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Double féminicide à Gouvy : "C’est un homme qui a tué deux femmes parce qu’elles se désiraient" , femmes,

18 Août 2021, 08:42am

Publié par hugo

 Double féminicide à Gouvy : "C’est un homme qui a tué deux femmes parce qu’elles se désiraient"
 
Double féminicide à Gouvy : "C’est un homme qui a tué deux femmes parce qu’elles se désiraient"
Double féminicide à Gouvy : "C’est un homme qui a tué deux femmes parce qu’elles se désiraient"
   
Camille Wernaers
 Publié le lundi 16 août 2021 à 17h24
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Le numéro gratuit pour les victimes de violences conjugales est le 0800 30 030. 


Nathalie Maillet, la directrice générale de Francorchamps, et Ann Lawrence Durviaux, avocate et professeure à l’Université de Liège, ont été retrouvées mortes dans la nuit de samedi à dimanche. Il s’agit selon tout vraisemblance d’un double féminicide et le meurtier est le mari de Nathalie Maillet, Franz Dubois.

"A 00h10, le corps sans vie de deux dames et d’un homme ont été découverts par les services de police dans une habitation à Gouvy, tous trois présentant des blessures par balles. D’après les premières informations recueillies, l’individu masculin aurait fait volontairement usage de son arme à l’égard des deux femmes, parmi lesquelles figurait son épouse, entraînant leur décès, avant de se donner la mort", a indiqué le parquet dimanche dans un communiqué. L’enquête est en cours.

Un double féminicide lesbophobe ?
Il est possible qu'il s'agisse d'un crime lesbophobe. Sandrine Detandt est professeure de psychologie et des sexualités à l’Université Libre de Bruxelles. Elle connaissait également Ann Lawrence Durviaux à titre personnel. "La façon dont les médias parlent de cette affaire est à pleurer. Dans un premier temps, le nom de l’homme qui a tué ces deux femmes n’a pas été cité. Ensuite, dans un deuxième temps, on a cité son nom mais entre autres pour lui trouver des excuses. Il y a des articles qui titrent qu’il allait fêter son anniversaire dimanche ou qu’il était très charmant ! C’est insupportable", explique-t-elle. "Pour moi, il est important de rétablir le vérité des faits. Ils étaient séparés, Nathalie Maillet lui avait annoncé qu’elle était tombée amoureuse d’Ann Lawrence. Ils étaient en procédure de divorce. Il a prétendu que cela ne lui faisait rien, il a même rencontré Ann Lawrence… On est loin de l’homme trahi qui rentre chez lui à l’improviste retrouvant sa femme dans les bras d’une autre ! C’est une manière de romancer cette affaire. Nous sommes face à un homme qui a tué deux femmes parce qu’elles se désiraient. Il n’en avait tout simplement pas le droit. Il y a là des rapports de pouvoir qui se jouent."

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"C’était aussi deux femmes de pouvoir, elles évoluaient dans des cercles habituellement masculins. Et Ann Lawrence n’a jamais caché qu’elle était lesbienne. Il y a une semaine, au restaurant, elle me disait encore qu’elle avait probablement perdu la bataille pour le rectorat de son université entre autres pour cette raison. Parce qu’elle était une femme, mais une femme lesbienne. Cela convoquait tout un imaginaire absolument incroyable autour d’elle. On voit aussi dans les commentaires comment la sexualité est mise en avant par rapport aux fantasmes sous-jacents et à l’objectification des femmes et encore plus des lesbiennes (avec des remarques comme "il aurait pu proposer un plan à trois"). Comment cet homme devient le héros trahi nécessitant de nettoyer son honneur. Ceci nous renvoie aux siècles précédents où l’on considérait comme normal qu’un homme possède sa femme. Cette dernière était alors la seule punie par la justice pour adultère, quand elle ne correspondait pas aux attentes imposées par le couple, et par les hommes", continue-t-elle. "Je suis très mal par rapport à cette histoire, c’est la première fois que je suis mobilisée si personnellement et fortement sur la question des féminicides. On ne possède pas quelqu’un, jamais".  

Si on s’intéresse au fond du problème des féminicides, on découvre que ce sont des hommes violents qui ne supportent pas de perdre le contrôle sur leur conjointe

Mal connue et invisibilisée, la lesbophobie n’est pas la même chose que l’homophobie. "La lesbophobie, c’est l’intersection entre le sexisme et l’hétérosexisme. Les violences que vivent les lesbiennes ne sont pas comparable à celles que vivent les homosexuels. Il s’ajoute aux violences sexistes auxquelles les femmes sont confrontées", explique Irène Zeilinger, fondatrice de l’asbl Garance. "On n’a pas beaucoup de chiffres pour la Belgique, mais on constate que les lesbiennes sont plus souvent confrontées à la violence verbale, sexuelle ou physique que les femmes hétéros. Il y a cette idée en hétéropatriarcat que les femmes doivent être sexuellement disponibles pour les hommes, par définition, les lesbiennes ne le sont pas. C’est comme si elles volaient quelque choses aux hommes qui doivent alors affirmer leur domination, leur droit à cette disponibilité sexuelle. Il y a par exemple les viols correctifs, destinés à ‘guérir’ les femmes lesbiennes." Et de continuer : "Cette lesbophobie est institutionnalisée dans la pornographie mainstream, où on va voir des femmes qui commencent une relation sexuelle et puis l’homme arriver. Et elles n’attendaient que ça. Cela donne l’image d’une sexualité lesbienne dépendante des hommes. Je suis bisexuelle, j’ai été en couple avec des femmes et j’ai déjà été face à des hommes qui voulaient s’inviter dans mon couple..."

"La lesbophobie se croise avec le sexisme car sont vues comme lesbiennes toutes les femmes qui ne correspondent pas aux normes de genre. Elles sont jugées ‘trop’ masculines par exemple, ce n’est pas pour rien qu’on ‘accuse’ les féministes d’être lesbiennes, parce que quelque part on est moins disponibles pour les hommes, on s’émancipe", observe Irène Zeilinger. "Dans les recherches sur la lesbophobie, on voit que beaucoup de violences se produisent dans le contexte privé. Ce sont les voisins, les amis, la famille, etc. Dans ce cas-ci, c’est considéré comme une grande trahison pour cette femme de ne plus avoir été disponible sexuellement pour son mari. Il y a aussi cette idée chez certains hommes que ça va s’ils sont quittés pour un homme, parce que c’est être en concurrence avec un autre homme, mais quand c’est pour une femme, cela signifie perdre face à une femme. C’est pire. Cela met en jeu une virilité et une masculinité stéréotypé."

On constate que les lesbiennes sont plus souvent confrontées à la violence verbale, sexuelle ou physique que les femmes hétéros. Il y a cette idée en hétéropatriarcat que les femmes doivent être sexuellement disponibles pour les hommes, par définition, les lesbiennes ne le sont pas

Selon Irène Zeilinger, la lesbophobie est particulièrement invisibilisée, même au sein de la communauté LGBTQIA+. "Il faut visibiliser la lesbophobie et ses spécificités, il faut en parler, et également de la biphobie qui est encore moins bien connue, parce qu'on ne sait pas si elles étaient lesbiennes toutes les deux, l'une d'elles était mariée à un homme", conclut-elle. Garance a publié un guide d’auto-défense à destination des personnes LGBTQIA+ : Libres à tous les coups.

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Un "crime passionnel" ?
Très vite sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes ont réagi pour expliquer qu’il ne s’agissait pas de féminicides mais bien d’un "crime passionnel", l’homme ayant agi "sous le coup de la passion". "Crime passionnel", une expression bien connue qui minimise les faits, culpabilise les victimes et dédouane l’agresseur. C’est d’ailleurs le constat d’une étude de l’Association des journalistes professionnels (AJP) sur la médiatisation des violences faites aux femmes. L’AJP recommande d’ailleurs de ne plus l’utiliser, ainsi que "drame familial" ou encore "amoureux éconduit". "Parler de 'chagrin d’amour' ou de 'crime passionnel' pour qualifier un meurtre conjugal, c’est parer la réalité d’un voile romantique et induire un sentiment de compréhension par rapport au meurtrier", écrit l’AJP. " ‘Drame’ comme ‘passionnel’ évoquent le domaine du théâtre. L’idée est que l’individu est emporté par une force qui le dépasse et n’est donc plus responsable de ses actes. Parler de ‘crime passionnel’ conduit aussi à déplacer l’accent du crime vers la passion amoureuse et, de ce fait, à dédouaner au moins en partie le coupable, lui-même victime de ses passions", explique quant à elle la linguiste française Anne-Charlotte Husson au site Journal des Femmes.

L’AJP recommande également aux journalistes "d’expliquer la nature du phénomène, son caractère systémique. Ces violences sont des actes récurrents, structurels. Elles découlent de rapports de force historiquement inégaux entre hommes et femmes, qui ont instauré des relations de domination et des discriminations". En juin, c'est le Conseil de déontologie journalistique qui a publié des recommandations sur le traitement journalistique des violences de genre.

"Si on s’intéresse au fond du problème des féminicides, on découvre que ce sont des hommes violents qui ne supportent pas de perdre le contrôle sur leur conjointe. La séparation est d’ailleurs un moment particulièrement à risque pour les femmes, expliquait aux Grenades Josiane Coruzzi, directrice du refuge Solidarité Femmes à La Louvière. [...] Le dominant ne supporte pas de perdre l’objet de sa domination. Ce n’est pas “je ne supporte pas de vivre sans toi”, c’est plutôt : “je ne supporte pas que tu vives sans moi”. On parle de contrôle coercitif, qui fait partie des violences conjugales. Pourtant, il y a encore cette image qui entoure le féminicide, qui serait le fruit d’une pulsion incontrôlée, d’un crime passionnel. C’est complètement faux.”

►►► A lire aussi : Au moins 13 féminicides en Belgique en 2021 : "Il faut sortir du déni"

Le féminicide est défini par l’Organisation Mondiale de la Santé comme le meurtre ou l’assassinant d’une femme parce qu’elle est une femme. La Belgique a récemment annoncé sa volonté de comptabiliser ces actes qui font donc partie du continuum plus large des violences faites aux femmes pour mieux les contrer.

Selon le décompte des associations de terrain, via le blog Stop Féminicide, Nathalie Maillet et Ann Lawrence Durviaux sont respectivement les 14ème et 15ème victimes de féminicide cette année dans notre pays.


La directrice du circuit Spa-Francorchamps a été tuée - JT 15/08/2021

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Pour les femmes en Afghanistan, "une situation pire que le bétail" , femmes,

18 Août 2021, 08:38am

Publié par hugo

 Pour les femmes en Afghanistan, "une situation pire que le bétail"
 Pour les femmes en Afghanistan, "une situation pire que le bétail"
Pour les femmes en Afghanistan, "une situation pire que le bétail"
   Tiphaine Counali
 Publié le lundi 16 août 2021 - Mis à jour le lundi 16 août 2021 à 16h38
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Hier soir, le 15 août, les talibans ont pris Kaboul, la capitale afghane. Après 20 ans de lutte, les forces gouvernementales du régime d’Ashraf Ghani sont tombées face aux combattants islamistes. Les femmes craignent pour l’avenir de leurs droits sous le régime fondamentaliste.

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"Les talibans ont gagné", a reconnu dimanche dernier le président afghan Ashraf Ghani. Après 20 ans de guerre, les combattants islamistes ont pris l’Afghanistan. Les forces gouvernementales ont admis leur défaite suite à la prise du palais présidentiel de Kaboul par les talibans. Les femmes afghanes craignent un retour aux règles de la charia et de la terreur.

Firouzeh Nahavandy est professeure de sociologie à l’Université Libre de Bruxelles. La chercheuse dirige également le CECID, Centre d’études de la coopération nationale et du développement. Elle revient sur la situation des femmes dans le pays en guerre.

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Quelle est la situation des femmes aujourd’hui en Afghanistan ?

La situation des femmes en Afghanistan dépend de la région dans laquelle elles habitent. Dans la capitale ou dans les grandes villes, leur situation s’est un peu améliorée après l’intervention américaine (de 2001, NDLR). On a imposé une constitution et l’obligation de moderniser la situation des femmes. Elles pouvaient aller à l’université, travailler. Mais tout cela sous surveillance parce que même si la loi le permet, elles étaient toujours en danger. Beaucoup d’écoles ont été attaquées par les traditionalistes, les talibans en particulier. Il y a une fracture entre les villes, Kaboul en particulier, et les campagnes où l’ordre traditionnel tribal est en cours. Dans les régions pachtounes, c’est l’ordre pachtoun et dans les régions occupées par talibans, c’est l’ordre taliban. On a vraiment deux populations de femmes. 

Quelle est la position du régime Taliban sur le droit des femmes ?

C’est la tradition, mais devenue encore plus dure avec les talibans. C'est-à-dire un ordre patriarcal complet : des femmes considérées comme rien que rien, pas nécessairement d’enseignement, des femmes qui restent cloîtrées à la maison. D’ailleurs, l’un des proverbes afghans pachtouns dit : “La place de la femme est dans la maison ou dans sa tombe”. Il y a des femmes recluses et femmes totalement soumises au patriarcat, des femmes que l’on marie comme on veut, de nombreux mariages précoces. Je dirais même, une situation pire que le bétail. Au moins le bétail on le protège parce qu’on en a besoin. Les femmes, elles, sont interchangeables.

►►► A lire aussi : En Afghanistan, les talibans s'en prennent aux ONG venant en aide aux femmes

Comment réagissent les femmes face à l’avancée des talibans ?

Les femmes dans les villes, qui travaillent, qui sont éduquées, craignent pour leur futur. Elles ne savent pas à quelle sauce elles vont être mangées. Même si les talibans rassurent la communauté internationale en promettant qu’ils ne vont pas toucher à la situation des femmes et respecter les droits humains, c’est seulement du discours à mon sens. Concrètement, on voit que dans les régions conquises depuis quelques années, ils ont instauré leur ordre. Depuis leur avancée fulgurante, des femmes sont attaquées, des femmes doivent quitter leur travail. Cela n’augure rien de bien pour les femmes dont la situation s’était améliorée.

Au moins le bétail on le protège parce qu’on en a besoin. Les femmes, elles, sont interchangeables

Comment ont historiquement évolué les droits des femmes en Afghanistan ?

Dans le temps long, c’est assez changeant. Les politiques de modernisation ont été imposées dans les années 1920 déjà. En 1919, un roi (Aman Allah Khan, NDLR) prend le pouvoir et va moderniser le pays. Il va prôner le dévoilement et prendre des photos de sa femme et de ses filles sans voile. Il va imposer l'éducation pour les filles. Des politiques se mettent en place au début du 20e siècle, mais cela va complètement changer à la fin du vingtième siècle. Ces politiques vont être ralenties avec l’éviction du pouvoir de ce roi en 1929. Mais l’enseignement et la libération des filles va continuer jusqu’en dans les années 1979, avec la succession de différents régimes. Ce n’est évidemment pas la référence à avoir, mais les jeunes filles vont, par exemple, participer aux concours internationaux de beauté. Il y a des photos de femmes en bikini. Il y a aussi une femme ambassadeure. Avant l’arrivée des soviétiques en 1979, un gouvernement communiste a établi l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais avec le régime soviétique, les différentes guerres qui ont succédé et surtout l'arrivée des Talibans, la situation s’est aggravée pour les femmes. Plus moyen de travailler, de se faire soigner, de suivre un enseignement. Après 2001 et l’arrivée des américains, la situation va s’améliorer. Pas partout, mais il y a quand même une évolution. Et maintenant, on est dans l'interrogation.

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En 2017 avait commencé le mouvement féministe WhereIsMyName. Quel était le but ? Où en est le mouvement aujourd’hui ? Existe-t-il aujourd’hui d’autres mouvements de résistance ?

C’était un mouvement de revendication qui demandait que les femmes puissent porter leur propre nom. Différents mouvements de femmes existent en Afghanistan. Encore une fois, surtout à Kaboul, mais des mouvements relatifs au fait de pouvoir avoir une identité propre, contre le mariage, pour l’enseignement existent. Il y a beaucoup de femmes qui essaient de travailler pour les femmes, pour leur bien-être notamment dans la santé et l’éducation. Mais tout cela va sûrement être en suspens maintenant.

Afghanistan : les Talibans sont à nouveau maîtres du pays - JT 16/08/2021

Cet article a été écrit dans le cadre d'un stage au sein des Grenades-RTBF.

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Sur le même sujetFemme talibans Afghanistan


https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_pour-les-femmes-en-afghanistan-une-situation-pire-que-le-betail?id=10824776

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Les réalités des aides-ménagères en temps de Covid , femmes, covid

18 Août 2021, 08:32am

Publié par hugo

 Les réalités des aides-ménagères en temps de Covid
 
Une chronique de Camille Wernaers
 Publié le lundi 16 août 2021 à 07h38
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Cette chronique a été écrite pour le septième épisode des Grenades série d’été, saison 2, diffusé tous les dimanches de 17h à 18h sur La Première.

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C’est avec une émotion toute particulière que j’ai écrit cette chronique parce qu’il y a un an et demi, en mars 2020, mon tout premier article pour Les Grenades sur les conséquences genrées de la crise sanitaire – il y a en aura beaucoup d’autres - était consacré à l’appel à l’aide de plusieurs aides-ménagères. On était le lendemain de l’annonce du confinement, déjà elles tiraient la sonnette d’alarme et analysaient très clairement les dangers potentiels de cette crise.

Ce n’est pas hasard, car les aides-ménagères se situent à l’intersection de multiples discriminations. Derrière l’expression “le secteur des titres-services”, on retrouve une partie de la population particulièrement féminine et précarisée. À Bruxelles par exemple, ces travailleuses sont majoritairement des femmes d’origine immigrée, vivant dans une commune pauvre, selon les chiffres de l’Observatoire belge des inégalités qui précise encore : “Alors qu’il s’agit d’un métier physiquement pénible, elles sont en moyenne plus âgées que le reste des travailleuses bruxelloises : un quart d’entre elles ont plus de 50 ans. Elles ont généralement des enfants, avec une proportion importante de mères seules”.

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Dans le flou
Une aide-ménagère que j’ai interviewée à l’époque, au tout début de la crise sanitaire, disait ceci : “J’ai peur de, sans le savoir, contaminer des gens chez eux. Je ne veux pas transmettre le virus à des clients. J’ai plusieurs personnes âgées et des familles avec des enfants malades parmi ceux-ci. Certaines personnes annulent les prestations pour se protéger mais nous, nous ne sommes pas protégées. Nous ne sommes jamais très protégées dans ce métier, nous passons en dernier”.

►►► A lire aussi : Coronavirus: les aides-ménagères s'interrogent

Et c’est vrai que les travailleuses étaient dans le flou total, il a fallu du temps avant qu’on leur dise qu’elles avaient le droit de refuser une prestation si elles ne se sentaient pas en sécurité chez certains clients, sans perte de salaire. Depuis, afin de soutenir financièrement le secteur, le gouvernement a débloqué près de 14 millions d’euros. Et une réforme des titres-services, annoncé avant la crise, est toujours bien prévue.

Contre l'isolement et l'exploitation
La Ligue des travailleuses domestiques, qui existe depuis 2018 en Belgique pour visibiliser la situation de ces femmes sans-papiers qui travaillent souvent à l’intérieur même des maisons de leur employeur ou employeuse, s'est également mobilisée durant la crise sanitaire. Contre l’isolement et l’exploitation, elles se sont rassemblées pour mener des actions collectives, plus particulièrement : elles ont demandé un titre de séjour et un permis de travail. Car leur statut actuel ne leur donne officiellement pas le droit de travailler en Belgique et leur travail, s’il est découvert, peut leur valoir un ordre de quitter le territoire par l’Office des Étrangers.

►►► A lire aussi : Marilou, aide-ménagère sans papiers : "Le gouvernement ne reconnaît pas la valeur de mon travail"

Elles demandent également au gouvernement fédéral la possibilité de porter plainte quand elles sont victimes d’abus de la part de leur patron, tout en étant protégées. Elles demandent une prise en charge complète en cas de violences sexuelles. Elles se basent pour cela sur deux instruments internationaux, la Convention d’Istanbul contre les violences faites aux femmes, ratifiée par la Belgique, et qui exige des mesures pour protéger les femmes sans-papiers de ces violences, ainsi que la Convention 189 de l’Organisation International du travail sur le travail domestique.

Autre action collective récente, celles des femmes de chambre de l’hotel Ibis Les Batignolles, en France. Après 22 mois de grève, les femmes de chambre employées en sous-traitance dans cet hôtel ont obtenu, le 25 mai dernier, de meilleures conditions de travail et une augmentation de leur salaire. Rachel Kéké et Sylvie Kimissa ont eu ses mots pour le journal Le Monde : “Nous allons reprendre le travail la tête haute, nous avons eu nos droits”.

►►► A lire aussi : Covid: Nora, aide-ménagère, se dit "à bout"

Réécoutez l'émission dans son entiéreté

Aides-ménagères: sujet JT 20/04/2021

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Malgré les injonctions, elles n’ont pas allaité leur bébé , femmes,

18 Août 2021, 08:29am

Publié par hugo

 Malgré les injonctions, elles n’ont pas allaité leur bébé
 
 
Camille Wernaers
 Publié le vendredi 13 août 2021 à 07h51
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L’actualité récente a accordé une grande place aux femmes qui souhaitent allaiter leur bébé sans être dérangées, voire agressées, dans l’espace public. Qu'en est-il des mamans qui font un autre choix dans une société où l'allaitement est malgré tout fortement encouragé ?

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Le site du SPF Santé Publique est tout à fait clair à ce sujet : il faudrait que plus de femmes allaitent dans notre pays, et plus longtemps. Le principal argument est lié à la santé du bébé ; le lait maternel apportant tous les éléments nutritionnels et les anticorps aux bébés. Le SPF Santé Publique recense également les hôpitaux qui ont reçu le label "Ami des bébés" et qui encouragent activement l’allaitement, c’est-à-dire 27 maternités à ce jour. "Ceci implique qu'en Belgique, un bébé sur quatre (26% des naissances) naît dans un hôpital ami des bébés. A terme, l'objectif est que tous les hôpitaux obtiennent ce label", peut-on lire sur le site du SPF. S’il est absolument important que les femmes qui allaitent reçoivent toutes les informations dont elles ont besoin, est-ce que les mamans qui décident de ne pas donner le sein sont écoutées dans un tel contexte ? Qu’en est-il de la santé mentale et physique des mamans ? Les témoignages recueillis sont édifiants.

Anne, 53 ans, a accouché de sa première fille il y a 23 ans. Elle se souvient : "Encore enceinte, je cherchais une écharpe de portage et je me suis retrouvée à une réunion de la Leche League…" La Leche League est une association de soutien à l’allaitement. "Je ne connaissais pas. C’était comme une réunion tupperware, chez une femme, dans sa maison. Pendant trois quart d’heure, elles n’ont parlé que d’allaitement du coup. De ce que j’ai retenu, c’est que si je n’allaitais pas, j’allais destiner ma fille à une petite enfance pleine de maladie. J’avais l’impression qu’il n’y avait pas d’alternative, si je voulais être une bonne mère, je devais allaiter." Anne accouche dans un hôpital qui est aujourd’hui "Ami des bébés". "J’avais envie d’essayer d’allaiter mais de toute façon on ne m’a pas demandé mon avis. Ce que je ne savais pas, c’est que tu as directement une montée de lait quand tu accouches et que si tu ne veux pas allaiter, tu peux prendre un médicament pour l’arrêter [voir encadré plus bas, ndlr]."

Il faut dire aux futures mères les réalités de l’accouchement et de l’allaitement

"Mais c’est quoi ce traquenard ?"
Le personnel soignant lui explique comment allaiter. "Et là, la douleur. Ça fait hyper mal en fait les premières tétées ! Mes seins étaient très durs et gonflés. Les infirmières se moquaient de moi, elles me disaient : ‘Ah oui madame, c’est comme ça devenir maman’. Je me suis battue, je n’ai pas arrêté. Après deux semaines, j’avais les seins en sang et des crevasses. Ma mère habite en France, je n’avais personne près de moi, pas une sœur, ni une tante, ni une grand-mère. Déjà que je n’étais pas très vaillante après l’accouchement, je me suis dit : ‘Mais c’est quoi ce traquenard ?’"

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Anne allaite sa fille durant trois mois. "Je cochais les jours, comme si j’étais une prisonnière en prison. J’ai trouvé ça aliénant, mon corps ne m’appartenait plus, car c’est quand l’enfant pleure qu’il faut le nourrir au sein, pas à heure fixe comme avec le biberon. Aucune femme n’allaitait dans l’espace public donc dès que je sortais, il fallait que je coure à la maison dès que mon bébé pleurait."  Anne étant indépendante, elle est retournée au travail avant la fin des trois mois d’allaitement. "J’ai acheté un tire-lait. Ça se plaque sur tes seins et tu as l’impression d’être une vache à lait. C’est violent de dire ça mais c’est ce que je ressentais. J’étais aussi super angoissée car je ne savais pas la quantité que mon bébé mangeait quand elle prenait le sein. On ne peut pas vérifier comme avec un biberon.

Le poids du bébé, c’est précisément là-dessus que Sarah, 49 ans, a été culpabilisée alors qu’elle allaitait. "Mon fils ne voulait pas prendre le sein qui était blessé avec des crevasses donc je souffrais. Ma gynécologue m’a traitée de mère incompétente. Pour mon second enfant, j’ai arrêté de me prendre la tête et je me suis lancée dans l’allaitement mixte très tôt. Ça m’a libérée. On me répétait tout le temps : ‘Allaite, ça protège tes enfants.’ Mais tous les deux ont été malades petits !"

►►► A lire aussi : "Les mères à vif" : une série de podcasts pour sortir de l'image de la maternité idéale

Pas de généralité
Anne a elle aussi décidé de faire les choses différemment à l’arrivée de sa deuxième fille, il y a 17 ans. "J’étais déjà plus formée dans mon féminisme et on commençait à parler des violences obstétricales. J’ai donc pu imposer que je voulais accoucher sur le côté et pas les pieds dans l’étrier. J’ai demandé à recevoir le fameux médicament qui bloque la montée de lait. La gynécologue du service a exigé que je me justifie. J’ai expliqué que c’était ma décision. J’ai fini par devoir hurler pour le recevoir et, avec l’aide de mon médecin, cela a fini par fonctionner." Et cela change tout pour la maman. "J’ai récupéré plus vite physiquement. Mon compagnon a pu s’investir dans le nourrissage de notre bébé. Bizarrement, la nuit je n’entendais pas les pleurs du bébé, c’est le papa qui se levait." Anne s’arrête pour rigoler. "Je n’ai jamais regretté mon choix. Ma deuxième fille a finalement été bien plus résistante aux maladies, il n’y a donc pas de généralité à ce sujet. Par contre, ce que j’ai trouvé fascinant, c’est que la montée de lait arrive avant même que ton bébé ne pleure. Ton corps sait qu’elle va avoir faim."

Mon fils ne voulait pas prendre le sein qui était blessé avec des crevasses donc je souffrais. Ma gynécologue m’a traitée de mère incompétente

"Il faut dire aux futures mères les réalités de l’accouchement et de l’allaitement. Oui, allaiter peut faire mal. Oui, on défèque quand on accouche parce qu’on pousse. Il y a des femmes qui arrêtent de pousser à cause de ça, parce que personne ne les a prévenues. Personne dans la salle d’accouchement ne les rassure en leur disant que c’est normal et que c’est le cas de toutes les femmes. Il faut arrêter de mentir, ce n’est pas le meilleur des mondes", tient à souligner Anne.

Des injonctions toujours très actuelles
Et il semble bien que les injonctions n’aient pas vraiment évolué depuis les accouchements d’Anne et Sarah.  Charlotte, 35 ans, a accouché il y a 6 mois. Elle observe : "Je ne me projetais pas dans l’allaitement. D’autant plus que je n’ai pas été allaitée et que j’ai de très bonnes défenses immunitaires, je ne suis jamais malade. Dans mon entourage, j’ai des femmes très heureuses d’avoir allaité et qui l’ont fait longtemps. Mais j’ai aussi ma sœur qui a vécu une période compliquée de post-partum après son accouchement et l’allaitement ne l’a pas aidée. Elle aurait pu déléguer, retirer cette charge de ses épaules si elle n’avait pas allaité."

►►► A lire aussi : Le post-partum, cette période de grande vulnérabilité des femmes

"Je suis féministe et je trouve que l’allaitement est l’un des arguments qui sert à créer cette image de mère nourricière, cette connexion magique et innée entre le bébé et la maman. C’est un discours sexiste que je ne cautionne pas, car cela présente comme normal que les pères soient déconnectés de leurs enfants, puisqu’ils ne les nourrissent pas. C’est un schéma de société dont je ne veux pas. J’en ai parlé avec des femmes des générations avant moi, dont ma maman, et elles constatent qu’il y a un retour en force de l’allaitement comme LA solution, qu’il y a une forte pression du personnel soignant", explique-t-elle. Elle participe à un programme de préparation à l’accouchement. Dès la première séance, l’allaitement est mis sur le tapis. "Ça prend beaucoup de place, c’était même là avant d’autres questions que je pouvais avoir. Au début, je voulais bien faire la première tétée pour que mon bébé ait le colostrum mais ensuite, je voulais passer au biberon pour que mon mari nourrisse sa fille. Et clairement j’ai senti une grande pression pour me faire changer d’avis. A la fin de chaque réunion du programme de préparation, la sage-femme venait me demander si j’avais changé d’avis !"

La culpabilité des mamans
Après l’accouchement, elle ressent de la culpabilité face à sa décision de ne pas allaiter - un mot qui revient souvent chez les mamans interrogées - mais aussi une grande colère. "On n’explique pas aux femmes qui ne vont pas allaiter comment le faire ! On ne m’a pas préparée à la montée de lait qui est moment violent physiquement et douloureux. On ne m’a rien dit de l’engrenage qui s’enclenche car le bébé sent le lait qui monte. Plus je cajolais ma fille, plus elle hurlait et plus mon corps produisait du lait puisque mon bébé avait faim… j’ai fini par dormir sur le canapé, en laissant mon mari s’occuper de ma fille. Ça me met dans une rage folle car il existe des solutions et le personnel soignant est là pour éviter que les mamans souffrent normalement ! On m’a juste dit de mettre des feuilles de choux dans mon soutien-gorge…"

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"Pour moi, objectivement, il y a des avantages au lait au poudre. Déjà mon corps était complètement vidé après 9 mois de grossesse, je devais prendre des compléments alimentaires. Avec le lait en poudre, je sais le dosage, je sais ce que je donne à manger à mon bébé", continue Charlotte. "Mais ce qui est intéressant, c’est qu’il s’agit de la première question que l’on me pose. D’abord on me demande comment s’est passé l’accouchement et là, d’office, tu mens (Rires). Tu ne racontes pas tout comme ça, à des gens que tu ne connais pas bien. Et ensuite directement vient la question de l’allaitement, même de la part de collègues. Jusqu’au 6 mois du bébé, tu dois tout le temps te justifier, en permanence. Je suis intarissable sur le sujet ! Mes amis m’ont offert un massage post-natal par une doula. Je lui explique que mon accouchement a été difficile physiquement et que les montées de lait sont très douloureuses. Elle est au courant de tout. A la fin du massage, elle m’a quand même dit que je pourrais rependre l’allaitement dans deux semaines si j’allais mieux. Elle ne m’a donc pas du tout écoutée. Si j’avais été toute seule, peut-être que j’aurais fini par craquer face à ces injonctions permanentes et que j’aurais allaité ma fille."

L’allaitement est l’un des arguments qui sert à créer cette image de mère nourricière, cette connexion magique et innée entre le bébé et la maman. C’est un discours sexiste que je ne cautionne pas, car cela présente comme normal que les pères soient déconnectés de leurs enfants, puisqu’ils ne les nourrissent pas. C’est un schéma de société dont je ne veux pas

"J’ai trois enfants et dès le départ, je savais que je ne voulais pas allaiter ", souligne quant à elle Virginie, 47 ans. "Je ne juge pas du tout les mamans qui le font, c’est très courageux. Par pudeur, je ne me sentirais pas à l’aise, pour moi, la poitrine est une zone intime, sensuelle. Je suis psychologue et je voulais préserver ma relation avec mes enfants, donc je voulais être bien dans les moments de nourrissage, pour que mes bébés le ressentent. J’ai un ami médecin qui ne comprenait pas du tout mon choix, par rapport à l’immunité qui est transmise au bébé par le lait. Après l’accouchement, un pédiatre est entré dans la chambre pour me dire que je donnais un corps étranger à mon bébé, en parlant du biberon. Je voulais juste qu’on me laisse tranquille ! On m’a aussi dit que si mes enfants étaient malades, cela serait de ma faute. J’avais beau être sûre de mon choix, j’ai ressenti de la culpabilité. C’était douloureux. Mon mari m’a suivie dans cette décision, ce n’est pas le cas de toutes les femmes, et il a aussi pu prendre sa place dans les moments de nourrissage. "

Celles pour qui ce n’est pas un choix
Il y aussi des femmes qui ne peuvent pas ou n’ont pas pu allaiter. C’est le cas d’Elsa, 40 ans. "Je prenais un médicament, qui pouvait être transmis à mon fils si je l’allaitais. J’ai tout de même été engueulée par une infirmière la première nuit parce que je n’allaitais pas. Elle ne savait pas pour le médicament. Mais même si j’avais pu le faire, je ne l’aurais pas fait à l’époque je crois. Depuis, j’ai beaucoup lu et je vois les choses différemment, je me dis que si le lait est fabriqué, c’est pour une bonne raison. Je pense que c’est le choix de chacune et qu’il faut le respecter. Il vaut mieux donner le biberon avec le cœur que le sein à contrecœur. Aucune femme ne devrait se sentir forcée dans sa décision."

Comment gérer la montée de lait lorsque l’on n’allaite pas ?
Nous nous inspirons ici de la réponse de Nicolas DUTRIAUX, sage-femme libérale, disponible sur ce site.

Prendre un médicament qui bloque la montée de lait. Attention que ces médicaments ont des effets secondaires qui peuvent être graves et qu’il faut en discuter avec vos médecins, notamment si vous êtes fumeuse.
L'absence de stimulation du sein par le bébé limitera déjà la production de prolactine et donc l'inflammation. Si elle se produit quand même, une prescription d'antalgiques (paracetamol) et d'anti-inflammatoire (ibuprofène par exemple) pourra vous êtes proposée.
Il a été démontré par une équipe du CHU de Toulouse que d'associer un traitement homéopathique à cette prescription renforçait son efficacité et donc la tolérance de la maman face à ces symptômes désagréables.
Si les seins se gonflent, se tendent, deviennent un peu douloureux, on peut utiliser de l'argile verte et des applications de poche de glace si le froid soulage ou de gants de toilettes chaud au contraire si c'est ce qui convient. L'inflammation dure en principe 3 à 4 jours et s'estompera d'elle-même.
Podcast Les mères à vif - Le sacro-sein allaitement

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d'actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_malgre-les-injonctions-elles-n-ont-pas-allaite-leur-bebe?id=10823163

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M Your Body : Le projet artistique pour apprendre à aimer son corps , femmes ,

18 Août 2021, 04:06am

Publié par hugo

 17 AOÛT 2021
France \ Société
M Your Body : Le projet artistique pour apprendre à aimer son corps

Marine Gohier est professeure d’arts appliqués dans un lycée professionnel. Il y a 4 ans elle a créé son association, M Your Body, un projet qui a évolué avec elle. Aujourd’hui c’est également un compte Instagram sur lequel elle publie dessins et témoignages écrits. 

M Your Body c’est d’abord un projet de dessin. Marine propose de dessiner les corps, généralement nus ou en sous-vêtements. “ Le but est de pouvoir se réapproprier son corps, c’est un outil thérapeutique ”. Créant des portraits intimes et personnels, elle revendique un point de vue “ subjectif ”.​​ “ J’essaie d’être le plus neutre possible, je m’attache à tous les détails de la photo et des proportions, mais il s’agit également de mon regard d’artiste sur le corps de quelqu’un ”. 

Pourtant, envoyer son corps nu à une artiste pour se faire dessiner ne va pas de soi. Pour certaines personnes l’envoi d’une photo peut prendre plusieurs mois. “ Ce qui est intéressant c’est surtout le processus ” explique Marine. Dans ce parcours vers l’acceptation de soi, elle tente d’établir une relation de confiance avec ses modèles de manière à les accompagner au mieux.

L’artiste se nourrit également de ces relations. Ces discussions l’amènent à se questionner et parfois à changer de regard. Apprenant des personnes aux profils très variés qu’elle dessine, Marine affirme que le projet évolue en même temps qu’elle. Sur son compte Instagram m.your.body, ce sont d’abord des femmes et des hommes du monde de la fitness qu’elle dessinait, alors qu’elle-même cherchait à se conformer aux normes de beauté imposées aux femmes. En les dessinant, elle réalise que malgré leur apparente aisance, toutes et tous demeurent insatisfait·es de leur propre corps. Elle s’inquiète du risque d’orthorexie : “ L’obsession de manger sain, ce n’est pas sain en fait ”. 

Depuis, le compte tend vers plus de diversité.  Sur son profil Instagram elle se décrit comme une féministe “ anti diet culture ”. “ J’ai pris conscience de cette notion il n’y a pas si longtemps que ça alors que c’est ce que je combats depuis longtemps “, explique-t-elle, c’est le “ culte des corps et de la santé à tout prix ”. “ Pour moi ce sont toutes ces injonctions à devoir entrer dans la norme et cette fausse croyance selon laquelle si tu es gros·se tu es forcément en mauvaise santé ”.


Depuis peu, elle partage également des témoignages sans dessin sur son compte en évoquant des thématiques diverses telles que l’endométriose, les violences médicales ou la dépression. Tout le monde peut ainsi apporter son témoignage personnel. 

Impressionnée par l’engagement féministe de plus en plus fort des adolescentes sur Instagram, elle se questionne sur l’impact du réseau social dans sa politisation personnelle : “ Je crois que sans Instagram je ne serai pas devenue la féministe que je suis aujourd’hui ”. 

Au-delà de l’association et de son compte Instagram, Marine crée des liens entre ses engagements personnels et son métier de professeure d’arts appliqués. Ses cours lui permettent d’aborder divers sujets liés au corps en faisant travailler ses élèves sur la question et en mettant en avant des physiques variés. En mars 2020, peu de temps avant le premier confinement, elle débute des ateliers bien-être qu’elle anime. Maintenus de manière virtuelle depuis, elle espère les reprendre très prochainement en présentiel. Ces ateliers sont pour elle l’occasion de questionner les participant·es sur leur créativité et leur rapport au corps.

Laurène Pinvidic 50-50 Magazine

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Étiquettes : Société


https://www.50-50magazine.fr/2021/08/17/m-your-body-le-projet-artistique-pour-apprendre-a-aimer-son-corps/

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Des nouvelles des prisons Tranadiennes , femmes,

18 Août 2021, 03:52am

Publié par hugo

 13 AOÛT 2021
Monde \ Amérique du Nord
Des nouvelles des prisons Tranadiennes

Lettre ouverte à l’association canadienne des sociétés Elizabeth Fry 

Chère directrice générale de l’ACSEF et membres du conseil d’administration, 

En mai 2019, votre organisation, l’Association canadienne des sociétés Elizabeth Fry (ACSEF), a tenu son congrès annuel. Des femmes ayant vécu l’expérience de la prison ont été invitées à participer à cette  conférence, bien que la majorité des participantes n’aient pas eu d’antécédents criminels. 

Lors de votre assemblée générale annuelle du conseil d’administration, une de nos sœurs, avec le soutien  de quelques membres choisis, a décidé de prendre la parole. Malgré les risques de dévoiler l’un des pires  aspects de son incarcération, elle a raconté l’histoire des traumatismes et du harcèlement sexuel dont  elle a été victime en prison.  

Elle a expliqué qu’un homme incarcéré avec elle dans l’aile de santé mentale, un pédophile qui a fait des  centaines de victimes parmi les filles, a commencé à la cibler et à la harceler. Elle en a été particulièrement  perturbée en raison de ses traumatismes passés. Elle a expliqué comment le Service correctionnel du  Canada (SCC) avait rejeté ses plaintes, menacé de l’isoler et qualifié ses appels à l’aide de « bigoterie ». 

Dans une salle contenant plus de 60 femmes, le témoignage de notre sœur a été accueilli par un silence  général. Elle a été expulsée de la pièce en larmes. Une fois qu’elle a quitté la pièce, le silence a été brisé  par un bourdonnement de commentaires : “Je suis désolée pour ce qui lui est arrivé, mais on n’a pas  besoin d’un vagin pour être une femme” et “je suis préoccupé par la transphobie dans cette salle”. La  transphobie n’étant pas une contagion par aérosol “dans la pièce”, nous ne pouvons que supposer qu’elle  se référait à notre sœur comme représentante de “la transphobie”.  

La conversation est revenue sur les raisons pour lesquelles les femmes transgenres avaient besoin du  soutien des sociétés Elizabeth Fry et de l’ACSEF comme si notre sœur n’avait pas parlé du tout. Ce jour-là,  l’ACSEF a adopté une position d’inclusion totale des personnes trans qui signifiait, entre autres choses,  soutenir le transfert de tous les hommes s’identifiant transgenres, des prisons pour hommes vers les  prisons pour femmes. 

“C’est facile de faire passer une politique qui ne vous affecte pas.” ~dixit notre sœur 

Pendant un certain temps après la conférence de l’ACSEF en 2019, nous avons espéré que le manque de  sensibilité de l’ACSEF concernant le transfert des hommes s’identifiant transgenres vers des prisons pour  femmes était attribuable en partie à un manque d’information. Nous avons supposé que l’ACSEF avait  peut-être rejeté l’histoire de notre sœur comme étant de l’intolérance en raison d’un manque de données  sur les transferts vers les prisons pour femmes.

Cependant, depuis ce temps, l’ACSEF et le personnel de l’EFRY ont à maintes reprises réduit au silence les  rapports, les questions et les commentaires des femmes criminalisées lorsque celles-ci ont remis en  question l’approche de l’ACSEF – une position décidée par une large majorité de femmes sans expérience  de criminalisation. 

“Rien sur nous sans nous” 

Nous, les femmes criminalisées que vous prétendez représenter, vous écrivons maintenant pour  dénoncer la façon dont vous nous avez réduites au silence et comment vous avez ignoré l’urgence des  menaces de violence envers les femmes et les filles criminalisées – menaces que vous avez refusé de  reconnaître ou de traiter, préférant faire la promotion d’une politique en vogue.  

Certaines d’entre nous vous ont posé des questions et fait des commentaires sur ces menaces, mais ils  ont été instantanément supprimés des sections de discussion de vos webinaires. Certaines d’entre nous  vous ont écrit des lettres pour vous informer des agressions sexuelles qu’elles ont subies dans les prisons  et n’ont reçu aucune réponse. Certaines d’entre nous ont été qualifiées par vous de “TERF”. Certaines  d’entre nous vous ont confié leurs traumatismes, que vous avez ignorés, niés ou rejetés.  

Nous vous écrivons maintenant collectivement en tant que groupe de femmes ayant vécu chacune une  expérience de la prison, et partageant les mêmes préoccupations. Ces préoccupations concernent la  situation décrite et témoignages sur la façon dont l’ACSEF nous a négligées, nous et nos sœurs en prison. 

Chacune d’entre nous, signataire de cette lettre, a été témoin de problèmes graves et préjudiciables en  lien avec les nombreux et croissants transferts d’hommes vers les prisons pour femmes.  

Nous savons que beaucoup d’entre nous ont encore trop peur de parler. Chacune de nous connaît une  femme qui a soit été harcelée, harcelée sexuellement, agressée ou agressée sexuellement par un homme  transféré dans une prison pour femmes. Pour certaines d’entre nous, cette femme, c’est nous. 

Nous avons des amies, nos sœurs à l’intérieur, qui luttent actuellement contre le harcèlement des  hommes transférés. Nous avons des amies, d’autres sœurs à l’intérieur qui ont été agressées sexuellement  par des hommes transférés, parfois pendant de longues périodes. Et nous avons des amies, nos sœurs en  liberté, qui luttent actuellement contre le harcèlement et les agressions dans les maisons de transition.  

Nous repensons à la situation des femmes détenues, dans les années 30, lorsqu’un tunnel avait été  construit entre le P4W et le pénitencier de Kingston afin que des femmes puissent être transportées, pour  être abusées sexuellement par des prisonniers masculins. Qu’est-ce qui a changé ? Le tunnel est  maintenant idéologique, et il suffit d’une demande de transfert. 

Chacune d’entre nous soutient les droits des personnes transgenres à vivre sans violence. Une vie sans  violence est le combat que nous continuons à mener pour nous-mêmes et pour nos sœurs à l’intérieur.  Nous ne le comprenons que trop bien.  

Nous savons que les problèmes actuels liés aux transferts masculins n’existaient pas favant que les  hommes ne commencent à exploiter les politiques d’auto-identification du genre. 

Et si nous ne pouvons pas soutenir une politique de transfert de toute personne de sexe masculin dans  les prisons pour femmes (y compris les gardiens), nous pensons que les femmes transgenres devraient  avoir leur propre logement, séparé, en dehors de toute prison pour femmes, et que celui-ci soit équipé  de manière unique pour répondre à leurs besoins – des besoins qui sont différents des nôtres.

Certaines d’entre nous, et beaucoup de nos sœurs ayant une expérience vécue, ont été réduites au  silence, non seulement par les agresseurs masculins, mais aussi par le SCC et votre organisation. 

Nous connaissons des femmes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des prisons, à qui le SCC et l’ACSEF ont  dit que toute plainte contre une personne transgenre était de la transphobie. Connaissant votre position,  beaucoup de nos sœurs à l’intérieur gardent le silence sur les abus en cours, de peur que les EFRY et  l’ACSEF ne leur retirent le seul soutien de la maison de transition dont elles disposent ; des contrats sans  lesquels elles ne peuvent obtenir de libération conditionnelle. 

Il est maintenant évident pour nous que vous ne nous croyez pas et que vous ne croyez pas les femmes.  L’ACSEF a nié à plusieurs reprises être au courant de la violence dont nous sommes victimes. Vous niez  être au courant du procès criminel à venir contre un homme transgenre qui a commis de multiples  agressions sexuelles dans une prison pour femmes. Nous avons entendu ces rapports, et tant d’autres. Si  vous ne les avez pas entendu, c’est que vous n’avez pas écouté nos sœurs à l’intérieur. 

Pendant que vous organisez des conférences pour apprendre à votre personnel et à d’autres personnes à  compléter, soutenir et garantir les demandes de transfert provenant des prisons pour hommes, nos sœurs  à l’intérieur sont agressées sexuellement par ces transferts d’hommes soutenus par vos efforts. 

L’auto-identification d’une personne se réclamant « transgenre » est systématiquement admise sans  questionnement alors même que vous refusez de croire les femmes qui subissent des violences en ce  moment même. Les dommages causés par la négligence, le rejet et la négation des récits de violence des  femmes, en particulier la violence sexuelle, ne peuvent être minimisés – nous ne devrions jamais avoir à  souffrir en silence et dans la honte en plus de la violence que nous avons déjà endurée. 

À l’ACSEF, vous répétez inlassablement les facteurs de vulnérabilité des femmes et des filles criminalisées.  Vous prétendez que vous êtes féministes, vous citez facilement des statistiques, mais ces statistiques ne  vous concernent pas – elles nous concernent. Vous énumérez nos antécédents de victimisation et  d’abandon, mais vous ne nous écoutez pas, vous n’écoutez pas les séquelles de nos traumatismes. Les  séquelles sont compliquées. Elles sont inconfortables. Ce n’est pas politiquement commode. Si vous ne  nous écoutez pas, vous ne pouvez pas faire le lien entre notre histoire et notre présent. Et vous ne pouvez  pas nous représenter ou représenter nos intérêts. 

Nous sommes ici pour vous le dire maintenant – chacune d’entre nous, et au nom de nos sœurs à l’intérieur  – nous témoignons que la présence d’hommes dans une prison est intrinsèquement dommageable et  oppressante et qu’elle est un élément déclencheur de nos traumatismes passés.  

Nous sommes des femmes ayant subi de graves traumatismes, le plus souvent aux mains d’hommes. Certaines d’entre nous et de nos sœurs à l’intérieur ont été, et sont toujours, incapables de terminer leur  programme par peur de revivre des traumatismes déclenchés par la présence d’hommes. Nous sommes  en mesure d’évaluer comment ces hommes profiteront du système pour exercer leur pouvoir sur nous.  Nous connaissons déjà trop bien ces hommes. 

Pendant 25 ans, l’ACSEF était sous la direction de Kim Pate, qui nous a rendu visite ainsi qu’à nos sœurs.  Elle s’est assise avec nous, nous a écoutées et nous a serrées dans ses bras. Elle a « relié les points » de  manière significative et, en retour, nous lui avons confié nos histoires – des histoires que nous savions  qu’elle apporterait avec elle dans chaque combat contre nos oppresseurs.

Aujourd’hui, cette confiance a disparu. Lorsque nous et nos sœurs avons essayé de vous confier nos  histoires et nos expériences, vous nous avez réduites au silence, couvrant nos récits avec votre propre  récit de trans-inclusion. Pendant des décennies, le SCC a aussi relégué les femmes dans des systèmes  conçus pour les hommes. Dans cette “nouvelle” lutte pour l’inclusion, nous avons une fois de plus été  exclues. 

Les problèmes qui touchent les femmes emprisonnées et criminalisées sont des expériences personnelles  vécues par nous et par nos sœurs. Nous comprenons qu’un certain nombre de membres du personnel de  l’ACSEF ont des membres de leur famille qui sont transgenres et que leurs sentiments personnels sur cette  question peuvent influencer le déni de l’ACSEF de la violence faite aux femmes à l’intérieur. En tant que  membres de l’ACSEF, si vous ne pouvez pas valoriser les expériences et les voix des femmes que vous dites  représenter, choisissant plutôt de donner la priorité à des revendications d’ordre personnel, alors vous  n’êtes pas en position d’être des leaders. Vous n’êtes pas en position de représenter les femmes et les  filles criminalisées. 

À ce stade, le fossé entre l’ACSEF et les femmes criminalisées est profond. Nous vous exhortons à prendre  des mesures urgentes pour écouter et apprendre des femmes avec lesquelles vous prétendez ” co conspirer “. Nous vous exhortons à faire le nécessaire pour tendre la main aux femmes détenues qui sont  maintenant largement privées de soutien féministe parce que vos positions et vos politiques ont pris parti  contre elles, niant en bloc leurs récits de violence et les qualifiant de transphobes. 

Nous vous demandons instamment de vous joindre à la pression urgente en faveur d’une enquête sur la  question des transferts de personnes de sexe masculin vers les prisons pour femmes, et de bannir tous  les individus de sexe masculin des prisons pour femmes.  

Enfin, si vous ne pouvez pas nous représenter de manière adéquate, nous vous demandons de reconnaître  votre privilège, votre manque d’expertise et de démissionner des postes de pouvoir que vous occupez  contre nous. 

Sincèrement, 

Heather Mason Natasha Barbe Krystal Gilbert Stephanie Martin Tanya Bogdanovich Alia Pierini Elizabeth Rubec Jill Gignac Ashley Young Beverly Fullerton Jacob Birtch Fran Chaisson Chantel Hubick Sabrina Whiting Tara Sanderson *Anonyme Desiree Gamblin Brittany Hulan Jenny Lariviere Mariam Nouri *Anonyme 

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https://www.50-50magazine.fr/2021/08/13/des-nouvelles-des-prisons-tranadiennes/

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Violences conjugales : « Il ne suffit pas d’éloigner la victime et son auteur, il faut aussi réparer » ,

18 Août 2021, 02:30am

Publié par hugo

Violences conjugales : « Il ne suffit pas d’éloigner la victime et son auteur, il faut aussi réparer »
REPORTAGE En 2020, les autorités ont dénombré plus de 100.000 victimes de violences intrafamiliales qui, en dehors du parcours pénal,, sont accompagnées par les autorités et les associations

Alexandre Vella
Publié le 17/08/21 à 07h35 — Mis à jour le 17/08/21 à 08h39

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Derrière une vitre sans tain, avant l'audition d'un enfant victime de violence intra famililale
Derrière une vitre sans tain, avant l'audition d'un enfant victime de violence intra famililale — Alexandre Vella / 20 Minutes
En France, 53 départements comptent des Maison de protections de la famille. En 2020, les autorités ont dénombré plus de 100.000 victimes de violences intra familiale.
En dehors du parcours pénal, victimes, enfants, mais aussi auteurs sont accompagnés par les autorités et les associations.
Reportage dans le Var, auprès de l’unité de gendarmerie spécialisée et de En Chemin, une association qui propose un accompagnement et un logement aux victimes comme aux auteurs de violences intra familiale.
Les enfants y accèdent par une porte dérobée. Le groupement de gendarmerie de La-Valette-du-Var, non loin de Marseille, abrite depuis mars dernier une Maison de protection de la famille (MPF), un dispositif initié à la suite du Grenelle des violences conjugales, fin 2019.

Dans un local peuplé de peluches et haut en couleur, la maréchale des logis-chef Elodie Reysset a laissé son uniforme de côté. « Je questionne toujours les enfants en civil », parce qu’ils peuvent avoir le souvenir des forces de l’ordre débarquant au domicile pour interpeller un des parents, explique cette mère de deux enfants. Derrière une vitre sans tain, un de ses quatre collègues – deux femmes et deux hommes – de la MPF, enregistre l’entretien. « Un CD part au parquet, une copie reste pour les enquêteurs ».

« Longtemps, on a mis les enfants de côté »
Depuis le début de l’année près de 200 enfants ou mineurs ont été auditionnés dans ces locaux, une hausse de 50 % par rapport à l’an dernier à pareille époque. Aujourd’hui, les enfants sont presque systématiquement entendus. « Longtemps on les a mis de côté, en ne les considérant forcément comme victimes lorsqu’ils ne sont pas directement l’objet des violences et en ne les écoutant pas », regrette Elodie Reysset.

Les gendarmes du Var, dont le secteur couvre la moitié de la population du département (1,2 million de personnes en hiver, 2 millions en été) mais 86 % de sa surface sont déjà intervenus « près de 1.200 fois cette année pour des affaires de violences intrafamiliales », détaille Sébastien Gibier, chef d’escadron. « Les dossiers sont souvent mixtes, reprend la maréchale des logis. On a des violences psychologiques avec des violences sexuelles. Dans la dernière commission rogatoire que j’ai traitée, il y avait dix infractions différentes. »

« Il ne suffit pas d’éloigner la victime et son auteur. Il faut aussi réparer »
A la suite des gendarmes, une intervenante sociale prend le relais auprès des familles, souvent des mères. « J’essaye de dresser le tableau et de comprendre les besoins immédiats de ces personnes », avance Laetitia Coulonier. « Il ne suffit pas d’éloigner la victime et son auteur. Il faut aussi réparer », poursuit-elle. Et pour aider, hormis la réponse pénale, les familles, généralement des femmes avec enfants, parfois seules, sont orientées vers des associations.

Dans le Var, En Chemin, association créée en 2004, met à disposition quelque 200 logements dont trois sont expressément adaptés aux situations d’urgences de violences conjugales. « La police a les clés et peut procéder à des mises à l’abri le week-end, s’ils l’estiment nécessaire. Ensuite, le lundi, nos travailleurs sociaux prennent le relais », indique Anne Bouthors, directrice générale de En chemin. Depuis le début de l’année ce sont un peu moins de 250 personnes, pas uniquement victimes de violences intrafamiliales, mais aussi quelques migrants et personnes en situations de précarité, qui ont été logées par cette association dont les hébergements peuvent aller jusqu’à 18 mois. « Le long de ce parcours, se pose aussi la question de l’accompagnement juridique mais aussi de l’insertion professionnelle », car souvent l’indépendance financière est la meilleure protection contre les violences conjugales.

« Ce n’est pas toujours aux victimes de s’en aller »
Ces derniers mois l’association a aussi développé un centre de prise en charge des auteurs de violences, qui souvent des problèmes d'addiction, voire de polyaddiction. « C’est important pour éviter la récidive », souligne Anne Bouthors dont l’association gère dix logements dédiés aux auteurs, « parce que ce n’est pas toujours aux victimes de s’en aller ».

En France, 53 départements comptent des Maison de protections de la famille. En 2020, les autorités ont dénombré plus de 100.000 victimes de violences conjugales.

SOCIÉTÉ
Violences faites aux femmes : Les mesures annoncées par Gérald Darmanin ne convainquent pas les associations féministes
SOCIÉTÉ
Violences conjugales : 125 décès en 2020, dont 102 femmes
SociétéProtection de l'enfanceViolences conjugalesGendarmerie


https://www.20minutes.fr/societe/3098631-20210817-violences-intra-familiale-suffit-eloigner-victime-auteur-faut-aussi-reparer

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La Séparation 1905 Loi de séparation des Eglises et de l'Etat

14 Août 2021, 05:12am

Publié par hugo

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« Unplanned » : C8 est-elle sur le chemin d’une « catholisation » en diffusant ce film anti-avortement ?, FEMMES ,

14 Août 2021, 04:49am

Publié par hugo

 
« Unplanned » : C8 est-elle sur le chemin d’une « catholisation » en diffusant ce film anti-avortement ?
TELEVISION Ce film sera diffusé au lendemain d’une journée très catholique sur C8


Clément Rodriguez
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Publié le 13/08/21 à 10h15 — Mis à jour le 13/08/21 à 10h15

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« Unplanned » suscite la polémique
« Unplanned » suscite la polémique — SAJE DISTRIBUTION
Ce lundi 16 août, C8 diffusera Unplanned en prime time, un film anti-avortement, fruit d’un travail mené par des mouvements évangélistes aux Etats-Unis.
La veille, la chaîne aura proposé une journée spéciale inaugurée par la retranscription de la messe du 15 août suivie de fictions consacrées aux grandes figures du catholicisme.
Cette programmation en plein cœur de l’été est-elle le signe d’un changement éditorial à venir pour C8 ?
Le bulletin des programmes de C8 pour les jours à venir a de quoi surprendre. Dimanche, l’un des « temps forts » de la chaîne sera, pour la première fois, la retransmission de la messe du 15 août en direct de Cotignac. Le reste de la journée mettra à l’honneur la religion catholique avec une série sur Jean-Paul II puis une autre célébrant Mère Teresa. La journée se terminera avec le téléfilm Saint Philippe Néri, biopic sur la vie de ce prêtre du XVIe siècle.

La programmation de plusieurs films et séries thématiques à l’occasion de la fête de l’Assomption sur C8 déconcerte mais ne stupéfie pas. À l’inverse de la diffusion d’Unplanned, le lendemain à 21h05. Dans un communiqué, la chaîne annonce la couleur : le film « a suscité la polémique en adoptant le point de vue des militants anti-avortement. »


Autour de la caméra, des évangélistes
On y découvre l’histoire d’Abby Johnson, ancienne directrice d’une clinique d’un planning familial, qui raconte avoir vécu un « éveil spirituel » après avoir assisté à un avortement. Sorti le 29 mars 2019 aux Etats-Unis, le long-métrage a été un réel succès puisqu’il a engendré plus de 8,6 millions de dollars de recettes en Amérique du Nord une semaine après sa sortie. Quid de sa réception sur une chaîne nationale ? « L’export de ce type de films en France est un peu inédit, avance Salomé Hédin, doctorante spécialisée dans la communication des mouvements pro-vie en France. Dans les réseaux militants anti-avortement, c’est un film qui tourne et qui a été visionné par des militants. »

Aux Etats-Unis, le film est distribué par Pure Flix, une société de production liée au christianisme évangélique. Cary Solomon et Chuck Konzelman, les deux scénaristes et réalisateurs, expliquent eux-mêmes sur le site officiel du long-métrage que « l’avortement n’est pas un péché impardonnable » et que « le Seigneur offre miséricorde, grâce et pardon qui conduisent à la guérison et à la restauration de l’identité. » En France, Saje Production, un distributeur spécialisé dans la diffusion de films d’inspiration chrétienne, s’occupe de Unplanned.

« C’est un film produit par les évangélistes, un mouvement très engagé dans ce que l’on appelle la religion publique, c’est-à-dire une présence affirmée de la religion dans les sphères politiques et médiatiques », observe Mihaela-Alexandra Tudor, maîtresse de conférences spécialisée dans le domaine de la religion et des médias. Si la question de la propagande peut surgir au premier abord, « on voit cette tendance des évangélistes à participer de manière active à la défense de certaines orientations pro-vie à travers les médias et les productions de la culture populaire », ajoute-t-elle.

Droitisation ou catholisation ?
D’après Mihaela-Alexandra Tudor, la programmation d’un tel film en prime time sur une grande chaîne française est également le résultat de la globalisation « et donc de l’importation d’une autre manière de voir le rôle de la religion et de la laïcité dans la société. La chaîne de Bolloré table sur la crise de la pratique de la laïcité en France. » Récemment, par exemple, le projet de loi visant à lutter contre le « séparatisme » a remis ce débat en évidence.

Outre le fait que des courants évangéliques se sont installé en France et ont apporté une vision de la société qui n’est pas spécifique à la culture française en termes de laïcité, la diffusion de Unplanned « vise aussi à récupérer un agenda citoyen qui table sur les sujets et thèmes en lien avec la valorisation du patrimoine et de la tradition chrétienne », remarque Mihaela-Alexandra Tudor. Des thématiques « observables dans les discours politiques conservateurs ou plus à droite. »

Peut-on dire pour autant que C8 sera bientôt une chaîne ancrée politiquement à droite à partir de cette rentrée ? « Ce n’est pas une droitisation mais une catholisation de la chaîne parce que le sujet n’est pas de droite ou de gauche mais vraiment religieux », constate Salomé Hédin. Grâce à cette belle fenêtre de promotion à 21 heures, la chaîne permet donc à certains groupes catholiques de se mettre sur le devant de la scène tout en légitimant à nouveau leur présence.

Quand l’alternatif se mélange au mainstream
Dès les premières minutes de Unplanned, le public découvre le moment de la « révélation » du personnage principal. Dans une clinique, Abby Johnson assiste à l’extraction d’un fœtus par aspiration. Sur l’écran d’échographie, il semble se débattre et finit par être retiré. La scène est entrecoupée de plans de l’héroïne avec les larmes aux yeux. « L’image du fœtus est omniprésente dans l’imagerie de la communication des groupes militants anti-IVG », note Salomé Hédin. Ce qui est plus étonnant, en revanche, c’est que ce genre de scènes se retrouvent diffusées à une heure de grande écoute à la télévision française. « L’avortement est considéré comme un sujet tabou sur les chaînes mainstream, explique la doctorante. C’est pour ça que [la diffusion sur C8] va annoncer un tournant. »

« Cette programmation vise à récupérer des publics plus conservateurs, désenchantés par les médias mainstream », ajoute Mihaela-Alexandra Tudor. Cette diffusion serait donc l’expression d’une tendance, celle qui consiste à proposer un modèle moins institutionnalisé à des personnes lassées du système. « On voit des figures comme Eric Zemmour ou Michel Onfray qui polarisent, continue la maîtresse de conférences. C8 se construit sur cette polarisation pour fidéliser et pouvoir ensuite influencer ces publics qui revendiquent les valeurs traditionnelles et la culture traditionnelle chrétienne pour l’élection à venir. »

Pour le CSA, « il n’y a pas de sujet »
À l’annonce de sa diffusion, la question autour de la promotion d’un film qui fait la part belle à l’entrave à l’interruption volontaire de grossesse, alors qu’il s’agit d’un délit en France, est soulevée. Le CSA, lui, n’intervient pas dans la programmation des chaînes. « Plus on banalise ce genre de pratiques, plus ça peut inciter des personnes », avertit Salomé Hédin.

Joint par 20 Minutes, le gendarme de l’audiovisuel indique qu’il n’y a « pas de sujet » à propos de ce film. « C’est la liberté éditoriale des chaînes de décider de programmer une fiction comme celle-ci », ajoute-t-il. Contactée, C8 n’a pas été en mesure de répondre à nos questions.


https://www.20minutes.fr/arts-stars/television/3097911-20210813-unplanned-c8-chemin-catholisation-diffusant-film-anti-avortement?fbclid=IwAR1W95WS4Od1Dv-_0X68wfPn4xd48cjzkG_g2zEPkBJj_pug-tQ38g6c0Zc#xtor=CS1-194

NON A CE FILM DE PROPAGANDE ANTI IVG PRO EXTREME DROITE PRO MANIF POUR TOUS , ON EST EN PAYS LAIQUE PAS EN POLOGNE QUI EST UN PAYS CATHO INTEGRISTE !!!!

 

CENSURE CE FILM D EXTREME DROITE !!!

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74 EMME FEMMES TUEES SOUS LES COUPS DE SON CONJOINTS EN 2021

13 Août 2021, 08:49am

Publié par hugo

2021 - Féminicides par Compagnons ou Ex – Google My Maps

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