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conge de paternite

Faustine Cros : "À travers ma mère, le film questionne la maternité dans notre société"

28 Avril 2023, 03:08am

Publié par hugo

 Faustine Cros : "À travers ma mère, le film questionne la maternité dans notre société"

© Dérives

26 avr. 2023 à 14:36

Temps de lecture5 min
Par Elli Mastorou pour Les Grenades
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"C’est ma mère, Valérie. Elle est maquilleuse pour le cinéma. Il y a quelques années, elle a fait une tentative de suicide. Elle m’a dit ça sur Skype, l’air de rien…"

Dans Une vie comme une autre, entre images au présent et archives vidéo filmées par son père, Faustine Cros compose un portrait à rebours de sa mère, afin de comprendre le geste de celle-ci et ce qui l’y a amenée.

A l’intersection de l’intime et du politique, Une vie comme une autre questionne sans détour et avec tendresse les aspects difficiles et souvent non racontés de la maternité. Rencontre avec la réalisatrice.

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Comment est née l’envie de raconter l’histoire de Une vie comme une autre ?

Faustine Cros : J’ai grandi avec une mère qui a beaucoup souffert d’être mère. Quand elle a fait une tentative de suicide, j’ai eu besoin d’aller comprendre ce qui lui était arrivé. C’était quelque part aussi une façon de relire ma propre histoire, pour mieux comprendre notre relation mère-fille. Depuis ma naissance jusqu’à mes 10 ans, y a une quantité énorme d’images, filmées par mon père. Ces images sont devenues un outil pour revoir toute une partie de ma vie. J’ai cherché ma mère dans ces images, et j’ai essayé de comprendre son parcours. A travers ma relecture de ces archives, à travers ce qu’on voit – mais aussi ce qu’on ne voit pas, petit à petit, j’ai vu se dessiner le portrait d’une femme qui tombe en dépression. Et en fait, ça commence avec la maternité.

C’est-à-dire ?

Quand je suis née, ma mère a choisi d’arrêter de travailler. C’était temporaire, elle espérait retrouver du travail ensuite – mais elle n’a pas réussi. Dans le milieu du cinéma, où elle travaillait comme maquilleuse, déjà c’est très difficile de trouver du boulot de base – alors en tant que femme, qui fait des enfants… En fait, elle a été confrontée au sexisme de la société. Ce que le film questionne à travers ma mère, c’est toute une manière d’organiser la maternité dans notre société. C’est une situation vraiment très précaire.

Des femmes m’ont souvent dit : "Je n’ai jamais senti le patriarcat autant que quand j’ai eu des enfants"

 


© Dérives
Il y a une scène très puissante dans le film : celle du frigo, où elle se lâche et crie devant la caméra toute sa rage et sa frustration, le poids du quotidien…

Oui. Elle dit tout. Je pense que cette scène résonne fort avec beaucoup de femmes, car on m’a souvent dit "Je n’ai jamais senti le patriarcat autant que quand j’ai eu des enfants".

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Quelles sont les réactions qui reviennent le plus souvent devant votre film ?

Un des retours qui m’a le plus marquée, c’était à Dok Leipzig (célèbre festival documentaire allemand, où le film a été primé, NDLR). Une jeune fille est venue me voir, et elle m’a dit : "Votre film m’a bouleversée, il m’a vraiment fait repenser mon rapport à ma mère, et pendant que je pleurais, une dame que je ne connaissais pas m’a pris la main pour me calmer, et après le film on est allées boire un café, on a parlé de nos mères, c’était bien". Je me suis dit, waw ! Un autre souvenir, en Finlande, quand j’ai raconté l’histoire de ma mère à une docteure mère de deux enfants, et elle m’a regardé avec des grands yeux écarquillés ! Elle m’a que cette question de choisir entre carrière et famille ne se poserait jamais pour elle aujourd’hui. Pourquoi ? Car la société là-bas a organisé le congé parental de manière totalement égale. Rien que ça, ça permet de penser la parentalité différemment.

Le film questionne aussi beaucoup les hommes

Et les réactions des hommes devant le film ? Y compris votre père et votre frère, qu’on voit dedans ?

Ça dépend des générations. Mon père, on le voit dans le film, est encore dans une forme de déni. Bon, moi je trouve ça touchant, je n’ai pas envie d’aller le confronter. Il appartient à une autre époque. Par contre, de manière sous-jacente, ça le questionne. Mon frère adore le film, il a un rapport aux femmes aussi totalement différent de celui de mon père. Et puis j’ai eu des retours d’hommes, qui me disent "je comprends, ma copine vit la même chose, on vient d’avoir un bébé, et ça me fend le cœur parce qu’on ne la rappelle plus mais on m’appelle moi pour faire les jobs qu’elle faisait avant… Je leur dis qu’elle est prête à revenir, et on me répond " Maintenant on préfère travailler avec toi…" Le film questionne quand même aussi beaucoup les hommes.

 

À lire aussi
Vers un an de congé de paternité et de maternité ?

Quelle est la place du féminisme, comme regard politique sur le monde, dans votre cinéma ?

Je me sens féministe, mais ça devrait être normal : tout le monde devrait l’être ! Quand j’ai commencé à faire ce film, je n’avais pas lu beaucoup sur le féminisme. C’est vraiment en m’intéressant à ma mère et à son vécu que j’ai ressenti un truc dans mes tripes. J’ai commencé à lire des ouvrages, sur l’histoire du cinéma du point de vue féminin, des podcasts qui déconstruisent la masculinité comme ceux de Victoire Tuaillon… ça a nourri ma réflexion en parallèle à la création de ce film. Je dirais que mon féminisme n’est pas un engagement militant au quotidien, mais plutôt un regard sur les petits détails de la vie ordinaire. Là où moi, à ma petite échelle, je peux interroger tous ces rapports de domination, toutes ces injustices.

C’est important de montrer des histoires "banales", parce que c’est aussi un geste politique : dire voilà, c’est une vie comme une autre, il y en a plein partout, et ça vaut autant que la vie de quelqu’un qui a eu un trajet extraordinaire. Les joies et les difficultés de ma mère sont aussi importantes que celle d’une héroïne. Tu peux toucher à du politique en restant sur des choses très intimes.

C’était important de pouvoir lui dire : maman, maintenant je te vois, je te comprends


© Dérives
Et votre mère alors, comment a-t-elle reçu le film ?

Je lui ai posé la question : "Maman au fond, est-ce que tu regrettes ?" Elle m’a dit, "Mais enfin Faustine, évidemment que non. Mais il faut dire ce qui est : faire des enfants, c’est un tsunami. Ça a bouleversé ma vie. Mais je suis fière de qui vous êtes, jamais je ne regretterai.’’ Et c’est aussi ce qui m’a fait tenir, pour faire ce film, durant toutes ces années. Je voyais qu’elle était invisibilisée, que tous ses sacrifices elle les a faits par amour, et quelque part, ils se sont retournés contre elle. Je voulais aussi pouvoir lui dire "Maman, maintenant, je te vois, je te comprends." C’était hyper important de pouvoir lui faire ce cadeau d’amour. Elle l’a pris comme ça. Elle m’a dit "Maintenant, tu me vois".

Une vie comme une autre de Faustine Cros. En salles ce mercredi 26 avril.

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be.

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/faustine-cros-a-travers-ma-mere-le-film-questionne-la-maternite-dans-notre-societe-11189004

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Congé paternité: plus bénéfique pour lutter contre la dépression chez les pères que chez les mères

12 Janvier 2023, 04:34am

Publié par hugo

 Congé paternité: plus bénéfique pour lutter contre la dépression chez les pères que chez les mères
Les pères bénéficiant de 2 semaines de congé paternité seraient moins à risque de développer une dépression post-partum, selon une étude de l'INSERM en France. 
Les pères bénéficiant de 2 semaines de congé paternité seraient moins à risque de développer une dépression post-partum, selon une étude de l'INSERM en France. 
©pixabay
04 JAN 2023
 Mise à jour 04.01.2023 à 11:20 par 
TerriennesIsabelle Mourgere
Dans les semaines qui suivent la naissance d’un enfant, les deux parents risquent de développer une dépression. Pour réduire les risques de cette pathologie, le congé paternité serait plus bénéfique chez les pères que pour les mères, c'est ce que révèle une étude menée en France. 
On ne le sait pas assez et cela relève sans doute du tabou mais la dépression qui peut intervenir à la suite de la naissance d'un enfant n'est pas réservée uniquement aux mères. Les pères peuvent eux aussi souffrir de cette pathologie, elle est qualifiée alors de dépression "post-natale". La dépression post-partum désigne, elle, la souffrance mentale qui peut frapper les mères après l'accouchement jusqu'au retour de leurs règles. 

Car dans les semaines qui suivent la naissance d’un enfant, les deux parents sont bel et bien susceptibles de développer des troubles dépressifs. Chez les personnes en bonne santé, ils peuvent toucher 17 % des mères et plus de 10 % des pères au cours de l’année suivant la naissance de leur enfant. Chez les hommes, cette dépression peut se manifester par de la colère, de l’irritabilité, voire une consommation d’alcool ou de drogue.
 

Le congé paternité pas si bénéfique pour la mère
Une équipe de chercheuses et chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et de Sorbonne Université à l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique s’est intéressée à l’impact de deux semaines de congé paternité sur les risques de dépression chez chacun des parents. Résultat : si ce congé diminue de 25% le risque chez le père, il augmente légèrement celui de la mère ...

Les chercheurs se sont basés sur un échantillon provenant de la cohorte Elfe (l'Étude longitudinale française depuis l’enfance est une cohorte nationale française d’enfants suivis de la naissance à l’âge adulte pour étudier les facteurs familiaux, économiques et socioculturels pouvant influencer le développement des enfants, soit 18 000 enfants nés en 2011 en France, et leurs parents, ndlr).
 
Nos résultats soulignent l’importance que peuvent avoir les politiques familiales ciblées sur les pères en matière de santé mentale des parents car elles peuvent faire progresser l’égalité des sexes sur le marché du travail et accroître la participation des pères à la sphère familiale.

Maria Melchior, directrice de recherche INSERM
Selon les scientifiques, cette association négative chez les mères pourrait être due à la répartition inégale du temps alloué à la garde des enfants et/ou à un biais de sélection. Une corrélation bien plus complexe qu’il n’y paraît, tant les facteurs de risque de la dépression post-partum sont multiples. Un effet qui pourrait aussi s'expliquer par une durée trop courte, laquelle est désormais de 28 jours.

"En effet, même si nous avons pris en compte de nombreux facteurs de confusion possibles, nous n’avons pas pu évaluer suffisamment la préexistence de troubles dépressifs en dehors d’une autre grossesse chez les mères. Il est ainsi possible que les pères dont la compagne est plus à risque de dépression, prennent plus volontiers un congé paternité", précise Maria Melchior, directrice de recherche à l’Inserm, qui a dirigé les travaux de cette enquête. "Nos résultats soulignent cependant l’importance que peuvent avoir les politiques familiales ciblées sur les pères en matière de santé mentale des parents, car elles peuvent faire progresser l’égalité des sexes sur le marché du travail et accroître la participation des pères à la sphère familiale", ajoute la chercheuse. 

Un congé paternité encore trop court en France ?
L'étude révèle que "deux mois après la naissance, 5% des pères et 15% des mères présentaient des symptômes correspondant à une dépression post-partum", bien qu’il n’y ait pas eu de diagnostic officiel, explique Maria Melchior. 

En revanche l’association négative observée chez les mères pourrait suggérer qu’une durée de 2 semaines de congé paternité n’est a contrario pas suffisante pour prévenir la dépression post-partum des mères.

Katharine Barry, doctorante Inserm à la Sorbonne
"Outre les avantages que le congé paternité peut conférer en matière de dynamique familiale et de développement des enfants, il pourrait donc également avoir des effets positifs en matière de santé mentale des pères, commente Katharine Barry, doctorante Inserm à Sorbonne Université et première autrice de ces travaux. En revanche l’association négative observée chez les mères pourrait suggérer qu’une durée de 2 semaines de congé paternité n’est a contrario pas suffisante pour prévenir la dépression post-partum des mères".

Deux mois après la naissance de l’enfant, les participantes et participants ont renseigné un questionnaire. Plus de 64 % des pères avaient déjà pris un congé paternité, 17 % ont déclaré avoir l’intention d’en prendre un et près de 19 % n’en avaient pas pris et ne projetaient pas d’en prendre.

4,5 % des pères ayant pris un congé paternité et 4,8 % de ceux ayant l’intention de l’utiliser présentaient une dépression contre 5,7 % de ceux ne l’ayant pas utilisé. Cependant, une tendance inverse a été observée chez les mères : 16,1 % des mères dont le partenaire a utilisé le congé paternité présentaient une dépression post-partum contre 15,1 % de celles dont le partenaire avait l’intention d’utiliser le congé paternité, et 15,3 % de celles dont le partenaire n’avait pas pris de congé paternité.

Le site de l'INSERM annonce que de futures recherches devraient permettre d'étudier  l’impact que la durée et le moment du congé paternité peuvent avoir sur la santé mentale des parents et sur le développement des enfants, y compris depuis l’allongement de la période de ce congé en 2021. La France avait alors décidé de rattraper son retard en doublant la durée de son congé paternité, le faisant passer à 28 jours dont une semaine obligatoire. Le record est détenu par la Corée du Sud, avec 54 jours. La Norvège est le premier pays au monde à avoir instauré le congé paternité, le 1er avril 1993. Près d'une centaine de pays dans le monde n'ont toujours pas adopté de mesure de congé paternité.
 

 
À lire aussi dans Terriennes : 

►Congé paternité : quels sont les pays les plus généreux ?
►Congé paternité : la Suisse dit oui
►En Corée du Sud, le congé paternité ne fait pas rêver les papas
►Nouvelle-Zélande : congés payés en cas de fausse couche ou d'enfant mort-né
►Congé menstruel, vraie ou fausse bonne idée ?
►Deuil périnatal : lever le tabou sur l'indicible souffrance
►Contraception masculine : un tabou, un combat pour l'égalité
►Fausses couches : les dangers d’un tabou
TerriennesIsabelle Mourgere
 Mise à jour 04.01.2023 à 11:20
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https://information.tv5monde.com/terriennes/conge-paternite-plus-benefique-pour-lutter-contre-la-depression-chez-les-peres-que-chez

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Allongement du congé paternité : une "très bonne nouvelle", pour Familles de France même si "certaines familles ne peuvent pas se le permettre", femmes, feminisme,

23 Septembre 2020, 13:07pm

Publié par hugo

 Allongement du congé paternité : une "très bonne nouvelle", pour Familles de France même si "certaines familles ne peuvent pas se le permettre"
Le gouvernement souhaite faire passer le congé des pères de 14 à 28 jours. Une pause dans l'activité professionnelle qui n'est financièrement pas viable pour toutes les familles, estime la fédération.

Un père et son nouveau né à Mulhouse (Haut-Rhin). Photo d\'illustration.Un père et son nouveau né à Mulhouse (Haut-Rhin). Photo d'illustration. (DAREK SZUSTER / MAXPPP)
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franceinfo
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Mis à jour le 22/09/2020 | 22:50
publié le 22/09/2020 | 22:50

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il y a 27 minutes
Allongement du congé paternité : trois questions sur la période cruciale des 1 000 premiers jours de l'enfant

L'allongement du congé paternité de 14 à 28 jours - mesure qui sera intégrée au futur projet de loi de financement de la Sécurité sociale discuté en octobre et mis en oeuvre au 1er juillet 2021- est une "très bonne nouvelle", selon Chantal Huet, présidente de Familles de France, invitée de franceinfo mardi 22 septembre.

"Par contre, sur la période des 28 jours, cela nous semble un peu difficile parce que certaines familles ne pouvaient pas prendre ce congé de paternité et d'accueil pour la bonne raison que le budget familial ne pouvait pas le permettre", nuance-t-elle. Chantal Huet plaide donc pour laisser le "libre choix" aux pères.

franceinfo : Ce doublement du congé paternité, est-ce une bonne nouvelle pour vous ?

Chantal Huet : Effectivement, c'est une très, très bonne nouvelle puisque Familles de France demandait à ce qu'il y ait une vraie politique publique d'accueil du jeune enfant. Remettre le rôle du papa dans ce nouveau mode de garde pour aider la maman est tout à fait justifié. Et effectivement, cela nous permet de dire qu'on arrive enfin à une égalité femme/homme. Et ça, c'est très important, puisqu'on sait très bien que les 1 000 premiers jours de la vie de l'enfant sont essentiels à sa santé psychique et physique. Le rendre obligatoire, oui, et pourquoi pas l'élargir en effet ?

Par contre, sur la période des 28 jours, cela nous semble un peu difficile parce que certaines familles ne pouvaient pas prendre ce congé de paternité et d'accueil pour la bonne raison que le budget familial ne pouvait pas le permettre. Les indemnités journalières sont de 89 euros et 3 centimes remboursés par la CPAM. Mais on a quand même des freins, certaines contraintes. Il faut qu'il y ait les 150 heures de travail pour pouvoir en bénéficier. Donc, il faudrait pouvoir le donner aux papas qui le souhaitent.

Il y a encore, selon vous, des choses à améliorer ? Quel serait, pour vous, le congé paternité idéal ?

L'idéal serait de le prendre quand la famille, quand la cellule familiale le permet ou le souhaite, c'est-à-dire étalé sur un an. Aujourd'hui, c'était figé à quatre mois. Je ne sais pas aujourd'hui ce que le gouvernement va suggérer ou va soumettre. Mais, dans tous les cas, ce serait bien de l'élargir à un an d'une prise possible, au choix de la famille.

On sait qu'actuellement 67% des pères ont recours à ce congé. Pour vous, c'est insuffisant ?

Ce serait bien de l'élargir à 100% bien sûr, mais il y a des papas qui ne vont pas le souhaiter. C'est là qu'il faut laisser le libre choix. J'entends la cellule familiale, car cela peut être, comme je l'ai dit, un frein budgétaire. Ça peut être aussi d'autres  modes de vie. Chaque famille est différente. Le raisonnement n'est pas identique, mais c'est vrai Familles de France engage la cellule familiale à prendre ce congé paternité pour le bien de l'enfant. De plus, nous avons des difficultés pour des projets de crèche. Nous sommes en manque d'assistantes maternelles et c'est vrai que ça libèrerait aussi des places au sein de ces modes de garde.

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Les pères des bébés hospitalisés vont bénéficier de 30 jours supplémentaires de congé paternité après la naissance,papa,peres,conge

27 Juin 2019, 03:51am

Publié par hugo

 Les pères des bébés hospitalisés vont bénéficier de 30 jours supplémentaires de congé paternité après la naissance
Le décret est paru mardi au Journal officiel. Ces trente jours s'ajoutent aux onze jours de congé de paternité et aux trois jours de naissance pour les salariés.
Un médecin s’occupe d’un bébé prématuré dans un incubateur du service néonatal du centre hospitalier d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), le 6 octobre 2010. (CALMETTES / BSIP)
franceinfo avec AFP
France Télévisions
Mis à jour le 26/06/2019 | 13:57
publié le 26/06/2019 | 12:39
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il y a 7 heures
Canicule : "Le plus dur reste à venir", prévient la Direction générale de la santé
Les pères, dont le nouveau-né est hospitalisé dans une unité de soins spécialisés après l'accouchement, pourront bénéficier d'un congé de paternité supplémentaire à partir du 1er juillet, selon un décret paru au Journal officiel, mardi 25 juin. L'hospitalisation immédiate d'un bébé "nécessite souvent une mobilisation des deux parents, difficile à concilier avec la reprise d'une activité professionnelle", explique le gouvernement dans un communiqué, en soulignant que "le congé de paternité est plus court que le congé de maternité".
La durée de ce nouveau congé de paternité pendant la période d'hospitalisation de l'enfant est fixée à trente jours consécutifs au maximum. Il doit être pris dans les quatre mois suivant la naissance du bébé et s'ajoute aux onze jours de congé de paternité (ou dix-huit jours en cas de naissances multiples) et aux trois jours de naissance pour les salariés.
60 000 bébés prématurés par an
Ce congé s'applique à tous les régimes de Sécurité sociale et suit les même modalités d'indemnisation que celles du congé de paternité actuel, soit le versement d'une indemnité journalière pour tous les salariés (égale au gain journalier de base et plafonnée par la Sécurité sociale à 87,71 euros par jour) et les travailleurs indépendants (55,51 euros). Les exploitants agricoles se verront de leur côté attribuer une allocation de remplacement de l'ordre de 151 euros par jour.
Un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales relatif aux congés de paternité avait mis en exergue la situation particulièrement délicate des parents d'enfants dont l'état de santé nécessite une prise en charge à l'hôpital dans un service spécialisé. Les enfants prématurés représentent aujourd'hui quelque 60 000 naissances par an.
Pour bénéficier de ce congé, le père doit présenter un document justifiant de l'hospitalisation de l'enfant à son employeur ou à la Sécurité sociale. Cette mesure issue d'un amendement gouvernemental au projet de loi de finance de la Sécurité sociale 2019, avait été votée à l'unanimité par les députés.
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