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Le blog de hugo,

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Cette asso a monté des équipes de foot mixtes (et c'est une formidable idée),femmes,sport,egalite,

28 Juin 2018, 08:15am

Publié par hugo


Cette asso a monté des équipes de foot mixtes (et c'est une formidable idée)
 
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Les joueurs et les joueuses de l'associaiton les Sportif·ve·s en pleine action

Par Marguerite Nebelsztein
Publié le Lundi 25 Juin 2018
L'association des Sportif·ve·s fait jouer au football les filles et les garçons pour défendre la mixité. Les participant·e·s se retrouvent chaque mercredi soir pour des matchs de soixante minutes.
Il fait chaud dans la salle d'UrbanSoccer à Nanterre, ce mercredi soir de juin. Les odeurs du terrain synthétique en vieux pneus remontent dans les narines. Les huit terrains couverts sont occupés par des équipes de football à cinq 100 % masculines. Sauf une, celle de la toute nouvelle association des Sportif.ve.s. Son but : favoriser la mixité dans le sport. Le jeu se joue entre deux équipes de cinq personnes. Chacune compte au moins deux filles ou deux garçons. C'est le deal pour pouvoir jouer chaque match.
Constitué en février en région parisienne autour d'un petit groupe de personnes, le collectif transformé en association depuis peu a fait boule de neige. Tous les mercredis soir, un terrain est réservé quelque part autour de Paris pour que deux équipes de cinq, plus deux remplaçant·e·s, puissent jouer. Depuis le début de l'année, ce sont ainsi 85 personnes qui se sont retrouvées en alternance pour jouer, dont 45 % de filles. Il n'y a pas d'engagement sur la durée, jouer se fait à la carte.
 
Le football reste un univers très masculin. En termes de licencié·e·s, il y a plus de deux millions d'hommes et de garçons en France, pour à peine 160 000 femmes et filles. Sur la plaquette de présentation des Sportif.ve.s, on peut lire : "Les préjugés envers les filles qui pratiquent le football sont parfois plus nombreux que dans d'autres sports. Nous appréhendons le problème dans les deux sens : prouver aux filles qu'elles n'ont aucune raison d'hésiter à se mettre au football et montrer aux garçons que jouer avec des filles n'enlève rien à la qualité de la partie."
Déborah Dechamps et Adrien Fulda, respectivement juriste et ingénieur de 28 ans, sont à l'origine du projet. Ce dernier explique : "Moi, j'ai toujours joué au foot. Quand je ramenais des copines, elles se prenaient des remarques sexistes." Il se fait la réflexion que lorsqu'elles veulent jouer à ce sport, les filles n'ont aussi pas forcément de réseau.
 
Quand l'initiative naît, le but est de libérer tout le monde : "Cela permet aux filles de se débrider et aux garçons d'arrêter leurs préjugés dans un cadre bienveillant", explique Adrien Fulda. Il ajoute : "Les garçons, même ceux qui jouent peu, n'ont jamais d'appréhension, ils ont toujours joué un peu au foot. Les femmes, il y a une barrière psychologique, même quand elles sont sportives." Depuis le début de l'année, ce sont déjà une trentaine de match qui ont été organisés.
 
Que ce soit les filles ou les garçons, tous les niveaux coexistent.
La plupart des personnes qui jouent ont eu vent de l'initiative par le bouche à oreille ou par le biais de la plateforme de networking MeetUp. "Je suis venu parce que c'est moins sérieux. Quand je joue avec mes collègues par exemple, il y a de l'animosité en mode "les gars de l'étage, on va les tuer !". C'est un peu ma bite et mon couteau", plaisante Anaël. Ce consultant en système d'information de 28 ans n'a loupé qu'un match du mercredi soir en trois mois de pratique.
Une pratique du football mixte qui libère les filles
Au but, Lucile, qui est inspectrice des impôts, arrête tous les ballons. Mais elle ne peut s'empêcher de s'excuser à chaque fois qu'elle relance la balle : "Désolé... ha désolé pardon c'était trop fort !". S'excuser en permanence, quelque chose que les garçons font en général beaucoup moins. Alors pour rassurer, Adrien joue le coach : "Bel arrêt ! Super Lucile !". Il s'explique : "Les garçons n'ont encore pas l'habitude de jouer avec les filles. On doit encore s'ajuster, les filles doivent oser jouer plus fort et les garçons un peu moins. Lucile, il y a trois mois elle ne savait pas jouer, aujourd'hui elle a mis un but. C'est une petite victoire pour nous."

"Ho, Anne, dommage !", s'exclame Gabriel après un tir cadré mais arrêté de sa coéquipière. On se soutient et l'on s'encourage. La joueuse se tord la cheville et sort pour se reprendre. Mais cette avocate de profession de 27 ans ne reste pas longtemps en dehors du terrain avant de vouloir rerentrer jouer : "Une amie m'a proposé de jouer et m'a expliqué le concept. J'ai accepté sans me rendre compte de cette 'anormalité' positive. C'est la première fois que je joue au foot. C'était aussi l'occasion de faire un sport collectif alors que quand on est adulte débutant c'est plus difficile de trouver une équipe". Elle se fiche des commentaires : "Autour de moi, certains me font des remarques pour me charrier. On a des débats féministes, ils sont dans la provoc' mais sinon, ils trouvent ça cool. J'ai eu la remarque une fois "c'est les sportives du dimanche !"".
Que ce soit les filles ou les garçons, tous les niveaux coexistent. Plus jeune, Maria a voulu devenir joueuse professionnelle au Mexique, son pays d'origine. Elle a commencé ce sport à l'âge de 6 ans et après plusieurs années de football à l'école, elle finit par abandonner l'idée par manque de coéquipières à l'âge de quinze ans. Aujourd'hui, à 26 ans, cette analyste pour Axa en France a souhaité reprendre la pratique : "Je jouais tout le temps au football avec mon frère et ses amis. A l'école de foot, j'ai joué avec des équipes de garçons". La pratique en mixité lui convient parfaitement : "Ce n'est pas pour le challenge, c'est juste pour jouer. Il y a moins de contact".
"Quand on est dynamique, on peut faire tous les sports"
Adrien sort et se fait remplacer : "Chuis mort, moi !". Soixante minutes à courir derrière un ballon, cela crève. Sur son engagement pour l'égalité, il répond : "J'ai trois soeurs, j'ai des potes filles qui jouent au foot et elles se prennent des réflexions, je n'aime pas ça. Selon la définition actuelle, je suis féministe. C'est cool de sentir que le projet parle, qu'il a du sens pour la société."
Le nom même de l'association est inclusif. Élaboré à l'écrit en écriture inclusive, comment dit-on son nom à l'oral ? La réponse, c'est Anne qui la donne : "Sportifeuveu". Tout simplement.
 
Le rôle de gardien·ne de but tourne, cette fois-ci c'est Maria
Parfois, il faut s'y reprendre à deux fois pour recruter des filles comme le raconte Élodie, une fonctionnaire de 26 ans. "Deborah Dechamps est l'amie d'une amie, elle a dû me harponner plusieurs fois pour que je vienne. Elle a insisté insisté, puis je me suis décidée à venir voir. Et en fait, c'est super, on transpire comme jamais !" Elle n'avait jamais pratiqué le foot auparavant, mais elle est sportive : "Je n'ai pas le niveau technique. Mais quand on est dynamique, on peut faire tous les sports. On essaie d'embrigader toutes les filles par le bouche à oreilles. J'en parle à tout le monde... sauf mon mec, il n'aime pas le foot."
Il y a aussi des petits réflexes, qui, mis bout à bout, changent tout et créer une atmosphère accueillante et bienveillante, comme cette phrase : "Dans l'autre équipe, c'est qui l'homme du match... ou la femme du match ?". A la rentrée, pour la première année complète de l'association, la plupart souhaite se réinscrire. Les Sportif·ve·s sont plein·e·s d'ambition et cherchent des mécènes et des entreprises partenaires. En plus des matchs chaque semaine, l'association organise des entraînements pour les personnes qui souhaitent se perfectionner. Elle a aussi organisé son premier tournoi début juin qui a réuni une quarantaine de personnes sur une demi-journée. Un nouveau tournoi aura lieu le 28 juillet prochain en région parisienne.
Ce mercredi soir-là, le match se termine à six buts partout. L'égalité parfaite, ce que souhaite transmettre les Sportif·ve·s.
Les personnes souhaitant s'inscrire à l'association Sportif·ve·s peuvent le faire sur cette page.
Page facebook des Sportif·ve·s
Société football sport News essentielles

http://www.terrafemina.com/article/equipe-de-foot-mixte-la-formidable-idee-de-l-association-sportif-ve-s_a343456/1

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FNCIDFF : « l’expérience TouteSport ! nous a permis de développer une nouvelle expertise sur la question de la pratique sportive des femmes, des freins qu’elles peuvent rencontrer… »,femmes,sport

15 Juin 2018, 07:59am

Publié par hugo

 11 juin 2018
Île de France
FNCIDFF : « l’expérience TouteSport ! nous a permis de développer une nouvelle expertise sur la question de la pratique sportive des femmes, des freins qu’elles peuvent rencontrer… »
 
Le 21 juin 2018, la Fédération Nationale des Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (FNCIDFF) organise un colloque pour clôturer le projet « TouteSport ! » qui s’est déroulé d’octobre 2016 à juin 2018. L’objectif du colloque est de présenter les actions menées dans ce cadre, qui visent à inciter les femmes des quartiers politique de la ville à la pratique sportive. La Fédération a coordonné cette action dans sept villes de France. Explications de Marine Renard, cheffe de projet, et Franck Bénéï, responsable du département communication.
Est-ce la première fois que la FNCIDFF organise un événement de cette envergure autour de la thématique du sport ?
Franck Bénéï : C’est le premier colloque de ce type que nous organisons. Cela fait plusieurs années que nous voulions travailler sur les thématiques autour du sport, que ce soit pour des publics des quartiers politique de la ville (QPV) ou plus généralement pour toutes les femmes. On voit que l’entrée dans l’adolescence s’accompagne souvent d’un abandon de la pratique du sport chez les femmes, et à plus forte raison l’entrée dans la conjugalité et la maternité pour celles qui fondent une famille. Les femmes ont davantage de problèmes pour pratiquer le sport dans les QPV que dans les autres quartiers.
Dans quels lieux ce projet a-t-il été mis en place ?
Marine Renard : Le projet a été animé par sept associations de notre réseau dans sept agglomérations très différentes : à Vaulx-en-Velin, Roubaix, Évreux, Aubervilliers, La Roche-sur-Yon, Nogent-sur-Oise et Limoges. L’idée était de pouvoir expérimenter une action dans des QPV variés en termes d’environnement mais aussi d’accès à l’emploi. À titre de comparaison, La Roche-sur-Yon est une zone où il y a davantage de possibilités d’emploi qu’à Roubaix, zone qui a subi de nombreuses délocalisations d’entreprises.
Les CIDFF qui se sont engagés dans le projet avaient pour mission de constituer des groupes de 10 à 30 femmes, pour la plupart en recherche d’emploi. Chaque groupe se retrouvait au CIDFF pour avoir un accompagnement vers l’insertion professionnelle et s’inscrire dans une action collective.
Pendant les six premiers mois du projet, les animatrices des CIDFF ont sensibilisé les groupes à l’égalité femmes hommes dans le champ du sport, à la diversité des pratiques sportives, aux bienfaits que le sport peut générer sur la santé mais aussi sur l’insertion sociale et professionnelle. Beaucoup de participantes nous ont expliqué qu’elles rencontraient des freins à la pratique sportive par rapport à la garde des enfants, aux déplacements, au regard sur leurs corps… Les femmes ont pris conscience pendant ces premiers mois de sensibilisation que ces freins pouvaient s’expliquer par la répartition inégalitaire des rôles au sein des familles. Elles ont travaillé avec les animatrices pour trouver des solutions concrètes pour lever ces freins. Par exemple, en faisant du covoiturage ou en s’inscrivant ensemble dans une salle de sport. On voit que dans les sept expérimentations la force du groupe a beaucoup joué et cela a été un facteur de réussite.
Franck Bénéï : Une des particularités du projet est que les femmes ont participé directement au diagnostic des freins qui les empêchaient d’avoir une pratique sportive. C’est vraiment là que les CIDFF ont innové, en les rendant actrices du projet et pas seulement participantes. Il s’agit d’un projet de longue haleine, qui s’est déroulé sur 18 mois. L’objectif n’était donc pas simplement de leur faire pratiquer un sport occasionnellement puis de passer à autre chose, mais de créer du lien social et de (re)déclencher une pratique sportive sur le long terme.
Quel est l’objectif du colloque TouteSport?
Franck Bénéï : Le colloque, c’est le bilan du projet et en même temps le moment de se réunir avec d’autres acteurs, d’autres partenaires pour se poser la question : « Comment peut-on réutiliser à l’avenir ce qui a été retenu dans le cadre de ce projet ? ». Par ailleurs, nous essayons d’ouvrir ce projet à de nouveaux partenaires. Nous sommes en mesure de dresser le bilan de ce qui a fonctionné et ce qui a moins bien fonctionné dans le projet. Nous avons suffisamment d’indications pour qu’il devienne modélisable sur une plus grande échelle et sur des durées plus longues.
Comment se déroulera le colloque et quels sont les intervenant·e·s ?
Marine Renard : Le colloque est séparé en deux grandes parties. La matinée consistera à faire témoigner les participantes et les professionnel.le.s. Nous sommes vraiment attaché.e.s à leur donner la parole dans un même lieu et de façon collective.
Deux éducatrices sportives qui ont suivi les femmes au cours des 18 mois nous apporteront un autre témoignage, concernant l’évolution des participantes, non seulement sur le plan sportif, mais aussi sur le plan personnel.
Les participantes ainsi que les professionnel.le.s ont déjà témoigné le 16 mars 2018 au ministère des Sports devant la Ministre Laura Flessel. Ce qui ressort de leurs témoignages, c’est que le projet leur a apporté une nouvelle autonomie et leur a permis de changer leur quotidien. Elles s’autorisent désormais davantage à prendre du temps pour elles.
Certaines sont en train de suivre une formation, d’autres ont déjà trouvé un emploi. Ces femmes avaient résolument envie de reprendre leur vie en main et de se donner le droit d’être actrices de leur quartier. Elles ont notamment participé à des diagnostics de territoire avec les CIDFF. Dans ce cadre, elles sont allées à la rencontre des clubs sportifs et des élu·e·s pour recenser les activités sportives proposées aux habitant·e·s. Elles ont dressé un bilan et transmis des préconisations aux élu·e·s et aux associations pour leur faire part de leur expérience. Par exemple, les créneaux prévus pour la plupart des activités ne sont pas nécessairement adaptés, compte tenu des difficultés auxquelles elles doivent faire face pour trouver un mode de garde et de transport. Bien que certain.e.s interlocuteur.rice.s soient déjà sensibilisé.e.s à la question, la confrontation avec l’expérience concrète des participantes a pu permettre une meilleure compréhension des enjeux.
Franck Bénéï : Le sport est un catalyseur d’une forme d’insertion sociale et professionnelle. Nous avons fait le constat d’une réelle progression de la confiance en soi et de la capacité à prendre la parole en public des participantes grâce à ce projet. Certaines ont pris de nouvelles responsabilités en tant que présidente d’association ou créatrice d’entreprise par exemple. Elles ont pris la parole devant des élu·e·s, assumant ainsi un rôle citoyen, d’autant plus important pour l’intégration des participantes issues des immigrations.
Comment se déroulera l’après-midi du colloque ?
Marine Renard : L’après-midi sera consacré aux perspectives futures du projet au travers d’un dialogue avec des acteurs publics et privés. En ce qui concerne les acteurs publics, nous accueillerons la responsable d’une agence Pôle emploi, qui a mené une action d’insertion professionnelle des femmes via le sport, ainsi qu’une élue en charge du sport et un représentant de la direction départementale de la cohésion sociale.
Deux sportives de haut niveau seront également présentes ; une escrimeuse et une handballeuse. Nous allons faire intervenir aussi la fédération sportive de l’Union française des œuvres laïques d’éducation physique (UFOLEP), qui met en œuvre un programme sportif citoyen à destination des femmes.
L’idée de cette seconde partie est d’intéresser d’autres acteurs au projet afin qu’ils rejoignent notre mobilisation et que nous menions des actions communes pour développer la pratique sportive des femmes dans les QPV.
Quels sont les partenaires du projet ?
Marine Renard : Le ministère des Sports nous a fourni une assistance technique. En plus de nous avoir reçu.e.s en mars, le ministère des Sports a relayé auprès de toutes les fédérations sportives ce projet de colloque. Le ministère estime que les CIDFF peuvent être des relais importants des services déconcentrés sur le territoire. Le Secrétariat à l’Égalité entre les femmes et les hommes est également partenaire de l’action.
Les CIDFF ont en outre associé au projet certains de leurs partenaires locaux, par exemple les maisons de quartier, ainsi que des acteurs avec qui ils n’avaient pas encore collaboré, comme des associations sportives.
En définitive, l’expérience TouteSport ! nous a permis de développer une nouvelle expertise sur la question de la pratique sportive des femmes, des freins qu’elles peuvent rencontrer et du changement que le sport peut apporter dans leur quotidien ; dans leur vie sociale, professionnelle et familiale. Ce projet nous apparaît aujourd’hui comme une passerelle pour l’égalité et l’insertion sociale des femmes.
 
Propos recueillis par Caroline Flepp 50-50 magazine
 
50-50 magazine est partenaire du colloque TouteSport
 
 
 
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http://www.50-50magazine.fr/2018/06/11/toutes-sport/

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“Putain de nanas”: quand France Télévisions met les rugbywomen à l'honneur,femmes,sport,

11 Juin 2018, 07:30am

Publié par hugo

“Putain de nanas”: quand France Télévisions met les rugbywomen à l'honneur
Publié le 8 juin 2018 à 12:05
Si vous ne deviez voir qu’une seule vidéo aujourd’hui, ce serait l’un des épisodes de Putain de nanas, la  websérie de France TV Slash sur le LMRCV, un club de rugby féminin de haut niveau.
Capture d'écran de “Putains de nanas”, DR
“Ces filles sont des ‘putains de nanas’. Elles nous entraînent dans un voyage intime et charnel, une plongée dans la routine de leur équipe de rugby et dans les combats de leur quotidien.” Voici le pitch de Putain de nanas, la nouvelle websérie de France TV Slash, la chaîne 100% numérique de France Télévisions. Au programme: 9 épisodes de 6 minutes qui proposent une immersion dans le LMRCV, un club de rugby féminin de haut niveau. Complicité des joueuses, évolution du physique de chacune, rôle au sein du collectif ou encore vision de la féminité: le joyeux groupe de rugbywomen se livre devant la caméra de Benjamin Montel et Antonin Boutinard Rouelle.
“Pour le grand public c’est un club de rugby, pour moi c’est une famille”, confie l’une d’elles. “Si ces filles sont là, ça n’est pas par hasard. Elles ont besoin de prouver quelque chose. Moi, j’ai besoin de prouver qu’une fille a le droit d’être courageuse, qu’elle a le droit de tout faire comme un garçon”, lance la capitaine du club champion de France en 2016. Qu’on découvre ces sportives dans les vestiaires ou sur le terrain, une chose est sûre, le programme -qui compte pour le moment quatre épisodes– donne envie de chausser les crampons.
 
Margot Cherrid

http://cheekmagazine.fr/societe/putain-de-nanas-france-televisions-slash-rugby-feminin/

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Au Canada, des skieuses agressées par leur entraîneur réclament des changements majeurs dans le sport,femmes,

8 Juin 2018, 08:55am

Publié par hugo

 Au Canada, des skieuses agressées par leur entraîneur réclament des changements majeurs dans le sport
 
 

Quatre skieuses canadiennes de haut niveau ont pris le risque de sortir de l'anonymat pour prévenir les systèmes de prédation sexuelle dans le sport Récit de notre partenaire Radio-Canada. Durée : 3'05
C’est la voix coupée par l’émotion, encore très vive, que quatre ex-skieuses canadiennes ont raconté, ce 5 juin 2018, le calvaire qu’elles ont enduré avec leur entraîneur Bertrand Charest qui a abusé d’elles – et de 5 autres skieuses – physiquement et psychologiquement, des années durant.
06 juin 2018
Mise à jour 06.06.2018 à 17:22 par
Catherine François
dansAccueilTerriennes#MeToo #BalanceTonPorc contre les violences sexuelles, partout les femmes passent à l'offensiveSport au féminin
Elles ont parlé, pour se libérer, mais surtout pour prévenir : pour éviter que des jeunes athlètes subissent à leur tour de telles horreurs.
Prédateur sexuel
Bertrand Charest a été condamné à 12 ans de prison ferme, en décembre 2017 pour ces agressions sexuelles à répétition sur 9 skieuses qu’il entraînait. Il a été reconnu coupable de 37 chefs d’accusation pour des crimes à caractère sexuel commis entre 1991 et 1998 sur ces jeunes filles qui étaient alors âgées de 12 à 18 ans.  Et il a fait appel de ce jugement.
Mais le public ignorait, jusqu’à mardi, qui étaient ses victimes. On sait maintenant que les skieuses Geneviève Simard, Gail Kelly, Anna Prchal et Amélie-Frédérique Gagnon en faisaient partie. Elles ont raconté durant le procès comment l’entraîneur les avait agressées sexuellement à répétition. Ce mardi 5 juin 2018, alors que par le hasard des calendriers, de l'autre côté de la frontière Harvey Weinstein plaidait non coupable pour les mêmes chefs d'accusation, elles l’ont raconté publiquement.
Un appel pour prévenir
Si ces quatre femmes ont décidé de prendre la parole alors que le procès est terminé, c’est pour demander aux gouvernements de mettre en place le plus vite possible des mesures efficaces pour éviter la répétition de tels drames. Car pour rajouter à l’horreur de ces histoires, il semble que plusieurs personnes qui frayaient dans le milieu du ski canadien étaient au fait des agissements de Bertrand Charest, mais elles n’ont rien fait pour y mettre fin.
Amélie-Frédérique Gagnon a déclaré : « dans mon cas, il y avait des adultes responsables qui étaient au courant de mon histoire et des abus et ils ont choisi de fermer les yeux et de ne pas me protéger, il y a eu 11 autres victimes après moi, ça, ça m’attriste énormément, j’ai encore beaucoup de colère pour cette personne qui aurait pu sauver ces personnes après moi ». La jeune femme a dû subir un avortement alors qu’elle n’avait que 15 ans.
Cette complicité des adultes est aujourd'hui dénoncée par nombre de personnes publiques ou éditorialistes. Dans le Journal de Montréal, Richard Martineau dénonce cette complicité collective et coupable :
"Pour chaque pédo qui agresse, combien de gens savent, mais ne disent rien ?
Combien de témoins passifs ?
Combien d’autruches ?
Combien de complices silencieux ?
Ce n’est pas vrai qu’un prêtre, un comédien, un réalisateur, un entraîneur ou un chef scout peuvent agresser des enfants ou des ados pendant des années sans que personne autour ne soit au courant.
C’est impossible.
La force de ces gens-là, c’est notre silence.
Notre peur.
Notre complaisance devant l’argent, le pouvoir et la célébrité."
 
Ça m’a pris tout mon petit courage d’adolescente pour dénoncer mon entraineur et tout de suite on m’a demandé de signer une décharge…
Gail Kelly, skieuse
Gail Kelly réclame des changements pour que le sport de haut niveau soit pratiqué en toute sécurité par les jeunes : « Je suis maman de trois enfants qui pratiquent déjà des sports et en ce moment, sous aucune considération, je ne les verrais évoluer dans un sport au niveau provincial ou national avec les mesures de sécurité qui sont en place » a-t-elle précisé. Gail Kelly a raconté qu’en 1998, elle avait participé, avec d’autres skieuses, à une rencontre avec les responsables de Canada alpin pour parler des rumeurs entourant les agissements de Bertrand Charest. Elle avait alors vidé son sac : « Je venais de dénoncer mon entraîneur. Ça m’a pris tout mon petit courage d’adolescente pour le faire et tout de suite on m’a demandé de signer une décharge… on m’a résumé ça en deux lignes que c’était pour les protéger eux et que jamais on ne pourrait revenir contre eux ». Autrement dit, la jeune fille d’alors venait de se faire museler, ni plus ni moins.
J’aurais aimé ne pas tomber dans son piège, mais je n’avais pas la maturité, j’étais une enfant
Geneviève Simard, skieuse
Geneviève Simard, qui a participé à deux Jeux olympiques, dénonce elle aussi cette omerta qui a permis au monstre de poursuivre ses agissements. Dans une entrevue à la journaliste Jacinthe Taillon de Radio-Canada, elle raconte comment cet homme a détruit son adolescence, comment elle a dû trouver refuge dans la baignoire d’une chambre d’hôtel à Toronto un jour parce qu’il avait décidé de ne prendre qu’une seule chambre pour elle et lui et que c’était le seul endroit pour elle d’être en sécurité après avoir refusé ses avances insistantes. Comment il manipulait ses victimes en montant les jeunes filles les unes contre les autres ou en refusant de les coacher si jamais elles refusaient ses avances. Comment elle continue de livrer une bataille tous les jours pour se débarrasser de ce sentiment de honte qui lui colle à la peau : «  J’avais tellement honte, si je pouvais ne pas être une de celle à qui c’est arrivé, je serai tellement contente, j’aurais aimé ne pas tomber dans son piège, mais je n’avais pas la maturité, j’étais une enfant ».
 
Geneviève Simard regrette de n’avoir jamais eu d’excuses officielles de la part de Canada alpin, encore moins de la part de Bertrand Charest : « Pendant le procès, je n’ai jamais senti qu’il avait des remords, il avait l’air de s’en foutre, zéro zéro zéro remords… il a 12 ans pour réfléchir ». 
Les dirigeants de Canada alpin font maintenant leur mea culpa : « C’est inacceptable, nous ne voulons pas que ces choses-là se répètent, et nous sommes désolés de ce qui s’est passé, il faut apprendre de ces situations »  a déclaré Vania Grandi, présidente de Canada alpin.
« Des officiers de sécurité indépendants » dans chaque fédération sportive
Geneviève Simard et les trois autres femmes ont voulu briser le silence pour que la jeune génération ne subisse pas ce qu’elles ont subi.
Accompagnées de leurs avocats, elles réclament que les gouvernements imposent de nouveaux règlements aux fédérations sportives canadiennes afin que les jeunes athlètes puissent pratiquer leur sport, s’entraîner et atteindre l’excellence en toute sécurité, à l’abri de toute agression sexuelle ou psychologique. Elles proposent que les fédérations embauchent d’ici le 1er avril 2020 des « officiers de sécurité indépendants » qui pourront recueillir les témoignages de présumées victimes advenant agressions. L’octroi de subventions par les gouvernements devrait être conditionnel à la présence de ces officiers.
Lorraine Lafrenière, la présidente de l’Association canadienne des entraîneurs qui était aux côtés des quatre skieuses lors de la conférence de presse de mardi, croit qu’il est temps en effet de « transformer le paysage sportif canadien ». Elle se dit favorable à l’intégration de ces agents indépendants au sein des Fédérations, et à ce que les entraîneurs, quels qu’ils soient, aient suivi une formation et respectent un code pour offrir un environnement sécuritaire et respectueux au sein de leur sport. Enfin elle préconise la fameuse mesure du deux, soit que le jeune soit toujours en présence de deux adultes, et jamais seul avec un adulte : « qu’aucun athlète mineur ne se retrouve seul avec un entraîneur ou un autre responsable adulte pendant les déplacements, l’entraînement ou d’autres activités ». Une mesure simple à mettre en place et à faire respecter… 
Un groupe de travail sur l’égalité des sexes dans le sport
Les demandes des ex-skieuses ont été bien reçues par le gouvernement du Québec et celui du Canada. Le ministre québécois de l’Éducation, Sébastien Proulx, a déclaré que son équipe était déjà à pied d’œuvre dans ce domaine : « Le message que je veux lancer aujourd’hui à ces gens, ces femmes qui se sont présentées avec beaucoup de courage devant les caméras, et à tous ceux qui pratiquent un sport, c’est qu’il faut les protéger, il faut mettre les mesures pour s’assurer que lorsque, comme société, on supporte les fédérations, ce soit fait dans un contexte où l’environnement est sain et sécuritaire ».
Du côté du gouvernement canadien, on fait valoir que plusieurs fédérations sportives ont déjà intégré un certain nombre de ces mesures. On promet que des annonces seront faites prochainement concernant ces changements : « Nous avons aussi mis en place un Groupe de travail sur l’égalité des sexes dans le sport, formé de leaders du monde du sport, qui a pour mandat de se pencher sur plusieurs enjeux, notamment celui du harcèlement dans le sport. De plus, nous sommes en train de revoir nos politiques de financement afin de nous assurer que les organisations continuent de promouvoir des environnements sains et sans harcèlement. Nous allons annoncer un renforcement de nos politiques dans les prochaines semaines » a précisé par courriel l’attachée de presse de la ministre intérimaire des Sports Kirsty Duncan.
Certaines fédérations sportives ont déjà mis en place des mesures intéressantes, comme Synchro Canada qui a fait former ses athlètes, ses entraîneurs et ses bénévoles aux notions de respect, de harcèlement, d’intimidation, avant les JO de Rio en 2016. Un premier pas intéressant, mais il faut aller encore plus loin.
La balle est maintenant très clairement dans le camp des pouvoirs publics. Mais dans leur combat, ces sportives de haut niveau ont trouvé beaucoup de soutien, à commencer pour leur combat judiciaire.
 
D'autres voix se font entendre
En soutien à ces quatre ex-skieuses, quatre autres femmes sont sorties de l’ombre, elles aussi victimes de Bertrand Charest : Émilie Cousineau est l’une des 9 victimes de l’entraîneur, Allison Forsythe, Katie Bertram et Gillian McFetridge sont les trois autres plaignantes, pour lesquelles Bertrand Charest n'a pas été condamné. Elles réclament elles aussi des changements rapides dans le monde du sport au Canada pour mettre les jeunes à l’abri de tels abus.
Des histoires d’horreur du même genre, il y en a beaucoup dans le merveilleux monde du sport. Beaucoup trop. Au Canada ou ailleurs. Des vies d’adolescentes – puis d’adultes – détruites par des entraîneurs-agresseurs qui profitent de leur relation d’autorité, du manque d’expérience de ces jeunes, de leur naïveté, de leur jeunesse, de leur passion pour leur sport et leur ambition pour atteindre leurs buts pervers et leur petit plaisir vicieux. Un entourage complaisant qui ferme les yeux sur l’inacceptable pour ne pas nuire à la réputation de tel ou tel club sportif, telle ou telle fédération, tel ou tel organisme et qui sont presque aussi coupable que l’agresseur en question. C’est zéro tolérance. Cela ne doit plus survenir. Merci, mesdames les skieuses, d’avoir eu le courage de venir le dire publiquement.
Catherine François
Mise à jour 06.06.2018 à 17:22
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https://information.tv5monde.com/terriennes/au-canada-des-skieuses-agressees-par-leur-entraineur-reclament-des-changements-majeurs

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Champions : une comédie qui joue franc jeu avec le handicap,handicap,

8 Juin 2018, 07:50am

Publié par hugo

 
Champions est une comédie qui nous questionne sur notre rapport ambivalent à la normalité. © DR
Champions : une comédie qui joue franc jeu avec le handicap
Claudine Colozzi il y a 2 jours J'ai regardé pour vous Laisser un commentaire 1,276 Vues
Alors qu’il cartonne au box-office espagnol, Champions sort sur les écrans français mercredi 6 juin. Cette comédie mêlant situations cocasses et dialogues irrésistibles met en scène une équipe de basketteurs handicapés mentaux. Des personnalités interprétées par des acteurs en situation de handicap quasi débutants.
Pris en flagrant délit d’ébriété au volant, Marco, entraîneur réputé de basket professionnel, se retrouve condamné. En guise de peine d’intérêt général, il doit former Los Amigos, une équipe de basket composée de déficients mentaux. Mais comment va-t-il y parvenir – se demande-t-il – quand la plupart ne savent même pas dribbler !
Beaucoup auraient jeté l’éponge, mais Marco est tenu par la loi. Il va faire contre mauvaise fortune bon cœur et devenir le coach de cette équipe improbable.
Tourné avec des acteurs réellement handicapés
Le réalisateur Javier Fesser ne s’en cache pas. Pour le scénario de Champions, il s’est directement inspiré d’un fait divers qui a secoué le monde du sport adapté. En 2000, lors des Jeux Paralympiques de Sydney, l’équipe de basket espagnole a été condamnée pour avoir fait jouer de faux déficients intellectuels.
Cet épisode de sinistre mémoire a renforcé la décision de Javier Fesser de « ne faire le film que s’il était authentique, donc tourné intégralement avec des acteurs réellement handicapés, et non avec des acteurs qui jouent le handicap. »
Plus de 500 candidats ont participé au casting. Âgés de 23 à 51 ans, les dix sélectionnés possèdent une personnalité qui crève l’écran. Mention spéciale à la benjamine et unique fille de l’équipe, Gloria Ramos, sacrément téméraire !
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On ne rit pas d’eux, on rit grâce à eux
Le parti-pris de faire jouer des acteurs handicapés n’est pas le seul atout de ce film. Champions est certes une comédie de facture ultra classique parfois un peu lestée par des facilités de scénario. Mais elle a le mérite de nous inciter à questionner notre rapport ambivalent à la normalité.
Le personnage du coach macho égocentré, désarçonné par certaines attitudes ou réactions des joueurs de sa nouvelle équipe, c’est un peu chacun d’entre nous. Tristement conformistes dans notre manière univoque d’envisager la vie. On rit beaucoup grâce à ces Champions. Mais au final, on ne rit jamais d’eux, mais grâce à eux.

https://www.faire-face.fr/2018/06/05/champions-comedie-handicap/

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Sans blague ? Tu danses ?,handicap,sport

6 Juin 2018, 07:45am

Publié par hugo

 Accueil > Vie Sociale > Sans blague ? Tu danses ?
 
Danser avec un handicap, c'est encore un challenge... Ah bon ? Oui, c'est écrit sur France Bleu Berry. Sur cette photo (Compagnie Tatoo), publiée dans un portfolio de Faire Face, ça semble tout à fait... normal. @ Karine Lhémon
Sans blague ? Tu danses ?
Valérie Dichiappari il y a 4 jours Vie Sociale, Culture/Loisirs Laisser un commentaire 1,931 Vues
BILLET D’HUMEUR – Quand on écrit sur le handicap avec, c’est certain, la bonne intention de mettre en valeur la thématique choisie – la danse et le handicap–, il faut veiller aux mots utilisés. Trop d’émotion dans la narration et surtout le caractère « insolite » de l’événement rapporté vont à l’encontre de l’inclusion des personnes différentes.
Incroyable ce que des personnes en situation de handicap en train de danser peuvent susciter comme émotion ! Dans son édition du 31 mai, France Bleu Berry publie ainsi un article sur le concours Handidanse 2018 qui se déroule à Bourges jusqu’au samedi 2 juin soir. Une compétition dans laquelle des troupes de personnes vivant dans des établissements médico-sociaux amateurs s’affrontent.
Les voir, sur scène, bouleverse tellement que le mot émotion revient deux fois en vingt lignes. Enfin disons trois car l’événement est « émouvant », presque quatre vu qu’il est aussi « touchant ».
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Sempiternel « challenge » malgré le handicap
Parce qu’elles dansent bien ? Mais non. Parce qu’elles sont sourd(e)s, aveugles et dans des fauteuils roulants mais « ça ne les empêche pas de monter sur scène pour offrir une chorégraphie ». Si, si c’est écrit. Le sempiternel « challenge » malgré le handicap. En revanche, impossible de savoir exactement ce qu’elles font et de connaître leurs impressions. Personne n’a eu l’idée de le leur demander.
Danseurs et même professeurs avec un handicap
Mais le plus surprenant avec cet article, c’est la catégorie dans laquelle il a été placé : “Insolite”. Insolite, c’est un chien qui se promène avec un chapeau et une cravate. Une ado dans un fauteuil roulant qui fait un backflip. Danser : pourquoi cela serait-il si étonnant ? Les personnes handicapées virevoltent, en amateurs ou professionnels, chez elles, en boîte de nuit, sur des plateaux télé ou à l’Opéra de Paris. Elles apprennent même aux autres à danser ! Allez, encore un peu d’entraînement pour trouver le rythme de l’inclusion.
A propos de Valérie Dichiappari

https://www.faire-face.fr/2018/06/01/sans-blague-danse-handicap/

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La Palestine, le sport, les femmes : questions de Moussaoah (égalité),femmes,sport,

30 Mai 2018, 08:50am

Publié par hugo

 29 mai 2018
DÉBATS
La Palestine, le sport, les femmes : questions de Moussaoah (égalité)
 
Comme dans tous les pays du monde, l’accès des femmes aux sports a été et est encore un enjeu de luttes. Pour elles, l’accès aux pratiques sportives a, de tous temps et en tous lieux, interrogé le système social et politique. Et on peut dire que l’enjeu de l’appropriation du corps des femmes est la pierre angulaire d’un système sportif qui a d’abord commencé à les exclure, puis, face à la montée des revendications, à les minimiser et les ségréguer. Il a fallu attendre les JO de Londres (2012, pas ceux de 1948 …) pour que les mêmes épreuves soient ouvertes aux femmes comme aux hommes ! Depuis 30 ans, la Fédération Sportive et Gymnique du Travail co-anime, avec des professeur.e.s EPS palestiniennes, des sessions de formation « sport pour tous.tes ».
L’éducation physique, un levier d’émancipation ?
Très souvent utilitaire (la santé, la forme…) l’éducation physique devient fréquemment pour les filles un vecteur des stéréotypes les plus éculés mais les plus tenaces : être une bonne mère et une épouse disponible. C’est à ce titre (ne pas gâcher leur féminité) que de nombreuses activités sont restées interdites pour les filles et les femmes. C’est aussi à ce titre que les sportives doivent encore subir les diktats vestimentaires oscillant entre quasi nudité (beach volley) et recouvrement (autorisation du port du voile depuis les J.O. de Londres).
Les sociétés regardent donc attentivement le développement des pratiques féminines comme enjeu de démocratisation du sport et d’émancipation des femmes. En outre, il s’agit également de débarrasser la «planète sport » des scories de la financiarisation, du vedettariat, de la médiatisation qui vénère et exclut toujours les mêmes…les maladroit.e.s, les pauvres, les faibles….
En Palestine, développer un sport alternatif, sans domination, participe à la construction d’une société palestinienne plus active et plus revendicatrice. Le sport populaire est une des réponses… La Fédération Sportive et Gymnique du Travail (FSGT), née en 1934, est une des fédérations les plus emblématiques de cette orientation. Elle s’enrichit également de coopérations avec les peuples les plus démunis (Sahraouis), les plus spoliés (Palestine) ou les plus marginalisés (population sud africaine pendant l’apartheid).
En Palestine : trois décennies de coopération
Plusieurs projets de développement d’activités physiques et sportives se sont succédés depuis 30 ans, en particulier des sessions de formation « sport pour tous.tes » co-animées avec des professeur.e.s EPS palestiniennes.
Militantes syndicales, intéressées par le développement d’un sport accessible à tous-tes, nous avons construit progressivement avec elles des contenus adaptés à la situation culturelle complexe de la Palestine en général et des femmes en particulier. Les activités sportives n’échappent pas à cette situation pour le moins singulière.
D’un point de vue éducatif, si la Palestine est un pays fortement scolarisé, comme dans d’autres pays arabes, elle a tendance à privilégier certaines disciplines d’enseignement comme l’éducation religieuse, les mathématiques et les sciences ou encore les langues étrangères, tandis qu’il est consacré moins de temps à l’enseignement des sciences sociales, des arts, de l’éducation physique et de la technologie. L’enjeu concerne donc tout à la fois la place des activités sportives dans l’école et la société, leur contenu mais aussi leur accès pour la population qui en est la plus éloignée : les filles et les femmes. En interrogeant la place des femmes dans ce processus, c’est bien sûr leur place en général dans la société qui est questionnée : nature des pratiques investies, lieux, visibilité, popularisation…
Les formations
Au fur et à mesure de nos stages, nous avons rencontré des dizaines de femmes intéressées par nos propositions. En renouvelant une pensée pédagogique sur les sports, nous contribuons avec elles à enrichir un patrimoine éducatif où les apprentissages, les jeux, les savoirs sportifs doivent subir une profonde révolution culturelle. D’un modèle transmissif, répétitif et sélectif, formule dominante du système scolaire palestinien (mais pas seulement), nous envisageons une autre voie de développement pour le sport où les jeux occupent une place prépondérante. Cela ne peut être que bénéfique pour les filles qui, hormis les 45 minutes consacrées à l’éducation physique à l’école, ont très peu accès à des activités sportives.
Les projets se sont développés dans plusieurs villes. Cela concerne de nombreuses associations voulant développer des pratiques à l’usage de publics habituellement moins concernés par les pratiques sportives : clubs sportifs, association de femmes, municipalités ou association pour les personnes en situation de handicap…
L’organisation de chaque stage est réellement un enjeu
Dans un environnement fortement contraint, la scolarisation a cependant bien des réussites. La Palestine est le seul pays arabe qui scolarise 100% des filles. L’éducation physique existe même si les conditions (horaires, matériels) ne permettent pas un réel développement des compétences des enfants. Il est donc important de proposer des contenus rapidement transposables dans le contexte palestinien, par exemple, une organisation pédagogique rationnelle pour que tous les enfants jouent (les effectifs sont pléthoriques), l’utilisation optimum de matériel sportif simple et peu onéreux (des frisbee, par exemple) et une entrée dans les activités par le jeu afin de libérer au maximum l’imaginaire et les vitalités.
 
Ensuite, il s’agit de permettre aux stagiaires les moyens de suivre le cycle de formation, aujourd’hui constitué de 5 sessions d’1 semaine chacune. Pas facile dans une société où les femmes assurent largement les taches domestiques… Le changement de leur statut marital est un souvent un obstacle à la poursuite de la formation… Mais il est courant que les femmes participent aux stages en étant enceintes de plus de 8 mois ou avec des enfants en très bas âge et nous considérons ces faits comme un véritable besoin de rencontres et de débats.
Mais les contraintes les plus importantes concernent les conditions de vie dévolues aux femmes palestiniennes. La société, très dé-mixée ne contribue pas à développer les activités sportives féminines. Peu de clubs féminins, très peu d’accès aux installations sportives et aux piscines, un habillement peu propice au développement des pratiques et surtout la quasi impossibilité de pratiquer sous des regards extérieurs…. L’organisation de chaque stage devient alors un enjeu et il est parfois difficile de concilier nos exigences et leurs habitudes culturelles.
Le sport moyen d’épanouissement personnel, vecteur d’intégration sociale …
Dans cette société très dé-mixée où les partages de rôle selon le sexe sont encore très prégnants, l’appropriation des pratiques sportives par les femmes ouvre de nouveaux espaces de réflexion sur l’usage du temps personnel. On a ainsi pu remarquer lors des débats sur le sens et les enjeux des pratiques qu’elles étaient d’abord sensibles aux regroupements collectifs offert par ces nouveaux espaces. Elles expriment souvent le besoin d’échanger, de pouvoir exprimer leurs problèmes spécifiques d’enseignantes, de femmes, de mères ou d’épouses… Ces stages leur ouvrent un nouvel intervalle en leur permettant de quitter provisoirement leur espace familial et d’entretenir des réseaux de sociabilité et professionnel qui leur font tant défaut. Le sport moyen d’épanouissement personnel, vecteur d’intégration sociale, qui modifie les représentations et bouscule les stéréotypes joue alors d’autant mieux son rôle de lien social…
Les valeurs associées à l’éducation sportive par le jeu peuvent être un levier pour la transformation sociale de la société palestinienne. Ces valeurs interviennent sur le plan psychologique, culturel, éducatif, pédagogique et symbolique. Tout en étant un atout supplémentaire de lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes, ce travail de diffusion des activités physiques sportives pour l’ensemble de la population pourrait permettre la déconstruction d’une vision élitiste du sport.
C’est à cela que nous espérons contribuer.
 
Nina Charlier, Lydia Martins Viana, Anne-laure Goulfert, Mylène Douet Guerin
Programme inter-associatif pour le développement d’une éducation physique et sportive émancipatrice pour tou.te.s de la FSGT

http://www.50-50magazine.fr/2018/05/29/la-palestine-le-sport-les-femmes-questions-de-moussaoah-egalite/

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La série “Urbaines” s'attaque au sexisme dans le skate,femmes,sexisme,sport

7 Mai 2018, 08:05am

Publié par hugo

 
La série “Urbaines” s'attaque au sexisme dans le skate
Publié le 4 mai 2018 à 12:14
Si vous ne deviez voir qu’une vidéo aujourd’hui, ce serait cet épisode de la série Urbaines qui détaille le sexisme et les discriminations dont sont victimes les femmes skateuses.  
 
 
Urbaines, produite par l’association Yaka Fokus, est une “série web-documentaire qui s’interroge sur la manière dont hommes et femmes vivent l’urbain, l’espace et l’art.”  Après le monde du hip-hop, le harcèlement de rue et le rapport des enfants à la ville, la série nous entraîne dans le monde du skate féminin.
Pour ce quatrième épisode, intitulé “Non mais ils me prennent vraiment pour une nunuche”, rencontre avec les skateuses Shani Bru, Lucie ou encore Marie-Lou, toutes bien décidées à dénoncer un univers du skate pas si cool que ça. Invisibilisées voire méprisées, les femmes continuent à détonner dans ce monde encore majoritairement masculin. “Les mecs ont du mal à nous laisser la place” explique Marie-Lou, s’agaçant de cette domination masculine dans les skateparks comme dans l’univers bien codifié et très hétéronormé du skate.
Lucie, skateuse transgenre, raconte ainsi les brimades homophobes ou les regards méprisants qu’elle a pu recevoir lors de ses entraînements. S’ajoutent à cela les récompenses moins élevées pour les skateuses professionnelles en compétition, les sous-entendus récurrents selon lesquels une femme ne peut pas skater mieux qu’un homme ou la drague lourde que subissent les skateuses pendant leurs sessions… Une vidéo qui a le mérite de lever le voile sur un monde du skate qui, selon les mots de la skateuse Lucie, “est devenu triste.”
 Audrey Renault

http://cheekmagazine.fr/culture/urbaines-sexisme-skate/

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Iran : pour assister à un match de football, cinq femmes se griment en homme,femmes,sport,

3 Mai 2018, 00:02am

Publié par hugo

 Iran : pour assister à un match de football, cinq femmes se griment en homme
Cinq supportrices iraniennes se sont déguisées en homme pour assister à un match de football à Téhéran. Une pratique interdite en Iran.
00:23
03:21

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Clics à la une du 01 mai 2018
Crédit Image : Capture d'écran / Instagram | Crédit Média : Marie-Pierre Haddad | Durée : 03:22 | Date : 01/05/2018
La page de l'émission
La rédaction numérique de RTL 
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publié le 01/05/2018 à 21:25
Elles ne voulaient pas manquer cela. Malgré l'interdiction pour les femmes d'assister à un match de football, cinq femmes ont bravé l'interdit pour assister au sacre de leur club, le FC Persepolis de Téhéran.
Munies de fausses barbes, moustaches et autres perruques, elles ont dupé les agents de sécurité du stade et ont aisément pénétrer dans l'enceinte sportive pour profiter de la large victoire de leur équipe. Un tour de passe-passe que les cinq supportrices n'ont pas manqué d'immortaliser. Photographies, vidéos... Elles ont partagé leur exploit sur les réseaux sociaux sans qu'aucun supporter ne réagisse autour d'elle.
Un comportement qui n'est pas sans risque cependant. Un décret strict de la République islamique interdit l’accès aux femmes à tous événements sportifs. Trois semaines avant que ces femmes ne se travestissent en hommes pour pouvoir entrer dans le stade, 35 autres femmes fans de football avaient été arrêtées alors qu'elles voulaient assister à une rencontre dans ce même stade de Téhéran, explique 20 minutes.
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http://www.rtl.fr/actu/international/iran-pour-assister-a-un-match-de-football-cinq-femmes-se-griment-en-homme-7793233270

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Au Soudan, Salma al-Majidi devient la première femme coach d'un club de football masculin,femmes,sport

11 Avril 2018, 03:19am

Publié par hugo

 Au Soudan, Salma al-Majidi devient la première femme coach d'un club de football masculin
par Helena Ergisi
le 7 avril 2018
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A 27 ans, Salma al-Majidi devient la première femme soudanaise à entraîner un club de football masculin. Une grande première dans ce pays majoritairement musulman où il n’existe aucune équipe de football féminine.
La Fédération Internationale de Football Association la présente comme la première femme arabe et soudanaise à devenir coach d’un club de football masculin, Salma al-Majidi devient un exemple pour toutes les femmes dans ce pays où le foot n’est encore réservé qu’aux hommes. Et pourtant, la jeune femme de 27 ans a réussi à faire de sa passion son métier. D'ailleurs, quand on lui demande pourquoi elle a choisi cette discipline exclusivement masculine, Salma répond : "Parce que le football c’est mon premier et dernier amour".
Le foot, Salma est tombée dedans à l’âge de 16 ans, en observant son frère qu’elle accompagnait régulièrement aux entraînements. Passionnée par l’implication des joueurs et le rôle décisif de l’entraîneur, la jeune femme rêve de devenir à son tour coach de football. "A la fin de chaque séance, je discutais avec lui des techniques enseignées. Il a vu que j'avais un don pour l'entraînement et m'a donné une chance de travailler avec lui", se souvient Salma. Rapidement, la jeune sportive a la chance d’entraîner les équipes de moins de 13 ans, puis les moins de 16 ans du club Al-Hilal, à Omdurman, la plus grande ville du pays.
Se faire une place dans un monde d’hommes
Pour Salma al-Majidi, se faire une place dans un monde d’hommes n’a pas toujours été facile. La jeune femme explique qu’elle a du se battre pour imposer son autorité et pour qu'on la prenne enfin au sérieux. "Il y avait ce garçon qui refusait de m'écouter. Il me disait appartenir à une tribu qui croyait que les hommes ne devraient jamais prendre leurs ordres auprès d'une femme. Il a fallu des mois pour qu'il m'accepte", déclare-t-elle avant de poursuivre : "Mon message aux hommes en général est de donner une chance aux femmes de faire ce qu’elles veulent".
Mais aujourd’hui, la sportive se considère chanceuse de pouvoir vivre son rêve car au Soudan, ce n’est malheureusement pas le cas pour toutes les femmes. "Le Soudan est une communauté de tribus dont certaines estiment qu'une femme doit rester à la maison", souligne la coach. Toutefois, si l’égalité sportive n’est pas d’actualité dans ce pays – depuis 1983, la loi islamique interdit le football féminin – Salma al-Majidi précise qu’elle serait rémunérée à temps plein, comme un homme.
 
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© Getty Images Rafaela Silva/ Florence Griffith-Joyner
par Helena Ergisi
469 partages
https://www.aufeminin.com/news-societe/salma-al-majidi-devient-la-premiere-femme-coach-d-un-club-de-football-s2520197.html

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