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Le blog de hugo,

A Grenoble, des femmes scientifiques participent à une exposition photo pour susciter des vocations chez les jeunes filles

3 Décembre 2021, 04:07am

Publié par hugo

 A Grenoble, des femmes scientifiques participent à une exposition photo pour susciter des vocations chez les jeunes filles
Publié le 23/11/2021 16:00
Mis à jour le 01/12/2021 12:03
Article rédigé par

Véronique Dalmaz-Nicolas - franceinfo
France Télévisions
Vingt portraits de femmes trônent désormais dans un parc du centre-ville de Grenoble. Une exposition à ciel ouvert pour lutter contre le manque d’effectifs féminins dans le domaine scientifique. #IlsOntLaSolution

Ce sont des ambassadrices de la science au féminin. A Grenoble, 21 chercheuses, enseignantes, ingénieures ou techniciennes issues de diverses disciplines scientifiques ont accepté de contribuer à l’exposition La science taille XX elles. Une participation qui s’affiche avec 20 portraits géants installés au Jardin de Ville. Ces photographies signées Vincent Moncorgé sont accompagnées de textes qui relatent le parcours professionnel de chacune de ses femmes. Parmi elles, il y a Maria Eletta Negretti, chercheuse au CNRS à Grenoble. Cette spécialiste en mécanique des fluides étudie les écoulements géophysiques qu’on retrouve dans l’atmosphère ou en milieu côtier. Une profession très masculine où il n’est pas toujours facile de s’imposer. "Mes collègues sont tous supers mais c’est vrai que parfois pour se faire écouter, il faut se faire entendre. On n’est pas toujours prises au sérieux, donc il faut s’imposer" reconnait-elle.  

Encourager les femmes à devenir scientifiques
L’exposition, visible jusqu’au 5 décembre, a pour but de faire savoir que des femmes occupent des postes importants dans les métiers scientifiques, et ce, malgré les difficultés. L’objectif est d’encourager les jeunes filles attirées par les sciences à aller jusqu’au bout de leur projet. "Jusqu’au lycée, elles sont à peu près 50% en bac S. Et lorsqu’on fait des statistiques après la licence, le master ou le doctorat, ça se dilue complètement. On arrive à une proportion entre 15 et 20% de femmes dans le cursus scientifique" se désole Fairouz Malek, chercheuse au CNRS à Grenoble et coordinatrice du comité de pilotage de l'exposition.  

La science taille XX elles, créée par le CNRS et l’association Femmes & Sciences a vu le jour à Toulouse en 2018 avec des clichés de chercheuses de la région. Le concept a été repris à Lyon, en 2019, avec, cette fois-ci, des portraits de scientifiques lyonnaises exposés au Musée des Confluences. La région parisienne a également organisé sa propre version de l’exposition en 2020. Actuellement, une partie de ces photographies est à redécouvrir sur les grilles de l’Hôtel de Ville de Paris, jusqu’au 30 novembre.  


https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/photographie/a-grenoble-des-femmes-scientifiques-participent-a-une-exposition-photo-pour-susciter-des-vocations-chez-les-jeunes-filles_4855929.html

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Allongement du délai de l'IVG : "Cette proposition de loi, c'est lutter contre les inégalités", assure la députée écologiste Albane Gaillot

3 Décembre 2021, 04:04am

Publié par hugo

 
Allongement du délai de l'IVG : "Cette proposition de loi, c'est lutter contre les inégalités", assure la députée écologiste Albane Gaillot
L'Assemblée nationale examine en deuxième lecture lundi la proposition de loi pour l'allongement du délai d'avortement à 14 semaines au lieu de 12 actuellement.

Article rédigé par

franceinfo
Radio France
Publié le 29/11/2021 13:55
Mis à jour le 29/11/2021 14:34
 Temps de lecture : 4 min.
Albane Gaillot, députée écologiste du Val-de-Marne à l'Assemblée Nationale. (VINCENT ISORE / MAXPPP)
Albane Gaillot, députée écologiste du Val-de-Marne à l'Assemblée Nationale. (VINCENT ISORE / MAXPPP)
"Cette proposition de loi, c'est lutter contre les inégalités", affirme la députée écologiste du Val-de-Marne Albane Gaillot lundi 29 novembre sur franceinfo. Sa proposition de loi pour l'allongement du délai pour recourir à un avortement à 14 semaines au lieu de 12 est examinée en deuxième lecture lundi après-midi par les députés.


franceinfo : Pourquoi voulez-vous allonger le délai pour recourir à un IVG de deux semaines ?

Albane Gaillot : Il y a plusieurs milliers de femmes chaque année qui sont obligées de partir à l'étranger parce que les délais en France sont trop contraints. Douze semaines, c'est trop court. Il y a plusieurs types de femmes, des trop précaires, des femmes éloignées de la contraception, des femmes victimes de violences conjugales et oui, dans ces cas-là, elles sont obligées de partir à l'étranger mais seules les femmes qui le peuvent financièrement vont partir. C'est une injustice sociale donc on ne peut pas maintenir ça. Cette proposition de loi, c'est lutter contre les inégalités, dès lors que le droit à l'avortement ne s'applique pas partout et pour toutes sur le territoire français. Aujourd'hui, on souhaite passer d'un droit formel à un droit réel. L'allongement des délais permettra à ces femmes qui arrivent tardivement dans le parcours d'IVG de mener une grossesse à leur terme si elles ne veulent pas la mener ou de partir à l'étranger quand elles en ont le besoin.

Est-ce que la durée de 14 semaines est dans la moyenne européenne ?

Ce serait enfin dans la moyenne européenne, parce qu'on est assez bas par rapport aux autres pays ! Le Royaume-Uni va jusqu'à 24 semaines, la Suède jusqu'à 18, l'Espagne 14 semaines et l'Autriche 14 semaines également, donc en France on n'est pas vraiment en avance. Je pense qu'à l'heure où la France va prendre la présidence de l'Union européenne, ce serait intéressant et elle pourrait être fière de porter un message progressiste pour dire qu'il n'y a pas de fatalité. Il y a beaucoup d'attaques au droit à l'avortement, donc je pense que ce serait bien qu'on montre qu'une voie du progrès est possible.

Les gynécologues s'inquiètent de perdre leur clause de conscience. Le comprenez-vous ?

C'est un souci pour les gynécologues mais il faut les rassurer. Ils auront toujours leur clause de conscience générale, donc ils pourront toujours refuser de pratiquer l'IVG. Je leur propose d'être acteurs en quelque sorte du parcours de soins des femmes et je propose qu'ils aient l'obligation d'orienter les femmes vers un praticien ou vers un établissement de santé qui, lui, pratique l'IVG. J'en appelle à la responsabilité des professionnels de santé. Je comprends que les médecins peuvent, pour certains, avoir des peurs, peut-être des questionnements et je pense qu'il y a un vrai sujet sur la formation des médecins. J'appelle les médecins aussi à faire un pas de côté. On parle du droit des femmes à disposer de leur corps et je pense que c'est important que chaque médecin ait bien conscience de ça. L'avortement est une solution pour les femmes, vraiment.

Votre proposition de loi est examinée en deuxième lecture par les députés seulement cinq mois avant la présidentielle de 2022. Les sénateurs vont sûrement s'y opposer. Compte tenu de la durée de la navette parlementaire, pensez-vous que la loi ait une chance d'être adoptée avant la fin du quinquennat ?

Il y a une chance. Il faut savoir que le gouvernement a ce qu'on appelle la maîtrise de l'ordre du jour donc il peut inscrire un texte, quand il le veut, au moment où il le veut, dans l'ordre du jour du Parlement. Je l'invite à se saisir de ce sujet-là, d'accélérer et poursuivre la navette. Si le gouvernement souhaite que cette proposition de loi arrive à son terme et soit votée, il peut l'inscrire dans l'ordre du jour du Sénat. Le Parlement décide, il est élu par le peuple et le peuple soutien cette mesure. Il y a eu une étude l'année dernière du cabinet Kantar qui disait que 80% de la population soutenait l'allongement des délais donc je pense qu'il y a aussi une responsabilité du gouvernement à écouter les attentes et les aspirations des Français pour plus de progrès en la matière.


https://www.francetvinfo.fr/societe/ivg/allongement-du-delai-de-l-ivg-cette-proposition-de-loi-c-est-lutter-contre-les-inegalites-assure-la-deputee-ecologiste-albane-gaillot_4863407.html

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Accusations de violences sexuelles contre Nicolas Hulot : Sandrine Rousseau dénonce "une impunité complète et une absence totale de culpabilité"

3 Décembre 2021, 03:47am

Publié par hugo

 Accusations de violences sexuelles contre Nicolas Hulot : Sandrine Rousseau dénonce "une impunité complète et une absence totale de culpabilité"
Publié le 26/11/2021 07:36
Mis à jour le 26/11/2021 09:37
Accusations de violences sexuelles contre Nicolas Hulot : "Il y a une absence de culpabilité totale", juge Sandrine Rousseau
Article rédigé par

franceinfo
France Télévisions
La conseillère spéciale de Yannick Jadot sur les questions de précarité et de discrimination, Sandrine Rousseau était, jeudi, reçue dans "Votre instant politique" sur la chaîne franceinfo. Elle a évoqué l'enquête diffusée dans "Envoyé Spécial", dans laquelle plusieurs femmes accusent Nicolas Hulot d'agressions sexuelles.

L'enquête a duré près de quatre ans. "Envoyé Spécial" diffusait, jeudi 25 novembre, un reportage accusant Nicolas Hulot d'agressions sexuelles sur plusieurs femmes. Invitée à réagir dans "Votre invitée politique" sur la chaîne franceinfo, Sandrine Rousseau a dénoncé "une impunité complète et une absence totale de culpabilité" chez l'ancien ministre de l'Environnement. "Pour moi, il n'y a pas tellement de doute, il y a un mode opératoire qui se reproduit de femme en femme, il y a un repérage...", a-t-elle estimé.

"Ce reportage est atterrant, surtout quand on sait ce qu'il a dit la veille [Nicolas Hulot s'était exprimé, mercredi sur BFMTV, annonçant par ailleurs quitter "définitivement la vie publique"], qu'elles étaient toutes des menteuses et qu'il était suffisamment beau pour ne pas à avoir à contraindre", a continué l'ex-candidate à la primaire écologiste.

"Je n'emploie pas le terme de prédateur, parce que ça renvoie au documentaire animalier où le lion va chercher la biche, parce que c'est dans la nature que ça se passe comme ça, là, il n'y a rien de naturel à aller prendre le corps des femmes sans leur consentement, c'est uniquement de la domination, uniquement de la violence", a encore expliqué la conseillère de Yannick Jadot.


https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/accusations-de-violences-sexuelles-contre-nicolas-hulot-il-y-a-une-absence-de-culpabilite-totale-juge-sandrine-rousseau_4859145.html

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Violences faites aux femmes : la situation en Turquie, au Royaume-Uni et aux États-Unis

3 Décembre 2021, 03:39am

Publié par hugo

Violences faites aux femmes : la situation en Turquie, au Royaume-Uni et aux États-Unis
écouter (6min)

Le club des correspondants
Du lundi au vendredi à 14h43, 16h43, 21h21 et 23h21

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Dans le club des correspondants, franceinfo passe les frontières pour voir ce qui se passe ailleurs dans le monde. Jeudi, direction la Turquie, qui a quitté la Convention d'Istanbul censée prévenir les violences sexistes. Et le Royaume-Uni et les États-Unis, où perdure le mariage des enfants.

Article rédigé par

Anne Andlauer, Richard Place et Loïc Loury - franceinfo
Radio France
Publié le 25/11/2021 17:26
 Temps de lecture : 4 min.
Une manifestation durant la journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes à Istanbul le 25 novembre 2021. (YASIN AKGUL / AFP)
Une manifestation durant la journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes à Istanbul le 25 novembre 2021. (YASIN AKGUL / AFP)
Jeudi 25 novembre marque la journée contre les violences faites aux femmes. En Turquie, pour les ONG féministes qui manifestent, ce 25 novembre a une importance particulière. Depuis le 1er juillet, le pays n’est plus membre de la Convention d’Istanbul, traité du Conseil de l’Europe et premier texte au monde qui contraint les États à protéger les femmes. Au Royaume-Uni, une loi veut interdire le mariage avant 18 ans tandis qu'aux États-Unis, les adolescents voire les enfants peuvent se marier dans de nombreux États.

En Turquie, les femmes fragilisées par l'abandon de la Convention d’Istanbul
En Turquie, pour les ONG et pour les victimes, la dénonciation de la Convention d’Istanbul qui réprime les violences faites aux femmes reste un coup dur et une grande source d’inquiétude. Les associations qui luttent contre ces violences continuent de brandir un slogan, "Nous ferons vivre la Convention d’Istanbul". Cela ne veut pas dire qu’elles espèrent que le président Erdogan changera d’avis. Ce dernier a redit il y a quelques jours que la Convention était enterrée du point de vue de la Turquie. Mais les féministes promettent de continuer à réclamer toutes les mesures détaillées dans cette Convention, qui est extrêmement complète et oblige les États à s’attaquer autant aux violences et aux conséquences des violences contre les femmes, qu’aux causes profondes de ces violences.

Moins que les lois, c’est surtout leur application que dénoncent les féministes turques. Car même sans la convention d’Istanbul, la Turquie est toujours censée appliquer son droit interne, en l’occurrence la "loi de prévention contre les violences faites aux femmes", adoptée en 2012 précisément pour transposer la Convention dans le droit turc. Or les mentalités mettent du temps à changer. On trouve toujours des juges turcs qui font preuve d’indulgence à l’égard des agresseurs ou des meurtriers de femmes, des policiers qui font preuve d’indifférence face à celles qui ont le courage de porter plainte. Et le retrait de la Turquie de la convention n’a évidemment pas aidé à faire évoluer les mentalités. Depuis le début de l’année, selon un décompte non officiel, plus de 350 femmes ont été tuées par un homme en Turquie.

Au Royaume-Uni, la lutte contre les mariages forcés
Le Parlement britannique planche actuellement sur un projet de loi pour interdire les mariages avant 18 ans. Pour l’heure, il est possible de convoler à partir de 16 ans, il suffit de l’assentiment des parents. C’est un premier pas mais ça ne suffira pas à régler le problème.
 
Il y a plus de 1 300 mariages forcés chaque année. Cette statistique prouve une réalité effrayante : d’après les associations qui travaillent sur le sujet, le nombre est beaucoup plus élevé. Mais puisqu’il faut se fier aux chiffres officiels, on constate également qu’un quart de ces unions sous la contrainte concernent des mineurs.

C’est le cas de Bridget Hall. Cet été, elle a créé la sensation dans le pays en dévoilant son histoire. Un récit vu des millions de fois. Issue de la communauté des gens du voyage, elle a été mariée de force à un adolescent de son âge. C’est sur le réseau social TikTok que cette influenceuse a raconté ce qu’elle décrit comme la pire journée de sa vie. "Je ne savais pas que j’allais me marier jusqu’au matin de mes 16 ans. À mon réveil, il y avait une grande robe de mariée toute blanche. On m’a forcée à me marier", explique-t-elle. Aujourd’hui divorcée, elle explique qu’elle ne se sentait absolument pas prête à ce mariage. Emportée par la tradition, les obligations. Sans jamais penser à elle.
 
S’attaquer à ce problème, c’est aller au cœur de communautés, de traditions et ce n’est pas simple. D’ailleurs, c'est ce que Natasha Rattu constate quotidiennement. Elle dirige une association qui vient en aide à ces mariés de force, très majoritairement des femmes. Sur SkyNews, elle reconnaît la difficulté d’enquêter sur le sujet. "Un grand nombre de cas se produisent dans des communautés minoritaires, ce qui fait que les professionnels ont peur de s'y attaquer. De ce fait, il y a une forme de normalisation", explique-t-elle.

Une tâche délicate. D’autant plus que nombre de ces mariages forcés sont uniquement religieux, sans existence légale. Il faut donc parfois aller percer des secrets enfouis dans des communautés fermées.
 

Aux Etats-Unis, le mariage des adolescents, voire des enfants légal dans de nombreux États 
Aux États-Unis, ces unions d'adolescents voire d'enfants sont de moins en moins fréquentes mais la pratique n’est pas abolie pour autant dans l'écrasante majorité des États.

Sur la période qui va de 2000 à 2018, selon une étude récente, près de 300 000 mineurs de moins de 18 ans ont ainsi été mariés aux États-Unis. Pour la grosse majorité, ce sont des adolescentes de 16 et 17 ans qui sont unies à des hommes plus âgés. Mais la situation concerne aussi des enfants de 10 ans à peine.
Dans la plupart des États américains, c’est pourtant bien la limite des 18 ans qui est la norme. Sauf que des dispositions juridiques permettent le mariage des jeunes, notamment via une simple signature des parents (ou consentement rime avec coercition). Quatre États conservent aussi des lois spécifiques autorisant le mariage des adolescentes et jeunes filles lorsqu’elles sont enceintes.

La situation est toutefois en train de s’améliorer. Quasiment chaque année, le nombre de mineurs mariés diminue : 75 000 en 2000, 2 500 en 2018. Ce n’est pas grâce aux autorités puisque malgré de nouvelles lois depuis quelques années dans une poignée d’Etats, le mariage des enfants reste légal dans 44 des 50 États américains. Un comble pour un pays qui l’an dernier dénonçait le mariage des enfants dans d’autres pays comme une "violation des droits humains qui contribue aux difficultés économiques". La fondatrice de l’ONG Unchained at Last (enfin libéré), interrogée par le magazine Elle, évoque le secret "le plus sale et le mieux gardé d’Amérique". 


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https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-club-des-correspondants/violences-faites-aux-femmes-la-situation-en-turquie-au-royaume-uni-et-aux-etats-unis_4840327.html

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Violences conjugales : "Le premier coup a commencé quand j'ai dit non pour la première fois",

2 Décembre 2021, 04:11am

Publié par hugo

Violences conjugales : "Le premier coup a commencé quand j'ai dit non pour la première fois"
Publié le 25/11/2021 10:57
Article rédigé par

Brut.
Anne et Christelle ont subi des violences conjugales. Les premiers coups, l'emprise, comment elles s'en sont sorties... Elles témoignent. 

"On était dans le garage et je dis : "Là, je n'en peux plus ! Les enfants n'en peuvent plus. Je veux me séparer." Et là, il a pris sa voiture et pfiou, il m'a foncé dessus." "Moi aussi, il m'a séquestrée parmi tout ce qu'il a pu faire. Il m'a séquestrée chez moi, sur ma chaise de bureau, devant mon ordinateur, la tête en bas. Et enceinte en plus !"

Anne et Christelle ont subi des violences conjugales. Pour Brut, elles racontent leur descente aux enfers, sans détour. Du premier coup à la séquestration, Anne et Christelle racontent comment l'emprise les a poussées à rester malgré le danger permanent. 

Anne et Christelle racontent leur histoire dans le documentaire Infrarouge "Amour à mort".


https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/video-violences-conjugales-le-premier-coup-a-commence-quand-j-ai-dit-non-pour-la-premiere-fois_4858469.html

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"Masculin" et "Féminin" vont disparaître des cartes d'identité belges (et c'est une bonne idée)

2 Décembre 2021, 03:59am

Publié par hugo

 "Masculin" et "Féminin" vont disparaître des cartes d'identité belges (et c'est une bonne idée)
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"Masculin" et "Féminin" vont disparaître des cartes d'identité belges (et c'est une bonne idée)
"Masculin" et "Féminin" vont disparaître des cartes d'identité belges (et c'est une bonne idée)
Clément Arbrun 
Par Clément Arbrun
Publié le Mercredi 01 Décembre 2021
Supprimer la mention du genre sur les cartes d'identité ? C'est ce qu'envisage de faire la Cour constitutionnelle de Belgique. Une avancée sociale majeure ?
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Prendre en compte la non-binarité dans les papiers d'identité, autrement dit le fait de refuser d'être catégorisé·e comme "homme" ou "femme" au sein de la société, est un enjeu de plus en plus envisagé dans le monde. En Argentine par exemple, les papiers d'identité comportent désormais l'option non-binaire "X".

Et aujourd'hui, c'est la Cour constitutionnelle de Belgique qui réfléchit à faire disparaître la mention du "sexe" à l'état civil de la carte d'identité. "Nous souhaitons mettre cela en oeuvre rapidement", a assuré la porte-parole de la secrétaire d'État belge à l'Égalité des genres Jessika Soors, comme le relaie le magazine Têtu.


Pour Jessika Soors, le maintien des catégories binaires traditionnelles serait une décision "lacunaire".

Une évolution sociale


Avant que ce changement soit tout à fait effectif, il faut cependant encore attendre que les Affaires intérieures se penchent sur des aspects techniques de la chose, "notamment l'impact de cette suppression sur les voyages et la distribution de ladite carte", développe le magazine des cultures queer. Cette évolution fait l'objet d'une réflexion au sein de la Cour constitutionnelle de Belgique depuis deux ans déjà. La mention de genre sera uniquement maintenue "dans le registre national".

Ce n'est pas vraiment en France que l'on pourrait malheureusement s'attendre à un tel changement social. "Pendant que ceux qui tiennent le pouvoir en France pleurent parce que "iel" est entré dans le dico, la Belgique supprime purement et simplement la mention de genre sur les cartes d'identité pour que les personnes non binaires puissent se représenter légalement", observe ainsi une internaute, se référant à la polémique suscitée par l'entrée du pronom de genre "iel" dans le Larousse.

On ne saurait mieux dire.

SEXR
https://www.terrafemina.com/article/genre-masculin-et-feminin-vont-disparaitre-des-cartes-d-identite-belges_a361170/1

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IVG : que peut changer un allongement du délai légal à 14 semaines ? ,

2 Décembre 2021, 03:56am

Publié par hugo

 IVG : que peut changer un allongement du délai légal à 14 semaines ?
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À retrouver dans l'émission
LA QUESTION DU JOUR par Guillaume Erner

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Depuis lundi 29 novembre 2021, l'Assemblée Nationale examine une proposition de loi visant à étendre le délai légal de recours à l'IVG en France de 12 à 14 semaines. Que peut changer cet allongement du délai légal de recours à l'avortement ?

Photo prise lors d’une manifestation en faveur du droit à l’avortement à Toulouse le 1er février 2014.
Photo prise lors d’une manifestation en faveur du droit à l’avortement à Toulouse le 1er février 2014.• Crédits : REMY GABALDA - AFP
Depuis lundi 29 novembre 2021, l'Assemblée Nationale examine une proposition de loi visant à étendre le délai légal de recours à l'IVG en France de 12 à 14 semaines. Ce n’est pas la première fois que cette proposition est débattue par les parlementaires. Cette disposition est réclamée depuis longtemps par les associations féministes, au nom notamment d’une plus grande justice sociale. En Europe, le délai légal moyen est de 13 semaines. Que peut changer un allongement de 12 à 14 semaines ? 

Guillaume Erner reçoit Ghada Hatem-Gantzer, gynécologue-obstétricienne, fondatrice de la Maison des Femmes de Saint-Denis, signataire de la tribune parue dimanche 28 novembre 2021 dans le JDD appelant à un renforcement du droit à l'IVG en France.

Vous pouvez écouter l'interview en intégralité en cliquant sur le player en haut à gauche de cette page.

L'esprit d'une loi
Adoptée en première lecture il y a un an puis rejetée par le Sénat, cette proposition de loi revient aujourd'hui devant les députés. Que peut changer, selon vous, un allongement de la durée légale pour avorter de 12 à 14 semaines ?

Cela ne va pas révolutionner la situation, mais faciliter l'accès à l'IVG pour des femmes qui découvrent leur grossesse trop tard, ou qui ont un changement majeur de projet de vie, souvent à cause de violences apparues dans le couple ou face à d'autres situations. Aujourd'hui, ces femmes n'ont pas le choix de garder leur grossesse ou bien d'aller à l'étranger. Et là, on arrive à une santé à deux vitesses : pour les riches, et pour les pauvres. L'autre solution serait l'avortement à motif psychosocial. C'est une loi qui existe, très difficile à mettre en œuvre, et peu d'équipes s'y emploient.

Un projet de loi bénéfique
Vous êtes favorable à cet allongement ?

Je pense que ce serait une très bonne chose. Cela permettrait à ces femmes de demander très tranquillement accès à un droit élémentaire, celui à disposer de son corps. C'est quand même surprenant qu'on accepte beaucoup de choses dans cet ordre : la loi du 4 mars 2001, dite loi Kouchner, autorise les individus à décider s'il veulent être soignés pas soignés ou à ne pas manger s'ils le veulent. Là, bizarrement, c'est le corps des femmes et c'est la société qui décide pour elles.

Une opération techniquement ordinaire
Que change, sur le plan technique, un avortement à 14 semaines par rapport à un avortement à 12 semaines ?

C'est exactement la même technique qu'à 9, 10, 11, 12 ou 13 semaines. C'est une technique chirurgicale, c'est le choix que nous faisons car c'est plus rapide ainsi pour la femme. Quand on en est à 14 semaines, c'est un peu plus long, car le fœtus est un peu plus grand, mais c'est techniquement très semblable, et on ne peut pas dire qu'il y a plus de risques, d'accidents.

Les délais moyens
Aujourd'hui, dans quel délais moyen l'IVG est-il réalisé en France ?

Merci de me poser cette question, car je voudrais rassurer tout le monde : nous ne sommes pas dans une situation où nous allons avorter des milliers de femmes très enceintes. Nous voulons juste répondre à des situations particulières et particulièrement difficiles. La plupart des femmes avortent dès qu'elles savent qu'elles sont enceintes, parce qu'elles sont très au clair avec leur projet de vie. Quelques fois, ce n'est pas si facile, il y a de l'ambivalence et des situations complexes, et là, cela va tout changer pour elles.

L'IVG pendant la pandémie
Est-ce que la pandémie a modifié quelque chose à ces questions liées à l'IVG et la contraception ?

Un peu, au début : dans le premier confinement, on a vu arriver beaucoup moins de femmes. Je pense qu'il y a plusieurs raisons à cela. D'abord, beaucoup de femmes n'avaient plus leurs règles, à cause du stress. Et il y avait clairement moins d'activité sexuelle. Il y a donc eu moins d'IVG et moins de naissances. Maintenant, cela se rééquilibre à nouveau.


LES DERNIÈRES DIFFUSIONS


https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/ivg-que-peut-changer-un-allongement-du-delai-legal-a-14-semaines

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Violences faites aux femmes : du discours à l’action publique. Avec P. Delage, F. Mar et D. Mottier

2 Décembre 2021, 03:54am

Publié par hugo

 Violences faites aux femmes : du discours à l’action publique. Avec P. Delage, F. Mar et D. Mottier
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À retrouver dans l'émission
L'INVITÉ(E) DES MATINS par Guillaume Erner

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CONTACTER L'ÉMISSION
Les violences faites aux femmes sont centrales dans le discours féministe comme dans celui de l’État. Mais dans les faits, l’action publique est encore lente à s’exercer de manière efficace, notamment dans les territoires ruraux.

Femme opposant sa paume.
Femme opposant sa paume.• Crédits : Carol Yepes - Getty
Les violences faites aux femmes se sont imposées comme un axe de combat important du mouvement féministe. Elles sont aussi au cœur du discours public, décrétées « grande cause du quinquennat » par le président Emmanuel Macron. 

Comment cette importance prise dans le débat public se traduit-elle dans les faits ? Les politiques sont-elles suffisamment ambitieuses, et surtout, sont-elles efficaces ? Quels sont les ressorts de l’action publique, basée à la fois sur une vision sociale et juridique du problème ? Enfin, comment le mouvement féministe et les institutions dialoguent-ils ? 

Pour répondre à ces questions, Pauline Delage, sociologue chargée de recherche au CNRS, rattachée au laboratoire Cresspa-CSU, auteure notamment de Violences conjugales. Du combat féministe à la cause publique (Paris, Les Presses de Sciences Po, 2017), est notre invitée.

Françoise Mar, co-fondatrice de l’association "Les Chouettes" et accompagnante de femmes victimes de violences, à Die (Drôme), et Denis Mottier, lieutenant-colonel de la Gendarmerie, quant à eux, viennent nous parler des spécificités de la lutte contre les violences faites aux femmes dans les territoires ruraux, dans lesquels l’action publique a plus de mal encore à se traduire concrètement et où les manques sont encore nombreux à en croire la militante associative.

Protéger les victimes
Françoise Mar nous présente son association, et nous explique ce que signifie accompagner des personnes victimes de violences faites aux femmes.

L'association existe depuis deux ans et demi, et accompagne une quarantaine de femmes. On leur donne une présomption de crédibilité qu'elles n'obtiennent pas forcément ailleurs. On voit avec elles ce dont elles ont besoin, on soutient leurs objectifs et on les oriente vers un réseau de partenaires sélectionnés parce que nous savons qu'ils ne rajouteront pas de violences : des psychologues, des partenaires judiciaires... Françoise Mar

Une autre question qui se pose, c'est celle de l'éloignement du conjoint.

Il y a très peu d'ordonnances de protection dans notre département. C'est pourtant une mesure intéressante qui permettrait que la femme reste au domicile. Les femmes victimes de violence ont souvent des problèmes de logement, et peu de moyens. L'isolement géographique rend les départs complexes. Il y a aussi l'absence d'anonymat. Tout cela fait que ces femmes, en moyenne, partent sept fois avant de partir vraiment : elles testent les départs. Françoise Mar

Radiographie des violences faites aux femmes
Il faut savoir que la moitié des violences perpétrées sur des femmes le sont dans des zones rurales, avec des problématiques particulières. Avant d'évoquer cela, Pauline Delage nous explique la situation actuelle de ces violences. On en a beaucoup parlé pendant le confinement, où l'on a évoqué une hausse.

Ce sont effectivement les associations, notamment féministes, qui ont les premières rendu ce problème visible. De fait, elles ont contribué à faire reconnaître ce problème, à interpeler les pouvoirs publics. S'agissant des violences, il faut d'abord rappeler que lorsqu'on parle d'une hausse des violences, on s'appuie souvent sur les dépôts de plainte. C'est difficile de savoir s'il s'agit d'une hausse des violences elles-mêmes ou d'une hausse des déclarations. En tout cas, le confinement était une période propice pour des violences aient lieu au sein du couple. Pauline Delage

Récemment, on a aussi collecté des données sur les féminicides, qui soulignent une baisse tendancielle depuis 2006. C'est probablement lié à une reconnaissance plus grande du problème. Donc on peut imaginer que l'action publique a peut-être des effets. Pauline Delage

Françoise Mar donne elle aussi, du point de vue associatif, son regard sur la situation actuelle des violences faites aux femmes, notamment pendant les confinements et la période de la crise sanitaire.

Il y a eu plus d'appels sur les numéros nationaux, mais à la gendarmerie de Die, il y a plutôt eu moins de femmes à venir. On n'a pas eu de surcroît de plaintes. Par contre, notre exercice d'accompagnement a été très compliqué. Il fallait que les dames viennent chez nous. Le confinement a rajouté du malaise psychique, c'est certain, mais il n'y a pas eu de surcroît de violences. Françoise Mar

Le travail de la gendarmerie : accueillir et accompagner
Depuis le Grenelle consacré aux violences faites aux femmes, Denis Mottier est en charge de cette question pour la gendarmerie. Il nous explique ce qui a été concrètement fait pour mieux accueillir et accompagner les femmes victimes de violences.

Ce qui a été fait depuis le Grenelle est un travail multi-partenarial. Nous avons mis en œuvre un certain nombre de choses, dont l'amélioration de l'évaluation du danger, de l'accueil dans les structures, de l'accompagnement des victimes au long de leur parcours dès l'instant où une plainte est déposée. Denis Mottier

Françoise Mar donne elle aussi son point de vue sur l'accompagnement des femmes victimes de violence par les gendarmes.

Chez nous, on a de la chance. On a la possibilité d'accompagner les femmes, quand elles le souhaitent, en gendarmerie, de prendre rendez-vous avec des gendarmes formés et très ajustés. Quand les femmes ont la possibilité de rencontrer quelqu'un qui manifeste son empathie, c'est beaucoup plus confortable pour elles. Par contre, il faut souligner que les gendarmes sont surchargés de travail, même avec la meilleure volonté du monde : là aussi, il y a un malaise dans les institutions. Françoise Mar

Faire aboutir les plaintes
Il y a aussi ce chiffre alarmant et étonnant : une bonne partie des plaintes n'arrivent pas à leur terme.

Il faut d'abord rappeler que si l'on prend le problème des violences faites aux femmes comme un problème isolé, on passe à côté d'une meilleure prise en charge. Car si les services publics, les travailleurs sociaux, n'ont pas le temps de faire un travail d'accompagnement, qui est très long, alors de fait, on ne peut pas espérer avoir de meilleure prise en charge par des agents publics qui sont surchargés. Pauline Delage

S'agissant des plaintes qui n'aboutissent pas, il y a différents filtres : d'abord, le filtre de l'accueil, et il est bon que des dispositifs soient mis en place pour les forces de l'ordre reçoivent correctement les plaignantes ; ensuite, il y a la question des preuves qui se pose, et comme on sait qu'une part des violences commises sont psychologiques, c'est souvent dur de prouver qu'elles existent. Puis il y a un autre problème : celui de la reconnaissance des violences. Pour les violences sexuelles, on sait qu'elles sont perçues par les policiers comme probables quand il y a une forte distance sociale entre la victime et l'agresseur, ce qui rend difficilement crédibles tous les viols conjugaux, pourtant très nombreux. Pauline Delage

On dit tout de même parfois que 90% des plaintes n'aboutissent pas. Denis Mottier nous livre le regard de la gendarmerie sur cette question.

Déjà, il faut partir du fait que nous recueillons beaucoup plus de plaintes, car la parole s'est libérée depuis le Grenelle des violences conjugales. Nous avons porté notre effort sur ce recueil de la parole. Les gens se confient plus. Il arrive aussi que des femmes viennent retirer leur plainte après avoir émis un cri d'alarme. Ensuite, il y a un processus judiciaire : les gendarmes recueillent les plaintes, et c'est au pouvoir judiciaire de poursuivre ou pas. Denis Mottier


https://www.franceculture.fr/emissions/l-invite-e-des-matins/violences-faites-aux-femmes-du-discours-a-l-action-publique-avec-p-delage-f-mar-et-d-mottier

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"Casser les codes" : la voix d’Hélène Ruelle, développeuse

2 Décembre 2021, 03:48am

Publié par hugo

 "Casser les codes" : la voix d’Hélène Ruelle, développeuse
 
Sarah Lohisse pour Les Grenades
 Publié le mercredi 01 décembre 2021 à 07h25
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Le déséquilibre dans le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) en Belgique est encore grand. Ces postes ne sont occupés qu’à 14% par des femmes. Elles ne représentent que 10% des étudiant·es en informatique. Face à ce constat alarmant, la réalisatrice Safia Kessas est partie à la rencontre de femmes qui font bouger les lignes dans le secteur de la tech dans son documentaire "Casser les codes". Pour ce premier portrait d'une série de femmes que vous découvrirez dans le documentaire, rencontre avec Hélène Ruelle, développeuse Frontend.


"La qualité première, c'est beaucoup d'imagination parce que tu dois être capable de te projeter. Quand tu arrives à réduire le monde en plein de petites abstractions c'est super !", nous raconte Hélène Ruelle, passionnée par son métier. Entre deux gorgées de café, elle explique les spécificités des données qu’elle transforme depuis trois ans chez Stoomlink, une start-up bruxelloise qui construit des solutions digitales pour la mobilité.

Son rôle de développeuse Frontend ? Traiter les données brutes pour qu’elles soient lisibles par l’humain et agréable dans le confort visuel des usagers et usagères, les "users". Elle rigole de ces anglicismes à répétition. Ce qui lui plaît dans sa profession de développeuse web, c’est le côté créatif parce qu’il y a "mille bonnes manières de faire les choses, c’est à toi de créer la tienne", et valorisant "de comprendre un langage particulier, comme si tu résolvais un mystère".

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Un métier que l’on peut apprendre à tout âge
Alors qu’elle explique les différentes facettes de son métier, on pourrait imaginer qu’elle maîtrise ces codes depuis sa plus tendre enfance, pourtant elle a tout appris à Bruxelles Formation il y a trois ans.

Bruxelles Formation est accessible gratuitement pour les demandeur·euses d’emploi chez Actiris et dure huit mois, à raison de 40 heures/semaine. Si Hélène Ruelle a particulièrement aimé cette formation qui lui vaudra, plus tard, un CDI au terme de son stage, cela ne l’empêche pas de rester critique, notamment en raison, en tant que femme, de sa claire position d’infériorité numérique.

Seule avec onze hommes. Une situation qui se répercute encore dans son entreprise actuelle puisqu’elle est la seule femme dans une équipe de cinq. "C'est beaucoup de boulot d'être en claire minorité. Tu dois à la fois défendre ta légitimité à être là, et en même temps apprendre tout ce que tu as à apprendre. C'est la partie qui est la plus dure. J'ai envie de faire ce métier, mais il faut imaginer qu'à un moment dans le parcours, en tant que femme, tu seras seule. Le vivre, c'est autre chose que de le conceptualiser. Il ne faut pas minimiser l'expérience minoritaire parce que ça change quelque chose dans la perception de toi-même au quotidien", explique-t-elle.

La tech ne s’est d’ailleurs pas présentée à elle comme une évidence : "Ce sont des métiers très masculinisés que l’on ne pense pas faits pour les filles. Jumelé à cela, il y a une grande méconnaissance de ceux-ci. Quand on parle d’informaticien·ne, on a l’impression que ce ne sont pas des métiers qui s’apprennent si tu n’as pas toujours été méga geek". Un parcours qu’elle n’a donc pas envisagé dans un premier temps puisqu’elle s’est d’abord dirigée vers des études artistico-littéraires avant de se lancer dans la formation en développeuse mobile Androïd et Iphone. "Je me suis retrouvée au chômage et je me suis dit que je n'avais rien à perdre. Quand j'ai commencé la formation, j'avais 27 ans. J'avais l'impression que c'était trop tard pour apprendre, ça me paraissait étrange", confie-t-elle.

Il ne faut pas minimiser l'expérience minoritaire parce que ça change quelque chose dans la perception de toi-même au quotidien

Désacraliser le domaine de la tech
Un sentiment d’imposture qu’elle aurait probablement moins ressenti si elle avait connu des modèles féminins dans le monde des NTIC : "Tant qu'il n'y aura pas beaucoup de femmes dans ces métiers-là, on sera isolée. On aura un sentiment d'inconfiance et du mal à se penser soi-même comme l'égale d'un homme". Elle souhaite en ce sens déconstruire les préjugés liés au secteur en le désacralisant, en le rendant moins opaque et en favorisant la diversité afin que tout le monde puisse s’approprier les outils qui font leur quotidien.

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Préjugés, sexisme ordinaire, éducation genrée : pourquoi si peu de femmes dans les métiers du numérique ? 

"On gagnerait à en parler plus, même pour nous, à l’intérieur même de la profession. Quand je vois que des hashtags arrivent à faire bouger les choses sur les réseaux sociaux, ça doit nous apprendre à quel point c'est puissant, et à quel point on devrait tou·tes les utiliser librement et en pleine conscience " le justifie la développeuse.

L'utopie open source pourrait aller vers sa concrétisation, c’est-à-dire un savoir qui serait pour tout le monde, qui serait bienveillant et inclusif

Un savoir open source pour les passioné·es de la tech déjà mis à disposition sur des forums geek l’a d’ailleurs poussée à apprendre les techniques du "Arduino", permettant la programmation de systèmes électriques, qu’elle utilise pour créer des petits instruments de musique dans son temps perdu. "Ce qui me fait marrer, c'est de "bidouiller", de pouvoir coder dans une machine et de le voir directement se concrétiser de manière tangente, non virtuelle", sourit-elle.

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Elle souhaiterait néanmoins que ce savoir soit accessible à tou·tes : "L'utopie open source pourrait aller vers sa concrétisation, c’est-à-dire un savoir qui serait pour tout le monde, qui serait bienveillant et inclusif. C’est ce que les modes traditionnels d'éducation n'arrivent pas à faire. On pourrait s’en emparer sur des supports web".

Si cet idéal fait rêver, elle reste consciente que l’accessibilité du web – qui désigne la manière dont on peut utiliser Internet sans ses doigts, ses yeux et ses oreilles- est particulièrement limité. "Quand par exemple, tu fais délibérément un site de service public où une personne malvoyante ne va jamais pouvoir l’utiliser, c'est grave", s'insurge-t-elle en continuant : "On demande peu de compte à la profession parce que son image est valorisante : celle d’un homme, génie providentiel, qui va savoir faire quelque chose à partir de rien".

Un monde qu’elle souhaite plus exigeant pour défaire les failles sociales – tant dans les discriminations physiques, de genre et diversité, que du milieu social - et environnementales qu’il induit. Une voie qu’elle ne peut pas emprunter seule, mais qu’elle suit du mieux qu’elle peut.

Le documentaire "Casser les codes" de Safia Kessas est à découvrir en avant-première au Kinograph le 7 décembre prochain, ainsi que le 8 décembre à 23h sur la Une.


Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d'actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.

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Sur le même sujetFemme Documentaire développeuse Casser les codes informaticienne


https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_casser-les-codes-la-voix-d-helene-ruelle-developpeuse?id=10888951

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105 FEMMES TUEES PAR SON CONJOINTS EN 2021

2 Décembre 2021, 03:40am

Publié par hugo

2021 - Féminicides par Compagnons ou Ex – Google My Maps

 https://www.google.com/maps/d/u/1/viewer?hl=fr&mid=1AoTHJTAvWz-P1ddCKe1NhWtdsOQgcLPA&ll=48.95573500000001%2C2.3147390000000057&z=8&fbclid=IwAR0DbX7Rhi05X7rjuUcHEL97cGJnDVUxSP1cx-tEQEX0yquWv01XK-YiyhU

105  FEMMES TUEES PAR  SON  CONJOINTS EN  2021
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