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Le blog de hugo,

Entre le plan cul et le couple, les relations du 3ème type des millenials,articles femmes hommes,

28 Mai 2018, 08:09am

Publié par hugo

 
Entre le plan cul et le couple, les relations du 3ème type des millenials
Publié le 28 mai 2018 à 3:00
Dans la hiérarchie toujours en mouvement des rapports amoureux, il existe aujourd’hui, chez les millenials, un nouveau type de relation non définie, aux contours imprécis. Ni sex friends, ni couple officiel. Décryptage de ce marasme amoureux.
 
 
“Love, et autres drogues” © Twentieth Century Fox France
Manon voit Arthur depuis huit mois. Elle l’appelle trois fois par jour, il lui a présenté sa mère et ils partent tous les deux en vacances en Italie cet été. Mais Manon et Arthur, tous deux vingtenaires, ne sont pas en couple. “Il ne voit personne d’autre, et moi non plus, on en aurait pas le temps de toute façon, nous sommes quasiment toujours ensemble. Pourtant, nous ne sommes pas un couple, ce n’est pas ‘mon copain’. C’est simplement Arthur”, explique Manon. Car Arthur et Manon sont coincés dans une relation du 3ème type. Ni plans cul où tout n’est que sexe sans attachement, ni couples traditionnels où l’union est assumée et revendiquée, ces relations sont une sorte d’étape intermédiaire. Un entre-deux où la fidélité, la complicité et la tendresse sont de mise, mais où il n’est pas question pour autant de discuter sérieusement d’un avenir à deux.
Cette torpeur amoureuse, Christophe Giraud, sociologue de la vie privée et conjugale et auteur de L’Amour réaliste: la nouvelle expérience amoureuse des jeunes femmes, l’a étudiée de près: “Aujourd’hui, sortir ensemble ne signifie pas être en couple. Des relations intermédiaires que je nomme ‘sérieuses-légères’ se sont développées. Sérieuses, car on y observe un réel investissement émotionnel que l’on ne retrouve pas dans les relations purement sexuelles, et légères car, malgré le lien qui se tisse entre les partenaires, parfois sur de longues périodes, pas question d’imaginer ou de discuter d’un futur commun. On ne se promet rien, car on ne sait pas si, dans un mois, on continuera à se voir.” Manon, qui confie se sentir “prise au piège” dans une situation sans issue, confirme cette impression d’à-peu-près, de doute constant: “J’ai la sensation d’être coincée dans une relation avec un homme qui me plaît et avec qui j’aimerais construire quelque chose, mais dans laquelle je ne peux m’épanouir car j’avance à l’aveugle, sans la moindre certitude.”
 
En quête de la perfection amoureuse
“Ces relations offrent une réelle stabilité puisqu’elles sont généralement assorties d’une ‘clause’ tacite de fidélité, sentimentale et sexuelle, explique Christophe Giraud, pourtant, même si une belle complicité et intimité s’installent avec le temps, ces relations peuvent être terriblement frustrantes car elles laissent les partenaires dans un doute permanent quant au devenir de la relation et aux sentiments de l’autre.” Pour autant, n’y voyez pas le signe de nouvelles générations allergiques à la vie à deux puisque selon le sociologue, l’ambition officieuse des personnes embarquées dans ce genre de relation est bien d’être en couple, mais un couple “authentique, où les sentiments réciproques donnent lieu à une relation amoureuse sincère”. Or, définir cette relation, y apposer le mot de ‘couple’, peut paraître forcé, fabriqué, d’où cette dynamique particulière qui semble étirer indéfiniment une phase de séduction poussée à l’extrême. “Les jeunes ne sont pas blasés par l’amour, ils ont toujours envie de ‘faire couple’, leur idéal amoureux est d’ailleurs très fort, ils ne s’engagent pas à la légère. Avec ces histoires-là, ils sont en fait en recherche d’une certaine perfection amoureuse, décrypte-t-il. Mais la contrepartie est cette impression de stagner, de ne jamais s’engager, de passer son temps à douter des sentiments de la personne, du bien-fondé de la relation ou même de ses propres émotions en se demandant ‘suis-je amoureux·se de l’autre, ou simplement de l’idée d’être en couple?’”
 
La peur de s’engager
Ce sentiment de tâtonner, Yohan, 26 ans l’a connu pendant presque deux ans avec son “mec qui n’en était pas un”. “Cette histoire avec Pierre m’a sacrément amoché, confie-t-il. On agissait comme n’importe quel couple, j’avais la clé de chez lui, il connaissait mes amis, je l’attendais à la sortie de son travail, on partait en week-end ensemble, mais dès que je prononçais le mot ‘couple’, il se braquait. Officialiser notre histoire le terrifiait, comme s’il se condamnait à l’ennui ou la souffrance.” Si le couple traditionnel reste pour la plupart la norme et un idéal de bonheur, impossible de nier chez les jeunes générations une sorte de schizophrénie amoureuse, où l’envie d’être en couple est aussi forte que la peur d’y laisser sa liberté et de souffrir. Comme Yohan et son partenaire, les jeunes semblent coincés entre l’amour éternel des contes de fées auxquels on continue de biberonner les enfants, et un taux de divorce qui explose -aujourd’hui, 44% des mariages se terminent en divorce -justifié généralement par un amer “l’amour dure trois ans”, rengaine fataliste qui, depuis la sortie en 1997 du livre du même nom de Frédéric Beigbeder, revient à chaque rupture.
“Se projeter dans l’avenir avec quelqu’un, c’est avancer. Et avancer vers quoi au final? Vers notre fin certaine. Alors en étant un peu touche-à-tout, on s’illusionne sur une éternelle jeunesse.”
“Il existe une vraie difficulté à décider que l’on est en couple, à se le dire et à se l’avouer. Tous les stratagèmes possibles sont mis en œuvre pour ne pas s’engager dans une voie de peur d’avoir à renoncer à une autre”, confirme Fabienne Kraemer, psychanalyste, autrice de Solo/No solo. Quel avenir pour l’amour?, qui note que, s’il faut y voir une peur de souffrir et de sacrifier à son individualisme, cette inquiétude peut également s’expliquer par une envie de préserver une insouciance éphémère: “Entrer en couple, grandir, se projeter dans l’avenir avec quelqu’un, c’est avancer. Et avancer vers quoi au final? Vers notre fin certaine. Alors en étant un peu touche-à-tout, en faisant mine de ne pas y toucher, on s’illusionne sur une éternelle jeunesse.” Une vision de la vie à deux façon syndrome de Peter Pan à laquelle Yohan avoue lui-même avoir succombé: “Au début, cette relation sans cadre me convenait bien, j’y trouvais une liberté, une indépendance nouvelle. Avec le recul, je pense que je fantasmais notre idylle justement parce qu’elle était hors norme, comme quelque chose d’extraordinaire qui n’avait rien à voir avec les couples plan-plan que je voyais autour de nous, assume-t-il. Mais plus les mois passaient, plus j’étais envahi par la frustration et l’envie de savoir que, oui, il était mon homme et que j’étais le sien. Je ne supportais plus de ne pas savoir ce que l’on était l’un pour l’autre et ma ‘romance épique’ s’est transformée en calvaire.”
Après des mois de souffrance, Yohan a donc fini par mettre fin à ce qu’il appelle aujourd’hui un trou noir amoureux, “car si tu tombes là-dedans, impossible de savoir comment tu vas en ressortir”. À la clé pour lui, trois mois de dépression et une douleur “illégitime” puisque, s’il n’y a pas de couple, il n’y a pas de rupture. “Officiellement, il ne s’était rien passé, j’avais juste arrêté de voir un mec avec qui je n’étais pas, pas de quoi en faire un drame donc. En réalité, j’ai rarement autant souffert en amour”, se souvient Yohan.
 
Une américanisation des rapports
Évidemment, les Français n’ont pas le monopole de cette frustration amoureuse bien particulière. C’est d’ailleurs aux États-Unis que ces rapports d’un genre nouveau ont été conceptualisés pour la première fois sous le terme d’“almost relationship”, soit en français une “presque-relation”. Will an ‘Almost Boyfriend’ Ever Become a Real Relationship, How to get over someone you never dated, 9 signs you’re in an ‘almost’ relationship, les articles sur ce phénomène se multiplient et font les choux gras de la presse féminine. Pour Maïa Mazaurette, journaliste et écrivaine spécialiste des questions de couple et de sexualité, qui réside justement aux États-Unis, rien d’étonnant à ce que ces relations floues soient aujourd’hui si répandues: “Ici, ces relations intermédiaires sont qualifiées de ‘date’ et semblent indéboulonnables. Du coup, on peut s’interroger sur une américanisation des rapports, via les gros bulldozers médiatiques que sont les séries télé ou les films.” Une américanisation à qui l’on doit déjà le concept de ‘plan cul’ -largement répandu par les comédies US type Sex Friends ou Friends with Benefits– ou encore des relations on/off, ces couples qui se séparent et se remettent ensemble indéfiniment.
“Quand on s’habitue au champ des possibles, toute situation rendue définitive est vue comme potentiellement en travers de la parfaite aventure qu’on vivra un jour -dans nos rêves.”
Et les réseaux sociaux et applis de rencontre dans tout ça? Pour Fabienne Kraemer, s’ils ne sont pas les seuls fautifs, “les réseaux sociaux sont des outils qui génèrent des liens artificiels, comme garder contact avec les ex ou espionner leurs murs. Tout un ensemble de faux liens chronophages qui empêchent le développement de liens dans la vraie vie”. Une culture du virtuel qui, pour Maïa Mazaurette, traduit une peur de passer à coté: “Quand on s’habitue au champ des possibles, sur Tinder comme dans un bar, toute situation rendue définitive est vue comme potentiellement en travers de la vraie, sublime, grande, parfaite aventure qu’on vivra un jour -dans nos rêves.”
Plus question de “se prendre la tête”, explique-t-elle, évoquant également les ruptures en mode “ghosting”: “Les partenaires sont évacuables. D’ailleurs, on n’est pas obligés de juger: le monde se complexifie, le couple est toujours censé faire refuge… Du coup, on simplifie le couple. Et savoir qu’il peut disparaître en un claquement de doigts, ou un clic, rend les sentiments plus intenses. On n’est jamais dans la certitude bien installée. C’est sûr que ça colle la pression”, analyse-t-elle en y voyant “une forme de violence sociale où nous sommes dispensables. On ne compte pas. La parole donnée vaut jusqu’à ce qu’on la reprenne. Sur le papier, c’est génial, mais dans les faits, nous sommes tous victimes de ces rapports mous.”
 
Réinventer la vie à deux
Victime, c’est justement le mot qu’emploie Karim, 32 ans, en “presque-relation” avec Lisa depuis six mois, pour se définir. Victime de la multiplicité des choix. “Aujourd’hui, on entend partout que le couple n’est pas la solution, que c’est une norme sociale. Du coup, je ne suis plus capable de différencier mes propres envies de ce que la société m’a peut-être imposé, confesse-t-il. Qui dit que je ne m’épanouirais pas plus dans une relation libre ou en trouple? (Ndlr: contraction de ‘trois’ et de ‘couple’ pour désigner une relation amoureuse impliquant trois personnes)” S’ajoute à cela la pression de l’entourage de trouver un·e conjoint·e. “Plus les années passent, plus je sens ma famille pressée de me voir me poser avec quelqu’un”, explique Karim pour qui cette situation favorise les doutes et l’inaction, de peur de ne pas choisir la bonne personne. Résultat, ce trentenaire enchaîne les semi-couples et les relations troubles.
“Arrêtez d’avoir peur de tout, de vous montrer craintif et de vivre uniquement avec bretelles, ceintures de sécurité et parachute.”
“Nous avons aujourd’hui levé la plupart des tabous, s’offrent à nous de multiples manières de cheminer ensemble ou de faire des enfants, cela ne veut pas dire que le couple n’a pas de sens, cela veut juste dire: soyez inventif, écrivez votre vie, modernisez la vie à deux. Mais arrêtez d’avoir peur de tout, de vous montrer craintif et de vivre uniquement avec bretelles, ceintures de sécurité et parachute”, peste Fabienne Kraemer. Pour Maïa Mazaurette, aucune raison non plus de renoncer à la vie à deux. Au contraire, la journaliste y voit une planche de salut, si tant est que l’on questionne nos habitudes pour réinventer un couple dans l’air du temps: “Il ne me semble pas absurde ou dépassé de vouloir construire des trucs ensemble. L’humanité ne sait faire qu’une chose à peu près correctement: coopérer. Du coup, si on nous enlève le ‘co’ de conjoint ou communauté, c’est quasiment de la castration. En tout cas, un terrible gâchis de potentiel. Je sais qu’on est censé répéter que le couple est un enfer, et que du coup, il faut se débarrasser du couple, enchaîne-t-elle, mais pour ma part, je propose plutôt de jeter l’enfer et de garder le couple: de développer de meilleures qualités relationnelles, pour mieux vivre ensemble. Avec les débats sur la charge mentale ou sur le viol conjugal ou sur les inégalités sociétales, on fait exactement ça. Il suffit d’être patient. On va y arriver.”
Audrey Renault

http://cheekmagazine.fr/societe/relations-amoureuses-millenials/

LES  HISTOIRE  DE  Cul  moi  cela  ne  minterrese  pas , je  prefere  trouver  une vrai  histoire,

passer  ses  week end  seul ,  sa  journee  seul pas  drole ,  j  en chiale  de  cette  solitude  

 

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“Aurais-je violé mon amant?” Une femme raconte s'être passée du consentement de son partenaire,femmes,violences,hommes,

28 Mai 2018, 07:53am

Publié par hugo

“Aurais-je violé mon amant?” Une femme raconte s'être passée du consentement de son partenaire
Publié le 24 mai 2018 à 12:47
On a lu pour vous ce témoignage publié sur MadmoiZelle à propos du respect du consentement masculin lors de rapports sexuels et on vous le conseille fortement.  
 
 
© Capucine Moulas pour Cheek Magazine
“Ce jour-là, chacun passe la soirée de son côté, avec des amis. Je lui propose de me rejoindre chez moi, comme à notre habitude, une fois les festivités terminées. Il sonne à ma porte à une heure avancée de la nuit. (…) Il s’allonge et je le chevauche, enfiévrée par la première partie de nos ébats. Il sait guider mon bassin et l’intensité de mon plaisir ne cesse d’augmenter. (…)
Mes souvenirs sont assez flous, ayant moi-même forcé sur la vodka tonic. Mon cerveau déconnecte parfois puis revient à la réalité. Je mets donc un temps à réaliser… qu’il s’est endormi. (…)
Son corps immobile et tendu là où il faut me suffit. Oserais-je l’utiliser tel un sextoy? Est-ce moral? Je suis bien trop excitée pour me poser ce genre de questions et mon cerveau de bourrée trouve que c’est une très bonne idée. OK, juste un petit orgasme et j’arrête. (…) J’ai l’impression de lui avoir fait une bonne blague et j’ai hâte qu’il se réveille pour la lui raconter. Mais le lendemain matin, alors que les souvenirs remontent à la surface, ma satisfaction s’est évanouie. Un doute m’assaille: aurais-je violé mon amant?”
Dans une contribution anonyme publiée sur le site MadmoiZelle et titrée Cette nuit où j’ai eu peur d’avoir violé mon amant, une femme se confie sur un rapport sexuel qui lui a laissé la sensation d’avoir profité de son partenaire. Amusée puis inquiète, elle vérifie la définition du viol sur son téléphone, conçoit que la relation puisse y correspondre et obtient finalement le “consentement à posteriori” du principal intéressé. Visiblement sensible aux sujets féministes, l’autrice propose dans ce texte un témoignage nécessaire sur le consentement, qui prend la forme d’une piqûre de rappel et invite au questionnement de nos pratiques.
À lire le plus rapidement possible sur le site de MadmoiZelle.

 http://cheekmagazine.fr/societe/madmoizelle-sexe-viol-consentement-temoignage/

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« Halte aux cadeaux empoisonnés pour les femmes au travail »,femmes,emploi

28 Mai 2018, 07:50am

Publié par hugo

 « Halte aux cadeaux empoisonnés pour les femmes au travail »
Dans sa Chronique, Annie Kahn, journaliste au « Monde », s’inquiète de propositions professionnelles, destinées aux femmes, pièges présentés comme des avantages.
LE MONDE ECONOMIE | 26.05.2018 à 16h30 • Mis à jour le 26.05.2018 à 16h40 |
Par Annie Kahn
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image: https://img.lemde.fr/2018/05/25/3/0/3543/2362/534/0/60/0/4f143f2_17752-1gof3t9.ozybi.jpg
 
Ne boudons pas notre plaisir. En ce jour de Fête des mères, les cadeaux, marques d’affection et de considération sont plutôt les bienvenus. Surtout quand ils viennent de ceux dont on attend le plus, nos enfants. En revanche, quand l’employeur s’en mêle : attention, danger !
Une nouvelle mode arrivant des Etats-Unis a de quoi intriguer. Elle consiste à proposer aux femmes de partir en voyage professionnel avec leur progéniture. « Bébés à bord… pour un déplacement professionnel ? », interroge ainsi Cara Gontarz Hume, responsable des ressources humaines chez GE Finance, dans un texte mis en ligne le 5 octobre 2017, sur le réseau social LinkedIn. Cette mère d’un bébé de 5 mois, et de deux autres enfants de moins de 4 ans hésitait à accepter un déplacement professionnel. « Qu’à cela ne tienne », lui ont signifié son manager et son mentor, lui suggérant d’emmener le bébé avec elle. Ce qui fut fait. Précision non négligeable, la grand-mère du bébé était aussi du voyage. « L’expérience était incroyable tant professionnellement que personnellement », s’exclame l’intéressée dont le post traduit l’extrême satisfaction.
Le cas ne serait pas isolé. Déjà, en 2006, une étude menée pour l’Association nationale américaine du voyage d’affaires indiquait que 10 % des personnes en déplacement professionnel emmenaient leurs enfants avec eux, des femmes le plus souvent. Et, comme il y a moins de femmes que d’hommes à des postes à responsabilité, il s’avère que ce sont en fait 20 % des femmes amenées à se déplacer, qui partiraient ainsi avec tout ou partie de leur descendance.
Peu proposé dans l’Hexagone
Preuve que la pratique est rentrée dans les mœurs, le magazine américain Working Mother publiait, le 17 janvier, une liste des choses à faire quand on emmène ses enfants en voyage professionnel. A savoir : primo, prévenir son patron, même s’il est bien précisé que l’enfant ne gambadera pas dans la salle de réunion. Ouf ! Secundo,...
L’accès à la totalité de l’article est protégé
 
En savoir plus sur https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/05/26/halte-aux-cadeaux-empoisonnes-pour-les-femmes-au-travail_5305151_3234.html#AYptCdv6SgRs9F3J.99

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Fête des mères : cinq conseils pour une maman sexy,femmes,maman,

28 Mai 2018, 07:49am

Publié par hugo

 Fête des mères : cinq conseils pour une maman sexy
Depuis que vous êtes maman vous avez perdu votre sex appeal ? Pas d'inquiétude, notre sexologue a la solution pour vous aider à retrouver la femme qui est en vous ! 
Par Dr Charlotte Tourmente
Rédigé le 25/05/2018
 
Fête des mères : cinq conseils pour une maman sexy
Sommaire
Se retrouver en tant que femme
Accepter son nouveau corps
Prendre soin de soi
Choisir une garde-robe qui met en valeur
Etre aussi une amante...
Se retrouver en tant que femme
Après un accouchement, les priorités familiales prennent souvent le pas sur les désirs de femme et d'amante de la nouvelle maman. Retrouver son identité de femme ne doit pas être une injonction supplémentaire dans un monde qui en comporte déjà trop mais une façon d'exprimer ses différentes facettes, pas uniquement en tant que mère mais en tant que femme dans sa vie sociale, professionnelle et intime.
La réconciliation entre différentes facettes féminines (femme, mère, amante) peut rencontrer plusieurs obstacles : la pression sociale, qui a toujours tendance à opposer la mère et la putain et préfère glorifier la première de façon exclusive ; les proches qui n'apprécient pas toujours de voir la maman (re)devenir une femme sexy ; le partenaire qui ne voit parfois plus que la mère et non la femme et l'amante. Ces obstacles constituent des freins plus ou moins conscients vers le retour au statut de femme.
Or reprendre une vie sociale et/ou professionnelle est primordial pour retrouver un équilibre global qui apportera une satisfaction plus complète !  Il faut s'affranchir des avis extérieurs et faire ce qui est bon pour soi, sans être influencée par la société.
A lire aussi : Fête des mères 2016, être une maman sexy
 
Accepter son nouveau corps
Le principal obstacle des mamans, selon Ovidie, auteur du livre Osez… être une maman sexy* et interviewée dans le blog du Dr Tourmente du 17 mai 2016, est l'image de soi. Qu'il est difficile de s'aimer et d'aimer ce corps modifié par la grossesse, avec ses kilos supplémentaires, ses vergetures, ses seins et son ventre parfois abîmés ! Et pourtant, c'est un corps magnifique qui a donné la vie et qu'il convient d'accepter à sa juste valeur. Cette acceptation commence déjà par dire non aux diktats actuels qui prônent de s'affamer et de faire du sport pour retrouver le "corps d'avant" : il ne sera jamais tout à fait le même, autant l'accepter…
A lire aussi : Accepter son corps, le défi de l'été ?
Excellente nouvelle, bon nombre de femmes reconnaissent se sentir nettement mieux dans leur corps à la quarantaine que lorsqu'elles avaient 20 ans (et un corps en théorie plus jeune, plus ferme et plus mince). En effet, être en paix avec son corps fait rayonner et rend la femme qui s'assume extrêmement attirante... C'est la confiance en soi plutôt qu'une taille 36 qui rend sexy ! Pour cela, il convient de mettre en avant ce qui nous plaît dans notre corps plutôt que de ressasser ce qui ne plaît, de se regarder dans sa globalité et non de focaliser sur ses "défauts" qu'ils soient réels ou imaginés. Il faut arrêter de se comparer aux autres mais célébrer ce corps qui permet de rire, de profiter de la vie, d'enfanter et de jouir.
A lire aussi : L'estime de soi, pour une sexualité plus épanouie
 
Prendre soin de soi
Une maman sexy, c'est une maman qui est bien dans son corps ! Et pour y parvenir c'est important de prendre soin de soi, même quelques minutes par jour. Soigner son corps peut passer par  le masser rapidement en sortant de la douche, le parfumer, l'habiller comme on l'aime ou toute autre activité qui fait du bien.
Se nourrir de façon équilibrée et variée, avec de bons produits, est également la base : les 3 repas par jour apporteront les nutriments indispensables. Mais comme l'équilibre est souvent ennuyeux sans excès : alors autant savourer sans arrière-pensée ceux que l'on s'autorise ponctuellement ! De plus, cela évitera les compulsions alimentaires, fringales d'aliments sucrés ou gras, impossibles à réfréner.-
L'activité physique est à pratiquer régulièrement, non pas pour maigrir à tout prix, mais parce qu'elle aide à se sentir mieux dans son corps et dans sa tête, grâce aux endorphines et en gainant le corps. Il est extrêmement difficile de tout concilier et de trouver l'énergie d'aller faire du sport ; se motiver en compagnie d'amies permet d'associer le sport à un plaisir et c'est le meilleur moyen pour s'y astreindre sur la durée.
Choisir une garde-robe qui met en valeur
Pour les jeunes mamans, qu'il est tentant de paresser dans sa garde-robe de grossesse notamment lorsque l'on est épuisé ! Mais retrouver ses vêtements plus féminins est un pas symbolique vers le statut de femme, et non plus uniquement de mère. Et si quelques kilos supplémentaires ne le permettent pas, pas de panique... S'acheter quelques jolies pièces et une jolie lingerie offrira un retour très appréciable à la féminité.
Pour les autres, la vie de famille est parfois tellement active qu'elle laisse moins de place à des vêtements sexy. Mais à chacune son look et si certaines se sentent mieux perchées sur des stilettos, d'autres seront très sensuelles dans un jean et un joli tee-shirt. Une garde-robe qui met en valeur, c'est celle dans laquelle on se sent bien et qui nous met en valeur...
Etre aussi une amante...
La sexualité est compliquée par les suites physiques éprouvantes de l'accouchement et des premiers mois du bébé. "Quand on est mère, on traverse le désert de Gobi, la fatigue a un impact énorme sur la libido ! expliquait Ovidie. Quand on est fatiguée on est en mode survie et le sexe passe après." Et c'est bien normal ! Mais cela ne doit pas empêcher la tendresse, ciment du couple et premier pas vers des retrouvailles ultérieures plus sensuelles… En moyenne, la sexualité reprend au bout de 6 semaines mais c'est une moyenne et chacune s'accordera le temps nécessaire. La rééducation périnéale posera les fondations d'une sexualité plus épanouie, en apprenant à contracter son périnée judicieusement autour du pénis. Grâce à elle, certaines femmes érotisent alors leur vagin et découvrent ainsi le plaisir durant la pénétration. Si le partenaire n'a pas vécu physiquement une grossesse, il peut psychologiquement avoir besoin d'un peu de temps pour voir dans sa femme une amante. Or le regard qu'il pose sur sa femme joue un grand rôle dans le retour de celle-ci vers la sexualité. En parler avec bienveillance et respect permet de comprendre le point de vue de chacun et de dénouer les blocages. Et si vraiment le blocage persiste, il ne faut pas hésiter à consulter un sexologue.
"A partir du moment où on a une attitude sexuelle et où l'on s'intéresse à nouveau à notre sexualité, le jugement des autres peut être sanglant : celui des amis, des mamans d'écoles, les "fausses bonnes copines", les collègues, notre compagnon qui peut changer d'attitude vis-à-vis de nous en nous voyant comme une mère et non plus comme une amante", commente Ovidie avec justesse. Apprendre à se détacher des jugements extérieurs est parfois difficile mais cela offre une liberté de comportement qui n'a pas de prix...
Sensualité, massage, masturbation et compagnie
Que l'on ait accouché récemment ou pas, injecter de la sensualité dans sa vie est un bon moyen de faire un pas vers le plaisir, qu'il soit issu d'un plat délicieux, d'un café au soleil, d'une séance de relaxation… Elle permet aussi d'érotiser son corps, lors de la douche en le massant avec le gel douche ou après, grâce à l'application d'une huile ou d'un lait.
Masser son partenaire ou être massée par lui offre un rapprochement des corps qui peut être tendre ou érotique. Il dérape parfois vers des caresses des seins, du périnée ou du sexe et il est bon de rappeler qu'un rapport sexuel ne se limite pas à la pénétration, loin de là ! Celle-ci suscite parfois de l'appréhension après l'accouchement ou elle peut lasser certaines
femmes qui n'y prennent pas de plaisir. Elargir le répertoire des jeux sexuels réconcilie avec les plaisirs érotiques. La masturbation en fait d'ailleurs partie : qu'elle soit pratiquée par son partenaire ou en solo, elle offre une parenthèse enchantée.
Si la vie familiale a fait perdre de la spontanéité aux ébats, il ne faut pas hésiter à les programmer pour s'assurer un moment de retrouvailles charnelles. Sextoys, love hotel ou quickie express dans un endroit incongru ou pas, des pratiques qui changent de la vie sexuelle quotidienne apporteront un peu de surprise et d'intensité, très appréciables…
par Dr Charlotte Tourmente  journaliste à la rédaction d'Allodocteurs.fr
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https://www.allodocteurs.fr/sexo/femme/fete-des-meres-cinq-conseils-pour-une-maman-sexy_24803.html

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Pérou : le drame des femmes stérilisées de force,femmes,violences,sante

28 Mai 2018, 07:35am

Publié par hugo

 Pérou : le drame des femmes stérilisées de force
Au Pérou, des milliers de femmes vont peut-être enfin obtenir justice après avoir été stérilisées sans leur consentement.
Par la rédaction d'Allodocteurs.fr
Rédigé le 25/05/2018
Chronique de Géraldine Zamansky, journaliste, du 23 mai 2018
Selon les ONG qui les défendent, elles seraient plus de 200.000 victimes à avoir subi une stérilisation forcée. Car au Pérou, le président Alberto Fujimori  a lancé en 1993 un vaste programme de planification familiale. Cela lui a même valu des applaudissements aux Nations Unies en affirmant que tout reposait sur le consentement des femmes, soit plus de 300.000 volontaires au terme officiel de cette campagne en 1999. Une théorie qui ne correspond absolument pas à la réalité.
Car d'après de nombreux témoignages, à aucun moment, on ne leur a demandé leur aval avant de procéder à la ligature de leurs trompes. Malgré les pressions subies, certaines femmes ont tout de même réussi à faire condamner leur médecin et ont obtenu une indemnité.
Les victimes de stérilisations forcées demandent justice
Ces femmes qui ont obtenu justice n'hésitent pas à continuer leur combat pour toutes les autres victimes, et surtout pour que les véritables responsables soient à leur tour condamnés. Des ONG comme Demus aident toutes ces femmes à récupérer des documents et à constituer un dossier afin de saisir la justice au niveau national en compagnie d'autres associations, et ce malgré les nombreux non-lieux déjà prononcés.
Plus de vingt ans après les faits, le procureur général Luis Landa a enfin ordonné l'inculpation de l'ancien président Alberto Fujimori et de trois de ses anciens ministres de la Santé dans les affaires concernant sept victimes de blessures graves ayant causé la mort et 2.166 victimes de blessures graves.
De nombreux décès
Selon les associations, il y a eu plus de 7 décès. Elles estiment à 18 le nombre de femmes qui ont perdu la vie à cause de la procédure de stérilisation réalisée non seulement sans consentement mais aussi, très souvent, dans des conditions déplorables. Mamerita Mestanza fait partie des cas officiellement reconnus. En 1998, elle a laissé derrière elle sept orphelins. C'est pour ce drame que des ONG péruviennes ont décidé de porter plainte contre leur Etat devant la Commission Interaméricaine des Droits de l'Homme (CIDH).
En 2003, l'Etat péruvien a reconnu ses torts, a indemnisé la famille et s'est engagé à faire une investigation sur l'ensemble des faits. Mais il faudra que la CIDH intervienne une nouvelle fois en 2011 en déclarant qu'il s'agissait de crimes contre l'humanité pour éviter la prescription. C'est grâce à elle que la procédure vient d'être relancée.
Il s'agit d'un espoir pour les familles orphelines et pour toutes les victimes qui ont survécu mais avec de graves séquelles. Des femmes dont les témoignages sont recueillis grâce au répondeur très particulier du "Projet Quipu". Ses membres sont allés dans toutes les régions concernées. Ils ont échangé avec les victimes et distribué des téléphones "relais" pour que chacune puisse confier son témoignage et écouter ceux des autres.
Le principe étant de préserver l'anonymat.
La précarité fait des victimes des cibles faciles. Plusieurs femmes racontent qu'on leur a fait un chantage dans leur centre de santé local : pas d’aide alimentaire pour un enfant malnutri sans stérilisation par exemple... Et même si elles refusaient, elles étaient souvent opérées immédiatement de force. Les infections ont été très fréquentes et graves, avec des douleurs telles qu'un grand nombre de victimes sont devenues incapables de reprendre leurs activités quotidiennes souvent très physiques. S'ajoute aussi le choc psychologique, dans une société où une femme stérile perd une grande part de son statut social.
Des équipes médicales complices
Des quotas étaient fixés avec parfois des centaines de stérilisations à pratiquer en quelques jours. Si les médecins refusaient, ils étaient mutés. Et pour le personnel soignant, aux revenus assez faibles, des rémunérations en liquide ou en alimentation auraient été proposées. Cela expliquerait l'incroyable implication d'infirmières qui allaient chercher les femmes chez elles sous différents prétextes, comme un bilan de santé gratuit pour un enfant...
En plus de pointer du doigt les gouvernants, le procureur général dénonce aussi les intermédiaires régionaux et tous les intermédiaires. Mais il n'est pas sûr que tout le monde arrive sur le banc des accusés. Maria Ysabel, présidente de l'ONG Demus, au coeur de cette procédure, sait que la partie est loin d'être gagnée mais elle espère tout demême que la grande mobilisation actuelle, y compris internationale, permettra aux victimes d'obtenir justice.
 
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Hygiène féminine : des nouvelles protections non toxiques,femmes,sante

28 Mai 2018, 07:29am

Publié par hugo

 Hygiène féminine : des nouvelles protections non toxiques
Alors que les tampons et serviettes hygiéniques sont actuellement pointés du doigt en raison de la présence de résidus "potentiellement toxiques", des nouvelles protections féminines font leur apparition sur le marché.
Par la rédaction d'Allodocteurs.fr
Rédigé le 22/05/2018
"Règles : de nouvelles protections non toxiques", chronique de Setti Dali, du 9 avril 2018
Des traces de chlore, de dioxine (polluant industriel), de phtalates et de glyphosate dans les tampons, des résidus de pesticides et de plastique dans les serviettes hygiéniques... Les tampons et les serviettes hygiéniques sont aujourd'hui pointés du doigt et inquiètent les utilisatrices. Utiliser des protège-slips et des tampons, qui échappent à toute réglementation, peut s'avérer "toxique". Mais heureusement, il existe désormais des alternatives aux protections traditionnelles.
 
Les protections hygiéniques bio
La marque Natracare est spécialisée dans les tampons et serviettes en coton bio depuis 28 ans. Mais à la suite du scandale mis en lumière par le documentaire d'Audrey Gloaguen "Tampon, notre ennemi intime", de nouvelles marques sont apparues.
Une ancienne journaliste en santé a ainsi lancé sa propre marque, dont le nom est l'acronyme de "Juste et honnête". Les produits sont certifiés coton bio, mais l'originalité est de s'inscrire sur Internet et de s'abonner. Vous recevrez trois boîtes tous les trois mois. La boîte coûte 6,50 euros, et 10 centimes sont versés à deux ONG (Gynécologie sans frontières et W4) qui distribuent ces produits aux femmes migrantes ou réfugiées.
NATRACARE
Tampons et serviettes en coton bio.
 
JHO "Juste et Honnête"
Tampons, serviettes ou les deux, faites votre choix !
 
La coupe et l'éponge menstruelle
La coupe menstruelle est l'alternative la plus célèbre, on la trouve partout, grandes surfaces ou pharmacies, impossible de passer à côté. Ce petit récipient souple, en latex et en forme de cloche s'introduit à la main dans le vagin. Il protège environ 6 heures d'affilée. On le retire en tirant sur la tige. Durée de vie : 10 ans. Pour un prix variant de 10 à 30 euros, son achat est amorti en six mois.
Toutefois, sa manipulation exige un peu d'entraînement, une toilette avec lavabo pour le laver discrètement, et il ne fonctionne pas toujours bien la nuit, en position allongée. Une étude menée par le Pr Lina qui a analysé plus de 700 tampons usagés avait semé le doute sur les coupes accusées, au même titre que les tampons, de provoquer des chocs toxiques. Au final, rien n'est prouvé. En revanche, les coupes menstruelles génèrent une arrivée d'air plus importante, et donc d'oxygène, ce qui peut favoriser la croissance du staphylocoque. Par conséquent, l'étude conseille de ne pas les porter la nuit et plus de six heures de suite.
Moins invasif, il existe aussi l'éponge menstruelle. Elle a un grand pouvoir absorbant. On les rince à l'eau sans savon surtout, et à la fin du cycle, on les nettoie avec du vinaigre. L'inconvénient, la protection est sans ficelle et très molle. En cas de problème, la récupération de l'éponge peut donc être compliquée. D'autre part, elle est déconseillée aux femmes portant un stérilet.
ECODIS
Serviettes hygiéniques et éponges menstruelles.
 
La serviette lavable
Sur Internet, des vidéos tuto fleurissent pour vous apprendre à confectionner vous-mêmes une serviette 100% coton bio et absorbante. Mais il est possible de les acheter directement. On en trouve de toutes sortes : en coton bio ou en matières non irritantes comme le chanvre ou la fibre de bambou, avec un design et des coloris branchés, des tailles différentes...
Ces serviettes lavables sont ultra-confortables mais elles nécessitent du temps. Car après chaque utilisation, il faut laver à l'eau froide, frotter puis passer en machine. C'est le prix du 0 déchet. Les ventes explosent. Leur prix : 16 euros pour deux serviettes, soit 80 euros pour un lot de dix (contre 30 euros par an pour l'achat de serviettes jetables). L'investissement est certes élevé au départ mais plus économique à long terme.
Lunapads
Serviettes lavables.
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Irlande: les expats rentrent pour voter Yes au référendum sur l'avortement Publié le 25 ma,femmes,sante

28 Mai 2018, 04:22am

Publié par hugo

 Irlande: les expats rentrent pour voter Yes au référendum sur l'avortement
Publié le 25 mai 2018 à 12:32
Alors que le référendum pour la légalisation de l’avortement se déroule aujourd’hui, les Irlandais·e·s vivant à l’étranger reviennent des quatre coins du globe pour glisser leur bulletin, pro-choix pour la plupart, dans l’urne. 
 
 
Instagram / @rachellmaguire
De 8 heures à 23 heures se déroule aujourd’hui, en Irlande, un référendum historique sur l’avortement. Dans ce pays de tradition catholique, les Irlandais·e·s sont appelé·e·s à se décider pour ou contre la réforme du 8ème amendement de leur constitution. Cet amendement, introduit en 1983, interdit strictement l’avortement, même en cas de viol, inceste ou malformations fœtales. En 2013 seulement, une réforme avait autorisé l’interruption volontaire de grossesse en cas de risques majeurs pour la santé de la mère.
Après une campagne d’une rare violence, et alors que les résultats du scrutin restent incertains, de nombreux expatrié·e·s rentrent donc au pays pour glisser leur bulletin dans l’urne. Pro-choix, ils répondent ainsi à l’appel du mouvement #HomeToVote, dont les militant·e·s ont accueilli en grande pompe à l’aéroport les Irlandais·e·s de l’étranger. 
Selon cet article du Irish Times, des campagnes de crowdfunding ont même été organisées pour payer les billets d’avion ou de train à ceux qui n’en avaient pas les moyens. Un bel élan de solidarité, qui, on l’espère, permettra de faire gagner le Yes. Depuis 1983, 170 000 Irlandaises ont fait le voyage vers l’Angleterre, la France ou la Belgique pour pouvoir avorter légalement sans mettre leur vie en danger.
Audrey Renault

http://cheekmagazine.fr/societe/ce-qui-se-passe-ailleurs/irlande-referendum-avortement-home-to-vote/

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Référendum en Irlande : du 8ème au 36ème amendement de la Constitution, un Oui franc pour le droit à l'avortement,femmes,ivg,

27 Mai 2018, 15:28pm

Publié par hugo

 Référendum en Irlande : du 8ème au 36ème amendement de la Constitution, un Oui franc pour le droit à l'avortement
 
Sur les murs de Dublin, le visage rayonnant de Savita Halappanavarde dont l'histoire tragique a certainement été déterminante pour la victoire du OUI au droit à l'avortement. La jeune Irlandaise était morte du refus des médecins de lui "ôter" le foetus diagnostiqué non viable à quelques semaines de grossesse. Le 26 mai 2018, son père a remercié les Irlandais pour ce vote historique
(Niall Carson/PA via AP)
Les Irlandais.es ont donc largement dit "oui" par référendum à la fin de l'inscription intangible du refus de l'avortement dans la Constitution. La voie pour la légalisation de l'IVG est désormais ouverte. L'interruption volontaire de grossesse sera bientôt possible en Irlande jusqu'à douze semaines de gestation, comme en France.
26 mai 2018
Mise à jour 26.05.2018 à 09:36 par
Sylvie Braibant
dansAccueilTerriennesLe droit à l'avortement dans la tourmente
"Il semble que nous allons faire l'Histoire demain" (samedi), a tweeté à la fermeture des bureaux de vote, le vendredi soir 25 mai 2018 le jeune "Taoiseach" (Premier ministre) Leo Varadkar, qui a fait campagne pour le "oui".
 
Dans ce petit pays de 4,7 millions d'habitants, où l'avortement n'est actuellement autorisé qu'en cas de danger pour la vie de la mère, 66% des électeurs ont voté pour un changement de la constitution contre 34% qui souhaitent le statu quo. Un résultat officiel proclamé dans l'après midi du 26 mai et qu'avait annoncé dès la clôture du scrutin, au soir du 25, un sondage "sortie des urnes" de l'institut Ipsos/MRBI réalisé pour le journal Irish Times auprès de 4.000 électeurs dans 160 bureaux de vote à travers le pays.
 
 
Un second sondage, réalisé par Behaviour & Attitudes pour le compte de la chaîne publique RTE, auprès de 3.800 électeurs, donnait aussi le "oui" largement en tête. Et contrairement aux prévisions, même les campagnes irlandaises réputées plus frileuses ont voté YES !
 
Selon les dépouillements, la fin de du 8ème amendement au profit du 36ème est plébiscité à 87% chez les 18-24 ans et à 83% chez les 25-34 ans, tandis que les personnes de plus de 65 ans ont voté majoritairement contre (60%). Un "oui"largement majoritaire chez les femmes (70%), cela n'étonnera personne, mais aussi chez les hommes (65%). La fracture est moins nette qu'attendue entre les centres urbains (favorables à l'avortement à 71%, voire 77% à Dublin) et les zones rurales (60%) traditionnellement plus conservatrices.
Aussitôt la victoire annoncée, celles et ceux qui s'étaient battus pour le droit à l'avortement au risque de recevoir les anathèmes de nombre de citoyens encore sous influence de la très stricte et puissante église catholique irlandaise, sont descendus manifester leur joie dans les rues du Dublin...
 
 

© TV5Monde
Le Yes au terme d'une campagne modèle, incisive et citoyenne
L'heure du choix, pour ou contre le droit à l'avortement avait donc sonné en Irlande, après une campagne vive, dans la rue, mais aussi et surtout sur les réseaux sociaux. Dans laquelle se sont aussi engouffrées des personnalités non irlandaises comme des membres ultra conservateurs du mouvement pro-life (pro vie) américain. 
L'affaire était si grave, qu'elle exigeait une révision constitutionelle du texte fondamental irlandais, voté en juin 1937. Il s'agit du huitième amendement, adopté en septembre 1983 et qui ouvrait une porte minuscule à l'IVG (en cas de risque absolu pour la femme enceinte), tout en verrouillant le droit à naître de l'enfant à n'importe quelle condition. Rarement texte juridique fut rédigé de façon aussi ampoulée, confuse, sujette à interprétations contraires : "L'État reconnaît le droit à la vie de l'enfant à naître et, en tenant dûment compte du droit égal à la vie de la mère, il garantit dans le respect de ses lois et, dans la mesure du possible, par ses lois mêmes le droit de défendre et de revendiquer ce droit".
Jusqu'à ce 25 mai 2018, l'avortement était autorisé si risque mortel, mais pas toujours
Dans les faits, cela interdisait aux parlementaires même s'ils y étaient majoritairement favorables, de prendre l'initiative d'une autorisation pleine ou partielle de l'IVG. Seules les femmes menacées de mort après expertise médicale pouvaient demander à ce que le foetus soit ôté de leur corps. Et encore, pas toujours...
Nous avons obtenu justice pour Savita, et ce qui lui est arrivé n'arrivera plus à aucune autre famille.
Andanappa Yalagi, père de  Savita Halappanava, morte faute d'avortement, 26-05-2018
En 2012, le décès de Savita Halappanava une Indienne morte dans un hôpital en Irlande après s'être vu refuser, selon son mari, l'interruption de sa grossesse alors qu'elle faisait une fausse couche, avait suscité une vague d'indignation. La jeune femme, âgée de 31 ans, était enceinte de 17 semaines. Après avoir été informée qu'elle était en train de faire une fausse couche, elle avait demandé à plusieurs reprises que l'on mette un terme à sa grossesse. Le médecin avait répondu : "tant qu'il y a un rythme cardiaque foetal, nous ne pouvons rien faire".
Dès qu'il a eu connaissance des résultats du vote, ce 26 mai 2018, le père de Savita Halappanava s'est dit "très heureux" du résultat du référendum irlandais.S'adressant au quotidien britannique The Guardian par téléphone depuis son domicile dans le Karnataka, au sud-ouest de l'Inde, Andanappa Yalagi a déclaré : "Nous avons obtenu justice pour Savita, et ce qui lui est arrivé n'arrivera plus à aucune autre famille. Je n'ai pas de mots pour exprimer ma gratitude au peuple irlandais en ce moment historique."
Et en 2017, seulement 26 cas de risque extrême ont été validés.
A relire sur ce sujet dans Terriennes :
> Irlande : mourir d'un refus d'avortement
Avec le OUI au référendum, cette phrase constituant le 8ème amendement sera caduque, et remplacée par une autre, d'une sobriété exemplaire : "Les dispositions concernant les règles de l’interruption volontaire de grossesse pourront être prises par la loi." Ce qui signifie que ce seront aux élus de décider les conditions du droit à l'avortement. La proposition de loi, déjà prête, autorisera l'avortement jusqu'à 12 semaines de gestation, comme en France.
Ce qui permettra de réduire considérablement ce nombre de 3500 Irlandaises qui prennent clandestinement chaque année le ferry à destination de l'Angleterre pour se faire avorter, et décider ainsi de leur corps et de leur vie. Un voyage réservé à celles qui en ont les moyens...
Pour les autres c'était jusque là le recours à la pilule abortive via Internet, avec le risque d'être condamnée à 14 ans de prison pour pratique illégale. Ou bien l'obligation de mener la grossesse à son terme, quelles qu'en soient les circonstances.
A retrouver sur ce sujet dans Terriennes :
> L'Irlande vers le droit à l'avortement ?
> En Irlande, les femmes quittent leur pays pour avorter
A l'approche du scrutin, la confrontation était devenue plus aiguë, tant le fossé entre partisans de l'ouverture et tenants du conservatisme pur et dur ne peut être comblé, dans un pays hanté par le catholicisme, où le puritanisme a parfois conduit des religieuses, encore à la fin du 20ème siècle, à maltraiter, négliger, jusqu'à la mort, des nourissons nés en dehors des "liens sacrés" du mariage.
A revoir sur ce sujet :
> Irlande du Nord : 800 bébés dans une fosse commune
Dans la rue, dans les pages des journaux, ou à travers les réseaux sociaux, les affrontements ont émaillé la campagne, comme on peut le voir via l'abondante couverture médiatique interne et externe de ce vote. Peut-être aussi parce qu'au sein de l'Union européenne ce droit acquis dans les années 1970 est souvent remis en cause, comme au Portugal, en Hongrie, en Espagne, en Italie, tous pays très catholiques. Sans oublier ceux qui y restent défintivement opposés comme Malte ou Chypre.
Le stress, le rejet, ce quotidien des candidates à l'avortement en Irlande
Le témoignage d’une femme prévenue de la mort certaine de son futur bébé en raison d’une malformation est revenu en boucle, dans la plupart des reportages. Même avec la perspective d’un futur plus tolérant, elles n'étaient pas nombreuses à accepter de témoigner à visage découvert. En 2011, Siobhan Donohue raconte qu'elle avait dû partir en Angleterre, une épreuve traumatisante pour elle, en raison du stress et du rejet qu’elle a vécus avant et après l'avortement.
Dans le camp des adversaires résolus de ce droit si les "anciens" sont très visibles, beaucoup de jeunes, aussi. Qui ressassent, et continueront certainement à le faire, des arguments physiologiques, ceux que l’on entendait en France en 1974 lorsque fut débattue la loi Veil, en particulier ces fameux battements de coeur dès le 21ème jour de grossesse…
 
 

En 35 ans, la marche des Irlandaises pour le droit à l'avortement fut très longue, et n'est pas achevée. Reportage France 2, lundi 21 mai 2018 - durée 3'50"
Deux camps en apparence irréconciliables
Des femmes se sont dressées contre leur propre camp, tant les clivages dépassent les cadres politiques, de droite ou de gauche. Les mêmes affrontements que l'on peut percevoir en France et ailleurs autour du mariage pour tous ou le gestation pour autrui.
Faites confiance aux femmes. Les femmes qui décident qu'elles ne peuvent pas mener à terme une grossesse pour quelque raison personnelle que ce soit ont besoin de notre soutien et non de notre jugement.
Mary Brosnan, sage-femme
D'un côté, on peut lire dans le Irish Times, il y eut le vibrant appel de Mary Brosnan, directrice du service des sages-femmes à la National Maternity Hospital en faveur de la sortie du statu quo, parce qu'il faut "faire confiance aux femmes" : "J'ai travaillé comme sage-femme pendant plus de 30 ans. Pendant 13 de ces années, j'ai été échographe auprès des femmes enceintes. En tant que sage-femme, je travaille avec une équipe merveilleuse tous les jours pour procurer des soins sûrs et de la compassion aux femmes comme aux bébés. Mon rôle est d’appuyer les femmes dans toutes les circonstances du mieux que je peux.
Il n'a pas été facile de prendre cette décision. Je me suis battue avec moi-même comme la plupart des citoyens indécis. Mais mon point de vue s’est forgé par mes années d'expérience dans la profession de sage-femme en Irlande.
Une journaliste que j'ai entendue récemment parler du référendum dit du débat qu’il oppose des convaincus qui crient à d’autres convaincus qui crient. C'est certainement l'expérience que j'ai vécue en regardant les récents débats télévisés sur le sujet. (…/…)
Il y a deux ans, j'ai visité l'hôpital pour femmes de Liverpool et lors de la visite de l’unité obstétricale, une sage-femme m'a fait entrer dans une chambre en me disant d'un ton très réaliste : "C'est ici qu'on s'occupe de vos femmes." Cela m'a remplie de honte, que nous puissions continuer à prétendre que cela ne se produit pas chez nous et que nous préférons exporter le problème. (…/…)
Faites confiance aux femmes. Les femmes qui décident qu'elles ne peuvent pas mener à terme une grossesse pour quelque raison personnelle que ce soit ont besoin de notre soutien et non de notre jugement. Nous devons faire confiance aux femmes pour qu'elles prennent leurs propres décisions, conformément à leurs propres valeurs, espoirs et circonstances. La Constitution ne devrait pas avoir de rôle à jouer dans ce domaine."
Il s'agit de choisir entre permettre aux plus vulnérables, les enfants à naître, de continuer à avoir le droit à la vie ou de leur refuser ce droit humain fondamental, duquel tous les autres découlent.
Carol Nolan, députée
A l'inverse, on trouvait dans le Irish Examiner, autre grand quotidien irlandais, les justifications de la députée Carol Nolan, pourtant élue du Sinn Féin, formation qui défendait la réforme. Une prise de parole qui lui a valu d'être suspendue provisoirement (trois mois) par son parti : « J’ai rompu les rangs de mon parti pour protéger les enfants à naître et essayer d’empêcher l’avortement  à la demande.
Le Huitième amendement de la Constitution a très bien servi notre État depuis 1983.
Je crois qu'il a sauvé 100 000 vies »,  commence-t-elle.
Avec la même emphase, elle poursuit :
« Le référendum de vendredi porte sur la vie et la mort.
Il s'agit de choisir entre permettre aux plus vulnérables, les enfants à naître, de continuer à avoir le droit à la vie ou de leur refuser ce droit humain fondamental, duquel tous les autres découlent. (…/…) En Angleterre, une grossesse sur cinq se termine par un avortement. L'argument en faveur de l'avortement, sous couvert de risques pour la santé, est trompeur et déshumanisant.
L'avortement n'est pas une question de compassion et de soins.
Comment pourrait-il l’être, alors qu'il met délibérément fin à la vie d'un bébé à naître et cause souvent un traumatisme émotionnel pour la mère ?
Je crois, en tant que mère, et en tant que femme politique républicaine et nationaliste, que cette proposition d'autoriser l'avortement à la demande, jusqu'à 12 semaines, sans restriction, et jusqu'à six mois pour des raisons vagues de santé, est honteuse, régressive et devrait être rejetée avec force. (…/…) »
Quand croyances et émotions l'emportent sur la raison
Du côté des réseaux sociaux les antagonismes ont été encore plus virulents et ceux/celles du pro-life avançaient des arguments émotionnels et religieux : "Le vote le plus important de notre vie a lieu en Irlande ce 25 mai. La nation décidera si l'avortement sera autorisé dans ce pays, ou si elle décide de conserver l'article 8 de la Constitution. Veuillez TOUS prier cette semaine pour que le NON l’emporte. ​" écrit cet homme d'église.
 
On trouve chez les pro-life des adeptes de la théorie du complot, qui n'hésitent pas à comparer les partisans de l'IVG aux assassins de l'Etat islamique : "C'est avec tristesse que l'on voit cela arriver à l'Irlande. Les publicités pro-vie étrangères ne sont pas autorisées, mais celles de George Soros le sont. Et les 'électeurs nouvellement inscrits' sont de jeunes adultes recrutés par le biais des médias sociaux à la solde de la 'Soros Abortion'. L'Etat islamique pourrait apprendre auprès de Soros comment recruter en ligne et créer de nouveaux tueurs."
 
Il est vrai que face aux débordements injurieux en vue, Facebook et Google avaient décidé, à l'annonce de la tenue du référendum en janvier 2018, d’interdire les publicités relatives au référendum en provenance de l’étranger.
Cette ingérence unilatérale dénoncée par les anti avortement fut cependant contredite par ce tweet venu des Etats-Unis, à l'instar d'autres, émis par une candidate de l'Oregon au Congrès, proche du Tea Party, l'aile la plus conservatrice du parti républicain, qui n'hésite pas à faire campagne d'outre-Atlantique :  "Si vous êtes pro-life et j'espère que vous l'êtes, s'il vous plaît priez pour que les électeurs irlandais disent NON au changement de leur 8ème amendement, autorisant l'avortement."
 
Du côté des militant.es du 36ème amendement, la raison l'a emporté avec des arguments plus politiques : "En interdisant l'avortement, l'Irlande a ignoré les principes du républicanisme sur lesquels notre État est fondé. La  conception républicaine impose que le peuple doit être souverain et que les Etats ne devraient pas dominer en supprimant les capacités des citoyens à faire leurs propres choix", dit l'une...
 
... et parfois plus drôles... Comme ces agriculteurs, que l'on imaginait plus traditionnalistes, qui s'incitaent les un.es les autres à prendre position en souriant pour le OUI : "Etes vous un un fermier pour le OUI ? Alors, dites le en photo ! Montrons tous les différents points de vue du votes rural pour le OUI. Et avant que tu ne le dises, et bien oui nous sommes aussi des #farmers4life (fermiers pour la vie). Nous aimons la vie autant que n'importe lequel de nos prochains. "
 
Tandis que la plateforme @freesafelegal ouverte en faveur du OUI, rappelait que "si les lois anti avortement actuelles nous affectent toutes, elles s'attaquent encore plus fort aux migrantes..."
 
Une constatation nécessaire, sans doute en souvenir de cette triste affaire d'août 2014, celle où une jeune femme, en fuite de son pays, avait été victime d'un viol durant le long périple dangereux la menant de Syrie en Irlande. Suicidaire, l'infortunée n'avait pas été autorisée à interrompre sa grossesse et avait été obligée d'accoucher par césarienne à 25 semaines de gestation. Un événement qui avait scandalisé une partie du pays, autre jalon de cette marche difficile pour faire changer la loi, et les mentalités...
A retrouver sur ce sujet dans Terriennes :
> Irlande : une jeune immigrée forcée à donner la vie
Un tournant politique et citoyen
Au delà du sujet lui-même, nombre d'analystes pensent que ce scrutin marque un tournant politique, démocratique, citoyen dans la république irlandaise de ce début de 21 ème siècle...
Le Guardian britannique qui a consacré une très large couverture à l'événement, note que des personnes habituellement plutôt passives se sont beaucoup investies dans la campagne du OUI. On a ainsi vu des associations de grands-parents se jeter dans la bataille, mais aussi des médecins traumatisés par tous ces cas désespérés passés dans leurs cabinets, des jeunes indifférents peu attirés par un débat politique souvent sclérosé. Comme cet "activiste" par hasard qui avoue : "Jusque là, je ne m'intéressais pas vraiment à la politique".
Pendant trop longtemps, les femmes d'Irlande et d'ailleurs dans le monde ont payé le lourd prix de l'immobilisme politique
Lizzie O'Shea, avocate
L’avocate australienne des droits humains Lizzie O'Shea s’enthousiasma malgré les océans qui la séparent de Dublin : "Peu importe ce qui se passe le jour du référendum sur l'avortement en Irlande le vendredi 25 mai, la campagne qui l'a accompagné devrait servir d'inspiration à tous. Pendant trop longtemps, les femmes d'Irlande et d'ailleurs dans le monde ont payé le lourd prix de l'immobilisme politique au motif que l'avortement serait un poison électoral et que les politiciens qui font campagne en sa faveur seraient aussitôt repoussés."
L'Europe, et le monde au delà, tireront les conclusions qui s'imposent au soir du 25 mai : entre le 8ème amendement existant et le 36ème en devenir, 35 ans de cheminement sont-ils nécessaires à l'octroi aux femmes de l'un des droits les plus fondamentaux, celui de décider de son corps, de sa fécondité, et donc de sa vie ?
Et ailleurs dans l'Union européenne, quel droit à l'avortement ?
L'avortement est autorisé, de façon plus ou moins restrictive, dans tous les pays de l'Union européenne, sauf Malte. Mais contrairement à la volonté des rédacteurs de la Charte des droits fondamentaux, il n'a pas été inscrit dans ce texte qui figure en préambule du traité constitutionnel européen, au grand dam des défenseur.es de ce droit fondamental des femmes à disposer de leur corps.
Les pays qui autorisent l'IVG
La majorité des pays membres de l'UE autorisent l'avortement jusqu'à 10 ou 12 semaines de grossesse (France, Belgique, Danemark, Finlande, Grèce, Hongrie, Luxembourg et Portugal notamment) et jusqu'à 24 semaines aux Pays-Bas ainsi qu'au Royaume-Uni. La Suède l'autorise jusqu'à 18 semaines.
Parmi les pays de tradition catholique, l'Italie autorise l'IVG jusqu'à trois mois pour raisons médicales ou sociales, raisons suffisamment vagues et larges pour inclure la plupart des cas. Mais cela c'est la théorie. Dans la pratique, de plus en plus de praticiens font valoir leur droit de "conscience" pour refuser d'opérer. Ils seraient aujourd'hui 70% à ainsi exercer cette possibilité de retrait.
En Espagne, en vertu d'une loi votée en 2010, les femmes peuvent avorter jusqu'à 14 semaines de grossesse. En septembre 2014, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a abandonné un projet de loi controversé qui interdisait l'avortement sauf dans quelques cas - risque vital pour la vie ou la santé de la mère, viol - et excluait les cas de malformation du foetus comme motif valable. A la place, l'exécutif a proposé une limitation de l'IVG pour les mineures, réforme adoptée en septembre 2015.
Les pays plus restrictifs de l'UE
En 2013, l’Irlande avait quitté le cercle très restreint des pays européens où l'avortement est totalement interdit, mais ne l'autorise que si la poursuite de la grossesse fait courir à la femme un "risque réel et substantiel" pour sa vie. Le viol, l'inceste ou la malformation du fœtus ne sont pas des raisons légales d'avorter, et une telle intervention constitue un crime passible d'une peine de 14 ans de prison. Le gouvernement a annoncé mardi la tenue d'un référendum sur l'avortement en mai ou juin 2018.
En Irlande du Nord également, la législation n'autorise les IVG qu'en cas de menace pour la vie de la mère. Le gouvernement britannique a annoncé en juin 2017 qu'il financerait désormais les frais d'avortement en Angleterre des Nord-Irlandaises.
En Pologne, l'avortement n'est permis qu'en cas de viol, d'inceste, de danger pour la vie de la mère ou de malformation irréversible du foetus. Dans les deux premiers cas, l'intervention est autorisée jusqu'à la 12e semaine, dans les deux autres jusqu'à la 24e semaine. A l'automne 2016, les conservateurs au pouvoir ont tenté de limiter ce droit en ne l'autorisant que si la vie de la mère était menacée, mais y ont finalement renoncé sous la pression de manifestations.
A Chypre, l'avortement est illégal et ne peut être pratiqué que si deux médecins certifient que la grossesse présente un risque pour la femme ou l'enfant à naître. Il est toléré en cas de viol et d'inceste.
Interdiction totale à Malte
L'IVG reste totalement illégale à Malte où, en cas d'infraction, la peine encourue va de 18 mois à trois ans de prison.
Et ailleurs....
En dehors de l'UE, trois états européens sont dans le même cas : Andorre, le Vatican et Saint-Marin. Dans le reste du  monde, c'est le cas d'une quinzaine de pays, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS): le Chili (malgré une légère ouverture), le Salvador, le Nicaragua, le Surinam, Haïti et la République dominicaine sur le continent américain, les Philippines et les îles Palaos en Asie, le Sénégal, la Guinée-Bissau, le Gabon, le Congo, Madagascar, Djibouti et la Mauritanie en Afrique.
Suivez Sylvie Braibant sur Twitter > @braibant1
Sylvie Braibant
Mise à jour 26.05.2018 à 09:36
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Fête des mères : les promos sexistes,femmes,sexisme

27 Mai 2018, 07:45am

Publié par hugo

 
Fête des mères : les promos sexistes
Demain, le dimanche 27 mai, c'est jour de fête pour les mamans. Mais depuis quelques heures sur les réseaux sociaux, plusieurs marques et enseignes sont ciblées pour leurs clichés sexistes associés aux promotions du week-end siglées "Fête des mères".
 
 

FRANCE 2
France 2
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Mis à jour le 26/05/2018 | 22:14
publié le 26/05/2018 | 22:14

Faites plaisir à Madame avec cette promotion sur l'aspirateur. Pensez à l'adoucissant : deux bidons achetés, un offert pour la Fête des mères. Sinon, renouvelez tout son petit électroménager. Non, vous ne rêvez pas, ces promotions existent bien dans les grandes surfaces en 2018. De quoi soulever la colère des réseaux sociaux, à l'instar de cette internaute sur Twitter : "Quand Carrefour confond Fête des mères et Fête des bonniches".
Une stratégie promotionnelle qui peut s'avérer très dangereuse pour les marques
De l'électroménager en promotion pour la Fête des mères, une opération marketing qui peut paraître de mauvais goût, mais qui obéit à une réalité économique : depuis des années, l'électroménager connait un pic de vente à cette période. Pourtant, cette stratégie promotionnelle peut s'avérer très dangereuse pour les marques et pour les grandes surfaces. Le risque : écorner leur image et détourner les consommateurs. Perceuses, barbecues ou mousses à raser... Les marques feront-elles preuve d'autant d'imagination pour la Fête des pères ? Réponse dans trois semaines.

https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/fete-des-meres-les-promos-sexistes_2771645.html

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Irlande : elles et ils ont voté "Yes" (et leurs photos donnent la chair de poule),femmes,ivg

27 Mai 2018, 02:27am

Publié par hugo

 Irlande : elles et ils ont voté "Yes" (et leurs photos donnent la chair de poule)
 
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Par Marguerite Nebelsztein
Publié le Vendredi 25 Mai 2018
Ce 25 mai, l'Irlande vote pour une réforme de la constitution qui ouvrirait un droit à l'avortement. Les partisans et les partisannes du "Yes" ont voté et le font savoir sur les réseaux sociaux. Ultra-émouvant.
Aujourd'hui, les Irlandaises et les Irlandais se rendent aux urnes pour se prononcer sur le droit à l'avortement dans leur pays. Plus spécifiquement, ils et elles vont voter pour supprimer ou non de leur constitution l'article 8 qui consacre le droit à la vie dans la loi. Si le "yes" l'emporte, l'article disparaîtra et laissera la place à une possible légalisation de l'avortement.
Elles et ils sont nombreux à avoir voulu partager leur bonheur d'avoir pu voter pour ce changement historique en Irlande. Certaines sont revenues exprès dans le pays, faisant des heures de trajet pour participer à ce référendum, et le font savoir grâce au mot-clef #Hometovote ("A la maison pour voter")
Le Premier ministre d'Irlande a lui-même voté "oui" ce matin et l'a fait savoir dans une vidéo sur Twitter. Il encourage chacun à venir s'exprimer. "Je sens qu'un changement est en train de se produire". Les bureaux de vote ferment à 22h ce vendredi 25 mai et les résultats devraient être connus ce samedi 26 mai.
 
D'autres comme cette internaute n'en reviennent pas que ce jour historique soit enfin venu. "Les mots ne peuvent décrire ce que ça fait d'écrire ce "X" dans la case. Des décennies ont mené à ce moment. Les gens se sont battus pour ce vote, longtemps avant que je sois née. Je leur suis tellement reconnaissante. Demain, nous allons entrer dans une nouvelle Irlande, je peux le sentir dans l'air."
 
"Je ne sais pas si j'ai été sûre que ce jour arrive, et nous y sommes. Je viens juste de voter pour abroger le 8e article."
 
"Je n'arrive pas à croire que ce jour est là. Bravo à chaque personne qui nous a menés ici. Sortez et faites l'Histoire. IRLANDE, FAISONS CA BORDEL"
 
Certain·e·s sont allé·e·s voter tôt ce matin et en couple. "Nous avons voté OUI pour #Abrogerle8e article."
 
Toutes les générations s'y mettent. On y va avec les bébés, les enfants, les mères ou les grands-mères. On vote en famille. "Je viens juste de voter avec Harry qui a tout juste une semaine aujourd'hui. Tous les doigts et tous les orteils croisés pour le "oui" aujourd'hui. S'il vous plait, allez voter !"
 
"Mon incroyable famille pour le oui !!!"
 
"Moi-même et mon incroyable mère venons juste de voter OUI ! Pour les générations passées, pour celle d'aujourd'hui et pour les générations à venir. Plus jamais de parcours solitaire".
"J'ai emmené mon incroyable mamie de 95 ans pour voter. Elle a voté oui. #lesarrièresgrandsmèrepourleoui"
 
"Ravi d'accompagner ma mamie qui est dans sa 90e année au bureau de vote aujourd'hui. Nous avons toutes les deux voté OUI pour la compassion. Chaque génération connaît les difficultés que nous avons infligées à nos femmes"
 
Les femmes peuvent compter sur leur alliés masculins. Ici ce père est allé voter avec sa fille. "Je viens juste de voter pour le oui, abrogez le 8e article pour ma fille, pour toutes les femmes d'Irlande pour un pays attentionné".
 
"Quelle belle matinée pour faire l'Histoire ! Sortez et votez aujourd'hui s'il-vous-plait !"
 
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http://www.terrafemina.com/article/referendum-sur-l-avortement-en-irlande-ils-ont-vote-yes-et-leurs-photos-sont-emouvantes_a342454/1

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