Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de hugo,

Loi sur le viol au Liban : l’abrogation de l’article 522, ébauche d’une évolution des mentalités,femmes,violences,viol,

23 Août 2017, 03:08am

Publié par hugo

 
 Loi sur le viol au Liban : l’abrogation de l’article 522, ébauche d’une évolution des mentalités
 
Le Liban abroge l'article 522 qui permettait au violeur d'échapper à la prison s'il épousait sa victime.
DR/capture d'écran page Facebook association Abaad
Le Liban a rejoint les pays (Jordanie, Maroc, Tunisie…) qui refusent qu’un violeur puisse échapper à sa peine en se mariant avec la victime. Le débat était lancé depuis longtemps, notamment par l’intermédiaire de plusieurs organisations de protection des droits des femmes, comme les associations Abaad ou Kafa, et aussi de femmes et hommes politiques.
22 aoû 2017
Mise à jour 22.08.2017 à 19:56 par
Zeina El Tibi
dans
Accueil
Terriennes
Violences faites aux femmes : coups, viols et autres agressions sexuelles
Faisant suite aux travaux de la commission parlementaire de l’administration et de la justice qui en février 2017 avait conclu à l’abrogation de l'article 522 du code pénal, sous la pression d'une campagne menée par la société civile, le Parlement libanais a abrogé, le mercredi 16 août 2017, cet article qui permettait à un violeur d'échapper à une condamnation s'il épousait sa victime.
Cette disposition, votée dans les années 1940, qui correspondait à l’origine à l’idée de permettre à la femme violée de ne pas faire l’objet de l’opprobre de ses proches et de la société était fondée sur une conception conservatrice et archaïque qui, de facto, donnait la possibilité à un violeur d'échapper à une condamnation pour un viol. De nombreuses organisations se sont battues pour venir à bout de cette loi.
L'association Abaad avait lancé il y a plusieurs mois une campagne pour demander l'abrogation de cet article du code pénal. Pour elle, le vote du 16 août 2017 constitue « une victoire pour la dignité des femmes ».
Les militantes s'étaient beaucoup mobilisées sur les réseaux sociaux et dans les médias.
Pour les promoteurs de la campagne contre l’article 522 et les députés qui ont voté son abrogation, il s’agissait de mettre fin à un mode de pensée dépassé y compris dans les cas où il n’y a pas eu crime mais lorsque des jeunes gens utilisaient l’article 522 pour mettre leurs familles devant le fait accompli d’une union qu’elles désapprouvaient.
 
Une vaste campagne avait été lancée via les réseaux sociaux pour demander l'abrogation de l'article 522 derrière le hashtag #Undress522, avec ce slogan "Une robe blanche ne cache pas le viol".
Page Facebook Association Abaad
Des centaines de femmes avaient manifesté en décembre 2016 devant le Parlement, habillées en mariées, et tachées de sang, pour dénoncer cette loi.
Retrouvez notre article sur Terriennes
> Violeurs exonérés de leur crime au Liban : article 522, chronique d'une fin annoncée
Une abrogation a minima ?
En marge de ce vote, ont aussi été adoptés des amendements concernant les articles allant de 503 à 521, notamment l’aggravation des charges pour les viols de mineurs âgés de moins de 15 ans.
En revanche, les effets de l'article ont été maintenus dans les situations prévues dans les articles 505 et 518, à savoir en cas d'une relation sexuelle « consentie » avec une mineure âgée de moins de 15 ans et en cas d'une relation sexuelle – non consentie – avec une mineure âgée de 15 à 18 ans, mais avec promesse de mariage.
Le ministre d'État aux droits de la femme, Jean Oghassabian, s'est félicité du vote du parlement. Mais il a émis des réserves sur le maintien ambigu des articles 505 et 518, « car il ne peut y avoir d'exception qui permette d'échapper aux sanctions prévues pour le viol ». Il a fait savoir que son ministère allait proposer un projet de loi pour abolir ces articles.
Il est toutefois notable que, dans ces deux cas, le mariage ne suspendrait les poursuites que sur décision du juge et au vu du rapport d’une assistante sociale, dans le cas d'une femme mineure. En outre, ce mariage ne peut être valable sans le consentement de la mineure en question, mais souvent ce principe général du droit est bafoué par le fait que le poids du qu’en-dira-t-on est plus fort que l’intérêt ou la volonté de la jeune fille violée. Certains parents préféreront sacrifier le bien-être de leur fille en la mariant de force, que de subir les remarques et les reproches de leur entourage…
L'article 522, héritage du mandat français au Liban
Contrairement à une idée préconçue, le texte abrogé ne reposait pas sur des critères religieux. Il est notable qu’il constituait un héritage du mandat français dont l’ancien Code pénal disposait que « lorsqu’une mineure enlevée ou détournée aura épousé son ravisseur, celui-ci ne pourra être poursuivi ».
Un certain nombre de pays conservent encore cette disposition législative dont l’Algérie, l’Irak depuis la chute du parti Baas, la Syrie mais aussi les Philippines et des pays d’Amérique latine.
Amoindrir le pouvoir exorbitant des communautés confessionnelles au Liban
Maintenant, l’enjeu au Liban consiste à promouvoir une nouvelle mentalité. L’abrogation d’un article de loi aussi controversé est certes positif mais l’évolution législative doit être accompagné par un changement de société. Ce qui est en cause c’est le pouvoir exorbitant des communautés confessionnelles (toutes sont concernées) sur le statut personnel, la permanence de coutumes machistes et discriminatoires envers la femme, le poids des conservatismes patriarcaux archaïques et claniques, en particulier dans le milieu rural.
 
Manifestation de militantes libanaises pour l'abrogation de l'article 522 du code pénal, devant le Parlement à Beyrouth, 6 décembre 2016.
Crédit: AP Photo/Bilal Hussein
En pratique, l’État devrait lancer une campagne d’information et de sensibilisation afin d’aider les parents à dépasser les préjugés, et il devrait instituer une formule d’aide psychologique et financière aux victimes afin de leur assurer une certaine indépendance et éviter tout mariage forcé.
L’abrogation de l’article 522 ne peut avoir d’effets vraiment positifs qu’à la condition, d’une part, d’être l’ébauche d’une évolution profonde des mentalités et, d’autre part, de renforcer l’État de droit, d’empêcher de marier des jeunes filles –mineures ou non- contre leur gré et de poursuivre systématiquement les actes criminels de viol. Face aux groupes de pression et aux intérêts particuliers et communautaires, ce qui se trouve posé au Liban c’est tout le problème de l’autorité de l’État, protecteur du bien commun et des citoyens.
 Zeina el Tibi, note biographique
Chercheuse et essayiste, spécialiste des questions relatives au dialogue des civilisations et des sociétés méditerranéenne. Journaliste et rédactrice en chef du magazine al Ayam, présidente de l’Association des femmes arabes de la presse et de la communication à Paris. Membre d’Euro-Med Women Network du Centre Nord-Sud du Conseil de l’Europe. Présidente déléguée de l’Observatoire d’études géopolitiques. Auteure de plusieurs ouvrages dont L’Islam et la femme, aux éditions DDB.
loi
droit du mariage
femmes victimes de violence
Zeina El Tibi
Mise à jour 22.08.2017 à 19:56
’’é’ééhttp://www.addthis.com/bookmark.php?v=300 http://www.addthis.com/bookmark.php?v=300http://www.addthis.com/bookmark.php?v=300
Sur le même thème

http://information.tv5monde.com/terriennes/loi-sur-le-viol-au-liban-l-abrogation-de-l-article-522-ebauche-d-une-evolution-des

Voir les commentaires

Sexe : elle raconte ses rêves érotiques,femmes,sexes,

23 Août 2017, 03:02am

Publié par hugo

Sexe : elle raconte ses rêves érotiques
TÉMOIGNAGE - Florence, 27 ans, raconte à "Girls" quelques uns de ses nombreux rêves érotiques, excitants comme... dégoûtants.
 Récit de rêves érotiquesCrédit : iStock / Getty Images Plus
⦁ 
publié le 22/08/2017 à 10:58
Avez-vous déjà fait des rêves érotiques ? Certaines femmes en font de si puissants qu'elles arrivent à en jouir de façon très intense tout en dormant tandis que d'autres n'ont jamais connu ce plaisir là.
Florence (1), 27 ans, n'est pas de celles qui ont des orgasmes en plein sommeil mais est depuis longtemps sujette à ces rêves qui émoustillent ou, parfois, dégoûtent dès le réveil. Elle nous raconte.
À lire aussihttp://www.rtl.fr/girls/love/sexe-j-ai-fait-l-amour-a-distance-7789642359 http://www.rtl.fr/girls/love/sexe-j-ai-fait-l-amour-a-distance-7789642359Sexo
Sexe : sextos, Skype... Comment elle a fait l'amour à distance
⦁ 
"Je fais souvent des rêves érotiques, et c'est plutôt amusant quand ils impliquent des gens de mon entourage. Un collègue ou un supérieur sexy, ça peut être assez excitant et faire monter le rose aux joues le lendemain à la machine à café.
Quand j'étais au lycée, j'ai fait un rêve très coquin avec mon prof d'espagnol jeune et caliente, j'étais un peu émoustillée le cours suivant. Mais parfois c'est bien plus honteux : j'ai fait un rêve érotique et un peu glauque avec mon ancien boss, pas terrible et pas très fun. En plus dans mon rêve, il était un peu crade et surtout gênant (du genre demi molle et phrases cucul romantiques poisseuses)... Berk !
En me réveillant j'avais un sentiment de dégoût et j'ai eu du mal à sortir cette image de ma tête le lendemain en réunion..."
(1) Ce prénom a été changé
La rédaction vous recommande
Sexe : 6 livres à lire cet été pour se cul(tiver)
VIDÉO - Clitoris : tout comprendre sur cet organe en un court-métrage
Orgasmes nocturnes : témoignages de femmes sur un phénomène méconnu
Sexe : "Je suis féministe et adepte de la soumission"

http://www.rtl.fr/girls/love/sexe-recits-de-mes-reves-erotiques-7789133195

Voir les commentaires

Couple: améliorer votre écoute et vos relations,couples,amours,

23 Août 2017, 02:52am

Publié par hugo

  Couple: améliorer votre écoute et vos relations
 
Communicatrice et formatrice hors-pair, Lise Bourbeau est auteur de 22 best-sellers qui ont déjà aidé des milliers de personnes à améliorer leur qualité de vie en devenant conscientes de ce qui se passe à l'intérieur d'elles-mêmes, grâce à sa philosophie de vie simple, accessible et applicable dans le quotidien de chacun.
 
Lise Bourbeau donne des conseils pour les couples en crise.
© Pixabay
Nous ne savons pas communiquer réellement avec l'autre. Cet article s’adresse spécialement aux couples, mais les informations que vous y trouverez peuvent aussi bien servir à améliorer votre écoute dans n'importe quelle relation personnelle ou professionnelle.
Je testeles produits
 Magazines Hors-série de FemininBio en PDF
Je commence cet article en vous demandant : Savez-vous vraiment écouter? Sur une échelle de un à dix, comment évaluez-vous votre qualité d’écoute ? Après avoir trouvé votre réponse, je vous suggère de vérifier auprès de votre partenaire ou d'un proche quelle serait son évaluation.
Pourquoi les gens vivent-ils autant de problèmes de relation ? Pourquoi y a-t-il un taux si élevé de séparations et de divorces dans le monde entier ? Parce que la plupart d’entre nous n’ont pas appris à communiquer réellement.
Une bonne communication doit commencer par une bonne écoute et une bonne relation n’est possible qu’avec une bonne communication.
Lorsque votre partenaire vous partage quelque chose, vous n’avez qu’à recevoir ce partage. S'il ne vous pose aucune question ou ne vous demande pas votre opinion, alors pourquoi vouloir aller plus loin ? Par exemple, monsieur arrive à la maison et dit : "Ah, quelle bonne journée aujourd’hui ! Je suis très fier de moi ». L’épouse ajoute : « Ce serait tellement agréable si tu avais un tel esprit positif tous les soirs au lieu de critiquer tes collègues ou ton travail comme tu le fais souvent." On voit que cette dame n’a pas du tout écouté son conjoint, mais plutôt son ego.Grâce à une bonne écoute, il est alors beaucoup plus facile de bien communiquer et communier avec l’autre.
Cependant, il arrive que votre partenaire vous partage quelque chose et vous sentez qu’il pourrait avoir besoin d’aide même s'il n'en demande pas. Par exemple, madame dit à monsieur : "Tu es trop absent à cause de ton travail et je dois m'occuper de tout, la maison, les enfants… j’en ai assez." Si son conjoint écoute bien, il s’apercevra qu'elle n'a fait aucune demande et qu'afin de savoir pourquoi elle lui dit cela, il pourrait lui suggérer d'exprimer clairement ce qu'elle veut qu'il fasse. N’est-ce pas mieux que de réagir parce qu'il se sent attaqué ? S'il laisse son ego répondre, il dirait : "Et moi ? Tu ne crois pas que j’aimerais pouvoir être plus souvent à la maison ? Tu crois que je ne fais rien au travail ? N’oublie pas que je fais cela pour vous tous !"
Souvenez-vous que la plupart des gens ne savent pas formuler une question claire ou faire une demande précise même s'ils ont véritablement besoin d'aide. Il est bon de vérifier à quoi l’autre s’attend de vous ou ce qu'il vous demande comme aide.
Accepter les limites de l'autre
Certaines demandes peuvent aussi s’avérer au-delà de nos limites. Chaque personne a le droit de faire des demandes et c’est même une bonne idée de le faire plutôt que d’attendre que les autres fassent de la télépathie et devinent ce que nous voulons. Cependant, personne au monde n’est obligé de dire oui à une demande. Nous devons tous accepter le fait que nous avons des limites et que les autres en ont aussi.
Si votre partenaire vous demande quelque chose qui vous semble trop exigeant, le fait de l’avoir écouté ne veut pas dire que vous devez répondre à sa demande et combler son besoin ou son manque. Soyez vrai avec lui en lui disant que c’est au-delà de vos limites. En même temps, acceptez le fait qu’il devra trouver une autre personne pour répondre à sa demande. Ce que je viens de mentionner est TRÈS difficile à accepter par l’ego et par notre partie possessive. Beaucoup croient qu’un partenaire doit toujours être à notre service pour nous montrer et nous prouver qu’il nous aime. Selon la philosophie de notre école, répondre aux attentes des autres c’est faire plaisir et cela n’a rien à voir avec l’amour véritable. Nous expliquons très bien cette différence dans notre atelier Être bien.
Respecter l'autre
Il se peut aussi que parfois vous n’ayez pas envie d’écouter votre partenaire. Je sais que cela se produit dans tous les couples. N’avez-vous pas besoin de silence de temps à autre ? Surtout si vous avez des enfants. Soyez donc vrai et exercez-vous à faire des ententes au lieu de vivre la gamme d'émotions qui accompagnent presque toujours le fait d'avoir des attentes.
Il se peut aussi que vous soyez très concentré à une tâche et que l’autre vienne vous interrompre. Si cela vous dérange, je vous suggère de commencer vous-même à être plus respectueux envers votre partenaire quand il est occupé. Le meilleur moyen est de vérifier auprès de l'autre s'il est disponible à nous écouter avant de commencer à parler. Un couple qui peut agir ainsi est un couple qui s’écoute bien.
Trois conseils importants
1. Ne jamais sauter aux conclusions. Si vous répondez trop vite, croyant que vous avez déjà compris, il est plus que certain que vous n’avez pas vraiment compris ce que l’autre vous a dit. Cela signifie qu’au lieu de l’écouter, vous écoutiez les voix de votre ego qui croit tout savoir.
2. Pour bien écouter, c’est-à-dire pour bien savoir ce que l’autre veut réellement dire, vous n’avez qu’à vérifier en posant des questions avant de répondre trop vite.
3. Ne pas tomber dans le piège de parler de vous lorsque votre partenaire vous parle de son problème.


⦁  http://www.femininbio.com/sante-bien-etre/actualites-nouveautes/couple-ameliorer-votre-ecoute-vos-relations-73737
 

Voir les commentaires

Via Campesina: les femmes portent de plus en plus le poids de la production des biens et des aliments,femmes,feminisme,societe,violences,viol

23 Août 2017, 02:50am

Publié par hugo

22 août 2017
DÉBATSVia Campesina: les femmes portent de plus en plus le poids de la production des biens et des aliments
Née en 1993, la Via Campesina ou Voix des paysans et des paysannes du monde, est un mouvement international regroupant 164 organisations de 73 pays. Elle représente près de 200 millions de paysan-ne-s. Mouvement autonome, pluraliste et multiculturel, sa demande de justice sociale lui donne une dimension politique internationale, indépendante de tout parti. Rassemblant des sans terre, des femmes et de jeunes du monde rural, des indigènes, des migrant-e-s et de travailleurs, elle fait résonner les voix de celles/ceux qui sont peu écouté-e-s, voire méprisé-e-s et malmené-e-s par les pouvoirs en place. Force inspiratrice du mouvement, les jeunes y ont une place très importante. La Via Campesina défend l’agriculture paysanne et la souveraineté alimentaire comme moyen de promouvoir la justice sociale et la dignité. Elle s’oppose à l’agriculture industrielle et aux entreprises multinationales qui détruisent les relations sociales et l’environnement. Les femmes ont un rôle central dans la Via Campesina. Le mouvement défend leurs droits et lutte aussi contre toutes formes de violence contre les femmes. Nous vous invitons à découvrir leur déclaration à l’issue de leur récente assemblée.
Nous, femmes venant de plus de 70 pays, représentantes de nos mouvements, réunies lors de notre Ve Assemblée des femmes, dans le cadre de la VIIe Conférence internationale de La Via Campesina, nous adressons à toutes les femmes, à tous les mouvements paysans et mouvements populaires en général, la déclaration suivante.
Nous sommes des femmes rurales et nous en représentons la diversité : femmes autochtones, paysannes, salariées rurales, pêcheuses, bergères, artisanes, jeunes, migrantes et cueilleuses. Par notre travail de production et notre travail politique, nous contribuons quotidiennement aux luttes rurales et au mouvement international de La Via Campesina, depuis la perspective du féminisme et de la souveraineté alimentaire.
Nous avons pour commencer, lors de cette Assemblée, rappelé notre histoire jusqu’à présent, en mettant en avant les progrès que nous avons accomplis, sûres de nos actions et de nos réflexions.
Nous avons ratifié le manifeste des femmes rurales, élaboré par la IVe Assemblée des femmes en 2013. Ce manifeste guide nos actions et constitue une proposition de changement qui s’adresse à l’ensemble de la société.
Nous réaffirmons notre engagement à résister sur le terrain, à participer pleinement au sein des organisations, à combattre la violence faite aux femmes jusqu’à son éradication totale, à condamner les guerres et à contribuer à construire la paix grâce à la justice sociale, à défendre notre Terre-Mère et à lutter pour redonner à toute l’humanité la possibilité de bien vivre.
Une fois de plus, nous constatons ce qui suit
Le système capitaliste et patriarcal continue de croître dans le monde entier et viole nos territoires, nos corps et nos esprits. Il continue d’accumuler toujours plus de capitaux, au détriment de la planète et de l’avenir de l’humanité.
En cette époque de crise profonde du système capitaliste, son expression néolibérale, les gouvernements dictatoriaux et impérialistes, propagent les guerres, extraient traîtreusement les communs, envahissent des nations, provoquent des migrations forcées, chassent les peuples de leurs terres, militarisent les terres, poursuivent ceux qui luttent, les emprisonnent ou les assassinent, et ne cessent pas.
La nature et l’agriculture continuent d’être commercialisées et l’extraction incontrôlée de tout type de ressources se fait sentir avec l’accélération du changement climatique, dont les conséquences sont catastrophiques pour nos communautés et plus particulièrement pour les femmes. Celles-ci sont exposées à des situations qui restreignent la vie rurale et les cultures. Les personnes qui produisent les aliments et les richesses sont touchées par de graves famines et par la pauvreté.
Dans ce contexte, les femmes portent de plus en plus le poids de la production des biens et des aliments. Cependant, leur travail ne cesse d’être rendu invisible et le travail de prise en charge de leurs proches qu’elles effectuent n’est ni valorisé, ni soutenu, ni assumé par la collectivité ou la société, ce qui alourdit le fardeau de leurs tâches et entrave leur pleine participation.
Les types de violences structurelles se sont multipliés. Nous souffrons de violence économique, professionnelle, environnementale, physique, sexuelle et psychologique. Le féminicide continue et s’intensifie. La criminalisation des femmes et de leurs organisations s’est accentuée dernièrement et, de même que l’impunité et les meurtres politiques, est devenue un obstacle de taille pour l’avancée des luttes des femmes. L’accaparement des terres par les multinationales nous expulse de nos terres et de chez nous. Souvent, avec l’aide complice de l’armée, nos cultures et nos maisons sont réduites en cendres.
Nous sommes depuis des décennies victimes de migrations forcées, mais actuellement, de plus en plus de personnes font l’objet de trafics orchestrés par la criminalité organisée. La guerre nous touche d’une manière particulièrement brutale ; la violence économique s’aggrave, ce qui entraîne une généralisation de la violence sexuelle et nous enfonce dans la pauvreté. Notre vie est, par conséquent, devenue infiniment plus dure. Les hommes de nos familles sont persécutés, emprisonnés et tués, ce qui nous rend encore plus vulnérables et nous fait ployer sous le poids supplémentaire des tâches indispensables à la survie et à la protection de nos enfants, qui sont de plus en plus exposés à la violence sexuelle, à la mort et au déracinement. La fumigation de produits agrotoxiques sur les grandes monocultures a des conséquences directes sur notre corps, sur l’environnement et sur notre travail. Les semences indigènes et créoles sont contaminées par les organismes génétiquement modifiés et menacent notre souveraineté alimentaire.
Au sujet de notre droit et devoir de participation aux processus politiques et à la prise de décisions
Nous reconnaissons les progrès accomplis, idéologiquement, politiquement et législativement, en ce qui concerne la participation politique. Mais souvent, ces avancées ne se traduisent pas par des mesures pratiques dans notre vie quotidienne, au niveau des États ou de nos organisations.
Nous continuerons d’œuvrer et de lutter pour que nos organisations soient pionnières en ce qui concerne les changements nécessaires pour garantir notre pleine participation politique, notamment au niveau de la prise de décisions, de l’élaboration de stratégies et des responsabilités de nos représentant(e)s. Nous continuerons d’exiger que notre travail de production soit reconnu et que notre travail de mères et d’aidantes soit valorisé, partagé et pris en charge collectivement. Il s’agit d’une condition indispensable à notre pleine participation.
Construire un féminisme paysan et populaire
Nous bâtissons, à partir de notre identité paysanne et populaire, un féminisme visant à servir d’outil pour nos organisations et pour le processus d’émancipation sociale des hommes et des femmes.
Le féminisme que nous proposons reconnaît notre diversité culturelle et les conditions très différentes auxquelles nous faisons face à chaque endroit, dans chaque région et chaque pays. Nous le construisons à partir des combats quotidiens menés par les femmes de toute la planète : les luttes pour notre autonomie, la transformation de la société, la défense et la protection de l’agriculture paysanne, et la souveraineté alimentaire. De nouveaux hommes et de nouvelles femmes en émergeront, ainsi que de nouvelles relations hommes-femmes fondées sur l’égalité, le respect, la coopération et la reconnaissance mutuelle. Ce féminisme possède un pouvoir de transformation, il est rebelle et autonome. Nous le bâtissons collectivement par notre réflexion et par des actions concrètes contre le capital et le patriarcat. Il est solidaire des luttes de toutes les femmes et de tous les peuples qui résistent.
Ce féminisme doit également être consolidé par une formation féministe, pour nous et pour toutes nos organisations. Nos mouvements doivent veiller à réserver des espaces aux femmes, au sein desquels nous pouvons, ensemble, accroître notre autonomie.
Faire campagne pour mettre fin aux violences faites aux femmes
Notre campagne « Mettons fin à la violence contre les femmes » a joué un rôle extrêmement important pour dénoncer la violence dont nous sommes victimes et éveiller les consciences au sein de nos organisations. Nous devons étendre l’engagement pris par l’ensemble des femmes et des hommes de La Via Campesina, y compris les jeunes, afin d’inclure des actions concrètes dans nos campagnes quotidiennes et de venir à bout de la violence qui constitue le principal obstacle auquel nous sommes confrontées.
Nos méthodes populaires de communication devraient amplifier la campagne en faisant connaître et en rendant plus visibles le problème auquel nous faisons face, les luttes que nous entreprenons et les propositions que nous élaborons.
Nous, femmes rurales, continuerons à nous organiser et à lutter pour le droit de vivre dans la dignité, la justice et l’égalité.
Avec le féminisme et la souveraineté alimentaire, nous construisons le mouvement pour changer le monde.


http://www.50-50magazine.fr/2017/08/22/via-campesina-les-femmes-portent-de-plus-en-plus-le-poids-de-la-production-des-biens-et-des-aliments/

Voir les commentaires

Hymne des femmes (L'),femmes,chant,chanson,POLITIQUES

22 Août 2017, 17:16pm

Publié par hugo

Hymne des femmes (L')

Nous qui sommes sans passé, les femmes
Nous qui n'avons pas d'histoire
Depuis la nuit des temps, les femmes
Nous sommes le continent noir.

Refrain :
Levons-nous femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout, debout, debout !

Asservies, humiliées, les femmes
Achetées, vendues, violées
Dans toutes les maisons, les femmes
Hors du monde reléguées.

Seules dans notre malheur, les femmes
L'une de l'autre ignorée
Ils nous ont divisées, les femmes
Et de nos soeurs séparées.

Le temps de la colère, les femmes
Notre temps, est arrivé
Connaissons notre force, les femmes
Découvrons-nous des milliers !

Reconnaissons-nous, les femmes
Parlons-nous, regardons-nous,
Ensemble, on nous opprime, les femmes
Ensemble, Révoltons-nous !

Dernier refrain :
Levons-nous femmes esclaves
Et jouissons sans entraves
Debout, debout, debout !

http://www.alternatifs.org/76/chorale/hymne.php

Voir les commentaires

Réfugiées, palestiniennes, elles se lancent avec un food truck au Liban,femmes,

22 Août 2017, 01:19am

Publié par hugo

 Réfugiées, palestiniennes, elles se lancent avec un food truck au Liban
 
Mariam Shaar avec ses "collègues" réfugiées palestiniennes du camp de Bourj el Barajneh qui se sont lancées dans la gestion d'un food-truck au Liban
(c) Soufra
A Beyrouth, des réfugiées palestiniennes du camp de Bourj el Barajneh viennent d’ouvrir leur premier « camion restaurant », qui circulera dans tout le Liban. Une activité génératrice de revenus pour ces femmes et l’occasion de « véhiculer » les recettes palestiniennes. Rencontre avec Mariam Shaar, à l’origine de ce projet.
21 aoû 2017
Mise à jour 21.08.2017 à 09:37 par
Elise Saint-Jullian
dans
Accueil
Terriennes
Entreprenariat au féminin
Femmes au travail
Août 2016. Le soleil brille fort sur Beyrouth et sur ses camps de réfugiés aux alentours : le tristement célèbre camp de Chatila (théâtre d'un massacre de centaines de personnes en 1982, ndlr), et celui de Bourj el Barajneh. C’est en 1948, lors de la création d’Israël, que les premiers Palestiniens arrivent dans ce camp. Situé dans un quartier sud de la capitale libanaise près de l’aéroport Rafic Hariri, il est aujourd’hui le plus peuplé du pays avec plus de 18 000 habitants, gonflé par l’afflux des réfugiés syriens.
Devenu au fil des décennies une véritable petite ville, c’est après avoir arpenté de nombreuses ruelles que l’on accède au local de l’UNWRA (office des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine), où se trouve le bureau de Mariam Shaar. Cette femme d’une quarantaine d’années, mène depuis neuf ans différents projets au sein du Women’s Programme Association (WPA), qui vient en aide aux femmes et aux enfants dans une dizaine de centres des camps de réfugiés du pays.
Education, formations professionnelles, micro-crédits, sont les principaux programmes à destination des femmes. Elles sont également sensibilisées aux violences conjugales, et peuvent trouver refuge et aide dans ces centres.
 
Des organisations humanitaires tentent d'aider les Palestiniens du Camp de Bourj el Barajneh, l'un des plus peuplés par les Palestiniens partis, chassés, lors de la guerre de 1948
© Elise Saint-JullianEntre 2009 et 2010, Médecins sans Frontières y a également proposé des consultations par des psychologues et psychiatres. 60% des personnes suivies étaient des femmes palestiniennes. Dans un quartier où le chômage et les conflits sévissent, les signes de dépression, d’anxiété et de psychoses ont été le plus souvent diagnostiqués. Mariam Shaar, qui a vécu toute son enfance dans le camp a décidé d’améliorer le sort des femmes. Et c’est aussi par la cuisine qu’elle a choisi de les mener vers l'autonomie.
La cuisine pour bousculer les traditions
En 2013 Mariam Shaar crée l’entreprise « Soufra », qui signifie en arabe « table à manger ». L’idée est alors de vendre des plats palestiniens à l’intérieur du camp et à Beyrouth, confectionnés par les femmes de Bourj el Barajneh.
« Selon la tradition, ce sont les hommes qui subviennent aux besoins de la famille. Mais la situation économique est si difficile ici, que les femmes aident aussi désormais », explique la jeune entrepreneure. En effet, au Liban, de nombreux métiers sont interdits par la loi aux réfugiés palestiniens. Une liste référence les 70 métiers qu’ils n’ont pas le droit d’exercer (ingénieur, médecin, avocat, etc…).
Notre but n’est pas seulement de gagner de l’argent. Ce projet a une vraie vocation sociale. Il aide les femmes à avoir confiance en elles
Mariam Shaar - Women’s Program Association​
 
Mariam Shaar, l'âme des projets pour autonomiser les Palestiniennes réfugiées au Liban
© Elise Saint-Jullian
Depuis sa création, Soufra connaît un succès croissant. Une quinzaine de Palestiniennes y travaillent régulièrement. Environ trois fois par semaine, les femmes préparent des plats dans des cuisines professionnelles aménagées dans le camp, pour 200 ou 300 personnes. Un travail qui leur rapporte entre 10 et 40 dollars par jour. C’est avec le soutien du restaurant « Souk el Tayeb » à Beyrouth qu’elles ont réussi à se faire connaître. Tous les samedis, au marché du même nom, elles vendent leurs produits. Mais leurs plats sont également livrés à l’université américaine de la capitale libanaise, à des écoles palestiniennes et d’autres associations.
« Nous proposons des recettes palestiniennes mais aussi libanaises. Quand les gens veulent des ‘fatayer fellahi’ (petits chaussons aux oignons, thym et sumac, ndlr), c’est à nous qu’ils les commandent ! », indique avec fierté Mariam Shaar. « Mais notre but n’est pas seulement de gagner de l’argent. Ce projet a une vraie vocation sociale. Il aide les femmes à avoir confiance en elles. Elles cuisinent toujours dans la bonne humeur», ajoute t-elle.
D’autres ONG se sont intéressées à ce projet pour le développer dans des camps, comme celui de Chatila (autre lieu de massacres en 1982) et de Tripoli au nord du Liban. De plus en plus de femmes demandent ainsi à travailler et à sortir de chez elles. Plusieurs ont déjà pris leur envol : l’une est employée du restaurant Souk el Tayeb, une autre est devenue professeure…
 
Une affluence de plus en plus croissante, à travers le Liban, au camion-restaurant de Soufra
© Soufra
La fierté d'un food-truck tenu par des femmes réfugiées, une première au Liban
Grâce à cette première réussite, Mariam Shaar a décidé d’aller plus loin encore, en proposant aux femmes de créer leur propre food-truck, qui sillonnerait tout le Liban. Pour cela, en novembre 2015, avec l’aide d’Alfanar, une organisation non gouvernementale internationale consacrée au développement de la société civile dans les pays arabes, elle monte une campagne de "crowdfunding", financement participatif. En 30 jours, 47 990 £ sont récoltées (environ 46 265 euros) pour l’achat du camion, l’équipement et les frais d’essence, nécessaires pour démarrer l’aventure.
Malgré les fonds réunis, les problèmes avec les lois libanaises commencent, mettant des bâtons dans les roues du food-truck. La loi interdit en effet à l’ONG d’acquérir son food-truck à l’intérieur du camp. Entourée d’avocats, le problème est résolu par la location d’un bureau en dehors de Bourj Al Barajneh, pour permettre l’acquisition du camion. Mais d’autres obstacles ont également retardé l’aboutissement du projet : « Le concept du food-truck est assez récent au Liban. Nous n’avions pas beaucoup d’exemples de réussite pour faire valoir notre idée. Il a fallu que nous montions d’abord un business plan solide », raconte Mariam Shaar.
 
Les femmes réunies par Soufra sont fières de leur petite entreprise
© Soufra Après plus d’un an d’attente, le food-truck s’est enfin garé à Beyrouth, le 12 avril 2017. Plus précisément au « Beirut digital district », un nouveau quartier de startups innovantes, à l’image de ce projet. Une centaine de personnes sont venues ce jour là, pour goûter aux traditionnels plats et sandwichs à base de houmous (purée de pois chiches), zaatar (mélange d'épices) et autres douceurs de la région. « Nous étions très fières, en tant que femmes et réfugiées, d’avoir obtenu notre licence pour le food-truck. C’est vraiment une première au Liban et dans la société palestinienne ! » se félicite Mariam Shaar, dont l’entreprise emploie 20 femmes du camps.
Ces dernières rêvent désormais de voyager à travers le Liban, à bord de leur camion-restaurant, en passant par Tripoli et la plaine de la Bekaa. Jamais à court d’idées, Mariam Shaar pense aussi à publier un livre avec toutes leurs recettes, transmises de générations en générations.
 
Une peinture murale célèbre le dood-truck de Soufra dans le camp de Bourj el Barajneh
© Elise Saint-Jullian

http://information.tv5monde.com/terriennes/refugiees-palestiniennes-elles-se-lancent-avec-un-food-truck-au-liban-186263

Voir les commentaires

Le rugby après l'Euro de foot : les médias sous le charme du sport féminin. Enfin..,femmes,sport

22 Août 2017, 01:00am

Publié par hugo


Le rugby après l'Euro de foot : les médias sous le charme du sport féminin. Enfin...
 
Les Françaises marquent leur premier essai face aux Irlandaise, jeudi 17 août 2017, lors de la Coupe du monde de rugby en Irlande, devant des milliers de télespectateurs en direct sur une chaîne publique.
 
Un match de coupe du monde de rugby diffusé en direct, à une heure de grande écoute à la télévision publique française. Qu’y-a-t-il d’exceptionnel ? Au détail près, qu’ici, sur le terrain, ce sont des joueuses qui s’affrontent et non des joueurs. Une preuve de plus démontrant que petit à petit dans les médias le sport féminin marque des buts. Laborieux encore, mais sans doute irréversible.
19 aoû 2017
Mise à jour 19.08.2017 à 09:05 par
Isabelle Mourgere
dans
Accueil
Terriennes
Sport au féminin
L’avez-vous remarquée, cette vague ? Telle un mascaret, elle remonte ce courant qui depuis des décennies, imposait au sport féminin de rester dans l’indifférence générale ou presque, n’attirant qu’un public averti et … essentiellement féminin !
Au fil des mois, le voilà donc de plus en plus présent dans les médias français. Il était temps. Des matchs de foot de championnat européen à la récente coupe du monde de rugby. Les sportives sont de moins en moins invisibles.
Alors un match de rugby à heure de grande écoute constitue une première en France, comme cela avait été le cas en juin dernier pour l'Euro "féminin" de football. Bref, un évènement, à tel point que les médias eux-mêmes en font les gros titres.
"France-Irlande en direct ce soir, en première partie de soirée sur une chaîne publique ! Du rugby féminin en première partie de soirée, une aubaine pour les Bleues, mais aussi pour toutes les pratiquantes, elles sont 17 000 en France", explique à l'antenne de France Inter le présentateur de la matinale d'été pour présenter un reportage réalisé dans un club parisien, mixte. "C'est vrai qu'il n'y a plus besoin de chercher sur un site inconnu" raconte une joueuse. Une autre ajoute : "généralement il y a des commentaires très critiques, quasiment insultants, et là j'ai été surprise par les commentaires, sur la qualité de jeu des Françaises" .
"Cela progresse mais on ne peut pas devenir ce qu'on ne voit pas. (...) Si les jeunes filles n'entendent pas ou ne voient pas de championnes en train de gagner à la radio ou à la télévision, elles n'ont pas envie de s'engager dans ces disciplines" commente Béatrice Barbusse, seule femme à avoir présidé en France un club professionnel de handball, l’US Ivry Handball, maître de conférence en sociologie à l’Université Paris-Est Créteil. Co-responsable du plan de féminisation national au sein de la fédération de handball, dans l'émission "Le Téléphone sonne" sur France Inter.
«C'est un choix qui se situe dans la continuité de ce que nous faisons depuis de nombreuses années sur le sport féminin. Nous souhaitons offrir la même visibilité aux femmes qu'aux hommes», explique Matthieu Lartot, le commentateur rugby de France 2 au Figaro dans un article qui titre "Le pari osé de France 2". Il existe depuis 2017 une journée internationale du sport féminin, fixée au 24 janvier. C'est le CSA qui en est à l'origine.
Même visibilité aux femmes qu'aux hommes
Alors à quoi doit-on ce "pari osé" ? Selon Annie Sugier, présidente de la Ligue du droit international des femmes, mouvement fondé par Simone de Beauvoir et engagé depuis des années dans la promotion du sport féminin, il faut saluer ce « néammoins tout petit progrès », que l’on doit au travail des fédérations de rugby et de foot, réellement engagées sur ce terrain. Mais, il y a hélas souvent un mais, « cela reste le scandale des scandales, on est passé de 7% à 10 % de couverture médiatique ! (entre 16 et 20% selon les chiffres du CSA, NDLR) On entend parler pendant des heures des salaires de certains footballeurs, dernièrement il s’agissait du Brésilien Neymar, acheté par le PSG pour 222 millions d’euros. Les sportives elles sont toujours loin de l’égalité salariale. Même les plus grandes joueuses de tennis ont dû menacer de boycotter certaines compétitions internationales pour obtenir des primes . Le sport féminin, c’est le serpent qui se mord la queue, pas de sponsors parce que pas assez de médiatisation, pas assez de médiatisations parce que pas assez de sponsors. »
Les sportives, elles, sont toujours loin de l’égalité salariale
Annie Sugier, présidente de la LDIF
Et de citer cet autre exemple, dans le monde du cyclisme, « les coureuses ont eu accès aux médias , un jour seulement, à la veille du Tour de France, le masculin celui-là, c’est totalement humiliant. » «Voyez l’exemple que l’on donne à tous ces pays qui eux pratiquent l’apartheid sexuel, où le sport est banni pour les femmes, cela ne peut que susciter de la colère ! », ajoute l’écrivaine-physicienne militante.
Même indignation dans le billet d'humeur titré "Pourquoi ces messieurs seraient-ils équipe de France et nous équipe de France féminine ? " d'Emmeline Ndongue, ancienne joueuse française de basketball, Championne d’Europe, sur le site du magazine Les Sportives … « Petit rappel… Ce n’est pas le FOOT qui est FEMININ, mais l’Equipe de France qui est FEMININE ! #jdcjdr #unpeuagacée #Euro2017 (...) C’est l’athlète ou l’équipe qui sont masculins ou féminins. Qualifier le sport par le genre de celle ou celui qui le pratique, c’est signifier qu’il est différent. Mais ce sont les mêmes coups droits, grands écarts, chronos que l’on acclame lors des compétitions. »
Sport et femmes, une longue histoire ... ou pas
Sur le site de Mediapart, la sociologue Catherine Louveau explique que ​« toute l’histoire du sport s’est construite par et pour les hommes. Depuis le XIXe siècle, il a été pensé et organisé pour former les hommes à la masculinité et à la virilité, pour qu’ils deviennent, de « vrais hommes ». Hommes et femmes sont certes différents mais ces différences, entre autres morphologiques, sont pensées et incorporées comme une infériorité naturelle, alors qu’il s’agit d’une construction culturelle, sociale, alimentant des représentations ; c’est sur ces différences naturalisées (le sexe « faible ») que se sont ancrées, socialement et politiquement, les inégalités et les discriminations ».​
Une olympiade femelle serait impratique, inintéressante, inesthétique et incorrecte Pierre de Coubertin« Une olympiade femelle serait impratique, inintéressante, inesthétique et incorrecte ». Cette phrase a été prononcée par Pierre de Coubertin, "modernisateur" de l'Olympisme, lors des Jeux Olympiques de Stockholm en 1912. On sait pourtant depuis que nombre de compétitions sportives féminines ont été intéressantes, esthétiques et n’en déplaise au fondateur des jeux modernes, tout à fait correctes. Elles ont même parfois permis de faire avancer les choses, notamment dans la période de l'avant-guerre (1914/1918) en Europe, dans l’émancipation des femmes, et que la médiatisation telle qu'elle existait à l’époque, et donc loin de la puissance d'aujourd'hui, a joué aussi son rôle.
 
Logo "Femme solidaire" pour défendre la couverture télé des sportives.
©capture internet
En 2011, l'association « Femmes solidaires »lançait une pétition intitulée « A la télé, pas de Filles hors-jeu ! ». Dans le texte, elle rappelait que, « le droit à la pratique sportive est constitutif des grands combats féministes, car il participe du droit fondamental des femmes à disposer de leur corps ».
Alors ne boudons pas notre plaisir d’apprécier ces « prime-time » dédiés au sport, tout court. #YaDuProgres

 http://information.tv5monde.com/terriennes/le-rugby-apres-l-euro-de-foot-les-medias-sous-le-charme-du-sport-feminin-enfin-186619

Voir les commentaires

 Témoignage-choc Comment les jeunes mannequins finissent prostituées,femmes,violences

22 Août 2017, 00:53am

Publié par hugo

  Témoignage-choc Comment les jeunes mannequins finissent prostituées


/les-indiscrets/temoignage-choc-comment-les-jeunes-mannequins-finissent-prostituees-22400
 
Une jeune autrichienne courant les annonces de mannequinat révèle l'existence d'un réseau de prostitution dans le milieu de la mode. Au coeur du système, des intermédiaires qui poussent les filles à vendre leurs charmes à de riches - et parfois célèbres - clients.
Elle s’appelle Jazz Egger, elle a 20 ans et elle crée actuellement un séisme dans l’univers très cloîtré de la mode. Cette jeune beauté autrichienne réside depuis quelque temps à Londres, dans l’espoir de se faire un nom en tant que mannequin. Mais l’envers du décor de sa profession la rebute à un point tel qu’elle a décidé, en octobre 2016, de tout révéler au grand public. Sa première offensive a été le lancement du hashtag #truthbehindthisshot (« La vérité derrière cette image »), destiné à faire tourner au maximum son récit accablant sur les coulisses de l’un de ses shootings. En juillet dernier, elle en a remis une couche en livrant un long texte sur son compte Instagram. Elle a décrit avec précision un épisode particulièrement choquant de sa carrière. Elle raconte avoir postulé puis participé au tournage d’un clip musical du côté de Munich. Tout se passait bien, jusqu’à ce qu’elle reçoive un message du réalisateur sur Snapchat, qui lui proposait de lui montrer… son pénis. « Je ne pouvais pas croire qu'il m'avait réellement demandé si je voulais voir sa b***, écrit la jeune femme. J'ai rapidement repris mes esprits et j'ai répondu de la manière la plus calme possible : ‘Pourrions-nous revenir à un échange professionnel, s'il vous plaît?’ »
>> Relire :Coulisses « Dealer et fournisseur de prostituées » : un ex-assistant personnel de stars balance sur le métier
Une refus qui n'a pas plu au réalisateur. Jazz Egger affirme en effet que celui-ci a décidé en représailles de couper ses scènes au montage. Il ne lui a par ailleurs jamais envoyé la version finale du projet. Preuve que refuser les avances sexistes et dégradantes peut conduire à de fâcheuses conséquences. Mais cet exemple n’a selon elle pas retenti assez fort dans la conscience collective. Le mannequin a donc diffusé un troisième terrible récit, alors que s’approche à grand pas une nouvelle série de fashion weeks qui met le monde en ébullition. Dimanche dernier, elle a proposé un article – supprimé depuis – sur la plateforme de partage Medium, intitulé « Mannequinat d’image : Quand des mannequins professionnels deviennent des prostituées ». Elle tombe alors carrément dans la dénonciation, n’hésitant pas à évoquer l’existence d’un réseau de prostitution au sein même du milieu. Elle s’est rendue compte de ce contexte nauséabond en se faisant une expérience très précise au contact d’un homme prénommé George, qui lui envoyait des offres d’emploi.
« C’est à toi de savoir où tu veux finir »
L’une d’elle, énoncée en des termes crus et directs, consistait purement et simplement en un rendez-vous galant incluant une relation sexuelle avec un célèbre acteur iranien. La rémunération pour une telle séance s’élevait à près de 2 200 euros. Ce genre de recruteurs faisant intermédiaires entre clients fortunés et jeunes mannequins en quête de reconnaissance serait monnaie courante et arpenterat les couloirs de la mode en flots discontinus. Quand George lui a proposé ce plan, Jazz l’a néanmoins envoyé paître. « Je suis mannequin, pas une escort », lui a-t-elle répondu par mail. Ce à quoi, l’homme a rétorqué : « C’est quelque chose de tout à fait normal dans l’industrie. Tout le monde le fait ». Dans son témoignage, la jeune Autrichienne, qui s’appuie sur des captures d’écran de ses échanges avec l’agent véreux, est en mesure d’affirmer que l’un des « meilleurs clients » de cet agent était un certain « Mohammad », et qu’il collaborait notamment avec « de nombreuses Brésiliennes ».
>> Relire :Prostitution Natasha raconte comment elle gagne 7 000 euros par mois à Paris
Dans l’un de ses écrits, George indique à Jazz Egger : « Tu es jeune, il est donc compréhensible que tout ça te surprenne, mais la plupart des mannequins sont arrivés où ils en sont grâce à des choses comme ça. Tu rencontres des personnes extraordinairement fortunées qui peuvent t’aider et te propulser dans la direction de ton choix. C’est à toi de savoir où tu veux finir ». Une façon de convaincre qui n’a pas dupé la jeune femme. Cette dernière confirme en l’occurrence que certains Top models médiatiques se sont pliés à cette règle officieuse et auraient même travaillé avec le fameux George. Jazz cite, sans donner leurs noms de famille, les cas d’une certaine « Bella » et d’une prénommée « Adriana ».


http://www.vsd.fr/les-indiscrets/temoignage-choc-comment-les-jeunes-mannequins-finissent-prostituees-22400
 

Voir les commentaires

Jordanie : les violeurs ne pourront plus épouser leurs victimes,femmes,violences,

22 Août 2017, 00:42am

Publié par hugo

 Jordanie : les violeurs ne pourront plus épouser leurs victimes


En Jordanie, le parlement vient de révoquer une loi qui permettait aux violeurs d’épouser leurs victimes afin de ne pas être poursuivis.
http://videos.francetv.fr/video/NI_1056399@Info-web
Vidéo HTML5 pas pris en charge
 
 
Brut.France Télévisions
Mis à jour le 16/08/2017 | 14:41
publié le 16/08/2017 | 14:41
140 partages
PartagerTwitterPartagerEnvoyer
LA NEWSLETTER ACTUNous la préparons pour vous chaque matin  
Malgré des débats houleux, le parlement jordanien a aboli l’article 308 du code pénal stipulant que « si un mariage valide est conclu entre [un violeur] et sa victime, les charges seront abandonnées, et l’exécution de toute sentence rendue contre le perpétrateur sera suspendue. »
Pour Salma Nims, membre de la commission nationale jordanienne pour les femmes : « C’est une victoire pour le droit des femmes et pour les droits de l’Homme en Jordanie. »
Entre 2010 et 2013,159 violeurs avaient profité de cette loi ancestrale.
Une loi qui perdure
La Jordanie rejoint des pays comme la Tunisie, le Maroc et l’Égypte qui ont abolis des lois similaires. Mais des pays comme l’Algérie, l’Irak, le Koweït, la Lybie et la Palestine conservent encore des loi semblables.
A lire aussi
Violences obstétricales : les gynécologues en question
Une tradition hindoue interdite au Népal
Haut-Rhin : la mairie de Dannemarie condamnée par la justice à retirer les silhouettes féminines jugées sexistes
Toute dernière fois. 1936, les dernières élections réservées aux hommes
Santé : un implant contraceptif retiré du marché de l'Union européenne
Sujets associés


http://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/jordanie-les-violeurs-ne-pourront-plus-epouser-leurs-victimes_2329337.html

Voir les commentaires

VIDEO. Il interrompt son concert pour dénoncer une agression sexuelle dans le public,femmes,violences,

22 Août 2017, 00:38am

Publié par hugo

⦁  /culture/musique/
VIDEO. Il interrompt son concert pour dénoncer une agression sexuelle dans le public


Témoin d'une agression sexuelle dans la salle, Sam Carter, du groupe de métal Architects, a interrompu son concert pour dénoncer cet acte.
 Capture d'écran de la vidéo où l'on voit Sam Carter, le chanteur du groupe Architects, interrompre son concert pour dénoncer une agression sexuelle. (NPO 3FM / TWITTER.COM)
 
franceinfoFrance Télévisions
Mis à jour le 20/08/2017 | 18:27
publié le 20/08/2017 | 17:59
24663 partages
PartagerTwitterPartagerEnvoyer
LA NEWSLETTER ACTUNous la préparons pour vous chaque matin  
C'est un geste aussi rare que fort. Témoin d'une agression sexuelle dans le public, le chanteur Sam Carter, du groupe de métal Architects, a mis son concert entre parenthèse pour dénoncer cet acte. La scène s'est déroulée vendredi 18 août au Lowlands Festival de Biddinghuizen (Pays-Bas) et a été immortalisée par les caméras de la radio publique NPO 3FM.
"J'ai beaucoup réfléchi pour savoir si je devais dire quelque chose à propos de ce que j'ai vu pendant la dernière chanson. Vous savez quoi, je vais le faire", a commencé l'artiste. Il raconte alors qu'une femme qui surfait sur la foule a été agressée. "Je ne vais pas montrer du doigt la merde qui a fait ça mais je t'ai vu lui tripoter les seins et c'est vraiment dégoûtant, dénonce-t-il. Ce n'est pas ton putain de corps et tu ne fais pas ça dans mon concert".
Sam Carter a ensuite invité l'agresseur à quitter les lieux, sous les applaudissements de la foule. Cette sortie lui a valu de nombreuses félicitations sur les réseaux sociaux. "Merci d'avoir dit quelque chose, je suis heureuse de voir que des gens parlent de ces problèmes plutôt que de les ignorer", a réagi une internaute. "Voilà comment un vrai homme se comporte quand il voit une femme se faire agresser", a répondu une autre. Après le concert, le chanteur a appelé à soutenir une association qui lutte contre les agressions sexuelles dans les lieux publics.
A lire aussi
Un chanteur interrompt son concert pour dénoncer une agression sexuelle
La compagnie Aquacoustique se joue de l'eau pour faire de la musique
Un été en Souchon. "Si on chantait" par Julien Clerc (1972)
Mémoire d'Info. Jérôme Garcin : La mort de son amie Barbara, en 1997, "a été un moment terrible"
Musique. L'abbatiale de La Chaise-Dieu, un écrin pour la musique sacrée depuis 51 ans


http://www.francetvinfo.fr/culture/musique/video-il-interrompt-son-concert-pour-denoncer-une-agression-sexuelle-dans-le-public_2335017.html#xtor=CS2-765-%5Bfacebook%5D-

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>