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D'où vient la fraternité ?,france,

3 Avril 2014, 03:29am

Publié par hugo

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SOCIÉTÉ 2 AVRIL 2014
Auteurs
Marie Lefebvre-Billiez
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D'où vient la fraternité ?


Comment la notion si religieuse de « fraternité » a-t-elle rejoint la devise de la République ? Quelles sont ses limites, voire ses côtés sombres ?


A lire


Église-fraternité
Michel Dujarier
Cerf, 2013
512 p., 40 €.
Le pari de la fraternité
Guy Aurenche
François Soulage
Éd. de l’Atelier, 2012
238 p., 22 €.
La fraternité, une contre-culture ?
revue Projet, no 329, août 2012, 12 €.
Un lien si fort
Étienne Grieu
Éd. de l’Atelier, 2009
248 p., 21 €.
Joseph ou l’invention de la fraternité
André Wénin
Éd. Lessius, 2005
32,50 €.
Entre les élections municipales fin mars et le scrutin européen du 25 mai, l’association d’intellectuels chrétiens Confrontations (1) organise le vendredi 4 avril au centre Sèvres, à Paris, un colloque sur la fraternité. Depuis l’élection présidentielle de 2012, ses membres planchent sur les thème de la justice sociale et de la redistribution des richesses, en lien avec sept ONG d’inspiration chrétienne. Cette année, ils élargissent leur réflexion au concept de « fraternité ».


Caïn et Abel


Le philosophe protestant Olivier Abel constate que, dès l’origine, « il y a des textes très sombres sur la fraternité, dans la Bible comme dans la tragédie grecque. Elle est empreinte de conflits. C’est l’histoire de Caïn et Abel ». Une constatation que partage Étienne Grieu, théologien jésuite : « La fraternité de sang est très présente dans la Bible, mais elle est montrée avec ambivalence, car elle est capable du meilleur comme du pire. Voyez Esaü et Jacob ou bien Joseph vendu comme esclave par ses frères. La fraternité est capable des plus grandes violences. Elle nous met en prise avec le don de la vie. Les autres ont reçu le même don que moi, ils sont donc des rivaux potentiels. Le don est-il assez grand pour tout le monde ? »


Le texte biblique cherche des voies de sortie, et en trouve avec Joseph qui pardonne à ses frères. « Cela passe par la reconnaissance que quelqu’un de plus grand que toutes nos rivalités est à l’œuvre dans nos histoires », selon Étienne Grieu.


Le monde antique, et notamment la culture grecque, va mettre la fraternité à l’honneur, en faisant de la philadelphia (amour du frère) une vertu. Mais l’Évangile introduit deux nouveautés. D’abord, Jésus répond à sa mère, à ses frères et sœurs qui cherchent à lui parler : « Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu. » (Lc 21). Selon Olivier Abel, « la fraternité devient élective et universelle. Avec Jésus, n’importe qui peut devenir mon frère ». Étienne Grieu complète :« Jésus met l’écoute de la parole de Dieu au même niveau que les liens du sang. Or, l’écoute de la parole, c’est le juste rapport au Donateur originel. Grâce à cela, une très grande proximité est possible ».


Mais l’Évangile va plus loin : « Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. » (Mt 25,40). La fraternité, en tant que soin et attention donnés aux plus petits, devient, selon Guy Aurenche, président du CCFD-Terre solidaire, « le lieu de la rencontre avec le Seigneur ».


À tel point que l’apôtre Pierre inventera un nouveau mot en grec pour parler de cette fraternité spécifiquement chrétienne : adelphotès. « Ce mot désigne le lien qui existe entre frères et sœurs de sang, élargi à la communauté des frères et sœurs engagés dans une même alliance, une même amitié, un même lien spirituel », explique le théologien Michel Dujarier. Avec adelphotès, la fraternité n’est plus une vertu, mais un état de fait, un lien qui existe réellement entre personnes « reliées par un même engagement ». Ainsi, au début de l’ère chrétienne, l’Église aura pour nom propre « Fraternité ».


Le Christ-frère


L’Église se fonde alors sur la théologie du Christ-frère, très développée au cours des premiers siècles. « Le Christ s’est fait notre frère. Quand il s’est incarné, il a pris notre fraternité. Il nous adopte en sa fraternité divine » explique Michel Dujarier. Il était courant dans la Grèce antique, et en Mésopotamie, qu’une personne adopte un ami en tant que frère pour en faire son cohériter. « Cette pratique était tellement usuelle à l’époque que l’empereur l’a supprimée, car il pouvait y avoir jusqu’à 150 cohéritiers », poursuit le théologien. C’est de cette pratique-là dont il est question quand la Bible déclare que le Christ est notre frère et que nous sommes ses cohéririers : « Le Fils est le premier né de beaucoup de frères » (Rm 9,29) et « Il n’a pas honte de les appeler frères » (He 2,11). Notre fraternité se fonde donc sur notre relation au Christ, Fils de Dieu, plus que sur celle au Père. Le vocabulaire de la fraternité s’estompe peu à peu dans les milieux chrétiens après le Ve siècle mais il est encore très prégnant dans les monastères tout au long du Moyen Âge.


Avec la Renaissance et ses révolutions successives, la fraternité s’émancipe de ses racines religieuses pour devenir politique, et finalement laïque. Olivier Abel parle des révolutions anglaise et française, toutes deux régicides : « Comme si l’on ne pouvait pas devenir frères sans le meurtre du père. La fraternité, c’est sanglant, ça peut même aboutir à la Terreur. » Étienne Grieu rappelle qu’en 1789 les sans-culottes s’adressaient les uns aux autres par l’expression : « Salut et fraternité ». Selon Guy Aurenche, « malheureusement, ce sont les logiques de clan et les comportements antifraternels qui l’ont emporté, estimant qu’il y avait des bons et des mauvais Français, ces derniers devant être supprimés ».


La fraternité revient à l’honneur avec la révolution de 1848, qui voit dans un premier temps le clergé porter la revendication du peuple pour la liberté et la justice. Dans un entretien donné à la revue Projet en août 2012, le juriste Jacques Le Goff explique : « Ce n’est pas un hasard si la révolution de 1848, si pétrie d’inspiration évangélique, place la fraternité au cœur de son projet. » Il poursuit : « La dimension chrétienne de la révolution de 1848 est reconnue par pratiquement tous les historiens du fait justement de la place accordée à la fraternité. » C’est en effet en 1848 que la devise républicaine devient : « Liberté, Égalité, Fraternité ».


Un enjeu politique


Mais par la suite, le socialisme naissant n’utilisera plus que le terme de « solidarité », voir de « solidarisme », celui de « fraternité » étant trop connoté sur le plan religieux. Pour autant, la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 la cite en son article premier : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » Pour Guy Aurenche, 1789 et 1948 « montrent que, si les chrétiens ont inspiré la fraternité, ils n’en ont pas le monopole ». Jean-François Serre, secrétaire général des petits frères des Pauvres, renchérit : « Certes, la fraternité plonge ses racines dans l’Évangile, mais elle rassemble aujourd’hui des personnes qui vont chercheur leur inspiration dans des cadres culturels plus larges. Emblème de la République, elle est un enjeu de politique publique et de société. »


Or, face au repli identitaire et au « chacun pour soi » des temps de crise actuelle, Olivier Abel se veut paradoxalement optimiste : « Nous vivons une période de grand effondrement où se côtoient les comportements les plus égoïstes et ce qui relève presque de la sainteté : une très grande générosité et le don de soi. On peut fraterniser quand on est tous écrasés par la même catastrophe. Le sentiment de fraternité est particulièrement aiguisé en temps de crise : il va se réveiller. »


(1). www.confrontations.fr

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Les élèves français doués pour résoudre les problèmes… non scolaires,france,

2 Avril 2014, 16:32pm

Publié par hugo

Les élèves français doués pour résoudre les problèmes… non scolaires
LE MONDE | 01.04.2014 à 11h07 • Mis à jour le 02.04.2014 à 08h59 |
Par Maryline Baumard
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Des jeunes se rafraîchissent dans une fontaine toulousaine, en août 2009 (image d'illustration).
Les jeunes Français font preuve de sens logique, voire stratégique. A 15 ans, ils se placent en 13e position sur 44 pays dans le premier classement de l'OCDE consacré à la résolution de problèmes, dont les résultats ont été publiés mardi 1er avril. De bons résultats qui contrastent avec la vingtième place en mathématiques obtenue par les élèves français en décembre 2013.
Comme dans toutes les évaluations PISA – programme international de suivis des acquis des élèves –, la moyenne a été placée à 500 points. Alors qu'en mathématiques et en maîtrise de la langue, la France était un peu au-dessous (495 points), en résolution de problèmes, l'Hexagone est mieux classé. « Avec 511 points, elle se situe significativement au-dessus de la moyenne », rappelle l'analyste de l'OCDE Sophie Vayssettes. « Nous obtenons le même score que l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie ou les Etats-Unis », ajoute cette responsable du programme PISA, qui évalue tous les trois ans, depuis 1999, le niveau des jeunes.


Lire : Classement PISA : rien ne va plus à l'école


A l'intérieur de la classe France, la tête de classe est fournie et les cancres plus rares qu'en mathématiques ou en maîtrise de la langue écrite. Avec 12 % de bons élèves, les Français sont 1 point au-dessus de la moyenne OCDE. Avec 16,5 % de très faibles, ils sont 5 points au-dessous. Et puis, autre fait important, l'écart de performance entre les plus forts et les moins performants des élèves y est moins grand qu'ailleurs, alors que dans les disciplines de base, nous sommes les champions de l'hétérogénéité.


Si ces résultats sont bien meilleurs que d'ordinaire dans les comparaisons internationales du niveau des élèves, reste qu'« un élève français sur six est tout au plus capable de résoudre des problèmes très simples qui ne demandent pas de réflexion préalable comme choisir dans un catalogue regroupant différentes marques et prix un ensemble de meubles le moins cher possible pour meubler une pièce ».


COMPÉTENCES PLUS NÉCESSAIRES DANS LA VIE


La résolution de problème n'est pas une discipline scolaire. Elle ne fait appel à aucune connaissance spécifique en mathématiques ou sciences, mais requiert une réflexion et la mise en place de stratégies plus ou moins évoluées. Pour réussir, comme l'explique Mme Vayssettes, « les élèves doivent être ouverts à la nouveauté, accepter le doute et l'incertitude, et oser utiliser leur intuition pour s'orienter vers une solution ». Autant de compétences plus nécessaires dans la vie que la capacité à appliquer un théorème appris par coeur !


A titre d'exemple, l'OCDE a mesuré, dans l'épreuve passée en 2012, la capacité à réaliser un plan de table avec huit convives et neuf conditions à respecter pour le placement des différents invités, ou encore à calculer les trajets les plus courts et les plus logiques pour permettre à trois amis situés à des points distincts donnés sur une carte de se rencontrer…


Les résultats à cette épreuve sont moins corrélés à l'origine sociale que les scores en maths et en français. « En mathématiques classiques, les données de décembre 2013 montraient que 22,5 % de la variation de la performance de chaque élève s'expliquait par la catégorie sociale de sa famille (contre 14,9 % en moyenne dans l'OCDE). Cette fois, 12,7 % de la note peut s'expliquer par ce facteur (contre 10,6 % dans l'OCDE) », rappelle Sophie Vayssettes.


« LES ANGOISSES DES MATHÉMATIQUES »


Difficile pour autant de conclure que l'école française serait moins inégalitaire qu'on ne le croyait puisque la résolution de problèmes n'est pas une discipline qui y est enseignée. Pour Catherine Moisan, la directrice de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) au ministère de l'éducation nationale, c'est même dans cette direction qu'il faut chercher les raisons du succès à l'épreuve.


« Les élèves ne se retrouvent pas face à une discipline estampillée scolaire. Ce qui leur évite les a priori et les angoisses qu'on observe sur les mathématiques », observe-t-elle.


Pour la directrice de la DEPP, l'autre facteur désinhibant reste le fait que cette épreuve se déroule sur écran. Une analyse que partage Mme Vayssettes, qui rappelle que si les jeunes Français ont obtenu le piètre score global de 495 points en mathématiques au PISA de décembre 2013, ils avaient déjà à l'époque affiché 508 pour la partie des questions réalisées sur écran…


Ce bon classement serait donc moins celui de l'école française que celui de la capacité qu'a la jeunesse du pays à acquérir des compétences essentielles à la vie économique, en dehors de l'école… Comme le dit poliment Sophie Vayssettes, « ces résultats doivent interroger l'école française ».


Ci-dessous, un extrait du questionnaire :


Exemple de questions posées aux jeunes pour évaluer leur sens logique et établir le premier classement de l’OCDE consacré à la résolution de problèmes.
Maryline Baumard
Journaliste au Monde
Les pays d’Asie occupent toujours le haut du classement
Les pays asiatiques se contentent d’enseigner aux élèves à apprendre par cœur ? La caricature, qui refait surface chaque fois que le bloc asiatique explose littéralement les scores des évaluations internationales, est prise en défaut par le classement des élèves sur la résolution de problèmes, où l’Asie occupe de nouveau les premières places.
Les sept premiers du classement des 44 pays qui ont participé à l’évaluation organisée par PISA sont Singapour (score 562), la Corée du Sud (561), le Japon (552), Macao et Hongkong (540), Shanghaï (536), Taipei (534). Il faut attendre la 8eplace pour sortir du bloc des pays du Levant. Le Canada (526), l’Australie (523) et la Finlande (523) sont les seuls pays à leur opposer une concurrence au sein du top 10.


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Education
Rythmes scolaires : tout comprendre de la réforme
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"Une première pour Paris" mais une "rare victoire pour les socialistes",femmes,france,paris

31 Mars 2014, 22:48pm

Publié par hugo

LESNOUVELLESNEWS - REVUE DE PRESSE > Lu sur la toile >
"Une première pour Paris" mais une "rare victoire pour les socialistes"


Mis en ligne le 31/03/14 I Rédaction par Morgane Fabre-Bouvier

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Paris rejoint le club encore restreint des capitales dirigées par des femmes. Une information largement relayée par la presse internationale, qui met aussi en avant la déroute du Parti Socialiste et la montée du Front National.





« Je suis la première femme maire de Paris » déclarait la socialiste Anne Hidalgo au soir de son élection à la marie de Paris, dimanche 30 mars.


Une femme à la mairie de Paris, un symbole, mais qui ne saurait masquer une situation toujours complexe en terme de parité dans le reste du territoire français, où seules 17% des têtes de listes étaient des femmes. Aujourd'hui, les femmes maires constituent moins de 14% du paysage politique français (Voir : Listes paritaires, têtes masculines aux municipales).


Avec cette élection, la "ville lumière" rejoint le club encore restreint des capitales dirigées par des femmes : Hanna Beata Gronkiewicz-Waltz à Varsovie,Yordanka Fandakova à Sofia, Halyna Hereha à Kiev, Ana Olivera à Montevideo et Ana Botella à Madrid.


HidalgoVanguardiaLa presse espagnole, d'ailleurs, met à l'honneur les origines andalouses de la nouvelle maire de Paris, qui fait notamment la une du quotidien de référence El Pais, ou du journal barcelonais La Vanguardia. Lequel titre sur la punition infligée aux socialistes, mais affiche une photographie de la « fille d'immigrants espagnols ».


En Angleterre, la victoire d'Anne Hidalgo, « une première pour Paris » mais une « rare victoire pour les socialistes », s'affiche en une de The Guardian.HidalgoGuardian


Aux États-Unis, le New-York Times cite Marie-Ève Malouines, la rédactrice en chef du service politique de France Info, qui voit en Anne Hidalgo et son adversaire malheureuse, Nathalie Kosciusko-Morizet, « une nouvelle génération de femmes politiques », qui ont su « garder leurs attributs féminins ». Dans la même veine, nombreux sont les articles qui louent la discrétion de la nouvelle maire de Paris. Les femmes au pouvoir donc, mais surtout sans trop d'ostentation (Voir aussi à ce sujet : Ni « bossy » ni « bitch », les femmes de pouvoir).


En Italie, c'est une autre femme qui fait la couverture... même si les quelques maires frontistes élus lors de ces municipales sont tous des hommes, Marine Le Pen s'affiche en une de pas moins de trois quotidiens italiens.


LePenRepubblicaDeux sont des journaux proches de Berlusconi, mais le journal de centre gauche La Repubblica titre également sur « le triomphe de l'extrême-droite », photo de la présidente du FN à l'appui.



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Fraudes RATP et SNCF : en tant de crise, pas la peine de tirer sur les usagers,economie,salaire,

28 Mars 2014, 04:31am

Publié par hugo

Fraudes RATP et SNCF : en tant de crise, pas la peine de tirer sur les usagers
Publié le 27-03-2014 à 17h39 - Modifié à 19h41
1 réaction | 2397 lu
Temps de lecture Temps de lecture : 5 minutes
Avatar de Enrique Moreira
Par Enrique Moreira
Journaliste
LE PLUS. Pass navigo oublié, ticket de métro égaré, fin de mois difficile. Chaque année, la fraude coûterait pas moins de 500 millions d'euros aux entreprises de transports publics. Alors sommes-nous tous des fraudeurs ? Certes, ce chiffre exorbitant peut effrayer, mais pour notre contributeur Enrique Moreira cette accusation lourde est infondée.
Édité par Louise Auvitu
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Selon un sondage Keolis, 55% des usagers reconnaissent ne pas toujours payer leur titre de transport. (E. Griffin/REX/SIPA)

Qui n'a jamais fraudé me jette la première pierre. Nombreux sont les abonnés aux transports publics qui se rendent compte qu'ils ont oublié leur pass en partant de chez eux le matin et se disent que c'est pas grave, de toute façon ils ont payé pour le mois.

Cela reste de la fraude et c'est illégal.

Pour Jean-Pierre Farandou, PDG de Keolis, filiale de la SNCF et qui opère dans quelques-unes des plus grandes villes de France (Lille, Lyon, Bordeaux, Rennes...)."Les personnes qui fraudent les transports en commun resteraient impunis." Première nouvelle.

500 millions d'euros, en voilà une somme conséquente

Mon expérience personnelle dit le contraire mais bon, je n'ai sûrement pas eu de chance.

Je décide donc d'en savoir plus sur le sujet. Internet aidant, je tombe rapidement sur deux articles : le premier de BFMTV.com attire mon attention. En effet, Jean-Pierre Farandou y interpelle les lecteurs sur leur sens des responsabilités.

"En temps de crise, être solidaire, c'est payer son billet", affirme-t-il. Et pour cause BFM reprend les informations parues dans "Le Figaro" du matin même où l'on apprend que "les entreprises de transport public ont tout essayé pour endiguer la fraude qui leur coûte chaque année 500 millions d'euros".

En voilà une somme conséquente qui devrait faire passer l'envie de frauder à un honnête citoyen.

Ce n'est pas une question de survie

Mais en lisant un peu plus loin que le titre accrocheur de cet article, j'apprends une autre information intéressante : ces 500 millions représentent le manque à gagner des principales entreprises de transport urbain.

La fraude s'élève "seulement", si je puis dire, à 30 millions d'euros pour Keolis, le reste est réparti entre la SNCF (300 millions d'euros) la RATP (100 millions) et enfin 70 millions pour toutes les autres entreprises.

30 millions, ce n'est toujours pas rien, surtout si vous le juxtaposez au mot "crise". Pourtant il semble que nous n'ayons pas tous la même définition de celle-ci.

Sur son site internet, Keolis annonce que "[son] chiffre d’affaires 2013 [a atteint] 5,1 milliards d’euros, en hausse de 2,2 % et en croissance de 112 millions d'euros par rapport à 2012". Il est également précisé qu'elle "prévoit un chiffre d'affaires de 7 milliards d'euros à horizon 2017".

Avec de telles perspectives, on comprend qu'en temps de crise, la perte de 30 millions d'euros à cause de quelques fraudeurs est une question de survie pour Keolis... ou pas.

La solidarité, ce n'est pas se faire une marge sur le dos des employés

Lorsqu'une entreprise exhorte les citoyens sur leur devoir moral, chacun est en droit d'attendre de celle-ci qu'elle soit exempte de tout reproche.

Pourtant, le quotidien régional "Midi Libre" écrivait, lundi 24 mars, que dans le conflit qui oppose Keolis Aude à ses salariés, "le Grand Narbonne et le conseil général [avaient dû taper] du poing sur la table".

Pourquoi ? Parce que, selon le président du Grand Narbonne, Jacques Bascou, Keolis est "une entreprise délégataire de service public qui pratique du "dumping financier" sur le dos des salariés".

Pour paraphraser à nouveau Jean-Pierre Farandou : en temps de crise, la solidarité, c'est de ne pas proposer des tarifs concurrentiels en faisant sa marge sur ses employés.

À quand un Pass Navigo a tarif unique ?

Quant à la RATP, peut être pense-t-elle que ses 100 millions d'euros de perte à cause de la fraude justifient à elle-seule l'augmentation du Pass Navigo mensuel zone 1-2 (pour les Français ne résidant pas à Paris, il s'agit des deux zones couvrant l'intégralité de la ville intra-muros).

Ce dernier est passé de 62,90 euros en 2012 à 67,10 euros en 2014 , soit une augmentation de 4 euros et 20 centimes en seulement deux ans. Ou encore la progression d'Imagine R, l'abandonnement annuel au réseau qui est passé de 315,30 euros sur la période 2013-2014 à 324,90 euros pour 2014-2015.

Ces tarifs excessivement chers (2 euros pour prendre le bus) s'expliquent sûrement par des frais de maintenance ou de gestion. Toujours est-il qu'en temps de crise, être solidaire ça aurait été, pourquoi pas, de faire un Pass Navigo à tarif unique.

Car, il faut le savoir, ce n'est pas le même prix pour voyager en Île-de France, si vous habitez à Mantes-la-Jolie, Gennevilliers ou dans le XVe arrondissement. Mais cette mesure qui avait été imaginée au moment des élections régionales de 2010 ne verra pas encore le jour. Elle a été clairement abandonnée par la RATP, en novembre 2013.

Une augmentation de 47% des tarifs TER

Enfin, il n'est pas nécessaire d'avoir fait Science-Po pour avoir remarqué que les tarifs du train avaient peu à peu progressé de "tiens je vais faire un geste écologique" à "bordel, prendre ma voiture me revient moins cher et je peux mettre la musique aussi fort que je veux".

Encore une fois, ce n'est pas moi qui invente mais les chiffres qui le prouvent. La Fondation iFRAP, un think tank dédié à l'analyse des politiques publiques et réputé pour sa neutralité note, dans un article publié le 29 mars 2013, que "les prix des grandes lignes ont augmenté de 37%", sur la période 2001-2011.

"Pour le TER c’est près de 47% en incluant les subventions d’exploitation versées par les Régions à la SNCF", ajoute le rapport. Les conclusions du think tank sont également éloquentes : "La conséquence de ces hausses de tarif c’est que les voyageurs […] se sont progressivement détournés du train pour d’autres moyens de transport".

En temps de crise, la solidarité, c'est d'imaginer que le train puisse de nouveau être abordable pour des familles nombreuses qui voudraient partir en vacances.

Et je n'évoque même pas les problèmes liés à la qualité du service (retards réguliers, manque de confort, accueil des personnes handicapés...)

Pas la peine de s'en prendre aux usagers

Pour finir, je dirais qu'en temps de crise, monsieur Jean-Pierre Farandou, la solidarité c'est de ne pas s'en prendre aux usagers qui se lèvent tôt (pour paraphraser un autre personnage public, un peu plus célèbre), prennent des transports qui leur coûtent chers, arrivent souvent en retard, ou ne sont tout simplement pas là alors même que ça risque de leur coûter leur travail.

Surtout lorsqu'il évoque une fraude qui compte pour 0,005 % du chiffre d'affaires de son entreprise pour la seule année 2013 et que 55 % des personnes qui avouent avoir fraudé, l'ont fait principalement parce qu'elles avaient oublié leur passe chez elles. C'est en tout cas la conclusion d'une enquête réalisée... à la demande de Keolis !

Sur le web: Fraude dans les transports: 400 millions de manque à gagner pour la RATP et la SNCF - 29/08


Fraude dans les transports: 400...Fraude dans les transports: 400 millions de manque à gagner pour la RATP et la SNCF - 29/08
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Ile-de-France : le logement, une ruine,IDF,paris,france,

27 Mars 2014, 01:20am

Publié par hugo


Ile-de-France : le logement, une ruine
Le Point.fr - Publié le 26/03/2014 à 07:45
Quelque 350 000 ménages n'ont pas de revenus suffisants pour faire face aux dépenses de nourriture et d'habillement et assurer celles liées à l'habitation.


Une barre HLM en Seine-Saint-Denis.
Une barre HLM en Seine-Saint-Denis. © G.D.MORAND / AFP ImageForum
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Le coût élevé du logement alimente la grande pauvreté en Ile-de-France, selon une étude parue mercredi à un moment où le gouvernement tente d'encadrer les loyers sur fond de pénurie de logements sociaux. Quelque 350 000 ménages, soit 7 % de ceux disposant d'un logement en Ile-de-France, n'ont pas les revenus nécessaires pour faire face aux dépenses vitales de nourriture et d'habillement tout en assurant celles liées à l'habitation, selon cette étude réalisée par l'Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Ile-de-France.


Quelque 140 000 de ces ménages, installés au sein du parc locatif privé, doivent trouver de quoi payer un loyer mensuel moyen de 541 euros pour un revenu moyen de 826 euros, selon l'étude. Le revenu moyen régional, par ménage, est, lui, de 3 406 euros. Le "reste à vivre" de ces ménages, malgré des aides au logement de 134 euros perçues par 54 % d'entre eux, les place loin en deçà du seuil de pauvreté de 589 euros, établi par Eurostat, la commission européenne des statistiques. Près de 126 000 ménages habitant cette fois le parc social sont dans une situation similaire avec un "reste à vivre" de 414 euros par mois, soit un seuil considéré comme insuffisant pour s'habiller et se nourrir.


55 % d'augmentation des loyers en 13 ans


Quelque 76 000 autres ménages, bien que propriétaires de leur logement, sont également touchés de plein fouet par cette pauvreté. Car même si 58 % d'entre eux ont fini de rembourser leurs emprunts, les charges et travaux d'entretien sont trop importants par rapport à leurs revenus. La loi d'accès au logement et urbanisme rénové (Alur), adoptée définitivement en février par le Parlement, prévoit des mesures d'encadrement des loyers, que la ministre du Logement Cécile Duflot espère mettre en place en Ile-de-France à partir de l'automne


Le gouvernement s'est fixé comme objectif la construction de 500 000 logements neufs par an sur le plan national, dont 150 000 logements sociaux. En 2013, seulement 332 000 logements ont été construits en France. La Fondation Abbé Pierre, dans son dernier rapport annuel en janvier, affirmait que les situations de mal-logement s'étaient encore aggravées en 2013, estimant à plus de 10 millions le nombre de personnes touchées par la crise du logement en France. Le rapport mettait notamment en cause "une hausse non régulée du coût du logement", avec des loyers qui ont augmenté de 55 % en 13 ans, associée à une situation sociale et économique qui continue à se dégrader, notamment au niveau de l'emploi.

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La langue française pourrait détrôner l'anglais en... 2050,francais,france,

26 Mars 2014, 11:42am

Publié par hugo

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La langue française pourrait détrôner l'anglais en... 2050
Publié le 26.03.2014, 09h23 | Mise à jour : 10h56

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ILLUSTRATION. Une étude de la banque Natixis, reprise et commentée par le magazine Forbes, conclut que le français sera la langue la plus parlée au monde à l’horizon... 2050.
ILLUSTRATION. Une étude de la banque Natixis, reprise et commentée par le magazine Forbes, conclut que le français sera la langue la plus parlée au monde à l’horizon... 2050. | LP/ ALAIN AUBOIROUX
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.. 2050.

Selon le journal Le Monde qui commente l'étude, la langue française serait actuellement en pleine expansion de par le monde, et plus particulièrement en Afrique subsaharienne. Résultat ? Le français devrait être parlé par 750 millions de personnes en 2050, contre 220 millions en 2010, estime Natixis. Elle détrônerait ainsi l’anglais et le mandarin.


Le français en expansion .... mais avec des nuances


Des nuances doivent toutefois être apportées à ces chiffres. Dans son étude, Natixis a en effet considéré comme francophones tous les habitants des pays où le français est une langue officielle, «ce qui ne sera probablement pas le cas», nuance Forbes. L'anglais a donc encore de beaux jours devant lui et devrait rester la langue la plus usitée du monde réplique Alexandre Wolf, responsable de l’Observatoire de la langue française, dans un entretien publié par Challenges.


La langue de Molière, autrefois langage officielle de culture et l'érudition, est encore utilisée dans nombre d'institutions internationales, de l'ONU à l'Union européenne en passant par le comité des Jeux olympiques.
LeParisien.fr
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Prison : quand l'État rackette les détenus...,economie,france,

25 Mars 2014, 23:35pm

Publié par hugo


Prison : quand l'État rackette les détenus...
Le Point.fr - Publié le 24/03/2014 à 15:15
Une société belge gère les communications des prisons françaises. Les détenus doivent débourser 250 euros par mois pour vingt minutes par jour de communication.


Photo d'illustration.
Photo d'illustration. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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C'est le forfait téléphonique le plus cher d'Europe et peut-être même du monde... Il est belge, mais il concerne les détenus des prisons françaises : 250 euros par mois pour vingt minutes de communication par jour environ. Pour parler avec leurs proches, les détenus français doivent utiliser les bons vieux téléphones fixes dans chaque établissement pénitentiaire, à des horaires précis. Souvent dégradés, leur nombre peut varier selon les maisons centrales ou les maisons d'arrêt.


Depuis 2007, pour éviter le "racket" de certaines cartes téléphoniques et permettre à l'administration de faire des économies, la chancellerie a signé une délégation de service public avec une mystérieuse société belge, la SAGI, qui gère donc les communications des prisons françaises. Le principe est simple : le détenu prépaye ses communications et obtient un code pour appeler une liste de numéros préenregistrés. Du coup, pour contourner ce "racket "d'État, le trafic des téléphones portables est en plein essor : 900 portables saisis rien qu'à la prison marseillaise des Baumettes l'an passé. Officiellement, les portables sont interdits dans les prisons pour prévenir les tentatives d'évasion. Dans d'autres pays, ils sont pourtant autorisés.

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Le maïs transgénique MON 810 interdit en France,sante,france,

16 Mars 2014, 01:52am

Publié par hugo

Actualité > Société > Le maïs transgénique MON 810 interdit en France
Le maïs transgénique MON 810 interdit en France
Le Nouvel Observateur avec AFPPar Le Nouvel Observateur avec AFP
Voir tous ses articles
Publié le 15-03-2014 à 11h12
A+A-
Le ministère de l'Agriculture interdit "la commercialisation, l'utilisation et la culture" en France du maïs génétiquement modifié produit par Monsanto.
Une proposition de loi interdisant la culture du maïs transgénique en France doit être débattue le 10 avril à l'Assemblée. (GILE MICHEL/SIPA) Une proposition de loi interdisant la culture du maïs transgénique en France doit être débattue le 10 avril à l'Assemblée. (GILE MICHEL/SIPA)


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Le Sénat contre l'interdiction de culture des maïs OGM
Un nouveau maïs OGM autorisé en Europe : une décision par défaut
Le ministère de l'Agriculture a interdit samedi 15 mars par arrêté la commercialisation, l'utilisation et la culture du maïs génétiquement modifié MON 810, produit par le groupe américain Monsanto.


"La commercialisation, l'utilisation et la culture des variétés de semences de maïs issues de la lignée de maïs génétiquement modifié MON 810 (...) sont interdites sur le territoire national jusqu'à l'adoption (...) d'une décision définitive" et des mesures communautaires, stipule l'arrêté publié au Journal officiel.


Une proposition de loi interdisant la culture du maïs transgénique en France doit être débattue le 10 avril à l'Assemblée.


Mais le ministère de l'Agriculture a considéré qu'il y avait urgence, "eu égard à la proximité du début de la période de semis" à établir une interdiction d'ici là.


L'arrêté estime que "le principe de précaution justifie l'adoption de mesures restrictives".


Au vu de données scientifiques fiables et de résultats très récents de la recherche internationale, la mise en culture de variétés de semences de maïs MON 810 sans mesures de gestion adéquates présenterait des risques graves pour l'environnement ainsi qu'un danger de propagation d'organismes nuisibles devenus résistants", indique le texte.


Le Conseil d'État a annulé l'été dernier un arrêté d'interdiction, datant de 2011 du MON 810 et dont le renouvellement d'autorisation est en cours d'examen par l'Union européenne. Les États de l'UE ont en effet la possibilité d'interdire sur leur territoire un OGM autorisé par l'Union européenne.




Sur le web: Deuxième marche mondiale de l’année contre Monsanto

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A Munich, les Allemands peuvent voter français aux municipales !,allemagne,europe,election,

15 Mars 2014, 02:53am

Publié par hugo

A Munich, les Allemands peuvent voter français aux municipales !
Ce dimanche, on vote à Munich. Trois Français se présentent.
Ce dimanche, on vote à Munich. Trois Français se présentent. / Crédits: DR
-A
+A
RÉAGIR !Ven, 14/03/2014 - 15:43Par
Renaud de Chazournes (Paris)
Aux élections locales, les Européens peuvent voter...et être élus. Trois Français de gauche, candidats à Munich dans le très conservateur land de Bavière, expliquent leur engagement à Myeurop.


On vote ce dimanche dans le prospère land de Bavière. A Munich trois Français, tous de gauche, se présentent aux municipales. Yohann Torres, sur la liste SPD, Benoît Blaser sur celle de Die Grünen (Les Verts) et Eric Bourguignon pour Die Linke ("La gauche", l'équivalent allemand du Front de gauche). Entretiens croisés sur le sens de leur engagement politique en Allemagne.


La Bavière, bastion conservateur


Etre Français, de gauche, et se présenter à des élections en Bavière: l'équation peut sembler proche du suicide politique. Le riche land allemand est dirigé depuis plusieurs décennies par les très conservateurs chrétiens sociaux de la CSU, à droite de la CDU d'Angela Merkel.


Mais Yohann Torres, Benoît Blaser et Eric Bourguignon sont unanimes: leur décision ne relève ni du défi, encore moins du masochisme.... Et d'expliquer que si la Bavière est la région est un bastion conservateur, Munich est une exception. Depuis 24 ans la ville est dirigée par une coalition rouge-verte.






Mais pourquoi se présentent-ils? Avant tout parce qu'ils partagent la conviction que l'engagement politique n'a pas de frontière. Eric Bourguignon a ainsi été candidat aux dernières législatives en France sous la bannière du Front de gauche, et Yohann Torres explique qu'il a deux cartes d'adhérents: celle du PS et celle du SPD, "les deux partis défendant les mêmes valeurs et ayant des programmes très proches".


Seul Benoît Blaser (ci-contre) a un vrai problème avec "Europe écologie – Les Verts": "si j'étais en France je ne serai pas chez les Verts". Pourquoi? "C'est un parti vraiment trop chaotique", estime ce centralien aujourd'hui ingénieur chez BMW. A l'inverse, il a été séduit par "la culture très forte du compromis" chez les Verts allemands:


On peut dire ce qu'on pense et si une majorité se dégage lors d'un débat, la direction se soumet toujours à la décision de la majorité".


On est loin des stratégies d'appareil et "du militant dont le rôle en France se limite trop souvent à distribuer des tracts lors des élections. A l'inverse, il y a une réelle démocratie participative chez les Grünen et l'on peut devenir candidat assez facilement".


Attirer les électeurs européens


Munich est une ville ouverte sur le monde et sur l'Europe. Son dynamisme économique attire de plus en plus d'Européens, notamment les Grecs et les Espagnols qui fuient la crise dans leur pays. Présenter un candidat non allemand sur une liste vise aussi à séduire les électeurs européens... sans pour autant donner à ce candidat de réelles chances d'être élu.


Yohann Torres, Benoît Blaser et Eric Bourguignon s'en défendent: ils ne sont pas des faire-valoir. Pour autant, ils reconnaissent volontiers qu'ils ne sont pas assez bien placés sur leurs listes pour espérer être élus. Pour Eric Bourguignon, à la 12ème place sur 80 alors que les sondages donnent de 4 à 5% à Die Linke, "cela va être très dur, mais je le savais dès le départ, c'est avant tout une démarche symbolique".




Eric Bourguignon: "c'est avant tout une démarche symbolique"


Sur les 1,4 millions d'habitants de Munich, plus d'un tiers (38%), soit 530.000 personnes, sont d'origine étrangère, dont 170.000 Européens. La majorité vient de Turquie (40.500), suivis par les Croates (23.700), les Grecs (22.500), les Italiens (21.700), les Autrichiens, les Polonais, les Serbes et les Français. Mais les Turcs n'étant pas des citoyens de l'Union européenne, ils n'ont pas le droit de vote. Les trois candidats français et leurs partis souhaitent la fin de cette discrimination électorale.


Dans son arrondissement du centre de Berlin, Benoît Blazer est, lui, à la 22ème place. Trop loin pour être élu, alors que les Verts sont crédités de 13% dans les sondages, mais c'est pour lui avant tout "participer à la vie politique est une démarche d'intégration" alors qu'il a obtenu il y a cinq ans la double nationalité.


Candidat dans le sud de Munich, Yohann Torres est à la 28ème place de la liste SPD de son quartier: c'est, estime-t-il, "limite pour être éligible".


Priorités: logement et transports


Ici ce n'est pas l'emploi et le chômage qui préoccupe les électeurs, c'est plutôt le contraire. Les entreprises ont, au contraire, bien du mal à trouver du personnel qualifié et l'on manque d'infirmières, de sages-femmes, d'aides soignantes...


Tous trois ont donc, en fait, les mêmes priorités:


La construction de logements pour faire face à l'afflux d'immigrés européens ou autres. Le développement de l'habitat participatif, pour limiter la spéculation immobilière et l'augmentation des prix, Munich étant déjà une des villes les plus chère d'Allemagne, est, notamment, dans leurs programmes.
Deuxième priorité: le développement des transports en commun et des pistes cyclables. 17% des déplacements s’effectuent en vélo, l'objectif est de passer à 25%. Mais Eric Bourguignon va plus loin: il propose des péages "comme à Londres" à l'entrée de la ville. Alors que l'automobile est un des fers de lance de l'économie bavaroise, c'est, notamment pour la CSU, une provocation!
Le charme de l'accent français


Pour Benoît Blaser, être Français est loin d'être un handicap, "bien au contraire" s'exclame-t-il. Son accent est même un atout quand il distribue des tracts. "Cela permet d'engager la conversation. On m'interroge sur les Français. Les clichés sont nombreux sur la France, et cela permet de les faire tomber".


Yohann Torres (à droite) acquiesce: "certains Berlinois sont étonnés, mais rares sont ceux qui vous disent qu'ils ne voteront pas pour un Européen". La CSU a critiqué la présence d'Européens sur les listes de gauche, mais s'est vite aperçue que cela n'était pas, à Munich du moins, électoralement payant. De toute façon,


Dans une ville où un tiers des habitants sont issus de l'immigration, il serait totalement erroné de mener une campagne électorale purement allemande",


résume Katharina Schulze, députée Verte de Munich.


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ÉLECTIONS, MUNICIPALES, ALLEMAGNE, BAVIERE, FRANÇAIS, EUROPÉEN, LISTE

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Crèches parisiennes : 10000 journées de garde réservées aux parents chômeurs,parents,emploi,chômage,paris,France,bébés,enfants,

8 Mars 2014, 03:51am

Publié par hugo

Crèches parisiennes : 10000 journées de garde réservées aux parents chômeurs
crèche Plus de 600 crèches parisiennes participent à cette initiative.6/03/2014
Pôle Emploi et l'entreprise de crèches parisiennes « People and Baby » viennent de signer une convention pour offrir 10 000 journées de garde aux chômeurs…
Pas facile pour les jeunes parents de chercher du travail ou passer des entretiens avec un bébé dans les bras ! Conscients de cette véritable contrainte, Pôle Emploi et l'entreprise de crèches parisiennes « People and Baby », via le réseau Crèche pour Tous, viennent de signer une convention pour offrir 10 000 journées de garde aux chômeurs. Au total, 650 établissements participent à cette initiative. Les parents demandeurs d'emploi pourront faire garder ponctuellement leurs enfants, le temps de passer un entretien ou de suivre une formation. Comme pour les autres familles, le montant de la participation sera calculé en fonction du quotient familial, les crèches étant conventionnées par la Caisse d'allocations familiales.
« Tout le monde peut profiter du dispositif dans le cadre de sa recherche d'emploi pour avoir un mode de garde facilité, être serein et mettre toutes les chances de son côté. Si vous avez un enfant et que vous obtenez un entretien dans une dizaine de jours, vous pouvez directement déposer une demande qui sera adressée aux trois crèches que vous avez sélectionnées », a précisé Christophe Durieux, le président de « People and Baby », au micro de RTL.
Si cette opération porte ses fruits, « People and Baby » souhaiterait l’étendre rapidement. Comme l’indique le président de l’entreprise, « l’objectif est de faire en sorte que l'ensemble des crèches rejoignent le réseau afin de dépasser ce premier objectif de 10 000 journées offertes, jusqu'à 20 000 puis 30 000, afin que les demandeurs d'emploi deviennent prioritaires ».
Source : RTL
Auteur : Elodie Moreau > COMMENTER6
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