Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de hugo,

La nouvelle campagne scandaleuse du maire de Béziers prône les violences conjugales,femmes,violences,violences conjugales,

21 Septembre 2017, 03:30am

Publié par hugo

 La nouvelle campagne scandaleuse du maire de Béziers prône les violences conjugales
par Natacha Couvillers le 19 septembre 2017
442 partages
 
Le maire de Béziers, Robert Ménard, a encore fait de la provocation pour une de ses nouvelles campagnes. Afin d'illustrer la baisse des aides de l’Etat aux communes, il n’a rien trouvé de mieux qu’une illustration d’un homme étranglant une femme.
Ce n’est pas la première fois que la ville de Béziers fait dans le sexisme et la bêtise. Il y a quelques mois déjà la campagne du “ravalement de façade” avait déjà fait jaser… Et c’est donc reparti !
Cette fois-ci, cela ne concerne pas les travaux publics de la ville mais la baisse de financement de l’Etat vers certaines communes, dont la ville de Béziers.
Pour illustrer cette baisse des aides financières, Robert Ménard a opté pour une métaphore ahurissante : une illustration d’un homme qui étrangle une femme. Comprendre donc, l’Etat qui étrangle les communes.
C’est le maire, lui même, qui a commandé cette campagne et qui l’a d’ailleurs fièrement postée sur son compte Twitter. Evidemment, les critiques sont vite arrivées. Le préfet de l’Hérault, Pierre Pouessel a publié un communiqué officiel dans lequel il qualifie cette campagne de “scandaleuse” et qui “exalte la violence et la haine". Et de poursuivre : "Par son graphisme, elle rappelle les propagandes d'un autre temps qui ont fini dans les poubelles de l'Histoire. En bref, elle contient tous les ingrédients d'un populisme de caniveau que le maire de Béziers cultive sans vergogne."
Le collectif féministe Les Effronté-e-s s’est également exprimé : "Le maire de Béziers instrumentalise la violence faite aux femmes, le féminicide, pour indiquer son désaccord politique avec le gouvernement, c'est une instrumentalisation honteuse".
Outre l'agressivité qui se dégage de l’affiche et qui est condamnable puisqu’elle fait plutôt une belle jambe à la violence, c’est encore une fois la figure de la femme qui se retrouve dans la posture de victime. L’homme, en costume cravate et la femme dénudée qui se fait violenter. On est clairement dans une situation de violences conjugales qui nous écoeure ! Cet affichage public banalise cette violence dont les femmes sont les premières victimes. Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou de son ex-mari.
 
Face à la montée des critiques, Robert Ménard s’est exprimé en éludant complètement tout le fond du problème qui concerne la banalisation des violences conjugales avec cette réponse inadaptée : "Affiche populiste? Oui je m'occupe du peuple. Au moment où l'État supprime les subventions, on installe la clim' à la sous-pref" - R.Ménard”.
A lire aussi : “Ravalement de façade” la campagne sexiste de Béziers qui passe mal
Pour suivre l'actu, abonnez-vous à la newsletter buzz
par Natacha Couvillers 442 partages


http://www.aufeminin.com/news-societe/beziers-robert-menard-campagne-violences-conjugales-sexisme-s2377237.html

Voir les commentaires

"T’étais habillée comment?" l’exposition nécessaire contre la stigmatisation des victimes de viol,femmes,viol

21 Septembre 2017, 03:19am

Publié par hugo

 Société
"T’étais habillée comment?" l’exposition nécessaire contre la stigmatisation des victimes de viol
par Natacha Couvillers le 19 septembre 2017
80 partages
 
L’Université du Kansas a eu la brillante idée d’exposer les récits et les tenues de femmes qui ont subi une agression sexuelle. L’exposition s’intitule « T’étais habillée comment? » et s'attache à déconstruire la croyance selon laquelle le choix d’une tenue influe sur le risque d’agression.
Les victimes de viol sont souvent confrontées à cette question : “t’étais habillée comment ?”, une question révoltante qui sous-entend que peut-être, la tenue était trop provocatrice. Cette façon de pensée ,qui fait partie de la culture du viol, et qu’il faut évidemment éradiquer sous-entend également que l’agressée y est pour quelque chose. Pour déconstruire cette croyance déconcertante et insoutenable, l’Université du Kansas a eu la très bonne idée d’organiser une exposition autour de ce thème. Intitulée “t’étais habillée comment ?”, l’exposition présente 18 récits de femmes victimes de viol qui racontent l’agression sexuelle et à côté de chaque récit sont exposés les vêtements qu’elle portait à ce moment là.
Ce projet a été créé en 2003 par Jen Brockman, directrice du Centre de prévention et de sensibilisation aux violences sexuelles de l'Université du Kansas, et par le docteur Mary A. Wyandt-Hiebert.
Jen Brockman s’est exprimée sur le but de cette exposition au HuffPost en disant que l’objectif de cette exposition était de sensibiliser le public aux violences sexuelles et de lutter contre la stigmatisation des victimes.
Elle explique : “Les visiteurs peuvent se mettre à la place de l'autre aussi bien dans les tenues que dans les récits. Le but est d'arriver au point où ils se disent: 'Eh ! J'ai la même tenue dans mon placard' ou 'J'étais habillée comme ça cette semaine.' Nous tentons ainsi de tordre le cou à la croyance selon laquelle il suffit d'éviter de porter cette tenue pour être sûre de n'avoir aucun problème, ou que l'on peut faire disparaître les violences sexuelles en changeant de manière de s'habiller."
 
 
 © université Kansas
Voir aussi : Victimes de viol, ces stars témoignent 
  © Getty
A lire aussi : La lettre poignante de cette victime de tentative de viol nous a tous bouleversés
Pour suivre l'actu, abonnez-vous à la newsletter buzz
par Natacha Couvillers 80 partages


http://www.aufeminin.com/news-societe/t-etais-habillee-comment-l-exposition-culture-du-viol-tenue-victime-croyance-s2377865.html

Voir les commentaires

Le harcèlement de rue, bientôt verbalisé ?,femmes,violences,

20 Septembre 2017, 21:10pm

Publié par hugo

 Le harcèlement de rue, bientôt verbalisé ?
par Hélène Brasseur le 17 septembre 2017
134 partages
 
Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé que le gouvernement souhaite verbaliser une pratique bien trop fréquente et jusque là impunie : le harcèlement de rue. Explications.
Lors d'une intervention sur RMC, la secrétaire d'Etat a évoqué un travail interministériel dans le but de verbaliser le harcèlement de rue. Elle travaillerait sur ce sujet en partenariat avec le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb. Elle a également annoncé la réunion d'un groupe de travail à ce sujet.
Une initiative louable, on ne peut pas dire le contraire. Mais est-elle facilement réalisable ? Rien n'est moins sûr. Car il faut tout d'abord trouver une définition juridique au harcèlement de rue, un encadrement qui lui permettrait d'être sanctionné. A partir de quand peut-on commencer à parler de harcèlement ? Comment le différencier de la simple "drague" ou séduction ? Quelle est la limite légale ?
Et même si des efforts sont faits depuis quelques années pour trouver un cadre juridique au harcèlement de rue, on reste encore bien dans le flou. Le travail du gouvernement et des différents acteurs impliqués dans le projet va donc être conséquent. Il faut cependant espérer que les avancées seront rapides, et iront dans le bon sens.
A lire aussi > http://www.aufeminin.com/grossesse/kate-middleton-enceinte-troisieme-enfant-s2361775.htmlCette femme ne se laisse pas faire face au harcèlementhttp://www.aufeminin.com/grossesse/kate-middleton-enceinte-troisieme-enfant-s2361775.html
Pour ne rien manquer de l'actualité, abonnez-vous à notre newsletter
par Hélène Brasseur 134 partages


http://www.aufeminin.com/news-societe/harcelement-rue-bientot-verbalise-s2375395.html

Voir les commentaires

"Tu étais habillée comment ?", l'expo qui démolit les préjugés sur le viol ;femmes,viol

20 Septembre 2017, 19:10pm

Publié par hugo

 "Tu étais habillée comment ?", l'expo qui démolit les préjugés sur le viol
Mélodie Descoubes | Le 20 septembre 2017
Partager
L’université du Kansas héberge une exposition choc, Tu portais quoi ?, qui démontre que la violence sexuelle n’est pas due à la façon de s'habiller.
 
«Tu étais habillée comment ?» Cette question demeure malheureusement assez commune pour les victimes de viols. Des mots laissent trop souvent penser que les agressions sexuelles auraient pu être évitées si la personne avait été vêtue d’une autre manière. Voici justement le préjugé qu'a souhaité bousculer Jen Brockman, une Américaine directrice du Centre de prévention et de sensibilisation aux violences sexuelles de l'Université de Lawrence au Kansas (États-Unis). Pour ce faire, la jeune femme, en association avec le docteur Mary A. Wyandt-Hierbert, a créé What Were You Wearing ?, littéralement «Que portais-tu ? ».
Du 5 au 15 septembre 2017, l'exposition présentait des tenues vestimentaires similaires à celles que portaient les victimes d'agressions sexuelles et de viols. Dix-huit récits retranscrits au travers de dix-huit ensembles. Autant d'histoire tragiques recueillies auprès d’étudiants lors de campagnes lancées sur les réseaux sociaux et dans les campus américains. La période choisie pour mettre en lumière ce projet n’est pas anodine : les six à huit premières semaines de cours sont celles qui connaissent le plus grand nombre d’agressions sexuelles.
“J’ai la même tenue dans mon placard”
En découvrant l'exposition, les visiteurs doivent se dire : «j’ai la même tenue dans mon placard», a déclaré Jen Brockman lors d’une interview au Huffington Post américain. Le but de cette installation est de sensibiliser à la violence sexuelle et de lutter contre le blâme des victimes. Et de réaffirmer, «ce ne sont pas les vêtements qui sont à l’origine des violences sexuelles, c'est l’agresseur qui en est la cause». Une message que martèle Marlène Schiappa, secrétaire d'État des Égalités entre les femmes et les hommes, sur son compte Twitter : «Le viol est toujours le choix, la responsabilité, la faute du violeur, jamais dans aucun cas, la faute, la responsabilité de la victime.»
Après avoir fait le tour de plusieurs universités américaines (notamment en Arkansas et en Iowa), les pièces seront exposées sur le site Internet du centre de prévention et d’éducation contre les agressions sexuelles cet automne.
⦁ 

http://madame.lefigaro.fr/societe/images-exposition-kansas-culture-du-viol-tu-etais-habillee-comment-190917-134235

Voir les commentaires

Comment définir le harcèlement de rue ?,femmes,violences

20 Septembre 2017, 19:10pm

Publié par hugo

 
 Comment définir le harcèlement de rue ?
Par Ophélie Ostermann | Le 18 septembre 2017
èè http://i.f1g.fr/media/ext/1900x1900/madame.lefigaro.fr/sites/default/files/img/2017/09/harcelement-de-rue.jpg
/"
Partager
⦁ 
Marlène Schiappa souhaite faire du harcèlement de rue une infraction pénale. Comment ? Un groupe de travail planche sur la faisabilité de l’initiative.
 
«Vous êtes dans le métro, vous êtes une femme, je suis un homme, je vous suis. Vous descendez, je descends. Vous remontez dans un autre métro, je remonte. Je vous demande votre numéro de téléphone. Je vous redemande votre numéro de téléphone. [...] Vous vous sentez oppressée, c'est du harcèlement de rue.» Presqu'une semaine après avoir exposé un cas pratique à Jean-Jacques Bourdin sur le plateau de RMC/BFMTV et annoncé la future verbalisation de ce comportement, la secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, accélère le processus. Elle était l'invitée dimanche 17 septembre de Dimanche en politique, le magazine politique de France 3. Sur le plateau de l’émission, la benjamine du gouvernement fait une déclaration phare : la mise en place mardi 19 septembre d'un groupe de travail pour trouver un moyen de pénaliser le harcèlement de rue.
Une "zone grise" à éclaircir
Concrètement, cette table ronde sera lancée «avec les ministères de l’Intérieur et de la Justice» et sera «formée de plusieurs députés transpartisans, venant de plusieurs groupes différents», a détaillé la secrétaire d’État. Joint ce lundi par téléphone, son cabinet confirme que les discussions seront menées par cinq parlementaires issus de tous bords politiques et dont les noms seront connus demain. Autre invités : la MIPROF (Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains) et des experts et expertes, tels que des magistrats ou encore des policiers. «L'idée est d'avoir une conciliation large, nous en appelons à toutes les bonnes volontés», indique-t-on au cabinet de la secretaire d'État.
Le but ? «Créer une infraction pour permettre aux policiers en patrouille de verbaliser le harcèlement de rue», peut-on lire dans la lettre de cadrage du groupe de travail qui nous a été transmise. Le groupe s’inspirera-t-il des législations déjà en place au Portugal, en Belgique ou en Argentine ? À ce stade, derrière cette mission générale, quatre objectifs ont été fixés et communiqués. D'abord, caractériser légalement le harcèlement de rue. Face à Jean-Jacques Bourdin le 12 septembre, Marlène Schiappa l'avait en effet qualifié de «zone grise», devant être définie au même titre que l'avait été le harcèlement moral ou sexuel. Le groupe planchera sur la mise en pratique de la verbalisation, à savoir qui verbalise, comment ou encore le montant de l'amende. Autre mission : verrouiller le cadre législatif défini (formation des forces de l’ordre, liens avec les élus locaux, signalement…) afin d’éviter les abus. Enfin les cinq parlementaires mandatés travailleront sur la stratégie de communication pour faire connaître cette nouvelle infraction de toutes et tous.
La preuve, un exercice périlleux
La définition doit se détacher de celle du harcèlement sexuel
Amandine Pasqualini, avoate au Barreau de Toulon
Aujourd'hui, pour condamner un «harceleur de rue», deux solutions. Soit il y a un contact physique, auquel cas on peut être dans l'agression sexuelle, passible de 5 ans d'emprisonnement et de 75 000 € d'amende. Si les propos de l'auteur sont orduriers, on peut être dans l'injure, et parfois dans l'injure en raison du sexe. Si elle est publique, ce type d'injure est passible d'une peine de six mois d'emprisonnement et de 22 500 euros d'amende, rappelait l'avocate Valence Borgia, lors d'un entretien au Point en juin 2017.
D'où l'urgence de légiférer souligne Amandine Pasqualini, avocate au Barreau de Toulon. En tant qu'avocate mais surtout en tant que femme, la professionnelle assure que le phénomène a pris une ampleur telle qu'«il est tout à fait légitime d'enclencher un volet législatif.» La professionnelle salue donc l'initiative. Mais comme beaucoup d'autres voix, la sienne s'élève pour souligner la difficulté du chantier à laquelle risque de se heurter la secrétaire d'État. «La définition du harcèlement doit se détacher de celle du harcèlement sexuel, qui sous-entend notamment une répétition, ce qui n'est pas toujours le cas dans le harcèlement de rue. Est-ce-qu'il va falloir que le comportement soit répété dans un certain laps de temps ? Quelle sera le degré de répétition ? Quelle limite entre la drague et une insistance qui insuffle de la méfiance et de la crainte ?», indique la professionnelle.
Prouver le harcèlement de rue relève également d'un «exercice périlleux», selon Amandine Pasqualini. Comment matérialiser l'infraction ? L’avocate avance plusieurs pistes : les témoins oculaires, avec les limites qu’on leur connaît, mais aussi le développement des caméras de vidéo surveillance. Sauf que les dispositifs de sécurité ne sont pas les mêmes dans les zones urbaines et rurales. «On aura des victimes de première et de seconde catégorie, qui n'auront pas la même facilité à prouver le harcèlement», nuance l'avocate, avant de conlure : «je demande à voir comment le texte va être articulé, pour que cela ne devienne pas une loi de bonne conscience.»


⦁ http://madame.lefigaro.fr/societe/annonce-marlene-shiappa-comment-definir-le-harcelement-de-rue-180917-134179
 

Voir les commentaires

Les Tunisiennes de confession musulmane vont pouvoir se marier avec des non-musulmans,femmes,lois,droits

20 Septembre 2017, 17:07pm

Publié par hugo

 Les Tunisiennes de confession musulmane vont pouvoir se marier avec des non-musulmans
La rédaction avec AFP | Le 15 septembre 2017
éé http://i.f1g.fr/media/ext/1900x1900/madame.lefigaro.fr/sites/default/files/img/2017/09/le-mariage-des-tunisiennes-musulmanes-avec-des-non-musulmans-autorise.jpg
 
Partager
⦁ 
En Tunisie, l'union sans condition entre une musulmane et un non-musulman est désormais possible.
En ce moment
⦁ 
Une circulaire vieille de 44 ans, qui encadrait l’union des Tunisiennes de confession musulmane, a été annulée à la demande du président Béji Caïd Essebsi. Elles pourront désormais se marier dans leur pays avec des non-musulmans, les circulaires ministérielles empêchant ces unions ayant été abolies, a annoncé jeudi la porte-parole de la présidence.
«Tous les textes liés à l'interdiction du mariage de la Tunisienne avec un étranger, à savoir la circulaire de 1973 et tous les textes semblables, ont été annulés. Félicitations aux femmes de Tunisie pour la consécration du droit à la liberté de choisir son conjoint», a déclaré Saïda Garrach, porte-parole de la présidence de la République, avocate et militante féministe. Il y a plus d'un mois, le 13 août, le président Béji Caïd Essebsi avait annoncé avoir demandé au gouvernement de retirer cette circulaire.
Fin du certificat de conversion à l'islam
Une violation du droit fondamental de tout être humain à choisir son conjoint
Les organisations de la société civile avait ces derniers mois lancé une campagne sur cette question. Ces circulaires, – il en existe plusieurs outre celle de 1973 –, «procèdent de mesures discriminatoires. Elles sont contraires à la Constitution qui stipule l'égalité entre hommes et femmes et sont une violation du droit fondamental de tout être humain à choisir son conjoint», avaient dénoncé dans un communiqué des militants des droits humains, dont le Collectif pour les libertés individuelles.
Si elles voulaient que leur mariage soit reconnu ou célébré en Tunisie, les Tunisiennes épousant des non-musulmans devaient jusqu'ici fournir le certificat de conversion à l'islam de leur futur mari. Quelques-unes auraient réussi au prix d'une bataille juridique à faire reconnaître leur mariage sans ce document, selon une avocate active dans ce domaine.
Héritage toujours divisé de moitié pour les femmes
Prochaine avancée sociétale dans le pays ? L'égalité femmes-hommes en matière d'héritage. La Tunisie dispose d'une législation avancée en matière d'émancipation des femmes, édictée en 1957 par le premier président, Habib Bourguiba. Ces lois abolissant notamment la polygamie sont encore d'avant-garde dans le monde arabo-musulman, mais elles n'ont pas touché à la loi islamique en matière d'héritage. Le 13 août 2017, jour de la femme en Tunisie, le président Béji Caïd Essebsi avait également lancé le débat sur ce sujet délicat, jugeant que le pays se dirigeait inexorablement vers l'égalité «dans tous les domaines». En attendant, les femmes continuent d'hériter généralement de la moitié de ce qui revient aux hommes, comme le prévoit le Coran.
 

http://madame.lefigaro.fr/societe/les-tunisiennes-de-confession-musulmane-vont-pouvoir-se-marier-avec-des-non-musulmans-150917-134139

 

Voir les commentaires

A Toulouse, le procès d'une lanceuse d'alerte ,handicap

20 Septembre 2017, 17:02pm

Publié par hugo

 A Toulouse, le procès d'une lanceuse d'alerte
Par Jean-Manuel Escarnot, correspondant à Toulouse — 19 septembre 2017 à 10:34
 Céline Boussié, le 1er mars 2015, à Agen. Photo Guillaume Rivière pour Libération
 
Une ancienne salariée de l'institut médico-éducatif Moussaron, qui avait dénoncé les mauvais traitements dont elle aurait été témoin quand elle travaillait dans cet établissement, est poursuivie en «diffamation» par son ancien employeur. Audience ce mardi devant le tribunal correctionnel de Toulouse.
⦁  Toulouse, le procès d'une lanceuse d'alerte
A la fois fragile et déterminée : à quelques jours de son procès ce mardi à Toulouse, c’est la première impression que dégage Céline Boussié. A 42 ans, cette ancienne salariée de l’institut médico-éducatif (IME) Moussaron, un centre de soins pour enfants polyhandicapés situé sur la commune de Condom (Gers), est poursuivie pour diffamation pour avoir dénoncé sur Europe 1 et LCI les mauvais traitements dont elle aurait été témoin durant les cinq ans où elle a travaillé dans cet établissement. Financé par des fonds publics (Etat, département), l’IME Moussaron reçoit une centaine d’enfants dans le château et les dépendances du même nom, propriété du docteur Alain Doazan, le fondateur de la structure de 96 salariés, aujourd’hui dirigée par sa fille Aurélie.
«Dès le départ, j’ai constaté des choses graves»
Native d’Agen, Céline Boussié, a été embauchée en 2008 comme aide médicale psychologique (AMP) à l’institut Moussaron. «On m’a fait visiter le service des enfants les plus lourdement handicapés situé à l’intérieur du château en me disant qu’il fallait les considérer comme les miens. Mais dès le départ j’ai constaté des choses graves, souffle-t-elle. Nous étions deux aides médico-psychologiques pour dix, voire douze enfants. Il fallait tout faire, le ménage, les repas, la toilette. Les filles et les garçons n’étaient pas séparés. Une petite fille de 5 ans pouvait être lavée en même temps qu’un adolescent de 15 ans. Nous n’avions pas le temps pour du travail éducatif.» En 2015, elle racontait à Libération que «des enfants étaient enfermés la nuit dans des cages en verre de 3 m², sans poignée. Comme au zoo. Bourrés de médicaments». Elle en réfère alors à l’organisme de formation dont elle dépend. Sans effet. «On m’a fait comprendre qu’il ne fallait pas trop en parler», ajoute-elle.
A lire aussi «Qu’enfin, avec ce procès, on parle de maltraitance»
Avant Céline, deux autres salariés de l’établissement avaient dénoncé les mêmes faits, avant d’être licenciés pour fautes lourdes et condamnées pour diffamation par la cour d’appel d’Agen en 2002. «Je n’étais pas prête à cela, j’ai continué à travailler en menant la résistance de l’intérieur pour les enfants.» Isolée au sein de l’équipe soignante, Céline va tenir cinq ans avant de «finir par craquer» en 2013. Arrêt maladie. Preuves à l’appui (des documents consultés par Libération), elle signale dans la foulée à l’Agence régionale de Santé (ARS) les «graves dysfonctionnements» auxquels elle a assisté. Elle écrit au président de la République et au ministère de la Santé. En novembre 2013, suite au rapport de l’Agence régionale de santé (ARS), l’établissement est mis sous tutelle et sous administration provisoire par la ministre déléguée aux personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti.
Des «locaux d’hébergements inadaptés non conformes aux obligations réglementaires […]. Pas de différenciation entre espaces de nuit et salles de bain, des installations sanitaires inaptes et insuffisantes en nombre […]. De façon générale dans le bâtiment ancien et au château, les lits ne sont pas adaptés à la taille des enfants (enfants recroquevillés, pieds qui dépassent, lit-cage pour enfants de plus de 6 ans», soulignent les inspecteurs de l’ARS dans leur rapport consulté par Libération. A propos de la surveillance de nuit, ce même document précise que la «majorité des enfants est contenue physiquement sous des formes diverses (brassières de contention avec sangles), lits-cages, box transparents fermés à clef». Des actes ne faisant pas «l’objet d’une prescription médicale, ce qui est contraire aux droits de l’enfant». Et que la direction de Moussaron justifie par «la configuration des locaux, la discontinuité de la présence des personnels de nuit et les troubles de comportement» de ces pensionnaires.
Statut des lanceurs d’alerte
Soutenu par la CGT, un collectif de salariés et d’anciens salariés de Moussaron réclame de son côté le retrait de l’agrément et la fermeture de l’institut. Une perspective qui expose encore plus Céline au ressentiment d’une partie de ses anciens collègues de travail. Inquiets de perdre leur emploi, ces derniers soutiennent mordicus la direction de l’établissement dans sa plainte pour diffamation. Insultes, courriers anonymes. «A partir de ce moment ma vie est devenue un enfer», raconte Céline qui bénéficiera d’une protection de la gendarmerie avant de se résoudre à déménager pour «protéger [ses] deux enfants». Elle n’a pas baissé les bras pour autant. Candidate de La France insoumise aux dernières législatives à Agen, elle a recueilli 11,5% des suffrages dans une élection remportée par Michel Lauzzana (LREM). «Pour porter à l’Assemblée nationale, la voix des enfants polyhandicapés et de leurs familles», dit-elle. Elle a aussi fondé l’association «Handi’gnez-vous» dont l’un des buts est de défendre le statut des lanceurs d’alerte dans le domaine de la santé et de l’environnement, «écartés du dispositif prévu par la loi Sapin».
Selon le site d’informations Médiacités, l’institut Moussaron devrait passer dans les prochaines semaines sous le contrôle de l’Association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales (Adapei 32). Contacté par Libération, l’avocat de l’IME, Laurent de Caunes, s’attend à une audience «compliquée» ce mardi face à la pression de la CGT et du collectif qui soutient Céline Boussié. A la terrasse du café où elle donne son interview, la perspective de gagner après des années de lutte, la fait pleurer.


http://www.liberation.fr/france/2017/09/19/a-toulouse-le-proces-d-une-lanceuse-d-alerte_1597287

Voir les commentaires

AAH : une hausse de 90 €… mais pas pour tout de suite et pas pour tous,handicap,economie

20 Septembre 2017, 17:00pm

Publié par hugo

 AAH : une hausse de 90 €… mais pas pour tout de suite et pas pour tous
Publié le 20 septembre 2017
\l "\l "\l "
inShare
⦁ L’AAH va augmenter de 50 € en novembre 2018 et 40 € en novembre 2019. Soit une hausse de 90 € conforme à l’engagement d’Emmanuel Macron. Mais les règles de calcul vont devenir plus défavorables pour les allocataires en couple. De plus, les deux allocations complémentaires à l’AAH vont fusionner.
⦁ Faut-il commencer par la bonne, la mauvaise ou la très mauvaise nouvelle ? La bonne, c’est que l’allocation adulte handicapé (AAH) va augmenter de 50 € l’année prochaine. Édouard Philippe l’a annoncé ce 20 septembre, à l’issue de son premier Comité interministériel du handicap. Son montant va donc passer de 810,89 € à 860 € en 2018. Et l’année d’après, il va augmenter de 40 €, pour atteindre 900 €.
⦁ La mauvaise nouvelle, c’est que la première véritable hausse n’interviendra que dans quatorze mois, en novembre 2018. La seconde, un an plus tard, en novembre 2019. Édouard Philippe a toutefois précisé qu’il y aura, comme c’est traditionnellement le cas, une revalorisation « à hauteur de l’inflation » en avril de chaque année.
Un moindre gain de pouvoir d’achat pour les allocataires en couple
La très mauvaise nouvelle, c’est que tous les titulaires de l’AAH ne vont pas bénéficier du même gain de pouvoir d’achat. Pour ceux qui sont en couple, soit un quart des allocataires, il sera bien moindre. Le gouvernement a en effet décidé qu’il allait procéder à « un travail de rapprochement » de la prise en compte des ressources du conjoint avec celles applicables aux autres minima sociaux.
Or, aujourd’hui, les règles pour l’AAH sont plus avantageuses que pour le RSA, par exemple (Faire-face.fr en détaillera l’impact dans un prochain article). Elles « seront rapprochées en deux temps de celles des autres minima », précise le dossier de presse.
 
La hausse de l’AAH était un des mesures attendues. En revanche, pas celles sur les ressources des conjoints et les compléments d’AAH.
Vers l’alignement du complément de ressources sur la majoration pour la vie autonome ?
Par ailleurs, le gouvernement va fusionner le complément de ressources (179,31 €) et la majoration pour la vie autonome (104,77 €). Ces allocations complémentaires à l’AAH sont attribuées sous conditions. Or, il serait étonnant que le montant de cette nouvelle prestation soit aligné sur le plus élevé des deux. Le dossier de presse laisserait plutôt augurer que seul subsistera la majoration pour la vie autonome.
Pour les allocataires bénéficiant du complément de ressources, l’augmentation de l’AAH compenserait la perte attendue. Le gain au final ne sera donc pas de 90 € mais bien moindre. « Cette mesure de simplification entrera en vigueur progressivement pour préserver les droits des actuels bénéficiaires de ces compléments », précise le gouvernement.
Pas d’étalement sur tout le quinquennat
Et pour les autres, c’est-à-dire les allocataires de l’AAH sans complément et ne vivant pas en couple ? La promesse d’Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle de porter l’AAH au delà de 900 € sera formellement tenue. Assez rapidement, même, si l’on compare à la manière dont Nicolas Sarkozy avait procédé durant son mandat.
L’ancien président de la République avait lui aussi promis d’augmenter l’AAH. De 25 %. Mais il avait étiré cette augmentation durant tout son quinquennat, à raison d’une première augmentation de 1,1 % le 1er janvier 2008 puis de 3,9 % le 1er septembre 2008 ensuite de 2,2 % deux fois par an (en avril et septembre de chaque année) pendant les quatre années suivantes.
Le coup de pouce le plus important en une fois
Et cette augmentation est-elle « assez massive », comme Édouard Philippe, le Premier ministre, s’y était engagé ? Jamais l’AAH n’avait bénéficié d’un coup de pouce si important en une seule fois (+50 €, soit +6,06 %) . Le 1er septembre 2008, date de la plus « massive » augmentation jusqu’alors, elle n’avait progressé que de 24,5 € (+3,9 %).
Mais elle n’interviendra, pour des raisons d’économie, que le 1er novembre 2018. Le choix de la date est inhabituel puisque l’AAH est traditionnellement revalorisée en avril. Il permet au gouvernement de tenir l’engagement d’une augmentation en 2018 tout en en limitant le coût pour cette année-là.
Mais moins bien que Sarkozy sur cinq ans
 
L’AAH a augmenté de 25 % durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Si le gouvernement se limite à sa double revalorisation – 50 € en novembre 2018 et 40 € en novembre 2019 –, l’AAH aura alors augmenté de 90 €, soit + 11 %. Durant le quinquennat Sarkozy, la progression a été plus spectaculaire : +155 €, soit +25 %. Surtout, elle ne s’était pas accompagnée de reculs pour les allocataires en couples et les bénéficiaires du complément de ressources.
Toujours sous le seuil de pauvreté
« À terme, l’idée sera de faire sortir l’AAH d’en dessous le seuil de pauvreté », avait expliqué Édouard Philippe sur RMC, le 24 août. « Le président de la République s’est engagé à faire sortir de la pauvreté plus d’un million de personnes qui touchent l’allocation adulte handicapé », avait confirmé Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, toujours sur RMC, le 5 septembre.
Mais le seuil de pauvreté était fixé à 1 008 € pour une personne seule en 2014, selon les dernières données disponibles de l’Insee. Le gouvernement devra encore mettre la main au porte-feuille pour honorer cet engagement. Franck Seuret


http://www.faire-face.fr/2017/09/20/hausse-aah-pas-pour-tous/

Voir les commentaires

Accompagnement sensuel et sexuel : une demande en hausse,handicap,

20 Septembre 2017, 16:58pm

Publié par hugo

 
Accueil » Vie affective et sexuelle » Accompagnement sensuel et sexuel : une demande en hausse
 
L'association pour la promotion de l'accompagnement sexuel vient de lancer une nouvelle campagne de communication. © Appas
Accompagnement sensuel et sexuel : une demande en hausse
Publié le 19 septembre 2017
\l "\l "\l "
inShare
⦁ Près de 300 demandes d’accompagnement sexuel sont arrivées à l’Appas en 2016, soit près du double de l’année précédente. Le profil reste celui d’un homme jeune, vivant seul à domicile.
⦁ La demande d’accompagnement sexuel et sensuel existe et se développe. C’est le constat que renouvelle l’⦁ Appas (Association pour la promotion de l’accompagnement sexuel), un des principaux acteurs de mise en relation dans ce domaine en France. Un constat établi dans sa récente étude analysant les demandes qu’elle a reçues via ⦁ son site internet en 2016. Elles s’élèvent à 297 cette année-là, contre 180 en 2015, mais toutes n’ont pas pu avoir une issue favorable.
⦁ Des demandes venant de toute la France
Si les mails viennent d’abord du Grand Est (l’Appas est basée en Alsace, où elle organise ses formations) et de région parisienne, l’origine géographique des sollicitations, avec toutes les régions représentées, montre combien l’association est désormais connue sur toute la France. Notamment via ses campagnes de communication et participations à des colloques. La démarche n’est pas non plus clivante entre générations : toutes les tranches d’âges sont demandeuses, avec une moyenne de 40 ans et un pic entre 26 et 35 ans.
 
Il existe cependant un profil type. Le demandeur est d’abord un homme, avec un handicap moteur, vivant seul chez lui. Que les femmes ne soient à l’origine que de 5,3 % des demandes inspire à l’Appas cette réflexion : « Serions-nous conditionnés culturellement pour considérer les envies féminines comme moins importantes ? »
Les institutions en retrait
La vie indépendante offrirait, elle, sans doute, « une plus grande liberté pour formuler une telle demande mais aussi pour la rendre concrète, dans le respect de l’intimité ». L’association ne s’en satisfait pas, voyant « le travail qu’il reste à réaliser » avec institutions et familles. « La vie en colocation peut également complexifier la possibilité de bénéficier d’un accompagnement sexuel et/ou sensuel à domicile pour des raisons de discrétion. »
 
L’acte sexuel complet n’est pas systématiquement recherché par les demandeurs, à l’image de ce trentenaire, myopathe : « L’accompagnement sexuel pourrait au début se borner à des caresses et massages pour reprendre confiance en mon corps ».
Dans 7 % des cas, l’Appas est sollicitée par une personne tierce (parent, institution…). « Mon frère est déprimé et après consultation avec son psychologue il nous a bien fait comprendre qu’il avait besoin de connaître l’amour et le sexe avant de mourir », indique ainsi la sœur de Patrick, 52 ans. Élise Descamps


http://www.faire-face.fr/2017/09/19/accompagnement-sensuel-et-sexuel-demande-appas-handicap/

Voir les commentaires

L’école des loupés pour des milliers d’élèves handicapés,handicap

19 Septembre 2017, 23:01pm

Publié par hugo

 L’école des loupés pour des milliers d’élèves handicapés
Publié le 18 septembre 2017
\l "\l "\l "
inShare3
⦁ Plusieurs milliers d’élèves handicapés n’avaient pas leur auxiliaire de vie scolaire le jour de la rentrée. Deux semaines plus tard, de nombreux enfants attendent encore leur AVS. Et certains ne sont toujours pas allés à l’école.
⦁ 
⦁ Sans son AVS, Émile ne peut intégrer un CM1 ordinaire.
Officiellement, la rentrée des classes a eu lieu le 4 septembre. Pour Émile, par contre, l’année scolaire n’a pas encore réellement commencé. Le garçon de dix ans est accueilli dans une Ulis, une classe pour enfants handicapés dans une école ordinaire. Mais l’auxiliaire de vie scolaire (AVS) qui doit l’accompagner n’est toujours pas arrivé. « Cette année, il doit être intégré dans un CM1 classique, précise sa maman, Agnès Lefevbre. Mais sans AVS, ce projet est impossible. Le plus inquiétant c’est que personne n’est en mesure de nous dire quand il ou elle arrivera. »
Emmanuel Macron s’était pourtant engagé à « donner accès à un AVS à tous les enfants en situation de handicap qui en ont besoin ». Certes, Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées avait reconnu, début septembre, que tous les auxiliaires ne seraient « pas là le jour J ». Mais elle avait assuré que les enfants sans AVS le 4 septembre auraient « une solution (…) dans les quelques jours », « dans la semaine qui suit ». Deux semaines jour pour jour après la rentrée, Faire-face.fr dresse le bilan.
Combien d’enfants handicapés n’avaient pas leur AVS le jour de la rentrée ?
« Nous ne disposerons de données chiffrées que fin septembre », précise le cabinet de la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées. En attendant, il faut donc se contenter d’indicateurs incomplets mais néanmoins révélateurs. Comme cette enquête réalisée par Autisme France, Egalited, Info Droit Handicap et TouPI.
Plus de 1 600 parents d’enfants en situation de handicap ont rempli le questionnaire que ces associations avaient mis en ligne entre le 6 et le 12 septembre. 503 élèves se sont retrouvés sans AVS le jour de la rentrée, alors que leurs besoins avaient été reconnus par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Et pour 127 autres, l’AVS était bien là, mais pas pour le nombre d’heures notifié.
« Ces résultats ne sont pas extrapolables à l’ensemble de 164 000 élèves censés avoir un AVS, car notre échantillon n’est pas représentatif, mais cela donne quand même des tendances », explicite Marion Aubry, la vice-présidente de TouPI. Plusieurs milliers d’enfants se sont, sans aucun doute, retrouvés sans auxiliaires le jour de la rentrée. Au bas mot 10 000, estime Marion Aubry.
 
Le fils de Julie Klein, Léo (ici avec sa sœur), a fait sa rentrée sans AVS.
Les enfants sans AVS ont-il fait leur rentrée ?
Ce qui est sûr également, c’est que, faute d’AVS, plusieurs centaines d’entre eux, voire plus (au moins 2 000, selon Marion Aubry), n’ont pas fait leur rentrée en même temps que les autres. Près d’un sur cinq, 93 exactement, était dans ce cas parmi les 503 élèves sans AVS le jour de rentrée, dont les parents ont répondu au questionnaire en ligne. Et 85 n’ont eu qu’un temps de scolarisation réduit.
« Les deux premières semaines, j’ai refusé de laisser Jahyan à l’école sans l’AVS qui doit l’accompagner 18 heures par semaine, raconte Émilie Guillaume, la maman de ce jeune garçon de 4 ans, atteints de troubles du spectre autistique. L’année dernière, en petite section de maternelle, il n’avait pas de notification de la MDPH et cela s’était très mal passé. Il ne voulait plus aller à l’école et n’en dormait plus. Il était hors de question que cela se reproduise. »
Marie Ruffin, elle, voulait que son enfant aille en classe. « Mais la directrice de l’école et sa maitresse ont refusé de le scolariser sans AVS, s’indigne la mère de Tom, un garçonnet de 5 ans, porteur de trisomie 21. Elles ont juste accepté de faire un essai pendant 1h30 pour me dire ensuite que ce n’était pas possible. Il a fallu que je menace d’alerter les médias pour qu’elles acceptent de l’accueillir à partir de ce lundi. »
D’autres parents encore se sont résolus à laisser leur enfant à l’école sans AVS. Tout en ayant conscience que cette situation n’est pas tenable. « Le handicap moteur de Lucas l’empêche d’effectuer les gestes de motricité fine, tenir un crayon par exemple. Et cela altère son équilibre et son endurance, explique ainsi Lætitia Chevolleau, la maman de ce garçon de 5 ans. Les professionnels qui le suivent sont unanimes quant à sa fatigabilité. Il ne pourra continuer à être scolarisé à temps plein que s’il bénéficie de l’aide humaine à laquelle il a droit, c’est à dire 20 heures par semaine. »
Tous les enfants ont-ils désormais un AVS ?
Émile, le fils d’Agnès Lefebvre, est loin d’être le seul enfant toujours sans AVS, deux semaines jour pour jour après la rentrée des classes. Jahyan est dans le même cas. Édith Boscher attend, elle aussi, toujours l’auxiliaire qui devrait accompagner sa fille, 18 heures par semaine : « Je suis tout à la fois révoltée, désespérée et écœurée par les fausses promesses. »
Tout comme Constance Carreau Van Laecke, la maman de Gabriel, 9 ans, en CM1 ; Isabelle Larelle, qui garde Mathis à la maison tant que son AVS n’est pas arrivé en petite section de maternelle, ou bien encore Julie Klein. « Pour le moment, l’école fait de son mieux avec les autres AVS déjà en poste, mais c’est du bricolage », explique la mère de Léo, en petite section de maternelle.
Et lorsque l’AVS est arrivé, ce n’est pas toujours pour le nombre d’heure notifié par la MDPH. La semaine dernière, Lucas n’a bénéficié que de six heures d’accompagnement sur les 20 heures notifiées par la MDPH. « Son accompagnement doit être mis en place au plus vite afin que ses droits cessent d’être bafoués », s’insurge Lætitia Chevolleau.
 
Sophie Cluzel veut « créer des emplois qui soient pérennes » pour les AVS.
Pourquoi tous ces ratés ?
« Ce n’est pas une question de moyens, plaide le cabinet de Sophie Cluzel. Le budget a été dégagé pour 80 000 auxiliaires de vie scolaire, car c’est le nombre qui correspond aux notifications des MPDH. Dont 50 000 contrats aidés qui ont été sanctuarisés pour l’accompagnement des élèves handicapés. »
Alors ? Alors, tant que l’accompagnement des enfants en situation de handicap reposera sur ces contrats aidés, il y aura des milliers d’enfants sans AVS le jour de la rentrée. L’Éducation nationale embauche des salariés qui n’ont pas vocation à rester. Le ministère doit donc jongler en permanence avec les échéances de leurs contrats mais aussi les démissions. Ces salariés sont en effet peu, voire pas formés ; leur temps de travail, limité (une vingtaine d’heures) ; leur rémunération, faible (moins de 690 €) ; leurs missions, parfois mal comprises par les enseignants.
Sophie Cluzel a d’ailleurs reconnu « qu’il y aura ces dysfonctionnements (…) tant qu’on aura ces contrats aidés ». L’enjeu est donc de « créer des emplois qui soient pérennes ». Ce sera le but du chantier sur l’accompagnement des élèves en situation de handicap qui sera lancé en octobre.
La secrétaire d’État veut « créer de vrais emplois de 35 heures qui peuvent aller sur le temps scolaire, sur le temps hors scolaire, dans les centres de loisirs, dans les stages, dans l’insertion professionnelle ». Des accompagnants qui suivent l’enfant, à l’école et ailleurs, si besoin. Reste à espérer que cette réforme soit menée dans les plus brefs délais. Pour éviter une rentrée chaotique de plus, l’année prochaine. Franck Seuret
Qui doit payer l’AVS ?
Thibault Mangin a trouvé sa voie. À 18 ans, le jeune homme, a commencé à préparer, à la rentrée, un bac horticole dans un Centre de formation par apprentissage agricole (CFAA). Il va donc partager son temps entre la salle de classe et un employeur. Ses déficiences visuelles et auditives rendent nécessaire la présence, en cours, d’un AVS. Il lui faut également du matériel adapté d’une valeur de 6 000 €. Ces besoins ont d’ailleurs été reconnus par la MDPH.
« Mais le ministère de l’agriculture, dont dépend le CFAA, ne veut pas payer, dénonce sa mère Emmanuelle Mangin. Il dit que c’est à l’employeur de le faire. » La mairie, qui l’a pris comme apprenti, s’étonne d’avoir à financer ce surcoût lié à sa scolarité. « Heureusement que la directrice du CFAA et son responsable à la mairie ont une attitude formidable, poursuit Emmanuelle Mangin. Mais si aucune solution de financement n’est trouvée, il n’est pas du tout sûr que Thibault puisse continuer à suivre sa formation. Nous sommes vraiment dépités. »


http://www.faire-face.fr/2017/09/18/rentree-problemes-handicap/
 

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 > >>