un temps pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions contre le système d’oppression d’Israêl, c’est bien maintenant. L’adoption officielle par Israël de l’apartheid ouvre une porte au peuple palestinien, aux nations arabes et à nos alliés dans le monde entier pour faire pression sur les Nations Unies afin qu’elles activent leurs lois anti-apartheid et imposent de sérieuses sanctions à Israël comme celles qu’elles ont imposées à l’Afrique du Sud.
Nous redoublerons nos efforts pour que grandisse encore le mouvement BDS en faveur des droits palestiniens pour faire rendre des comptes à Israël pour tous ses crimes contre notre peuple. Aucune loi israélienne n’effacera notre droit à l’auto-détermination dans notre patrie ou le droit à nos réfugiés de retourner chez eux. Aucun gouvernement israélien d’extrême-droite, avec tout le soutien aveugle qu’il reçoit des forces xénophobes et ouvertement fascistes des Etats-Unis et d’Europe, n’éteindra notre aspiration à la liberté, à la justice et à l’égalité. »
Le Comité national palestinien BDS (BNC) est la plus grande coalition de la société civile palestinienne. Il dirige et soutient le mouvement global de Boycott, désinvestissement et sanctions en faveur des droits palestiniens.
 
Source : https://bdsmovement.net/news/%E2%80%9Cisrael-effectively-declares-itself-apartheid-state%E2%80%9D

https://www.bdsfrance.org/israel-se-declare-effectivement-comme-un-etat-dapartheid/

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Israël libère une jeune Palestinienne détenue pour avoir giflé des soldats,femmes,

30 Juillet 2018, 07:29am

Publié par hugo

Israël libère une jeune Palestinienne détenue pour avoir giflé des soldats
Ahed Tamimi (C), adolescente devenue icône de la résistance palestinienne, s'adresse aux journalistes après sa sortie de huit mois de détention par Israël, près du village de Nabi Saleh, en Cisjordanie occupée, le 29 juillet 2018
afp.com - ABBAS MOMANI

29 juil 2018
Mise à jour 29.07.2018 à 18:00
Par Saleh HAMAD avec Joe DYKE à Tulkarem
AFP
© 2018 AFP
dansAccueilInfoFemmes : résister autrement
Une adolescente palestinienne, Ahed Tamimi, devenue une icône de la résistance contre l'occupation israélienne, a été libérée dimanche et accueillie par une foule de supporters et de proches, après huit mois passés en prison pour avoir giflé deux soldats.
Libérées tôt le matin, la jeune fille de 17 ans et sa mère Narimane, également emprisonnée après l'incident, ont été conduites par des soldats israéliens jusqu'à leur village de Nabi Saleh près de Ramallah en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé depuis plus de 50 ans par l'armée israélienne.
En larmes, l'adolescente a embrassé les membres de sa famille et les soutiens venus l'accueillir, sur un petit chemin menant à la bourgade.
Puis, son père, Bassem, a accompagné sa fille et son épouse à la maison familiale, sous les cris de la foule scandant: "Nous voulons vivre libres !"
"La résistance continuera jusqu'à ce que l'occupation prenne fin", a clamé devant un mur de caméras l’adolescente qui semblait détendue même si parfois submergée par les journalistes qui la poursuivaient.
"Je suis très contente d'être revenue dans ma famille mais ce bonheur est gâché parce que des prisonniers sont toujours détenus", a-t-elle ensuite dit d'une voix forte lors d'une conférence de presse sur une place du village.
T-shirt noir et épaules recouvertes d'un keffieh, châle symbole de la résistance palestinienne, Ahed Tamimi, encadrée de ses parents, a ajouté qu'elle refusait de répondre aux questions de journalistes israéliens en raison selon elle de leur couverture médiatique injuste.
Interrogée sur son avenir, elle a dit souhaiter étudier le droit afin de pouvoir défendre "la cause palestinienne".
L'adolescente a ensuite étreint son avocate, Gaby Lasky, avant de prendre son père dans les bras.
- "Un modèle" -
Avant sa conférence de presse, l'adolescente a rendu visite à des proches qui ont perdu l'un des leurs, tué par des soldats israéliens.
Elle a en outre déposé des fleurs sur la tombe du dirigeant palestinien Yasser Arafat à Ramallah où elle a rencontré le président Mahmoud Abbas.
Ce dernier a salué l'adolescente, "un modèle de la lutte palestinienne pour la liberté, l'indépendance et l'établissement de notre Etat", selon un communiqué officiel.
"La résistance populaire pacifique est la meilleure arme pour faire face à l'arrogance de l'occupation et montrer sa barbarie au monde", a-t-il dit.
Ahed Tamimi avait été arrêtée le 19 décembre 2017, quelques jours après avoir été filmée dans une vidéo devenue virale sur internet.
Les images la montraient s'approchant avec sa cousine Nour Tamimi de deux soldats appuyés sur un muret, dans la cour de sa maison à Nabi Saleh. Les deux jeunes filles leur demandent de quitter les lieux puis leur donnent des coups de pied et de poing et des gifles.
Les Palestiniens louent Ahed Tamimi comme un exemple de courage face aux abus israéliens dans les Territoires palestiniens occupés.
Les Israéliens eux considèrent en revanche que l'adolescente est instrumentalisée par sa famille, la jeune fille ayant déjà été impliquée auparavant dans une série d'incidents avec des soldats, dont les images avaient fait le tour du monde.
La veille, deux Italiens et un Palestinien ont été arrêtés après avoir peint le visage de l'adolescente aux longues boucles blondes sur le mur de séparation construit par Israël en Cisjordanie.
- "Une enfant en prison" -
Pour les défenseurs des droits de l'Homme, l'affaire Tamimi a permis en outre de mettre en lumière les pratiques des tribunaux militaires israéliens et leur taux de condamnation très élevé -99%- de Palestiniens. La Cisjordanie étant un territoire occupé militairement, les Palestiniens qui y résident sont jugés devant des tribunaux militaires.
"Israël emprisonnant une enfant pendant huit mois (...) reflète la discrimination endémique, l'absence de procédure officielle et le mauvais traitement des enfants", a tweeté Omar Shakir, directeur de Human Rights Watch en Israël.
"Des centaines d'enfants palestiniens restent derrière les barreaux et ne bénéficient d'aucune attention", a-t-il ajouté.
Ahed Tamimi avait 16 ans au moment de son arrestation. Condamnée à huit mois de prison le 21 mars à l'issue d'un accord dit de "plaider coupable", l'adolescente a fêté ses 17 ans en prison. Sa cousine avait elle été libérée en mars.
L'adolescente et sa mère ont été libérées trois semaines en avance, une pratique fréquente du fait de la surpopulation des prisons, selon son avocate.
Ahed Tamimi s'est vu infliger une peine presque aussi lourde -huit mois de prison- que le soldat israélien Elor Azaria condamné à neuf mois pour avoir abattu un assaillant palestinien blessé, qui ne constituait plus une menace.
Par Saleh HAMAD avec Joe DYKE à Tulkarem
AFP
© 2018 AFP
Mise à jour 29.07.2018 à 18:00
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La CAF s’excuse auprès de la mère qui voulait allaiter son enfant,femmes,bebes,

28 Juillet 2018, 09:00am

Publié par hugo

 

LP/Matthieu de Martignac
La CAF s’excuse auprès de la mère qui voulait allaiter son enfant
Par A-C.D., 26 juillet 2018 | 12h08
Une mère de famille avait été priée d’arrêter d’allaiter son bébé dans la CAF d’Amiens la semaine dernière.
Jeudi dernier à Amiens (Somme), un jeune couple venu pour régulariser un changement de situation, a décidé de nourrir son bébé dans les locaux de la Caisse d’allocations familiales (CAF).
Alors que Mélanie, 27 ans, s’apprêtait à donner le sein à sa fille de 4 mois, un agent de sécurité et un conseiller de la CAF lui ont demandé de sortir. « Ils m’ont dit : vous devriez avoir honte de faire ça devant tout le monde. Il y a des enfants, ça ne se fait pas ! » a confié la jeune femme au Courrier Picard.

Le couple a malgré tout refusé de quitter les lieux: « J’étais choquée, mais je ne suis pas sortie. Je suis restée. J’ai répondu que j’avais le droit d’allaiter ma fille, que je n’allais pas la laisser mourir de faim » a expliqué Mélanie au quotidien régional.
« Un rappel sur la neutralité »
Mercredi, la CAF a expliqué au Courrier Picard qu’elle avait mené une enquête interne et que l’agent de sécurité et le conseiller avaient reconnu l’existence de cet incident.
« Nous leur avons fait un rappel sur la neutralité qui doit être la leur, et nous leur avons surtout rappelé la nécessité de bien accueillir les mamans désirant allaiter » a indiqué la direction de la CAF, qui a prévu un «rappel global » « pour l’ensemble du personnel de la CAF ».
« Nous leur avons présenté nos excuses, l’échange a été particulièrement long » a également souligné la direction.
laparisienne.com

http://www.leparisien.fr/laparisienne/actualites/societe/la-caf-s-excuse-aupres-de-la-mere-qui-voulait-allaiter-son-enfant-26-07-2018-7834323.php

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