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psychologie

Philosopher ou faire l’amour ?,psychologie,sante,

9 Juin 2016, 21:15pm

Publié par hugo

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Philosopher ou faire l’amour ?
ARTICLEPhilosopher ou faire l’amour ?
André Comte-Sponville réconcilie le sexe et l’esprit
par Patrice van Eersel
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Les philosophes, des peine-à-jouir ? C’est, en substance, ce que nous apprend le nouveau livre d’André Comte-Sponville, « Le Sexe ni la mort ». A quelques exceptions près, de Platon à Nietzsche, les grands penseurs occidentaux préfèrent nettement les jouissances de l’esprit à celles du corps, louent les premières et méprisent les secondes – qui sont de l’ordre de l’inavouable.
« Sur la mort, les philosophes s’étendent volontiers, jusqu’à en faire exagérément l’essentiel […]. Sur la sexualité, ils sont souvent plus réservés, plus circonspects, voire nettement réticents. Trop d’emportement en elle, ou en nous, trop d’aveuglement, trop d’égoïsme, trop d’avidité, trop de violence, trop de bêtise peut-être. C’est notre part d’ombre », écrit-il. Peut-on philosopher en faisant l’impasse sur le corps ? En mettant entre parenthèses l’érotisme, le désir – et pourquoi pas l’appétit ou la faim ? André Comte-Sponville interroge l’écart qui nous sépare des bêtes sans faire de nous des anges. Explications.

Faut-il, pour faire de la philosophie, se détacher du sexe et plus généralement du corps ?

Surtout pas ! Certes, c’est ce que pensait Platon, et avec lui tout un pan de la philosophie religieuse, par exemple saint Augustin. Mais je crois exactement le contraire : qu’il faut philosopher au plus près de notre vie réelle. Or, celle-ci est à la fois corporelle et sexuée. Comment rendre compte de l’humain sans se confronter à cette dimension ? C’est pourquoi j’ai écrit ce livre. Qu’avons-nous vécu de plus important que nos histoires d’amour et de sexe ? Ce serait un comble que la philosophie passe à côté.

Cette difficulté de la philosophie à intégrer le sexe n’est-elle pas le signe d’une coupure étrange entre philosophie d’une part et psychologie et psychanalyse d’autre part ?
Pendant plus de vingt siècles, la question ne s’est pas posée : la psychanalyse n’existait pas, et la psychologie n’était guère qu’une partie de la philosophie. Aujourd’hui, c’est bien sûr différent. Aucun philosophe ne peut faire l’impasse sur ce que les sciences humaines nous ont appris. Il reste que psychologie et psychanalyse ne peuvent pas tenir lieu de philosophie…
Les sages orientaux ne voient-ils pas les choses différemment de nos philosophes ?

Il est vrai que les grands textes spirituels d’Asie accordent une place plus importante au corps, aux postures, à la respiration… Mais reconnaissons qu’à l’exception notable du Kama Sutra et de certains textes taoïstes, ils demeurent souvent, au sujet de la sexualité, réticents ou circonspects. Il y a, chez les maîtres orientaux, davantage d’ascètes que d’hédonistes. Quant à ceux qui font de l’érotisme une voie religieuse, ils ne m’ont jamais convaincu. Eriger le coït en mystique, c’est mettre le sexe bien haut, ou l’absolu bien bas.

Les philosophes d’aujourd’hui sont-ils moins méfiants à l’égard du sexe ?

Oui, heureusement ! Dès le xviiie siècle, Diderot ou Sade ont refusé la pudibonderie traditionnelle des philosophes. Au xixe siècle, Schopenhauer, Feuerbach ou Nietzsche ont fait de la sexualité un objet majeur de leur réflexion. C’est vrai a fortiori au XXe siècle : Sartre, Beauvoir et Bataille ont écrit, sur l’amour physique, de fortes et belles pages. Et Foucault, à la fin de sa vie, a entrepris une remarquable « Histoire de la sexualité ». Plus près de nous, Michel Onfray, Ruwen Ogien ou Michela Marzano ont consacré des ouvrages importants à l’érotisme ou à la pornographie. Bref, ça bouge ! Cela dit, il me semble parfois qu’on est passé d’une erreur à une autre. Pendant des siècles, on a diabolisé la sexualité, et c’était évidemment une sottise. Mais certains, aujourd’hui, ont tendance à n’y voir qu’un loisir innocent, que seule une morale castratrice pourrait juger problématique. C’est plus compliqué.
Parce que la morale n’est pas castratrice ? Parce que le sexe n’est pas innocent ?

Cela dépend des morales puisque, d’évidence, il y en a plusieurs. Et aussi des sexualités : que le viol soit une faute morale, c’est assez clair. On a eu tort, dans les années 1960 ou 1970, de disjoindre totalement morale et sexualité. Voyez les films pornos : ils donnent une image des femmes presque toujours avilissante, au point de tendre parfois vers ce que Frédéric Joignot (lui-même amateur de pornographie) appelle une « pornographie de la démolition ». Le sexe sans amour : comme cela ressemble à de la haine ! Faut-il l’accepter tranquillement ? Ne nous étonnons pas alors des violences faites aux femmes, et des dizaines de milliers de viols, chaque année, en France…

Ce sont des cas extrêmes !

Sans doute, mais ils disent quelque chose d’essentiel sur la sexualité, en tout cas masculine. Le sexe est foncièrement amoral parce qu’il est égoïste, avide, irrespectueux, parfois violent, toujours transgressif. Cela fait partie du plaisir et du trouble que nous y trouvons. C’est notre part animale, d’autant plus délectable que nous ne sommes pas des bêtes. Il ne s’agit pas, bien sûr, de condamner la sexualité, mais pas non plus de renoncer à la morale. Il faut les vivre ensemble, dans la tension qu’elles nous imposent. Le sexe n’en est que meilleur. Une sexualité innocente ? Comme ce serait ennuyeux ! Bataille l’a bien vu : il n’y a pas d’érotisme sans transgression, ni de transgression sans morale. Tant mieux pour nous. C’est parce que l’homme est un animal moral qu’il est un animal érotique.
Recueilli par Patrice van Eersel




Extraits
Platon, le prude
Même Platon, d’abord si indulgent avec Eros, si complaisant avec la pédérastie, tant qu’elle reste […] spirituelle, se veut sévère avec “l’Aphrodite vulgaire”, celle qui ne tend qu’aux plaisirs charnels. Cela revient à condamner la sexualité en tant que telle, dès lors qu’elle ne se soumet pas aux exigences sublimes de “l’Aphrodite céleste” […]. Le désir sexuel ? C’est un “feu plein de démesure” : il jette “tant de gens dans tant de maux extrêmes” qu’il vaut mieux s’en méfier […] : mieux vaudrait, pour l’amant, “vivre toujours chaste avec son aimé chaste”. »

Saint Augustin, le dégoûté
« Et que dire de saint Augustin ? Génie immense pourtant, et qui savait de quoi il parlait (il fut débauché avant de se convertir), l’auteur des “Confessions” ne voit dans la sexualité qu’“ordures” et “débauche”, que “ténèbres sensuelles” et “turpitudes dégradantes”, que “pourriture” et “boueuse concupiscence de la chair”, que “misérable et ardente envie de se frotter aux créatures sensibles”, laquelle fait de celui qui s’y abandonne, comme le jeune Augustin, un être “repoussant et infâme”, plongé “dans un abîme de vices” et des “plaisirs infernaux” ! »

Épicure, l’effarouché
« La sexualité ne choque pas seulement les esprits religieux. Même mes philosophes préférés s’en méfient. Le doux et prudent Epicure y voit un désir certes naturel, mais non nécessaire (on peut vivre, et même être heureux, sans chercher à le satisfaire). “Qu’on s’estime heureux, disait-il, si l’on s’en tire sans dommage” ! »

Spinoza, le réservé
« Sans être absolument condamnée, la libido n’est guère valorisée dans l’“Ethique” (alors que la chasteté l’est, lorsqu’elle manifeste “la puissance de l’âme”) ; et le mariage lui-même n’est conforme à la raison que s’il vise à la procréation puis à l’éducation des enfants […]. Le même auteur, dans son “Traité de la réforme de l’entendement”, évoquait déjà l’accaparement de l’esprit par le plaisir sensuel, lequel “l’empêche au plus haut point de penser à un autre bien”, et “la tristesse extrême” qui suit “la jouissance de la volupté”. »

Nietzche, le contradictoire
« Nietzsche a beaucoup écrit, et fort bien, sur l’amour, beaucoup moins sur la sexualité. Mais ce qu’il en dit est sans équivoques. Loin que l’être humain soit un Dieu sexué, le sexe est plutôt ce qui nous interdit toute prétention à la divinité. […] La “petite bête”, comme dit Nietzsche en français, s’y oppose. […] Nietzsche, qui se flatte parfois de n’avoir jamais eu de désir (et dont la vie sexuelle […] fut semble-t-il bien pauvre) n’est pas un libertin, fût-ce en pensée, ni un jouisseur, ni même un hédoniste. »

Kant, le moraliste
« Un être humain qui ne posséderait pas cette inclination serait “incomplet”, note Kant, donc “imparfait en tant qu’être humain”. Mais tout autant s’il était insensible à la “honte” ou à la “pudeur” – disons à la gêne – que cette inclination suscite en lui […]. Le sexe n’est pas un divertissement comme un autre : il est le plus animal de nos plaisirs, quant à sa source, et le plus humain, quant à son objet. De là le trouble des amants […] Ils savent bien que le désir sexuel ne va pas sans une certaine “dégradation de l’être humain”. »

Schopenhauer, le pessimiste
« [Pour Schopenhauer], la passion amoureuse, comme la sexualité, n’est qu’une ruse de la nature, pour assurer la préservation et la propagation de l’espèce […] Une aversion “mutuelle, décidée et persévérante, entre un homme et une jeune fille”, c’est l’indice qu’il ne saurait naître d’eux qu’un enfant mal formé. Une grande passion, à l’inverse, n’indique pas que les deux amoureux sont faits pour vivre ensemble […], mais qu’ils ont tout pour faire, ensemble, de beaux enfants. »

Montaigne, le bon vivant
« Je ne connais guère que Montaigne qui parle du sexe comme il faut […]. La nature a pourvu les hommes “d’un membre inobédient [inobéissant] et tyrannique”, les femmes “d’un animal glouton et avide”, l’un et l’autre “impatients de délai”. Pourquoi refuser de les satisfaire ? Le pucelage, pour un adulte, est plus incommode qu’une cuirasse ; la chasteté, le plus âpre des vœux ; l’impuissance une “lésion énormissime”.[…] Il y a davantage. On trouve dans les “Essais” comme une anticipation de ce que Freud appellera “le principe de Nirvana” […]. »

A lire aussi "Philosopher ou faire l'amour" - une interview de Ruwen Ogien

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Boris Cyrulnik Pour être heureux, il faut avoir souffert,psychologie,sante,

9 Juin 2016, 21:13pm

Publié par hugo

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Pour être heureux, il faut avoir souffert
ENTRETIEN
Boris Cyrulnik
Pour être heureux, il faut avoir souffert
par Patrice van Eersel et Marc de Smedt
Photo : ActuaLitté [CC BY-SA 2.0] via Wikimedia Commons
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Le bonheur et le malheur ne s'opposent pas, mais se complètent comme le jour et la nuit. L'inverse de leur indissociable couplage est la mort affective, l'indifférence. Attachement et amour ne peuvent se développer que si nous avons connu la souffrance et le retour à la sécurité. La neurologie cognitive n'a qu'une vingtaine d'années, et déjà ses découvertes se comptent par milliers, dont Boris Cyrulnik vulgarise génialement les paradoxes.
Dans la trajectoire de Boris Cyrulnik, il y eut d'abord les livres d'éthologie sur l'affectivité animale. Puis toute la série humaine sur la résilience, qui explique comme un enfant maltraité peut s'en sortir, grâce au regard de l'autre. Paru fin 2006, De chair et d'âme constitue le premier livre d'une nouvelle série sur l'inséparable unité de ce qui constitue l'humain. Ce qui est frappant, c'est la précision ultrafine de ce que l'imagerie médicale est désormais capable de nous apprendre sur ce qui se passe en nous à chaque seconde, quand nous percevons, pensons, croyons, agissons - et comment cela bouleverse notre vision du monde, en décortiquant la genèse neuro-relationnelle de nos organes. Quand un singe regarde un autre singe agir, il met en branle les mêmes processus neuronaux que s'il agissait lui-même. Même processus quand il rêve qu'il se trouve dans telle ou telle situation. Chez l'humain, cette imbrication du réel et de l'imaginaire va au-delà du concevable


Nouvelles Clés : Ce qui frappe dans votre nouveau livre, c'est ce que vous dites sur le malheur. Il ne s'opposerait pas au bonheur, mais constituerait son indispensable complément. C'est leur tandem qui nous rendrait vivants...


Boris Cyrulnik : Toute vie psychique suppose une dualité bonheur-malheur. Privé de cet antagonisme, vous avez un électroencéphalogramme plat, une absence de vie psychique, autrement dit une mort cérébrale. Le couple bonheur-malheur fonctionne comme la manivelle en croix que vous utilisez pour changer les roues de votre voiture. D'un côté vous tirez vers le haut, de l'autre, vous poussez vers le bas, et un observateur étourdi pourrait s'imaginer que ces deux gestes sont contradictoires alors qu'ils constituent un seul et même mouvement. Il en va de même neurologiquement. Dans la partie antérieure de l'aire singulaire de chacun de nos hémisphères cérébraux, il existe deux renflements. Si une tumeur, un abcès ou une hémorragie altèrent le premier de ces renflements, ou si vous y introduisez une électrode, vous allez éprouver des sensations de souffrance, physique et mentale très aiguës. Si vous déplacez un tout petit peu l'électrode, pour la planter dans le second renflement, vous allez éprouver une euphorie qui peut aller jusqu'à l'extase. Le réel n'a pourtant pas changé. Vous avez juste déplacé l'électrode de quelques millimètres. Au regard de la neurologie, le bonheur et le malheur ne sont pas extérieurs au sujet. Ils sont dans le sujet.


N. C. : C'est une découverte récente ?


B. C. : En fait, on le sait depuis les expériences de James Olds et Peter Milner, en 1954. Ces chercheurs avaient placé des électrodes dans le cerveau d'un groupe de rats et montré que la zone de la douleur jouxtait celle de la jouissance. Par ailleurs, ayant équipé les rats de telle sorte qu'ils puissent électriquement auto stimuler ces zones, ils avaient constaté que les animaux n'arrêtaient pas d'appuyer sur le bouton électrifiant la zone du plaisir, sans pouvoir s'arrêter. Au point d'en mourir ! Jouir à mort est un phénomène que l'on trouve aussi dans la nature. S'ils en ont la possibilité, toutes sortes d'animaux poussent leur recherche du bonheur jusqu'à se tuer. Quand les fourmis tombent par exemple sur un certain coléoptère dont la sécrétion lactée les enivre : elles en oublient leurs tâches, vont et viennent en tout sens et la fourmilière finit en un indescriptible chaos. On pourrait citer les pigeons et les corbeaux qui vont se saouler aux vapeurs de sarments, indifférents aux vignes en flammes...


N. C. : Trop de bonheur conduirait à notre perte ?


B. C. : La réalité est paradoxale. Placez des gens dans une situation de bonheur total, où tous leurs vœux sont immédiatement exaucés, où rien ne vient contrarier leurs moindres désirs : ils se retrouvent vite malheureux. À partir d'une certaine dose, tout bonheur devient insoutenable. Par contre, mettez ces mêmes personnes dans un état de malheur, elles vont souffrir, mais aussi lutter : « Je vais me battre contre le malheur et le vaincre.» C'est dans la résistance au malheur que les humains s'associent, se protègent les uns les autres, construisent des abris, découvrent le feu, luttent contre les animaux sauvages... et connaissent finalement le bonheur d'avoir triomphé de leurs peurs.


Malheur et bonheur ne sont pas des frères ennemis. Ils sont unis comme les doigts de la main. On le constate aussi dans le rêve, l'utopie, l'espérance qui sont de grands pourvoyeurs de bonheur. On ne peut espérer que si l'on se trouve dans le mal-être. Le bonheur de vivre vient de ce que l'on a triomphé du malheur de vivre. J'ai faim. Arrive quelqu'un qui me donne son sein - qu'est-ce que je l'aime ! J'ai peur. Voilà quelqu'un qui, par sa force et ses armes, me rassure - qu'est-ce que je l'aime ! Il fait froid. Quelqu'un me réchauffe avec son corps et sa couverture - qu'est-ce que je l'aime ! C'est le paradoxe de la manivelle en croix : d'un malheur peut surgir un bonheur ; sans malheur, ce serait impossible.


N. C. : Il y a là une leçon de philosophie naturelle. Accepter la vie, ce serait accepter aussi le malheur, sans lequel il n'y aurait pas de bonheur. Ne pourrions-nous, de même, pas aimer si nous n'avions pas souffert ?


B. C. : Exactement. Seule la complémentarité entre malheur et bonheur fait que nous pouvons aimer la vie. Des chevaux ailés tirent l'attelage de l'âme dans des directions opposées pour le faire pourtant avancer sur un même chemin, écrivait déjà Platon dans Phèdre.


N. C. : Ce processus se met-il en place dès la naissance ?


B. C. : C'est même de fondement des théories de l'attachement. Après le traumatisme de la naissance, le petit humain découvre le malheur. Il ne connaît rien du monde qui l'entoure. Il a froid. Il a faim.. Il a peur. Il souffre. Il se met à brailler. Et tout d'un coup, hop ! On le prend dans les bras. On lui parle. On le nourrit. On l'essuie. Il a chaud. Il reconnaît l'odeur et les basses fréquences de la voix de sa mère. Il se dit : « Ouf ! ça va, je suis à nouveau tranquille. » Il trouve là un substitut d'utérus, et c'est le premier nœud du lien de l'attachement qui va le rendre heureux. À l'inverse, imaginons un bébé qui ne connaîtrait aucun malheur, dont l'environnement serait impeccablement organisé : température idéale, soif de lait aussitôt soulagée, couches propres dans la seconde, etc. Eh bien, ce bébé n'aurait aucune raison de s'attacher.


N. C. : C'est la vieille histoire du « too much »... L'excès nuit toujours ?


B. C. : Oui. Et il en va de même pour nous. Vous avez soif, vous buvez un verre d'eau. Quel délice ! Mais qu'éprouvez-vous au cinquantième verre d'eau ? Du dégoût. C'est un supplice. De même, si la mère entourait son enfant trop longtemps, si elle ne le laissait pas seul au bout d'un moment, il se retrouverait prisonnier d'un cocon étouffant et en viendrait à éprouver de la douleur. « Si maman ne m'entoure pas, je souffre. Mais si elle m'entoure trop, je souffre aussi. » L'être humain ne peut se construire que dans l'alternance, la respiration bonheur-malheur. Et si cette dernière doit être la plus harmonieuse possible, elle doit également suivre un certain rythme. Car, si le bonheur ne peut durer, le malheur non plus...


Si on laisse pleurer le bébé pendant une heure, ça peut aller ; deux heures, ça devient beaucoup ; au bout de trois heures, ça commence à devenir difficile. Arrive un seuil où tout bascule. Le bébé arrête de pleurer. Il commence à s'éteindre. S'il n'est pas rapidement secouru, son système nerveux va interrompre son développement. J'ai été l'un des premier à décrire les atrophies cérébrales liées à une carence affective. Au début, bon nombre de neurologues ne m'ont pas cru : « Ce n'est pas possible, vous vous trompez. » Aujourd'hui, de nombreux confrères confirment cette observation, notamment aux États-Unis. Tous les pédiatres qui travaillent dans les pays en guerre ou en misère savent que les enfants abandonnés ne pleurent pas. Ils attendent la mort en silence. Ils sont morts psychiquement avant de mourir physiquement. Leurs cellules cérébrales sont les premières à s'étioler puisqu'elles ne sont plus stimulées. Puis la base du cerveau arrête ses sécrétions hormonales. Et tout le corps dépérit. Le contre-exemple existe : mettez un enfant abandonné atteint de nanisme affectif dans une famille d'accueil, son cerveau va peu à peu reprendre son développement, c'est rigoureusement vérifié au scanner.


N. C. : Vous évoquez souvent l'image d'une « enveloppe affective sensorielle, faite à la fois de molécules que de mots », absolument vitale au développement de l'enfant. Comme l'a été l'enveloppe matricielle de sa mère...


B. C. : Absolument. Chez l'enfant, il y a d'abord une longue période d'intelligence sans parole. L'enfant décode le monde non par des mots, mais grâce à des images. Puis vient le stade de la parole maîtrisée, vers trois ans. La parole récitée, elle, c'est-à-dire la capacité à faire un récit de soi-même, n'arrive qu'à sept ans, quand les connexions du lobe préfrontal de l'anticipation se sont connectées au circuit de la mémoire - sans quoi vous ne seriez pas capable de vous faire une représentation du temps. Or, toute cette maturation neurologique et hormonale ne se fait que si vous avez cette enveloppe affective autour de vous. Une enveloppe qui, donc, respire, avec flux et reflux, inspiration et expiration, diastole et systole. La vie fonctionne ainsi : par contraste. Et nos sens aussi : pour que le concept « bleu » me vienne en tête, il faut qu'il y ait autre chose que du bleu dans mon champ de vision ; s'il n'y avait que du bleu, je ne pourrais pas le penser. Pour penser le bonheur, il faut qu'il y ait autre chose que du bonheur : le malheur est parfait pour ça.


N. C. : Autre paradoxe, vous écrivez que la parole a une fonction bien plus affective qu'informative.


B. C. : On se parle pour s'affecter. Par mes mots, je peux modifier votre état physique, vous faire pâlir, rougir, rire, bailler, hurler. Si je fais des phrases, c'est pour vous convaincre, vous amuser, vous irriter, vous insulter, vous calmer... davantage que pour vous informer. Et il est à peu près impossible de parler longtemps à quelqu'un sans affecter ses sentiments.


N. C. : Vous dites: « Quand je suis face à Véronique, j'ai une certaine chimie intérieure. Face à Marion, c'en est une autre. Je ne suis littéralement pas le même moléculairement. »


B. C. : La présence de Véronique me stimule. Tout ce qu'elle dégage - qu'elle me communique implicitement par ses formes, son odeur, ses vêtements, ses gestes, sa voix, ses mots - touche quelque chose d'inscrit au fond de ma mémoire neuronale, sans doute depuis l'âge fœtal. Tout se passe à son insu et j'en suis également inconscient, mais tout ce qui vient d'elle m'intéresse et m'amuse. Du coup, toutes mes catécholamines sont stimulées, condition biologique favorable à la mémorisation. Alors que Marion me renvoie, sans s'en rendre compte non plus, toutes sortes de messages qui ne me touchent pas et ne constituent donc pas un événement pour moi. Or, nous ne pouvons pas mettre en mémoire un non-événement.


N. C. : N'est-ce pas ce qu'en langage courant on appelle avoir des « atomes crochus » ?


B. C. : Si vous voulez. Avec des dosages et des catalyses étonnants. Les entraîneurs d'équipes sportives le savent bien, qui recrutent certains joueurs plus pour l'ambiance positive qu'ils vont mettre dans l'équipe que pour leurs qualités intrinsèques. À l'inverse, il m'est arrivé de voir une excellente équipe de scientifiques lamentablement sombrer dans le spleen, simplement parce qu'on avait recruté un chercheur qui, par sa seule présence, stérilisait ou inhibait le travail de tous les autres ! On connaît ça en éthologie animale, par exemple chez les chimpanzés, où l'arrivée d'un nouvel individu va faire que tous les autres deviennent maladroits, laissent tomber les objets qu'ils tiennent, ratent les branches qu'ils visent : ils sont crispés, leur chimie intérieure est déséquilibrée.


N. C. : N'est-ce pas aussi au sein de cette enveloppe que naît la compassion, quand un animal souffre de ce qui arrive à un autre ?


B. C. : Je le pense en effet, même si de jeunes confrères normaliens sont en désaccord avec moi. Vous faites allusion aux « neurones miroir ». Un chimpanzé voit un être signifiant (un congénère, par exemple, ou un être humain qu'il connaît) s'apprêter à manger un aliment qu'il aime (mettons une banane). Automatiquement, il allume la partie de son cerveau qui le prépare à faire le même geste, par exemple tendre la main vers la banane. En même temps, il stimule son lobe préfrontal pour bloquer ce geste, qui doit rester imaginaire - ce qui fait que le cerveau du chimpanzé qui observe dépense deux fois plus d'énergie que celui du chimpanzé qui mange réellement !


De façon similaire, que je sois homme ou singe, si un personnage signifiant de mon enveloppe affective, quelqu'un que j'aime bien, souffre, je vais allumer la partie antérieure de mon aire singulaire antérieure, celle qui déclenche des sensations de souffrance. Ce n'est pas moi qui souffre, mon organisme est impeccable, pourtant ma zone de souffrance s'allume et déclenche en moi une sensation de malaise. Alors, que c'est lui qui souffre. Mais je le vois et ça me fait entrer en résonance, parce que c'est un personnage signifiant pour moi. Sa souffrance et la mienne sont de nature différentes. Lui, il est blessé, il saigne. Moi, je souffre de la représentation que je me fais de sa souffrance.


N. C. : Dans son documentaire Shoah, Claude Lanzmann interviewe un paysan polonais qui labourait un champ près d'Auschwitz. « Alors vous labouriez à deux pas des barbelés, lui demande-t-il, ça ne vous faisait pas mal ? » Et l'autre de s'étonner : « Pourquoi auriez-vous voulu que ça me fasse mal à moi ? Si l'on vous coupe vos doigts, les miens vont bien ! »


B. C. : Cet homme est un pervers, pas au sens sexuel, mais par arrêt d'empathie. Les pervers ont, dans le développement de leur personnalité, quelque chose qui s'est déréglé dans l'empathie, soit par excès, soit par défaut. Par défaut, c'est ce que vous racontez : si vous vous coupez le doigt, c'est vous qui avez mal, pas moi - donc, si l'on brûle des milliers de personnes dans des fours, ce sont eux qui brûlent ; moi, je laboure tranquillement mon champ. Les situations de guerre pousse des masses de gens à basculer dans cette pathologie, puisque, si l'on veut gagner la guerre, il faut ignorer l'autre, le chosifier.


À l'inverse, l'excès d'empathie, c'est Leopold von Sacher-Masoch, dont on a fait l'archétype du masochiste : « Moi, je ne compte pas, je ne suis rien, quasiment mort psychiquement, je ne jouis plus. Mais si le fait de me faire souffrir fait plaisir à Wanda, la Vénus au manteau de fourrure, au moins éprouverai-je le plaisir de lui faire plaisir. Elle seule compte. En me maltraitant, en me fouettant, elle me donnera un petit sursaut de vie. »


N. C. : Et si l'on vit dans une enveloppe sensorielle « positive », peut-on user de son empathie à son propre égard ? Ce serait une façon d'expliquer que l'on puisse volontairement influencer son état physique et « reprogrammer » sa santé...


B. C. : Je ne suis pas spécialiste de la question. Mais il est clair que les êtres humains peuvent intentionnellement se « recircuiter », c'est-à-dire s'entraîner à fonctionner et à « se représenter » autrement. Je pense que la psychothérapie fonctionne de cette façon... quand ça marche ! Cela dit, je n'utiliserais pas le mot « reprogrammer », parce qu'aujourd'hui, nous savons que personne n'est programmé. Même génétiquement. L'idée que nos gènes nous déterminent a fait long feu.


Quelle est la conclusion du fameux « décryptage du génome humain » ? Vous avez entendu ce silence ! (rire) La conclusion, c'est que nous avons à peu près le même génome que les vers de terre (il paraît que les vers de terre sont vexés !) et que nous sommes comme des chimpanzés à plus de 99% ! Il y a donc moins de 1 % de différence entre un chimpanzé et un humain. Mais qui parle de « programme génétique » ? Des journalistes, des psychologues, des psychiatres, jamais des généticiens ! Attention, je ne nie pas l'existence d'un déterminant génétique. Lorsque le spermatozoïde de votre père a pénétré l'ovule de votre mère, ça ne pouvait donner qu'un être humain, pas un chat, ni un vélomoteur. Mais ça n'était en rien prédestiné à devenir vous !


Le déterminant génétique donne un être humain. Mais pour donner telle personne réelle, il faut toute la condition humaine, la mémoire, la culture, l'histoire. La moindre variation de l'environnement modifie l'expression des gènes. Mieux : à l'intérieur d'un même gène, un morceau de gène sert d'environnement à un autre morceau ! Par exemple, vous avez des déterminants génétiques du diabète, mais sans diabète, parce qu'une autre partie du même chromosome du même bonhomme induit la sécrétion d'une insuline empêchant l'expression de la maladie. Autrement dit, l'environnement commence dans le gène lui-même ! Nous sommes pétris par notre milieu autant que par nos gènes. Je crois ainsi que la distinction gène/environnement - c'est-à-dire inné/acquis - est purement idéologique et pas du tout scientifique. Le gène est aussi vital que l'environnement, ils sont inséparables. Nous sommes déterminés à 100 % par nos gènes et à 100% par notre environnement. Scientifiquement, je dois dire que cela redonne du poids à la théorie de Lamarck, jadis pourfendue par Darwin : il n'est pas forcément faux de dire que les girafes naissent avec un long cou parce que leurs ancêtres ont beaucoup tiré dessus pour manger en hauteur - alors que l'auteur de L'évolution des espèces n'y voyait que le fruit d'un hasard écologiquement favorable...


Là où Darwin continue d'avoir brillamment raison, c'est quand il dit que les espèces disparaissent par leur point fort. Les élans du Canada réussissaient à se protéger, grâce à leurs formidables bois, lourds et tranchants, qui éventraient les loups d'un simple geste de la tête. Mais les bois sont devenus de plus en plus lourds, à tel point que les grands mâles ne sont même plus parvenus à se redresser... et les loups en ont profité pour apprendre à les égorger ! Le point fort de l'humanité, par lequel nous sommes clairement menacés de disparaître, c'est notre intelligence technologique, désormais si puissante qu'elle modifie la biosphère...


N. C. : Ce qui, si l'on fait preuve d'empathie, nous plonge dans la déprime. N'est-ce pas pour cela, par sentiment d'impuissance, que tant de gens prennent des antidépresseurs ? À ce propos, pourquoi selon vous les Français en consomment-ils tant ?


B. C. : Actuellement, le plus grand consommateur est l'Iran. Mais il faut se méfier de ces comparaisons, culturellement biaisées, car chaque pays gère la dépression à sa manière. Les gens se suicident, somatisent, consomment de la fausse médecine, passent de faux examens, parce que le problème n'est pas posé. Il est clair que l'on compense par la chimie une défaillance culturelle. On prend des molécules pour se sentir moins mal, alors que normalement, c'est la relation humaine qui devrait jouer ce rôle. Relation familiale, amicale, villageoise, professionnelle, confessionnelle, politique, artistique... peu importe. Si nous vivions comme jadis dans des structures affectives, nous n'aurions que rarement besoin de psychotropes et d'antidépresseurs. Mais notre culture a détruit ça.


Pour bien se porter, il faut participer à la vie sociale. Je suis convaincu que c'est fondamental. Ici, dans le Var, il y a beaucoup de retraités espagnols, ex-réfugiés, républicains comme franquistes. Ils prennent des antidépresseurs, comme tout le monde. Mais dès qu'ils vont voir leurs familles en Espagne, ils arrêtent d'en prendre. Pourquoi ? Parce qu'il y a là-bas une vie sociale beaucoup plus intense que chez nous, avec notamment des fêtes incessantes. Quand vous êtes tout le temps en cuisine, en train de vous maquiller ou de vous entraîner pour le lâcher de taureaux, vous vous couchez à trois heures du matin, et vous n'avez plus besoin de psychotropes. Mais dès qu'ils reviennent ici, hop ! ils reprennent des psychotropes.


N. C. : Pourquoi certains pays, la France en particulier, ont-ils une vitalité locale si molle ?


B. C. : Norman Sartorius, l'un des directeurs de l'OMS avec qui j'ai travaillé, a dirigé un énorme travail sur ce thème dans plusieurs pays. Sa conclusion est tragique : plus la solidarité est administrative (sécurité sociale, RMI, indemnités de chômage, etc), moins elle est affective et moins elle joue son rôle de tranquillisant naturel, qui est la base du sentiment de sécurité. « Je te connais ; quand je suis avec toi, on se raconte des histoires qui nous sécurisent ; tu as de l'expérience, je te fais confiance ; tu auras des solutions, parce que je t'attribue un pouvoir. » C'est incontestable : plus la solidarité est administrative, plus le désert affectif se développe.


Si nous ajoutons à ça le fait que l'amélioration de la technologie s'accompagne partout d'une augmentation de l'isolement, de l'angoisse et des dépressions, nous nous retrouvons avec un joli casse-tête. Parce que, bien sûr, il n'est pas question d'arrêter le progrès technologique, ni celui des systèmes sociaux de solidarité. C'est donc à chacun de savoir augmenter la communication affective dans sa vie - prendre le temps de cuisiner lentement, de recevoir des amis, de rire en faisant les andouilles... Il faut multiplier les rituels de rencontres, les fêtes de quartiers, les retrouvailles de toutes sortes, les chorales, les associations de pétanque, les tables d'hôte... Dès que vous rencontrez des gens et que vous buvez un verre avec eux, vos fantasmes agressifs baissent. Ça ne règle pas tout, mais vous mettez en place un rituel d'interactions affectives qui a un grand effet tranquillisant. C'est juste vital pour l'humanité.


A lire


- De chair et d'âme, Boris Cyrulnik, éd. Odile Jacob.
- La fabuleuse aventure des hommes et des animaux, Boris Cyrulnik, Karine lou Matigon. éd. Le Chêne.
- Les nourritures affectives, Boris Cyrulnik. éd. Odile Jacob.
- Le murmure des fantômes, Boris cyrulnik. éd. Odile Jacob.

http://www.cles.com/debats-entretiens/article/pour-etre-heureux-il-faut-avoir-souffert#.V09F8kuq5m9.facebook

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Suicide : près de 27 décès par jour en France,sante,psychologie,

4 Février 2016, 12:22pm

Publié par hugo

Suicide: Près de 27 Décès Par jour en France
Le Deuxième rapport de l'Observatoire du suicide national montre l'AMPLEUR of this Problème Dans notre paie, NOTAMMENT en zones rurales.
PAR ANNE JEANBLANC
Publié le 02/04/2016 à 12:13 | Le Point.fr
Ce sont les femmes Qui se suicident Le plus Avec des médicaments. Ce sont les femmes Qui se suicident le plus de Avec des médicaments. © LODI FRANCK / SIPA
ABONNEZ-VOUS A partir de 1 €
En 2012, le suicide une cause la mort de 9 715 personnes en France métropolitaine, «Soit près de 27 Décès par jour, loin devant la mortalité routière Qui se est élévée, this same année, à 3 426 Victimes », Peut-on lire Dans la synthèse du Deuxième rapport de l'Observatoire du suicide national, Remis mardi à la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des Femmes, Marisol Touraine (demain aura lieu la Journée Nationale pour la prévention du suicide *). CES Chiffres Ont de quoi effrayer. Et la Réalité Pourrait Être bien pire encore PUISQUE les auteurs de This report de 481 pages, Intitulé «Suicide, Connaître verser Prévenir: dimensions Nationales, locales et associatives», ajoutent: «Il s'agit là d'Une estimation puisqu'en raison d'Erreurs ous d'absence de Codage parmi les 558 408 certificats de décés Enregistrés en 2012 Le Nombre de suicides se rapproché, plus vraisemblablement des 10 700 Décès. »
Globalement, CE Sont Les Hommes Qui recourent le plus un CE geste ultime de désespoir (et parviennent à their mais). «La surmortalité masculine is present à tous les âges, bien au Québec davaNtage Marquee Entre 25 et 44 ans Où la partie des décès masculins avoisine 80%. »Les Spécialistes notent also l'existence d'ONU« pic »de suicide après 75 ans. Quant aux tentatives de suicide, Elles Sont «redingote le fait de Jeunes Filles Entre 15 et 20 ans et, Dans Une Moindre mesure, des femmes agées de 40 à 50 ans». En France métropolitaine, le Nombre de tentatives de suicide Est Estimé à environ 200 000 par an, 20 Fois Plus que Le Nombre de passages à l'acte Réussis.
Bretagne et le champion Nord-Pas-de-Calais Du suicide
Le rapport fait état d'IMPORTANTES disparités Régionales (cf. infographie ci-dessous). Si le Taux Moyen de mortalité suicide s'élève nominale à 15,3 Décès Pour 100 000 habitants, la Bretagne et le Nord-Pas-de-Calais Presentent les Taux Les plus eleves, Avec respectively 24,8 et 20,4 verser 100 000 habitants. Suivent la Basse-Normandie, le Limousin et les Pays de la Loire. À l'opposition, la région PACA is the Moins Touchée Avec Moins de 14 Décès Pour 100 000 habitants, et la Martinique, Avec 5,5 suicides verser 100 000 habitants. Enfin, La Seule région ou le Taux de suicide un AUGMENTE DEPUIS 2002 est la Lorraine. Au niveau national, le Taux de Décès Volontaires a diminué de 17% DEPUIS 2002.
© Copyright Apple, Inc. 2016
Le fait d'être «maigre», de consommer du tabac régulierement ous de l'alcool ou Encore de vivre seul are les principaux Facteurs de risques associés aux Comportements suicidaires. A noter enfin Que la pendaison est tres Fréquente (plus de la Moitié des CAS et davaNtage encore Dans le Nord), loin devant les armes à feu (15%, but employés et plus Dans le Sud-Ouest), les prises de médicaments ous d »Autres substances (11%). Cependant, il exists des différences notables Entre les sexes, les femmes Prenant ainsi Souvent des médicaments. CES Connaissances en plus precises en vont-elles permettre de mieux, Aider les personnes en détresse? Il Faut le souhaiter.
* À Cette occasion, le nouveau site de www.phare.org fournit des informations for better repérer le mal-être des enfants et adopter le bon comportement.​

http://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/suicide-pres-de-27-deces-par-jour-en-france-04-02-2016-2015387_57.php#&utm_source=ExtensionFactory.com&utm_medium=extension&utm_content=newtab&utm_campaign=extension

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Rambouillet : un film et un débat autour du suicide,sante,

4 Février 2016, 00:12am

Publié par hugo

Rambouillet : un film et un débat autour du suicide
03 Févr. 2016, 20h24 | MAJ : 03 Févr. 2016, 20h24
RÉAGIR
Illustration. Une soirée pour comprendre et surtout prévenir le suicide.
Illustration. Une soirée pour comprendre et surtout prévenir le suicide. (LP/Olivier Corsan.)
Dans le cadre de la journée nationale de la prévention du suicide, le conseil local de santé mentale de Rambouillet, présidé par le maire (LR) Marc Robert, organise ce jeudi à partir de 20 heures un débat autour du film « Suicides, un silence de mort ».






Il sera animé par le réalisateur Benjamin Batard et le député (PCD) de Rambouillet Jean-Frédéric Poisson, par ailleurs membre de l’observatoire national du suicide. Vous pourrez également entendre le docteur Cécile Omnes, membre du groupement d’études et de prévention du suicide, responsable du pôle psychiatrie adulte à l’hôpital Charcot de Plaisir.


Ce jeudi à 20 heures au Relays du Château, place de la Libération. Entrée libre.

http://www.leparisien.fr/rambouillet-78120/rambouillet-un-film-et-un-debat-autour-du-suicide-03-02-2016-5512119.php#xtor=AD-32280603-[notification]&utm_content=notification&utm_campaign=extension&utm_medium=extension&utm_source=ExtensionFactory.com

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La méditation peut traiter les états de stress post-traumatique,sante,psycho

14 Janvier 2016, 00:48am

Publié par hugo

La méditation peut traiter les états de stress post-traumatique
Publié le 13/01/2016 à 12:51
Psycho - Sexo
83,7 % des soldats
83,7 % des soldats "méditants" ont vu leur état se stabiliser, ont réduit ou arrêté de prendre leurs antidépresseurs. RelaxNews / Mooshny/shutterstock.com
Zoomer
Des chercheurs américains viennent d'apporter la preuve que la méditation diminue les symptômes des troubles anxieux les plus sévères, et les supprime dans certains cas. Dès le premier mois, 83,7 % des "méditants" ont vu leur état se stabiliser, ont réduit ou encore arrêté leurs antidépresseurs.




Une précédente étude datant de 1985 avait montré les bienfaits de la pratique de la méditation auprès des vétérans du Vietnam, qui avaient vu leurs symptômes d'anxiété diminuer sans prendre de traitement médicamenteux.


Cette nouvelle étude américaine, réalisée auprès de soldats de l'armée américaine impliqués depuis plusieurs années dans des conflits de guerre, confirme et soutient la piste sérieuse de la pratique de la méditation comme traitements des états de stress post-traumatiques (ESPT). Maux de tête, problèmes de sommeil, de mémoire et troubles de l'humeur caractérisent le syndrome.


Les chercheurs ont suivi 74 soldats engagés en Irak depuis plusieurs années, souffrant de stress post-traumatique. La moitié d'entre eux ont participé à ces protocoles de méditation dans la plus grande clinique spécialisée en la matière en Géorgie, tout en continuant à prendre leurs psychotropes. Les autres ont gardé cette thérapie habituelle sans pratiquer la méditation.


Au bout d'un mois, 83,7% des "méditants" ont vu leur état se stabiliser, ils ont réduit ou arrêté de prendre leurs antidépresseurs. 10,9% des participants ont augmenté leur dose de médicaments. Ils déclarent être moins irritables, dormir mieux et avoir de meilleures relations sociales.


Parmi le groupe des non "méditant", 59,4% ont conservé un état stationnaire, réduit ou arrêté leur traitement et 40,5% ont poursuivi la prise d'antidépresseurs. Au bout de 6 mois, le constat est sans appel: 20 % des soldats non méditant ont vu leurs symptômes s'accentuer, comparés à leurs collègues qui avaient suivi les séances.


Les spécialistes ont recommandé aux malades de méditer deux fois par jour pendant 20 minutes. Selon le Dr Barnes, la méditation amène les personnes à passer d'un état de réflexion accrue (souvenirs des dangers) à un état de calme intérieur qui diminue les hormones du stress, l'activation du système parasympathique responsable de l'élévation du rythme cardiaque et de la pression artérielle".


Une pratique sans effet secondaire à la différence des anxiolytiques qui n'ont d'efficacité que dans 30% des cas de SPT (stress post-traumatiques) et troubles anxieux d'après les chercheurs.


Selon les spécialistes, la méditation permet de casser le réflexe conditionné selon lequel "l'étranger" représente un danger potentiel, automatisme qui a des conséquences dévastatrices sur la vie sociale. Elle doit, selon eux, devenir un traitement de premier ordre pour ces cas difficiles.


RelaxNews
PSYCHO - SEXO


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Les chiens seraient capables de percevoir nos émotions,sante,psycho

14 Janvier 2016, 00:46am

Publié par hugo

Actualités Santé Psycho - Sexo
Les chiens seraient capables de percevoir nos émotions
Publié le 13/01/2016 à 11:32
Psycho - Sexo
Un chien peut connaître votre humeur, une capacité qui n'était jusqu'à présent attribuée qu'à l'homme selon une nouvelle étude publiée. - RelaxNews - Sinseeho/shutterstock.com
Un chien peut connaître votre humeur, une capacité qui n'était jusqu'à présent attribuée qu'à l'homme selon une nouvelle étude publiée. RelaxNews / Sinseeho/shutterstock.com
Zoomer
(AFP) - A partir des expressions de votre visage et des intonations de votre voix, un chien peut connaître votre humeur, une capacité qui n'était jusqu'à présent attribuée qu'à l'homme selon une nouvelle étude publiée mercredi dans la revue Biology Letters de la Royal Society britannique.




Les animaux peuvent interpréter les émotions de leurs semblables et deviner ainsi leurs intentions, mais seulement au sein d'une même espèce.


Pour capter les émotions chez une autre espèce, le cerveau doit être capable de retranscrire en représentations mentales des images et des sons. Il doit être en mesure de les évaluer, les comparer, les associer, les combiner.


Pour les besoins de cette étude, des chercheurs de l'Université de Lincoln, au Royaume-Uni et de l'Université de Sao Paulo au Brésil ont placé 17 chiens devant des images de visages exprimant la joie ou la colère, associées à la voix d'une personne heureuse ou énervée.


Des représenations de visages joyeux étaient successivement associées à une voix enjouée et à une voix en colère. Même chose avec les images de visages de personnes visiblement énervées.


Ils ont alors constaté que les chiens étaient beaucoup plus attentifs si les expressions faciales correspondaient à la "bonne" voix, laissant supposer qu'ils étaient capables d'analyser le lien entre ces deux sens et de définir si l'information était cohérente.


"Notre étude montre que les chiens ont la capacité d'intégrer deux sources d'informations sensorielles différentes et d'aboutir à une perception cohérente des émotions humaines", explique Kun Guo de l'Université de Lincoll.


"Cette capacité cognitive n'avait, jusqu'à présent, été mise en évidence que chez l'homme", ajoute-t-il.


Beaucoup de propriétaires de chiens rapportent que leurs animaux semblent très sensibles aux humeurs des membres de la famille. Cependant, il y a une différence importante entre apprendre à réagir de façon appropriée à une voix en colère, et déchiffrer différentes données, note l'étude.


"Ici, les chiens n'ont eu aucune période de familiarisation avec les sujets", explique Daniel Mills. "Cela suggère que cette capacité à combiner des signes émotionnels est propre à l'animal."


"Cette aptitude peut être due à la relation particulière qu'il entretient avec les êtres humains", explique à l'AFP Natalia Albuquerque qui a menée l'équipe de recherche.


RelaxNews
PSYCHO - SEXO


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Le principe de résilience, qu'est-ce que c'est ?,psychologie,

5 Janvier 2016, 02:05am

Publié par hugo

Le principe de résilience, qu'est-ce que c'est ?


Article par Amélie ERMENAULT , le 30/03/2010 à 12h50 0 commentaire
Le principe de résilience
ZOOM
Mis en avant par Boris Cyrulnik, le principe de résilience est un processus psychologique qui consiste, après un choc traumatique, à prendre conscience de l'événement, à l'accepter pour ne plus vivre dans un état dépressif. Explications.


Boris Cyrulnik a 6 ans quand ses parents, des juifs d'origine russo-polonaise sont déportés. Il est recueilli par une jeune institutrice qui l'élèvera. Deux ans plus tard, en 1944, il échappe de peu à une rafle... Touche-à-tout, il étudiera la médecine tout en s'intéressant aux autres disciplines : neurologie, psychologie, psychanalyse, la biologie et se passionne aussi pour l'éthologie à travers Henri Fabre... Définie comme la "science des mœurs", elle étudie le comportement animal en milieu naturel et en captivité... Il part du postulat simple que l'on peut déchiffrer la nature humaine en analysant celle de l'animal...


Il développe alors le principe de "résilience", qui désigne à l'origine la capacité des matériaux à retrouver leur forme originelle après un choc violent. Il va appliquer cette théorie à l'humain.


Pour développer ce concept, il s'appuie sur l'étude et l'observation de survivants de camps de concentration, de groupes d'orphelins...


8 processus conduisent au mécanisme de résilience : la défense-protection, l'équilibre face aux tensions, l'engagement-défi, la relance, l'évaluation, la signification-valuation, la positivité de soi et enfin la création.
Pour Boris Cyrulnik, "tout traumatisme est supportable dans la mesure où le sujet peut l'élaborer dans un récit" ; l'être humain aurait la faculté et les ressources naturelles de s'auto guérir des divers traumatismes rencontrés au cours de sa vie.



Notre conseil
Le principe de résilience est une théorie qui a pour origine une pensée très positive avec l'idée de base que "ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort". Beaucoup d'exemples prouvent que malgré la dureté des épreuves vécues, l'être humain parvient à se relever grâce à sa volonté ...








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"La résilience dépend beaucoup de l’environnement",psychologie,

5 Janvier 2016, 01:18am

Publié par hugo

La résilience dépend beaucoup de l’environnement"
INTERVIEW - À la veille du congrès international sur le fameux concept, le psychiatre Boris Cyrulnik explique quels sont les facteurs qui permettent le rebond personnel.


On lui a appris à l’université qu’un cerveau touché était foutu. Il célèbre, à travers ses livres à succès, la capacité humaine à rebondir après un traumatisme. Le psychiatre et neurologue Boris Cyrulnik*, qui a importé des États-Unis la théorie de la résilience, organise cette semaine à Paris un colloque** international pour faire le point sur les avancées de la recherche. Au lieu de répondre aux critiques des psychiatres qui répètent que son concept fourre-tout n’est pas étayé, il contre-attaque en réclamant des politiques publiques innovantes pour favoriser le sursaut des enfants frappés par le sort.


Pourquoi une grande messe sur la résilience?
C’est une folie d’organiser un congrès mondial rassemblant des psychologues, des psychanalystes, des biologistes, des généticiens et des sociologues mais il y avait urgence. Le concept de résilience est en train de se répandre à toute allure : 1.200 thèses de troisième cycle soutenues en dix ans, 5.000 publications dans les revues scientifiques. D’où la nécessité de se rassembler pour faire un peu le ménage dans ces données.


Qu’est-ce au juste que la résilience?
Au début, c’était la faculté pour certains de rebondir sur le malheur. Aujourd’hui, vous la décrivez comme un processus.
Il y a un consensus aujourd’hui pour dire que c’est la reprise d’un bon développement après un traumatisme, sans retour à l’état initial.


Quelle est l’origine du mot?
C’est un mot français venu du latin resalire, "resaut", qui a donné "résilier". Les écrivains André Maurois, George Sand, Paul Claudel l’ont employé mais il a surtout prospéré en anglais. La psychologue Emmy Werner a, la première, utilisé ce terme dans son sens métaphorique, soulignant que l’on peut rebondir après un drame. Elle a surtout effectué le premier travail scientifique sur la résilience en s’intéressant au destin d’ex-enfants des rues à Hawaii dans les années 1980. À son grand étonnement puisqu’elle les avait aidés trente ans plus tôt, près d’un tiers de ces anciens gamins sans famille, sans éducation, dont beaucoup ont connu la drogue ou le viol, se sont débrouillés dans la vie : ils ont appris à lire et à écrire par leurs propres moyens, ont trouvé du travail et fondé une famille. En discutant avec eux, Emmy Werner s’est aperçue qu’ils n’avaient pas plus de difficultés que d’autres. Par quel mystère ont-ils pu s’en sortir? Cette question a été le point de départ des travaux sur la résilience.


«Il y a le facteur génétique qui n'est pas inexorable, la stabilité affective des premiers mois. Et puis l'école, la famille, la culture.»Quand le concept est-il devenu à la mode?
Il s’est imposé progressivement car la culture psychologique française des années d’après-guerre était tellement misérabiliste qu’on pensait un enfant traumatisé perdu à jamais. J’ai commencé à m’y intéresser, avec beaucoup d’autres, à la fin des années 1960. Mais cette idée a longtemps continué de choquer : au début des années 1990, après l’effondrement du régime Ceausescu, les Roumains étaient réticents à laisser les ONG s’occuper des petits orphelins. "Pourquoi vous occupezvous d’eux?, nous demandaient-ils. Vous voyez bien que ce sont des monstres c’est pour cela qu’ils ont été abandonnés!" Nous répondions : "C’est parce qu’ils ont été abandonnés que ce sont des monstres."


Comment devient-on résilient?
C’est un processus naturel, évolutif et interactif, qui dépend plus de l’environnement que de soi : famille, école, milieu culturel. Un des enjeux du congrès sera de montrer que toutes les étapes de la résilience sont évaluables et mesurables.


Les récentes découvertes scientifiques montrent que le cerveau est capable de se réparer lui-même.
C’est ce qu’on appelle la résilience neuronale. Le cerveau d’un enfant atrophié par l’isolement peut récupérer. Pour cela, il faut proposer à cet enfant une niche affective, mettre sur son chemin un adulte sécurisant. Très vite, le sommeil se régularise, les sécrétions hormonales reprennent et le petit recommence à se construire. Le cerveau paraît totalement réparé mais au grand âge, les problèmes enfouis peuvent resurgir, quand le traumatisme n’a pas été mis en mots.


Quels sont les facteurs de la résilience?
Il y en a une constellation. Le premier déterminant est génétique mais pas inexorable ni forcément héréditaire (les petits transporteurs de sérotonine, un neurotransmetteur présent dans le cerveau pour réguler les émotions, sont plus difficilement autonomes et très émotifs). Deuxième facteur : la stabilité affective des premiers mois, qui sculpte le cerveau. Et puis l’école, la famille, la culture.


Il y aurait des familles plus résilientes que d’autres?
En cas d’accident ou de viol, tout l’entourage souffre. Mais certaines familles encouragent la résilience quand d’autres l’empêchent. Ces familles- là soutiennent le blessé, continuent à vivre, à recevoir des amis. Elles sont mêmes capables de faire évoluer leurs rituels. À leur retour d’Algérie, les appelés n’ont pas pu parler. Leurs parents, leurs frères et soeurs les ont fait taire. Aujourd’hui, l’armée aide les proches des soldats qui rentrent d’Afghanistan à bien les accueillir.


Et des peuples résilients?
On fait l’hypothèse que oui, on a l’intuition que certains groupes font mieux face aux difficultés de la migration par exemple mais les travaux sur ce thème démarrent seulement.


Comment favoriser la résilience des individus?
Cela nécessite forcément un effort collectif, des politiques publiques adaptées. En Finlande, où les parents sont très présents auprès des bébés, où on a mis au point des méthodes éducatives pour rattraper les enfants fragiles et où les notes sont bannies à l’école, le nombre d’illettrés s’est effondré. Chez nous, il faudrait allonger les congés parentaux, développer les réseaux de périnatalité et compléter la formation des professionnels de la petite enfance et de l’Éducation nationale.


Certains d’entre nous ne se remettent jamais d’un drame. Quelles sont les limites de la résilience?
Un bébé isolé au cours des premiers mois de sa vie aura beaucoup de difficultés par la suite. C’est pour cela que j’ai coutume de rabâcher qu’il faut tout un village pour élever un enfant. Sans oublier l’art, qui permet de dire ce que l’on n’arrive pas à exprimer directement et d’espérer pouvoir parler, un jour, de ce qui est réellement arrivé.


* Vient de diriger avec Gérard Jorland la publication de Résilience, connaissances de base (Odile Jacob).
** 1er Congrès mondial sur la résilience, du 7 au 10 juin, à l’Espace Reuilly, à Paris.


Anne-Laure Barret - Le Journal du Dimanche
dimanche 03 juin 2012
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Boris Cyrulnik Paru dans leJDD
Boris Cyrulnik développe son concept de résilience. (Maxppp)
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Face au mal, la force de l'esprit,psychologie,protestant,

11 Décembre 2015, 15:22pm

Publié par hugo

RÉFLÉCHIRSOCIÉTÉ 19 NOVEMBRE 2015
Auteurs
Frédérick Casadesus
Nathalie Leenhardt
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Face au mal, la force de l'esprit


En réponse aux attentats, l’aide d’intellectuels qui mettent en perspective et donnent à penser est indispensable. Nous avons donné la parole à plusieurs penseurs chrétiens.


François Clavairoly, pasteur, président de la FPF


Nous ne pouvons qu’exprimer l’horreur et l’effroi que nous inspirent les événements du vendredi 13 novembre. Mais je crois utile de dire qu’avec cette tragédie, nous sommes entrés dans une situation nouvelle : les démocraties sont attaquées, elles doivent prendre la mesure de la menace et répliquer. La France doit s’armer devant un danger qui n’est pas fantasmatique et qui désormais frappe en plein cœur de son territoire. En janvier dernier, nous nous sommes tous levés. Partis politiques, mouvements spirituels et associatifs ont manifesté leur colère mais aussi leur solidarité. Aujourd’hui, la situation exige une plus grande fermeté.


La guerre n’a jamais cessé d’ensanglanter le monde. Des pays proches du nôtre ont, récemment, connu d’atroces conflits – je pense à l’Algérie ou les nations des Balkans durant les années 90. Certains de nos concitoyens ont pu se croire à l’abri de tels drames, comme si ces guerres se déroulaient sur une autre planète. Il est temps qu’ils sortent de cette logique absurde qui leur fait prendre les reportages d’actualité pour des spectacles audiovisuels.


Nous avons toute confiance vis-à-vis des autorités de la République. Il n’existe pas à proprement parler de spécificité protestante, bien entendu. Mais les protestants peuvent jouer un double rôle dans la période que nous traversons. D’une part, ils peuvent faciliter le dialogue des différentes familles spirituelles, être les intermédiaires entre chrétiens, juifs et musulmans par le biais du grand réseau d’amitiés interreligieuses. D’autre part, ils peuvent rester en alerte critique afin de protéger les valeurs de liberté. Nous devons tenir ferme le message évangélique qui est au cœur de notre démarche. Être protestant, c’est manifester par nos paroles et par nos gestes la fraternité en Christ, y compris à l’égard des musulmans de notre pays. C’est la notre manière d’éviter l’amalgame entre l’islam tel que nous le connaissons et celui de Daech.


Olivier Abel, philosophe


Le mal excède le langage : il est l’inexplicable qui excède notre capacité à raconter, l’injustifiable et l’irréparable qui excède nos capacités d’imputation et d’action, l’insoutenable qui excède notre plainte. De cela peut résulter une sorte d’anesthésie quant au malheur, une manière d’amputer nos vies pour ne pas sentir le mal, et ne pas sentir que d’autres souffrent. C’est pourquoi il faut se parler, oser les tentatives d’expression, élargir au maximum notre écoute, l’espace des expressions admises. Car ce qui fait du mal en plus, c’est que l’on veuille à tout prix communier dans l’horreur du mal, alors que le mal est éprouvé différemment, dans le différend, l’incommunicable. C’est pourquoi il est si important de tenter de s’expliquer, de comprendre, de raconter, d’intriquer et de mettre en intrigue, tout en sachant ce qui résiste à toute explication, à toute narration.


Le mal excède l’action : peut-on agir contre le mal sans faire du mal en plus ? C’est le paradoxe du combat contre le mal : il faut faire du mal pour arrêter le mal. Ricœur a parlé de « la tentation terrible de la bonté ». La justice ne peut exercer son autorité qu’adossée au monopole de la contrainte légitime. Or cet exercice ne va pas sans produire du mal supplémentaire, car « on déteste ceux à qui on a fait du mal » (La Rochefoucauld).


L’amour des ennemis résiste à cette humeur mauvaise. Une illusion, fondatrice de notre société de prospérité, a volé en éclats, celle de croire que les humains ne cherchent que leurs intérêts, et que leur comportement serait ainsi raisonnable et prévisible. Non : les humains sont capables de faire délibérément leur propre malheur, de préférer se détruire pour détruire aussi ceux qui sont l’image de ce qu’ils haïssent. La conscience « religieuse » connaît cette part d’ombre, et a précisément pour tâche de rappeler les ressources de la bonté, de la compassion. Et ce qui nous semble abominable, avec le caractère radical du mal qui nous atteint ici, c’est qu’il corrompt la racine même de la sincérité et du sentiment religieux.


Le mal excède le sentiment : la capacité humaine à faire le mal tient peut-être à l’incapacité à sentir que l’on fait souffrir. C’est l’asymétrie qui brise la corrélation entre le mal agi et le mal subi, entre la face active et la face passive de l’existence humaine. Quand nous ne pouvons partager le malheur subi, il ne reste plus que la possibilité de faire du mal. Avec la souffrance subie, un excès de subjectivité nous submerge, le « moi » enfle. C’est ainsi que le mal éprouvé peut être l’occasion de la méchanceté. Comment faire pour décentrer le sujet douloureux de lui-même ? C’est peut-être la plainte qui creuse en lui la possibilité de sentir les autres souffrances ? La plainte exprime la demande que nous soyons « délivrés du mal ». Et cette demande est déjà une forme de délivrance : elle transmute le temps irréparable dans une sorte de répétition élégiaque, comme un bercement. C’est ce qu’il y a de quasi liturgique dans le travail de la plainte, jusqu’à ce qu’elle soit purifiée de toute haine, de tout ressentiment, et devienne une pure plainte.


Mireille Delmas-Marty, juriste et professeur au Collège de France


Il me paraît beaucoup trop tôt pour analyser les tenants et les aboutissants de l’événement. Nous sommes encore peu informés. Je peux seulement exprimer une première réaction qui tient en un mot : « Résister ». Résister à cette barbarie qui nous menace, donc à la déshumanisation qui provient des actes perpétrés par les terroristes. Résister aussi à la peur qui pourrait entraîner des comportements pulsionnels, épidermiques. Résister enfin à la tentation de renoncer aux libertés, de remettre en cause les droits humains au prétexte qu’ils empêcheraient de protéger la sécurité. C’est ainsi que l’on en arrive à la nécessaire et difficile conciliation entre la sécurité et les libertés. Sous cet angle, on peut approuver le président de la République lorsqu’il décrète l’état d’urgence et affirme que la France agira dans le respect du droit.


Qu’il s’agisse de répression pénale ou de guerre, aucune riposte ne saurait légitimer des dérives au détriment de l’État de droit. Avant la Seconde Guerre mondiale, l’arsenal juridique international était plus sommaire (la Déclaration universelle des droits de l’homme date de 1948 et la Convention européenne des droits de l’homme de 1950), ce qui laissait le champ libre à des dérives que nous ne saurions plus tolérer de nos jours. Le cadre juridique actuel est bien plus complet et solide qu’autrefois. Il n’est pas impossible de le remettre en cause, mais en pratique cela exigerait un travail tout à la fois long et difficile.


Sans faire de procès d’intention à quiconque, je vois bien qu’un certain nombre de citoyens, voire de dirigeants politiques, peuvent être tentés par des réactions plus spectaculaires, plus violentes aussi.


Nous ne devons pas perdre la raison et nous devons nous prémunir contre les conclusions hâtives que telle ou telle information peut éveiller en nous. Par exemple, il est trop tôt pour dire si tous les terroristes étaient d’anciens condamnés. Nul ne peut formuler de point de vue éclairé, donc pertinent, s’il ne dispose pas d’un minimum d’informations précises. Dans le cas contraire, nous ne sommes plus dans le domaine de la justice, mais dans celui de la vengeance.


Plutôt que de céder à la « peur-exclusion » de l’autre, il faut favoriser « la peur-solidarité », celle qui réunit les gens pour serrer les coudes face à l’adversité. En tout cas, quand nos concitoyens, dimanche dernier, se sont installés à la terrasse des cafés et des restaurants, ils ont montré qu’ils résistaient à la peur-exclusion, toujours mauvaise conseillère.


Hervé Ott, théologien et formateur en transformation constructive des conflits


Et si nous prenions plus que le temps de quelques minutes de silence et de manifestations pour accueillir avec bienveillance – par-delà toutes nos différences et origines – toutes les peurs, colères, tristesses ou dégoûts qui nous submergent, pour cheminer hors de l’impuissance et éviter les écueils de la vengeance et de toute-puissance qui nous menacent.


Prendre le temps de nous écouter souffrir, de mobiliser nos capacités de compassion pour générer plus de fraternité et diminuer la rivalité et la peur qui nous isolent. Prendre le temps d’accueillir tout ce qui monte en nous et de trier entre ce qui relève de notre dignité et ce qui se transforme en condamnations (il y a un espace et un temps judiciaires pour cela) et en injonctions de solutions illusoires « pour en finir avec... ».


Et si nous osions regarder en face ce qui est obscur pour pouvoir anticiper, car nous ne pouvons pas feindre d’être surpris ? Cette violence qui nous assaille est un écho assourdissant de celle qui mine en silence notre société et tue chaque jour : alcool, tabac, suicide, drogue, dépression, accidents de la route, maladie professionnelle, etc.


Et si cette « barbarie » qui nous surprend était le reflet de celle que nous entretenons pour protéger nos intérêts : les contrats avec des dictatures – financières d’extrémistes – pour l’emploi et la croissance, un partage des richesses profondément injuste, des pollutions tous azimuts de notre environnement et de nos aliments, une compétitivité mortifère ? Et si l’« autosacrifice » de ces illuminés était le miroir de tous les sacrifices que nos modes de vie engendrent et justifient ? Nul doute que leur réaction absurde est à la mesure de leur désespérance. Notre réaction sera-t-elle plus sensée ? Saurons-nous inverser la spirale de toute cette violence ?


La religion du progrès, de la croissance infinie, de la liberté sans limites, de la technique comme salut, prétend pouvoir nous immuniser de la souffrance et ainsi nous exonérer de la compassion ! Or c’est la souffrance subie qui anesthésie en nous la compassion et nous rend inconscients de celle qu’involontairement nous provoquons et entretenons. Nous avons aussi besoin d’expressions collectives pour l’endurer, lui donner du sens et la transcender : non sous forme de Marseillaise qui est un chant de vengeance, plutôt sur le mode gospel !


Jean-Daniel Causse, professeur, département de psychanalyse, Montpellier 3


Un mot a souvent été prononcé par ceux qui ont été touchés ce vendredi 13 novembre : sidération. C’est le mot juste, il me semble. La sidération, c’est l’effraction d’un réel qui vous laisse dans la stupeur, que vous ne parvenez pas à symboliser. C’est ce qui vous prive de tout mouvement, de toute vitalité, et de toute pensée. Mais il faut sortir de la sidération, être « désidéré », c’est-à-dire si on suit une étymologie, « désirer », retrouver le mouvement, la vie, et la réflexion.


Pour penser l’impensable, il faudra du temps. Les niveaux sont très différents. Ce n’est pas la même opération quand on a été frappé directement dans sa chair et quand on en est le spectateur horrifié. Il faut en tout cas essayer de penser ce qui peut pousser des êtres à aller vers la mort dans son extrême, à placer à ce point la mort au-dessus de la vie, en tuant à l’aveugle n’importe qui, mais aussi en se tuant eux-mêmes. Tous avaient prévu de mourir.


Il y a une logique du sacrifice qui nous épouvante, mais qui est au cœur de ces actes atroces. Sacrifier des femmes et des hommes, se sacrifier soi-même. On ne peut pas simplement dire : ce sont des voyous qui sont passés de la délinquance au terrorisme. Il y a un fait de croyance que nous comprenons mal, parce qu’il nous conduit vers des ombres, du ténébreux.


Lacan disait que le sacrifice est une offrande faite aux dieux obscurs. Il y a des dieux obscurs. Il y a des pères de la horde – comme aurait dit Freud – qui réclament de leurs fils des offrandes monstrueuses, de la souffrance, des larmes et du sang. Ce n’est rien comprendre que de continuer à dire la religion, c’est la paix, et donc que tout cela n’a rien à faire avec la religion.


Cela n’a rien à faire, en effet, avec une interprétation de l’islam, comme ailleurs on pourrait parler des autres monothéismes. On aura cru que c’est en se refusant de penser cette part obscure que l’on réglerait le problème. Nous sommes des héritiers des Lumières. Nous pensons que la raison l’emporte sur l’irrationnel, que le savoir fait reculer l’obscurantisme.


Mais nous avons voulu faire l’impasse sur des modalités beaucoup plus complexes de la croyance. Il faut prendre au sérieux que ces jeunes hommes qui tuent, et se tuent, sont portés par une croyance, une croyance aux dieux obscurs justement, c’est-à-dire se sauver, trouver du sens, devenir enfin quelqu’un, en devenant les fils d’un Père, d’un chef, d’un despote, qui peut leur demander de faire ce qu’il y a de pire en fidélité à ce qu’il représente.


La pulsion de mort se fait passer pour de la pulsion de vie. Il nous reste à nommer les choses par leur nom, à combattre la folie meurtrière, et à promouvoir d’autres formes de reconnaissance que celles qui passent par l’obéissance aveugle à une volonté divine.


Jean-Claude Guillebaud, essayiste et éditeur


Que voulaient les tueurs du 13 novembre et que voudront ceux du futur ? D’abord nous faire trembler, ensuite nous encourager à la violence intercommunautaire. Rien ne réjouirait plus leurs commanditaires qu’une violence « vengeresse » qui s’exercerait demain contre les Français musulmans ou les réfugiés de Calais ou d’ailleurs. C’est une victoire psychique – et non pas militaire – qu’escomptent les terroristes ; c’est la « grosse caisse » médiatique qu’ils veulent faire retentir.


À la longue, ils ont appris à piéger les médias. Devant ces crimes, ordinairement, une rhétorique se met en branle et un vocabulaire fleurit partout : horreur, carnage, apocalypse, troisième guerre mondiale. Pendant des heures, les images et les témoignages les plus affolants passent en boucle, même si cette fois un peu plus de décence a prévalu. Sans même s’en rendre compte, cette surenchère dans la grandiloquence ne fait qu’obéir docilement aux terroristes eux-mêmes. Elle les comble. Il faudrait mieux résister à cette absurde complaisance.


Ces choses étant dites, quelques remarques. La première : cette fois, la cible des terroristes n’était ni des caricaturistes de Charlie Hebdo, ni des juifs, ni même des chrétiens, des socialistes ou je ne sais qui. La cible, c’était tout le monde, vous et moi. D’où un effroi particulier. Le but visé était rigoureusement statistique : tuer le plus de gens possible.


Deuxième remarque : pour la première fois sur le sol français, les tueurs étaient des kamikazes prêts à mourir. Cette « nouveauté » affaiblit par avance, la stratégie de nos forces de sécurité. Une nouvelle asymétrie se crée entre ceux que la mort indiffère et ceux qui, comme nous, attachent encore, avec raison, un grand prix à la vie humaine. Le « sang-froid » de ces terroristes-là tient à cela. Avant même d’armer leurs kalachnikovs, ils savent qu’ils vont mourir, et ils l’acceptent. Leur « professionnalisme » est psychotique. À ce consentement au « sacrifice », nous ne pouvons opposer que notre technologie et notre savoir-faire policier. Or, l’une et l’autre forcément seront souvent pris en défaut.


Nous aurons d’autres attentats ; peut-être beaucoup, à intervalles réguliers, et même si certains sont déjoués, grâce à la qualité de nos services. Il faut donc nous y préparer, collectivement. Ce ne sera pas simple. Les Européens que nous sommes sont en paix depuis 70 ans ! Si l’on excepte les guerres de la décolonisation, loin de l’Hexagone, les « opex », et les brefs soubresauts dans l’ex-Yougoslavie, voilà deux générations que la guerre est sortie de notre paysage mental.


Nous avons oublié à quel point l’état de paix demeure fragile, abrité derrière une mince pellicule de civilité. L’intensité de l’émotion qui nous saisit quand la violence et la barbarie font retour s’explique par cette longue accoutumance. Nous avions fini par penser – à tort – que la paix était l’état naturel d’une société. Il nous faut, de toute urgence, réapprendre à penser la guerre sans paniquer. Ne serait-ce que pour en limiter la sauvagerie.


En attendant, refusons d’être « terrorisés ».


Propos recueillis par F. C. et N. L.

http://reforme.net/une/societe/face-mal-force-lesprit

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Etre mère, les mots pour le dire,psychologie,maman,mere,

2 Février 2015, 23:18pm

Publié par hugo

Etre mère, les mots pour le dire
29 partages


Publié par Nathalie Barenghi
Publié le 21 mars 2014


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"Maternité", un seul mot qui recouvre une réalité tellement complexe. C’est pour nous aider à mettre des mot sur cette maternité au pluriel que 14 auteurs se sont penchés sur tout ce qui fait une mère. Leurs prose est regroupé dans "les 100 mots de la maternité"
Evoquer la maternité, c’est parler de grossesse et de filiation, mais c’est aussi évoquer les mères porteuses, le déni de grossesse ou l'instinct maternel. C’est parler adoption et deuil de la maternité. Voici 100 mots pour explorer les 1000 facettes de la maternité.


Tellement de façons d'être mère


Désir d'enfant © Thinkstock

Désir d'enfant
Haptonomie
Couvade
Filiation
Materner
Allaitement
Instinct maternel
Devenir Mère
Superwoman
Grossesse pour autrui
Telle mère, telle fille
Les mamans disent
Belle-mère
Grand-mère

De l’échographie au baby-clash, du choix du prénom au baby clash, de l’haptonomie aux interdits alimentaires… Sans être exhaustif, cet abécédaire de la maternité est décliné au fil des auteurs et des styles.
Parce que quelle que soit la notion abordée, maman, marâtre, mère lesbienne, mère tardivement, mère génétique, mère juive, Marie, mère morte, Superwoman, grand-mère, mère de lait…Les mots de la maternité ne trouvent pas le même écho sous la plume d’un anthropologue, d’un psychologue ou d’un gynécologue. C'est tout l'intérêt de cet ouvrage qui regroupe des sensibilité différentes mais oeuvrant tous dans un sens commun : nous éclairer et nous ouvrir aux richesses incalculables de cette maternité.


De A comme accouchement à V comme Ventre, voilà un ouvrage inspirant et indispensable qui donne à réfléchir. A mettre sans hésiter entre les mains de toutes les futures mamans, de celles qui le sont déjà mais aussi de toutes les personnes désirant s'émerveiller devant un tel foisonnement d'idées et réfléchir à ce que représente pour chacun d'entre nous cette notion de maternité. Ce recueil est rempli de révélations aussi profondes qu'amusantes, aussi émouvantes que jubilatoires.


Les 100 mots de la maternité - Illustrations Sonia Rykiel © © PUF - Sonya Rykiel
La maternité, c’est du bonheur sans limite, des découvertes incroyables, des croyances bien ancrées mais aussi de la technique et des angoisses dicibles ou indicibles. Délicatement illustrés par Sonya Rykiel, ces regards croisés de 14 auteurs sur 100 mots de la maternité permettront de s'interroger, de comprendre et de réfléchir.


Interventions de Jacques André, Geneviève Brisac, Sylvie Faure-Pragier, Muriel Flis-Trèves, Michaël Grynberg, Serge Hefez, Françoise Héritier, Nathalie Kuperman, François Olivennes, Sonia Rykiel, Jacquelines Schaeffer, Caroline Thompson, Rachel Trèves, Françoise Zonabend.


Les 100 mots de la Maternité
Sous la direction de Muriel Flis-Trèves
Parution le 26 mars 2014
Série Que sais-je ?
9 €


Envie de goûter un petit extrait ?
Les mamans disent (...proverbes et autres formules toutes faites pour leurs enfants)

http://www.aufeminin.com/vouloir-un-enfant/etre-mere-les-mots-pour-le-dire-s340679.html

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