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Le blog de hugo,

feminisme

Euro 2022 : longtemps interdit, le football féminin anglais prend sa revanche

8 Juillet 2022, 04:48am

Publié par hugo

 Euro 2022 : longtemps interdit, le football féminin anglais prend sa revanche
Le prince William de Grande-Bretagne tenant le maillot de football d'Angleterre portant les noms de ses trois enfants pose avec l'équipe féminine de football d'Angleterre, lors d'une visite à St George's Park, le centre national de football d'Angleterre à Burton-on-Trent, le mercredi 15 juin 2022 en préparation de l'Euro féminin de l'UEFA 2022.
Le prince William de Grande-Bretagne tenant le maillot de football d'Angleterre portant les noms de ses trois enfants pose avec l'équipe féminine de football d'Angleterre, lors d'une visite à St George's Park, le centre national de football d'Angleterre à Burton-on-Trent, le mercredi 15 juin 2022 en préparation de l'Euro féminin de l'UEFA 2022.
©Paul Ellis/Pool via AP
05 JUIL 2022
 Mise à jour 05.07.2022 à 17:11 par 
TerriennesIsabelle Mourgere
 
avec AFP
C'est le pays berceau du foot qui accueille du 6 au 31 juillet 2022 la treizième édition de l'Euro féminin. Au total, 16 équipes féminines vont s'affronter dans les stades anglais pour tenter de décrocher la Coupe européenne. Interdit pendant 50 ans, le football féminin y a repris ses droits et s'est largement developpé au cours de ces dernières années, grâce à de riches sponsors et une plus large médiatisation.
"La pratique du football est complètement inconvenante pour les femmes et ne doit pas être encouragée", voilà ce que décrète la Fédération anglaise de football en 1921.

Ce jour-là, "La FA interdit de fait à tous les clubs affiliés de prêter leur terrain aux équipes de femmes, ou de leur procurer toute assistance technique ou humaine" précise Laurent Grün, enseignant à l'université de Lorraine dans sa tribune "Il y a 100 ans, les femmes anglaises étaient privées de football" publiée dans Libération."Le 'ban' constitue donc une marque d’ostracisme spectaculaire qui frappe les footballeuses de plein fouet. Alors même que la pratique connaît dans le pays un essor remarquable", ajoute l'historien. L'équipe d'Angleterre féminine était même l'une des équipes les plus anciennes de l'histoire du football féminin. 

(Re)lire notre article ►"Féminines" : quand les femmes commencèrent à jouer au foot

50 ans de bannissement
Ce n'est que cinquante ans plus tard que la fédération nationale anglaise décide de revenir sur sa décision. Elle présentera même ses excuses en 2008. Mais le coup porté a été rude, faisant du football féminin une pratique confidentielle et négligée.


Quand j'ai fait mes débuts au plus haut niveau, en 2001. (...) Tout était fait par des bénévoles travaillant pour l'amour et le plaisir de ce sport.

Karen Carney, ex-internationale anglaise, consultante
"Quand j'ai fait mes débuts au plus haut niveau, en 2001, à 14 ans (...) on ne s'entraînait qu'une fois par semaine et on avait match le dimanche. Tout était fait par des bénévoles travaillant pour l'amour et le plaisir de ce sport", se souvient l'ex-internationale anglaise Karen Carney, dans une tribune pour le Guardian, en septembre dernier. "Deux décennies plus tard, toutes les équipes sont professionnelles, avec des joueuses qui ont de bons salaires et soutenues par des staff étoffés", ajoute-t-elle,  soulignant les pas de géants accomplis ces dernières années grâce à une politique volontariste de la FA. 


[Karen Carney, deuxième en partant de la gauche, est une des consultantes les plus célèbres du championnat anglais de foot féminin]

Un véritable "boom"
"La fédération anglaise, vers les années 2010, a commencé à faire passer les équipes en semi-professionnelles", rappelle Sylvain Jamet, du site spécialisé footofeminin.com, qui vit en Angleterre depuis vingt ans.


Le championnat à 12 équipes s'est professionnalisé en 2018 et a connu un boom avec l'arrivée de la banque Barclays comme sponsor principal en 2019, suivi d'un nouveau contrat de diffusion en 2021, qui rapportent quelque 23 millions d'euros par an au football féminin anglais.

Ce nouvel accord "a donné le traitement médiatique dont le football féminin avait besoin", relève Sylvain Jamet, avec "au moins deux ou trois matches qui sont exposés à chaque journée", alors que la fédération met en ligne tous les matches gratuitement sur son application. 

L’assureur Vitality, a lui donné son nom à la Coupe d’Angleterre féminine contre un montant non révélé mais décrit comme "le plus lucratif de son histoire" par les médias nationaux.


La presse écrite a aussi pris le train en marche. "Il y a trois ans, aucun journal national ne venait faire les matches de championnat. Alors qu'à Arsenal ou à Chelsea, maintenant, à chaque fois le Times, le Guardian, le Daily Mail, la BBC, le Telegraph sont là", note le journaliste. 
 


Le championnat national, qui a vu le jour en 2011, connaît la plus grande couverture médiatique qu’elle n’a jamais eu depuis sa première saison. Et les promesses d’audience pour cette nouvelle saison sont en hausse exponentielle de 300% d’après les spécialistes. Des chiffres qui attirent de plus en plus de sponsors autour de la ligue féminine de football au Royaume-Uni. 

“Les marques voient de plus en plus le sport féminin et ses audiences comme des leviers pour les aider à atteindre leurs objectifs commerciaux”, a expliqué Kelly Simmons, directrice du football professionnel féminin à la Fédération anglaise (FA).

Les premières bénéficaires de cette transformation sont évidemment les joueuses. "J'ai rejoint Arsenal il y a cinq ans et à ce moment-là, le championnat n'était pas encore très professionnel. Les progrès effectués, notamment l'an dernier, ont été très importants", confirme l'attaquante vedette des Pays-Bas, Vivianne Miedema (la footballeuse néerlandaise est une militante qui se bat pour l'égalité des salaires entre joueuses et joueurs, ndlr). 


On a trois salles de gym, un terrain synthétique couvert. C'est l'Angleterre, quoi !

Kenza Dali, joueuse de la sélection française à l'Euro 2022
"On a deux assistants, un coach mental (...) deux kinés, un masseur, un docteur. Les staffs sont un peu plus élargis (qu'en France) et puis, en termes d'infrastructures, on est dans un centre immense. On a trois salles de gym, un terrain synthétique couvert. C'est l'Angleterre, quoi !", se félicite de son côté la Française Kenza Dali, passée par West Ham et Everton, et qui fait partie de la sélection française de cet Euro. 


Des stars mais des budgets encore modestes
A l'instar de leurs homologues masculins, les clubs anglais attirent désormais les plus grandes stars, Pernille Harder et Sam Kerr évoluant par exemple à Chelsea, triple champion sortant.

Le Guardian annonçait en mars dernier que la Fédération anglaise allait multiplier par huit la dotation en Cup féminine passant ainsi de 309 000 livres (370 000 €) à 2,5 millions de Livres (3 M€). Pour rappel, les 735 clubs engagés dans la Cup masculine se partagent 15,9 millions de Livres (19 M€). 

Liverpool n'était pas réputé, ces dernières années, pour s'occuper ou traiter fantastiquement bien ses féminines.

Jürgen Klopp, ex-footballeur, entraîneur
Même si l'investissement reste minimal pour les gros clubs -Chelsea a un budget de 7 millions d'euros environ, et Manchester City ou Arsenal moins que ça -, le football féminin est un vecteur d'image à part entière. Quand Chelsea a changé de mains, au printemps, les candidats à la reprise ont dû s'engager à poursuivre les investissements dans l'équipe féminine, et lorsque Liverpool a assuré son retour dans l'élite en avril, Jürgen Klopp les a félicitées, taclant même sa direction. "Liverpool n'était pas réputé, ces dernières années, pour s'occuper ou traiter fantastiquement bien ses féminines. Elles ne sont pas descendues en Championship (D2) sans raison. Maintenant qu'elles sont revenues (dans l'élite), on doit s'assurer de profiter de cette situation", avait-il glissé en conférence de presse.

De plus en plus souvent, les stades de Premier League s'ouvrent aux matches féminins. Newcastle, pourtant en D4, a fait venir plus de 22.000 spectateurs à Saint-James' Park en mai dernier.


2022 : une revanche pour Les Lionnes ?
La 13e édition du Championnat d'Europe féminin de football 2022 ou Euro féminin de l'UEFA se tient du mercredi 6 juillet au dimanche 31 juillet 2022. Pour le match d'ouverture, les Anglaises affronteront les Autrichiennes à Old Trafford, le stade résidence de la prestigieuse équipe de Manchester. Quant à la finale, elle se tiendra dans le stade mythique de Wembley, stade qu'elles ont déjà presque rempli en amical contre l'Allemagne, en novembre 2019. 

Tout sur l'Euro 2022 féminin ►Euro de football en Angleterre : le football féminin de plus en plus populaire

Les Lionnes espérent bien surfer sur cette vague pour remporter un premier titre après trois échecs consécutifs en demi-finale des grandes compétitions. Gageons que cette fois, quel que soit leur résultat, la fédération anglaise de football s'abstiendra de commentaires semblables à ceux qu'elle avait fait à l'issue de l'édition 2015. L'équipe de footballeuses anglaises était rentrée au Royaume-Uni après avoir obtenu une médaille de bronze, en battant les Allemandes (1-0).

Capture d'écran du tweet de la Fédération anglaise de football à l'issue du  championnat européen de 2015. 
Capture d'écran du tweet de la Fédération anglaise de football à l'issue du  championnat européen de 2015. 
capture d'écran

"Nos Lionnes s'apprêtent à redevenir des mères, des compagnes et des filles aujourd'hui, mais elles ont remporté un autre titre : héroïne.", pouvait-on lire dans ce post, qui avait provoqué un immense tollé sur la Toile. Parmi les nombreux commentaires, certains twittos se demandaient si leurs homologues masculins avaient déjà été qualifiés de "pères, partenaires et fils" ? Devant le bad buzz, la fédération avait fini par retirer son tweet...
 

A lire aussi dans Terriennes : 

►Football féminin : après le succès populaire de la Coupe du monde, retour sur le banc de touche ?
►Physicienne et footballeuse : deux femmes égyptiennes dans un monde d'hommes
►Footballeuses afghanes : le combat de l'ancienne capitaine Khalida Popal continue
►Faiza Heidar : première footballeuse à la tête d'une équipe masculine en Egypte
►Mafille Woedikou Apeafa, première footballeuse togolaise à jouer à l’étranger : portrait d’une battante
►Football féminin : à jeu égal, salaire égal pour les Brésiliennes ?
►Covid-19 : Ada Hegerberg inquiète pour les acquis du football féminin
►"Féminines" : quand les femmes commencèrent à jouer au foot

TerriennesIsabelle Mourgere
 
avec AFP
 Mise à jour 05.07.2022 à 17:11
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/terriennes/euro-2022-longtemps-interdit-le-football-feminin-anglais-prend-sa-revanche-463245

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Claudine Monteil : « Ce qui m’inquiète tant à l’ONU, à l’UNESCO, qu’au Parlement Européen, ce sont les infiltrations discrètes, efficaces qui sabotent les initiatives en faveur des droits des femmes »

8 Juillet 2022, 04:45am

Publié par hugo

5 JUILLET 2022
France \ Politique
Claudine Monteil : « Ce qui m’inquiète tant à l’ONU, à l’UNESCO, qu’au Parlement Européen, ce sont les infiltrations discrètes, efficaces qui sabotent les initiatives en faveur des droits des femmes »

Claudine Monteil fut signataire du Manifeste des 343, militante avec Simone de Beauvoir dont elle a été la biographe et amie. Ancienne diplomate, elle est aujourd’hui présidente de Femmes Monde, membre du Conseil National des Femmes Françaises et de la Coordination Française du Lobby Européen des Femmes. Elle livre ses inquiétudes sur la décision de la Cour Suprême des Etats-Unis rendue le 24 juin dernier sur l’IVG.

Comment expliquez-vous la décision de la Cour suprême des USA qui révoque le droit à l’avortement ? Est-ce le fruit d’une stratégie sournoise et insidieuse du patriarcat américain depuis les années 70 ?
Il s’agit en effet d’une stratégie sournoise et insidieuse des conservateurs et religieux américains qui a commencé dès l’adoption de l’arrêt historique rendu par la Cour Suprême en 1973 qui statue que le droit à la vie privée s’étend à la décision d’une femme de poursuivre ou non sa grossesse. En réalité, depuis mars 1970, les conservateurs étaient très remontés lorsque Norma Mc Corvey, sous le pseudonyme de Jane Roe, avait contesté la loi du Texas interdisant l’avortement. L’affaire alla jusqu’à la Cour Suprême et finalement la décision fut prise le 22 janvier 1973 avec une majorité de 7 voix contre. Mais le travail insidieux de culpabilisation à l’encontre des femmes souhaitant avoir un avortement a vraiment pris une ampleur plus visible à la fin des années 1970 et enfin à l’élection de Ronald Reagan comme président des Etats-Unis en 1981. 

La journaliste du New York Time Linda Greenhouse, autrice d’articles sur la Cour Suprême pendant près de trente ans et lauréate du prix Pulitzer, explique qu’à la fin des années 1970 « le parti Républicain a fait alliance avec les groupes religieux conservateurs (les catholiques et les évangélistes) pour gagner du soutien politique… Ronald Reagan, alors candidat, a basé sa campagne pour être élu président des Etats-Unis sur un discours anti-avortement  et a reçu beaucoup de soutien de la part des groupes conservateurs religieux. » 

A partir de 1981, l’offensive est lancée dans tous les Etats, et les religieux accentuent les opérations de harcèlement des cliniques qui se répandaient depuis les années 1973. Donald Trump a accentué la pression des conservateurs en nommant des juges très conservateurs à travers le pays, comme si l’attaque contre les droits des femmes avait été gangrenée de partout. En réalité, la décision de la Cour Suprême est venue comme un fruit mûr qui tombe, d’autant que Donald Trump avait eu l’opportunité de nommer des juges à la Cour Suprême et dans différents Etats très conservateurs.

La réaction de la féministe démocrate Alexandria Ocasio-Cortez, dite AOC, représentante depuis 2018 pour le 14ème district congressionnel de New York, et devenue, à 29 ans, la plus jeune parlementaire jamais élue au Congrès des Etats-Unis, insiste pour que Joe Biden décide d’élargir le nombre de juges à la Cour Suprême, passant ainsi de 9 à 13. C’est une disposition qui sera très difficile à faire adopter mais elle a le mérite d’être posée par une démocrate qui compte. 

 

En tant qu’ancienne diplomate, vous avez conservé des liens avec les USA. Savez-vous comment les associations féministes américaines comptent réagir à cette décision ?
Les organisations féministes sont à la fois en colère et tétanisées. Elles ne comprennent pas que le parti démocrate et la Maison Blanche n’aient pas prévu une réaction sérieuse et opérationnelle alors que les démocrates et le Cabinet de Joe Biden auraient eu le temps depuis des mois de s’y pencher. Des manifestations locales ont eu lieu mais aucune, à ce stade, n’a été exceptionnelle à la hauteur de la colère des femmes face à cette décision de la Cour Suprême. Et en parallèle des manifestations, de nombreux militantes anti-avortement occupent le terrain pour célébrer cette décision. Il semble donc, à ce stade, y avoir une période de flottement et les féministes sont furieuses que la Maison Blanche n’ait pas,  jusqu’à aujourd’hui, lancé des appels à voter démocrate lors des élections à mi-mandat, alors que des sondages prévoient un net avantage au parti républicain.   

Elles vont profiter de la fête nationale du 4 juillet pour manifester à travers le pays. Joe Biden semble sentir le poids de son électorat, la colère de nombreuses femmes à travers le pays, et semble vouloir bousculer les règles parlementaires. Alors qu’il ne peut agir par décret et souhaiterait passer par majorité simple, alors qu’il se doit, à priori, de passer par une majorité qualifiée au Sénat. 

Dans le même esprit, ce qui m’inquiète tant à l’ONU, à l’UNESCO, qu’au Parlement Européen, ce sont les infiltrations discrètes, efficaces qui sabotent les initiatives en faveur des droits des femmes.  Les conservatrices/conservateurs du monde entier, et donc européen.nes, apprennent beaucoup de l’exemple des conservateurs américains qui, par ailleurs, disposent discrètement, de sommes considérables pour effectuer un travail efficace et redoutable de lobbying.  

Enfin je ne cesse de rappeler combien la situation internationale, le réchauffement climatique, la surpopulation, la pollution, la sécheresse, mettent en danger la condition des femmes et la préservation de leurs quelques droits. A cela s’ajoute la question très inquiétante des négociations internationales pour signer un contrat sur l’accès aux matières premières et aux métaux rares avec des pays non respectueux de l’égalité femmes/hommes. Dans des négociations, il faut toujours composer, établir un compromis, souvent au détriment des droits des femmes, comme le font bien évidemment des pays avec l’Afghanistan. Aussi, plus le prix des matières premières et des métaux rares augmente, plus les droits des femmes sont en danger.

À la suite de ce retour en arrière opéré par certains juges conservateurs aux USA, le gouvernement français souhaite inscrire dans notre constitution le droit à l’avortement. Il s’agit d’une bonne surprise. Quelle est votre réaction ? 
Nous avons signé Le Manifeste des 343 femmes qui ont eu le courage de déclarer avoir eu un avortement en avril 1971 pour que le mot « avortement » alors tabou et seulement chuchoté au sein de la société française. Ce fut un succès mais nous étions tout de même les parias de la société. Nous n’avons pas lâché, avons lutté des années durant, en réussissant le procès de Bobigny et l’occupation du Foyer des filles-mères du Plessis-Robinson. Mais de là à inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution, cette initiative dépasse nos rêves. C’est magnifique et utile. Mais je m’attends à une offensive féroce des conservateurs qui va s’accentuer après la mise en place d’un nouveau gouvernement.

Depuis les années 70, les femmes sont « entendues » mais l’égalité réelle reste encore illusoire. Pensez-vous que les femmes et les hommes féministes doivent changer leur mode d’actions et de communication pour faire bouger les lignes ? Autrement dit, faut-il secouer plus fortement le cocotier patriarcal ?
Il faut toujours secouer, toujours se battre, ne rien laisser passer. Ne pas oublier, dans ce combat, les hommes féministes qui ont des sœurs, filles, petites-filles, compagnes, mères, grand-mères.

Propos recueillis par Laurence Dionigi 50-50 Magazine

Lire aussi : Les Etats Unis statuent contre le droit à l’avortement

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Étiquettes : Politique Avortement Amérique du Nord


https://www.50-50magazine.fr/2022/07/05/claudine-monteil-ce-qui-minquiete-tant-a-lonu-a-lunesco-quau-parlement-europeen-ce-sont-les-infiltrations-discretes-efficaces-qui-sabotent-les-initiatives-en/

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En Irlande du Nord, l’IVG est encore difficile d’accès et les femmes sont contraintes de voyager

6 Juillet 2022, 18:22pm

Publié par hugo

 En Irlande du Nord, l’IVG est encore difficile d’accès et les femmes sont contraintes de voyager
Marie Chéreau 06 juil 2022

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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTU MONDIALE
Alors que l’avortement est décriminalisé en Irlande du Nord depuis 2019, son accès reste difficile. L’année dernière, 161 femmes se sont rendues en Angleterre ou au Pays de Galles pour recourir à une IVG, d’après le gouvernement britannique.
L’abolition du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) aux États-Unis doit avoir un goût amer en Irlande du Nord, où les luttes politiques et le manque de moyens financiers alloués rendent difficile l’accès à l’avortement. Pour preuve, en 2021, 161 femmes ont traversé la mer d’Irlande pour aller avorter en Angleterre ou au Pays de Galles, selon les chiffres du gouvernement britannique.

Une réalité toujours d’actualité pour les Irlandaises du Nord, malgré la décriminalisation de l’IVG depuis près de trois ans (42 ans après le reste du Royaume-Uni quand même !).

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© Duané Viljoen – Pexels
L’avortement est autorisé jusqu’à 10 semaines en Irlande du Nord
Mais l’accès à l’avortement se fait difficile pour plusieurs raisons en Irlande du Nord. Déjà, après 10 semaines de grossesse, plus aucune option pour avorter n’est possible : le pays ne possédant aucun service d’IVG chirurgicale.

Et pourtant, d’après Naomi Connor, co-organisatrice de la campagne Alliance for Choice, interrogé par l’AFP : « les avortements tardifs sont les plus complexes, donc ce sont les femmes qui devraient le moins bouger qui doivent se déplacer ». Elle pointe aussi le cas des femmes victimes de violences conjugales qui n’osent pas voyager pour avorter, « trop anxieuses que quelqu’un s’en rende compte ».

Toujours d’après l’AFP, les organisations de défense des droits humains déplorent aussi le manque d’information et de sensibilisation des femmes aux options qui leur sont proposées lorsqu’elles tombent enceintes.

Il faut dire qu’en Irlande du Nord, où un fort conservatisme religieux règne, l’avortement reste tabou, particulièrement dans les zones rurales. Ce droit d’accès à l’IVG avait notamment été adopté dans un climat tendu, via un référendum en 2018. Le temps passe mais les esprits ne s’y font pas.

Abortion access in Northern Ireland is often overlooked, and may be at further risk following the overturning of #RoevWade.

“You have to continuously fight for your rights. It’s never over.” – @All4Choice https://t.co/6VU8DYfv5S from @nandi_naira, @DarceyEdkins

— Abortion Support Network (@AbortionSupport) July 1, 2022
Imposer des services de prises en charge de l’IVG ?
Et la pression n’est pas retombée au sein de l’Assemblée nord-irlandaise à Belfast. En effet, si la santé est une de leur prérogative actuelle, les unionistes (qui sont attachés à l’identité britannique) bloquent toutes les discussions, comme le rapporte RFI. Ces derniers protestent contre le statut post-Brexit spécial de la province, établi dans le cadre du projet de décentralisation du Royaume-Uni.

Face à ces querelles politiques et sans consensus de la part de l’Assemblée, le ministère nord-irlandais de la Santé se dit impuissant et incapable de mettre en place des services adéquats prenant en charge les IVG.

Reste à espérer que les choses bougent. Toujours selon RFI, les députés de la Chambre des communes à Londres ont accordé au ministre britannique chargé de l’Irlande du Nord, Brandon Lewis, les pouvoirs d’outrepasser les décisions de l’autorité locale. Et d’enfin, peut-être, lancer les services de santé nécessaires.

À lire aussi : 81% des Français sont favorables à l’inscription de l’IVG dans la constitution, même les électeurs d’extrême droite

Image en Une : Les murs de Belfast – ©  Rossographer – William Murphy X Madmoizelle

Publié le 06 juillet 2022 à 16h12


https://www.madmoizelle.com/en-irlande-du-nord-livg-est-encore-difficile-dacces-et-les-femmes-sont-contraintes-de-voyager-1409473

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81% des Français favorables à l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution

6 Juillet 2022, 18:19pm

Publié par hugo

81% des Français favorables à l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution
Par Juliette Hochberg Publié le 06/07/2022 à 10:47
Avortement IVG
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Après la révocation du droit constitutionnel à l'avortement par la Cour suprême des États-Unis, plus de 8 Français·es sur 10 se positionnent en faveur de l'inscription de l’accès à l'IVG dans la Constitution de notre pays, selon un sondage Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès, publié mardi 5 juillet 2022.
Plus de 8 Français·es sur 10. Ce mardi 5 juillet 2022, la Fondation Jean-Jaurès a publié les résultats de son étude commandée à l'Ifop. Celle-ci, menée en ligne du 28 au 29 juin 2022 auprès d’un échantillon national représentatif de 1 009 personnes âgées de 18 ans et plus, révèle que 81% des Français·es sont favorables à l'inscription dans la Constitution française du droit à l'avortement.

La crainte que ce droit soit remis en cause comme aux États-Unis
77% d'entre eux estiment même que cette sanctuarisation serait utile.

Alors que la Cour suprême américaine a annulé le droit constitutionnel à l'avortement et permis ainsi à chaque État de l'interdire, le 24 juin 2022, 31% des Français·es jugent possible que le droit à l’avortement puisse être remis en cause dans un avenir proche dans notre pays, selon cette même enquête.

Si ce pourcentage n'est pas élevé, il a tout de même augmenté de trois point par rapport à 1995, selon une étude réalisée cette année là par notre magazine Marie Claire.

La crainte de voir ce droit fondamental fragilisé est plus haute aujourd'hui : en juin 2022, 56% des interrogé·es estime

nt qu'une révocation de ce droit est impossible, contre 64% il y a 27 ans, dans le sondage Marie Claire, cité par l'Ifop.

Lire aussi :
"Dans quel genre de pays malade vivons-nous ?" : interdites d'IVG, les Américaines témoignent de situations dramatiques
Droit à l'avortement dans la Constitution : "Il est de notre devoir de ne pas attendre qu'il soit menacé pour le protéger"
Une proposition qui dépasse les clivages politiques
D'abord, 83% de Français·es jugent positivement l’autorisation de l’IVG par la loi française depuis la loi Veil de 1975, rappelle l'enquête.

Celle-ci détaille ensuite qui sont ces 81% qui approuvent cette idée de consitutionnalisation.

91% des électeurs·ices de Yannick Jadot à la Présidentielle 2022 sont favorables, 87% des sympathisant·es d'Emmanuel Macron et 85% de Jean-Luc Mélenchon.

Vidéo du jour :


https://www.marieclaire.fr/81-des-francais-favorables-a-l-inscription-du-droit-a-l-avortement-dans-la-constitution,1430385.asp

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Grosse ! dans le Off d’Avignon. Une pièce pour en finir avec la domination masculine

4 Juillet 2022, 20:15pm

Publié par hugo

 4 JUILLET 2022
Culture \ Théâtre
Grosse ! dans le Off d’Avignon. Une pièce pour en finir avec la domination masculine

La pièce Grosse !, de et avec Sylvie Debras, mise en scène par Mélanie Manuélian, deviendra un GROS succès… si les curieuses et les curieux poussent la porte du Théâtre des 3 Soleils, du 6 au 30 juillet 2022, dans le Off d’Avignon. Trois questions à l’autrice-interprète.

L’obésité, la grossophobie, des sujets sensibles ! Et encore souvent tabous. Quelles sont les réactions des premières spectatrices/spectateurs ?

Les trois premières présentations ont eu lieu en Carmargue, au cours d’un séminaire de Novo Nordisk, un laboratoire qui fabrique l’insuline et s’y connaît donc en surpoids. Dans chacun des trois groupes de 120 personnes, toutes se sont levées comme une seule femme, la dernière parole prononcée, avant même que j’aie eu le temps de saluer. Comme le résume Célia Dumas, une des directrices de Novo Nordisk, « tu as marqué les cœurs et surtout les esprits, tu as donné des ‘’claques’’ à certains et des billes à d’autres ». Des « claques » ? À celles et ceux, nombreux, qui sont bourrés de préjugés sur l’obésité et ses causes. Non, les gros.ses ne sont pas veules et fainéant.es. Et ne passent pas leur vie à s’empiffrer. Dans mon cas, ce sont les régimes à répétition, dès la prime adolescence, et même in utero pour commencer, qui ont créé l’obèse. Des « billes » ? À celles et ceux, rares, qui ont compris ça et ont trouvé dans « Grosse ! » un moyen de faire entendre leur voix.

La vraie première a eu lieu le 28 juin à Besançon, devant 350 personnes. Beaucoup d’ami.es dans le public. Et un certain nombre de sceptiques qui m’attendaient au tournant… une autrice qui se prétend comédienne ! Celles et ceux-là ont dû avouer, à la fin, que la pièce tient la route. Et même qu’elles et ils avaient vécu un excellent moment de théâtre. Beaucoup de personnes, parmi ce premier public, nous ont dit leur enthousiasme Le texte est très fort, indéniablement ; il emmène du rire aux larmes et inversement. Il réussit le tour de force de mêler des moments poétiques, intimes, et des informations factuelles. Dans la salle, l’attention du public était palpable. Et l’on s’accorde à souligner « l’interprétation magnifique », « la belle présence sur scène ».

Nous partons donc rassuré.e.s en Avignon, où nous donnerons la pièce tous les jours du 7 au 30 juillet (sauf mardi), au Théâtre des 3 Soleils qui affiche une très belle programmation… dont « Gardiennes » et avec Fanny Cabon, une très belle fresque qui donne vie à une dizaine de femmes de la même famille de 1920 à aujourd’hui, ou « Pour que tu t’aimes encore » de et avec Trinidad, une rigolote qui ne mâche pas ses mots, ou encore, en alternance, « Quand je serai grande… tu seras une femme, ma fille » (jours impairs) et « Quand je serai un homme » (jours pairs) de et avec Catherine Hauseux, un diptyque percutant, juste, poignant et drôle, sur la transmission, version filles et version garçon.

Pourquoi Grosse ! se prétend-elle une pièce féministe ?

Léa, le personnage de « Grosse ! » souffre de la pression de sa mère et de « bons » médecins qui veulent la faire maigrir, alors qu’elle est seulement une jeune fille sportive et musclée, donc lourde. Elle dépasse « le poids idéal décrété par la médecine ». Alors elle ne convient plus à ses parents. Suite à un choc psychologique, elle grossit. En quelques mois, elle prend « 15 kilos, le poids d’une grossesse ». Comme c’est souvent le cas après un deuil ou un viol. Léa passe le reste de sa vie à perdre du poids et à en reprendre. De régime en régime, elle maigrit plus difficilement et regrossit plus vite et plus fort. Son corps apprend à lutter contre l’amaigrissement, c’est un corps de guerre, qui fait des provisions pour survivre à la prochaine famine. Léa finit par se rendre compte que ce sont les stéréotypes sexistes qui imposent aux femmes de « garder la ligne ». Elles passent leur vie à avoir honte d’avoir grossi… ou peur de grossir. Elles sont « soumises à la tyrannie de l’apparence, moyen moderne d’inscrire la domination masculine dans la chair des femmes ». Curieusement, « plus les femmes prennent leur place dans la société, plus elles sont sommées de maigrir. Depuis le milieu du 20e siècle, les femmes acquièrent des droits, en contrepartie, elles doivent perdre du poids. Plus nous approchons de l’égalité avec les hommes, moins nous devons occuper d’espace. »

Léa dénonce aussi la publicité, « bras armé de cette guerre contre nous, les femmes. » « Les publicitaires créent un monde d’hommes solides régnant sur un troupeau de femmes fragiles. À chaque instant, leurs images nous montrent la femme parfaite, celle que doivent aimer les hommes » : des femmes anormalement maigres, bien en-dessous de leur poids de forme, des images retouchées… et c’est à elles qu’il faudrait ressembler !

Et puis, « Grosse ! » à Avignon est 100 % féminine (et intergénérationnelle) : la régisseuse lumière et son, Mathilde Robert, a 22 ans ; la metteuse en scène, Mélanie Manuélian, a 42 ans, et moi-même, l’autrice-interprète, 62 ans !

Peut-on rire de tout ?

« Grosse ! » a obtenu le soutien du fonds Humour Avignon Off. Si même la Société des auteurs reconnaît que la pièce est drôle, c’est qu’elle l’est, vraiment ! Bien sûr, elle ne déclenche pas de rires gras. On ne se tape pas sur les cuisses. Mais Léa est une grosse comme tant d’autres. Joviale, pour se faire pardonner d’être grosse, « car pire que le gros, il y a le méchant gros ». Et bien placée pour se moquer, gentiment, de ses propres travers… et de ceux de la société à son égard. L’humour, comme chacun.e sait, est une politesse du désespoir. Alors, oui, on sourit et même on rit avec elle. Mais jamais d’elle ! C’est un personnage sympathique, qui aime la vie, malgré tout. Et lui fera, à la fin de la pièce, une vraie déclaration d’amour.

Propos recueillis par 50-50 Magazine

Grosse ! de et avec Sylvie Debras, du 7 au 30 juillet 2022 à 13 h 15 (sauf mardi) au Théâtre des 3 Soleils, 4, rue Buffon, 84000 Avignon. Billetterie : Ticket Off


https://www.50-50magazine.fr/2022/07/04/grosse-dans-le-off-davignon-une-piece-pour-en-finir-avec-la-domination-masculine/

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Genève lance la campagne "Objectif zéro sexisme dans mon sport"

4 Juillet 2022, 20:00pm

Publié par hugo

 Genève lance la campagne "Objectif zéro sexisme dans mon sport"
Après avoir mené campagne contre le sexisme dans la ville, en rebaptisant des noms de rue avec des noms de femmes célèbres, Genève s'attaque au sexisme dans le monde du sport.
Après avoir mené campagne contre le sexisme dans la ville, en rebaptisant des noms de rue avec des noms de femmes célèbres, Genève s'attaque au sexisme dans le monde du sport.
©ville de Genève
04 JUIL 2022
 Mise à jour 04.07.2022 à 19:20 par 
Terriennes
La promotion du vivre ensemble passe par la lutte contre différentes formes de discriminations, dont le sexisme, et ce dans tous les domaines. Pour déconstruire les stéréotypes de genre et prévenir le harcèlement sexuel dans le sport, la Ville de Genève lance une campagne de sensibilisation intitulée « Objectif zéro sexisme dans mon sport ! ».
En 2016, l'enquête « Analyse des facteurs influençant les pratiques sportives des femmes à Genève », révélait que 30% des femmes interrogées avait déjà été cible ou témoin de propos ou de gestes sexistes dans le cadre de leurs pratiques sportives, cette proportion montant à 53% chez les étudiantes.
 

Ces chiffres, qui sont complémentaires des données récoltées sur la thématique du harcèlement dans l’espace public, reflètent le fait que le sexisme et le harcèlement sexuel sont aussi une réalité dans le cadre des pratiques sportives, qu’elles soient libres ou encadrées.
 

Prévenir et combatre le sexisme dans le sport
Face à ce constat, le Service des sports genévois et le service Agenda 21-Ville durable ont développé une campagne de sensibilisation et de prévention pour rappeler que chaque personne devrait se sentir à l’aise pour pratiquer la discipline sportive de son choix, sans entrave, discrimination ni harcèlement, que ce soit dans une infrastructure sportive ou sur le domaine public.
 
Les femmes ont simplement le droit de faire du sport sur l’espace public sans être importunée et tout le monde doit y veiller .

Marie Barbey-Chappuis, Maire de Genève
 
Marie Barbey-Chappuis, en charge du Département de la sécurité et des sports, et maire de Genève depuis juin 2022.
Marie Barbey-Chappuis, en charge du Département de la sécurité et des sports, et maire de Genève depuis juin 2022.
©wikipedia
« Les femmes ont simplement le droit de faire du sport sur l’espace public sans être importunée et tout le monde doit y veiller », estime la nouvelle Maire de Genève Marie Barbey-Chappuis en charge du Département de la sécurité et des sports. 

« Même si les enjeux d’égalité et de prévention des violences sexistes, y compris dans l’espace public, sont aujourd’hui reconnus comme des questions de politiques publiques et intégrés dans la plupart des discours ou des intentions, il reste encore du chemin à faire pour que les représentations et les comportements changent de manière durable, individuellement et collectivement », rappelle Alfonso Gomez, Conseiller administratif en charge des questions d’égalité.

Intitulée « Objectif zéro sexisme dans mon sport ! », cette campagne se déploie autour d’une série de 4 visuels, affiches et vidéos sur le net et réseaux sociaux, évoquant les enjeux liés aux pratiques sportives. Du 4 au 24 juillet, en marge du Championnat d’Europe féminin de football, la campagne sera présente dans les rues de la ville. Elle sera également diffusée au sein des installations sportives, lors des événements sportifs de l’été (fan zone genevoise du Championnat d’Europe féminin de football, activités de sports urbains à l’Asphalte) et auprès des clubs et associations sportives dès la rentrée scolaire 2022.

©Ville de Genève
Des actions d’information et de sensibilisation
En plus de l’affichage, la campagne constitue également l’occasion de conduire une série d’actions d’information et de sensibilisation auprès des clubs sportifs, des usagères et usagers ainsi que du personnel des installations sportives. Ces actions se déploieront dès la rentrée 2022 et en 2023.

Un dépliant présentant des informations sur les définitions, les bases légales et réglementaires, ainsi que les ressources institutionnelles ou associatives en lien avec la thématique du sexisme et du harcèlement dans le domaine du sport, comme le dispositif fédéral Swiss Sport Integrity ou l’outil de signalement du harcèlement sexuel de l’application Genève en poche, sera également diffusé.

Plusieurs projets ou événements de l’été permettront aussi de mettre en avant les thématiques de l’égalité et de la prévention du sexisme dans le sport. Ainsi, le dispositif mobile de prévention du harcèlement sexuel dans les lieux festifs et de rassemblement en plein air, animé par l’association We can dance iT, sur mandat du service Agenda 21-Ville durable, sera présent sur le site de la fan zone genevoise du Championnat d'Europe féminin de football lors de deux soirées de match.
 

Par ailleurs, dans le cadre des Journées du patrimoine et du matrimoine organisées les 10 et 11 septembre à Genève sur le thème des sports et des loisirs, plusieurs visites mettront l’accent sur le sport féminin. Au programme, notamment, un entraînement de course à pied collectif ouvert à tous et toutes au Centre sportif du Bout-du-Monde, pour se réapproprier l’espace public, en collaboration avec les organisations Sine qua non run et XYZ, la projection en plein air du film Free to run de Pierre Morath, des animations de sports urbains, des visites, un tournoi de foot féminin avec l’UGS et une visite guidée mettant en lumière les pionnières genevoises de l’alpinisme.
Zéro sexisme dans le sport, une campagne de la ville de Genève
©Ville de Genève
 
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Terriennes
 Mise à jour 04.07.2022 à 19:20
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https://information.tv5monde.com/terriennes/geneve-lance-la-campagne-objectif-zero-sexisme-dans-mon-sport-461300

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Accusations de viol : Damien Abad quitte le gouvernement, Chrysoula Zacharopoulou maintenue

4 Juillet 2022, 19:44pm

Publié par hugo

 Accusations de viol : Damien Abad quitte le gouvernement, Chrysoula Zacharopoulou maintenue
Par Maëlys Peiteado Publié le 04/07/2022 à 12:15
damien abad Chrysoula Zacharopoulou
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Lundi 4 juillet 2022, le gouvernement d'Elisabeth Borne a été dissous. Lors de ce remaniement, le ministre des Solidarités et des Personnes handicapées, Damien Abad, a été déchu de son poste. Il est visé par plusieurs plaintes pour viol et son maintien provoquait la colère.
Nommé au ministère des Solidarités et des Personnes handicapées en mai 2022, Damien Abad a été évincé du gouvernement après un remaniement annoncé ce lundi 4 juillet. L'homme politique fait l'objet d’une enquête du parquet de Paris pour tentative de viols. 

Il a été remplacé par Jean-Christophe Combe, directeur général de la Croix-Rouge.

Le 27 juin, Damien Abad a été visé par une plainte déposée par une élue centriste qui l'accuse d'avoir tenté de la violer lors d'une soirée chez lui, à Paris, en 2010. Le mis en cause a porté plainte en retour pour "dénonciation calomnieuse".

Un départ réclamé depuis des semaines
Sa nomination, puis son maintien au gouvernement malgré les accusations graves avait suscité la colère. Dans une tribune publiée par Le Monde le 20 juin 2022, 188 femmes, artistes, élues, personnalités publiques et féministes demandaient la "démission immédiate" du ministre Damien Abad.

La Première ministre Elisabeth Borne et le président de la République Emmanuel Macron ont tous les deux été interpellé à ce sujet par des citoyens lors de déplacements officiels. 

Au total, trois femmes accusent le ministre de différentes violences sexuelles. Le site d'investigation Mediapart a publié leurs témoignages. Parmi ces femmes, l'une d'elles avait déposé plainte pour viol à deux reprises, en 2012 et 2017. Mais les plaintes avaient été classées sans suite, la première pour "carence de la plaignante", puis la deuxième "faute d’infraction suffisamment caractérisée".

Une autre accusatrice avait écrit à l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, le 13 mai 2022, dans le but de signaler "des faits de viol", concernant l'élu, alors pressenti pour rejoindre le nouveau gouvernement.

Vidéo du jour :

La Secrétaire d'État Chrysoula Zacharopoulou reste
Un autre membre du gouvernement est visé par des accusations et deux plaintes pour viols. La Secrétaire d'État chargée du Développement, de la Francophonie, et des Partenariats internationaux, gynécologue de profession, est accusée par plusieurs patientes de violences gynécologiques.

Trois femmes ont porté plainte pour viol dans le cadre médical, dénonçant des examens douloureux et non-consentis. La première a déposé sa plainte le 25 mai, la seconde, le 16 juin. Le parquet de Paris a ouvert une enquête dès le 27 mai, confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne.

La troisième accusatrice, elle, a témoigné le 23 juin, de dos, dans l'émission Quotidien. Elle a décrit des faits qui se seraient déroulés en 2018 : "Elle ne m’a pas demandé mon consentement, et ne m’a pas expliqué le but de cet examen. J’ai témoigné verbalement que ce qu’elle me faisait me faisait très mal, mais il n’y a eu aucune réaction de sa part".

Lire aussi :


https://www.marieclaire.fr/accusations-de-viol-damien-abad-quitte-le-gouvernement-chrysoula-zacharopoulou-maintenue,1430303.asp

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États-Unis : une victime de viol de 10 ans forcée de fuir l'Ohio pour avorter

4 Juillet 2022, 19:41pm

Publié par hugo

États-Unis : une victime de viol de 10 ans forcée de fuir l'Ohio pour avorter
Par Maëlys Peiteado
Publié le 04/07/2022 à 10:45
avortement Ohio Ajouter aux favoris Whitney Saleski/SOPA Images/LightRocket via Getty Images

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Une gynécologue de l'Indiana a reçu un appel à l'aide concernant une fillette de 10 ans, enceinte après avoir été violée, et à qui son État d'origine, l'Ohio, a refusé l'avortement.
Voilà une conséquence concrète de l'annulation de Roe v. Wade et du droit à l'avortement aux États-Unis.

Une fillette de 10 ans, victime de viol, est contrainte de voyager dans un autre État pour avorter. Originaire de l'Ohio, elle était enceinte de six semaines et trois jours au moment de l'entrée en vigueur de l'interdiction, alors que la législation locale considère que l'IVG est une infraction pénale après six semaines de grossesse. Les deux derniers projets de loi, HB 598 et SB 123, ne contiennent aucune exception pour le viol, l'inceste ou la malformation foetale.

Lire aussi :
Aux États-Unis, de fausses cliniques d’avortement traumatisent des patientes
Annulation du droit à l'IVG aux États-Unis : les états qui interdisent l'avortement
Rejoindre l'État voisin tant qu'il est encore temps
Trois jours après le vote de la Cour suprême, le 24 juin 2022, la petite a été redirigée vers l'État voisin de l'Indiana, où l'avortement est toujours permis, par un médecin qui traite les enfants victimes de maltraitance. Selon le Colombus Dispatch, c'est la gynécologue obstétricienne Dr. Caitlin Bernard qui a reçu un appel à l'aide de son confrère.

"Une fille de 10 ans est violée. L'État l'oblige à rester enceinte et lui dit de considérer cela comme une 'opportunité'. Ce n'est pas l'Iran. Ce n'est pas Gilead. Ce n'est pas hypothétique. C'est arrivé aujourd'hui dans l'Ohio", s'est insurgé sur Twitter Gavi Begtrup, élu démocrate de l'Ohio. Il fait référence à la déclaration lunaire de Jean Schmidt, représentant local conservateur, qui, en avril 2022, avait estimé que les victimes de viol bénéficiaient d'une "opportunité" si elles tombaient enceintes de leur agresseur.

Vidéo du jour :

Une fille de 10 ans est violée. L'État l'oblige à rester enceinte et lui dit de considérer cela comme une 'opportunité'. Ce n'est pas l'Iran. Ce n'est pas Gilead. Ce n'est pas hypothétique. C'est arrivé aujourd'hui dans l'Ohio

Que ce soit financièrement ou pour des raisons logistiques, toutes les femmes ne peuvent se permettre de voyager aussi loin pour avoir un chance d'avorter. Et bientôt, l'Indiana ne sera même plus une option de secours. Le 25 juillet, les législateurs de l'Indiana tiendront une session spéciale pour discuter des restrictions sur l'avortement dans leur État. Ils risquent de limiter voire d'interdire l'accès à l'IVG. "Il est difficile d'imaginer que dans quelques semaines seulement, nous ne serons pas en mesure de fournir ces soins", s'inquiète Dr. Caitlin Bernard dans The Indianapolis Star.

Mais déjà, note la docteure Katie McHugh auprès du média local, il y a une "une quantité folle de demandes" de femmes enceintes venues des États voisin du Kentucky et de l'Ohio.

Une mère forcée d'attendre la mort de son bébé : les récits tragiques se multiplient
D'autres récits tragiques d'Américaines coincées par la législation de leur État émergent sur les réseaux sociaux. Comme l'histoire de Chloe Partridge, "likée" par plus de 2 millions de personnes sur Instagram.

Dans son post, la jeune femme enceinte de 25 semaines, explique qu'elle n'a pas le droit d'avorter alors que son bébé n'est pas viable. Elle avait programmé un avortement avec son médecin, mais entre temps les juges de la Cour suprême ont permis à son État de bannir l'avortement.

"J'ai découvert à 23 semaines qu'elle [le foetus, ndlr] n'allait pas survivre. Je le savais. J'ai demandé à interrompre ma grossesse. Mon bébé souffre à l'intérieur de moi, a des attaques plusieurs fois par jour, décrit-elle dans la légende d'une échographie, "mon docteur m'a dit que je devais rester enceinte jusqu'à ce que le bébé meurt en moi, ou meurt après être né. Quel genre de pays malade force une mère à sentir son bébé souffrir chaque jour jusqu'à ce que celui-ci meurt ?"

Lire aussi :
IVG : 4 fausses informations couramment utilisées par les anti-avortement
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https://www.marieclaire.fr/etats-unis-une-victime-de-viol-de-10-ans-de-fuir-l-ohio-pour-avorter,1430300.asp

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Les plaintes pour violences sexistes et sexuelles en hausse de 33% en un an

3 Juillet 2022, 12:51pm

Publié par hugo

 Les plaintes pour violences sexistes et sexuelles en hausse de 33% en un an
Par Manon Henrotte Publié le 01/07/2022 à 11:51
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Qu'ils s'agissent de plaintes pour viols, tentatives de viols, agressions sexuelles ou harcèlements sexuels, les dénonciations de violences sexistes et sexuelles ont augmenté de 33% en 2021. Un bond qui s'explique en partie par la libération de la parole permise par les mouvements féministes.
Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure rattaché au ministère de l'Intérieur a publié, jeudi 30 juin 2022, son bilan "Insécurité et délinquance". 

Ce document montre que les plaintes pour des violences sexistes et sexuelles ont augmenté de 33% en un an, en 2021.

En hausse depuis 2012
Le nombre de victimes de viols, tentatives de viols d'agressions sexuelles ou de harcèlements sexuels s'élèvent à 75 800 sur l'année 2021. En 2020, le précédent bilan en avait recensé 57 100.

Près de 30% des violences sexuelles ont eu lieu dans le cadre familial.

Le bilan fait état d'une courbe en constante augmentation depuis 2012. Mais une véritable hausse est notable depuis 2018. Le rapport l'explique par "un contexte de libération de la parole et d’amélioration de l’accueil des victimes."

Toutefois, le bilan souligne "la tendance très marquée à la hausse" pour cette année 2021.

La famille : théâtre des violences
L'autre point important révélé sur les violences sexuelles concerne l'environnement. "Près de 30% des violences sexuelles (viols et agression sexuelles enregistrées) ont eu lieu dans le cadre familial en 2021."

Et "près d’une fois sur quatre, l’auteur ou les auteurs des agressions appartiennent à la sphère familiale de la victime, mais il s’agit alors rarement du conjoint", précise le rapport.

Plusieurs affaires d'inceste impliquant des personnalités connues ont notamment fait surface ces derniers mois : Richard Berry accusé de viol par sa fille, Coline Berry, ou encore Olivier Duhamel qui a reconnu des agressions sexuelles sur son beau-fils.

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Affaire Duhamel : Camille Kouchner rappelle que "l'inceste est partout, dans toutes les classes sociales"
Les violences conjugales sont elles aussi en hausse, et les premières victimes sont les femmes.

Vidéo du jour :

Comme l'indique le rapport du ministère de l'Intérieur : "Les victimes de ces violences intrafamiliales sont quasiment uniquement des femmes (84% des victimes) et neuf de ces femmes sur dix ont été frappées par leur conjoint".

Concernant les agressions sexuelles en général, "il s’agit de femmes dans 86 % des cas", note le bilan.

La grande majorité des agresseurs sont des hommes
Sur le total des mis en cause, 48 272 sont des hommes et 1 296 sont des femmes.

"En 2021, les forces de sécurité ont mis en cause 49 600 personnes (contre 37 800 en 2020), quasiment tous des hommes (97 %), pour des crimes ou des délits de violences sexuelles", peut-on lire P118.

Et de préciser que "près de neuf auteurs présumés sur dix (87 %) sont de nationalité française."

Malgré cette hausse et le détail de ces plaintes, le rapport du ministère estime que ces chiffres "sous-estiment encore largement le phénomène". Comme le rappelle FranceInfo, l'enquête "Cadre de vie et sécurité" sur la période 2016-2018 a révélé que moins d'une victime de violences sexuelles sur six dépose plainte.

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https://www.marieclaire.fr/les-plaintes-pour-violences-sexistes-et-sexuelles-en-hausse-de-33-en-un-an,1430211.asp

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"Il n'ira pas en prison" : la colère de Karine, victime de viol, après le jugement de son agresseur récidiviste

3 Juillet 2022, 12:49pm

Publié par hugo

 "Il n'ira pas en prison" : la colère de Karine, victime de viol, après le jugement de son agresseur récidiviste
Par Manon Henrotte Publié le 01/07/2022 à 10:30
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La vidéo de cette jeune femme de 25 ans a été partagée des milliers de fois sur Twitter. Karen dénonce la peine de deux ans de prison ferme pour son violeur, reconnu coupable de 2 viols et d'une agression sexuelle sur 3 femmes. Ce verdict polémique a conduit le parquet de l'Essone a faire appel, le 30 juin 2022.
"Ce n'est pas comme ça qu'on doit rendre justice à des femmes violées." Sur une vidéo partagée plus de 10 000 fois jeudi 30 juin 2022, Karine, 25 ans, émue aux larmes, a dénoncé la peine de prison prononcée pour son violeur.


Mercredi 29 juin, Bamdad A., chauffeur de taxi, est reconnu coupable par la cour d'assises de l'Essonne pour deux viols et une agression sexuelle en l’espace de quelques mois, en 2016, à Massy (Essonne) et à Paris.

La vidéo après la décision de justice
Il est alors condamné à six ans de prison, quatre assortis d’un sursis probatoire et deux ferme, mais aménageables, précise Le Parisien. Il ressort donc libre du tribunal.

Une décision de justice qui a bouleversé et mis en colère, Karine, une des trois victimes de Bamdad A. "C'est-à-dire qu'il n'ira juste pas en prison", résume-t-elle, tentant de contenir ses larmes, devant le tribunal d’Évry-Courcouronnes.

Je me suis effondrée. C’était comme un coup de couteau dans le cœur.

"Tout ça n'est pas juste", fond ensuite Karine en larmes, appelant à partager sa vidéo et contacter les médias pour faire entendre son histoire. 

Contactée le lendemain par Le Parisien, elle revient sur l'annonce du verdict : "J’ai d’abord entendu qu’il était coupable des deux viols et de l’agression sexuelle, puis j’ai entendu six ans, dont deux ferme, alors je me suis effondrée. C’était comme un coup de couteau dans le cœur".

Au procès, l'avocat général avait réclamé une peine beaucoup plus lourde : douze ans de réclusion criminelle (la peine maximale étant de quinze ans), assortis d’un suivi socio-judiciaire de sept ans.

Un comportement récidiviste
Un "grand décalage entre la peine et les réquisitions" que constate le parquet d’Évry-Courcouronnes. "Nous avons donc pris la décision de faire appel", annonce jeudi 30 juin la magistrature.

Vidéo du jour :

À la barre, Karine a raconté le viol dont elle a été victime, en 2016. Le chauffeur de taxi l'a fait "monter à l’avant et il [lui] montré une vidéo de lui en plein ébat sexuel. "Il a tenté de me faire deviner la taille de son sexe. Il a tout de suite abordé ce sujet."

Il devient très insistant et il me force à lui faire une fellation.

Ensuite, alors que la voiture est arrêtée dans un lieu isolé, il lui demande de passer à l'arrière. "Au départ, il montrait une face cool, pour mettre en confiance. Il prétend que tout ça n’est qu’un jeu. Puis il change d’un coup de comportement, il devient très insistant et il me force à lui faire une fellation. Il a arrêté lorsque je l’ai supplié. Et lorsque je suis partie, il est redevenu sympa, comme si de rien n’était."

Sa plainte, déposée dans le 12e arrondissement de Paris, permet de relier son histoire à celle de deux autres jeunes femmes, elles aussi âgée de 18/19 ans au moment des faits. Bamdad A. proposait en fait des courses gratuites à des jeunes femmes, afin de s'attirer ensuite leurs faveurs.

Par ailleurs, l'accusé était jugé en état de récidive légale par la cour d’assises. Dix mois avant les viols, il a été condamné à un an de prison avec sursis pour agression sexuelle sur une mineure.

Lire aussi :
La loi contre les violences sexuelles sur mineurs promulguée
La situation "familiale", avant la "gravité" des actes
La cour d'assise a bien rappelé, dans ses motivations, la "gravité" et la "multiplicité des faits" sur des victimes "en état de vulnérabilité".

Elle a aussi retenu les viols, estimant que la "contrainte morale" était bien caractérisée. "Notamment au regard de la forte insistance et de la pression physique exercée par Bamdad A. dans un habitacle fermé", précise Le Parisien.

Pourtant, dans son verdict, la cour a retenu la bonne insertion professionnelle de Bamdad A., sa situation "familiale".

"En fait il a eu cette peine là parce qu'il a eu un enfant, il y a deux ans. Et on veut pas briser la vie d'un père", dénonce Karine dans sa vidéo, avec un difficile et douloureux ton sarcastique. 

Aucune infraction depuis 2016 n'a été portée contre Bamdad A, et il est suivi depuis 10 ans par un psychothérapeute. Si il a nié tout acte non consenti, l'ancien chauffeur de taxi a reconnu avoir eu un comportement "lourd" et "insistant", ainsi qu'avoir utilisé son taxi pour "draguer".

Dans l'attente d'un nouveau procès, Bamdad A. est ressorti libre.

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