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Ouganda : un militant LGBTI+ blessé à coups de couteau

5 Janvier 2024, 01:56am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

Ouganda : un militant LGBTI+ blessé à coups de couteau
Publié le 4 janvier 2024 à 9 h 36 min
Un militant LGBTQ ougandais réputé a été blessé à coups de couteau mercredi 3 janvier par des inconnus circulant à moto alors qu'il se rendait à son travail, ont déclaré la police et un militant des droits humains.
Une photo de Steven Kabuye hospitalisé postée sur son compte X, le 4 janvier 2024Une photo de Steven Kabuye hospitalisé postée sur son compte X, le 4 janvier 2024 - Capture d'écran
Un militant LGBTI+ ougandais réputé a été blessé à coups de couteau mercredi 3 janvier par des inconnus circulant à moto alors qu’il se rendait à son travail, ont déclaré la police et un militant des droits humains.

Steven Kabuye, 25 ans, a été blessé et laissé pour mort lors de l’agression qui s’est déroulée dans la banlieue de la capitale Kampala, avant d’être secouru par des habitants, a précisé la police.

Les défenseurs des droits de l’Homme ont déjà alerté contre le risque d’agressions contre les membres de la communauté LGBTQ en Ouganda après que le pays a adopté l’année dernière l’une des lois anti-gay les plus sévères au monde.

Un porte-parole de la police, Patrick Onyango, a déclaré : « selon M. Kabuye, deux individus casqués, sur une moto, se sont approchés de lui. Le passager l’a attaqué, visant le cou avec un couteau », a déclaré M. Onyango.

« Les assaillants l’ont poursuivi et l’ont poignardé dans l’estomac, avant de le laisser pour mort », a-t-il ajouté, précisant que des habitants du quartier l’ont secouru et conduit dans un hôpital.

Selon le porte-parole de la police, son pronostic vital n’est pas engagé.

M. Kabuye, qui travaille pour la Coloured Voices Media Foundation, qui milite en faveur des jeunes LGBTQ, a déclaré aux enquêteurs qui se sont rendus à son chevet à l’hôpital qu’il recevait des menaces de mort depuis mars 2023.
Sur son compte X (anciennement Twitter), on le voit à l’hôpital et la légende dit qu’il est sorti de la table d’opération.


En mai de l’année 2022, l’Ouganda a adopté une législation anti-LGBT qui contient des dispositions faisant de l’« homosexualité aggravée » un délit passible de la peine capitale et de peines pouvant aller jusqu’à la prison à vie pour les relations consenties entre personnes de même sexe.

Cette loi a été dénoncée par les défenseurs des droits humains et des pays occidentaux.


https://www.komitid.fr/2024/01/04/ouganda-un-militant-lgbtq-blesse-a-coups-de-couteau/

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Football : le numéro deux de la LFP visé par une plainte pour injure homophobe

30 Décembre 2023, 15:53pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Football : le numéro deux de la LFP visé par une plainte pour injure homophobe
Publié le 21 décembre 2023 à 15 h 07 min
Le directeur général de la Ligue de football professionnel (LFP), Arnaud Rouger, est visé par une plainte pour injure publique à caractère homophobe pour des propos tenus fin novembre au Sénat.
Frédéric Besnier, Vincent Labrune et Arnaud Rouger, de la Ligue professionnelle de football lors de leurs auditions à l'AN le 22/11/2023De gauche à droite : Frédéric Besnier, Vincent Labrune et Arnaud Rouger, dirigeants de la Ligue professionnelle de football lors de leurs auditions à l'AN le 22/11/2023 - Capture d'écran
Le directeur général de la Ligue de football professionnel (LFP), Arnaud Rouger (à droite sur la photo ci-dessus), est visé par une plainte pour injure publique à caractère homophobe pour des propos tenus fin novembre au Sénat, ont indiqué mercredi 20 décembre les avocats d’associations dans un communiqué à l’AFP.

M. Rouger, lors d’une audition le 22 novembre devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les « défaillances de fonctionnement au sein des fédérations françaises de sport », avait déclaré : « Aujourd’hui, il ne s’agit pas de faire la promotion de l’homosexualité, ce n’est pas notre boulot. Par contre, lutter contre l’homophobie, ça l’est ».

Pour les avocats William Bourdon et Vincent Brengarth, conseils du collectif Rouge direct et de l’association Stop Homophobie, « la reprise par M. Rouger d’une théorie – malheureusement trop répandue dans le milieu du football mais aussi dans la bouche de responsables politiques notoirement homophobes en France et à l’étranger – selon laquelle l’homosexualité serait à même de se propager, telle une maladie, est d’une gravité inédite ».

Dans leur plainte, ils font un parallèle avec des pays comme la Russie ou la Hongrie, qui ont adopté ou durci des législations relatives à la « propagande LGBT » ou la « promotion » de l’homosexualité.

« C’est aussi l’expression de trop, révélatrice de l’attitude des fédérations qui refusent de lutter contre l’homophobie, mais plus encore contribuent au phénomène par leur propre expression publique », ajoutent les avocats, annonçant avoir déposé une plainte à Paris pour « injure publique envers un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle ».

Lors de cette audition, le président de la LFP Vincent Labrune et M. Rouger avaient indiqué qu’ils réfléchissaient à une opération de lutte contre l’homophobie « plus claire » que le maillot arc-en-ciel en Ligue 1, qu’au moins cinq joueurs du championnat de France avaient refusé de porter.

La LFP est « pionnière sur la sensibilisation » des staffs et joueurs à la lutte contre l’homophobie, avait aussi assuré M. Rouger mais « ça reste très difficile ».

Il faut faire comprendre aux supporters que chanter des paroles homophobes, « c’est ringard », avait-il ajouté. Il faut « qu’ils comprennent qu’ils sont à côté de la plaque, et à côté de la société dans laquelle ils évoluent ».

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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https://www.komitid.fr/2023/12/21/foot-le-numero-deux-de-la-lfp-vise-par-une-plainte-pour-injure-homophobe/
 

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Le Rapport sur les LGBTIphobies 2023

28 Novembre 2023, 03:25am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 
Rapport sur les LGBTIphobies
En 1997 paraissait le premier Rapport sur l’homophobie de notre association, trois ans après la création de la ligne d’écoute. Depuis, chaque année, cet ouvrage recense et analyse les témoignages qui nous sont quotidiennement adressés via nos dispositifs d’écoute. En 2020, le document prend le nom de Rapport sur les LGBTIphobies dans le but de mieux représenter la diversité des personnes concernées et des thématiques abordées.

Les données statistiques issues de ces prises de contact sont classées dans plusieurs thématiques (agressions physiques, discriminations au travail, en famille, mal de vivre, etc.), et analysées par nos bénévoles. Le Rapport sur les LGBTIphobies constitue une référence qui permet de présenter chaque année l'évolution des discriminations LGBTIphobes en France. C’est le principal support militant de l’association pour donner la parole aux victimes et attirer l’attention des institutions politiques.

Le Rapport sur les LGBTIphobies 2023
En 2022, la transphobie continue à être de plus en plus signalée sur nos canaux d’écoute, et la visibilité croissante des personnes trans dans les débats publics a pu également décupler les agressions à leur égard. Les violences subies par les personnes LGBTI nous ayant contacté·es en 2022 ont toujours beaucoup lieu en ligne (18 %) et dans le cercle familial (15 %). Mais la réouverture pleine et entière des commerces et services a été particulièrement marquée par des cas de LGBTIphobies (13 %). Ce contexte devient le troisième enregistré sur l’année, juste devant les lieux publics (12 %).

CONSULTER LE DOSSIER DE PRESSE

 

CONSULTER LE RAPPORT
Outée par une camarade, je suis harcelée par d'autres élèves qui ont créé un groupe sur les réseaux sociaux pour m'insulter.

Camille est en 5e, s’identifie comme « une fille dans le corps d’un garçon » et se sent isolée comme jamais.


https://www.sos-homophobie.org/informer/rapport-annuel-lgbtiphobies#RAPPORTLGBTIPHOBIES

#TousUnisContrelaHaine : ce que dit la loi | Gouvernement.fr

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Chants homophobes PSG/OM : des associations LGBT déposent plainte contre Amazon

8 Novembre 2023, 17:56pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Chants homophobes PSG/OM : des associations LGBT déposent plainte contre Amazon
Publié le 8 novembre 2023 à 11 h 53 min
C'est l'association Familles LGBT qui a déposé plainte, tandis que les associations Mousse et Stop Homophobie se joindront à la future procédure éventuelle.
amazonL'entreprise Amazon à Sunnyvale, dans la Silicon Valley - Sundry Photography / Shutterstock
Plusieurs associations ont indiqué mercredi 8 novembre dans un communiqué déposer plainte à Paris contre Amazon Prime, diffuseur du match PSG/OM fin septembre au cours duquel des chants homophobes de supporters parisiens avaient été entendus.

C’est l’association Familles LGBT qui a déposé plainte mercredi matin, tandis que les associations Mousse et Stop Homophobie se joindront à la future procédure éventuelle, d’après l’avocat des plaignants Etienne Deshoulières.

La plainte simple, déposée au tribunal judiciaire de Paris, vise les infractions d’injures et provocations publiques à la haine ou à la violence envers un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle.

Elle estime que « dans la rediffusion » par Amazon Prime « du match Paris Saint Germain-Olympique de Marseille, disputé le 24 septembre 2023 », « il est possible d’entendre plusieurs chants de supporters en provenance des tribunes. Certains de ces chants relèvent d’un caractère homophobe prononcé. »

Dans ces chants, des supporters parisiens traitent leurs rivaux marseillais de « pédés », « fils de pute », « enculés », etc.

D’après une journaliste de l’AFP qui couvrait la rencontre, des milliers de supporters – principalement les Ultras de la tribune Auteuil – avaient repris des chants homophobes pendant une dizaine de minutes.

Pour ces faits, le PSG a été sanctionné par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) qui a ordonné la fermeture de la tribune Auteuil pour un match ferme et un avec sursis.

Les plaignants soulignent qu’« en cas de diffusion en direct d’un contenu, le directeur de publication n’est pas responsable des propos », ce qui n’est plus le cas lorsqu’il s’agit d’une rediffusion. Or les abonnés d’Amazon peuvent toujours revoir à la demande le match PSG/OM.

« Cette plainte contre Amazon vise à lutter contre la banalisation de l’homophobie dans et par le football, une initiative qui repose, une nouvelle fois, uniquement sur l’engagement d’associations qui continueront à ne rien laisser passer » indique Julien Pontes, porte-parole du collectif de lutte contre l’homophobie dans le sport Rouge Direct cité dans le communiqué, qui soutient l’initiative.

« En mai 2023, Stop Homophobie, Mousse, Familles LGBT et le collectif Rouge Direct avaient déjà engagé des poursuites judiciaires à l’encontre d’Amazon Prime, afin de faire sanctionner la rediffusion de chants homophobes sur la plateforme Prime Vidéo », souligne le communiqué, rappelant que « la plateforme avait alors immédiatement réagi en indiquant qu’elle prenait très au sérieux cette plainte et qu’elle mettrait en place les mesures pour ne plus diffuser de chants homophobes. »

« Promesses malheureusement non tenues par Amazon Prime », dénoncent les plaignants.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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https://www.komitid.fr/2023/11/08/chants-homophobes-psg-om-des-associations-lgbt-deposent-plainte-contre-amazon/

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 Tous Unis Contre la Haine : ce que dit la loi

26 Octobre 2023, 02:14am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Tous Unis Contre la Haine : ce que dit la loi


(c) Service d'information du Gouvernement - SIG/ Gouvernement.fr
La lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie constitue une priorité du Gouvernement. La loi interdit et sanctionne le racisme et l'antisémitisme sous toutes leurs formes. Les peines varient en fonction de la façon dont ils s’expriment : des propos insultants ; un traitement différent et défavorable par rapport à d’autres personnes (il peut s’agir alors d'une discrimination) ; des violences physiques.

Contenu publié sous le Gouvernement Valls III du 11 Février 2016 au 06 Décembre 2016
TWEETERPARTAGERENVOYER
 
LE RACISME ET L’ANTISÉMITISME SONT-ILS DES INFRACTIONS ?
La liberté d’opinion est une liberté fondamentale, affirmée en France dès la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui énonce en son article 10 que "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses." Comme toute liberté fondamentale, elle comporte cependant des limitations strictes, déjà énoncées dans l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Cette liberté est en effet garantie "pourvu que [sa] manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi".

La liberté d’expression est le corollaire de la liberté d’opinion. Comme elle, elle connait des limites. L’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen proclame en effet : "La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi."

  
Aucune opinion, tant qu’elle n’est pas exprimée publiquement, ne peut être poursuivie. Le droit sanctionne en revanche les manifestations de racisme ou d’antisémitisme à travers des propos ou des actes motivés par ce sentiment raciste ou antisémite.
Ces droits fondamentaux sont également garantis au niveau international par la Déclaration universelle des droits de l’homme (art. 8) et européen dans la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (art. 10) et la Charte des droits fondamentaux (art. 10 et 11). L’expression souvent entendue : "le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit", n’est pas juridiquement exacte. Aucune opinion, tant qu’elle n’est pas exprimée publiquement, ne peut être poursuivie. Le droit sanctionne en revanche les manifestations de racisme ou d’antisémitisme à travers des propos ou des actes motivés par ce sentiment raciste ou antisémite. Il faut donc qu’un acte soit commis ou que des propos soient tenus pour tomber sous le coup de la loi.
LA RÉPRESSION DE LA PAROLE RACISTE ET ANTISÉMITE
Afin de garantir la liberté d’expression, la loi interdit toute censure préalable. En revanche, elle sanctionne les propos racistes et antisémites, qui constituent des abus de la liberté d’expression. On répond, a posteriori, des propos que l’on a effectivement tenus, des publications dont on est l’auteur. En cas de risque de trouble à l’ordre public, le juge peut, exceptionnellement et en dernier ressort, interdire une publication ou la tenue d’un rassemblement.
Le principe : répondre a posteriori des abus de liberté d’expression définis par la loi
Les propos racistes sont interdits par la loi et punis en fonction de leur gravité. Lorsqu'ils sont tenus publiquement, les peines sont plus sévères.
 
La publicité des propos

Les propos sont dits "publics" lorsque leur auteur a clairement voulu qu’ils soient entendus ou lus par d’autres personnes (dans les médias, au cours d’une réunion publique, sur une affiche, lors d’une manifestation publique…). Dans le cas contraire, on dit qu’ils ont été tenus dans le cadre privé (dans un domicile, lors d’une discussion entre deux élèves dans un lieu clos).

  
Par principe, les propos tenus sur internet sont publics. Ce n’est pas le cas des courriels, qui sont des correspondances privées. Sur un réseau social, un message est considéré comme public s'il est accessible à d'autres personnes que les "amis" de l’utilisateur ou de l’utilisatrice ; sinon, il est considéré comme privé.

Exemples : sur un profil Facebook, une publication est publique si elle est ouverte aux catégories "amis des amis" ou "tout le monde" ; sur Twitter, tous les tweets d'un compte public sont publics.
Par principe, les propos tenus sur internet sont publics. Ce n’est pas le cas des courriels, qui sont des correspondances privées. Sur un réseau social, un message est considéré comme public s'il est accessible à d'autres personnes que les "amis" de l’utilisateur ou de l’utilisatrice ; sinon, il est considéré comme privé. Exemples : sur un profil Facebook, une publication est publique si elle est ouverte aux catégories "amis des amis" ou "tout le monde" ; sur Twitter, tous les tweets d'un compte public sont publics.
 
Les différents types de propos

La loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, révisée en 1972, définit plusieurs infractions réprimant la tenue de propos racistes ou antisémites.
 
L'injure raciste
La loi définit l’injure raciste comme toute expression outrageante, tout terme de mépris ou toute invective "envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée".

L’injure constitue une attaque personnelle et directe. Lorsqu’elle est dirigée contre une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance religieuse, elle est réprimée. En revanche, ni la critique d’une religion ni le "blasphème" (outrage à la divinité) ne constituent des injures. En effet, en France, société laïque et pluraliste, le respect de toutes les croyances va de pair avec la liberté de critiquer les religions quelles qu’elles soient et avec celle de représenter des sujets ou objets de vénération religieuse.
 
Lorsque l'injure n'est pas publique, la peine encourue est une amende de 750 euros maximum (contravention de 4e classe) (art. R.624-4 du code pénal). Lorsqu’elle est publique, son auteur encourt jusqu'à 6 mois d’emprisonnement et 22 500 euros d'amende (art. 29 alinéa 2 et 33 alinéa 3 de la loi du 29 juillet 1881).
 
La diffamation raciste
Si des propos tenus attribuent des faits précis qui portent atteinte à l’honneur d’une personne ou d’un groupe "à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée", il s’agit de diffamation raciste.
 
La provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciste
La provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciste, lorsqu'elle est publique, est punie d'un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende, ainsi que des peines complémentaires telles que l’affichage ou la diffusion de la condamnation (art. 24 al. 6 et 8 de la loi du 29 juillet 1881).Lorsqu'elle n'est pas publique, elle est punie de 1 500 euros d’amende maximum (art. R.625-7 du code pénal).
C’est l’infraction raciste la plus communément poursuivie devant les tribunaux. Il y a "provocation" lorsque des propos encouragent la discrimination, la haine ou la violence raciste à l’égard d’une personne ou d’un groupe "à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée".
 
Lorsqu'elle n’est pas publique, elle est punie de 1 500 euros d’amende maximum (art. R.625-7 du code pénal). Lorsqu’elle est publique, son auteur encourt jusqu’à un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende, ainsi que des peines complémentaires telles que l’affichage ou la diffusion de la condamnation (art. 24 al. 6 et 8 de la loi du 29 juillet 1881).
 
Le délit d'apologie des crimes
Si des propos promeuvent ou justifient un crime de guerre ou un crime contre l’humanité, il s'agit d'un délit d'apologie des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité ou des crimes et délits de collaboration avec l'ennemi.
 
La contestation de l'existence d'un ou plusieurs crimes contre l'humanité
Enfin, si des propos nient un fait historique relatif à un crime contre l’humanité, ils constituent une contestation de l'existence d'un ou plusieurs crimes contre l'humanité. Cette infraction est définie dans  la loi n° 90-615 du 13 juillet 1990, dite loi Gayssot. La jurisprudence assimile le fait de minimiser de façon outrancière le nombre de victimes de la Shoah, le fait de présenter ces crimes sous la forme dubitative à la contestation de crime contre l’humanité.

La définition de cette infraction est cependant très restrictive. Elle ne concerne en effet que les "crimes contre l'humanité tels qu'ils sont définis par l'article 6 du statut du tribunal militaire international annexé à l'accord de Londres du 8 août 1945 et qui ont été commis soit par les membres d'une organisation déclarée criminelle en application de l'article 9 dudit statut, soit par une personne reconnue coupable de tels crimes par une juridiction française ou internationale" - soit en pratique les crimes jugés par les tribunaux de Nuremberg et de Tokyo à l’issue de la Seconde Guerre mondiale.
L’auteur d’une telle contestation, nécessairement publique, encourt un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende (art. 24 bis de la loi du 29 juillet 1881).
 
La pénalisation de la négation des crimes contre l’humanité autres que la Shoah – La question du génocide arménien
La Cour européenne des droits de l’homme a considéré que la pénalisation de la contestation du génocide arménien par la Suisse constituait une atteinte disproportionnée à la liberté d’expression dans un arrêt du 15 octobre 2015. La Cour a considéré dans cette décision contestée que pour déterminer si des propos négationnistes peuvent ou doivent être poursuivis en justice, il est nécessaire de tenir compte du contexte et du pays dans lequel les propos ont été tenus. En l’absence de lien direct entre la Suisse et le génocide de 1915, la répression des propos négationnistes (l’intéressé avait déclaré publiquement que le génocide arménien constituait un "mensonge international") apparaît être une limitation de la liberté d’expression disproportionnée.
L’exception : l’interdiction a priori en cas de risque de trouble à l’ordre public
Par exception, il est possible pour les autorités administratives (maires, préfets…) d’interdire des manifestations, réunions ou spectacles lorsque ceux-ci sont susceptibles de causer un trouble à l’ordre public.

La justice apprécie au cas par cas, en évaluant à chaque fois s’il y a bien un trouble à l’ordre public et s’il est suffisant pour justifier une interdiction. Ainsi, un même artiste, voire un même spectacle peut, selon le risque de trouble, et les mesures alternatives pouvant être mises en œuvre (déploiement des forces de l’ordre pour éviter des affrontements, par exemple), être ou ne pas être interdit. Il n’y a là  ni incohérence, ni "deux poids deux mesures" mais un examen de chaque situation particulière.
LA RÉPRESSION DE L’ACTE RACISTE ET ANTISÉMITE
S’agissant des actes, et non plus simplement des mots, le droit pénal réprime le racisme ou l’antisémitisme à partir du moment où il motive un passage à l’acte criminel ou délictueux. Les infractions sont alors aggravées par la circonstance de racisme ou d’antisémitisme.
La circonstance aggravante de racisme ou d’antisémitisme
Le code pénal définit la circonstance aggravante de racisme en son article 132-76 : "Les peines encourues pour un crime ou un délit sont aggravées lorsque l'infraction est commise à raison de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, de la victime à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée."

Les peines sont donc plus sévères selon la motivation de l’auteur de l’infraction. Le même mécanisme existe d’ailleurs pour les autres "crimes de haine" (homophobie, transphobie… cf. art. 132-77 du code pénal). Par exemple, des violences qui entraînent une incapacité totale de travail de plus de huit jours sont punies de la peine de 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Si l'acte a une motivation raciste ou antisémite, ce n’est pas cette peine qu’il encourt mais 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.

La preuve de la motivation des auteurs est souvent particulièrement délicate à apporter. Ceux-ci reconnaissent en effet rarement avoir agi par idéologie raciste ou antisémite. Afin de faciliter cette preuve, la loi précise que la circonstance aggravante de racisme est constituée "lorsque l'infraction est précédée, accompagnée ou suivie de propos, écrits, images, objets ou actes de toute nature portant atteinte à l'honneur ou à la considération de la victime ou d'un groupe de personnes dont fait partie la victime à raison de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée".
Les infractions aggravées par la circonstance de racisme ou d’antisémitisme
La loi permet d’aggraver de nombreuses infractions du fait de la motivation raciste ou antisémite de leur auteur. Le tableau ci-dessous reprend les principales infractions pouvant être aggravées par la motivation raciste ou antisémite définie à l’article 132-76 du code pénal.

NB : La notion de peine encourue renvoie à la peine maximale qui peut être prononcée par les juges. Il est rare que la peine prononcée par les juridictions coïncide avec la peine encourue.
RACISME ET DISCRIMINATIONS
Le racisme se distingue de la discrimination. Tout acte raciste n’est pas discriminatoire, comme tout acte discriminatoire n’est pas nécessairement raciste.
Pour qu'on puisse parler de discrimination au sens juridique, trois conditions doivent être réunies. Cet acte doit être :
 
un traitement défavorable ;
fondé sur un des vingt critères spécifiés par la loi : origine, apparence physique, nom de famille (patronyme), lieu de résidence, appartenance ou non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée (mais également sexe, état de santé, handicap, orientation ou identité sexuelle, âge, etc.)…
se traduisant par un acte, une pratique, une règle :
dans le cadre professionnel : recrutement (emploi ou stage), progression dans la carrière, licenciement, montant du salaire, accès à des formations, etc. ;
dans l'accès à un bien ou à un service public ou privé : logement (refus de louer ou de vendre un appartement...), éducation (refus d’inscription à l’école...), accès à un bâtiment public ou privé (refus d’entrée dans une discothèque, un musée...), etc.
 
La discrimination et la provocation à la discrimination sont des infractions, définies aux articles 225-1 du code pénal, et 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, mais cette notion irradie de nombreux domaines du droit (droit du travail, droit administratif…), de sorte que le juge pénal n’est pas le seul à être compétent pour juger des actes discriminatoires. Le juge civil, administratif, prud'homal peut également être amené à en connaître.
 
Pour en savoir plus sur les discriminations :
 
stop-discrimination.gouv.fr
egalitecontreracisme.fr
defenseurdesdroits.fr


https://www.gouvernement.fr/tousuniscontrelahaine-ce-que-dit-la-loi-4046

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Les chants homophobes dans le sport, c'est carton rouge ! Sos Homophobie s'indigne

4 Octobre 2023, 13:32pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Les chants homophobes dans le sport, c'est carton rouge ! Sos Homophobie s'indigne
Publié le Mardi 26 Septembre 2023
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Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

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Carton rouge contre les chants homophobes dans le sport ! C'est ainsi que s'alerte Sos Homophobie en épinglant notamment lesdits chants lors du match PSG-OM au Parc des Princes. L'occasion de dénoncer un "folklore" toxique.
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Folklore pour certains, homophobie décomplexée pour d'autres - sachant que l'un n'empêche hélas pas l'autre - force est de constater que le débat des chants de supporters lors des matchs de foot fait toujours rage. Qu'il soit minimisé voir mis sous le tapis, ou bien érigé en combat intime et politique.

Sos Homophobie épingle depuis toujours ce sujet, et cela ne risque pas de s'arrêter : la célèbre association vient de relayer un communiqué dénonçant la démonstration de chants homophobes lors du match entre le PSG et l'OM, disputé au Parc des Princes à Paris le 24 septembre dernier. Des chants qui auraient été entendus pas moins d'une quinzaine de minutes.

"Ce sont des chants qui utilisent des insultes notoirement et profondément homophobes, diffusés en direct devant des dizaines de milliers de personnes et en particulier des jeunes, à grande échelle et à une heure de grande écoute", tacle Sos Homophobie. Qui brandit le carton rogue. Et en appelle à des actes.

"L'ancrage profond de l'homophobie dans la société !"
Ce sont des insultes ou invectives qu'on entend ou lit dans bien des matchs : "on t'encule", "pédés"... Et pour Sos Homophobie, cela n'a que trop duré. Car ce n'est pas juste une question de "péno" et de tir au but raté.

L'association l'explique clairement : "Ce sont les mêmes insultes qui sont utilisées de façon décomplexée dans les cours de récréation, où " pédé " reste l'une des plus prononcées, et sur les réseaux sociaux, caisse de résonnance de la haine anti-LGBTI. Elles banalisent et encouragent l'homophobie dans l'ensemble de la société. Les chants entonnés dans l'enceinte du Parc des Princes sont une manifestation de l'ancrage profond de l'homophobie dans la société française, malgré l'évolution des lois et des mentalités".

Que faire dès lors ?

Agir, bien sûr. SOS homophobie en appelle à sensibiliser le plus grand nombre (celui-là même qui assiste et participe aux matchs de foot), mais aussi à asséner "des sanctions fermes et exemplaires prononcées par la commission disciplinaire de la Ligue de football professionnel". L'assoce LGBTQ espère notamment une réflexion globale avec la LFP, les groupements de supporters, les chaînes de télévision qui diffusent les matchs.

Un discours qui répond à une trop forte euphémisation. "Après, c'est le folklore, le football... Lorsqu'on est sur un terrain, ça fait partie du décor, les supporters qui chambrent, on peut se faire insulter. À la rigueur, on peut s'en servir comme motivation supplémentaire dans l'adversité, on a envie d'en découdre sur le terrain", expliquait en 2022 l'alors capitaine des Bleus Hugo Lloris.

Il faut dire que les prises de parole concernant l'homophobie dans le foot manquent terriblement. Il y a deux ans, invité dans l'émission "Quotidien", c'est l'ex-joueur Ouissem Belgacem qui s'exprimait... et témoignait du processus de normalisation : "Je ne savais pas, à l'époque, que tous les gens autour de moi avaient tort d'être si homophobes, je pensais que c'était moi vraiment qui était dans le mal". Ca en dit long, non ?


https://www.terrafemina.com/article/les-chants-homophobes-dans-le-sport-c-est-carton-rouge-sos-homophobie-s-indigne_a369865/1

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