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violences sexuelles

Pourquoi Adèle Haenel arrête-elle le cinéma ?

12 Mai 2023, 00:41am

Publié par hugo

 Pourquoi Adèle Haenel arrête-elle le cinéma ?
Par Garance Fragne Publié le 10/05/2023 à 14:07
Adèle Haenel

Mardi 9 mai 2023, l'actrice et féministe a publié une tribune dans laquelle elle s'exprime sur sa mise en retrait dans le cinéma. Dans cette lettre, Adèle Haenel dénonce la complaisance du métier vis-à-vis des hommes accusés de violences sexuelles et affirme être en grève.

"Où était donc passée l’actrice Adèle Haenel, absente des écrans ?" interroge la directrice de rédaction de Télérama Valérie Hurier. Mardi 9 mai 2023, dans une tribune édifiante publiée sur le média culturel, l’actrice de Naissance des pieuvres annonce "politiser [son] arrêt du cinéma" et dénonce notamment "la complaisance généralisée du métier vis-à-vis des agresseurs sexuels".

Adèle Haenel se met "en grève"
Depuis 2019, soit l’année de la sortie du film La jeune fille en feu de Céline Sciamma, la comédienne de 34 ans n’a plus fait d’apparition au cinéma hormis dans le documentaire engagé Regard noir d'Aïssa Maïga et Retour à Reims (Fragments) de Jean-Gabriel Pérot. La raison ? Son ras-de-bol d’un milieu qui "collabore avec l’ordre mortifère écocide raciste du monde tel qu’il est".


L'artiste s’insurge et écrit par deux fois dans sa lettre : "Je vous annule de mon monde. Je pars, je me mets en grève." Elle assure ne plus vouloir être une "spectatrice" sans toutefois employer le mot "actrice". "Je rejoins mes camarades pour qui la recherche du sens et de la dignité prime sur celle de l’argent et du pouvoir", ajoute-elle.

Ils sont prêts à tout pour défendre leurs chefs violeurs.

Pour Adèle Haenel, présente ces derniers mois en manifestation contre les réformes des retraites, "il n’y a plus d’avenir vivable pour personne à très court terme dans le cadre du capitalisme" et regrette qu’encore aujourd’hui les hommes accusés de violences sexuelles soient défendus par l'industrie du cinéma : "Ça les incommode, ça les dérange que les victimes fassent trop de bruit, ils préféraient qu’on continue à disparaître et crever en silence. Ils sont prêts à tout pour défendre leurs chefs violeurs (…)."

Lire aussi :
Marine Turchi : "Adèle Haenel n’imaginait pas déclencher un tel débat"
Affaire Adèle Haenel : le réalisateur Christophe Ruggia mis en examen pour agression sexuelle
Vidéo du jour :

Une mise en retrait réaffirmée
Dans cette puissante tribune, la trentenaire assène le milieu du cinéma et réitère les mots criés lors de la cérémonie des Césars 2020 qu’elle a quittée brutalement, choquée par la récompense du prix du meilleur réalisateur de Roman Polanski, accusé par plusieurs femmes de pédocriminalité : "la HONTE."

Pour conclure, Adèle Haenel dont les mots sont aujourd’hui largement diffusés à travers les médias et réseaux sociaux, précise qu’elle poursuit son "travail artistique dans la collaboration théâtrale et chorégraphique avec Gisèle Vienne". Selon elle, la metteuse en scène franco-autrichienne lui "permet de garder la foi dans ce que peut vouloir dire la puissance de l’art".


En avril 2022, dans une interview pour le média italien Il Manifesto, la Française avait déjà évoqué sa mise en retrait du monde du cinéma et estimait qu’il n’y avait "pas d’espoir" : "Ils disent qu’ils luttent contre le sexisme, mais en réalité rien n’a changé." Elle avait cependant précisé être d’accord pour travailler avec "les nouveaux artistes qui débutent".


https://www.marieclaire.fr/pourquoi-adele-haenel-arrete-elle-le-cinema,1452307.asp

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Agressions sexuelles à l’Inc’Rock : comment mieux assurer la sécurité des festivalières ?

7 Mai 2023, 01:03am

Publié par hugo

 LES GRENADES

Agressions sexuelles à l’Inc’Rock : comment mieux assurer la sécurité des festivalières ?

© Tous droits réservés

03 mai 2023 à 13:28

Temps de lecture4 min
Par Chloé Olivier pour Les Grenades
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agression sexuelle
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Ces 28, 29 et 30 avril derniers se tenait à Incourt une nouvelle édition du festival l’Inc’Rock. Si les festivités se voulaient de prime abord bon enfant, ce sont pourtant plusieurs agressions sexistes et sexuelles qui ont été recensées sur place. Des faits graves, qui soulèvent à nouveau la question de la prise en charge des victimes de violences sexuelles en milieu festif.

La saison des festivals musicaux belges a officiellement débuté en ce dernier week-end d’avril, avec l’ouverture à Incourt, dans le Brabant Wallon, de la 19ème édition du festival l’Inc’Rock. Un événement présenté comme festif et familial, à la line-up hétéroclite touchant tous les publics. Pourtant, sur le site du festival, l’ambiance prend un tout autre tournant lorsque sont constatées plusieurs agressions sexistes et sexuelles envers des jeunes femmes mineures.

À lire aussi
Harcèlement sexuel dans les festivals: "Tous les festivals et tous les types de musique sont concernés"

"Quelque chose ne va pas"
C’est Félicien Bogaerts, présentateur à la RTBF, qui a dénoncé les faits ce lundi 1er mai dans un communiqué posté sur ses réseaux sociaux. Le samedi, il accompagne sa sœur cadette, âgée de 16 ans, afin qu’elle puisse assister à la "journée rap" avec quelques ami·es. Régulièrement, il prend des nouvelles d’elle par message, s’assurant que la soirée se déroule sans accroc. Cependant, peu avant 23h, la jeune femme lui répond que "quelque chose ne va pas" et lui demande de la rejoindre à l’entrée du festival.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Lorsque Félicien Bogaerts la retrouve, elle lui indique s’être fait toucher de manière inappropriée et ce, à plusieurs reprises, par un inconnu. Des gestes obscènes – une agression sexuelle – que l’homme aurait par ailleurs répétés avec "trois autres adolescentes, au minimum".

La jeune femme, ayant pu apercevoir le visage de son agresseur, le désigne avec certitude, ce qui permet à son frère aîné d’attraper l’individu par le bras et de le conduire jusqu’à l’équipe de sécurité présente sur place. Cette dernière laisse pourtant l’homme repartir au bout de quelques secondes, ce qui interpelle particulièrement le journaliste, qui mobilise alors les forces de police. Même réaction de leur côté : l’agresseur est réhabilité au sein du festival sans plus de discussion, nullement inquiété pour ses agissements. Les victimes, en revanche, ne sont pas prises en charge ni redirigées vers une personne-ressource.

Voir cette publication sur Instagram
Une publication partagée par Félicien Bogaerts (@felicienbogaerts)

Si Félicien Bogaerts a décidé de partager les faits sur les réseaux sociaux, c’est parce qu’il s’agit là "d’un événement public, avec des questions d’intérêt public, qu’il faut pouvoir traiter en public". Nulle volonté, selon ses dires, de nuire à l’image de l’Inc’Rock en particulier, mais bien le souhait de mettre en avant la problématique que représentent les agressions sexistes et sexuelles – et surtout leur prise en charge – au sein d’évènements de ce genre et d’induire "une réflexion à grande échelle, que l’on doit avoir à l’approche de la saison des festivals".

La sécurité représente 10% du budget que nous allouons au festival

Pour l’animateur, mobiliser d’importantes forces de sécurité et la vidéosurveillance ne suffit pas. C’est au niveau de la formation de ces gardien·nes de l’ordre qu’une sensibilisation à ce type de violences doit être effectuée. L'agence de sécurité présente sur place a été contactée et n'a pas répondu à nos questions.

À lire aussi
"Drogue-moi à la tendresse", les slogans du festival Les Ardentes passent mal pour certains collectifs liégeois

Une formation incomplète des services de sécurité ?
Pour Benoît Malevé, directeur de l’Inc’Rock, tout avait pourtant été mis en place par le comité organisateur pour garantir la sécurité des festivalier·ères et leur prise en charge en cas de besoin. "La sécurité représente 10% du budget que nous allouons au festival. L’Aide à la Jeunesse en Milieu Ouvert (AMO) et un planning familial étaient sur place, de même que la Croix Rouge".

L’Inc’Rock s’inscrivait de surcroît dans la "dynamique Festi’Safe, avec une tolérance zéro en ce qui concerne la délinquance sexuelle". Une personne était d’ailleurs chargée de le rappeler au micro avant le début des concerts. Pour le directeur, l’intégrité des jeunes faisait partie des priorités absolues. Selon lui toujours, si les forces de police et de sécurité ne sont pas intervenues, c’est parce que l’individu interpellé "n’avait que 16 ans et semblait totalement déboussolé". La police aurait simplement relevé son identité et n’aurait pas jugé opportun de sanctionner le jeune homme. Edit du 6 mai 2023 : Contacté par nos soins, le chef de corps de la zone de Police Ardennes brabançonnes, Laurent Broucker, explique être en train de faire toute la lumière sur les événements, en contactant les agents qui étaient sur le terrain ce jour-là.

Se retrouver face à ce type de réaction de la part des figures d’autorité est malheureusement fréquent pour Éléonore Goffin, membre du collectif À Nous la Nuit – organisation veillant à la sécurité de tous·tes en milieu festif. Pour elle, le manque de prise en charge effective des victimes de violences d’ordre sexuel est dû à une formation incomplète des services de sécurité, qui font malgré tout leur travail.

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À Nous La Nuit a d’ailleurs participé à l’élaboration d’un projet de loi visant à mettre à jour la formation des vigiles. Le collectif assure aussi l’écolage de personnes-ressources au sein des équipes des festivals, mais cela prend du temps. Une prise en charge de qualité se prépare donc bien en amont, afin de pouvoir recevoir au mieux les victimes et leur témoignage.

Si cela n’a pas été le cas pour la jeune sœur de Félicien Bogaerts, cette dernière surmonte tout de même l’événement avec beaucoup de courage. Il concède cependant que cela peut ne pas être possible pour toutes les victimes. Par son intervention publique, l’animateur souhaite ainsi faire bouger les lignes et conscientiser le grand public, afin que cet été, la fête puisse être plus folle, et surtout plus safe, pour tout le monde.

À lire aussi
Harcèlement sexuel lors d'un festival: "Si vous êtes témoin, réagissez!"

Cet article a été écrit lors d'un stage au sein de la rédaction des Grenades.

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/agressions-sexuelles-a-lincrock-comment-mieux-assurer-la-securite-des-festivalieres-11192397

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Le Japon post-#metoo découvre les vertus des coordinatrices d'intimité

30 Avril 2023, 21:53pm

Publié par hugo

 Le Japon post-#metoo découvre les vertus des coordinatrices d'intimité
Détail de l'affiche de <em>L'empire des sens</em>, film de Nagisa Ōshima sorti en 1976
Détail de l'affiche de L'empire des sens, film de Nagisa Ōshima sorti en 1976
Détail de l'affiche de <em>L'empire des sens</em>, film de Nagisa Ōshima sorti en 1976Détail de l'affiche du film de François Truffaut <em>Baisers Volés (</em>1968)
27 AVR 2023
 Mise à jour 27.04.2023 à 12:31 par 
TerriennesLiliane Charrier
 
avec AFP
Désamorcer les crises, prévenir les abus et mettre tout le monde à l'aise pour tourner les scènes intimes sur les plateaux de cinéma : telles sont les missions des coordinatrices d'intimité. Essentiellement féminine, cette nouvelle profession née dans l'Amérique post-#metoo perce maintenant au Japon.
Assise à côté du réalisateur, Momoko Nishiyama observe sur l'écran de contrôle un acteur déshabillant sa partenaire. Elle est l'une des deux premières "coordinatrices d'intimité" du Japon, où l'industrie audiovisuelle a été secouée ces derniers mois par des accusations d'agressions sexuelles. Engagée sur des tournages pour le cinéma ou la télévision, comme pour cette série aux nombreuses scènes "intimes" filmée près de Tokyo, elle veille au bien-être des acteurs en servant d'interface avec le réalisateur, qu'elle aide à mettre en images sa vision.

Aux Etats-Unis, tout le monde sait ce qu'est une coordinatrice d'intimité, mais au Japon je dois expliquer ce que je fais.

Momoko Nishiyama, coordinatrice d'intimité

Cette profession, de plus en plus courante sur les tournages hollywoodiens depuis le mouvement #MeToo né de l'affaire Harvey Weinstein en 2017, est encore balbutiante dans l'archipel nippon. "Aux Etats-Unis, tout le monde sait ce qu'est une coordinatrice d'intimité, mais au Japon je dois expliquer ce que je fais, que je ne suis pas l'ennemie du réalisateur", dit Momoko Nishiyama, 43 ans.

Anticipation, facilitation
Son travail commence avant le tournage par une lecture attentive du script : "Je dis au réalisateur 'il est écrit que A enlace B, est-ce que ça va plus loin ? Jusqu'où se déshabillent-ils ?'" Elle s'entretient ensuite avec chaque acteur et actrice pour lui demander ses limites : "C'est une scène sans soutien-gorge. Si on ne voit pas votre poitrine êtes-vous d'accord ?"


"Grâce à sa présence, les échanges étaient plus faciles", confie Asuka Kawazu, 23 ans, l'une des actrices de la série. Sans coordinatrice d'intimité, "il arrive qu'on s'aperçoive le jour du tournage qu'on va plus loin que ce qui était prévu". La présence de Momoko Nishiyama "nous fait sentir qu'on prend soin de nous", ajoute l'actrice.
Une relation plus égalitaire 
Le réalisateur, Kenji Kuwashima, apprécie lui que la coordinatrice "défende les deux parties. Finalement tout le monde veut la même chose : fabriquer la meilleure production possible... Jusqu'à maintenant il y avait une relation assez verticale où le réalisateur disait : 'fais ça', mais elle devient plus égalitaire et les deux côtés en sortent grandis".

Pour tourner des scènes réalistes tout en protégeant les acteurs, Momoko Nishiyama ne se déplace jamais sans une panoplie de pads en silicone pour éviter les contacts entre les parties intimes et de maebari, des cache-sexes fabriqués sur mesure.
Elle sort d'un sac des culottes et strings de toutes formes dans plusieurs nuances de beige, pour s'adapter au mieux à chaque situation. "J'en ai toujours une trentaine avec moi", rit-elle.
Adapter, mais pas trop
Momoko Nishiyama a suivi en 2020 des cours en ligne organisés aux Etats-Unis pour se former à son nouveau métier, qu'elle adapte aux tournages japonais. "Je fais aussi attention de ne pas trop l'adapter, car cela empêcherait les nécessaires changements à la façon de faire japonaise", précise-t-elle.

Elles veillent à la sécurité et à la dignité des acteurs et de l'équipe pour créer une atmosphère dissuadant le harcèlement.

Miwa Nishikawa, réalisatrice

Ces derniers mois, les médias nippons ont relayé les accusations d'agressions sexuelles de plusieurs actrices, provoquant une réaction indignée d'un collectif de cinéastes, dont Koji Fukada, prix du jury au Festival du cinéma de Cannes 2016 pour Harmonium et Hirokazu Kore-eda, présent à Cannes en 2023 avec Monster et lauréat de la Palme d'or en 2018 pour Une affaire de famille. 

"Nous avons été choqués" par les faits rapportés et l'absence de réaction de l'industrie, explique Miwa Nishikawa, membre de ce collectif, qui a dénoncé les "actes impardonnables" des cinéastes abusant de leur statut pour commettre des violences. "Nous avons pensé que cela permettrait de faciliter la prise de parole", ajoute la réalisatrice de Under the Open Sky, estimant que le harcèlement "a toujours été là, sous la surface". 

"Malheureusement, contrairement à l'Occident ou la Corée du Sud où le mouvement #metoo a pris, l'industrie japonaise n'a pas su évoluer", signe, selon Miwa Nishikawa, "d'un manque de solidarité entre les travailleurs de l'industrie et d'une structure qui les unirait et les protégerait".
Effet dissuasif
<p>Miwa Nishikawa en 2016, au Festival du film de Rome où elle présentait son film <em>Nagai Iiwake</em>.</p>
Miwa Nishikawa en 2016, au Festival du film de Rome où elle présentait son film Nagai Iiwake.

©AP Photo/Domenico Stinellis
Le collectif appelle à la mise en place de formations et de règles à l'échelle de l'industrie pour encadrer castings et tournages, et à la généralisation des coordinatrices d'intimité. Selon Miwa Nishikawa, il serait cependant naïf de croire que la seule présence de ces coordinatrices va faire cesser le harcèlement sexuel. Mais leur présence montre à tous "qu'elles veillent à la sécurité et à la dignité des acteurs et de l'équipe", ce qui peut créer "une atmosphère dissuadant le harcèlement", pense la cinéaste.

Momoko Nishiyama avoue se sentir parfois "un peu impuissante" face à l'inertie de l'industrie pour combattre le harcèlement : "Il y a des gens qui veulent changer les choses, et de plus en plus de plateaux de tournage à l'atmosphère saine, mais je me dis qu'il faut que ça change davantage".

(Re)lire aussi dans Terriennes : 

► Théâtre : "l'emprise ne laisse aucune preuve"
► Anoushka, réalisatrice, promeut la "pornographie féministe"
► La pornographie s’expose à Bruxelles, grandeurs et misères d’une mécanique de l’intime
► En Espagne, Amarna Miller s’affiche actrice, réalisatrice porno, et féministe
► Retour de bâton ou "backlash" : une dynamique mondiale contre les droits des femmes ?

TerriennesLiliane Charrier
 
avec AFP
 Mise à jour 27.04.2023 à 12:31
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/terriennes/le-japon-post-metoo-decouvre-les-vertus-des-coordinatrices-d-intimite-489641

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Le gouvernement iranien traque les femmes sans voile en public

30 Avril 2023, 21:51pm

Publié par hugo

 Le gouvernement iranien traque les femmes sans voile en public
Fidèles iraniennes en prière lors de l'Aïd al-Fitr à la fin du Ramadan, à Téhéran, en Iran, le 22 avril 2023. 
Fidèles iraniennes en prière lors de l'Aïd al-Fitr à la fin du Ramadan, à Téhéran, en Iran, le 22 avril 2023. 
©AP Photo/Vahid Salemi
26 AVR 2023
 Mise à jour 26.04.2023 à 12:40 par 
TerriennesLiliane Charrier
 
avec AFP
La police de Téhéran porte plainte contre deux célèbres actrices apparues en public sans le voile obligatoire. Mi-avril, elle annonçait qu'elle allait utiliser des caméras pour sanctionnercelles qui persistent à ne plus porter le voile, ou à le porter de manière "incorrecte".

"La police de Téhéran a annoncé le dépôt d'une plainte en justice contre Katayoun Riahi et Pantea Bahram pour avoir commis le crime de retirer le hijab en public et avoir publié des photos sur internet", annonçait le 23 avril l'agence de presse iranienne Tasnim. Les deux actrices ont été primées à plusieurs reprises au festival Fajr de Téhéran, la plus importante manifestation cinématographique du pays.


Le crime de Pantea Bahram ? Poser tête nue lors d'une projection dans un cinéma de la capitale. Ses photos étaient devenues virales sur les réseaux sociaux.


En représailles, le directeur du cinéma a été licencié en raison des scandales suscités lors de la projection du dernier épisode de Lion’s Skin, déclarait le 20 avril un directeur adjoint de l’Organisation du cinéma d’Iran, affiliée au ministère de la culture, cité par l’agence de presse iranienne Mehr. 

Le 16 avril, les autorités annonçaient que plus de 150 établissements commerciaux avaient été fermés en 24 heures parce que leur propriétaire ou gérant ne respectait pas l'obligation du port du voile par des employées.


L'actrice de 61 ans Katayoun Riahi a publié de nombreuses photos similaires, prises dans les lieux publics à Téhéran. Elle était la première actrice iranienne à oser publier de telles images sur les réseaux sociaux pour soutenir le mouvement de contestation. Elle a été libérée fin novembre sous caution après plus d'une semaine de détention pour avoir publié des photos sans voile sur sa page Instagram en solidarité avec les manifestants. 


Comme Katayoun Riahi et Pantea Bahram, plusieurs artistes et célébrités ont exprimé leur soutien au mouvement de protestation mené par les femmes sous le slogan "femme, vie, liberté" depuis la mort en détention de Mahsa Amini, arrêtée pour infraction au strict code vestimentaire. Accusés par les autorités de la République islamique d’"attiser les flammes des émeutes", certains contestataires ont été convoqués par les autorités, voire interdits d'exercer leur métier, et maintenant arrêtés. 

Le ministre de la Culture a notamment interdit aux femmes artistes de retirer leur hijab en public. Or ces derniers mois, de plus en plus de femmes sont apparues sans voile dans la rue. 

Une jeune femme se promène sans le foulard islamique obligatoire dans le centre de Téhéran, le 23 décembre 2022. 
Une jeune femme se promène sans le foulard islamique obligatoire dans le centre de Téhéran, le 23 décembre 2022. 
©AP Photo/Vahid Salemi
Tant et si bien que la police iranienne a mis en place des caméras intelligentes pour sanctionner les femmes qui persistent à ne plus porter le voile – ou à le porter de manière incorrecte en public – comme elle le fait déjà pour traquer les infractions au code de la route. Selon une vidéo publiée sur le site d’information officiel Tasnim, les femmes filmées sans hijab à l’intérieur d’un véhicule recevront des avertissements par SMS de la part de la police et que leur véhicule pourrait être confisqué si elles ignorent ces avertissements. Difficile de dire, pourtant, combien de ces caméras ont été installées pour l'heure.

Lire la vidéo
De nombreuses femmes iraniennes ne semblent pas découragées par cette surveillance accrue. Une série de vidéos jugées crédibles circulent sur les réseaux sociaux, qui montrent des femmes non voilées en public, dans différentes régions du pays, au mépris de la loi sur le hijab.

Une vidéo reçue par l'opposante en exil Masih Alinejad et diffusée sur sa chaîne Telegram montre une femme tête nue, marchant dans une rue la nuit et levant les bras dans un geste de défi alors qu’elle et d’autres femmes chantent "Radan, va-t’en", une référence au chef de la police iranienne, et "mort au dictateur", une référence au guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.

(Re)lire aussi dans Terriennes : 

► L'espace vital des femmes vu par les photographes iraniennes
► Intoxications dans les écoles en Iran : qui veut nuire à l'éducation des filles ?
► Le voile, symbole d'un "apartheid de genre" en Iran, selon Chowra Makaremi
► "La valise rouge" : la cause des Iraniennes dans un court métrage
► Iran : la police des moeurs abolie, une diversion ?

TerriennesLiliane Charrier
 
avec AFP
 Mise à jour 26.04.2023 à 12:40
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/terriennes/le-gouvernement-iranien-traque-les-femmes-sans-voile-en-public-496460

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Canada: des hommes politiques chaussent des talons roses pour sensibiliser à la lutte contre les violences faites aux femmes

30 Avril 2023, 03:51am

Publié par hugo

  
Canada: des hommes politiques chaussent des talons roses pour sensibiliser à la lutte contre les violences faites aux femmes
Publié le 29 avril 2023 à 16h00
Canada: des hommes politiques chaussent des talons roses pour sensibiliser à la lutte contre les violences faites aux femmes
Canada: des hommes politiques chaussent des talons roses pour sensibiliser à la lutte contre les violences faites aux femmes - ©Gustavo Fring/Pexels

SAUVEGARDER
La campagne « Hope in High Heels » consiste pour des parlementaires canadiens à défiler en talons aiguilles. Cette opération vise à sensibiliser la population sur la lutte contre les violences faites aux femmes. Mais elle n’est pas du goût de tous. 

C’est une vidéo qui a fait beaucoup réagir. On y voit des hommes politiques canadiens, perchés sur des escarpins rose bonbon en train de tourner autour d’une table de réunion. La vidéo publiée par le ministre des Transports canadien Omar Alghabra la semaine dernière cumule déjà sept millions de vues. Il a accompagné la scène d’un texte soulignant que « la violence à l'égard des femmes est encore répandue dans notre société. “Hope in Heels” est un événement qui sensibilise à la violence contre les femmes tout en encourageant les hommes et les garçons à faire partie de la solution. Nous avons porté leurs talons roses emblématiques pour soutenir cette cause importante. »

UNE VIDÉO QUI N'EST PAS DU GOÛT DE TOUS
Comme il fallait s’y attendre, la vidéo a rapidement été tournée en dérision sur les réseaux sociaux. L’auteure de Harry Potter, J.K. Rowling, connue pour sa mobilisation contre les violences faites aux femmes mais aussi pour ses propos jugés transphobes, a ironisé: « combien de féminicides sont évités » grâce à l’action des parlementaires. Les internautes sont nombreux à qualifier l’action de « ridicule ». 

ACTUALITÉ DES MARQUES

Nouvelle De’Longhi Eletta Explore

Perfetto, du grain à la tasse, savourez le meilleur de l’expresso avec De’Longhi.

Inspired by
La commentatrice anglaise Bernadette Spofforth, très suivie sur Twitter, a exprimé son opinion sans concession: « des hommes politiques paradent en talons hauts rose "signature" pour faire partie de la solution à la violence contre les femmes. Je suis tellement gênée pour vous. » En France, c’est la députée RN Mathilde Androuët qui s’est insurgée contre cette action: « à part dénoncer les cors aux pieds, cela sert à quoi ?! Quelle indécence pour toutes les victimes de viols, de coups etc. qui attendent qu'on les protège de leurs bourreaux ! ».

Le ministre des Transports Omar Alghabra s’est défendu suite à ces tentatives de décrédibilisation: « c'est ironique que ceux qui se plaignent de la facilité avec laquelle la société est offensée soient facilement offensés par un simple geste », a-t-il affirmé. 


https://www.elle.fr/Societe/News/Canada-des-hommes-politiques-chaussent-des-talons-roses-pour-sensibiliser-a-la-lutte-contre-les-violences-faites-aux-femmes-4125239
 

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« J’espère que certaines seront prêtes à porter plainte » : Charlotte Arnould, victime présumée de Gérard Depardieu prend la parole

29 Avril 2023, 05:24am

Publié par hugo

 « J’espère que certaines seront prêtes à porter plainte » : Charlotte Arnould, victime présumée de Gérard Depardieu prend la parole
Christelle Murhula
 27 avril 2023 à 12h40
  2

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTU EN FRANCE
En 2018, la jeune actrice avait porté plainte contre Gérard Depardieu pour viols. Mercredi 26 avril, elle s’est confiée à la presse pour la première fois.
C’est sa toute première prise de parole dans la presse. Quelques semaines après l’enquête parue dans Mediapart le 11 avril, relatant les témoignages de treize femmes accusant Gérard Depardieu de violences sexuelles, Charlotte Arnould, qui avait porté plainte plainte pour deux viols contre l’acteur en 2018, s’est confiée dans les colonnes du magazine ELLE.


La jeune actrice espère que, comme elles, d’autres femmes trouveront le courage de porter plainte contre l’acteur. « Parmi celles qui ont parlé à Mediapart, il y en a pour qui les faits ne sont pas prescrits. J’espère que certaines seront prêtes à porter plainte », a déclaré Charlotte Arnould, 27 ans, qui s’exprime pour la première fois dans la presse.

« Il y a maintenant treize témoignages connus, mais à mon avis on est bien en deçà de la réalité. (…) Marine Turchi dit que depuis l’enquête, elle a continué à recevoir des témoignages ».

Gérard Depardieu mis en examen
La comédienne confie avoir ressenti un « grand soulagement » lors de la publication de l’enquête. « Officiellement, je ne suis plus seule !« , a-t-elle déclaré, avant de déplorer « C’est triste d’en arriver là, mais ça donne aussi du poids à mon histoire et à mon dossier. »

Fin août 2018, l’actrice avait dénoncé deux viols au domicile de Gérard Depardieu. Si l’enquête a d’abord été classée sans suite en juin 2019, elle est relancée à l’été 2020 après qu’elle se soit constituée partie civile. Depardieu a été mis en examen pour « viols » et « agressions sexuelles » une première fois en décembre 2020. Mise en examen confirmée par la Cour d’appel en mars 2022.

« Tous les puissants se soutiennent entre eux »
C’est en décembre 2021, en voyant que « rien ne se passe » et que Gérard Depardieu continue sa carrière, qu’elle décide de révéler son identité sur Twitter. « Dans le monde professionnel, c’était très frileux. Il y a une omerta énorme », estime-t-elle.


« Tous les puissants se soutiennent entre eux. Et puis, Depardieu, c’est comme le vin, le saucisson : c’est la France, on n’y touche pas. Sur les plateaux, il pète, il dit des horreurs, tout le monde rigole, un peu gêné… Il en impose, il en joue », regrette-t-elle.

De son côté, l’acteur de 74 ans « dément formellement l’ensemble des accusations susceptibles de relever de la loi pénale », a fait savoir à Mediapart le cabinet d’avocats Temime, chargé de le défendre. L’acteur sera à l’affiche d’un film au cinéma le 17 mai prochain.


https://www.madmoizelle.com/jespere-que-certaines-seront-pretes-a-porter-plainte-charlotte-arnould-victime-presumee-de-gerard-depardieu-prend-la-parole-1523797

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Affaire Depardieu : « Je n’ai plus envie de me taire »

16 Avril 2023, 07:24am

Publié par hugo

Affaire Depardieu : « Je n’ai plus envie de me taire »

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160 638 vues  13 avr. 2023
Dans cette émission spéciale de « À l’air libre », les journalistes Valentine Oberti et Marine Turchi reçoivent trois des femmes ayant témoigné à visage découvert de violences sexistes et sexuelles de la part de l’acteur Gérard Depardieu. 

Nos invitées :

Sarah Brooks, actrice ;

Alysse Hallali, scénariste et actrice ;

Hélène Darras, actrice.

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En France, la majorité des étudiantes se sentent "menacées" au sein de leur fac

15 Avril 2023, 15:58pm

Publié par hugo

En France, la majorité des étudiantes se sentent "menacées" au sein de leur fac
Publié le Jeudi 13 Avril 2023
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

En France, la majorité des étudiantes se sentent "menacées" au sein de leur fac
Les "VSS", violences sexistes et sexuelles, les étudiantes connaissent ça bien. Bien trop même. Dans la rue, sur les réseaux... Et même dans leur fac. Alarmant.
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Ce n'est pas la révélation du siècle, mais ce n'en est pas moins inquiétant : les étudiantes souffrent du sexisme. L'an dernier, un rapport du Défenseur des droits puisant dans les réponses de plus de 2000 questionnaires nous assurait ainsi que 20% des étudiantes seraient victimes d'outrages sexistes : gestes obscènes, exhibitionnisme, voyeurisme, agressions sexuelles...

Un sombre état des lieux guère apaisé par les plus récentes données du baromètre publié par l'Observatoire étudiant des violences sexuelles et sexistes le 11 avril dernier. Selon ce rapport recueillant les voix de plus de 10 000 étudiants, 54% des sondés ne se sentiraient pas en sécurité dans leur facs. A ce titre, 43% des étudiants estiment que leur établissement "ne fait pas assez" dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles...


Alarmant.

"La libération de la parole est un mirage"
Mais ce n'est pas tout.

Plus d'un quart des étudiant·es (27%) déclarent avoir été victimes d'au moins un fait de violence sexiste ou sexuelle. 1 étudiant·e sur 20 déclare avoir déjà été victime de harcèlement sexuel. 17% des étudiant·es ont déjà été témoins d'exhibition sexuelle, et 20% d'injures LGBTQIA+phobes. Car ce sont les femmes, mais aussi les personnes homosexuelles et transgenres qui sont principalement menacées.

Violences qui concernent les facs, mais aussi les écoles de commerce : 1 étudiant·e sur 10 a été victime d'agression sexuelle en école de commerce. Plus de 2 étudiant·es sur 3 victimes ou témoins d'au moins une violence étudiaient dans une école de commerce (72%). 16% des viols rapportés ont eu lieu durant les événements d'intégration.


Mais ce sont des violences globales que ce baromètre désigne...

"Ces violences sont systémiques : elles se perpétuent aussi bien lors des événements festifs que durant la vie quotidienne des étudiant·es et elles s'étendent à tout type d'établissement, public comme privé. Elles sont commises par d'autres étudiant·es, mais aussi par des enseignant·es et des membres du personnel", s'alarme à ce titre le baromètre 2023 de l'Observatoire étudiant des violences sexuelles et sexistes.

Tout cela exige d'alerter, certes, mais aussi d'agir. Présidente de l'Observatoire, Iris Maréchal insiste d'ailleurs largement sur ce point : "La 'libération de la parole' est un mirage : visibiliser un problème n'équivaut pas à le résoudre. Ce dont on a besoin maintenant, c'est d'une libération de l'écoute et de moyens réellement à la hauteur des enjeux".

"Il faut que les ministères déploient des moyens financiers et politiques conséquents, que des dispositifs d'accompagnement et de gestion de faits de violence existent dans tous les établissements, que les auteurs soient sanctionnés et que les victimes soient protégées. Ce n'est qu'à ce prix que l'on permettra à tou·tes les étudiant·es d'être en sécurité sur leur lieu d'études".

Un appel sur lequel insiste les associations féministes depuis des années déjà.

Jusqu'à quand ?


 https://www.terrafemina.com/article/fac-la-majorite-des-etudiantes-se-sentent-menacees-par-les-violences-sexistes-et-sexuelles_a369185/1

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"Je vais te lécher la chatte" : Gérard Depardieu accusé de violences sexuelles par 13 femmes

15 Avril 2023, 15:56pm

Publié par hugo

 "Je vais te lécher la chatte" : Gérard Depardieu accusé de violences sexuelles par 13 femmes
Publié le Mercredi 12 Avril 2023
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

"Je vais te lécher la chatte" : Gérard Depardieu accusé de violences sexuelles par 13 femmes
Au coeur de plusieurs articles et enquêtes de "Médiapart", Gérard Depardieu est accusé de violences sexuelles par 13 femmes. Agressions sexuelles sur les tournages, mains posées entre les cuisses ou sur les fesses, propos salaces...
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Mains posées sur les cuisses, les jambes et les fesses, propos salaces volontiers prononcés en public, insultes sexistes, violences sexuelles diverses... Voilà la teneur des témoignages des 13 femmes qui aujourd'hui tiennent à dénoncer l'attitude de Gérard Depardieu.

Pour rappel, celui-ci avait été mis en examen pour "viols" et "agressions sexuelles" l'an dernier. L'actrice Charlotte Arnould avait accusé l'acteur de l'avoir violée dans son hôtel particulier du 6e arrondissement de Paris en 2018.


Le célèbre acteur est désormais au coeur de trois articles étendus de "Médiapart", dont une enquête majeure de plusieurs mois recueillant ces faits présumés, qui se seraient déroulés sur le tournage de onze films, sortis entre 2004 et 2022. Plus que des faits isolés, l'enquête de Médiapart met en évidence un même mode opératoire.

A savoir ? Gérard Depardieu profiterait du tournage de certaines scènes pour mettre sa main dans la culotte, à l'entrejambe, aux fesses ou sur la poitrine de comédiennes, maquilleuses ou techniciennes. Le plus souvent, à la vue de tous.


Assistante costumière sur le film Big House (2015), Isabel Butel aurait ainsi vu l'acteur essayer d'embrasser dans le cou et toucher les cuisses de trois figurantes étrangères, interprétant des meneuses de revues. Plusieurs fois, les actrices ont repoussé ses gestes. L'une d'entre elles témoigne : "J'ai senti ses doigts essayer de se faufiler pour atteindre ma culotte. Il est devenu agressif, il a essayé d'écarter ma culotte et de me doigter".

Des témoignages identiques abondent. Une ancienne stagiaire du tournage du film 36 quai des Orfèvres (2004) aurait vu Gérard Depardieu mettre sa main dans la culotte de figurantes, "sans que personne réagisse". Sur le tournage de la comédie Disco (2008), il aurait attrapé une figurante, qui était en jupe, par les fesses... Mais ce n'est pas tout.

"Tout le monde le sait, tout le monde s'en fiche"

A cela, il faut encore ajouter d'abondants propos sexuels obscènes, "parfois des grognements insistants". Des bruits porcins, des "grimaces salaces", "des questions intimes et sexuelles" posées aux jeunes actrices afin d'instaurer "une ambiance malaisante et sexualisées"... L'espace d'un tournage, témoigne une directrice de casting, Gérard Depardieu aurait ainsi hurlé "Ta chatte elle mouille", et "La chatte, la chatte, la chatte".

Des mots qui seraient récurrents dans sa bouche, relève Médiapart. Témoignage d'une comédienne qui l'a croisé sur le plateau de La Môme (2007) : "Ça commence au départ par un truc goguenard, sympathique, puis il fait des grimaces salaces avec sa langue, des gestes obscènes, tient des propos toujours de l'ordre de "ta chatte", "tu mouilles", "je vais te lécher la chatte", "enlève ton Tampax". Et d'un coup, il arrive par-derrière et me tripote".

Témoignage d'une autre jeune actrice, Florence, sur le tournage du film Hello Goodbye : "Au lieu de dire son texte, il a répété : " "Je vais te lécher ta petite chatte", "T'aimes te faire défoncer la rondelle" ", puis il a mis son pied entre mes jambes en essayant d'atteindre ma culotte. Je me sentais salie, totalement humiliée".

Au gré de ces paroles recueillies par la journaliste Marine Turchi (autrice de Faute de preuves : la justice face aux révélations #MeToo, à qui l'on doit également l'enquête dédiée aux témoignages d'Adèle Haenel), une même crainte collective : celle d'ouvrir la voix ou d'aller en justice, de s'attaquer à un "intouchable", de ne pas être écoutée, de ne plus pouvoir travailler dans un milieu finalement très clos. En somme, de ne pas faire le poids face à "un monstre du cinéma français".

A ce sujet, une scène éloquente rapportée par la comédienne Sarah Brooks sur le tournage d'un épisode de la série Marseille. Gérard Depardieu lui aurait mis la main dans son mini-short, "gros grognement bizarre", à l'appui. Elle témoigne : "Il remet sa main dans ma culotte. Il essaie de me toucher les fesses. Je lui enlève une deuxième fois et je dis tout fort : "Il y a Gégé qui met sa main dans mon short." Il a répondu : "Bah quoi, je pensais que tu voulais réussir dans le cinéma ?" Tout le monde a ri, du coup il a continué".

Sur les plateaux, rares sont les réalisateurs à agir. La preuve ? Seul Fabien Onteniente (Disco, Turf), a témoigné auprès de "Médiapart". La réplique systématique entendue lors des tournages ? "Oh ça va, c'est Gérard !".

Omerta douloureuse banalisée par cette impression générale, éprouvée en partageant ses expériences dans son entourage, et énoncée par une victime présumée : "Tout le monde le sait, tout le monde s'en fiche, tout le monde tolère". Gérard Depardieu n'est pas revenu sur le détail de ces accusations. L'acteur dément "tout comportement pénalement répréhensible".

Lors de ses auditions dans le cadre de l'enquête judiciaire, le comédien se serait également décrit "en gentleman aimant faire la cour". Il se serait par ailleurs dit "extrêmement pudique sur les questions sexuelles".

L'an dernier, l'actrice Charlotte Arnould détaillait la nécessité de témoigner à son sujet : "Cette prise de parole risque d'être une secousse immense dans ma vie, je n'y gagne strictement rien si ce n'est l'espoir de récupérer mon intégrité. Il travaille pendant que je passe mon temps à survivre. Cette vie m'échappe depuis 3 ans et j'ai envie de vivre sans me renier".

"Continuer à me taire, c'est m'enterrer vivante".


https://www.terrafemina.com/article/gerard-depardieu-l-acteur-accuse-de-violences-sexuelles-par-13-femmes_a369167/1

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En Angleterre, on agit contre les violences faites aux travailleuses du sexe

15 Avril 2023, 15:54pm

Publié par hugo

En Angleterre, on agit contre les violences faites aux travailleuses du sexe
Publié le Jeudi 06 Avril 2023
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

En Angleterre, on agit contre les violences faites aux travailleuses du sexe
La ville de Middlesbrough est dans la tourmente suite à des alertes concernant une augmentation des agressions subies par des prostituées. En Angleterre, des voix s'élèvent pour dénoncer les violences faites aux travailleuses du sexe.
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70. C'est le nombre d'hommes qui aurait été avertis ou carrément arrêtés par la police de Cleveland, dans le Nord-est de l'Angleterre, ces quatre derniers mois. La raison ? Ils sont suspectés d'avoir commis des violences envers les travailleuses du sexe, au sein de la ville de Middlesbrough.

En tout, ce sont pas moins de 40 travailleuses du sexe, ou "TDS", qui ont été prises en considération par les forces de l'ordre, ou sont venues témoigner auprès d'elles.


Car comme l'énonce la BBC, les agents cherchent désormais à alerter, et à protéger au mieux les victimes. C'est notamment ce sur quoi insiste l'inspecteur-détective Dan Cook, déclarant auprès du média britannique : "les travailleuses du sexe sont souvent vulnérables et ciblées par des individus dangereux". Selon le policier, nombreuses sont les prostituées, notamment, à lui avoir communiqué "leurs préoccupations".

Un état des lieux alarmant selon la police.

"Chaque travailleuse du sexe a droit à la sécurité"
Alarmant, car, affirme encore la BBC, les cas de violence contre les travailleuses du sexe seraient "en augmentation" à Middlesbrough depuis le mois de janvier dernier. Tant et si bien que la police locale collabore activement avec l'association A Way Out, organisation caritative de proximité et de prévention dédiée à la protection des femmes et des individus les plus vulnérables.


Les violences que subissent les travailleuses du sexe sont multiples : harcèlement de rue, agressions sexuelles, viols, agressions physiques... Mais rares sont les occasions de les médiatiser. Or, la condition des "TDS" est comme un reflet grossissant des discriminations et violences subies par les femmes en général, grossissant puisqu'il implique un sexisme exacerbé, un mépris, une forte précarisation, une insécurité banalisé...

C'est d'ailleurs ce qu'expliquait avec éloquence du côté de Terrafemina la travailleuse du sexe et militante afroféministe Bertoulle Beaurebec, autrice d'un manifeste brûlant contre la "putophobie", Balance ton corps : "Pour la plupart des gens, être pute est inacceptable et c'est la pire insulte que l'on puisse faire à une femme. Or ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il n'y aura pas de libération des femmes sans une libération de toutes les femmes. Que l'on parle des femmes queer, racisées, ou des prostituées".

Cela, Dan Cook en semble conscient. La prévention qu'il valorise dépasse d'ailleurs le cadre du travail du sexe. A ce sujet, il déclare : "Nous voulons continuer à faire en sorte que toute personne victime d'une infraction ou d'une violence sexuelle puisse se sentir suffisamment à l'aise et en confiance pour se manifester et le signaler. Chaque travailleur du sexe a droit à la sécurité, au soutien et à la justice lorsqu'il a été victime d'un crime".

Une lutte nécessaire contre les violences sexuelles.


https://www.terrafemina.com/article/prostitution-en-angleterre-on-denonce-les-violences-faites-aux-travailleuses-du-sexe_a369134/1

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