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L'ex-secrétaire d'Etat Jean-Vincent Placé accusé de harcèlement sexuel

12 Décembre 2021, 11:19am

Publié par hugo

L'ex-secrétaire d'Etat Jean-Vincent Placé accusé de harcèlement sexuel
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L'ex-secrétaire d'Etat Jean-Vincent Placé accusé de harcèlement sexuel
L'ex-secrétaire d'Etat Jean-Vincent Placé accusé de harcèlement sexuel
Pauline Machado 
Par Pauline Machado
Publié le Lundi 06 Décembre 2021
Le 22 novembre, une ancienne collaboratrice de Jean-Vincent Placé a déposé plainte pour harcèlement sexuel à l'encontre de l'ex-secrétaire d'Etat et patron des sénateur·rice·s écolos. Une enquête a été ouverte.
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Les faits auraient été commis entre 2012 et 2016, et déjà en partie dénoncés en 2018 dans Libération, et en 2019 sur France 3. Lors d'un déplacement à Rome, par exemple, la plaignante et ex-collaboratrice de Jean-Vincent Placé, alors secrétaire d'Etat sous François Hollande, aurait été forcée de danser un slow avec son ami, le sénateur centriste François Zocchetto.

"Je sens ma poitrine contre la sienne durant toute la durée de la chanson et c'est extrêmement long, c'est humiliant, répugnant et c'est complètement indigne du comportement d'un élu de la République", se souvient-elle. Elle racontait au service public que l'ex-maire UDI de Laval l'avait "agrippée", "pressée contre lui" puis mis une "main bas dans le dos".

A l'époque, la victime présumée n'aurait pas jugé utile de porter plainte. "En 2018, elle a la conviction qu'une plainte n'aboutirait pas à grand-chose et ne servirait à rien", précise ainsi le journaliste de Complément d'Enquête Sébastien Lafargue. Aujourd'hui, elle a décidé d'agir.

Plusieurs années de "harcèlement sexuel"
Dans la plainte de la jeune femme, s'ajoutent désormais à l'événement de Rome l'agression sexuelle de Lille, en août 2015, où Jean-Vincent Placé lui aurait "touché les fesses". Ou encore à Séoul, en mai 2016, où il lui aurait "touché délibérément la poitrine", rapporte l'AFP.

Jean-Vincent Placé "a opéré une réification d'une jeune femme brillante qui s'est peu à peu éteinte sous son autorité", affirme l'avocat de la victime, Me Tewfik Bouzenoune. "Les mouvements de libération de la parole et les injonctions amicales des femmes l'ont déterminée à parler. La découverte qu'une autre femme avait été victime, et la condamnation de M. Placé (pour harcèlement sexuel en mars dernier, ndlr) l'ont déterminée à déposer plainte", ajoute-t-il.

Cette "autre femme" est une gendarme qui montait la garde devant son logement de fonction, révèle Libé.

Devant ces nouvelles accusations, l'auteur supposé des faits a déclaré à l'agence de presse "prendre acte" de la plainte. "Je ne souhaite pas à ce stade de la procédure faire un quelconque commentaire". Le parquet de Paris a ouvert une enquête le 23 novembre, rapporte l'AFP. Elle a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP)

SOCIÉTÉ HARCÈLEMENT SEXUEL JUSTICE NEWS ESSENTIELLES POLITIQUE

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https://www.terrafemina.com/article/jean-vincent-place-l-ex-secretaire-d-etat-accuse-de-harcelement-sexuel_a361272/1

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Pourquoi lire "Préparez-vous pour la bagarre" va changer votre regard sur les médias

11 Décembre 2021, 03:14am

Publié par hugo

 Pourquoi lire "Préparez-vous pour la bagarre" va changer votre regard sur les médias
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"Préparez vous pour la bagarre", le livre qui défait le discours sexiste dans les médias [Image : Préparez vous pour la bagarre - Instagram]
"Préparez vous pour la bagarre", le livre qui défait le discours sexiste dans les médias [Image : Préparez vous pour la bagarre - Instagram]
Clément Arbrun 
Par Clément Arbrun
Publié le Lundi 06 Décembre 2021
"Préparez-vous pour la bagarre". C'est sous ce nom que Rose Lamy recueille, décortique et défait sur Instagram le discours sexiste qui se propage dans les médias. Un compte critique et majeur désormais décliné en livre.
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Euphémismes, emploi massif de la forme passive, romantisation des violences et des féminicides, diabolisation des "néo-féministes"... Cela fait trois ans que Rose Lamy recueille et décrypte sur Instagram les discours sexistes qui se propagent dans les médias. Des sorties outrageuses les plus évidentes aux détails des titrailles qui choquent.

Une initiative ambitieuse qui témoigne d'une lutte quotidienne : le compte en question s'intitule à juste titre Préparez-vous pour la bagarre. Et il prend désormais la forme d'un livre, édité par JC Lattès. Un manuel s'appliquant à défaire le discours sexiste dans les médias, avec force exemples, revues de presse et analyses.


"Comment lutter contre le sexisme quand il est perpétué et amplifié par les médias ? Il est temps d'explorer les fondements de ce discours, pour en défaire les mécanismes et nous en libérer", y affirme l'autrice. Pour Terrafemina, celle-ci est revenue sur cette vaste entreprise.

Rose Lamy, autrice et instigatrice de "Préparez vous pour la bagarre"
Rose Lamy, autrice et instigatrice de "Préparez vous pour la bagarre"
Terrafemina : Dans son enquête "Faute de preuves", la journaliste Marine Turchi rappelle ce que subissent les victimes de violences sexistes et sexuelles : on euphémise leur agression et blâme leurs propos, leur attitude. Préparez-vous pour la bagarre fait le même constat en suggérant que le choix du lexique employé par les journaux est déjà une forme de violence.
Rose Lamy : C'est la démonstration que j'ai essayé de faire effectivement. J'approfondis, sur le plan sémantique, des notions très employées aujourd'hui comme celle de "tribunal médiatique". Ou encore, la manière dont on instrumentalise l'argument de la présomption d'innocence. Tout cela nous renvoie aux interrogations actuelles de centaines de milliers de personnes.


Tout le monde consomme les médias aujourd'hui, c'est là leur force. Tout le monde a son média ou medium. Les journalistes et militantes féministes décryptent super bien le fonctionnement des médias et les questionnements déontologiques que cela suppose parfois (dans le cadre d'articles dédiés aux faits de violences notamment), mais je trouvais qu'il manquait une partie complémentaire sur le discours et la sémantique. D'où la création de ma page Instagram et la proposition de ce livre aujourd'hui.

Bien sûr, "médias" désigne un système si multiple qu'il est difficile de le synthétiser. #MeToo par exemple, mouvement fondé par l'activiste afro-américaine Tarana Burke, est également un phénomène médiatique, impulsé par les enquêtes du New York Times et du New Yorker dédiées à Harvey Weinstein.

C'est aussi dans les journaux et sur les réseaux sociaux que j'ai appris ce que je connais du féminisme. Et ce sont les initiatives dédiées aux traitements médiatiques de ces enjeux qui m'ont interpellée en tant que féministe. La réception critique des faits divers par exemple, à travers un blog comme Les mots tuent, qui dénonce le traitement journalistique des violences faites aux femmes.

Ce qui m'intéresse, c'est aussi le support de démonstration universel et accessible à tous que représentent les médias. Dans le livre d'ailleurs, j'ai fait en sorte que toutes mes sources soient accessibles en un clic. L'idée avec ce manuel est aussi de démontrer que les discours médiatiques sexistes, les sorties anti féministes qui scandalisent par exemple, font système.

"Préparez vous pour la bagarre", le livre qui défait le discours sexiste dans les médias
"Préparez vous pour la bagarre", le livre qui défait le discours sexiste dans les médias
Pour saisir ce système, vous relevez quantité d'expressions employées pour fustiger les féministes. Celle de "chasse aux sorcières" par exemple, détournée de son sens premier.
RL : C'est hallucinant, non ? De renvoyer à un génocide historique qui a pris place en Europe et a causé la mort de centaines de milliers de femmes condamnées pour leur genre, en prétendant que ces femmes, justement, feraient la même chose en condamnant des crimes.

Un autre terme régulièrement employé est celui de "délation", qui a complètement supplanté celui "d'accusation". "Délation" est passé comme une lettre à la poste dans beaucoup d'interventions et d'articles. En 2017, Emmanuel Macron dans son discours dédié aux violences faites aux femmes (la grande cause du quinquennat), dit lui-même : "Je ne veux pas d'une société de la délation généralisée".

Et personne pour en revenir à la racine du mot, désignant une pratique antisémite et méprisable revenant à envoyer des personnes opprimées à la mort. Or, on parlera de "délation" pour incriminer celles qui justement dénoncent des délits et des crimes qui ne sont pas acceptés – normalement - par la société. Là, on est en plein dans l'inversion de sens.


Dans le cadre des discours anti-féministes se retrouve également l'usage des termes "ayatollah", "lapidation", "fatwa"...
RL : On devine là toutes les obsessions réactionnaires d'une certaine frange médiatique. De ceux qui emploient "islamo gauchisme" ou "wokisme"... visant à fustiger les militances antiraciste et antiféministe notamment. Le mot "Féminazie", apparu en 1992 sous la plume de l'animateur radio conservateur américain Rush Limbaugh, n'est jamais loin non plus dans ces discours qui, par extension, n'hésitent pas à passer en revue tous les régimes autoritaires. Il s'agit aussi de s'adapter à l'actualité, à la guerre en Syrie, à Daech...

En filigrane, tout ce champ lexical renvoie le féminisme à des pays et cultures où il est pourtant considéré comme un extrémisme...
RL : Oui, ce n'est pas très cohérent, n'est-ce pas ? Je pense à une caricature d'Alice Coffin publiée en 2020 dans Le Canard Enchaîné. Sur ce dessin dont le sous-titre est "Alice Coffin rejette la musique, les livres et les films faits par des hommes", Alice Coffin est représentée aux côtés d'individus que l'on imagine être des salafistes. Ceux-ci lui disent : "Vous pensez tout comme nous, mais nous c'est contre les femmes".

C'est si honteux comme caricature. Et de s'imaginer qu'une femme lesbienne et militante féministe comme Alice Coffin pourrait envier des sociétés au sein desquelles elle serait pourtant la première victime. Ça force presque le respect tellement c'est absurde.

A travers ces critiques, on constate un double phénomène : les violences subies par les femmes peuvent être euphémisées, tandis que l'engagement féministe, lui, est diabolisé. On le dit "guerrier", "violent", "excessif".
RL : Oui, quand on est féministe, c'est un peu "Pile, je gagne, Face, tu perds". On part souvent perdante avant même de jouer. Dans la représentation médiatique de certains faits de violence par exemple, on a l'impression que si la victime a bu, cela sera retenu contre elle, mais si l'agresseur a bu, c'est une circonstance atténuante. On le constate avec la manière bien connue de titrer "Ivre, il..." en relatant des faits parfois incongrus certes, mais qui peuvent aussi être dramatiques : agressions sexuelles, violences conjugales...


Autre gimmick de nombreux articles : l'expression récurrente "dérapage". On constate régulièrement son emploi pour parler d'une énième déclaration d'Eric Zemmour.
RL : "Dérapage" signifie que cela ne correspond pas à la norme. J'en ai récolté plusieurs au cours de mes recherches, notamment sur des faits graves. En googlisant "dérapage viol", je suis tombée sur une centaine de pages de résultats. Un crime, ce n'est pas un dérapage. Une intention de nuire n'est pas un dérapage. On se retrouve là face à un glissement sémantique.

L'état des lieux du livre ne se limite pas aux médias réactionnaires comme Valeurs Actuelles, Le Figaro Vox ou Causeur. Votre réflexion englobe beaucoup plus de titres de presse généralistes.
RL : Oui, je voulais rappeler que personne n'est à l'abri de porter un discours sexiste – à travers le choix problématique d'un titre d'article par exemple. Moi-même, j'ai du me défaire de mauvaises interprétations, et je ne suis pas à l'abri d'en faire d'autres. C'était important de ne pas simplement taper sur ce qui était trop évident.

Car cela ne se réduit pas à une question d'opposition idéologique. Le sexisme prend bien des formes et les discours progressistes ne sont pas toujours dépourvus de biais ou de croyances porteuses de violences. On s'en rend compte quand il s'agit d'évoquer les violences sexistes et sexuelles.

Le traitement d'un drame majeur le prouve d'ailleurs : l'affaire Bertrand Cantat. A l'instar de Mona Chollet dans son récent essai Réinventer l'amour, la médiatisation de ce féminicide semble centrale à votre réflexion. Pourquoi cela ?
RL : La médiatisation du meurtre de Marie Trintignant par Bertrand Cantat est le point de départ de ma prise de conscience féministe. Et je pense que je ne suis pas la seule. A l'époque, des médias comme Rock & Folk ont pu romantiser ce féminicide. Le journaliste Patrick Eudeline écrivait en 2003 : "Le rock'n roll, l'épopée shakespearienne - puisqu'il s'agit là d'une histoire à la Othello - pèsent peu devant ça".

Aujourd'hui, je pense que de tels articles seraient repris, critiqués, recontextualisés, pour rappeler une chose évidente : on ne tue pas par amour. Il n'y aurait plus de silence.


Une bataille culturelle a été gagnée de ce point de vue là. Sur l'écriture des féminicides, on a beaucoup avancé. Reste cependant le champ des violences sexuelles, où les accusatrices sont sans cesse décrédibilisées – il y a encore beaucoup de boulot !

Parmi tous les mécanismes que vous avez pu étudier, il y en a-t-il un qui vous a plus choquée qu'un autre ?
RL : Je crois que c'est la minimisation des violences faites aux enfants qui m'émeut le plus. Dans le cadre de l'affaire Gabriel Matzneff par exemple, je cite un article de Libération qui parle de ses "ébats avec des enfants et des ados", alors qu'il s'agit de pédocriminalité. Ou des titres d'articles comme "le policier qui aimait trop les ados" (qui sera modifié en "Un policier condamné pour agression sexuelle sur mineures"). Ou encore : "Il avait la main baladeuse sur une fillette de 10 ans"...

Ce qui m'a marquée, ce sont aussi toutes les techniques de déresponsabilisation. La forme passive pour parler d'agressions sexuelles. Le fait de mettre à distance, dépersonnaliser systématiquement l'agresseur, en érigeant les "coups portés" en sujet du titre par exemple. Des formulations comme "une affaire de violences appelée à la barre" : j'imagine un dossier arriver à la barre... On est plein Roger Rabbit. (sourire)

Où se trouve donc l'homme incriminé dans ces énoncés ? D'un côté on fait disparaître l'agresseur. Mais dans certains articles, on ne voit que lui.

Ce souci de citation renvoie à la démarche de certaines journalistes féministes comme Titiou Lecoq (qui a notamment dédié des travaux aux victimes de féminicides) : on a l'impression qu'archiver revient déjà à militer. Est-ce votre avis ?
RL : En fait, le point de départ de ma page Instagram était une expérience empirique : j'avais l'impression que rien n'allait, je ne me sentais pas bien quand je lisais les actus, il fallait tout regrouper au même endroit pour pouvoir en parler. D'où cette volonté de centraliser ces informations diffuses : pour mieux se rendre compte de l'étendue d'un système.

C'est également important de le faire aujourd'hui à travers un livre, que tout cela reste. Ma page Instagram a été menacée de suppression plusieurs fois depuis sa création. Sur les réseaux sociaux, tout peut partir en fumée. Je ressentais donc un sentiment d'urgence. Sans délivrer un recueil exhaustif, il fallait le faire ce livre. Et le faire vite.

Préparez vous pour la bagarre : défaire le discours sexiste dans les médias, par Rose Lamy. Editions JC Lattès, 300 p.

CULTURE NEWS ESSENTIELLES SOCIÉTÉ INSTAGRAM LIVRES SEXISME MÉDIAS FEMINISME VIOLENCES AGRESSION SEXUELLE #METOO INTERVIEW


https://www.terrafemina.com/article/livres-preparez-vous-pour-la-bagarre-le-manuel-qui-decrypte-le-sexisme-des-medias_a361269/1

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Victime de violences, le cabinet de Marlène Schiappa lui souhaite "beaucoup de courage", femmes

11 Décembre 2021, 02:34am

Publié par hugo

 Victime de violences, le cabinet de Marlène Schiappa lui souhaite "beaucoup de courage"
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Victime de violences, le cabinet de Marlène Schiappa lui souhaite "beaucoup de courage"
Victime de violences, le cabinet de Marlène Schiappa lui souhaite "beaucoup de courage"
Pauline Machado 
Par Pauline Machado
Publié le Mardi 30 Novembre 2021
Pleine d'espoir après avoir obtenu le contact du cabinet de Marlène Schiappa, ex-secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes, Yael Sabah lui a fait part de son quotidien et des violences que lui fait subir son conjoint depuis des années. La réponse du ministère : "On ne peut rien faire".
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"J'ai longtemps hésité avant de faire ce post. Aujourd'hui je vais me servir de ce réseau social pour parler d'une histoire, mon histoire". Samedi 27 novembre, sur Instagram, Yael Sabah a livré un récit douloureux. Celui des multiples violences psychologiques et physiques dont elle est victime, perpétrées par son ex-conjoint et père de sa fille de 11 ans aujourd'hui. Elle l'a quitté une nuit, son bébé d'alors 6 mois dans les bras, après qu'il lui ait dit qu'il la tuerait.

Depuis plus de 10 ans que son combat a démarré, dont 5 ans d'une bataille judiciaire pour qu'il soit condamné, l'homme n'a écopé que de 2 mois de prison avec sursis et de 750 euros d'amende pour appel malveillant et menaces de mort.

Le reste, "les gifles en pleine nuit pour vous réveiller et faire le ménage", "le chantage sexuel pour qu'il arrête de menacer votre famille", "les chuchotements la nuit pour vous dire qu'il va vous égorger", il n'y en a pas la trace, et la police ne la croit pas. Les agents qu'elle a rencontrés la traitent de "folle" ou lui rétorquent que ce n'est pas "parce que c'est un mauvais conjoint que c'est un mauvais père".


Après le verdict, l'intéressé a disparu "des radars" pendant six ans. En août dernier, il a refait surface à coup de messages menaçants, dont elle a posté quelques captures d'écran. "Ça fait trois mois et demi que j'ai porté plainte, que malgré mes nombreuses relances il ne se passe rien", déplore-t-elle.

En quelques heures, son témoignage a fait le tour des réseaux sociaux, jusqu'à ce qu'elle obtienne le contact d'un·e membre du cabinet de Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, anciennement à l'Egalité.

"C'est un vide total"
"Je mettais beaucoup d'espoir dans ce coup de fil", déclare Yael Sabah dans une vidéo postée ce lundi 29 novembre. "Mais ma déception est tellement immense que j'ai pas les mots. Je trouve ça limite honteux ce qui s'est passé pendant cet entretien téléphonique".


Au bout du fil, on lui explique ainsi "gentiment" qu'"ils (les membres du cabinet de la ministre, ndlr) ne pouvaient rien faire" pour elle, car "cela ne dépend pas d'eux". La jeune femme les a toutefois entendu espérer qu'elle sera bien reçue au commissariat où elle se rendre porter plainte si elle le souhaite, puis clore la discussion en lui souhaitant "beaucoup de courage".

Face caméra, elle lâche, écoeurée : "C'est plus du courage qu'il va me falloir". Et de poursuivre : "J'avais besoin de partager ça, car je trouvais ça assez fou qu'on me dise ça. (...) Finalement rien n'a changé", constate-t-elle de l'accompagnement des victimes de violences conjugales. "C'est un vide total. Faut vraiment un drame pour que ça bouge sinon il ne se passera rien".

Quelques jours après la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la conclusion est limpide : le chemin pour être enfin entendue et soutenue à échelle gouvernementale est encore long.

SOCIÉTÉ VIOLENCES CONJUGALES RÉSEAUX SOCIAUX NEWS ESSENTIELLES POLITIQUE


https://www.terrafemina.com/article/violences-conjugales-le-coup-de-gueule-d-une-victime-contre-marlene-schiappa_a361161/1

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Le Qatar promet d'être "tolérant" avec les supporters de foot LGBT... mais pas trop

11 Décembre 2021, 02:25am

Publié par hugo

Le Qatar promet d'être "tolérant" avec les supporters de foot LGBT... mais pas trop
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Mondial 2022 : le Qatar promet que les supporters LGBT seront "en sécurité" mais...
Mondial 2022 : le Qatar promet que les supporters LGBT seront "en sécurité" mais...
Pauline Machado 
Par Pauline Machado
Publié le Jeudi 02 Décembre 2021
A quelques mois de la Coupe du monde de football 2022, le Qatar aborde la question des supporters LGBT et assure qu'iels pourront se rendre aux matches "en sécurité". A une condition toutefois : rester discret, les "démonstrations d'affection" étant désapprouvées.
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Au Qatar, qui organise en 2022 la Coupe du monde de football, l'homosexualité est illégale et punie de prison. Une législation archaïque qui a été épinglée par Josh Cavallo, international australien. Le joueur qui évolue dans la A-League, à l'Adelaïde United, a récemment fait son coming-out, puis confié au Guardian être très inquiet à l'idée de se rendre dans l'émirat si son pays devait se qualifier pour la compétition.

"J'ai lu quelque chose du genre qu'au Qatar, ils prononcent la peine de mort pour les homosexuels. C'est un truc dont j'ai très peur et je ne voudrais pas vraiment aller au Qatar pour ça", explique-t-il dans un podcast du quotidien britannique. "Ça me rend triste, car finalement, la Coupe du monde est au Qatar, et l'un des plus grands succès en tant que footballeur professionnel, c'est de représenter ton pays dans ce genre d'événements. Savoir que ça pourrait se passer dans un pays qui ne soutient pas les personnes gays et menace leur vie, ça me fait peur."


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Interviewé par Amanda Davies sur CNN, patron de la Coupe du monde 2022, a de son côté assuré : "Le Qatar est un pays tolérant. C'est un pays accueillant." Et d'ajouter : "Personne n'est menacé ici, personne ne se sent en danger", mettant l'appréhension du footballeur sur le compte d'"articles de presse qui donnent au Qatar une image négative". Pour autant, "l'homosexualité n'est (toujours) pas autorisée", précise-t-il.

Devant la détermination de la journaliste, qui lui répond par les faits - la répression de la communauté LGBTQIA+ dans le pays - il esquive. "Le Qatar et la région qui l'entoure sont conservateurs", garantit le haut-dignitaire. "Nous respectons les différentes cultures et nous attendons des autres cultures qu'elles respectent la nôtre".

C'est-à-dire ? Pas de "marques publiques d'affection" qui sont "désapprouvées" sur le territoire, poursuit le dirigeant, ajoutant que cela "s'applique à tout le monde". Amanda Davies renchérit : un couple homosexuel marié au Royaume-Uni ou aux États-Unis pourra-t-il se comporter comme n'importe quel couple au Mondial ? "Ils pourront venir au Qatar en tant que fans d'une compétition de football. Ils pourront faire ce que n'importe quel autre être humain pourra faire", affirme Nasser Al Khater.

La Charente Libre rappelle en outre que la peine pour ces "marques publiques d'affection" est d'une amende assortie à sept ans d'emprisonnement. Pour les personnes de confession musulmane, la peine de mort est en vigueur.

SOCIÉTÉ FOOTBALL LGBTI NEWS ESSENTIELLES HOMOPHOBIE DISCRIMINATION


https://www.terrafemina.com/article/mondial-2022-le-qatar-promet-que-les-lgbt-seront-en-securite-mais_a361215/1

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107 EMMES FEMMES TUEES SOUS LES COUP DE SON CONJOINTS EN 2021

7 Décembre 2021, 20:21pm

Publié par hugo

 107 EMMES  FEMMES  TUEES SOUS LES COUP DE  SON CONJOINTS EN 2021
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APPELS AU 3919 EN 2020 : + 22% !

7 Décembre 2021, 11:53am

Publié par hugo

APPELS AU 3919 EN 2020 : + 22% !
Publié le 23/11/2021 Par Solidarité Femmes
En 2020, la Fédération Nationale Solidarité Femmes avec l’équipe de la ligne d’écoute nationale 3919 - Violences Femmes Info - a été particulièrement sollicitée et en particulier durant la période de confinement. 99 538 appels ont été pris en charge soit + 22%. comparé à 2019.

Depuis 2017 - en particulier le dernier trimestre - et jusqu'à fin 2020, Solidarité Femmes a constaté une augmentation de + 114 % des appels pris en charge par les écoutantes et chargées de pré-accueil du 3919.

Mouvement #Metoo, affaire Weinstein en 2017, campagne Grande Cause 2018, puis la communication autour du Grenelle (communication autour du « 3.9.19 » lors du 3 septembre 2019) contre les violences conjugales … Tous ces éléments ont eu un impact majeur avec une croissance très importante et soutenue des appels. Cette évolution s’est poursuivie en 2020 en raison de la crise sanitaire Covid-19 et des différents confinements avec +70% d’appels entrants comparé à 2019.

Quelques éléments au cœur de ce rapport :

53 264 appels concernent les violences à l’encontre des femmes soit + 19 % comparé à 2019 (+ 8316 appels)
La majorité des appels concernent les violences conjugales soit 95%.
On note également une augmentation des violences sexuelles de + 9%.
Dans la très grande majorité des cas, il s’agit d’une femme victime d’un homme auteur de violences, et dans 69% des situations, ce sont les femmes concernées qui appellent.
En 2020, les proches (13%) ont sollicité la ligne d’écoute de façon plus importante qu’en 2019.
Pour 86% des situations, les femmes appellent pour la première fois le 3919, qu’elles connaissant principalement par internet (26%).
Consulter le communiqué de presse en cliquant ici, et le rapport dans son intégralité en cliquant ici.

FOCUS : FEMMES EN SITUATION DE HANDICAP
En 2020, 716 appels dont 680 femmes en situation de handicap/invalidité ont été pris en charge par les écoutantes du 3919.

84% d’entre elles considèrent leur handicap ou invalidité comme étant à l’origine de l'apparition ou de l'aggravation des violences subies.
Pour 31% des femmes victimes, le handicap ou l’invalidité est une conséquence des violences exercées.
Les violences sexuelles : 13% des victimes avec un taux de victimation plus élevé concernant le viol conjugal (56% pour 51% pour les femmes sans invalidité/handicap).
Les violences économiques : 33% des victimes en situation de handicap : la confiscation des revenus est plus importante (12% contre 7% pour les femmes sans invalidité/handicap).
FOCUS : ENFANTS CO-VICTIMES DE VIOLENCES
Près de 20 000 enfants sont concernés par les violences au 3919 !

97% des femmes décrivent une exposition des enfants aux violences et 31% des maltraitances directes. Ceci implique le financement des actions de soutien aux enfants co-victimes y compris dans les associations spécialisées.
55% des enfants se trouvent toujours au domicile conjugal. Après la séparation, malgré les violences conjugales, plus d’une fois sur 10, l’enfant réside chez le père ou est en résidence alternée (12%) pour 18% d’enfants résidant avec leur mère victime de violences.
LES PROPOSITIONS DE SOLIDARITE FEMMES

Pour les femmes victimes
De ne pas les sanctionner lorsqu’elles quittent le domicile avec les enfants, y compris lors d’éloignement géographique ; la possibilité de dissimuler leur nouvelle adresse ; l’exercice exclusif de l’autorité parentale.

Pour la sécurité des femmes et des enfants
Des mesures contre les agresseurs telles que l’interdiction dans la loi de la résidence alternée et de la résidence exclusive ; lors de violences alléguées, la généralisation du recours à la suspension du droit d’hébergement avec un droit de visite au sein de lieux médiatisés ; et si violences répétées et graves : le retrait du droit de visite et d’hébergement.

ET EN 2021 ? L'EXTENSION DES HORAIRES DU 3919
6 000 appels en moyenne se présentaient avant la campagne Grenelle de 2019 et la période de pandémie Covid-19 de 2020.

En octobre 2020, avant le couvre-feu, le trafic d’appels se situait autour de 8 000 appels. Avec l’ouverture en 24h/24, le trafic d’appels se situe entre 10 000 et 11 000 appels mensuels. 85% de l’activité du 3919 est réalisé sur les horaires de journée entre 9h à 22h et 15% des appels (entre 1 500 et 1 800) nous parviennent la nuit, entre 22h et 9h.

Données générales
Focus du 3919 en 2020
Retrouvez le rapport de l'Observatoire des violences conjugales à partir des données du 3919 sur l'année 2020 ici, et les rapports des années passées en cliquant ici.


https://www.solidaritefemmes.org/actualites/appels-au-3919-en-2020-22

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Le 3919 en 2020, une augmentation exponentielle des appels !, femmes,

7 Décembre 2021, 08:24am

Publié par hugo

 25 NOVEMBRE 2021
Articles récents \ DÉBATS \ Tribunes
Le 3919 en 2020, une augmentation exponentielle des appels !

En 2020, la Fédération Nationale Solidarité Femmes avec l’équipe de la ligne d’écoute nationale 3919 Violences Femmes Info, a été particulièrement sollicitée et en particulier durant la période de confinement. 99 538 appels ont été pris en charge soit + 22% comparé à 2019. Depuis 2017 — en particulier le dernier trimestre — jusqu’à fin 2020, Solidarité Femmes a constaté une augmentation de + 114 % des appels pris en charges écoutantes et chargées de pré-accueil du 3919.

Mouvement #MeToo, affaire Weinstein en 2017, campagne Grande Cause 2018 puis la communication autour du Grenelle (communication autour du 3.9.19 lors du 3 septembre 2019) contre les violences conjugales… Tous ces éléments ont eu un impact majeur avec une croissance très importante et soutenue des appels. Cette évolution s’est poursuivie en 2020 en raison de la crise sanitaire Covid-19 et des différents confinements, avec +70% d’appels entrants comparé à 2019.

53 264 appels concernent les violences à l’encontre des femmes soit + 19 % comparé à 2019 (+ 8 316 appels).
La majorité des appels concernent les violences conjugales soit 95%.
On note également une augmentation des violences sexuelles de + 9%.
Dans la très grande majorité des cas, il s’agit d’une femme victime, et d’un homme auteur de violences. Et dans 69% des situations, ce sont les femmes concernées qui appellent.
En 2020, les proches (13%) ont sollicité la ligne d’écoute de façon plus importante.
Pour 86% les femmes appellent pour la première fois le 3919, qu’elles connaissant principalement par internet (26%).
VIOLENCES POST SÉPARATION

Le danger reste prégnant au moment et après la séparation qui est une période à risques : près de 25% déclarent des violences post-séparation. Pour près de la moitié de ces femmes, les violences se poursuivent plus d’un an après la séparation. Préparer le départ : essentiel pour pallier aux situations de danger et d’urgence. C’est le rôle des associations spécialisées.

LES FRANCILIENNES SOLLICITENT LE PLUS LE 3919

Ile de France : 26%
Auvergne Rhône-Alpes : 11%
Occitanie : 9%
Paca et Hauts-de-France : 9%
AU NIVEAU NATIONAL, 97% DES APPELS AYANT POUR MOTIFS LES VIOLENCES CONJUGALES, LA VICTIME EST UNE FEMME.

Dans 69% des situations, ce sont les femmes concernées qui appellent.
86% d’entre elles appellent pour la première fois le 3919, trouvé par internet (26%). Les proches (ami·e·s, voisin·e·s, collègues, etc.) ont sollicité la ligne d’écoute de façon plus importante en 2020.
APPELS

LA SITUATION SOCIO-DÉMOGRAPHIQUE DES FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES 

49% ont entre 20 et 39 ans
53% d’entre elles ont un emploi
40% des victimes sont mariées et 27% en concubinage.
83% ont au moins un enfant
75% des situations les violences sont commises par leur partenaire régulier
68% des victimes résident avec le partenaire violent.
59% des victimes veulent quitter le domicile conjugal. L’éviction de l’agresseur est importante, mais de nombreuses femmes préfèrent partir du fait de l’insécurité et de la reviviscence des traumatismes dans le lieu où elles ont subi des violences. Les centres d’hébergement spécialisés doivent être en nombre suffisant.
6 TYPES DE VIOLENCES CONJUGALES

psychologiques : 84% des victimes
verbales : 75%
physiques : 58%
sexuelles : 9% (dont viol conjugal, 51% +12%/2019).
administratives : 3%
économiques : 19%
Les femmes victimes sont moins en emploi, ont moins de ressources et plus d’interruptions dans leur vie professionnelle que les auteurs de violences. L’écart entre emploi des victimes (53%) et des agresseurs (69 %) est 3 fois plus important que dans la population générale. La violence précarise et l’agresseur maintient son emprise et empêche le départ du domicile en limitant l’indépendance économique et l’autonomie des femmes. En 2020, plus d’une femme sur dix a déclaré lors de l’écoute avoir été menacée de mort.

DÉMARCHES ET SOUTIEN

La famille représente pour 48% des femmes victimes (n= 3 184) le premier soutien. Mais 25% indiquent être restées sans trouver de soutien. Parmi les institutions, les forces de l’ordre (36%) et les services de santé (28%) sont les plus sollicités avant la justice (14%) et les services sociaux (10%). Après l’appel, les orientations sont réalisées vers les structures spécialisées en particulier du réseau Solidarité Femmes, mais aussi des autres dispositifs associatifs ou institutionnels.

FOCUS : FEMMES EN SITUATION DE HANDICAP

En 2020, 716 appels dont 680 femmes en situation de handicap/invalidité (+26% / 2019). • 84% d’entre elles considèrent leur handicap ou invalidité comme étant à l’origine de l’apparition ou de l’aggravation des violences subies. • Pour 31% des femmes victimes, le handicap ou l’invalidité est une conséquence des violences exercées. • Les violences sexuelles : 13% des victimes avec un taux de victimation plus élevé concernant le viol conjugal (56% pour 51% pour les femmes sans invalidité/handicap).

Les violences économiques : 33% des victimes en situation de handicap : la confiscation des revenus est plus importante (12% contre 7% pour les femmes sans invalidité/handicap).
2021 : extension des horaires du 3919 6 000 appels en moyenne se présentaient avant la campagne Grenelle de 2019 et la période de pandémie Covid-19 de 2020. En octobre 2020, avant le couvre-feu, le trafic d’appels se situait autour de 8 000 appels. Avec l’ouverture 24h/24, le trafic d’appels se situe entre 10 000 et 11 000 appels mensuels. 85% de l’activité du 3919 est réalisé sur les horaires de journée entre 9h à 22h et 15% des appels (entre 1 500 et 1 800) nous parviennent la nuit, entre 22h et 9h.

FOCUS : ENFANTS CO-VICTIMES

Près de 20 000 enfants sont concernés par les violences au 3919.

97% des femmes décrivent une exposition aux violences et 31% des maltraitances directes. Ceci implique le financement des actions de soutien aux enfants co-victimes y compris dans les associations spécialisées.
55% des enfants se trouvent toujours au domicile conjugal. Après la séparation, malgré les violences conjugales, dans + d’1 fois sur 10, l’enfant réside pourtant chez le père ou est en résidence alternée (12%) pour 18% d’enfants résidant avec leur mère victime de violences.
LES PRÉCONISATIONS DE SOLIDARITÉ FEMMES

Pour les femmes victimes : de ne pas les sanctionner lorsqu’elles quittent le domicile avec les enfants, y compris lors d’éloignement géographique ; la possibilité de dissimuler leur nouvelle adresse ; l’exercice exclusif de l’autorité parentale.
Pour la sécurité des femmes et des enfants, des mesures contre les agresseurs : l’interdiction dans la loi de la résidence alternée et de la résidence exclusive ; lors de violences alléguées, la généralisation du recours à la suspension du droit d’hébergement avec un droit de visite au sein de lieux médiatisés ; et si violences répétées et graves : le retrait du droit de visite et d’hébergement.
Fédération Nationale Solidarité Femmes

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Étiquettes : Violences


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Altercations lors d’une marche féministe : "Pour la première fois, je n'ai pas pu finir une manifestation"

7 Décembre 2021, 08:02am

Publié par hugo

 Altercations lors d’une marche féministe : "Pour la première fois, je n'ai pas pu finir une manifestation"
Camille Wernaers pour Les Grenades-RTBF
 Publié le lundi 06 décembre 2021 à 09h31
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Le dimanche 28 novembre, une manifestation contre les violences faites aux femmes avait lieu à Bruxelles. Cette marche a rassemblé plusieurs milliers de personnes à l’appel de la plateforme Mirabal, composée de plus d’une centaine d’associations de la société civile.


Au cours du parcours cependant, une violente altercation s’est produite entre deux groupes participants à la manifestation. Le collectif Transfem Belgium relate les faits dans un communiqué : "[…] un groupe identifié comme TERF et abolitionniste a été reconnu […] Ce groupe s'est vu confronter pacifiquement mais fermement. Au cours de l'altercation, certain.es membres de notre groupe se fait.es agressé.es physiquement. Leur position transphobe et putophobe, affichée jusque dans leurs pancartes, n’ont rien à faire dans une manifestation contre les violences sexistes. Leur page instagram également déborde de terminologie classique terf […] Rapidement, l'ensemble des groupes présent lors de la marche ainsi que le service d'ordre a demandé au groupe TERF et SWERF de quitter le cortège."

Contacté à ce sujet, le bloc VNR, qui regroupe différentes associations et collectifs dont Transfem Belgium, n’a pas souhaité nous répondre mais explique préparer un communiqué plus long qui reviendra notamment sur les multiples discriminations que subissent les personnes transgenres.

Leur position transphobe et putophobe n’ont rien à faire dans une manifestation contre les violences sexistes


Différents courants
Précisons d’emblée que terf est l'acronyme de Trans-exclusionary radical feminist et signifie transphobe ; swerf est l’acronyme de Sex Worker Exclusionary Radical Feminist, autrement dit : il désigne celles qui luttent contre la prostitution, qui ont des positions abolitionnistes.

Le féminisme étant un mouvement, et pas une idéologie, différents courants le traversent et parfois s’opposent, par exemple sur la question de la prostitution.

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La palme du "vrai féminisme" va à… personne ! 

Adriana S. Thiago est membre du réseau européen des femmes migrantes et faisait partie de l’autre groupe pris dans l'altercation. Elle raconte : "Je suis venue manifester contre les violences faites aux femmes avec des amies, on n’était pas du tout un groupe organisé ou un collectif, juste des amies. Nous portions des pancartes à propos des pensions alimentaires et pour l’abolition de la prostitution. Personnellement, je portais une pancarte "Pornographie = ADN de la violence masculine". Il n’y avait aucun slogan transphobe, ou dirigé contre des personnes transgenres sur nos pancartes."

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"Nous étions à la fin de la marche et nous avons décidé d’avancer dans le cortège donc nous l’avons remonté sur le côté. A un moment, des gens ont commencé à nous barrer le passage et à dire "Non, vous ne passez pas ". Nous avons commencé à être encerclées et on a entendu des insultes et des cris. "Terf", "Cassez-vous". On nous faisait des doigts d’honneur. C’était la galère, on ne savait pas quoi faire. Des gens nous filmaient alors nous avons filmé aussi. Nous étions coincées. C’est là que j’ai commencé à pleurer."

J’ai reçu un coup de pied dans le dos. J’ai depuis porté plainte à la police. Je suis encore sous le choc

"J’ai eu peur"
Selon Adriana, une femme appartenant à Mirabal et assurant la sécurité de la marche s’est alors interposée entre les deux groupes. On la voit effectivement sur plusieurs vidéos. "Une des pancartes que portait une amie a été arrachée de ses mains et déchirée. On essayait de résister, de leur dire qu’il ne fallait pas nous agresser pour nos idées, qu’on était à une manifestation contre les violences faites aux femmes et que des femmes y étaient agressées ! Ces personnes chantaient "Solidarité avec les putes du monde entier", comme si, parce que nous luttons contre la prostitution, nous étions contre les personnes prostituées. Au contraire, nous militons avec elles ! Les personnes présentes n’ont pas souhaité dialoguer avec nous à ce sujet."

Sur une des vidéos, on peut voir Adriana portant sa pancarte. Soudain, un coup part vers elle, on entend plusieurs femmes crier. "J’ai reçu un coup de pied dans le dos. J’ai depuis porté plainte à la police. Je suis encore sous le choc. J’ai eu peur", explique-t-elle. "Mais je continue à penser que nous sommes légitimes dans ces marches. Je suis une femme d’origine étrangère et féministe, j’y ai ma place, je ne suis pas dangereuse. J’irai donc encore marcher malgré tout."

Une autre femme faisant partie du collectif de mamans célibataires Les Mères Veilleuses a témoigné sur les réseaux sociaux : "Moi, comme tant d'autres femmes avons connu des violences dans nos vies, et ce genre de moment est véritablement difficile à vivre : se faire agresser gratuitement, alors qu'on ne fait que marcher entre sœurs dans la rue, réactive nos traumatismes passés. […] En manifestation, il m'est forcément arrivée de voir des slogans que je n'aimais pas spécialement mais jamais je me permettrai ni de les commenter, ni d'être agressive envers celles qui les tiennent. Je n'accepte aucune violence. Ce qu'il s'est passé hier est d'une gravité sans nom. Je suis choquée par cette agression, je suis choquée d'avoir vu mes sœurs se faire agresser de la sorte. […] Ma pancarte sur les mamans solos était pour moi si importante à ce genre de manifestation. Le matin même, j'ai reçu des dizaines de messages de mamans qui me remerciaient d'être leur porte-parole. Pourtant je n'ai pas pu l'être comme je le voulais car j'ai eu peur pour mes amies, pour moi, pour mon jeune fils qui devait me rejoindre. Pour la première fois, je n'ai pas pu finir une manifestation. Ils ont donc réussi deux choses : me faire peur en nous brutalisant et me conforter plus que jamais dans l'envie de me battre contre toutes ces formes de violences et de les dénoncer. Je ne me tairai plus jamais."

"Nous avons été encerclées"
Ce n’est pas la seule altercation ce jour-là. A la fin de la marche, plusieurs membres de l’association féministe isala se regroupent dans la rue pour débriefer. "Nous sommes une association de soutien aux personnes prostituées, nous sommes sur le terrain en première ligne avec elles. Pour nous, il est important de renforcer la cohésion sociale de notre groupe, nous marchons donc souvent ensemble, nous participons à des manifestations. Nous étions une dizaines de femmes, dont certaines victimes de la prostitution", se souvient l’une des membre d’isala présente et qui souhaite rester anonyme.

"A un moment, l’une de nos pancartes, qui disait "Écoutez les survivantes" d’un côté et "Prostitution = exploitation" de l’autre, a été arrachée des mains d’une femme. Une personne l’a prise et s’est mise à courir. Nous étions un peu sous le choc car, quelques minutes avant, c’est une survivante de la prostitution qui tenait cette pancarte. Quel message cela aurait-il renvoyé à cette femme qui a elle-même subi des violences ?"

►►► Pour recevoir les informations des Grenades via notre newsletter, n’hésitez pas à vous inscrire ici

Le groupe décide d’aller se réchauffer dans un café. "Et là, nous avons remarqué qu’un groupe nous suivait. En quelques secondes, nous avons été encerclées. Une personne nous criait dessus et une deuxième pancarte a été arrachée des mains de celle qui la portait. En réaction, une de mes collègues s’est mise à crier, car elle voulait rattraper la personne pour récupérer la pancarte mais le groupe l’empêchait de partir. A un moment, les choses se sont calmées et nous avons réussi à quitter les lieux", explique-t-elle.

Il m'est forcément arrivée de voir des slogans que je n'aimais pas spécialement mais jamais je me permettrai ni de les commenter, ni d'être agressive envers celles qui les tiennent

"Nos pancartes reflètent simplement l’analyse des membres d’isala : la prostitution est un système violent. Nous sommes assez stupéfaites de constater que des dynamiques violentes se reproduisent au sein même du cortège qui doit les dénoncer. Les violences masculines sont une réalité, de nombreuses femmes qui manifestent les ont subies, il s’y trouve des survivantes. Ce type d’intimidation en manifestation envoie un message clair : "Taisez-vous, vous n’avez pas votre place dans cette marche.""

"Rejet de l’abolitionnisme"
Une même analyse du système prostitutionnel (qui est différente de celle du courant réglementariste) lie les groupes qui racontent avoir été agressés lors de la manifestation. "Il y a un rejet de l’abolitionnisme. Tout ce que nous disons pourtant, c’est qu’il y a une grande majorité de femmes dans la prostitution et une majorité de femmes migrantes. C’est cela que l’on dénonce, ce système-là", précise Adriana S. Thiago, du réseau européen de femmes migrantes.

"Les personnes prostituées qui viennent nous voir racontent les violences des clients et des proxénètes, et aussi les violences de la société en générale, les insultes qu’elles reçoivent, les agressions des passants ou de la police. Cela impacte leur santé mentale et physique, leur rapport au monde. Nous avons en face de nous des femmes qui ont été fortement violentées et qui viennent chercher de l’aide. C’est important de dire qu’elles se trouvent dans une situation de non choix. Ce sont en majorité des femmes venant de l’Europe de l’Est, comme la Roumanie et la Bulgarie. Ce sont aussi des femmes qui viennent de minorités ethniques : des femmes roms ou turcophones, par exemple. Toutes les associations de terrain dans le monde entier vous le diront : les premières victimes de la prostitution, ce sont les filles et les femmes vulnérables et précarisées. Elles ont le droit de manifester, elles aussi !", souligne la membre de l’asbl isala.

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Ce n’est pas la première fois que l’asbl isala est prise à partie en manifestation. Le 8 mars 2020, lors de la journée internationale pour les droits des femmes, un groupe de l’asbl isala a connu des soucis dans le cortège. "Il s’agissait de femmes survivantes de la prostitution qui manifestaient ce jour-là. Elles ont reçu des slogans assez violents de la part de personnes cagoulées et habillées en noir, comme : "Mort aux abolos fachos !" Il n’y a pas eu de réaction du groupe qui organisait cette marche, malgré le fait qu’on ait envoyé une lettre. Pour nous, ce ne sont pas des incidents isolés, de telles violences se produisent en manifestation à travers toute l’Europe, notamment en France, depuis quelques années. Cela n’est pas sans conséquence sur nous puisque nous nous rendons aux manifestations contre les violences faites aux femmes avec des réflexes qui n’ont pas lieu d’être dans de tels endroits : nous restons groupées, nous nous préparons à recevoir des insultes", remarque encore la membre d’isala.

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d'actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.

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Sur le même sujetManifestation Prostitution Féminisme abolitionnisme réglementarisme


https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_altercations-lors-d-une-marche-feministe-pour-la-premiere-fois-je-n-ai-pas-pu-finir-une-manifestation?id=10891554
 

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Mamans en situation de handicap, elles lèvent le tabou : "C'est comme si on n'existait pas"

7 Décembre 2021, 08:00am

Publié par hugo

 Mamans en situation de handicap, elles lèvent le tabou : "C'est comme si on n'existait pas"
  
Sophie Mergen
 Publié le vendredi 03 décembre 2021 - Mis à jour le samedi 04 décembre 2021 à 11h06
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C'est une réalité méconnue, voire taboue. Une réalité qui souffre de beaucoup de stéréotypes et d'incompréhension. Comment être mère quand on est en situation de handicap? Comment porter et élever un enfant quand on se déplace en chaise roulante? Deux jeunes femmes lèvent le voile sur leur quotidien de (future) maman. 


A 38 ans, Iris rêvait depuis des années d'être maman. "Ce n'est pas parce qu'on est en chaise qu'on ne peut pas y arriver". Un rêve incertain, flottant, hypothétique... jusqu'à il y a deux ans. En 2019, la naissance de Sohan vient alors concrétiser ce désir de maternié. 

Une maternité différente, mais pas tant que cela. "J'étais enceinte comme tout le monde, c'est juste que je restais tout le temps assise" sourit Iris.

Une belle revanche sur la vie pour cette rescapée du génocide rwandais, dont l'histoire est décrite dans le livre biographique "Relève-toi et danse".


Bien sûr, l'arrivée du bébé a demandé une certaine adaptation au niveau du mobilier. Un lit à barreaux sur mesure avec une porte, pour qu'Iris puisse coucher Sohan en restant sur sa chaise roulante. "J'ai dû aussi trouver une baignoire spécifique. Et puis pour le changer, je ne pouvais pas utiliser une table à langer. Je suis rendue compte que c'était plus facile sur mon lit". 

C'est petit à petit que j'ai pu comprendre ce qui était le plus facile pour que le bébé ne soit pas en danger et moi non-plus. 

"Il faut simplement s'adapter" ajoute Iris. "Mais Sohan m'aide beaucoup. Déjà très petit, il a appris à grimper sur mes genoux car je lui expliquais que je ne savais pas me pencher trop bas".

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"Il est très patient, comme s'il comprenait qu'il y a des choses que j'ai du mal à faire. Avant, mes craintes, c'était qu'il ne se mette à courir et que je ne sache pas le rattraper. Mais cela ne m'est jamais arrivé ! Il n'y a pas longtemps, il m'a même demandé si je voulais de l'aide. A son âge, c'est vraiment terrible!" explique Iris, le regard plein de fierté. 

Je n'ai aucun regret d'être maman. A refaire, je le referais

Plusieurs fois par semaine, Iris va conduire Sohan à la crèche avec sa chaise électrique. "Avant, je me demandais si j'allais être capable d'être maman en chaise roulante. Est-ce que j'allais vraiment réussir? Mais plus le temps passe, plus je me dis que oui. Je n'ai jamais ressenti de difficultés. Ce n'est que du bonheur."

Affronter le regard des gens
Pourtant, le regard des gens n'est pas toujours facile. "Il y a des gens qui me disaient que je n'y arriverais pas. Ils me demandaient comment j'allais faire, comment j'allais m'en sortir avec un petit bout comme ça". D'autres me demandaient "comment j'avais fait pour être enceinte en chaise roulante."

On a nos propres angoisses, et l'angoisse des autres

Des regards, des questions que Manon a subis également. Enceinte de six mois, elle remarque deux types de réactions. "Il y a ceux qui sont euphoriques, et ceux dont on lit directement l'inquiétude sur le visage. On voit dans leur regard qu'ils se demandent comment on va faire."

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Il y a quelques années, Manon elle-même n'aurait jamais imaginé porter un jour un enfant. "Si quelqu'un m'avait dit il y a deux ans que je serais maman, je lui aurais ri au nez. Ce n'est pas que je pensais que c'était impossible, mais je ne me l'autorisais pas". 

"Déjà, quand j'étais ado, on ne parlait jamais de sexualité pour les personnes handicapées".

On nous considérait toujours comme des personnes asexuelles. Du coup, je pensais que ce n'était pas pour moi". 

Il a fallu du temps et une rencontre, celle du futur papa, pour que Manon puisse envisager cette grossesse.


Un manque d'informations
Manon souffrait aussi de ses propres peurs. "Déjà, si je suis dans cet état malheureusement, c'est parce que pour moi il y a eu un couac à la naissance. Du coup, c'est un travail psychologique de me dire que l'histoire de ma fille n'est pas la mienne. Je sais ce qui m'est arrivé, j'en connais les conséquences. Du coup, ça reste dans l'inconscient. On veut forcément le meilleur pour son enfant."

Ce que Manon reproche à la société, c'est que la parentalité des personnes en situation de handicap soit si taboue.

Tout est centré sur l'enfant en situation de handicap. Comme si on ne pouvait pas sortir de la case 'enfant' pour devenir parent. 

"C'est comme si on existait pas. Ca me touche, car on a le droit d'être parents!" 

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© Tous droits réservés
Pour combler le manque criant d'informations sur la parentalité des personnes en situation de handicap, Manon a créé une page sur les réseaux sociaux, décrivant son quotidien de "Maman sur roues". Elle y publie des informations utiles, des témoignages, mais aussi son propre vécu quotidien à travers des stories. 

"Si je le fais, c'est parce que j'aurais aimé avoir ça il y a une quinzaine d'années. Mais il n'y avait rien. Rien du tout."

Si Iris et Manon témoignent, c'est pour éveiller les consciences, montrer que les mères en situation de handicap existent et ne doivent plus être invisibilisées. Une manière de briser les tabous. 

Notre reportage au Journal Télévisé

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Sur le même sujetEnfant Handicap Maternité mère HANDICAP INTERNATIONAL


https://www.rtbf.be/info/societe/detail_mamans-en-situation-de-handicap-elles-levent-le-tabou-c-est-comme-si-on-n-existait-pas?id=10891236

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"Casser les codes" avec Barbara Viciencio, Data Scientist

7 Décembre 2021, 07:57am

Publié par hugo

 "Casser les codes" avec Barbara Viciencio, Data Scientist
 
"Casser les codes" avec Barbara Viciencio, Data Scientist
"Casser les codes" avec Barbara Viciencio, Data Scientist
 
Sarah Lohisse pour Les Grenades
 Publié le samedi 04 décembre 2021 à 08h08
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Seuls 14% des postes dans le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) sont occupés par des femmes. Face au déséquilibre que représente le monde de la tech, le documentaire "Casser les codes" de Safia Kessas est partie à la rencontre de femmes qui font bouger les lignes. Pour ce dernier portrait d’une série de femmes que vous découvrirez dans le documentaire, rencontre avec Barbara Viciencio, Data Scientist.

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Cela fait près de deux ans et demi que Barbara Viciencio est Data Scientist chez Gaming1, une boîte basée à Liège qui s’occupe des jeux d’argent. Par soucis de confidentialité, elle ne peut pas précisément nous expliquer ce qu’elle fait, mais définit son rôle comme un "travail dans le département technologique, qui permet l’optimisation des différents projets de l’entreprise". Comme pour la développeuse Hélène Ruelle, la tech ne s’est pas non plus imposée tel une évidence dans sa vie.

Un commencement comme océanographe
Chilienne d’origine, elle est arrivée en 2003 en Espagne avec sa maman et ses trois sœurs. À 18 ans, elle a commencé à étudier l’océanographie. "Ma mère s’est sacrifiée. Elle avait une belle vie au Chili. Elle a décidé de déménager en Europe pour qu’on puisse toutes bénéficier d’études universitaires, parce qu’au Chili, c’est trop onéreux", raconte-t-elle.

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Une opportunité qu’elle n’a pas lâchée puisqu’elle continue : "J’aimais tellement mes études que je les ai finies en quatre ans et demi au lieu de cinq". Une passion qu’elle n’a malheureusement pas pu concrétiser après son Master, à son arrivée en Belgique en 2013.

 

Les ordinateurs et moi, au début, nous avions une relation spéciale. Ce n’était pas mon truc du tout

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Plonger dans le digital
Sans emploi, elle a commencé à travailler comme serveuse dans l’HORECA à Liège. Un métier qu’elle n’a pas pu maintenir à l’arrivée de son garçon, Martin, en raison des horaires compliqués et décalés que la restauration impose. "En regardant les formations du Forem, j’ai vu qu’il y en avait une dans le domaine de la biotechnologie. Étant donné que je suis océanographe, je me suis dit que ça pourrait m’intéresser et m’y suis inscrite de façon naïve. Je ne savais pas à quoi ça pouvait aboutir. C’est là que j’ai appris à coder, et j’ai constaté que ça n’était pas si compliqué. De base, ça ne m’attirait pas, je ne savais même pas que ça existait", dit-elle.

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C’est donc un petit peu par hasard, en 2016, qu’elle s’est retrouvée dans le bain de la tech, en codant. En faisant la formation, elle a observé que celle-ci menait à un certain nombre de débouchés : "Je voulais absolument sortir du chômage et avoir un boulot pour avoir une belle vie. Je ne savais pas ce qu’il y avait derrière. Je l’ai découvert au fur et à mesure".

La formation offerte par le GIGA (Groupement Interdisciplinaire de Génoprotéomique Appliquée) et Le Forem dure quatre mois à temps plein, et propose ensuite un stage de deux mois. "Quand j’ai commencé à faire la formation, je ne peux pas dire que j’adorais. C’est en persévérant que j’ai eu envie de continuer à apprendre."

"Au début, j’ai un peu souffert parce que le langage était compliqué, mais en m’accrochant ça a été. Durant le stage, j’ai appris un autre langage : python, un langage de programmation assez facile à comprendre pour des personnes qui ne sont pas familiarisées avec l’informatique. Il faut dire que les ordinateurs et moi, au début, nous avions une relation spéciale. Ce n’était pas mon truc du tout", sourit-elle.

Dans cette boîte, il y avait peu de femmes, et je recevais beaucoup de commentaires misogynes et fascistes de la part de mon manager.

Bro culture
Au terme de son stage, on lui a proposé un CDI pour devenir Business Data Analyst. Une expérience qui lui fut compliquée. "J’ai beaucoup déménagé pour ce boulot. Dans cette boîte, il y avait peu de femmes, et je recevais beaucoup de commentaires misogynes et fascistes de la part de mon manager. Tout le monde rigolait à ses 'blagues'. Lors d’une évaluation (qui s’est révélée bonne), je lui ai fait part de mon mécontentement. Un mois plus tard, il a utilisé un manque de flexibilité – car j’ai refusé d’aller travailler à Bruxelles parce que je devais garder mon fils à Liège – comme prétexte pour me licencier", souligne-t-elle.

Son parcours a d’ailleurs pu être freiné parce qu’elle était mère célibataire. "J’ai dû refuser des jobs. Quand c’est la semaine avec mon fils, si je ne suis pas à 18 heures à l’école, elle ferme. C’est une question qu’on m’a posée dans les entretiens d’embauche et j’ai toujours été sincère", fait remarquer la Data Scientist.

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Un métier accessible à tou.tes
Aujourd’hui dans son entreprise, le problème ne se pose heureusement pas. Une situation qui lui permet de profiter amplement de son travail. "J’adore écrire un code, mais je déteste le débuguer ! J’aime bien partir de zéro et créer la structure, ça me plaît beaucoup", précise Barbara. Elle encourage d’ailleurs tout le monde à se lancer : "J’avais peur, je ne me sentais pas légitime – mais on l’est tout autant que les mecs. J’aime ce métier parce qu’il m’a donné de la qualité de vie. Tout le monde est capable le faire".

Elle l’aime tellement, qu’elle conseille à tous ceux qu’elle croise d’apprendre à coder. "Tout le monde peut avoir un poste, même sans avoir un titre universitaire", termine-t-elle.

Le documentaire "Casser les codes" de Safia Kessas est à découvrir en avant-première au Kinograph le 7 décembre prochain, ainsi que le 8 décembre à 23 heures sur la Une.

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Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


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