Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de hugo,

france

Le tour de France de la vie sexuelle !,france,sexes,

5 Octobre 2018, 07:14am

Publié par hugo

Le tour de France de la vie sexuelle !
Rédigé le 04/10/2018 / 0
17 ans après sa première enquête, la sociologue Janine Mossuz-Lavau est repartie sur les routes de France pour brosser le portrait de la vie sexuelle des Français, dans un livre* sans tabou. En dépit des violences et des ruptures parfois dramatiques, la parole s'avère plus libre et la sexualité plus festive et libérée...
Comment avez-vous sélectionné vos témoins ?
J'ai recueilli les témoignages pendant un an en 2017, partout en France ; je voulais un échantillon qui n'est pas représentatif comme dans les grandes enquêtes quantitatives, mais un échantillon significatif, le plus diversifié : 65 personnes (moitié hommes-moitié femmes), âgées de 19 à 85 ans, avec toutes les orientations sexuelles et issues de tous les milieux sociaux et de diverses régions de France. Ce cadrage reflète selon moi la diversité de notre société.
Quelles différences avez-vous constaté par rapport à l'enquête que vous avez effectuée en 2000 ?
La liberté est le trait principal, la parole est plus libre, les comportements un peu plus si j'en juge par les déclarations des témoins, même si je n'étais pas dans leur chambre à coucher ! Ce qu'ils disent témoignent d'une liberté assumée, quoi qu'ils fassent ou ne fassent pas. Au niveau de la parole, cette plus grande liberté était flagrante : ils abordaient spontanément certains points, les pratiques qu'ils désignent par les mots y compris dans les milieux populaires. Il y a une élévation des connaissances sexuelles et de l'information. Ils abordent aussi spontanément les violences sexuelles subies dans l'enfance et l'adolescence alors que 17 ans plus tôt je devais poser des questions. Là, ils racontaient ça d'eux même, il y avait un besoin d'expression et je n'ai pas été surprise par le mouvement Me too et Balance ton porc, après l'affaire Weinstein car je constatais déjà cette libération de la parole qui ne demandait qu'à sortir des cadres... Apparemment, la fellation est plus pratiquée avec des nuances : certains hommes m'ont dit que leur femme ne voulait pas le faire mais que leur maîtresse adorait. La sodomie est plus facilement abordée par les jeunes femmes, mêmes si elles ne l'aiment pas trop.
Comment analysez-vous la sexualité des Français ?
Je la trouve assez festive, avec des drames et des ruptures bien sûr mais aussi avec une recherche bien assumée du désir et du plaisir. Quand les gens ont des envies, il y a moins de culpabilité, d'hésitation : les choses sont plus assumées, même lorsqu'elles sont douloureuses avec une rupture. Les histoires de famille sont parfois très lourdes : une femme m’a raconté que, à 6 ans, sa mère lui avait fait signer un texte dans lequel elle s'engageait à ne jamais se marier. A 8 ans, elle tombe amoureuse d'un jeune garçon et souhaite récupérer son document : la mère refuse et elle a dû attendre 30 ans pour le récupérer. Sa mère ne supportait qu'on aime une autre personne qu'elle...
Dans les souvenirs d'enfance, il y a aussi des moments de grands plaisirs très joyeux, avec des jeux entre enfants et des jeux plus solitaires notamment chez les garçons qui trouvent des succédanés amusants aux jeunes filles. Un homme âgé m'a ainsi raconté que pré-ado, ses frères et lui n'avaient pas la possibilité de voir des filles et à la campagne, ils attendaient la pluie pour les limaces : les limaces rampant sur le pénis procuraient des sensations inoubliables !
Les anecdotes sont racontées à la pelle et analysées de façon pertinente je trouve, les gens savent d'où viennent certains de leurs problèmes psychologiques. Il y a eu des moments très émouvants, par exemple quand un ouvrier de 35 ans me racontait comment il était abusé sexuellement par son grand-père, comme ses cousins, et comment ses psys, qui ne le regardaient jamais, n'avaient servi à rien. Il a tout restitué tandis que je ne lâchais pas son regard. La proportion de gens abusés dans l'enfance et dans l'adolescence me semble dramatiquement plus élevée que celle qui apparait au vu des dépôts de plaintes et des condamnations...
Constatez-vous encore certains tabous ?
C'est le cas des couples qui s'entendent bien et vivent ensemble, mais qui n'ont plus de relations sexuelles. Ils ne sont pas âgés, la trentaine ou la cinquantaine, et la baisse du désir est liée à un évènement de la vie, à l'usure du quotidien ou à d'autres raisons. Ils en parlaient en analysant les choses, aussi bien les hommes que les femmes, et en me disant comment ils vivaient cela. Certains prennent des "accommodements avec le ciel", avec une maîtresse ou un amant. Il y a aussi certaines femmes qui ne veulent plus de pénétration ce qui ne les empêche pas d'avoir une vie de couple par ailleurs...
Estimez-vous que les comportements sexuels entre hommes et femmes se rapprochent ?
Oui, les comportements se rapprochent même si ce n'est pas encore la même chose ! Les femmes expriment davantage leur désir, leur envie de plaisir, leur indépendance. L'autonomie acquise en travaillant ou en cherchant du travail, donne une indépendance générale dans les autres domaines de vie... Elles assument plus leur désir, il y a les collectionneuses pour elles-mêmes, qui ne se dévoilent pas auprès de leur famille, sans avoir envie de s'attacher. Il y a aussi de plus en plus d'hommes qui veulent conjuguer l'amour au sens d'étreinte et l'amour-sentiment, ils veulent de la complicité, de l'affection, de la tendresse. Ils font la distinction entre baiser et faire l'amour et ils trouvent la vie sexuelle est meilleure dans le second cas...
Donc oui, il y a rapprochement des comportements, avec plus de mixité, même si certaines femmes trouvent que les hommes ne sont pas prêts, qu'ils sont déstabilisés voire bloqués par leurs initiatives.... Il y a un humanisme partagé et non plus seulement des stéréotypes marqués par sexe.
*La vie sexuelle en France. Janine Mossuz Lavau. Editions de La Martinère. 20,90€
Sponsorisé par Ligatus

https://www.allodocteurs.fr/blogs/100-psycho-sexo/

Voir les commentaires

La Sécu braquée par le gouvernement… à vos frais !,economie,

24 Septembre 2018, 08:59am

Publié par hugo


 
La Sécu braquée par le gouvernement… à vos frais !
12 septembre 2018 dans #Desintox
C’est une information passée sous les radars en cette rentrée 2018 : le gouvernement cessera, à partir de l’an prochain, de compenser intégralement au budget de la Sécurité sociale les exonérations de cotisations sociales qu’il lui impose. Une mesure injuste, inefficace, et qui menace l’existence même de la Sécurité Sociale (la Sécu).
Les exonérations et exemptions de cotisations sociales sont une subvention accordée à certains employeurs. Il s’agit d’une politique conduite au nom de la « baisse du coût du travail ». En clair, pour certains niveaux de salaires bas, les employeurs n’ont pas à payer le montant normal de cotisations (pour couvrir les frais d’assurance-chômage, d’assurance-maladie, d’assurance-vieillesse ou d’assurance contre les accidents des salariés). L’Etat leur accorde le droit de verser un niveau réduit de cotisations, soit-disant pour « favoriser l’embauche » – en réalité, il est démontré depuis longtemps que la majorité des gens embauchés ainsi l’auraient été dans tous les cas, et ce dispositif offre un cadeau aux petits employeurs… mais aussi aux grands patrons ! . Même les études les plus optimistes sur le CICE , qui coûte plus de 20 milliards d’euros par an, concluent à un nombre d’emplois créés ou sauvegardés variant entre 10 000 et 100 000, soit un coût par emploi d’au moins 200 000 euros… alors que le coût moyen d’un emploi en France est de 50 000 euros. Avec la même somme, on aurait créé quatre fois plus d’emplois directs, dans le public ou dans le privé !
Les baisses de cotisations représentent un total de 46,5 milliards d’euros en 2018, et atteindront plus de 72 milliards d’euros en 2019, après la transformation du CICE en exonération de cotisations sociales. Jusqu’à présent, l’Etat compensait ces exonérations. Un euro offert aux employeurs était compensé par un euro de l’Etat, via les impôts. Ainsi, l’Etat garantissait que la Sécurité sociale continue à indemniser les malades, les retraités, les chômeurs et les accidentés, malgré une baisse de ses recettes (pour rappel, les cotisations sociales représentent 56% des recettes de la sécurité sociale). Dit autrement, pour financer les cadeaux faits au MEDEF (qui ne verse plus ces cotisations sociales, et reçoit bien plus d’argent par ce biais que les petits employeurs), l’Etat, par l’intermédiaire de vos impôts et vos taxes, versait à la Sécu un montant équivalent à ces cadeaux.
A compter de 2019, plus de 72 milliards d’euros seront offerts aux actionnaires, soit l’équivalent du budget de l’Etat consacré à l’« enseignement scolaire ». Mais en plus, avec la non-compensation systématique, le budget de la Sécu est directement menacé. Le gouvernement raconte que cette non-compensation systématique est justifiée par les excédents budgétaires de la Sécu (tiens, les gens « n’abusent » plus, lorsqu’il s’agit de couper !). Mais ces « excédents » sont en fait le résultat des politiques d’austérité passées et à venir, menées dans le domaine des retraites (allongement de l’âge, baisse de la revalorisation des pensions, retraite à points annoncée par Macron) et de la santé (diminution du remboursement des soins courants, plans d’économies massifs imposés à l’hôpital avec les désastres que l’on sait). La diminution de la couverture sociale des Français est donc utilisée par ce gouvernement pour justifier le financement par la Sécu des cadeaux à destination du grand patronat.

https://lafranceinsoumise.fr/2018/09/12/la-secu-braquee-par-le-gouvernement-a-vos-frais/

Voir les commentaires

Marché du travail. Derrière les discours simplistes, la réalité des offres d’emploi bidon,emplois,

20 Septembre 2018, 07:36am

Publié par hugo

 
Marché du travail. Derrière les discours simplistes, la réalité des offres d’emploi bidon
Jeudi, 20 Septembre, 2018
Cécile Rousseau
Alors qu’Emmanuel Macron assure que le travail se trouve très facilement en France, l’étude de la CGT chômeurs vient démontrer que la moitié des annonces est illégale sur le site Internet de Pôle emploi, particulièrement dans l’hôtellerie et la construction.
Trouver du travail en traversant la rue. Depuis cette saillie d’Emmanuel Macron à un horticulteur demandeur d’emploi ce week-end, l’indignation n’en finit pas. Selon le chef de l’État, débusquer un job serait d’une simplicité enfantine. Et ceux qui n’y arrivent pas de mauvaise foi. Les statistiques sont pourtant têtues : plus de 6 millions de personnes sont inscrites à Pôle emploi, mais sur le site de l’opérateur public, seules 650 000 offres sont disponibles. Et parmi ce modeste volume d’emplois, tous sont loin d’être légaux. Si Pôle emploi estimait en 2017 que 9,3 % des offres étaient non conformes, l’étude détaillée de la CGT chômeurs basée sur 1 708 annonces analysées le 30 et le 31 août avance le chiffre renversant de 50,17 % d’offres réputées illégales.
Les privés d’emploi soupçonnés de traîner des pieds
« De nombreuses propositions ne répondent clairement pas au référentiel de Pôle emploi, observe Tennessee Garcia, secrétaire général de la CGT chômeurs. Mais l’important pour Emmanuel Macron, c’est de faire dégonfler les chiffres du chômage, qu’importe la qualité des annonces. Il demande aux privés d’emploi de travailler à n’importe quel prix et se sert d’eux comme des boucs émissaires pour masquer la réalité. » Dans les villes de Marseille (3e arrondissement), Lyon (8e arrondissement), Montreuil, Nantes et Rennes, les secteurs de la construction, de l’hôtellerie-restauration-animation, de l’industrie, des services à la personne et enfin du commerce ont été passés au crible. Deux de ces secteurs, pourvoyeurs d’offres d’emploi, avaient justement été cités dimanche dernier par Emmanuel Macron. Sur un ton péremptoire, le locataire de l’Élysée avait incité le jeune chômeur à mettre ses aspirations professionnelles de côté : « Si vous êtes prêt et motivé, dans l’hôtellerie, les cafés et la restauration, dans le bâtiment, il n’y a pas un endroit où je vais où ils ne me disent pas qu’ils cherchent des gens. » Mais ce discours culpabilisant pour les privés d’emploi, soupçonnés de traîner des pieds et contraints de prendre le premier job qui leur tombe sous la main, ne résiste aux faits. D’après la CGT chômeurs, dans le 3e arrondissement de Marseille, 16 % des annonces dans l’hôtellerie-restauration-animation étaient illégales, et 41 % dans la construction.
Un contrat d’intérim d’une durée de 24 heures d’affilée
Même constat vertigineux au sein du 8e arrondissement de Lyon : 62 % des offres sont non conformes dans la construction et 38 % dans l’hôtellerie-restauration. Ou encore à Rennes, où 51 % sont hors légalité dans l’hôtellerie et 23 % dans le bâtiment.
Ces offres illégales prennent différentes formes : mission d’intérim à la place d’un CDI, durée de contrat non indiquée ou contradictoire, incohérence de métiers, du temps de travail, temps partiel avec nombre d’heures non précisé (60 % dans cette catégorie), annonces évaporées dans la nature… Parmi les exemples les plus abracadabrantesques : un contrat d’intérim d’une durée de 24 heures d’affilée en tant que serveur dans un banquet, la vente d’un café-restaurant comme sur leboncoin.fr, ou encore un poste de conseiller clientèle à distance censé être à Marseille mais basé à la fois à Belfast et à Sofia.
Les annonces sont aussi parfois mal classées : des annonces de baby-sitting se trouvent dans les services funéraires, de la maintenance industrielle est placée dans le secteur de la propreté. Comme le souligne Tennessee Garcia, « on a beaucoup de contrats d’intérim de six mois qui se révèlent d’une semaine quand on appelle pour vérifier. Fait un peu nouveau : des annonces redirigent les demandeurs d’emploi vers des sites mandataires où ils doivent s’inscrire, pour de l’aide au devoir par exemple. Le temps partiel est aussi en explosion ». Quant au CDI, il est plus que jamais en voie de disparition sur le site de Pôle emploi. Dans le panel (hors Nantes et Rennes), 66,2 % des offres sont des contrats précaires (CDD, intérim et temps partiels). Parmi elles, 22 % seulement sont légales.
Benjamin, du comité CGT chômeurs de Marseille, a repéré une de ses annonces ultracourtes. « Une commune proposait ainsi six CDD en animation sportive pour un total de 21 heures. Cela veut dire que les personnes auraient des contrats de moins de quatre heures par semaine, on ne peut pas vivre avec ça », tance le jeune chômeur. Si le site Internet de Pôle emploi héberge nombre d’annonces considérées comme « bidon », c’est que 60 % d’entre elles proviennent de 130 opérateurs privés (dans l’étude, cette part atteint les 75 %).
Depuis 2015 et l’entrée en scène de ces agrégateurs, le contrôle de Pôle emploi sur les offres n’est plus systématique, voire très faible. Mais plutôt que de renforcer le rôle de l’opérateur public en la matière, le gouvernement préfère serrer la vis aux demandeurs d’emploi. À travers la loi avenir professionnel, les brigades de conseillers chargés de surveiller les chômeurs vont passer de 200 personnes à 600 d’ici à 2019.
Les critères de pénalisation et de radiation ont été durcis
Comme l’explique Vladimir Bizet-Guilleron, coordinateur technique de l’étude et conseiller syndiqué à la CGT chômeurs, « la première mission de Pôle emploi est pourtant d’être le garant des offres légales. On n’est pas sur le site Internet d’une boîte privée, mais bien sur l’opérateur en charge du service public de l’emploi. Il faut réorienter les conseillers dédiés au flicage des chômeurs vers le contrôle de ces offres ». L’exécutif a aussi rigidifié la définition de l’offre raisonnable d’emploi (ORE), qui stipule qu’après un refus le demandeur d’emploi pourra être sanctionné. Désormais, les critères ne seraient plus fixés nationalement mais redéfinis, en théorie, avec le conseiller Pôle emploi. « Comment peut-on parler d’offre raisonnable d’emploi quand l’offre n’est pas légale ? questionne Vladimir Bizet-Guilleron. La seule offre raisonnable qui vaille est celle qui intéresse le demandeur d’emploi ! »
Les critères de pénalisation et de radiation pour manquements ont également été durcis. Enfin, le président souhaite que la prochaine négociation sur l’assurance-chômage aille encore dans le sens d’un renforcement des obligations des chômeurs. Un soupçon permanent en forme d’insulte pour les premiers concernés. Sommé d’aller servir des plats ou de manier la truelle sur les chantiers, l’horticulteur a fini par tacler Emmanuel Macron : « Il est encore dans le monde des Bisounours. (…) Lui, il rêve. Il est président, mais il ne s’occupe pas des personnes qui sont au chômage. »
Cécile Rousseau

https://www.humanite.fr/marche-du-travail-derriere-les-discours-simplistes-la-realite-des-offres-demploi-bidon-660969

Voir les commentaires

8,8 millions de pauvres en France, selon l'Insee,france,societe,economie

12 Septembre 2018, 07:40am

Publié par hugo

 8,8 millions de pauvres en France, selon l'Insee
Accueil > Société
Le Parisien avec AFP
11 septembre 2018, 19h22
14% de la population en France est considérée comme pauvre selon les chiffres de l’Insee. (Illustration). LP/ ARNAUD JOURNOIS
Le taux de pauvreté globale est en légère baisse, de 0,2 point par rapport à celui constaté en 2015.
La France comptait en 2016 quelque 8,8 millions de personnes pauvres, soit 14 % de la population, selon des chiffres de l’Insee publiés mardi, deux jours avant l’annonce par le président Macron d’une stratégie de lutte contre la pauvreté.
Ce taux monte à 19,8 % pour les moins de 18 ans. Autrement dit, un enfant sur cinq en France est pauvre. Sont considérés comme pauvres celles et ceux qui perçoivent moins de 1 026 euros par mois (pour une personne seule), c’est-à-dire moins de 60 % du revenu médian de la population.
Le taux de pauvreté globale est en légère baisse, de 0,2 point par rapport à celui constaté en 2015, ce qui selon l’Insee « s’explique principalement par la mise en place de la prime d’activité » - une aide aux travailleurs à revenus modestes créée début 2016.
LIRE AUSSI >Un Français sur cinq ne peut pas faire trois repas par jour
« La situation vis-à-vis de la pauvreté reste très liée au statut d’activité », souligne l’institut statistique. Ainsi, en 2016, la pauvreté touchait 38,3 % des chômeurs, contre 6,4 % des salariés et 7,7 % des actifs occupés.

5 chiffres inquiétants sur la pauvreté en France

Le niveau médian de 1 710 euros par mois en 2016
Mais la situation familiale joue également un grand rôle dans le risque d’être confronté à des difficultés matérielles. Ainsi, 34,8 % des familles monoparentales sont pauvres - ce qui représente 2 millions de personnes - soit un taux quatre fois plus élevé que les couples avec un ou deux enfants. À partir de trois enfants, en revanche, le taux de pauvreté des familles en couple augmente très nettement, à 23,9 %.
Le niveau de vie médian en France atteignait 1 710 euros par mois en 2016 - en hausse de 0,9 % sur un an, en euros constants - et retrouve ainsi son niveau d’avant la crise de 2008.
Les 30 % de ménages les plus modestes ont vu leur revenu médian augmenter plus que l’ensemble de la population (entre 1,4 et 1,5 % de hausse), mais ne retrouvent pas pour autant leur niveau de revenu d’avant la crise.
34 RÉACTIONS

http://m.leparisien.fr/societe/8-8-millions-de-pauvres-en-france-selon-l-insee-11-09-2018-7884741.php

Voir les commentaires

Un Français sur cinq souffre de précarité alimentaire ,france,

12 Septembre 2018, 07:30am

Publié par hugo

Un Français sur cinq souffre de précarité alimentaire
Actualité Société
Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le 11/09/2018 à 07:44 , mis à jour à 10:07

Images d'illustration. Les Français considèrent qu'une personne seule est pauvre quand elle a un revenu mensuel inférieur ou égal à 1 118 euros afp.com/ROBYN BECK
Ne pas pouvoir faire trois repas par jour, ni s'alimenter sainement, est une réalité pour près d'un Français sur cinq, selon le baromètre du Secours populaire.
Un peu plus d'un cinquième des Français sondés (21%) ont déclaré ne pas être en mesure de s'offrir une alimentation saine, leur permettant de faire trois repas par jours. Et 27% ont admis ne pas avoir les moyens financiers de s'acheter quotidiennement des fruits et légumes, selon un baromètre du Secours populaire publié ce mardi. 
LIRE AUSSI >> Pauvreté: aux origines de la misère

Mais c'est chez les foyers les plus modestes que cette tendance est la plus marquée. Ainsi, plus d'un Français sur deux dont les revenus mensuels sont inférieurs à 1 200 euros a indiqué avoir des difficultés à payer la cantine de ses enfants. Et près d'un sur deux (48%) estime avoir des difficultés à se procurer une alimentation variée. Par ailleurs, ils sont une écrasante majorité (86%) à estimer que la précarité alimentaire est le signe d'une situation de pauvreté.
39% à avoir connu une situation de pauvreté
De façon générale, le Secours populaire souligne que la situation financière d'une partie des Français s'est améliorée par rapport à 2017, tout en pointant qu'il sont 39% (+2% par rapport à 2017) à déclarer avoir déjà connu une situation de pauvreté.
LIRE AUSSI >> Ce qui se cache derrière la légère baisse du taux de pauvreté
Quant au seuil de pauvreté, il n'y a pas d'évolution notable par rapport à 2017 : les Français considèrent qu'une personne seule est pauvre quand elle a un revenu mensuel inférieur ou égal à 1 118 euros, soit cinq euros de plus que l'année précédente.
Cette année encore, le sondage révèle que les vacances et la culture restent des postes de dépenses "problématiques" pour de nombreux Français. Ils sont 41% à admettre avoir du mal à partir en vacances une fois par an (45% en 2017).
75% considèrent que l'UE "ne s'investit pas beaucoup"
Et près d'un Français sur trois reconnaît avoir du mal à payer des actes médicaux mal remboursés (56% chez les bourses les plus modestes). À noter également qu'ils sont plus de 80% à penser que leurs enfants seront plus vulnérables face à la pauvreté que leur génération.
LIRE AUSSI >> Précarité: "Je ne pensais pas que je tomberais si bas"
Enfin, à quelques mois des élections européennes et alors que le renouvellement du Fond européen d'assistance aux démunis (FEAD), arrivant à échéance en 2020, n'est pas assuré, 75% des sondés considèrent que l'UE "ne s'investit pas beaucoup" dans la lutte contre la précarité alimentaire.
Sondage réalisé par téléphone du 22 au 26 juin 2018 sur un échantillon de 1 016 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.
Plus d'actualité sur
La pauvreté et la précarité en France
8,8 millions de pauvres en France
"Quatre Français sur dix estiment avoir connu la pauvreté"
Arbitrages et Coupe du monde: le plan pauvreté repoussé

https://www.lexpress.fr/actualite/societe/un-francais-sur-cinq-souffre-de-precarite-alimentaire_2034636.html#gVkjjv9i4SIeLLia.01

Voir les commentaires

"Les 'bullshit jobs' rendent les gens malheureux" pour l’anthropologue David Graeber,emplois,france,

11 Septembre 2018, 07:45am

Publié par hugo

 "Les 'bullshit jobs' rendent les gens malheureux" pour l’anthropologue David Graeber
David Graeber était l'invité de Jean Leymarie, lundi soir. En 2013, il avait pointé l’explosion des "bullshit jobs", ces jobs "à la con", vides de sens, inutiles. Depuis, il a recueilli des centaines de témoignages. Il y consacre une enquête passionnante.
franceinfo
Radio France
Mis à jour le 10/09/2018 | 19:59
publié le 10/09/2018 | 19:30
Partager
Twitter
Partager
Envoyer
LA NEWSLETTER ACTU
Nous la préparons pour vous chaque matin

David Graeber, professeur à la London School of Economics, le 10 septembre 2018. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)
Qu’est-ce qu’un bullshit job (en français, un boulot à la con) ?
Pour David Graeber, professeur à la London School of Economics, c’est un travail vain, qui n’apporte à rien à la société. Un travail si inutile que celui qui l’exerce se demande à quoi il sert.
En 2013, l’anthropologue a consacré un article retentissant à l’essor de ces jobs vides de sens. Il a ensuite recueilli des dizaines de témoignages qui convergent : selon lui, les bullshit jobs sont de plus en plus nombreux, dans le secteur privé comme dans le secteur public, et rendent ceux qui les occupent "très malheureux : les gens pensent que s’ils ne font rien d’utile, ils pourraient aussi bien ne pas exister".
Plus de managers que d'employés
Ces bullshit jobs sont très variés : "de petits managers, des gens du marketing, des gens qui octroient des prêts à distance, par exemple. Un nombre incroyable de gens dans l’administration aussi, qui pensent que s’ils n’existaient pas, ça ne ferait aucune différence". D’après David Graeber, des millions de gens dans le monde "ne font rien : ils travaillent une heure par jour, et le reste du temps, ils surfent sur internet, font des memes avec des chats, ils jouent à des jeux". Certains passent aussi de longues heures en réunion, en vain.
Dans les entreprises, selon lui, ces emplois prolifèrent au détriment des emplois réellement utiles : "Dans beaucoup d’entreprises, il y a maintenant plus de managers que d’employés". Et, à l’inverse, ceux qui exercent les tâches les plus nécessaires (infirmiers, agents de nettoyage, enseignants ou conducteurs de bus, par exemple) sont aussi les plus mal payés, et les plus mal considérés.
Payés pour donner de l'importance à leurs supérieurs
Comment le capitalisme peut-il encourager ces bullshit jobs ? Pour le chercheur, il y a une part de mystère : "C’est fascinant. On attendrait cela du système soviétique, pas du système capitaliste". Mais David Graeber a une théorie : le développement de ces emplois relèverait d’une "féodalité managériale" : "Les gens, explique-t-il, sont payés pour que ceux qui leur donnent des ordres aient l’air important". Il y aurait là "un amour de la hiérarchie pour la hiérarchie".
Pour David Graeber, cette évolution est liée à celle du capitalisme financier. Il en voit la fin : "Je crois que le système est en train de s’écrouler".
Bullshit Jobs paraît aux éditions Les Liens qui libèrent.
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/l-interview-eco/les-bullshit-jobs-rendent-les-gens-malheureux-pour-lanthropologue-david-graeber_2912267.html

Voir les commentaires

La France insoumise propose Mathilde Panot pour présider l'Assemblée nationale,france,politiques,

11 Septembre 2018, 07:33am

Publié par hugo

La France insoumise propose Mathilde Panot pour présider l'Assemblée nationale
Mathilde Panot, députée La France insoumise du Val-de-Marne, est l'invitée du Soir 3 dimanche 9 septembre.
France 3
France 3
France Télévisions
Mis à jour le 10/09/2018 | 10:44
publié le 10/09/2018 | 10:44
Partager
Twitter
Partager
Envoyer
LA NEWSLETTER ACTU
Nous la préparons pour vous chaque matin
La rencontre Mélenchon-Macron à Marseille (Bouches-du-Rhône) a animé les réseaux sociaux ce week-end. "Nous combattons absolument toute la politique d'Emmanuel Macron, mais nous combattons en politique et nous ne combattons pas les personnes", explique Mathilde Panot, députée La France insoumise à propos de la "courtoisie" de son leader à l'égard du président.
Emmanuel Macron donne un coup de pouce à Jean-Luc Mélenchon en l'adoubant comme son principal adversaire. "Ce n'est pas un coup de pouce. C'est la réalité de ce qui s'est passé pendant l'année", estime-t-elle, dans le Soir 3 dimanche 9 septembre. "Jean-Luc Mélenchon est la personnalité préférée des Français. À 17 à l'Assemblée, nous arrivons à faire entendre une voix bien supérieure à celle des députés les Républicains, qui sont pourtant une centaine. C'est parce que nous travaillons sur les sujets avec le monde associatif notamment, c'est comme ça que nous nous construisons comme première opposition et premier proposant à Emmanuel Macron. Nous sommes l'alternative", explique-t-elle.
"Accueillir dignement les migrants"
À 29 ans, Mathilde Panot est candidate au poste de présidente de l'Assemblée nationale : "C'est une décision commune de notre groupe parlementaire. L'assemblée doit cesser d'être une chambre d'enregistrement composée de béni-oui-oui aux ordres de l'Élysée. C'est notre rôle d'opposition. Le favori Richard Ferrand incarne le vieux monde et François de Rugy souhaitait une femme pour le succéder au perchoir".
L'extrême droite a été battue en Suède ce soir, mais progresse de cinq points. "Le message sur la question des migrations est de dire qu'il faut garder la tête froide, qu'il faut accueillir dignement des migrants, mais il faut travailler sur les causes des migrations, arrêter le libre-échange à tout-va, arrêter de mener la guerre via l'OTAN, arrêter toutes ces politiques destructrices qui créent du malheur et qui obligent les gens à venir en France et parfois à mourir", conclut l'élue du Val-de-Marne.

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/la-france-insoumise-propose-mathilde-panot-pour-presider-l-assemblee-nationale_2933571.html

Voir les commentaires

Emploi des travailleurs handicapés : toujours 6 % mais plus comme avant,handicap,lois,emplois,france,

29 Août 2018, 11:08am

Publié par hugo

 
Le gouvernement a modifié les règles applicables à l'obligation d'emploi de travailleurs handicapés dans le but d'amener davantage d'entreprises à dépasser le taux légal de 6 %.
Emploi des travailleurs handicapés : toujours 6 % mais plus comme avant
Franck Seuret il y a 5 jours Emploi 1 Commentaire 4,930 Vues
Lire aussi
Santé au travail : simplifier pour mieux prévenir
Une loi adoptée cet été toilette l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés. Elle simplifie les formalités et donne priorité à l’emploi direct. Mais les 500 000 demandeurs d’emploi en situation de handicap attendent encore d’autres mesures.
C’est un roc, c’est un cap… L’obligation des 6 % va continuer à servir de socle à la politique d’emploi du handicap. La loi sur la liberté de choisir son avenir professionnel, définitivement adoptée le 1er août, ne modifie pas le taux obligatoire d’emploi de travailleurs handicapés, toujours à 6 %. Tout juste ajoute-t-elle qu’il sera révisé tous les cinq ans.
Une déclaration plus simple
Mais les parlementaires ont toiletté ce monument. Objectif : « Simplifier » comme le stipule la loi. La déclaration sur l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés, complexe, que doivent remplir les employeurs va ainsi être abandonnée en 2020. Ils n’auront qu’à renseigner cette information dans la déclaration sociale nominative. Ce document unique a déjà remplacé plusieurs autres déclarations sociales.
Une agence bancaire de moins de 20 personnes n’était pas soumise à l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés. © Kergourlay
Un taux par entreprise et non par établissement
Surtout, le taux de 6 % s’imposera maintenant à chaque entreprise d’au moins 20 salariés et non plus à chaque établissement d’au moins 20 personnes. La différence est de taille. Jusqu’à présent, une chaîne de petits commerces, par exemple, échappait largement à l’obligation d’emploi. Si ses 100 établissements comptaient moins de 20 salariés chacun, ils n’avaient pas à recruter de personnel handicapé. Désormais, le taux s’appliquera à l’ensemble de ses effectifs. Elle devra donc compter au moins 6 % de travailleurs en situation de handicap parmi ses 2 000 salariés.
Des exceptions réduites
De plus, la liste des emplois exigeant des conditions d’aptitude particulière (Ecap) va être réduite. Les salariés occupant ces postes sont déduits des effectifs sur lequel s’applique le taux d’emploi.
Ces deux mesures vont entraîner, mécaniquement, une baisse du taux d’emploi affiché dans les entreprises, dans un premier temps. Mais, « elles peuvent à elles seules ouvrir 100 000 postes supplémentaires aux personnes en situation de handicap », estime Muriel Pénicaud, la ministre du travail, dans un entretien accordé à Handirect.
Le taux d’emploi comptabilisera uniquement les personnels de l’entreprise mais plus la sous-traitance.
L’emploi direct privilégié
Par ailleurs, seuls les employés handicapés seront désormais comptabilisés dans le taux des 6 %. Qu’ils soient salariés, alternants, stagiaires… Aujourd’hui, les employeurs peuvent se conformer, partiellement, à leur obligation d’emploi de travailleurs handicapés en passant commande à des entreprises adaptées (EA)*, à des établissements et services d’aides par le travail (Ésat) ou à des travailleurs handicapés indépendants.
Ils convertissent alors ces factures en équivalents salariés… qui viennent s’ajouter au nombre de travailleurs handicapés salariés directement par l’employeur. À partir de 2020, l’emploi direct va donc devenir la norme.
Déduction des factures de sous-traitance
Mais pour que cette réforme ne pénalise pas les EA, les Ésat et les travailleurs indépendants, la loi prévoit un autre mécanisme. Les employeurs ne respectant pas l’objectif des 6 % pourront déduire de leur contribution due à l’Agefiph ou au FIPHFP une partie des factures qu’ils règlent à ces fournisseurs et sous-traitants. Reste à déterminer à quelle hauteur. Une question cruciale pour l’avenir de ces structures.
Les entreprises adaptées pourront signer des contrats tremplin de deux ans.
De nouvelles opportunités pour les entreprises adaptées
L’enjeu est d’autant plus important que le texte adopté par le Parlement ouvre de nouvelles perspectives aux entreprises adaptées. Elle leur donne, notamment, la possibilité de recruter des contrats tremplin de deux ans maximum. Objectif : offrir un parcours d’insertion aux travailleurs handicapés débouchant sur un poste en milieu ordinaire. L’État et des représentants d’EA ont d’ailleurs signé, début juillet, un engagement en ce sens.
Les ressources de l’Agefiph et du FIPHFP sont en chute libre.
Et les ressources des fonds  ?
Mais la loi ne clôt pas le débat. D’autres mesures sont attendues. Notamment pour pérenniser les ressources, en chute libre, de l’Agefiph et du FIPHFP (voir ci-contre).
En effet, les moyens dont ces deux fonds disposent doivent être à la hauteur des besoins : plus de 500 000 demandeurs d’emploi en situation de handicap sont inscrits à Pôle Emploi
* Les entreprises adaptées comptent au moins 80 % de travailleurs handicapés parmi leur personnel de production.
D’autres dispositions
– Le compte personnel de formation (CPF) des personnes handicapées va être abondé. Tout actif dispose d’un CPF qui sera désormais alimenté en euros et non plus en heures de formation. À hauteur de 500 € par an et même 800 € pour les personnes sans qualification. Un décret va déterminer “la rallonge” dont bénéficieront les travailleurs handicapés.
– La durée de vie des accords d’entreprises, aujourd’hui renouvelables sans restrictions, va être limitée à six ans. Les sociétés ayant signé un tel accord sont exonérées de toute contribution à l’Agefiph. En contrepartie, elles s’engagent à mener une politique en faveur de l’emploi des personnes handicapées. Mais leur efficacité est limitée, comme l’avait pointé Faire-face.fr.
Partager sur
 Facebook
 Twitter
 Google +
 LinkedIn

A propos de Franck Seuret
 
 
Avant
Interdit d’avion, il s’estime discriminé
Suivant
Silent Voice, un film courageux sur le handicap et le harcèlement scolaire
Lire aussi
 
Chômage des personnes handicapées : les entreprises adaptées en première ligne pour le faire baisser
“Cap vers l’entreprise inclusive 2018-2022”. C’est le titre des accords qu’ont signés, le 12 juillet, …
Un commentaire
Pingback: Emploi des travailleurs handicapés : toujours 6 % mais plus comme avant ! – Handi à vie
Laisser un commentaire

https://www.faire-face.fr/2018/08/24/reforme-emploi-travailleurs-handicapes/

Voir les commentaires

Étudiants : ils travaillent pour payer leurs études,emplois,france,

25 Août 2018, 07:30am

Publié par hugo

  Étudiants : ils travaillent pour payer leurs études
La hausse du coût de la vie étudiante, c'est le principal enseignement de l'étude annuelle menée par le syndicat UNEF dans les 40 plus grandes villes françaises.  
 
 

FRANCE 3
France 3
France Télévisions
Mis à jour le 24/08/2018 | 22:03
publié le 24/08/2018 | 22:03
Partager
Twitter
Partager
Envoyer
LA NEWSLETTER ACTU
Nous la préparons pour vous chaque matin
Même à Limoges (Haute-Vienne), la ville la moins chère pour les étudiants, c'est déjà la course aux petites annonces. Trouver un job pour financer ses études, l'équilibre est parfois dur à tenir. Le coût de la vie ne cesse d'augmenter : il faut payer le loyer, les transports, la nourriture, et le pouvoir d'achat des étudiants baisse. En France, ils sont 46% cette année 2018 à devoir travailler pour pouvoir étudier. C'est deux fois plus qu'il y a dix ans.
Le salariat, ou la première cause d'échec à l'université
Cette évolution inquiète les syndicats, mais ne les surprend pas : "Avec des aides sociales qui sont gelées d'une année sur l'autre, les APL qui ont baissé de 5 € l'année dernière et qui ne sont pas revalorisées cette année, c'est l'étudiant qui doit compenser à la fois la hausse, et le gel des aides sociales", explique Lilâ Le Bas, présidente de l'UNEF. Les contrats des étudiants sont parfois longs : 15, 20 heures par semaine, et peuvent compromettre les études. Le salariat est d'ailleurs la première cause d'échec à l'université.

https://www.francetvinfo.fr/economie/menages/allocations-familiales/etudiants-ils-travaillent-pour-payer-leurs-etudes_2909815.html

Voir les commentaires

Arsène Tchakarian, le survivant témoin,politiques,histoire,

17 Août 2018, 07:55am

Publié par hugo

 
Arsène Tchakarian, le survivant témoin
Dimanche, 5 Août, 2018
Adrien Rouchaleou
Il était le dernier survivant du "groupe Manouchian" qui avait résisté à l'occupant nazi. Le résistant Arsène Tchakarian est décédé à l'âge de 101 ans, samedi 4 août, à Vitry. Après la Libération, il a passé sa vie à chercher et écrire sur la période la plus forte de son existence. Nous vous proposons de relire son portrait, publié dans l'Humanité en 2014.
C'est un modeste pavillon de banlieue, dans une rue calme de Vitry-sur-Seine. En y arrivant, on se demande si les personnes qui vivent dans les maisons attenantes savent qu'ils ont pour voisin un véritable héros. Un homme qui est le dernier en vie d'un groupe célébré par Aragon, chanté par Ferré. Une petite grille s'ouvre sur le jardin. Quand on sonne, on est gêné d'imaginer la pénibilité pour un homme de quatre-vingt-dix-sept ans de parvenir jusqu'au portail pour nous ouvrir. Mais quand apparaît Arsène Tchakarian, c'est un homme parfaitement alerte que nous découvrons. Pas tout jeune, non, mais sans difficulté il nous fait passer à l'arrière de la maison par un petit jardin parfaitement entretenu. « C'est très agréable l'été », nous confie-t-il. À l'arrière de la maison, dans une extension remplie par les plantes vertes, Arsène Tchakarian nous reçoit dans son bureau qui tient tout autant du musée de la Résistance : affiches et documents exposés sur des étagères aux côtés de classeurs remplis d'archives. C'est toute la vie du résistant qui se trouve dans cette pièce, comme nous le comprendrons vite.
 
« Je suis entièrement dans cette histoire de l Affiche rouge », attaque d'entrée Arsène Tchakarian, avant même que l?on ait eu le temps de lui poser une seule question. On comprend d'ailleurs très vite que nous n'aurons pas beaucoup l'occasion de l'interroger : l'homme a passé sa vie d'après-guerre à écrire ce qu'il a vécu et chercher ce qu'il ignorait encore, ce qui lui donne encore aujourd'hui une vision claire et construite de l'histoire qui, quand il la raconte, ne souffre pas beaucoup les sorties de routes. Il déroule les faits comme ils se sont produits, n'hésitant que deux ou trois fois quand un nom lui échappe. « Je commence à perdre mes mots », s'excuse-t-il. On aurait envie de lui répondre qu'à son âge, on craignait bien pire.
 
« Manouchian, je l'ai rencontré par l'aide à l'Arménie, se souvient Arsène Tchakarian. Il collectait du lait Nestlé, de la farine et du sucre pour envoyer aux enfants arméniens qui subissaient la famine en 1933 ou 1934. » L'Arménie était alors soviétique. « C'est Manouchian qui m'a amené avenue Mathurin-Moreau. » Dans cette rue débouchant sur la place du Colonel-Fabien, à l?endroit ou se dresse aujourd'hui le siège du PCF, se tenaient à l?époque des baraques en bois. Celles des MOI, la «?main-d?œuvre immigrée » : des organisations communistes par nationalité (arménienne, juive polonaise, juive roumaine, italienne ) qui permettaient à des étrangers, qui auraient été immédiatement expulsés s'ils étaient pris avec une carte du PCF, de militer.
 
Quand éclate la guerre en 1939, Tchakarian, tout comme Manouchian, est mobilisé. Après la défaite française, revenant à Paris, Arsène a un choc :  « Je trouve une ville vide. On n'y voit que des chars et des camions allemands sur les Champs-Élysées. Les gens tremblent, les rideaux sont fermés, tout le monde est parti. » Les deux amis, qui ne digèrent pas la capitulation, commencent à agir : « À cette époque, notre résistance, c'était de diffuser des tracts et parler un peu de politique. Mais voilà qu'un jour de 1942 Manouchian vient à l'atelier de tailleur dans lequel je travaillais et me dit : Il y en a marre des tracts. Maintenant il faut combattre avec les armes. » « Missak, répond Tchakarian, comment faire ? Nous n'avons pas d'armes.»
 
Au mois de mars 1943, Manouchian revient à l'atelier et amène Tchakarian sur le pont Henri-IV. Sur le quatrième balconnet du pont attend un jeune homme de dix-neuf ans qui se fait appeler Michel. « Je ne le savais pas encore mais c'était Marcel Rayman », raconte Arsène. Rayman demande son nom à Arsène qui lui répond « Charles ». « Je savais que nous n'avions pas le droit de donner notre vraie identité ni de connaître celle des autres », explique-t-il. Ce n'est qu'après la disparition du groupe Manouchian d?ailleurs qu?il connaîtra les vraies identités de ses camarades.
 
Ensemble, les trois s'en vont pour leur premier coup d'éclat à Levallois-Perret. « Michel (Marcel Rayman, donc), nous montre un petit hôtel, ordinaire, duquel sortent une vingtaine de feldgendarmes. Nous nous étions dispersés sur la place. On faisait semblant d'admirer les beaux soldats allemands. Nous étions en fait en repérage pour notre première action. »
 
Tchakarian raconte : « La veille de l'action, Marcel Rayman me dit :  Toi Charles, tu seras à environ quinze mètres. Au moment où ils partiront, tu jetteras la grenade bien au milieu. Je réfléchis un peu. Sur le front, on tue des Allemands, mais comme artilleur, je ne vois que l'obus partir. Là ils seront bien face à moi. Marcel explique que Georges (le pseudo de Missak, NDLR) aura un pistolet, qu'il serait à environ vingt mètres de moi. »
 
« Le mercredi 17 mars, nous arrivons sur place. Alors que je suis en train de me préparer à environ trente mètres de l'hôtel, Manouchian court vers moi. Il me dit : "File la grenade". Je lui demande pourquoi. Il me dit que l'on n'a qu'un pistolet au lieu de deux, que ce sera Marcel qui l'aura. Il voulait absolument jeter la grenade lui-même. Ils commencent à marcher. Je vois Manouchian se mettre à courir. Avec son imperméable qui vole derrière lui, on dirait un oiseau. Il jette la grenade pile au milieu. Cinq ou six secondes après c'est l'explosion. Je vois un adjudant qui commence à se lever. Il avait un pistolet assez long. Il repère Manouchian qui s'enfuit. Il commence à le poursuivre. Il fait à peine dix pas que Marcel Rayman, coincé dans un coin de rue, l'abat.»
 
En face du vieil homme, on est pris d'un léger vertige : lui, calmement, raconte ce que l'on voit parfois sur les écrans ou que l?on lit dans les livres. Mais ces mains posées devant lui sur la table ont lancé les grenades dont il parle. Ces jambes, sur lesquelles il se redresse pour fouiller dans ses cartons à la recherche d'un document pour appuyer ses propos ont couru pour fuir les nazis. Et ces yeux ? Il est clair qu'au moment ou Arsène Tchakarian nous parle, du fond de sa mémoire, il visualise nettement la scène.
 
« D'où venaient nos armes ? Le Parti communiste ne pouvait pas nous en donner, il n'en avait pas. C'est donc qu'il existait autre chose. Il y avait une organisation quelque part qui nous avait trouvé des armes et était en train de nous organiser. On ne savait pas du tout de quoi il s'agissait.»
 
Les armes parachutées venaient en fait de Londres. Jean Moulin, qui avait uni la Résistance, avait su convaincre de Gaulle qu'il n'était pas risqué d'armer des communistes.
 
Des actions de résistance, des « attentats », il y en aura bien d'autres. Comme le premier attentat d?envergure confié à Arsène : l'attaque à la grenade d'un autocar rempli d'officiers allemands.
 
Quand le groupe sera arrêté, Arsène Tchakarian s'en sortira grâce à un ancien camarade de régiment avec qui il avait combattu au début de la guerre. Policier et hostile à l'Occupation, ce dernier l'a fait cacher dans un appartement de la préfecture de Paris, proche de Notre-Dame, avant d'organiser son départ pour le sud-ouest. Devenu officier, il continuera à agir dans la Résistance jusqu'à la Libération.
 
Mais après 1945, il ne tourne pas la page. Dès lors sa vie sera consacrée à écrire l'histoire qu'il vient de traverser. Nommé historien au Comité national du souvenir des fusillés du Mont-Valérien, il profitera de ce statut lui ouvrant de nombreuses portes pour aller chercher partout des éléments. En Allemagne, il suivra la piste de l'aumônier des prisons pendant l'Occupation Franz Stock, alias l'Archange des prisons. Un prêtre humaniste dont il cherchera le journal.
 
Arsène Tchakarian ne craindra jamais la polémique, comme avec l'avocat Serge Klarsfeld qu'il accusera de minorer le nombre des fusillés du Mont-Valérien. Ou encore dans son dernier ouvrage, quand il livre sa version de la chute du groupe Manouchian, accusant l?un de ses membres de trahison.
 
Quand nous quittons Arsène Tchakarian, quatre heures plus tard, l'heure du déjeuner est passée depuis longtemps, sans même qu'il s'en rende compte. Nous lui demandons s'il reste encore des choses à découvrir sur la période de la Résistance et sur le groupe Manouchian. Il nous désigne un carton d'archives : « Tous les éléments du prochain livre sont là.»
Adrien Rouchaleou
Connectez-vous ou inscrivez-vous pour publier un commentaire

https://www.humanite.fr/arsene-tchakarian-le-survivant-temoin-658892

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 > >>