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Le blog de hugo,

Participe à une collecte de protections hygiéniques le 19 et 26 mai 2018,femmes,sante

22 Mai 2018, 08:45am

Publié par hugo

  Participe à une collecte de protections hygiéniques le 19 et 26 mai 2018
Par JulietteGee | 19 mai 2018 | 4 Commentaires
Les femmes sont touchées par la pauvreté et représentent 1/4 des SDF en France. Et qu'elles soient à la rue ou non, toutes ont leurs règles. La Fondation des Femmes organisent deux jours de collecte de protections hygiéniques pour leur venir en aide.
Publié le 18 mai 2018 — Avoir ses règles n’est pas une partie de plaisir pour de nombreuses personnes. Alors quand ces personnes-là sont touchées en plus par la pauvreté, la situation est encore plus difficile à gérer.
En France, 38% des personnes sans domicile fixe sont des femmes d’après l’INSEE.
Selon l’observatoire des inégalités, elles sont aussi environ 4,7 millions à vivre sous le seuil de pauvreté avec souvent, des enfants à charge.
C’est une réalité et pour leur venir en aide, La Fondation des Femmes organise des collectes de protections hygiéniques les samedis 19 mai et 26 mai 2018.
Avoir ses règles a un prix
Le budget pour les tampons, des serviettes et autres protections pour les règles, varie entre 1500 et 2000€ pour toute une vie (d’ailleurs la LMDE a décidé de rembourser ses adhérentes et adhérents).
Et comme le rappelle très bien l’association féministe, les règles chez une femme durent de la puberté à la ménopause, en moyenne de 13 à 51 ans. Ça fait 38 ans, soit pas mal d’années.
Les femmes qui vivent avec de faibles revenus financiers ont parfois du mal à se protéger correctement pendant leur règles. La Parisienne a publié un article en mai 2018 qui recueille des témoignages de femmes venues à une distribution de tampons et de serviettes.
Certaines d’entre elles avouent ne plus pouvoir s’en passer tant les protections hygiéniques coûtent cher.
Cette dépense varie entre 5€ et 7€, mais ces femmes sont dans des situations où chaque euro compte. Et parfois, les protections hygiéniques passent à la trappe.
Les femmes sans-abri pendant leurs règles
Dans la rue, le constat n’est pas plus brillant : comment font les femmes sans-abri pour gérer leur règles tous les mois alors qu’elles n’ont que peu voire plus d’intimité ou de moyens ?
D’autant plus que les femmes SDF profitent moins de l’aide des maraudes et des centres d’hébergement parce qu’elles ont tendance à se cacher pour éviter les violences physiques ou sexuelles.
La chaîne Et tout le monde s’en fout avait fait une vidéo édifiante sur le sujet que je te conseille de regarder.
Deux collectes pour que les règles ne soient pas un inconvénient
Face à ce problème, les associations prennent les choses en main, comme La Fondation des Femmes qui renouvelle son action de l’an dernier.
 
Elle consacre deux journées de collecte de tampons et de serviettes.
Le but est de les redistribuer ensuite à des associations qui viennent en aide aux femmes souffrant de pauvreté ou sans domicile fixe.
Parmi les asso qui profiteront de la récolte de protections hygiéniques il y a FIT — Une femme, un toit, la Maison des Femmes de Montreuil, de Saint-Denis ou encore de Paris, La Croix Rouge et plein d’autres à consulter ici.
La collecte aura lieu le samedi 19 mai et la semaine suivante, le samedi 26 mai, dans 32 magasins Monoprix en France.
De Lille à Toulouse en passant par de nombreux magasins en Île-de-France, tu peux retrouver la liste des Monoprix qui participent à la collecte en cliquant juste ici.
Toutes les infos des collectes sur le site de la Fondation des Femmes.
Pour suivre La Fondation des Femmes sur les réseaux sociaux, rendez-vous sur Facebook et Twitter avec le hashtag #RèglesDeSurvie.
À lire aussi : Soliguide, le projet d’une jeune femme pour aider les sans-abri
Tous les articles Actu en France Société
Les autres papiers parlant deAssociationSDFTampon

http://www.madmoizelle.com/collecte-protections-hygieniques-regles-921215

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10 citations de Simone de Beauvoir à ne jamais oublier,femmes,feminisme

22 Mai 2018, 08:40am

Publié par hugo

 "N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant."

SIMONE  DE  BEAUVOIR  

http://www.marieclaire.fr/,droits-des-femmes-10-citations-de-simone-de-beauvoir-a-ne-jamais-oublier,807596.asp

 

"N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant."

SIMONE DE BEAUVOIR

http://www.marieclaire.fr/,droits-des-femmes-10-citations-de-simone-de-beauvoir-a-ne-jamais-oublier,807596.asp

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Une journée avec des militantes pour le droit à l’IVG en Irlande, avant le référendum crucial,,femmes,ivg,

22 Mai 2018, 08:35am

Publié par hugo

Une journée avec des militantes pour le droit à l’IVG en Irlande, avant le référendum crucial
Par Esther | 16 mai 2018 | 22 Commentaires
En Irlande, à deux semaines du référendum sur le droit à l'avortement, la campagne bat son plein. Esther a accompagné des militantes pour une journée de porte-à-porte : elle raconte.
© Esther Meunier
Esther est partie recueillir les témoignages des jeunes femmes de plusieurs pays, à travers le monde, avec une attention particulière portée aux droits sexuels et reproductifs : liberté sexuelle, contraception, avortement.
Elle a déjà rendu compte de ses rencontres avec des Sénégalaises, puis avec des libanaises, et sa troisième étape l’a menée en Irlande du Nord (Royaume Uni) et en Irlande ! Elle y réalise interviews, portraits, reportages, publiés sur madmoiZelle au fur et à mesure : voici le premier.
Tu peux aussi suivre au jour le jour ses pérégrinations sur les comptes Instagram @madmoizelledotcom et @meunieresther, avant de les retrouver ici bientôt !
Samedi 12 mai 2018, 9h30. Devant la cathédrale Saint Anne à Belfast, une vingtaine de personnes. Elles portent des tee-shirts et sweeaters arborant différents slogans :
« Together for Yes »
« Alliance for Choice »
« Trust Women »
« Repeal »
Beaucoup d’entre elles n’ont même pas 30 ans, même si j’aperçois quelques visages un peu plus ridés.
Défendre l’avortement au-delà de ses frontières : un exemple de la sororité irlandaise
La plupart sont des citoyennes britanniques, vivant en Irlande du Nord, qui se préparent à monter dans un bus de la campagne « Together for Yes » (« Ensemble pour le oui »).
Aujourd’hui, au programme : du porte à porte dans la campagne irlandaise le long de la frontière pour convaincre les indécis·es d’aller voter pour le « Oui », le 25 mai, jour du référendum lié à l’avortement en Irlande.
Le référendum pour le droit à l’avortement en Irlande
Pour comprendre, un rapide point géographique : l’Irlande du Nord et l’Irlande sont sur la même île. L’Irlande du Nord fait partie du Royaume-Uni, tandis que l’Irlande est un état indépendant.
Sur les deux territoires, l’avortement est aujourd’hui prohibé, mais ce 25 mai 2018, un référendum se tiendra en Irlande (la partie sud de l’île, état indépendant du Royaume-Uni donc), pour abroger le 8ème amendement de la Constitution.
En effet, celui-ci consacre « le droit à la vie des enfants à naître », considéré égal à celui de la mère. Dans les faits, ça veut dire que l’avortement ne peut être légal que s’il y a un « risque sérieux et réel » pour la vie de la mère.
Voter pour le « Oui » viserait à remplacer cette disposition par la suivante :
« La loi peut prévoir les conditions de régulation des interruptions de grossesses. »
En VO dans le texte : « Provision may be made by law for the regulation of termination of pregnancy. »)
Cela permettrait de faire évoluer la loi concernant l’avortement en Irlande, sans définir immédiatement en quels termes. L’enjeu de ce référendum est donc d’obtenir la possibilité de légiférer différemment sur la question de l’avortement, ce qui n’est pas permis aujourd’hui par la Constitution.
Si elles sont ici aujourd’hui, pour la majorité d’entre elles, ce n’est pas pour défendre leur droit à l’avortement, mais celui de celles qui vivent au sud de la frontière.
Elles invoquent différentes raisons à leur investissement dans la campagne pour le « oui ». Certaines parlent simplement de solidarité, d’autres estiment qu’une fois que la loi aura évolué au sud, il sera plus simple de mettre la pression en Irlande du Nord pour obtenir, à leur tour, le droit de disposer de leur corps.
« On vient les soutenir, et c’est aussi un moyen de préparer les gens à avoir le même débat public en Irlande du Nord », explique Rachel, une jeune nord-irlandaise.
« On ne fera pas changer d’avis les convaincus » : militer pour le droit à l’avortement en Irlande
Dans le bus à destination de Cavan, les conversations vont bon train.
« C’est la première fois que je vais faire du porte à porte, explique Éimear. Avant, j’étais trop en colère, et pour faire ce genre de choses, il faut savoir ne pas être agressive alors je ne venais pas. »
C’est aussi la première fois d’Aimee.
« Je suis un peu nerveuse, il ne faut pas s’emmêler les pinceaux, savoir dérouler son discours, trouver son ton… »
Helen, quant à elle, appréhende la présence de chiens dans les maisons et jardins.
« Mais en même temps, c’est excitant de prendre part au changement. »
Dans le bus, les militantes discutent, se reposent, se rassurent.
Pour rassurer tout ce petit monde, Danielle, qui gère l’organisation, avance dans l’allée du bus petit à petit. Elle fait ses recommandations car il s’avère que la majorité des militantes présentes n’ont jamais fait de campagne de porte à porte.
« La première chose, c’est de ne pas partir du principe que les gens vont voter. Demandez-leur.
Ensuite, s’ils vous disent immédiatement qu’ils sont contre une évolution de la loi, il n’est pas nécessaire d’entamer le débat.
Ce sont des gens qui ont forgé leur opinion, vous ne les ferez pas plus évoluer qu’ils vous feraient évoluer.
En revanche, s’ils vous disent qu’ils ne savent pas encore s’ils vont voter, ou ce qu’ils vont voter, c’est là qu’il faut développer vos arguments : il s’agit d’un vote de compassion, de confiance envers les femmes, pour améliorer leur santé.
Rappelez simplement que l’avortement est un phénomène déjà présent en Irlande, mais que les femmes qui y ont recours doivent le faire dans des conditions difficiles : elles doivent voyager, ou commander des pilules abortives en ligne et le faire seules chez elles sans soutien médical. »
Le bus arrive à Cavan, une ville d’environ 10 000 habitants : le terrain d’action pour la journée. Le groupe est accueilli avec énormément d’enthousiasme par quelques militantes locales, parmi lesquelles Jay :
« Pour la campagne locale, on était 17 à la première réunion. En gros, on est 7 à être très actives et on est ponctuellement aidées par des volontaires. »
Quand je lui demande à quel point l’ambiance est tendue, elle est assez enthousiaste :
« Ici, les gens sont polis. J’ai entendu des histoires vraiment pas top avec des gens agressifs dans d’autres villes, mais jusque-là on n’a jamais été vraiment prises à partie violemment. »
Jay, de Cavan, accueille les militantes venues de Belfast pour la campagne en faveur du droit à l’avortement.
Pour autant, assumer une position pro-choix n’est pas toujours facile, que ce soit en Irlande ou en Irlande du Nord, témoigne Rachel :
« C’est délicat de le dire publiquement, ce n’est pas encore accepté comme une opinion banale.
Je sais que j’ai des ami·es qui m’ont « unfriend » sur Facebook à cause de ça par exemple – mais c’est okay après tout, c’est honnête.
Je préfère ça plutôt que de recevoir, comme l’ont vécu certaines de mes amies, des messages de type « tu es une meurtrière ». »
Les positions des militantes elles-mêmes n’ont pas toujours été les mêmes. Aoife m’explique par exemple s’être mobilisée pour la première fois pour le droit à l’avortement après avoir accompagné une amie en Angleterre à l’âge de 17 ans, pour que celle-ci puisse avoir recours à une IVG.
« J’avais été élevée dans un environnement catholique, j’ai clairement grandi en étant anti-choix. Mais cette expérience m’a fait changer d’avis. »
Militer pour le droit à l’avortement en porte-à-porte
Après une première rapide session de tractage dans la rue, tout le monde bénéficie d’un repas offert dans le restaurant du coin et finalement, le groupe se met en marche.
On forme des duos, et chacun d’entre eux se voit remettre une pochette contenant tracts informatifs et formulaires permettant de comptabiliser le type de réponses obtenues.
L’un des tracts distribués au cours de la journée par les militantes pro-choix.
Je me greffe au duo de Jay et Peter* : l’une des superviseures, associée à un jeune lycéen de 17 ans qui est sans doutes le plus enthousiaste et énergique du groupe :
« Je suis dans une école de garçons, c’est sans doute moins bien reçu que dans une école de filles mais j’ai fait campagne là-bas. J’ai réussi à faire s’inscrire 40 personnes sur les registres électoraux !
Je sais que j’ai réussi à en faire changer certains d’avis sur la question, donc je suis content. »
Je ne sais pas s’il a de la chance ou si son enthousiasme est contagieux, toujours est-il que la première personne face à qui il se retrouve lui assure que l’intégralité de la maisonnée votera pour le « Oui ».
« J’ai eu 6 oui, ici ! »
Des pronostiques peu clairs
Tout le monde n’a pas la même chance. Très souvent, les portes restent closes, auquel cas les militant·es se contentent de glisser un tract dans les boîtes aux lettres.
Parfois, les gens sont hésitants :
« Je ne sais pas trop quoi voter, je ne fais pas confiance à nos politiques pour établir une loi correcte après le référendum… Les militants pour le non sont passés par ici déjà. Mais bon, je pense que je vais quand même voter oui. »
Le terrain est en effet occupé par les deux parties : en refermant la porte, nous croisons un duo d’activistes… en faveur du non.
« C’est pas de chance, on les croise jamais », dit Jay.
Les accueils varient grandement.
« Oui, c’est un grand oui, ne vous en faites pas je vais voter. On a reçu un tract de la part du « non » mais Dieu merci, ils n’ont pas sonné à ma porte. »
Je ne vous cache pas qu’il m’arrive de repartir en ayant envie de secouer la tête. Comme lorsqu’un homme répond, après avoir écouté les explications de Jay sur des cas de femmes atteintes de cancer ou d’épilepsie se voyant parfois refuser des traitements si elles tombent enceintes pour ne pas nuire au foetus, qu’il « pense être du côté du bébé à naître ».
À lire aussi : Interdire l’IVG, c’est mettre la vie des femmes en danger, comme le confirme cette nouvelle étude
Ou quand une femme explique que c’est sa fille qui la convainc de voter non, désignant l’enfant d’environ 2 ans à ses côtés :
« Comment peut-on avoir envie de tuer des bébés si adorables, c’est si merveilleux ? »
Les duos se répartissent les maisons et quadrillent le voisinage.
Après quelques heures de porte à porte, les sentiments sont mixtes. Effectivement, pas de comportements agressifs à signaler. Mais personne n’est sûr de rien : les intentions de vote sont très partagées.
« Les panneaux anti-choix sont les mêmes qu’il y a 35 ans »
Eireann, une militante locale plus âgée, me raconte ses vieux souvenirs.
« J’ai déjà fait campagne lorsqu’ils ont décidé d’inclure cette disposition dans la Constitution, en 1983. J’étais horrifiée du résultat, mais je n’avais pas d’espoir : on était tellement peu à être en faveur du droit à disposer de son corps.
Je me souviens d’un prêtre qui militait avec moi, qui m’avait dit « si nous ne nous battons pas, ils vont croire qu’il n’y a pas de désaccord, pas de résistance ».
C’est pour ça que je n’ai jamais cessé de me battre depuis. »
Mais elle admet que si aujourd’hui, le non l’emportait, ce serait « terrible ».
« Je serais dévastée, encore bien plus que la dernière fois car cette fois-ci, j’ai de l’espoir. »
Eireann est l’une de ces femmes qui a été confrontée directement à l’interdiction de l’avortement. À l’âge de 25 ans, elle n’a pas eu d’autre choix que d’aller jusqu’en Angleterre pour pouvoir y recourir.
« Le choix n’a pas été compliqué, mais j’avais la chance d’avoir les moyens de le faire. C’est une question de classe aussi : celles qui ont les moyens de voyager peuvent recourir à l’avortement relativement facilement – même si cela implique de prendre un congé par exemple.
Mais pour celles qui ne les ont pas… »
Elle ne termine pas sa phrase, préférant ironiser :
« c’est quand même fou, ils n’ont pas changé leurs affiches en 35 ans, ce sont les mêmes images de foetus mensongères et affreuses ».
Militer pour le droit à l’avortement en Irlande… du Nord ?
Avant d’embarquer de nouveau dans le bus, Jay et les autre militantes du groupe local tiennent à remercier leurs consœurs nord-irlandaises qui ont fait la route depuis Belfast pour venir les soutenir.
« Merci énormément, grâce à vous, on a calculé avoir pu couvrir environ 700 maisons aujourd’hui, ce qui n’aurait jamais été le cas sinon.
On vous promet que lorsque ce sera votre tour, on sera là en soutien aussi ! »
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http://www.madmoizelle.com/avortement-irlande-referendum-campagne-920583

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"Les femmes qui veulent avorter savent qu'on ne peut rien pour elles" : en Irlande, le désarroi des médecins "pro-choix",femmes,sante

22 Mai 2018, 08:30am

Publié par hugo

 "Les femmes qui veulent avorter savent qu'on ne peut rien pour elles" : en Irlande, le désarroi des médecins "pro-choix"
En Irlande, toute personne qui avorte ou aide à avorter est passible de 14 ans de prison, médecins compris. Au centre de planning familial de Galway, dans l'ouest du pays, la docteure Sophie Faherty raconte les difficultés à exercer son métier.
La médecin Sophie Faherty à Galway (Irlande), le 4 mai 2018. (ELISE LAMBERT / FRANCEINFO)
Elise Lambert
France Télévisions
Mis à jour le 21/05/2018 | 15:29
publié le 21/05/2018 | 09:09
 
Pas la peine de chercher. Dans la salle d'attente du centre de planning familial de Galway (Irlande), impossible de trouver une quelconque brochure évoquant l'avortement. Les seuls fascicules disponibles ici traitent de la fertilité, d'examens du col de l'utérus ou des risques à boire de l'alcool pendant la grossesse. Même dans ce lieu dédié à la santé des femmes, l'IVG reste un sujet sensible. En cause, la législation irlandaise, l'une des plus restrictives d'Europe, sur laquelle les citoyens sont invités à se prononcer par référendum, vendredi 25 mai : actuellement, le huitième amendement de la Constitution interdit l'avortement, sauf en cas de danger de mort pour la future mère.

Des fascicules sur la sexualité à la clinique du Planning familial de Galway (Irlande), le 4 mai 2018. (ELISE LAMBERT / FRANCEINFO)
Au bout du couloir, Sophie Faherty, la médecin de service, vient d'arriver. "Mon planning est rempli pour tout l'après-midi", confie-t-elle, en tirant sur sa cigarette électronique. Une quinzaine de patientes ont pris rendez-vous pour voir cette frêle Franco-Irlandaise de 62 ans, qui se définit volontiers comme un "cas particulier". Des médecins spécialisés comme elle dans la santé des femmes, il y en a seulement une quinzaine dans le pays, selon son décompte, pour 5 millions d'habitants. "Il n'y a pas de gynécologues comme en France, mais des médecins qui se spécialisent en gynécologie médicale ou obstétrique par des examens complémentaires", décrit-elle, assise à son bureau.
Ces "choses" dont on ne parle pas
Depuis une vingtaine d'années, Sophie Faherty partage son temps entre le centre de Galway et ses visites à domicile. Électron libre, elle n'a jamais voulu travailler dans le privé et a toujours préféré aller où bon lui semble, comme dans ce centre tenu par une association, l'un des rares dans le pays à être spécialisés dans la sexualité et la famille. Pour cette raison, le lieu a d'ailleurs déjà été la cible de militants "pro-vie". Dans les années 1980, certains de ces opposants ont "balancé de l'eau bénite sur les murs", rigole la praticienne.
Car si l'Irlande est rurale et catholique, la région où exerce Sophie Faherty l'est encore plus. On y trouve de petites villes – Dunmore, Ardrahan, Tuam… – mais aussi des îles – Inishbofin, Inishmore, Inisheer. Des îlots verdoyants perdus au large de la côte du Connemara où les liaisons quotidiennes avec l'île principale sont limitées, et les moutons plus nombreux que les habitants.
Dans ces territoires reculés de l'Ouest, la santé des femmes a longtemps été négligée, voire complètement oubliée. La contraception et la sexualité féminine étaient "des choses" dont on ne parlait pas.
Quand je suis arrivée à la fin des années 1980, Galway était un terrain vierge. Rien n'était fait, il n'y avait presque pas de pilules, de stérilets. C'était terrible.
Sophie Faherty
à franceinfo
Certaines femmes étaient enceintes après 50 ans, d'autres consultaient pour leur treizième grossesse. "J'en ai connu qui avaient une foi catholique telle qu'elles avaient acquis que leur enfant était envoyé par Dieu et qu'avorter était un péché", raconte la médecin.
Sophie Faherty et ses collègues n'ont pourtant jamais baissé les bras. Dans la salle commune réservée aux pauses, l'ambiance est même détendue. Un placard est recouvert de stérilets scotchés accompagnés de post-it : "retiré sans les fils", "posé à Boston en 99"… "Ce sont des stérilets qui ont une histoire particulière, pouffe Mary, une infirmière, en montrant un dispositif aux fils complètement tordus. Ils sont propres, on les a juste gardés pour rigoler !"
"Des tas de médecins se mettent dans l'illégalité"
De l'autre côté du mur, les femmes assises dans la salle d'attente sont beaucoup moins volubiles. "Une amie m'a conseillé cet endroit. Comme c'est dans le centre, c'est facile d'accès", confie une jeune patiente à voix basse. La majorité viennent ici pour la contraception et le suivi gynécologique : frottis, échographies, poses de stérilet, prescriptions de pilule, problèmes de règles ou de ménopause… D'autres arrivent à la dernière minute pour une pilule du lendemain ou à la suite d'une agression sexuelle. "Il y en a très souvent", lâche Sophie Faherty, sans donner plus de détails.

    (ELISE LAMBERT / FRANCEINFO)
"Tous les deux mois" environ, une femme vient chercher conseil sur l'avortement, le sujet certainement le plus sensible et clivant du pays. "Elles savent qu'on ne peut rien pour elles", déplore la praticienne. Car en Irlande, toute personne qui avorte ou aide à avorter est passible de 14 ans de prison, médecins compris. Par conséquent, ces femmes "font un test de grossesse, réservent leur billet pour l'Angleterre et ne passent même pas nous voir". En 2016, 3 265 femmes ont ainsi avorté au Royaume-Uni, selon les chiffres du Planning familial irlandais. Une démarche qui peut "coûter 1 000 euros, entre le billet d'avion et la procédure médicale", ajoute Sophie Faherty.
Les médecins sont bâillonnés. Ils risquent la prison et l'interdiction d'exercer s’ils facilitent l'accès à l'avortement ou procurent des pilules abortives.
Sophie Faherty
à franceinfo
Depuis un référendum de 1992, les praticiens sont autorisés à donner des informations sur l'avortement à l'étranger, mais n'ont pas le droit de le préconiser. La parole de Sophie Faherty est strictement encadrée. Elle peut donner la liste des pays où l'IVG est légale, mais ne peut pas prendre de rendez-vous pour ses patientes. "Des tas de médecins se mettent dans l'illégalité pour s'occuper des femmes en crise qui se retrouvent face à eux", ajoute-t-elle dans un murmure.
"Certaines prennent de l'eau de Javel"
Ici, les femmes enceintes de bébés non viables (à cause d'une grave malformation ou d'une pathologie incurable) sont contraintes de mener leur grossesse jusqu'au terme, car en Irlande, tant que le cœur du fœtus bat, "il est considéré comme vivant". Elles doivent ensuite accoucher d'un enfant qui décédera peu après. "Vous imaginez les conséquences psychologiques et physiques, le traumatisme ?" interroge Sophie Faherty, le regard fixe.
Celles qui souhaitent avorter doivent se débrouiller par leurs propres moyens, quitte à augmenter les risques. Le temps de réunir l'argent pour un billet d'avion, les IVG pratiquées à l'étranger sont souvent tardives. En France, une femme peut avorter jusqu'à 12 semaines de grossesse. Au Royaume-Uni (hormis en Irlande du Nord), destination privilégiée des Irlandaises, le délai va jusqu'à 24 semaines, voire davantage en cas de danger pour la vie de la mère ou lorsque le bébé présente une grave malformation.
J'ai connu une femme qui a appris qu'elle était enceinte de jumeaux à 12 semaines. Elle est allée de médecin en médecin pour trouver conseil et a finalement avorté à 18 semaines en Angleterre.
Sophie Faherty
à franceinfo
Or, plus l'avortement intervient tard dans la grossesse, "plus les complications peuvent être sérieuses", explique la praticienne. Sophie Faherty se souvient d'un autre cas particulièrement tragique : une femme dont le fœtus avait une malformation qui lui aurait été fatale à la naissance. Elle est partie avorter au Royaume-Uni et a dû rentrer juste après l'opération pour s'occuper de ses enfants. "Le bébé a été incinéré là-bas. Elle a reçu les cendres par la poste. Elles sont arrivées dans une petite urne, sur le pas de sa porte. Ce sont des choses comme celle-ci que l’on ne veut plus voir", s'indigne la médecin.
Et pour toutes celles qui ne peuvent pas avorter à l'étranger – les femmes sans papiers, précaires… –, il reste le système D. "Certaines prennent des trucs pas possibles, des cocktails de je-ne-sais-quoi, de l'eau de Javel. Elles se mettent des choses dans le vagin, font des douches… se désole Sophie Faherty. C'est rare, et ça arrive dans des lieux isolés, mais ça existe."
D'autres commandent des pilules abortives sur des sites internet qui ne donnent aucune information, ni sur l'origine des médicaments ni sur la posologie. "Elles ne vont pas faire attention aux dates ou aux contre-indications, poursuit la médecin. Or ce sont des médicaments forts qui peuvent provoquer des hémorragies. On voit arriver des femmes dans des états parfois abominables." Dans ces cas extrêmes, les patientes sont immédiatement envoyées à l'hôpital mais, là-bas, les professionnels préfèrent souvent taire le motif de la visite, pour se protéger au maximum.
Les médecins voient tout de suite si une femme a pris une pilule abortive. Ils vont la soigner mais ne vont rien écrire dans son dossier. On marche sur des œufs en permanence.
Sophie Faherty
à franceinfo
"La conspiration du silence"
Face à ce qu'elle appelle "la conspiration du silence", Sophie Faherty a toujours refusé de se taire. Elle milite de longue date pour la légalisation de l'avortement, via des formations auprès d'étudiants en médecine ou des interviews dans les médias. En 2014, elle a cosigné dans L'Obs une tribune avec 420 praticiens du monde entier pour que l'avortement soit libre partout sur la planète. A l'approche du référendum, elle continue de mener campagne contre les arguments des militants "pro-vie", y compris ceux issus du corps médical.
Moi, je parle de santé. Pour moi, l’avortement, c’est comme enlever les amygdales, les végétations ou opérer de l’appendicite. Je suis médecin, pas philosophe ni religieuse.
Sophie Faherty
à franceinfo
Sophie Faherty sait très bien ce qu'elle votera le 25 mai. Elle montre les badges épinglés sur son pull noir. "Repeal the 8th" ("Abrogez le 8e amendement") et "Doctors for choice" ("Médecins pro-choix"). Si le "oui" l'emporte, elle n'aura enfin plus "les mains liées".
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/les-femmes-qui-veulent-avorter-savent-qu-on-ne-peut-rien-pour-elles-en-irlande-le-desarroi-des-medecins-pro-choix_2743967.html

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Rwanda : le suivi médical des femmes enceintes par SMS sauve des vies ,femmes,sante,grossesse

22 Mai 2018, 08:24am

Publié par hugo

Rwanda : le suivi médical des femmes enceintes par SMS sauve des vies
Par Eléonore Abou Ez@GeopolisAfrique | Publié le 21/05/2018 à 15H04
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Des femmes ayant participé au système de santé «RapidSMS» posent avec leurs nouveau-nés le 27 Avril, 2016 Nyarukombe, au Rwanda.
© STEPHANIE AGLIETTI / AFP
Un système sur téléphonie mobile permet le suivi médical des femmes enceintes et des bébés dans les villages les plus retranchés du Rwanda. Mis en place depuis près de dix ans, le programme a fait ses preuves.

Lancé en 2009 par le gouvernement du Rwanda avec le soutien de l’Unicef, le programme «Rapid SMS» vise à surveiller en temps réel l’état de santé des femmes enceintes et celui des nouveaux nés. Il a ainsi permis de réduire considérablement le nombre de décès.
 
Comment ça marche ?
Le système est tout simple. Des agents de santé, présents dans plusieurs villages, font le lien entre les habitants et les services de santé (centre de santé, ambulances, hôpital…). Munis de téléphone portable, ces intermédiaires recensent les femmes enceintes et transmettent par SMS toutes les informations nécessaires. Le logiciel génère automatiquement une date pour la prochaine consultation et un message de rappel est envoyé sur le portable de l’agent de santé qui informe les patientes.
Chaque village compte trois agents de santé.
 
Alerte rouge
Le programme prévoit aussi des appels d’urgence pour les cas les plus compliqués. L’agent de santé peut utiliser une fonction spéciale  «alerte rouge» qui envoie un message automatique lors de complications pendant la grossesse ou l’accouchement. Cela permet notamment d’envoyer une ambulance ou d’expliquer à l’agent de santé comment aider la femme en attendant les secours.
 
Un bilan très positif
Depuis son lancement en 2009, ce système a permis à plus de 730.000 femmes enceintes d’accéder à des services de santé. Près d’un million de nouveau-nés ont également été pris en charge selon les chiffres de l’Unicef. Le programme a surtout permis de réduire considérablement le nombre de décès de mères et d’enfants. A titre d’exemple, en 2005 le taux de mortalité maternelle s’élevait 750 pour 100.000 naissances. Il est passé à 210 en 2015.
 
Il existe actuellement plus de 45.000 agents de santé dans le pays. Des hommes et des femmes volontaires qui doivent au moins savoir lire et écrire.
Ils sont élus par les habitants de leur village et formés par le gouvernement.

 http://geopolis.francetvinfo.fr/rwanda-le-suivi-medical-des-femmes-enceintes-par-sms-sauve-des-vies-190351

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Simone de Beauvoir dans la Pléiade, l'arbre qui cache la forêt,femmes,feminisme

22 Mai 2018, 08:09am

Publié par hugo

 Simone de Beauvoir dans la Pléiade, l'arbre qui cache la forêt
 
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Simone de Beauvoir en 1968

Par Marguerite Nebelsztein
Publié le Jeudi 17 Mai 2018
On peut se réjouir que Simone de Beauvoir entre dans la Pléiade. Mais au vu du peu de femmes présentes dans ce Panthéon de la littérature, on se pose des questions.
 
Simone de Beauvoir entre enfin dans la bibliothèque de la Pléiade ce jeudi 17 mai. Mais on peut réellement se demander pourquoi cela aura pris autant de temps. Elle aura patienté trente-deux ans après sa mort, son compagnon Jean-Paul Sarte lui seulement deux ans. Encore un exemple flagrant de l'invisibilisation des femmes de l'Histoire et de la pensée. D'ailleurs le mot "invisibiliser" vient d'intégrer le dictionnaire.
C'est après la mort de Jean-Paul Sartre que Simone de Beauvoir à la santé déclinante s'inquiète de son héritage. Que vont devenir ses écrits ? Alors qu'elle ne veut pas que sa soeur Hélène s'en occupe, elle adopte Sylvie Le Bon qui devient légataire des droits de l'oeuvre de Simone de Beauvoir. Il n'était pas question de relation de mère et fille mais plus de relations de travail et d'amitié.
Avec cette nouvelle arrivante, elles ne sont que quinze femmes dans la Pléiade contre 209 hommes. On y trouve Madame de Sévigné, la première. Les lecteurs et les lectrices ont dû attendre le 97e volume pour que Gallimard daigne s'intéresser à une autrice. On y trouve aussi George Sand, Marguerite Yourcenar, Colette, Nathalie Sarraute, Marguerite Duras, Madame de Lafayette, Jane Austen, les soeurs Brontë, Virginia Woolf et Thérèse d'Avila.
Dans une interview donnée à France Culture, Jean-Yves Mollier, professeur émérite d'histoire contemporaine et spécialiste de la Pléiade, se désole littéralement de la place qui est laissée aux femmes : "Voilà à quoi, ce Panthéon extraordinaire de la littérature mondiale qu'est devenue la bibliothèque de la Pléiade, a réduit les femmes, c'est-à-dire, plus qu'à la portion congrue, à l'inexistence totale. Ça veut dire que, fondamentalement, pour tous ceux qui ont dirigé cette collection, les femmes n'existent pas en littérature." Il y a donc une réelle invisibilisation des femmes dans la Pléiade.
Ce spécialiste s'interroge également sur les orientation de la collection qui choisit des lettres ou des mémoires. Ce n'est par exemple pas Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir qui sera publié mais ses mémoires, Mémoire d'une jeune fille rangée (1958), La Force de l'âge (1960), La Force des choses (1963), Tout compte fait (1972), La cérémonie des adieux (1981) et Une mort très douce (1964). Ces textes seront découpés en deux ouvrages de 1584 et 1696 pages chacun. Il en avait été de même pour George Sand dont les romans étaient passés à la trappe. Étonnant pour la seule femme du XIXe à avoir vécu de sa plume.
Les autrices et les écrivaines, les peintresses et les conquérantes doivent être montrées pour qu'on les connaisse. Alors on le rappelle encore une fois à la Pléiade et aux autres, pour être connue, il faut être vue !
Livres littérature News essentielles sexisme Société Femmes engagées parcours de femmes

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#IveCriedAtWork : et si on osait exprimer ses émotions au travail ?,emploi,

22 Mai 2018, 08:01am

Publié par hugo

 #IveCriedAtWork : et si on osait exprimer ses émotions au travail
#IvecriedAtWork : et si on osait exprimer ses émotions au travail ?
 
Par Léa Drouelle
Publié le Lundi 21 Mai 2018

Dans le monde de l'entreprise, laisser libre court à ses émotions et craquer en public reste très mal vu, voire tabou. Pourtant, il faut oser, clame Jennifer Palmieri. Son appel a libéré la parole des femmes, qui ont témoigné sur Twitter en utilisant le hashtag #IveCriedAtWork ("j'ai pleuré au travail").
Au travail, contrôler ses émotions et ne jamais se laisser aller constitue la règle d'or dans de nombreuses sociétés. Un principe pourtant absurde, puisque ne nous ne sommes pas des robots et ne nous laissons pas nos sentiments et émotions sur le seuil de la porte dès que l'on franchit les portes du bureau.
Heureusement, ce vieux précepte est en phase de changer. En témoigne le récent succès du mot-dièse #IveCriedAtWork ("j'ai pleuré au boulot"), lancé il y a un mois après la parution de l'ouvrage de l'Américaine Jennifer Palmieri. Dans son livre Dear Madam President : An Open Letter to the Women Who Will Run the World, cette pro de la communication raconte avoir pleuré devant Hillary Clinton et Barack Obama, lorsqu'elle dirigeait la communication de leurs campagnes pendant les élections américaines.
"J'ai pleuré dans le bureau ovale"
Son ouvrage contient un chapitre entièrement consacré au fait de pleurer au bureau. Intitulé "Nodd less, cry more" ("Acquiesce moins, pleure plus"), il invite les femmes à oser pleurer devant les autres au travail, plutôt que de se réfugier dans les toilettes ou de réprimer ses émotions pour paraître "forte".
 
"J'ai pleuré dans le bureau ovale, dans l'aile ouest (...), sur les promenades présidentielles, dans les salles d'attente du Kremlin, de fatigue et de frustration. J'ai pleuré devant Hillary Clinton, j'ai pleuré devant Barack Obama, je suis une évangéliste des pleurs", plaisante-elle dans une interview vidéo publiée sur le site Mic.
L'Américaine donne ensuite un conseil à toutes les personnes qui ont déjà ressenti ce besoin de pleurer sur leur lieu de travail mais se sont abstenues. "Ne censurez pas vos passions et vos émotions. Si vous êtes émue aux larmes car vous êtes énervée ou frustrée, ou parce que c'est quelque chose d'important, faites-le", encourage-t-elle.
 
 
Son message a largement été entendu. Sur Twitter, des féministes du site Women in The World ont lancé le hashtag #IveCriedAtWork. De nombreuses femmes y ont répondu. Voici quelques témoignages repérés sur Twitter :
"Pleurer est une émotion comme les autres. C'est une réponse. Et pour certains d'entre nous, c'est presque incontrôlable. C'est à peine un défaut de caractère. Ceux d'entre vous qui ne peuvent pas le supporter peuvent s'en aller. "
 
"Je pleure tout le temps au travail. Quand je suis heureux, frustré, déçu, déçu, fier - c'est un exutoire physique de beaucoup d'émotions. Et parfois, le travail est émotionnel."
 
"Bien sûr, j'ai déjà au travail pleuré de nombreuses fois. Surtout parce que les passionnés peuvent libérer leurs émotions assez rapidement : être vraiment heureux comme être vraiment frustré. La façon dont les autres vont réagir face à vos pleurs (vos collègues/employés) est aussi importante ! "
"C'est le moment pour les femmes"
Ce nouveau mouvement de libéralisation de la parole donne ainsi l'occasion aux femmes de s'exprimer sur une pratique taboue dans les entreprises, qu'il est plus que temps d'abolir. "C'est le moment pour les femmes", affirme Jennifer Palmieri.
À cela, on a envie d'ajouter que c'est aussi "le moment pour les hommes" : en effet, tout le monde devrait pouvoir se sentir libre d'exprimer ses émotions sur son lieu de travail, et ce peu importe qu'on soit un homme ou une femme.
Work Société Manager sa carrière Buzz News essentielles Bien au travail

http://www.terrafemina.com/article/pleurer-au-travail-et-si-on-osait-exprimer-ses-emotions-au-boulot_a342244/1

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Interdite de campus à cause de sa coupe afro : le coup de gueule d'une jeune Congolaise,femmes,racisme

22 Mai 2018, 07:57am

Publié par hugo

 Interdite de campus à cause de sa coupe afro : le coup de gueule d'une jeune Congolaise
 
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Coupe afro : le coup de gueule d'une Congolaise refoulée à l'entrée de sa fac
 
Par Julie Legendart
Publié le Vendredi 18 Mai 2018

Alors qu'elle se rendait en cours comme tous les matins, Charlotte, étudiante congolaise de 26 ans, s'est faite arrêter par des gardiens à l'entrée qui l'ont empêchée de franchir les grilles de son université. En cause ? Ses cheveux afro. La jeune femme dénonce ce règlement absurde sur les réseaux sociaux. Son post a été largement relayé, en Afrique comme à l'international.
"Venez comme vous êtes". Le célèbre slogan de l'enseigne McDonald's ne s'applique pas vraiment à l'Université catholique du Congo de Kinshasa. Début mai, Charlotte Kayamba, une étudiante congolaise de 26 ans scolarisée dans cette université, a posté une photo d'elle sur Facebook rapidement devenue virale. Sur le cliché en question, elle arbore une coupe afro.
En légende, elle dénonce : "Je ne vous ai peut-être pas informé, mais notre chère université a encore frappé fort (...) on n'a plus le droit d'entrer à la fac avec cette coiffure parce que nos cheveux ne sont pas peignés".
Charlotte s'est en effet vue refuser l'entrée à sa fac à cause de sa coiffure afro. Largement relayé par les médias africains et internationaux, le message de cette étudiante a suscité une vague d'indignation. Contactés par l'Agence France Presse (AFP), les responsables de l'Université ont justifié cette clause du règlement par "une exigence de propreté et de décence publique".
"Nous devons préserver les moeurs africaines dans cette société congolaise qui en a réellement besoin", a déclaré le secrétaire général académique de l'université Jean Onaotsho.
 
"Ce type de coiffure ne devrait pas poser problème"
"À l'entrée du campus, des employés vérifient tous les jours notre style vestimentaire, que l'on ne porte pas de débardeur ou de jean déchiré, ce que je peux comprendre. Mais je ne vois pas en quoi des tresses longues ou des afros manquent de propreté ou de décence", rétorque Charlotte.
Fière de sa coiffure afro, la jeune femme n'avait auparavant jamais soupçonné que ses cheveux pouvaient représenter un obstacle à son éducation. "Ce type de coiffure ne devrait pas poser problème dans notre société", estime la jeune femme, contactée par France 24.
 
 
Mouvement "Nappy"
L'histoire de cette étudiante et de sa coiffure symbolise le Nappy, un mouvement lancé dans les années 2000 aux États-Unis, afin de dénoncer les diktats de beauté imposées aux femmes afro-américaines, que de nombreuses blogueuses et youtubueuses africaines ont rejoint pour revendiquer le port de cheveux naturels. Larissa Diakanua, Congolaise de 34 ans qui a rejoint un collectif Nappy formé il y a trois ans à Kinshasa et qui anime la page Facebook Nappy du Congo explique à Jeune Afrique :
"À Kinshasa et dans les provinces avoisinantes, porter ses cheveux naturels c'est être une artiste, une dingue ou une droguée ! Dans certaines branches, comme la banque, par exemple, il est juste impensable de porter une afro ou des dreadlocks. Moi j'ai la chance de travailler dans un environnement international, à la délégation de l'Union européenne de Kinshasa, où cela est toléré".
Une pratique coûteuse et potentiellement dangereuse
En Afrique, le défrisage de cheveux est une pratique très répandue, malgré son coût exorbitant (environ 210 euros par mois selon Larissa Diakanua) et l'utilisation d'intrants chimiques très nocifs pour la peau et potentiellement cancérigènes. "On dit que le lissage est normal... c'est faux, même si la pratique est séculaire, elle est liée à l'histoire de la colonisation, à l'esclavage", souligne Larissa Diakanua, qui envisage de contacter la direction de l'Université Catholique du Congo afin d'entamer un dialogue.
De son côté, Charlotte n'a pas subi de sanctions de la part de sa fac, mais a reçu plusieurs menaces sur Facebook. "Une supposée employée de la fac m'a menacée sur Facebook en disant que je devais chercher une autre université", raconte-elle à France 24.
L'étudiante a depuis décidé de renoncer à sa coupe afro au profit de deux tresses lorsqu'elle se rend à l'unviserité, afin de ne pas manquer ses cours. Encouragée par les nombreux messages de soutien qu'elle a reçu après sa publication Facebook, elle espère néanmoins que son histoire permettra de faire avancer le débat, notamment grâce à l'intervention du collectif de Larissa Diakanua à l'Université Catholique du Congo.
En novembre 2017, l'actrice kenyane Lupita Nyong'o avait découvert avec stupeur que sa chevelure afro avait été effacée de la couverture du magazine "Grazia UK". Choquée, elle n'a pas hésité à réagir immédiatement contre cette censure en poussant un coup de gueule sur Twitter.
Buzz Monde afrique coiffure discrimination
http://www.terrafemina.com/article/coiffure-afro-refusee-a-la-fac-cette-etudiante-congolaise-pousse-un-coup-de-gueule_a342184/1

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Ce mannequin lance le "mouvement du mono-sourcil",societe

22 Mai 2018, 07:45am

Publié par hugo


Ce mannequin lance le "mouvement du mono-sourcil"
 
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Sophia Hadjipanteli, le mannequin au mono-sourcil

Sophia Hadjipanteli, le mannequin au mono-sourcil
Sophia Hadjipanteli affiche son mono-sourcil
Par Marguerite Nebelsztein
Publié le Jeudi 17 Mai 2018
C'est sûr, cette instagrameuse n'a pas froid aux yeux. Sophia Hadjipanteli en a eu marre des injonctions d'épilation de son mono-sourcil. Elle a décidé de le porter haut.
 
Le poil n'en finit pas de faire son come-back. Après les jambes, les aisselles, voici le mono-sourcil. La mannequin Sophia Hadjipanteli a décidé d'en finir avec l'injonction de l'épilation et de faire son coming-out poilu.
Elle a aujourd'hui 178 000 followers sur Instagram et possède sa chaîne Youtube où elle raconte sa vie.
Sur son compte, ses parents prennent beaucoup de place. Son père est chypriote et sa mère britannique mais elle a grandi dans le Maryland aux États-Unis. Petite, sa mère, qui est son modèle, lui a appris à être fière de ses sourcils. Dans une interview à Vice, Sophia Hadjipanteli explique : "Elle me disait tout le temps : 'Ne t'épile pas trop les sourcils - tes sourcils sont magnifiques comme ils sont'".
 
Puis il y a deux ans, un peu aussi dans un esprit provoc', Sophia arrête de s'épiler. En vacances à Chypre et occupée à s'amuser et pas à perdre du temps, elle ne s'occupe pas de ses sourcils. Quand elle rentre en Angleterre chez sa grand-mère, cette dernière lui fait une remarque sur sa beauté. "Et là, je les ai juste laissés tels quels. Je n'y ai pas vraiment réfléchi jusqu'à récemment où tout le monde en fait tout une affaire." Elle se dit alors : "Je m'aime et je ne vois pas pourquoi je dois faire ça si je n'aime pas m'épiler".
 
 
Sophia est un modèle. Et elle-même s'est inspirée autour d'elle. "Si je regarde ma grand-mère, ma tante, tous mes oncles, mon frère, ils ont des mono-sourcils. Ce n'était même pas un problème. C'est ce qui m'a inspirée. C'est ma famille. Ma culture. Quand les gens disent que c'est dégoûtant, qu'est ce qui est dégoûtant dans les poils sur le visage ? Ou ailleurs ?", raconte-t-elle au New York Magazine.
Sophia Hadjipanteli se sert de son mono-sourcil pour attirer l'attention. Elle les teint en brun alors qu'elle porte ses cheveux blonds. Elle n'hésite pas non plus à leur mettre un coup de crayon ou de gloss pour les faire ressortir.

 
L'instagrammeuse, qui a été harcelée à l'école, raconte que les réactions en ligne sur son compte Instagram ont été terribles : "J'ai été vraiment surprise parce que l'attention que j'ai eue en ligne est venue d'un coup. J'ai été mise sur la page d'exploration d'Instagram un jour [...] juste après que j'ai posté ce selfie, et qu'il ait atteint un million de gens, j'ai eu des commentaires de haine comme je n'en avais jamais eu dans ma vie avant". Sophia Hadjipanteli reçoit même des menaces de mort. Elle met plusieurs mois à se remettre de ces commentaires négatifs.
Pour mieux contrer ces haters, Sophia a lancé le #UnibrowMovement ("Mouvement du mono-sourcil"), un hashtag dont elle espère qu'il "normalisera les choses que la société nous pousse nà cacher ou réparer. Je veux encourager la tolérance, acceptation des différences et surtout le fait d'être fière de ce que nous sommes", explique-t-elle à Harper's Bazaar.
Passionnée de mode, sa vision de la beauté se veut ouverte : "Je pense que c'est une bataille qui est en cours contre certains standards de beauté qui ont peut-être perduré pendant trop longtemps[...] Cela devrait être plus inclusif." La preuve que les choses changent, des utilisateur·rice·s ont laissé des commentaires sur son compte Instagram et la qualifie de Frida Khalo des temps modernes. Et toc.
 
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Vous ne devinerez jamais pour quel produit on fait poser cette femme en sous-vêtements,femmes,sexisme

22 Mai 2018, 07:37am

Publié par hugo

Vous ne devinerez jamais pour quel produit on fait poser cette femme en sous-vêtements
 
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Une femme en petite tenue pour vendre du carrelage

Par Marguerite Nebelsztein
Publié le Lundi 21 Mai 2018
Une publicité sexiste fait (encore) parler d'elle. Cette entreprise de carrelage de la région de Rouen vend son produit en utilisant la nudité du corps féminin. Carton rouge !
Parfois vraiment, on se demande ce qui passe par la tête de certain.e.s publicitaires pour nous pondre des merveilles pareilles. Afficher une femme en soutif noir accrochée à une chaîne pour vendre du... carrelage : une trouvaille d'un vendeur de Franqueville-Saint-Pierre dans la région de Rouen en Seine-Maritime. L'info a été repérée par France Bleu Normandie. Des riverains n'ont pas manqué de se poser des questions sur la pertinence de cette publicité dans leur quartier.
Sur son site internet, France Carrelage Rouen semble coutumier du fait et n'hésite pas à vendre sa décoration d'intérieure avec des femmes en mini-jupe lascivement installées dans des canapés.
Le vendeur n'en est pas à son premier fait d'arme puisqu'un riverain avait déjà porté plainte en novembre 2017 auprès de l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) pour une publicité similaire près de Dieppe, également en Seine-Maritime. Une demande de retrait avait été formulée auprès du vendeur. Selon le compte-rendu de la décision de l'ARPP en date de février dernier, le plaignant avait fait savoir que "cette publicité, montrant une femme tenant des chaînes dans une posture qui fait plus penser à une annonce pour un sex-shop qu'à la vente de carrelage, est dégradante pour les femmes et sans rapport avec le produit promu."
 
Un patron qui ne voit pas où est le sexisme
L'ARPP s'était appuyée sur plusieurs articles de la recommandation "Image et respect de la personne". Premièrement, "la publicité ne doit pas réduire les personnes humaines, et en particulier les femmes à la fonction d'objet". Ensuite, "la publicité ne doit pas cautionner l'idée de l'infériorité d'une personne en raison de son sexe, de son origine, de son appartenance à un groupe social, de son orientation ou identité sexuelle ou de tout autre critère de discrimination, notamment en réduisant son rôle et ses responsabilités dans la société." Et enfin, "la publicité ne peut valoriser, même indirectement, des sentiments ou des comportements d'exclusion, d'intolérance, de sexisme".
Prévenue de la plainte, la marque avait alors fait savoir que "cette affiche a été posée pour assurer une visibilité à la société, sans intention de choquer ni but de sexisme." On se demande encore une fois ce qui a manqué dans leur éducation pour penser que cette publicité n'est pas purement sexiste. Il suffit d'imaginer à la place un homme en slip se balançant au bout d'une corde pour vendre un barbecue.
La Recommandation de l'ARPP en vidéo
Dans son avis final, l'ARPP s'était prononcée ainsi : "Ce visuel utilise le corps d'un modèle féminin dans une tenue à connotation érotique pour rendre attractif le produit présenté, qui n'a aucun rapport ni avec le corps, ni avec la tenue "sexy" arborée par le mannequin. Il réduit ainsi la femme à une fonction d'objet sexuel et véhicule un stéréotype dégradant, ce qui porte atteinte à sa dignité."
Des pubs douteuses en toute impunité
A l'époque de cette première plainte, l'entreprise s'était engagée à faire retirer la publicité incriminée. Sauf que celle-ci, quasiment identique, a été repérée ailleurs ce mois de mai. Interrogé par France Bleu, Jean-François Nadaux, le patron de France Carrelage, répond aux critiques : "Tous les gens me disent que l'affiche est très belle et que la fille aussi et que ça met le carrelage en valeur [...] L'affiche y est depuis un an et demi, j'ai jamais eu de remarque là-dessus." Jamais de remarques, à part une plainte à l'ARPP !
Mettre des femmes nues pour vendre tout et n'importe quoi reste encore la solution de facilité pour un paquet de marques. Selon un rapport du CSA paru fin 2017, "les deux tiers des publicités présentant une sexualisation des personnages mettent en scène des femmes (67 % vs. 33 %)."
Ces derniers mois, l'ARPP a rendu plusieurs avis sur de nombreuses publicités douteuses. Mais ses avis ne sont pas coercitifs et elle n'a aucun moyen d'agir. Le Jury de Déontologie Publicitaire "se prononce exclusivement sur la conformité de la publicité avec les règles déontologiques de la profession [...] Le JDP ne traite pas du non-respect des règles de droit, qui est du seul ressort des tribunaux et de l'administration."
Selon France Bleu, l'ARPP souhaite seulement faire pression en jouant sur la réputation de l'entreprise. Mais France Carrelage ne se sert-elle pas du bad buzz pour faire parler d'elle ? Certaines entreprises agissent en toute impunité comme les Suceuses de l'Ouest, qui elles sévissent depuis 2012. Cette marque d'aspirateur de chantier joue la gaudriole de chantier de mauvais goût en ayant repeint ses camions en rose.
 
Bref, les blagues sexistes à deux balles pour vendre tout et n'importe quoi, cela ne fait plus rire personne. Sauf quelques ringards. Les temps changent dans la publicité, comme le démontre la création d'agences de communication féministes comme Mad and Women, qui souhaitent casser ces vieux stéréotypes. Il serait temps pour les autres de revoir leur classiques démodés.
Société publicité sexisme News essentielles scandale

http://www.terrafemina.com/article/sexisme-une-publicite-pour-du-carrelage-fait-scandale_a342224/1

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