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Le blog de hugo,

Le gouvernement va mettre les bouchées doubles face aux violences faites aux femmes,femmes,violences,femmes battues,

23 Novembre 2016, 04:27am

Publié par hugo

 

Le gouvernement va mettre les bouchées doubles face aux violences faites aux femmes
VIOLENCES Chaque année, 223.000 femmes sont victimes de violences conjugales, et 84.000 sont victimes de viol ou tentative de viol…

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Violences faites aux femmes. Illustration.
Violences faites aux femmes. Illustration. - Rafael Ben-Ari/Cham/NEWSCOM/SIPA
20 Minutes avec AFP
Publié le 22.11.2016 à 10:44
Mis à jour le 22.11.2016 à 11:36
Entre 125 et 140 millions d’euros pour une centaine d’actions. Le gouvernement souhaite doubler le budget consacré à la lutte contre les violences faites aux femmes, à l’approche de la journée internationale qui aura lieu ce vendredi 25 octobre. Un plan interministériel, qui couvrira la période 2017-2019, sera présenté ce mercredi par la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes en Conseil des ministres.
Constatant les « progrès considérables » réalisés depuis le dernier plan, avec des faits « mieux connus » et « davantage dénoncés », la ministre Laurence Rossignol souligne que les violences sur les femmes restent « massives ». En 2015, encore 122 femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon ou ex-compagnon, soit une tous les trois jours. Chaque année, elles sont 223.000 à être victimes de violences conjugales, 84.000 victimes de viol ou tentative de viol.
>> A lire aussi : Les violences faites aux femmes en cinq chiffres chocs
Pour « faire reculer les violences » et « mieux protéger les victimes », le gouvernement s’est fixé trois objectifs : améliorer le parcours des victimes et assurer l’accès à leurs droits, renforcer l’action publique à l’égard des plus faibles (notamment les enfants, les femmes de 18-25 ans et celles vivant en milieu rural), et combattre le sexisme « qui banalise la culture des violences et du viol ».
Renforcer le 3919, la ligne d’urgence. Pour ce faire, il consolidera des moyens existants :  le 3919, la ligne violences femmes info, qui reçoit 50.000 appels par an en moyenne, le dispositif Téléphone grand danger (TGD, avec une touche préprogrammée pour alerter les forces de l’ordre), distribué à 530 femmes et généralisé à tout le territoire, le déploiement d’intervenants sociaux dans les commissariats et les gendarmeries, et le plan d’action contre le sexisme mis en place en septembre.
Augmenter le nombre de places d’hébergement d’urgence. Le gouvernement annoncera également une offre d’urgence étendue à 2.000 places dédiées aux femmes victimes de violences, dont 100 exclusivement pour les 18-25 ans, « plus exposées aux violences mais moins visibles ».
Mise en place de bons taxis. Pour les femmes vivant en milieux ruraux, où les dispositifs sont moins nombreux, des « bons taxis » pour aider aux déplacements seront notamment expérimentés dans 25 départements.
Communiquer sur les réseaux sociaux. Pour dénoncer le sexisme et les violences sexuelles, le gouvernement diffusera une campagne sur les réseaux sociaux du 23 au 25 novembre. Pour faire passer le message, le ministère des Droits des femmes a choisi des gifs.
MOTS-CLÉS :  violences faites aux femmes, violences conjugales, femmes, viol, laurence rossignol
http://www.20minutes.fr/societe/1966179-20161122-comment-gouvernement-souhaite-lutter-contre-violences-faites-femmes?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&xtref=facebook.com#link_time=1479833542

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Lutte contre les violences faites aux femmes : 125 millions d'euros et de nouvelles mesures,femmes,violences,violences conjugales,femmes battues,

23 Novembre 2016, 02:28am

Publié par hugo

 Lutte contre les violences faites aux femmes : 125 millions d'euros et de nouvelles mesures
La rédaction avec AFP | Le 22 novembre 2016
 
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Création de 350 places d'hébergement, de bons taxis, d'un guide contre le cyber-sexisme... La ministre des Droits des femmes présente ce mercredi un nouveau plan pour lutter contre les violences faites aux femmes.

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Le gouvernement se mobilise de nouveau pour la lutte contre les violences faites aux femmes, dont la journée internationale est célébrée le 25 novembre. La ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, Laurence Rossignol, dévoile ce mercredi 23 novembre un 5e plan interministériel « de mobilisation et de lutte contre toutes les violences faites aux femmes » (2017-2019) en conseil des ministres.

Le ministère a tenu à souligner les « progrès considérables » réalisés par le dernier plan mis en place (2014-2016), dont le budget avait alors été doublé, pour atteindre 66 millions d'euros sur trois ans. « Les violences faites aux femmes sont désormais mieux connues et davantage dénoncées. La tolérance sociale diminue. » Selon le ministère, 1 550 nouvelles places d'hébergement dédiées aux femmes victimes ont été créées depuis 2014, soit 94% de l'objectif fixé pour 2017 (1650 nouvelles places). En outre, 530 « téléphones grand danger » (avec une touche préprogrammée pour alerter les forces de l'ordre) ont été distribués et plus de 300.000 professionnels (médecins, policiers, sapeurs-pompiers, travailleurs sociaux...) ont été formés.

Pourtant, les chiffres sont encore et toujours accablants, et les violences « massives ». Chaque année, 223.000 femmes sont victimes de violences conjugales. Environ 84.000 sont victimes de viol ou tentative de viol. L'an dernier, 122 femmes sont décédées, victimes de leurs conjoints, compagnons ou ex, soit une tous les trois jours. En moyenne, le 3919, ligne d'appel national pour femmes victimes de violences, reçoit 50.000 appels par an. Pour mieux protéger les femmes et les enfants victimes de violences, le 5e plan interministériel entend à la fois consolider les dispositifs déjà existants et instaurer de nouvelles mesures.

Un budget doublé

Le gouvernement veut doubler dans ce nouveau plan triennal les moyens consacrés à la lutte. La dotation est donc estimée à un montant entre 125 et 140 millions d'euros pour une centaine de mesures, selon les premiers éléments consultés par l'AFP. Une augmentation qui répond aux demandes du Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE). Ce dernier avait préconisé un effort financier de 100 millions d'euros, soit « 15 kilomètres d'autoroute supplémentaires », rappelant dans un rapport bilan du 4e plan interministériel publié mardi que le coût des seules violences au sein du couple a été estimé à 3,6 milliards d'euros pour l'année 2012.

De nouvelles places d'hébergement

Afin de mieux répondre aux demandes de prise en charge, 350 nouvelles places d'hébergement, dont 100 spécialisées dans la prise en charge des 18-25 ans (les plus difficiles à repérer), doivent être créées, pour arriver à un total de 2000. Les dispositifs de protection (éviction du conjoint violent, ordonnances de protection) seront « davantage et mieux mobilisés ». La présence d'intervenants sociaux dans les commissariats et les gendarmeries sera renforcée. Selon le bilan du HCE, 13 départements en restaient encore dépourvus fin 2015.

La médiation familiale proscrite

L'an dernier, 36 enfants sont morts dans le cadre d'un homicide ou d'une tentative d'homicide d'un de leurs parents, d'après le bilan de la délégation aux victimes du ministère de l'Intérieur, publié en juin 2016. Alors que 143.000 enfants vivent dans un foyer où une femme a déclaré être victime de violences, le ministère estime que leur prise en charge « doit être mieux articulée ». Dans les cas de séparation du couple, la médiation familiale sera par exemple proscrite pour fixer l'exercice de l'autorité parentale, pour éviter que le conjoint violent n'impose ses choix. Des « espaces de rencontres protégés » entre enfants et pères violents seront expérimentés en Seine-Saint-Denis.

Des bons taxis pour les femmes isolées

Pour les femmes vivant en milieu rural, où les dispositifs peuvent être moins nombreux et moins accessibles, des « bons taxis » seront notamment mis en place dans 25 départements, pour que les victimes puissent se déplacer. Selon France Tv Info, des permanences d'écoute vont être créees dans les Maisons de service public.

Un guide juridique contre le cybersexisme

Pour combattre le cybersexisme (harcèlement en ligne, diffusion de photos à caractère intime), un guide sera publié pour aider les jeunes femmes à connaître les voies de recours juridiques. Dans la prolongation du plan d'action contre le sexisme annoncé en septembre, des campagnes seront par ailleurs menées pour déconstruire les stéréotypes, qui « constituent le terreau des violences faites aux femmes », d'après le ministère.

>> Lire aussi : "Cybersexisme" : les filles plus touchées par les insultes et les rumeurs

Un application tchat

Selon les informations du site de France Info, le gouvernement compte également développer une application tchat du 3919, expérimenter un accueil de jour sans rendez-vous à destination des jeunes femmes de 18 à 25 ans. Autre souhait : poursuivre l'expérimentation de marches exploratoires des femmes dans les quartiers prioritaires de la ville, destinées à évaluer le niveau de dangerosité de certaines rues. Le gouvernement diffusera également une campagne de sensibilisation aux violences sur les réseaux sociaux avec des gifs informatifs, du 23 au 25 novembre.

Bientôt un délai de conservation de preuves pour porter plainte ?

Car « trop peu d'entre elles déposent plainte ». Le ministère a d'ailleurs entamé une réflexion sur des façons de « recueillir des preuves des violences en l'absence de plainte », qui seront gardées pendant une période raisonnable, « afin de laisser aux femmes victimes de violences le temps de déposer plainte », rapporte le site de France Info.

Les violences contre les femmes en campagnes :

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 Les violences contre les femmes en campagnes - Diaporama photo
 Les violences contre les femmes en campagnes - Diaporama photo
 Les violences contre les femmes en campagnes - Diaporama photo
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En vidéo, une campagne pour inciter les victimes de viol à parler :

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Viol : un numéro d'aide aux victimes existe
Une campagne vidéo à l’initiative du Collectif féministe contre le viol rappelle l’existence d’un numéro d’aide aux victimes. Pour savoir à qui en parler.
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Tags : violences conjugales, violences faites aux femmes


 http://madame.lefigaro.fr/societe/violences-faites-aux-femmes-nouvelles-mesures-221116-117916


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Histoire du féminismemouvements sociaux La Bibliothèque féministe de Londres : s’instruire, s’entraider, militer,femmes,feminisme,

23 Novembre 2016, 02:18am

Publié par hugo

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Histoire du féminismemouvements sociaux
La Bibliothèque féministe de Londres : s’instruire, s’entraider, militer
Des militantes, membres du collectif de la Bibliothèque Féministe de Londres, le 8 mars 2016, journée internationale des Femmes
Des militantes, membres du collectif de la Bibliothèque Féministe de Londres, le 8 mars 2016, journée internationale des Femmes
http://feministlibrary.co.uk/
« Peut-être que l’aspect le plus important de la bibliothèque est de rappeler aux femmes tout ce que nous avons gagné ainsi que tout ce que nous avons à perdre » rappelait Emma Tatche, membre du collectif de la Feminist library de Londres, en juillet 2016. Immersion aux côtés de ces féministes londoniennes, lors des manifestations ou à la bibliothèque. Et cela, alors qu’en France, son alter ego, la bibliothèque Marguerite Durand, bataille pour ne pas disparaître.
22 NOV 2016
 Mise à jour 22.11.2016 à 10:33 par    
Margot Cherrid
dansAccueilTerriennesFéminismesFemmes : résister autrementEcrire au féminin
« What do we want ? Save streets. When do we want them ? Now » ("Que voulons nous ? Des rues sûres. Quand les voulons nous ? Tout de suite") Samedi 19 novembre 2016, les femmes du collectif de la Bibliothèque féministe de Londres étaient dans la rue, parmi des centaine d’autres pour participer à « Reclaim the Night ». La marche a pour objectif de permettre aux femmes de se réapproprier l’espace public, sans crainte des violences physiques, sexuelles et verbales, de jour comme de nuit.
 

La marche des femmes "Reclaim the Night" au coeur de Londres, le 19 novembre 2016, avec des centaines de participantes, dont les membres du collectif de la Feminist Library. On peut apercevoir des panneaux s'insurgeant contre la proposition de loi turque de marier les victimes mineures de viol avec leur violeur.
La marche des femmes "Reclaim the Night" au coeur de Londres, le 19 novembre 2016, avec des centaines de participantes, dont les membres du collectif de la Feminist Library. On peut apercevoir des panneaux s'insurgeant contre la proposition de loi turque de marier les victimes mineures de viol avec leur violeur.
(c) Margot Cherid

De tous âges, elles chantaient : « La marche des femmes a commencée, nous ne nous arrêterons pas avant d’avoir gagné le droit de vivre avec dignité. La nuit nous appartient aussi » ou encore  « Le chant des femmes doit être entendu, notre courage brille à travers le monde. Nous avons tellement enduré. […] A nos sœurs qui sont prisonnières de foyers violents, vous n’êtes pas seules ! Nous nous lèverons avec vous et serons à vos côtés, jusqu’à ce que justice soit faite. »

Donner la parole à celles qui sont réduites au silence

Dans la veine de la deuxième vague féministe, et pour donner la parole aux femmes trop souvent condamnées au silence, la Bibliothèque féministe de Londres ouvrait ses portes en 1975. « Les fondatrices avaient pour ambition de donner la parole aux invisibles : les femmes irlandaises, de couleur, juives, asiatiques ou encore lesbiennes. Parmi les objectifs poursuivis à l’époque, comme l’égalité salariale ou la fin des violences sexistes, beaucoup sont toujours au centre des luttes féministes » explique Sarah, membre du collectif de la Feminist Library.
 

Sarah, membre du collectif de la Feminist Library
Sarah, membre du collectif de la Feminist Library
(c) Margot Cherrid

Au fil des années, dans le Sud de Londres, la bibliothèque féministe a rassemblée une collection conséquente, comprenant plus de 7 000 ouvrages et 15 000 titres périodiques. Pamphlets, poèmes, magazines, flyers, romans, livres éducatifs s’entassent sur les étagères des pièces trop étroites. L’odeur de vieux papier parfume l’établissement. Logique lorsqu’on sait que les titres les plus anciens datent de 1900. « Nous sélectionnons les livres décrits comme féministes, mais aussi ceux qui mettent en avant un personnage féminin qui encourage les femmes à s’émanciper et les poussent à l’autonomie. […] Nous agissons à la manière de la Women Press des années 1980 qui avait permis de promouvoir the Color Purple d’Alice Walker (écrivaine afro-américaine prix Pullitzer en 1983 pour cette chronique épistolaire d’une jeune Noire, ndlr)  » explique Sarah.
Mais la bibliothèque féministe de Londres est bien plus qu’un lieu de lecture.
 

Au-delà des ouvrages, la sororité comme maître mot
Si la Feminist Library est si importante aux yeux des féministes londoniennes, c’est en grande partie grâce au réseau qu’elle permet de constituer. Le lieu dispose de pièces consacrées aux réunions d’associations. Les « Miserable bitches » (les chiennes misérables), « The 4th wave » (4ème vague), « Polish women on strike » (Femmes polonaises en grève) et autres groupes féministes s’y rassemblent régulièrement. Si la location est payante, les membres du collectif de la bibliothèque mettent un point d’honneur à adapter les tarifs au budget de chaque association. L’essentiel est de soutenir les voix féministes. C’est d’ailleurs pour ce motif que la bibliothèque – bien qu’apolitique- s’est rapprochée du groupe récemment fondé « Women’s Equality Party » (Parti de l’égalité des femmes). « Nous avons le même but : l’empowerment (autonomisation) des femmes » explique Sarah.

L’argent est également au centre du système patriarcal dont nous essayons de nous éloigner

Sarah, membre du collectif de la Feminist Library
Certaines règles de la bibliothèque portent également l’empreinte du féminisme. : « Nous ne tolérons pas le sexisme, l’homophobie, le racisme, la transphobie, ni aucune agression verbale ou physique basée sur une quelconque inégalité, incluant le handicap, le statut socioéconomique, la sexualité, l’âge, l’éducation, les opinions religieuses ou l’identité sexuelle » rappellent les membres du collectif sur le site de la bibliothèque. Tout principe hiérarchique au sein de l’équipe est banni, car associé au patriarcat comme l’explique Sarah. Elle ajoute : « Ici, il ne faut payer à aucun moment. Si la bibliothèque est ouverte, venez, c’est tout. L’argent est également au centre du système patriarcal dont nous essayons de nous éloigner. »
 

L'un des sympathiques graffitis que l'on peut découvrir sur les murs de la Feminist Library de Londres : " <em>Mon livre féministe préféré est...</em>" - Virginie Despentes à l'honneur...
L'un des sympathiques graffitis que l'on peut découvrir sur les murs de la Feminist Library de Londres : " Mon livre féministe préféré est..." - Virginie Despentes à l'honneur...
(c) Margot Cherrid
Se battre contre l’expulsion
Le portevoix négligemment posé sur une table, et les affiches féministes qui décorent les murs, témoignent de l’activisme de la vingtaine de membres de l’équipe de bénévoles. C’est qu’ils ont vécu une année agitée. La bibliothèque était condamnée à quitter ses locaux en mars 2016, en raison de l’augmentation du loyer de 150/100. Apres une mobilisation qui a réuni une centaine de personnes dans la rue et convaincu 15 700 internautes de signer la pétition en ligne, le « Southwark Council » (autorité locale de cette partie de Londres) a accordé un délai a la bibliothèque. Au printemps prochain, c’est dans les studios Old Kent Road (des vieux garages inutilisés transformés en espaces de travail) que les archives de la Bibliothèque féministe de Londres seront mises à disposition. On vous recommande d’aller y faire un tour. L’influence française, de Simone De Beauvoir à Virginie Despentes y est très présente.

 

La Bibliothèque Marguerite Durand à Paris, inquiète pour sa pérennité
La façade de la Bibliothèque Marguerite Durand dans le sud de Paris, du nom de la journaliste fondatrice du journal féministe La Fronde en 1897
La façade de la Bibliothèque Marguerite Durand dans le sud de Paris, du nom de la journaliste fondatrice du journal féministe La Fronde en 1897
DR

En octobre 2016, après la clôture du budget participatif de la Ville de Paris, les autorités de la capitale française envisageaient la création d'un espace dédié à la littérature féministe. Chercheuses, chercheurs et historien.ne.s s'inquiètent alors de ce projet, jugé flou et peu ambitieux. Elles y voyaient une manière détournée de faire disparaître l'actuelle bibliothèque Marguerite-Durand, qui conserve et archive l'histoire du féminisme.
Dans un texte collectif publié par le quotidien Libération, accompagné d'une pétition, une soixantaine d’historien-nes, philosophes, sociologues, cinéastes, écrivain-es, journalistes, etc,  manifestaient alors leur inquiétude : « Parmi les différents projets proposés au vote des Parisien.ne.s dans le cadre du « budget participatif » de la Mairie de Paris, le projet n°7 s’intitulait « Pour une bibliothèque des femmes et du féminisme ». Cette initiative ne peut, sur le principe, qu’emporter notre adhésion. Mais par son imprécision elle se révèle au contraire un projet dangereux qui suscite notre plus grande inquiétude. Et si le projet n’a pas été retenu par le vote, notre inquiétude ne disparaît pas.
D’abord, ce projet semblait n’être qu’une manière détournée de faire disparaître l’actuelle Bibliothèque Marguerite Durand, installée dans le 13e arrondissement de Paris et connue, fréquentée et appréciée par les professionnel.le.s comme par les amateurs et amatrices de l’histoire des femmes. » A  suivre…

Histoire du féminismemouvements sociaux
Margot Cherrid
Mise à jour 22.11.2016 à 10:33
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http://information.tv5monde.com/terriennes/la-bibliotheque-feministe-de-londres-s-instruire-s-entraider-militer-140157

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Turquie : Mine Kirikkanat, une journaliste en état d'urgence,violences,politiques,journaliste,

23 Novembre 2016, 02:10am

Publié par hugo

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Turquieétat d'urgenceliberté de la presseCumhuriyet
Turquie : Mine Kirikkanat, une journaliste en état d'urgence
 Mine G. Kirikkanat au Salon du Livre de Paris en 2015
 Mine G. Kirikkanat au Salon du Livre de Paris en 2015
Wikicommons
Mine Kirikkanat est l'une des plumes du quotidien Cumhuriyet, l'une des cibles privilégiées du président Recep Tayyip Erdoğan depuis le putsch avorté de juillet 2016 et l'instauration de l'état d'urgence. Dix des confrères de son journal ont été arrêtés. Elle nous raconte, dans un texte émouvant, ce que travailler comme journaliste à Istanbul veut dire. 
21 NOV 2016
 Mise à jour 21.11.2016 à 10:34 par    
Mine Kirikkanat
dansAccueilTerriennesFemmes de Turquie aux avant-postesFemmes : résister autrementEcrire au féminin
Depuis son arrivée en France à la mi-novembre 2016, et avant de repartir, Mine Kirikkanat court de rassemblement en interview, invitée le lundi 21 novembre par le Parlement européen ou le 26 et 27 novembre par le Festival du livre de Chalette sur Loing. La romancière, essayiste, journaliste, billettiste, Mine Kirikkanat nous avait adressé en septembre 2016 une lettre en forme de cri d'alarme au sujet de deux femmes, deux intellectuelles, l'écrivaine  Asli Erdoğan et la linguiste Necmiye Alpay. Cette fois c'est un texte plus personnel qu'elle nous a adressé, sur son quotidien tissé de peurs et sur ses confrères détenus, ceux du journal pour lequel elle travaille, Cumhuriyet, une institution en Turquie. Elle fut aussi durant des années correspondante en France de plusieurs médias turcs.
Sociologue des religions, historienne, écrivaine et éditorialiste, elle a été récompensée trois fois du prix de la journaliste la plus courageuse de Turquie, masculin féminin confondus.
Pour en savoir plus sur Mine Kirikkanat : "Personne ne coupera le doigt levé de Mine Kirikkanat"
Et on peut la suivre sur son compte twitter

Je m'enferme à triple tour chaque nuit, pour retarder la police au cas où elle viendrait me chercher

Mine Kirikkanat
"J'ai cru entendre sonner à la porte et me suis réveillée en sursaut. Le coeur battant, j'ai regardé l'heure sur mon portable, toujours à portée de main. Il est 6h15. Ouf! La police frappe à la porte toujours à 4h30, donc ce n'est pas ça.

Je me lève quand même, va jusqu'à l'entrée sur la pointe des pieds, colle mon oreille droite, celle qui entend le mieux contre la porte, à l'affut du moindre bruit. C'est le silence total.

Je contrôle les verrous, il y en a trois, ils sont tous bien fermés et d'ailleurs la porte est blindée.

Comprenez moi bien, je sais que toutes ces précautions ne peuvent arrêter la police, qui vient en nombre et avec tous les outils nécessaires.
Je veux juste gagner du temps, pour appeler mes avocats.

Je veux les appeler, non pas qu'ils puissent empêcher le déroulement des choses : la fouille du domicile, la réquisition des outils de travail comme l'ordinateur, le téléphone portable et la mise en garde à vue de celui ou celle que l'on ne va pas tarder à arrêter. Non. C'est un temps révolu où les avocats d'un-e "suspect-e" pouvaient être présents lors des perquisitions.
La Turquie est en état d'urgence, la police a le pouvoir de garder tout suspect là où elle veut sans informer ses proches ou ses avocats, et ce, pendant 45 jours !

Si ledit suspect a le temps de prévenir un proche ou son avocat, et si ces derniers peuvent localiser dans quel commissariat il est coffré, alors là, il y a une chance qu'il puisse parler à son avocat, le 5ème jour qui suit sa garde à vue.
C'est cette chance que je veux saisir.

Je m'enferme à triple tour chaque nuit, pour retarder la police au cas où elle viendrait me chercher, et prévenir mes avocats. Un couple d'amis, des juristes chevronnés et courageux qui me défendent bénévolement, depuis 20 ans. Eux, ils sauront me localiser et me parler au bout de 5 jours.
C'est comme ça que la police est venue chercher mes collègues de Cumhuriyet, et depuis, les dix dirigeants du journal sont sous les verrous...

Au début, ils étaient onze journalistes en garde à vue. Le tribunal a relâché deux d'entre eux et décidé d'arrêter les autres. Puis il a émis un mandat d'arrêt contre Akin Atalay, le président du conseil du quotidien, qui se trouvait en Allemagne pendant les perquisitions.

La police attendait Akin Atalay à la descente de l'avion
Celui-ci est rentré en Turquie il y a quelques jours, le 11 novembre 2016, tout en sachant ce qu'il risquait. Il ne s'est pas trompé. La police l'attendait au bout de la passerelle en soufflet, à la porte de l'avion. Le tribunal confirma son arrestation le lendemain.

Quant à notre rédacteur en chef, Can Dündar, il est réfugié en Allemagne depuis plusieurs mois, depuis qu'un individu lui a tiré dessus devant le palais de justice. Soit il perd la vie, soit il est condamné à 44 ans de prison. Il a pris le large, pour dénoncer ce qui se passe en Turquie.

Parmi les collègues qui dorment dans les prisons très modernes, ne riez pas, le temps de Midnight Express (film célèbre et multi-primé d'Alan Parker où est décrit une forme d'enfer dans les prisons turques, ndlr) est révolu - et qui n'a d'ailleurs jamais existé vraiment : je vous assure que les prisons turques sont bondées mais très très modernes - donc parmi ces collègues, la plupart sont des amis. On se connaît depuis 1986, l'année où j'ai débuté à Cumhuriyet, comme correspondante en Espagne.

Comment vous décrire ce quotidien hors norme qu'est Cumhuriyet ?

Hors norme, parce que c'est le seul quotidien que vous n'aurez pas honte à porter, d'exhiber dans un lieu public. Tandis que les autres arborent des cuisses de femmes généreuses à la une, en dépit du fait que l'information proposée parle plutôt de la guerre contre Daesh. Avec sa mise en page sobre, élégante et soignée, Cumhuriyet fait figure d'une noblesse à jamais perdue, dans la vulgarité racoleuse de la presse turque.

La moitié des chroniqueurs de Cumhuriyet, sont en fait… des chroniqueuses, comme moi
Cumhuriyet veut dire république. A deux ans près, il fut fondé presqu'en même temps que la République Turque, et son nom émané d'Atatürk pour défendre la laïcité et l'égalité femmes/hommes. C'est pour cette raison que la moitié de ses chroniqueurs, sont en fait… des chroniqueuses, comme moi...

Cumhuriyet s'est attiré les foudres du pouvoir islamiste, quand il a publié les dessins de Charlie Hebdo, solidaire de cet hebdomadaire français satirique, après le terrible attentat qui lui a arraché sept vies le 7 janvier 2015.

Au journal, on savait que les heures de Cumhuriyet étaient comptées et que le pouvoir hégémonique islamiste, frapperait ce symbole légendaire qui incarne encore et toujours cette république laïque qu'il veut broyer.

Voila qui est fait.

Mes collègues sont accusés non pas d'appartenir, mais d'aider, deux organisations terroristes : le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) des rebelles kurdes et FETÖ, la contre mouvance islamiste qui est accusée d'avoir fomenté le coup d'état avorté du 15 juillet 2016 sous la houlette de son inspirateur Fethullah Gülen (autrefois allié et soutien de l'actuel président turc Recep Tayyip Erdoğan).

Ce qui est assez cocasse dans tout cela, c'est que le procureur qui a monté les chefs d'accusation fait lui même l'objet d'une enquête judiciaire interne, sur son appartenance à l'organisation FETÖ !
Comme on dit chez moi, ici c'est la Turquie, on doit s'attendre à tout et ne s'étonner de rien.

Et l'Europe dans tout ça ? N'a-t-elle pas un devoir de soutien, de faire acte de solidarité, de prendre sanctions contre cette tyranie à ses portes ?
Bof.

L'Europe, après avoir laissé à leur sort les chrétiens d'Orient, et être aller serrer les mains grasses des nababs du pétrole et du gaz pour des juteux contrats va pleurer un peu, beaucoup ou pas du tout, les républicains laïques d'Orient."

Un jeune homme plongé dans la lecture de Cumhuriyet à Ankara, après l'arrestation d'une partie de la direction du journal, le 31 octobre 2016. A la Une, le quotidien affiche "<em>Un nouveau coup contre l'opposition !</em>"
Un jeune homme plongé dans la lecture de Cumhuriyet à Ankara, après l'arrestation d'une partie de la direction du journal, le 31 octobre 2016. A la Une, le quotidien affiche "Un nouveau coup contre l'opposition !"
AP Photo/Burhan Ozbilici
A relire de Mine Kirikkanat, dans Terriennes :
> Turquie : Asli Erdoğan et Necmiye Alpay, deux femmes, deux intellectuelles, en prison

Turquieétat d'urgenceliberté de la presseCumhuriyet
Mine Kirikkanat
Mise à jour 21.11.2016 à 10:34
SUR LE MÊME THÈME
http://information.tv5monde.com/terriennes/turquie-mine-kirikkant-une-journaliste-en-etat-d-urgence-139965

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Au Québec, des femmes autochtones brisées par des agressions sexuelles et par l'absence de justice,femmes,violences,viol,

23 Novembre 2016, 02:06am

Publié par hugo

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autochtonesAmerindiennesagressions sexuellesjustice
Au Québec, des femmes autochtones brisées par des agressions sexuelles et par l'absence de justice
Les victimes d'agressions sexuelles alors qu’une porte-parole exprimait en leur nom toute la déception qui les habite.
Les victimes d'agressions sexuelles alors qu’une porte-parole exprimait en leur nom toute la déception qui les habite.
Radio Canada, capture d'écran
Le reportage de l’émission ENQUÊTE de Radio-Canada avait fait grand bruit il y a un an, en octobre 2015, il présentait les témoignages bouleversants de plusieurs femmes autochtones de la ville de Val-d’Or, dans le nord du Québec, alléguant avoir subi des agressions sexuelles et autres violences de la part de policiers de la Sûreté du Québec, la police provinciale. Aujourd'hui, les autorités referment le dossier, brutalement.
19 NOV 2016
 Mise à jour 19.11.2016 à 15:27 par    
Catherine François
dansAccueilTerriennesLes larmes des Amérindiennes du Canada
Après les accusations d'agressions sexuelles contre des policiers, le gouvernement du Québec avait ordonné la mise en place d’une enquête pour faire la lumière sur ces allégations. C’est le Service de Police de la Ville de Montréal, le SPVM, qui a mené cette investigation. Les enquêteurs ont ouvert 37 dossiers et conclu qu’aucune accusation ne pouvait être déposée contre les six policiers impliqués.

Les responsables du service québécois des poursuites criminelles ont expliqué vendredi 18 novembre 2016 que les preuves sont insuffisantes pour déposer des accusations criminelles envers  les agents. Tout en précisant que cette absence d’accusation ne voulait pas dire pour autant que ces agressions ne s’étaient pas produites.

Ces 6 patrouilleurs avaient été suspendus AVEC salaires le temps de cette enquête, certains sont en congé maladie. Ils devraient donc réintégrer leurs postes au cours des prochains mois.

Nous nous sentons trahies, humiliées, et notre cœur est brisé en mille morceaux

Jacqueline Michel, porte parole des femmes autochtones
Vous pouvez facilement imaginer les réactions de colère et de déception au sein des communautés autochtones d’un bout à l’autre du pays, mais surtout à Val-d’Or. « Nous nous sentons trahies, humiliées, et notre cœur est brisé en mille morceaux » a déclaré Jacqueline Michel, une Algonquine qui prenait la parole au nom des femmes autochtones au cours d’une conférence de presse très émotive à laquelle prenaient part plusieurs des présumées victimes. 
 

Colère, déception, peur
« Nous avons peur du retour des policiers suspendus, peur des représailles, peur pour notre sécurité. Imaginez, on est ensemble et on a peur. Alors qu’est-ce-que ce sera quand on sera seules ? » a-t-elle demandé. « C’est une honte » a renchéri Édith Cloutier, la directrice du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or. Ces femmes réclament la mise en place d’une commission d’enquête indépendante, ce que refuse pour l’instant le gouvernement du Québec. Et avec ce refus, « le gouvernement devient en quelque sorte complice des gestes commis envers les femmes autochtones » estime Édith Cloutier.

« Le gouvernement Couillard refuse de faire face à ses responsabilités, la majorité des services policiers étant sous son autorité », a déclaré Ghislain Picard, le chef de l’Assemblée des premières nations du Québec et du Labrador. Il craint que le gouvernement du Québec n’attende les résultats de la Commission nationale d’enquête mise en place par le gouvernement de Justin Trudeau pour faire la lumière sur les meurtres et les disparitions inexpliqués de milliers de femmes autochtones au Canada. « Nos femmes ne doivent pas être réduites au silence, intimidées ou découragées par les résultats à date des démarches qu’elles ont eu le courage d’entreprendre. C’est le début, et non la fin, d’une marche pour obtenir justice, et nous l’obtiendrons » a précisé Ghislain Picard, qui réclame une enquête indépendante sur ces allégations.

Un avis partagé par la présidente de l’Association des Femmes autochtones du Québec, Viviane Michel, qui juge nécessaire et urgente cette enquête pour améliorer les relations de confiance  entre les autochtones et les policiers. « Je crois ces femmes. On vous croit. C’est ce qu’on crie depuis le début. Peu importe la réponse que l’on va avoir, ces femmes-là ont ouvert une problématique majeure qui concerne les femmes autochtones en général et elles ont quand même engendré un début de changement » a déclaré Viviane Michel en entrevue au Réseau de l’Information de Radio-Canada.

Sur les réseaux sociaux aussi, les réactions ont été virulentes. Ainsi de la colère du cinéaste québécois Claude Fournier.
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 Claude Fournier @fournier_claude
La réaction des femmes autochtones de Val D'Or brise le cœur. Mais personne en autorité ne fera quoi que ce soit par lâcheté absolue.
04:56 - 18 Nov 2016 · La Haute-Yamaska, Québec
  48 48 Retweets   39 39 j'aime
Ou de celle de l'universitaire Sarah Hunt, maître assistante en études indigènes et géographie des Premières nations : "Mon coeur bat avec celui de ces femmes de Val d'Or qui ont pris le terrible risque de parler sur la violence policière, et qui maintenant apprennent qu'aucune charge n'est retenue. Moi, je vous crois."
 
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 Sarah Hunt @thesarahhunt
My heart is with women in Val-d'Or who took the huge risk of speaking out about police violence, now hearing no charges laid. I believe you.
23:57 - 15 Nov 2016
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"Crime sans châtiment", titre à la Une le quotidien québécois francophone Le Devoir, et qui constate heureusement que "si ces femmes autochtones de Val-d’Or sont brisées, elles sont  toujours solidaires".
 
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 Sylvain Dubé @syldube47
Val-d'Or : La police qui enquête sur la police, qui avait enquêté sur la police. par #Garnotte via @LeDevoir
02:17 - 18 Nov 2016
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« Racisme systémique » ?
Le gouvernement avait nommé une observatrice pour veiller au bon déroulement de l’enquête menée par le service de police de la ville de Montréal contre les six policiers de la Sûreté du Québec. Dans son rapport, Fannie Lafontaine estime que cette enquête s’est faite d’une façon impartiale mais qu’elle reste insuffisante pour remédier à la situation. Et elle parle d’un « racisme systémique » des forces de l’ordre envers les autochtones.  

Une analyse partagée par l’avocate-criminaliste Véronique Robert, qui suit cette histoire de très près. Elle estime que les policiers font fréquemment preuve de « discrimination systémique » envers les autochtones. Et elle ne cache pas sa surprise qu’aucune accusation ne soit portée envers les six policiers impliqués. « Mais quand la police enquête sur la police, en général ça ne donne pas grand-chose » a-t-elle déclaré à ma collègue Isabelle Richer, s’inquiétant par le fait même de la confiance du public, plus spécifiquement des autochtones, envers la justice.
 
L'une des victimes d'agression sexuelle, effondrée après la décision de suspendre l'enquête, lors de la conférence de presse le 18 novembre 2016
L'une des victimes d'agression sexuelle, effondrée après la décision de suspendre l'enquête, lors de la conférence de presse le 18 novembre 2016
Radio Canada, capture d'écran
 
Malaise au sein du gouvernement québécois
Dans les rangs du gouvernement québécois, le malaise était évident au cours des derniers jours. Les ministres concernés refusent de parler de « racisme systémique » au sein de la Sûreté du Québec. Ils refusent pour l’instant de mettre en place une enquête indépendante et se tournent vers la Commission nationale d’enquête sur les meurtres et les disparitions des femmes autochtones mise en place par le gouvernement canadien pour aborder cette problématique de violence et d’agressions subies par les femmes autochtones du Québec.

Radio-Canada de son côté a décidé de rediffuser jeudi soir à l’émission ENQUÊTE le reportage de la journaliste Josée Dupuis, documentaire qui a au demeurant remporté cet été le prix Michener, la plus prestigieuse récompense du journalisme canadien.

Le diffuseur public fait face actuellement à une poursuite de 2 millions de dollars déposée pour diffamation par  52 policiers.

Quant aux présumées victimes, elles envisagent de prendre d’autres recours juridiques pour poursuivre les policiers impliqués. Ces femmes sont brisées, mais elles se tiennent droites et debout. Une manifestation de soutien à leur endroit s’est tenue ce vendredi après-midi dans les rues de Val-d’Or. Très clairement, cette histoire est loin d’être terminée…
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Catherine François
Mise à jour 19.11.2016 à 15:27
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avortementsantéfemmes IVG médicamenteuse: des effets secondaires à ne pas banaliser,femmes,IVG,avortement,

23 Novembre 2016, 01:57am

Publié par hugo

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IVG médicamenteuse: des effets secondaires à ne pas banaliser
Plus d'un quart (27%) des femmes ayant réalisé une interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse a perçu "des douleurs très intenses"
Plus d'un quart (27%) des femmes ayant réalisé une interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse a perçu "des douleurs très intenses"
afp.com - FRANCK FIFE
18 NOV 2016
 Mise à jour 19.11.2016 à 18:19 AFP 
© 2016 AFP
dansAccueilMédecine / santéLe droit à l'avortement malmené
Douleurs très intenses, saignements abondants... L'IVG médicamenteuse, méthode de plus en plus utilisée, peut avoir d'importants effets secondaires dont les femmes ne sont pas toujours suffisamment informées, montre une étude publiée vendredi.

Plus d'un quart (27%) des femmes ayant réalisé une interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse a perçu "des douleurs très intenses" (notées 8 ou plus sur une échelle de 10) et un tiers a eu des saignements qui leur ont paru "inquiétants" ou "très inquiétants", montre une enquête menée par deux épidémiologistes de l'Inserm auprès de 453 femmes, et présentée vendredi par la Fondation de l'avenir.

Et beaucoup expliquent qu'"elles auraient préféré être davantage informées, notamment sur les saignements", a précisé à l'AFP Marie-Josèphe Saurel-Cubizolles, co-auteure de l'étude.

Ces résultats contrastent avec "l'idée générale dans le public et le milieu hospitalier où l'IVG médicamenteuse est perçue comme simple, facile d'accès, rapide. La douleur n'était pas du tout étudiée", a souligné Philippe David, chef de service du centre IVG de la clinique Jules-Verne de Nantes, qui a piloté l'étude.

Autorisée depuis 1990, la technique médicamenteuse a représenté plus de la moitié (57%) des IVG réalisées en 2015, selon la direction études et statistiques du ministère des Affaires sociales.

Elle consiste à prendre un médicament qui bloque le développement de la grossesse puis, 36 à 48 heures plus tard, un autre qui déclenche l'expulsion. Elle peut être pratiquée jusqu'à 5 semaines de grossesse (et jusqu'à 7 semaines en établissement de santé).

Par rapport à la méthode par aspiration, réalisée à l'hôpital, la technique médicamenteuse est plus "simple", ne comporte pas de geste intrusif ni d'anesthésie, et la femme est dans le cadre familier de son domicile, reconnaît le Dr David.

Mais il ne faut pas pour autant la "systématiser", "il est important que les femmes aient le choix et qu'on prenne en compte la situation de chacune", a-t-il expliqué à l'AFP.

La durée du processus et le risque d'isolement doivent notamment être pris en compte.

Selon l'étude, la douleur est plus forte chez les femmes n'ayant jamais été enceintes auparavant ou qui ont habituellement des règles douloureuses. Celles qui ont reçu un seul comprimé de mifépristone (le 1er des deux médicaments) ont aussi souffert davantage que celles qui en ont pris trois.

L'enquête montre aussi que les antalgiques ne les ont que "moyennement" soulagées. Très peu ont pris des antalgiques puissants, la plupart s'étant contentées de paracétamol ou d'anti-inflammatoires.

"Il faudrait avoir des protocoles de prise en charge de la douleur beaucoup plus puissants", a souligné Mme Saurel-Cubizolles.

Le recours à l'avortement reste stable en France, avec environ 220.000 IVG pratiquées en 2015.

avortementsantéfemmes
AFP
© 2016 AFP
Mise à jour 19.11.2016 à 18:19
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Turquie: loi sur les agressions sexuelles sur mineur, après la polémique, reculer pour mieux sauter,femmes,violences,viol,

23 Novembre 2016, 01:53am

Publié par hugo

Turquie: loi sur les agressions sexuelles sur mineur, après la polémique, reculer pour mieux sauter
Le Premier ministre turc, Binali Yildirim, le 16 novembre 2016 à Ankara
Le Premier ministre turc, Binali Yildirim, le 16 novembre 2016 à Ankara
afp.com - ADEM ALTAN
18 NOV 2016
 Mise à jour 22.11.2016 à 11:48 AFP 
© 2016 AFP
dansAccueilSociétéViolences conjugales, viols et autres agressions sexuelles, entre tabou et répression
Mise à jour mardi 22 novembre 2016

Alors qu'il devait passer en deuxième lecture au Parlement, le premier ministre turc, Binali Yildirim a annoncé, mardi 22 novembre, le retrait d’un projet de loi controversée prévoyant l’annulation d’une condamnation pour agression sexuelle sur mineur si l’agresseur épouse sa victime.

« Nous allons renvoyer ce projet de loi en commission afin de parvenir à un texte consensuel, comme l’a demandé le président [Recep Tayyip Erdogan] », a déclaré M. Yildirim à la presse à Istanbul. Le projet de loi en question devait initialement être présenté au Parlement mardi pour être voté en deuxième lecture. « La commission prendra tout en considération et examinera tous les aspects. Une solution sera sûrement trouvée », a-t-il ajouté.
La vigilance reste de mise. Retour sur une proposition qui a enflammé une fois de plus la Turquie.

Le gouvernement turc a soumis au Parlement une proposition de loi qui permet, dans certains cas, d'annuler la condamnation d'une personne pour agression sexuelle sur mineur si l'agresseur épouse sa victime, suscitant des réactions indignées. Dont celle des Nations Unies...

L'ONU a exprimé samedi sa "profonde inquiétude" au sujet du projet de loi déposé au parlement turc qui permet, dans certains cas, d'annuler la condamnation d'une personne pour agression sexuelle sur mineur si l'agresseur épouse sa victime.

"Ces formes abjectes de violence contre des enfants sont des crimes qui devraient être punis en tant que tels, et dans tous les cas, l'intérêt supérieur de l'enfant devrait prévaloir", a déclaré à l'AFP Christophe Boulierac, porte-parole de l'Unicef (Fonds des Nations unies pour l'enfance).

"L'Unicef est profondément inquiète du projet de loi (...) qui introduit une sorte d'amnistie pour les coupables d'abus sur des enfants", a-t-il ajouté.

Récit de la RTBF, 19 novembre 2016
L'assemblée s'est prononcée le jeudi 18 novembre 2016, en première lecture sur le texte, qui doit faire l'objet d'un deuxième vote dans les prochains jours et pourrait concerner 3.000 personnes s'il était adopté.

La mesure permettrait de suspendre la condamnation d'une personne pour agression sexuelle sur mineur commise avant le 11 novembre 2016 si son auteur épouse sa victime. La mesure serait appliquée une seule fois et de manière rétroactive, a précisé vendredi le Premier ministre Binali Yildirim.

"Il y en a qui se marient avant d'avoir atteint l'âge légal. Ils ne connaissent pas la loi. Ils ont des enfants, le père va en prison et les enfants restent seuls avec leur mère", a-t-il déclaré, ajoutant que la mesure visait à "lever cette injustice".

Peu convaincue, l'opposition a tiré à boulets rouges sur ce texte.

"L'AKP (le parti au pouvoir) a fait passer un texte qui pardonne ceux qui épousent l'enfant qu'ils ont violé", a réagi sur Twitter un député de l'opposition sociale-démocrate (CHP), Özgür Özel.

Des membres de l'opposition de droite nationaliste (MHP), avec qui le parti au pouvoir a formé une alliance pour réformer la Constitution, ont eux aussi exprimé leur opposition.

Sur Twitter, le mot-dièse #TecavüzMesrulastirilamaz (#OnNePeutPasLegitimerLeViol en turc) était parmi les plus populaires en Turquie vendredi 19 novembre.
Cet internaute rappelle ainsi le principe énoncé par Mustafa Kemal Atatürk : "Si l'on veut protéger la patrie, il faut commencer par protéger les enfants."

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 Türkçü Yazar @illedeturan
" Vatanı korumak, çocukları korumakla başlar. "

-Mustafa Kemal Atatürk #TecavüzMeşrulaştirilamaz
00:08 - 19 Nov 2016
  775 775 Retweets   1 746 1 746 j'aime
Le Premier ministre a rejeté "une accusation totalement fausse", rappelant que le gouvernement avait alourdi les peines de prison pour viol, et accusé le CHP d'"exploiter" la question à des fins politiques.

Soulignant que "les mariages précoces sont malheureusement une réalité", le ministre de la Justice Bekir Bozdag a soutenu que la mesure visait, au contraire, à "protéger les enfants".

M. Bozdag a souligné que la mesure ne s'appliquerait que dans les cas où l'"agression sexuelle" a été commise sans "force, menace ou toute autre forme de contrainte".

"Le ministre de la Justice a utilisé l'expression +agression sexuelle sans contrainte+. Il n'y a rien d'autre à ajouter, je pense", a ainsi déploré Ruhat Sena Aksener, d'Amnesty International en Turquie.

S'il n'existe pas de statistiques officielles, le mariage précoce est encore une réalité en Turquie, notamment dans l'est du pays. Les jeunes filles, qui subissent la pression de leur entourage, sont rarement en mesure de s'y opposer.

L'âge minimum légal pour se marier en Turquie est de 17 ans, avec l'autorisation des parents. La loi autorise le mariage dès 16 ans dans certaines "circonstances exceptionnelles", avec l'aval d'un juge.

La cour constitutionnelle turque s'est prononcée en juillet en faveur du retrait d'une disposition du code pénal qui caractérise tout acte sexuel avec un enfant de moins de 15 ans comme un "abus sexuel", un jugement dénoncé par la société civile.

http://information.tv5monde.com/terriennes/turquie-une-loi-sur-les-agressions-sexuelles-sur-mineur-suscite-la-polemique-139694

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LA TURQUIE VOTE UNE LOI AMNISTIANT LES VIOLEURS DE MINEURS EN CAS DE MARIAGE AVEC LEURS VICTIMES,femmes,violences,viol,

23 Novembre 2016, 01:52am

Publié par hugo

La Turquie vote une loi amnistiant les violeurs de mineurs en cas de mariage avec leurs victimesKayhan Ozer/AP/SIPA
LA TURQUIE VOTE UNE LOI AMNISTIANT LES VIOLEURS DE MINEURS EN CAS DE MARIAGE AVEC LEURS VICTIMES

RÉGRESSION - En Turquie, une proposition de loi vise à suspendre une condamnation pour viol sur mineur si l'agresseur épouse sa victime. Elle a été votée jeudi en première lecture par le Parlement.
18 nov 2016 22:50
Tous les condamnés pour viol en Turquie n'auront peut être pas à effectuer leur peine. Jeudi 17 novembre, le Parlement a voté en première lecture, une proposition de loi soumise par le gouvernement, allant dans ce sens. Elle doit permettre d'annuler toute condamnation pour agression sexuelle "sans force, ni menace ou contrainte" sur mineur commise avant le 11 novembre 2016, si l'agresseur épouse sa victime. Elle doit passer en deuxième lecture avant d'être définitivement adoptée.

"Il y en a qui se marient avant d'avoir atteint l'âge légal, a expliqué vendredi le Premier ministre Binali Yildirim. Ils ne connaissent pas la loi. Ils ont des enfants, le père va en prison et les enfants restent seuls avec leur mère". Selon lui, la mesure rétroactive a pour objectif de "lever cette injustice". Pour le ministre de la Justice, Bekir Bozdag, il s'agit même de "protéger les enfants".
 
Malgré le vote, l'opposition a fortement critiqué l'idée. "L'AKP (parti au pouvoir, ndlr) a fait passer un texte qui pardonne ceux qui épousent l'enfant qu'ils ont violé", s'est insurgé sur Twitter un député social démocrate (CHP), Özgür Özel. Les membres de la droite nationaliste MHP, pourtant alliée du parti du gouvernement, ont également désapprouvé la proposition de loi.
Le ministre de la Justice a utilisé l'expression 'agression sexuelle sans contrainte'. Il n'y a rien d'autre à ajouterRuhat Sena Aksener, d'Amnesty International en Turquie
Un hashtag #TecavüzMesrulastirilamaz (#OnNePeutPasLegitimerLeViol en français) a même été créé sur les réseaux sociaux, et était l'un des plus populaires dans le pays vendredi. Une pétition a également été lancée sur change.org pour bloquer l'adoption du texte. Ce vendredi soir elle avait reccueilli 600.000 signatures. 

"Le ministre de la Justice a utilisé l'expression 'agression sexuelle sans contrainte'. Il n'y a rien d'autre à ajouter, je pense", a déploré Ruhat Sena Aksener, d'Amnesty International en Turquie. En Europe, la directrice adjointe de cette même organisation, Gauri van Gulik, craint que cette mesure ne conduise à "de nouveaux abus". 

En Turquie l'âge minimum pour se marier est de 17 ans avec l'autorisation des parents, et même 16 ans dans certaines "circonstances exceptionnelles", avec l'aval d'un juge.
LIRE AUSSI : Turquie : détenu pendant trois jours, le journaliste Olivier Bertrand dénonce une "dictocratie"
En Turquie, la répression du pouvoir ne faiblit pas

http://www.lci.fr/international/la-turquie-vote-une-loi-amnistiant-les-violeurs-de-mineurs-en-cas-de-mariage-avec-leurs-victimes-2013262.html

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IVG médicamenteuse : la douleur reste souvent sous-estimée,femmes,ivg,sante,

21 Novembre 2016, 22:04pm

Publié par hugo

Etude française
IVG médicamenteuse : la douleur reste souvent sous-estimée
par Audrey Vaugrente
Un quart des femmes qui subissent une IVG médicamenteuses souffre fortement le 3e jour, et 8 sur dix ont besoin d'antalgiques.
 IVG médicamenteuse : la douleur reste souvent sous-estimée icsnaps/epictura
Publié le 20.11.2016 à 11h06


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Mots-clés :ivgavortementfemmedouleur
En 2015, 220 000 interruptions volontaires de grossesse ont été réalisées en France, mais un thème reste peu abordé, celui de la douleur. Souffrir est pourtant fréquent lors d’un avortement. Parmi les femmes qui ont choisi les médicaments, 8 sur 10 ont eu recours à des antidouleurs. Une étude pilotée par le centre Clotilde-Vautier de Nantes (Loire-Atlantique), et financée par la Fondation de l’Avenir, le révèle ce 18 novembre. Ses résultats soulignent la nécessité de prêter plus d’attention aux souffrances des femmes.


La science muette
Cette enquête a été réalisée dans 11 centres qui pratiquent l’IVG. 453 femmes ont été interrogées sur leur ressenti au cours de l’IVG. Ce volet quantitatif a été complété par des entretiens détaillés avec 11 femmes qui ont mis fin prématurément à leur grossesse. L’IVG médicamenteuse dure généralement cinq jours. Elle commence à la prise d’un premier médicament, qui prépare l’organisme à l’expulsion. La douleur est tout sauf une exception au cours de cette période.

Pour certaines, l’avortement peut se transformer en calvaire. En effet, 27 % des femmes affirment avoir ressenti des douleurs très fortes au 3e jour. Elles sont équivalentes ou supérieures à 8 sur une échelle de dix. « L’étude est partie du terrain, explique à Pourquoidocteur Philippe David, gynécologue-obstétricien au centre IVG Clotilde-Vautier. Les praticiens et les soignants qui accompagnent les femmes ont réalisé que souvent les douleurs sont très intenses. » Mais cette souffrance est peu étudiée, et pas uniquement en France. La littérature scientifique se montre étonnamment muette à ce sujet.


Trois facteurs de risque
Les chercheurs ont pourtant noté un pic de la douleur au 3e jour. L’évaluation atteint alors une note moyenne de 4,7 sur 10, contre environ 2 les autres jours. Cette variation n’est pas due au hasard. C’est également le jour où le deuxième médicament est administré. Il déclenche les contractions et l’expulsion. « C’est constamment le jour le plus douloureux, même si sur les 5 jours étudiés, les douleurs restent présentes », souligne le Dr David.

Détail précieux livré par cette étude : toutes les femmes ne sont pas égales face à ces souffrances. Trois facteurs de risque ont été distingués. Si la patiente n’a jamais connu de grossesse auparavant, elle s’expose à des tourments plus pénibles. Il en est de même pour celles qui ont, d’ordinaire, des règles douloureuses. Un paramètre peut toutefois être modifié, la mifépristone administrée le premier jour. Deux doses différentes ont été prescrites. La plus élevée n’est pas recommandée, mais c’est elle qui soulage le plus. « Cela fait réfléchir autrement à la question de la douleur, juge Philippe David. Je pense que c’est une première étape vers d’autres études sur un modèle randomisé. »


 Ecoutez...
Philippe David, gynécologue-obstétricien à Nantes : « Il faut expliquer que l’important, c’est le choix par rapport aux conditions de vie, l’accompagnement… »
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Des effets secondaires qui inquiètent
La principale manifestation de l’IVG médicament est le saignement. Mais le phénomène inquiète une part non négligeable des femmes interrogées (43 %). La faute revient, en partie, à une image trop banalisée de l’avortement. Une image d’autant plus décalée que les effets secondaires des médicaments sont nombreux, à commencer par la fatigue. « Les patientes disent qu’elles ont été bien informées. Mais quand elles parlent de la douleur, elles disent souvent qu’elles ne s’attendaient pas à une telle douleur », souligne le Dr David. Un vrai paradoxe qui ne remet pas en cause l’équipe de soignants : 92 % des femmes sont satisfaites de leur accompagnement.


 Ecoutez...
Philippe David : « L’IVG médicamenteuse est perçue comme plus simple, plus banale qu’un geste intrusif, qui nécessite une anesthésie locale ou générale. »

Trouver un juste milieu entre franchise et apaisement : voilà le cœur du problème pour les praticiens. D’autant que nombre de femmes évoquent un sentiment de solitude ou de culpabilité. « La douleur est aussi augmentée par l’anxiété psychique, la solitude… C’est pour cela que la méthode médicamenteuse n’est pas universelle », indique Philippe David. Il plaide pour un accompagnement dans la dentelle, qui laisse la place au bien-être des patientes. Si cela suppose des doses plus élevées de médicament, les prescriptions doivent évoluer. « Il faut que nous soignants, ajustions les antalgiques en fonction de la réalité du besoin de la femme », tranche le gynécologue.


 Ecoutez...
Philippe David : « Une réflexion éthique doit se développer, à commencer par écouter les femmes dans leur récit. »

http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/18521-IVG-medicamenteuse-la-douleur-reste-souvent-sous-estimee

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MAROC : FORCÉE D’ÉPOUSER SON VIOLEUR, ELLE SE SUICIDE,femmes,viol,

20 Novembre 2016, 03:39am

Publié par hugo

MAROC : FORCÉE D’ÉPOUSER SON VIOLEUR, ELLE SE SUICIDE
COMMENTAIRES (11)  Amina Al Filali, jeune marocaine de 16 ans, a été obligée d’épouser son violeur. Face à une réalité qu’elle ne pouvait supporter, la jeune victime s’est donné la mort en ingurgitant de la mort aux rats.
La jeune Amina Al Filali âgée de 16 ans s’est suicidée le 9 mars dernier à Larache, au nord de Tanger, en avalant de la mort aux rats. C’est suite à un mariage forcé avec l’homme qui l’avait violée que la jeune marocaine a décidé de se donner la mort. 

Epouser un violeur : une pratique qui permet aux coupables d’éviter la prison 


Au Maroc, le viol sur mineur est punissable par la loi, à moins que le violeur épouse sa victime. Un moyen pour l’agresseur d’éviter la prison. 
C’est ce qui est arrivé à la jeune Amina Al Filali.

A l’époque, alors âgée de 15 ans, la jeune marocaine se fait violer par un homme, ami de sa famille. Les parents d’Amina décident de porter plainte contre son agresseur. Mais la famille de la victime et celle de l’agresseur finissent par s’arranger, et décident de les marier. Leur union est alors prononcée par « le tribunal de famille », puis confirmée par jugement du tribunal de première instance de Larache. L’agresseur d’Amina échappe ainsi à la prison. Mais la jeune fille, ne supportant pas cette situation, décide alors de se donner la mort en ingurgitant de la mort aux rats.

 
Pour Fouzia Assouli, présidente de la Fédération de la Ligue démocratique pour les droits de la femme : « Amina Al Filali a été violée et s’est suicidée (…) pour protester contre son mariage avec l’homme qui l’avait violée » a-t-elle affirmé mercredi 14 mars. 

 
Bien que tout bonnement scandaleuse, cette histoire n’est pourtant pas la première au Maroc. En épousant sa victime, le violeur se protège vis-à-vis de la loi. Quant à la famille de la victime, le mariage lui permet d’échapper à la honte de la perte de virginité de leur enfant hors mariage, souvent synonyme de déshonneur au Maroc.

 
Une vague d’émotions dans tout le pays

 
En réponse à cette tragique histoire, 300 personnes se sont réunies en sit-in hier devant les portes du tribunal qui avait prononcé le mariage. Pour Bassima Hakkaoui, ministre de la solidarité, de la femme et de famille et unique femme du gouvernement marocain, permettre au violeur d’échapper à la prison en épousant sa victime relève d’un « vrai problème ». Lors d’une interview sur la chaîne de télévision 2M, elle a alors réclamé un « débat pour réformer cette loi ».

Quant à Nouzha Skalli, ancienne ministre de la solidarité, il s’agit là d’un « cri de la société » : « la loi considère la mineure violée comme une criminelle bien qu’elle soit victime de la violence (…) Il faut réformer le code pénal afin de l’adapter à la nouvelle constitution qui interdit la violence contre les femmes et assure l’égalité des sexes ».

Le porte-parole du gouvernement a lui aussi participé au débat, affirmant  qu’il fallait « étudier d'une manière approfondie cette situation avec la possibilité d'aggraver les peines dans le cadre d'une réforme de l'article du code pénal. Nous ne pouvons pas ignorer ce drame ».
Les médias ainsi que les blogueurs, très choqués par cette histoire, sont eux très actifs et se battent pour faire interdire la possibilité qu’ont actuellement les violeurs d’échapper à la prison en épousant leur victime. Il est d’ailleurs possible de signer une pétition en ligne en faveur de l’abrogation de « l’article criminel ».

 
En quelques jours à peine, le geste de la jeune Amina Al Filali a soulevé le débat au Maroc, aussi bien dans l’opinion publique que dans la sphère politique. Cette histoire, aussi tragique qu’elle soit, permettra peut-être de faire arrêter les violences impunies faites aux femmes. 
 
Par Mylène Wascowiski

http://www.marieclaire.fr/,maroc-amina-al-filali-viol-mariage-suicide,20123,467243.asp

ARTICLE  DATANT  DE 2012 2013 ,

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