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Le blog de hugo,

Coupe du monde de roller derby : une équipe féminine indigène pour les droits des femmes autochtones,femmes,feminisme,

1 Février 2018, 19:17pm

Publié par hugo

 Coupe du monde de roller derby : une équipe féminine indigène pour les droits des femmes autochtones
 
Maria Noelia Paez (à droite et en arrière plan), dite Nina Brava, en pleine action, lors d'un match de roller derby avec l'équipe d'Argentine en 2014
(c) Sean Hole
C'est une première dans une compétition sportive mondiale. Un collectif de femmes autochtones de plusieurs pays participeront à la prochaine coupe du monde de roller derby sous le nom de « Team Indigenous », début février 2018. Au delà du défi sportif, elles comptent attirer l'attention sur la condition des femmes indigènes.
01 fév 2018
Mise à jour 01.02.2018 à 09:49 par
Margaïd Quioc
dansAccueilTerriennesSport au fémininLes larmes des femmes des premières nations du Canada
Elle attend ce moment avec impatience. Le 1er février 2018, Maria Noelia Paez, Nina Brava de son nom de guerre, enfilera le maillot rouge des nations indigènes pour affronter l'équipe d'Italie. La Team Indigenous représentera une trentaine de peuples autochtones à travers le monde lors de la coupe du monde de roller derby qui se déroulera jusqu'au 4 février 2018 à Manchester. La rolleur ne ménage pas sa peine sur le compte instagram de l'équipe pour rallier les supporteurs et supporteuses...
 
C'est une fierté et un honneur. C'est l'occasion de porter la voix d'une partie de ma famille
Maria Noelia Paez dite Nina Brava, championne de roller derby
« C'est une fierté et un honneur. C'est l'occasion de porter la voix d'une partie de ma famille ». Cette avocate de 32 ans a grandi en Argentine et n'a découvert ses origines qu'à l'âge de 15 ans. « Une moitié de ma famille a la peau mate, l'autre la peau claire. En faisant des recherches, j'ai découvert que mes arrières grands-parents étaient des indigènes Qom (ou toba groupe amérindien vivant en Argentine, en Bolivie et au Paraguay), ndlr et Kolla (peuple amérindien du petit nord chilien et du Nord-ouest argentin). » Le sujet était tabou dans sa famille, la faute aux discriminations ciblant les autochtones. « Les indigènes de ma famille auraient préféré être Criollos, descendants des Européens. Plutôt que de se faire traiter de sauvages ou d'illettrés, ils ont préféré renier leurs origines. »
 
Comme les Etats-Unis ou le Canada, l'histoire de l'Argentine est jalonnée de massacres de populations autochtones, peu abordés dans les livres scolaires. « Les viols, la torture, la spoliation des terres... c'est comme si une partie de ma famille avait tué l'autre. »
 
Le roller derby est un sport progressiste, attentif au sort des minorités
Mélissa Wagonner, alias Mick Swagger, championne de roller derby
L'idée de créer une équipe Indigène a germé dans l'esprit de Mélissa Wagonner, alias Mick Swagger, fin 2014. Elle participait alors à la précédente coupe du monde de roller derby sous l’étendard des Etats Unis. « Lors de la parade des nations, j'ai voulu apporter le drapeau Diné (nom indigène des Navajos, ndlr) mais mon entraîneur l'a refusé. De là est née l'idée de cette équipe, qui représenterait toutes les nations indigènes. »
Faire accepter à l'organisation de la coupe du monde la présence d'une équipe de sportives venues du monde entier n'a pas été un problème. « J'avais préparé tout un tas d'argument, mais ils ont dit oui tout de suite sourit Mélissa, le roller derby est un sport progressiste, attentif au sort des minorités. »
 
 
Melissa  Waggoner, alias Mick Swagger, championne de roller derby, au centre de la mêlée
(c) Tristan King
Sport populaire dans les années 30 et remis au goût du jour au début des années 2000 dans une version punk et féministe, le roller derby allie contact, vitesse et tactique. Une course d'équipe sur une piste ovale où les joueuses jouent des épaules pour projeter leurs adversaires au sol. Créé par des femmes, le roller derby tente de développer ses institutions sur un modèle inclusif, par exemple en autorisant les joueuses trans dans les compétitions officielles. « Nous sommes une génération très politisée, consciente des injustices, estime Mélissa. La Team Indigenous nous permet d'attirer l'attention sur le sort de nos communautés à travers le monde ».
80% des femmes indigènes victimes de violences
Selon l'ONU, plus de la moitié des personnes tuées par les forces de l'ordre dans le monde sont des autochtones, alors qu'ils ne représentent que 5% de la population. L'organisation a d'ailleurs rappelé à l'ordre le Canada en 2015, estimant que les autorités ne protégeaient pas suffisamment les femmes autochtones de ces violences. Les femmes indigènes sont pour 80% d'entres elles victimes de graves violences au cours de leur vie. Le Premier ministre Justin Trudeau a depuis exprimé sa « honte »  face à l'incapacité du gouvernement canadien à faire respecter le droit. « Des femmes kidnappées, violées puis tuées, ça arrive presque quotidiennement » dénonce Mélissa. En prélevant 10% sur les ventes de maillots et stickers à son effigie, l'équipe a récolté 2000 dollars en faveur de Missing and Murdered Indigenous Women, une association qui vient en aide aux familles à la recherche de leurs proches disparues.
Des joueuses du monde entier sélectionnées sur vidéo
Côté sportif, Mélissa et ses coéquipières n'ont pas d'autre ambition que de faire une performance honorable, même si la plupart des joueuses sont des habituées du haut niveau. , elles ne se sont jamais entrainées ensemble. « Comme les candidatures venaient du monde entier, j'ai sélectionné les joueuses sur vidéo » rigole Mélissa. Elles devaient aussi faire part de leur motivation à représenter les nations autochtones. « Au delà du sport, on est un groupe d'entraide, de partage de nos cultures et de nos spiritualités. C'est très fort, dit Nina Brava. On se raconte nos histoires via Skype, et on finit toujours nos cessions en pleurant ».
 
Les autres équipes nationales n'ont en commun l'endroit d'où elles viennent. Nous on a les mêmes vécus, la même manière de penser. C'est ce qui nous unit toutes.
Maria Noelia Paez dite Nina Brava, championne de roller derby
Sa décision de revendiquer les couleurs indigènes a d'abord choqué sa famille. Aujourd'hui, sa grand-mère est fière d'elle. « Elle m'a raconté son histoire, qu'elle avait tue jusque là. Comment sa mère avait été vendue comme esclave et violée. » Une histoire que Maria a partagé à son tour avec ses coéquipières pour se rendre compte que toutes avaient des récits similaires dans leurs familles. « Les autres équipes nationales n'ont en commun l'endroit d'où elles viennent. Nous on a les mêmes vécus, la même manière de penser. C'est ce qui nous unit toutes. » Une union qui promet d'être redoutable sur le terrain.
Sur leur compte instagram, les membres de l'équipe proclament : "Le destin chuchote au guerrières : 'Vous ne pouvez pas résister à la tempête'. La guerrière répond, en murmurant : 'Je suis la tempête'".
 
A retrouver dans Terriennes sur le même sujet :
> Katie Bourner, le roller derby pour promouvoir le sport au féminin
> Tout notre dossier sur la condition des femmes autochtones du Canada > LES LARMES DES FEMMES DES PREMIÈRES NATIONS DU CANADA
Margaïd Quioc
Mise à jour 01.02.2018 à 09:49
Sur le même thème

http://information.tv5monde.com/terriennes/coupe-du-monde-de-roller-derby-une-equipe-feminine-indigene-pour-les-droits-des-femmes

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A Angoulème, "Assignée garçon" une BD de Sophie Labelle à l'assaut des préjugés transphobes,societe,

1 Février 2018, 19:08pm

Publié par hugo

 A Angoulème, "Assignée garçon" une BD de Sophie Labelle à l'assaut des préjugés transphobes
 
Sophie Labelle lors de la présentation de ses albums "Assignée garçon" lors de l'édition 2018 du Festival d'Angoulème (sud ouest de la France)
(c) Fasséry Kamissoko
Sophie Labelle est une jeune autrice québécoise de bandes dessinées et de romans. Depuis 2014, elle travaille sur "Assignée garçon", une série de bande-dessinée en ligne abordant les questions de normes, d’identités et de privilèges, avec une sortie dès le 8 février 2018 sous forme de roman graphique. Sa BD retrace le récit osé de Stéphie, une fille trans de 11 qui après avoir découvert son genre véritable, se l’approprie. Présente au festival de BD d’Angoulême 2018, elle répond aux questions de Terriennes.
31 jan 2018
Mise à jour 31.01.2018 à 09:33 par
Fasséry Kamissoko
dansAccueilTerriennesFemmes, artistes, défricheusesLe genre en questionsDessinatrices de presse, elles sont traits libres
C’était en mai 2017. Après la publication de sa bande-dessinée, Dating Tips for Trans et Queer Weirdos, ‘‘Astuces de rencontres pour les genres Queers’’, les lancements et promotions prévus à la librairie Venus Envy à Halifax (capitale de la province canadienne de Nouvelle-Écosse), pour le livre étaient annulés parce que des menaces de mort avaient été proférées à la fois contre le magasin et contre Sophie Labelle. Elle a reçu, ce qu’elle qualifie elle-même, en ces termes « d’un déluge absolu de 20 000 commentaires, messages privés et courriels de la part des groupes néo-nazis, racistes et transphobes ». Son adresse personnelle a été postée sur des forums en ligne, son site Web (qu’elle avait été contrainte de mettre temporairement hors-ligne) et ses comptes Twitter et Facebook, ont tous été piratés. À la suite de ce harcèlement, Sophie Labelle plaidait en faveur du projet de loi C-16 visant à protéger les personnes victime de cyberharcèlement ou de violences, en raison de leur identité de genre ou de leur expression de genre.
Contre la panique de genre
Née en 1987 à Châteauguay, une ville du sud-ouest du Québec, Sophie Labelle est une jeune enseignante du primaire, chercheuse, animatrice de camp de jour pour jeunes trans, activiste, conférencière et auteure de bandes dessinées et romans sur ces enjeux. Depuis 2014, elle travaille sur Assignée garçon, une série de bande-dessinée en ligne qui aborde dans un style parfois comique, maligne, enfantin et militant, les questions de normes, d’identités et de privilèges. La bande-dessinée raconte la vie quotidienne de Stéphie, une enfante trans âgée de onze ans, à la chevelure brune, caractéristique de sa féminité. Une grande partie des discussions abordées concernent les questions de la « panique de genre » des parents et de la nécessité sociale et culturelle qu’il y aurait à faire correspondre sexe et genre. Une grande caractéristique de Stéphie sont ses nombreuses expressions « drôles, parfois affligeantes et auto-dérisoires ».
Au festival de BD d’Angoulême 2018, présentait ses livres sur le stand LGBT-BD alternatives organisé par l’association ADHEOS-France. C'est là qu'elle a répondu aux questions de Terriennes.
Mon salon entier est rempli de cadeaux : « posters, petites-créations, jouets…» que j’ai reçus des enfants, dont la plupart sont des petits garçons trans et cisgenres.
Sophie Labelle
Terriennes : Pourquoi avoir choisi d’écrire une Bande-dessinée sur les normes de genres et de privilège ?
Sophie Labelle : Ce n’est pas nécessairement une bande dessinée “sur les normes de genres et de privilège”. C’est une bande dessinée qui met en scène des personnes trans adolescentes et qui visent à faire rire mon public cible, les personnes trans elles-mêmes. J’ai choisi cela comme angle étant donné le peu de contenu qui s’adresse aux personnes trans elles-mêmes : lorsqu’un roman ou un film contient des personnages trans, par exemple, ce n’est jamais parce que nous faisons partie du public ; c’est toujours pour “éduquer” ou “sensibiliser” à la cause. Ça devient très aliénant et objectifiant d’être constamment l’objet de la curiosité des gens. J’ai donc voulu créé du contenu qui s’adressait spécifiquement aux personnes trans.
L'un des dessins de Sophie Labeille qui peut faire voler en éclats les préjugés
On dit très souvent d’une bédéiste que sa première BD est autobiographique... Assignée garçon BD l’est à quel point ?
Sophie Labelle : "Assignée Garçon" ne l'est en aucun cas. C’est une bande-dessinée qui dépeint simplement une réalité propre à une communauté de personnes, à savoir les enfants trans dans leur quête d’identité.
A quoi ressemble le quotidien des personnes trans au Canada ?
Sophie Labelle : Les juridictions et les protections pour les personnes trans sont très différentes d’une province à l’autre, et le quotidien des personnes trans change énormément en fonction de leur appartenance politique, leur classe sociale, leur race, leur croyance réligieuse…
Est-ce que vous pensez que la société canadienne va évoluer sur cette question ? Que préconisez-vous pour faire changer les mentalités ?
Sophie Labelle : C’est différent d’une province à l’autre. Certaines provinces ont parmi les lois les plus progressives de la planète alors que d’autres traînent de la patte. Pour faire changer les mentalités, je crois qu’il est important de donner la parole aux personnes trans et d’écouter leurs besoins, plutôt que de laisser des prétendus “experts” en faire un spectacle mélodramatique.
 
 
Une planche des aventures mises en images par Sophie Labelle
(c) Sophie Labelle
Avez-vous une idée de la façon dont les parents réagissent à vos dessins ?
Sophie Labelle : Certains l’aiment beaucoup et d’autres le détestent avec passion. D’autant plus que ç dépend de quels parents on parle, je suppose. Je sais qu’il y a énormément de parents trans dans mon lectorat qui apprécie beaucoup mon travail. Dans mes tournées et mes séances de dédicaces, il y a toujours énormément d’enfants, c’est très encourageant. La plupart sont trans, et on peut voir à quel point c’est important pour eux d’avoir accès à cette forme de représentation. Il y a une bonne partie de ce lectorat constitué de garçons trans.
 
(c) Sophie Labelle
 
Et les petits-garçons, comment réagissent-ils ?
Sophie Labelle : Mon salon entier est rempli de cadeaux : « posters, petites-créations, jouets…» que j’ai reçus des enfants, dont la plupart sont des petits garçons trans et cisgenres. Ils ont fréquemment le sentiment de ne pas faire partie de la culture, de l'imaginaire collectif, alors les voir s’identifier et y goûter avec plaisir me donne toujours beaucoup d’énergie et de forces pour combattre les préjugés transphobes.  
Le but des menaces contre les trans et ceux qui les soutiennent est explicitement d'augmenter le taux de suicide dans les communautés trans.
 
Sophie Labelle
En mai 2017, après la publication de votre bande-dessinée, vous avez été la cible d’attaques haineuses et menaces de mort sur les réseaux sociaux, de la part des groupes néo-nazis. Comment comprendre ces déferlements à votre encontre ?
Sophie Labelle : Depuis l'élection américaine du président Donald Trump, à l’automne 2017, les attaques contre les artistes engagés ont une intention insidieuse : éliminer les espaces de soutien en ligne pour les personnes transgenres. Nous sommes de plus en plus, la cible des groupes haineux et néo-nazis qui se sentent encouragés. Leur but est explicitement d'augmenter le taux de suicide dans les communautés trans. Ils veulent que nous désespérions et c'est pourquoi ils attaquent des groupes de soutien et des pages. Dans mon cas, ils avaient réussi à disparaitre la totalité du contenu de ma page, à savoir trois années de travail consacrées à la création et à la publication d'un portrait optimiste et positif de la vie d'une femme transgenre. Les jours qui ont suivis, j’ai été contrainte pour des besoins de sécurités, de trouver rapidement un nouvel endroit où vivre.
La bande dessinée peut-elle être un formidable médium pour passer des messages ?
Sophie Labelle : Je ne vois pas la bande dessinée comme telle. Quant à moi, c’est surtout formidable pour créer un esprit de communauté, qui permet au groupe de se donner de la puissance et du courage. J’espère donc avoir l’opportunité de partager mes histoires avec mon public encore longtemps !
Quels sont vos projets ?
Sophie Labelle : La sortie prochaine d’une série de romans graphiques mettant en vedette les personnages de Assignée Garçon BD. La publication du premier est prévu tantôt, à savoir le 8 février 2018.
Qu'espérez-vous ?
Sophie Labelle : Créer, ainsi se résume le mot d’ordre. J’espère avoir la capacité de créer longtemps, d’attirer l’attention du public et des élu-e-s sur ce qui se passe dans le quotidien des personnes trans.
 
Sophie Labelle
(c) Sophie Labelle
Lois et condition des personnes Trans au Canada
Bien que le pays soit reconnu internationalement comme étant à la pointe du respect des diversités, tant socialement que du côté des législations, la Commission canadienne des droits de la personne, lors du projet de loi C-16 ( visant à protéger les personnes contre la discrimination dans les champs de compétence fédérale et contre la propagande haineuse, quand celles-ci mettent en cause l’identité ou l’expression de genre) affirme que « des personnes transgenres et les personnes de genres divers de partout au Canada subissent de la discrimination, de l’exclusion et de l’hostilité au quotidien – ce qui limite souvent leur accès à des services courants que bien des gens tiennent pour acquis au moment, par exemple, de consulter un médecin de famille, de voyager ou d’aller dans une salle de toilettes publiques ».
Une précédente étude publiée, en 2015, par ladite commission avait permis d’établir les chiffres suivants au sujet de la population trans (transgenres, transsexuels et personnes ayant changé de sexe) en Ontario :
- 96 % ont déjà entendu quelqu’un dire que les trans ne sont pas normaux
- 73 % ont été ridiculisés parce qu’ils sont trans
- 20 % ont été agressés physiquement ou sexuellement parce qu’ils sont trans
- 13 % ont perdu un emploi parce qu’ils sont trans et une autre tranche de 15 % ont également perdu un emploi, mais sans savoir exactement pourquoi -
10 % des malades trans vus en salle d’urgence ont dit avoir été privés de soins.
Le projet de loi C-16 a ainsi ajouté l’identité et l’expression de genre à la liste des motifs de distinction illicite prévus par la loi canadienne sur les droits de la personne et à la liste des caractéristiques des groupes identifiables auxquels le Code criminel confère une protection.
> Tout savoir > sur le projet C-16
Fasséry Kamissoko
Mise à jour 31.01.2018 à 09:33
Sur le même thème

http://information.tv5monde.com/terriennes/angouleme-assignee-garcon-une-bd-de-sophie-labelle-l-assaut-des-prejuges-transphobes

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L'islamologue suisse Tariq Ramadan visé par une enquête pour "viol", placé en garde à vue,femmes,violence,viol

1 Février 2018, 19:05pm

Publié par hugo

 L'islamologue suisse Tariq Ramadan visé par une enquête pour "viol", placé en garde à vue
©May Vallaud, Frédéric Rassinoux / TV5MONDE
L'intellectuel Tariq Ramadan, islamologue influent mais aussi controversé, est la cible de deux plaintes pour "viol, agression sexuelle, violences et menaces de mort" en France. Poussée par la campagne #BalanceTonPorc, Henda Ayari est la seule de ses plaignantes à témoigner publiquement. Le théologien a été placé en garde à vue le 31 janvier 2018 à Paris pour répondre de ces accusations. Retour sur cette affaire et les échos qu'elle peut avoir en Suisse.
31 jan 2018
Mise à jour 31.01.2018 à 09:04 par
TerriennesMay Vallaud
dansAccueilTerriennesViolences faites aux femmes : féminicides, coups, viols et autres agressions sexuelles
L'islamologue suisse Tariq Ramadan, accusé de viol par deux femmes en France, a été placé en garde à vue mercredi 31 janvier 2018 par les enquêteurs de la police judiciaire parisienne, a-t-on appris de source judiciaire, alors qu'il s'était rendu à la convocation des policiers "dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte à Paris des chefs de viols et violences volontaires", a précisé cette source, confirmant une information de RTL. Deux femmes accusent depuis octobre 2017 le théologien de les avoir violées en 2009 et en 2012
Henda Ayari est la première femme à avoir porté plainte contre Tariq Ramadan qu'elle accuse de viol. Elle est aussi la seule à témoigner à visage découvert contre l'intellectuel suisse, universitaire au Royaume Uni, polyglotte habitué des plateaux de télévision sur tous les continents, dont ceux de TV5MONDE.
"D'une situation que je pensais très agréable, très symathique, ça s'est transformé en cauchemar....", raconte-t-elle à nos confrères de France 3.
Les faits remonteraient à mars 2012. L'agression aurait eu lieu dans un hôtel parisien. C'est à la demande de Tariq Ramadan, avec qui elle entretient une relation écrite, qu'Henda Ayari s'y serait rendue pour parler Islam.
A une époque de sa vie, Henda Ayari se dit salafiste (musulmane de stricte obédience), elle porte le foulard, et le site 20 minutes nous dit qu'elle s’est tournée vers la religion après le divorce de ses parents.
Quelque temps plus tard voit, elle voit en Tariq Ramadan un guide spirituel alors qu'elle vient de divorcer, de renoncer au voile et qu'elle s'éloigne de la religion.
"Il m'a littéralement sauté dessus, explique-t-elle dans les médias français. Je l'ai repoussé mais comme il est plus fort que moi, il m'a forcée et puis il m'a frappée très fort, il m'a gifflée. Ensuite, il m'a étranglée puis coupé la respiration et ce jour-là j'ai vraiment cru mourir."
Tariq Ramadan l'aurait alors violée, avant de se moquer d'elle. Henda Ayari se dit terrorisée et se tait...
 
Sur ce dossier, et sur les suivants, Tariq Ramadan ne s'est exprimé qu'avec parcimonie et par l'intermédiaire de son défenseur. Il l'a fait pour la première fois samedi 28 octobre 2017 sur un réseau social. Soit deux jours après une deuxième plainte déposée contre lui (la plaignante a choisi de garder l'anonymat). Son avocat a porté plainte pour "dénonciation calomnieuse".
L'islamologue et théologien suisse qui enseigne à l'Université d'Oxford se dit victime d'une campagne de calomnie. Sur la toile, ses partisans dénoncent un complot sionniste et accusent Henda Ayari de chercher à se faire de la publicité pour son livre autobiographique "J'ai choisi d'être libre" (Flammarion). Les détracteurs de Tariq Ramadan voient dans ces "révélations" ce qu'ils ont toujours dénoncé : un double discours.
C'est désormais à la justice de faire son travail. Comme le rappellent nombre de commentateurs, les réseaux sociaux qui se transforment en tribunaux populaires n'ont aucune légitimité judiciaire. Nous devrions nous souvenir de nombreuses affaires récentes où des accusé.e.s étaient jugés coupables d'agressions sexuelles par l'opinion publique avant leur procès, culpabilité démentie ensuite par les enquêtes et l'instruction...
Vu de Suisse
Si en France cette affaire fait beaucoup de bruits, en Grande-Bretagne où il enseigne, elle est très peu relayée. Qu'en est-il en Suisse d'où Tariq Ramadan est originaire ? L'éclairage de notre correspondant à Genève, Michel Cerruti :
©TV5MONDE
TerriennesMay Vallaud
Mise à jour 31.01.2018 à 09:04
Sur le même thème

http://information.tv5monde.com/terriennes/l-islamologue-suisse-tariq-ramadan-vise-par-une-enquete-pour-viol-place-en-garde-vue

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Divorce à la saoudienne : les femmes à la fête,femmes,societe,

1 Février 2018, 18:53pm

Publié par hugo

 Divorce à la saoudienne : les femmes à la fête
 
En septembre 2017, de jeunes Saoudiennes entraient et dansaient dans le Stade de Riyad lors de la fête natonale...
Saudi Press Agency via AP
Fêter son divorce est en passe de devenir tendance côté femmes en Arabie Saoudite. Même si les Saoudiennes n'ont encore le droit d'en être à l'initiative... qu'avec le consentement de leur mari. A moins qu'elles puissent prouver des maltraitances de leur époux. Ou encore leur rembourser leur dot. Mais être divorcée ne signifie plus être socialement rabaissée. Gros plan sur ces désunions heureuses.
30 jan 2018
Mise à jour 30.01.2018 à 15:48 par
Sylvie Braibant
dansAccueilTerriennesLa marche des femmes en Arabie Saoudite
Si elles n'ont toujours pas le droit de demander la séparation conjugale, les Saoudiennes prennent de plus en plus celui de faire la fête quand cela arrive. Le quotidien anglophone saoudien Arab News, lu surtout par l'élite occidentalisée nous signale même que ces réjouissances sont en passe de devenir tendance dans le Royaume wahhabite, l'un des pays les plus conservateurs pour ce qui est des moeurs, siège de La Mecque, haut lieu de l'Islam.
 
 
D'après le journal, c'est en 2017, décidément  cette année si particulière où les femmes ont commencé à tout osé partout sur la planète, que les Saoudiennes ont décidé qu'être divorcée, répudiée, reléguée, n'était plus un drame. Ce qui explique aussi que les procédures de séparation aient considérablement augmenté cette dernière décennie.  
En Arabie Saoudite, 50% des unions s'achèvent en divorce
Courrier International nous apprend que l’Arabie saoudite détient même une sorte de record en la matière, puisqu’on y divorce toutes les vingt minutes : « Au cours de l’année 1432 de l’Héjire, correspondant approximativement à l’année 2011, il y aurait eu 34 622 séparations pour 162 880 mariages, dont 86% par répudiation de la femme, 4,2% sur demande de l’épouse et le reste par annulation pour d’autres motifs. Toutefois, des sociologues saoudiens évoquent souvent un taux de divorce beaucoup plus élevé encore, atteignant les 40% voire 50%. »
La stigmatisation attachée aux femmes en Arabie Saoudite, celles dont le mariage a pris fin, a presque été éradiquée, et le taux de divorce continue à progresser lentement mais sûrement. Dans le passé, les divorcées étaient marginalisées, présumées stériles aux yeux de tous, et considérées comme inaptes à se remarier. Désormais, elles peuvent marcher tête haute dans la rue, sans avoir à s’inquiéter de la façon dont la société les perçoit, et elles peuvent facilement se remarier si elles le souhaitent. 
"Le soulagement d'être enfin débarrassée de lui"
Et même, ces derniers temps, les célébrations de ces événements sont même devenus très tendance. Ainsi Amani Al-Ghoraibi, étudiante en maîtrise à l'Université du roi Abdulaziz (à Djeddah), a raconté à Arab News la fête de divorce à laquelle elle a assisté. "Il s'agissait de ma tante. Elle s'est sentie soulagée après la fin des procédures judiciaires et que les papiers en règle lui sooient envoyés.  Sans parler du soulagement d'être enfin débarrassée de lui. Elle a loué un bungalow dans un centre de villégiature et a invité toute la famille à y rester quelques jours. Il y avait un festin de rôti de chèvre et nous avons apporté un gros gâteau."
Doaa Abdullah avait 13 ans quand sa mère et son père se sont séparés. "Je me souviens que je me sentais choquée à l'époque... Et ma mère a organisé une grande fête avec un DJ et tout ça, et elle a invité tous ses amis et parents. Quand le moment est venu de couper le gâteau, j'étais heureuse de l'aider. Elle essayait d'obtenir le divorce depuis des années et quand cela est enfin arrivé, elle a ressenti le besoin de célébrer cette victoire."
 
Elle avait beaucoup souffert entre les mains de mon père et était maltraitée... Quand elle s'est rendue compte de ce qui se passait, elle était sans voix, et la voir heureuse me rendait heureuse aussi
Mohammed Adel, fils de divorcée heureuse
Mohammed Adel a raconté, pour sa part, à Arab News comment ses oncles se sont réjouis avec sa mère Fatima, lorsqu'enfin la cour l'a autorisée à  quitter légalement son mari par la voie du "khul'". Le "Khul'" permet aux femmes, en dernier recours si le cadi (juge) a refusé de reconnaître la faute de l'époux, d'obtenir la dissolution de leur mariage en échange de la restitution de leur dot. "Mes oncles et ma famille sont venus la chercher au tribunal et lui ont dit qu'ils l'emmenaient pour célébrer son khul'. Ils ont fait cela pour lui montrer qu'elle n'était pas seule et qu'il y avait autour d'elle des gens qui lui tiennent profondément à cœur. Elle avait beaucoup souffert entre les mains de mon père et était maltraitée. Il voulait même l'empêcher de nous voir. Quand nous sommes arrivés au restaurant et qu'elle s'est rendue compte de ce qui se passait, elle était sans voix, et la voir heureuse me rendait heureuse aussi."
Femmes célibataires épanouies à l'envers du mythe de la polygamie éternelle des maris
Des femmes épanouies, heureuses d'être enfin loin de leur tyran, les témoignages abondent. Parce qu'en Arabie Saoudite, ce sont toujours les hommes qui peuvent décider du sort de leurs épouses (en principe, ils peuvent en avoir jusqu'à quatre), et cela unilatéralement.  Le divorce unilatéral et sans cause leur permet cependant de multiplier les unions, et de connaître les joies d'une polygamie exponentielle. En août 2017, un autre quotidien saoudien, El Watan, énumérait les motifs les plus étonnants invoqués par les maris pour obtenir la répudiation : l’un n’a pas supporté que sa femme oublie de remettre une tête de mouton sur un plat servi aux invités. Un autre Saoudien a été stupéfait que son épouse le devance en marchant. Un sujet du royaume a été rebuté au cours de la lune de miel, parce que son épouse portait un bijou sur sa jambe. Une femme qui a enfreint la règle selon laquelle elle ne devait voir ses parents qu’avec la permission du mari a été aussitôt répudiée par celui-là. Ou encore ce Saoudien a obtenu le divorce parce que sa femme l'a pris par la main.
Pendant ce temps, les épouses, filles, mères, à défaut de travailler, s'adonnent enfin aux délices du célibat...
Suivez Sylvie Braibant sur Twitter > braibant1
Sylvie Braibant
Mise à jour 30.01.2018 à 15:48
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http://information.tv5monde.com/terriennes/divorce-la-saoudienne-les-femmes-la-fete-217324

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L'Irlande vers le droit à l'avortement ?,femmes,ivg,

1 Février 2018, 17:37pm

Publié par hugo

 L'Irlande vers le droit à l'avortement ?
 
En novembre 2012, des Irlandais et Irlandaises manifestaient avec des panneaux "plus jamais ça". Une jeune femme était morte des suites de la naissance d'un bébé prématuré non viable alors que l'on savait que la poursuite de la grossesse menaçait sa vie.
AP Photo/Shawn Pogatchnik
Ce sera donc à la fin du mois de mai 2018. Promis en septembre 2017, le référendum destiné à accorder un mini droit à l'avortement aux Irlandaises a été confirmé le 29 janvier par le Premier ministre d'Irlande Leo Varadkar.
29 jan 2018
Mise à jour 30.01.2018 à 10:36 par
Terriennes
AFP
dansAccueilTerriennesLe droit à l'avortement dans la tourmente
En Irlande l'IVG est interdite, sauf en cas de menace pour la vie de la mère,par le 8ème amendement inscrit dans la Constitution du pays depuis 1983 qui ne peut être modifié que par un référendum. Et ce référendum est donc fixé pour la fin du moi 2018. Le scrutin aura lieu un peu plus de deux mois avant une visite du pape François sur l'île en août.
C'est à l'avant veille de la Journée internationale pour le droit à l'avortement, l'Irlande l'un des pays européens à maintenir une législation très restrictive de l'interruption volontaire de grossesse, que le gouvernement avait annoncé le mardi 26 septembre 2017 un référendum sur ce sujet très discuté dans un pays très catholique .
Mais les sensibilités évoluent : selon le dernier sondage Ipsos/MRBI pour le quotidien Irish Times, publié vendredi 26 janvier 2018, 56% des personnes interrogées se disaient en faveur de la possibilité d'avoir accès à l'IVG jusqu'à 12 semaines de grossesse et 29% contre.
 
 

Récit Laurie Fachaux JT TV5MONDE 30 janvier 2018- durée 1'39
"Le gouvernement s'est mis d'accord sur un programme de référendums portant sur des amendements constitutionnels", dont un "referendum sur le huitième amendement, en mai ou juin 2018".
Le huitième amendement garantit "le droit à la vie" de l'embryon, en tenant compte du "droit égal à la vie de la mère".
Le Premier ministre Leo Varadkar, arrivé au pouvoir en juin, avait jugé cette loi "trop restrictive".
L'avortement a toujours été illégal en Irlande, mais son interdiction n'a été insérée dans la constitution qu'en 1983, après avoir recueilli 67% des suffrages lors d'un précédent référendum.
A retrouver dans Terriennes, le non droit à l'avortement en Irlande :
> Irlande : mourir d'un refus d'avortement
> Irlande : une jeune immigrée forcée à donner la vie
> Amnesty pousse l’Irlande à dépénaliser l’avortement
> En Irlande, les femmes quittent leur pays pour avorter
En 2013, l’Irlande a quitté le cercle très restreint des pays européens où l'avortement est totalement interdit, mais ne l'autorise qu'en cas de danger pour la mère. Le viol, l'inceste ou la malformation du fœtus ne sont pas des raisons légales d'avorter, et une telle intervention constitue un crime passible d'une peine de 14 ans de prison.
Des milliers d'Irlandaises se rendent ainsi chaque année à l'étranger, principalement au Royaume-Uni, pour réaliser un avortement légalement.
Le vote aura lieu quelques semaines avant la visite du pape François en Irlande à l'occasion de la Rencontre mondiale des familles, prévue en août 2018 à Dublin.
De manifestation en manifestation, les Irlandaises demandent l'IVG
Cette annonce survient alors qu'une manifestation est organisée samedi 30 septembre 2017 à Dublin pour demander la légalisation de l'avortement. Le 20 septembre, des militantes pro-avortement avaient déjà défilé devant le Parlement irlandais.
Le gouvernement a également annoncé la tenue d'autres référendums en 2018 et 2019. Un vote sur l'interdiction du blasphème, établie par l'article 40.6.1 de la constitution, est prévu en octobre 2018.
Un autre référendum pourrait avoir lieu en même temps, pour décider du sort de l'article 41.2.1, qui stipule que la place de la femme est au foyer.
L'annonce de ce vote a été saluée par tous les défenseurs des droits des femmes, d'autant plus que quelques heures plus tard, une autre bonne nouvelle allait dans le sens de plus d'équité entre les sexes : les Saoudiennes pourront bientôt conduire en toute légalité. Ce que salue une tweeteuse à sa façon : "Aujourd'hui deux bonnes nouvelles vers l'égalité : un vote pour l'avortement en Irlande et le droit de conduire pour les Saoudiennes !" Et tandis qu'une autre demandait de ne sutout pas relêcher la pression : "La Pologne à la suite s'il vous plaît !"
 
 
Et ailleurs dans l'Union européenne, quel droit à l'avortement ?
L'avortement est autorisé, de façon plus ou moins restrictive, dans tous les pays de l'Union européenne, sauf Malte. Mais contrairement à la volonté des rédacteurs de la Charte des droits fondamentaux, il n'a pas été inscrit dans ce texte qui figure en préambule du traité constitutionnel européen, au grand dam des défenseur.es de ce droit fondamental des femmes à disposer de leur corps.
- Les pays qui autorisent l'IVG -
La majorité des pays membres de l'UE autorisent l'avortement jusqu'à 10 ou 12 semaines de grossesse (France, Belgique, Danemark, Finlande, Grèce, Hongrie, Luxembourg et Portugal notamment) et jusqu'à 24 semaines aux Pays-Bas ainsi qu'au Royaume-Uni. La Suède l'autorise jusqu'à 18 semaines.
Parmi les pays de tradition catholique, l'Italie autorise l'IVG jusqu'à trois mois pour raisons médicales ou sociales, raisons suffisamment vagues et larges pour inclure la plupart des cas.
En Espagne, en vertu d'une loi votée en 2010, les femmes peuvent avorter jusqu'à 14 semaines de grossesse. En septembre 2014, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a abandonné un projet de loi controversé qui interdisait l'avortement sauf dans quelques cas - risque vital pour la vie ou la santé de la mère, viol - et excluait les cas de malformation du foetus comme motif valable. A la place, l'exécutif a proposé une limitation de l'IVG pour les mineures, réforme adoptée en septembre 2015.
- Les pays plus restrictifs -
En 2013, l’Irlande a quitté le cercle très restreint des pays européens où l'avortement est totalement interdit, mais ne l'autorise que si la poursuite de la grossesse fait courir à la femme un "risque réel et substantiel" pour sa vie. Le viol, l'inceste ou la malformation du fœtus ne sont pas des raisons légales d'avorter, et une telle intervention constitue un crime passible d'une peine de 14 ans de prison. Le gouvernement a annoncé mardi la tenue d'un référendum sur l'avortement en mai ou juin 2018.
En Irlande du Nord également, la législation n'autorise les IVG qu'en cas de menace pour la vie de la mère. Le gouvernement britannique a annoncé en juin 2017 qu'il financerait désormais les frais d'avortement en Angleterre des Nord-Irlandaises.
En Pologne, l'avortement n'est permis qu'en cas de viol, d'inceste, de danger pour la vie de la mère ou de malformation irréversible du foetus. Dans les deux premiers cas, l'intervention est autorisée jusqu'à la 12e semaine, dans les deux autres jusqu'à la 24e semaine. A l'automne 2016, les conservateurs au pouvoir ont tenté de limiter ce droit en ne l'autorisant que si la vie de la mère était menacée, mais y ont finalement renoncé sous la pression de manifestations.
A Chypre, l'avortement est illégal et ne peut être pratiqué que si deux médecins certifient que la grossesse présente un risque pour la femme ou l'enfant à naître. Il est toléré en cas de viol et d'inceste.
- Interdiction totale à Malte -
L'IVG reste totalement illégale à Malte où, en cas d'infraction, la peine encourue va de 18 mois à trois ans de prison.
En dehors de l'UE, trois états européens sont dans le même cas : Andorre, le Vatican et Saint-Marin. Dans le reste du  monde, c'est le cas d'une quinzaine de pays, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS): le Chili (malgré une légère ouverture), le Salvador, le Nicaragua, le Surinam, Haïti et la République dominicaine sur le continent américain, les Philippines et les îles Palaos en Asie, le Sénégal, la Guinée-Bissau, le Gabon, le Congo, Madagascar, Djibouti et la Mauritanie en Afrique.

http://information.tv5monde.com/terriennes/l-irlande-vers-le-droit-l-avortement-193987

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Des déguisements "africain" et "zoulou" toujours disponibles à la vente sur Internet ,racisme,

1 Février 2018, 17:35pm

Publié par hugo

Des déguisements "africain" et "zoulou" toujours disponibles à la vente sur Internet
 30/01/2018 à 19h38
Une manifestation contre le racisme à Paris le 18 février 2017 (photo d'illustration) - Lionel Bonaventure-AFP
Des panoplies avec pagne en raphia, os dans les cheveux, perruque afro et "blackface" sont toujours disponibles sur plusieurs sites de vente en ligne malgré de précédentes controverses.
Malgré les polémiques, il est toujours possible d'acheter sur certains sites commerciaux des déguisements présentés comme "africain" ou "zoulou". C'est le cas sur les sites de vente en ligne Cdiscount, Ruedelafete, Priceminister et Fête-en-folie.
Perruque afro et "blackface"
Dans ces panoplies, on trouve des boubous ou des tuniques de couleurs vives, des pagnes et jambières avec franges de raphia, des os dans les cheveux ou en collier autour du cou. Et, pour certains, des "blackface". Certains visuels de présentation, particulièrement caricaturaux, sont agrémentés d'une perruque afro ou d'un sceptre orné d'un crâne.
 
Pourtant, en mai 2017, ces mêmes "sets africains" avec blackface et os dans le nez avaient déjà fait polémique. La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme et le Conseil représentatif des associations noires de France (Cran) avaient interpellé Deguisetoi.fr et exigé leur retrait. Ce qui avait été fait. Le site de vente en ligne avait assuré être "sincèrement désolé que ces produits aient pu heurter les sensibilités".
"C'est du mépris pour les Noirs"
Louis-Georges Tin, le président du Cran, regrette qu'il soit si difficile de changer les mentalités et de faire disparaître pour de bon ces panoplies. "Ce type d'objets est présent sur beaucoup de site", remarque-t-il, joint  par BFMTV.com. "C'est fatiguant de devoir systématiquement en faire la chasse."
"C'est du mépris pour les Noirs. Les gens estiment que ce n'est pas grave, mais c'est du racisme. C'est avec le 'blackface' qu'on a rendu le crime contre l'humanité acceptable en Europe en expliquant aux gens que les Africains étaient des êtres inférieurs, ridicules, grotesques et que par conséquent on pouvait leur appliquer des traitements inhumains, puisqu'ils n'étaient pas humains. Le 'blackface' n'est simplement un acte raciste, il est lié à l'esclavage. S'y adonner est grave."
La "Nuit des noirs" de Dunkerque
Au mois de décembre dernier, le joueur de football Antoine Griezmann avait dû s'excuser après avoir posté une photo de lui maquillé d'une couleur brune de la tête aux pieds, affublé d'une tenue de basket et d'une perruque afro. Présenté comme un hommage aux Globetrotters de Harlem, ce costume avait déclenché la colère des internautes.
Pour le Cran, le "blackface" est une pratique raciste qui date du 19e siècle. "Les spectacles de 'blackface' ont été créés à l'époque de la traite transatlantique par des hommes blancs désireux de se moquer des esclaves", expliquait déjà le Conseil représentatif des associations noires de France fin 2016.
Il y a une quinzaine de jours, cette association a saisi le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU pour que la "Nuit des noirs" organisé par des particuliers à Dunkerque dans le cadre du carnaval soit interdite. Ce bal, pour lequel ses participants se griment le visage de couleur brune et portent des panoplies du même type, doit avoir lieu le 10 mars prochain.
 
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Céline Hussonnois-Alaya
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