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Où trouver de la sororité ?

25 Octobre 2022, 00:34am

Publié par hugo

Où trouver de la sororité ?

22 oct. 2022 à 14:06

Temps de lecture
5 min
Par Stéphanie Brumat*, une chronique pour Les Grenades
Les Grenades
Chroniques
FEMINISME
SOLIDARITE
FEMME
SORORITE
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"Nous sommes solidaires parce que militantes, pas parce que femmes". Ainsi résume Nadine Plateau sa relation au concept de sororité lors d’un débat organisé par le Festival des Libertés ce lundi 17 octobre avec plusieurs invitées. Cette année, le festival a choisi de porter un regard féministe sur sa thématique annuelle "déchainer les liens ".

Pour Nadine Plateau, féministe de longue date et cofondatrice de la maison des femmes de Bruxelles et de Sophia, le réseau de coordination des études de genre, la sororité est un terme avec lequel elle n’est pas toujours à l’aise tant il est évocateur de lien familial, mais elle nous rappelle aussi que le concept a toujours fait débat au sein des mouvements féministes. "Dans les années 70, il y avait déjà des divergences, mais nous avons privilégié ce qui nous unissait et relégué au deuxième rang les conflits politiques, religieux et autres".

Déjà à l’époque, l’idée de sororité était associée au concept de non-mixité, pratique de se rassembler entre personnes appartenant à un ou plusieurs groupes perçus comme ‘opprimés’ en excluant les individus appartenant au groupe perçu comme ‘dominant’ et caractéristique de certains mouvements féministes, LGBT ou anti-racistes.

"Lorsque nous avons découvert l’émerveillement de l’entre-femmes, nous avons compris que nous avions été dressées les unes contre les autres, et avons découvert que nous avions en commun la lutte contre le patriarcat". Pour Nadine Plateau, la sororité serait un lien social de solidarité qui n’acquerrait son sens que dans un combat féministe.

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Partager des expériences communes
La non-mixité comme moyen pour des personnes s’estimant subir des discriminations systémiques de partager des expériences communes est pour Fatma Karali, elle aussi présente au festival, une partie essentielle du collectif Des Mères Veilleuses. Ce dernier est un espace d’échanges et d’entraide entre mères monoparentales qui leur permet de s’exprimer librement dans un endroit qu’elles considèrent sécure.

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De plus, pour Fatma, "être isolées ne nous permet pas de voir les violences systématiques qui nous sont faites […] rassembler les histoires individuelles par un faire commun, par la visibilisation de revendications communes" aboutirait en contrepartie à une solidarité politique entre femmes car "plus on combat le patriarcat, plus il y aura de sororité".

Pour Fatma, la sororité permet non seulement, un échange d’expériences du quotidien, de conseils, d’humour, dans un débat serein mais ce serait grâce à cette sororité que les femmes se sortiraient de situations difficiles dans des contextes où l’État est défaillant. 

Nous avons compris que nous avions été dressées les unes contre les autres

C’est bien ce qu’a vécu Cécile Kakozi, aide-soignante habitant en Belgique depuis 2014, pour qui la sororité a pris une forme très concrète dans l’aide que lui a apporté son amie migrante pour payer le crédit téléphonique dont elle avait besoin afin d’appeler son avocat pendant ses 4,5 mois d’enfermement en centre d’accueil lors de sa procédure de demande d’asile.

"Parfois on ne parlait pas la même langue, on n’avait pas les mêmes origines, mais on se soutenait", raconte-t-elle. Lorsque Cécile Kakozi est relâchée, toujours sans papiers, elle tombe enceinte et est dans la foulée abandonnée par le père de sa fille. "Tu fais ce que tu peux pour t’en sortir. J’ai fui la guerre chez moi, ici aussi c’est une autre guerre, silencieuse." Cette fois, c’est encore son amie qui lui vient en aide pour garder sa fille lorsqu’elle décide de suivre une formation d’aide-soignante, métier qu’elle exerçait dans son pays.

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Un outil de protection
"La véritable solidarité politique, c’est apprendre à lutter contre des oppressions qu’on ne subit pas soi-même". Cette phrase de bell hooks pourrait être l’adage d’Adriana Costa Santos, qui, arrivée à Bruxelles lors de la crise de l’accueil de 2015 devient coordinatrice et co-présidente de la plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés.

Son engagement auprès des migrant·es l’amène à une conscience politique plus aiguisée et confrontée aux violences spécifiques vécues par les femmes migrantes, Adriana Costa Santos co-crée Sister’s House, un centre d’hébergement dédiées aux femmes migrantes et organisé exclusivement par des femmes. "La non-mixité s’y est imposée pour créer un sentiment de sécurité et un lien de confiance avec ces femmes. Mais même parmi celles qui s’engagent, on n’est pas exempte de relations de domination et la sororité nait de ce décentrement et du fait de laisser la place à celles qu’on essaie d’aider", souligne-t-elle.

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C’est précisément argument de la reproduction de rapports de domination au sein même des groupes non-mixtes qu’invoquent les détracteurs accusant la non-mixité de recréer une inégalité entre individus, sous couvert de la supprimer.

Adriana Costa Santos en est bien consciente et s’évertue dans ses actions à "créer une place ‘pour’plutôt que d’effacer les différences de statut. La sororité se construit dans l’intime, et pour nous, la non-mixité choisie s’est imposée en tant qu’outil de protection pour les femmes ayant subi des violences". Pour Adriana Costa Santos, allier la volonté de créer un espace de rencontre et de "laisser exister le spécifique" à certains moments en se retrouvant en non-mixité permettrait d’enrichir, d’apporter une finesse d’analyse aux personnes concernées.

Parfois on ne parlait pas la même langue, on n’avait pas les mêmes origines, mais on se soutenait

Pour Nadine Plateau, il est important de combattre l’accusation des détracteurs de la non-mixité qui la qualifie de discriminatoire et essentiel de respecter le besoin de non-mixité pour "élaborer des savoirs et acquérir de la force nécessaire pour se défendre dans la société".

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Une notion riche et fertile
Peut-être ce qu’il faut retenir du débat est la notion que la sororité conflictuelle ou sororité dans le conflit n’est pas contradictoire, bien au contraire, elle serait riche et fertile.

Nadine Plateau avance l’idée, reprenant la définition du féminisme de Françoise Collin selon laquelle le féminisme devrait être "un espace politique où les personnes diverses s’affrontent sans remettre en question l’objectif fondamental du féminisme, au sein des conflits multiples, on peut négocier et se mettre d’accord". Mais ce qui manquerait serait précisément l’espace où se rencontrer dans un minimum de respect mutuel, de débat apaisé où "essayer de voir pourquoi on n’est pas d’accord. Afin de faire bouger les choses."

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Nadine Plateau choisit de voir comme une richesse le paysage féministe actuel qu’elle qualifie de pluriel et fragmenté et conclut "Féminisme des marges ou féminisme mainstream, tout est bon, tout fait avancer la cause."

"Aucune de nous n’est détentrice de la vérité, mais chacune peut, à partir de sa position et de sa compétence, exercer sa vigilance et son action dans le domaine qui lui est propre, tout en restant attentive aux initiatives des autres et en soutenant activement certaines démarches plus globales", nous dit d’ailleurs Françoise Collin. Une belle façon de continuer ce débat !

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Faut-il parler du féminisme ou… des féminismes ? – Les Grenades, série d’été

Les Grenades - Série d'Eté
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*Stéphanie Brumat est une réalisatrice italo-vénézuélienne formée à la Tisch School of the Arts de la New York University et à la Vancouver Film School. Ancienne productrice à la BBC Television, elle est réalisatrice indépendante en Belgique depuis 2017.

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be.

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


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Plan bruxellois de lutte contre les violences faites aux femmes : jeunes, personnes âgées et travailleuses précaires oubliées

14 Septembre 2022, 03:54am

Publié par hugo

 Plan bruxellois de lutte contre les violences faites aux femmes : jeunes, personnes âgées et travailleuses précaires oubliées

Sexisme: une majorité de femmes en sont victimes
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hier à 07:00

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4 min
Par Karim Fadoul
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NAWAL BEN HAMOU
VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
VIOLENCES SEXUELLES
En matière de violences faites aux femmes, "certaines populations sont oubliées ou peu mises en avant, comme les jeunes, les femmes âgées, les travailleuses précaires, les femmes migrantes." C’est le constat du Conseil bruxellois de l’Egalité entre les Femmes et les Hommes (CEFH), émis dans un rapport intermédiaire relatif aux actions du Plan bruxellois de lutte contre les violences faites aux femmes. Ce rapport sera présenté et débattu à partir de ce mardi en commission Egalité des chances du Parlement bruxellois.

56 actions : c’est ce que contient le Plan bruxellois de lutte contre les violences faites aux femmes. Mis en place par le gouvernement régional sous cette législature, il entend initier des politiques visant à lutter au quotidien et de manière concrète contre les violences faites aux femmes, dans tous les domaines. Formation des fonctionnaires, harcèlement sexuel au travail, création de services d’urgences… Le plan brasse très large. Piloté par le secrétaire d'Etat en charge du dossier Nawal Ben Hamou (PS) et adopté en juillet 2020, le texte fait aujourd’hui l’objet d’une première évaluation de la part du Conseil de l’Egalité entre les Hommes et les Femmes.

La politique régionale laisse dans l’ombre des pans entiers de compétences

Positive ou négative ? En tout cas, le CEFH "salue l’engagement du gouvernement dans la réalisation d’un plan […] dans une démarche participative et démocratique". Si le plan reprend "toutes les actions dans un plan structuré englobant toutes les compétences régionales", il manque cependant de "vision politique régionale et intégrée de lutte contre la violence". Prévention, protection, poursuites et politiques coordonnées : sur ces quatre volets, le plan ne définit aucune priorité.

"L’absence d’une telle structure – largement adoptée par ailleurs – ne permet pas dès lors de mettre l’évaluation du plan en regard avec les plans d’autres entités ou d’autres pays, ni de monitorer la politique régionale de lutte contre la violence dans le temps. Elle laisse aussi dans l’ombre des pans entiers de compétences dans la lutte contre la violence, notamment celle de la santé, et celle de la lutte pour l’autonomie financière des femmes", ajoute le CEFH.

Inégalités sociales et violences médicales
Le Conseil l’avait dit dans un avis datant de juin 2020, en pleine crise Covid : la pauvreté engendre et contribue à augmenter les violences sexistes et sexuelles.

"Il nous semble donc illusoire de vouloir lutter contre les violences faites aux femmes sans lutter en parallèle pour l’autonomie économique et financière des femmes et contre les inégalités sociales en général. Dans ce cadre, la politique de l’emploi, mais également, les enjeux de qualité et d’accessibilité des services publics et collectifs, en particulier de l’accueil de la petite enfance, ne nous semblent pas assez développés. […] Avec une moindre autonomie économique et financière, les femmes ont moins de ressources pour s’opposer à des agresseurs, dans leur vie privée ou professionnelle."

Le CEFH regrette également que la question de "la lutte contre les violences dans le parcours médical et des inégalités de soins ne sont pas abordés. Pourtant, que cela soit sur les enjeux de violences obstétricales, ou des parcours de soin, le sexisme est encore présent."

En matière d’éducation et de formation, le Conseil regrette, par ailleurs, l’absence de vision globale, notamment dans les écoles depuis la maternelle. Il pointe aussi des imprécisions en matière budgétaire et, s’il salue le travail transversal entre administrations et les cabinets ministériels, "certaines compétences sont plus actives que d’autres".

Le Conseil souhaite aussi des données genrées pour toutes les actions du plan.

"Balance ton bar"
On l’a dit : le plan parle très peu des jeunes "public cible particulièrement vulnérable", selon le Conseil, tout comme les femmes issues de l’immigration, les travailleuses domestiques, les femmes qui s’occupent des personnes âgées dépendantes, les femmes âgées…

"Les récents mouvements menés par les jeunes bruxelloises pour dénoncer les violences qu’elles subissent que cela soit dans le cadre scolaire, l’espace et les transports publics ou encore le monde de la nuit (notamment dénoncées par le récent phénomène ‘balance ton bar’), démontrent l’importance de prendre en compte les jeunes dans les réflexions sur les violences." Pour rappel, deux jeunes femmes sur trois disent avoir déjà subi une situation de violence (selon une enquête du Forum des Jeunes datant de 2020). On le rappelle : le mouvement "balance ton bar" est né après la rédaction du plan.

Prostitution
Autre oubli : la violence à l’encontre des travailleuses du sexe "peu abordée" et nécessitant une prise en compte. "La prostitution est de la violence et elle contribue à la culture du viol", observe le CEFH.

Le Conseil souhaiterait également un plan avec une vision plus intersectionnelle et qui intègre l’écriture inclusive.

Le rapport du Conseil bruxellois de l’Egalité entre les Femmes et les Hommes n’est qu’une évaluation intermédiaire. Il reprend son regard sur les initiatives menées par chaque ministre et secrétaire d'Etat en fonction de leurs compétences. Ceux-ci viendront d’ailleurs à tour de rôle en commission du Parlement bruxellois présenter leurs projets et leur bilan dans le domaine.

A noter que ce rapport est abordé au moment où le gouvernement bruxellois vient d'octroyer un subside de 250.000 pour soutenir quatre projets associatifs dans le cadre cette fois du Plan d’action du gouvernement bruxellois de lutte contre le harcèlement et les violences sexuelles dans la vie nocturne, décidé en décembre 2021. Ces quatre projets portent principalement sur des formations et kits de formation destinés au milieu festif permanent bruxellois (bars, clubs, salles de concert…) et travailleurs et travailleuses de l’Horeca...


https://www.rtbf.be/article/plan-bruxellois-de-lutte-contre-les-violences-faites-aux-femmes-jeunes-personnes-agees-et-travailleuses-precaires-oubliees-11063612

LES  HOMMES   QUI TAPENT  SUR LEUR  FEMMES MERITENT  D ETRE  TRANSFORME  EN FEMME  ET D ETRE BATTUES !!  

A  TAPER  SUR  VOTRE  FEMME  VOUS  L ENVOYEZ  A  LA MORGUE , au lieu de  faire cela , divorcez  cela  est mieux  !!!!

Plan bruxellois de lutte contre les violences faites aux femmes : jeunes, personnes âgées et travailleuses précaires oubliées
Plan bruxellois de lutte contre les violences faites aux femmes : jeunes, personnes âgées et travailleuses précaires oubliées
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Ecologie et féminisme, et si on passait le cap ?

28 Août 2022, 11:34am

Publié par hugo

 LES GRENADES

Ecologie et féminisme, et si on passait le cap ?

Les Grenades - Série d'Eté
De Vandana Shiva à Greta Thunberg, le grand retour de l’écoféminisme
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22 août 2022 à 19:43

Temps de lecture
42 min
Par Jehanne Bergé, une chronique pour Les Grenades
Les Grenades
Chroniques

La Première
Environnement
Ensemble pour la planète
Ecologie
CLIMAT
FEMINISME
ECOLOGIE
ENVIRONNEMENT
Nous sommes en 2052... C’est fou quand même quand on repense au passé. Quelle drôle d’époque... On vient de loin franchement !

Replongeons-nous, il y a 30 ans. Nous étions alors à l’été 2022. Le prix de l’énergie explose le budget des ménages, les climatosceptiques rient de la canicule, les écarts entre riches et pauvres se creusent toujours plus... Et puis, souvenez-vous, cette année-là surtout, il y a un nouveau rapport du GIEC et ce constat : sans réductions immédiates et profondes des émissions dans tous les secteurs, la limitation du réchauffement climatique à 1,5°C sera hors de portée.

C’est là que nous nous réveillons. 2022 est l'année de la prise de conscience écologique massive. Mais pas que !

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Souvenez-vous, la prise de conscience remonte à 2020, au premier grand confinement. Partout on parle alors "du monde d’après", du fait que "ça y est on a compris, la pollution, la consommation, le travail essentiel, le care, l’humain, on a compris. On ne fera plus jamais comme avant. Vive le monde d’après..."

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"Destroy the Patriarchy, not the Planet"

© Tous droits réservés
Sauf que le monde d’après est encore pire… Voilà pourquoi, en 2022, face aux crises écologique, économique et sociale, le monde académique, politique, médiatique, la société civile, tout le monde se dit : "Là, on a plus le choix, faut changer de paradigme, il faut basculer". Petit à petit, c’est le principe même de domination des humains sur la nature et les minorités qui est alors remis en question.

"Destroy the Patriarchy, not the Planet", le slogan est sur toutes les lèvres.

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Mais cela ne s'est pas fait sans résistance. On a traité celles qui pensaient autrement de "sorcières", celles qui osaient prendre la parole d’"hystériques". Vous vous souvenez de Greta Thunberg et du traitement médiatique qui l'entourait ?

Pendant des années, on a humilié, silencé, voire tué les femmes qui entraient en résistance. Sans oublier qu'en 2022, les femmes étaient les premières victimes de la crise climatique.

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En ce temps-là, il y a eu des backlashs, des mouvements de protestations, de la violence évidemment. Mais les écoféministes ont fini par réussir à rassembler la population autour de leurs idées pour assurer un changement politique. Et un jour, le franc est tombé, la société s’est rendu compte que sans les femmes, il n’y aurait plus personne et on s’est enfin mis à les écouter.

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C’est comme ça que petit à petit à partir de 2022, nous sommes entré·es dans une société centrée sur l’humain, le soin, la nature et la déconstruction des rapports de pouvoir.

Aujourd’hui, en cet été 2052, quand je repense à notre vie en 2022, ça me donne des frissons...

Quelle drôle d’époque on vivait...

Cette chronique a été écrite pour la troisième saison des émissions d’été des Grenades, tous les dimanches de l’été de 17h à 18h sur La Première-RTBF.

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FAME : le festival qui met les femmes et les minorités de genre sur le devant de la scène à Bruxelles

28 Août 2022, 11:28am

Publié par hugo

 FAME : le festival qui met les femmes et les minorités de genre sur le devant de la scène à Bruxelles

16 août 2022 à 09:55

Temps de lecture
5 min
Par Sarah Duchene
Les Grenades

Un festival des arts vivants qui met à l’honneur la création des femmes et des minorités de genre ? Ça se passe du 19 au 24 septembre à Bruxelles avec la première édition du FAME, Festival where Arts Meet Empowerment.

Avec sa programmation quasi 100% composée de femmes et de minorités de genre, le FAME festival entend secouer le secteur culturel qui, à l’image de la société, reste encore inégalitaire. Et les arts de la scène n’y échappent pas : si les femmes n’y sont pas beaucoup moins présentes que les hommes, elles ont généralement moins de moyens et sont peu présentes à la tête des institutions, comme le révèle une étude inédite commanditée par la compagnie de théâtre Ecarlate la Cie.

Les femmes sont d’ailleurs très présentes dans les filières artistiques, représentant environ 60% des diplômées chaque année. Et pourtant, une fois passé cette étape, elles disparaissent des programmations, des affiches ou des têtes d’institution.

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"Les femmes sont aussi souvent cantonnées aux rôles stéréotypés et dès qu’elles prennent de l’âge, elles reçoivent moins d’offres de rôles", explique Camille Khoury, directrice du festival. C’est également le cas pour les personnes issues des minorités de genre, avec d’autres problématiques mais toujours dans un manque de représentativité positive. Et l’étude insiste aussi sur le faire que ces chiffres ne reflètent pas toute la réalité, car derrière, il y a des vies qui subissent des inégalités impossibles à chiffrer.

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Les objectifs du festival
Le festival s’inscrit dans une politique plus large qui vise à questionner le secteur de la culture, soutenue entre autres par l’échevine de la Culture à Bruxelles, Delphine Houba (PS). "J’aimerais que la culture soit à l’avant-garde du combat féministe", explique-t-elle. Depuis un peu plus de trois ans, l’échevine œuvre à inclure la parité dans les évènements bruxellois. "Quand je suis arrivée, j’ai compté le nombre de femmes qui étaient exposées dans le parcours du street art, parce que c’est important de compter. Sur environ 150 œuvres, une trentaine était d’artistes féminines."

Pour l’échevine, l’autorité publique a un devoir de garantir l’égalité et la parité, et faire en sorte que l’argent public soit réparti égalitairement. "Si on bosse toujours avec les mêmes hommes, ils vont être rémunérés pour leur travail et vont pouvoir vivre de ça, donc avoir plus de visibilité et continuer à exercer".

Questionner la place des femmes dans la culture, c’est questionner la place des femmes dans la société. La culture est tributaire de la société dans laquelle on vit, elle reproduit ses inégalités

Le FAME festival veut être un exemple pour les futurs évènements organisés à Bruxelles en visibilisant le travail artistique des femmes et des minorités de genre et en montrant que c’est possible. "En tant qu’échevine, quand je pose la question de la parité, on me répond qu’il n’y a pas d’artistes femmes, qu’on ne les connait pas… mais si, il y en a ! Et c’est ça aussi l’objectif, de dire qu’il y a des femmes artistes et qu’on arrête d’entendre qu’on ne sait pas où aller les chercher".

Le festival ne veut pas pour autant écraser les actions qui sont déjà mises en place à Bruxelles. "Le but est de co-construire. C’est pour cette raison qu’on s’est tourné vers les arts vivants, pour compléter les initiatives", précise Delphine Houba. La sororité et l’adelphité sont fondamentales pour l’équipe. L’ouverture, la collectivité et l’inclusivité sont les valeurs chères du FAME festival.


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Représentation et représentativité
L’équipe insiste aussi : il ne s’agit pas uniquement de faire un festival "et puis dire que c’est bon". "Questionner la place des femmes dans la culture, c’est questionner la place des femmes dans la société. La culture est tributaire de la société dans laquelle on vit, elle reproduit ses inégalités", explique Delphine Houba.

Le festival met d’ailleurs en avant le côté esthétique et politique des œuvres qui seront présentées. "On veut contrer les présupposés qu’il y a autour des festivals féministes. Ce ne sont pas que des œuvres qui sont des manifestes féministes, il y a un travail sur la forme. Via l’art, une réflexion est amenée", indique Camille Khoury.

C’est aussi une des raisons qui explique le choix de ne pas être paritaire dans la programmation. "Il n’y a pas que l’idée de représentativité, mais aussi de représentation. On travaille sur les imaginaires, et le fait est que je vois peu de spectacles réalisés par des hommes dans lesquelles la représentation des femmes et minorités de genre est intéressante. Mais si j’en vois un, je ne m’interdis pas de l’inclure", poursuit la directrice du festival.

Un festival inclusif accessible à toutes et tous
Le festival se déroulera dans plusieurs lieux en partenariat avec le Centre culturel et sportif Tour à Plomb, le théâtre des Riches Claires, le KVS (Théâtre royal flamand), la Montagne Magique, le Bronks et la Bellone. 11 spectacles d’artistes confirmés, émergents ou de jeunes créations seront présentés entre théâtre, danse, théâtre musical, marionnette et cabaret drag. Tous seront programmés de manière à ce qu’une personne puisse assister à tout.

Mêlant scène locale et internationale, francophone et néerlandophone, le festival veut créer un lieu d’échange. Le cœur du FAME sera symboliquement le "Where" ("Où"), qui n’apparaît pas dans l’acronyme (Festival where Arts Meet Empowerment). Il s’agira d’un lieu de convivialité en espace public où des ASBL auront cartes blanches pour exposer des projets.

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En plus de se vouloir le plus inclusif possible, jusque dans l’équipe qui travaille derrière ce projet, l’accessibilité fait aussi partie des valeurs du festival. Les évènements en espace public seront gratuits, et les spectacles auront une politique de prix conscients, tout en étant aussi partenaire de l’ASBL Article 27. Des initiatives sont également mises en place pour ses personnes porteuses d’un handicap (sous-titrages, partenariat avec le PAF, accès PMR). L’objectif du festival est de créer un espace dans lequel toute personne puisse se sentir bien et accueillie. Et bonne nouvelle, l’équipe prépare déjà l’édition 2023 !

Plus d’infos sur famefestival.be.

Cet article a été écrit lors d’un stage au sein de la rédaction des Grenades.

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Coronavirus et confinement : hausse d'appels chez Télé-Accueil, un sur deux en lien avec la pandémie , articles femmes hommes, solitude , COVID

30 Décembre 2020, 18:34pm

Publié par hugo

Coronavirus et confinement : hausse d'appels chez Télé-Accueil, un sur deux en lien avec la pandémie
Coronavirus et confinement: Hausse d'appels chez Télé-Accueil, un sur deux en lien avec la pandémie
Coronavirus et confinement: Hausse d'appels chez Télé-Accueil, un sur deux en lien avec la pandémie - © SimonSkafar - Getty Images
 
 Publié le mardi 17 novembre 2020 à 06h22
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Le nombre d’appels au "107", le numéro gratuit de Télé-Accueil, confidentiel et accessible 24 heures sur 24, repart la hausse avec le second confinement, signale La Libre Belgique mardi. Près d’un coup de fil sur deux est en lien avec le Covid-19. Trois quarts des appelants ont entre 45 et 75 ans. Une majorité sont seuls, isolés et/ou sans emploi.

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"On remarque, de façon plus appuyée lors de ce deuxième confinement, que le service est contacté par des nouveaux appelants qui, avant la pandémie, n’appelaient pas Télé-Accueil, ni un autre service d’aide plus formel", observe Pascal Kayaert, directeur de Télé-Accueil Bruxelles. "En mars, il y avait l’effet de surprise. Les gens exprimaient leur inquiétude face à ce virus dont on parlait beaucoup mais qui restait un ennemi invisible, dont certains mettaient l’existence en doute. Aujourd’hui, beaucoup connaissent des gens qui sont infectés, malades, hospitalisés. Quand le virus est invisible, c’est anxiogène, mais, quand il a un corps et un visage, ça l’est aussi. On se dit qu’il peut s’adresser à moi puisqu’il a touché mon voisin. Et on ne sait pas quand tout cela va s’arrêter. Du coup, il y a plus de désespoir", poursuit-il.

Depuis le premier confinement, au printemps 2020, Télé-Accueil a constaté une hausse de plus de 15% du nombre d’appels par rapport à l’année précédente. La vague d’appels est redescendue en juin, au début du déconfinement, avant de remonter fin juillet, à l’annonce d’un regain des contaminations et d’un possible reconfinement, pour s’aplatir au début septembre, mais repart donc désormais à la hausse.

Coronavis et solitude: JT du 09/11/2020


https://www.rtbf.be/info/societe/detail_coronavirus-et-confinement-hausse-d-appels-chez-tele-accueil-un-sur-deux-en-lien-avec-la-pandemie?id=10633459

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