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Stéphanie Frappart devient officiellement la première femme arbitre à officier en Coupe du monde

2 Décembre 2022, 04:44am

Publié par hugo

 COUPE DU MONDE 2022

Stéphanie Frappart devient officiellement la première femme arbitre à officier en Coupe du monde

© AFP or licensors

22 nov. 2022 à 18:07

Temps de lecture
4 min
Par Alice Devilez avec AFP
Coupe du Monde 2022

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Coupe du monde 2022
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17h00, mardi 22 novembre 2022. Stephanie Frappart monte sur la pelouse du Stadium 974 à Doha en tant que quatrième arbitre lors de Mexique – Pologne : un petit pas pour l’arbitrage, un grand pas pour la cause féminine. L’arbitre française est devenue la première femme à officier en Coupe du monde. Il était temps, me direz-vous ! Frappart ne sera d’ailleurs pas la seule arbitre féminine dans ce Mondial, Salima Mukansanga et Yoshimi Yamashita officieront également durant les jours à venir !

Elles ont tracé leur chemin dans le monde très masculin de l’arbitrage jusqu’au Graal, la Coupe du monde de football : trois femmes arbitres seront au sifflet au Qatar, une première pour ces pionnières qui font passer "la compétence avant le genre".

Stéphanie Frappart, Salima Mukansanga, Yoshimi Yamashita, une Française, une Rwandaise et une Japonaise parmi les 36 arbitres de champ sélectionnés pour le Mondial-2022, c’est inédit pour l’épreuve majeure du football masculin.

Aux côtés de la Brésilienne Neuza Back, de la Mexicaine Karen Diaz Medina et de l’Américaine Kathryn Nesbitt, qui officieront en tant qu’assistantes au Qatar, ces trois trentenaires bouleversent l’ordre établi grâce à un parcours sans faute, remarqué par la Fifa.

Elles "enchaînent depuis plusieurs années les prestations de haut vol", a salué l’Italien Pierluigi Collina, légende de l’arbitrage et président de la Commission des arbitres de l’instance mondiale.

Pour Stéphanie Frappart, 38 ans, le Mondial est la suite logique d’une fulgurante ascension.

Première femme arbitre en deuxième division française (2014), puis en Ligue 1 masculine (2019), en Supercoupe d’Europe (août 2019), en Ligue des champions (décembre 2020) et en finale de Coupe de France (7 mai dernier), Frappart est désormais très bien ancrée dans le paysage français et européen de l’arbitrage.

"C’est le summum"
Yoshimi Yamashita
Salima Mukansanga
"Je suis très émue car ce n’était pas forcément attendu. Une Coupe du monde, c’est le summum", savoure celle qui officie régulièrement en L1 cette saison.

De deux ans sa cadette, Yoshimi Yamashita a connu, de son côté, une évolution similaire au Japon, en devenant en 2019 la première femme à arbitrer un match de Ligue des champions d’Asie. Un pas de plus vers le statut d’arbitre professionnelle, obtenu cet été, et suffisant pour abandonner son activité de professeure de fitness, qu’elle exerçait à temps partiel.

Arbitrer au Mondial, "c’est une grande responsabilité mais je suis contente de l’avoir", dit à l’AFP celle qui n’aurait "jamais pu imaginer" en arriver là.

En effet, sa découverte du métier ne doit qu’à l’insistance d’une camarade d’université qui l’a "à moitié traînée" pour officier lors d’une première rencontre, raconte-t-elle. Elle n’a ensuite plus jamais lâché le sifflet.

Première femme arbitre d’un match de la Coupe d’Afrique des nations masculine, en janvier dernier, Salima Mukansanga (34 ans) a également été sélectionnée pour l’épreuve reine au Qatar, la récompense ultime pour cette jeune arbitre, qui rêvait initialement de devenir basketteuse professionnelle avant de se tourner vers l’arbitrage. A 20 ans seulement, elle arbitrait déjà des matches du championnat national féminin.

Modèles
La Confédération nord-américaine n’est pas en reste, avec au Mondial l’Américaine Nesbitt et la Mexicaine Karen Diaz, arbitre-assistante qui incarne le symbole d’un pays où l’égalité de genre progresse timidement, malgré un machisme dénoncé avec virulence par les féministes qui avancent le chiffre de dix féminicides par jour.

A 38 ans, Diaz montre aux Mexicaines que tout est possible. "Le fait pour nous les femmes d’arriver à des instances importantes et de réaliser nos rêves est le fruit de notre travail constant mais aussi de ceux qui nous ouvrent la porte pour la première fois", a-t-elle déclaré.

Elle ne manque jamais de rendre hommage à son père, un "fanatique" du ballon rond qui lui a transmis sa passion. "J’ai commencé à jouer au football à huit ans", se souvient-elle. Ingénieure agronome de formation, la native d’Aguascalientes (nord) arbitre depuis 2016 des matches de la Ligue mexicaine de football.

"C’est devenu le panorama du football"
Mais pour ces pionnières, il n’est pas question de mettre en avant leur genre ni de chercher la lumière.

"Je vais faire tout mon possible pour faire ressortir la beauté du football. Ce n’est pas le pouvoir ou le contrôle qui m’intéressent", a prévenu Yoshimi Yamashita dans un entretien accordé à la Fifa il y a quelques mois.

Stéphanie Frappart n’a de cesse de le répéter : "Depuis 2019 et le premier match que j’ai fait à la Supercoupe d’Europe, les femmes arbitres dans le monde masculin, c’est devenu le panorama du football. Ce n’est plus une question de genre, mais une question de compétence", martèle la Française, appréciée pour sa diplomatie comme pour sa fermeté sur le terrain.

Mais marquer l’histoire de l’arbitrage au Qatar, émirat régulièrement critiqué pour sa gestion de la place des femmes dans la société, n’est pas anodin.

"C’est aussi un signe fort de la Fifa et des instances de faire arbitrer des femmes dans ce pays-là. Je ne suis pas porte-parole féministe mais si cela peut faire avancer des choses…", estime Frappart, consciente de "jouer un rôle" de modèle pour toute une génération de futures arbitres.

Sur le même thème : archive du JT du 14/08/2019


https://www.rtbf.be/article/stephanie-frappart-devient-officiellement-la-premiere-femme-arbitre-a-officier-en-coupe-du-monde-11109530

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Vidéo. Mondial 2022 : ces gestes politiques qui ont passé le filtre de la censure

29 Novembre 2022, 02:05am

Publié par hugo

 Vidéo. Mondial 2022 : ces gestes politiques qui ont passé le filtre de la censure
En signe de solidarité envers la communauté LGBTQI, plusieurs sélections ont souhaité arborer des brassards “One love” au Qatar, où l’homosexualité est illégale. Mais la Fifa a interdit ces symboles sous peine de sanctions sportives. Notre tour d’horizon en vidéo des gestes politiques observés dans les stades malgré tout.

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Courrier international
Publié le 25 novembre 2022 à 18h17 Lecture 1 min.

Le brassard “One love” n’a pour l’instant pas été arboré par les joueurs du Mondial, en raison de l’interdiction formulée par la Fifa, très commentée à l’international – et notamment en Allemagne. Mais il est tout de même parvenu à s’immiscer dans les stades : d’abord au bras de Nancy Faeser, la ministre de l’Intérieur allemande, qui n’a pas hésité à le porter lors du premier match de la Mannschaft, alors qu’elle était assise à côté de Gianni Infantino, président de la Fifa.

LIRE AUSSIMoyen-Orient. Les arrestations arbitraires de personnes LGBTQI se poursuivent au Qatar, dénonce HRW
Au début de la rencontre Allemagne-Japon, les hommes de Manuel Neuer ont par ailleurs fait passer un message politique de manière détournée, dissimulant leurs bouches avec leurs mains pour dénoncer la censure imposée par l’instance. Si le capitaine allemand a arboré le brassard “No discrimination” recommandé par la Fifa, il a également chaussé des crampons aux couleurs arc-en-ciel, rappelant celles du drapeau LGBTQI.

Des gestes qui restent discrets
Un arc-en-ciel qu’on a pu retrouver aussi sur les manches de la robe de Helle Thorning-Schmidt, ex-Première ministre danoise. La ministre de l’Intérieur belge, Hadja Lahbib, a quant à elle porté le brassard “One love”, également en présence de Gianni Infantino, décrivant son initiative comme “un geste symbolique et politique fort”. Dans un extrait du média belge BX1 que nous relayons dans notre vidéo, le journaliste Pierre Baudot apporte tout de même une pointe d’ironie, ajoutant à ce propos : “Chacun se fera son opinion”.

LIRE AUSSISport. Mondial 2022 : le Qatar soupçonné d’avoir espionné des personnalités critiques
Car malgré les gestes et signes – relativement discrets – recensés dans cette vidéo, la prise de position politique de la communauté internationale reste timide. En Allemagne, le quotidien de gauche Süddeutsche Zeitung se montre très critique envers l’attitude de “la Mannschaft et des autres équipes qui ont cédé au chantage” de la Fifa et du Qatar. S’ils avaient tenu bon, estime le titre, “un tel scandale aurait non seulement provoqué des réactions à grande échelle dans le football européen, mais il aurait dépassé tous ceux qui ont fait date dans les annales de la Fifa”.

La chasse aux couleurs arc-en-ciel, en tout cas, bat toujours son plein à Doha. Victor Pereira, un journaliste brésilien présent sur place, a rapporté avoir eu une altercation avec la police locale pour avoir arboré le drapeau de l’État brésilien de Pernambouc. Celui-ci comporte une touche de couleurs en arc de cercle. Il lui a été confisqué par les autorités, qui l’ont pris pour un symbole LGBTQI, rapporte le New York Post.


https://www.courrierinternational.com/video/video-mondial-2022-ces-gestes-politiques-qui-ont-passe-le-filtre-de-la-censure

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Vu d’Allemagne. L’affaire des brassards “One Love” illustre la propension de la Fifa à “ruser, tromper, duper”

29 Novembre 2022, 02:00am

Publié par hugo

 Vu d’Allemagne. L’affaire des brassards “One Love” illustre la propension de la Fifa à “ruser, tromper, duper”
Les menaces de sanctions sportives brandies par la Fifa à l’encontre de footballeurs souhaitant arborer un brassard de soutien aux LGBT ne sont pas surprenantes, écrit la “Süddeutsche Zeitung”. Mais, ajoute le journal de gauche, la sélection allemande n’aurait pas dû céder.

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Courrier international
Publié le 23 novembre 2022 à 18h12 Lecture 1 min.
L’équipe nationale de football allemande, avant son match contre le Japon, le 23 novembre 2022, à Doha, au Qatar. L’équipe nationale de football allemande, avant son match contre le Japon, le 23 novembre 2022, à Doha, au Qatar. PHOTO ANNEGRET HILSE/REUTERS
Une main sur la bouche en signe de protestation. C’est le geste fait, ce mercredi 23 novembre, par les footballeurs de la Mannschaft avant leur premier match lors de cette Coupe du monde au Qatar, contre le Japon. Ils ont ainsi critiqué l’interdiction faite à sept capitaines d’équipe européenne de porter un brassard “One Love” dans le cadre d’une campagne de soutien aux droits des LGBTQI.

LIRE AUSSIMondial. Au Qatar, la Fifa remporte la guerre du brassard LGBT
En Allemagne, la position de la Fédération internationale de football (Fifa) – qui a menacé les joueurs arborant le brassard arc-en-ciel de cartons jaunes – a fait l’objet de nombreux reproches. Pourtant, un tel scandale était à prévoir, analyse la Süddeutsche Zeitung. Pour le journal de gauche, il était même “naïf” de penser qu’une institution aussi problématique que la Fifa agirait autrement.

Des sélections qui ont “cédé au chantage”
“Ruser, tromper, duper, tels sont les principaux instruments de la Fifa”, écrit le titre allemand, qui fustige ceux qui croient encore que “la fédération est une organisation sérieuse qui s’efforce de régler correctement les questions problématiques”. Il donne l’exemple de ses déclarations sur la consommation d’alcool des supporteurs sur place. “Pendant des années elle a promis qu’elle serait autorisée [autour des stades qataris] – pour revenir là-dessus la veille du coup d’envoi.”

LIRE AUSSIUne du jour. La faillite morale du football
Mais le journal dénonce également l’attitude de “la Mannschaft et des autres équipes qui ont cédé au chantage” de la Fifa et du Qatar, un pays où l’homosexualité est considérée comme illégale. Si les capitaines de chaque sélection avaient choisi de porter leur brassard “One Love” malgré les menaces de sanctions sportives, ils auraient peut-être changé l’issue de la compétition.

“Un tel scandale aurait non seulement provoqué des réactions à grande échelle dans le football européen, mais il aurait dépassé tous ceux qui ont fait date dans les annales de la Fifa, du but de Wembley [de l’Angleterre contre l’Allemagne en 1966, un des plus contestés de l’histoire du football] à la ‘main de Dieu’ de Maradona [en 1986].”
Les joueurs allemands ont opté pour une autre méthode de protestation en se couvrant la bouche. L’article de la Süddeutsche Zeitung, écrit avant le match Allemagne-Japon de ce 23 novembre, ne commente pas le geste. Il regrette toutefois que “dans le football, et surtout chez les cadres, la tête ne serve pas à penser mais à frapper le ballon”. En témoigne “cette farce à propos d’un petit brassard à connotation politique”.


https://www.courrierinternational.com/article/vu-d-allemagne-l-affaire-des-brassards-one-love-illustre-la-propension-de-la-fifa-a-ruser-tromper-duper

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