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Féminicide : un meurtre de femme sur deux est commis par un membre de sa famille,femmes,violences,

29 Septembre 2017, 22:51pm

Publié par hugo

 Féminicide : un meurtre de femme sur deux est commis par un membre de sa famille
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Féminicide : un meurtre de femme sur deux est le fait d'un membre de sa famille
 
Par Charlotte Arce
Publié le Jeudi 28 Septembre 2017
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Selon les chiffres de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, 286 femmes ont été victimes d'homicide en 2015. Parmi elles, 149 ont été tuées par un membre de leur famille.
 
 
Lorsqu'on évoque les meurtres de femmes qui ont lieu chaque jour en France, on imagine aisément des victimes malheureuses d'agressions commises par des inconnus au détour de ruelles sombres. Les chiffres publiés ce mardi 26 septembre par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) laissent entrevoir une réalité bien différente mais toute aussi alarmante : sur les 286 femmes victimes d'homicides en 2015 (hors attentats), 149 ont été tuées sous les coups d'un membre de leur famille, soit 52,1%. 30,8% Les homicides conjugaux, eux, représentent 30,8% des féminicides recensés par les procédures de police et de gendarmerie.
"Alors que les femmes représentent 20% des victimes d'homicides, elles constituent deux tiers des victimes d'homicides intrafamiliaux", souligne l'ONDRP.
Les milieux ruraux particulièrement touchés
D'après les données recensées par l'ONDRP, les femmes âgées de 15 à 35 ans sont particulièrement susceptibles de mourir sous les coups de leur conjoint puisque 96% des homicides intrafamiliaux les concernant sont des homicides conjugaux. Le taux est de 88% pour les femmes de 36 à 55 ans et de 55% pour les femmes de plus de 55 ans.
Autre point saillant de cette étude : la répartition géographique de ces féminicides. Si Paris n'échappe pas aux meurtres de femmes dans le cadre familial (20% des homicides de femmes) et dans le cadre conjugal (10%), force est de constater que la plupart des victimes sont issues d'un milieu rural. Ainsi, en milieu rural, 73% des homicides de femmes sont le fait d'un membre de leur famille. Dans près d'un cas sur deux, l'auteur du meurtre est le conjoint. "Il y a, dans certaines zones rurales, des couples qui sont dans une situation économique et sociale plus fragile qu'à Paris. Ils sont plus isolés et ont moins accès à des associations, à du personnel médical, qui pourrait leur apporter du soutien", explique à 20 Minutes le directeur de l'observatoire, Christophe Soullez.
Dans les communes urbaines, hors Paris, les homicides intrafamiliaux représentent plus d'un homicide de femme sur deux (52%). Il s'agit dans 30% des cas d'homicides conjugaux.
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http://www.terrafemina.com/article/feminicide-un-meurtre-de-femme-sur-deux-est-commis-par-un-membre-de-sa-famille_a335402/1

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Les enfants issus de familles "non-conventionnelles" vont (très) bien,femmes,bebe,PMA,grossesse,

29 Septembre 2017, 22:49pm

Publié par hugo

Les enfants issus de familles "non-conventionnelles" vont (très) bien
Les enfants issus de familles "non-convetionnelles" pas plus malheureux que les autres
Par Léa Drouelle
Publié le Vendredi 29 Septembre 2017
En France, le débat autour de la PMA a été remis au goût du jour avec la récente annonce du gouvernement Macron de l'étendre à toutes les femmes. Un sujet dont la Manif pour Tous n'a pas tardé à s'emparer en vantant le modèle "traditionnel". Mais d'après une récente étude, rien ne prouve que l'enfant soit plus malheureux en grandissant au sein d'une famille "non-conventionnelle".
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Invité sur France 2 ce jeudi 28 septembre dans l'"Émission Politique", le Premier ministre Édouard Philippe s'est dit favorable à l'ouverture de la Procréation médicale assistée (PMA) pour toutes les femmes, y compris les homosexuelles et les célibataires, comme l'a récemment annoncé la ministre chargée du l'Egalité femmes-hommes Marlène Shiappa. Si la date d'application de cette mesure demeure très floue, il n'en a pas fallu plus à la Manif pour Tous pour monter au créneau. Le mouvement conservateur- qui s'était déjà opposé au "Mariage pour tous" en 2012- se dit donc prêt à tout pour combattre "la PMA pour toutes". L'un de ses arguments phares : privé de figure paternelle, l'enfant sera malheureux.
Or, les recherches de la professeure anglaise en psychologie Susan Golombok- directrice du Centre Family Research de l'Université de Cambridge- démontrent justement que les enfants issues de familles "non-traditionnelles", y compris ceux issus d'une PMA, ne se portent pas plus mal que les autres. Alors qu'elle présentait début septembre son étude lors du 15e Congrès de la Société suisse de psychologie, celle-ci a affirmé : "De nombreuses personnes pensent que plus un modèle familial dévie de la norme, plus l'impact sur l'enfant sera négatif. Cette opinion est basée sur des préjugés. Le besoin de résultats empiriques est crucial pour être au clair avec ces situations", rapporte Le Temps.
Grandir dans une famille monoparentale ne nuit pas à l'identité sexuelle de l'enfant
En se basant sur des études universitaires publiées au cours de ces 40 dernières années, Susan Golombok a passé au peigne fin les enfants de 84 familles à travers le monde entier, notamment des États-Unis, de la Belgique, d'Allemagne, des Pays-Bas et de Grande-Bretagne. Les recherches ont porté à la fois sur les familles monoparentales par choix, les parents homosexuels, les enfants issus de PMA et de Gestation pour autrui (GPA), ainsi que les parents transgenres. Et les conclusions de la chercheuse sont unanimes : ce n'est pas parce qu'un enfant est issu de ses nouvelles structures familiales que son identité sexuelle ou son bien-être s'en trouve perturbé.
"Les garçons ne sont pas moins "masculins" en termes d'identité et de comportement, et les filles ne sont pas moins "féminines", lorsqu'elles grandissent avec des parents d'un seul ou même genre", expliquait-elle en 2015 à The Independent. De quoi tordre le cou aux stéréotypes de genre chez les enfants.
Le Pr Golombok va encore plus loin dans ses analyses. Selon elle, certains enfants issus de ces familles se porteraient parfois mieux que les autres. Cette experte a par exemple constaté qu'à partir de l'âge de 10 ans, les enfants qui ont deux mères présentent moins de problèmes émotionnels et comportementaux que les autres enfants du même âge élevés dans le cadre d'une famille traditionnelle. "À 17 ans, ces enfants présentaient des aptitudes élevées, aussi bien en terme de sociabilité que de résultats académiques", a précisé le Pr Golombok. "Le profond désir des parents de fonder une famille peut expliquer la qualité du rapport qu'il entretient avec son enfant. Il se sent désiré et valorisé, ce qui influence son développement de manière positive", a-t-elle ajouté.
 
Les enfants issus de familles "non-conventionnelles" pas plus malheureux que les autres
Un avis plus mitigé concernant la GPA
Les familles dites "non-traditionnelles" ont émergé dans les années 1970 au sein de nos sociétés occidentales. Si Susan Golombok observe une nette augmentation de ces nouveaux modèles au fil des ans, elle note cependant une peur de l'inconnu qui perdure au sein de nombreuses familles. "Les gens ont souvent peur de ce qu'ils ne connaissent pas ou de ce qui n'entre pas dans la "norme". Mais il suffit parfois qu'un individu soit concerné par le sujet pour qu'il change d'avis. Par ailleurs, plus la réalité de ces familles non-traditionnelles sera portée à la connaissance du grand public, plus elle aura des chances d'être acceptée", estime-t-elle.
La professeure fait cependant preuve de prudence et dénote quelques points négatifs dans les résultats de son étude, notamment en ce qui concerne la GPA, pratique légalisée au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. "A l'inverse du Royaume-Uni, les Etats-Unis ne limitent pas le nombre d'enfants conçus par donneur. Cela signifie qu'un enfant peut se retrouver avec des dizaines de demi-frères ou demi-soeurs. Dans ces cas de figure, il faut penser à eux : pour certains, la découverte du nombre peut constituer un choc. De plus, le père biologique ne voudra peut-être pas tous les rencontrer", prévient-elle.
Et en France ?
Selon une étude de l'INSEE dévoilée en mai 2017, un quart des enfants est élevé en famille monoparentale, principalement par leur mère, "car les unions sont devenues plus fragiles". En ce qui concerne la PMA, les enfants conçus par le biais de cette pratique ont représenté 3,1% des enfants nés en 2014, soit 25 208 enfants, selon l'Agence de la biomédecine. Un nouveau-né sur 32 est issu d'une PMA. La GPA demeure quant à elle strictement interdite en France.
En France, le manque de recul et le peu d'études réalisées à ce sujet rendent difficile d'affirmer si les enfants privés d'une structure familiale "traditionnelle" sont plus heureux (ou plus malheureux) que les autres. "Ces familles (...) sont inscrites dans des réseaux de parenté et des entourages plus larges et ne viennent pas bouleverser les grands principes inhérents aux représentations occidentales de la parenté", a toutefois constaté une étude de l'Association française de sociologie dévoilée en 2014.

http://www.terrafemina.com/article/les-enfants-issus-de-familles-non-conventionnelles-se-portent-tres-bien_a335487/1

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Perturbateurs endocriniens: alerte sur l'exposition pendant la grossesse,femmes,grossesse,bebe,sante

29 Septembre 2017, 20:22pm

Publié par hugo

Perturbateurs endocriniens: alerte sur l'exposition pendant la grossesse
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La plupart des mères du groupe test étaient exposées au bisphénol A, au triclosan et au méthylparabène.
Getty Images/Hero Images
Une étude menée sur 529 jeunes garçons montre que l'exposition à certaines substances pendant la grossesse est associée à des troubles du comportement.
Les perturbateurs endocriniens (PE) sont une nouvelle fois dans le viseur des scientifiques. Cette fois, c'est une étude menée par l'Inserm qui fait le lien entre l'exposition pendant la grossesse à certains phénols et phtalates, et des troubles émotionnels et relationnels des garçons entre 3 et 5 ans. Selon les résultats, diffusés ce vendredi 29 septembre et publiés dans la revue Environmental Health Perspectives, les composés les plus préoccupants sont le bisphénol A, le triclosan et le di-n-butyl phtalate, ou DBP.
Si le bisphénol A a été interdit de tous les contenants alimentaires en France en janvier 2015, le triclosan, un agent antibactérien retrouvé dans certains dentifrices et savons et le DBP, utilisé dans les plastiques de type PVC, des colles, vernis à ongles et laques pour les cheveux, sont partiellement interdits pour certains produits, et autorisés jusqu'à un certain seuil pour d'autres.
Hyperactivité, inattention, problèmes de relations, etc.
L'étude a porté sur 529 jeunes garçons de la "cohorte mère-enfant EDEN". Les mères de ce groupe d'étude avaient été recrutées par l'Inserm entre 2003 et 2006 à Nancy et Poitiers, alors qu'elles étaient enceintes. Les chercheurs avaient prélevé un échantillon d'urine, pendant leur grossesse, pour mesurer le niveau d'exposition aux phénols et phtalates. La plupart des mères étaient exposées à différentes substances, dont le bisphénol A -de 1 à 3 microgramme par litre d'urine-, le triclosan -de 10 à 100 µg par litre-, et le méthylparabène -50 à 200.
LIRE AUSSI >> 400 produits cosmétiques qu'il faut éviter, selon UFC-Que Choisir
Les chercheurs ont ensuite régulièrement suivi les enfants de ces mères, par exemple en leur soumettant des questionnaires aux troisième et cinquième anniversaires. Ces questionnaires évaluant certains aspects du comportement comme l'hyperactivité, les troubles émotionnels et les troubles relationnels -relations avec les pairs, problèmes de conduite et inattention.
L'autorité européenne de sécurité alimentaire trop laxiste?
Les résultats montrent d'une part que l'exposition au bisphénol A est associé à une augmentation des troubles relationnels à 3 ans et des comportements de type hyperactif à 5 ans. "Ce travail confirme que les effets du bisphénol A sur le comportement observés chez l'animal de laboratoire se retrouvent chez l'humain à des expositions faibles, probablement inférieures à celles préconisées par l'autorité européenne de sécurité alimentaire, l'EFSA", écrivent les chercheurs.
Les résultats montrent aussi que le DBP est associé à davantage de troubles émotionnels et relationnels, incluant les comportements de repli, à 3 ans. Ce qui confirme par ailleurs d'autres études réalisés sur cette substance, soulignent-ils. L'exposition au triclosan est, elle, associée à une augmentation des troubles émotionnels à 3 et 5 ans.
Cette étude n'a en revanche pas permis d'identifier comment ces substances impactent le développement. Mais les chercheurs soulignent que des études toxicologiques chez l'animal ont déjà mis en évidence qu'elles peuvent interagir avec des systèmes hormonaux impliqués dans le développement du système nerveux central. Ce qui pourrait expliquer un effet sur le neuro-développement et le comportement, via une altération du fonctionnement des hormones thyroïdiennes, des hormones stéroïdiennes, ou d'autres hormones sécrétées par l'hypothalamus.
Une autre étude sur des petites filles à venir
La prochaine étape de ces recherches consistera à vérifier ces premiers résultats avec une autre cohorte mère-enfant, SEPAGES, sur laquelle des prélèvements d'urine avaient aussi été effectués chez l'enfant pendant ses premières années de vie. "Une approche qui permettra de limiter les erreurs de mesure (...) et d'identifier de potentielles périodes de sensibilité aux phénols et phtalates, mais aussi d'étudier l'effet éventuel de ces substances chez les petites filles", dont la sensibilité aux perturbateurs endocriniens pourrait être différente que celle des garçons.
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Les "PE" sont des substances chimiques, omniprésentes non seulement dans les pesticides, mais aussi dans une multitude de produits de consommation et sont disséminées dans l'environnement et l'organisme des êtres humains. Ils peuvent interagir avec le système hormonal, et provoquer l'augmentation de l'infertilité, de cancers, du diabète, de l'obésité, mais aussi des troubles liés au développement du cerveau, autisme, baisse de QI, déficience intellectuelle.
+ Plus d'actualité sur : Perturbateurs endocriniens: parabens, phtalates, triclosan, bisphénol A...
Substances toxiques: la composition des baumes à lèvres épinglée
Perturbateurs endocriniens: la France a-t-elle vraiment gagné une bataille?
Perturbateurs endocriniens: le revirement français permet l'adoption d'un texte


http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/perturbateurs-endocriniens-nouvelle-alerte-sur-l-exposition-pendant-la-grossesse_1948085.html

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Sexisme et agressions sexuelles dans le milieu du vin : trois victimes témoignent,femmes,sexisme,

28 Septembre 2017, 23:02pm

Publié par hugo

 
 
 
Emma Bentley
actualité
Sexisme et agressions sexuelles dans le milieu du vin : trois victimes témoignent
26/09/17 09h43
 
La condamnation d’une figure du vin naturel au mois de juillet a révélé certaines pratiques intolérables dans un milieu historiquement machiste. Nous avons recueilli les témoignages d’Emma Bentley, de Fleur Godart et de Pauline sur cette affaire, après des années de silence. A quand prise de conscience du monde viticole ?
Le vin serait, parait-il, une affaire de vrais mecs. Des décennies de pratiques sexistes - toujours persistantes - en témoignent, que ce soit la fâcheuse tendance qu’ont les serveurs de la plupart des restaurants à tendre la carte des bouteilles aux personnes possédant un pénis, les clichés sur le ''vin féminin'' soi-disant léger, par opposition au gros rouge qui tâche virilement correct, ou encore, la manière dont les femmes vigneronnes, sommelières ou autres doivent se battre pour être reconnues et exister dans un milieu où elles représentent pourtant 40% des professionnels. Lors des entretiens menés pour notre enquête sur les femmes et le vin parue cette semaine (Inrocks n°1138), toutes les interviewées nous ont fait part de soucis liés au machisme, et notamment les agissements d’hommes alcoolisés qui se croient tout permis lors de dégustations, dans un milieu où les limites de la grivoiserie et du harcèlement ne sont pas toujours claires pour tout le monde. Ces pratiques dites culturelles, très problématiques, se doublent parfois de comportements encore plus graves, comme l’a montrée une affaire qui a secoué le milieu du vin ces derniers mois.
Le 6 juillet, l’ancien responsable des Caves Augé (Paris 8e) Marc Sibard était condamné par la 31e chambre du tribunal d’instance de Paris à un an de prison avec sursis, assorti d’une mise à l’épreuve de vingt-quatre mois comprenant une obligation de soins pour alcoolisme, ainsi que des dommages et intérêts et une amende, pour harcèlement moral, sexuel et agression sexuelle, après les plaintes de trois femmes ayant travaillé auprès de lui alors qu'elles débutaient dans le métier. Figure réputée dans le milieu du vin naturel, celui-ci a été décrit comme un ''prédateur sexuel'' notoire par l’anglaise Emma Bentley, l’une des plaignantes. La jeune femme, ainsi qu’une autre des victimes, prénommée Pauline et qui a souhaité conserver l’anonymat, a accepté de témoigner pour les Inrocks. Leur collègue Fleur Godart, également concernée – et témoin lors du procès – nous a aussi rapporté son expérience et son point de vue sur les faits. S’ils ne peuvent être imputés à l’ensemble des métiers du vin, ils dénotent d’une culture de l’autorité patriarcale dangereuse. Sibard n’a pas fait appel de son jugement et a été licencié par son employeur.
Emma Bentley, 29 ans: "Il était malin. On repousse les limites avec ce genre de personnage"
L’Anglaise Emma Bentley a été la première à témoigner à visage découvert. Elle a quitté la France suite à l’affaire. Voici son récit.
''Je suis partie en Italie. Au moins, je ne risquais plus de le croiser dans les dégustations… J’étais entrée aux Caves Augé dont il avait la charge en juillet 2011 pour un stage. J’y ai travaillé cinq semaines avant qu’il ne me transfère dans un autre endroit appartenant aussi au groupe Lavinia - Vins du monde.
Dès mon premier jour il m’a demandé de rester tard pour fermer la boutique et prendre une bière. Alors qu’il était déjà pacsé avec sa femme, il m’a dit : 'Je veux me marier avec toi parce que je veux te garder'... J’ai répondu : 'Tu n’es pas obligé de te marier avec moi, tu peux me donner un travail.' C’est ce qu’il a fait. Il a tout organisé. J’avais vingt-trois ans et j’étais à Paris depuis seulement six mois. Je voulais apprendre le vin français en France et il était le premier à partager une bouteille. On ne fait pas ce métier pour boire seule. Marc pouvait être aussi très généreux. Il avait toujours un comportement un peu déplacé, mais il était très malin. A chaque fois, on repousse les limites avec ce genre de personnage.
Fin août 2011, Sibard m’a proposé d’écrire mon rapport de stage chez lui car le bureau des Caves Augé était trop petit. On allait faire un barbecue dans son jardin… En arrivant, il est monté prendre une douche parce qu’il faisait chaud, avant de redescendre juste vêtu d’une serviette de bain. Il m’a proposé d’y aller moi aussi. J’ai refusé... Je viens faire mon rapport de stage, mon patron à moitié nu me propose de prendre une douche... C’était un comportement étrange sans rien de méchant a priori.''
''Elle est pas belle, ma petite anglaise?"
Emma Bentley a ensuite vécu l’escalade : la pression, le harcèlement quotidien et finalement des agressions sexuelles, à deux reprises.
''Son attitude était toujours axée sur la séduction et il y avait du harcèlement sexuel. Il m’appelait 'Petit mouton' car j’ai les cheveux frisés. Quand je réussissais quelque chose, c’était 'Mouton Rothschild'. Quand je ratais, 'Mouton noir'. Un jour, en revenant de déjeuner, il m’a dit que je marchais vite, que j’avais beaucoup d’énergie, qu’il espérait que j’avais plusieurs amants. Il me touchait les fesses, me demandait des massages. Devant des vignerons, il se vantait : ‘Elle est belle ma petite anglaise, hein’ ?
Ma première agression a eu lieu lors d’un voyage en Champagne. Nous étions trois : une femme de Lavinia, Marc Sibard et moi. Une semaine avant, j’apprends que Marc n’a réservé que deux chambres. Je vivais avec mon copain, un sommelier anglais qui allait aussi en Champagne ce week-end-là. J’avais prévu de le rejoindre le soir. Mais quand nous sommes arrivés, l’hôtelier nous a offert une troisième chambre. On a bu deux bouteilles. En rentrant, Sibard a fait semblant de ne pas se souvenir où était la sienne. Je lui ai montré et j’ai dit bonne nuit.
Deux agressions sexuelles
Quelques minutes plus tard, alors que j’étais dans ma salle de bain en train de ranger mes affaires, il est entré nu dans ma chambre, s’est installé sur le lit et a demandé un massage aux épaules. J’ai réussi à lui dire qu’il faisait n’importe quoi et il est parti. Sur le moment, je n’ai pas considéré ce moment comme une agression, car nous étions deux personnes alcoolisées. Mais j’ai compris plus tard que c’en était une. D’ailleurs, il a été condamné pour cela.
Ma deuxième agression sexuelle a eu lieu après un diner chez lui. Je pensais que sa femme serait présente avec ses filles, comme lors de soirées précédentes. Mais non. Nous avons bu une bouteille de vin à deux et je me suis endormie sur le canapé. Je me suis réveillée quand j’ai senti qu’il frottait sa barbe contre mes cuisses. Je me suis rendue compte qu’il avait dégrafé mon soutien-gorge pendant que je dormais et s’était « amusé » avec mes seins. Il était nu et excité. Il m’a dit : « C’est dommage que tu te réveilles, tu étais tellement tranquille quand tu dormais ». Il était juste fâché que je n’aille pas au lit avec lui. Je suis partie tout de suite, choquée. »
Après cette nuit du 6 aout 2012, Emma Bentley a déposé une main courante, avant d’obtenir deux semaines d’arrêt de travail à cause de troubles du sommeil et de cauchemars. Sa plainte a été déposée à l’automne suivant, quand elle a quitté la société Lavinia. Dans un mail à la direction, elle écrit alors : ‘‘Je ne peux pas être dans la même pièce avec quelqu’un qui a volé ma féminité, qui abusé mon corps et qui m’a laissée sans dignité’’. Une destinataire du mail fait alors comprendre à la jeune femme qu’elle mérite ce qui lui arrive : ‘‘Tu t’habilles comme une pute, tes jeans sont trop serrés.’’ Le chemin vers le procès durera alors cinq ans. Cinq années difficiles pour les plaignantes.
"L'alcool libère certains comportements graves"
''Je pense que Sibard a réussi à avoir beaucoup d’autres femmes qui appréciaient son influence et ne disaient pas non. Pendant les cinq ans avant le procès, il niait et disait qu’on était des connasses qui voulaient le détruire. Maintenant qu’il a été condamné, on nous prend au sérieux. Certaines personnes m’ont appelé pour me féliciter. Une autre m’a insultée.''
Pour l’avenir, Emma Bentley a l’espoir qu’une prise de conscience aura lieu, même si le chemin reste escarpé pour que les victimes d’agression sexuelles et de viols portent plainte. Elle met aussi en garde contre une certaine tendance du milieu du vin.
''J’espère que ceux qui se pensent intouchables changeront leur attitude. Même si une fille s’endort à côté de toi, tu ne peux pas faire ce que tu veux. Ça s’appelle le consentement.''
Ce problème n’est pas spécifique au vin : il touche toute la société. Mais c’est un milieu où évidemment, l’alcool circule et libère certains comportements graves. J’ai rencontré des machos dans le vin conventionnel. Le problème potentiel avec les vins naturels - ceux que défend Sibard et que je défends aussi - c’est qu’à force de ne pas vouloir être comme les autres et de prôner une forme d’hédonisme et d’esprit de fête, on peut déplacer dangereusement certaines barrières. Personne n’a arrêté cet homme avant sa condamnation alors que c’est un prédateur sexuel. Les gens pensaient peut-être que c’était normal. Maintenant, sur ma colline en Italie, je peux souffler. Le vin est un milieu dominé par les hommes, dont certains pensent qu’ils sont plus forts que les femmes, mais je veux y faire ma vie.''
 Fleur Godart
Fleur Godart, 30 ans: "Un jeu de miroirs pour voir sous les jupes"
Agente réputée de vins naturels, à la tête de sa propre entreprise « Vins et volailles », auteure avec l’illustratrice Justine Saint Lo de la bande-dessinée Pur Jus (Marabout, Tome 2 à paraitre en 2018), Fleur Godart a également croisé la route de Marc Sibard à la fin des années 2000. Elle n’a pas pu porter plainte mais a témoigné lors du procès. Son histoire révèle les pratiques systématiques de celui qui fut son employeur.
''Je commençais dans le métier après deux ans dans les vignes et je me suis dit que j’allais travailler pour ce caviste qui avait une place intéressante dans le vin naturel et organisait de super dégustations. Sibard s’est tenu à peu près bien pendant une semaine, mais je me suis vite rendu compte que quelque chose n’allait pas.
Il avait mis en place un jeu de miroirs pour voir sous les jupes de telle ou telle nana quand elle passait sur le trottoir, ou près de la caisse. Sibard avait sa place sur un banc, car la vitre était inclinée d’une certaine manière et lui offrait une vue. J’essayais de trouver ça drôle. J’étais dans cette cave pour apprendre et pas pour faire la révolution. Mais ça a déraillé et il a oublié toute forme de décence. Un soir, il m’a invité à aller au restau quand tout le monde était parti. Je suis allée chercher mon manteau dans l’arrière-boutique et là, il me déballe son matériel. Il me demande si je ne veux pas lui donner un coup de main et je suis coincée dans ce bureau. Je demande à partir, ce qui prend un certain temps. Tu es abasourdie dans ces moments-là, tu te dis que tu as imaginé, qu’on ne peut pas faire un truc aussi grave quand on est ton patron.
"Je lui ai dit de remballer son matériel"
Finalement j’ai éclaté de rire, je lui ai dit de remballer et de passer à la suite. Je regrette vraiment, j’aurais du réagir. J’ai fait comme si ce n’était pas grave du tout. J’avais des questions gênantes à lui poser, je sentais qu’il y avait quelque chose de très bizarre dans son discours par rapport aux anciennes employées. J’avais eu des échos positifs d’une jeune femme qui m’avait précédée, mais il la traitait de connasse, de salope, en expliquant qu’elle était passée sous la table de tous les vignerons.''
Au fil des mois, Fleur Godart réussit à parler de ce qu’elle a subi, avant de revoir son agresseur dans un restaurant. Là, il lui demande indirectement de se taire.
''J’ai finalement commencé à parler de ce que j’avais connu après avoir arrêté de travailler aux Caves Augé. Une fois, j’étais avec un client au déjeuner. J’étais soulagée de lui raconter ce qui se passait quand Sibard est entré dans la salle. Nous avons eu une conversation sur le trottoir et j’ai réalisé qu’il ne comprenait pas que son comportement était anormal. Je lui ai rappelé ce qu’il avait fait et il a prétendu ne pas s’en souvenir, comme si c’était anodin, juste de la grivoiserie. Il n’avait aucune idée qu’il avait commis une agression. Il me dit : ‘Tu sais, on a chacun des interprétations personnelles de ce qui se passe dans nos vies, mais si tu veux devenir quelqu’un dans le milieu du vin à Paris, ça doit rester positif.’ Il employait le ton assez paternaliste du mec qui voulait m’aider !''
"J'aimerais que ça impulse un changement"
Témoin lors du procès, Fleur Godart tente de comprendre comment un homme dont le comportement semblait connu de nombreuses personnes a pu être toléré pendant autant d’années.
''Je pense que c’était une figure importante parce qu’il défendait le vin naturel dans un lieu qui défendait historiquement le vin classique. Certains pouvaient se dire qu’il était un peu spécial mais qu’il faisait un bon boulot. Cela dit, je ne pense pas que son attitude soit propre au vin naturel. Quand elles ont l’opportunité d’accéder au pouvoir, certaines personnes se comportent de manière folle. On est aussi dans une société patriarcale. Nous avons a vécu pendant 2000 ans selon certaines règles d’organisation de la société, maintenant on se réveille et on comprend qu’il y a un problème.
C’est important de faire bouger les lignes autant qu’on peut. Au quotidien, je ne m’attache pas aux dizaines de remarques complètement déplacées des vieux crustacés du milieu, je n’en tiens plus compte. Sinon on ne sort plus de chez soi. Mais il y a des choses très graves qui méritent qu’on les relève et qu’on en parle. Le fait que Marc Sibard ait été condamné et que Lavinia l’ait démis de ses fonctions, c’est important : il n’est pas possible de se comporter comme un goret impunément. L’avantage de la décision de justice, au-delà de nos idées politiques et de nos affects, c'est que chacun doit s'y plier. Ça retrace les limites. J’aimerais que ça impulse un changement.''
Pauline, 30 ans: "Je m'attends à tout avec lui"
Pauline a été également victime des agissements de Marc Sibard. Elle a tenu à témoigner tout en restant anonyme. Encore très choquée par des années de procédure, la jeune femme est parvenue à trouver les mots qui révèlent un long processus d’humiliations, de brimades et d’agressions sexuelles. Elle évoque également un milieu où certaines fêtes lui laissent un goût amer.
''Je préfère que l’on ne révèle pas l’endroit où je travaille, car je m’attends à tout avec lui. Je suis en Bourgogne, c’est tout ce que je peux dire. J’ai travaillé avec Marc Sibard pendant trois ans. Je l’ai d’abord rencontré dans le cadre d’un stage. C’est le genre de personnage qui sait s’y prendre. Il vous dit qu’il vous adore et trouve les moyens de vous appâter. J’ai obtenu un stage chez un viticulteur grâce à lui. Après plusieurs jobs pas très épanouissants, je l’ai recroisé par hasard Boulevard Haussmann à Paris. Il m’a couvert d’éloges et proposé un CDD. Il avait des soucis avec son assistante de direction – j’ai appris plus tard qu’elle avait subi le même traitement que moi.
Quand je suis arrivée aux Caves Augé, j’ai été choquée que les principaux sujets de conversation soient liés au fric et au cul. J’ai découvert à travers Sibard un milieu où certains entrent dans la vie privée des autres sans précaution. On me demandait quelle était ma position préférée… Les soirées allaient très loin, même si j’aimais y aller au début. Certains finissaient à poil, et le lendemain, il était question de qui avait couché avec qui…
On me disait que j’étais trop coincée car ma famille est catholique. J’ai terminé mon CDD et je suis repartie en Bourgogne, mais je voulais revenir à Paris. Je ne savais pas que Sibard harcelait son assistante de direction, il m’a simplement dit qu’elle était nulle et que j’avais le potentiel pour la remplacer. J’ai commencé à travailler avec lui.'
"Sept à huit bouteilles au déjeuner"
Au quotidien, en travaillant dans la cave gérée par Marc Sibard, Pauline se trouve confrontée à de comportements inappropriés qui trouvent notamment leur origine dans une consommation effrénée d’alcool.
''Avec un autre responsable, ils buvaient sept à huit bouteilles pendant l’heure du déjeuner, une ou deux fois par semaine. Ça a commencé avec des ‘Pauline il faut que tu me masses’. Au bout de six mois, c’était ‘Montre-moi tes seins’, ‘Il faut que je t’apprenne à être une vraie femme’, ‘On doit faire un diner chez toi, tu me masses et je t’explique comment se passe la vraie vie.’ J’étais très déstabilisée mais aussi très jeune, peut-être naïve. Il me disait que j’étais sa préférée, qu’il tenait à moi, mais en même temps, il faisait tout pour que je vive dans le stress. Il humiliait ses employés devant les clients, y compris les garçons. Mais ce qui était sexuel était réservé aux filles.
Il a commencé à me harceler, à m’envoyer des textos disant que je lui appartenais, que je devais obéir à ses ordres. Il me forçait à venir dans des dégustations ou des prestations en plus de mon travail. J’étais payé 1350 euros net pour des journées de 9h à 19h sans pause déjeuner, ensuite je me retrouvais toute seule avec lui jusqu’à 21h. C’était soi-disant pour s’occuper de la boutique mais c’était surtout pour me mater et me parler de cul. Il me massait, me pelotait les seins et les fesses, me demandait de monter mon soutien-gorge. Souvent, il exigeait que je m’habille plus sexy, que je coupe mes cheveux de telle manière, que je mettre telle robe. Il me renvoyait chez moi s’il n’était pas content.
"J'étais sous emprise"
J’étais sous emprise. Il m’enfermait à clef dans son bureau et j’avais une trouille pas possible. J’avais tellement mal partout, c’était vraiment horrible. Je n’osais rien dire car c’était trop humiliant pour moi. Ce harcèlement moral, sexuel et ces attouchements ont duré trois ans. Je venais tous les jours au travail avec la boule au ventre. Il me disait que je ne trouverais aucun boulot ailleurs et que je ne savais rien faire. Je finissais par le croire.''
Après ces longues années sous le joug de son agresseur, Pauline parvient à mettre des mots sur sa souffrance et dépose finalement plainte.
''Je m’en suis sortie grâce à mon compagnon de l’époque qui était sous-préfet. Il avait fait l’ENA et l’Ecole de la magistrature. Je lui ai raconté ce que je subissais et il m’a expliqué que c’était au minimum du harcèlement. Un commissaire divisionnaire rencontré en Bourgogne a pris ma déposition. J’ai croisé Emma Bentley, une autre plaignante, à ce moment-là. Quand Marc Sibard a appris que j’avais déposé plainte, il m’a demandé de la retirer en jurant qu’il arrêterait tout. J’ai failli craquer, mais j’ai tenu.
Un burn out, deux hernies discales
Lors de la première confrontation, il a nié que tout cela soit arrivé, en ajoutant que j’étais sa maitresse et que je lui prodiguais des fellations, ce qui était bien sûr faux. En fait, il a essayé de faire croire qu’il était la victime. La direction de Lavinia m’a expliqué que ce n’était pas leur problème et que je devais me débrouiller seule. J’ai signé une rupture conventionnelle. J’ai eu peur pendant plusieurs mois, je n’osais plus passer par le boulevard Haussmann. Chaque fois que je voyais un crâne rasé dans la rue, je croyais que c’était lui. Je ne pouvais plus bosser ni même rien faire. J’ai eu un burn out et deux hernies discales. Sibard niait tout et je recevais les échos des mensonges qu’il racontait. Un soir, alors que je devais aller diner en face des caves Augé, j’ai mis une demi-heure à me décider à sortir de la voiture.''
A ce moment-là, Pauline ne voit pas d’autres solution que de quitter Paris momentanément.
"Où que tu ailles, je te retrouverai et je te bousillerai la vie"
''J’avais 25 ans. Je suis partie seule faire la route de Saint Jacques de Compostelle. En rentrant, j’ai eu envie d’un boulot plus facile, je m’occupais de la cave dans un restaurant et je préparais les commandes. Je me suis dit que finalement, je n’étais pas une cruche et j’ai repris une activité pro satisfaisante, même s’il essayait de me mettre des bâtons dans les roues. ‘Ou que tu ailles, je te retrouverai je te bousillerai ta vie’ : il m’avait dit cela. Il a d’ailleurs appelé un de mes employeurs. J’ai fini par partir en Autriche et en Bourgogne après une rupture.
Avec les autres plaignantes, nous avons attendu cinq ans avant que le procès ait finalement lieu. Les autres ne nous croyaient plus, nous étions abandonnées. Mes parents, qui sont des catholiques versaillais me disaient au début de n’en parler à personne, me demandaient si c’était une bonne idée... J’ai réussi à ne plus avoir de cauchemars après un certain temps.
L’audience du 6 juillet a duré de 14h à 23h30. Il a été condamné et n’a pas fait appel. Il a été licencié et c’est vraiment ce que je voulais. Je voulais le faire tomber comme lui nous avait écrasées. »
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http://www.lesinrocks.com/2017/09/26/style/food/sexisme-et-agressions-sexuelles-dans-le-milieu-du-vin-trois-victimes-temoignent-11988294/
 

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Sexisme dans le milieu du cosplay : les langues se délient,femmes,sexisme

28 Septembre 2017, 22:57pm

Publié par hugo

 
Sexisme dans le milieu du cosplay : les langues se délient
27/09/17 14h32
 Par
Vincent Bilem
Dans le milieu confidentiel du cosplay, toutes le savent mais peu en parlent : les agressions sexuelles sont légion. Nombre d’hommes profitent de leur accoutrement pour harceler et agresser des femmes, souvent très jeunes. Dans une relative impunité. Le 19 septembre dernier, la page Facebook Aly’s Cosplay brise le tabou et se fend d’un coup de gueule. Le sexisme chez les geeks n’a pas fini de faire parler de lui.
Tout commence par un statut sur Facebook. Le témoignage d’une jeune femme qui, excédée par le comportement des hommes en convention, fait le buzz dans le milieu du cosplay. Les témoignages affluent. Le statut sert d’exutoire, les langues se délient. Dans les commentaires, des dizaines de témoignages montrent l'ampleur du phénomène.
Le cosplay, c'est quoi?
Au confluent du geek et du chic, cette subculture décline ses tons multicolores au gré des conventions, rassemblements spécialisés dans la pop-culture (comme Paris Manga ou la Japan Expo). Plus qu'un déguisement, "le cosplay est aussi, parfois, un roleplay", selon Aly, cosplayeuse et auteure du coup de gueule sur Facebook. En clair, il s’agit de jouer celui que l’on incarne. Sauf que le roleplay sert souvent de prétexte à des débordements sexistes.
Le cosplay compte de plus en plus d’adeptes. Difficile d'en délimiter le nombre exact en France, mais on peut s’en faire une idée en regardant la foule qui se presse dans les allées fleuries du festival Harajuku, du nom d’un quartier de la capitale nippone, qui se tient une fois par an, au parc de Bercy (Paris).
Après avoir assisté à une énième agression dans ce genre de convention, Aly décide de tirer la sonnette d’alarme. Dans le café où nous la rencontrons, elle nous dévoile les raisons de son coup de gueule. "Je ne m’attendais pas à ce que ça fasse autant de bruit", concède-t-elle. "Si j’ai fait ce statut, c’était pour rappeler aux jeunes filles, car les salons sont fréquentés de plus en plus par des jeunes, que ces comportements sexistes étaient illégaux. Une de mes amies, mineure, s'est fait agresser. Je ne pouvais pas laisser passer ça".
Des témoignages accablants
«À presque chaque convention je me fais tripoter, dans la file d'attente, avec des gens qui souhaitent faire une photo avec moi. La première fois, j'avais 14 ans et ça m'avait beaucoup choquée. Maintenant que j'ai 18 ans, donc un corps plus développé, c'est encore pire. Beaucoup d'hommes pensent que le cosplay d'une fille est une invitation ou une proposition sexuelle", témoigne Alice, cosplayeuse.
Ce cas, loin d’être isolé, révèle une tendance généralisée. Les agressions ne sont pas tant le fait de "civils" comme on les appelle (les personnes ne pratiquant pas le cosplay), que de roleplayers. Certains personnages en particulier cristallisent les critiques. On y retrouve pêle-mêle Tortue Géniale de Dragon Ball, Deadpool de l’écurie Marvel, le Joker, éternel ennemi de Batman, ou encore le "Patron" de Salut Les Geeks (SLG). Autant de cosplays susceptibles d’annoncer un comportement déplacé.
Où poser la frontière de ce qui relève du jeu et de ce qui n’en relève pas ? Où s’arrête le roleplay et où commence l’agression ? "Il faut partir du principe que la femme n’est pas forcément consentante", affirme résolument Aly. Pour elle, le jeu s’arrête là où la loi commence. "Si on a l’accord verbal de la personne, si ça se fait entre personnes consentantes, alors pourquoi pas", ajoute-t-elle.
Le costume comme alibi
Pour Kendall Walton, un philosophe américain, le personnage de fiction se comprend comme un "ego expérimental". Un "autre moi" en somme, où l’on déverse ses pulsions. Chez les roleplayers-agresseurs, cette pulsion n’est pas satisfaite par le seul cosplay. La fiction déborde-t-elle de son cadre pour venir imposer sa loi dans la réalité? A en croire Aly, le cœur du problème n’est pas là. "Les personnages violents ne sont pas en tort. Le vrai problème, ce sont les gens derrière le masque".
Pourtant, le cosplay ne porte-t-il pas en son sein les germes de sa propre destruction ? N’est-il pas "un exutoire pour exhibitionnistes aux frontières du convenable", comme l’affirme Joëlle Nouhet ? "Comme Halloween, le Kosupure [cosplay] nippon a plusieurs fonctions : celle liée à l’ambiance festive du carnaval et au relâchement temporaire des règles et des statuts sociaux ; le droit de flirter avec les limites de l’acceptable", écrit celle qui est l'auteure d'un article consacré au cosplay.
«Ces conventions sont des rituels moins encadrés que les rituels traditionnels. Les rituels costumés sont des expériences extrêmement violentes pour les femmes, comme par exemple le carnaval. Le nombre de viols et d'agressions explosent dans ce genre de circonstances. Le costume est toujours l'occasion pour ceux qui le portent de se dédouaner, de dire 'c'est pas moi, c'est le personnage'. Il y a un creuset qui fait que la situation ne peut être qu'explosive", décrypte Hélène Marquié, maîtresse de conférence au Centre d'études féminines et d'études de genre de l'Université Paris 8.
Des agressions rarement punies
Comme dans toutes les situations d’agressions sexuelles, bien peu de cas sont portés à la connaissance de la justice. Ni Alice, ni Aly n’ont porté plainte suite à leurs agressions. Jun Lilith, c’est son nom de cosplayeuse, en revanche, n’a pas laissé les choses en rester là. A Paris Manga, grimée en Harley Quinn, Jun se fait aborder par un individu cosplayé en Patron de SLG. "Il est venu vers moi me mettant une main aux fesses. Je lui ai sèchement dit de la retirer rapidement. J'ai ensuite appris en envoyant un message au staff qu'il y avait eu un autre problème avec lui ce même jour. Ils m'ont renvoyé vers le commissariat. Ils avaient pris la plainte d’une autre demoiselle, qui était mineure. J'ai les ai donc appelé pour apporter mon témoignage", raconte-t-elle. Ce genre de cas reste rare. La plupart des agressions sexuelles en conventions et en salons restent impunies. Pourtant, des mesures pourraient être prises. "Il y a certaines têtes connues [de harceleurs] dans les conventions. Je ne comprends pas pourquoi ils ne sont pas blacklistés", s'interroge Aly.
La lente évolution des mentalités
En 2013, le sexisme dans le milieu geek éclate au grand jour. Usul, vidéaste et chroniqueur, était alors intervenu pour dénoncer ce machisme ambiant. "Les milieux geeks ont une longue histoire sexiste, mais ce sont des milieux jeunes, qui se sont beaucoup transformés ces dernières années", analyse-t-il aujourd’hui.
Il faut dire que le milieu a toujours été tiraillé entre deux courants contradictoires. D’un côté, le mouvement progressiste et de l’autre, un mouvement plus réactionnaire. Malgré le sexisme latent, les mentalités changent peu à peu. "Aux Etats-Unis, certains salons ont interdit les booth babes", indique Usul. Les booth babes, comme au Salon de l’auto, servent à appâter le chaland. Hôtesses chargées de représenter une marque, elles portent souvent des tenues affriolantes. Cette véritable réification de la femme trouve de moins en moins sa place dans les salons, et l’on peut s’en féliciter. Au fur et à mesure que les femmes se réapproprient leur corps, le sexisme recule.
"Des femmes utilisent le cosplay comme un outil anti-sexiste, comme moyen de questionner la domination sur le corps, avec le genderswap [le fait de changer le sexe de son personnage], notamment. De plus, ce sont des comportements qui existaient déjà il y a huit ans, mais qui n’étaient pas pointés du doigt. Aujourd’hui les cosplayeuses laissent moins passer ce genre de comportement", confie l'ex-présentateur du 3615 Usul.
Aly, la lanceuse d’alerte, ne tient pas non plus à donner une vision sombre du milieu. "Les gens sont paradoxalement plus tolérants sur certains points. Par exemple, je n’ai jamais vu d’acte homophobe en convention", se réjouit-elle. Une prise de conscience collective, couplée à la prise en compte du harcèlement de rue par le gouvernement : autant de raisons de croire en une évolution des mentalités.
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http://www.lesinrocks.com/2017/09/27/actualite/sexisme-dans-le-milieu-du-cosplay-les-langues-se-delient-11990148/

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Augustin Trapenard : "Un homme féministe, c’est quelqu’un qui s’interroge sans cesse",feminisme,femmes,societe

28 Septembre 2017, 22:55pm

Publié par hugo

 
 
Le monsieur culture du PAF, Augustin Trapenard, était l’invité de Géraldine Sarratia dimanche dernier dans l’émission Dans le genre de sur Radio Nova.
Où est le cool ?
Augustin Trapenard : "Un homme féministe, c’est quelqu’un qui s’interroge sans cesse"
 
Le monsieur culture du PAF, Augustin Trapenard, était l’invité de Géraldine Sarratia dimanche dernier dans l’émission Dans le genre de sur Radio Nova. Pendant une heure, il raconte comment son éducation a modelé sa relation à son genre, ses paradoxes et son engagement féministe.
Quelle relation entretient chacun d’entre nous avec son genre, sa féminité, sa virilité ? Tel est le point de départ de l'émission Dans le genre de sur Radio Nova. En une heure, deux fois par mois, Géraldine Sarratia, journaliste aux Inrocks, part à la rencontre d’une personnalité qu’elle interroge sur son rapport au genre et à l’identité. Augustin Trapenard, animateur de Boomerang sur France Inter, du Cercle et de 21 cm sur Canal +, était son invité dimanche dernier à 19h.
Augustin Trapenard est connu pour les descriptions enjôleuses de ses invités et s'il s’exprime si élégamment sur les ondes de France Inter, c’est qu’il est issu d’une bonne famille.
J’ai grandi dans une famille très bourgeoise, parisienne qui s’est installé en Angleterre très rapidement pendant deux ans. Une famille avec des codes, des traditions qu’il fallait absolument respecter, qu’il fallait absolument suivre et j’étais sans doute l’élément un peu perturbateur de cette famille. Un peu différent.
Une enfance entourée de modèles de virilité
Son père est analyste financier et sa mère est professeur d’histoire-géographie. Il grandit dans une famille nombreuse, avec deux grands frères et une petite sœur. Un milieu très classique, le genre où l’on voit “du serre-tête” lorsque l’on feuillette les vieux albums photos. Alors, bien sûr, dans cet environnement familial, l’idée de la masculinité est conforme aux attentes sociales.
Je pense que la question de la virilité était tellement intégrée, qu’elle ne se posait même plus dans ce type de famille. Moi, j’ai toujours été très surpris d’être le premier à questionner ces archétypes. Et très jeune en réalité par les jeux auxquels je jouais qui surprenaient. Pour autant, tout cela était tellement intégré chez [mon père] que, étrangement, ça ne le choquait pas tant que ça, ce n’était pas un drame en fait.
Ses trois aînés, son père et ses deux frères, qu’il côtoie tous les jours, sont ses “modèles”. Des hommes à la virilité sûre, “fiers de ce qu’ils incarnaient”. Trois virilités différentes mais dans lesquels il ne se reconnaît pas. Le mythe familial voudrait même que, lui, de son côté, joue au Petit Poney rose dès l’âge de trois ans. “Le rose, c’est beau”, analyse-t-il rieur pour défendre ce comportement.
“C’est les filles qui se maquillent”
Élevé avec les codes classiques de la masculinité, entouré de modèles conformes aux attentes sociales de genre, Augustin Trapenard, malgré lui, a du mal à se départir de ces stéréotypes. Inconsciemment, il cherche à coller aux codes de la masculinité, par sa barbe ou sa démarche qu’il contrôle, alors même que c’est quelque chose qu’il dénonce.
La virilité est une construction. Une construction sociale, une construction qui naît dans l’éducation aussi, une fiction qu’on nous a imposée à mon sens à tort et qui fait beaucoup de mal. Une fiction d’une violence quasi indicible qui a conduit beaucoup de jeunes gens, je pense, à se faire du mal et à se sentir toujours en dehors. Moi, si on parle de moi, j’ai toujours l’impression, paradoxalement, d’essayer de la rattraper [cette virilité] mais je rêve de la détruire.
Il raconte une anecdote où, lui-même, s’est surpris par sa réaction :
J’étais avec un amoureux, il y a longtemps, il y a dix ans, et un jour je l’ai surpris en train de se maquiller. Et j’étais horrifié. Et je lui dis : “Mais enfin qu’est-ce que tu es en train de faire ?” Il me dit : “Bah quoi ? Je me maquille.” Je lui dis : “Mais c’est quand même bizarre !” Et il me dit : “Bah pourquoi c’est bizarre ?” Je lui dis : “C’est les filles qui se maquillent.” Et il me dit : “Mais pourquoi ?” Et à l’issu de ce “pourquoi” je me suis posé énormément de questions. C’est vrai “pourquoi” en réalité ? Après tout, quand on a un bouton, on peut très bien le maquiller. Et du coup, un peu par provocation vis-à-vis de moi-même, je me suis mis à maquiller mes boutons parfois.
Des questions il continue à s’en poser encore et encore lui qui n’aime pas “ce qui est figé”. Il se déclare féministe ce qu’il définit en ces termes :
Un homme féministe c’est quelqu’un qui s’interroge sans cesse et tente de ne pas figer la femme dans des stéréotypes. Et de façon général, tente de ne pas figer l’autre dans des stéréotypes parce que le combat féministe, qui est un combat politique, il est à mettre avec le combat contre toutes formes de discriminations y compris les discriminations homosexuelles dont moi j’ai été victime.
Une émission dans laquelle on parle aussi des coming-out que les homosexuels doivent faire tous les jours, de la place des femmes dans la programmation d’émissions culturelles, des dérapages inévitables lors de l’exercice périlleux de l'interview, des blessures laissées par les insultes homophobes, de son nouveau visage s’il pouvait le choisir et beaucoup d’autres choses encore. Si vous souhaitez en entendre plus sur Augustin Trapenard, branchez-vous ici.
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http://www.lesinrocks.com/2017/09/27/style/augustin-trapenard-un-homme-feministe-cest-quelquun-qui-sinterroge-sans-cesse-11990158/

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L'Irlande organise un référendum sur la légalisation de l'avortement,femmes,ivg,

28 Septembre 2017, 22:36pm

Publié par hugo

  L'Irlande organise un référendum sur la légalisation de l'avortement
La rédaction avec AFP | Le 28 septembre 2017
http://i.f1g.fr/media/ext/1900x1900/madame.lefigaro.fr/sites/default/files/img/2017/09/avortement-irlande.jpg
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La consultation aura lieu au printemps 2018. L'IVG n'est aujourd'hui autorisée qu'en cas de danger pour la mère. Le viol, l'inceste ou la malformation du fœtus ne sont pas des raisons légales d'avorter.
Il a cédé aux pressions des militants pro-IVG. Le gouvernement irlandais a annoncé l'organisation, au printemps 2018, d'un référendum sur l'avortement, actuellement illégal dans le pays sauf en cas de menace pour la vie de la mère.
La consultation dans ce pays à forte tradition catholique portera sur le huitième amendement de la Constitution irlandaise qui garantit «le droit à la vie» de l'embryon, en tenant compte du «droit égal à la vie de la mère». Le premier ministre Leo Varadkar, arrivé au pouvoir en juin, avait jugé cette loi «trop restrictive». Mais ce médecin de formation n'est pas non plus favorable à une légalisation inconditionnelle de l'avortement.
Le référendum devrait avoir lieu «en mai ou juin 2018», a annoncé ce mardi 26 septembre Dublin dans un communiqué. Soit quelques semaines avant une probable visite du pape François en Irlande à l'occasion de la Rencontre mondiale des familles, prévue en août 2018 à Dublin, le gouvernement souhaitant éviter qu'il n'interfère avec cet événement. Outre cette question de l'IVG, le gouvernement semble bien vouloir moderniser la Constitution et en gommer les références religieuses, avec plusieurs autres référendums annoncés pour 2018 et 2019.
IVG autorisée qu'en cas de danger pour la mère
L'avortement a toujours été illégal en Irlande mais son interdiction n'a été intégrée dans la constitution qu'en 1983, après avoir recueilli 67% des suffrages lors d'un référendum, procédé dont la tenue est requise pour toute modification ou suppression d'un texte constitutionnel.
En 2013, l'Irlande a quitté le cercle très restreint des pays européens où l'avortement est totalement interdit mais il ne l'autorise qu'en cas de danger pour la mère. Le viol, l'inceste ou la malformation du fœtus ne sont pas des raisons légales d'avorter, et une telle intervention constitue un crime passible de quatorze ans de prison.
Des milliers d'Irlandaises sont donc contraintes chaque année de se rendre à l'étranger, principalement au Royaume-Uni, pour avorter légalement. Une situation que les associations en faveur du droit à l'avortement dénoncent et qualifient d'hypocrite. L'opinion publique, elle, a évolué en faveur d'un changement de législation, notamment après des condamnations de jeunes filles.
"Prudence"
Contactée par l'AFP, l'Abortion Rights Campaign dit «accueillir avec prudence» cette annonce. «Tout dépendra de la formulation de la question», a déclaré Linda Kavanagh, porte-parole de ce mouvement pro-IVG. Du côté des opposants, on s'inquiète qu'un tel débat puisse être ouvert. «Si le 8e amendement est modifié ou supprimé, nous arriverions à une situation que connaissent d'autres pays où l'avortement a été légalisé pour des cas particuliers, mais qui conduit à en pratiquer de plus en plus», a indiqué à l'AFP Cora Sherlock, la porte-parole de la Pro-Life Campaign.
L'annonce du gouvernement survient deux jours avant la Journée mondiale du droit à l'avortement, le 28 septembre, et alors que des manifestations pro et anti-IVG doivent se tenir samedi à Dublin. Depuis quelques années, le débat sur le 8e amendement est revenu sur le devant de la scène et chacun des deux camps mobilise régulièrement ses partisans. Le 20 septembre, des militantes pro-avortement ont déjà défilé devant le Parlement irlandais.
En vidéo, les dates, chiffres et infos clés sur l'avortement


http://madame.lefigaro.fr/societe/irlande-referendum-avortement-270917-134445

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 La famille est responsable de l'homicide d'une femme dans un cas sur deux,femmes,violences,violences conjugales

28 Septembre 2017, 20:45pm

Publié par hugo

 La famille est responsable de l'homicide d'une femme dans un cas sur deux
La rédaction avec AFP | Le 27 septembre 2017

http://i.f1g.fr/media/ext/1900x1900/madame.lefigaro.fr/sites/default/files/img/2017/09/un-homicide-dune-femme-sur-deux-est-provient-dun-membre-de-la-famille.jpg
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Conjoints, époux, parents... L'un d'eux est le coupable d'un homicide d'une femme sur deux. C'est le résultat d'une étude de l'Observatoire national de la délinquance.
En ce moment
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Découvrez la méditation avec Fabrice Midal lors d’un atelier unique
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/bons-plans/une-remise-exceptionnelle-sur-lepicerie-madame-cuisine-avec-etreg-250917-133726

Selon une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) compilant les données policières de 2015, plus d'un homicide de femme sur deux (52,1%) est le fait d'un membre de sa famille. Un chiffre en augmentation depuis 2013.
Selon ces chiffres, en 2015, hors attentats, 286 femmes ont été victimes d'homicides, selon les procédures de police et de gendarmerie. Parmi elles, 149 ont été victimes d'homicides intrafamiliaux, soit 52,1%, explique l'ONDRP, ajoutant que les «homicides conjugaux» représentent 30,8%.
«Alors que les femmes représentent 20% des victimes d'homicides, elles constituent deux tiers des victimes d'homicides intrafamiliaux», souligne l'ONDRP. Pour les femmes âgées de 15 à 35 ans, les homicides conjugaux représentent 96% des homicides intrafamiliaux. Le taux est de 88% pour les femmes de 6 à 55 ans et 55% pour les femmes de plus de 55 ans.
Moins d'homicides dans le cadre familial à Paris
En milieu rural, près de trois-quarts (73%) des homicides de femmes ont lieu dans le cadre familial et dans près d'un cas sur deux, l'auteur est le conjoint. Dans les communes urbaines, hors Paris, les homicides intrafamiliaux représentent plus d'un homicide de femme sur deux (52%). Il s'agit dans 30% des cas d'homicides conjugaux. À Paris, les homicides intrafamiliaux représentent 20% des homicides de femmes, 10% étant des homicides conjugaux. Dans 79% des cas, l'auteur n'est pas un membre de la même famille.
En 2015, deux femmes ont été victimes lors des attentats de janvier et 51 des attentats de novembre. Elles ont été exclues de l'analyse afin de ne «pas biaiser les résultats».
Selon une autre étude menée au niveau mondial en 2013, les homicides commis au sein de la famille constituaient 47% des homicides de femmes, contre 6% des homicides d'hommes.
Brooke Beaton, victime de violences conjugales

http://madame.lefigaro.fr/societe/la-famille-est-responsable-de-lhomicide-dune-femme-dans-un-cas-sur-deux-270917-134449

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Conduite, sport, divorce... Ces Saoudiennes qui bousculent l'ordre établi,femmes,

28 Septembre 2017, 20:20pm

Publié par hugo

 Conduite, sport, divorce... Ces Saoudiennes qui bousculent l'ordre établi
Dalila Kerchouche (mis à jour le 27 septembre 2017) | Le 09 mai 2017
⦁ 
Au royaume ultra-conservateur des Saoud, de plus en plus de femmes sont déterminées à se défaire de la tutelle des hommes.
En ce moment
Une nuit d’encre tombe sur la ville portuaire de Jeddah. À l’heure où les étoiles s’allument sur la mer Rouge, Jéna, Lina et Sélana, trois adolescentes en survêt et aux cheveux couverts d’un voile, chahutent sur un terrain de basket flambant neuf éclairé par de puissants projecteurs. Joues écarlates et yeux brillants d’excitation, leur énergie vitale éclipse tout. Aussi bien l’appel à la prière qui retentit sur les hauteurs de la ville, que les pubs géantes pour des sodas américains projetées sur la façade du mall qui surplombe le club. Pendant que les mères en niqab (voile intégral qui couvre le corps et le visage) déroulent leurs tapis de prière près des gradins, sur le terrain, l’adrénaline monte d’un cran.
Survoltées, les basketteuses dribblent, esquivent, bondissent, se bousculent, passent en force. Et hurlent de plaisir à chaque panier marqué. En Arabie saoudite, où les filles n’ont pas le droit de faire du sport dans les écoles publiques, cet entraînement du Jeddah United, l’unique équipe féminine de basket du pays, incarne une transgression. Et chaque point gagné par ces adolescentes résonne comme une victoire des femmes.
«Quand j’ai ouvert le club en 2003, des oulémas conservateurs (autorités religieuses, NDLR) prétendaient que le basket menaçait la fertilité des filles», se souvient la fondatrice Lina Al-Meenah, 38 ans. Également membre de la Shura, l’Assemblée consultative du pays, elle tente de faire comprendre au gouvernement que l’inactivité des femmes pose un problème de santé publique. «Un quart des Saoudiennes souffrent d’obésité, et un tiers de diabète, poursuit Lina. Le basket m’a sauvée de la dépression. Ici, faire du sport est une question de survie.» Avec son tee-shirt siglé «I can do all things», Sélana, 17 ans, l’affirme avec aplomb : «Si l’on parvient à se faire entendre sur le terrain, alors on réussira à s’imposer dans la société.»
Une soif de vivre
éé http://i.f1g.fr/media/ext/1900x1900/madame.lefigaro.fr/sites/default/files/img/2017/05/conduite-sport-divorce-ces-saoudiennes-qui-bousculent-l039ordre-etabli-photo-6.jpg
Dans ce pays où il est encore interdit aux femmes de conduire, Asma, 22 ans, s’essaye à la vitesse avec le coureur Hatim Natto.
Photo Axelle de Russé
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D’où vient-elle, cette énergie nouvelle et impressionnante des Saoudiennes ? Dissimulée sous l’abaya (longue robe), le voile ou le niqab qu’elles portent dans les rues de Jeddah et de Riyad, symboles des pesanteurs d’un tissu social ultra-rigoriste, leur soif de liberté vibre avec intensité. Elles se ruent dans le monde du travail pour s’émanciper, bravent les interdits en posant tête nue sur Twitter, ou prennent le volant dans ce pays où elles n'auront le droit de conduire qu'à compter de juin 2018.
>> Lire aussi : Les enjeux de l'autorisation des femmes à conduire en Arabie Saoudite
En vidéo : les saoudiennes ont obtenu le droit de conduire
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⦁ Des pionnières
⦁ Hérissée de grues et sillonnée de voies rapides où foncent de grosses berlines aux vitres fumées, Riyad, la capitale du pays, ressemble à une ville-champignon en construction permanente. Avec son abaya brodée de rouge et son casque de chantier, Haifa Alhababi, 39 ans, ingénieur architecte, diplômée d’un doctorat à la ⦁ London University School of Arts, fait partie de ces pionnières qui accèdent à des métiers masculins. «Il y a quinze ans, aucune école d’architecture saoudienne n’acceptait les femmes. J’ai bataillé pour que mes parents acceptent de m’envoyer étudier à l’étranger.»
⦁ Aujourd’hui, Haifa supervise notamment trois étudiantes sur la construction du métro de Riyad, prévu pour 2019. «Les transports publics donneront plus de liberté de mouvement aux femmes des classes populaires, ⦁ qui n’ont pas les moyens d’avoir un chauffeur.» Élue depuis 2016 au Conseil saoudien des architectes, elle tente de promouvoir les femmes dans cet univers masculin. «C’est le travail qui nous donnera l’indépendance financière et individuelle, espère-t-elle. Moi, j’ai choisi de ne pas avoir d’enfants et de privilégier ma carrière.»
⦁ Le travail et la famille
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⦁ Lamya Al-Naeem est designer et aussi artiste.
⦁ Photo Axelle de Russé
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⦁ Dans son bureau installé au sein d’un mall réservé aux femmes, Lamya Al-Naeem, 37 ans, entrepreneuse, a elle aussi choisi sa ⦁ carrière avant sa vie privée. Sous son niqab, elle dissimule une chevelure opulente, une douceur de madone et une volonté de fer : «Après mes études d’art, mon frère et mon mari ont refusé que je travaille, raconte-t-elle. Ils craignaient que j’assiste à des réunions avec des hommes. Alors, il y a sept ans, j’ai divorcé pour fonder mon cabinet de design, Art Code. Je m’épanouis plus dans mon travail que dans le mariage.» Même dans les milieux populaires, le nombre de divorces explose. Près de 30% des Saoudiennes sont séparées, célibataires ou veuves. Dounia, 48 ans, blanchisseuse, explique qu’elle a, elle aussi, forcé des barrières : «Je suis la première à travailler dans une entreprise mixte, raconte cette mère divorcée issue d’une famille ultra-conservatrice. Je n’avais pas le choix. J’élève seule mes six enfants. Et j’ai repris mes études car je rêve d’ouvrir un restaurant.»
⦁ Ambitieuses et pugnaces, certaines accèdent à des postes à responsabilité dans des secteurs-clés, comme le digital ou les biotechs. Au King Fahad Medical City, le Dr Malak Abed Al-Thagafi dirige le Saudi Human Genome Project. Sur un mur de son bureau, elle a encadré avec fierté ses diplômes de ⦁ Harvard et de la ⦁ Georgetown University. «Je viens de la classe moyenne, raconte-t-elle. À l’âge de 11 ans, mon père a été ruiné. J’ai quitté l’école privée, où nous étions 15 élèves par classe, pour l’école publique, où nous étions 60 à 70. Cette difficulté a renforcé ma détermination.»
⦁ Depuis qu’elle est directrice de recherche, le regard des hommes a changé : «Ils me respectent davantage. Je crois à l’émancipation par le travail. Dans mon laboratoire, je n’ai que des filles, car elles sont meilleures et plus déterminées que les garçons. Je rassure leurs parents en expliquant que l’on peut réussir professionnellement tout en respectant nos valeurs culturelles et religieuses.»
⦁ Des modèles inspirants
⦁ En Arabie saoudite, le vrai pouvoir pour changer la société, c’est l’argent
⦁ Sarah Al-Ayed
⦁ Ce message, les businesswomen adeptes du soft power le portent aussi. Comme Lama Suleiman, première femme vice-présidente de la Chambre de commerce de Jeddah, Sarah Al-Ayed, fondatrice du groupe de communication Traccs, ou Lubna Olayan, à la tête d’un empire familial estimé à 13 milliards de dollars. «Elles dirigent des équipes et siègent de plus en plus dans des conseils d’administration, estime ⦁ François-Aïssa Touazi, fin observateur du Moyen-Orient et auteur du Ciel est leur limite (Éd. du Moment). Leurs succès fascinent les hommes et font évoluer les mentalités.»
⦁ Elles inspirent aussi les jeunes : «Je sillonne les universités pour encourager l’empowerment économique, explique Sarah Al-Ayed. Je participe à un programme qui a touché 50.000 femmes. En Arabie saoudite, le vrai pouvoir pour changer la société, c’est l’argent. Utilisons-le sans complexes». Hoda El-Hélaissi, membre de la Shura, y croit aussi : «Le changement est impulsé par les femmes de l’élite libérale et progressiste, mais il ouvrira le chemin à toutes.»
⦁ Révolution et répression
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⦁ Madeha Al-Ajroush, photographe et militante.
⦁ Photo Axelle de Russé
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⦁ Cette émancipation à pas comptés ne satisfait pas toutes les Saoudiennes. «L’État promeut les businesswomen comme vitrines de l’Arabie saoudite moderne, mais il continue de réprimer les féministes activistes», souligne la sociologue Amélie Le Renard, auteur de Femmes et espaces publics en Arabie saoudite (éd. Dalloz).
⦁ Fin décembre, ⦁ une jeune Saoudienne a été arrêtée pour avoir posté une photo d’elle sans voile dans les rues de Riyad. Universitaire à la retraite, l’activiste Aziza Al-Yousef tente aussi d’accélérer le processus : «Selon Farida Bennani, professeur de charia à Marrakech, il n’existe pas de tutelle masculine dans l’islam, explique-t-elle. En 2016, nous avons lancé une pétition en ligne sous le hashtag ⦁ #Iammyownguardian, qui demande la fin de cette tutelle et qu’un âge de majorité soit fixé pour les femmes. Nous avons recueilli 170 000 signatures en deux semaines, y compris masculines.» Depuis, Aziza vit sur une ligne de crête : «J’ai été interrogée par la police et je suis surveillée par les autorités». D’où vient son désir de révolte ? «De mon père, qui était garde national. Il m’a appris à refuser les injustices.»
⦁ Nombre d’activistes féministes ont été emprisonnées, comme Manal Al-Sharif, 37 ans - initiatrice en 2011 du mouvement ⦁ #womentodrive -, arrêtée pour avoir conduit une voiture. Madeha Al-Ajroush, 62 ans, a fait partie de ces 47 Saoudiennes qui ont pris le volant pour la première fois en 1990. «J’étais terrifiée, j’avais l’estomac noué. J’ai été arrêtée puis relâchée. La police a débarqué et a brûlé toutes mes photos, soit quinze ans de travail», explique cette militante souriante et non voilée, dans sa maison des faubourgs de Riyad. «Je ne renoncerai pas. Je ne suis pas la propriété de mon mari. Nous sommes des résilientes. Notre force est proportionnelle aux contraintes que nous subissons.» La société saoudienne peut-elle évoluer plus rapidement ? «Oui, affirme-t-elle. Les jeunes ne veulent plus vivre comme nous. Notre pays est l’un des plus connectés au monde. La vraie révolution sociale se passe sur ⦁ Internet, qui ouvre un formidable espace de liberté. Sans le savoir, l’Arabie saoudite devient le plus grand pays féministe du monde.»
⦁ La vie connectée
⦁ Dans les jardins publics du nord de Riyad, les jeunes femmes pianotent avec frénésie sur leurs smartphones
⦁ Dans les jardins publics du nord de Riyad, les jeunes femmes pianotent avec frénésie sur leurs smartphones pendant que leurs parents pique-niquent à l’ombre des palmiers et des murailles ocre de la ville, savourant l’arabic café et des pâtisseries au miel. Dikrah, 23 ans, ne laisse apparaître d’elle que deux yeux d’onyx. Quel est son visage sous son voile ?
⦁ Sur son iPhone en strass roses, elle montre une photo d’elle postée sur ⦁ Instagram, prise lors d’un mariage. Surprise ! Le cliché révèle une jeune femme très glamour, en robe bustier couleur ivoire, qui se maquille devant un miroir, bouche en cœur. Son amie Rasha, 22 ans, balance elle aussi entre négation du corps et hypersexualisation. Elle scrolle sur son compte Instagram et s’exclame fièrement : « Voici ma photo à ⦁ Las Vegas ! »
⦁ Sur le cliché, elle pose en jean slim, lèvres rouges et chevelure opulente tombant en cascade sur ses épaules nues. N’est-ce pas «haram» - illicite, religieusement ? Elle rougit et bafouille, gênée : «Non ! Enfin, si… Je ne sais pas.» Elle hausse les épaules et sourit avec malice : «Et puis ce n’est pas grave !»
⦁ *Révolution sous le voile, de ⦁ Clarence Rodriguez (coll. «Documents», éditions First).
⦁ En vidéo, les grandes dates de l'histoire des femmes en politique

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Des femmes racontent pourquoi elles ont abandonné la pilule contraceptive,femmes,sante,ivg

28 Septembre 2017, 19:43pm

Publié par hugo

Des femmes racontent pourquoi elles ont abandonné la pilule contraceptive
Par Julie Mazuet, Mylène Bertaux | Le 26 septembre 2017
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Témoignages - Elles prenaient la pilule depuis des années et ont arrêté au profit d'un autre contraceptif. Migraines, libido en berne, peur des effets secondaires... Elles témoignent.
Pour éviter d'avaler un médicament quotidiennement, à cause des effets secondaires ou de la peur des hormones, pour préserver la planète... Les raisons avancées pour arrêter la pilule au profit d'un autre contraceptif sont nombreuses et la désaffection des femmes pour ce comprimé croissante. D'après le baromètre santé de Santé Publique France, rendu public le 25 septembre 2017, 40,8% des femmes avaient recours à la pilule en 2013 contre 33,2% trois ans plus tard. Ce recul, ajoute l'étude, se poursuit en particulier chez les femmes de 20 à 29 ans, à qui nous avons donné la parole.
Scandale des pilules de 3e et 4e génération
«J'ai pris Diane 35 dès l'adolescence car mes règles étaient très douloureuses (malaises, nausées) et irrégulières (en durée et en fréquence) et que j'avais des problèmes de peau», se souvient Claudia*, 24 ans. Mais le scandale des pilules de 3e et 4e génération, qui multiplient par deux le risque de thrombose, convainc la jeune femme de désactiver l'alarme enregistrée sur son téléphone portable afin de lui rappeler tous les jours l'heure de prise dudit comprimé. Grande habituée, elle aussi, de Diane 35, Laure a dû changer de méthode de contraception au bout de sept ans. «À la place, ma gynécologue m'a prescrit une pilule de deuxième génération pendant six mois, mais je voulais passer au stérilet. Elle y était plutôt réticente mais a finalement accepté de m'en poser un la demi-année écoulée.»
Marie-Amélie, 23 ans, a dit adieu à Diane 35 en 2013 quand les risques liés aux pilules de troisième et quatrième génération faisaient la une des journaux. «Tout ce que je pouvais lire sur ce mode de contraception m'angoissait. Je suis fumeuse et à cause du combo "cigarette-pilule" j'avais l'impression que j'allais faire un AVC dans mon sommeil, ça me rendait folle», raconte la jeune femme, hypocondriaque de son propre aveu. Sa gynécologue habituelle abonde en son sens... jusqu'à l'évocation du sujet du contraceptif de substitution. «Je ne voulais plus d'hormones mais un stérilet au cuivre.» En raison de son jeune âge et du fait qu'elle n'a jamais eu d'enfant, Marie-Amélie se voit refuser cette méthode. «J'ai toqué à la porte de deux autres médecins qui n'étaient pas d'accord non plus, et je suis finalement allée dans une clinique IVG qui a accepté.»
"Charge contraceptive"
Sidonie, pour sa part, «n'avait plus de relations intimes assez régulières» pour justifier la prise d'un contraceptif quotidiennement. À 29 ans, elle arrête donc la pilule. «Je voulais voir ce que donneraient des cycles naturels après dix ans de contraception hormonale. Je lisais des blogs "orientés bio" et j'avais du temps pour me renseigner sur les méthodes naturelles : températures, calcul du cycle, etc... Je pense que je voulais "tenter un nouveau truc", un peu comme on teste une nouvelle routine beauté.»
Sylvie, 39 ans, trois enfants, en avait elle aussi «marre de prendre des choses chimiques». «Je voulais un rythme de vie plus naturel.» Avant d'ajouter : «J'en avais assez que toute la charge contraceptive de mon couple repose sur mes épaules, tant financièrement que physiquement avec les effets secondaires que cela comprend.» Céline, également mère, a décidé de ne pas rempiler avec sa pilule contraceptive après ses accouchements. «Entre les articles de presse, les risques d'AVC... Je n'ai pas voulu tenter le diable.» Sous stérilet aux hormones depuis, elle reconnaît «un réel changement». «Je n'ai plus règles, j'ai perdu du poids....» Seul hic : un regain d'acné.
"L'impression d'être vraiment moi-même"
Au niveau de la libido, ça a changé beaucoup de choses
Laure rencontre le même problème depuis qu'elle a délaissé Diane 35. «Le revers de la médaille, c'est que je me retrouve avec des problèmes de peau que j'ai du mal à régler sans repasser par la case médicament hormonal. Mais je réalise aussi le plaisir que c'est de ne plus prendre de médicament tous les jours, à heure fixe. J'ai l'impression d'être vraiment moi-même, d'avoir de "vraies règles". C'est un sentiment un peu flou, mais très libérateur !» «Globalement, depuis l'arrêt de ma pilule, constate Sylvie, je me sens bien physiquement. Et au niveau de la libido, ça a changé beaucoup de choses... en (beaucoup) mieux.»
Un sentiment positif que partage Claire, à qui le comprimé contraceptif et les hormones en général provoquent jusqu'à des montées de lait et des migraines. «Je sens mon corps vivre, ovuler, je suis moins fatiguée, je n'ai plus mal partout... Finalement, je n'aime que le naturel», sourit la jeune femme de 29 ans. Claudia qui a opté pour les préservatifs est soulagée de ne «plus être stressée au quotidien par la pilule» qu'elle avait du mal à prendre avec régularité. Marie-Amélie ne regrette pas non plus sa pose de stérilet au cuivre. «Plus d'angoisses, ni de sautes d'humeur, plus d'impression d'être folle ni de devoir essuyer des crises de tristesse», se réjouit-elle tout en croisant les doigts pour que l'acné, que la pilule soulageait, ne revienne pas.
* Les prénoms ont été changés.
Ces stars présumées enceintes

http://madame.lefigaro.fr/societe/le-desarmour-des-femmes-pour-la-pilule-contraceptive-temoignages-260917-134398

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