Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de hugo,

egalites

Le vélo, autre miroir des inégalités femmes-hommes , articles femmes hommes, egalite

13 Mars 2021, 02:56am

Publié par hugo

 Le vélo, autre miroir des inégalités femmes-hommes
A woman rides a bicycle past motorcyclists in Paris, on September 23, 2020.
A woman rides a bicycle past motorcyclists in Paris, on September 23, 2020.
afp.com - Christophe ARCHAMBAULT
07 MAR 2021
 Mise à jour 08.03.2021 à 11:32 
Par Sarah BRETHES et Fanny LATTACH
 AFP 
© 2021 AFP
La pandémie de Covid a lâché des flopées de néo-cyclistes dans les rues des villes françaises mais le vélo reste très majoritairement pratiqué par les hommes. Obstacles culturels et sociétaux, aménagements urbains inadaptés, insécurité : les freins pour atteindre la parité sont encore puissants.

En 2018, le géographe Yves Raibaud réalisait une vaste étude sur Bordeaux et sa métropole. Verdict : seuls 38% des cyclistes étaient des femmes. La nuit et par temps de pluie, leur proportion dégringolait à 22%.

Parmi les désagréments cités par ces cyclistes : le fait d'être chargée (courses, enfants), la peur de l'accident ou d'un problème technique, le sentiment d'insécurité face au harcèlement et aux agressions sexuelles (équivalent à celui ressenti à pied), la tenue parfois exigée au travail (jupes, talons, tailleurs).

"Le +sexe+ du vélo, c'est aussi la virilité de la chute, du risque, de la performance", les hommes représentent "86% des morts en France, notamment chez les livreurs à vélo, nouveau dangereux métier d'+homme+", souligne le géographe dans un article publié dans le journal du CNRS.

Pour Chris Blache, co-fondatrice de "Genre et Ville", "le problème est que les conditions dans lesquelles on peut faire du vélo aujourd'hui freinent les femmes". En France comme dans de nombreux pays européens, à l'exception de ceux du Nord.

La consultante en socio-ethnographie, qui vient de réaliser une enquête auprès des usagères de Vélib, souligne auprès de l'AFP l'importance de "créer un environnement sécurisé pour accéder au vélo" (éclairage public, garages), "de mettre en place la continuité des pistes cyclables et de les élargir pour permettre aux vélos-cargos de circuler, mais aussi de ralentir la circulation".

"La révolution du vélo sera menée par les femmes! Dans une ville qui est dessinée par les hommes et pour les hommes, nous devons faire que les rues ne soient pas un environnement hostile", twittait fin février la sociologue et maire EELV du XIIe arrondissement parisien, Emmanuelle Pierre-Marie.

Chris Blache, qui a beaucoup travaillé sur les quartiers prioritaires de Villiers-le-Bel (Val-d'Oise), où seuls les balcons peuvent faire office de garage, pointe aussi du doigt des questions de "praticité".

- "Masculinité dominante" -

De fait, plusieurs études montrent que la pratique féminine du vélo est encore plus faible dans les quartiers populaires.

Parmi elles, la thèse de David Sayagh, chercheur à l'Ecole de l'aménagement durable des territoires, consacrée "au clivage sexué des pratiques du vélo durant l'adolescence", notamment dans les quartiers prioritaires des métropoles de Montpellier et Strasbourg.

"Dans ces quartiers, on voit qu'il y a des normes sexuées, genrées : il n'est pas bienvenu pour une jeune femme d'afficher son corps en mouvement en train de faire du vélo, surtout si c'est seule", relate-t-il.

"Le vélo, notamment dans les milieux populaires, sert de support à la construction à la masculinité, et à une masculinité dominante puisqu'on parle d'occupation et de prise de risque dans l'espace public", poursuit-il.

Représentations et croyances jouent aussi : "Dans des centres socio-culturels, des éducatrices m'ont dit que certaines mères de famille avaient peur que leurs filles perdent leur virginité à vélo. Il y a encore ce genre de croyances dans certaines familles avec un capital scolaire peu important".

A ses yeux, pour pouvoir "parler d'égalité", il faudrait "que les femmes se sentent aussi libres de rouler au sein du trafic motorisé, d'adopter l'itinéraire le plus rapide sans faire de détour pour éviter certaines zones, qu'elles se sentent libres de se pencher sur leur vélo quelle que soit leur tenue vestimentaire, ou encore de pratiquer seules la nuit."

Cennet, qui enfourchait vendredi un destrier fluo lors d'un "atelier vélo" à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), n'en est pas encore là.

A 47 ans, grâce à l'association des Femmes des Francs-Moisins, une cité de cette ville populaire, elle a réalisé un de ses rêves : apprendre à faire du vélo. "J'en avais envie depuis toute petite. Mais, comme pour les études, je n'avais jamais pu le faire", sourit cette mère de famille qui a grandi en Turquie.

Comme une demi-douzaine d'habitantes de son quartier, elle décrit "le bonheur" et "le sentiment de liberté" éprouvé en pédalant. Son apprentissage terminé, elle avoue craindre de se lancer seule dans la circulation, dans une ville où les pistes cyclables sont rares.

"La prochaine étape est de leur permettre d'acquérir des vélos d'occasion", explique Simon Gaudin, chargé de mission pour l'association Ufolep, qui accompagne plusieurs ateliers de ce type en Seine-Saint-Denis. Mais aussi d'apprendre à ces femmes à réparer leur vélo. Pour être, vraiment, autonomes.

Par Sarah BRETHES et Fanny LATTACH
AFP
© 2021 AFP
 Mise à jour 08.03.2021 à 11:32
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/Terriennes/le-velo-autre-miroir-des-inegalites-femmes-hommes-399385

Voir les commentaires

Index égalité femmes/hommes: en progression, mais 53 entreprises épinglées trois ans de suite , femmes, feminisme, egalite ,

11 Mars 2021, 16:52pm

Publié par hugo

Index égalité femmes/hommes: en progression, mais 53 entreprises épinglées trois ans de suite
La ministre du Travail Elisabeth Borne, à Paris, le 12 novembre 2020
La ministre du Travail Elisabeth Borne, à Paris, le 12 novembre 2020
afp.com - Ludovic MARIN
08 MAR 2021
 Mise à jour 09.03.2021 à 13:04 AFP 
© 2021 AFP
De plus en plus d'entreprises respectent l'obligation de publier leur index d'égalité femmes/hommes, selon le bilan publié lundi par le ministère du Travail, mais une cinquantaine obtiennent pour la troisième année une très mauvaise note qui les expose à des pénalités dans un an.

Cette note comprend cinq critères: l'écart de rémunération femmes-hommes (40 points), l'écart dans les augmentations annuelles (20 points), l'écart dans les promotions (15 points), les augmentations au retour de congé maternité (15 points) et la présence de femmes parmi les plus gros salaires de l'entreprise (10 points).

Depuis 2019, les entreprises de plus de 250 salariés ont l'obligation de publier leur note globale sur 100. Pour les entreprises de 50 à 250 salariés, l'obligation date de mars 2020.

Cette année, 70% des entreprises de plus de 50 salariés ont publié leur note contre 59% l'année dernière.

En dépit de la crise, "les entreprises ont été au rendez-vous et plus nombreuses à avoir renseigné leur indicateur dans les délais", s'est réjouie la ministre du Travail, Elisabeth Borne, lundi sur RTL.

Mais "ça progresse insuffisamment", a-t-elle tempéré, citant une note moyenne qui monte seulement de 84 à 85 sur 100, et soulignant que seules 2% des entreprises obtiennent la note de 100.

Cela veut dire que "98% des entreprises ont des marges de progrès", a souligné Mme Borne. Elle a confirmé "parmi les bons élèves", les enseignes Brioche Dorée, Nicolas et La Française des Jeux. A contrario, Mr Bricolage, Havas Voyages et Foncia groupe figurent parmi les entreprises les plus mal notées.

La note globale de l'unité économique et sociale Foncia est de 83 points, et "la seule entité du groupe sous les 75 points est +Foncia groupe+ (500 collaborateurs sur plus de 10.000 que compte l'entreprise), qui enregistre toutefois une progression de 20 points par rapport à l'année dernière", avec une note de 55 en 2021 contre 35 en 2020, s'est défendu une porte-parole auprès de l'AFP.

53 entreprises de 250 à 1.000 salariés (aucune de plus de 1.000) enregistrent une note inférieure à 75 points pour la troisième année consécutive, ce qui les exposera en mars 2022, si elle n'ont pas corrigé le tir, à des sanctions pouvant aller jusque 1% de la masse salariale, soit jusqu'à "plus d'un million d'euros" voire beaucoup plus, selon Mme Borne.

Deux indicateurs sont à la traîne, dont celui des augmentations au retour de congé maternité, une obligation depuis 2006 qui n'est pas respectée dans 13% des cas, soit 3.000 entreprises selon le ministère, qui prévoit davantage de contrôles.

Autre point négatif: seules un quart des entreprises ont une quasi-parité dans leurs dix plus grosses rémunérations. 43% des entreprises de plus de 1.000 salariés (contre 37% l'année dernière) ont même moins de deux femmes dans ces dix salaires.

La ministre a souhaité "la mise en place d'un nouvel indicateur pour mesurer la part des femmes parmi les cadres à plus fortes responsabilités".

Depuis 2019, le ministère et l'inspection du Travail ont réalisé 17.500 interventions en entreprise pour non-publication de l'index ou non respect de l'augmentation au retour du congé maternité. Cela a entraîné 300 mises en demeure et 11 pénalités échelonnées de 0,3 à 1% de la masse salariale.

Les notes globales des entreprises de plus de 250 salariés sont publiées sur le site internet du ministère. Un décret va obliger les entreprises à publier d'ici le 1er juin "de manière lisible" les sous-composantes de leur note.


https://information.tv5monde.com/terriennes/index-egalite-femmeshommes-en-progression-mais-53-entreprises-epinglees-trois-ans-de-suite

Voir les commentaires

Journée des droits de la femme : "Il est temps de mettre en place des choses ambitieuse pour améliorer l'égalité entre les femmes et les hommes" , femmes, feminisme,

8 Mars 2021, 17:10pm

Publié par hugo

 
Journée des droits de la femme : "Il est temps de mettre en place des choses ambitieuse pour améliorer l'égalité entre les femmes et les hommes"
Avec la campagne #regardemoibien, la Fondation des femmes appelle dimanche le gouvernement à "rentrer dans du concret" en proposant "des choses ambitieuses" pour plus d'égalité, à la veille de la Journée internationale des droits des femmes.

Article rédigé par

franceinfo
Radio France
Publié le 07/03/2021 22:28
Mis à jour le 07/03/2021 22:28
 Temps de lecture : 3 min.
Anne-Cécile Mailfert, le 16 février 2015, à Paris. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)
Anne-Cécile Mailfert, le 16 février 2015, à Paris. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)
"Il est temps de mettre en place des choses ambitieuse pour améliorer l'égalité entre les femmes et les hommes", a affirmé dimanche 7 mars sur franceinfo Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes, à la veille de la Journée internationale des droits des femmes. Avec la campagne #regardemoibien, la Fondation des femmes appelle le gouvernement à "rentrer dans du concret" en proposant "des choses ambitieuses" pour plus d'égalité entre femmes et hommes.

franceinfo : Cette année, vous avez axé ce 8 mars sur les viols dont sont victimes près de 100 000 femmes en France chaque année. Ces femmes, on ne les écoute pas ?

Cécile Mailfert : On a axé notre campagne, qui s'appelle #regardemoibien, sur le fait qu'aujourd'hui, alors que les femmes parlent, alors qu'elles se bougent, alors qu'en plus, pendant toute l'époque du Covid, et encore aujourd'hui, elles ont vraiment été en première ligne, malheureusement on ne les considère pas assez. Celles qui portent plainte, leur plainte, encore trop souvent, conduisent à des non-lieux, ou alors leurs dossiers ne sont pas ouverts ou leurs plaintes ne sont pas prises. Les femmes, les infirmières, toutes les aides-soignantes, toutes les femmes dans les métiers du soin, leurs salaires n'ont pas été sensiblement augmentés. #regardemoibien, c'est un appel au gouvernement, à la police, à la justice, aux hommes, à la société en général pour leur dire, regardez-nous, on est là, on existe, on se bat, on est forte. Maintenant, il est temps, à vous, de prendre le relais et de mettre en place des choses ambitieuses pour améliorer l'égalité entre les femmes et les hommes.

La stratégie a changé. Vous considérez qu'avec la libération de la parole, c'est aux autorités de mieux former, de mieux appréhender les choses ?

Absolument. On ne peut plus dire aujourd'hui que les femmes ne parlent pas. On ne peut plus dire qu'elles ne portent pas plainte. On ne peut plus dire qu'elles ne se battent pas, qu'elles ne demandent pas un salaire égal. Elles le font. Donc maintenant, le sujet, c'est plutôt qu'est-ce qu'on fait de ces revendications ? Qu'est-ce qu'on fait de ces propositions ? Qu'est-ce qu'on fait de ces demandes ? Qu'est-ce qu'on fait des hébergements pour les femmes victimes de violences ? Comment est-ce qu'on lutte aujourd'hui pour qu'il n'y ait plus de viols, pour qu'il n'y ait plus d'inégalités salariales ? On est dans cette phase où il faut maintenant rentrer dans du concret, écouter les demandes et proposer des choses ambitieuses du point de vue du gouvernement. La communication, ça ne suffit plus.

L'égalité femmes-hommes est présentée comme la grande cause nationale du quinquennat. La ministre Elisabeth Moreno lance des initiatives. Cela ne suffit pas aujourd'hui ?

Elisabeth Moreno est dynamique. Mais non, ça ne suffit pas. On a qu'à voir la manière dont on est en train d'aborder le monde d'après avec ce plan de relance. On ne parle pas du tout d'égalité. Or, dans ces milliards qu'on est en train d'injecter, on aurait tout à fait pu faire en sorte que tous ces milliards puissent servir aussi à plus d'égalité entre les femmes et les hommes. On va continuer à se battre. Il faut que le gouvernement prenne en compte ces revendications et fasse des choses plus ambitieuses, mette beaucoup plus de moyens pour faire changer les choses. Les Français y sont très attachés. Les Français attendent des mesures beaucoup plus ambitieuses. La mobilisation sans précédent depuis 2018, depuis MeToo, c'est une mobilisation, une vague de fond. Ça convainc la population. On voit que la population est de plus en plus sensible à ces sujets-là. Il faut que le gouvernement améliore les choses sur la manière dont la justice traite ces violences, la manière dont le milieu économique prend en compte plus d'égalité salariale entre femmes et hommes, plus d'égalité vis-à-vis de toutes ces femmes qui se sont tellement données et qui continuent à se donner tellement pour notre santé.


https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/journee-des-droits-de-la-femme-il-est-temps-de-mettre-en-place-des-choses-ambitieuse-pour-ameliorer-l-egalite-entre-les-femmes-et-les-hommes_4323973.html

Voir les commentaires

Emploi : la longue route vers l'égalité de genre , femmes, feminisme, egalite

8 Mars 2021, 17:07pm

Publié par hugo

 Emploi : la longue route vers l'égalité de genre
La journaliste Gaëlle-Anne Dolz est présente sur le plateau du 19/20 pour éclaircir ce point.
 
France Télévisions
Mis à jour le 07/03/2021 | 21:35
publié le 07/03/2021 | 21:35
Nous la préparons pour vous chaque matin
Votre email
France Télévisions utilise votre adresse email afin de vous adresser des newsletters. Pour exercer vos droits, contactez-nous. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Depuis deux ans, il existe un indicateur qui mesure ce qui se passe dans les entreprises de plus de 50 salariés. "Il repose sur cinq critères comme les écarts de salaires entre femmes et hommes ou le nombre de salariés augmentés à leur retour de congés maternité. Ce n'est pas brillant. Première sanction l'année prochaine pour les mauvais élèves, jusqu'à 1 % de la masse salariale", explique la journaliste Gaëlle-Anne Dolz sur le plateau du 19/20.
Les femmes gagnent 16,8 % de moins
"Côté salaire, à temps de travail égal, les hommes pèsent plus lourds et les femmes gagnent 16,8% de moins. Il y a un vrai souci d'accès aux postes à responsabilités, c'est ce qu'on appelle le plafond de verre, on ne compte qu'une seule femme à la tête d'une entreprise du CAC40", rapporte Gaëlle-Anne Dolz. Depuis l'instauration de quota dans les conseils d'administrations, les femmes sont aujourd'hui 45 % contre 10 % en 2009.


https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/emploi-la-longue-route-vers-l-egalite-de-genre_4323953.html
 

Voir les commentaires

Le 8 mars nous les premièr.e.s de corvées serons en grève ! Soyons des milliers ! , femmes, feminisme ,

4 Mars 2021, 06:28am

Publié par hugo

TRIBUNE
Le 8 mars nous les premièr.e.s de corvées serons en grève ! Soyons des milliers !
Nous relayons ci-dessous une tribune des femmes syndicalistes de Haute-Garonne, parue sur le site du NPA31, appelant à faire grève et à manifester le 8 mars à Toulouse.

mardi 2 mars
 

Tribune initialement parue ici

Nous femmes syndicalistes de Haute-Garonne, CGT, FSU et Solidaires, serons en grève et appelons nos collègues, qu’elles soient avec ou sans emploi, à se mobiliser, à faire grève et à rejoindre la manifestation du 8 mars à Toulouse 14H haut des allées Jean Jaurès

Adhal Fatima, AED - Aït Aïssa Saïda, AESH - Akielewiez Agnès, enseignante - Alaoui Samira, téléconseillère - Alava Carole, aide-soignante CHU - Alonso Cister Andréa, enseignante - Andrieu Charlotte, professeure des écoles - Andrillon Agathe, éducatrice spécialisée - Arnaud Elvida, secteur énergie - Arrelano Rachele, vendeuse galeries Lafayette - Baron Bernadette, ministère du travail - Baron Sylvie, agent service logistique - Barrier Christine, administrative galeries Lafayette - Barthe Sandrine, vendeuse galeries Lafayette - Bazri Nadia, Voies Navigables de France - Bech Pauline, enseignante - Belhachemi Samira, agente de sureté aéroportuaire - Benjelloun Marine, projectionniste - Bensi Sandrine, sage-femme CHU - Bentajou Sandrine, conductrice service du balayage mécanisé de Toulouse Métropole - Bonnassies Odile, vendeuse galeries Lafayette – Bossard Refas Zouaouia, agente de police municipale - Bouchelit Malika, adjointe administrative petite enfance - Boudreault Françoise, éducatrice spécialisée ANRAS - Bouharira Nasahia, aide-soignante CHU - Bounouif Noura, infirmière CHU - Burlot Dominique, enseignante - Carrier Estelle, enseignante en lycée pro - Cassagnaud Sandra, agente financière contractuelle UT2J - Chauvain Typhaine, agente administrative polyvalente - Colin Jeanne, chercheuse Météo-France - Collet Pauline, doctorante UT2J mirail - Constans Véronique, ATSEM - Cortes Sabrina, cheminote - Costa France-line, employée libre-service monoprix – Daumas Amandine, enseignante - Debats Veronique, chargée de communication recherche publique - Dedieu Marie-Sophie, ingénieure agronome - Delrieu Marianne, agente administrative - Diane Angela, employée assurances - Dumont Martine, ingénieure formation - Dumortier Christine, AESH - Esquerré Montagnini Cécile, enseignante - Estingoy Carole, conseillère clientèle Téléperformance - Fabre Monique, responsable administrative université Toulouse III - Fabrega Anne, infirmière scolaire - Ferara Sandra, accueil clientèle galeries Lafayette - Ferrua Julie, infirmière CHU - Fevrier Laure, AESH - Foa Camille, enseignante - Galataud Elsa, AESH - Garcia Marie, conductrice de train - Gascard Marie, professeure des écoles - Gaspard Nathalie, cheminote - Giscloux Hélène, AESH - Gonsalvo Magalie, éducatrice spécialisée ARSEAA - Goupil Céline, ATSEM - Guerra Aurélie, professeure des écoles - Hachemi Radia, téléconseillère - Haehling Raphaëlle, enseignante contractuelle en lycée pro - Hanifi Assia, logisticienne CHU - Hertzog Maud, chercheuse en biologie - Hubbard Virginie, directrice d’école - Isambert Jeanne, enseignante - Jeanvoine Elsa, enseignante - Kouranti Ioanna, ingénieur aéronautique - Labadie Carole, agente Météo-France - Laib Delila, employée de Commerce - Lambert Lucie, infirmière CHU - Latapie Annie, éducatrice spécialisée ARSEAA - Lavigne Christèle, chargée de mission formation - Lergenmuller Marina, éducatrice spécialisée Conseil Départemental - Loillier Yacina, inspectrice phytosanitaire à la DRAAF - Magnant Laeticia, cheminote - Marois Florence, secteur de l’énergie - Mesbahi Kheira, adjointe technique petite enfance - Moreve Carmen, agente de la poste - Moudjeb Afifia, vendeuse galeries Lafayette - Moulinier Marie, infirmière CHU - Nougarède Alexandra, conseillère Pôle Emploi - Oudjani Jédjiga, adjointe technique théâtre - Pelissier Jennifer, professeure des écoles - Périllat Marie-Cécile, enseignante - Perrey Diane, enseignante - Piacere Agnès, responsable de projet - Pibou Laura, juriste - Pin Véronique, assistante de vie - Poupon Isabelle, enseignante - Prono Isabelle, aide-soignante CHU - Quemener Catherine, ingénieure sous-traitance - Ratajszczak Sylwia, intervenante sociale - Raynal Alazaïs, inspectrice de l’action sanitaire et sociale - Rivasseau Lisa, AESH - Sagnard Charlotte, adjointe responsable magasin - Sailliet Julie, conductrice de bus - Salgado Cécilia, infirmière en clinique - Salingue Pauline, éducatrice spécialisée CHU - Seguin Alexia, professeure des écoles - Seniguer Teldja, chargée d’études économiques - Sers Magalie, adjointe administrative - Tafforin Clémence, infirmière en clinique - Teboul Yannick, ATSEM - Thenieres Corine, ATSEM - Van Der Ham Julie, enseignante - Vaulot Corinne, enseignante - Vieira Marie-Jo, ATSEM

Ce 8 mars nous serons donc en grève, aux côtés des femmes du monde entier pour refuser toutes ensemble de payer le prix de la crise pandémique.

Les confinements ont mis en lumière que les femmes sont indispensables au fonctionnement de la société et invisibilisées en permanence : les femmes, et toujours plus les femmes migrantes, sont majoritaires dans les emplois du soin, de la santé, de l’éducation, du nettoyage, du commerce, elles sont sous payées, peu ou pas reconnues… Pourtant les promesses de revalorisation de nos métiers ont fondu comme neige au soleil : la majorité des salariées n’ont même pas vu la couleur des primes COVID ! Nous serons dans la rue pour mettre fin aux écarts de salaires et de retraites et donc pour réclamer la revalorisation des métiers à prédominance féminine, la reconnaissance des qualifications et de la pénibilité des métiers. Les femmes subissent particulièrement la précarité, les temps partiels (80% sont occupés par des femmes), les petits boulots précaires, les horaires flexibles, le travail du dimanche… L’écart de rémunération persiste à 25% entre les femmes et les hommes.

Lors du premier confinement les femmes ont payé le plus lourd tribut : d’une double journée de travail, nous sommes passées à une triple journée ! Travail, tâches domestiques et instruction des enfants ! Et ce tant pour les femmes ayant poursuivi leur travail sur le terrain qui devaient s’occuper du reste en rentrant, que pour les femmes en télétravail à qui on expliquait que ce n’était pas un problème de garder les enfants en même temps. Les inégalités entre femmes et hommes ont été exacerbées.

Quelle que soit notre profession, nous sommes toutes un jour ou l’autre confrontées à du sexisme, des violences, du harcèlement au travail. Ceci a souvent pour conséquence une remise en cause de notre professionnalisme, une assignation à une position d’infériorité, à des tâches subalternes. Trop souvent nous sommes moquées, voire humiliées quand nous avons le courage de le dénoncer. Trop souvent c’est la victime qui est sanctionnée, déplacée voire même licenciée, pas l’agresseur. La quasi-totalité des entreprises ferment les yeux sur ces violences, nous ne devons plus le tolérer.
Parce que le 8 mars n’est pas le jour de « la fête des femmes, ni le jour « de la femme » mais bien la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, en France, comme en Pologne, au Chili comme en Italie et en Espagne, en Argentine comme au Nigeria, nous serons toutes et tous dans la rue pour dénoncer et arrêter une société capitaliste qui nous exploite, nous soumet et nous tue.

Nous n’aurons que ce que nous gagnerons par nos luttes ! Battons-nous pour l’égalité au travail comme dans la vie !
MOTS-CLÉS 8 Mars   /    Féminisme    /    Du Pain et des Roses   /    Du Pain et des Roses


https://www.revolutionpermanente.fr/Le-8-mars-nous-les-premier-e-s-de-corvees-serons-en-greve-Soyons-des-milliers

Voir les commentaires

Activistes, le petit guide pour faire entendre sa voix : militer pour un monde plus féministe ! , femmes, feminisme, societe ,

4 Mars 2021, 04:53am

Publié par hugo

 1 MARS 2021
Monde
Activistes, le petit guide pour faire entendre sa voix : militer pour un monde plus féministe !

Vingt-cinq ans après la Conférence de Pékin, le Forum Génération Égalité (FGE), reporté à juin 2021, aura lieu à Paris. A cette occasion, l’ONG Equipop publie Activistes, le petit guide pour faire entendre sa voix, en partenariat avec le Réseau des Jeunes Féministes d’Afrique de l’Ouest. Des jeunes activistes de huit pays y partagent leurs expertises pour mettre en œuvre des actions de mobilisation féministe à travers le monde.

Afin de poursuivre et réactualiser des actions en faveur de l’égalité des genres à échelle nationale et internationale, ONU Femmes a saisi l’opportunité de l’anniversaire de la Déclaration de Pékin et a proposé au Mexique et à la France de co-organiser le FGE. Le but étant d’entamer une discussion publique internationale afin de protéger les droits des femmes et des minorités sexuelles, souvent remis en cause dans différentes régions du monde. Pour tendre vers des sociétés les plus égalitaires et les plus justes possibles, la préservation de ces droits est essentielle. Depuis 1995, d’autres questions ont été soulevées en matière de genre et il s’agit également d’inscrire ces nouvelles causes dans l’agenda associatif, activiste mais aussi politique.

Le guide a été élaboré par Equipop à l’occasion de l’événement du FGE et le but poursuivi est d’accompagner les lectrices et lecteurs afin de les aider à mettre en place des actions et contributions en faveur de l’égalité des genres. Que ce soit au niveau national, international ou local, l’expérience des un·es et des autres, compte. Les citoyen·nes ont elles/eux aussi le pouvoir de façonner la société dans laquelle elles/ils souhaitent évoluer. Ce guide a pour objet une lecture dynamique. En effet, rendre la lectrice/le lecteur actrice/acteur est crucial si l’on veut aboutir à la mise en place d’un ensemble d’actions en faveur du droit des femmes.

A ce titre, société civile, représentant·es du secteur privé, fondations, universitaires, syndicats, artistes, créatrices/créateurs de contenus, tou·tes et tous s’engagent afin d’encourager la responsabilisation des Etats en matière d’égalité de genre.

Des actes, plus seulement des discours

A partir de « To do list » et « boîtes à idées », le guide propose des pistes d’actions concrètes en se basant sur l’expertise des membres du Réseau des Jeunes Féministes d’Afrique de l’Ouest. Depuis 2018, ces jeunes féministes agissent ensemble pour être entendu·es dans les processus de décisions. Pour promouvoir des sociétés égalitaires, leurs actions se basent sur une trame de valeurs bien définies : le droit de disposer librement de son corps, le pouvoir de savoir, le pouvoir économique et politique des femmes…

Chercher des allié·es et construire des collaborations féministes, n’est pas toujours évident, et pour cause : des lieux où sexisme et inégalités répondent présents tels que les collèges, lycées, facs, clubs de sport, etc., ne sont pas toujours sensibilisés aux questions du féminisme. Trouver des allié·es dans ces endroits est pour autant largement envisageable. De même que sensibiliser des autorités influentes au sein des collectivités territoriales et hautes autorités est une piste à ne pas négliger.

Pour que les gouvernements passent des paroles aux actes, il faut essayer de se faire entendre. Cela peut passer par les réseaux sociaux, comme on a pu le voir dernièrement. Certain·es créatrices et créateurs de contenus à haute notoriété ont su faire entendre leurs revendications et celles de milliers de personnes. On pense notamment à la créatrice de contenus et étudiante à Sciences Po, Louise Aubery alias @Mybetterself qui a touché plus d’un million de personnes en décembre dernier avec son post Instagram pour lutter contre la précarité menstruelle. A-t-elle contribué à faire avancer le débat sur la gratuité des serviettes périodiques ? Difficile de le savoir, mais sa voix n’est sûrement pas passée inaperçue au sein des instances gouvernementales puisqu’elle a pu s’entretenir avec la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, Elisabeth Moreno.

On pense également à Gaspard G et sa vidéo Instagram à propos de la santé mentale et la situation précaire des étudiant·es depuis le début de la crise sanitaire. Cette vidéo lui a valu plus de deux millions de vues et a débouché sur une conversation avec le premier ministre Jean Castex. Ainsi, le plaidoyer en faveur de l’égalité des genres passe par les réseaux sociaux, mais également par des recommandations, écriture d’articles, pétitions ou encore lettres ouvertes.

Pour faire porter les revendications et préoccupations de la société, il est important de pouvoir définir les sujets les plus urgents, sans pour autant les hiérarchiser. Le guide préconise ainsi la création de sondages, la mise en place de consultations et tables rondes pour recueillir des opinions, mais aussi des recommandations de la société civile.

Avec tous ces outils de mobilisation et d’action, Activistes, le petit guide pour faire entendre sa voix donne des clés pour mener un combat encore inachevé, celui des droits des femmes et minorités de genre.

Chloé Vaysse 50-50 Magazine.

Illustration : Noémie Klein

 print
Étiquettes : Monde Association Pékin+25


https://www.50-50magazine.fr/2021/03/01/activistes-le-petit-guide-pour-faire-entendre-sa-voix-militer-pour-un-monde-plus-feministe/

Voir les commentaires

Front de mères, le syndicat des mères des quartiers populaires qui lutte contre les inégalités scolaires , femmes, feminisme,

4 Mars 2021, 04:50am

Publié par hugo

 25 FÉVRIER 2021
Île de France \ Société
Front de mères, le syndicat des mères des quartiers populaires qui lutte contre les inégalités scolaires

Dans son livre La puissance des mères, Fatima Ouassak revient sur son combat contre les inégalités scolaires, en tant que mère des quartiers populaires. Elle explique la naissance du syndicat qu’elle a co-fondé, le Front de mères, pour permettre aux mères, et aux pères, de quartiers populaires d’être outillé·es collectivement et de ne plus être impuissant·es face aux discriminations à l’école. En filigrane, ce livre est avant tout le récit de la lutte menée par des parents minoritaires pour être reconnus comme légitimes à s’exprimer dans l’espace public.

Fatima Ouassak est politologue, co-fondatrice du Front de mères et fondatrice du réseau « Classe, genre, race » qui lutte contre les discriminations subies par les femmes descendantes de l’immigration postcoloniale. Elle a récemment publié La puissance des mères. Elle y fait le récit de sa lutte contre les inégalités scolaires en tant que mère des quartiers populaires, lutte qui prend sa source dans celles menées par les mères dans les années 1980, en Argentine comme à Paris, et qui a abouti à la création du Front de mères, premier syndicat de parents d’élèves des quartiers populaires, en 2016. 

La politologue étudie en particulier la façon dont les inégalités et discriminations commencent très tôt, dès le berceau. En devenant mère, elle explique avoir ressenti un paradoxe : être toute puissante et pourtant dépossédée. En effet, il est attendu des mères des quartiers populaires qu’elles fassent tampon entre le système social et leurs enfants, c’est-à-dire qu’elles soient « des agents au service du maintien de l’ordre social », tout en voyant leurs enfants faire face à des discriminations au quotidien. Avec le Front de mères, l’objectif de Fatima Ouassak est donc de s’auto-organiser pour passer de la figure de la « mère-tampon » à un collectif de mères puissantes et révolutionnaires.

Redonner de la légitimité aux luttes des mères des quartiers populaires

Fatima Ouassak explique qu’il est courant que les luttes des mères dans les quartiers populaires soient discréditées et qu’elles ne reçoivent que peu, voire pas, d’attention de la part des médias. D’autant plus que, comme elle le rappelle, depuis les révoltes dans les quartiers populaires en 2005, « tout est fait pour morceler les initiatives et le partage, pour empêcher la communication de quartier populaire à quartier populaire ».

Pour l’autrice, il s’agit tout d’abord de redonner une légitimité féministe à la figure de la mère, parfois vue comme aliénante. Elle explique : « ces deux combats, refuser l’injonction à être mère et se battre en tant que mère, vont dans le même sens ». Pour elle, « il s’agit d’une montée en puissance, non d’une assignation ». 

Ensuite, il faut réhabiliter les parents des quartiers populaires, souvent méprisés « par les pouvoirs publics et les médias dominants qui les considèrent comme démissionnaires, obscurantistes et maltraitants ». Fatima Ouassak définit cela comme du « culturalisme », c’est-à-dire expliquer les inégalités liées aux discriminations structurelles par des causes individuelles ou culturelles. En d’autres termes, la responsabilité pèse sur les parents des quartiers populaires si leurs enfants ne réussissent pas à l’école. On occulte ainsi le fait que « en termes d’heures de cours réellement dispensées, le mieux doté des collèges publics de Seine-Saint-Denis est moins bien doté que le moins bien doté des collèges publics parisiens ».

Les conséquences du culturalisme, tel que défini par Fatima Ouassak, sont délétères pour les enfants des familles des quartiers populaires. Elle explique : « l’école leur apprend à avoir honte de leurs ancêtres, de leurs parents, honte de ce qu’ils sont ». Un conflit d’autorité s’engage alors et peut pousser certains jeunes à la rupture familiale. Une des missions du Front de mères a donc été de transmettre pour lutter : transmettre des valeurs, une histoire, une langue, ces richesses du multiculturalisme qui donnent aux enfants des outils face aux discriminations.


« Grâce à ce projet d’ateliers avec des enfants de quatre à quinze ans, à Bagnolet, nous avons contribué à construire une génération de garçons et de filles qui savent que leurs mères et grands-mères n’ont pas été des femmes soumises comme on voudrait leur faire croire, tant s’en faut puisqu’elles ont libéré leur pays de l’horeur coloniale ». 


« Lutter pour avoir le droit de lutter » 

La lutte du Front de mères porte sur des questions concrètes, à commencer par l’alimentation dans les écoles. Par exemple, il s’agissait de demander la mise en place un repas végétarien, biologique et écologique dans les cantines scolaires. Depuis 2017, cette campagne du Front de mères est devenue nationale sous le nom « L’alimentation de nos enfants, c’est important ! » avec le soutien de GreenPeace.

Cependant, la première étape pour le Front de mères a été de « lutter pour avoir le droit de lutter », c’est-à-dire devenir légitimes à s’exprimer dans l’espace public. En effet, comme le rappelle Fatima Ouassak, il y a un phénomène de gentrification de la lutte écologique qui exclut les habitant·es des quartiers populaires. Pourtant, elle souligne que « les mères qui vivent dans les quartiers populaires sont bien placées pour savoir à quel point le désastre écologique arrive. Dans les quartiers populaires, on a plus chaud qu’ailleurs l’été. On respire plus mal. On mange plus mal ». Les inégalités environnementales frappent les quartiers populaires de plein fouet. 

Fatima Ouassak raconte comment sa démarche a constamment été discréditée, qualifiée de « communautariste » et considérée comme un moyen d’imposer le halal à l’école. On retrouve d’ailleurs la même mécanique de disqualification dans le récent débat à propos du menu unique végétarien dans les écoles lyonnaises : certain·es le qualifient d’atteinte à la laïcité. Pour Fatima Ouassak, l’argument communautariste est une « arme de disqualification massive », une façon de confisquer la parole et d’interdire l’accès à l’espace public : « le parent prétendument “démissionnaire” du 93 est en réalité un parent démissionné ».

Il était donc nécessaire pour les parents des quartiers populaires de se réapproprier l’espace public, tout en créant du lien social et en luttant contre le sentiment d’illégitimité. C’est ainsi que le Front de mères a commencé à organiser des pique-niques végétariens dans les quartiers populaires, ainsi que des ateliers parents/enfants sur les fruits et légumes de saison.

En bref, s’il fallait garder une idée de ce livre, c’est que dénoncer ne suffit pas, il faut agir concrètement contre les discriminations : « il est inutile de dénoncer des oppressions si l’on ne parle pas aussi des moyens de lutter contre ces oppressions et d’y mettre un terme ».

Maud Charpentier, 50-50 Magazine

Fatima Ouassak, La puissance des mères. Pour un nouveau sujet révolutionnaire, Ed. La découverte, 2020.

Pour écouter Fatima Ouassak présenter la lutte écologique du Front de mères : Les Épines podcast – Un leadership grandeur nature.

 print
Étiquettes : Education Culture Livres Ile-de-France


https://www.50-50magazine.fr/2021/02/25/front-de-meres-le-syndicat-de-meres-des-quartiers-populaires-contre-les-inegalites-scolaires/

Voir les commentaires

Tous et toutes féministes ! Mais pour quelles transformations ? , femmes, feminisme,

23 Février 2021, 05:14am

Publié par hugo

 
19 FÉVRIER 2021
Monde
Tous et toutes féministes ! Mais pour quelles transformations ?

Dans le cadre du Forum Social Mondial (FSM) qui s’est tenu fin janvier, la commission genre d’ATTAC et Adéquations, en partenariat avec le Comité pour l’abolition des dettes illégitimes et Action Aid France-Peuples Solidaires organisaient un atelier sur le thème : « Tous et toutes féministes ! Mais pour quelles transformations ? » L’occasion pour les participant·es, dans le contexte de la préparation du Forum Génération Egalité, de débattre de la façon dont le « féminisme » est actuellement revendiqué par des acteurs dont les objectifs peuvent être aussi différents que les grandes entreprises, les Etats et institutions de développement, les organisations de la société civile

En introduction de l’atelier, Yveline Nicolas, coordinatrice de l’association Adéquations, rappelle le thème de cette discussion : «dans le contexte des nouveaux engagements féministes des institutions, comment faire entendre les voix des femmes et féministes ? Quelles sont les analyses, pratiques et résistances de femmes et féministes, du niveau local au niveau international, qui pourraient mener à une réelle transformation d’un monde dominé par des injustices sociales, économiques et écologiques ? ”

Jules Falquet, sociologue à l’Université de Paris, propose un regard critique sur les institutions qui, bien que se réclamant du féminisme, n’ont pas des pratiques réellement féministes, au sens d’une transformation profonde des rapports sociaux de sexe, lesquels sont liés aussi aux logiques racistes et coloniales. Des féministes latino américaines ont alerté dès les années 90 sur certains enjeux des Conférences internationales sur les femmes, qui ont participé de l’institutionnalisation de l’égalité femmes/hommes, de la simplification de l’analyse de genre, par les organisations de coopération et de développement, qui promeuvent un modèle qui ne correspond pas aux pratiques et aux analyses féministes.

Les entreprises sont-elles féministes ?

Alice Bordaçarre, chargée de campagne droits des femmes à ActionAid France s’interroge sur les liens qui peuvent exister entre le combat féministe et les entreprises. « Pour le Forum Génération Egalité, les entreprises ont réussi à se placer comme des organisations féministes », regrette Alice Bordaçarre. « Le secteur privé est présenté comme un défenseur de l’égalité entre les femmes et les hommes au même titre que la société civile, la recherche, les syndicats…. Ce qui est quand même un peu surprenant, c’est que la société civile a normalement l’ambition de défendre l’intérêt général, alors que le secteur privé défend ses droits et ses propres objectifs de développement financier » estime-t-elle, avant d’ajouter « les entreprises redorent leur image alors que les salariées sont victimes de harcèlement sexuelle ».

Alice Bordaçarre cite Unilever, une entreprise qui communique sur l’égalité entre les femmes et les hommes, qui se place comme étant équitable, inclusive et pour qui le développement durable est une notion primordiale. Sauf qu’une fois le vernis effrité, la réalité est bien différente à en croire la chargée de campagne d’Action Aid. « Un groupe de 218 travailleurs et travailleuses kenyan·es ont déposé une plainte contre Unilever, devant l’ONU, pour non-respect des normes internationales relatives aux droits humains à la suite de violences généralisées dans la plus grande plantation de thé de la multinationale, la plantation Kericho dans l’ouest du Kenya », détaille-t-elle. L’entreprise Unilever, ainsi accusée de violences sexistes et sexuelles, est pourtant active au sein du Forum Génération Egalité !

La microfinance est-elle féministe ?

Quant à Fatima Zahra EL Belghiti, secrétaire générale d’Attac CADTM Maroc, elle démontre que la microfinance est en réalité loin d’être un modèle de développement et se rapproche plutôt d’un modèle d’exploitation. « On nous dit que la microfinance aide à lutter contre la pauvreté en créant de la richesse. Sauf que les intérêts de ces prêts sont très élevés, ils sont en moyenne de 25 à 35% à l’échelle mondiale, ce qui est largement supérieur aux intérêts demandés par les banques. On est donc loin d’un modèle de développement. Et les femmes sont bien sûr les plus impactées, car elles représentent 80% des emprunteuses/emprunteurs auprès des institutions de microfinance dans le monde. La microfinance augmente donc l’endettement des femmes » explique-t-elle. Elle poursuit en citant des alternatives proposées par des femmes  : « la revendication d’une politique de prêt à des taux d’intérêt à taux zéro, des tontines, des caisses d’épargne autogérées basées sur le don et l’égalité ».

Lors du débat, des participant·es rappellent que le féminisme est aussi traversé par des contradictions ou que les politiques institutionnelles peuvent aussi jouer un rôle pour l’égalité, si les mouvements féministes peuvent s’exprimer (comme au moment de la Conférence de Pékin en 1995). Mais aussi qu’on ne peut pas à la fois vouloir la justice sociale et avoir une économie de prédation.

En conclusion, les militant·es féministes présent·es lors de l’atelier au FSM comptent donc être vigilant·es afin que la diversité des analyses sur les causes structurelles des inégalités entre femmes et hommes s’expriment à l’occasion du Forum Génération Egalité.

Caroline Flepp 50-50 Magazine et Chloé Cohen 50-50 Magazine

 print
Étiquettes : Economie Pékin+25


https://www.50-50magazine.fr/2021/02/19/tous-et-toutes-feministes-mais-pour-quelles-transformations-2/

Voir les commentaires

"L’égalité émancipe tout le monde" : Shu Matsuo Post, le Japonais qui se revendique féministe dans un pays marqué par les inégalités , femmes, feminisme, egalite

22 Février 2021, 01:49am

Publié par hugo

 "L’égalité émancipe tout le monde" : Shu Matsuo Post, le Japonais qui se revendique féministe dans un pays marqué par les inégalités
À 35 ans, ce cadre dans l’immobilier vient de publier un livre sur son éveil au féminisme. Une révélation sur les inégalités de genre au Japon qu’il a eu en voulant prendre le nom de famille de sa femme, démarche qui lui a pris des mois.


00'00
02'00

avatar
Marion Lagardère
Radio France
Mis à jour le 18/02/2021 | 10:00
publié le 18/02/2021 | 10:00

Partager
Twitter
Envoyer
LA NEWSLETTER ACTU
Nous la préparons pour vous chaque matin
Votre email
France Télévisions utilise votre adresse email afin de vous adresser des newsletters. Pour exercer vos droits, contactez-nous. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Shu Matsuo Post et son petit garçon.Shu Matsuo Post et son petit garçon. (CAPTURE D'ECRAN INSTAGRAM)
Se dire "féministe" pour un homme au Japon, 121e pays sur 150 dans le classement 2020 Global Gender Equality, ce n'est pas courant. Tout comme le pas que ce Tokyoïte a voulu franchir pour traduire sa parole en acte : prendre le nom de famille de son épouse. Un parcours du combattant que Shu Matsuo Post, 35 ans, raconte dans un livre qui vient de paraître et qui s’intitule J’ai pris son nom.


Shu Matsuo Post a grandi à Hiratsuka, près de Tokyo, bercé par les conseils traditionnellement inculqués à tous les garçons là-bas : "contrôle tes émotions", "ne pleure pas", "ne te comporte pas comme une fille". Fort de ces principes, il est parti à 15 ans étudier l’anglais aux États-Unis. Une expérience bilingue qui lui a permis de rencontrer quelques années plus tard sa future femme, Tina. Rapidement, tous deux décident de s’installer au Japon, et, avant, de se marier, en prenant chacun le nom de famille de l’autre.

Découverte des inégalités de genre
À la mairie de San Diego en Californie, l’affaire est pliée en 15 minutes, mais arrivés à Tokyo, la même opération leur a pris huit mois, huit mois pour obtenir l’aval de la cour des affaires familiales. Huit mois pour ajouter à son nom Shu Matsuo, celui de son épouse Post. "C’est là, raconte-t-il, qu’une banale histoire de patronyme m’a ouvert les yeux. J’ai dû changer tous mes papiers, passeport, carte de crédit, permis, avec à chaque fois des demandes de justificatifs à n’en plus finir… J’ai réalisé, en le faisant, que des millions de femmes étaient passées par là avant moi, mais qu’on n’en parlait pas. Ou, en tout cas, qu’elles en avaient peut-être parlé, mais qu’on n’a pas écoutées parce que moi, homme, ça n’est jamais arrivé jusqu’à mes oreilles."

Etre un homme féministe, c’est aussi se libérer des injonctions, du "ne pleure pas, soit fort, gagne plus que ta femme, cache tes émotions", en résumé, c’est expérimenter de nouvelles joies.

Shu Matsuo Post, auteur
au site d'actualité littéraire Author Hour

Shu Matsuo Post s’est donc mis à interroger tout son quotidien sous l’angle des inégalités de genre : des remarques sexistes de ses collègues de bureau aux scènes d’humiliations des serveuses dans les restaurants, en passant par les grilles de salaires déséquilibrées. Et puis il est devenu père, d’un garçon, et il a décidé, à la grande surprise de son employeur, de prendre un congé paternité de sept mois. Expérience que raconte aussi son livre, pour faire passer un message simple : "L’égalité émancipe tout le monde", confie-t-il au site d'actualité littéraire Author Hour.

La sélection Covid-19
https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/l-etoile-du-jour/legalite-emancipe-tout-le-monde-shu-matsuo-post-le-japonais-qui-se-revendique-feministe-dans-un-pays-marque-par-les-inegalites_4283081.html

Voir les commentaires

Notre Génération Égalité : Action féministe pour la justice climatique , femmes, feminisme, egalite ,

12 Février 2021, 06:10am

Publié par hugo

 5 FÉVRIER 2021
Monde
Notre Génération Égalité : Action féministe pour la justice climatique

Le Forum Génération Égalité (FGE) approche à grands pas. Alors pour tenter de mobiliser un maximum de personnes autour de cet événement féministe, le gouvernement a lancé une série d’échanges en ligne, menés par Delphine O, Ambassadrice et Secrétaire générale du FGE. Jusqu’en mars 2021, le Secrétariat général du FGE organisera donc une série de plusieurs événements thématiques dédiés aux six coalitions d’action du Forum. Le 25 janvier dernier, les discussions s’articulaient autour d’une thématique essentielle « Action féministe pour la justice climatique ».

Quels sont les conséquences du réchauffement climatique pour l’égalité femmes-hommes ? Comment les femmes peuvent-elles devenir les actrices de la lutte contre le changement climatique ? Ce sont les questions posées par la Coalition d’action 4 du FGE « l’action des femmes en faveur de la justice climatique » et auxquelles ont tenté de répondre les différent·es intervenant·es lors de cet événement virtuel.

« Les femmes sont les premières victimes du réchauffement climatique mais également les premières actrices pour faire face à ce ce défi », intervient Delphine O, en introduction. 

« Quels sont les liens entre le genre et le climat ? » s’interroge Ouafae Sananès, experte Genre à l’Agence française de Développement. « Le dérèglement climatique engendre une double inégalité envers les femmes qui, compte tenu de leur rôle dans la production et l’accès aux ressources, en sont à la fois actrices et victimes. Les femmes sont les premières investies dans l’agriculture mondiale, ce sont elles, en grande majorité, qui assurent la sécurité alimentaire de la population. Les dérèglements climatiques – les sécheresses, la désertification, les inondations répétées – les impactent donc directement et violemment. Si elles sont agricultrices ou employées dans le secteur agricole, elles n’ont cependant pas accès à la propriété. Elles nourrissent le monde mais la propriété foncière leur est refusée », détaille Ouafae Sananès.

Les liens évidents entre genre et climat n’ont pourtant pas toujours été visibles. Dans de nombreux pays, les deux enjeux sont encore trop souvent dissociés. Le Costa Rica, lui, au contraire, estime que le genre et le climat ne vont pas l’un sans l’autre. « Nous souhaitons rendre visible les connexions entre genre et climat. L’égalité femmes-hommes et l’émancipation des filles  sont des conditions préalables au développement durable », commente Sonia Marta Mort Escalante, ambassadrice du Costa Rica en France.

Des partenariats multiacteurs/actrices

L’une des particularités du FGE est de rassembler des actrices et acteurs qui n’ont pas l’habitude de collaborer ensemble. Les entreprises privées sont par exemple invitées aux événements et participent aux discussions des différentes Coalitions d’action. Lors de cet échange, Jonathan Maher, directeur adjoint des relations institutionnelles de L’Oréal, a partagé la vision et les expériences de l’entreprise concernant les liens entre genre et climat. « L’Oréal s’est associée avec plusieurs acteurs, comme l’organisation C40 Cities qui réunit des maires de plusieurs villes mondiales engagées pour lutter contre le réchauffement climatique, afin d’inclure les femmes dans la gouvernance urbaine, ou encore avec Rainforest Alliance contre la déforestation. Nous souhaitons inclure les femmes lors de l’achat des matières premières en vue de leur autonomisation », détaille-t-il, avant de poursuivre « les conditions de vie des femmes sont intrinsèquement liées aux enjeux environnementaux. Les matières premières végétales que nous utilisons pour fabriquer nos produits sont issues d’activités agricoles. Et la récolte des matières premières repose, en grande majorité, sur le travail des femmes ». Jonathan Maher a pris l’exemple du beurre de karaté, issu du commerce équitable au Burkina Faso. « Nous nous assurons d’un approvisionnement responsable pour l’environnement, mais également nous nous assurons que les femmes font partie des négociations sur cet approvisionnement ».

Pour associer justice climatique et égalité de genre, il est essentiel de former et d’informer les premières concernées par le réchauffement climatique. « Les femmes sont, pour la plupart, analphabètes et n’ont pas accès aux informations concernant les dérèglements climatiques. Elles ne sont pas au courant, ni de leurs droits, ni des enjeux », rappelle Oureratou Ouedraogo, coordinatrice de l’Alliance Panafricaine pour la Justice climatique au Burkina Faso. « Nous souhaitons donc renforcer les capacités des femmes pour connaître leurs droits, créer un mouvement pour la justice climatique et leur permettre de participer aux instances de décision », ajoute-t-elle. De son côté, « l’IUCN travaille à des stratégies participatives. Les femmes sont encouragées à créer des coopératives locales pour s’assurer qu’elles ont un droit d’accès aux ressources, notamment les plantes médicinales dans les zones arides », explique Laila Annouri, responsable du programme genre au bureau de l’International Union for Conservation of Nature (IUCN) pour l’Asie occidentale.

Le prochain événement se tiendra, en ligne, le 8 février, avec comme thème « Technologies et innovations pour l’égalité entre les femmes et les hommes ».

Chloé Cohen 50-50 Magazine


https://www.50-50magazine.fr/2021/02/05/notre-generation-egalite-action-feministe-pour-la-justice-climatique/

Voir les commentaires