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Margaux De Ré (Ecolo) quitte Twitter: "On est exposée quand on défend des sujets féministes", femmes, feminisme,

24 Octobre 2020, 03:58am

Publié par hugo

 Margaux De Ré (Ecolo) quitte Twitter: "On est exposée quand on défend des sujets féministes"
Margaux De Ré (Ecolo) quitte Twitter: "On est exposée quand on défend des sujets féministes"4 images 
Margaux De Ré (Ecolo) quitte Twitter: "On est exposée quand on défend des sujets féministes" - © Capture d'écran Vews
Camille Wernaers
 Publié le jeudi 22 octobre 2020 à 11h26
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C’est un départ qu’elle explique “avoir en tête depuis plusieurs mois”. Le 21 octobre, à regret, la députée bruxelloise Margaux De Ré a fini par se décider à quitter le réseaux social Twitter à cause du harcèlement qu’elle subit sur la plateforme en ligne.

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“J’essaie d’utiliser les réseaux sociaux pour montrer mon travail, ce que je fais au Parlement et comment cela fonctionne. Mais c’est devenu impossible sur Twitter”, indique-t-elle aux Grenades.

Deux événements ont motivé sa décision. D'abord, des internautes lui ont reproché sa présence au gala de soutien du Collectif contre l’islamophobie (CCIB) en 2019. Elle était pourtant loin d’être la seule ce jour-là, sur la liste des invité.es politiques, nous avons pu compter des élu.es cdH, PTB et PS. “C’est comme quand je parle du voile, je suis cataloguée”, précise-t-elle.

Bien sûr, il y a des critiques sur le fond de mon travail, et c’est très sain démocratiquement. Mais ce n’est pas le cas sur Twitter, ce n’est pas possible d’y débattre sainement

Les stéréotypes genrés qui entourent les jouets, un sujet sans importance ?
Le 20 octobre ensuite, elle pose une question au Parlement sur les stéréotypes genrés qui entourent les jouets. “On m’a reproché ce sujet trivial alors que des gens meurent du coronavirus, on m’a dit que j’occupais du temps parlementaire pour rien. Je tiens quand même à préciser que cette séance a duré plusieurs heures, que nous avons abordé le coronavirus plusieurs fois, j’ai aussi amené le sujet du matériel des étudiants qui doivent suivre les cours à distance”, soutient-elle.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

“J’essaie de bien faire mon travail et Twitter est le seul endroit où on me dit en permanence que je le fais mal. Cela ne m’arrive pas sur Instagram ou Facebook. Bien sûr, il y a des critiques sur le fond de mon travail, et c’est très sain démocratiquement. Mais ce n’est pas le cas sur Twitter, ce n’est pas possible d’y débattre sainement”.

Également en ligne de mire des internautes : sa place de suppléante. Elle remplace Rajae Maouane devenue co-présidente du parti Ecolo. “On me reproche de ne pas être élue, mais j’étais sur une liste et j’ai reçu des voix”, répond-t-elle. “On est surtout très vite exposée quand on défend des sujets féministes, quand on parle d’égalité de genre. Jusqu’à présent mon travail parlementaire avait été préservé mais ce n’est plus le cas. Ce n’est donc plus le bon endroit pour moi en tant que députée. Je n’ai pas envie d’y rester pour commenter la météo”, continue-t-elle.

“Là, ce n’est plus la femme politique qui parle, mais l’humaine. Nous ne sommes pas à l’abri d’un second confinement, on passe plus de temps en ligne, je dois préserver ma santé mentale et me protéger, même si je culpabilise d’abandonner le navire et de laisser les autres femmes”. 

►►► A lire aussi : Sur internet, le harcèlement s'accentue aussi avec le confinement

Dans les tweets que nous avons consultés, il n'y a pas uniquement des remarques (acerbes) sur son travail de députée, souvent, les propos dérapent vers des critiques qui la visent personnellement. Cet été, un internaute a même dévoilé son adresse et son numéro de téléphone.

Margaux De Ré (Ecolo) quitte Twitter: "On est exposée quand on défend des sujets féministes"
Margaux De Ré (Ecolo) quitte Twitter: "On est exposée quand on défend des sujets féministes" - © Tous droits réservés
Margaux De Ré (Ecolo) quitte Twitter: "On est exposée quand on défend des sujets féministes"
Margaux De Ré (Ecolo) quitte Twitter: "On est exposée quand on défend des sujets féministes" - © Tous droits réservés
Margaux De Ré (Ecolo) quitte Twitter: "On est exposée quand on défend des sujets féministes"
Margaux De Ré (Ecolo) quitte Twitter: "On est exposée quand on défend des sujets féministes" - © Tous droits réservés
D’autres personnalités féminines belges ont récemment claqué la porte de Twitter. “Je pense à l’experte Marie Peltier qui amenait tellement de contenus de qualité, elle avait beaucoup de choses à transmettre”, regrette Margaux De Ré. “C’est dérangeant car les réseaux sociaux sont mon métier à la base, et ce sont mes sujets de prédilection en tant que femme politique, notamment le cyber-harcèlement. Je reste motivée pour continuer à m’interroger dessus”.

Jusqu’à présent mon travail parlementaire avait été préservé mais ce n’est plus le cas. Ce n’est donc plus le bon endroit pour moi en tant que députée. Je n’ai pas envie d’y rester pour commenter la météo

Le parti Ecolo a investigué pour trouver des manières de lutter contre ce harcèlement en ligne, en termes de voies légales et de preuves à collecter. “C’est important parce que le harcèlement n’a commencé que quand je suis devenue une femme politique, c’est donc aussi la responsabilité des partis”.

►►► A lire aussi : Les jeunes femmes politiques, cyberharcelées

Le 22 septembre dernier, Amnesty International affirmait dans un rapport que Twitter n’en faisait pas assez pour protéger ses utilisatrices. Malgré quelques améliorations sur la plateforme, l'organisation constate que les femmes s'y autocensurent. Les femmes seraient 27 fois plus susceptibles d'être harcelées sur internet que les hommes. Militantes, femmes politiques et journalistes continuent à en faire les frais.

Le 4 septembre, Margaux De Ré tirait déjà la sonnette d'alarme auprès de nos collègues de Vews.


Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à grenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par Alter-Egales (Fédération Wallonie Bruxelles) qui propose des contenus d'actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.

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Sur le même sujetFemmes Twitter Sexisme Réseaux sociaux cyber harcèlement


https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_margaux-de-re-ecolo-quitte-twitter-on-est-exposee-quand-on-defend-des-sujets-feministes?id=10614645

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Greta et Calamity: le pouvoir des jeunes filles , femmes, feminisme,

24 Octobre 2020, 03:57am

Publié par hugo

Greta et Calamity: le pouvoir des jeunes filles
Greta et Calamity: le pouvoir des jeunes filles6 images 
Greta et Calamity: le pouvoir des jeunes filles - © Periscoop film
 
Une chronique d'Elli Mastorou
 Publié le jeudi 22 octobre 2020 à 10h15
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Chaque semaine, Les Grenades scrutent les écrans et dégoupillent les sorties ciné. Cette semaine, Elli Mastorou fait un doublé, avec un documentaire et un dessin animé, qui ont en commun des héroïnes au caractère bien trempé.


Cette semaine, on va parler non pas d’un film, mais de deux. Il paraît que choisir c’est renoncer, et je n’y suis pas arrivée. Pourquoi ? Premièrement, comme ça vous avez deux bonnes raisons de soutenir les salles de cinéma (ne riez pas).

Deuxièmement, parce le premier est un documentaire, le second est une fiction d’animation, mais leur point commun est qu’ils ont chacun une jeune héroïne avec une sacrée détermination.

Héroïnes issues de la vraie vie
Dans ‘I Am Greta’, c’est une jeune fille de 15 ans. Elle a les yeux clairs et deux longues nattes le long du dos. Elle aime la nature, les balades avec son cheval, et elle a ce trait particulier : dès qu’elle se passionne pour quelque chose, elle lit absolument tout ce qu’elle peut trouver sur le sujet.

C’est une des caractéristiques de son autisme Asperger. Et c’est ce qui est arrivé avec le réchauffement climatique : à partir du moment où elle en a pris conscience, elle s’est plongée dans des recherches exhaustives. Elle en est devenue tellement inquiète pour le futur de la planète, qu’elle n’arrivait plus à dormir, ni manger. "Elle a traversé une phase quasiment dépressive", raconte son père dans le documentaire.

Greta et Calamity: le pouvoir des jeunes filles
Greta et Calamity: le pouvoir des jeunes filles - © Periscoop Film
Et puis un jour Greta a décidé d’agir, puisque les adultes ne le faisaient pas. Armée d’un panneau en carton sur lequel elle a écrit "grève scolaire pour le climat", elle est allée s’asseoir, toute seule, devant le parlement Suédois. C’est un des atouts principaux du film de Nathan Grossman : il a filmé Greta Thunberg avant sa célébrité. Avant les milliers de manifestant-es à ses côtés, avant les sujets dans les médias et les railleries des climato-sceptiques, avant les invitations de l’ONU, du Pape, d’Emmanuel Macron, avant la traversée de l’Atlantique en voilier.

Quand le film commence, nous sommes en juillet 2018, et elle est juste une adolescente parmi d’autres dans Stockholm, - sauf qu’elle est assise par terre avec son carton. La caméra, devant laquelle défilent des jambes pressées, semble être la seule à l’observer. Soudain, une passante s’arrête, lui demande ce qu’elle fait là. "Tu ne devrais pas être à l’école, plutôt ?" s’amuse-t-elle avant de poursuivre sa route. Clairement, ce sera loin d’être la dernière fois qu’une "grande personne" pense savoir mieux qu’elle ce qu’elle devrait faire ou pas…

Greta et Calamity: le pouvoir des jeunes filles
Greta et Calamity: le pouvoir des jeunes filles - © Periscoop Film
Dans ‘Calamity’, Rémi Chayé s’est inspiré de l’enfance de celle qu’on surnommera Calamity Jane, pour imaginer une fille de 12 ans aux cheveux bruns et au regard pétillant. Suite à la mort de sa mère, elle veille sur ses jeunes frères et sœurs, tandis que son père conduit le chariot familial sur la route de l’Ouest.

Mais quand ce dernier se blesse grièvement, le reste du convoi, exaspéré, est prêt à les abandonner. Surtout Abraham, le grand homme barbu qui leur sert de chef : avec ses sourcils froncés et son assurance à toute épreuve (même quand il se plante de chemin), il est un peu le cliché suprême du chef de meute plein de virilité.

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Et comme en 1863, les femmes avaient pas grand-chose comme droits à part celui de cuisiner et d’enfanter, imaginez le choc quand Martha prend les rênes du chariot. Pire : pour faire ça plus confortablement, elle enfile un pantalon – là tout le convoi frise la syncope. Forcée de fuir son groupe suite à une fausse accusation de vol, c’est une Martha déguisée en garçon qui se frayera un chemin dans un nouveau monde en construction. Un voyage initiatique, durant lequel elle croisera bien des dangers, mais à travers lequel sa personnalité va s’étoffer…

Je trouve que c’est important de créer de nouvelles alternatives. Là, on a une gamine turbulente, qui ne reste pas à sa place, qui n’est pas spécialement sage


Calamity Jane, Greta, même combat
Je pense que vous commencez, vous aussi, à comprendre pourquoi j’ai voulu rapprocher Greta et Calamity. Dans le parcours de ceux filles intrépides, la première chose qui m’a frappée, c’est le fait qu’elles n’hésitent pas à faire fi de l’avis des adultes pour mener à bien leurs projets.

Personnellement, quand j’avais 12 ans, ça ne me serait pas venu à l’esprit que c’était une possibilité. Je pensais que "les grandes personnes" étaient des figures incontestables d’autorité, et que la sagesse se comptait sur base du nombre d’années. Et ce n’est pas vraiment les héroïnes de mon enfance qui auraient pu m’apprendre le contraire.

Attention, je ne les renierais pour rien au monde, elles ont marqué mon imaginaire, ont été mes premiers repères féminins. Mais du Petit Chaperon Rouge à Martine toujours sage comme une image, en passant par les princesses Disney, leurs récits avaient plutôt tendance à souligner les dangers qu’on encourt en désobéissant à ses parents : se faire bouffer par le loup, choper un gros rhume ou se faire kidnapper par des méchants…

On a besoin aussi de filles comme ça, des Calamity, des Greta. D’autres modèles de petites filles. Des filles indépendantes, qui se définissent par leur caractère, leurs valeurs, leur engagement… et pas forcément par leur rencontre avec le Prince Charmant

Bien sûr, désobéir n’est pas un but en soi : c’est le contexte autour d’elles qui pousse ces filles à le faire. ""Elle (Martha, NDLR) n’est pas contestataire a priori de son statut de fille, elle est bien dans ce qu’elle est, mais la situation la pousse dans la vie des garçons", explique Rémi Chayé sur lavenir.net. Et bien sûr les ennuis ne tardent pas à arriver, tant pour Calamity que pour Greta.

Greta et Calamity: le pouvoir des jeunes filles
Greta et Calamity: le pouvoir des jeunes filles - © Le Parc Distribution
La première devra affronter la sauvagerie des animaux comme celle des hommes, les dangers du travail à la mine, et la crainte qu’on découvre que malgré son pantalon, elle n’est pas un garçon.

La seconde essuiera des quolibets par milliers, du petit troll anonyme d’Internet aux plus grands dirigeants de la planète. (C’est sûr que c’est plus facile de se moquer d’elle que de prendre dix minutes pour écouter son message, nourri de tous les rapports scientifiques qu’elle a ingurgités). Mais ce n’est pas ça qui va les faire baisser les bras. Grâce au soutien de proches (son papa ou Anuna de Wever pour Greta, un toutou fidèle pour Martha), elles gardent confiance en la justesse de leur combat.

Un autre point commun de ces deux films, c’est aussi l’absence d’enjeu romantique. Pour changer. D’ailleurs qui a décidé qu’un mec hétéro cis sur son cheval blanc était l’idéal romantique de toutes les jeunes filles de la société ? 

Et franchement, je dis chapeau, parce que moi gamine, le regard condescendant d’un chef d’Etat moustachu aurait suffi pour me persuader que je suis nulle et me faire rentrer chez moi fissa. Heureusement j’ai appris depuis qu’entre un vieux monsieur grisonnant et une jeune fille aux yeux qui pétillent, la personne la plus ‘raisonnable’ ou ‘sensée’ n’est pas forcément celle que les dessins animés m’ont laissé penser. Comme quoi on peut grandir biberonnée aux Disney, et quand même devenir une féministe énervée.

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Petites filles modèles VS nouveaux modèles de petites filles
"Je trouve que c’est important de créer de nouvelles alternatives. Là, on a une gamine turbulente, qui ne reste pas à sa place, qui n’est pas spécialement sage. C’est intéressant de montrer aux enfants des modèles qui s’autorisent à crier et à ne pas faire ce qu’on leur dit de faire", abonde Rémi Chayé.

Greta et Calamity: le pouvoir des jeunes filles
Greta et Calamity: le pouvoir des jeunes filles - © Le Parc Distribution
Et si de son côté Greta n’est pas ‘turbulente’ à proprement parler, avec sa voix douce qui ne s’élève jamais, elle non plus ne reste pas à sa place, et a poussé toute une génération de lycéen.nes à désobéir civilement. Le documentaire sur elle, même s’il manque d’un peu de recul, n’est pas une hagiographie. On la voit douter, s’emporter – et si elle peut paraître énervante par moments, tant mieux : les petites filles modèles, on en a soupé. (Oui, ce roman de la Comtesse de Ségur était dans mes livres de chevet).


On a besoin aussi de filles comme ça, des Calamity, des Greta. D’autres modèles de petites filles. Des filles indépendantes, qui se définissent par leur caractère, leurs valeurs, leur engagement… et pas forcément par leur rencontre avec le Prince Charmant. Car un autre point commun de ces deux films, c’est aussi l’absence d’enjeu romantique. Pour changer. D’ailleurs qui a décidé qu’un mec hétéro cis sur son cheval blanc était l’idéal romantique de toutes les jeunes filles de la société ?

Bref, documentaire ou fiction, aventure dans les plaines colorées de l’Ouest américain ou épopée climatique émouvante et effrénée, cette semaine, les récits inspirants ne manquent pas. Et dans ce monde chaque jour plus incertain depuis six mois, si vous voulez retrouver un peu du monde d’avant dans le monde d’après, et voir des gens pas masqués… la meilleure option pour l’instant reste encore l'écran de vos salles de ciné.

Elli Mastorou
Elli Mastorou - © Lara Herbinia
Les autres critiques ciné des Grenades
Encore en salles :

Les Trolls t'expliquent l'antiracisme

"Misbehaviour": une révolution féministe de l'Angleterre à la Belgique

Séances de rattrapage :

"Éléonore", ou pourquoi l'âge adulte est un mythe
"Énorme", un film énormément audacieux ou sexiste?
Joker de Todd Phillips : le vrai méchant est-il une femme ?
"Scandale", un film sur le harcèlement sexuel dans les médias
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Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_greta-et-calamity-le-pouvoir-des-jeunes-filles?id=10614600

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LA FRANCE UNE PRISON A PARTIR DE 21 H JUSUQA 6 H DU MATIN

22 Octobre 2020, 04:05am

Publié par hugo

EN  ALLEMAGNE C ETS  22 H , en France  on est en prison a partir de 21H , et les rues  sont  surveiller par des gens  qui obéissent aux règles même  si ces règles  sont  ;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;; j en  appelle  au gouvernement pour mettre  le couvre  feu  a   22H   AU LIEU DE  21 H  COMME EN ALLEMAGNE ,  on pourra vivre un peu plus avec  22H  ,  je  suis d accord avec  le couvre  feu  a  22H  PAS  A  21 H C ETS DU  NIMPORTE  QUOI  et de la non réflexion et  cela  empêche les gens  de vivres  , angela merkel est plus  intelligente  que ce  gouvrenement , ANGELA   MERKEL  FAIT  SES  COURSES ELLE MEME  , ce n est pas le cas  du  gouvernement  francais  !!!!!

JE ME  DEMANDE  SI  LES  PLUS RICHES SORTENT EN CE MOMENT  SI ILS SONT  SANCTIONNE  ET COMBIENT ILS SONT  SANCTIONNE  CAR SIC ETS UNE SANCTION A  135   EUROS POUR EUX C EST DE LA PLAISANTERIE , il faut leur  faire une amende  a  1.000.000  EUROS  ,   pour  eux  , une  sanction a la hauteur  de ce que il gagne , CAR  CES GNES LA IL FRAUDE AUSSI  L ETAT  FRANCAIS AVEC LEUR PARADIS  FISCAUX ETC  , et tout les moyens  que ils ont pour ne pas payer  leur impôts , 

 

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Mise en examen de quatre pornocriminels , femmes, feminisme

21 Octobre 2020, 21:13pm

Publié par hugo

 21 OCTOBRE 2020
DÉBATS \ Tribunes
Mise en examen de quatre pornocriminels

Le Mouvement du Nid, Osez le Féminisme ! et Les Effronté·es communiquaient le mois dernier à propos de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris contre la plateforme pornographique Jacquie & Michel. A la suite de ce signalement, une source judiciaire datant du 19 octobre a relayé l’information suivante : quatre pornocriminels ont été mis en examen. Deux sont aujourd’hui en détention provisoire et deux sont sous contrôle judiciaire. 

Mathieu Lauret, alias Mat Hadix, et Pascal Aullitraut, alias Pascal OP, ont été mis en examen pour viols, proxénétisme aggravé et traite d’être humain aggravé. Pascal Aullitraut est également poursuivi pour « blanchiment de proxénétisme aggravé et blanchiment de fraude fiscale » ainsi que pour « travail dissimulé »

Ceci intervient seulement un mois après l’ouverture d’une enquête à l’encontre de « Jacquie et Michel » pour proxénétisme aggravé et viols par le parquet de Paris suite à nos signalements. Nous nous félicitons du fait que la justice commence à écouter, enfin, les très nombreuses victimes de l’industrie pornographique et à condamner les violences inhérentes à celle-ci.

Dans cette deuxième affaire, tous les individus mis en examen travaillent pour l’entreprise « Jacquie et Michel » et/ou l’entreprise Dorcel, qui sont les deux leaders dans l’ “industrie pornographique” française, avec des dizaines -voire des centaines- de millions de vues. En particulier, Mathieu Lauret, dit Mat Hadix, est décrit par le milieu comme “le parrain”, principal producteur de « Jacquie et Michel », qui va même jusqu’à représenter l’entreprise à la place de Michel Piron, le PDG de « Jacquie et Michel », dans les médias. Il produit également trois vidéos par mois pour Dorcel, et multiplie les labels, alimentant toutes les plateformes pornographiques.

Nous sommes à un tournant dans la lutte contre les violences faites contre les filles et les femmes. Il ne s’agit pas là de cas particuliers, mais de la révélation d’un système criminel construit sur l’érotisation des violences misogynes, de la pédocriminalité, de la lesbophobie et du racisme, un système de viols filmés. La pornographie est l’expression concrète et institutionnalisée de la haine et de la destruction des femmes.

Si l’impunité des agresseurs et des violeurs demeure la règle dans notre société avec moins d’1% des violeurs condamnés, l’impunité des agresseurs et des violeurs dans l’industrie pornographique est totale, ou du moins elle l’était jusqu’à maintenant.

Jusqu’à maintenant, sous prétexte de “sexualité filmée”, des viols, des actes de torture et de barbarie, des propos faisant l’apologie de la pédocriminalité ou de la haine raciale demeuraient impunis.

Jusqu’à maintenant, les pornocriminels se vantaient des viols et tortures qu’ils commettaient avec un sadisme assumé, ils tiraient profit de la souffrance des femmes et s’en congratulaient.

Nous exigeons la fin de l’impunité des violeurs, proxénètes et tortionnaires pornocriminels et nous réclamons justice pour les victimes. Nous exigeons la fermeture immédiate des sites qui diffusent les viols filmés des ces quatre pornocriminels, en premier lieu Jacquie et Michel et Dorcel, ainsi que la fermeture de la chaîne de “Jacquie et Michel” dans le bouquet de Canal plus.

Osez le féminisme !

Le 10 septembre dernier, nous communiquions avec Osez le féminisme ! et le Mouvement du Nid à propos de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris contre la plateforme pornographique Jacquie & Michel, pour viol et proxénétisme. Cette enquête fait suite à notre signalement commun, en février dernier, pour des faits relevant selon nous non seulement de viols, mais aussi de torture et d’actes de barbarie : voir la vidéo de Konbini qui dévoilait les témoignages effroyables de deux femmes, contraintes à des actes sexuels qu’elles avaient pourtant explicitement refusés. Depuis, de nombreuses autres femmes victimes de Jacquie & Michel nous ont contactées pour témoigner ou porter plainte.

Nous apprenons la détention provisoire de Pascal Aullitrault dit Pascal OP, producteur, réalisateur et acteur spécialisé dans le porno dit “trash” et gérant de la plateforme “French Bukkake”, pour des faits de viols, proxénétisme aggravé, traite des êtres humains aggravée et travail dissimulé, mais aussi pour blanchiment de proxénétisme aggravé et blanchiment de fraude fiscale.

Mathieu Lauret, dit Mat Hadix, autre producteur et proche de la plateforme Jacquie & Michel, est lui placé sous contrôle judiciaire pour des faits similaires, avec interdiction de poursuivre son activité. Au total, quatre personnes sont mises en examen.

Ces deux affaires, qui concernent toutes deux des “grands noms” du milieu du porno, démontrent une réalité que la société ne peut plus refuser de voir : dans sa globalité, la pornographie est un système criminel et les actes qu’on y voit relèvent majoritairement du viol et de la torture. Les femmes courageuses qui déposent plainte doivent être soutenues par la société, qui n’a plus le droit de les ignorer et d’invisibiliser leurs souffrances. Car, à l’heure actuelle, le porno est presque toujours abordé avec légèreté, le plus souvent comme un sujet de plaisanterie. Pourtant les conséquences de cette industrie sont terribles, que ce soit sur les esprits (jeunes ou moins jeunes) qu’il imprègne de sa culture du viol – 88% des scènes de pornographie contiennent de la violence explicite -, ou sur les femmes qu’il meurtrit et détruit à petit feu, avec un consentement réduit à rien.

Aujourd’hui, il n’est plus possible de continuer de se voiler la face. La société se doit de reconnaître les violences vécues par ces femmes que le porno a violées, torturées, brisées ou poussées au suicide. Elle se doit de faire son autocritique quant à la tolérance incroyable dont elle fait preuve à l’égard de cette violence systémique, tolérance qu’on observe autant au regard du traitement moral et social qu’elle fait du porno, qu’au niveau du droit. Le porno ne doit plus être une zone de non-droit où la violence, la barbarie et le viol peuvent s’exercer impunément, où des propos sexistes, mais aussi racistes ou même transphobes s’étalent sur la toile, autant dans les synopsis des films à disposition sur internet que dans les tweets de Pascal OP, entre autres (voir captures d’écran ci-après).

Il est urgent pour toutes et tous de faire face à la réalité du système pornocriminel, car nous le devons aux victimes, nous le devons aux femmes, et nous nous le devons à nous-mêmes si nous nous pensons, nous voulons, une société où les droits humains sont garantis pour toutes et tous. Il est temps d’avoir de l’empathie pour les femmes, et ne plus rechercher leur avilissement. Une société qui fantasme sur la haine et la violence est une société malade et souffrante qui porte en elle tous les maux que sont le sexisme, le racisme, l’oppression, et qui ne protège que la liberté du fort.

Les Effronté.es

Nous apprenons aujourd’hui que le 17 octobre 2020 à Paris quatre hommes ont été mis en examen pour viol, proxénétisme aggravé, traite des êtres humains aggravée dans le milieu de la production de vidéos pornographiques (prostitution filmée).

Un mois après l’enquête préliminaire à l’encontre de la société Jacquie et Michel, le Mouvement du Nid, association de soutien aux personnes en situation de prostitution, se félicite de ce qui pourrait marquer un tournant judiciaire face à l’impunité du « porno », qui est de la prostitution filmée. « Nous espérons le début d’une réelle prise de conscience des violences perpétrées dans cette industrie », explique Claire Quidet, présidente de l’association.

Deux des mis en examen ont été placés en détention provisoire. Le producteur Pascal Aullitrault (dit Pascal OP), connu pour la plateforme “French Bukkake” est également poursuivi pour blanchiment d’argent de proxénétisme aggravé et blanchiment de fraude fiscale et a été incarcéré. Le producteur Matthieu Lauret, connu sous le nom de Mat Hadix, qui se présente comme producteur indépendant, ferait le lien (selon le journal 20 minutes) entre toutes les plateformes actuelles, Jacquie et MIchel, Dorcel, etc.).Il a été placé en liberté surveillée et contraint de cesser ses activités

Depuis 2016 et l’adoption en interne d’une position officielle sur le sujet, le Mouvement du Nid dénonce sans relâche l’impunité de l’industrie de la prostitution filmée. Impunité dont l’association ne cesse de mesurer l’ampleur à travers la rencontre avec des personnes en situation de prostitution ayant également été exploitées dans le « porno », ou de personnes qui n’ont connu que cette industrie.

« Nous attendons que ce signal fort envoyé par la justice mette un coup d’arrêt aux violences sexuelles subies par les victimes; que les réseaux de proxénétisme, de traite des êtres humains soient sanctionnés et les sites fermés », ajoute Claire Quidet.

Depuis l’ouverture de l’enquête préliminaire pour viol et proxénétisme à l’encontre de Jacquie et Michel le mois dernier, nous avons reçu des demandes de soutien de nombreuses victimes qui souhaitent témoigner. Elles relatent la même réalité que celles qui ont osé s’exprimer dans une vidéo de Konbini en février, vidéo qui nous avait poussé à signaler les faits dénoncés au Procureur de la République.

Les violences graves subies par les femmes et les enfants exploités par cette industrie ne relèvent pas de la fiction, et la complaisance n’est plus de mise. Il est temps de promouvoir un autre modèle de sexualité que celui proposé par l’industrie de la prostitution filmée, de proposer notamment aux jeunes garçons une autre image que celle déshumanisante et dégradante des femmes qui y est présentée.

Chacune et chacun a droit à une sexualité libre et libérée de toute forme de contrainte et de violence, condition essentielle d’une égalité réelle entre les femmes et les hommes.

Mouvement du Nid  


https://www.50-50magazine.fr/2020/10/21/mise-en-examen-de-4-pornocriminels-pour-viols-proxenetisme-et-humain-aggrave/

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Journée du Matrimoine: Je suis unE ville de Typhaine D , femmes, feminisme,

21 Octobre 2020, 18:14pm

Publié par hugo

 21 OCTOBRE 2020
Matrimoine
Journée du Matrimoine: Je suis unE ville de Typhaine D

L’architecte Renée Bocsanyi-Bodecher (1904-1973), fut l’une des premières femmes inscrites à l’Ordre des architectes de Paris. En collaboration avec son mari Henri Bodecher, pendant plus de 30 ans, elle a construit de nombreux bâtiments. Co-organisé par H/F Culture IDF et le Mouvement pour l’Equité dans la Maîtrise d’Œuvre (Memo), l’évènement du 19 septembre présentait le long chemin des maîtresses d’œuvre. Typhaine D, comédienne, autrice, dramaturge, metteuse en scène, a lu “Je suis une ville” son très poétique, féministe et inclusif texte.

Vidéo Lauriane Theullier membre du Conseil d’Administration d’OLF !

Retrouvez Typhaine D dans son spectacle “La Pérille Mortelle” mardi 3 novembre 19h au Café de la Gare

 print


https://www.50-50magazine.fr/2020/10/21/journee-du-matrimoine-je-suis-un-ville-de-typhaine-d/

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Françoise Toutain : « La situation de confinement a attisé l’enfer des violences conjugales » (2/2) , femmes, feminisme,

21 Octobre 2020, 17:34pm

Publié par hugo

 20 OCTOBRE 2020
Île de France \ Société
Françoise Toutain : « La situation de confinement a attisé l’enfer des violences conjugales » (2/2)

Mars 1978. Le premier Centre dédié à l’accueil de femmes subissant des violences en France ouvre ses portes à l’initiative de l’association SOS Femmes Alternative. Il porte le nom de Flora Tristan, pionnière de la lutte pour les droits des femmes au 19ème siècle, voyageuse insatiable, entravée sa vie durant par un mari violent. Plus de 40 ans après sa création, le Centre situé dans les Hauts-de-Seine a accueilli près de 10 000 femmes et enfants. Françoise Toutain en est la directrice depuis 2014. Féministe de longue date, elle est également membre active de la Fédération Nationale de Solidarité Femmes (FNSF). Elle nous brosse un portrait sans fards, mais riche d’espoirs, de l’état de la lutte française contre les violences faites aux femmes.

Face à la multiplicité des violences faites aux femmes, quelles sont les missions que se fixe le Centre Flora Tristan ?

La première mission du Centre est d’accueillir et d’héberger les femmes survivantes de violences n’ayant pas d’autre lieu pour se mettre en sécurité. Nous avons, sur le périmètre du Centre, quatre services. D’une part, un service de mise en sécurité, et de l’autre, trois services d’hébergement pour du plus long terme.

Le service de mise en sécurité comprend sept studios, et permet un accueil inconditionnel et immédiat. La personne subissant des violences appelle, et quelle que soit l’heure ou le jour, elle trouvera chez nous un.e interlocutrice/interlocuteur. Parfois, la gendarmerie, le commissariat, ou l’hôpital se chargent de nous contacter, dans le cas où elles/ils reçoivent une femme en grand danger et qui ne peut pas rentrer chez elle. Ensuite, nous effectuons une évaluation : la membre de notre équipe qui reçoit l’appel pose un certain nombre de questions, permettant de cerner sa situation et de voir si celle-ci répond ou non à nos critères d’accueil. Si oui, nous l’accueillons au plus vite, dans la mesure du possible. Nous avons 18 places dédiées à la mise en sécurité, elles sont par conséquent très rapidement occupées.

En dehors de la mise en sécurité, nous disposons également de trois services d’hébergement, soit 71 places, pour des accompagnements de plus long terme. Ils se situent dans des appartements des villes alentour. Ils permettent aux femmes d’êtres logées avec leurs enfants, de bénéficier d’un accompagnement social spécifique qui prend en compte les violences subies afin d’atteindre l’objectif fixé conjointement entre elles et le Centre. A savoir que chacune, progressivement, s’affirme en tant que femme libre de ses choix et accède, à son rythme, à un logement autonome. Cela se traduit en termes de ressources physiques et psychologiques, aussi bien qu’en termes de ressources économiques. Dans ces services, les prises en charge peuvent aller de 6 mois à 3 ou 4 ans.

La prise en charge des femmes survivantes et de leurs enfants nécessite un accompagnement psychosocial, médical… Avec quel.les professionnel.les êtes-vous en lien ?

Au Centre, l’équipe est composée d’assistantes sociales, de conseillèr.es en économie sociale et familiale, de psychologues, d’éducatrices/éducateurs de jeunes enfants, puisque dans le cadre de l’hébergement et de la mise en sécurité, nous travaillons beaucoup avec les enfants. Le Centre est ouvert 24h/24h, avec des agentes d’accueil présentes la nuit, le week-end et les jours fériés. Pour les autres démarches médicales ou psychothérapeutiques, ainsi que pour les démarches juridiques et d’accès au droit, nous mobilisons notre réseau de partenaires à l’échelle des Hauts-de-Seine.

Par ailleurs, au-delà des services de mise à l’abri et d’hébergement, nous proposons également un lieu d’écoute, d’accueil et d’orientation (LEAO) qui entre dans le dispositif départemental Femmes Victimes de Violences 92 (FVV 92). Les femmes confrontées à toutes formes de violences sexistes peuvent s’y rendre avec ou sans rendez-vous, comme dans tous les lieux d’écoute. Cependant, la grande majorité des femmes accueillies sur ce LEAO subissent des violences conjugales. Elles sont reçues par des professionnel.les qui les écoutent, puis les aident à mettre en place des stratégies pour se protéger ou quitter le conjoint violent. C’est un accompagnement dont la durée est variable. Nous accompagnons les survivantes de violences jusqu’à ce qu’elles atteignent l’objectif qu’elles se fixent elles-mêmes : le divorce, une demande de protection, un logement indépendant… Voilà ce que permet l’accompagnement psychosocial du Centre Flora Tristan : un retour à l’indépendance tant matérielle que psychologique.

Comment s’est traduite la période du confinement pour le Centre Flora Tristan ?

Nous n’avons pas ressenti un afflux plus massif de demandes d’accueil ou de mises en sécurité durant cette période. Tous les services d’hébergement étaient complets avant le début du confinement ; nous n’avons donc pas pu accueillir de nouvelles personnes, ni permettre à celles qui étaient prises en charge de sortir. Néanmoins, nous avons fait en sorte de maintenir leur suivi ainsi que toutes nos activités avec les moyens du bord, via nos outils numériques et téléphoniques. Nous n’avons pas du tout fermé pendant ces deux mois, la mise en sécurité a continué à fonctionner 24h/24h pour assurer physiquement l’accompagnement des femmes et enfants hébergé.es et pour gérer les appels sur la ligne dédiée à ce service. Toute l’équipe du Centre a été disponible sur cette période, les plannings et le télétravail ont été organisés en fonction des contraintes de chacun.e. La cheffe du service de mise en sécurité et moi-même étions présentes sur toute la période.

Durant le confinement, les associations du réseau FNSF se sont mobilisées pour aider le 3919 [Violences Femmes Info, numéro national de référence pour les femmes victimes de violences, ndlr] qui a dû s’adapter très rapidement au contexte sanitaire et renforcer son équipe d’écoutantes. Pour ce qui est de nos propres lignes, nous partageons avec nos collègues de l’Escale Solidarité Femmes la ligne téléphonique du dispositif FVV 92, ouverte entre 9h30 et 17h30. Nous avons reçu bien plus d’appels de personnes inquiètes de la situation de certaines femmes (voisin.es, services sociaux…) que d’appels de femmes elles-mêmes confrontées à des violences.

Comment expliqueriez-vous l’augmentation importante des violences faites aux femmes durant la période du confinement ?

Cette augmentation (1) est due à la situation de confinement. Vivre avec son bourreau 24h/24h, c’est insupportable ! Pendant cette période, les services de police sont intervenus après avoir été alertés par les personnes violentées elles-mêmes mais aussi par des témoins, des voisin.es… Pour les femmes subissant des violences, être confinées chez elles, c’est subir en permanence l’enfer conjugal. L’imprévisibilité étant l’une des principales caractéristiques de ce type de violences, elles ne savent pas à quel moment les cris, les insultes, les coups vont tomber. C’est quelque chose de terriblement angoissant. Sachant cela, il me semble logique que les appels à l’aide aient considérablement augmenté… Les seuls moments de tranquillité, c’est justement quand le conjoint n’est pas là !

Êtes-vous d’accord avec l’affirmation selon laquelle la crise liée au coronavirus n’a pas été un déclencheur, mais plutôt un révélateur de violences déjà existantes, qui se sont amplifiées durant le confinement ?

Il y a peut-être eu des couples au sein desquels des violences sont apparues durant les deux mois de confinement. Mais encore une fois, on parle bien de violences conjugales, donc de cette relation asymétrique dans laquelle un conjoint jouit d’une emprise psychologique sur l’autre. Indéniablement, ces choses étaient déjà en place depuis un moment, d’où la notion de « révélateur » plutôt que de « déclencheur ».

Au regard des décisions du Grenelle contre les violences faites aux femmes de l’automne 2019, quelles sont les leçons à tirer de la période récente ? Avez-vous des revendications qui s’accentuent avec la crise liée au coronavirus ?

Il y a énormément de leçons à tirer de cette crise sanitaire. L’éviction systématique du conjoint violent du domicile conjugal devrait être correctement appliquée. Il faudrait que la femme puisse rester avec ses enfants dans le logement, que ce ne soit pas elle qui soit obligée de partir, de trouver un lieu où se mettre en sécurité avec ses enfants, tandis que son agresseur continue à profiter du logement. Toutes les femmes n’ont pas forcément le désir de rester dans les lieux où elles ont vécu des violences, mais leur laisser le temps d’un départ sans crainte ne serait que justice.

Il faudrait ensuite que le nombre de lieux d’hébergement augmente significativement, puisque tant que cette éviction ne sera pas mise en place de façon systématique, nous aurons besoin de lieux d’accueil pour recevoir de façon rapide et inconditionnelle les femmes survivantes. L’exemple du Centre Flora Tristan et de ses 18 places occupées en permanence est éloquent : il nous faut plus de moyens matériels pour héberger et accompagner ces femmes !

Par ailleurs, la formation des forces de l’ordre se doit d’être efficace sur la question des violences faites aux femmes. Même si dans le cadre du Grenelle, beaucoup de choses ont été engagées, trop de femmes voient encore leurs plaintes refusées dans les gendarmeries ou les commissariats. La plainte qui n’est pas prise, c’est inacceptable. Il faut changer le regard de celles et ceux en charge de faire respecter l’ordre et la loi sur cette question des violences, afin qu’elles/ils admettent que les femmes subissant des violences ne racontent pas leur histoire pour en tirer des avantages. Quel bénéfice y a-t-il d’ailleurs à exposer sa souffrance à des inconnu.es ? Aucun ! « Une femme se dit victime de violences, mais c’est pour obtenir la garde des enfants, garder l’appartement » … On entend tout et n’importe quoi. Une femme qui déclare être confrontée à des violences, elle est confrontée à des violences, point !

Les lois existantes en matière de protection des femmes et de punition des auteurs de violences doivent être effectivement appliquées sur tout le territoire. Je reprends ici les termes du communiqué de presse de la FNSF du 3 septembre 2020, qui demande le « renforcement ou la création de pôles spécialisés, à défaut de tribunaux spécifiques, avec un traitement rapide des situations. [Cela] permettrait une réponse à la hauteur de l’enjeu et de l’urgence que représentent les violences faites aux femmes ».

Enfin, il faut éduquer les générations et combattre les stéréotypes de genre à la racine. Les violences faites aux femmes sont un problème sociétal, lié à la façon dont le système patriarcal inculque depuis des siècles une différenciation fondamentale entre les genres. Les rôles sociaux intégrés dès le plus jeune âge nous ont réduites, nous les femmes, à un statut inférieur à celui des hommes. Le féminisme s’attelle à démontrer que rien ne justifie une telle domination des femmes par les hommes. Grâce à l’accompagnement qu’il propose, le Centre Flora Tristan souscrit à cette même tâche : dénoncer les stéréotypes de genre et leurs impacts sur les relations femmes/hommes, pour soutenir les femmes ayant survécu à des violences dans leur reconstruction.

Propos recueillis par Clara Bauer 50-50 magazine

(1) Dès la fin de la deuxième semaine de confinement, les pouvoirs publics estiment une augmentation d’environ 30% des violences conjugales. Pour une analyse plus exhaustive des violences faites aux femmes durant le confinement, voir Le rapport de la mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et pour la lutte contre la traite des êtres humains

Lire notre dossier : Les violences faites aux femmes

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Couvre feu : l’urgence de ne laisser personne sous le seuil de pauvreté , femmes, feminisme,

21 Octobre 2020, 16:41pm

Publié par hugo

 19 OCTOBRE 2020
Brèves
Couvre feu : l’urgence de ne laisser personne sous le seuil de pauvreté

Notre association Le Mouvement du Nid s’inquiète de la situation des personnes qu’elle accompagne et de l’ensemble de celles qui sont en situation de prostitution à l’annonce de l’entrée en vigueur d’un couvre-feu samedi 17 octobre. En effet, déjà fortement affectées depuis le confinement, ces personnes, qui ont du mal à se nourrir et se loger, sollicitent encore plus notre aide qu’auparavant pour leur survie. Avec le couvre-feu, la situation risque encore d’empirer.

Il est donc urgent que le gouvernement entende les trois garanties « droits et dignité » pour ne laisser personne sous le seuil de pauvreté. Il est également urgent d’appliquer la loi du 13 avril 2016.

Le Mouvement du Nid

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MILF, un nouveau média parental et féministe , femmes , feminisme ;

21 Octobre 2020, 16:36pm

Publié par hugo

 19 OCTOBRE 2020
Brèves
MILF, un nouveau média parental et féministe

« Une bonne mère est une femme qui aime son enfant plus qu’elle-même, qui fait tout ce qui est possible pour son bonheur sans se soucier de ce que cela implique pour elle. » Voilà ce qu’on peut encore lire, en 2020, lorsqu’on tape « Qu’est-ce qu’une bonne mère ? » sur un moteur de recherche. Évidemment, l’archétype de la « bonne mère », douce et dévouée, ne date pas d’hier. Mais la daronne version 2020 doit, en plus, être ambitieuse, indépendante, sportive, créative, écolo, et dotée d’une vie sociale et sexuelle débordante. Être mère aujourd’hui, c’est se confronter à un nombre incalculable d’injonctions contradictoires et d’idéaux inatteignables, largement relayés par la presse parentale traditionnelle et les réseaux sociaux.

Fatiguée de l’étroitesse de ces horizons et soucieuse de voir émerger une presse parentale plus nuancée, plus honnête, plus engagée, Fabienne Lacoude créée MILF, le média Materféministe.

Fabienne Lacoude a 34 ans, elle est journaliste indépendante, blogueuse et mère d’une petite fille. Depuis quatre ans, elle s’emploie à déboulonner les stéréotypes autour de la maternité sur son blog la-daronne-perchee.com.

MILF, c’est le premier média féministe 100% dédié à la maternité. Garanti sans injonction, sans langue de bois, sans tabou, sans dogmatisme. MILF se veut le reflet de maternités plurielles, rarement idéales, souvent ambivalentes, pour donner aux femmes les moyens de penser leur propre maternité. Ouvertement féministe, MILF entend redonner à la maternité la place qu’elle mérite dans la lutte pour l’égalité, la liberté et la dignité des femmes dans, avec et malgré leur maternité. Être mère si je veux, quand je veux, bien sûr, mais aussi comme je veux (et avec qui je veux).

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#JeSuisÉpuisé·E : les soignant·es sonnent l’alarme à propos de leurs conditions de travail ,

21 Octobre 2020, 15:59pm

Publié par hugo

 
15 OCTOBRE 2020
Brèves
#JeSuisÉpuisé·E : les soignant·es sonnent l’alarme à propos de leurs conditions de travail


Sourdes aux appels des personnels de santé dénonçant leur épuisement au moment où la deuxième vague pandémique submerge nos hôpitaux, certaines directions osent demander aux soignant·es de prouver qu’elles/ils sont réellement épuisé·es. Un pas de plus est franchi vers l’absurde.

Demandera-t-on ensuite aux 32 500 victimes du Covid de prouver qu’elles sont véritablement mortes ? Les arrêts de travail et l’absentéisme de masse ne feraient-ils plus la preuve de la fatigue extrême des soignants ? Les chiffres témoignent pourtant des difficultés existantes et de la réalité de la situation.

Face au déni des dirigeant·es, les soignant·es lancent le hashtag #JeSuisÉpuiséE

Il ne s’agit pas de témoignages mais d’une réponse consistant à se prendre en photo avec une pancarte, un brassard portant l’inscription « #JeSuisÉpuiséE », seul·e ou en présence de ses collègues, dans un lieu témoignant lui aussi de son usure avancée.

L’Ufmict-CGT (Médecins, Ingé·es, Cadres, Techs) apporte tout son soutien à cette initiative. La fatigue des personnels, si elle est éprouvée de façon individuelle, est bien le résultat des politiques de santé qui ont supprimé des milliers de postes, désorganisé les équipes, fermé des lits.

Malgré la pandémie, ces politiques continuent aujourd’hui

Dans le cadre de la journée d’action du 15 octobre, un vernissage reprenant les premiers clichés des soignant·es sera organisé au centre hospitalier de Cadillac en Gironde, devant les grilles de l’hôpital.

CGT Santé Action Sociale

Rappelons enfin que les femmes forment une majorité incontestable au sein des équipes soignantes. Dans la fonction publique hospitalière, où plus de trois agent.es sur quatre sont des femmes, elles représentent 50% du personnel médical (docteur.es) et 80% du personnel soignant (infirmièr.es, aide-soignant.es). Sur plus de 650.000 infirmièr.es et maïeuticien.nes, première profession médicale devant les médecins, neuf sur dix sont des femmes. Plus que jamais, soutenons celles et ceux en première ligne face à la crise sanitaire, qui continuent malgré des conditions de travail délétères à sauver des vies au quotidien.

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Les droits des femmes à travers les siècles, d’Olympe de Gouges à Simone Veil , femmes, feminisme, histoire,

21 Octobre 2020, 15:57pm

Publié par hugo

 Les droits des femmes à travers les siècles, d’Olympe de Gouges à Simone VeilPublié le 21 octobre 2020 à 13h00
par Lorenzo Calligarot
Depuis la fin du XVIIIe siècle, des citoyens s’interrogent sur la place de la femme dans la société. Cantonnées aux rôles éducatifs et ménagers pendant longtemps, des femmes bousculent les codes et réclament plus de droits peu après la Révolution française. A l’époque, c’est l’écrivaine Olympe de Gouges qui tente de faire bouger les lignes. Le 5 septembre 1791, elle rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, en réponse à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, proclamée le 26 août 1789. Ce texte est le premier document qui revendique l’égalité juridique et légale des femmes par rapport aux hommes. Il critique aussi ouvertement le document fondamental de la Révolution française, qui énumère des droits qui ne s’appliquent qu’aux hommes. Si, à sa parution, le texte n’a pas beaucoup fait parler de lui, il est aujourd’hui considéré comme un acte fondateur du féminisme. En effet, Olympe de Gouges a rédigé la première déclaration universelle des droits humains, valable à la fois pour les hommes et les femmes. Une dizaine d’années plus tard est publié le code civil qui va réduire à néant les aspirations des femmes pendant plus d’un siècle. Le texte, promulgué le 21 mars 1804 par Napoléon Bonaparte, instaure la soumission des citoyennes à l’autorité de leur mari. « Le mari doit protection à la femme, la femme doit obéissance à son mari » explique le code. 

Si les lois Falloux et Ferry vont dans le bon sens en imposant aux communes de plus de 800 habitants d’ouvrir une école de filles en 1850 et en reconnaissant l’égalité des sexes devant l’instruction en 1882, c’est bien la Première Guerre mondiale qui va chambouler la vie des femmes. À l’époque, les Européennes sont massivement sollicitées par les États pour remplacer, dans les usines, les hommes partis aux fronts. Elles démontrent alors qu’elles sont indispensables au bon fonctionnement de l’économie. C’est un tournant majeur. En 1938, après plus d’un siècle de subordination au mari, les Françaises obtiennent la fin de l’incapacité juridique de la femme mariée, consacrée par le code Napoléon. Désormais, elles disposent d’une capacité juridique propre - même si elle est restreinte par rapport à celle des hommes - et ne doivent plus obéissance à leur époux. La femme mariée peut même posséder une carte d’identité et ouvrir un compte en banque sans l’aval de son mari. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, c’est le droit de vote que les citoyennes françaises obtiennent enfin. L’article 17 de l’ordonnance du 21 avril 1944, qui porte sur l’organisation des pouvoirs publics en France après la libération, donne aux femmes le droit de vote et d’éligibilité. 

La seconde moitié du XXe siècle va permettre aux militantes féministes d’obtenir gain de cause sur de nombreuses revendications sur tous les domaines de la vie sociale, économique et politique. Le droit des femmes à disposer de leur corps notamment est assuré grâce aux lois Neuwirth et Veil, qui autorisent la contraception et l’avortement, en 1967 et 1975. Si dans les textes, la France tend vers l’égalité entre les citoyens et les citoyennes, des disparités subsistent toujours en 2020. Les femmes sont par exemple sous-représentées dans la vie politique. L’inégalité salariale est toujours d’actualité alors que des lois sont censées mettre fin à cette injustice. Enfin, les violences faites aux femmes et le harcèlement de rue continuent d’exister, et les Français réclament, coûte que coûte, une politique claire et des mesures à prendre pour y mettre un terme.

Par    Lorenzo Calligarot    Lorenzo Calligarot


https://www.elle.fr/Societe/News/Les-droits-des-femmes-a-travers-les-siecles-d-Olympe-de-Gouges-a-Simone-Veil-3888535#_=_

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