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Le blog de hugo,

Problèmes d'érection : et si c'était les hormones ?,hommes,sante

21 Mai 2018, 08:59am

Publié par hugo

 Problèmes d'érection : et si c'était les hormones ?
Les pannes sexuelles touchent un homme sur trois après 40 ans. Un avis médical est toujours recommandé d’autant que ces troubles sexuels peuvent cacher un autre problème de santé.
Par par la rédaction d'Allodocteurs.fr
Rédigé le 11/05/2018
Problèmes d'érection : et si c'était les hormones ?
A partir de quand un homme doit-il considérer qu’il souffre de dysfonction érectile ?
Tous les hommes peuvent avoir des troubles sexuels occasionnels dont les causes sont nombreuses et diverses : stress, fatigue, un changement du mode de vie… Selon, l’Organisation mondiale de la santé, on parle de dysfonction érectile lorsque les pannes sont répétées et durent depuis plus de 6 mois.
Il est donc important de ne pas s’inquiéter démesurément si cela ne s’enclenche pas sur demande… A l’inverse, si certaines situations se répètent sur plusieurs mois, il ne faut pas négliger le problème et demander un bilan médical.
Est-ce un problème de testostérone ?
La fonction sexuelle étant régulée par la testostérone, une baisse de la production de testostérone peut être la cause d’une dysfonction érectile.
Voilà pourquoi on fait systématiquement une prise de sang, pour mesurer la testostérone. Il faut toutefois écarter une idée reçue : un homme qui a une dysfonction érectile n’a pas systématiquement un manque d’hormones ! En réalité, le déficit en testostérone n’est responsable du problème que dans une minorité des cas.
S'il y a baisse du taux de testostérone, est-ce que ce sont les organes sexuels qui sont malades ?
Ça peut être un problème testiculaire mais pas forcément. L’hypophyse dirige la fabrication de testostérone par les testicules, donc une baisse de production de testostérone peut être liée à une maladie des testicules, par exemple une fibrose liée à un alcoolisme chronique. Mais ça peut aussi être dû à un dysfonctionnement de l’hypophyse qui ne contrôle plus correctement les testicules.
Peut-on penser à une tumeur de l’hypophyse ?
Ce n'est pas systématiquement une tumeur !  Le cas le plus fréquemment rencontré est celui de médicaments qui provoquent une fabrication excessive, par l’hypophyse, de prolactine. Parmi les médicaments en cause il y a des antinauséeux, des antidépresseurs ou encore des antalgiques contenant de la morphine. La prolactine qui est augmentée bloque l’hypophyse qui ne peut plus donner l’instruction aux testicules de secréter la testostérone. Dans ce cas, il suffit d’arrêter ces médicaments et tout revient dans l’ordre.
En dehors de la testostérone, d’autres problèmes hormonaux peuvent-il provoquer des pannes sexuelles ?
Le déficit en hormones thyroïdiennes peut favoriser la dysfonction érectile. C’est facile à dépister et à traiter. Mais il y a une maladie plus souvent en cause : c’est le diabète. Quand un diabète s’installe, il entraîne des dégâts au niveau des petits vaisseaux sanguins qui irriguent les organes sexuels.
Les nerfs qui contrôlent la sexualité peuvent être également touchés. Voilà pourquoi la dysfonction érectile est une conséquence fréquente du diabète, en particulier quand il n’est pas correctement traité.
On utilise parfois la testostérone sous forme de traitement, est-ce toujours efficace en cas de dysfonction érectile ?
Ce n’est véritablement efficace que dans un seul cas. Lorsqu’il y a un vrai déficit en testostérone, objectivé avec la prise de sang. Dans ce cas, le problème est uniquement lié au problème hormonal. Donc il suffit de remplacer la testostérone manquante et le trouble sexuel régresse. Mais quand il s’agit d’une dysfonction érectile avec une autre origine, par exemple liée au diabète ou à un problème sans rapport avec les hormones, le traitement par la testostérone ne fonctionne pas.
En cas d’andropause, lorsque les taux de testostérone diminuent naturellement avec l’âge, y a-t-il un intérêt à traiter par la testostérone ?
Les études scientifiques ne sont pas toutes d’accord mais il y a une étude importante et récente qui nous éclaire. Les chercheurs ont recruté des hommes âgés de plus de 65 ans qui se plaignaient de symptômes possiblement en rapport avec une légère baisse de la testostérone dans le sang. La moitié de ces volontaires a été traités par de la testostérone. L’autre moitié des volontaires recevaient un placebo. Le traitement a un peu amélioré la fonction sexuelle. Donc il n’est pas absurde d’évoquer le traitement par la testostérone en cas de troubles sexuels en rapport avec la baisse de testostérone liée à l’âge. Mais cela se discute avec un médecin car ce n’est pas sans risque.
Si tout est normal et que le taux de testostérone est normal existe-t-il quand même des médicaments efficaces ?
Il y a des traitements symptomatiques. Mais attention, le traitement de la dysfonction érectile ne se limite pas à la prise de comprimés. Les médicaments sont utiles, mais ils ne suffisent pas. Et c’est souvent toute l’hygiène de vie qui est à revoir, avec parfois aussi une aide psychologique à mettre en place si on souhaite obtenir des résultats durables.
Voir aussi sur Allodocteurs.fr

https://www.allodocteurs.fr/sexo/troubles-sexuels/problemes-d-erection-et-si-c-etait-les-hormones_24717.html

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Vivre ses fantasmes au Love Hôtel,articles femmes hommes,couples,amours,sexes,

21 Mai 2018, 08:53am

Publié par hugo

  Vivre ses fantasmes au Love Hôtel
Sur le modèle des Love Hôtels japonais, un établissement parisien propose de vivre ses fantasmes dans une vingtaine de chambres à thème...
Par la rédaction d'Allodocteurs.fr
Rédigé le 11/05/2018
 
 
Vivre ses fantasmes au Love Hôtel
Adepte de danse bollywood, d’attaques de pirates, d’une immersion au paradis ou en enfer ou d’un trip un peu plus bateau… au Love Hôtel, chacun peut l'ambiance propice à la réalisation ses fantasmes.
« Ca a démarré au Japon il y a une cinquantaine d’années, explique le propriétaire des lieux, Jo Khalifa, et puis ils sont devenus de plus en plus intéressants, amusants. Ici le concept est le même, la location de chambre à l’heure ça permet aux couples déjà de se retrouver dans un endroit qui est dédié à ça, on a pris des thématiques un peu originales pour que le sexe devienne quelque chose de léger ».
La chambre qui connaît le plus grand succès : la chambre sado-maso avec décor et accessoires version " Cinquante nuances de grey ". Pour les spécialistes, explorer ses fantasmes à deux serait propice aux rapprochements, une façon de  raviver la flamme, de retrouver une sexualité plus épanouie…
Voir aussi sur Allodocteurs.fr

https://www.allodocteurs.fr/sexo/vivre-ses-fantasmes-au-love-hotel_24724.html

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#RDLS62 : SANCTIONS DES USA, IRAN, ISRAËL, 26 MAI, HOMOPHOBIE, TRANSPHOBIE,racisme

21 Mai 2018, 08:49am

Publié par hugo

RDLS62 : SANCTIONS DES USA, IRAN, ISRAËL, 26 MAI, HOMOPHOBIE, TRANSPHOBIE
46 822 vues
Dans ce 62e numéro de la Revue de la Semaine, Jean-Luc Mélenchon revient sur la journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie qui avait lieu le 17 mai 2018. Il parle ensuite des sanctions américaines contre l’Iran et, plus largement, du mécanisme des sanctions américaines dans le monde, expliquant en particulier la notion d’« extraterritorialité ». Il évoque également la violence du gouvernement d’extrême droite en Israël contre les Palestiniens. Enfin, il parle de la marée populaire du 26 mai.
***SOMMAIRE***
00:15 : La journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie
04:14 : Le régime des sanctions américaines contre l’Iran, le principe d’extraterritorialité
14:20 : « Multilatéralisme » ou monde ordonné par l’ONU ?
19:07 : Le gouvernement d’extrême droite en Israël violent avec les Palestiniens
19:48 : La marée populaire du 26 mai
***LES LIENS***
- Le replay de L'Emission politique : https://youtu.be/yaYILI3V9VQ
- Le site de la journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie : http://www.homophobie.org
- Nucléaire iranien: Donald Trump se retire de l'accord : https://www.lexpress.fr/actualite/mon...
- La BNP Paribas formellement condamnée à une amende record aux Etats-Unis : http://www.lemonde.fr/economie/articl...
- Vlog à Moscou : https://youtu.be/ubIZo9hZsoU
- La Corée du Nord menace d'annuler le sommet entre Kim Jong-un et Donald Trump : http://www.lefigaro.fr/international/...
- Le site marée populaire : https://mareepopulaire.fr
- Pionnier de la libéralisation du rail, Londres renationalise une ligne de trains : http://www.lemonde.fr/economie/articl...
- Air France : le PDG Jean-Marc Janaillac démissionne, désavoué par ses salariés : https://www.huffingtonpost.fr/2018/05...
***RETROUVEZ JEAN-LUC MÉLENCHON SUR***
- Le site de la France insoumise : https://lafranceinsoumise.fr/
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Actualités et politique
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Célia lit Femme, réveille-toi ! d'Olympe de Gouges - Part 1,femmes,feminisme,

21 Mai 2018, 08:40am

Publié par hugo

 
 
1 sur 2
Célia lit Femme, réveille-toi ! d'Olympe de Gouges - Part 1
http://www.dailymotion.com/video/x6fzrpj
Regardez Célia lit Femme, réveille-toi ! d'Olympe de Gouges - Part 1 de replay ici sur dailymotion
 
https://www.dailymotion.com/video/x6fzrpj

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Au Chili, en ce mois de mai 2018, une vague féministe des étudiantes contre les violences machistes,femmes,feminisme,sexisme

21 Mai 2018, 08:37am

Publié par hugo

 Au Chili, en ce mois de mai 2018, une vague féministe des étudiantes contre les violences machistes
 
Dans les rues chiliennes, en ce mois de mai 2018, les étudiantes et les autres, brandissent des pancartes : "Nous sommes plus fortes que la peur" ou "Etre une femme ne doit plus être un risque"
(AP Photo / Esteban Felix)
Une vague de contestation sans précédent contre la violence machiste agite le Chili depuis le début du mois de mai 2018. Les jeunes Chiliennes sont dans la rue, bloquent les universités, et dénoncent haut et fort les abus sexuels, le sexisme dans l’enseignement supérieur et exigent des mesures concrètes pour dire « Basta ya ! » assez c’est assez ! En finir avec l’indifférence et l’omerta des autorités.
19 mai 2018
Mise à jour 19.05.2018 à 09:08 par
Paola Martinez Infante
dansAccueilTerriennes#MeToo #BalanceTonPorc contre les violences sexuelles, partout les femmes passent à l'offensiveFemmes : résister autrement
Une marche historique rassemblant plus de 150000 personnes à Santiago, la capital et plus de 200000 à travers tout le pays ; en ce froid mercredi de mai 2018 (l’automne au Chili), les Chiliennes se sont retrouvées pour dénoncer les abus sexuels et exiger une éducation non sexiste, un cri massif à l’unisson ; avec des slogans comme « les filles ne devraient jamais avoir peur d’être intelligentes », « éducation non sexiste pour qu’ils arrêtent de nous tuer » ou « non au harcèlement sexuel et à l’impunité ».
Plus de 40 assemblées féministes-étudiantes ont appelé à cette première marche, dont les protagonistes étaient seulement des femmes ; les hommes pouvaient venir, mais en marge, pour s’occuper des circuits et sécuriser les parcours. Et manifester leur soutien ou leur admiration sur les réseaux sociaux.  Comme celui ci : "Mes respects à toutes les camarades qui se mobilisent au Chili contre la violence masculine et pour une éducation #non sexiste. Tous les progrès qui peuvent être réalisés aujourd'hui seront le fondement d'un avenir plus juste. Jusqu'à la victoire, je serai toujours votre compagnon"
 
« Ça a été une marche historique du mouvement des étudiants, jamais auparavant ne s’était déroulée une manifestation avec pour objectif une éducation non sexiste, en soutien à toutes les femmes qui aujourd’hui sont mobilisées dans tout le pays. Nous sommes très émues, très heureuses car on voit que quand les femmes s’organisent, elles y arrivent » s’est réjouie dans la presse la porte parole de la Confech (Confédération des Étudiants du Chili), Paz Gajardo à l’origine de l’appel à manifester le 16 mai 2018.
Cette démonstration de force, on peut en avoir un aperçu dans la vidéo ci-dessous tournée par SIETELINCES .
En ce mois de mai particulièrement agité, les Chiliennes sont sorties dans la rue non seulement pour dénoncer mais encore pour exiger un changement structurel et culturel afin de traiter la violence de genre comme un phénomène global et ne pas le restreindre à la violence au sein du couple, comme cela a été le cas jusqu’à présent. Le Chili est pourtant doté d’un Ministère de la Femme, et une femme Michelle Bachelet à occupé deux fois la présidence, la plus haute fonction de l’Etat ; il y a des lois imposant des quotas dans le monde du travail pour plus de parité ; et même depuis peu, une loi autorisant l’avortement dans des cas précis, comme le danger pour la mère ; et d’autres mesures qui ont permis d’établir un cadre plus juste en matière d’égalité, mais tout cela n’est pas suffisant. La violence et les discriminations imposées par un modèle patriarcal ancestral persistent encore et elles sont profondément enracinées dans la culture chilienne.
"Des milliers de femmes ont protesté au Chili, appelant à une 'éducation non sexiste' et à la fin de la ' violence sexiste'. La marche massive a été lancée par des étudiants qui se sont prononcés contre les abus sexuels. Il y a quelques jours, une petite fille de 2 ans est morte après avoir été violée.", rappelle ce média argentin...
 
A retrouver sur ces sujets dans Terriennes :
> Un ministère de la femme et de l'égalité de genre, une première au Chili
> Un petit pas au Chili : les députés autorisent l'avortement thérapeutique
> Chili : victoire de Michelle Bachelet, incertitudes pour la gauche
> Les manifestantes chiliennes dans la ligne de mire de la police
Le cri de colère veut se faire entendre dans les espaces éducatifs où les actes discriminatoires et vexatoires sont poussés par une dynamique propre, souterraine et qui jusqu’à présent bénéficient d’une indifférence presque endémique.
Ce mouvement a fait irruption avec une force et une ampleur inattendues, celles d’une génération de jeunes qui ont pris d’assaut les rues, les campus.
Maria José Viera-Gallo, écrivaine chilienne, féministe
Maria José Viera-Gallo, écrivaine chilienne, féministe, professeure de littérature créative à l’université voit du jamais vu dans cette révolte féministe : « Ce mouvement est singulier parce que d’abord il a pris à tout le monde par surprise, personne ne s’attendait à une telle ampleur. Les questions féministes, les débats sur le féminisme ici au Chili ne font pas parti de l’agenda public, ils ne sont pas présents dans les médias, tous ces sujets sont souterrains. Ce mouvement est très authentique et contre-culturel et il a fait irruption avec une force et une ampleur inattendues, celles d’une génération de jeunes qui ont pris d’assaut les rues, les campus. Ces jeunes femmes sont en train de permettre des espaces de discussion dans un pays où on ne parle pas ».
15 campus bloqués, 30 universités en grève
Actuellement dans le pays il y a 15 campus bloqués, 30 universités en grève tandis que des manifestations de lycéennes se succèdent à Santiago. « Il y a un choc très grand et avec un gouvernent de droite, ces jeunes se mobilisent et parlent à la place de beaucoup d’autres femmes que n’osent pas parler », nous explique encore Maria José Viera-Gallo.
Au delà des manifestations et blocus, les  demandes des étudiantes tendent à établir un protocole pour plus de transparence dans les démarches lors d’une plainte, une amélioration des procédures, car actuellement, aucun texte n’encadre le harcèlement sexuel entre professeurs et étudiants au sein de l’université. De nombreux témoignages font état d’une omerta de la part des autorités universitaires lors des dénonciations. 
Les femmes réclament surtout une éducation non sexiste avec une perspective de genre au sein de l’enseignement supérieur tout en rejetant la catégorisation entre carrières considérées habituellement pour les femmes et celles dévolues aux hommes.
 
Les discussions voudraient aussi aboutir à une parité dans les espaces administratifs, à des ateliers obligatoires sur l’égalité, et à un enseignement avec unes perspective de genre dans les différents cursus universitaires.
Les étudiantes-étudiants sont mobilisés depuis quelques années déjà avec des premières grandes manifestations en 2006, puis en 2011 pour une éducation gratuite et de qualité ; aujourd’hui, pour la toute première fois, toutes les revendications sont centrées sur la lutte contre la violence de genre.
A retrouver sur les précédentes révoltes étudiantes au Chili et la place des femmes
> Les maladresses de Camila Vallejo, leader de la contestation étudiante chilienne
On doit beaucoup au gouvernement de l’ancienne présidente Michelle Bachelet. Ce pays n’est plus le même après son passage
Maria José Viera-Gallo
Pour notre écrivaine chilienne, « si on fait une lecture politique de ce mouvement je crois qu’on doit beaucoup au gouvernement de l’ancienne présidente Michelle Bachelet, qui a ouvert la voie avec des thématiques très fortes comme la loi sur l’avortement par exemple ; elle a réussi un changement culturel très fort qui aujourd’hui donne ses fruits, ce pays n’est plus le même après son passage ».
Les débats sont quotidiens et ne comptent pas s’arrêter à la marche du mercredi 16 mai, la vague féministe chilienne insurgée, transversale et radicale est en marche.
 
"Assez des violences, toutes les violences" exigent les Chiliennes dans les rues de Santiago
AP Photo / Esteban Felix
« Des petites humiliations »
Le ministre de l’Éducation Gerardo Varela, s’est exprimé à propos de ces manifestations en disant qu’elles répondaient à « des petites humiliations » qui se produisaient au quotidien. Cette phrase à déclenché une déferlante de critiques et sans tarder la réponse a fusé sur tous les terrains. Monica Rincon, journaliste connue, de CNN Chili a lancé à une heure de grand écoute au ministre d’un ton ferme « que, contrairement à ce qu’il dit, ces humiliations sont grandes et graves, et que c’est pour cela que les étudiantes sont sorties manifester, même si il y en a encore qui n’ont rien compris ».
Elle fait allusion a de nombreux témoignages livrés par les universitaires qui dénoncent les propos sexistes qu’elle entendent au quotidien « quand un professeur t’accuse d’étudier le droit pour trouver un mari » ; ou « mademoiselle que faites vous avec ce décolleté vous passez un examen où vous voulez qu’on vous tire le lait ? ». « Tout ça, réplique la journaliste, ce n’est pas une seule violation, ce sont de grandes et graves humiliations » 
 
Cette vague féministe chilienne fait la Une de tous les journaux chiliens
Dans une lettre signé par 127 universitaires de l’École de Droit de l’Université Catholique, très conservatrice, d’autres phrases qu'entendentrégulièrement les étudiantes sont dévoilées, comme par exemple « il faut exiger plus des femmes moches parce que les belles même si elles sont bêtes vont trouver un mari, en revanche la moche et bête, personne ne va la supporter ».
Si on survole la presse chilienne, en effet, on trouve de tout, des commentaires, des analyses et reportages pour essayer de donner un nom à tout ce mouvement, on peut trouver des analyses pertinentes et enthousiastes mais aussi des propos qui ne cherchent qu’à le discréditer  « Il y a eu des déclarations de certaines autorités qui veulent minimiser et rabaisser ce qui se passe. Ils traitent les filles de folles, en manque d’amour, et disent qu’elles veulent juste se faire remarquer.» Pour Maria José Viera Gallo, tout cela n’est que l’expression « d’un néo machisme qu’il faudrait interdire ».
Ce qui ne va pas être aisé quand on voit que certains osent comparer cette vague de protestation pacifique à du terrorisme...
 
Le début de la vague
Tout a commencé le 17 avril 2018, lorsqu’un groupe d’étudiantes de l’Université Australe de Valdivia dans le sud du Chili, a décidé d’occuper la Faculté de Philosophie et des Humanités pour contester l’indifférence des autorités universitaires face aux plaintes d’abus sexuels. Elles étaient loin d’imaginer l’ampleur de leur acte. Dix jours plus tard les étudiantes de Droit de la prestigieuse « Universidad de Chile » leur succèdent en occupant le campus, pour manifester contre la décision des autorités suite à une plainte d’une élève pour abus sexuel, celui d’un professeur et ex-Président du Tribunal Constitutionnel Carlos Carmona. Le procès interne a rejeté le harcèlement sexuel et a sanctionné le magistrat et professeur par trois mois de suspension pour « une violation à la probité administrative ». Une sanction trop légère qui n’est pas passée…
Les réseaux sociaux s’enflamment alors, les campus sont assiégés, les femmes occupent les rues et en un mois la vague féministe ne pouvait plus être arrêtée.
Maria José Viera Gallo conclut, enthousiaste : « Ces jeunes femmes sont en train d’éduquer les Chiliens, elles font un travail que ne fait ni le gouvernement ni les medias, bien au contraire. »
…Ema, Alicia, Maria, Valentina, Carolina, Josefina, Andrea, Fernanda, Camila, Florencia, Nina, Lucia …  et des milliers d’autres sont la voix d’une une génération qu’a décidé de dire BASTA YA !, le nouveau #MeToo chilien.
 
A retrouver sur ce sujet dans Terriennes
> En Espagne, la requalification d'un viol en abus sexuel fait descendre des foules de femmes dans les rues
Paola Martinez Infante
Mise à jour 19.05.2018 à 09:08
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https://information.tv5monde.com/terriennes/au-chili-en-ce-mois-de-mai-2018-une-vague-feministe-des-etudiantes-contre-les-violences

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Soudan : qui sauvera Noura Hussein, mariée de force, violée, meurtrière pour survivre, et condamnée à mort ?,femmes,violences,viol

21 Mai 2018, 08:35am

Publié par hugo

 Soudan : qui sauvera Noura Hussein, mariée de force, violée, meurtrière pour survivre, et condamnée à mort ?
 
L'ONU-Femmes, l'Union Européenne, Amnesty International et les réseaux sociaux se mobilisent fortement pour tenter de sauver Noura Hussein. Mariée de force à 16 ans, violée à plusieurs reprises, la jeune femme, aujourd'hui âgée de 19 ans,  a été condamné à mort pour avoir tué l'homme qu'elle avait été forcée d'épouser et qui tentait, à nouveau, de la violer
18 mai 2018
Mise à jour 18.05.2018 à 17:53 par
Frantz Vaillant
dansAccueilTerriennesViolences faites aux femmes : féminicides, coups, viols et autres agressions sexuelles
Si les réseaux sociaux s'embrasent (#JusticeforNoura et #SaveNoura), si  l'Union européenne se fend d'une déclaration et Amnesty International d'une pétition, c'est que cette histoire est atroce.
 
(Avec @UNFPA et le bureau @UN du Conseiller spécial pour l'Afrique, nous nous associons aux habitants du #Soudan qui demandent la clémence dans le cas de l'adolescente et de la victime de viol, Noura Hussein )
Cette histoire concerne chaque année des milliers de femmes au Soudan, ce pays régie par la charia, la loi islamique, où l'âge légal du mariage est de 10 ans et où le viol conjugal est légal.
Noura Hussein a été forcée de se marier à 16 ans mais elle s'est enfuie aussitôt la cérémonie achevée pour se  réfugier chez sa tante. Après trois année de vie cachée, son père la retrouve et la livre aussitôt  à la famille de son mari, Abdel Rahmane Hammad.
Noura Hussein. Ses avocats ont jusqu'au 25 mai pour faire appel
(capture d'écran)
Noura Hussein refuse de consommer le mariage.  "Son frère et deux cousins ​​ont alors tenté de la raisonner mais quand elle a refusé, elle a été giflée puis emmenée  dans une pièce.  Une personne tenait sa tête et sa poitrine, les autres lui tenaient les jambes" a expliqué  Adil Mohamed Al-Emam, l'avocat de la jeune femme sur CNN.
Le lendemain,  son mari a essayé de la violer à nouveau et Noura Hussein l'a poignardé à mort, le 3 mai 2017.  Elle « avait réussi à s’échapper dans la cuisine, où elle a attrapé un couteau », selon les ONG qui la soutiennent aujourd'hui. Voilà tout juste un an, après le drame, quand elle est allée chercher du soutien auprès de ses parents, ils l'ont immédiatement livrée à la police et sa famille l'a aussitôt déshéritée, reniée.
 
Noura Hussein, emprisonnée à Omdurman, une prison pour femmes, a  été condamnée à la peine capitale le jeudi 10 mai 2018 par le tribunal de Khartoum.
"Au tribunal, nous avons soulevé le fait  qu'il s'agissait d'un mariage forcé et qu'elle avait été violée", a indiqué à l'AFP son l'avocat. Mais "la cour n'a pas reconnu le viol", a-t-il ajouté, précisant qu'il allait faire appel.
 
Une détenue forte
Nahid Gabralla, directrice de SEEMA Center, une organisation non gouvernementale travaillant avec les victimes et les survivants de la violence sexiste au Soudan,  indique que les autorités soudanaises ont refusé à son avocat de tenir une conférence de presse.
 
La situation est dangereuse et les droits des femmes doivent être pris plus au sérieux afin qu'on puisse les protéger
Wini Omer, militante soudanaise
Nahid Gabralla a vu la condamnée pour la dernière fois il y a deux jours lorsqu'elle lui a rendu visite à la prison. Elle témoigne sur CNN : "C'est la première fois que je la vois après la sentence. Elle portait une longue robe et des chaînes. C'est très dur pour elle, elle pleurait, mais elle est toujours forte et heureuse que les gens soutiennent son cas." L'activiste affirme même qu'une fraternité s'est tissée autour d'elle dans l'établissement pénitencier et que d'autres détenues l'accompagnent comme elles peuvent dans cette épreuve.
"Il y a beaucoup de pression sur le gouvernement, maintenant que l'UE, ONU Femmes et d'autres agences ont publié une déclaration très forte mais, et c'est inhabituel,  ses  membres  ne s'expriment pas. Ils gardent la tête baissée malgré toute cette exposition." constate Ahmed Elzobier, chercheur sur le Soudan à Amnesty International.
 
La mobilisation est internationale pour tenter de sauver Noura
Au Soudan, les femmes systématiquement opprimées
Depuis 1989,  l'année du coup d'Etat qui a porté le président Omar el-Béchir au pouvoir avec le soutien des islamistes, la situation des droits humains reste toujours très tendue. La militante Wini Omer est ainsi régulièrement harcelée par les autorités. Elle affirme :  "Les femmes au Soudan sont systématiquement opprimées. C'est l'idéologie du régime qui fait de la discrimination entre hommes et femmes".
De fait, quelques jours après la condamnation de Noura Hussein,  la police a administré 75 coups de fouets à une autre Soudanaise, reconnue coupable d'avoir épousé un homme sans le consentement de son père.
Noura Hussein sera-t-elle graciée ?
En France, sur change.org, la pétition "N'exécutez pas Noura qui n'a fait que se défendre contre l'homme qui l'a violée !" flirte  désormais avec le million de signatures.
La mobilisation internationale ne faiblit pas.
Frantz Vaillant
Mise à jour 18.05.2018 à 17:53
Sur le même thème

https://information.tv5monde.com/terriennes/soudan-qui-sauvera-noura-hussein-mariee-de-force-violee-meurtriere-pour-survivre-et

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Laetitia Milot : TF1 diffusera un doc sur l’endométriose lundi soir,femmes,sante

21 Mai 2018, 08:26am

Publié par hugo

 Laetitia Milot : TF1 diffusera un doc sur l’endométriose lundi soir
Par P.P., 20 mai 2018 | 12h57
Une programmation exceptionnelle après le téléfilm « Coup de foudre à Bora-Bora » dont elle est la star.
TF1 offre une programmation exceptionnelle à sa star Laetitia Milot ce lundi. Comme prévu, la première chaîne diffusera « Coup de foudre à Bora-Bora », téléfilm romantique dont elle est l’héroïne.
Mais la soirée ne s’arrêtera pas là. En dernière minute, TF1 a déprogrammé les épisodes de « New York Unité Spéciale », initialement prévus en seconde partie de soirée. À la place, un documentaire sur la lutte contre l’endométriose sera diffusé.
Le combat de Laetitia Milot contre l’endométriose est en effet bien connu. Atteinte de cette maladie encore méconnue qui touche 6 à 10% des femmes, elle a longtemps cru qu’elle ne pourrait jamais avoir d’enfant. Mais elle a finalement eu la chance de pouvoir tomber enceinte et a mis au monde son premier enfant il y a quelques jours.

LIRE AUSSI >Endométriose : tout savoir sur ce mal qui touche une femme sur dix
« Devenir maman, c'est le combat que Laëtitia Milot a mené pendant dix ans sans relâche », rappelle ainsi TF1 dans un communiqué annonçant la diffusion du documentaire. « Elle s'est battue contre l'endométriose, une maladie extrêmement douloureuse, l'une des premières causes d'infertilité des femmes ». Pour les besoins du film, des caméras ont suivi l'actrice dans son combat quotidien de l’annonce de sa grossesse jusqu’à son accouchement mercredi dernier.
Le documentaire inédit baptisé « Devenir maman : notre combat contre l'endométriose » a donc pu être terminé in extremis, juste à temps pour une diffusion ce lundi soir à 23h.
Outre partager ses confidences, la comédienne a également recueilli les témoignages de Julie Gayet, vice-présidente de l'association Info-Endométriose, Yasmine Candau, présidente d'Endofrance et des personnalités du corps médical comme Isabelle Chanavaz-Lacheray, médecin gynécologue et le professeur Horace Roman du CHU de Rouen.
LIRE AUSSI >Endométriose : la parole s’est enfin libérée sur une maladie méconnue
laparisienne.com

http://www.leparisien.fr/laparisienne/actualites/societe/laetitia-milot-tf1-diffusera-un-doc-sur-l-endometriose-lundi-soir-20-05-2018-7726194.php

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WOMEN WAGE PAGE

21 Mai 2018, 08:20am

Publié par hugo

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À Propos du mouvement
À PROPOS DU MOUVEMENT
NOUS CHOISISSONS LA VIE – NOUS EXIGEONS UN ACCORD POLITIQUE !
 NOUS, FEMMES QUI OEUVRONT POUR LA PAIX, NOUS VOUS INVITONS À NOUS REJOINDRE.
 Le contexte politique – « Bordure Protectrice »
L’été dernier, après le meurtre des trois adolescents juifs et le meurtre d’un adolescent arabe, alors que les gens s’exprimaient en termes de peur et de haine, alors que le bruit des armes retentissait pendant l’opération « Bordure Protectrice» en Israël et à Gaza, alors que les politiciens et militaires faisaient des discours, nous, nous ne pouvions plus nous taire.
Nous avons décidé de créer un mouvement de femmes déterminées  qui œuvrent à faire redémarrer le processus de paix qui se trouve actuellement dans l’impasse.
Dans notre vie quotidienne, nous sommes des femmes de paix. Nous n’aspirons pas à un futur utopique car nous voulons changer la réalité du présent.
Rejoignez-nous! Ensembles nous aurons plus d’influence.
Qui sommes-nous ?
Nous sommes un mouvement citoyen en croissance rapide composé de quelques milliers de femmes voulant exercer une influence sur la scène publique et politique.
Ce mouvement n’appartient à aucun parti politique. En sont membres, des femmes israéliennes venant de milieux culturels, sociaux et politiques variés – Juives et Arabes, religieuses et laïques, du centre et de la périphérie…
Toutes œuvrent à remettre le projet de paix à l’ordre du jour dans le débat publique et au cœur de l’action politique.
Nous œuvrons pour une solution non-violente, respectable et acceptable pour les deux parties : Israéliens et Palestiniens.
La paix n’est pas une utopie mais une étape de base indispensable à la vie des deux peuples dans un espace libre et en toute sécurité.
Pourquoi un mouvement de femmes ?
De façon générale, l’opinion des femmes en matière de paix et de guerre n’est pas entendue.
Notre mouvement s’efforcera de faire entendre nos voix, nos besoins et nos aspirations, et encouragera des groupes variés de la population à s’exprimer et à exercer une influence sur les décisions politiques.   
L’engagement des femmes dans la vie publique et politique crée des processus de dialogue et d’entente efficaces. Depuis ces quinze dernières années, des femmes se sont engagées avec succès dans des processus de paix de différentes régions du monde.
Voici les questions que nous voulons poser : quelle est la signification réelle de la paix? Que signifie le terme sécurité? Qu’entendons-nous par accord? Les femmes ont la capacité d’intégrer diverses  réponses et de repenser tous ces concepts de façon nouvelle.
La coopération entre femmes Palestiniennes et Israéliennes, œuvrant pour la paix, accroit les chances de trouver une solution viable au conflit.
De quelle façon agissons-nous ?
Grace aux  pressions directes que nous voulons exercer sur les décideurs,  aux actions relayées dans les nombreux moyens de communication et à la mobilisation du public, nous espérons obtenir un accord politique que nous plaçons en tête des priorités nationales.
À cette fin, nous mettons en place des activités de terrain et des campagnes d’information dans tout le pays afin d’élargir et d’approfondir le débat autour de l’exigence d’un accord politique et aussi afin d’élargir et de renforcer notre mouvement.
Nous participons à l’intégration des femmes au sein des organismes gouvernementaux œuvrant pour la paix. Ceci, en accord avec la loi pour l’égalité des droits de la Femme et de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU.
«Nous soulignons l’importance du rôle des femmes dans la prévention et le règlement des conflits et dans la consolidation de la paix. Nous réaffirmons notre engagement en faveur de l’application effective et intégrale de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité. Nous soulignons aussi qu’il importe que toute action visant à maintenir et promouvoir la paix et la sécurité tienne compte des impératifs de l’égalité des sexes et offre aux femmes les chances d’une participation pleine et égale, et qu’il est nécessaire d’accroître la participation des femmes aux décisions à tous les niveaux.» – Déclaration du Sommet mondial des Nations Unies, septembre 2005, para 116.
Vous aussi, hommes et femmes, vous pouvez œuvrer
avec nous pour la paix.

http://womenwagepeace.org.il/en/a-propos-du-mouvement/

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Un mariage hétéro féministe? C'est possible!,femmes,feminisme,couples,amours,

21 Mai 2018, 08:11am

Publié par hugo

 Un mariage hétéro féministe? C'est possible!
Publié le 18 mai 2018 à 2:40
La saison des talons qui s’enfoncent dans l’herbe, des pièces montées qui collent aux dents et des discours embarrassants est arrivée. L’an dernier, 228 000 couples se sont dit oui. Mais comment se passer la bague au doigt en étant féministes convaincu·e·s alors que le mariage véhicule toujours certaines symboliques patriarcales et genrées?   
“La proposition”, DR
“C’est moi qui l’ai demandé en mariage”, raconte en souriant Anna, 28 ans, qui, dans trois mois, épousera Pierre, dans le New Jersey aux États-Unis. Cette Franco-américaine a posé “la question la plus importante de sa vie” à son compagnon il y a un an. Un geste qui, autour d’elle, en a surpris plus d’un·e. Si dans les esprits, une femme peut tout à fait demander son compagnon en mariage, en pratique, c’est souvent l’homme qui pose un genou à terre. “J’en avais envie et je ne voyais pas pourquoi je devais attendre qu’il se décide à me poser la question alors que j’étais sûre de moi”, explique Anna. Et d’ajouter: “Le pire aurait été qu’il demande ma main à mon père. Je trouve cette tradition révoltante. Si je dois me marier, je dois être la seule à dire oui, ou non. Personne n’a à ‘approuver’ quoi que ce soit.” Impatiente à l’idée de s’unir à son compagnon, Anna, “féministe jusqu’au bout des ongles”, a tout de suite annoncé la couleur: “Je garde mon nom. Ce n’est pas parce que je suis persuadée d’aimer Pierre toute ma vie que je n’existe qu’à travers lui, explique-t-elle. Perdre mon nom me donnerait la sensation d’être une pièce rapportée dans la famille de mon mari, de devenir son prolongement.” Comme elle, de plus en plus de femmes tiennent à garder leur nom de naissance, pour raisons professionnelles, administratives ou par simple souci d’égalité. À noter que, depuis 1997, les femmes peuvent d’ailleurs transmettre leur matronyme à leurs enfants.
 
Une institution sexiste
Si aujourd’hui les femmes peuvent garder leur nom de jeune fille et n’ont plus besoin de l’autorisation de leur mari pour travailler ou ouvrir un compte bancaire, comme ce fut le cas jusqu’en 1965, Florence Maillochon, sociologue et directrice de recherche au CNRS, autrice de La passion du mariage, souligne que les codes sexistes sont toujours bien ancrés dans le rituel marital: “Les cérémonies de mariage sont fondées sur la mise en scène de la différence des sexes au niveau visuel –la robe de mariée surpasse en coût et en ampleur le costume du marié, les habits des invitées sont souvent plus spectaculaires que ceux des invités… La mariée est placée au centre de la fête et des regards, appréciée en fonction de ses qualités esthétiques, et non pas individuelles, comme un objet sexuel et non pas une personne.” Un cérémoniel stéréotypé qui explique peut-être le désamour des jeunes face à cette institution. En effet, l’âge moyen des mariés ne cesse de reculer. En 2017, selon l’Insee, il était de 38,1 ans chez les hommes, contre 32,9 ans en 1997. Quant aux femmes, elles convolent aujourd’hui à 35,6 ans contre 30,3 ans il y a vingt ans.
“Il y a une très nette remise en cause du mariage chez les jeunes, confirme Florence Maillochon, en revanche, ceux qui choisissent de se marier ont souvent une position ambivalente par rapport aux rituels. Dans leur discours, il y a une volonté très affirmée de bousculer les codes, de faire un mariage personnalisé, ‘qui leur ressemble’.” Si pour de nombreux couples en résulte une course à l’originalité dans le choix du thème, du lieu ou du dress code, pour d’autres, comme Anna et Pierre, bien décidés à honorer leurs convictions à quelques mois de leur mariage, il s’agit surtout de passer en revue les moindres détails de la cérémonie pour traquer les symboliques sexistes: “En Amérique, le mariage est encore plus codifié qu’en France, les cérémonies sont millimétrées et il y a tout un protocole à respecter à la lettre”, explique Anna qui, en lieu et place des traditionnelles demoiselles d’honneur, aura “des potes d’honneur”. “J’ai deux meilleures amies et un meilleur ami, détaille-t-elle, il aurait été ridicule que, sous prétexte qu’il est un homme, il ne puisse pas être à mes côtés en ce jour si important pour moi.”
 
Des rituels infantilisants
Autre tradition dynamitée: l’escorte de la mariée par son père. Traditionnellement, la mariée est accompagnée jusqu’à l’autel ou au bureau du maire par son père qui, symboliquement, la “remet” à son futur mari. Un rituel infantilisant, qu’Anna et son compagnon ont décidé d’ignorer, préférant une entrée en duo: “Je m’entends très bien avec mon père, on s’adore, mais cette idée qu’il me lègue à mon mari me donne des sueurs froides, confie la future mariée. Et puis, au-delà de la symbolique, ce n’est pas simplement mon jour, c’est notre jour, à nous deux. Je ne vois pas pourquoi je devrais être au centre de tous les regards, arriver comme le clou du spectacle alors que Pierre est relégué au second plan. On se marie ensemble donc on arrive ensemble.”
“La symbolique du virginal est complètement tombée aux oubliettes. Le blanc reste par habitude, mais il ne représente plus la pureté.”
Une initiative novatrice qui peut choquer les couples demeurant attachés aux normes du mariage: “Les personnes qui se marient ne sont pas (en moyenne) les plus innovantes en termes de remise en cause des rapports sociaux de genre, affirme Florence Maillochon. Les études sociologiques montrent qu’ils ont souvent des valeurs plus différentialistes que les pacsés et une proximité plus grande avec la religion par exemple. Globalement, les mariages s’établissent dans des milieux plus traditionalistes que les Pacs.” Ce qui explique pourquoi le vote du Mariage pour tous en 2013, ouvrant l’union aux couples de même sexe, habituellement cantonnés au Pacs, a entraîné une vague de “dégenrification” des cérémonies, comme en témoigne Gwénaëlle Sommier, wedding planneuse pour l’agence Mission Mariage: “Les mariages homosexuels ne sont généralement pas aussi codifiés que les autres puisque le couple même s’oppose à l’imagerie conservatrice du mariage”, indique-t-elle. Et de préciser que les marié·e·s sont aujourd’hui de plus en plus nombreux·ses à twister la tradition pour une approche plus égalitaire du mariage: “Les arrivées en couple sont plus fréquentes, et on a moins tendance à séparer les femmes des hommes, les cortèges sont de plus en plus mixtes. Lors d’une récente cérémonie, c’est le meilleur ami de la mariée qui a tenu son bouquet pendant la cérémonie, se souvient-elle, il y a quelques années la vision d’un homme en costume, planté derrière la mariée, un bouquet à la main, aurait fait glousser.”
Du côté des robes, si le blanc est toujours majoritaire, de plus en plus de femmes osent le rose, le rouge, le noir… “La symbolique du virginal est complètement tombée aux oubliettes. Le blanc reste par habitude, mais il ne représente plus la pureté, confie Gwénaëlle Sommier. Les mariées sont également moins classiques au niveau des coupes, avec des robes mi-longues, voire courtes. L’image de la traîne interminable et du voile n’est plus vraiment d’actualité.” De plus en plus de femmes choisissent d’ailleurs un costume type smocking, blanc ou pas, pour convoler. Mais le vrai changement est, d’après la wedding planneuse, dans l’engagement des futurs maris: “Les hommes s’impliquent de plus en plus dans l’organisation de leur mariage. Il m’est arrivé plusieurs fois de ne traiter qu’avec le futur mari pour choisir le lieu de réception, la décoration, l’ambiance… Les rôles se rééquilibrent vraiment.” Une bonne nouvelle qui permettra peut-être d’en finir avec ce mythe de la bridezilla -contraction de ‘bride’ (Ndlr: ‘mariée’ en français) et de Godzilla-, cette future épouse tellement stressée par les détails de l’organisation de son grand jour qu’elle se transforme en monstrueuse hystérique. Une vision caricaturée et sexiste que les comédies US véhiculent à l’envi, à l’instar de 27 robes ou Meilleures ennemies.
 
Les hommes s’impliquent
Cette nouvelle répartition des rôles est, selon Florence Maillochon, un réel bouleversement tant la planification des noces est supposée être le pré carré de ces dames: “L‘organisation du mariage, et la majeure partie de sa charge mentale, est portée par les femmes; la mariée en premier lieu, sa mère, sa belle-mère et d’éventuelles autres femmes de la famille et de l’entourage. Bien que la préparation du mariage relève davantage du travail de chef d’entreprise ou de chef opérateur que de la cuisinière ou de la femme au foyer, il reste pensé comme un travail domestique qui relèverait des activités féminines.”
Pourtant, lorsque Marc et Clara se sont mariés il y a deux ans, c’est monsieur qui a géré l’organisation de l’événement. “On a toujours tendance à penser que seule la mariée va se concentrer sur l’élaboration du grand jour, que le futur mari n’a pas envie ou autre chose à faire, s’étonne ce comptable de 35 ans, mais je tenais absolument à m’investir, ça me faisait plaisir de peaufiner tous les petits détails qui allaient rendre cette journée parfaite. Clara, elle, n’avait aucune envie de se prendre la tête des heures sur le menu ou le plan de table.” Pour que leur mariage et son organisation restent un bon souvenir pour l’un comme pour l’autre, c’est donc Marc qui s’est attelé, ravi, au choix des chaises et des tentes à installer dans le jardin de la ferme bourguignonne de ses grands-parents, ou à la composition des bouquets. Une décision qu’il ne regrette pas: “Je me suis beaucoup amusé et Clara n’a pas eu à faire semblant de s’intéresser. Je ne vois pas pourquoi, sous prétexte qu’elle est née avec un utérus, elle devrait se passionner pour les pivoines et la couleur des faire-part…”
“Beaucoup de mariés sont maintenant anti-princes et -princesses, d’ailleurs les châteaux n’ont plus trop la cote.”
“Les mariés brisent de plus en plus les codes”, confirme William Lambelet, photographe de mariage, élu photographe de l’année 2018 par la Wedding PhotoJournalist Association. Oubliez les traditionnelles photographies des deux époux devant un arbre avec quelques cygnes en arrière plan: pour ce professionnel, les photos posées sont proscrites. Il photographie la journée façon documentaire, sur le vif. Résultat: des clichés dynamiques, drôles, émouvants et surtout vivants. Un besoin de renouveler le genre que ce photographe ressent également chez ses clients: “Le mariage est une belle institution mais, sur la forme et dans la symbolique, elle est un peu poussiéreuse. Les couples sont nombreux à la réinventer, la désacraliser. Aujourd’hui, avec les cérémonies laïques, on peut imaginer des mariages plus en accord avec les goûts, les passions ou les valeurs, du couple, on invente un nouveau cérémonial qui se détache du protocole habituel pour personnaliser le mariage au maximum.” À l’arrivée, des noces plus modernes, loin de l’imagerie meringue/carrosse d’autrefois. “Beaucoup de mariés sont maintenant anti-princes et -princesses, confie William Lambelet, d’ailleurs les châteaux n’ont plus trop la cote.”
 
Inventer de nouvelles traditions
Cette esthétique conte de fées, longtemps vendue à tour de bras par la presse féminine, Maeve, qui se dit romantique mais féministe avant tout, y est allergique. “J’ai toujours eu envie de me marier, se souvient cette puéricultrice de 34 ans, mais en grandissant et en développant ma conscience féministe, le ‘rêve de princesse’ a évolué en une cérémonie plus égalitaire, moins genrée.” Comme nos deux autres mariées féministes, Maeve a gardé son nom. Pour son enterrement de vie de jeune fille, elle a refusé le pack spa-cocktails-strip-teaser entre filles proposé par l’une de ses cousines, pour organiser à la place une grande fête réunissant ses ami·e·s, tous sexes confondus.
Elle a également dit non à la sacro-sainte bague de fiançailles: “La bague de fiançailles a toujours eu pour but de signifier qu’une femme était prise, non disponible pour les autres hommes, explique-t-elle, pour moi c’est un symbole encore très puissant du patriarcat car seule la femme porte une bague de fiançailles, ce n’est pas comme les alliances qui lient les deux époux. Yann est mon mari, il le restera pour la vie, je l’espère, mais je ne lui appartiens pas. Dire oui à un homme, pour un mariage ou pour autre chose, ce n’est pas lui céder le contrôle sur notre vie ou notre corps. Je n’avais aucune envie d’avoir à mon doigt le rappel physique d’un sexisme que je combats tous les jours. En plus, ça coûte une blinde ces conneries.”
Audrey Renault

http://cheekmagazine.fr/societe/mariage-feministe/

J AiMERAI  BIEN TROUVER MA  MOITIE  OU QU ELLE ME  TROUVE  

et  que elle me  demande  en mariage  

 

 

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En pleine Assemblée, un député fait référence à la vie sexuelle de Marlène Schiappa,femmes,

21 Mai 2018, 07:53am

Publié par hugo

En pleine Assemblée, un député fait référence à la vie sexuelle de Marlène Schiappa
Publié le 17 mai 2018 à 9:26
Si vous ne deviez voir qu’une seule vidéo aujourd’hui, ce serait celle publiée par Konbini News dans laquelle la secrétaire d’État en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes s’insurge contre l’allusion d’un député à sa vie sexuelle.
 
 
DR
“Madame la ministre, ce qui est irresponsable et incompréhensible pour les Français, c’est que vous puissiez à ce moment manquer à votre parole et faire passer votre conception libertaire des rapports sexuels, y compris entre mineurs et majeurs avant la protection de nos enfants.” Voici les mots qu’a adressés le député Les Républicains Fabien Di Filippo à Marlène Schiappa en plein débat à l’Assemblée nationale mardi 15 mai.
Dans une vidéo publiée le lendemain sur le site de Konbini News, on découvre la réaction indignée et immédiate de la secrétaire d’État en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes, qui demande une suspension de séance. Elle poursuit: “Monsieur le député Di Filippo n’a pas à m’insulter de la sorte ni à faire de suppositions qui sont totalement déplacées dans le cadre des débats, qui démontrent une fois encore sa misogynie crasse et son ignorance profonde de ce qu’est la liberté des femmes.”
 
 
Si l’article 2 du projet de loi contre les violences sexuelles, en discussion dans l’hémicycle ce soir-là est contestable -et contesté, notamment à travers un appel de 250 personnalités et la pétition #LeViolEstUnCrime lancée lundi 14 mais par le Groupe F-, il est déplorable de constater que le sexisme en politique et l’arme qui consiste à évoquer la vie sexuelle des femmes pour les décrédibiliser n’ont pas pris une ride.
Margot Cherrid

http://cheekmagazine.fr/societe/marlene-schiappa-vie-sexuelle-assemblee-nationale-fabien-di-filippo/

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