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Le blog de hugo,

avortement

IVG : quels sont les délais à respecter ?,femmes,ivg,avortement,

30 Septembre 2016, 04:52am

Publié par hugo

IVG : quels sont les délais à respecter ?

En France, une IVG peut être pratiquée jusqu’à la fin de la 12ème semaine de grossesse, soit 14 semaines après le 1er jour des dernières règles. Afin que les délais soient respectés, il est important, lorsque la décision de recourir à une IVG est prise, d’engager les démarches rapidement.




QUESTION 17 - IVG quels sont les délais à… par affairessociales-et-sante
Attention, les délais dépendent également de la méthode choisie :


L’IVG instrumentale peut être pratiquée jusqu’à la fin de la 12ème semaine de grossesse, soit 14 semaines après le début des dernières règles
L’IVG médicamenteuse est pratiquée jusqu’à la fin de la 5ème semaine de grossesse, soit au maximum 7 semaines après le début des dernières règles.
En établissement de santé, ce délai peut être prolongé jusqu’à 7 semaines de grossesse (soit 9 semaines après le début des dernières règles). Un protocole médicamenteux spécifique sera utilisé pour ce délai de 2 semaines, plus tardif.




Contactez le numéro vert IVG 0 800 08 11 11

http://www.ivg.social-sante.gouv.fr/ivg-quels-sont-les-delais-a-respecter.html

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Un «manuel» anti-IVG de la fondation Lejeune diffusé dans des lycées,femmes,ivg,avortement,

30 Septembre 2016, 04:47am

Publié par hugo

«PROPAGANDE»
Un «manuel» anti-IVG de la fondation Lejeune diffusé dans des lycées
Par Juliette Deborde — 28 septembre 2016 à 19:46 (mis à jour le 29 septembre 2016 à 11:37)
Le «manuel bioéthique» édité par la fondation Jérôme Lejeune, opposée à l'avortement. Capture d'écran fondation Lejeune
Le «manuel bioéthique» édité par la fondation Jérôme Lejeune, opposée à l'avortement. Capture d'écran fondation Lejeune Capture d'écran
Une élève d'un lycée privé s'insurge contre la distribution dans son établissement d'un fascicule édité par l'organisation opposée à l'avortement et proche de la Manif pour tous. Laurence Rossignol dénonce un «document de propagande».


Un «manuel» anti-IVG de la fondation Lejeune diffusé dans des lycées
Elle se dit «sidérée» qu’un tel document puisse être mis à disposition dans son lycée. Ce mardi, Pauline (le prénom a été changé) se rend à la vie scolaire de son établissement privé catholique de l’académie de Montpellier, où se trouvent notamment les bureaux de l’administration et de la direction, avec une camarade. Sur un présentoir, les deux élèves de première tombent nez à nez avec un fascicule, un «Manuel bioéthique», édité par la fondation Jérôme Lejeune. Sur la couverture, un foetus explique qu’il est bien «vivant». «Près de 9 millions d’avortements ont été pratiqués [en France] depuis 1975. Ce sont 9 millions d’enfants uniques, irremplaçables», peut-on notamment lire à l’intérieur de la brochure, ouvertement anti-IVG. «On s’est demandé ce que ça faisait ici», raconte Pauline, contactée par Libération. Tous les camarades à qui elle montre le document sont également «choqués». «C’est du bourrage de crâne», s’insurge la jeune fille, qui dit n’avoir jamais été confrontée à ce type de discours dans son établissement, où le catéchisme n'est pas obligatoire au lycée. Elle et sa camarade envoient des photos de la brochure à l’illustrateur Nawak, engagé dans la campagne #CeciNestPasUnCintre du Planning Familial pour la défense du droit à l’avortement. Publiées sur la page Facebook du dessinateur mardi soir, elles ont été largement commentées et partagées plus de 6 000 fois.







L'avortement, «un acte de mort»
Ce livret qui se veut à destination des jeunes, consultable en ligne sur le site de la fondation Lejeune, proche de la Manif pour tous (la présidente du mouvement, Ludovine de la Rochère, y a travaillé), présente l’IVG comme «un acte de mort» et «une atteinte à la nature même de la femme», dont «la maternité est constitutive de l’identité». L’enfant né d’un viol est «innocent» et ne mérite pas «la peine de mort», assurent également les auteurs. Un peu plus loin, on trouve un témoignage de Mélissa, jeune femme de 23 ans «perdue «et «anéantie» depuis son IVG, qui la «détruit de l’intérieur depuis des années». Un petit encart renvoie également vers le site ivg.net, tenu par l’association anti-avortement SOS détresse. La brochure traite de l'avortement, mais aussi de fécondation in vitro, de diagnostic prénatal, d’euthanasie et de don d’organes.


Comment un tel document, ouvertement opposé à la loi Veil de 1975 («ce qui est légal n’est pas forcément moral», peut-on y lire) a-t-il pu se retrouver en libre service dans un établissement scolaire ? Selon la fondation Lejeune, contactée par Libération, le «manuel» n’a rien de neuf. Edité dans sa première version en 2006, il serait diffusé à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires. 100 000 fascicules ont été distribués aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) en 2015. La fondation dit ignorer le nombre d’établissements scolaires dans lequel on le trouve, le document étant imprimé sur demande. Des exemplaires peuvent par exemple être commandés (gratuitement) par un parent d’élève assurant le catéchisme dans un lycée. «Le manuel n’est pas distribué dans des Plannings familiaux mais dans des lycées catholiques», se justifie la fondation. Le document, qui «se veut objectif» et conçu par des «spécialistes», est fidèle à «la position de l’Eglise sur l’avortement» sans pour autant s’appuyer «sur des convictions religieuses», jure-t-elle. «La fondation ne voit pas en quoi diffuser ce manuel dans des établissements privés pose problème, on ne l’impose à personne.»


«Documents de propagande»
Reste qu’il trouve un écho particulier en cette journée mondiale du droit à l’avortement. Laurence Rossignol, la ministre de la Famille, de l’Enfance et des Droits des Femmes, a d’ailleurs interpellé le dessinateur Nawak sur Twitter dès mercredi matin. «Ces contenus prouvent qu’il est temps de protéger les jeunes et les femmes contre ces falsifications. La liberté d’opinion et d’expression n’inclut pas le droit au mensonge, sur des sujets aussi graves que la contraception et l’IVG», a réagi par mail la ministre, contactée par Libération. Elle souligne l’importance de «parler de ces sites et de ces documents de propagande» qui «avancent masqués» afin de les «dénoncer» et de les «démasqu[er]». La ministre a proposé un amendement en ce sens pour étendre le délit d'entrave à l'IVG aux sites web prétendent «réinformer» sur l'IVG.


À LIRE AUSSI
Accès à l'avortement, le monde à mi-chemin


Le document de la fondation Lejeune, «inadmissible», «témoigne d’une banalisation des idées réactionnaires», juge de son côté Benoit Deverly, porte parole national de la FIDL [Fédération indépendante et démocratique lycéenne]. Le syndicat a lancé ce jeudi une plateforme en ligne pour permettre aux «élèves, professeurs, parents d’élèves» confrontés à des discours anti-IVG mais aussi raciste ou homophobe dans un établissement scolaire de témoigner. L’objectif : «mesurer l’étendue du phénomène et savoir quels établissements sont concernés», explique le syndicat, qui espère une réaction de l'Education nationale, et une meilleure formation du personnel enseignant à ces problématiques.


Juliette Deborde

http://www.liberation.fr/france/2016/09/28/un-manuel-anti-ivg-de-la-fondation-lejeune-diffuse-dans-des-lycees_1513561

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Pologne. Les femmes se mettent en grève pour défendre l’IVG,femmes,ivg,

30 Septembre 2016, 04:44am

Publié par hugo


Manifestation pour le droit à l’avortement devant la Diète, le 22 septembre à Varsovie. PHOTO : KACPER PEMPEL/REUTERS
Elles sont déjà des dizaines de milliers à avoir répondu en ligne à l’appel à la grève du lundi 3 octobre pour protester contre le projet de loi interdisant l’avortement, sur lequel se penche le Parlement de Varsovie.


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Pour manifester leur opposition au projet de loi interdisant l’avortement, les Polonaises feront grève lundi prochain, annonce ce mercredi 28 septembre le grand journal d’opposition Gazeta Wyborcza. Selon ce projet, actuellement étudié par le Parlement polonais, dominé par le parti Droit et Justice (PiS), au pouvoir, toute femme qui avortera, et les personnes qui l’y aideront, sera passible d’une peine de cinq ans de prison.


Actuellement, l’accès à l’IVG est déjà très limité en Pologne. Selon la loi en vigueur, il n’est permis d’y avoir recours qu’en cas de risque pour la vie ou la santé de la mère, d’une grave pathologie irréversible chez l’embryon, et dans les cas de grossesses résultant d’un viol ou d’un inceste. Seuls les médecins qui pratiquent les IVG illégales sont punis.


Bataille sur un projet de loi interdisant l’IVG


C’est pour protester contre ce projet qu’un appel a été lancé sur Facebook.
Nous annonçons une grève préventive d’une journée. Nous l’avons nommée ‘Grève générale des femmes’. N’allez pas au travail ou à l’université. Prenez une journée libre, prenez une journée pour vous occuper de votre enfant (garantie par la loi sur le travail). Fermez votre commerce”.


L’appel a aussitôt été soutenu par des milliers d’internautes : le 28 septembre, 53 000 personnes avaient déjà indiqué qu’elles participeraient à la mobilisation. Elle a été lancée la semaine dernière par l’actrice Krystyna Janda, notamment connue pour ses rôles dans les films d’Andrzej Wajda. Le 28 septembre, elle a annoncé qu’elle-même ne se produirait pas le 3 octobre, dans son théâtre, et que les tickets seraient remboursés. La maire de Varsovie, Hanna Gronkiewiecz, issue du parti chrétien démocrate Plateforme civique, a pour sa part décrété que les femmes travaillant pour la mairie étaient libres de prendre leur journée.


Lundi noir


A l’initiative du mouvement, Krystyna Janda s’est inspirée d’une grève semblable en Islande, le 24 octobre 1975. “Ce jour-là, 90 % des femmes en Islande ont arrêté de travailler. Les femmes au foyer ont cessé les travaux domestiques, le ménage, la cuisine. Elles étaient 20 000 à défiler à Reykjavik. Elles demandaient l’égalité de traitement et des salaires”, rappelle Gazeta.


La Pologne veut interdire totalement l’avortement
“En démocratie, le refus de travailler est la forme la plus radicale de pression politique. Nous estimons que son application est justifiée”, note la rédaction du journal dans son éditorial publié en première page. “En conséquence de la loi, les femmes qui ont avorté seront poursuivies et pénalisées par la justice. […] Le durcissement de la loi aura pour effet le développement du marché noir de l’avortement”, souligne le quotidien de Varsovie qui propose, pour ce “lundi noir”, un congé payé à toutes ses salariées


De son côté, le journal conservateur Rzeczpospolita critique l’initiative, la qualifiant d’action “peu raisonnable”. Dans un texte intitulé “Les abstractions des féministes” un chroniqueur écrit : “en attisant la guerre sur l’avortement, les milieux pro-choice montrent bien, comme c’est souvent le cas pour les forces politiques en position défensive, qu’elles se laissent emporter par des émotions et commettent des erreurs”.


Portes ouvertes en Biélorussie


D’ici lundi, des protestations contre la loi sont prévues à travers le pays, notamment à Varsovie ce samedi.


En outre, les centres médicaux de la Biélorussie voisine seront prêts à accueillir les femmes polonaises si la loi est adoptée, rapporte Bielorousski Partizan. “Il suffit pour cela de signer un accord et de se munir de la somme suffisante, à savoir 230 roubles [3,20 euros], pour une IVG médicamenteuse”, explique-t-on à la clinique Horizon de Minsk. Il ne sera pas forcément nécessaire de se rendre dans la capitale : à l’hôpital de Grodno ou à la clinique Medline de Brest, “on ne leur fermera pas la porte au nez”.


Pour le pape, l’avortement pourra être pardonné, mais reste un péché
Le site d’information ajoute : “Les médecins et les infirmières les plus anciens se souviennent qu’il y a vingt ans, les Polonaises arrivaient en Biélorussie par cars entiers pour faire pratiquer des avortements de façon illégale”. Libre pendant la période communiste, l’avortement a été restreint en 1993 sous l’influence de l’Église catholique.

http://www.courrierinternational.com/article/pologne-les-femmes-se-mettent-en-greve-pour-defendre-livg

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Avortement : la Pologne vers une interdiction totale,femmes,avortement,ivg,

27 Septembre 2016, 15:43pm

Publié par hugo

Avortement : la Pologne vers une interdiction totale
Fiona Ipert, Mis à jour le 26/09/16 12:59
JournalDesFemmes.com
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Avortement : la Pologne vers une interdiction totale
DERNIÈRE MINUTE


Avortement : la Pologne vers une interdiction totale
On a trouvé le secret du bonheur...
"Ceci n'est pas un cintre" : la nouvelle arme pour le droit à l'IVG
Toute l'actualité Société
Le droit à l'avortement continue d'être menacé en Pologne, où le Parlement examine actuellement son interdiction totale, viol ou inceste compris.


On ne le répétera jamais assez : le droit à l'avortement n'est pas acquis. Alors qu'en France, la menace prend la forme d'un murmure des anti-IVG sur Internet, d'autres pays européens comptent porter grandement atteinte à cette liberté durement obtenue. C'est le cas de la Pologne, où le Parlement étudie depuis le 22 septembre 2016 une proposition de loi pour l'interdiction totale de l’interruption volontaire de grossesse. Seule dérogation possible : le danger immédiat de la vie de la mère. Si le texte est accepté ainsi, un recours à l'avortement en dehors de ce cas précis – peu importe si la grossesse est désirée, si c'est un accident ou s'il y a eu viol – pourrait se solder par cinq ans de prison pour la mère et le personnel médical impliqué. La décision finale reviendrait au juge. Déposée par le comité "Stop Avortement" avec un demi-million de signatures, la proposition est soumise au vote des députés polonais, majoritairement catholiques conservateurs.
L'examen de ce texte de loi effraie le Haut Conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes, qui "appelle à une réaction forte des dirigeant.e.s et autorités Européennes" dans un communiqué officiel. "Le HCE condamne avec la plus grande fermeté cette proposition de loi liberticide et réactionnaire, contraire aux droits humains et, au premier chef, aux droits des femmes", peut-on lire. Devant le parlement, des manifestants pro-choix s'opposent déjà fermement à cette loi.
Dans la loi actuelle votée en 1993, les Polonaises peuvent avoir recours à une IVG dans les 12 premières semaines de grossesse dans certaines conditions : si la vie ou la santé de la mère sont menacés, si elle est tombée enceinte après un viol ou une relation incestueuse et si l'embryon présente une maladie irrémédiable. C'est déjà l'une des lois les plus restrictives d'Europe.




Voir aussi :


Avortement : des pilules livrées par drone en Irlande du Nord
INSOLITE - L’Irlande du Nord est connue pour son intransigeance en matière d’avortement. Des militants, dont le mouvement Labour Alternative, ont eu la brillante idée d’utiliser un drone pour envoyer des pilules abortives sur le territoire.


Avortement en Pologne : l’Eglise soutient l’interdiction
Le parti polonais Droit et Justice (PiS), soutenu par l'Eglise, souhaite faire interdire l’avortement, sauf si cela implique un danger pour la mère. Ce nouveau texte de loi est vivement contesté par la population.

http://www.journaldesfemmes.com/societe/combats-de-femmes/1670550-avortement-pologne-interdiction-totale/

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Avortement en Pologne : le parlement se penche sur l'interdiction totale,ivg,avortement,femmes,sante,

23 Septembre 2016, 22:01pm

Publié par hugo

Avortement en Pologne : le parlement se penche sur l'interdiction totale
23 Sept. 2016, 13h47 | MAJ : 23 Sept. 2016, 13h46
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Une femme défend le droit à l'avortement devant le parlement polonais, où les députés planchent sur une interdiction. .
Une femme défend le droit à l'avortement devant le parlement polonais, où les députés planchent sur une interdiction. .
Reuters
Le Parlement conservateur polonais a décidé vendredi de poursuivre les travaux sur une proposition de loi interdisant totalement l'avortement et a écarté celle destinée à libéraliser la loi actuelle, une des plus restrictives en Europe.




La proposition d'initiative citoyenne déposée par le comité «Stop Avortement», bannissant complètement l'avortement, à une exception extrême près - lorsque la vie de la femme enceinte est en danger immédiat - a été envoyée à la Commission de la Justice et des Droits de l'Homme, par le vote d'une forte majorité des députés.

«Elle risque d'y rester longtemps», a estimé le président de l'agence catholique KAI Marcin Przeciszewski dans une déclaration. «Et quand elle en sortira, elle sera probablement allégée du paragraphe prévoyant de punir les femmes» qui avortent. La version actuelle prévoit une peine de prison pouvant atteindre cinq ans tant pour les médecins et autres personnes participant à l'IVG, que pour les patientes elles-mêmes, mais autorise le juge à renoncer à punir ces dernières.

Les évêques polonais, qui appuient le principe général d'interdiction, se sont également prononcés contre une sanction pénale contre les femmes ayant subi l'IVG. Le texte «Sauvons les femmes» autorisant l'IVG sans conditions jusqu'à la 12e semaine de la grossesse a été définitivement rejeté en première lecture.

L'actuelle loi en vigueur, une des plus restrictives dans l'Union européenne, autorise l'avortement dans trois cas : risque pour la vie ou la santé de la mère, examen prénatal indiquant une grave pathologie irréversible chez l'embryon et grossesse résultant d'un viol ou d'un inceste.

Pour pouvoir déposer leur proposition de loi devant le Parlement en tant qu'initiative citoyenne, les opposants à l'avortement avaient recueilli près d'un demi-million de signatures - alors que 100.000 auraient suffi. Les promoteurs de l'autre projet ont déclaré en avoir réuni environ 215.000.

Moins de 2000 avortements légaux pratiqués en Pologne
Les députés se sont également prononcés vendredi pour le renvoi en commission d'une proposition de loi présentée par un groupe de députés qui vise à limiter strictement la pratique de la fécondation in vitro. Ce projet interdit notamment la congélation des embryons, considérés par ses promoteurs comme des êtres humains dès la pénétration du spermatozoïde dans l'ovule, avant même son implantation dans l'utérus. Il impose aussi qu'un seul ovule soit fécondé à la fois, ce qui réduirait considérablement les chances de succès du procédé.

Moins de 2.000 avortements légaux sont pratiqués chaque année en Pologne. Le nombre des IVG clandestines ou pratiquées à l'étranger reste inconnu. Les organisations de défense des droits des femmes le situent à entre 100.000 et 150.000, des chiffres que réfutent les militants opposés à l'avortement.

Quant à la fécondation in vitro, la décision des parlementaires a été critiquée par l'ancienne première ministre centriste Ewa Kopacz. «C'est une triste nouvelle pour les deux millions de Polonais touchés par la stérilité, considérée par l'Organisation mondiale de la santé comme une maladie de civilisation», a-t-elle dit, estimant que la future loi «causera la mort de la méthode in vitro en Pologne».

http://www.leparisien.fr/laparisienne/societe/avortement-en-pologne-le-parlement-se-penche-sur-l-interdiction-totale-23-09-2016-6144673.php#xtor=AD-32280603-[notification]&utm_content=notification&utm_campaign=extension&utm_medium=extension&utm_source=ExtensionFactory.com&xtref=http%3A%2F%2Fwww.leparisien.fr%2Flaparisienne%2Fsociete%2Fl-hormone-de-l-amour-l-ocytocine-eveille-aussi-a-la-spiritualite-22-09-2016-6141909.php

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Avortement dans le monde, où en est-on ?,femmes,ivg,avortements,

22 Septembre 2016, 15:41pm

Publié par hugo

Avortement dans le monde, où en est-on ?
Par Lucile Pinero Le 02 août 2016
l'avortement dans le monde© Jeremy Woodhouse/Holly Wilmeth/Getty
Après qu'un juge mexicain a empêché une adolescente violée d'avorter, la question du droit à l'avortement dans le monde revient en Une de l'actualité.




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Ce lundi 1er août, l'association des droits de l'Homme GIRE (Groupe d'information sur le choix reproductif) a décidé de médiatiser l'affaire. Dans l'Etat de Sonora (nord-est du Mexique), une adolescente âgée de 14 ans est tombée enceinte après avoir été violée par un homme proche de son entourage familial, en mai dernier. Même si son père est favorable à une interruption de grossesse et qu'elle a été validée par le procureur, un juge a décidé de l'interdire.


Selon Libération, qui relaie l'information, "le procureur avait qualifié cette affaire de viol, mais le juge, par une manoeuvre légale, a transformé ce crime en attentat à la pudeur, ce qui est un délit mineur". Cette requalification empêche la jeune femme de pouvoir mettre fin à sa grossesse. Au Mexique, seule la capitale Mexico autorise l'avortement sans restriction. Dans les autres Etats du pays, il est légal qu'en cas de viol ou de danger pour la santé.


Un droit en sursis en Pologne
C'est d'ailleurs le cas dans de nombreux autres pays au monde, comme le montre la carte interactive publiée en 2014 par le Centre pour les droits à la reproduction. Le Brésil, le Chili, le Venezuela en Amérique du Sud, la Libye, l'Egypte, la Syrie, l'Iran, le Soudan, le Sénégal ou encore le Mali en Afrique et au Moyen-Orient, le Laos et l'Indonésie en Asie du Sud-Est appliquent tous la même législation que le Mexique.


Plus proche de nous, l'Irlande n'a toujours pas légalisé l'avortement. Un projet de loi a été refusé par le parlement au début du mois de juillet. En Pologne, des associations pro-vie vont encore plus loin. Elles ont recueilli 450 000 signatures et ont déposé un projet de loi pour restreindre encore le droit à l'avortement. Aujourd'hui, il est possible pour préserver la vie de la mère, dans le cas d'une grossesse après un viol ou un inceste et si un examen prénatal a montré que l'embryon développait une pathologie grave. Les associations souhaitent ne garder que la mise hors de danger de la santé mentale ou physique de la mère. Un projet de loi similaire avait été déposé en Espagne en 2014, mais il a été rejeté après de nombreuses manifestations.


L'IVG légale dans un tiers des pays
Certains pays ne retiennent déjà que cette raison. C'est le cas en Argentine, en Colombie, en Bolivie, au Pérou, au Maroc, en Algérie, au Niger, au Tchad, au Cameroun, en Ethiopie, au Kenya, en Arabie Saoudite, en Jordanie, au Koweït, au Pakistan, en Thaïlande notamment. D'autres pays acceptent également que des raisons économiques soient invoquées. C'est le cas notamment en Inde ou au Japon.


Enfin, les IVG étaient légales sans conditions dans 58 pays en 2011, soit seulement un tiers des pays du monde, comme le rapporte l'Institut nationale d'études démographiques (Ined). Parmi ces pays, on retrouve les Etats-Unis, le Canada, la Chine, l'Australie, la Russie et la plupart des pays d'Europe centrale et occidentale.


Le cas de la France
L'Union européenne n'a pas le droit de légiférer sur la question mais, en 2003, elle a émis une recommandation en faveur de l'IVG. Il est aussi à noter que selon les Etats, les délais sont différents. Selon les pays, l'avortement ne se pratique pas au-delà de 10 semaines, mais cela peut monter jusqu'à 24 semaines.


En France, la loi qui dépénalise l'avortement a été votée par l'Assemblée nationale en 1975. Elle était alors portée par Simone Veil, ministre de la Santé de Valéry Giscard d'Estaing. L'avortement est praticable jusqu'à la douzième semaine de grossesse. La loi a notamment été votée après plusieurs événements marquants comme la légalisation de la contraception en 1967 ou le manifeste des 343 en 1971. Il a été rédigé par Simone de Beauvoir, publié dans Le Nouvel Observateur et signé par de nombreuses personnalités comme Marguerite Duras, Catherine Deneuve, Brigitte Fontaine, Jeanne Moreau, François Sagan. Elles avouaient avoir pratiqué un avortement illégal, au péril de leurs vies.


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A lire aussi :


Les Françaises et l'avortement : état des lieux


L'avortement dépénalisé en Espagne


Récit d'une journée ordinaire au planning familial

http://www.grazia.fr/article/avortement-dans-le-monde-ou-en-est-on-823575

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La Pologne prête à interdire totalement l'avortement,IVG,avortement,

22 Septembre 2016, 15:39pm

Publié par hugo

ACTUALITÉS OPINION DROIT DES FEMMES SOCIÉTÉ AVORTEMENT
La Pologne prête à interdire totalement l'avortement
Par Lucile Pinero Le 22 septembre 2016
L'avortement en Pologne : un droit menacé© Alik Keplicz/AP/SIPA
Dominé par le parti ultra-conservateur Droit et Justice, le Parlement polonais devrait durcir la loi, déjà très limitée, encadrant les IVG, ce jeudi 22 septembre.




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En avril dernier, des milliers de Polonais descendaient dans la rue pour défendre le droit à l'avortement, tandis que d'autres, pilotés par le comité Stop Avortement qui regroupe les associations pro-vie, lançaient une pétition pour durcir la loi. La pétition avait recueilli 500.000 signatures. Bien assez pour que le texte demandant la restriction du droit à l'avortement soit examiné au Parlement. Ce jeudi 22 septembre, les députés risquent fort de l'entériner.


Et pour cause, l'assemblée polonaise est dominée par le parti Droit et Justice, ultra-conservateur, qui détient la majorité absolue. Ce parti est très lié à l'Eglise polonaise. Elle-même avait fait campagne, lors de messes, pour que l'illégalité de l'avortement dans le pays soit votée. Les députés devraient donc accepter les ajustements qu'exigent les anti-avortement, à savoir l'interdiction totale des interruptions de grossesse. Même dans le cas de grossesses résultant d'un viol. Même dans le cas de risques pour la santé de la mère et du fœtus.


Avortements clandestins et tourisme abortif
Ces deux cas sont actuellement pris en compte par la loi polonaise, votée en 1993. C'est déjà l'une des plus restrictives d'Europe en la matière. Aussi, le nombre officiel d'avortements dans le pays est très faible : 2000. Cependant, selon Libération, 150 000 femmes mettraient fin à leur grossesse clandestinement à l'étranger.


Si le nouveau texte passait, les femmes enceintes désirant avorter et les personnels soignants (médecins, infirmiers) l'y aidant risqueront cinq ans de prison ferme. Trois ans en cas de pratique illégale. Selon les militants pro-vie, comme Karina Walinowicz, juriste du think-tank Ordo Iuris fondé pour défendre "les valeurs naturelles et la famille", "il faut en finir avec la conception stalinienne de la loi qui déresponsabilise automatiquement la femme". Un discours grave auquel les pro-IVG répondent par le droit absolu des femmes à disposer de leur corps.


Barbara Nowecka, féministe en faveur de l'avortement constate amèrement : "On ne peut pas forcer les femmes à l'héroïsme. La loi actuelle a contraint les Polonaises à avorter clandestinement mettant en péril leur santé, l'interdiction n'a fait que créer un marché juteux d'IVG clandestines et développer un tourisme abortif".


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A lire aussi :


La Pologne prête à durcir (encore plus) sa législation sur l'avortement


Avortement dans le monde, où en est-on ?


L'avortement dépénalisé en Espagne

http://www.grazia.fr/article/la-pologne-prete-a-interdire-totalement-l-avortement-828239

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Instrumentalisé par les anti-IVG, Pikachu réplique,femmes,ivg,avortement,

25 Août 2016, 00:35am

Publié par hugo

Instrumentalisé par les anti-IVG, Pikachu réplique
Bénédicte de Montvallon (Rédaction Jdf), Mis à jour le 19/08/16 18:04
JournalDesFemmes.com
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Instrumentalisé par les anti-IVG, Pikachu réplique
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Il y a quelques semaines, les anti-IVG du mouvement des Survivants surfaient sur la popularité de Pokémon Go en lançant un site mettant en scène la mort de Pikachu, créature phare du jeu de Nintendo. Deux jeunes femmes ont répliqué en créant un autre jeu, prônant la liberté de choix d'un Pikachu enceinte.


Attrapez-les tous ! Le slogan des Pokémons pourrait aussi s'appliquer aux Survivants. Ce mouvement anti-avortement fait parler de lui depuis quelques temps et a fait le buzz en surfant sur la popularité du jeu Pokémon Go. Le groupe a lancé une application mobile, baptisée "Sauvez Pikachu", dans laquelle les joueurs étaient fortement invités à faire éclore un oeuf contenant un Pikachu. Les concepteurs misaient leur argumentation sur l'idée "et si Pikachu n'était jamais né?", à travers un discours moralisateur et culpabilisant. Nintendo, éditeur du jeu vidéo, était totalement étranger à cette action, comme à celle de Maud et Laura, respectivement illustratrice et scénariste.
En réponse au jeu des Survivants, les 2 jeunes femmes ont lancé leur propre site, "La Revanche de Pikachu", repéré par Madmoizelle. Celui-ci met en scène un Pikachu enceinte qui décide de mettre un terme à sa grossesse. Aussitôt, les personnages emblématiques de l'univers des Pokémons, le professeur Chen, Sacha ou Jessie, lui intiment l'ordre de garder son bébé à coup d'arguments culpabilisants : "être mère est la plus belle chose au monde" ou "tu n'avais qu'à pas tomber enceinte". A chaque critique, Pikachu apporte des réponses que l'on pensait pourtant intégrées, comme le fait qu'une femme a le droit de disposer de son corps comme elle l'entend et que la contraception concerne aussi les hommes.
A la fin du jeu, Maud et Laura renvoient vers les seules sources d'informations fiables et officielles en matière d'IVG : les sites du gouvernement ivg.social-sante.gouv.fr, du planning familial et le numéro vert et gratuit 0 8000 81111. © Capture d'écran La Revanche de Pikachu


© Capture d'écran La Revanche de Pikachu


© Capture d'écran La Revanche de Pikachu



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http://www.journaldesfemmes.com/societe/combats-de-femmes/1611466-pokemon-pikachu-anti-ivg/

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Victoire retentissante pour le droit à l'avortement aux Etats-Unis,IVG,avortement,femmes,USA,

5 Juillet 2016, 02:27am

Publié par hugo

Victoire retentissante pour le droit à l'avortement aux Etats-Unis
Après trois mois de délibération, la Cour suprême américaine a aboli lundi l'une des lois les plus restrictives du pays pour l'avortement et a potentiellement frayé la voie pour annuler des douzaines d'autres mesures dans d'autres états qui restreignent l'accès aux centres d'IVG.


27 Juin 2016, 17h33 | MAJ : 27 Juin 2016, 17h53
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Revers cinglant pour les «Pro life», les puissants opposants à l'IVG en Amérique, qui ont imposé de multiples restrictions à l'avortement dans de nombreux Etats conservateurs du pays, la Cour Suprême des Etats-Unis a réaffirmé lundi avec force le droit des femmes à se faire avorter.
Revers cinglant pour les «Pro life», les puissants opposants à l'IVG en Amérique, qui ont imposé de multiples restrictions à l'avortement dans de nombreux Etats conservateurs du pays, la Cour Suprême des Etats-Unis a réaffirmé lundi avec force le droit des femmes à se faire avorter.
AFP
La Cour suprême des Etats-Unis a réaffirmé lundi avec force le droit des femmes à se faire avorter, une question passionnelle qui déchire le pays en pleine année électorale. Cette décision majeure, rendue à la majorité de cinq juges contre trois, est une victoire retentissante pour des millions de femmes et tous les militants de l'interruption volontaire de grossesse.





Une loi texane de 2013 jugée illégale

C'est au contraire un revers cinglant pour les «Pro life», les puissants opposants à l'IVG en Amérique, qui ont imposé de multiples restrictions à l'avortement dans de nombreux Etats conservateurs du pays.
En l'espèce, la haute instance judiciaire a jugé illégale une loi de 2013 au Texas qui impose aux cliniques pratiquant des avortements de posséder un plateau chirurgical digne d'un milieu hospitalier. La loi oblige par ailleurs les médecins avorteurs à disposer d'un droit d'admission de leurs patientes dans un hôpital local. Les rédacteurs de ce texte le justifient au nom de la santé des femmes, affirmant oeuvrer à minimiser pour elles les risques sanitaires.

En deux ans des dizaines de centres d'IVG ont fermé au Texas

Mais pour les défenseurs de l'IVG, il s'agit d'un faux prétexte, le véritable objectif poursuivi par les législateurs républicains locaux s'inscrivant dans quatre décennies d'assauts répétés contre «Roe v. Wade», décision historique de la Cour suprême qui a légalisé l'avortement en 1973 aux Etats-Unis. De fait, ces règles draconiennes ont forcé la fermeture en deux ans de dizaines de centres d'IVG au Texas.

Difficile de se faire avorter aux Etats-Unis

La décision rendue lundi par la Cour suprême dépasse très largement les frontières texanes car se faire avorter aux Etats-Unis est, dans les faits, de plus en plus compliqué pour des millions de femmes. Les quatre juges progressistes de la haute cour ont logiquement voté contre la loi texane, rejoint par le juge conservateur modéré Anthony Kennedy.

Ambiance électrique

La Cour suprême siège à huit juges au lieu de neuf depuis le décès en février du magistrat conservateur Antonin Scalia.
Des centaines de militants et d'opposants à l'IVG, dont une majorité de femmes, se sont rassemblés lundi à l'extérieur de l'édifice aux colonnes de marbre, sur la colline du Capitole à Washington. «L'ambiance est électrique», confiait Nita Amar, une infirmière de 63 ans et militante du planning familial.
«On ne peut revenir au temps des avortements clandestins, effectués avec la tige métallique d'un porte-manteau», assurait-elle.
Seulement une courte majorité (56%) des Américains estiment que l'interruption volontaire de grossesse devrait être permise dans la majorité ou la totalité des cas, selon une étude récente de l'institut Pew.
Ils sont 41% à penser le contraire, avec des pics chez les électeurs républicains conservateurs (68%) et les chrétiens évangéliques blancs (69%).
Ce débat passionnel ne s'est jamais apaisé aux Etats-Unis, contrairement à d'autres pays développés.
En témoigne la récente indignation provoquée par Donald Trump, selon qui les femmes se faisant avorter devraient encourir «une forme de punition». Le milliardaire s'est immédiatement rétracté.
Fin novembre, un opposant à l'avortement a lui abattu trois personnes dans un centre de planning familial du Colorado.
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http://www.leparisien.fr/laparisienne/societe/victoire-retentissante-pour-le-droit-a-l-avortement-en-amerique-27-06-2016-5919101.php#xtor=AD-32280603-[notification]&utm_content=notification&utm_campaign=extension&utm_medium=extension&utm_source=ExtensionFactory.com

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Les Survivants : ces anti-avortement qui nous glacent le sang,femmes,ivg,integristes,religions,

20 Juin 2016, 23:39pm

Publié par hugo

Les Survivants : ces anti-avortement qui nous glacent le sang
Fiona Ipert, Mis à jour le 17/06/16 13:20
JournalDesFemmes.com
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Le droit à l'IVG est menacé. La nouvelle génération de militants anti-avortement tente de convaincre les jeunes de se rallier à sa cause. Les Survivants, comme ils se revendiquent, ont pour armes un site internet prétendument cool et un discours pro-vie traduit en langage adolescent. Terrifiant.


Jusque-là, la lutte en ligne des anti-IVG se faisait insidieuse. Mais voilà que les pro-vie sortent de leur cachette en .net pour aller tâter le bitume. Ils s'appellent les Survivants, sont sûrement (espérons) minoritaires, ont la vingtaine et en plus d'investir les réseaux sociaux, étendent leur combat dans la rue.
Pour mieux comprendre les revendications de cette communauté à mi-chemin entre Hunger Games et la Manif pour tous, il suffit de faire un tour sur leur site web ou de regarder leurs vidéos Youtube. Les Survivants "souffrent de l'IVG", qu'ils condamnent. Selon eux, c'est à cause d'elle qu'une personne sur cinq, d'après leur calcul, n'a jamais vu le jour. Ils se basent sur les chiffres officiels, qui indiquent 220 000 avortements en France et 800 000 grossesses (source : Ined). Sauf qu'eux rapportent le premier nombre au second et en tirent une conclusion faussée.


Dans la logique des Survivants, toute personne née après 1975, année d'adoption de la loi Veil, est en fait un "rescapé". Dix sept millions de personnes seraient alors potentiellement atteintes du "syndrome du survivant". Au programme : "culpabilité existentielle", "attachement anxieux" ou même "connivence pseudo-secrète". Des noms obscurs, signes communs aux "survivants de catastrophe naturelle, de guerres, de tentative de meurtre", comme ils le spécifient toujours sur le site. Le syndrome qu'ils évoquent est le résultat d'une recherche de Philip G. Ney et Marie A. Peeters. Une étude menée sur seulement 293 personnes, sans que d'autres enquêtes ne viennent appuyer leurs travaux. Ils précisent d'ailleurs qu'on "ne dispose pas encore de chiffres statistiques qui montrent l'ampleur [du syndrome du survivant] en France ou dans les autres pays où l'avortement est légalisé". Pas à un paradoxe près, ils reposent quand même leur argumentation dessus.


© Capture d'écran les Survivants
Guérilla avortée
Pour faire passer ce message que nous ne commenterons pas davantage, les Survivants misent tout sur une communication rodée. Les pro-vie old school préfèrent se faufiler discrètement en top des recherches Google sans jamais dire officiellement qu'ils sont contre l'IVG. La nouvelle génération, elle, veut qu'on la remarque et revendique son combat.
Avec ses codes visuels déjà : un site internet dans l'air du temps, couleur verte, vidéos et larges images en étendard ; un logo identifiable et un signe de ralliement. "Une main levée déployant tous les doigts sauf l'annulaire, comme un doigt d'honneur adressé à la société." Sur Instagram, Twitter et Facebook, ils s'adressent à leur cible à coup de #1sur5 et de ré-appropriation d'idoles comme Cristiano Ronaldo type "Et s'il n'était jamais venu au monde ?".


Début juin donc, ces jeunes en colère sont descendus dans les rues de Paris pour leur première "guérilla" contre l'IVG. Malheureusement (ironie), les participants n'ont pas pu s'équiper comme il se doit sur l'e-shop du site, pas encore en ligne, qui promet pourtant "des tee-shirts du mouvement" et de "télécharger le mook de formation du survivant pour ne pas te faire troller par un journaliste".
Filmés par le Petit Journal (à partir de 14:25 minutes dans la vidéo ci-dessous), les Survivants, dont le porte-parole est un ancien de la Manif pour tous, ont un discours qui fait froid dans le dos. "La société française n'a pas su protéger mes jours. J'avais une chance sur cinq de ne pas vivre", répète par exemple en boucle une jeune fille interviewée. Pendant ce temps, le service de sécurité était assuré par des hommes avec le logo d'Action française, groupuscule d'extrême droite royaliste.
Ce premier rassemblement parisien a évidemment provoqué la colère des féministes, venues clamer le droit des femmes à disposer de leur corps. Tout particulièrement révolté, le projet participatif Paye Ta Schnek a entamé une campagne contre la propagande anti-IVG. Sur les réseaux sociaux, ses membres placardent des slogans tels que "un enfant quand je veux, si je veux, avec qui je veux" ou "nos utérus sur ta commode" dès qu'elles le peuvent. On préfère largement s'engager pour ce combat-là.




© Paye ta Schnek
Le reportage du Petit Journal sur les Survivants :




Voir aussi :
IVG : le piège des anti-avortement
Alors que l'avortement semble un droit acquis pour les femmes en France, sur Internet, l'offensive des pro-vie se fait discrète, mais toujours aussi dangereuse. Régulièrement, le portail officiel du gouvernement est dépassé sur les moteurs de recherche par un site anti-IVG. Faux sites d'information, témoignages culpabilisants et autres techniques fourbes servent un discours inquiétant contre lequel il est difficile de lutter. Enquête.

http://www.journaldesfemmes.com/societe/actu/1583825-ivg-avortement-survivants/

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